Les tambours annoncent la fête. (94e session du CIO)

Transcription

Les tambours annoncent la fête. (94e session du CIO)
94e Session
LES TAMBOURS ANNONCENT LA FÊTE
C’est au son des tambours que s’est ouverte la 94e Session du CIO, le 12
septembre, au Théâtre national de Séoul. Le tambour est par excellence
l’instrument traditionnel coréen. II est comparé au son de l’esprit et de
la communication entre les dieux et les hommes, et avec sa sonorité
profonde il s’apparente étrangement à la pulsation du cœur humain.
D
es tambours en Corée, il en existe de toutes
sortes et surtout de toutes dimensions. A
croire qu’ils s’étaient tous donné rendez-vous à
Séoul, tant les battements et les roulements ont
marqué les grands moments des Jeux de la XXIVe
Olympiade.
Le gala, prélude aux trois jours de la
seconde session de cette année olympique, a
retenti des mille sons cadencés de la « Danse de
tambours », art synetique qui harmonise, dans
une combinaison de pas glissés et de jeux de
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lumières, plusieurs séries de tambours battus à
des rythmes variés, illustration envoûtante d’une
quête de l’unité par-delà les différences, une
image de choix pour cette réunion de la famille
olympique. Hommage à l’Occident, le programme avait prévu un morceau de musique
classique européenne. Un an après sa prestation
à Lausanne, à l’occasion du lancement officiel
des invitations aux jeux, MIle Hae-Jung Kim a de
nouveau fait montre de son talent de pianiste virtuose dans le deuxième mouvement du premier
concerto pour piano de Piotr Tchaïkovski,
accompagnée par l’orchestre philharmonique de
Corée.
Dans la salle se pressait l’ensemble des dirigeants du monde sportif international pour
accueillir M. Hyun-Jae Lee, premier ministre de
la République de Corée et le Président du CIO
qui ont rejoint au rang d’honneur le ministre
coréen des Sports, M. Chong-Ha Kim, président
du CNO, les vice-présidents du CIO et M. Primo
Nebiolo, président de I’ASOIF et de I’IAAF, et M.
Mario Vazquez Raña, président de l’Association
des CNO. Dans cette atmosphère d’hospitalité,
M. Chong-Ha Kim a souhaité la chaleureuse
bienvenue avant de laisser la parole au Président
du CIO.
C’est par un bilan que M. Samaranch a commencé son discours, tenant à présenter, un an
avant le terme de son mandat, les réalisations qui
ont jalonné les deux Olympiades sous sa présidence. « Beaucoup a été fait », a-t-il dit, « en un
laps de temps relativement court et dans des
conditions extérieures qui furent loin d’être toujours idéales », citant les progrès accomplis : I’entrée des femmes au sein du CIO, l’adaptation
nécessaire des règles au monde d’aujourd’hui,
l’apparition indispensable mais contrôlée de la
commercialisation, le développement de la Solidarité olympique, le renforcement de la lutte
contre le dopage.
Puis, en venant aux Jeux, véritable sujet du
jour, il a regretté l’absence des six pays ayant
refusé leur participation : « Je ne saurais déplorer
avec assez de force la façon dont les athlètes,
tenus pour quantité négligeable, sont ainsi manipulés et sacrifiés sans hésitation à des intérêts dits
supérieurs, a-t-il déclaré, espérant néanmoins
que ces Jeux seraient ceux de la compréhension
mutuelle, de la réconciliation et de la paix. »
Le premier ministre, à qui il revenait de proclamer l’ouverture, a, quant à lui, rappelé que le
peuple et le gouvernement coréens avaient mis à
la disposition de la famille olympique les meilleurs services possibles, garantissant une sécurité
absolue pour tous les présents.
«Même après les Jeux », a-t-il ajouté, « la
flamme brûlera toujours dans le cœur de ceux
qui désirent participer activement à la création
d’un monde pacifique et plus humain. »
Nous reproduisons dans les pages qui suivent les discours de cette cérémonie d’ouverture
qui s’est achevée par la prestation de serment de
SAR la Princesse royale.
M. Carrasquilla.
M. Ruhee.
SAR la Princesse royale, de MM. Fidel Mendoza
Carrasquilla et Rampaul Ruhee, cooptés lors de
la 93e Session. Ils représentent le Comité en
Grande-Bretagne, en Colombie et à l’île Maurice.
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