Traitement de la turbidité

Traitement de la turbidité
Le traitement de la turbidité est un préalable indispensable à la désinfection. En présence de
turbidité, la désinfection devient très difficile et parfois totalement inefficace. Le traitement de
la turbidité devient donc absolument nécessaire dés lors que le contrôle sanitaire met en
évidence des dépassements réguliers de la valeur de 2 NFU.
Eléments de connaissance indispensables à la réalisation d’un traitement de la
turbidité :
1) La collectivité avec le soutient de l’ARS doit vérifier rapidement les éléments
suivants :
- Etat de(s) ouvrage(s) de captage. Il convient de s’assurer notamment:
o que les eaux de ruissellement ne peuvent pas s’infiltrer dans les ouvrages,
o que les différents regards ne sont pas remplis de sédiment pouvant être
remis en suspension à chaque arrivée d’eau,
o que les crépines ne sont pas noyées dans le sédiment,
-
Connaissance sommaire de la turbidité des différentes venues d’eau. Les
mesures du contrôle sanitaire se font habituellement sur des eaux mélangées
(production et réseau). Lorsque plusieurs venues d’eau existent, des mesures
ponctuelles de turbidité sur chacune d’elle permettront, le cas échéant, de
supprimer les arrivées les plus turbides.
2) Ces éléments vérifiés, un bureau d’étude doit être désigné par la collectivité pour
conduire des mesures en continue de la turbidité sur des points et avec une
méthodologie qui doivent recevoir l’approbation de l’ARS. Des mesures ponctuelles
de matières organiques seront également réalisées.
Cette étude doit permettre :
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De connaitre les variations, la durée et l’ampleur des épisodes turbides en lien
avec la pluviométrie,
De définir le mode de traitement et sa capacité.
3) Les besoins en eau de la collectivité, les interconnexions, les volumes de stockage
doivent être également connus avec précision.
Les différents traitements
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Objectifs : permettre une désinfection efficace par destruction totale des microorganismes pathogènes sans fabrication de sous produits de désinfection
(chloramines, trihalométhanes).
Pour cela, la valeur limite fixée par la réglementation est 1 NFU et il conviendra de
d’atteindre une turbidité de 0,5 NFU (valeur de référence) en production.
1) Quelque soit la filière retenue, il est nécessaire quand cela est possible de limiter les
entrée d’eau les plus turbides dans la station de traitement afin de faciliter le
traitement. Pour cela, la mise en place d’une vanne asservie à une mesure en
continue de la turbidité constitue la 1ère étape du traitement.
2) Décantation et filtration sur sable. Elle sera suivie idéalement d’une désinfection par
ultra-violets seule capable d’éliminer les formes de résistance de certains microorganismes (spores de parasites) qui ne seraient pas totalement retenues par la
filtration. Cependant, afin d’assurer la rémanence du traitement, du chlore à faible
dose, sera en plus injecté après la désinfection UV
Ou
3) Filtration membranaire. Pour assurer la durée de vie des membranes, la limitation de
la turbidité entrante (<20 NFU et mieux si possible) et un traitement préalable de la
matière organique peuvent être nécessaires. La filtration membranaire étant capable
de retenir les spores, une désinfection finale au chlore sera suffisante pour assurer la
rémanence du traitement.
La mise en place de ces traitements est longue (appel d’offre, travaux, financement). Dans
l’attente et une fois les mesures en continu de la turbidité réalisé, il est souvent intéressant
de mettre immédiatement en place une vanne asservie à un turbidimètre. Le réglage du seuil
de coupure sera fonction de chaque situation et devra permettre une amélioration
substantielle (2 NFU recherché) avant une désinfection aux ultra-violets. Ces 2 éléments de
traitement pourront être utilisés dans la future station si elle reste nécessaire.