La lettre n°9

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La lettre du
N° 9 / avril / juin 2002
forum
LA LETTRE DE LA MAISON DE LA CULTURE DE LOIRE-ATLANTIQUE
S o m m a i r e
EN BREF
Journée des lycéens
Connivences de juin
Lire et faire lire
Fidélités de saison
Mitsouko, l’an prochain
819, 978, 203 et 1695
Collège au théâtre
Mercredis du spectateur
2
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2
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2
2
2
EXPOSITION
La peau s’expose
2
THÉÂTRE
La cour
des grands
de Jérôme Deschamps
et Macha Makeïeff
Le malade imaginaire
La cour des grands
3
4
MUSIQUE ET DANSE
ESPACE 44
Venice Baroque Orchestra
Paul Taylor Dance Company
5
5
DU 22 AVRIL
AU 5 MAI 2002
CINÉMA
Buster Keaton
La longue nuit du court
6
6
D É C E N T R A L I S AT I O N
Comme la vie d’un jardin
qu’on respecte derrière
sa clôture
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La cocadrille
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Le Banquet de la Sainte-Cécile 8
Alain Souchon
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En bref
Exposition
Journée des lycéens
Mitsouko, l’an prochain
Pour la deuxième année consécutive, la Maison
de la Culture de Loire-Atlantique se joint à
l’association Comète pour proposer la Journée
des lycéens, programmée dans le cadre des
Printemps théâtraux.
De source bien informée (comme on
dit parfois dans le milieu de la presse)
Catherine Ringer, la chanteuse des
Rita Mitsouko, sera à l’affiche de la
saison 2002-2003. Et ne viendra pas
pour une tournée de chansons, mais
pour une première et une création qui
plus est ! Ce sera une comédie musicale
signée Alfredo Arias, le metteur en
scène de Peines de cœur d’une chatte
française. ■
Cette journée de découverte et de valorisation
des pratiques théâtrales en milieu scolaire se
déroulera mardi 7 mai 2002 à l’Espace 44.
Une centaine de jeunes participera à ces
rencontres théâtrales. Au menu : présentation de
travaux d’élèves et débats (Atelier du regard)
avec enseignants et comédiens professionnels.
Avec au final un spectacle professionnel.
Bref de quoi initier et approfondir une véritable
éducation artistique. Celle qui implique à la fois
l’acteur et le jeune spectateur. ■
Connivences de juin
Juin, c’est le temps des connivences.
Un rendez-vous de danse dont on
fête cette année la cinquième édition.
Organisées par le Centre Chorégraphique
National de Nantes avec le soutien
de la Fondation de France, ces
rencontres auront lieu les 27 et 28 juin,
à l’Espace 44. On pourra cette année
y découvrir Les voyages de Gulliver,
l’aboutissement de deux années
d’échanges avec une classe primaire
de l’école Jean Moulin de Malakoff.
Et, en un second temps, une création
avec les comédiens du Studio Théâtre de
Nantes, autour de l’ombre des mots. ■
Lire et faire lire
Proposé par la Bibliothèque départementale de
prêt et la Maison de la Culture, Lire et faire lire,
c’est d’abord une manière de partager ses coups
de cœur, de dire le bonheur d’une lecture, l’émotion
d’un roman, le souffle d’un poème…
Non, ce ne sont pas les numéros gagnants du
loto, ni ceux qui figurent sur une nouvelle série
de billets d’euros! Ce sont quatre chiffres qui
témoignent de la présence effective et active
du jeune public tout au long de la saison de
la Maison de la Culture.
En effet, 819 enfants des écoles primaires
du département ont assisté au spectacle Petit
Poucet en Arménie (théâtre de papier) présenté
par Patrick Conan/Cie Garin Troussebœuf, en
tournée du 14 au 25 janvier dans les villes de
Varades, Pontchâteau, La Grigonnais, Bouvron,
Sainte-Marie-sur-Mer et Guémené-Penfao.
978 enfants des écoles primaires de Vallet,
Machecoul, Nort-sur-Erdre, Saint-Mars-la-Jaille
et alentours ont assisté au spectacle Le Jour où…
(danse-théâtre) présenté par la Cie Art Zygote,
mis en scène par Virginie Gaillard. Spectacle
en tournée du 29 janvier au 5 février.
203 élèves des écoles primaires de Nort-sur-Erdre
et Vallet ont pu bénéficier d’un atelier théâtre
ou danse théâtre d’une heure trente avec les
comédiennes-danseuses d’Art Zygote deux
semaines avant leur venue au spectacle.
1685 enfants de maternelle ont assisté au
spectacle Petit Cirque présenté par Damien Bouvet
de la Cie Voix Off. Spectacle en tournée à
Bouvron, Ancenis, Mésanger, Thouaré-sur-Loire,
Pornic, Sainte-Marie-sur-Mer, Guémené-Penfao,
Nort-sur-Erdre, Vallet et Blain du 18 au 29 mars. ■
Collège au théâtre
L’opération Collège au théâtre
a été suivie cette année par plus
de mille élèves de 4e et 3e et par
16 établissements du département.
Spectacles, visites de théâtre,
journées de stages pour les enseignants,
rencontres avec des artistes… Il y a
une vie au théâtre… après le collège ! ■
Fidélités de saison
C’est ainsi qu’à l’affiche de la prochaine
saison on devrait revoir l’étonnant
Gilles Privat (vu dans Le cercle de
craie caucasien) à nouveau dans
une création de Benno Besson.
Ceci à propos de Victor Hugo.
De même on devrait retrouver
le chorégraphe José Montalvo
dans une nouvelle création. ■
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La peau
s’expose
819, 978, 203 et 1685
C’est aussi une journée de rencontres,
d’expositions, d’échanges. C’est le samedi
8 juin 2002, à l’Espace 44, une fête intime
et conviviale de la lecture et de l’écriture où
chacun est invité à parler des livres qu’il aime. ■
Concocter un programme, c’est
une alchimie faite d’audaces,
de négociations… en l’occurrence
de fidélité aussi. Celle qui témoigne
d’une attention constante aux créateurs,
aux metteurs en scène, aux acteurs.
La peau
Mercredis du spectateur
On les attend avec impatience. Dans le cadre
des Mercredis du spectateur, à la suite d’ Hèlene
Vincent et de Gérard Desarthe, Jérôme Deschamps
et Macha Makeïeff viendront rencontrer le public
autour de La cour des grands. De même, Claude
Aufaure, qui met en scène Comme la vie d’un
jardin qu’on respecte derrière sa clôture, sera
au rendez-vous d’un échange autour de
Charles-Louis Philippe. Dates à déterminer. ■
■
N° 9
a peau s’est constituée en réaction à
la dématérialisation de l’image tous
azimuts. Époque de glisse où rien ne
laisse trace, qui sprinte dans les flots du
virtuel. La sensation sans le corps. Le corps
à distance sans sa matière.
L
Les quatre peintres de La peau (Joël Brisse,
Michel Pe l l o i l l e, Tony Soulié, V i n c e n t
Verdeguer), mis à vif par cette perte, ont
désiré retrouver, à travers leurs pratiques
picturales, cette rencontre physique entre
la matière du tableau et le sensible toucher
de celui qui regarde.
Une sorte de peau à peau, sensuelle mais
aussi archaïque. La peau du monde en
travail autant dans la liquidité que dans la
blessure. Une cicatrice autant dans l’étouffement que dans la prise d’air. Leurs “peaux”
dérangent l’époque des “installations”, de
l’immédiat, elles laissent trace, touchent,
profondément. ■
Jean-Louis Giovannoni
La peau s’expose
du 5 avril au 11 mai
au Forum de la MCLA,
Passage Pommeraye à Nantes,
et au Centre d’arts contemporains
de la Rairie, à Pont-Saint-Martin.
Vernissage le 5 avril
à 18 h au Forum
et à 19 h à la Rairie.
A l’occasion du vernissage à la Rairie,
lecture de textes et poèmes
par Antoine Emaz, Michel Luneau,
Jean-Louis Giovannoni et Pierre Vilar.
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Théâtre
Le malade imaginaire de Molière
Allez visiter ce malade,
il est différent…
A
llez visiter ce malade. Il est différent. Et dit à sa
manière le corps à cœur social comme un des
plus beaux enjeux du théâtre.
Mais oui bien sûr, de Molière aujourd’hui on sait tout, les
bourgeois idiots, floués et moqués; les femmes qui pérorent
dans leurs salons, les valets qui se gaussent, malicieux,
les vieux qui veulent jouer aux jeunes.
Reste la manière. Celle qui vous fait oublier que les classiques riment de façon frigorifique avec le patrimoine.
Que le théâtre n’est pas une affaire de classe secondaire
avec programme obligatoire mais quelque chose de
vivant qui parle pour aujourd’hui à tous, adolescents ou
grands-parents.
A ceux-ci et à ceux-là, il faudrait pouvoir dire, pour l’avoir
vu avec un peu d’avance, avec ce que cela suppose de
confiance partagée, que ce malade est différent.
Reprenons à la base. Oui c’est bien d’un Molière qu’il s’agit.
Le malade imaginaire avec ses répliques, ses bons mots,
THÉÂTRE UNIVERSITAIRE
AUTEUR
Molière
MISE EN SCÈNE
Philippe Adrien
ASSISTANT MISE EN SCÈNE
Clément Poirée
DÉCORS & COSTUMES
Goury
ses situations loufoques. Vous vous souvenez. Le vieux
bourgeois hypocondriaque, les médecins qui l’entourent,
sa fille promise à un pharmacien boutiquier, la servante
qui n’a pas sa langue dans sa poche, l’amoureux qui ne
rentre pas vraiment dans le cadre familial…
Dans la version qu’en donne le metteur en scène Philippe
Adrien et la compagnie du 3° Oeil, il y a bien tout cela.
Et quelque chose en plus (ou en moins, c’est selon) qui
donne au Malade imaginaire de Molière une vitalité
remarquable. Elle naît du handicap et du talent conjugués.
Car autant vous le dire avant même le lever de rideau, les
comédiens du 3° Oeil sont différents. Sourds, aveugles, lilliputiens ou géants… Ce sont tous des acteurs remarquables.
Non pas au nom d’une performance qui transfigurerait le
handicap, mais au nom de Molière et du service rendu à
la pièce tout simplement. Si jamais vous n’avez vu un texte
prendre corps, vraiment, c’est un conseil: allez visiter ce
malade. Ça ne peut vous faire que du bien. ■
Briser encore davantage les tabous
Ayant perdu la vue depuis vingt ans, j’essaie depuis de
comprendre pour pouvoir partager et faire à mon tour
comprendre aux autres la différence telle que nous la vivons,
telle que nous la subissons, telle que nous la maîtrisons.
La compagnie du 3° Oeil installée maintenant à Angers,
un vieux rêve s’impose à moi pour devenir enfin, bientôt,
réalité : arriver à parler de maladie imaginaire est une
chance que je saisis. J’ai tant appris au milieu de tous, de
ceux qui vivent en immortels, et qui se rendent compte un
jour du relatif de notre existence. Il me faut maintenant
affronter l’autre face. Faire cohabiter l’imaginaire et le réel
de notre existence. Il me faut affronter l’autre face.
Notre travail depuis des années nous a conduits à aborder
les multiples facettes de la différence. Il nous faut l’ouvrir
beaucoup plus largement et briser encore davantage les
tabous. Avec Le malade imaginaire de Molière nous verrons
l’aboutissement de cette recherche et en même temps une
ouverture à d’autres espaces. ■
Bruno Netter
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LUMIÈRES
Pascal Sautelet
MUSIQUES
Ghédalia Tazartes
MAQUILLAGES
Bernadette Poulin
DISTRIBUTION
Bruno Netter
Ouiza Ouyed
Mylène Bonnet
Geneviève de Kermabon
Régis Lang
Alain Dzukam
Sergio Malduca
Stéphane Dausse
Pierre Delmer
Jean-Luc Orofino
Monica Companys
Création de la Compagnie du 3° Oeil
– direction Bruno Netter
PRODUCTION DÉLÉGUÉE
Compagnie du 3° Oeil
COPRODUCTION
Compagnie ARRT
Théâtre de la Tempête
Avec l’aide du Conseil Régional des
Pays de la Loire, du Conseil Général
du Maine-et-Loire, de la DRAC des Pays
de la Loire, de la Ville d’Angers, du THECIF,
de l’association Valentin Haüy et de
l’AGEFIPH, et la participation artistique
du Jeune Théâtre National
Mardi 2 avril
Mercredi 3 avril
Jeudi 4 avril
Les représentations débutent
à 20h30 y compris le mardi
HORSABONNEMENT
TARIFS : 12
/9
/6
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Théâtre
La cour des grands
Après avoir cuisiné le lapin chasseur, chanté les beaux dimanches, joué les pensionnaires
et avoir bu des rasades de gibolin, ils reviennent… Mais attention : cette fois les Deschiens
jouent dans la cour des grands! Petit échauffement avant d’entrer dans l’arène.
Une poétique du fiasco
Un lieu
Avec les pensionnaires, on était dans un lieu improbable, une maison de retraite, un réfectoire… Avec cette
nouvelle scénographie signée Laurent Peduzzi on serait
plutôt dans une salle des fêtes où l’on fait des cours
de conduite ou de secourisme, un lieu mal affecté où
chacun est à la parade. Une manière de gymnasium pour
stage de remise en forme. Un drôle de cirque en fait.
Des muscles
Ici les muscles sont à l’ouvrage. Ils se gonflent, se dégonflent. On exhibe ses pectoraux, on rentre son menton,
on muscle ses fesses. Mais le corps n’est pas toujours
un compagnon fidèle. Il se rebelle, il trahit le mental.
C’est un pied capricieux, un bras autonome, une main
papillon, c’est une bonne grosse surcharge pondérale qui
ne veut pas se pondérer. Bref, comme le note encore
Macha Makeïeff dans ses notes de travail liminaires,
toute une assemblée d’organes qui n’en font qu’à leur tête.
ESPACE 44
MISE EN SCÈNE
Jérôme Deschamps
et Macha Makeïeff
SCÉNOGRAPHIE
Laurent Peduzzi
COSTUMES
Macha Makeïeff
LUMIÈRES
Thierry Fratissier
MUSIQUE
Philippe Rouèche
DIRECTION TECHNIQUE
François Noël
AVEC
Catherine Gavrilovic
Robert Horn
Hervé Lassïnce
Nicole Monestier
Yves Robin
Philippe Rouèche
Patrice Thibaud
Luc Tremblais
COPRODUCTION
TNB / Théâtre National de Bretagne
Deschamps et Deschamps
Du lundi 22 avril
au dimanche 5 mai
Un site à visiter
Pour vous faire patienter avant d’entrer dans La cour des
grands, allez donc faire un tour chez www.deschienset-compagnie.com. Appuyez sur le bouton de la sonnette
et promenez-vous dans le petit monde de la compagnie.
Vous y apprendrez tout sur les spectacles, les expositions, les livres, les projets des Deschiens. Vous pourrez réviser votre vocabulaire grâce à un abécédaire
qui va de “chafouette" à “yoyoter" en passant par
l’incontournable “mignonette" de “gibolin", ou p a r
l’expression “En route pour le Puy du fou" (sic)…
Vous bénéficierez d’offres promotionnelles encore
plus intéressantes que celles du télé-achat: ainsi cette
“bouillote thermos gibolinisée,
2 en 1 au prix de 385 F”. ■
La réussite
Dans La cour des grands les personnages évoluent dans
le vide, dans un lieu où il n’y a plus de règle. Chacun est
confronté à sa propre réussite. Qu’est-ce que la réussite?
Parler aux autres comme un Deschien, être toujours
soumis, limiter ses ambitions à être bien coiffé ou avoir
un placard bien rangé? Ces questions en cascades posées
à qui veut y répondre par Jérôme Deschamps
sont au cœur de ce nouveau spectacle.
Une poétique du fiasco
D’une certaine manière, on se
moque ici de tous ceux qui
considèrent la vie comme
un terrain d’entraînement, un réservoir
d’épreuves, avec
des coupes et des
médailles, un
ring où il faut
ABONNEMENTS
THÉÂTRE ET COMPLICE
/9
La lettre du forum
Ce pourrait être la Sainte Trinité qui veillerait sur La
cour des grands et de manière générale sur le monde
étonnant qu’inventent à chaque spectacle J é r ô m e
Deschamps et Macha Makeïeff. Chaplin sans doute
pour la méchanceté et le travail d’horlogerie gestuelle
qui composent chaque séquence. Beckett pour cet humour
désespéré qui donne à chaque personnage son humanité
étrange, décalée, dérisoire. Et Tati pour tout. Pour le
rêve et pour la beauté, pour l’obsession et la poésie…
D’ailleurs Jérôme Deschamps a le projet de rendre un
véritable hommage au génial cinéaste de Jour de fête
et des Vacances de Monsieur Hulot cette année.
De nouvelles têtes
Les représentations débutent à
20 h30 sauf les mardis à 20 h
et les dimanches à 1 5 h
/ 19
Tati, Chaplin, Beckett
Troupe à géométrie variable, les Deschiens comptent
des têtes connues et d’autres qui gagnent à l’être. Comme
celles de Yolande Moreau ou de François Morel et de
leurs comparses popularisés par Canal +, celles de
Catherine Gavrilovic, Robert Horn, Hervé Lassïnce,
Nicole Monestier, Yves Robin, Philippe Rouèche, Patrice
Thibaud et Luc Tremblais… sont inoubliables.
RELÂCHE dimanche 28 avril
et mercredi 1er mai
TARIFS : 22
à la fois dominer son prochain et se dominer… Mais
c’est dans l’émerveillement, le ratage, le fiasco que
chaque personnage gagne en humanité et approche
cette grâce que Macha Makeïeff nomme « l’élégance
et la fragilité de ces illuminés aux candeurs de clowns ».
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Musique & danse
Venice Baroque Orchestra
CITÉ DES CONGRÈS
COMPOSITEURS
Le rayonnement
de la splendeur
baroque vénitienne
Vivaldi, Galuppi, Tartini,
Marcello, Locatelli
VIOLON
Giuliano Carmignola
DIRECTION & CLAVECIN
Andrea Marcon
Lundi 13mai à 20 h 30
CORÉALISATION
Maison de la Culture de Loire-Atlantique
Printemps des Arts
ABONNEMENT MUSIQUE
TARIFS : 22
/ 19
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eux qui le fréquentent avec constance ne s’embarrassent pas de titres à rallonge. Ils disent
avoir entendu le VBO dans un accord parfait
chanter les nuits de Vivaldi, beau comme un soleil
couchant sur la lagune.
C
Par VBO, il faut entendre Venice Baroque Orchestra,
une formation de référence dirigée par Andrea Marcon,
organiste, claveciniste et grand spécialiste de la musique
ancienne.
Avec Giuliano Carmignola, virtuose du violon baroque,
grand prix du concours international Niccolo Paganini,
ils invitent à une soirée musicale rare.
Une splendeur vénitienne à goûter dans le cadre du
Printemps des Arts. ■
Paul Taylor Dance Company
Avec Paul Taylor,
le corps respire
la joie de vivre
aul Taylor est, avec Merce Cunnigham,
une figure tutélaire de la modern dance
américaine. Ancien partenaire de Martha
Graham, le chorégraphe américain est un
classique pour qui la danse est la fois
bonheur, jubilation, esthétique et
rigueur. C’est aussi un architecte du mouvement dont la
quête première est le corps
épanoui, souverain. ■
P
ESPACE 44
Mardi 14 mai à 20 h
Mercredi 15 mai à 20 h 30
ABONNEMENTS
DANSEET COMPLICE
TARIFS: 18
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Cinéma
Les trois âges de Buster Keaton
Une partition jubilatoire
sur un chef d’œuvre muet
Un film génial à voir le jeudi 13 juin
Connaissez-vous Les trois âges, de Buster Keaton ? Si oui, vous savez le bonheur qu’il
y a à voir et revoir cette histoire d’amour irrésistiblement comique qui enjambe les siècles, cette
avalanche de gags, d’acrobaties, de situations inénarrables. Sinon, il vous faut courir d’urgence
découvrir le premier long-métrage d’un génie (le mot n’est pas trop fort) du cinéma muet.
ESPACE 44
FILM MUET
Buster Keaton
ACCOMPAGNÉMENT
EN DIRECT
Roberto Tricarri
PIANO & ACCORDÉON
Roberto Tricarri
SAXOPHONE
CLARINETTES & FLÛTES
Jean Mach
PERCUSSIONS
KAMEYCHA
MANDOLINE
Jean-Baptiste Lombard
Jeudi 13 juin à 20 h 30
TARIFS : 22
/ 19
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antôt vêtu de peaux de bêtes avec la
massue assortie à son habit d’homme
des cavernes, tantôt drapé dans son
péplum, le front ceint d’un bandeau et la lyre
à la main, comme un Romain de la plus belle espèce. Ou bien
encore en complet veston, comme un Américain contemporain,
il faut le voir qui, toujours, se heurte aux parents de celle
dont il veut faire la conquête ou bien à un perfide rival qui
lui met des bâtons dans les roues. Et il faut le suivre obstiné,
inaltérable, vaincre l’adversité en une véritable chorégraphie
de gags.
T
Après La Brière de Léon Poirier et Nana de Jean Renoir, cette
soirée musique et cinéma est plus qu’une promesse de plaisir,
un moment de bonheur et de bonne humeur assuré ! ■
Mieux encore, il ne faut manquer sous aucun prétexte l’événement cinématographique et musical qu’est la projection
des Trois âges accompagnée par Roberto Tricarri, Jean Mach
et Jean-Baptiste Lombard. Avec une formidable complicité,
malicieuse, inventive, romantique, jazzy, inattendue, le trio
jongle lui aussi avec les époques et les ambiances musicales
pour un subtil mariage de notes et d’images.
La longue nuit du court – 3e
Nuit blanche sur écrans noirs
3 e du nom, cette fête du court-métrage est un cocktail irrésistible de films, de surprises,
de retrouvailles, de débats… A consommer sans modération jusqu’au bout de la nuit.
ête du film court en Loire-Atlantique, point focal sur
la création dans le département et dans la Région
des Pays de la Loire, lieu d’échanges et de débat autour
du scénario ou de la production, moment privilégié pour se
mettre des images plein les yeux… La longue nuit du court,
c’est d’abord l’histoire d’une passion commune partagée par
des partenaires de la première heure : Les films du Funambule,
Mire, Vidéo’zart, Ciné Nantes, la Cellule cinéma du Conseil
général, qui, chacun à sa manière, participe de l’émergence
et de l’effervescence du film court à Nantes et dans la région.
F
Naturellement de
Christophe Lemasne.
ESPACE 44
Jeudi 14 juin
à partir de 19 h
TARIFS : 10
/6
/6
Programme détaillé
à partir du 15 mai
La lettre du forum
C’est aussi, à chaque nouvelle édition, des heures de projections pour voyager jusqu’à l’aube, de manière décontractée
dans les nouveaux mondes du court-métrage en explorant
des univers différents, des tendances, des productions des
différentes écoles européennes.
6
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N° 9
C’est encore le moyen de se retrouver pour des coups de pouce,
des infos à échanger, des trucs et des trucages… en présence
de nombreux invités, producteurs, scénaristes, auteurs…
Désormais incontournable, l’événement qui bouscule la géographie de l’Espace 44 en investissant le parc, la chapelle, le
hall et la grande salle promet cette année encore des moments
inoubliables.
Avec la complicité du festival Premiers Plans d’Angers, on va
pouvoir découvrir des petits bijoux d’humour, de tendresse,
d’épouvante, de réalisme et de savoir-faire. Avec celle de
l’association le 7e Oeil on assistera à une série Sur le mur du
voisin. De même on retrouvera l’incontournable, l’inévitable
Christophe Le Masne qui viendra présenter le nouvel opus
sulfureusement drôle qu’il a tourné à deux pas de Nantes.
La longue nuit, c’est le 14 juin. Et ça promet !
■
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Décentralisation
Comme la vie d’un jardin
qu’on respecte derrière sa clôture
D’après des textes de Charles-Louis Philippe
Charles-Louis
Philippe,
une vie
Rendre justice, oui !
Le théâtre c’est aussi ça
« Je suis le premier
d’une race de pauvre à
être entré dans les Lettre s »
Charles-Louis Philippe
Après avoir rencontré Patrick Cosnet sur des textes de Maupassant, Claude Aufaure croise
de nouveau la littérature et le théâtre pour une aventure partagée à la rencontre du public.
Pour un hommage aussi au style, à la beauté simple des choses, aux oubliés.
Instants épars d’une rencontre.
harles-Louis Philippe est un des auteurs de référence de mon enfance. De ceux qu’on devait lire. Cette
o b l igation qui n’en était pas vraiment une m’en a
éloigné un temps. Pour y revenir toujours. C’est un
grand styliste de la langue. Ils ne sont pas nombreux : Proust, Genet… Il écrit des choses
tellement justes. Tous ceux qui ont parlé
du peuple avant lui étaient des bourgeois. Lui est né de rien comme
ses amis. Oui, il est bien ce premier d’une race de pauvres
à être entré dans les Lettres.
Celui reconnu par G i d e,
Larbaud, Fargue. Celui
que Brassens adorait au
point de connaître par
cœur des pages entières
de ses textes.
C
Je suis parti de l’amitié littéraire très forte
qui le liait à Emile
Guillaumin et Marguerite Audoux. De
cette solidarité, de
cette famille de cœur
qui les unissait. Le
matériau était très
riche, alors nous
avons recentré la
pièce sur ses textes.
Et o n se f a u fi l e à
travers ses œuvres :
La mère et l’enfant,
Croquignole, Bubu de
Montparnasse.
Faire théâtre de tout. Le mot
est de Vitez. Dans mon travail
de metteur en scène, je vais souvent vers la littérature. Je voudrais
qu’on rentre dans l’écriture, qu’on
retrouve la musicalité d’un texte, d’une
époque. Qu’on approche la vérité du style.
Il faudrait que la mise en scène soit invisible
pour que le texte trouve sa dimension première.
La table sur laquelle il travaillait, deux chaises. Une machine
à coudre. Et surtout cette petite fenêtre donnant sur l’extérieur,
sur le jardin clos qui donne son titre à l’ensemble. J’aimerais
procéder par collage et glissements successifs en
revenant toujours à la maison de Cerilly. Il faut
garder une certaine abstraction dans le
décor pour ne pas tomber dans le naturalisme. Revenir toujours vers la
chambre, le jardin où il n’entre
jamais. Retrouver une intimité.
Avec Patrick Cosnet, nous
avons monté S o u v e n i r s
d’un garçon d’après des
textes de Maupassant.
Nous sommes si différents. Lui, autodidacte
du théâtre, moi qui
l’enseigne depuis si
lo ngtemps. Il y a
chez lui une vraie
sincérité, une écoute
remarquable. Il est
venu vers moi.
Hèlène Raimbault,
elle, a suivi une master class que j’avais
dirigée à Angers.
Gérard Pierron est
également au rendezvous, comme comédien plus encore que
musicien.
Pourquoi cette pièce ?
Pour aller au devant du
public. Pour tenter quelque
chose. Pour retrouver un texte
superbe et la simplicité des
thèmes. Oui, aussi pour rendre
justice à des oubliés. Le théâtre sert
également à ça. Et cela passe par l’émotion et la sincérité des interprètes. ■
Claude Aufaure
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Ce Louis Philippe-là n’est pas un
roi, mais un homme du peuple.
Né à Cérilly dans l’Allier, le 4 août
1874, dans une modeste maison
de sabotier, il est issu d’un milieu
pauvre. Remarqué par ses maîtres,
il poursuit de brillantes études
à Montluçon puis à Moulins. Ne
pouvant entrer à Polytechnique
à cause de sa petite taille, il
finira par trouver un modeste
emploi municipal à Paris, un
travail de gratte-papier qu’il
occupera jusqu’à sa mort.
Il suffira de moins d’une année
pour qu’on découvre en lui un
grand écrivain. Les Symbolistes
et Mallarmé l’encouragèrent
à la poésie. Mais c’est dans
les romans qu’on prend la
vraie mesure de son talent.
Son œuvre très variée s’inspire de
souvenirs familiaux (La mère et
l’enfant) de la vie quotidienne à
Cerilly (Le père Perdrix) et dessine
des portraits familiaux poétiques
et désespérés (Charles Blanchard…).
Il meurt le 21 décembre 1901.
Sa vie durant, il demeura fidèle
en amitié à Marguerite Audoux,
une autre “pauvre" en littérature,
couturière de son état et auteur
de Marie Claire, et à Emile
Guillaumin, paysan d’Ygrande,
auteur de La vie d’un simple.
D’APRÈS
Charles-Louis Philippe
MISE EN SCÈNE
Claude Aufaure
MUSIQUE
Gérard Pierron
AVEC
Patrick Cosnet
Hélène Raimbault
Gérard Pierron
PRODUCTION
Maison de la Culture de Loire-Atlantique
Compagnie Patrick Cosnet
La compagnie Patrick Cosnet
est en résidence à La Flèche
Mardi 23avril et
Mercredi 24 avril à Pontchâteau
Jeudi 25avril à Ancenis
Vendredi 26avril et
Samedi 27 avril à Machecoul
Lundi 29 avril à Guémené-Penfao
Mardi 30 avril à Châteaubriant
Jeudi 2mai et
Vendredi 3 mai à Fay-de-Bretagne
Samedi 4mai à Vallet
Lundi 6mai à Pornic
Vendredi 10 mai et
Samedi 11 mai à Guérande
Les représentations
débutent à 20h30
ABONNEMENT
DÉCENTRALISATION
TARIFS : 12
/9
/6
La lettre du forum
MC/Forum9/OK
1/03/02
8:41
Page 8
Décentralisation
D’APRÈS
“LES TROIS VIES DE LUCIE CABROL”
MISE EN SCÈNE
John Berger
TRADUCTION
La cocadrille
de John Berger
Janine Tanner, Serge Grunberg
et John Berger
CONCEPTION & RÉALISATION
Claude Yersin et Yves Prunier
COSTUMES
Lucie Guilpin
ACCESSOIRES
Philippe Basset
lle c’était Lucie, une dame de Haute-Savoie. Lui, c’est
Jean qui l’aimera toujours. C’est La cocadrille : une
histoire d’amour inattendue, un drame dans un pays
de montagne, un regard émouvant sur le monde rural.
E
CONSTRUCTION DU DÉCOR
Olivier Blouineau
RÉGIE GÉNÉRALE
Jocelyn Davière
AVEC
Yves Prunier
Pour mettre en scène l’univers de John Berger, Claude Yersin
du Nouveau Théâtre d’Angers a trouvé avec Yves Prunier
l’interprète idéal. ■
Vendredi 12avril à Guérande
Samedi 13avril
à La Chapelle-des-Marais
Samedi 27 avril à La Grigonnais
Les représentations
débutent à 20h30
HORS ABONNEMENT
TARIFS : 12
/9
/6
ÉCRITURE & INTERPRÉTATION
Jean-Pierre Bodin
MISE EN SCÈNE
Jean-Pierre Bodin
assisté de François Chattot
COSTUMES
Alexandrine Brisson
LUMIÈRES
Gérard Bonnaud
Le banquet de
la Sainte-Cécile
de et par Jean-Pierre Bodin
RÉGIE
Jean-Baptiste Herry
Jean-Claude Fonkenel
Mercredi 22 mai
à Nort-sur-Erdre
Vendredi 24mai à Vallet
Les représentations
débutent à 20 h30
HORS ABONNEMENT
TARIFS : 12
/9
Les représentations
débutent à 20h30
ABONNEMENT
DÉCENTRALISATION
/ 20
C
/6
Mardi 4juin à Blain
Merc. 5juin à Guémené-Penfao
Vendredi 7 juin à Pontchâteau
Samedi 8 juin à Châteaubriant
Lundi 10 juin à Pornic
Mardi 11 juin à Machecoul
Vendredi 14 juin à Ancenis
Samedi 15 juin à La Baule
Lundi 17 juin à Vallet
TARIFS : 22
e banquet-là, il faut s’y inviter au plus vite. En musique,
avec humour, gaîté, et sans sobriété, on y déguste des
moments inoubliables de convivialité, de souvenirs
et de bonne humeur. Le banquet de la Sainte-Cécile, avec
Jean-Pierre Bodin dans le rôle du conteur complice et toute
une clique de personnages hauts en couleurs, c’est une fête
entre copains. C’est aussi une comédie avec tambours et
trompettes. En avant la fanfare ! ■
Alain Souchon
en tournée
vec La vie ne vaut rien, rien ne vaut la vie, il vient
de signer un nouveau “tube" émouvant, entêtant,
magnifique. Il chante un baiser et la moderne solitude.
Il emporte des foules sentimentales. Il flirte avec la poésie
fragile de nos amours. Avec lui rien ne vaut la vie. ■
A
/9
MAISON DE LA CULTURE DE LOIRE-AT L A N T I Q U E
10 passage Pommeraye BP 30111 – 44001 Nantes cedex 1
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Tél.02 51 88 25 20 – Fax 02 40 93 38 66
La lettre du forum
8
avril / juin 2002
■
N° 9
La Maison de la Culture de Loire-Atlantique est subventionnée
par le Conseil Général de Loire-Atlantique, avec le concours
du Minis t è re de la Culture – Direction Régionale des Affaire s
C u l t u relles des Pa ys de la Loire et la participation de la
Ville de Nantes et du Conseil Régional des Pa ys de la Loire .
Journal de la Maison de la Culture de Loire-Atlantique : 10 passage
Pommeraye 44000 Nantes • Directeur de publication : Philippe Coutant
• Rédacteur en chef : ValérieContet • Conception graphique : Le Kwalé
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- Roberto Tricarri - Marc Ginot - Charles Guérin - Bureau Frédéric Sartor
- Loïs Greenfield - Laurencine Lot - Brigitte Enguérand • ISSN: N° 1243-9487