SECTION 4 socialisation et culture

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SECTION 4 socialisation et culture
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THÈME 7 : SOCIALISATION ET CULTURE
PLAN DU THÈME
OBJECTIFS :
● Percevoir l’origine sociale des praques humaines
● Comprendre que la socialisaon concilie reproducon et changement social
● Comprendre que la culture est à la fois un héritage et une construction collective.
1 : La socialisation → l’adaptaon à la vie sociale
« L’homme ne naît pas social, il le devient »
Document 1 poly
1.1/ Le processus de socialisation
1) Définition de la socialisation
a) Les normes et les valeurs
Document 2 poly,
b) Les rôles et les statuts
Document 2 poly
c) Que signifie la socialisation ?
Document 1 p.112
2) Les agents socialisateurs
Document 3 poly, documents p.114-115
1.2/ La socialisation phénomène continu
1) la socialisation primaire
Document 2 p.112, document 11p.116, document 13 p.117, document 4 poly
2) la socialisation secondaire
Document 2 p.112, document 5 poly, document 1ç p.120
1.3/ Déterminisme ou interaction
Document 6 et 7 poly
2 : La culture → Transmission et construcon collective
2.1/ Unité et diversité culturelle
1) A la recherche d’une définition
Documents 1 et 2 p.132
2) La diversité culturelle
Document 8 poly, document 9 poly
2.2/ La culture : une construction collective
1) Culture et acculturation
Document 19 p.140, Document 10 poly
2) Conflits culturels et changement social
Document 11 poly, document 26 p.143
3) Vers une uniformisation culturelle ?
Document 12 poly, document 9 p.135
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DOSSIER DOCUMENTAIRE
Document 1 :
Il ne convient pas de supposer que les dégoûts sont naturels et nous sont donnés par notre constitution. Ils
proviennent de notre éducation et du fait que nous avons intériorisé ce qui nous semble appréciable et ce qui
nous semble dégoûtant. Les pratiques culinaires nous donnent de multiples exemples de ce type : si nous
refusons de manger des insectes ou des limaces, ce n’est nullement une donnée naturelle, puisque les français
sont presque universellement regardés avec dégoût en tant que « mangeurs de grenouilles et d’escargots ».
L’individu est donc un produit de la société, c-a-d qu’il est largement façonné par la socialisation effectuée
par le ou les groupes auxquels il appartient, mais aussi par les institutions telles que l’Etat et l’Ecole.
L’intériorisation des normes et des règles ce que l’on appelle « socialisation » est donc la source de la
cohésion sociale. Mais les règles que l’on intègre ne sont pas seulement des règles générales, valables pour
tous, des règles relatives au code pénal qui interdisent le vol et l’homicide, par exemple, mais également des
règles de politesse qui garantissent que l’homme peut entrer en contact avec les autres.
T.ROGEL, Introduction pertinente à la sociologie, 1999
Document 2 :
Associer des normes et des valeurs
Reliez par une flèche les normes et les valeurs qui vous semblent associées
Valeurs
● Respect d’autrui
● Attachement aux traditions
● Honnêteté
● Valorisation de l’autonomie
● Justice sociale
● Tolérance
Normes
● Ne pas tricher lors d’un examen
● Respecter les règles de politesse
● Se marier à l’église
● Ne pas chercher à dissimuler ses revenus au fisc
● Ne pas fumer dans les lieux publics
● Ne pas contredire abruptement son voisin dans une
conversation
● Donner un prénom original à son enfant
Associer des statuts et des rôles
Relier par une flèche les statuts et les rôles qui vous semblent associer
Statuts
● Père
● Enfant
● Professeur
● Elève
Rôles
● Attitude respectueuse
● Comportement autoritaire
● Compétence
● Comportement protecteur
● Obéissance
● Insolence
Document 3 : La multiplicité des agents de socialisation
Agents de socialisation
Famille
Définition
Ensemble de personnes
ayant des liens de parenté
Principales relations
Entre parents et enfants
Entre conjoints
École
Organisations
religieuses
Groupes de pairs
Organisation destinée à
dispenser un
enseignement collectif
Organisations plus ou
moins structurées visant à
réunir des croyants
Groupes de petite taille
fondés sur une
association volontaire :
groupes d’amis,
Entre enseignants et
enseignés
Entre religieux et fidèles,
entre fidèles
Prioritairement entre
individus placés sur un
pied d’égalité.
Objet de la relation
Habitudes, langage,
normes, valeurs
Ajustement des normes et
des rôles
Connaissances générales
et professionnelles,
normes et valeurs
Croyances, valeurs
religieuses
Á l’adolescence : valeurs
et normes qui peuvent
être différentes de celles
de la famille ou de l’école
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Médias
Organisations
productrices
associations, sections
syndicales…
Moyens de diffusion d’un
message
Organisations destinées à
produire des biens et des
services : entreprises,
administrations
Relation indirecte entre
l’émetteur du message et
le récepteur
Relations de travail qui
peuvent être verticales ou
horizontales
Normes, valeurs, rôles
sociaux….
Normes professionnelles,
rôles éventuellement des
valeurs.
BREAL, 2005
Document 4 :
Imprégnation et inculcation
On peut réduire à deux le nombre des mécanismes de la transmission familiale des valeurs : imprégnation et inculcation.
La formation de l’enfant repose sur la persuasion clandestine d’une pédagogie implicite, capable d’inculquer toute une
éthique, une politique, à travers des informations aussi insignifiantes que « Tiens toi droit ». La transmission des valeurs
passe par une emprise du cadre familial et social, dés la plus tendre enfance, sur les actes de la vie quotidienne. La
première éducation repose sur les dressages du corps « pense-bête » de l’ordre social, sur la familiarisation continue et
diffuse avec un certain nombre de savoir-dire et de savoir-faire, sur l’inculcation explicite des préceptes et de
prescriptions.
Il faut rappeler toutefois qu’un enfant n’est pas un être passif. L’héritage est celui d’un patrimoine implicite d’images,
de gestes, de savoirs, de croyances, à la fois vivant et latent, c-a-d d’un patrimoine que chaque individu, selon les
circonstances, peut laisser enfoui ou ranimer. La socialisation, en second lieu, fonctionne sur une logique de tri et pas
seulement d’accumulation. L’héritier ne retient qu’une part de son héritage. Il faut que l’héritier fasse vivre et
s’approprie le contenu de la transmission. L’enfant se montrera d’autant plus intégré, si les parents le sont eux-mêmes.
B.LE WITTA, « Ni vu, ni connu », 1988
Questions :
Q1 : Quels sont les deux grands moyens de la socialisation ?
Q2 : Trouvez des exemples pour illustrer chaque moyen de la socialisation.
Q3 : Expliquez la phrase soulignée.
Document 5 :
La socialisation secondaire
La ou les socialisations secondaires concernent l’intégration de l’individu dans les divers « sous-mondes » où son
itinéraire le conduit. Un sous-monde peut être défini comme un ensemble de situations interdépendantes auxquelles
l’acteur n’a pas encore été confronté. Ainsi pour l’étudiant qui vient de s’inscrire à l’université, celle-ci constitue un
sous-monde qui va réclamer de sa part qu’il subisse une socialisation secondaire spécifique. Il devra apprendre, non
seulement le règlement des études, mais aussi le jargon propre de son nouveau milieu, les types de personnages qu’il y
rencontre, les parties qu’il doit jouer dans diverses circonstances, elles sont aussi typiques. Il en ira de même pour
d’autres sous-mondes apparaissant alors que l’individu poursuit sa carrière de membre de la société : l’entreprise,
l’hôpital, les loisirs…
C.JAVEAU, « Leçons de sociologie », Collin, 1997
Questions :
Q1 : Pour quelles raisons l’étudiant nouvellement inscrit à l’université doit-il effectuer de nouveaux
apprentissages ?
Q2 : Qu’apporte de nouveau la socialisation secondaire ?
Document 6 :
L’habitus, entre déterminisme et autonomie
L’habitus, c’est d’abord le produit d’un apprentissage devenu inconscient qui se traduit ensuite par une aptitude
apparemment naturelle à évoluer librement dans un milieu. Ainsi le musicien ne peut improviser librement au piano
qu’après avoir fait longuement des gammes, acquis les règles de la composition et de l’harmonie. Ce n’est qu’après
avoir intériorisé les codes et les contraintes musicaux que notre pianiste pourra composer, inventer créer et transmettre
sa musique. L’auteur, le compositeur, l’artiste vit alors sa création dans le mode de la liberté créatrice, de la pure
inspiration, parce qu’il n’a plus conscience des codes et des styles qu’il a profondément intériorisés. Il en va ainsi de la
musique, comme du langage, de l’écriture, de la pensée en général. On les croît libres et désincarnés, alors qu’ils sont le
produit de contraintes et de structures profondément ancrées en soi. Les habitus sont aussi des sources motrices de
l’action et de la pensée ; ce que P.Bourdieu appelle des « principes générateurs et organisateurs de pratiques et de
représentations ». La théorie de l’habitus renvoie donc dos à dos deux modèles de l’action opposés. D’un côté, le
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déterminisme sommaire qui enfermerait nos actions dans le cadre des contraintes imposées, de l’autre, la fiction d’un
individu autonome, libre et rationnel. Chacun de nous est bien le produit de son milieu, prisonnier de routines d’action.
Nos habitudes et routines fonctionnent comme des programmes, possèdent des capacités créatrices et stratégiques dans
un milieu donné.
J.F.DORTIER, « Les idées pures n’existent pas », 2002
Question :
Q1 : Que représente la notion d’Habitus ? Utilisez la phrase soulignée du document.
Document 7 :
Une socialisation interactive
Pourtant le socialisé n’est pas un agent passif. Il entre en relation avec le ou les socialisateurs. Il est clair que la
naissance contribue à socialiser les époux à leur rôle de parents. La socialisation considérée comme un processus
interactif trouve une plus grande validité dans les sociétés soumises à un changement social important. Certaines valeurs
et normes perdent leur fonction de référence pour l’action et les individus s voient obligés de tester de nouveaux
comportements qui seront la source de nouveaux traits culturels. Les socialisés deviennent socialisateurs.
E.COFFIER, « Sociologie basique », Nathan, 1990
Questions :
Q1 : Expliquez et illustrez la phrase soulignée.
Q2 : Dites en quoi la socialisation est une interaction.
Document 8 : Des codes de politesses variés
Questions :
Q1 : Pourquoi peut-on dire que les codes de politesse sont différents ? Donnez quelques exemples pris dans
le texte.
Q2 : Montrez comment ces codes de politesse favorisent l’intégration et la cohésion sociales.
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Document 9 : Des représentations différentes des enfants
Questions :
Q1 : Quelles sont les différences de la conception de l’enfant français et cambodgien ?
Q2 : Quelles en sont les explications ?
Document 10 : Les effets de l’acculturation
Document 11 : Conflits culturels et changement culturel
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n’est donc pas seulement un héritage social. C’est également pour reprendre une expression
de Bourdieu un capital que chaque groupe essaye de valoriser. Les conflits culturels qui en
résultent sont à l’origine de la transformation de la culture.
M.Montoussé, G.Renouard, « 100 fiches pour comprendre la sociologie
Document 12 : L’apparition d’une culture de masse ?
Questions :
Q1 : Que signifie l’expression « culture de masse » ?
Q2 : Comment peut-on expliquer son émergence ?