La une du 30 juin 2014
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La une du 30 juin 2014
Élections partielles fédérales : tous les yeux sont rivés sur Toronto Page A 3 ◆ VO L . C V No 1 4 4 D IANA K RALL LE Réchauffement climatique: le déclin du manchot empereur a commencé Page A 4 www.ledevoir.com DEVOIR, LE LUNDI 30 JUIN ◆ 1 , 1 3 S| + 2014 I RAK SOUS LES ÉTOILES ET TA X E S = 1 , 3 0 S| S YRIE Le «califat islamique » renaît de ses cendres Il s’agit du «développement le plus important dans le djihad international depuis le 11-Septembre», dit un expert MOHAMAD ALI HARISSI à Bagdad es djihadistes de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL), engagés dans le combat L en Irak et en Syrie, ont annoncé dimanche l’éta- MICHAËL MONNIER LE DEVOIR Depuis 20 ans qu’elle se produit au festival qui l’a fait connaître, Diana Krall avait essayé toutes les scènes… sauf la plus grande, sous les étoiles. C’est donc devant des dizaines de milliers de personnes que la plus populaire des chanteuses jazz a conclu dimanche soir sa tournée Glad Rag Doll, pleine de guitares et de vieux blues des années 20 et 30. À lire sur LeDevoir.com : le compte rendu de Guillaume Bourgault-Côté. En page B 8, Sylvain Cormier revient pour sa part sur le concert solo du mari de Diana Krall, Elvis Costello. A UJOURD ’ HUI J ÉRÔME B EAULIEU VOIR PA GE A 8 : CALIFA T Lire aussi › Des combattants islamistes attaquent des églises au Nigeria. Page B 1 La vie en jazz P●INT CHAUD Pour un Keith Jarrett qui voyage en première classe et joue dans les plus grandes salles de la planète, combien de jazzmen talentueux roulent leur bosse à coups de sacrifices et de temps donné ? Une vaste majorité. Leader d’un trio en pleine ascension, Jérôme Beaulieu raconte ce quotidien. Actualités › Déménagements: plusieurs Québécois se retrouveront à la rue le 1er juillet. Page A 2 Le Devoir ne sera pas publié mardi, jour de la fête du Canada. De retour mercredi. Bon congé ! Avis légaux ..... B 2 Décès................ B 6 Météo ............... B 5 Mots croisés..... B 5 Petites annonces......... B 6 Sudoku ............ B 2 Télévision........ B 7 Renaud-Bray dit vouloir changer les choses dans le monde du livre GUILLAUME BOURGAULT-CÔTÉ S ur la terrasse pleine de soleil de Jérôme Beaulieu, les cafés sont terminés. Une heure de discussion s’achève, délicate torpeur d’un été naissant. On parle jazz et vie de jazzmen. Beaulieu et son contrebassiste racontent le spectacle qu’ils présenteront jeudi. Et c’est ainsi qu’ils expliquent tout naturellement qu’ils vont payer pour jouer. Pardon ? Le calcul est simple. Pour produire le spectacle que le trio Jérôme Beaulieu présentera jeudi à L’Astral, les trois membres du groupe ont investi un peu plus de 4000 $. Le cachet collectif, lui, est d’environ 1500 $. Chacun paiera donc plus de 800 $ pour se produire. C’est Jérôme Beaulieu qui glisse l’information, sans une once de plainte dans la voix. « C’est un investissement que l’on fait. On a choisi de développer un spectacle blissement d’un «califat islamique» dans les régions conquises dans ces deux pays, faisant fi des frontières. Sur le terrain en Irak, l’armée menait sa plus importante contre-offensive pour tenter de reprendre Tikrit et d’autres villes au nord de Bagdad conquises par les insurgés sunnites menés par l’EIIL lors de leur offensive fulgurante lancée le 9 juin. Dans un enregistrement audio diffusé sur internet au premier jour du ramadan, l’EIIL, qui se fait désormais appeler «État islamique» pour supprimer toute référence géographique, a désigné son chef Abou Bakr Al-Baghdadi comme «calife» et donc «chef des musulmans partout» dans le monde. Le calife désigne depuis la mort du prophète Mahomet son successeur comme «émir des croyants» dans le monde musulman, mais ce régime a disparu avec le démantèlement de l’Empire ottoman. CATHERINE LALONDE le seul libraire à pouvoir me permet«monde J etredusuisdelivre pousser les changements pour le d’ici de manière pratique et di- ANNIK MH DE CARUFEL LE DEVOIR Le pianiste et compositeur de jazz Jérôme Beaulieu, leader d’un trio en pleine ascension : « On ne peut plus juste être des musiciens, il faut être aussi des entrepreneurs culturels. » qui va être plus qu’un show jazz traditionnel. Si on a des projections, ça prend un projectionniste, des écrans, un travail de préproduction… Tout ça se paie. » Alors le cachet y passe, et quelques économies aussi. Le contrebassiste Philippe Leduc prend le relais pour expliquer le concept. « En musique pop, tu peux vendre plus facilement un show parce que c’est tou- jours le même show qui est présenté. En jazz, on ne fait jamais deux fois la même chose, et c’est une formule qui ne cadre pas dans les paramètres de l’industrie du spectacle. On s’est posé la question : comment prendre VOIR PA GE A 8 : BEAULIEU Lire aussi › Yannick Rieu célèbre les 50 ans de l’œuvre maîtresse de John Coltrane. Page B 7 recte, a indiqué au Devoir Blaise Renaud, le directeur général de Renaud-Bray. Aujourd’hui, les petits libraires n’ont pas ces moyens. Je le fais en pleine conscience de mon milieu. » Depuis février, un conflit commercial oppose Renaud-Bray, la plus grande chaîne de librairies au Québec, et le dif fuseur Dimedia. Ce bras de fer entre deux importantes figures du marché du livre québécois se répercute sur tout le milieu. Plusieurs nouveautés, québécoises ou d’ailleurs, diffusées par Dimedia — Histoire de la médecine au Québec, Métis Beach, Creole Belle — ne se retrouvent pas sur les vastes étals de Renaud-Bray. Mauvais pour les éditeurs, mauvais pour les auteurs, qui vendent moins. La semaine dernière, une lettre ouverte, signée par 84 libraires, éditeurs et organismes, demandait à Renaud-Bray de mettre fin à la situation. VOIR PA GE A 8 : R E N A U D-BR A Y