La qualité de vie en Ehpad approchée à partir des

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La qualité de vie en Ehpad approchée à partir des
REVUE DE LITTERATURE
Février 2010
relative à la qualité de vie en Ehpad
La qualité de vie en Ehpad approchée à
partir des enquêtes statistiques
françaises
Revue de littérature La qualité de vie en Ehpad – Anesm
SOMMAIRE
1.
Les enquêtes statistiques sur le champ des EHPAD ................................................................. 3
Les enquêtes auprès des gestionnaires d’établissement .................................................... 3
Les enquêtes auprès des résidents des établissements ..................................................... 4
2.
les EHPAD.............................................................................................................................................. 5
2.1.
les EHPAD : quelques données générales ............................................................................... 5
2.1.1. Les résidents des EHPAD ........................................................................................................ 5
2.1.2. La qualité de l’accompagnement ........................................................................................... 9
2.1.3. Autonomie sociale, liberté d’aller et venir ......................................................................... 11
2.1.4. La « possibilité de disposer de soi », préservation de l’intimité (relation avec le
personnel) .................................................................................................................................................. 12
2.2.
Qualité de soins contribuant à la qualité de vie .................................................................... 13
2.2.1. Idées de suicide ........................................................................................................................ 13
2.2.2. La douleur .................................................................................................................................. 13
2.2.3. Les hospitalisations d’urgence ............................................................................................ 13
2.2.4. dépendance ressentie, dépendance diagnostiquée et dépendance déclarée par les
proches 13
2.3.
Qualité de l’accompagnement contribuant à la qualité de vie : quelques éléments
issus des enquêtes ...................................................................................................................................... 14
2.3.1. Implantation des EHPAD ........................................................................................................ 14
2.3.2. Cadre de vie ............................................................................................................................... 14
2.3.3. Personnel : les vacances de poste ...................................................................................... 15
1.1.
1.2.
Nous avons procédé à une synthèse des données quantitatives publiées en France sur le
champ des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD)
depuis 1998 et notamment sur ce qui touche directement ou indirectement à la qualité de vie
des résidents accueillis dans les EHPAD.
1. Les enquêtes statistiques sur le champ des EHPAD
1.1. Les enquêtes auprès des gestionnaires d’établissement
Différentes enquêtes nous fournissent des informations sur la population des établissements
pour personnes âgées et les caractéristiques des établissements qui les prennent en charge.
Ce sont les gestionnaires qui sont interrogés dans le cadre de ces enquêtes ; les médecins
renseignant les informations médicales quand elles sont demandées (Dutheil et Scheidegger
(14) (15), Drass Île-de-France (11)). L’enquête EHPA de la Drees, réalisée tous les quatre
ans, porte sur l’ensemble des résidents hébergés dans un établissement localisé en France
métropolitaine ou dans les DOM. Nous avons retenu dans le cadre de cette revue de
littérature les publications relatives à cette enquête portant sur l’ensemble des
établissements et non celles présentant des résultats déclinés par région et/ou département
(Prévot (33) (34), Tugores (43), Dutheil (13)). Dans le cadre de cette enquête, les
établissements ont été interrogés fin 2007. Les autres enquêtes portent sur un niveau
géographique plus fin : départemental (Fahet, (17)) ou régional ((Fournil et al., (24), Drass
Île-de-France (11)). Elles correspondent soit à des enquêtes auprès d’établissements (Drass
Île-de-France (11)), soit à des remontées administratives : exploitation des rapports d’activité
médicale des EHPAD (Fahet, (17)) et remontées administratives des DDASS (Fournil et al,
(24)). L’enquête REHPA (Recherche en Etablissements d’Hébergement pour Personnes
Agées) réalisée, fin 2007, par le gérontopôle de Toulouse porte sur un périmètre
géographique plus large mais avec une représentativité des résultats plus limitée liée aux
critères de sélection de l’échantillon (Rolland et al., (37)). Cette enquête a en effet porté sur
les établissements du Tarn et sur les établissements volontaires d’autres départements. Ce
sont essentiellement des établissements situés en Midi-Pyrénées qui ont participé à
l’enquête. Le but des concepteurs de l’enquête était d’atteindre l’exhaustivité quant aux
établissements du Tarn afin de pondérer les résultats des établissements des autres
départements sur ceux recueillis sur le Tarn : 75% des établissements du Tarn qu’ils soient
EHPAD ou Unités de soins de longue durée (USLD) ont finalement répondu à l’enquête. Les
caractéristiques des résidents du Tarn ne sont pas significativement différentes des
résidents des établissements enquêtés dans les autres départements selon les auteurs de
l’article présentant les principaux résultats. Nous préférons toutefois considérer les résultats
de cette enquête comme représentatives de la situation du Tarn en raison de la méthode de
recrutement de l’échantillon base sur le volontariat pour ce qui concerne les établissements
situés en dehors du Tarn. Enfin, différentes enquêtes réalisées par la Fondation Médéric
Alzheimer, portant sur l’ensemble des établissements pour personnes âgées en France,
s’intéressent à la prise en charge des personnes présentant une maladie d’Alzheimer (19,
20, 21, 22, 23).
Par ailleurs, toutes ces enquêtes ne portent pas toujours exclusivement sur la catégorie des
EHPAD soit parce qu’elles sont anciennes et que cette catégorie n’existait donc pas (Drass
Île-de-France, (11)), soit parce que les résultats publiés ne portent pas toujours sur la seule
catégorie des EHPAD (Prévot, (32), (33)). A défaut, dans ces deux cas de figure, nous avons
choisi de faire figurer les résultats portant sur le champ des maisons de retraite et des USLD
puisqu’une partie de ces structures sont devenues des EHPAD. Ainsi fin 2007 et selon
l’enquête EHPA, près de 88% des maisons de retraite et 74% des USLD sont des EHPAD
(Prévot, (34)).
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1.2. Les enquêtes auprès des résidents des établissements
Parallèlement à ces enquêtes auprès des gestionnaires d’établissement, d’autres enquêtes
ont pour objectif de recueillir des informations directement auprès des résidents des
établissements : les enquêtes HID et EHPA réalisées respectivement en 1998 et 2000 en
sont des exemples. Pour ces dernières, une réflexion s’est engagée sur la possibilité de
recueillir ou non la parole de l’usager. Chacune a développé sa méthodologie pour décider
ou non de l’« aptitude » d’un résident à répondre à une enquête. Les articles font peu état
par contre de la façon de recueillir la parole des usagers. Un article présentant les résultats
d’une enquête auprès de résidents en USLD indique que les enquêteurs ont eu recours à
des entretiens sans prise de note afin de « ne pas gêner l’expression » (Hervy et
Vercauteren, (25)).
Les 3485 personnes âgées interrogées dans le cadre de l’enquête EHPA réalisée en 2000
ont été considérées « aptes » par le gestionnaire. Ainsi toutes les personnes âgées
considérées comme « inaptes », ont été remplacées par une autre personne tirée au sort
(Caillot, (3)). Cela a conduit à une sous-représentation des personnes appartenant au GIR 1
(Thomas et Saint-Jean, (41)). L’enquête HID en institution réalisée, quant-à-elle, deux ans
auparavant, n’a pas retenu tout à fait cette méthodologie. Pour les personnes considérées
comme « inaptes » par le gestionnaire, un tiers a répondu pour elle, le plus souvent un
membre du personnel. Parfois, la personne âgée a pu répondre aussi avec l’aide de
quelqu’un d’autre. Au total, 37% des personnes âgées interrogées ont répondu seules, 27%
avec l’aide d’une personne et 36% n’ont pas pu répondre et c’est un tiers qui a répondu pour
elles. La proportion des personnes qui répondent seules croît avec le GIR (Caillot, (3)). Les
résultats portant sur la dépendance ressentie et observée montrent bien que le recueil de
l’information auprès d’un tiers ne peut être considéré comme équivalent au recueil réalisé
directement auprès de la personne. L’enquête EHPA réalisée en 2000 avait pointé en effet
que pour la toilette et l’habillage, l’appréciation du degré d’autonomie des personnes âgées
est en moyenne plus sévère chez le gestionnaire que de la part du résident (Caillot, (3)).
L’enquête EHPA réalisée en 20071 a confirmé que les résidents déclarent une perte
d’autonomie moindre que celle évaluée par les médecins (Prévot, (34)).
Dans l’enquête réalisée en 2004 par la DRASS Aquitaine en collaboration avec l’ORS
d’Aquitaine (Drass Aquitaine et Ors d’Aquitaine, (9), Sacandella (38)), un test issu d’une
enquête belge a été utilisé au début du questionnaire pour vérifier si les personnes retenues
dans l’enquête étaient en capacité de répondre (Jans et Van Oyen, (26)). Ce test est
composé de trois questions portant sur la date de naissance et l’âge de la personne, ce qui
exclut de fait les personnes atteintes de maladies d’Azheimer et apparentées. Il a été soumis
aux résidents pour lesquels le directeur de l’établissement et son équipe ont considéré qu’ils
étaient capables de répondre à l’enquête. Les critères d’exclusion pour la sélection des
résidents interrogeables ont été : les résidents refusant de répondre au questionnaire, ceux
« cognitivement incompétents » (selon l’équipe de l’établissement ou après le test) et enfin
ceux présentant une forme d’aphasie sévère. Les conséquences de ces exclusions sur
l’interprétation des résultats ne sont pas abordées dans l’étude.
L’enquête réalisée en 2007 par la Drees auprès des résidents des EHPA n’a pas été
renouvelée à l’identique de l’enquête de 2000 (Prévot, (34)). Pour les personnes tirées au
sort, les responsables ou les soignants ont répondu à un questionnaire sur chaque résident
sélectionné, notamment sur leurs capacités à effectuer les actes de la vie quotidienne et sur
leurs facultés à communiquer avec autrui afin de déterminer de façon automatique
1
Les principaux résultats n’ont pas fait encore l’objet de publications. Seul un encadré d’une publication de la
Drees fait référence pour l’instant à cette enquête (Prévot, (34)).
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l’« aptitude » ou l’« inaptitude » du résident à répondre à l’enquête. Toutefois, il était
demandé à l’équipe de confirmer ou d’infirmer ce résultat et c’est l’avis de l’équipe qui a été
finalement retenu.
Pour toutes ces enquêtes, l’accord du tuteur a été nécessaire pour interviewer des
personnes âgées placées sous tutelle.
Ces différents éléments doivent attirer notre attention sur la portée des résultats de ces
enquêtes que nous présentons ci-dessous. Pour une part, ils ne concernent en effet qu’une
partie des résidents (les moins dépendants de façon schématique). Pour une autre part,
lorsque c’est une tierce personne qui répond à la place de la personne âgée les données
recueillies ne traduisent pas forcément la perspective de la personne âgée.
2. les EHPAD
En 1998, la population hébergée en institution représentait moins de 5% des personnes
âgées de 60 ans ou plus et 10% des 75 ans et plus. Après 90 ans, les personnes âgées qui
vivaient à domicile étaient deux fois plus nombreuses qu’en établissement : respectivement,
284 00 contre 126 000 (Renaut, (36)).
Plus de 650 000 personnes étaient présentes fin 2007 dans les établissements pour
personnes âgées selon l’enquête EHPA de la Drees qui interroge l’ensemble des
établissements de la métropole et des DOM : les trois quarts (494 700) dans des
établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Prévot, (34)). Ces
derniers sont des établissements médicalisés, autorisés à héberger des personnes âgées
dépendantes de 60 ans et plus. Ils doivent être autorisés pour l’ensemble de leur capacité
d’hébergement à dispenser des soins. Les établissements médicalisés EHPAD doivent
signer une convention tripartite pluriannuelle avec le Conseil Général et la DDASS (Direction
Départementale de l’Action Sanitaire et Sociale). Ces conventions sont accompagnées de
conditions visant à améliorer la prise en charge des personnes âgées dans les
établissements. La qualité de vie des résidents fait partie des thématiques qui constituent le
base de négociation dans le cadre de la convention.
2.1. les EHPAD : quelques données générales
Les deux tiers des établissements accueillant des personnes âgées rentrent dans la
catégorie des EHPAD. Ces derniers étaient au nombre de 6855 fin 2007 selon l’enquête
EHPAD2 (Prévot, (33)). Parmi ces établissements ayant signé une convention tripartite, nous
trouvons principalement des maisons de retraite pour 83% d’entre eux, des unités de soins
de longue durée pour 10% ; les établissements restants étant des logements-foyers. Environ
1 410 EHPAD proposent une unité spécifique Alzheimer ce qui correspond, en 2008, à
25 836 places ((Fondation Médéric Alzheimer, (21)).
2.1.1. Les résidents des EHPAD
2.1.1.1.
L’âge et le sexe
L’âge moyen dans les établissements pour personnes âgées, fin 2007, était de 84 ans et 9
mois (Prévot, (34)). Les personnes âgées de moins de 75 ans représentent 14% dans les
établissements pour personnes âgées et 10% dans les unités spécifiques Alzheimer. Les
personnes âgées de 85 ans ou plus représentent, quant à elles, 52% de la population
accueillie dans les établissements et 46% des personnes prises en charge dans les unités
spécifiques Alzheimer. Cette moindre proportion de personnes très âgées est expliquée,
dans l’étude sur les unités spécifiques Alzheimer, comme étant la conséquence d’une
2
Le tiers restant correspond à des établissements non EHPAD, principalement des logements foyers.
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moindre espérance de vie des personnes atteintes d’une maladie d’Alzheimer et de
l’absence dans ces unités des personnes en fin de vie (Fondation Médéric Alzheimer, (22)).
Les trois quarts des résidents sont des femmes. Cette forte proportion découle de leur
prédominance dans la population âgée : elles représentent 63% des 75 ans et plus et 71%
des 85 ans et plus. Un quart des femmes ont 80 ans ou moins alors que plus d’un quart des
hommes (27%) ont moins de 75 ans. (Prévot, (34)). L’enquête Handicap-IncapacitéDépendance (HID) en institution réalisée en 1998 a permis de pointer que la proportion des
hommes entrant en institution l’année du décès de leur épouse ou l’année suivante est
significativement plus élevée que pour les femmes (25% contre 15%) (Renaut, (36)).
Par ailleurs, la présence plus importante d’hommes plus jeunes peut s’expliquer aussi par le
fait que les établissements accueillent aussi des personnes handicapées vieillissantes qui
sont des hommes dans la moitié des cas si on se réfère à l’enquête réalisée en 2003 auprès
des établissements pour personnes âgées de la Région Rhône-Alpes (y compris EHPAD)
(Vérien et Ménichon, (44)). Dans le cadre de cette enquête, la définition retenue de l’adulte
handicapé vieillissant était « un adulte handicapé vieillissant est une personne qui était déjà
en situation de handicap avant son entrée en institution, qu’il soit congénital ou acquis, et qui
voit se surajouter une usure précoce de ses fonctions. Cette usure se traduit par une
diminution du rythme de vie à laquelle vont également s’ajouter des besoins en terme de
dépendance et de soins spécialisés ». Au niveau France entière et à partir de l’exploitation
de l’enquête HID institution, il est apparu que 39% des personnes handicapées vieillissantes
vivant en institution, sont accueillies dans des établissements pour personnes âgées3.
L’enquête réalisée en Rhône-Alpes précise que plus de 60% des structures répondantes ont
indiqué qu’elles accueillaient des personnes handicapées vieillissantes (Michaudon, (10)).
2.1.1.2.
L’ancienneté dans l’établissement
La durée de séjour dans un EHPA est pour la moitié des résidents entre 6 mois (pour les
résidents des EHPAD privés lucratifs), et 1 an et 4 mois (pour les résidents des EHPAD
privés non-lucratifs) fin 2007. La moitié des résidents des EHPAD publics ayant quitté
l’établissement en 2007, étaient resté 1 an et 1 mois. Toutefois, un quart des résidents
étaient dans l’établissement depuis plus de 2 ans et 4 mois pour les résidents des EHPAD
privés lucratifs et depuis plus 3 ans et 11 mois pour les résidents des EHPAD privés nonlucratifs. Quant aux résidents des EHPAD publics, un quart d’entre eux étaient dans
l’établissement depuis plus de 3 ans et 8 mois (Prévot, (34)). Environ 64 % des sorties des
EHPAD l’ont été en raison de décès. Les résidents concernés par un transfert vers un autre
établissement pour personnes âgées représentent 14% des personnes au cours de l’année
20074. Les durées de séjour ci-dessus correspondent donc à la durée totale de prise en
charge en institution pour environ 85% des personnes.
2.1.1.3.
les pathologies et problèmes de santé
Plusieurs sources permettent de connaître les pathologies dont sont atteintes les personnes
âgées. Une enquête de la Drees, réalisée en 2003, a porté sur un échantillon de résidents
représentatifs de l’ensemble des résidents des établissements pour personnes âgées
(Dutheil et Scheidegger, (14), (15)). Un questionnaire élaboré à partir de l’outil PATHOS a
été rempli par un médecin. La Drass d’Ile-de-France avait réalisé deux ans auparavant une
enquête similaire auprès d’un échantillon de maisons de retraite franciliennes. Les
diagnostics ont été regroupés en 9 groupes basés sur la CIM10 (Drass Île-de-France, (11))
et ont été déclinés selon qu’ils sont chroniques ou aigus. Les résultats publiés de la première
enquête ne permettent pas toujours d’isoler les pathologies des résidents des EHPAD au
3
La définition d’une personne handicapée retenue dans le cadre de l’étude était la suivante : personne de 40 ans
ou plus qui présentent au moins une déficience survenue avant l’âge adulte et une incapacité apparue avant 20
ans.
4
Les 22% autres correspondent principalement à des retours au domicile qui concernent avant tout des
personnes accueillies sur des places d’hébergement temporaire.
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contraire de la seconde. Enfin, l’enquête REHPA réalisée en 2007 que nous avons évoqué
dans la partie sur les enquêtes disponibles (1.1. Les enquêtes auprès des gestionnaires
d’établissement) fournit aussi des informations médicales sur les résidents des EHPAD et
des USLD (Rolland et al., (37)).
2.1.1.3.1.
Les atteintes neurologiques et psychiatriques
En 2003, d’après l’enquête EHPA, les atteintes neurologiques et psychiatriques concernaient
huit résidents sur dix et quasiment l’ensemble des résidents des USLD (97 %). Les états
dépressifs qui appartiennent au groupe des atteintes neurologiques et psychiatriques étaient
présents pour 33 % des résidents (Dutheil et Schedeigger, (14)).
2.1.1.3.1.1.
Les syndromes démentiels dont maladie Alzheimer
et maladies apparentées
Les différentes données disponibles quant à la prévalence en établissement de la maladie
d’Alzheimer et des maladies apparentées sont très variables d’une enquête à l’autre. Les
plus anciennes sont issues de l’enquête réalisée par la DRASS Ile de France en 2001 qui
indique que 47% des résidents en maisons de retraite étaient déments (11). D’après
l’enquête EHPA, réalisé en 2003 : la fréquence du syndrome démentiel est de 56% en USLD
et de 32% en maison de retraite (14). L’enquête réalisée en 2004 par l’Observatoire régional
de la santé d’ile de France indique que la moitié des personnes en maisons de retraite et
USLD de l’Essonne sont atteintes d’une maladie de type Alzheimer (Maria et Pépin, (28)).
L’enquête REHPA mise en œuvre en 2007 conclut, quant-à-elle, que le diagnostic de
démence est d’environ 44%. La moitié des démences sont considérées comme très graves
ce qui selon les auteurs confirme que l’entrée en institution se fait au moment où la
pathologie s’aggrave (Rolland et al., (37)). Les chiffres issus de la cohorte PAQUID estiment
la prévalence de la démence à 71,6% et dans 79% des cas de démence, cela concernerait
une maladie d’Alzheimer. Après les 10 premières années de suivi de la cohorte PAQUID, les
estimations de prévalence des démences et de la maladie d’Alzheimer, établies en 19981999, ont été réactualisées en 2003 par rapport aux estimations initiales. Les participants à
la cohorte PAQUID étant maintenant âgés de 75 ans et plus, ces estimations ne concernent
que les personnes de cette tranche d’âge (Pariente et al., (31)). Cette forte prévalence par
rapport aux résultats issus des autres enquêtes peut être expliquée par la méthodologie de
l’enquête permettant un meilleur diagnostic de la maladie d’Alzheimer. En effet les
personnes faisant partie de la cohorte PAQUID étaient soumises à un ensemble de tests
neuropsychologiques. La démence est en effet définie comme «l’association d’un déclin d’au
moins deux fonctions cognitives dont la mémoire et d’un retentissement de ce déclin sur les
activités fonctionnelles et sociales ». Toutefois ces deux notions sont laissées à
l’appréciation clinique du médecin. Le manque d’informations permettant de fournir des
données fiables sur des difficultés dans l’accomplissement de tâche de la vie quotidienne
peut contribuer à ce sous-diagnostic et ce, d’autant plus en établissement où le personnel
soignant connaît mal le passé de la personne (Dartigues et Helmer, (5)). Par ailleurs, une
étude danoise a analysé l’évaluation des pathologies démentielles par l’équipe soignante
d’une maison de retraite. Elle a mis en évidence que l’équipe avait diagnostiqué comme nondément 32% des déments diagnostiqués grâce un programme informatisé GMS-AGECAT
(Sǿrensen, (40)).
Le risque de présenter pour une personne souffrant de démence, des troubles du
comportement ou une incontinence urinaire est multiplié par deux par rapport à une
personne ne présentant pas de démence, les escarres par trois et une dénutrition par quatre
(Dutheil et Scheidegger, (14)). Les troubles du comportement touchent plus fréquemment les
USLD (48 %), mais sont également rapportés dans une enquête de 2001 avec une
fréquence de 28 %, donc près d’un tiers des résidents, pour les maisons de retraite (Prévost
et al., (32)). Dans une enquête de 2000, les troubles mentaux et du comportement
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concernent 67,2% des résidents des maisons de retraite franciliennes (Drass Île-de-France,
(11)).
2.1.1.3.2.
La dénutrition
L’enquête EHPA réalisée en 2007 a évalué par un questionnaire rempli par un médecin à
10% les résidents présentant un état de dénutrition (Dutheil et Scheidegger, (14)). Dans le
cadre d’une enquête réalisée par la Drass d’Aquitaine en 20055, le test MNA6 (Mini
Nutritional Assesment) qui est un outil de dépistage, a été utilisé ce qui peut expliquer la plus
forte prévalence de la dénutrition dans cette enquête. Il a été mis en évidence que plus des
trois quarts des résidents n’ont pas de problème d’anorexie et sept résidents sur dix n’ont
pas constaté de perte de poids récente (Drass Aquitaine, (8)). Il apparaît d’après ce test
qu’un résident sur cinq dans les établissements d’Aquitaine est dénutri. L’enquête REHPA
de 2007 indique que près de 20% des résidents perdaient du poids (Rolland et al., (37)).
2.1.1.3.3.
Autres pathologies et problèmes de santé
Les affections ostéoarticulaires qui limitent la mobilité des personnes âgées concernent
environ la moitié des résidents selon l’enquête EHPA de 2003. Parmi les autres pathologies
dont sont atteints les résidents des établissements pour personnes âgées, et sur la base des
résultats de la même enquête, nous pouvons noter que 31 % d’entre eux présentent un état
anxieux, 15% sont atteints de psychoses, 20 % de surdité, que 15% sont atteints de
cataracte (Dutheil et Scheidegger, 14).
L’enquête HID réalisé en 1998 a recueilli le ressenti des personnes âgées sur leurs
incapacités (Dufour-Kippelen, (12)). Même si le degré de perte d’autonomies des résidents a
évolué depuis, il est intéressant de noter qu’il y a plus de dix ans, autour de 15% des
personnes âgées hébergées en institution ne pouvaient pas reconnaître un visage à 4
mètres ou avec beaucoup de difficultés. Ils étaient autour de 43% à ne pas entendre une
conversation ou à l’entendre avec beaucoup de difficultés. Autour de 30% des résidents ne
pouvaient pas communiquer avec leur entourage ou avec beaucoup de difficultés. Ils étaient
enfin 21% à ne pas parler ou à éprouver de grandes difficultés à parler.
D’après l’enquête EHPA de 2003, 55% des résidents en USLD sont considérées comme
grabataires contre 18% en maison de retraite (Dutheil et Scheidegger, (15)).
2.1.1.3.4.
La polymédication
Le nombre moyen de médicaments consommés par résident était évaluée à 6,4 par jour, fin
2003, dans le cadre de l’enquête EHPA de la Drees. Un peu plus de 16% des résidents des
établissements en consommaient 10 ou plus. Les résidents atteints par un syndrome
démentiel consomment en moyenne moins de médicaments (5,7) que ceux qui ne le sont
pas (6,7) (Dutheil et Scheidegger, (15)). Plus récemment, l’enquête REHPA a mis en
évidence que la moitié des personnes atteintes d’une démence avaient un traitement
spécifique : anticholinestérasique pour 29,5% d’entre eux, mémantine pour 11,8% ou les
deux pour 10,5% d’entre eux (Rolland et al., (37)).
2.1.1.3.5.
La perte d’autonomie
L’évaluation de la perte d’autonomie dans les enquêtes françaises récentes utilise l’outil
AGGIR. Dans les EHPAD, 85% des résidents étaient dépendants fin 2007 (GIR 1 à 4). La
moitié des résidents étaient très dépendants (GIR 1 et 2). A partir des réponses aux
variables évaluatives de la grille AGGIR, il apparaît que 88% des résidents ont besoin d’aide
pour la toilette, 79 % pour l’habillage et 69% pour l’hygiène et l’élimination. La même
5
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90% des établissements aquitains sont des maisons de retraite.
Ce test a pour but d’apprécier les risques de dénutrition d’un individu âgé sans prélèvement biologique.
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évaluation avait été réalisée quatre ans auparavant (Prévot, (34)). Il est difficile de comparer
les données puisque la catégorie EHPAD n’avait pas été utilisée pour l’enquête EHPA 2003.
Toutefois, il semble que le niveau de perte d’autonomie des résidents soit croissant puisque
fin 2003, environ 80% des résidents en USLD ne pouvaient pas faire leur toilette et 82% des
résidents en maison de retraite (Tugores, (43)) contre 88% en EHPAD fin 2007. Cela traduit
une entrée plus tardive en établissements pour personnes âgées. L’enquête EHPA réalisée
tous les quatre ans permet d’avoir des éléments d’information en termes d’évolution. L’âge
moyen à l’entrée a effectivement augmenté entre 2003 et 2007 : 83 ans et 5 mois en 2007
contre 83 ans et 2 mois en 2003 (Prévot, (34)). Par ailleurs, la durée de séjour diminue : pour
l’ensemble des établissements pour personnes âgées y compris les logements-foyers, elle
est passée de 2 ans et 8 mois en 2003 à 2 ans et 6 mois en 2007. La part de décès dans
l’établissement ou lors d’une hospitalisation augmente : entre les deux enquêtes EHPA les
décès sont passés de près de 60% en 2003 des causes des sorties à 61% en 20077 (Prévot,
(34), Tugores, (43)).
L’enquête EHPA de 2003 a mis en évidence que les résidents très dépendants (Gir 1 et 2)
sont atteints pour 56% d’entre eux de démence (Dutheil et Scheidegger, (15)).
2.1.1.4.
Les catégories socio professionnelles des résidents
Par comparaison avec les personnes âgées vivant à leur domicile, la population agricole
semble sous-représentée en établissement pour personnes âgées et la population ouvrière
plus représentée (Renaut, (36)). Cela concorde avec les résultats de l’enquête réalisée en
Aquitaine qui a comparé l’ancienne catégorie socioprofessionnelle des résidents interrogés
avec celle des actifs à la date du recensement de 1982. C’est à cette époque que les
résidents ont pris leur retraite. Les catégories socioprofessionnelles les plus élevées sont
moins représentées parmi les résidents que dans l’ensemble de la population active de 1982
(Drass Aquitaine et Ors Aquitaine, (9)).
Par ailleurs, à partir également de l’enquête HID, les catégories sociales les moins aisées
ont, toutes choses égales par ailleurs, un risque plus élevé d’être placés en institution
(Désesquelles et Brouard, (7)).
2.1.2.
2.1.2.1.
La qualité de l’accompagnement
Les conditions de l’entrée
L’enquête qu’a réalisée la Drass Aquitaine en 2004 sur l’opinion des résidents montre que
les conditions de l’entrée agissent sur le ressenti des résidents quant à leurs conditions de
vie. Un résultat de l’enquête qui va à l’encontre de ce qui peut être écrit habituellement, est
que les personnes ayant participé à la décision d’entrer dans la maison de retraite sont
souvent moins satisfaits que les autres (40% contre 27%). Toutefois, les résultats de
l’enquête indiquent sur certains points (respect de l’intimité, sentiment de se sentir chez soi
dans sa chambre, opinion des résidents sur leur solitude, l’opinion des résidents sur les
repas) que le fait d’avoir participé à la décision d’entrée dans l’établissement influe sur le
ressenti des résidents (Drass Aquitaine et Ors Aquitaine, (9)). A l’inverse, cela n’a peu
d’influence sur le ressenti des résidents quant à leur jugement sur les relations entre
résidents, sur le fait qu’ils déclarent des problèmes avec certains résidents, sur leur
satisfaction à l’égard des activités proposées par l’établissement et vis-à-vis de leur
chambre. L’enquête « bientraitance des personnes âgées accueillies en établissement »
réalisée par l’ANESM en 2009 a mis en évidence que pour 32% des EHPAD, plus de 90%
des résidents ont bénéficié d’une visite préalable. A l’inverse pour 35% des EHPAD, moins
de 30% des résidents en ont bénéficié d’une.
L’étude Pixel réalisée en 2001-2002 portant sur les personnes atteintes de la maladie
d’Alzheimer et leur aidant principal (Prévost et al., (32)) -que cette personne vive à son
7
Le taux pour 2003 a été calculé en écartant l’effet de la canicule.
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9
domicile ou soit prise en charge en établissement-, a montré que la plainte la plus fréquente
au moment du placement concerne l’incontinence puis le repli sur soi.
2.1.2.2.
sociabilité, sentiment de solitude et isolement
2.1.2.2.1.
le réseau familial
D’après l’enquête HID de 1998, les résidents en institution disposent en moyenne d’un
« potentiel relationnel » estimé à 4,2 personnes tandis qu’il vaut près du double à domicile
avec 8,3 personnes (Renaut, (36)). Ces résultats ne tiennent pas compte de la structure par
âge des deux populations. Toutes choses égales par ailleurs, ce potentiel reste plus élevé à
domicile qu’en institution. Les résidents des établissements d’hébergement pour personnes
âgées sont deux sur cinq à n’avoir pas de famille proche ou pas de contact mensuel avec
celle-ci8. Toutefois, il apparaît que près de la moitié de la population vivant en établissement
présente des caractéristiques, en termes d’entourage, très proches de celles observées pour
les personnes âgées vivant en ménage ordinaire (Désesquelles et Brouard, (7)). Environ
57% des résidents ayant une famille proche n’entretient des contacts qu’avec elle et ce
d’autant plus qu’ils présentent une dépendance psychique (le pourcentage atteint alors
63%). Les visites des enfants sont celles les plus fréquentes : 62 % des résidents qui ont des
visites de leurs enfants, voient l’un d’eux au moins une fois par semaine et 85% au moins
une fois par mois (Aliaga et Neiss, (1)).
2.1.2.2.2.
Les relations amicales au sein de l’établissement
D’après l’enquête HID institution, 42% des personnes âgées déclarent s’être fait des amis au
sein de l’établissement (hors les personnes hébergées en logements foyers qui sont
considérées comme des ménages ordinaires) [Désesquelles et Brouard, (7)]. Cela concorde
avec les résultats d’une enquête plus récente (2004) réalisée un jour donné dans une USLD
où 40% des personnes interrogées disent avoir des relations avec les autres résidents
(Hervy et Vercauteren, (25)). L’âge et le niveau de dépendance ont un effet sur le fait de
nouer de nouvelles relations, selon les résultats de l’enquête HID de 1998. Environ 60% des
personnes peu ou pas dépendantes indiquent s’être fait des amis contre 33% pour les
personnes dépendantes. A niveau de dépendance identique, les personnes les plus âgées
ont noué moins souvent de nouvelles amitiés avec d’autres résidents : ainsi les résidents
peu ou pas dépendants de moins de 75 ans sont 68% à déclarer s’être fait de nouveaux
amis alors que ceux de 85 ans et plus sont 54% à le déclarer (Désesquelles et Brouard, (7)).
Une étude sur les résidents de 60 ans ou plus en Sonacotra du Rhône a montré que le
risque de dépendance des résidents isolés était significativement plus élevé que celui des
résidents non isolés (Fares et al., (18)).
2.1.2.2.3.
Sentiment de solitude et isolement
L’enquête réalisée en 2004 par la DRASS d’Aquitaine a interrogé un échantillon de résidents
enquêtés sur l’existence d’un sentiment de solitude. Elle porte sur les établissements pour
personnes âgées hors logements foyers, résidences d’hébergement temporaire et unités de
soins de longue durée. Près de la moitié des résidents déclarent ne jamais se sentir seuls.
Ils sont près de 20% à déclarer souffrir de solitude plusieurs fois par semaine ou tous les
jours. Les personnes ayant choisi de venir vivre dans l’établissement s’y sentent moins
souvent seules (13%) que celles entrées sans y être préparés. Le sentiment de solitude n’a
pas de lien avec la fréquence des visites reçues par les résidents. Les résidents sans
enfants se sentent moins fréquemment seuls que ceux en ayant (respectivement, 15% et
21%) (9). Ce dernier résultat rejoint ce que Sylvie Renaut de la CNAV a montré dans son
8
Les auteurs ont pointé les limites de l’enquête HID qui est qu’en institution, seules 27% des personnes ont
répondu seules.
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10
article à partir de l’enquête HID réalisée en institution : « environ 40% des résidents
mentionnent qu’ils se sont fait des amis au sein de l’institution et 44% signalent l’existence
d’autres relations familiales ou amicales en dehors de l’établissement.[…] Ces types de
contacts sont davantage mentionnés par les résidents qui ont pour seule parenté proche un
membre de leur fratrie ou ceux qui n’ont aucun parent proche (60% d’entre eux contre 44%
dans l’ensemble), en particulier pour les célibataires. Cette différence traduit directement le
fait que lorsque la parenté proche est réduite, on élargit son cercle de sociabilité » (35).
L’enquête de la DRASS Aquitaine a interrogé notamment les résidents sur leurs opinions
concernant leurs relations avec les autres résidents. Un peu moins des trois quarts d’entre
eux jugent ces relations comme bonnes ou excellentes ; les autres les jugeant moyennes,
voire mauvaises. Ce sont les personnes qui déclarent se sentir seules et celles ne participant
pas aux activités qui sont le plus souvent insatisfaites des relations avec les autres résidents.
Si la dépendance semble jouer par rapport au degré de sociabilité des résidents, elle ne
semble pas intervenir quant à l’opinion qu’ont les résidents de la qualité de ces relations
(Drass Aquitaine et Ors d’Aquitaine (9)).
2.1.2.3.
Les activités collectives au sein de l’établissement
Les résultats de enquêtes EHPA 2000 sont concordantes avec celle de la DRASS Aquitaine
de 2004 sur la participation des résidents aux animations collectives et celle réalisée à la
même date au sein d’une unité de soins de longue durée, en effet, plus de la moitié des
résidents déclarent y participer (Eenschooten (16), Hervy et Vercauteren (25), Drass
Aquitaine et Ors d’Aquitaine (9)). Les deux enquêtes de la Drees et de la DRASS Aquitaine
pointent que les anciens cadres participent moins fréquemment que les autres aux activités.
Les personnes recevant le plus de visites de personnes extérieures à l’établissement
participent également davantage que celles plus isolées (Drass Aquitaine et Ors d’Aquitaine
(9), Eenschooten (16)). L’enquête auprès des résidents d’établissements aquitains a mis en
évidence que les personnes pratiquant les activités proposées par l’établissement, en ont
une opinion favorable ou très favorable pour 83% d’entre eux. Parmi ceux ne participant pas
aux activités, environ un tiers n’ont pas souhaité donner leur avis et 40% les jugent bien ou
très bien et 25% mauvaises ou très mauvaises (Drass Aquitaine et Ors d’Aquitaine, (9))
2.1.2.4.
Les activités individuelles
Une seule enquête, HID, a interrogé les personnes âgées sur leurs pratiques culturelles et
de loisirs en dehors des activités proposées par l’établissement. En 1998, 15% des
personnes âgées hébergées dans un établissement participaient à une association, ou
assistaient à des spectacles ou pratiquaient une activité sportive.
2.1.3. Autonomie sociale, liberté d’aller et venir
Pour aborder le thème de la « préservation des marges de choix dans la vie quotidienne »,
trois questions issues de l’enquête EHPA 2000 ont été exploitées : le fait de déclarer avoir
obtenu de changer le plat principal proposé au menu, le fait de pouvoir boire de l’alcool à
table, le choix de la tenue vestimentaire. Les résidents déclarent pouvoir faire changer le plat
pour 23 % d’entre eux dans les USLD et 43 % dans les maisons de retraite commerciales.
Les résidents des maisons de retraite sont 32 % à le déclarer. Le faible taux dans les USLD
est interprété par les auteurs comme traduisant en partie la culture hospitalière et de
restauration collective de ces établissements. Tandis qu’ils expliquent le taux de réponse
positive des résidents des maisons de retraite commerciales par l’origine hôtelière de
certains groupes détenant ces institutions. Pour ce qui concerne le fait de boire de l’alcool,
les pourcentages de résidents déclarant pouvoir, varient entre 14 % pour les USLD et 36 %
dans les maisons de retraite commerciales. Dans les USLD, le choix de la tenue est possible
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pour deux résidents sur trois tandis qu’elle l’est quasiment pour l’ensemble des résidents des
autres structures (entre 86 % et 90 %) (Thomas et Saint-Jean (41), Saint-Jean et al. (39)).
L’enquête HID institution de 1998 permet d’apporter quelques éléments d’information quant
aux possibilités de déplacements des personnes âgées. Dans les établissements
d’hébergement pour personnes âgées et les USLD, environ 53 % de la population ne sort
pas soit parce qu’elle est confinée au lit, dans la chambre ou à l’intérieur du bâtiment : ce
pourcentage atteint 77% pour les USLD. Environ 24 % des résidents sortent avec une aide
et 23 % sortent sans aide (98% des personnes concernées sont en EHPA). Parmi la
population des EHPA et USLD, les questions de l’enquête ont déterminé que 29% des
résidents utilisent un fauteuil roulant (et près de la moitié pour les USLD). Seuls 10% des
résidents étaient réellement sortis la veille de l’enquête (Chapireau, (4)). L’exploitation de
cette enquête montre que l’usage du fauteuil est le facteur qui pèse le plus sur la probabilité
de ne jamais sortir ou de ne pas être sorti la veille de l’enquête. Les résultats d’une enquête
départementale en Basse-Normandie pour laquelle 66% des maisons de retraite avaient
participé en 2000, avaient mis en évidence la faiblesse de l’équipement en fauteuil roulant :
8,3 fauteuils pour 100 résidents (Lezin et al., 27)). Seules 11% des personnes âgées en
établissement retournent au moins une fois par mois dans leur famille (Aliaga et Neiss, (1)).
2.1.4. La « possibilité de disposer de soi », préservation de l’intimité (relation
avec le personnel)
A l’instar du thème de la préservation des marges de manœuvre par le résident, trois
questions issues de l’enquête EHPA réalisée en 2000, ont été exploitées dans le but
d’essayer d’appréhender la possibilité de disposer de soi pour les résidents (Thomas et
Saint-Jean, (41)). Ces questions portent sur la gestion par le résident de ses ressources, sur
la possibilité de recours à l’automédication antalgique et sur le fait d’avoir répondu seul au
questionnaire. Trois résidents sur dix en maison de retraite et moins de deux sur dix en
USLD gèrent personnellement leurs ressources. Plus de deux tiers des résidents en USLD
ont répondu seuls au questionnaire et entre 83% et 79% dans les maisons de retraite selon
qu’elles sont commerciales ou pas. Le recours à l’automédication antalgique concerne
autour de 75% que ce soit en USLD ou en maison de retraite. Il apparaît que le niveau socioéducatif est déterminant quelle que soit l’autonomie physique.
A partir de la même enquête, la préservation d’un espace intime a été appréhendée à partir
de questions sur le fait d’avoir son nom inscrit sur la porte de la chambre, de posséder la clé
de sa chambre et sur le fait que les personnels frappent avant d’y entrer. Ils sont autour de
85% en USLD et en maison de retraite à avoir leur nom sur la porte de leur chambre. Ils sont
76% à avoir la clé de leur chambre en maison de retraite commerciale mais seulement 54%
en maison de retraite non commerciales et seulement 15% en USLD. Le personnel frappe
bien avant d’entrer pour 84% des résidents des maisons de retraite et pour 80% des
résidents des USLD. Le statut social, le niveau de dépendance n’ont que peu d’influence au
contraire du type d’établissement (Thomas et Saint-Jean, (41)).
Les résidents des EHPA d’Aquitaine considèrent pour 60% d’entre eux que leur intimité est
tout à fait respectée et près de 40% qu’elle l’est en général (Drass Aquitaine et Ors
d’Aquitaine, (9)). L’insatisfaction par rapport au respect de l’intimité par le personnel est plus
forte parmi les personnes entrées par nécessité dans l’établissement et celles recevant peu
de visites.
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12
2.2. Qualité de soins contribuant à la qualité de vie
2.2.1. Idées de suicide
Les résidents sont 5% à avoir exprimé des idées suicidaires selon les médecins interrogés
dans le cadre d’une enquête sur les pathologies des personnes âgées en établissement.
Moins de 2 % sont passés à l’acte. Les trois quarts des personnes âgées ayant exprimé des
idées de suicide sont considérés comme dépressives. Les résidents qui, selon les médecins,
ont déclaré souffrir de douleur, sont 14% à avoir exprimé devant eux des idées de suicide,
ce qui est sept fois plus fréquent que pour les résidents n’ayant pas exprimé de douleur
(Dutheil et Scheidegger, (15)).
2.2.2. La douleur
Les médecins interrogés dans le cadre de l’enquête réalisée par la Drees (Dutheil et
Scheidegger, (15)) indiquent que 32% des résidents en établissement (y compris
établissements non EHPAD) sont sujets à une douleur qu’ils considèrent soit comme une
pathologie propre, soit parce qu’elle est exprimée par le résident. Les résultats de l’enquête
REHPA sont proches : 38% des résidents en établissements et 39% parmi ceux
bénéficiaires d’un traitement antalgique (Rolland et al., (37)). Les résidents qui expriment
souvent une douleur ou pour lesquels une douleur a été repérée ont, pour 70% d’entre eux,
au moins une pathologie du groupe ostéoarticulaire. Par ailleurs, la consommation
quotidienne de médicaments est plus élevée parmi les résidents qui expriment une douleur
((Dutheil et Scheidegger, (15)). Une étude réalisée auprès d’un échantillon de 352
personnes âgées résidant dans des établissements pour personnes âgées a montré que les
personnes âgées présentant une grave altération cognitive reçoivent significativement moins
de médicaments à visée antalgique que les autres personnes âgées (Cabayé-Borges Da
Silva et al., (2)).
2.2.3. Les hospitalisations d’urgence
Une seule enquête fait référence au mode d’admission des hospitalisations des résidents
des EHPAD. Elle porte sur les EHPAD du Tarn et elle se fonde sur l’exploitation des rapports
d’activité médicale de 79% des EHPAD en 2006. L’absence d’informations sur les non
répondants et le champ géographique doit nous conduire à considérer les résultats de
l’enquête comme des ordres de grandeur (DDASS du Tarn, (6)). Près de la moitié des
résidents des EHPAD du Tarn ont été hospitalisés pour une durée supérieure de deux jours.
Plus de six patients hospitalisés sur dix ont été admis d’urgence. Pour un tiers des résidents
hospitalisés, cela avait été programmé.
2.2.4. dépendance ressentie, dépendance diagnostiquée et dépendance
déclarée par les proches
Il apparaît que les résidents déclarent une perte d’autonomie moindre que celle évaluée par
les médecins (Prévot, (35)) tout du moins parmi les résidents qui ont participé à l’enquête,
soit les résidents considérés comme « aptes ». Quand le soignant a considéré que la
personne est aidée totalement pour la toilette, 27% des résidents ont déclaré quant à eux,
qu’ils étaient aidés pour une partie de la toilette et 23% qu’ils faisaient leur toilette seuls. Les
proches ont également été interrogés. Leurs réponses sont plus proches de celles des
médecins (même si elles ne sont pas toujours en concordance) et donc éloignées de celles
des résidents. Cela nous amène de nous nouveau à nous interroger sur la valeur des
réponses aux enquêtes quand c’est une tierce personne qui répond à la place du résident
(Prévot, (35)).
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13
2.3. Qualité de l’accompagnement contribuant à la qualité de vie : quelques
éléments issus des enquêtes
2.3.1. Implantation des EHPAD
Près de la moitié des établissements sont situés dans des endroits desservis par les
transports en commun. Lorsqu’il n’y a pas de transports en commun à proximité, seuls 13%
de ces établissements ont mis en place un service de transports. Environ 70% des
établissements sont éloignés des commerces et services de plus de 500 mètres (Dutheil,
(13)). Selon l’auteur d’un article sur la mobilité des personnes en institution qui s’appuie sur
les résultats d’HID en institution (1998), il semble que l’absence de transports en commun à
moins de 500 mètres « présente peu ou pas de rapport, avec les limitations de mobilité. Ce
résultat peut s’expliquer de plusieurs manières. Il est possible que la distance dissuasive soit
en fait plus grande que celle qui est étudiée ici. Il est possible également que, parmi
l’ensemble des sorties effectuée, la proportion de celles qui nécessitent l’emploi des
transports soit trop faible pour que l’effet de leur distance apparaisse dans cette étude. »
(Chapireau, (4)). Les résidents des établissements d’Aquitaine interrogés en 2004 sur leur
opinion à l’égard de l’environnement de l’établissement sont satisfaits pour près de 96%
d’entre eux. Il n’y a quasiment pas d’insatisfaction (1%) quand l’établissement est à proximité
du centre ville (Drass Aquitaine et Ors d’Aquitaine, (9)).
2.3.2. Cadre de vie
Fin 2003, dans le cadre de l’enquête EHPA, les établissements (hors logements foyers)
avaient été interrogés sur leurs locaux : les chambres individuelles représentent 82 % des
chambres dans les établissements. Près d’un tiers d’entre elles, ont une surface inférieure
ou égale à 16 m². Les chambres à deux lits sont sur-représentées dans les USLD (EHPAD
ou non EHPA) [Dutheil, (13)] : un quart des chambres ont deux lits pour une surface
supérieure à 20 m². D’après l’enquête auprès des résidents d’EHPA aquitains (2004), vivre
dans une chambre particulière satisfait la quasi-totalité des résidents (97%), alors que vivre
dans une chambre à plusieurs n’en satisfait que les deux tiers. L’accès à une chambre
particulière semble être lié à l’ancienneté dans l’établissement (Drass Aquitaine et Ors
d’Aquitaine, (9)).
Fin 2003, la quasi-totalité des chambres sont équipées d’un lavabo (97 %). Neuf chambres
sur dix sont équipées de toilette. Près de la moitié des chambres ne sont pas dotées de
douche. La différence entre les établissements porte surtout sur la présence d’une douche
dans la chambre : c’est le cas de 73% des chambres des maisons de retraite privée à but
lucratif et de 34% de celles des USLD (Dutheil, (13)). Les résidents des établissements
d’hébergement d’Aquitaine sont satisfaits à plus de 95% concernant le confort de leur
chambre et le la décoration. La satisfaction très importante recueillie au travers de cette
enquête pose question dans la mesure où l’on peut mettre en doute la libre parole des
résidents. Dans quelle mesure ne se sont-ils pas censurés par crainte que cela ait des
répercussions sur leur quotidien ? Au-delà du résultat brut, il est intéressant de noter que
l’insatisfaction relative au confort et à la décoration de la chambre est plus élevée la
première année de séjour dans l’établissement. Les auteurs de l’étude interprètent ce
résultat comme étant « le temps nécessaire pour s’habituer aux nouvelles conditions
d’existence, du temps nécessaire au deuil de son mode d’habitation passé » (Drass
Aquitaine et Ors d’Aquitaine, (9)).
Fin 2003, près de 93% des établissements (hors foyers logements) ont au moins un de leurs
bâtiments dont les abords sont accessibles aux personnes en fauteuil roulant. 87 % des
établissements ont des zones de circulation équipées de mains courantes et 66% seulement
des zones éclairées en permanence. La moitié des établissements ayant des places
réservées aux personnes présentant une détérioration intellectuelle, ont installé une
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signalétique particulière dans les couloirs et les étages. Ils sont 66% à avoir aussi prévu un
espace extérieur protégé à destination de ces personnes (Dutheil, (13)).
En 2008, seuls un tiers des établissements accueillant des personnes atteintes de la maladie
d’Alzheimer déclarent disposer d’un espace de vie pour organiser des activités adaptées aux
personnes malades (Fondation Médéric Alzheimer, (20)). Toutefois, un espace est toujours
prévu parmi les établissements qui sont dédiés à l’accueil de personnes atteintes de la
maladie d’Alzheimer ou qui ont une unité spécifique qui leur est consacrée.
2.3.3. Personnel : les vacances de poste
Le taux d’encadrement en personnel paramédical et médical dans la moitié des EHPAD pour
personnes âgées est de 22 équivalents temps plein (ETP) pour 100 places. Un quart des
EHPAD ont un taux d’encadrement inférieur à 16 ETP pour 100 places. Un quart des
EHPAD ont un taux d’encadrement supérieur à 29 ETP pour 100 places (Prévot, (33)). Une
enquête relative à la bientraitance dans les établissements et services médico-sociaux
indique que pour un quart des structures médico-sociales, les postes médicaux restent
vacants plus de 6 mois. Ce résultat n’est à prendre que comme une illustration des
problèmes de vacances de poste, d’une part parce qu’il concerne l’ensemble du secteur
médico-sociale et, d’autre part, parce que le taux de réponse à l’enquête n’a été que de 43%
(Drass Auvergne, (10)).
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15
1. ALIAGA, C., NEISS, M. Les relations familiales et sociales des personnes âgées
résidant en institution. Études et Résultats, octobre 1999, n°35, 8 p.
2. CABAYÉ-BORGES DA SILVA, G., IAHNS, P., MABRIEZ, J.-C., et al. Carence de
traitement de la douleur chez les personnes âgées présentant une grave altération
cognitive. Santé publique, 2005, n°51, pp. 87-93.
3. CAILLOT, L. L’appréhension de la personne âgée dans les enquêtes statistiques.
Solidarité et Santé, 2003, n°1, pp.85-95.
4. CHAPIREAU, F. La mobilité des personnes âgées et handicapées hébergées en
établissements. Solidarité et Santé, 2006, n°2, pp.33-42.
5. DARTIGUES, J.-F., HELMER, C. Comment expliquer le retard de diagnostic de
maladie d’Alzheimer en France ? Gérontologie et société, 2009, n°128-129, pp.183193.
6. DDASS du Tarn. Caractéristique des EHPAD du Tarn et profil des résidents à partir
des rapports d’activité médicale 2006. Toulouse : ORSMIP, novembre 2007, 18p.
7. DÉSESQUELLES, A., BROUARD, N. Le réseau familial des personnes âgées de 60
ans ou plus vivant à domicile ou en institution. Population, 2003/2, vol. 58, pp.201-28.
8. DRASS Aquitaine. Prévention de la dénutrition des personnes âgées en institution –
situation en 2005. Les dossiers de la DRASS Aquitaine, juin 2007, n°48, 72 p.
9. DRASS Aquitaine et ORS d’Aquitaine, L’opinion des résidants d’établissements pour
personnes âgées sur leurs conditions de vie. Les dossiers de la Drass Aquitaine, juin
2006, n°44, 89 p.
10. DRASS Auvergne. Le développement de la bientraitance dans les établissements et
services sociaux et médico-sociaux en 2007. Photostat, août 2008, 4 p.
11. DRASS Île-de-France. Enquête AMS AGGIR-Morbidité-Soins. Paris : DRASS Île-deFrance, novembre 2002. 201 p.
12. DUFOUR-KIPPELIN, S. Les incapacités des personnes de 60 ans et résidant en
institution. Études et Résultats, octobre 2001, 10 p.
13. DUTHEIL, N. Les établissements d’hébergement pour personnes âgées en 2003 :
locaux et équipements. Études et Résultats, mars 2005, n°380, 8p.
14. DUTHEIL, N., SCHEIDEGGER, S. Les pathologies des personnes âgées vivant en
établissement. Études et Résultats, juin 2006, n°494, 8 p.
15. DUTHEIL, N., SCHEIDEGGER, S. Pathologies et perte d’autonomie des résidants en
établissement d’hébergement pour personnes âgées. Études et Résultats, août 2006,
n°515, 8p.
16. EENSCHOOTEN, M. L’animation dans les établissements d’hébergement de
personnes âgées. Solidarité Santé, 2003, n°1, pp.69-74.
17. FAHET, G. Caractéristiques des EHPAD du Tarn et profil des résidents. Toulouse :
ORSMIP, DDASS du Tarn, Association des médecins coordinateurs du Tarn,
novembre 2007. 18 p.
18. FARES, H., et al. Santé et isolement des résidents de 60 ans ou plus dans les foyers
Sonacotra du Rhône. Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire, 2006, n°26, pp.18990.
19. Fondation Médéric Alzheimer. Les unités spécifiques Alzheimer – quatre pistes pour
une typologie. La lettre de l’Observatoire des dispositifs de prise en charge et
d’accompagnement de la maladie d’Alzheimer, décembre 2008, n°6, 4p.
20. Fondation Médéric Alzheimer. Établissements d’hébergement accueillant les
personnes atteintes de la maladie Alzheimer : état des lieux 2008. La lettre de
l’Observatoire des dispositifs de prise en charge et d’accompagnement de la maladie
d’Alzheimer, septembre 2008, n°7, 8p.
21. Fondation Médéric Alzheimer. Les places d’hébergement « spécifiquement
destinées » aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer en 2008. La lettre de
l’Observatoire des dispositifs de prise en charge et d’accompagnement de la maladie
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