TRAVAILLER AUPRES DE PERSONNES HANDICAPEES

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TRAVAILLER AUPRES DE PERSONNES HANDICAPEES
TRAVAILLER AUPRES DE PERSONNES HANDICAPEES
Parler du handicap n’est pas chose facile.
Témoigner de mon expérience professionnelle
m’est plus aisée.
Si j’ai été et suis encore envahie de compassion
à l’égard de cet enfant, de cet adolescent, de cet
adulte, jamais je ne saurai mieux témoigner que
leurs parents.
Vingt années d’exercice n’auront pas suffit pour
me laisser surprendre par leur ressource
d’énergie aussi minime soit elle, puisée dans
leur fragilité.
La définition du handicap dans le dictionnaire se
définit comme suit : « personne diminuée
physiquement par suite d’une maladie
chronique
génétique,
d’une
déficience
sensorielle motrice ou cérébrale ».
Un représentant par structure d’accueil - et
elles sont nombreuses en France – malgré un
manque toujours trop croissant, aurait complété
et enrichi largement l’article demandé.
En sortant de l’école d’Educateurs de Jeunes
Enfants, je découvris le milieu du travail à
caractère social lors de mon premier poste en
1971, dans un foyer de l’enfance. Une
cinquantaine de bambins et adolescents y
étaient accueillis en urgence pour la plupart.
Tous avaient été retirés à leur famille pour
maltraitance.
Jeunes diplômés ou sans formation, nous étions
poussés par une énergie folle de leur redonner
le sourire, voire l’espérance de jours meilleurs.
Comment, où, auprès de qui ?
Sur le fond, le travail du professionnel reste le
même aujourd’hui : l’écoute, l’échange,
l’animation, l’orientation. Leur traumatisme
était poignant : mutisme, cauchemars, violence
verbale et physique, fugue, refus de s’alimenter,
mais aussi chagrins déversés puis « étouffés »
par des câlins aux plus petits (3 à 5 ans).
Patrick, instituteur au sein du foyer et dont la
guitare ne le quittait jamais avait le sens de
joyeuses soirées.
Trois ans ont passé et je suis allée travailler dans
un IMP (Institut Médico Pédagogique). Cette
toute petite structure de la Sarthe accueillait
une trentaine de garçons.
Afin de pallier à l’échec scolaire, l’IMP a pour
objectif d’essayer d’aider ces enfants et jeunes
adolescent à acquérir des bases élémentaires
d’écriture, de lecture, de calcul, puis de les
orienter autant que faire se peut vers d’autres
structures appropriées (IMPRO, CAT,……) Les
ouvrir à une autre stabilité de vie familiale et
sociale n’en n’est pas moins important.
ll est essentiel pour moi de souligner que ces
deux établissements furent tenus par un
directeur hors du commun (après avoir quitté le
foyer de l’enfance, il prit la direction de cet IMP
où j’ai eu la chance de pouvoir rejoindre son
équipe. Il avait le sens humain, savait être à
l’écoute et attentif à chaque membre du
personnel, tous services confondus, prenant du
temps avec les enfants. Il avait le souci d’une
bonne ambiance de travail.
Après 18 ans d’interruption de travail, ayant fait
le choix de m’occuper de mes trois enfants, j’ai
remis le pied à l’étrier en 2000.
Après avoir enchaîné plusieurs remplacements,
je travaille maintenant en MAS (Maison
d’Accueil
Spécialisée)
où
réside
une
cinquantaine de personnes adultes. Elles sont
toutes en situation de poly-handicaps,
présentant un handicap grave à expressions
multiples, associant déficience motrice et
déficience mentale sévère ou profonde, et
entrainant une restriction extrême de
l’autonomie, des possibilités de perception,
d’expression et de relation.
leurs besoins, à leur épanouissement ainsi qu’à
une meilleure intégration à toute forme de vie
*l’autisme : la pugnacité de parents d’enfants
autistes à pu faire reconnaître la particularité de
ce handicap, entrave à la vie personnelle et
familiale. Grâce à l’action volontaire de leur
courage et de leur détermination, des parents
ont permis la reconnaissance des maisons
adaptées avec du personnel qualifié.
*le SESSAD (Service d’Education Spécialisée et
de Soins à Domicile) : les professionnels de
l’équipe pluridisciplinaire d’un SESSAD peuvent
intervenir sur tout lieu de vie de l’enfant
handicapé pour lui apporter un soutien
spécifique et le prendre complètement en
charge.
Travailler auprès d’enfants et d’adultes en
difficultés ou handicapés procure des moments
exceptionnels, riches d’émotions et e rire,
d’humilité et de fierté, mais aussi de partage et
de confiance avec les familles.
Aline.
Bien des établissements en France sont là pour
répondre à une grande diversité du handicap ;
j’en citerai quelques uns.
* les foyers de vie, dont la mission est
d’apporter une aide et un accompagnement à
l’éducation, aux soins des adultes inadaptés.
Leur mission concoure aussi à la prise en charge
de ces personnes, répondant le mieux possible à
sociale (un travail en partenariat est bien développé).
*le service d’accueil de jour (Saj) accueille
et accompagne des personnes handicapées
psychiques souhaitant rompre avec l’isolement
et inscrites dans un processus de socialisation et
d’intégration.

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