La Vie Intellectuelle au XVIIIème Siècle

Transcription

La Vie Intellectuelle au XVIIIème Siècle
LA VIE INTELLECTUELLE
I.
AU
XVIIIEME SIECLE
Le mode de pensée et de vie
C’est au XVIIIème que les principes fondamentaux ont commencé à être appliqués. Le
XVIIIème siècle représente l’aube de l’ âge de la raison et de la sagesse. La liberté est apparue
comme lumière puisque les hommes naissent tous libres. C'est le plus
précieux de tous les biens que l'homme puisse posséder. Il ne peut ni se
vendre ni se perdre d'après un article dans l'Encyclopédie. On est aussi
pour la liberté d'expression, car la censure l’interdit puisque aucune
critique n’est acceptée à cette époque. Le XVIIIème fait apparaître la
raison. C’est le moyen d'acquérir des connaissances: « la raison est à
l'âme ce que les yeux sont au corps: sans les yeux, l'homme ne peut jouir
de la lumière, et sans la lumière, il ne peut rien voir », d’après Quesnay.
Cette phrase montre la création d’un nouveau monde. Désormais on tolère,
d’après Voltaire on doit respecter la liberté et les opinions sociales,
politique et religieuses d'autrui. Une égalité doit régner, d’après
Rousseau
Rousseau, « être libre, n'avoir que des égaux est la vrai vie, la vie
naturelle de l'homme. Les hommes naissent égaux ». En effet à cette époque, tout le monde
n’était pas tous égaux puisqu’il existait une société d’ordres qui étaient : la Noblesse, le Clergé
et le Tiers-état. Une soif de savoir gagne les philosophes car ils sont pour le progrès de la
société et pour l'innovation, le commerce… Par exemple, durant le siècle des lumières est
apparue le thermomètre, le microscope, des cartes précises pour la géographie grâce aux
mathématiques… La société est en pleine évolution. Ils critiquent les abus de pouvoir, il veulent
la séparation des pouvoirs, d’après Montesquieu : « il est utile de séparer les trois pouvoirs, et
qu'ils ne soient pas concentrés dans les mains d'une seule personne, afin d'éviter toute
tyrannie. » L’éducation doit désormais être appliquée car elle a le pouvoir de rendre les hommes
meilleurs et même d'améliorer la nature humaine. Les philosophes approuvent relativement bien
le régime monarchique et ne sont en aucun cas pour la démocratie excepté Rousseau.
Sous le siècle des Lumières, c’est-à-dire au XVIIIème siècle, les
nobles aimaient organiser des bals ou des fêtes où sont conviées des
personnes mondaines, mais aussi certains grands philosophes. Ces
réceptions sont organisées dans de grands et beaux salons mondains et
dans les parcs et jardins de certains nobles. Ainsi sont conviés les
artistes, les peintres tels que Van Loo ou Boucher sans oublier les
hommes de lettres comme d’Alembert et Marivaux, les gens de cours
et les philosophes comme Voltaire ou Montesquieu. Les discussions de
ces rassemblements mondains tournent surtout autour de la
littérature et de la philosophie des Lumières. Ces grands hommes ou
Voltaire
femmes parlent de Chevalerie, d’aristocratie, c’est le temps de la politesse calculée voire
hypocrite. De nouveaux arts apparaissent comme la couture ; les femmes aiment porter des
robes volantes qui tombent en cloche et qui sont garnies d’ « agréments ». L’art de cuisiner fait
lui aussi son entrée avec de nouveaux plats raffinés ainsi que de nouvelles boissons comme le
champagne mousseux. Ainsi, la France est imitée par toute l’Europe et le français devient la
langue culturelle universelle.
II.
Qui participe à la vie intellectuelle ?
Les principaux intellectuels des Lumières étaient principalement représentés par l'élite de la
bourgeoisie ; ils étaient écrivains, artistes, philosophes, savants...
A cette époque les intellectuels les plus connus ne sont donc pas des femmes.
Cependant, elles étaient des vraies partenaires pour discuter ; intelligentes et
cultivées, elles sont reconnues par certains hommes mais n'accèdent pas au
rang de « personnalité intellectuelle ». La question de « savoir si les femmes
sont inférieures aux hommes par nature ou par éducation » abordée à la
Renaissance se poursuit au XVIIIème siècle et a ses défenseurs ; Condorcet
trouve ainsi injustifié que la femme soit la cause finale de l'existence de
Olympe de Gouges
l'homme (la religion voulant que Dieu ait créé Ève à partir d'Adam). Mais
d'autres comme Rousseau lui sont opposés ; selon eux, la sphère privée est le domaine des
femmes et la sphère publique celui des hommes... Conséquence, la femme est reléguée chez elle
et est destinée aux soins des enfants et de son mari. Heureusement pour elle, elles
s'émancipent et s'organisent en créant des salons et des cercles (Mme Geoffrin, Mme du
Deffand, Mlle de Lespinasse...) pour compenser leur exclusion du corps politique et s'invitent les
unes les autres pour satisfaire leur soif de savoir et d'ouverture. Par le biais de pétitions et de
cahiers de doléances, elles réclament le droit d'exercer un métier, de recevoir une instruction
identique à celle des hommes... Olympe de Gouges publie même une Déclaration des Droits de la
Femme et de la Citoyenne, qui sera peu entendue mais qui conduira son auteur à l'échafaud.
III. Les lieux de la vie intellectuelle au XVIIIème siècle
Les premiers salons particuliers où se réunissent des hommes comme des femmes
apparaissent dès la fin du XVIIème siècle et se multiplient au début du siècle suivant. Les salons
étaient au XVIIème siècle des lieux pédagogiques où l’ont venait pour s’instruire ; au XVIIIème
siècle, ils deviennent de véritables « caisses de résonance » pour les auteurs, les savants et les
artistes. Ces salons privés appartenaient à des personnes riches et importantes dans la société
et y défilaient des personnes cultivées (écrivains, artistes, philosophes, etc). Le langage des
débats devait être clair, agréable et devait se plier à des règles établies au fur et à mesure du
développement de ce mode de réflexion. Ces salons sont des lieux de discussions sur des
thématiques telles que la religion, la politique, la science, …. thématiques que l’on retrouve dans
les écrits des philosophes du siècle des Lumières. Les discussions et débats qui avaient lieu dans
les salons au XVIIIème siècle étaient
donc utilisés par les philosophes pour
leur réflexion.
Un autre lieu de la vie intellectuelle au
XVIIIème siècle sont les cafés. Ces
lieux avaient le même rôle que les
salons : débattre sur les thèmes
développés par les philosophes. La
différence majeure avec les salons est
que les cafés étaient plus ouverts à la
population et non restreints à une
Salon de Marie-Thérèse Geoffrin où sont présents Marmontel,
certaine catégorie de la société.
Diderot, Montesquieu ou encore Fontenelle