presentation du colonel mor diandame mbow representant le
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AFRICAN UNION UNION AFRICAINE UNIÃO AFRICANA Boîte Postale: 3243, Addis Abéba, ETHIOPIE Tél.: (251-11) 5513 822 Fax: (251-11) 5519 321 Email: [email protected], [email protected] PRESENTATION DU COLONEL MOR DIANDAME MBOW REPRESENTANT LE DEPARTEMENT PAIX ET SECURITE DE L’UNION AFRICAINE FORUM DE YAOUNDÉ LA PARTICIPATION FRANCOPHONE AUX OPERATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX : PRATIQUES ET PARAMETRES YAOUNDE, CAMEROUN 9- 12 NOVEMBRE 2009 Page 1 Dans le cadre du séminaire organisé au bénéfice des pays francophones de l’Afrique centrale et de l’Océan Indien, la participation francophone aux opérations de maintien de la paix : Pratiques et paramètres a été opportunément choisie, pour familiariser les hauts responsables des Institutions nationales et régionales avec les normes et procédures qui gouvernent la mise en place et la participation aux opérations de maintien de la paix. Cette réunion s’inscrit dans le prolongement de celle de Bamako, organisée au mois de juin 2009, à l’intention des pays francophones d’Afrique de l’Ouest et du Nord. En effet, eu égard à l’accroissement des besoins pour les opérations de maintien de la paix en Afrique, il s’est avéré que les pays Francophones ont une faible participation estimée à 15% alors que 56% des forces de maintien de la paix sont déployées dans l’espace francophone. Il s’y ajoute que les pays francophones sont confrontés à des problèmes logistiques et financiers qui entravent leur engagement dans les opérations de maintien de la paix. Face à cette situation, l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), en relation avec ses partenaires dont l’Union africaine (UA), l’Union européenne(UE) et les Nations Unies, tente de trouver une solution, en développant des programmes visant à renforcer la capacité des Etats membres à participer à ces opérations. C’est le lieu de souligner que cette réunion se tient à un moment décisif de l’évolution de la mise en place opérationnelle de l’Architecture africaine de paix et de sécurité (AAPS) en général et de la Force africaine en Attente (FAA) en particulier. En fait, cette évolution est marquée par des efforts renouvelés de l’UA en vue de la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité sur le continent, tant il est vrai qu’il s’agit là d’un préalable à l’aboutissement de l’entreprise d’intégration et de développement socio-économique dans laquelle notre continent est engagé. En effet, l’UA dispose de nombre d’instruments visant à promouvoir la prévention et la résolution des conflits, qui s’emploie à créer les conditions d’une paix et d’une stabilité durables en menant des actions concrètes de renforcement des capacités et d’engagement sur le terrain. Les instruments visant à promouvoir la prévention structurelle des conflits D’abord, il convient de mentionner le Document-cadre de l’UA sur la reconstruction et le développement post conflit, adopté en juin 2006 et dont la mise en application a permis de réaliser des actions concrètes en République centrafricaine, aux Comores, au Liberia et en Sierra Leone. Ensuite, s’agissant des questions de frontières, le programme de l’UA adopté en juin 2007 a conduit la Commission à lancer une opération de diagnostic des frontières africaines, afin de faciliter leur délimitation et démarcations. Il faut reconnaitre que ces zones font souvent l’objet de disputes, lorsqu’elles recèlent des ressources naturelles notamment. 1 Page 2 Enfin, pour ce qui concerne l’action de l’UA sur le terrain, rien ne témoigne plus éloquemment de cette détermination que le déploiement de la Mission de l’UA en Somalie (AMISOM). Cette Force engagée dans un pays africain meurtri par plus de deux décennies de conflit, accomplit un travail remarquable avec des moyens limités et dans des conditions particulièrement difficiles. L’UA continue de marquer sa solidarité et sa détermination à faire tout ce qui est en son pouvoir pour accompagner la Somalie dans ses efforts de paix. L’UA est également engagée depuis 2004 dans la recherche d’une solution durable au Darfour par le déploiement d’une mission de soutien à la paix malgré ses moyens limités. Cette mission a été remplacée par une mission hybride Union africaine-Nations unies depuis 2007. En effet, la présence de la mission hybride Union africaine-Nations unies s’accompagne d’une action diplomatique de haut niveau, matérialisée par le Groupe de contact dirigé par son Excellence le Président Thabo Mbeki dont les conclusions du rapport devraient faciliter les initiatives de l’UA, pour imprimer une nouvelle dynamique de paix au Darfour. Etat de l’Architecture africaine de Paix et de Sécurité L’état de la paix et de la sécurité sur le continent aura été particulièrement contrasté au cours de l’année écoulée. Si des progrès indéniables ont été enregistrés dans le règlement de certaines des crises qui affectent le continent, la situation d’ensemble n’en reste pas moins préoccupante. Eu égard à cette situation qui freine le développement du contient, le poids de l’Afrique sur la scène internationale se renforce, à en juger par l’accroissement des responsabilités de l’UA, se rapportant aux efforts de prévention, de médiation et de déploiement d’opérations de soutien à la paix. Depuis la signature de l’Acte constitutif de l’UA en juillet 2002 et l’entrée en vigueur du Protocole relatif à la création du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) en décembre 2003, des progrès significatifs ont été accomplis. Le CPS est pleinement opérationnel et s’est déjà réuni plusieurs fois pour prendre des décisions pertinentes relatives à la sécurité collective du continent. Il a acquis une crédibilité incontestable, illustrée entre autres par les réunions annuelles qu’il tient avec le Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU). Le CSNU est aujourd’hui plus que déterminé à appuyer les efforts de l’UA dans le cadre de la prévention et du déploiement d’opérations de soutien à la paix en Afrique. En effet, le rapport du Secrétaire général des Nations Unies daté du 18 septembre 2009, faisant suite au rapport de M. Romani Prodi, a fait des recommandations pertinentes dans le sens d’un appui politique et du renforcement des capacités de l’UA, pour planifier, conduire et soutenir les opérations de soutien à la paix en Afrique. Par ailleurs, le Groupe des sages est également opérationnel depuis décembre 2007 et s’est déjà réuni six fois. Le système continental d’alerte précoce et la FAA sont prévus pour être opérationnels en fin 2009 et 2010, respectivement. Dans le cadre de la coopération entre l’UA et les Communautés économiques régionales et les Mécanismes régionaux (CERs/MRs), un Mémorandum d’Accord a été signé en janvier 2008 et les bureaux de liaison des CERs/MRs au sein de l’UA se mettent en place progressivement. 2 Page 3 C’est dire qu’au-delà du soutien extérieur, l’UA développe ses propres mécanismes et ses capacités pour atteindre l’objectif stratégique d’opérationnalisation de la FAA en 2010. Opérationnalisation de la FAA en 2010. Dès les premiers travaux conceptuels en 2003, la FAA est destinée à devenir une composante multidimensionnelle de gestion de crise, qui s’appuie sur des capacités développées et maintenues aux niveaux continental et régional. Elle doit permettre de répondre à six scénarii d’opération de soutien à la paix à l’intensité croissante, allant du déploiement préventif à l’intervention en cas de situation grave. En effet, le développement des capacités de la FAA s’effectue selon cinq axes prioritaires: - Le renforcement des capacités de planification aux niveaux continental et régional - La mise en place progressive des Forces régionales en Attente avec les composantes militaire, police et civile. - L’entraînement des unités constituées à travers des commandement et des exercices d’envergure sur le terrain. - La formation des cadres et des personnels dans les centres d’excellence régionaux. - Le développement des capacités financières, logistiques et de mobilité stratégique. exercices de L’UA et les CERs/MRs continuent de travailler sur ces questions en coopération avec les partenaires stratégiques. A ce titre, la Francophonie pourrait apporter son appui pour la traduction des documents conceptuels qui ont été élaborés. Poursuite du renforcement des capacités Un long chemin a été parcouru depuis 2003, pour la mise en place opérationnelle de l’AAPS et de l’une de ses composantes principales, à savoir la FAA. Dans cette perspective, il convient de souligner la mise en œuvre du programme d’entraînement qui permettrait à terme, d’évaluer la capacité opérationnelle de la FAA. Ce programme d’entrainement ainsi que bien d’autres initiatives de renforcement des capacités, s’effectuent principalement en partenariat avec l’Union européenne. Au niveau continental, la CUA a également engagé depuis novembre 2008, dans le cadre du cycle UA/EURORECAMP, un processus d’évaluation des mécanismes, des procédures et des capacités de l’AAPS. C’est l’objectif principal de l’exercice continental de commandement (CPX) baptisé « AMANI AFRICA » qui signifie « Paix en Afrique » en Swahili. Cet exercice est prévu à Addis Abéba en Ethiopie, dans le deuxième semestre de 2010. La Conférence politico-stratégique de cet exercice sera organisée 3 Page 4 à Addis Abéba du 16 au 26 novembre 2009, pour évaluer le processus d’élaboration d’un mandat et d’un plan de mission d’une opération de soutien à la paix de l’UA. Ainsi, l’exercice « AMANI AFRICA » devrait également être mis à profit pour évaluer les capacités de l’UA, au niveau continental et régional et partant identifier les défis à relever. Même si l’Anglais a été choisi comme langue de travail pour cet exercice, il n’en demeure pas moins que tous les documents d’exercice y compris le scenario, seront traduits en Arabe en Français et en Portugais. En outre, les CERs/MRs par le biais des Forces régionales en attente, accompagnent ce processus et participent à toutes les activités du cycle. Pour conclure, il faudrait enfin retenir qu’au-delà des contingences et des défis du moment, l’UA assume ses responsabilités de plus en plus croissantes, dans le domaine de la prévention et de la résolution des conflits notamment. L’opérationnalisation de l’AAPS s’inscrit dans ce cadre, pour contribuer à l’effort d’intégration de notre continent. L’UA cherche également à développer une véritable culture de la paix en Afrique et il est heureux qu’elle soit en phase avec la Francophonie dont un des fondements est la complémentarité des actions engagées avec celles mises en œuvre par les partenaires internationaux dans le domaine du maintien de la paix. 4