MANU DIBANGO Emmanuel N`Djoké Dibango naît en 1933 à
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MANU DIBANGO Emmanuel N`Djoké Dibango naît en 1933 à
MANU DIBANGO Emmanuel N'Djoké Dibango naît en 1933 à Douala, au Cameroun. Fils de yabassi par son père et de douala par sa mère, il passe son enfance à brasser l'imagerie coloniale de l’Afrique équatoriale française : Tino Rossi et la machine à coudre Singer, le fameux “nos ancêtres les Gaulois” et le salut au trois couleurs des tirailleurs sénégalais. Ayant grandi au bord de l’océan Atlantique, entre cantiques protestants et émules de Glenn Miller, il gagne la France au printemps 1949 pour y poursuivre ses études. Mais, atteint par le virus du jazz, il bifurque vite vers la musique. D’abord embauché dans des clubs belges (1956-60), il part ensuite jouer en Afrique (1960-65), accompagne quelques figures de la période yé-yé, comme Nino Ferrer ou Dick Rivers (1965-69), pour devenir finalement un acteur de premier plan de ce qui va bientôt s’appeler la World Music. A l’occasion de la Huitième Coupe d’Afrique des Nations, grand événement de football qui se déroule dans son pays, il compose un hymne, Soul Makossa, qui devient bientôt le plus gros tube africain de tous les temps. Un titre qui, des années plus tard, sera même plagié par Michael Jackson dans Wanna Be Starting Something, pour son album Thriller. En 1973, le succès de Soul Makossa vaut à Manu Dibango une grosse célébrité, tant aux Etats-Unis (où il se produit devant 40 000 personnes au Yankee Stadium, 35 000 au Madison Square Garden, et pendant dix jours à l’Apollo de Harlem) qu’en Europe, où il passe pour la première fois à l’Olympia. En 1975, convié à diriger le nouvel Orchestre de la R.T.I (Radio-télévision ivoirienne), il s’installe à Abidjan. Revenu à Paris en 1978, entre les tournées et les enregistrements, il s’implique dans de nombreuses entreprises, parmi lesquelles un journal consacré à la musique et, surtout, l’opération humanitaire “Tam-tam pour l’Ethiopie”, pour laquelle il rassemble la fine fleur des musiciens africains de Paris, afin d’alerter l’opinion sur la famine qui sévit dans la Corne de l’Afrique. Sans oublier une collection de partitions, une émission de télévision, un festival dans son village d’adoption (Saint-Calais)… En 1989, dans son livre Trois kilos de café, Manu Dibango raconte son étonnante carrière, jalonnée de saisons esthétiques griffées makossa, soul, reggae, funk, juju, jazz et rap. Une trajectoire ponctuée d’albums qui expriment ses goûts pluralistes, son statut d’afro-européen et son humanisme panafricain. Toutes choses concrétisées en 1993 par l’album Wakafrica, safari musical qui rassemble des artistes immergés dans le grand souk de la sono mondiale : Angélique Kidjo, Salif Keïta, Ladysmith Blackmambazo, King Sunny Adé, Papa Wemba, Youssou N'Dour, Ray Phiri, Ray Lema, Kaïssa Doumbé... Un album voulu comme une métaphore de la réunification de l'Afrique du Sud et de l’Afrique du Nord, avec sur la pochette la silhouette d'un Manu Dibango épousant la forme de l'Afrique! ALBUMS: “ O Boso ” “ Africadelic « , “ Manu 76, live à l’Olympia ”, “ Gone Clear ” , “ Waka Juju ” “ Soft and Sweet ”, “ Mélodies Africaines Vol 1 et 2 ”, “ Electric Africa ” (Celluloïd), “Surtension ” (RCA), “ Tam-tam pour l’Ethiopie ” (Mélodie), “ Electric Africa ”, “ Afrijazzy ” (Mélodie), “ La Fête à Manu ” (Adès), “ Négropolitaines vol 1 et 2 ” (Mélodie), “ Live 91 au Printemps de Bourges ”, Polysonic ” (FNANC MUSIC/WMD), “ Wakafrica ” (WMD), “ Papa Groove, live 96 ” (WMD), “ Manu Safari ”, “ Lamastabastani ” (Mélodie), “ African Soul ” (Mercury/Polygram), “ Mbosa’su ” . Frank Tenaille © Le Hall de la Chanson