Contribution au dosage IR-Turbidimétrie en ligne
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Contribution au dosage IR-Turbidimétrie en ligne
Annexes Annexes I ANALYSEURS SANS REACTIFS Les analyseurs ABB instrumentation, Awa instrumentation et Datalink font partie de la catégorie des analyseurs réalisant une mesure à une ou plusieurs longueurs d’onde prédéterminées alors que ceux de EFS, Hocer, Secomam et Tethys Instruments sont dans la catégorie des analyseurs effectuant une mesure de l’ensemble du spectre. Ces derniers ont un potentiel plus important car ils permettent en exploitant l’ensemble du spectre de déceler des anomalies et ainsi de mettre en place des alarmes en fonction de l’évolution du spectre dans le temps (fingerprint). La conception des analyseurs ABB fait qu’ils ne peuvent être utilisés que sur des canalisations (application à la production d’eau potable principalement). En ce qui concerne les paramètres mesurés, les analyseurs de Secomam permettent de déterminer les concentrations en nitrates, matière organique (COD, DCO, DBO) et MES. Les analyseurs Awa et Datalink sont généralement monoparamètre ce qui nécessite de disposer de plusieurs analyseurs pour mesurer la DCO, la chlorophylle, les HAP et les nitrates. Figure : Exemple d’analyseurs en ligne sans réactif permettant la mesure des paramètres physico-chimiques, des nitrates, de la matière organique, de chlorophylles, d’hydrocarbures et HAP. Annexes Un des avantages des analyseurs proposés par EFS (Optilis 301), GO Elektronik (MPS), Hocer (Aquapod light) et Tethys Instruments (UV 500), est qu’ils ont la possibilité d’intégrer des capteurs pour la mesure des paramètres physico-chimiques permettant ainsi d’obtenir un système complet de mesure similaire à une station intégrée. Enfin, l’analyseur de Hocer, bien que présentant la possibilité de coupler la mesure UV avec une extraction sur cartouche (avec utilisation de solvant) pour pré-concentrer les micropolluants et éliminer la matrice de l’échantillon, a une plage d’absorbance moins étendue que les autres analyseurs (200-400 nm contre 190- 720 nm). Il est important de noter, que bien que ces analyseurs ne nécessitent pas de réactifs pour déterminer les concentrations des espèces recherchées, les systèmes de nettoyage des cellules optiques et le zéro sont réalisés généralement au moyen d’une solution d’acide diluée et d’eau distillée (remplacement tous les 1 à 4 mois selon la fréquence de mesure et selon le type d’analyseur). Annexes ANNEXE II ANALYSEURS EN LIGNE AVEC REACTIFS 1. NUTRIMENTS: En ce qui concerne les nutriments, il existe 4 principes de méthodes différents : la colorimétrie, la potentiométrie (avec électrodes sélectives) la titrimétrie et la mesure par UV après un prétraitement. La mesure des nitrites, des nitrates et de l’azote total peut se faire soit par colorimétrie, soit par potentiométrie (avec une électrode sélective) ou encore par titrimétrie. Pour l’ammonium et l’azote total, la mesure peut aussi être réalisée par détection UV après ajout de soude ou oxydation respectivement. La mesure des phosphates et du phosphore total est effectuée par colorimétrie. Il est important de noter que certains appareils sont monoparamètre et d’autres multiparamètres (2 à 4 paramètres principalement). Le Tableau 5 liste les fabricants d’analyseurs en ligne avec réactifs pour chaque composé et par méthode utilisée. 2. MATIERE ORGANIQUE: Il existe un nombre assez important d’analyseurs en ligne pour la détermination du carbone organique (dissous ou total), principalement basé sur une oxydation de la matière organique (chimique à froid ou à chaud, avec UV, thermique) et une détection Infrarouge. Les fabricants principaux sont 3S Water Analyzers, Applikon Analytical (Metrohm), Applitek, Bran+Luebbe, Endress Hauser, Environnement SA, GE Instruments, Hach Lange, LAR (Anael), O I Analytical, Pollution Control Systems, Pollution & Process Monitoring, Seres Environnement, Swan, Systea. Certains appareils sont particulièrement dédiés aux eaux ultrapropres comme l’ANATEL PAT700 d’Hach Lange ou l’AMI Line TOC de Swan avec une gamme de 0.001 à 1 mg/L. En ce qui concerne la DCO, 9 instruments ont été inventoriés, fabriqués par Applitek, Applikon Analytical (Metrohm), Aquadiagnostic, Datalink, Endress Hauser, Hach Lange, LAR, Seres Environnement, Systea. Enfin, pour la DBO, Applitek, Biosensores et Endress Hauser ont développé un analyseur en ligne utilisant la méthode par respirométrie. L’analyseur d’Optosens utilise un biocapteur avec une fibre optique pour déterminer la DBO et Hach Lange propose une mesure indirecte par corrélation avec le carbone organique. 3.MICROPOLLUANTS ORGANIQUES Les analyseurs en ligne pour les micropolluants organiques tels que les hydrocarbures, sont basés sur une étape d’extraction suivie d’une détection optique. 3S Water Analyzers, Arjay, Environnement SA, Horiba et Seres Environnement proposent des analyseurs de ce type pour la détermination des hydrocarbures. HOCER propose un appareil, le SPE-AquaPod, qui Annexes permet de déterminer divers polluants organiques par détection UV après extraction sur cartouche SPE. 4. METAUX: Les principes de mesure des analyseurs en ligne pour la détermination des métaux sont la colorimétrie, la titrimétrie, la potentiométrie (avec électrodes sélectives) et la voltampérométrie. Les trois premières techniques sont adaptées à des teneurs de l’ordre du mg/L alors que la voltampérométrie permet de mesurer des concentrations de l’ordre du μg/L. Par ailleurs la voltampérométrie présente l’avantage d’être une technique multi élémentaire, par comparaison aux autres méthodes qui ne permettent d’analyser qu’un seul métal à la fois. Les fabricants d’analyseurs en ligne d’appareils basés sur la voltampérométrie sont Applitek (Mesureo), Applikon Analytical (Metrohm), SensAqua (Aquaco), Cogent Environment (Mesureo) et ELTA. Les fabricants d’analyseurs en ligne d’appareils basés sur la colorimétrie sont 3S Water Analyzers (Awa instruments), ABB Instrumentation, Applitek (Mesureo), Applikon Analytical (Metrohm), Bran+Luebbe, Datalink, HOCER, Seres Environnement, Systea et Tytronics (Anael). A noter que certains fabricants n’ont développé des analyseurs que pour un seul métal, comme le chrome VI (Datalink). Annexes ANNEXE III ANALYSEURS IN SITU Les analyseurs in situ sont des analyseurs en ligne qui peuvent être immergés. Ces systèmes ont été développés principalement pour des applications en eaux de mer. Des exemples d’analyseur in situ pour la détermination des phosphates ou des nutriments sont proposés par EnviroTech, Systea et WET Labs. Ces analyseurs ont l’avantage d’avoir une très faible consommation de réactifs permettant ainsi une autonomie importante des systèmes (Figure 8). Par ailleurs, un code couleur pour les réactifs existe afin de limiter les erreurs lors du changement des cartouches de réactifs pour le système WetLabs. Figure : Exemples d’analyseurs en ligne in situ. Annexes Tableau : Synthèse des fabricants d’analyseurs en ligne avec réactifs pour les nutriments, par composé et par méthode utilisée. Annexes Figure : Exemples d’analyseurs en ligne avec réactifs Annexes ANNEXE IV Figure :Exemples de stations clé en main de surveillance de la qualité des eaux. Annexes Annexe V Annexes Annexe VI Figure : Exemple de turbidimètre en transmission infrarouge (λ = 880 nm) Ponselle TU-NA avec son transmetteur et le boîtier de commande du nettoyage automatique par piston racleur (photo Service Audiovisuel INSA de Lyon) Figure : Schéma de principe du capteur Annexes Figure : Exemple de turbidimètre néphélométrique infrarouge (λ = 880 nm) Endress+Hauser CUS1, avec nettoyage automatique des cellules optiques par essuie-glace (photo Service Audiovisuel INSA de Lyon) Figure : Schéma de principe du capteur. Bibliographie Bibliographie [1] D. G. BALLINGER. Automated Water Quality Monitoring. Environ. Sc. Tech., 2, 606, 1968. [2] P. I. ELVING. The need for instrumental and automated analytical techniques J. W. P. C. F., 39, 2055, 1967. [3] O’BRIEN et coll. Evaluation of automatic chemical analysis monitor for water quality parameters J. P. C. F., 42, 380, 1970. [4] K. H. 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(2010) Stations d’alerte : conjuguer performances, fiabilité et simplicité d’exploitation, L’eau, l’industrie, les nuisances N°333 [18] http://www.bamo.fr Chapitre I Généralité sur la mesure en continu Chapitre I Généralité sur la mesure en continu I.1.Introduction Compte tenu du développement des sources de pollution et de la nécessité de mettre en place un contrôle rigoureux, il peut s’avérer indispensable d’avoir recours à des méthodes de dosage rapides et sûres, se prêtant bien à un contrôle en continu et permettant un grand nombre d’analyses. C’est dans ce but qu’on a développé des techniques automatiques de contrôle qui ont trouvé leurs applications. - Soit dans l’automatisation des laboratoires. - Soit dans le contrôle continu des eaux de surfaces (stations automatiques). Dans les deux cas, les méthodes mises en jeu sont similaires mais les stations de contrôle automatiques sont, en outre, dotées de dispositifs de sécurité permettant de vérifier la des informations obtenues. De plus, de telles stations permettant de contrôler plusieurs paramètres en même temps. Elles sont équipées d’un dispositif de prélèvement particulier. I.2. L’analyse automatique L’analyse automatique consiste à réaliser automatiquement les différentes manipulations nécessaires à un dosage manuel : Préparation de l’échantillon, - Dilution, - Mélange, - Filtration, - Extraction, - Lecture finale. Elle utilise les méthodes classiques de la chimie courante, qu’il s’agisse de méthodes normalisées ou seulement de techniques particulièrement répandues dans les laboratoires. 4 Chapitre I Généralité sur la mesure en continu L’automatisation peut être partielle ou totale. Dans le premier cas, on a recours, généralement, à des dispositifs dits « à module». On distingue alors en général les fonctions : prélèvement, analyse et lecture. De plus, la chaîne de mesure se compose elle-même d’éléments spécialisés interchangeables qui autorisent une assez grande souplesse (notamment au niveau des appareils de mesure). Enfin, l’analyse des échantillons est réalisée par séquence, ce qui permet une cadence de travail déterminée et facilite l’entretien. Lorsque l’automatisation est totale, le fonctionnement des appareils repose alors sur un principe dynamique simple, celui de l’analyse liquide en flux continu. Une veine liquide progresse, par l’intermédiaire d’une pompe péristaltique, en continu, ce qui autorise une polyvalence et une souplesse très grandes, les réactions chimiques s’effectuant dans cette veine en progression. De très nombreux appareils ont vu le jour ces dernières années ; ils visent à remplir les conditions suivantes : - Accroissement du rendement. - Réduction du coût et du temps nécessaire aux analyses. - Augmentation de la précision. Ils répondent par ailleurs à d’autres critères parmi lesquels il faut citer la facilité d’emploi, la souplesse et la fiabilité. Dans ce dernier domaine l’automatisation limite considérablement la consommation des réactifs, les volumes utilisés étant parfaitement optimisés. L’automatisation n’étant pas à elle seule garante de la qualité et de la sécurité des analyses, le choix consiste, pour le laboratoire, lorsqu’il s’oriente vers l’automatisation, à opter pour un système qui lui permette un réel gain de temps sans pour autant nuire à la sûreté des résultats. Cependant, toute machine qui reproduit les différentes étapes d’une analyse manuelle reste soumise aux mêmes interférences qui peuvent affecter cette dernière mais qui peuvent alors échapper à l’opérateur ; c’est le cas des interférences liées à la turbidité ou à la coloration des échantillons. Le contrôle doit être encore plus rigoureux et les étalonnages fréquents. I.3. Le contrôle en continu I.3.1. Les appareillages automatiques 5 Chapitre I Généralité sur la mesure en continu Les appareillages automatiques trouvent une application dans le contrôle continu des effluents ou des eaux de surfaces. Celui-ci vise à contrôler d’une façon rapide le respect des normes de qualité de l’eau et à surveiller les pollutions éventuelles. Ainsi, le contrôle automatique en continu est susceptible de mettre en évidence une pollution accidentelle alors que celle-ci pourra échapper à un contrôle ponctuel par prélèvement. De telles stations peuvent également servir à établir des valeurs moyennes sur des temps de surveillance importants. La mise au point des différents matériels a, dans ce domaine, accru les possibilités de contrôle et de compréhension des phénomènes de pollution. Les paramètres justiciables d’un contrôle en continu sont habituellement classés en : - Paramètres physiques : température, pH, conductivité, turbidité ; - Paramètres chimiques, Les uns, ayant une relative fixité, correspondent aux éléments qui ne sont pas normalement éliminés par la sédimentologie et ne subissent pas de biodégradabilité. Ce sont en particulier certains cations (sodium, potassium) et anions (chlores, sulfates, fluor), ainsi que des éléments organiques non biodégradables ; Les autres étant susceptible d’évoluer (oxygène) ou de subir les phénomènes de biodégradation (dans certaines limites) et de floculation. Mais, il faut souligner que les dispositifs actuellement disponibles ne permettant pas le contrôle automatique de tous les paramètres essentiels du point de vue de la pollution. Les résultats des analyses, quelles qu’elles soient, sont selon les besoins et les motifs qui ont présidé à la mise en place de la station de contrôle, soit enregistrés sur papier, soit transmis par télémétrie dans les versions plus élaborées ; dans ce dernier cas le point de vue économique est important. De toute façon, de telles stations coûtent relativement cher et nécessitent par ailleurs une certaine infrastructure, notamment en ce qui concerne la nécessité de disposer d’élément en stock pour assurer un dépannage rapide. Le coût d’une installation de contrôle automatique dépend évidemment du choix des équipements utilisés ; de ce fait, il est très variable. Les possibilités d’enregistrements, les fréquences des entretiens et l’importance des pièces de rechange, influent également sur le prix de revient. Compte tenu de l’importance de ce dernier, on est généralement conduit à réduire le nombre de ces stations et à faires porter les efforts sur le choix de leur emplacement, qui doit être le résultat d’une approche rigoureuse 6 Chapitre I Généralité sur la mesure en continu afin de répondre dans les meilleurs conditions, au but que l’on s’est fixé. Il est admis généralement que les stations automatiques doivent être utilisées : - Pour le contrôle des grandes voies d’eaux internationales ; - En aval de complexe industriels importants ; - En amont de prises d’eaux d’alimentation de grandes agglomérations. Enfin, il va de soi que quelle que puisse être leur fiabilité, les stations de contrôle en continu seront toujours utilement complétées par un programme d’analyses ponctuelles, destiné à préciser la nature des pollutions, à vérifier les étalonnages, à faire face aux pannes éventuelles du matériel [1-7]. I.3.2. Les analyses directes Les appareillages équipant les stations automatiques fournissent généralement deux types d’analyses : Des analyses directes au moyen de méthodes instrumentales. Elles sont le plus souvent du types modulaire et comprennent généralement les unités suivantes : échantillonnage détection, mesure (transmetteurs) et alimentation électrique. Les capteurs sont très souvent équipés de dispositifs de nettoyage (ultrasons par exemple) et d’étalonnage automatique. Les paramètres contrôlés peuvent être le pH, le rH, la température, la turbidité, la conductivité, l’oxygène dissous, les chlorures. Les équipements, qui ne nécessitent qu’un entretien très réduit, peuvent fonctionner assez longtemps sans inconvénients majeurs (entre 4 et 5 semaines). L’eau à analyser est amenée par pompage, ce qui impose certaines précautions en présence d’eaux fortement charges. La pompe constitue un élément très important en particulier pour la représentativité de l’échantillon. Elle est également très fragile, car soumise à des risques de chocs, d’abrasion ou de corrosion ; elle nécessite donc un entretien rigoureux. De plus, les conditions climatiques (périodes de gel) peuvent également constituer un inconvénient sérieux ; I.3.3. Les analyses faisant intervenir des réactions chimiques Des analyses faisant intervenir des réactions chimiques. Les stations de contrôle sont alors équipées d’appareils d’analyses automatiques du type « à flux en continu », l’arrivée des échantillons étant aussi réalisée au moyen d’une pompe. 7 Chapitre I Généralité sur la mesure en continu I.4.Intérêts de la mesure en continu La connaissance en continu de certains paramètres intéresse depuis de nombreuse année, gestionnaires et services de contrôle des différents procédés et environnement. On citera par exemple la mesure de turbidité en eau brute, qui couplée avec une mesure de débit, peut être utilisé pour réguler l’ajout de réactif dans le procédé de clarification des eaux de surfaces par coagulation-floculation ou encore pour gérer les flux d’eaux résiduaire (délestage des eaux Peu chargées). Il faut remarquer que ces dernières années l’augmentation des eaux usées domestiques à traiter, a entraîné un important effort de recherche dans les technologies appropriées [8-11]. On constate que la mesure en continu ne concerne pas que le milieu, c'està-dire les paramètres mesurables directement par un capteur plongé dans le milieu, c'est-à-dire paramètres physico-chimiques simples (débit, température, pH, oxygène dissous, conductivité, potentiel redox). Des capteurs permettant des mesures directes grâces à la spectrophotométrie d’absorption moléculaires ou résultant de la mise en œuvre, à l’aide d’automates, de méthodes d’analyse physico-chimiques normalisées les méthodes communément appelées AIC (Injection continu) [13-15] sont apparus et ne cessent d’être développées. Les domaines d’emploi actuels et potentiels de ces capteurs sont les suivants : - Gestion automatisée des stations d’épuration des eaux. - Contrôle de rejets urbains et effluents industriels. - Études techniques de dimensionnement et d’efficacité des ouvrages. Le suivi en continu (on-line) des effluents présente plusieurs avantages par rapport aux analyses en laboratoire (off-line) : -La rapidité -La couverture -L’automaticité 8 Chapitre I Généralité sur la mesure en continu L’analyse en continu permet de suivre des paramètres essentiels au contrôle de la qualité de l’eau et à l’optimisation des procédés, avec un lats de temps suffisamment court pour permettre une étude détaillée de la variabilité des paramètres dans le temps. Elle présente l’avantage notamment d’acquérir des données représentatives des variations du milieu, par comparaison aux campagnes de prélèvements ponctuels à intervalle fixe qui peuvent passer à côté d’événements importants comme un pic de concentration lors d’une crue (Figure1). Figure1 : Etude détaillée de la variabilité des paramètres dans le temps. I.5.Inventaire des capteurs et instruments I.5.1. Introduction La description des capteurs et instruments peut être réalisés à partir des informations disponibles en considérant les champs suivants : - Le principe de mesure - Le type de capteurs / instruments - Le nombre de paramètres mesurés (mono ou multi) - Les performances techniques (gamme de concentration, limite de détection / quantification, résolution et exactitude) 9 Chapitre I Généralité sur la mesure en continu I.5.2. Le principe de mesure Par ailleurs, même si les principes de mesure n’ont pas fondamentalement évolué, les progrès en informatique embarquée, en communication (sondes numériques par exemple), ainsi qu’en qualité de mesure et en optimisation de la maintenance font que la mesure en continu est de mieux en mieux maîtrisée et adaptée à la surveillance des milieux. Deux configurations possibles existent pour les capteurs et instruments de mesure en continu (Figure 2) : - In situ : le capteur (ou sonde) est relié à un transmetteur (ou contrôleur) ou fonctionne de manière autonome avec des batteries internes - En ligne : un automate d’analyse (ou analyseur en ligne) gère le prélèvement d’un échantillon et quantifie ensuite le paramètre recherché. Figure 2 : Schéma du principe de mesure des capteurs et instruments in situ, en ligne et sur site. I.5.3. Les performances techniques Les performances techniques (gamme de concentration, limite de détection / quantification, résolution et exactitude) 10 Chapitre I Généralité sur la mesure en continu A noter que la majorité des fabricants et distributeurs utilise le terme précision qui en français prête à confusion (en anglais « précision » signifie fidélité, alors qu’en français une notion d’exactitude est incluse dans le terme). Certains fabricants fournissent les données de répétabilité, ou de reproductibilité, certains indiquent aussi l’erreur moyenne (justesse) et enfin d’autres donnent l’exactitude. I.5.4. Le type de capteurs / instruments On trouve différents types de capteurs : - Sondes et capteurs pour mesure in situ (autonome, poste fixe, chambre de mesure, sur canalisation, en dérivation) o monoparamètre ou jusqu’à 3 paramètres o multiparamètres (4 paramètres et +) - Analyseurs en ligne (sans réactifs, avec réactifs, avec sondes intégrées, in situ) - Stations complètes - Appareils portables pour mesure sur site Il est important de noter que les sondes et capteurs peuvent être utilisés, soit in situ, soit en ligne dans un bac, ou en piquage sur une conduite. Le tableau suivant (Tableau 1) montre les différents paramètres mesurables a l’aide de capteurs : 11 Chapitre I Généralité sur la mesure en continu Tableau1 : Liste des paramètres concernés par l’inventaire de capteurs et instruments de mesure Paramètres physico-chimique pH, Conductivité, Oxygène dissous, turbidité Paramètres chimiques Nutriments (ammonium, nitrites, nitrates, azote total, phosphate, phosphore total) Matière organique (demande chimique en oxygèneDCO, demande biologique en oxygène-DBO, carbone organique dissous-COD, carbone organique total-COT, carbone total-CT, coefficient d’absorption spécifique à 254 nm-CAS-254, matière organique dissoute colorée-CDOM) Chlorures Cyanures Paramètres toxicité biologiques Micropolluants et Toxicité (générale, génotoxicité, neurotoxicité) Chlorophylle Cyanobactéries, algues et pigments HAP, Hydrocarbures, métaux, polluants organiques diverses D’autres paramètre peuvent être aussi intéressants a mesurer a l’aide de capteurs comme : - le chlore (résiduel, libre ou total), - les cations (calcium, potassium etc.), - la silice et les fluorures, I.5.4.1.Sondes in situ et capteurs Les sondes in situ disponibles dans le commerce sont des sondes immergeables vendues, soit seules soit avec un boîtier transmetteur (poste fixe) pouvant accueillir une ou plusieurs sondes. Pour les paramètres physico-chimiques, les caractéristiques et performances des sondes sont assez proches, même si les principes de mesure peuvent être légèrement différents (notamment pour l’oxygène dissous et la turbidité). Pour les autres paramètres comme les 12 Chapitre I Généralité sur la mesure en continu nitrates, la matière organique, la chlorophylle, les cyanobactéries ou les HAP, le principe de mesure sur lequel les sondes in situ repose est un principe physique : l’absorption dans l’UVvisible ou la fluorescence UV. Il existe 2 principaux types de mesure pour ces paramètres : 1) La mesure à une ou plusieurs longueurs d’onde prédéterminées (notamment pour compenser de la turbidité ou des matières organiques), 2) La mesure sur l’ensemble du spectre UV-visible. Une déconvolution du signal ou un modèle de régression multilinéaire permet ensuite de déterminer les concentrations des différentes espèces après étalonnage avec des échantillons analysés au laboratoire. L’intérêt de mesurer la totalité du spectre UV-visible est que l’utilisateur peut avoir une information quantitative par l’estimation de la concentration des paramètres surveillés en fonction de l’étalonnage réalisé. Ceci suppose que le modèle d’étalonnage intègre l’ensemble des paramètres susceptibles d’absorber dans l’UV-visible. Par ailleurs, l’utilisateur peut aussi avoir une information qualitative, car le spectre est comparé au modèle numérique interne et chaque résultat peut être alors validé par un écart de restitution ce qui permet de détecter l’apparition d’anomalies ou de substances indésirables (Figure 3). 13 Chapitre I Généralité sur la mesure en continu Figure 3 : Exemples de paramètres analysables au moyen d’un spectre UV-Visible avec les zones de longueur d’onde caractéristiques (COD : DCO, TSS : MES). I.5.4.2Analyseurs en ligne Il existe deux types d’analyseurs en ligne : les analyseurs avec réactifs et les analyseurs sans réactifs. Le principe de mesure des analyseurs en ligne sans réactif repose sur un principe physique : l’absorption dans l’UV-visible et/ou la fluorescence UV. Le principe de mesure des analyseurs avec réactifs est soit la potentiométrie avec l’utilisation d’électrodes sélectives, soit la titrimétrie (dosage acide base par exemple), soit la colorimétrie (réaction chimique suivie d’une mesure spectrométrique) soit l’oxydation (chimique ou thermique) suivi d’une détection (oxygène dissous, détecteur IR du CO2). Enfin, pour des applications en eau de mer, des analyseurs en ligne ont été développés pour être immergés totalement (in situ) [16]. (ANNEXE I, II, III) 14 Chapitre I Généralité sur la mesure en continu I.5.4.3. Stations complètes Quelques fabricants et distributeurs proposent des solutions clé en main pour la surveillance de la qualité des eaux comme Anhydre, Bionef, Endress Hauser, Hocer et Mesureo, comprenant : - les capteurs et les transmetteurs - le circuit hydraulique (pompe + canalisation) - l’option pour un préleveur automatique - l’armoire extérieure - les accessoires (compresseurs, modem etc.) Ces stations présentent l’avantage d’intégrer les capteurs et le préleveur automatique dans une configuration très compacte [17] (ANNEXE IV). I.5.4.4.Appareils portables pour mesure sur site Les appareils portables permettent de mesurer rapidement les composés d’intérêt. Il en existe pour les paramètres physico-chimiques comme les sondes multiparamètres qui peuvent être utilisées en mode itinérant ou des appareils sur lesquels des sondes monoparamètre peuvent être connectées (par exemple Hach Lange, Hanna instruments, Horiba, Mettler Toledo, Neotek Ponsel, WTW, YSI). La détermination des composés organiques et des nitrates peut être réalisée au moyen du Pastel UV ou de l’Assitemo développés par Secomam (version portable de l’analyseur en ligne STAC). STS propose un fluorimètre portable pour la détermination de la DBO et de polluants organiques divers. Aquadiagnostic propose un appareil portable pour la détermination de la DCO (PeCOD F100). Enfin Systea propose un appareil immergeable basé sur de la colorimétrie pour les nutriments. BBE (Bionef) propose un appareil portable, l’ALA, pour la détermination des algues, des cyanobactéries et de l’activité photosynthétique. En ce qui concerne les métaux, Cogent Environment propose un système basé sur la voltampérométrie, avec des limites de détection de l’ordre du μg/L. Ecobioservices développe des capteurs jetables pour déterminer la génotoxicité, la 15 Chapitre I Généralité sur la mesure en continu neurotoxicité et les teneurs en herbicides et en métaux dans les eaux qui peuvent être utilisé avec un voltampéromètre de terrain (Palmsens). Lab_bell et BBE proposent des appareils, le Luminotox et le Toxmini respectivement, pour la détermination sur site de la toxicité. 16 Chapitre II Détermination des paramètres physico-chimique de l’eau en ligne Chapitre II Détermination des paramètres physico-chimique de l’eau en ligne II.1. Introduction Un paramètre est une grandeur mesurable qui fournit des informations essentielles sur la qualité de l’eau. Ces paramètres sont souvent mesurés à l'aide d'une sonde ou font l’objet d'une analyse en laboratoire. Les principaux indicateurs de la qualité d’eau retenus par les différents organismes sont ceux compris dans l’indice de qualité bactériologique et physicochimique de l’eau (IQBP) qui comprend un total de dix paramètres : - Le phosphore total (PT), - Les coliformes fécaux (CF), - La turbidité, - Les matières en suspension (MES), - pH….. Les paramètres de l’IQBP servent à évaluer la qualité générale de l’eau des rivières et des petits cours d’eau en fonction de l’usage et la protection de l’intégrité de l’écosystème aquatique. À ces paramètres sont associés des seuils à partir desquels les teneurs peuvent affecter la santé humaine (en fonction de l’usage) et le milieu aquatique. Le contrôle permanent et automatique des processus de traitement implique la mesure d'un certain nombre de paramètres à l’aide de capteurs en continu. Ceux-ci peuvent se classer en deux grandes familles : - Les paramètres usuels - Les paramètres spécifiques. Les paramètres usuels sont principalement les débits, les niveaux de liquides ou de solides, les pressions, les températures. La mesure en continu d'un certain nombre de paramètres spécifiques permet de libérer l'opérateur de l'astreinte d'analyse de routine et d'optimiser les traitements en réduisant les temps de réponse. Elle porte principalement sur la turbidité, la conductivité, le pH et la concentration de certains corps dissous. La turbidité est la réduction de la transparence d'un liquide due à la présence de matières en suspension non dissoutes. Elle permet de connaître le degré de pollution physique des eaux à traiter ainsi que la qualité d'une eau livrée à la consommation humaine. Des corrélations sont 18 Chapitre II Détermination des paramètres physico-chimique de l’eau en ligne souvent établies entre turbidité, matières en suspension. La mesure de la conductivité ou de son inverse, la résistivité, est impérative pour le contrôle des eaux de très haute pureté. La mesure en continu du pH d'une eau, pratiquée à de nombreux stades du traitement, est en particulier utilisable pour le contrôle de la coagulation-floculation, de la désinfection, etc. La mesure en continu de l'oxygène dissous permet de contrôler le maintien en fonctionnement aérobie dans les installations d'épuration par voie biologique, ainsi que les conditions nécessaires à la vie aquatique dans les eaux de surface. La mesure de l'alcalinité et de la dureté de l'eau permet, par le maintien de ces paramètres en deçà de certaines limites, de rester à l'équilibre calco-carbonique de l'eau et donc d'éviter les phénomènes d'entartrage ou de corrosion des canalisations. Le contrôle habituel de la désinfection se fait par la mesure de la quantité résiduelle de l'agent désinfectant : chlore, ozone, etc. II.2 Principes de mesures des principaux paramètres II.2.1 Mesure des paramètres usuels Les mesures de débits Elles diffèrent selon que l'écoulement du liquide s'effectue à l'air libre ou dans une tuyauterie. Dans le cas d'une usine de traitement d'eau potable la majeure partie des mesures de débit s'effectue en tuyauterie fermée. La mesure de débit en tuyauterie est réalisée selon des principes variés ; suivant le type de fluide (eau brute ou eau traitée) et selon la gamme de débit. Les mesures de perte de charge La mesure de perte de charge est très importante pour la conduite du procédé de filtration. Elle se ramène toujours à des mesures de pression. On peut utiliser des capsules manométriques différentielles soumises aux pressions régnant de part et d'autre du lit granulaire du filtre ; la différence représente alors la perte de charge. La température La température de l'eau est généralement mesurée à l'aide d'un thermomètre à résistance afin de pouvoir être transmise à distance. On utilise la croissance de la résistivité des métaux avec la température. Le courant électrique traversant une telle résistance alimentée sous tension sera donc inversement proportionnel à la température du milieu environnant. 19 Chapitre II Détermination des paramètres physico-chimique de l’eau en ligne II.2.2 Mesure des paramètres spécifiques Dans les appareils utilisés pour la mesure des paramètres spécifiques de l'eau, les différentes méthodes d'analyse sont mises en œuvre de façon automatique, en particulier : - La néphélométrie (mesure de turbidité), - La mesure de résistivité ou de conductivité, - La potentiométrie (mesure de pH), - L'ampèremètre (mesure de concentration en agent oxydant, chlore, ozone), - La photocolorimétrie - La titrimétrie (mesure de la concentration de certaines substances dissoutes dans l'eau). On peut classer ces différents appareils en deux grandes catégories : celle des capteurs physiques et celle des analyseurs chimiques qui réalisent, préalablement à toute mesure, une ou plusieurs réactions chimiques. Le turbidimètre mesure la quantité de lumière diffusée par un échantillon d’eau brute du fait de la présence de particules dans l'eau. Cette valeur est directement proportionnelle à la turbidité de l’échantillon mesuré. Un faisceau lumineux vient toucher la surface sous une incidence telle que ni lui-même ni le faisceau réfléchi ne peuvent impressionner une cellule photorésistante placée sensiblement perpendiculairement au faisceau incident. Par contre, la lumière diffusée par les particules en suspension vient modifier d'autant plus l'éclairement de la cellule que leur nombre est élevé, ce qui permet d'obtenir la mesure de la turbidité de cette eau. Selon l'appareil de mesure, les gammes de mesure s'étendent de 0 à 5 000 unités néphélométrique de la turbidité (NTU). Le principe mis en œuvre pour la mesure de la conductivité, et de son inverse la résistivité, est simple puisqu'il consiste à mesurer l'intensité du courant électrique recueilli aux bornes de deux électrodes de géométries connues, plongées dans l'eau et soumises à une différence de potentiel alternatif, dont la fréquence doit être d'autant plus élevée que la concentration en acides, sels ou bases dissous est grande, pour éviter les phénomènes de polarisation. La résistivité d'une eau étant fonction du degré de dissociation des molécules dissoutes, la plupart des appareils comportent une compensation automatique de température pour ramener la valeur de la mesure à une température de référence donnée. Industriellement, la mesure du pH se fait toujours par potentiométrie à l'aide de deux électrodes : une électrode de référence et une électrode de mesure. L'électrode de référence est 20 Chapitre II Détermination des paramètres physico-chimique de l’eau en ligne plongée dans une solution de concentration constante en ions hydrogène. Une cloison, laissant passer le courant électrique, sépare la solution de référence de celle dont on veut mesurer le pH et dans laquelle est plongée l'électrode de mesure. Une tension, fonction linéaire de la concentration en ions hydrogène de la solution, apparaît alors aux bornes des électrodes. Il suffit donc de relier ces bornes à un voltmètre pour connaître la valeur du pH. En pratique, les électrodes sont réunies pour former une sonde. L’ampèremètre est utilisé industriellement en traitement des eaux pour la mesure en continu de la concentration en agents oxydants et met en œuvre une méthode simplifiée d'analyse par ampérométrie. La cellule de mesure, qui est alimentée à débit constant en eau à analyser, comporte une cathode inattaquable, par exemple en platine, et une anode qui peut-être en cuivre, en cadmium, en argent, etc. En l'absence d'agent oxydant, la pile ainsi formée est polarisée et n'est traversée que par un courant très faible. Sa dépolarisation et, par conséquent, l'intensité du courant qu'elle débite sont sensiblement proportionnelles à la concentration de l'agent oxydant qui vient se réduire à la cathode. On mesure ainsi la concentration en chlore, ozone, oxygène d'une eau. L'inconvénient de ces appareils réside dans le fait qu'ils mesurent la somme des agents oxydants et qu'ils ne peuvent être vraiment utilisés que dans le cas où un seul corps se trouve en solution à concentration variable. L'effet d'un autre corps, éventuellement présent à concentration constante, peut être annulé par action sur le zéro de l'appareil. Les photocolorimètres automatiques réalisent automatiquement les opérations préliminaires à l'analyse quantitative par photocolorimétrie de certains éléments à l'état dissous dans l'eau. Ces opérations consistent à transformer, à l'aide de réactifs, l'élément dont on recherche la concentration en un composé coloré, le plus souvent complexe, dont l'intensité de la coloration est d'autant plus grande que la concentration est grande. Ainsi, sont actuellement mesurées, de façon entièrement automatique, les concentrations en silice, phosphate, phénols, détergents, fer, la dureté de l'eau douce, etc. 21 Chapitre II Détermination des paramètres physico-chimique de l’eau en ligne II.3. Turbidimétrie II.3.1. Introduction La turbidimétrie fait partie de la photométrie industrielle, elle représente l’un des principaux paramètres de détermination de la qualité de l’eau de boisson /portable ou l’eau usée. En effet, la clarté et la transparence de l’eau sont l’image d’une haute qualité de l’eau pour la plupart des personnes. Les applications des turbidimètres sont très diverses et nous rencontrons dans : - Le traitement des eaux potables pour contrôler le bon fonctionnement des équipements de sédimentations, floculation, décantation, filtration. - Le traitement des eaux résiduaires. - La recherche microbiologique - L’industrie alimentaire : boissons, soupes, laiterie, fromagerie, etc. - Les installations thermiques pour le contrôle de la qualité des eaux : Contrôle de la silice colloïdale pour la protection des chaudières et des turbines ; des particules de fer entraînées dans la production de vapeur provenant de sites géothermiques. - L’industrie de la pate à papier. - L’industrie chimique. La turbidité du fluide peut être modifiée suite à des évolutions de ses propriétés physiques, microbiologiques, chimiques et radiologiques. Une turbidité excessive altère l’aspect de l’eau traitée et peut nuire au processus de désinfection ainsi qu’au maintien d’une concentration de chlore résiduel suffisante dans le réseau de distribution. La mesure de turbidité peut être utilisée comme substitut d’autres paramètres et à titre d’exemples, nous pouvons citer : - La détection des bactéries et des virus. - L’arsenic dans l’eau naturelle dont la turbidité donne une image de la teneur. - L’eau de traitement de surface, dont la mesure de pH (neutralisation) est suivie par la mesure de la turbidité. - Les matières contenues dans l’eau se présentent soit sous une forme dissoute, soit la forme de particules en suspension. 22 Chapitre II Détermination des paramètres physico-chimique de l’eau en ligne La turbidité correspond à un phénomène de dispersion de la lumière par les particules solides en suspension (MES _ matières minérales non solubles, microorganismes, débris organiques) La mesure dans un liquide. Le faisceau lumineux est en partie dispersé dans toutes les directions. Une autre partie sera absorbée par les matériaux. Les proportions dépendent de la surface, de la taille et de la couleur des particules comme l’indique la figure suivante : Figure 4: Néphélométrie-ISO7027. II.3.2. Turbidité / MES Le niveau de turbidité croit et décroît selon que la concentration de solides en suspension augmente et diminue. Cependant, la quantité et la couleur de la lumière dispersée par chaque particule dépendent de leur taille, de leur forme, de leur composition et de l’indice de réfraction. Des solutions de concentrations égales de solides en suspension mais de composition différente ne dispersent pas forcément la même quantité de lumière. De ce fait la turbidité est liée aux solides en suspensions, mais cette relation ne peut être quantifiée. Les matières en suspension MES correspondent à la concentration en éléments non dissous d’un échantillon. 23 Chapitre II Détermination des paramètres physico-chimique de l’eau en ligne Elles sont obtenues soit par filtration, soit par centrifugation des solutions concentrées, puis séchage à 105°, cependant trois heures environ jusqu’à obtention du résidu sec. Il existe aussi les matières volatiles en suspensions MVS qui représentent la partie organique non dissoute d’un échantillon. La calcination du résidu sec à 525°C pendant une heure conduit à la volatisation des matières organiques. La différence de masse entre résidu sec et résidu calciné correspond donc au MVS. Ces mesures décrivent l’incidence de la concentration des particules dans l’eau, mais les mesures et leurs significations diffèrent. Une corrélation empirique peut être déduite au cas par cas si les mesures en laboratoire des échantillons prélevés sont réalisées. Les MES seront exprimées en masse par unité de volume ou en % (100 g/L correspondant à 1, 2, 3 ... ou 1000 particules). La turbidité sera exprimée en Unité de Turbidité (quantité de lumière dispersée mesurée à 90° par néphélométrie). Les mesures sont faites sur site et en continu. – La norme ISO 7027 énonce la turbidité en FNU, pour une lumière infrarouge (860 ±60 nm), mesurée sous 90° d’angle. – La norme ISO 7027 énonce la turbidité en FAU, pour une lumière infrarouge (860 ±60 nm), mesurée sous 180° d’angle. – La méthode EPA 180.1 énonce la turbidité en NTU, pour une lumière visible (lampe tungstène), mesurée sous 90° d’angle. La turbidité s’énonce en FTU si la méthode de mesure est réalisée sans angle précis [18]. II.3.3.Turbidimètre Il existe deux sortes de turbidimètres : les turbidimètres de laboratoire et ceux dit en continu. Les résultats des turbidimètres de laboratoire sont le reflet d’une situation ponctuelle. Il s’agit dans la plupart des cas de prendre un échantillon d’eau et de placer cet échantillon dans un analyseur. La mesure de turbidité en continu requiert une instrumentation conçue pour pallier à différents problèmes pratiques tels que l’encrassement des capteurs, l’interférence des bulles d’air et l’étalonnage. On peut aussi voir les turbidimètres dit de terrain qui sont des appareils de laboratoire " adaptés " à la mesure sur site (alimentation par pile, sonde de mesure, portable, etc.). 24 Chapitre II Détermination des paramètres physico-chimique de l’eau en ligne Figure 5: Turbidimètre WGZ 2000 de palliasse mesurant jusqu’à 2000 NTU. Trois facteurs importants affectent la réponse d’un turbidimètre face à un échantillon, à savoir la source de lumière, les photodétecteurs et la configuration physique entre les photodétecteurs et la cellule d’échantillon (géométrie optique). Des sources de lumières différentes donnent des caractéristiques spectrales différentes; leur intensité de couleur varie. Les photodétecteurs présentent également des caractéristiques spectrales différentes. Le tableau 3 présente sept méthodes néphélométrique pour la mesure de la turbidité dans l’eau potable qui ont été élaborées de façon consensuelle par des organismes de normalisation ou qui sont approuvées par des organismes reconnus. Ces méthodes ont été élaborées pour normaliser la conception et l’étalonnage des instruments afin d’assurer l’uniformité des mesures de turbidité. Selon la plage de turbidité de l’eau de la source d’approvisionnement, certains instruments conformes à ces normes peuvent ne pas être appropriés pour la surveillance de la turbidité. L’U.S. Environmental Protection Agency (U.S. EPA), l’American Public Health Association (APHA) de concert avec l’American Water Works Association (AWWA) et la Water Environment Federation (WEF), ainsi que l’Organisation internationale de normalisation (ISO) et ASTM International (ASTM) ont élaboré ou approuvé ces méthodes normalisées. Les services publics d’eau potable doivent utiliser des turbidimètres conformes à l’une ou l’autre des méthodes présentées plus bas pour la surveillance de la turbidité. 25 Chapitre II Détermination des paramètres physico-chimique de l’eau en ligne Tableau 3 : Méthode d’analyse reconnue pour mesurer la turbidité dans l’eau. Méthode Référence Description Méthode standard 213 d’APHA/AWWA/WEF. APHA et coll (2012) Méthode 180.1, rév. 2.0 de l’U.S.EPA. U.S.EPA (1993) Méthode 7027 de l’ISO ISO (1991) Méthode 2 de GLI GLI International Inc. (1992). Méthode Filter Trak 10133, rév 2.0 de Hach Hach Company (2000). Méthode D6698-07 d’ASTM ASTM International (2007) Méthode D6855-10 d’ASTM ASTM International (2010) Lampe au tungstène à 2 200-3 000°K et ou plusieurs détecteurs (et filtres) perpendiculaires dont la réponse spectrale atteint un sommet à 400-600nm. Trajet de la lumière : 10cm ou moins. La plage de mesures s’étend de 0 à plus de 1000 UTN. Lampe au tungstène à 2 200-3 000°K et un ou plusieurs détecteurs (et filters) perpendiculaires dont la réponse spectrale atteint un sommet à 400-600nm. Trajet de la lumière : 10cm ou moins. La plage de mesures s’étend de 0 à plus de 40 UTN. Lampe au tungstène (et filtres), source de radiation diode ou laser à 860nm (ou 550nm si l’échantillon est incolore) avec un détecteur perpendiculaires et un angle d’ouverture de 20- 30°. Il existe deux plages de mesures, selon la méthode choisi . La méthode fondée sur le rayonnement diffus offre une plage de mesure de 0 à 40 FNU. La méthode fondée sur l’atténuation du flux radiant offre une plage de mesures de 40 à 4 000 FAU. Deux sources perpendiculaires de lumière à 860 nm qui produisent des impulsions en alternance aux 0,5 secondes, et deux détecteurs perpendiculaires qui mesurent en alternance des signaux “de référence” et “actifs”. La plage de mesure va de 0 à 40 NTU. La méthode permet une dilution pour la mesure d’échantillons dont la turbidité est de plus de 40 UTN. Diode laser à 660 nm à 90° par rapport au détecteur/récepteur (trajet de la lumière de 10cm ou moins), qui peut utiliser un tube photomultiplicateur et un câble à fibre optique. La plage de mesures s’étend de 0 à 5 000 UTN (0-5,0 UTN). Cette méthode est conçue pour la mesure en ligne de la turbidité au dessous de 5UTN dans l’eau. Elle permet l’emploi d’instruments présentant des caractéristiques techniques diverses, dont celles utilisées dans les méthodes décrites ci-dessus. La plage de mesures s’étend de moins de 0,02 à 5,0 UTN. Cette méthode est conçue pour la mesure statistique des turbidités inférieures à 5UTN dans l’eau. Elle permet l’emploi d’instruments présentant des caractéristiques techniques diverses, dont celles utilisées dans les méthodes décrites ci-dessus. La plage de mesures s’étend de moins de 0,02 à 5,0 UTN ou FNU. 26 Chapitre II Détermination des paramètres physico-chimique de l’eau en ligne Chaque méthode a ses propres avantages et inconvénients. Ainsi, la lampe au tungstène de la norme EPA 180.1 requiert une alimentation électrique stable et un réétalonnage fréquent. Elle émet dans de nombreuses longueurs d’onde qui sont absorbées par les particules présentes dans l’eau, ce qui réduit l’intensité de la lumière dispersée. Au-delà de 40 NTU, le signal n’est plus linéaire du fait de l’absorption par les particules environnantes de la lumière dispersée. Dans la plupart des eaux naturelles les interférences liées à la couleur et à l’absorbance de particules diminuent quand la valeur de la turbidité diminue. Les mesures selon la méthode ISO ont tendance à être inférieures aux mesures selon la méthode EPA de 0,01 à 0,02 unités, quand les interférences sont minimisées. En pratique, quand les interférences sont sensibles, les résultats diffèrent selon la méthode et il n’existe pas de règles de transposition. 27 Réalisation de la cellule de mesure en ligne CHAPITRE III Chapitre III Réalisation de la cellule de mesure en ligne III.1.Introduction La turbidité de l’eau vient de la présence de diverses matières en suspension telles que limon, argile, matières organiques et inorganiques en fines particules, composés organiques colorés solubles, plancton et autres microorganismes. La turbidité correspond à la propriété optique de l’eau qui fait que la lumière incidente est diffusée et absorbée plutôt transmise en ligne droite à travers un échantillon. Il s’agit d’un paramètre dont la signification dépend beaucoup de la technique de mesure utilisée. L’intensité totale et la distribution angulaire de la lumière diffusée par l’eau trouble sont le résultat des effets cumulés des interactions intra particulaires et interparticulaires et sont liées par un ensemble de relations complexes à des facteurs comme la quantité de matières étrangères, leur taille, leur forme et leur indice de réfraction ainsi que la longueur d’onde de la lumière incidente. Il existe plusieurs méthodes pour mesurer la turbidité, mais seulement deux d’entre elles, la néphélométrie et la turbidimétrie, sont à la base des méthodes normalisées actuelles. III.2.Acquisition de données expérimentales Un système de mesure de turbidité complet comprend : - Un capteur de turbidité avec un câble de mesure spécial - Un transmetteur - Une chambre de passage, une sonde à immersion ou une sonde rétractable. III.3.Principe de mesure Le principe de la lumière diffusée à 180° (atténuation) avec une longueur d’onde proche de l’infrarouge (880 nm) selon ISO 7027 enregistre des valeurs de turbidité sous des conditions standardisées et comparables. Outre le signal de turbidité, le système peut exploiter également un signal de température. Un rayonnement infrarouge est émis dans le milieu. Cette lumière vient heurter les particules présentes qui vont ensuite en absorber une partie et diffuser le reste. La 29 Réalisation de la cellule de mesure en ligne CHAPITRE III lumière diffusée est mesurée par une diode infrarouge réceptrice selon 180°. Le cas le plus performant nécessite deux photodiodes selon des angles bien définis par rapport à l’émission. Une photodiode de référence contrôle en permanence l’intensité de la lumière émise. La solution de référence standard est la formazine (C2H4N2) qui est cancérigène et instable (durée de vie courte)[19]. Figure 6: Principe de la mesure de turbidité par néphélométrie. III.4.Les influences de la mesure de turbidité La mesure de la turbidité est influencée par : - Le changement du type de particules - La fluctuation de débit - La présence d’air ou de mousse - La rétrodiffusion (résultant d’un signal plus élevé) causée par l’installation du capteur dans une conduite ou très près d’une paroi - Des dépôts sur les optiques du capteur. III.5.Fonctionnement et Maintenance La maintenance comprend : 30 CHAPITRE III Réalisation de la cellule de mesure en ligne - Nettoyage de la sonde et du capteur - Contrôle des câbles et des raccords - Étalonnage. II.6.Étalonnage et ajustage Le capteur contient toutes les données d’étalonnage : • En mode FNU, le capteur est étalonné en usine avec de la formazine traçable selon ISO 7027. • En mode ppm, les blocs de données d’étalonnage pour le kaolin et le SiO2 sont dérivés des blocs de données FNU. • En mode %, les blocs de données d’étalonnage sont réglés à la moyenne des différentes eaux résiduelles de béton. Ils sont préréglés de sorte que des valeurs correctes soient affichées pour une clarté moyenne. Ces réglages ne suivent cependant aucune norme actuellement en vigueur. • Même en mode g/l, le capteur n’est pas étalonné sur une valeur fixe, car il n’existe aucune norme. Les produits des différentes applications étant trop différents, il faut dans tous les cas effectuer un étalonnage. Les données d’étalonnage sont sauvegardées dans un EEPROM directement dans le capteur, c’est pourquoi : -Le réétalonnage n’est pas nécessaire en cas de coupure de courant - Le réétalonnage n’est pas nécessaire en cas de remplacement du transmetteur - Un réétalonnage spécifique à l’utilisateur est toutefois nécessaire en cas de remplacement du capteur. Le capteur a en mémoire trois blocs de données d’étalonnage pour chacun des quatre modes de fonctionnement principaux. L’étalonnage standard est l’étalonnage en 3 points du capteur. Il est indispensable : - lors de la mise en service du capteur dans des applications de boues. -lors de la mesure d’un autre type de boue. III.7. Montage semi automatique pour la determination des ions SO 42- dans l’eau de robinet : 31 CHAPITRE III Réalisation de la cellule de mesure en ligne Le turbidimètre sujet de l’étude qui suit, mesure en continu la turbidité en sortie du robinet de notre laboratoire : reseau de distribution d’eau potable :( annexe 5). Il signale par une alarme un dépassement de seuil (0,5 NTU) afin de stopper la distribution d’eau.L’appareil effectue la mesure par néphélométrie, son schéma de principe est donné à la figure 10. Le turbidimètre est constitué d’une source lumineuse infrarouge de longueur d’onde normalisée, égale à 850 nm ± 30 nm. Cette valeur permet de réduire le phénomène d’absorption du à la colorationdu liquide provoquée par les éléments dissouts dans l’eau. Un photodétecteur placé à 180° mesure la quantité de lumière transmise. Il permet de compenser la mesure la quantité de lumière diffusée par les particules en suspension dans l’eau. Un second photodétecteur placé à 180° mesure la quantité de lumière transmise. Il permet de compenser la mesure en tenant compte d’une éventuelle coloration du liquide et du vieillissement du photodétecteur. Figure 7: Montage semi automatique conçu au laboratoire (USTO). 32 Réalisation de la cellule de mesure en ligne CHAPITRE III Figure 8 : Motteur de pression d’air Figure 9:Stabilisateur de tension. Figure 10 : Schéma fonctionnel de la chaîne de mesure. 33 CHAPITRE III Réalisation de la cellule de mesure en ligne III.8.Processus de la turbidité Mesures de turbidité électroniques sont faits que le produit est fabriqué ou raffiné dans le processus. L'avantage de la mesure en ligne est que les résultats de mesure se produisent de façon continue, en "temps réel", et de fournir une évaluation plus représentatif des conditions de procédé réelles. III.9.Qualité des capteurs Nous allons maintenant aborder les problèmes liés à la qualité et à l’utilisation en continu de ces différents capteurs. En effet, pour que le fonctionnement de l’ensemble d’une boucle de mesure soit correct, il est essentiel de s’assurer la compatibilité de chacun des instruments de la boucle et en particulier du capteur. L’information ainsi délivrée, surtout si elle est utilisée dans une régulation automatique ou comme entrée d’un modèle, doit être la plus représentative possible de la valeur vraie du paramètre mesuré et être très fiable. III.10.Éléments technologiques Le but est de présenter diverses caractéristiques technologiques des appareils et leurs possibilités. Cet inventaire n’a pas la prétention d’être exhaustif, notamment en raison du nombre élevé des appareils commercialisés (plusieurs dizaines d’appareils sont commercialisés en 1999 - voir par exemple Mizier (1998) et de leurs évolutions très fréquentes. Les appareils décrits sont ceux qui permettent, sur le terrain, le mesurage automatique et en continu par voie optique de différents paramètres polluants, avec une haute fréquence de mesure correspondant généralement à un pas de temps compris entre 1 minute et un quart d’heure, voire une demi-heure. Ne sont donc pas concernés les appareils portatifs qui nécessitent l’intervention d’un opérateur pour la réalisation du mesurage. 34 CHAPITRE IV Application du montage pour la détermination SO42- dans l’eau Chapitre IV Application du montage pour la détermination en ligne des ions SO42- dans l’eau du robinet (USTO). IV.I Introduction Les trois sources les plus importantes de soufre sont le soufre élémentaire, le sulfure d’hydrogène (H2S) et les sulfures métalliques comme la pyrite de fer. Et en se combinant à l’oxygène, le soufre hexavalent donne l’ion sulfate (SO42–), qui existent à l’état naturel dans de nombreux minéraux, dont la baryte (BaSO4), l’epsomite (MgSO4·7H2O) et le gypse (CaSO4·2H2O). Dans les eaux naturelles, les sulfates proviennent principalement de la dissolution du gypse et de l’oxydation des sulfures en sulfates dans les déchets miniers. Car les principales sources d’origine industrielle sont les effluents des tanneries, des ateliers de décapage métallique, des usines de textile et des fabriques de pâtes et papiers. L'ion sulfate est très soluble et sa concentration est très variable dans les eaux naturelles. Les concentrations mesurées varient généralement entre 2,5 et 22,0 mg/l. Une eau trop riche en ions sulfate peut avoir un effet laxatif. La teneur maximale admise en ions sulfate SO42- d’après les normes de potabilité est de 250 mg/L. Dans les eaux de robinet prises en compte dans ce travail les concentrations en ions SO42- peuvent aussi exister suite à l’ajout des réactifs de traitement : coagulants. La détermination de l'ion sulfate dans l'eau est une analyse très importante. Il est possible de doser les sulfates en solution aqueuse par chromatographie ionique avec un détecteur conductimétrique; la limite de détection de cette méthode est environ 0,05 mg/L. Il existe plusieurs méthodes pour la quantification de cet ion et des nouvelles méthodes spectrométriques ont été publiées au cours de ces dernières années. La majorité de ces méthodes utilisent la simple méthode de précipitation des sulfates sous forme : Sulfates de baryum après ajout de chlorure de baryum. Sulfates de plomb après ajout de chlorure de plomb. Toutes ces méthodes utilisent la lumière indigo de longueur d’onde avoisinante les 450 nm. Une revue des méthodes existantes pour la détermination des concentrations en ions sulfate dans les eaux montre plusieurs possibilités de méthodes titrimétriques. 36 CHAPITRE IV Application du montage pour la détermination SO42- dans l’eau Le capteur utilise un système optique pour mesurer l'évolution de la turbidité au cours du titrage. Ce capteur est un dispositif simple qui a été conçu dans notre laboratoire, le système d'acquisition consiste en : Datalogger accompagné par un logiciel d’acquisition [Benouali et al. PJAEC 2012- Annexe et Benouali et col. RIGEL 2010- Annexe ] Donc le but de ce travail, est d’adapter notre simple capteur (sonde d’immersion) infrarouge (IR-LED émettant à 940 nm, la réception IR-LED, angle de diffusion 0 -10 °), qui est en mesure de quantifier les MES en fonction du temps et du volume du titrant et ainsi élaborer une procédure précise et rapide pour la quantification des ions sulfates dans l'eau et en ligne. Pour cela nous avons tenté de réalisé une cellule de mesure en ligne (Chapitre III). IV.2 Les différentes méthodes de dosage des sulfates IV.2.1. Méthode Conductimétrique Principe Les ions SO4- - ont dosés volumétriquement par un sel de baryum en présence d’un support précipitation, avec enregistrement de la courbe de la conductivité du volume du réactif et détermination du point équivalent. Matériel spécial Conductimètre enregistreur avec burette à piston synchrone. Réactifs -Support d’adsorption au sulfate de baryum. Verser 1 litre d’eau distillée dans une fiole de 14 litres (type fiole à vide) et ajouter avec précaution 60 ml d’acide sulfurique pur. Dissoudre d’autre part 200 g de chlorure de baryum dans 1 litre d’eau. Verser la solution de chlorure de baryum dans l’acide sulfurique par petites fractions en agitant vigoureusement. Laisser reposer le précipité 24 heures. Décanter le liquide surnageant. Ajouter 3 litres d’eau agiter et laisser décanter. Laver le précipité plusieurs fois jusqu’à disparition des ions sulfates en excès. La résistivité de la dernière eau de lavage doit être supérieure à 180 000Ω.cm. 37 CHAPITRE IV Application du montage pour la détermination SO42- dans l’eau -Solution d’acide sulfurique N/100. -Solution de chlorure de baryum N/10 : -Chlorure de baryum (BaCl2, 2 H2O)....................................... 12,2 g -Eau distillée ...................................................................q.s.p 1000 ml -Solution de chlorure de baryum N/100 : -Solution de chlorure de baryum N/10..................................... 100 ml ajuster le pH à 2,6 au pH-mètre . -Eau distillé.................................................................... q.s.p 1000 ml Mode opératoire -Vérification du titre de la solution de chlorure de baryum. Effectuer cette vérification en utilisant 10 ml d’une solution d’acide sulfurique N/100 et en procédant selon le mode opératoire indiqué ci- dessous. -Dosage proprement dit. Dans un bécher de 150 ml verser 20 gouttes de suspension aqueuse de sulfate et 50 ml d’eau. Agiter un moment au moyen d’un agitateur magnétique et introduire la pointe de la burette contenant le chlorure de baryum N/100 et l’électrode du conductimètre. Régler l’appareil dans la gamme de conductivité correspondant à l’échantillon à doser.la valeur exacte de la conductivité n’a pas à être connue. Au cours du dosage on obtient une courbe de titrage dont le point équivalent est déterminé par l’intersection de deux demi-droites. Soit x le nombre de millilitre de chlorure de baryum N/100 utiliser. Expression et résultats Pour une prise d’essai de 50 ml : 0,49× X × 20 donne la teneur en sulfates exprimée en milligrammes de H2 SO4 par litre d’eau 0,48× X × 20 donne la teneur en sulfates exprimée en milligramme de SO4- - par litre d’eau. Remarque -Le volume de la prise d’essai et le titre de la solution de chlorure de baryum à employer peuvent varier. Ils dépendent de la teneur en sulfates et de la conductivité du milieu. 38 CHAPITRE IV Application du montage pour la détermination SO42- dans l’eau -La précipitation des carbonates, phosphates, oxalate de baryum est évitée en acidifiant au préalable l’échantillon par de l’acide chlorhydrique. IV.2.2 Méthode volumétrique Principe Les ions SO4- - sont dosés par volumétrie en présence de sulfate de baryum et en milieu alcoolique. L’alizarine sulfonâtes de sodium est utilisée comme indicateur. Les ions gênants sont éliminés par passage de l’échantillon sur résine cationique. Réactifs -Résine dowex 50 (100-200 mesh). -Support d’adsorption au sulfate de baryum. Préparer une solution de chlorure de baryum concentrée, la traiter par un excès d’acide sulfurique. Recueillir le précipité et le laver soigneusement 8 et 10 fois par décantations successives avec de l’eau distillée. Puis attendre 24 heures pour siphonner le liquide surnageant ; la fraction blanche restante constitue la suspension de sulfate de baryum. Vérifier que le lavage a été suffisant en effectuant un dosage témoin avec de l’eau distillée et les réactifs. La résistivité de la dernière eau de lavage doit être supérieure à 180 000Ω-cm. La suspension garde ses propriétés adsorbantes plusieurs mois si elle ne se dessèche pas. -Solution tampon pH 2,2 : acide monochloracétique....................................................... 94,5 g hydroxyde de sodium environ N, q.s.p pH 2,2 au pH-mètre. -alcool éthylique 96°. -solution d’alizarine sulfonâtes de sodium à 0,2 %. alizarine sulfonâtes de sodium ................................................... 0,2 g eau distillée.......................................................................q.s.p 100 ml -Solution d’acide sulfurique N/100. -Solution de chlorure de baryum N/10 : chlorure de baryum (BaCl2, 2H2O)......................................... 12,2 g eau distillée ................................................................ . q.s.p 1000 ml -Solution de chlorure de baryum N/100 : Solution de chlorure de baryum N/10 .....................................100 ml ajuster le pH à 2,6 au pH-mètre eau distillée ................................................................ . q.s.p 1000 ml 39 CHAPITRE IV Application du montage pour la détermination SO42- dans l’eau Vérifier le titre de cette solution sur 1 ml de solution d’acide sulfurique N/100. Mode opératoire Introduire dans un bécher 200ml environ d’eau à analyser et 10 g de résine Dowex 50. Laisser en contact 1 heure environ en agitant de temps à autre. Filtrer sur filtre sans cendres. Prélever 50 ml d’eau ainsi traitée, ajouter 40 ml d’alcool à 95°, 1,5 ml environ de suspension de sulfate de baryum, 1 ml de solution tampon et enfin 3 gouttes de solution d’alizarine sulfonâtes de sodium. Titrer avec la solution de chlorure de baryum N/100 en agitant énergiquement après chaque addition. Faire un témoin de coloration avec l’eau distillée pour saisir avec plus de facilité le moment du virage du jaune au rouge. Soit x le nombre de millilitres de solution de chlorure de baryum N/100 utilisés. Expression des résultats Pour une prise d’essai de 50 ml :0,49 × x × 20 donne la teneur en sulfates exprimée en milligrammes de H2SO4 par litre d’eau. Remarque -Après un certain temps d’utilisation, la résine a tendance à se décolorer ; il est alors indispensable de la régénérer en la faisant traverser lentement par 100 ml d’une solution d’acide chlorhydrique 2 ou 3 N. -Dans le cas d’eaux fortement phosphatées, éliminer les phosphates au préalable par précipitation au carbonate de magnésie. -Pour une prise d’échantillon de 50 ml, le dosage de 5 mg/l d’acide sulfurique est effectué avec une précision de ±10% et de ±1% pour des quantités d’acide sulfurique de 50 mg/l. IV.2.3. Méthode par flux continu Principe En présence de baryum, les sulfates précipitent à l’état de sulfate de baryum maintenu en suspension homogène au moyen de polyvinyl pyrrolidone. Pour éviter la précipitation des 40 CHAPITRE IV Application du montage pour la détermination SO42- dans l’eau carbonates, chromates, phosphates et oxalate de baryum, La réaction est effectuée en milieu acide. Circuit analytique Le chlorure de baryum et l E.D.T.A tétrasodique sont distribués séquentiellement par le même tube de pompe, de la même façon que l’échantillon et l’eau de rinçage. Il est donc nécessaire de disposer de plateaux à double couronne avec bras de prélèvements à 2 embouts de prélèvements et de 2 cuves de rinçage, l’une pour l’eau de rinçage, l’autre pour l’E.D.T.A tétrasodique. -La réalisation du dosage nécessite un temps de contact entre l’échantillon et le chlorure de baryum compris entre 30 et 60 secondes. Etant donné la cadence de prélèvement, le chlorure de baryum doit arriver au point de mélange avec l’échantillon entre 30 et 60 secondes avant ce dernier. MÉTHODE ADAPTEE AUX TENEURS EN SO4-- A 800 mg/l Réactifs -Solution d’ammoniaque diluée au 1/10, obtenu par dilution de solution concentrée du commerce. -Solution d’E.D.T.A. E.D.T.A. Na .......................................................... ............50 g Solution d’ammoniaque au 1/10..............................q.s.p 1 litre -Solution de chlorure de baryum. Chlorure de baryum............................................................... 1 g Polyvinyl pyrrolidone............................................................. 2 g Eau distillée.............................................. ............... q.s.p 200 ml Placer un flacon de 500 ml contenant 200 ml d’eau sur un agitateur électromagnétique, introduire le chlorure de baryum, le Polyvinyl pyrrolidone, mélanger vivement Jusqu’à complète dissolution, ajuster le volume à 500 ml .Préparer cette solution chaque jour. -Solution d’acide phosphorique. Acide phosphorique..........................................................3 ml Brij 35..............................................................................2,5 ml Eau distillée............................................................ q.s.p 1 litre -Solution étalon à 2 g/l de SO4-41 CHAPITRE IV Application du montage pour la détermination SO42- dans l’eau Sulfate de sodium anhydre.........................................2,9582 g Eau distillée............................................................ q.s.p 1 litre Établissement de la courbe d’étalonnage Préparer à partir e la solution étalon une série de dilution comprises entre 0 et 800 mg/l. Traiter ces solution selon le procédé décrit dans le mode opératoire. Construire la courbe d’étalonnage. Mode opératoire Se reporter au schéma d’utilisation n°1. La solution d’E.D.T.A. est utilisée entre chaque échantillon pour solubiliser le précipité. La cadence des détermination est de 20 échantillons par heure à raison d’un rinçage de 90 secondes pour une prise d’échantillons de 90 secondes. Faire fonctionner l’appareil avec les réactifs et de l’eau distillée jusqu’à établissement d’une ligne de base stable. Effectuer les lectures à la longueur d’onde de 520nm. Expression des résultats Dans les mêmes conditions d’utilisation, la courbe donne directement la teneur en sulfates exprimée en milligrammes par litre de SO42- . IV.2.4. Méthode spectrométrique de dosage des sulfates. IV.2.4.1. Méthode spectrophotométrique Principe Les sulfates sont précipités en milieu chlorhydrique à l’état de sulfate de baryum. Le précipité ainsi obtenu est stabilisé à l’aide d’une solution de « Tween 20». Les suspensions homogènes sont mesurées au spectromètre.(spectrophotomètre utilisé : LKB ) Réactifs - solution d’acide chlorhydrique au 1 /10. -solution de polyvinyl-pyrrolidone ou Tween 20 à 25 %. -solution de chlorure de baryum stabilisée : Chlorure de baryum …………………………………10 g 42 CHAPITRE IV Application du montage pour la détermination SO42- dans l’eau Solution « Tween 20 » …………………………. 20 ml Eau distillée……………………………….q.s.p. 100 ml -solution étalon de sulfate de sodium à 120 mg/l de SO4- - : Sulfate de sodium anhydre..............................0,1775 g Eau distillée……………………………….q.s.p. 1000 ml Établissement de la courbe d’étalonnage Dans une série de tubes à essai numérotés, introduire successivement : Agiter 2 ou 3 fois énergiquement. Après 15 minutes de repose, agiter à nouveau et faire la lecture au spectromètre à la longueur d’onde de 650 nm. Mode opératoire Dans un tube à essai, introduire successivement : Eau à analyser .......................................................................................... 39 ml Acide chlorhydrique au 1/10..................................................................... 1 ml Solution de chlorure de baryum+ « tween20 » ................................................. 5ml Préparer dans les mêmes conditions un tube témoin en remplaçant l’eau à analyser par de l’eau distillée. Agiter énergiquement et laisser reposer 15 minutes. Agiter de nouveau et faire les lectures au spectromètre à la longueur d’onde 650 nm. Tenir compte de la valeur lue pour le témoin. Se reporter à la courbe d’étalonnage (Figure ). Expression des résultats Pour une prise d’essai de 39 ml, la courbe donne directement la teneur en sulfates exprimée en milligrammes de SO4- - par litre d’eau. Remarque -la prise d’essai doit contenir une quantité de sulfates inférieure à 2 mg, la courbe représentative étant une droite parfaite pour ces teneurs. Dans le cas d’eaux fortement chargées en SO4- - , préparer des dilution en vérifiant chaque fois qu’elles se trouvent dans la zone d’utilisation de la courbe d’étalonnage. 43 CHAPITRE IV Application du montage pour la détermination SO42- dans l’eau IV.2.4.2. Dosage IR-turbidimétrique Dans cette partie de notre travail nous allons décrire une méthode de dosage en ligne IRturbidimétrique pour la détermination des ions sulfate (SO42-) dans les eaux de robinet de notre laboratoire en utilisant le capteur de turbidité infrarouge. - Une suspension de sulfate de baryum est produite dans la cellule de mesure en ligne (Figure ) dans l’échantillon d’eau de robinet par l’ajout de solution de chlorure de baryum a l’aide d‘une seringue de 10 mL et la turbidité est contrôlée et suivi à l’aide du capteur infrarouge. - Le capteur utilise un système optique pour mesurer l’évolution de la turbidité au cours du titrage. Ce capteur est un dispositif simple qui a été conçu dans notre laboratoire (chapitre III), nous avons fixé directement les LED infrarouge en atténuation (angle de réception 180 °) dans la cellule de mesure. le système d’acquisition de données retenu parmi les différents systèmes ( Benouali et col. RIGEL 2010 – Annexe VI) est : - Système datalogger - Carte DDSJ 308A Accompagnée du logiciel DRAW. Remarque - Toutes les méthodes spectrophotométrique utilisent la lumière indigo de longueur d’onde avoisinante les 45O nm. Cependant l’utilisation en batch du spectrophotomètre n’aide pas à réalisé une analyse en ligne. - La méthode de dosage IR-turbidimétrique proposée dans ce travail résous efficacement ces inconvénients et serait très intéressante et pourrait être facilement adaptée à la détermination en ligne. 44 CHAPITRE IV Application du montage pour la détermination SO42- dans l’eau Courbe d’étalonnages Figure 2 : Courbe d’étalonnage du dosage spectrométrique des SO42(λ = 450 nm) méthode avec réactif Figure 3 : Courbe d’étalonnage du dosage IR-turbidimétrique des SO42méthode avec réactif 45 CHAPITRE IV Application du montage pour la détermination SO42- dans l’eau Pour déterminer la concentration des ions sulfate dans le mode titrage, après l'ajout de la première goutte de chlorure de baryum, le titrer devient trouble (dan la cellule contenant 55 mL) et, comme le titrage continu, la lumière transmise détecté diminue progressivement et la courbe de titrage (Figure 2). La détermination du point d’équivalence pour le titrage IRturbidimétrique est facile et précis. Le seul problème du titrage est la précipitation qui demande une agitation. Nous avons réalisé l’agitation a l’aide d’un bain ultrason (Figure 3). Figure 5 : Titrage IR-Tur. des sulfates dans l’eau de robinet (USTO) par BaCl2 (0,56 10-3 M) 46 CHAPITRE IV Application du montage pour la détermination SO42- dans l’eau Figure 6 : Agitation par ultrason Les résultats confirment que le titrage IR-turbidimétrique en ligne est possible et donne des résultats fiables. Nous avons comparé les résultats dosage des sulfates par méthode IRturbidimétrique a ceux obtenus a l’aide d’un spectrophotomètre. Et en utilisant la courbe d'étalonnage linéaire (C = A+0.0 ; R2 = 0,998) de la méthode spectrophotométrique obtenus avec les solutions standards du sulfate de K2SO4. Les résultats obtenus sont donnés dans le tableau IV-3; le titrage a été répété six fois. D’après la figure IV.7 le point d’équivalence du titrage IR-turbidimétrique de l’échantillon d'eau saumâtre a été estimé à 4.7 ml. Les résultats de sont regroupés dans le tableau IV-3. D’après ce tableau la méthode de spectrométrie et du titrage IR-turbidimétrique donne des résultats avec la même précision. Le grand avantage du titrage IR-turbidimétrique est son instrumentation (acquisition de données expérimentales) qui rend cette dernière rapide et utile pour un suivi on-line. 47 CHAPITRE IV Application du montage pour la détermination SO42- dans l’eau Tableau 3. Indication des points finals par titrage IR-turbidimétrique et spectrométriques pour l'échantillon d'eau de robinet. Point équivalent (ml) et concentration en ppm Eau minérale Eau de robinet(USTO) méthode spectrométrique Absorbance C (ppm) 0,280 85*3=255 méthode IR- Turb. C Tu-IR ppm 67 82,5*3 La lecture des résultats est effectuée directement à partir de la courbe d’étalonnage par extrapolation. Si nécessaire, multiplier le résultat par le facteur de dilution. Toutefois, il est nécessaire de vérifier la linéarité de la courbe d’étalonnage. 48 Conclusion Générale Conclusion générale le but de ce travail est d’adapter notre simple capteur infrarouge (IR-LED émettant à 940nm, la réception IR-LED,angle de diffusion 180°) a la mesure en ligne. Notre capteur infrarouge est en mesure de quantifier les MES et ainsi il est possible d’élaborer une procédure précise et rapide pour la quantification des ions sulfates dans l’eau par précipitation. Le signal analogique délivré par le capteur infrarouge (la diode réceptrice) est communiqué au PC via système datalogger. Ainsi, les données de l’évolution de la turbidité en fonction du volume du titrant consommée(BaCl2) ou ajouter en exces sont transmis au PC. Les données sont ensuite transférées vers le tableur EXCEL pour traitement. La turbidité, qui est en relation avec les matières en suspension (précipité de BaSO4), est déduite par la mesure de la quantité de lumière infrarouge transmise (atténuation du faisceau incident) après addition chlorure de baryum. Ainsi, le capteur incorporé a la cellule de mesure en ligne sont réalisés avec peu de moyen et sont peu coûteux. La détermination en ligne n’est pas facile car nous avons rencontré des problèmes majeurs : - Colmatage du capteur - Nécessité de clapé anti retour - Automatisation -Rinçage - Agitation Nous avons tenté de résoudre ces problèmes par : - Petit robinet en PVC (500DA), les électrovannes coutes (4000 DA). - Nous avons utilisé un dataloger pour l’acquisition des données. Il nous manque un automate programmable ( prix minimum 30 000DA). - nous avons utilisé une pompe d’air pour la vidange de la cellule. Cependant une mesure de référence est nécessaire soit à l’air soit a l’eau distillée. Liste des tableaux et figures LISTE DES TABLEAUX Chapitre I Tableau 1 : Liste des paramètres concernés par l’inventaire de capteurs et instruments de mesure. Chapitre II Tableau 2: Méthode d’analyse reconnue pour mesurer la turbidité dans l’eau. Chapitre III Tableau 3 : Point final Indication par IR-turbidimétrique et titrage de spectrométrie pour l'échantillon d'eau de robinet. Chapitre IV Tableau 4 : Analyses physicochimiques de l’eau de robinet Tableau 5 : Indication des points finals par titrage IR-turbidimétrique et spectrométriques pour l'échantillon d'eau de robinet. Tableau 6 : Titrage Turbidimétrique par capteur infrarouge. LISTE DES FIGURES Chapitre I Figure 1 : Etude détaillée de la variabilité des paramètres dans le temps. Liste des tableaux et figures Figure 2 : Schéma du principe de mesure des capteurs et instruments in situ, en ligne et sur site, d’après Greenwood et al. (2007). Figure 3 : Exemples de paramètres analysables au moyen d’un spectre UV-Visible avec les zones de longueur d’onde caractéristiques (COD : DCO, TSS : MES). Chapitre II Figure 4 : Néphélométrie-ISO7027. Figure 5 : Turbidimètre WGZ 2000 de palliasse mesurant jusqu’à 2000 NTU. Chapitre III Figure 10 : Schéma électronique du capteur infrarouge de turbidité. Figure 11: Schéma fonctionnel de la chaîne de mesure Figure 12: Enregistreur de données électronique et réglage. Figure 13: Logiciel d'acquisition et le réglage. Figure 14 : Schéma du système d’acquisition en utilisant le datalloger comme interface. Chapitre IV Figure 15: Courbe d’étalonnage du dosage spectrométrique des SO42- (λ = 650nm) Figure 16: Courbes de titrage IR-turbidimétrique d'ion sulfate dans l'eau de robinet. REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGIE MOHAMMED BOUDIAF (U.S.T.O) FACULTE DE CHIMIE Spécialité : Contrôle et Qualité Mémoire Pour l’obtention du diplôme de Master Présenté Par : -KARA ZAITRI BAHIA. -YAHI HALIMA. Contribution au dosage IR-Turbidimétrie en ligne Des ions SO42- dans l’eau Soutenu publiquement le : 25 / 06 /2014, devant le jury composé de : Mme.Hadj Abd El Kader Mr. Djillali Benouali Mr. Mohammed Mustapha Belkandouci Mme.Hammou Zakia Année Universitaire : 2013 /2014. Présidente Encadreur Co-Encadreur Examinatrice. Nomenclature A: absorbance. a’ : le coefficient d’absorption. DCO : Demande chimique en oxygène. DBO : Demande biologique en oxygène. ddp : Différence de potentielle. D : Diamètre d’une particule. FNU: Formazine Nephelometric Unity. FTU: Formazine Turbidity Unity. FAU : Formazine Attenuation Unity. I0 : intensité du rayon incident. I : intensité du rayon transmis. L : longueur du chemin optique (L). LED-IR : led-infrarouge. nm : La partie réelle de l’indice de réfraction complexe. M : La masse molaire de l’échantillon titré. MES : Matière en suspension. mV : milli volt. TDS : Taux des sels dissout. T°(C): Température en degré Celsius. Tu : Turbidité. V0 : Volume de BaCl2 titrée à blanc (sans ajout de la crème de tartre). V : Volume de Na2SO4 titrée de la solution de crème de tartre ou de l’acide tartrique avec ajout de BaCl2 en ml. Vech : Volume de l’échantillon. Introduction général Pour mieux répondre à des exigences réglementaires dans le domaine des eaux, la mesure en continu de la concentration en MES via la mesure de turbidité sera essentielle. Les concentrations en MES sont classiquement estimées à partir d’analyses en laboratoire effectuées sur des échantillons prélevés in situ a l’aide de la méthode gravimétrique et spectrométrique. La méthode gravimétrique est strictement réalisée au laboratoire. Cependant, la méthode spectrométrique peut être réalisée in situ à l’aide de spectrophotomètre portable, et même dans ce cas cette mesure ne peut se faire que dans le mode batch. La méthode gravimétrique en plus de l’impossibilité de l’utiliser in-situ elle présente d’autre inconvénients comme : Le transport des échantillons du site au laboratoire ; Le conditionnement et conservation des échantillons ; Les délais pour obtenir les résultats et coût élevé des prélèvements et des analyses. Les analyses réalisées au laboratoire « méthode (off line) » demeurent fiables et dés fois même nécessaires pour la confirmation des résultats obtenus in situ ou on line. Mais on remarque actuellement une grande tendance vers les mesures on line vu le développement énorme de l’outil informatique et en matière de capteurs. Notre travail concerne la mesure on line de turbidité et par conséquent les MES. La mesure de la turbidité (Tu- MES) dans les eaux résiduaires, les eaux de surface et les eaux souterraines est un paramètre essentiel, mais difficile à gérer en continu. Dans d’autres domaines industriels, la mesure de turbidité permet de vérifier l’efficacité des filtres ou la formation de la pré-couche. En pétrochimie, cette mesure sert à contrôler la filtration des huiles ou la présence d’eau dans les hydrocarbures. Cependant, d’une part les MES responsables de la turbidité présentent une variabilité spatio-temporelle importante et d’autre part la concentration, la granulométrie, la nature, la densité, la forme, l’aptitude à l’agglomération et l’évolution dans le temps, font que l’étude de la turbidité demeure délicate et d’actualité. La turbidité se prête parfaitement à une mesure en continu par l’utilisation de capteur de turbidité. Donc Pratiquement, nous nous intéressons à l’utilisation d’un capteur pour la mesure de turbidité selon ISO 7027 qui préconise une mesure utilisant une source de lumière infrarouge et un étalonnage à l’aide des solutions standards de formazine. Un simple capteur infrarouge à bas pris accompagné d’un software a été réalisé et utilisé dans notre laboratoire. Dans ce travail nous allons tenter de réaliser un dosage on continu des ions sulfates (SO42-). Ainsi nous effectuons le dosage des sulfates en continu de l’eau de robinet. Pour cela nous avons tenté de réaliser une cellule de mesure en continu avec un système de seringues et de pompes pour effectuer : le rinçage de la cellule ; L’introduction de l’eau à analyser et les réactifs nécessaires pour le dosage. L’acquisition des données est réalisée à l’aide d’un datalloger. Nous avons organisé notre mémoire comme suit : Un premier chapitre qui concerne des généralités sur la mesure en continu dans le domaine Un deuxième chapitre sur la détermination des paramètres physico-chimique de l’eau en ligne. Un troisième chapitre sur réalisation de la cellule de mesure en continu Un Quatrième et dernier chapitre ou nous avons exposé l’essentiel de nos résultats d’une tentative de dosage des sulfates (SO42-) dans l’eau de robinet. Et en fin une conclusion, des références bibliographiques et des annexes. Ce travail a été réalisé au département de physico-chimique (USTO), au sein du laboratoire. Nous tenons pour cela, et en premier, à remercier notre bon Dieu tout puissant de Nous avoir donné le courage, la volonté ainsi que la conscience d’avoir pu aller jusqu’au bout de ce travail. Mme Hadj Abd El Kader d’avoir accepté de présider le jury de soutenance ainsi que Mme Hammou et Mr. D. BENOUALI d’avoir consacré leur temps et accepter de juger ce travail a qui Nous exprimons nos vives gratitudes. Notre encadreur Mr. D. BENOUALI pour son dévouement, son aide, ses précieux conseils qui nous a prodigué le long de ce projet, sa confiance, son assistance qu’il nous a témoigné, son soutien moral ainsi que sa disponibilité, que nous trouvons ici le signe de notre reconnaissance. Notre Co-encadreur Mr. Mohammed Mustapha Belkandouci pour son aide et son précieux conseil qui nous ont été utile tout au long de notre travail. Mme Kherici, Mme Khiati, Mme Bennemra qui nous ont fait l’honneur de leurs participations. Tous les enseignants durant l’année théorique de graduation. Enfin, nous remercions tous ceux qui nous ont aidé de prés comme de loin à la réalisation de ce travail. Avec l’aide de Dieu, j’ai pu achever ce modeste travail qui est un couronnement de tant de sacrifices et d’endurances, que je dédie : A ma tendre mère qui a tant sacrifié pour me voir réussir aujourd’hui. A Mon cher père. A Mon cher oncle Hadj Noureddine. A Mes deux grands frères Abd el Karim et Redouane. A Ma très chère copine Saidj Nesrine. A Mes meilleurs amis (es) Leila, Nabila, Selma,Hanene,Freha,Fatima et Mourad, Houari, Lakhder, Ben Ouda, Mohammed ,Abd Kader. A Mes amis(es) et ma promotion de l’USTO de Master Chimie 2013-2014. Et enfin a tous ceux qui ont contribué à l’élaboration de ce projet de prés ou de loin en particulier Mr. D. BENOUALI. Bahia. Grace à mon Dieu « el kadir » Je dédie ce travail à : Mes chers parents que j’aime plus que tout le monde « Dieu les protèges » Ma chère grande mère que son amour et ses prières me protège. A mon grand frère Djilali et sa petite famille Ma sœur Nabila Mon frère Mohammed. Ma tente Hakima et son mari Et ses enfants Mohammed, Nour et Amira A Mes meilleurs amis (es) Fatima, Aicha, Hanane, Fareha, Asma, Souad et Ali, Houari, Lakhder. A Mes amis(es) et ma promotion de l’USTO de Master Chimie 2013-2014. Et enfin a tous ceux qui ont contribué à l’élaboration de ce projet de prés ou de loin spécialement Mr. D. BENOUALI. Halima. Table des matières TABLE DES MATIERES Remerciements.......................................................................................................................... Table des matières..................................................................................................................... Liste des tableaux et figures..................................................................................................... Abréviation................................................................................................................................ Introduction Générale............................................................................................................ Chapitre I : Généralité sur les mesures en continu (on-line) dans le domaine de l’analyse et contrôle de l’eau. I .1.Introduction………………………………………………………………………………..4 I .2.L’analyse automatique………………………………………………………………….....4 I .3.Le contrôle en continu…………………………………………………………………......5 I.3.1.Les appareillages automatiques..............................................................................5 I.3.2.Les analyses directes..............................................................................................7 I.3.3.Les analyses faisant intervenir des réactions chimiques........................................7 I .4.Intérêt de la mesure en continu…………………………………………………………....8 I .5.Inventaire des capteurs et instruments………………………………………………….....9 I.5.1.Introduction............................................................................................................9 I.5.2.Le principe de mesure...........................................................................................10 I.5.3.Les performances techniques................................................................................10 I.5.4.Le type de capteurs /instruments..........................................................................11 I.5.4.1.Sonde in situ et capteurs........................................................................12 I.5.4.2.Analyseurs en ligne................................................................................14 I.5.4.3.Stations complètes.................................................................................15 Table des matières I.5.4.4.Appareils portables pour mesure...........................................................15 Chapitre II : La détermination des paramètres physico-chimique de l’eau en continu. II.1.Introduction………………………………………………………………………………18 II.2.Principe de mesures des principaux paramètres………………………………………....19 II.2.1.Mesure des paramètres usuels.............................................................................19 II.2.2.Mesure des paramètres spécifiques.....................................................................20 II.3.Turbidimétrie.....................................................................................................................22 II.3.1.Introduction.........................................................................................................22 II.3.2.Turbidité/MES.....................................................................................................23 II.3.3.Turbidimètre........................................................................................................24 Chapitre III : Réalisation de la cellule de mesure en continu. III.1.Introduction……………………………………………………………………………...26 III.2.Acquisition de données expérimentales ………………………………………………...27 III.3.Principe de mesure………………………………………………………………………27 III.4.Les influences de la mesure de turbidité………………………………………………...30 III.5.Fonctionnement et Maintenance………………………………………………………...30 II.6.Étalonnage et ajustage……………………………………………………………………31 III.7. Montage semi automatique pour la determination des ions SO 42- dans l’eau de robinet ………………………………………………………………………………………..31 III.8.Processus de la turbidité………………………………………………………………..34 III.9.Qualité des capteurs……………………………………………………………………..34 III.10.Éléments technologiques……………………………………………………………….34 Table des matières Chapitre IV : Application du montage pour la détermination en ligne des ions SO42- dans l’eau de robinet. IV.1.Introduction.................................................................................................36 IV.2. Les différentes méthodes de dosage des sulfates.....................................37 IV.2.1.Méthode conductimétrique.............................................................37 IV.2.2.Méthode volumétrique.................................................................. 39 IV.2.3.Méthode par flux continu...............................................................40 IV.2.4.Méthode spectrométrique de dosage des sulfates..........................42 IV.2.4.1.Méthode spectrophotométrique.........................................42 IV.2.4.2.Dosage IR-turbidimétrique...............................................44 . .