Éditeur : Hachette

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Éditeur : Hachette
Éditeur : Hachette
Collection : Le Livre de Poche Jeunesse
Genre : Classique
Nombre de pages : 224
Niveau conseillé : Collège
Difficulté : 3
LA FILLE DU CAPITAINE
Alexandre Pouchkine (Traduit du russe par R. Labry)
Illustration de couverture d’Anne Buguet
RÉSUMÉ
Ch. 1 : Le major Griniov envoie son fils Pierre, âgé de seize ans, dans un régiment à Orenbourg. Sur la
route, accompagné par son vieux serviteur Savélitch, le jeune homme fait la connaissance d’un militaire,
Zourine, qui l’initie au jeu et à l’alcool. Ch. 2 : Pris par la neige, Pierre et Savélitch sont guidés sur la
steppe par un vagabond jusqu’à une auberge où ils passent la nuit. Au matin, Pierre offre au vagabond
une pelisse. Arrivé à Orenbourg, le jeune officier se présente au général, vieux compagnon d’arme de son
père ; il l’envoie en garnison à Biélogorskaïa. Ch. 3 et 4 : Pierre y découvre la modeste forteresse. Chez
le capitaine Mironov et sa femme, au fort caractère, il aperçoit leur fille Macha. Pierre s’emporte contre
Chvabrine, un autre officier, qui fait semblant de se moquer de Macha, alors qu’en réalité il veut l’épouser.
Les deux jeunes militaires se battent en duel. Pierre est blessé. Ch. 5 : Soigné dans la maison du
capitaine, Pierre avoue son amour à Macha qui accepte qu’il l’épouse mais avec le consentement des
parents du jeune homme. Ce dernier leur écrit. En réponse, son père lui refuse son accord. Les deux
amoureux plongent chacun dans la mélancolie. Ch. 6 et 7 : Comme les troupes rebelles de Pougatchov
menacent la forteresse, il est décidé que Macha rejoigne Orenbourg, mais la route est coupée. La bataille
s’engage. Pougatchov s’empare de la place. Le capitaine et son lieutenant refusent l’allégeance au
vainqueur. Ils sont pendus. Pierre échappe de très peu à la mort. Il reconnaît Chvabrine parmi les
rebelles. À l’inverse de l’épouse du capitaine qui est exécutée, les habitants acceptent de prêter serment
au nouveau maître . Ch. 8 : Macha est cachée chez le pope. Pierre réalise que Pougatchov n’est autre
que le vagabond à qui il a offert une pelisse. Il refuse de le reconnaître comme son empereur mais
l’usurpateur lui accorde le droit d’aller à Orenbourg, ville qu’il doit prochainement attaquer. Ch. 9 et 10 :
Certains que Macha qui est souffrante sera protégée par le pope et sa femme, Pierre et Savélitch partent.
Le jeune officier est convié par le commandant d’Orenbourg à participer au conseil d’état-major. Plutôt
que d’attaquer les rebelles - comme le souhaiterait Pierre -, la défense de la ville est décrétée.
Pougatchov assiège Orenbourg. Pierre reçoit une lettre de Macha qui le supplie de venir à son secours.
Ch. 11 et 12 : Arrêté sur la route en compagnie de son fidèle serviteur, il est conduit auprès de
Pougatchov. Après une discussion serrée, l’usurpateur décide de les mener lui-même à Biélogorskaïa.
Chvabrine séquestre la jeune fille pour la forcer à l’épouser. Pougatchov la délivre et autorise Pierre et
Macha à s’enfuir. Ch. 13 : Sur la route, ils sont faits prisonniers par des troupes régulières. Le
commandant de la place n’est autre que Zourine qui les libère, tout en conseillant à Pierre de faire
accompagner Macha par Savélitch chez ses futurs beaux-parents. Appelé par son devoir, le jeune homme
accepte. À la suite de maints épisodes, Pougatchov est neutralisé. Au moment où Pierre s’apprête à
rejoindre sa bien-aimée, un ordre l’expédie à Kazan devant une commission d’enquête militaire. Ch. 14 :
Face à ses juges, le jeune officier ne fait aucune allusion à Macha pour ne pas qu’elle soit mêlée à
l’affaire. Chvabrine, également aux arrêts, accuse Pierre d’avoir été un espion de Pougatchov. Macha,
dès qu’elle apprend la nouvelle, part à Petersbourg. Elle y rencontre dans le parc du palais une dame de
la cour auprès de laquelle elle se confie. La dame est l’impératrice en personne qui gracie Pierre et qui
s’engage à protéger le couple.
PISTES D’EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE
Découverte du livre : Premières acquisitions / Premières questions
La couverture : Ce n’est qu’aux pp. 181 à 183 que l’illustration de couverture prend tout son
sens. Où se trouvent les deux personnages (sur un traîneau) ? À quoi voit-on qu’ils sont amoureux l’un de
l’autre (Ils se donnent la main) ? Que distingue-t-on dans le lointain (des cavaliers qui filent sur la neige) ?
Comment les lettres du titre rendent-elles compte du climat (Elles reflètent, comme des glaçons, les
couleurs des vêtements ; leur sommet est recouvert de neige) ?
Feuilletage : Les pp. 213 à 220 contiennent de nombreux renseignements sur l’auteur. Après
lecture, on se rendra compte que Pouchkine et Pierre, son personnage, présentent des points en
commun. Lesquels (Ils sont tous deux fils d’un ancien officier tzariste ; ils appartiennent à la noblesse ;
leurs familles ne sont pas fortunées ; ils sont confiés à des précepteurs français ; ils ont été emprisonnés ;
ils n’hésitent pas à se battre en duel) ?
II. Premières lectures / Découverte du texte / Sensibilisation aux thèmes
En cours de lecture : En Russie, chacun est appelé tantôt par son prénom, tantôt par un
diminutif, tantôt par son patronyme. On relèvera des exemples en notant les équivalences qui peuvent
parfois brouiller la lecture (ex. Maria Ivanovna = Macha, Alexis Ivantitch = Chvabrine, Ivan Kouzmitch =
Mironov, etc.)
Pp. 38 et 39, qu’a de comique l’expression et son emploi, “moufles de hérisson” (Le général
comprend à l’envers l’image évoquée.) ?
Comment la rumeur se répand-elle dans la forteresse (Voir pp. 87 à 90, par la curiosité, le
bavardage et l’imprudence) ?
Quel est le grade du jeune officier Pierre (p. 140 : enseigne) ?
P. 197, pourquoi le secrétaire porte-t-il une plume à l’oreille (On écrivait à l’époque avec une
plume d’oie) ?
Échanges / Argumentation et Débats :
La Russie du XVIIIème siècle est une société inégalitaire. On repèrera les passages qui révèlent
comment Pierre, son père et même le guide estiment normal de se comporter avec Savélitch (P. 21,
Pierre : « C’est moi ton seigneur et maître, tu n’es, toi, que mon domestique. », p. 36, le guide : « ton
devoir de serf, à toi, est de ne pas discuter et d’obéir », p. 76, le père : « Honte à toi, vieux chien ». On
verra également comment Savélitch s’adresse à André Pétrovitch dans la lettre qu’il lui envoie, pp. 79 et
80 : « Notre maître, notre gracieux père … je vous salue en esclave »).
Après la relecture des pp. 93 à 96, la classe débattra au sujet de la torture utilisée pour extorquer
des aveux, du bagne et de la peine de mort. On donnera des exemples illustrant la pensée de Pierre,
p. 96 : « Quand je songe […] sans aucune convulsion violente. »
Activités en liaison avec la lecture : Les élèves situeront les noms des principaux lieux cités sur
une carte de la Russie (Simbirsk, Moscou, Pétersbourg, Orenbourg, Kazan, etc.).
Tous les mots transcrits du russe seront relevés, classés par ordre alphabétique puis définis en se
servant des notes en bas de page (p. 8 : diadka, p. 9 : outchitel, p. 14 : kibitka, p. 19 : kvas, p. 25 :
kopeck, rouble, p. 28 : moujik, p. 33 : samovar, p. 35 : oumiot, isba, p. 41 : verstes, p. 80 : verchok, p. 93 :
oukase, p. 148 : sotnia, p. 181 : troïka).
III. Dire / Quelques suggestions
Pour bien marquer les intonations et le double-jeu des sentiments qui animent les protagonistes,
on choisira d’interpréter soit la scène entre Pierre et le général, pp. 38-39 (« - Mon Tieu ! […] chez moi. »),
soit la scène entre Pougatchov, Savéritch et le secrétaire, pp. 129 à 132 (À ce moment […] mon
maître. »).
IV. Écrire / Quelques propositions
La lettre de Pierre à ses parents (p. 72) n’est pas reproduite. On la rédigera en se montrant le plus
convainquant possible. Le style et le vocabulaire respecteront les caractéristiques de l’époque et du lieu.
Plusieurs années se sont écoulées. Pierre écrit ses mémoires. Il explique pourquoi il a éprouvé
une certaine sympathie (p. 180) pour l’usurpateur. On composera un paragraphe montrant que
Pougatchov est son sauveur et celui de Macha.

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