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PAGE 3 N° 6799 du vendredi 5 août 2016 Prix : 2000 FC Éditeur GROUPE DE PRESSE Siège social 873, av. du Bas-Congo, Kinshasa – RD Congo Membre du réseau Médiaf 34ème année La passion d’informer sans passion Sommaire Politique L’ARC évalue les derniers événements politiques en RDC PAGE 4 Politique André-Alain Atundu : « Le peuple croit à la voie du dialogue pour une solution au processus électoral » PAGE 5 Communication P. 2 RawBank : la banque qui rassure PAGE 5 Economie Connexion à la fibre optique : un projet mort-né PAGE 6 R epor ta ge porta tag Agitation illégale observée à l’hôpital du Cinquantenaire PAGE 7 Der nièr e heur e ernièr nière heure Face à la radicalisation des acteurs politiques, la CRC propose une thérapie de choc PAGE 16 À haute voix Rencontre Kabila-Museveni à Masese Faire profil bas Opérations conjointes contre des ADF : Kampala déboute Kinshasa LE POTENTIEL E dem Kodjo, facilitateur dési gné de l’Union africaine dans le dialogue politique national en République démocratique du Congo, n’est pas prêt à lâcher prise. (Suite à la page 2) PAGE 16 SUIVEZ R ADIO 7 SUR 106.1 MHZ 2 La Une Le Potentiel www.lepotentielonline.com A haute voix Départ de Kodjo et libération des prisonniers politiques Faire profil bas (Suite de la page 1) L’homme s’accroche à son poste. Bon gré mal gré. A l’opposé du Burundi où il n’a pas tardé à rendre le tablier après avoir essuyé une série d’échecs, pour sa mission en RDC, le Togolais est déterminé à aller jusqu’au bout. Pourtant, dans la classe politique, il a du mal à se faire aimer. Dans l’Opposition, sa présence indispose. Le 31 juillet 2016, devant la population rassemblée sur le boulevard Triomphal, Etienne Tshisekedi, président du Rassemblement des forces acquises au changement, l’a complètement désavoué. Seule la Majorité présidentielle continue encore à lui accorder un certain crédit. Or, selon un vieil adage emprunté à l’histoire antique, « je crains les Grecs, même lorsqu’ils font des cadeaux ». Replacé dans le contexte de la RDC, on peut dire autrement qu’il faut être prudent lorsque la Majorité présidentielle apporte son soutien à quelqu’un ou à un quelconque projet. Pourquoi une telle adhésion de la MP à Edem Kodjo ? Y aurait-il des accords non écrits qui lieraient les deux parties ? Autant de questions qui justifient les réticences dont fait preuve le Rassemblement à l’égard du facilitateur de l’UA. En effet, par élégance politique, le diplomate togolais devait prendre la mesure du désaveu dont il fait l’objet au sein de l’Opposition. Il n’y a jamais eu de fumée sans feu, dit-on. C’est dire que l’Opposition a réuni plus d’éléments possibles pour récuser Edem Kodjo. Pour sauver le dialogue – parce que c’est le passage obligé pour des élections apaisées – Edem Kodjo devrait faire profil bas, en acceptant en toute honnêteté son échec. Comme au Burundi, il n’est pas parvenu à concilier les parties congolaises autour de sa personne. Peut-être qu’en s’effaçant, Kodjo va sensiblement faire avancer la machine du dialogue. En pareil cas, le groupe de soutien pourrait bien prendre le relais pour conduire à bon port ce dialogue tout en restant coller à la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations unies. N° 6799 du vendredi 5 août 2016 Dialogue : derniers préalables du Rassemblement Le centre névralgique de la politique congolaise s’est déplacé vers Limeté à la résidence d’Etienne Tshisekedi, président de l’UDPS et du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement. Tour à tour, Tshisekedi a échangé avec les envoyés spéciaux dans la région des Grands Lacs, avant de s’entretenir avec le comité des sages du Rassemblement. Si le Rassemblement ne ferme pas la porte à toute négociation, l’on sait néanmoins que sa participation au dialogue est conditionnée par deux préalables précis, à savoir le départ d’Edem Kodjo comme facilitateur et la libération d’une liste précise des prisonniers politiques. Pour l’instant, le dialogue reste au point mort. LE POTENTIEL D epuis son retour fracas sant à Kinshasa, la résidence d’Etienne Tshisekedi reçoit du monde. Des diplomates et des acteurs politiques se rendent auprès du maître des lieux pour débloquer le « dialogue politique » qui traverse une zone de très fortes turbulences. Il faut craindre un décrochage, tant le commandant de bord, le facilitateur Edem Kodjo, présente déjà des graves signes d’essoufflement. A l’Union africaine, on continue à faire confiance à Edem Kodjo, malgré sa récusation par le Rassemblement conduit par Etienne Tshisekedi. A Kinshasa, le groupe de soutien à la facilitation et le cercle d’envoyés spéciaux dans la région des Grands Lacs se sont mis à l’œuvre pour débloquer la machine. Le rejet d’Edem Kodjo a eu l’effet d’une bombe. Pour le moment, personne ne veut de la rupture totale entre la Majorité présidentielle et le Rassemblement. Le ballet diplomatico-politique enregistré à Limeté représente bien la pression exercée non seulement par des diplomates, mais aussi par des acteurs internes pour amener l’Opposition – la vraie – à assouplir sa position. La réussite ou l’échec du dialogue dépend des réponses qui seront réservées aux préalables exprimées clairement par le sphinx de Limeté au nom de ses pairs du Rassemblement. Ils se résument en deux. Devant les envoyés spéciaux, Etienne Tshisekedi a, au nom du Rassemblement, motivé sa décision de récusation d’Edem Kodjo, en présentant des « griefs avérés » retenus contre l’ex-Premier ministre togolais. Dans un autre registre, le Rassemblement a transmis aux envoyés spéciaux une liste précise des prisonniers qui doivent préalablement être libérés avant toute participation au dialogue. Le Rassemblement n’entend donc pas transiger sur ces deux préalables, c’està-dire la récusation de Kodjo et la liste des prisonniers politiques et d’opinion illégalement retenus dans différents geôles du pays. Sa participation en dépend. LES ENVOYÉS SPÉCIAUX PLUS QU’OPTIMISTES A la sortie des discussions avec Etienne Tshisekedi, Saïd Djinnit, envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU dans la région des Grands Lacs, est paru plutôt évasif devant la presse. Réservé, il a toute- fois laissé transparaitre la possibilité de la tenue du dialogue au courant de ce mois d’août. Entre le comité de soutien au dialogue et le Rassemblement, les échanges d’hier jeudi ont été plutôt détendus. Ces discussions étaient voulues par le comité de soutien pour limiter le risque de crispation aigue qui se profile à l’horizon. Des tractations en cours visent donc à démontrer que pour la communauté internationale, le dialogue reste incontournable. Par contre, au Rassemblement, on est d’avis que l’incontournabilité du dialogue ne devrait pas éluder des questions majeures telles que l’impartialité d’Edem Kodjo et la libération des vrais prisonniers politiques et d’opinion. De même, le dialogue ne devrait servir de prétexte, clame le Rassemblement, pour violer la Constitution et repousser sine die l’élection présidentielle. Refusant de commenter en public la récusation d’Edem Kodjo, Saïd Djinnit ne désespère pas. « Il faut laisser à la diplomatie secrète le soin de régler ce différend majeur », a commenté sous le sceau de l’anonymat un diplomate occidental. Etienne Tshisekedi, qui a toujours redouté Edem Kodjo jusqu’à le désavouer publiquement, continue à soutenir qu’un dialogue avec le Togolais à la facilitation est inacceptable. C’est pour cette raison que l’opposition à Genval avait souhaité voir la facilitation être élargie afin de ne point laisser à Edem Kodjo, dont la proximité avec les autorités de Kinshasa est notoire, tout l’espace. TOUT EST POSSIBLE Néanmoins, Saïd Djinnit a fait observer que le groupe de soutien a eu «des échanges francs» avec Tshisekedi. Le groupe s’est donc engagé à tout mettre en œuvre pour que les conditions de tenue du dialogue soient réunies en ce mois d’août. Les préalables de l’Opposition restent les mêmes, à savoir la libération des prisonniers politiques et d’opinion, suivant une liste régulièrement citée et dont une copie a été remise à la délégation du groupe de soutien. Ce tableau des préalables est talonné par un autre qui se rapporte à la cessation des poursuites judiciaires « fantaisistes » contre des opposants, notamment Moïse Katumbi, candidat à la prochaine présidentielle. Audelà de la récusation d’Edem Kodjo, sujet sur lequel le Rassemblement n’est pas prêt à faire une quelconque concession, l’on attend donc voir le groupe de soutien s’activer pour lever ce verrou. La délégation du groupe de soutien, selon une source diplomatique contactée à Kinshasa, prend à sa juste valeur la position du «Rassemblement». En même temps, le groupe, rapporte-t-on, s’active à lui trouver «une sortie honorable», afin de ne point «humilier l’institution qui l’avait désigné». Ainsi, il se dégage que les tout prochains jours vont certainement aboutir à un compromis qui va sceller le sort d’Edem Kodjo, soit en lui trouvant une sortie honorable ou en l’intégrant dans un groupe élargie de facilitation. Coup de théâtre dans la Majorité : Kimbuta n’autorise pas le meeting du 14 août 2016 Dans une lettre datée du 3 août 2016, le gouverneur de Kinshasa, André Kimbuta Yango, n’a pas réservé une suite favorable à la tenue du meeting de la Majorité présidentielle prévu le 14 août 2016 dans la capitale. L’Hôtel de ville de Kinshasa motive son refus par l’absence des agents de l’ordre qui seront «redéployés» ailleurs pour « assurer la mission de maintien de l’ordre public et de la sécurisation des personnes et de leurs biens à travers la capitale ». Inimaginable ! La lettre du gouverneur. A l’Honorable Aubin MINAKU NDJALANDJOKO Secrétaire Général de la Majorité Présidentielle 7416, croisement des avenues Claude Maluma et Flambeau A Kinshasa/Gombe Concerne : Votre meeting du 14 août 2016 Aussi, compte tenu des effectifs disponibles, ces éléments sont à présent redéployés pour assurer la mission de maintien de l’ordre public et de la sécurisation des personnes et de leurs biens à travers la capitale. Eu égard à cet impératif et en raison des moyens financiers, logistiques et humains importants à mobiliser pour encadrer efficacement la manifestation projetée par votre organisation politique, la Ville ne saurait vous réserver une suite favorable. Veuillez agréer, Monsieur le Secrétaire Général, l’expression de mes salutations distinguées. Monsieur le Secrétaire Général, Faisant suite à votre courrier n°018/RDC/MP/SC/aubMIN/2016 du 20 juillet 2016 m’informant de l’organisation d’un deuxième meeting ce 14 août 2016, je suis au regret de ne pouvoir en prendre acte. En effet, en l’espace d’une semaine, la Ville a fortement sollicité la Police Nationale Congolaise pour la sécurisation et l’encadrement des manifestations à caractère essentiellement politique. LP Fait à Kinshasa, le 03 août 2016 André Kimbuta Evénement 3 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6799 du vendredi 5 août 2016 Nouveau montage judiciaire contre Katumbi La majorité au pouvoir ne s’avoue pas vaincue concernant son projet de neutralisation politique et autre de Moïse Katumbi Chpawe, candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle. Après le flop successif des affaires « mercenaires » et « Stoupis », le dernier montage judiciaire en date est cette imputation mise à charge de l’ancien gouverneur du Katanga selon laquelle celui-ci aurait fait disparaitre tous les dossiers pénaux avec le concours du personnel judiciaire dont huit sont mis en examen à ce jour. LE POTENTIEL E n quittant simultanément le gou vernorat du Katanga, le PPRD, et donc la majorité présidentielle, Moïse Katumbi Chapwe ne s’imaginait pas qu’il signait son arrêt de mort. Le coup de grâce assené à ses anciens camarades fut cette annonce fracassante de sa candidature à la prochaine élection présidentielle. Son émancipation politique lui a valu des coups fourrés et des montages judiciaires aussi grossiers que rocambolesques. C’était le début d’une saga judiciaire qui est loin de livrer son dernier épisode. Après une instruction judiciaire très controversée et spectaculaire, du fait d’avoir soulevé de la marée humaine à chacune des audiences dans la ville de Lubumbashi, le président du TP Mazembe a dû être autorisé par le Procureur général de la République à aller se faire soigner à l’étranger. Cela après avis conforme des médecins légistes. Du coup, l’affaire recrutement des mercenaires mise à sa charge a subi une douche froide. D’autant que les 600 mercenaires n’ont jamais été présentés au public de même que le présumé recruteur d’origine américaine mis aux arrêts a été relaxé et renvoyé dans son pays. La MP ne s’est pas avouée vaincue pour autant. Profitant de l’absence au pays de l’ancien gouverneur du Katanga, elle a réussi, dans une procédure judiciaire quasi expéditive, à faire condamner Moïse Katumbi Chapwe à trois ans de prison ; par contumace( !). Cela pour une affaire immobilière où, dans un langage populaire, pourrait s’appeler « le voleur crie au voleur ! ». Toutes les exceptions soulevées par la défense devant le tribunal de paix de Lubumbashi / Kamalondo ont été balayées d’un revers de la main par une juge présidente mise au pas par la Majorité au pouvoir. Il a fallu un trouble conscience dans le chef de la signataire du jugement inique pour que la vérité soit mise à nu sur les pressions et autres extorsions qui ont entouré l’instruction de ladite affaire. Mme la juge Ramazani Wazuri Chantal est très explicite dans sa lettre écrite le 25 juillet 2016 au ministre de la Justice pour se rétracter. Cette missive a eu l’avantage d’édifier l’opinion et de confirmer ce que redoutaient depuis le début l’incriminé Moïse Katumbi et ses avocats. Celui-ci, soutient sa défense, avait depuis le lancement de cette affaire scabreuse, exprimé des inquiétudes quant à l’impartialité des juridictions de Lubumbashi. Sans se laisser abattre, Moïse Katumbi a interjeté appel du jugement par le biais du collectif de ses avocats. Ceux-ci ont même obtenu auprès de la Cour suprême de justice une décision qui autorise le transfert du dossier à d’autres juridictions en dehors de Lubumbashi. Raison : la juge Chantal, mise alors sous pression, avait sans nulle considération ignoré et rejeté non le jugement « donner acte » rendu par le tribunal de Grande instance de Lubumbashi et la demande de report mais aussi la lettre du PGR autorisant Moïse Katumbi à aller se faire soigner. KATUMBI CONTINUE À FAIRE CONFIANCE EN LA JUSTICE CONGOLAISE Seulement voilà. Au moment où la lettre de la juge Chantal Ramazani Wazuri fait le tour du monde, les ennemis de l’ancien gouverneur du Katanga trouvent une nouvelle inspiration. Puisque deux greffiers du tribunal de paix de Lubumbashi/ Kamalondo ont disparu avec le dos- sier physique du fameux jugement controversé, la MP a sauté sur l’occasion pour affirmer que cette fuite de même que ladite disparition seraient l’œuvre du condamné, ci-devant Moïse Katumbi. Le président de la Cour d’appel de Lubumbashi ne s’est pas fait prier pour annoncer à la presse l’arrestation des huit fonctionnaires du même tribunal en les accusant d’être au service du condamné. Des déductions aussi simplistes que fantaisistes, pour tout analyste aguerri. Par ailleurs, dans un communiqué rendu public le même mercredi, le conseiller principal de la Cour d’appel de Lubumbashi soutenait que « pour accréditer les prétendues pressions exercées sur la juge présidente du tribunal de paix de Lubumbashi / Kamalondo, le même réseau au service du cité Katumbi s’active à faire disparaître tous les dossiers pénaux le concernant avec le concours de certains agents de l’ordre judiciaire en mal de positionnement auxquels est promis asile extérieur paisible( …) ». Nonobstant tous ces obstacles à l’exercice normal d’une affaire judiciaire, il nous revient que Moïse Katumbi ne cesse de réitérer sa confiance dans la justice congolaise. Il est convaincu que des juges consciencieux existent et que le droit finira par primer sur le politique et le sentimental. Forts des décisions de la Cour suprême de justice, les avocats de Moïse Katumbi fondent l’espoir que l’affaire sera fixée au niveau d’une autre juridiction, hors de la ville de Lubumbashi et que l’innocence de leur client sera établie dans un procès équitable. Comité préparatoire du dialogue : E. Kodjo voudrait voir les participants «au grand complet» Sept mois, ce n’est pas peu de choses. Et pourtant c’est le temps que le facilitateur a déjà consommé depuis qu’il se frotte au dossier «Dialogue» MARCEL LUTETE S ’agit-il d’un défi ou d’un pari ? Peutêtre l’un ou l’autre. Mais dans tous les cas, celui que vient de prendre Edem Kodjo ne semble pas ne pas en être un. Le 29 juillet 2016, en effet, il publie un communiqué de presse, signé de sa propre main, où il annonce le report de l’ouverture des travaux préparatoires initialement prévue le 30 juillet 2016. Trois mois plutôt, c’est de mémoire, il avait annoncé, tambour battant, la mise en place d’un comité préparatoire du dialogue. «Une semaine au plus tard», avait-il précisé. Parole respectée ou pas, là n’est pas tellement le problème. Toutefois, lorsque le facilitateur fait son annonce de report du 29 juillet, bon nombre d’observateurs ne manquent pas de se poser la question de savoir si ce n’était pas un poisson d’avril ou un coup de tête de la part de ce dernier. Ou d’une mauvaise humeur de quelqu’un qui, par hasard, ne s’était pas réveillé du bon pied. Ou tout simplement d’un homme dépassé par les événements. Quoi qu’il en soit, une chose est vraie : bien que bénéficiant du «soutien total» de l’Union africaine et du Groupe de soutien qui continuent à le porter, Edem Kodjo s’est, depuis lors et de lui-même, placé un os en travers de sa gorge. Récusé par le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement et accusé, par l’opposition, de «rouler pour le pouvoir», Etienne Tshisekedi l’ayant même qualifié de «kabiliste» devant l’Eternel, l’ancien secrétaire général de l’Organisation panafricaine ne sait manifestement à quel saint se vouer. Ecartelé, comme jamais, entre «poursuivre sa mission jusqu’au bout» et «jeter l’éponge». «AU GRAND COMPLET» En fait, c’est dans ce climat d’altération de ce qui lui reste de capitalconfiance que se joue l’avenir d’Edem Kodjo et, dans une très moindre mesure, du dialogue lui-même. En plus qu’il apparaît visiblement comme un homme à plaindre en dépit de l’apparence qu’il essaie de projeter, l’ancien Premier ministre togolais se devrait de faire parler sa conscience. «Bien que se prévalant du soutien de l’UA, de l’UE, de l’OIF notamment et, tout récemment, de quelques diplomates africains en poste à Kinshasa qui ont décidé de lui donner un coup de main, les astres ne sont plus tellement avec lui dans ce dossier», susurre un haut fonctionnaire international en poste dans la capitale congolaise. Pour le moment, et il l’a laissé entendre il y a quelques jours, le souhait de Kodjo est voir les participants au dialogue «au grand complet». «Est-ce possible que cela devienne une réalité ?, se demande-t-on dans bien des milieux où l’on est loin de prendre une telle annonce pour de l’argent comptant, habitués qu’ils sont à être tournés en bourrique, tout en faisant observer que ce serait tout de même une gageure. Au cas contraire où l’idée d’une participation affichant complet, c’est-àdire réunissant le maximum des participants, à ce niveau de comité préparatoire, ferait florès, Edem Kodjo serait alors obligé de ne faire qu’avec ce qu’il a en mains ou à sa portée. Même s’il a fait prévaloir, dans son communiqué du 29 juillet, que c’est «dans le but de permettre à tous les acteurs de prendre leurs dispositions» quant à ce. «Au grand complet?», le mot n’en est donc pas moins lâché. Et on peut le retourner comme on veut, on attend de voir les choses venir. Faudrait-il pour cela une semaine, deux semaines, un mois ou plus ? Là, est toute la question. Autant dire que l’on n’est pas encore sorti de l’auberge. Pour rappel, le comité préparatoire a pour rôle de : préparer l’ordre du jour du dialogue, préparer un règlement intérieur, résoudre toutes les questions logistiques et matérielles. Le facilitateur avait annoncé le début effectif des travaux du comité préparatoire du dialogue pour le 30 juillet à Kinshasa. 4 Politique Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6799 du vendredi 5 août 2016 L’ARC évalue les derniers événements politiques en RDC Le démarrage du dialogue, le retour au pays d’Etienne Tshisekedi, les commentaires autour des meetings de la majorité présidentielle et de l’opposition, la récusation d’Edem Kodjo, l’affaire Moïse Katumbi sont les événements politiques qui continuent à défrayer la chronique en RDC. VÉRON KONGO R éuni le mercredi 3 août 2016 sous la direction de M. Désiré-Bonaventure Konde Vila ki Kanda, président national intérimaire, le comité directeur de l’ARC (Alliance pour le Renouveau au Congo), parti cher à Olivier Kamitatu, a procédé à l’évaluation des derniers événements politiques en RDC, notamment l’accueil réservé à Etienne Tshisekedi et le meeting du 31 juillet 2016. À travers la forte mobilisation réussie des militants de tous les partis membres du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, particulièrement ceux de l’ARC et du G7, le comité-directeur les a chaleureusement félicités, tout en admirant leur amour et attachement au pays, d’autant plus que leur assistance au meeting du 31 juillet n’a été nullement conditionnée. Le comitédirecteur de l’ARC a même estimé entre 800 000 à 1 000 000 de personnes qui se sont donné rendezvous à cette date. TSHISEKEDI TOUJOURS ÉGAL À LUI-MÊME Dans son adresse à la population kinoise, a indiqué Konde Vila ki Kanda, Etienne Tshisekedi, président du comité des sages du Rassemblement, a pratiquement développé tous les points retenus la veille lors de la réunion du comité des sages qu’il a personnellement présidée. À titre de rappel, le respect des droits de l’Homme, le délai constitutionnel pour l’organisation de l’élection présidentielle, la libération des prisonniers politiques et d’opinion, l’accès de l’opposition aux médias publics, l’arrêt des poursuites judiciaires entamées contre les membres de l’opposition et la fin du dédoublement des formations politiques sont les préalables que pose l’opposition pour sa participation au dialogue voulu par la résolution 2277 du Con- seil de sécurité des Nations unies. L’ARC étant une marque déposée et dont l’initiateur n’est autre qu’Olivier Kamitatu, le comité-directeur de ce parti demande aux frondeurs de trouver une autre appellation. Car le PPRD, par exemple, n’acceptera pas qu’un dissident crée un autre PPRD. Parti de cette formation politique qui est une affaire du président Kabila, Moïse Katumbi n’a pas cherché à créer un parti d’opposition portant la même appellation, a souligné Konde. Qui se dit indigné par l’attitude des frondeurs de l’ARC dont la plupart sont l’œuvre d’Olivier de par les postes qu’ils occupent et les fonctions qu’ils exercent au sein des institutions du pays. Concernant le facilitateur Edem Kodjo, le comité directeur de l’ARC l’invite à se surpasser en démissionnant pour favoriser l’entente entre la majorité au pouvoir et l’opposition. « D’autres Africains peuvent faire ce travail et bénéficier de la confiance des protagonistes », a enchaîné Konde Vila ki Kanda. UNE JUSTICE À DEUX VITESSES En outre, dans son évaluation, le comité directeur de l’ARC approuve Etienne Tshisekedi qui considère que les poursuites judiciaires contre Moïse Katumbi dénigrent le gouvernement. Et tout le monde ne peut que constater le fait que la justice congolaise fonctionne à deux vitesses. Evoquant le cas des mercenaires dont on ne parle plus, le comité directeur de l’ARC estime que le gouvernement s’est trompé. Pour ce qui est du jugement rendu au tribunal de Kamalondo à Lubumbashi, les péripéties démontrent que tout a été fait dans la précipitation. « La preuve en est que des preuves accablantes sont aujourd’hui étalées au grand jour, quels que soient les démentis qui ne démentent pratiquement pas, mais aggravent plutôt la légèreté avec laquelle on décide en RDC », a fait savoir Konde. Enfin, le comité directeur de l’ARC souhaite que la passation du pouvoir au sommet de l’État se fasse d’une manière pacifique comme l’a lui-même promis le chef de l’État à l’Assemblée nationale en brandissant la Constitution. Et l’ARC est dans ce schéma, a déclaré le président national intérimaire de ce parti. Révision du fichier électoral: la Céni annonce le déploiement des générateurs au Nord-Ubangi L.C ARDOSO L a Commission électorale nationale indépendante (Céni) dote, dans les tout prochains jours, les différentes zones d’opération d’enrôlement des électeurs de générateurs pour y assurer le bon déroulement de cette activité. Le président de cette institution citoyenne, Corneille Nangaa, l’a déclaré mardi 3 août à l’aéroport international de N’Djili à Kinshasa. C’était lors de la réception de 200 groupes électrogènes 2,5 KVA venus de Chine dans le cadre du contrat de la Céni avec la firme chinoise « Tiger Panorama ». Pour le président de la Céni, ces générateurs viennent répondre au besoin de pallier le déficit du courant électrique dans les coins les plus re- culés du pays. Les groupes électrogènes seront acheminés incessamment dans la province du Nord-Ubangi, où Corneille Nangaa a lancé, le 31 juillet dernier, l’opération du fichier électoral. « Mais il nous faut au moins 500 générateurs pour couvrir l’ensemble de la province », a-t-il laissé entendre. Corneille Nangaa a, par la même occasion, visité les entrepôts de la Monusco où sont stockés des matériels pour s’assurer de leur bonne conservation. Il s’est dit satisfait de conditionnements de ces kits électoraux. Du fil en aiguille, Corneille Nangaa a remercié les différents partenaires de la Céni pour leur détermination d’accompagner cette institution citoyenne dans l’organisation des élections démocratiques. Le président de la Céni a, par ailleurs, exprimé sa satisfaction du début effectif de l’opération d’enrôlement des électeurs dans la province du Nord-Ubangi. À en croire Corneille Nangaa, l’organe de gestion des élections en RDC poursuit normalement son programme de sensibilisation de toutes les couches de la population, notamment des femmes. C’est dans ce cadre que se justifie la tenue d’une réunion de sensibilisation au profit de femmes. Cette activité était organisée par le gouverneur du Nord-Ubangi, Mme Marie-Thérèse Gerengbo. Témoin de l’événement : Mme Pierrette Mwanza, questeur de la Céni qui a en charge le Genre au sein du bureau de cette institution d’appui à la démo- cratie. Le président de la Céni a félicité le gouverneur pour la mobilisation des femmes à l’opération d’enrôlement des électeurs. Certaines femmes interrogées, à cet effet, ont promis qu’elles vont atteindre des chiffres supérieurs aux estimations prévues par la Céni pour cette opération. En définitive, tout porte à croire que toutes les batteries sont mises en marche pour permettre à la Céni d’amener à bon port l’opération d’enrôlement des électeurs. Pas plus tard que le vendredi dernier, cette institution a réceptionné à Kinshasa, pour les mêmes fins, une soixantaine de véhicules des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Nord-Kivu : les groupes armés sous la pression militaire à Masisi et Walikale L.C. L es Forces armées de la Républi que démocratique du Congo (FARDC) sont déterminées à mettre un terme à l’activisme des groupes armés au Nord-Kivu. C’est dans ce contexte qu’elles ont, avec le soutien de la Force onusienne, accentué, au cours de la période sous examen, la pression sur les forces négatives encore actives dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Walikale. À en croire le porte-parole mili- taire par intérim de la Force de la Mission onusienne en RDC, le capitaine Yassime Kasni, dans le territoire de Beni, des troupes des FARDC et celles de la Police nationale congolaise (PNC) basées dans cette zone ont vigoureusement riposté contre un groupe de rebelles ougandais de l’Alliance des forces démocratiques (ADF). Selon lui, cette situation a créé une « grande panique » au sein des populations civiles qui ont déserté leurs lieux d’habitation pour se diriger vers Beni-centre. Les autorités militaires ont lancé un appel aux habitants de cette contrée en leur demandant de garder le calme et de demeurer dans leur localité. « Le bilan provisoire de cet incident fait état de trois rebelles de l’ADF et deux civils tués, trois autres assaillants capturés, un civil blessé, deux camions et trois maisons incendiés, des obus et armes AK-47 récupérés », a renseigné le porte-parole militaire de la Monusco par intérim. Les FARDC poursuivent leurs opérations militaires, avec l’appui de la Force de la Monusco, contre les miliciens des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), de l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS), ceux du groupe MaïMaï/Nyatura et autres, à Rutshuru, Masisi et Walikale. Les éléments de ces différents groupes armés sont souvent accusés de perpétrer plusieurs exactions contre les populations civiles de ces territoires du Nord-Kivu. Politique 5 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6799 du vendredi 5 août 2016 Dialogue en panne Le groupe de soutien consulte la MP et l’Opposition politique La récusation de Edem Kodjo, la libération des prisonniers politiques, telles sont les conditions posées par l’opposition à la délégation de l’Union africaine avant la tenue effective du dialogue. M ÉDARD MUYAYA L’heure est aux consultations pour décrisper la situation politique tendue au pays. Une importante délégation de la communauté internationale séjourne en République Démocratique du Congo (RDC) depuis quelques jours. Elle est représentée par l’Envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies dans la région des Grands lacs, Said Djnnit, de l’envoyé spécial de l’Union européenne et de l’envoyé spécial de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), Georges Naxon. Ils ont tenu une réunion marathon au siège de l’Union Africaine à Kinshasa, hier jeudi 04 août 2016, avant d’évaluer le processus de la tenue effective du dialogue qui est en panne au regard des conditions posées par l’opposition politique. Ils étaient assistés par le chef de la Monusco, Maman Sidikou. Présidée par Edem Kodjo, des délégués à cette rencontre sont membres du groupe de soutien à la facilitation du dialogue. Appelé à relever des défis majeurs ainsi que des obstacles à surmonter, le groupe de soutien est venu à la rescousse au facilitateur pour l’aider à aplanir des divergences pour mettre toutes les parties concernées ensemble. Au sortir de la réunion, les trois délégués se sont confiés tour à tour à la presse, chantant ainsi à l’unisson. Cette délégation a com- mencé par rappeler à l’opinion la mission dévolue au groupe de soutien à la facilitation du dialogue. Elle a fait savoir que ledit groupe a été constitué, le 4 juillet à Adis Abeba, sous les auspices de l’Union Africaine afin de soutenir les efforts du facilitateur et à travers lui, le dialogue national en RDC. «L’initiative a été lancée il y a quelques mois et les consultations ont eu lieu à tous les niveaux entre les parties congolaises ellesmêmes ainsi que le facilitateur désigné. Il y a eu certainement des contacts », a-t-il fixé. Du point de vue de la délégation, le groupe de soutien est conscient des difficultés rencontrées dans le processus et aussi des défis du dialogue. Car, ce n’est pas évident d’engager le dialogue et ce groupe s’est constitué pour soutenir ce processus. « Et nous avons pensé que le moment était propice de venir se concerter avec le facilitateur en tant que groupe de soutien composé des représentants des Nations Unies, de l’Union Africaine, de l’Union Européenne et de la CIRGL et de la SADEC », a-t-elle martelé. LIBÉRATION DES PRISONNIERS POLITIQUES EXIGÉE La délégation a relevé un certain nombre de contacts qu’elle a eus après la réunion d’Adis Abeba du 4 juillet, avant de se déplacer à Bruxelles pour rencontrer l’opposition. Elle reconnaît avoir engagé des discussions autour de l’importance du dialogue et avait souhaité que le dialogue s’instaure dès la fin du mois de juillet. « Comme vous le savez, un communiqué a été diffusé à cette occasion et nous avons réitéré la disponibilité du groupe de facilitation à être impliqué aux côtés du facilitateur pour le soutenir. Nous sommes venus faire le point aujourd’hui avec le facilitateur qui nous a fait part de l’état d’avancement de ses consultations que nous allons poursuivre auprès des parties prenantes notamment l’opposition afin de voir comment on peut aider le facilitateur de rester au centre des efforts pour le dialogue au titre de la communauté internationale », a-t-elle soutenu. Toutefois, la délégation a indiqué qu’elle n’a pas l’idée sur la date de la tenue du dialogue. C’est au facilitateur, en concertation avec les parties prenantes de convenir de cela. « Nous sommes un groupe de soutien au facilitateur et nous sommes conscients de notre mandat du groupe de soutien et le facilitateur reste celui qui entreprend les consultations », at-elle fait observer. Avant de souligner que les membres de la délégation ont demandé au gouvernement de libérer les prisonniers politiques en vue d’un apaisement. André-Alain Atundu : « Le peuple croit à la voie du dialogue pour une solution au processus électoral » PITSHOU MULUMBA a Majorité présidentielle (MP) L estime que le message délivré lors du meeting du Rassemble- ment présente une voie sans issue à la crise politique actuelle. « L’enthousiasme de la population kinoise après le message du secrétaire général de la Majorité présidentielle est une preuve éloquente que notre peuple croit à la voie du dialogue préconisée par le président Kabila pour trouver une solution congolaise à la problématique du processus électoral », a déclaré le porte-parole de la MP, André-Alain Atundu, au cours d’un point de presse tenu, hier jeudi 4 août au siège de la MP à Kinshasa. Pour la MP, le salut de la démocratie naissante en RDC est tributaire au bon sens, à la bonne volonté et à la considération réciproque. « Malheureusement, il faudrait bien se rendre à l’évidence : certains personnages politiques ont pour stratégie de créer des obstacles pour un objectif inavoué, contraire aux intérêts de notre peuple et de notre démocratie », a-t-il regretté. Et de poursuivre : « Il importe, pour l’intérêt bien compris de notre peuple, de coordonner nos efforts et de montrer toute notre bonne volonté en la circonstance. Devrais-je rappeler que le dialogue politique et inclusif a pour finalité des élections apaisées, des résultats incontestables et la paix postélectorale ». Dans cet entendement, le porte-parole de la MP présente les opérations de l’enrôlement lancées par la Céni dans le NordUbangi ou encore l’apport significatif du président de la République de véhicules pour les opéra- tions de la Céni sur le terrain, comme la preuve de la volonté nationale. Par ailleurs, la récusation du facilitateur, Edem Kodjo, par le Rassemblement, est perçue par la MP comme une des entraves dressées à dessein sur la voie du dialogue. « L’intérêt majeur du fonctionnement normal et régulier de notre système démocratique exige, dans les circonstances actuelles, que tous les acteurs de la vie politique congolaise se retrouvent en dialogue pour examiner sans état d’âme les conditions susceptibles de garantir l’accomplissement de la volonté authentique de notre peuple à travers les élections de la base au sommet », a souligné Atundu. Selon lui, toute autre exigence «extravagante » n’est en réalité qu’une manœuvre dilatoire en vue de donner la fausse impression que le pouvoir n’a pas la volonté politique de respecter la Constitution, « et partant, légitimer ainsi le recours abusif de l’article 64 dans un objectif insurrectionnel », précise-t-il. Dans le cas d’espèce, le porte-parole de la MP indique que l’Opposition n’a plus aucune raison valable de bouder le dialogue parce qu’elle a obtenu la désignation d’un facilitateur international avec l’accord du chef de l’Etat, suivi en cela par la MP. « Le facilitateur est ainsi, par la nature de sa fonction et de son rôle, tenu de prendre langue avec tous ceux qui peuvent concourir à la réussite de sa mission. Le rejeter, c’est ignorer les intérêts réels de notre peuple et bafouer notre démocratie », affirme Atundu. 6 Economie Le Potentiel www.lepotentielonline.com Connexion à la fibre optique : un projet mort-né Un salon de l’immobilier s’ouvre à Kinshasa Le salon de l’immobilier, initié par l’entreprise First building and Associed, s’est ouvert, hier jeudi 4 avril, à Kinshasa, sous la dénomination de «Congo construction expo». Selon les organisateurs, le salon de l’immobilier pourrait être organisé dans d’autres villes du pays dans l’avenir. Ce forum de deux jours mettra ensemble les acteurs et prestataires évoluant dans l’immobilier pour réfléchir sur l’avenir de ce secteur. Plusieurs entreprises et banques qui y prendront part vont exposer également leurs produits. Pour Alain Mibulumukini, entrepreneur dans le secteur de l’immobilier et coorganisateur de l’évènement, ce salon vise à mettre en valeur les qualités de construction et de réorganisation de l’aménagement de la ville de Kinshasa. Les agents du secteur de Nsangu exhortés à la maximisation des recettes L’administrateur du territoire de Katanda, Jean crispin Mbiye, a appelé mardi lors d’une séance de travail, les agents et fonctionnaires du secteur de Nsangu, en territoire de Katanda, à contribuer à la maximisation des recettes du trésor public dans tous les secteurs. L’objectif étant de doter la province du Kasaï Oriental, des fonds nécessaires pour son émergence. Il a insisté sur le fait que l’argent recouvré auprès des contribuables, devra être versé à la caisse de l’Etat, sous peine de subir la rigueur de la loi. Dans le secteur minier, il a invite les exploitants à s’acquitter des paiements volontaires des taxes minières, en rapport avec la campagne de sensibilisation organisée à cet effet. Classification et validation des établissements hôteliers du Kasaï Central La Commission provinciale du Tourisme a procédé à la classification et à la validation des établissements hôteliers et similaires opérationnels au Kasaï Central. Le chef de la division pro vinciale du Tourisme, Stephan Kabuabua Lombomba, qui l’a confié, mardi, dans un entretien avec l’ACP, à Kananga, a indiqué que le chef-lieu du Kasaï Central dispose de huit unités hôtelières de trois étoiles, autant de deux étoiles, dix d’une étoile et 13 sans une seule. En outre, a-t-il ajouté, la localité de Tshimbulu compte 4 hôtels d’une étoile, tandis que le territoire de Dibaya en a six sans étoile, celui de Demba 4 sans étoile, Dimbelenge un établissement hôtelier de deux étoiles et 8 autres sans étoile, Kazumba en dispose neuf (9) sans étoile. UNE SÉLECTION DE LA RÉDACTION N° 6799 du vendredi 5 août 2016 En RDC, la connexion à la fibre optique a été un fiasco. Des millions de dollars américains y ont été engloutis pour rien. A ce jour, aucune autorité impliquée dans cette « maffia d’Etat » n’a été inquiétée par la justice. OLIVIER KAFORO L a République démocratique du Congo (RDC) peine à se connecter réellement à la fibre optique alors que le compte du trésor s’y est suffisamment investi. Avec une connexion internet mauvaise, une 3G qui n’existe que de nom, les consommateurs congolais assistent impuissants à ce que d’aucuns qualifient de fiasco. Curieusement, tous ceux qui ont contribué au fiasco de la fibre optique ne sont jamais inquiétés. Du côté des opérateurs de télécoms, le constat est alarmant. Ils sont parfois obligés d’opérer des miracles pour satisfaire tant soit peu la clientèle. D’une part, l’on dénonce le caractère exorbitant du prix de la capacité sur fibre optique de la Société commerciale de postes et télécoms (SCPT). Cette société de l’Etat fournit tous les opérateurs en infrastructure fibre optique par laquelle transite le trafic data (dont Internet). Aux dernières nouvelles, le prix exigé par la SCPT est largement supérieur à celui pratiqué par toute l’Afrique subsaharienne. Et bien plus, la fibre optique est tellement de mauvaise qualité que les opérateurs sont obligés de payer, en même temps, une capacité redondante sur satellite pour délivrer leurs services avec le moins d’interruption possible. Selon les spécialistes de télécoms, le coût moyen mensuel par kilomètre de la fibre optique noire (non allumée) est vingt fois supérieur à celui pratiqué par d’autres pays africains. UNE ESCROQUERIE SIGNÉE SCPT En RDC, malgré la très mauvaise qualité de la fibre optique, la SCPT exige 1.000 Usd pour un kilomètre de la fibre optique non allumée. Pour la même distance de la fibre optique non allumée, le Kenya fait payer 50 dollars Usd. En Ouganda comme en Afrique du Sud, la fibre optique noire (non allumée) coûte 100 Usd le kilomètre. Quant au coût moyen mensuel de la capacité (MRC) par kilomètre de fibre optique allumée, il y a un paradoxe. Pour une distance de 650 km, le prix moyen de la fibre allumée par kilomètre est de 43 Usd. Comparé à d’autres pays africains où la fibre optique est de très bonne qualité, la RDC taxe trop cher ses utilisateurs. En Tanzanie, par exemple, pour une distance supérieure à 760 km, le prix moyen du kilomètre de la fibre optique allumée coûte 17 Usd. En Zambie, la fibre optique allumée pour une distance supérieure à 850 km, l’Etat fait payer 24 Usd. Pour une distance de 1420 km de fibre optique allumée, la Namibie fait payer en moyenne 24 Usd. Malgré la mauvaise qualité de la fibre optique en RDC, les prix du service internet passe de réajustement en réajustement. Comme qui dirait « ce qui intéresse le plus, c’est de l’argent à tout prix ». Les opérateurs de télécoms ne savent pas bien faire leurs affaires. Ce qui pousse certains spécialistes à affirmer que si le prix de la téléphonie et ceux d’internet restent inchangés, les opérateurs des télécommunications seront en difficulté et certains d’entre eux risquent de fermer. Expert en télécoms, Annie Kithima l’avait affirmé le mercredi 15 juin, lors de son intervention à l’émission Parole aux Auditeurs de Radio Okapi. Elle a indiqué que ces entreprises de télécoms pourraient se retirer parce que les coûts opérationnels seront insoutenables. « Toute entreprise, dans n’importe quel domaine, est assujettie aux dispositions générales applicables à tous. Mais le secteur des télécommunications a une taxation spécifique à son secteur », ajoute-t-elle. Mbuji-Mayi : UE et DFID appelées en arbitrage pour un contentieux dans les travaux de forage d’eau M ÉDARD MUYAYA L ’Union européenne et la coopéra tion britannique (DFID) ont été sollicitées en arbitrage pour départager un contentieux qui oppose la Fondation Miba (Fomi) à la Coopération technique belge (CTB) pour des travaux de forage d’eau exécutés dans la ville de Mbuji-Mayi. En effet, la Fomi, une Asbl qui fonctionne depuis 1998 dans l’amélioration du social de la population, avait signé une convention de partenariat avec la CTB pour des actions à mener conjointement sur financement de l’Union européenne et de DFID. Au-delà de la convention de partenariat conclue entre la Fomi et la CTB, les deux partenaires avaient également signé un cahier spécial des charges reprenant la procédure relative au marché des travaux de 17 forages d’eau en faveur des communes de Bipemba et Dibindi à MbujiMayi dans la province du Kasaï Oriental. Ce projet était destiné à desservir en eau potable des quartiers périphériques de la ville de Mbuji-Mayi. Devant l’impossibilité de trouver une structure locale capable d’effectuer des forages, la Fomi, qui remplissait cette condition bien qu’étant parte- naire à la CTB, s’était portée garante en vue de mener la mission. C’est ce qui explique la signature d’un cahier spécial des charges, au-delà de la convention de partenariat qui liait déjà les deux parties. Contacté par la rédaction pour des amples renseignements, Raphaël Mfuamba Tchobobo, administrateur directeur-général de la Fomi, indique que le financement du projet était estimé à 3.500 £ pour le DFID et 4.651.794 £ pour l’UE, soit un total de 8.151.794 £ ; ce qui équivalait à 12.000.000 USD au taux de 1,47 USD pour 1 £. A la fin du projet, a-t-il précisé, 14 forages ont été exécutés, dont six (6) par la Fomi, cinq (5) par un expert de la CTB et trois (3) par le SNFIR. Seuls trois (3) forages exécutés par Fomi, jugés « positifs », sont opérationnels jusqu’à ce jour. Or, de l’avis de son administrateur, tous les travaux exécutés par sa structure n’ont pas été couverts financièrement. « La Fomi en tant qu’entrepreneur, n’a pu percevoir que 668.799,39 £, soit 48,73 % du montant du marché initial qui lui a été confié. Décembre 2011, sans terminer la situation de clôture du projet tel que stipulé dans la convention de partenariat signée entre la Fomi et la CTB, le Bureau d’Exécution du Projet Eau a dégarni les bureaux de Mbujimayi », at-il relevé. Ainsi, à ce jour, la Fomi, en tant qu’entrepreneur, réclame à la CTB le paiement d’un reliquat de 172.266,78 £, soit 253.232,17 USD. A ce jour, les deux parties sont loin de trouver un compromis. Après la première et la deuxième sollicitation d’arbitrage auprès des bailleurs, à savoir l’UE et DFID, la Fomi s’est vu dans l’obligation de poursuivre la CTB en justice devant les tribunaux compétents belges tel que prévu à l’article 7 du cahier spécial des charges signé entre les deux parties. Reportage 7 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6799 du vendredi 5 août 2016 Agitation illégale observée à l’hôpital du Cinquantenaire Une fausse promesse d’emploi faite aux employés temporaires Securite qui est l’employeur principal. Par conséquent, aucune revendication ou conflit de travail ne pouvait être dirigée contre le gestionnaire de l’hôpital qui, du reste, ne reconnaît avoir engagé personne. Les travailleurs, a-t-il soutenu, en sont conscients pour ne pas tromper l’opinion. Les déclarations dirigées contre le gestionnaire de l’hôpital sont non fondées, a-t-il ajouté. gnés à l’hôpital du Cinquantenaire sans en mesurer le coût. Me Djo Mukuna Kabasele rejette également la discrimination salariale dont on accuse l’hôpital du Cinquantenaire. « Il n’y a pas, à ce jour, à faire la comparaison entre le salaire du personnel congolais et celui des expatriés dont nous ignorons le contours. Car, avec la signature du contrat, le salaire du personnel congolais a été discuté entre parties », a-t-il relevé. De l’avis de l’avocat de la société Force Securite, la solution au conflit de travail qui existe partout ne viendrait que de l’employeur et travailleur, parfois avec le con- Concernant les soins médicaux, l’avocat de la société Force Securite a fait savoir que des dispositions ont été prises. Tous les employés sont affiliés dans un centre de santé à même de leur administrer des soins de santé adéquats, y compris les membres de leurs familles. Mais grande est la surprise de l’avocat de constater que les travailleurs veulent être soi- cours de l’autorité ayant les attributs du travail. Le contrat signé entre le travailleur congolais de l’hôpital du Cinquantenaire et son employeur qu’est Force Securite étant d’une durée déterminée, soit d’une année, aucune disposition ne prévoit le congé annuel. L’article 5 dudit contrat en dit long. L’employeur ne peut donc de lui-même décider de con- Dirigé par le Dr. Hazeeb Rahman Padiyath, chairman de PadiyathHealth-care Group, une firme indienne propriétaire des hôpitaux de luxe en Inde, à Dubaï, Abu Dhabi et Sharja aux Emirats Arabes Unis, l’hôpital du Cinquantenaire totalise deux ans d’existence depuis le 22 mars 2016. Mais, avec l’éclatement d’une grève du personnel médical congolais, cet établissement hospitalier traverse une période d’acharnement de la part d’une main noire signalée au sein du gouvernement. V.K. A ccusée de discrimination salariale, la direction de l’hôpital du Cinquantenaire avait fait appel à une société de placement pour l’embauche du personnel congolais qui devait lui être fourni à la demande. Avec cette pratique conforme à la législation, les revendications sociales ne devraient concerner que l’entreprise sous-traitante et non le partenaire indien. Face à l’embrasement du climat social au sein de cet hôpital, le vice-Premier ministre, ministre en charge de l’Emploi, Trav ail et Prévoyance Sociale, s’est vu obligé d’intervenir pour apaiser la situation. HISTOIRE Comme indiqué ci-dessus, l’hôpital du Cinquantenaire est en contrat avec Force Securite, une société de gardiennage et de soustraitance. Quelques temps après, un groupe d’employés s’est mis à s’agiter, prétendant qu’ils devaient être des permanents. Ce qui est contraire au contrat d’un an conclu entre l’hôpital et Force Securite. Pour des plus amples renseignements, le Potentiel a échangé avec Me Djo Mukuna Kabasele, avocat de la société Force Securite. Celui-ci a précisé que le contrat du personnel local œuvrant à l’hôpital du Cinquantenaire est signé entre le travailleur et la société Force vertir en durée indéterminée. Les contrats des travailleurs de l’hôpital du Cinquantenaire ayant été tous enregistrés par l’ONEM (Office national de l’emploi), aucun travailleur ne peut brandir un contrat autre que celui signé avec la société Force Securité, a déclaré Me Djo Mukuna Kabasele. A la résiliation du contrat, l’article 69 du code de travail sera d’application. Il stipule ceci : « le contrat à durée déterminée prend fin à l’expiration des termes fixés par les parties. Aucun préavis n’est donc envisagé ». Eu égard à ce qui précède, l’avocat de Force Securite qualifie de démarche illégale l’agitation observée à l’hôpital du cinquantenaire. Car, dit-il, les revendications devaient être orientées vers la personne morale avec qui le contrat a été signé. Et dans le cas d’espèce, c’est « Force Securite ». L’employeur ne peut non plus admettre la création d’un syndicat parce que non notifié. 8 Faits divers Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6799 du vendredi 5 août 2016 L’ANATC dénonce le vagabondage de faux chefs coutumiers dans la capitale Le comité exécutif national de l’Alliance nationale des autorités traditionnelles du Congo (ANATC) met en garde de faux compatriotes qui se font passer dans l’opinion pour des chefs coutumiers pourtant sans qualité ni mandat. DONATIEN NGANDU MUPOMPA D ans une correspondance datée du 25 juillet 2016 adressée aux membres du gouvernement, avec copie au président de la République et aux autres animateurs des corps constitués de la République, l’Anatc porte à leur connaissance ce qu’elle qualifie de « vagabondage coutumier ». Ici, les dépositaires de l’autorité traditionnelle attirent l’attention sur l’existence d’usurpateurs qui ont bien l’air d’être des chefs coutumiers mais qui, en réalité, ne le sont pas, en dépit des tenues en raphia qu’ils arborent, véritable guet-apens pour des naïfs qui se laisseraient facilement prendre. « L’Anatc vous informe de la résurgence, à travers la capitale, de l’activisme accru et vagabondage de faux chefs coutumiers connus et qui multiplient des actions de déstabilisation et de sabotage de notre corporation dans le seul but de ternir l’image des autorités traditionnelles du Congo », écrivent, très fâchés, Sa Majesté Mwami Munongo et Sa Majesté Mfumu Difima Ntinu, respectivement président national et secrétaire général de l’Anatc. Les deux responsables notent : « Ces faux chefs coutumiers, sans titres ni qualités de membres effectifs de l’Anatc, se permettent une énième fois d’adresser des invitations aux autorités du pays et des déclarations diverses dans les médias ». LA COLÈRE DE BANAMUHERE Pour arrêter net la campagne de sabotage contre l’Anatc, le minis- tre de la Décentralisation et des Affaires coutumières, Salomon Banamuhere a écrit, en date du 27 avril 2016, au gouverneur de la ville avec ampliation au Premier ministre et à certains de ses collègues dont les compétences touchent la territoriale. « Il me revient de constater depuis un certain temps la prolifération des organisations se réclamant des chefs coutumiers ; (…) la réunion qu’ils projettent n’engage nullement les autorités coutumières de la République démocratique du Congo, sous quel que motif que ce soit ». En appui à la lettre du ministre Banamuhere, Mwami Munongo et Mfumu Difima signalent, dans un communiqué conjoint, qu’en dépit de l’avertissement du ministre, de faux chefs coutumiers bien identifiés au nombre de deux, poursuivent leurs activités subversives au nom des chefs coutumiers, portant ainsi gravement atteinte aux prescrits de la loi fixant le Statut des chefs coutumiers. L’Anatc avertit : « Déjà, une procédure pénale vient d’être engagée au niveau des instances compétentes pour que les auteurs de ces actes subissent la rigueur de la loi ». Interpellé à l’aéroport de N’Djili, Gérard Mulumba transféré à Makala DONATIEN NGANDU MUPOMPA L e député provincial de Kinshasa Gérard Mulumba, mieux connu sous le sobriquet de Gecoco, est en détention préventive à la prison centrale de Makala. En effet, le mardi 2 août 2016, le Parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Matete a émis à son encontre un mandat d’arrêt provisoire pour avoir tenté de corrompre des agents de la Direction générale de migration (DGM) à l’aéroport international de N’Djili. La justice lui reproche d’avoir tenté de faciliter, en date du lundi 1er août 2016, la sortie irrégulière du territoire congolais d’une dame, porteuse d’un passeport britannique qui ne lui appartiendrait pas. Gérard Mulumba avait été interpellé avec sa complice présumée le même lundi par les services d’immigration. Dans un communiqué, la DGM, Direction Générale de Migration (DGM) a fait savoir le même jour « Ce lundi 1er août 2016, lors des formalités du vol Air France en partance pour Paris, le député provincial, élu de la ville de Kinshasa, Gérard Mulumba, dit Gecoco Mulumba a tenté de faciliter la sortie irrégulière d’une dame, porteuse d’un passeport britannique appartement à autrui, en l’occurrence Mme Zelanie Nsimba ». Selon la DGM, Gérard Mulumba était déjà sorti du pays le 13 juillet 2016 par le vol Kenya Airways avec Gérard Mulumba, député provincial de Kinshasa (Photo Net) une autre personne en possession du même passeport britannique au nom de Zelanie Nsimba. « Bloqué par l’officier de migration, M. Gecoco a essayé de corrompre ce dernier avec une somme de 200•, lui demandant de fermer ses yeux sur ce cas », notait DGM. Son frère, Léon Mulumba, a dénoncé cette interpellation, dénonçant « une blague ». Il a insisté : « L’honorable Gecoco Mulumba s’est retrouvé à l’aéroport pour voyager mais pas pour aider quelqu’un d’autre à voyager. Cette dame est bel et bien un sujet britannique et le passeport qu’elle détient n’est pas un faux. Elle s’est rendue la semaine passée à Dubaï et revenue ». Selon Léon Mulumba, la DGM accuse la dame d’avoir dépassé son délai de séjour en RDC de deux mois. Il a affirmé que la dame a été obligée de payer la somme de 266 dollars américains versée à la DGM. Pour lui donc, son frère cadet est victime d’un harcèlement politique: Il a lâché : « Dans ce pays, quand vous quittez la majorité et vous allez dans l’opposition, il faut s’attendre à des coups très très bas qui n’honorent pas le Congo. Ce que nous déplorons tous ». Il réclame la libération de Gecoco Mulumba qui, selon lui, a passé la nuit à l’aéroport de Ndjili et n’a pas eu accès à son téléphone portable. « On ne lui a même pas permis d’appeler son avocat. Ce dernier s’est rendu à l’aéroport mais il n’a pas pu voir son client », a fait savoir Léon Mulumba. Justement, l’avocat du concerné a déclaré hier jeudi 4 août sur la radio Top Congo que son client n’a pas eu l’intention de faire voyager cette femme frauduleusement. Mais comme elle devait payer les pénalités comme le reconnaît la loi, le député Gérard Mulumba a voulu payer pour elle. C’est ce qui est taxée aujourd’hui de corruption. Aussi, le passeport en question appartient bel et bien à cette dame. Élu député provincial en 2007 sur la liste PPRD et député national MP en 2011, Gérard Mulumba a, depuis 2013, rejoint l’opposition. Le comptable de l’Equateur placé sous mandat d’arrêt provisoire « Le comptable de la province de l’Equateur est placé sous mandat d’arrêt provisoire à Mbandaka et sera incessamment transféré à la prison centrale de Makala à Kinshasa », a annoncé, mercredi 3 août à Kinshasa, le parquet général de la République. Selon cette instance, le comptable est poursuivi pour le détournement d’environ 40 millions FC (40 000 USD) des salaires destinés à la paie des fonctionnaires de cette province. Les mêmes faits sont également reprochés au gouverneur de la province, indique la même source. Mais à Mbandaka, des témoins indiquent que le comptable incriminé circule librement. Lucien Isekemanga, conseiller juridique du Gouverneur de l’Equateur a déclaré mercredi que « le comptable de la province de l’Equateur n’est pas aux arrêts ; il est bel et bien libre et il ne sera ni arrêté ni transféré à Makala ». Haut-Uele: les FARDC attaquent un camp des braconniers à Niangara Les FARDC ont attaqué, samedi 30 juillet à Niangara (Haut-Uele), un camp des braconniers internationaux communément appelés «Ouda». Elles ont récupéré quelques munitions d’armes de guerre et quatre ânes dont ils se servent pour transporter leurs butins, indique l’administrateur du territoire de Niangara, Jean-Pierre Moikima. Ces braconniers, selon Jean-Pierre Moikima, ont été soupçonnés plusieurs fois de mener des actions armées contre la population locale et les FARDC, en complicité avec des éleveurs Mbororos. Kinshasa: l’ASBL Mutoto collecte des fonds pour les enfants vulnérables de Beni L’Association sans but lucratif (ASBL) Mutoto lance, vendredi 5 août à Kinshasa, une campagne de collecte de fonds pour assister les enfants vulnérables du territoire de Beni dans la province du Nord-Kivu. Selon Jérémie Kizito Nzarubara, président national de cette structure, cette campagne prendra fin le 31 août et les biens récoltés seront acheminés à Beni avant la rentrée scolaire. Cette ASBL indique que ses membres s’installeront dans les carrefours de la ville et vont collecter l’argent et les produits de première nécessité. L’argent collecté permettra la scolarisation des élèves et la prise en charge alimentaire des enfants souffrant de malnutrition, assure Jérémie Kizito Nzarubara. UNE SÉLECTION DE LA RÉDACTION Provinces 9 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6799 du vendredi 5 août 2016 Les constructions anarchiques au cimetière de Kinkanda Le cimetière de Kinkanda à Matadi est actuellement envahi par des constructions anarchiques ne permettant pas aux familles de retrouver les tombes des leurs, lors de la journée du 1er aout dédié aux parents, aux morts, a appris l’agence congolaise de presse de la mairie de Matadi. Selon la source, le maire de Matadi, Anne Marie Niati Niati ainsi que plusieurs familles qui se sont rendues ont constaté que des maisons d’habitations et commerciales ainsi que des garages sont érigés sur les tombes avant même leur désaffectation. Au cimetière de Boko II, par contre, la plupart des visiteurs ont facilement retrouvé les tombes de leurs membres de famille, grâce aux travaux d’assainissement environnemental réalisé, la veille, à l’initiative du maire de Matadi. À leur tour, les visiteurs, houes, machettes, pioches et pèles à la main, se sont donnés aux travaux d’assainissement, au peinturage et au rechargement des tombes des proches. Journée des morts : une occasion de faire le business à Lubumbashi La journée du 1er août dédiée aux morts a été une occasion pour certains Lushois de faire le business à travers le centre-ville, à proximité de la morgue de l’hôpital général de référence Jason Sendwe et dans les cimetières, par la vente de gerbes de fleurs pour les uns et de boissons et friandises et autres articles de consommation courante pour les autres. En effet, rapporte l’ACP, dans les cimetières de la ville de Lubumbashi, l’on a observé un engouement favorisé par la vente de bissons alcooliques, sucrées, gerbes, tiges de fleurs, sable, ciment et graviers et sceaux d’eau qui ont concouru à l’ambiance de la journée du 1er août pour bien se souvenir des personnes se trouvant dans l’au-delà. Les maçons équipés du matériel nécessaire, les peintres et autres balayeurs ont profité de travaux d’entretien et de construction de tombes pour offrir la maind’œuvre aux personnes intéressées, communément appelées « Boss ». Cela, moyennant paiement cash à des prix convenus de grès à gré et dont le revenu récolté a été investi dans le loisir toujours au cimetière. UNE SÉLECTION DE LA RÉDACTION L’INPP honore l’ancienne présidente de la Jica, Sadako L’établissement public congolais en charge de la formation professionnelle reconnaît les mérites de l’ex-présidente de la Jica, Sadoka Ogata en baptisant une salle qui porte son nom. C’est pour avoir été, entre autres, l’artisan de la reprise de la coopération Jica-INPP. OLIVIER DIOSO L ’ex-haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et ancienne présidente de l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica) pendant huit ans, Mme Sadako Ogata, a mis tout en œuvre pour la reprise de la coopération Japon-RDC, à l’issue de sa visite dans ce pays en juillet 2006. Elle a même été à la base du retour de la Jica à l’Institut national de préparation professionnelle (INPP) pour une coopération agissante. Après quatre jours d’intenses négociations, elle a finalement donné son aval pour la reprise de cette coopération, devenue la symbolique de la coopération japonaise en RDC. Ce sont les raisons que l’Administrateur-directeur général (A-DG) de l’INPP, Maurice Tshikuya Kayembe, a avancées pour justifier la débaptisation de la salle polyvalente de la direction provinciale de l’INPP/Kinshasa en salle Sadako Ogata. La cérémonie a eu lieu hier jeudi 4 août 2016, devant le représentant-résident de la Jica en RDC, M. Aoki. Pour l’A-DG Tshikuya, cette cérémonie est significative dans la mesure où « le Japon, avec le concours de la Jica, a changé l’image de l’INPP ternie » et bonne à disparaître de la liste des unités de production du portefeuille de l’État. « Aujourd’hui, c’est une fierté de dire qu’on travaille à l’INPP », contrairement il y a quelques années. Aussi salue-t-il la Jica pour avoir construit des infrastructures du genre de celles de l’INPP/Kinshasa, un bâtiment ultra-moderne, doté d’équipements de dernière génération. L’Institut national de préparation professionnelle n’ayant mis à disposition aucun moyen financier et technique ainsi que l’expertise requise. Infrastructures obtenues dans le cadre de la coopération financière non remboursable. L’A-DG de l’INPP a demandé au représentant-résident de la Jica d’être l’interprète de cet établissement public auprès de Mme Sadako. Et de souligner : « Nous sommes pour la poursuite japonaise, surtout que nous avons aujourd’hui l’ambitieux projet de moderniser l’INPP/Katanga ». Lors de la visite de la salle ré- servée à l’hydro-pneumatique, Tshikuya a loué la capacité d’intervention de la Jica, notamment en livrant des équipements devant servir aux travaux pratiques des stagiaires. Équipements pour lesquels les formateurs étaient envoyés au Sénégal pour leur formation. « C’est une spécialité recherchée au pays », a-t-il fait valoir. Pour sa part, le représentantrésident de la Jica en RDC a fait savoir que le geste de reconnaissance posé par l’INPP « représente un grand honneur pour le peuple japonais, l’Agence japonaise de coopération internationale, en général, et Mme Sadako Ogata, en particulier, qui a accepté, sans hésiter, la demande de l’INPP pour baptiser cette salle en son nom. » Il a présenté la biographie de Mme Sadako Ogata. Entre autres études faites, elle a obtenu un doctorat en sciences politiques de l’Université de Californie à Berkeley en 1963, après l’obtention d’une maîtrise des arts en relations internationales de l’Université de Georgetown à Washington D.C en 1953. Elle a occupé plusieurs fonctions au Japon comme dans le monde. Elle a pris sa retraite en avril 2012, peu avant la fin de la construction du bâtiment ultra-moderne qui abrite la salle qui porte son nom. L’USAID vole au secours de certains hôpitaux de Kinshasa HERVÉ NTUMBA L ’Agence américaine pour le déve loppement international (USAID) a, à travers son projet Cure, remis un lot d’équipements médicaux aux différents hôpitaux de la ville de Kinshasa. Cette cérémonie s’est déroulée le jeudi 4 août à l’hôpital de référence de N’djili. Dans son mot de circonstance, le directeur adjoint de l’USAID/RDC, Scott Kocklander, a invité les responsables des hôpitaux bénéficiaires à assurer une bonne gestion des équipements reçus pour le bien de la population congolaise. Dans cette logique, il sied de noter que la fourniture de ces équipements contribue à l’un des objectifs clé du Plan national de développement sanitaire (PNDS), c’est-à-dire à s’appuyer sur l’amélioration de la qualité des services de santé fournis aux Congolais, a-t-il indiqué. À cette occasion, Scott Koclander a évoqué un témoignage selon lequel l’expérience de l’hôpital Saint Joseph montre que depuis que l’USAID a fourni des lits dans la salle de réanimation, il n’y a plus de patients présentant des plaies sur le dos pendant leur séjour à l’hôpital. Pour répondre aux problèmes sanitaires auxquels la République dé- mocratique du Congo fait face, le ministère de la Santé publique a lancé un Projet d’équipements des structures sanitaires (PESS). Ce dernier a pour but d’équiper 516 zones de santé de la RDC. Raison pour laquelle l’USAID s’est engagée à soutenir le ministère de la Santé dans ce domaine. Le secrétaire général à la santé a, pour sa part, félicité l’USAID pour avoir inclus deux activités clés dans son projet : d’abord, cela a fait une évaluation des besoins de chaque hôpital avant d’établir la liste des équipements à fournir. Et cela a réussi à organiser une formation des cadres techniques, dans le but de les rendre familiers aux appareils livrés. Financé par le gouvernement congolais à hauteur de 30 millions Usd, le PESS compte fournir des équipements médicaux à 66 hôpitaux et 330 centres de santé sur toute l’étendue de la République. En clair, il est à souligner que quatre hôpitaux de la ville de Kinshasa dont l’hôpital de N’djili, l’hôpital Saint Joseph, l’hôpital de Kikimi et la maternité de Binza, ont chacun bénéficié d’un container d’équipements médicaux contenant des lits d’hôpitaux et d’accouchement, les blouses pour les malades, les matelas, les draps, des appareils de diagnostic, des appareils de suivi des malades ainsi que d’autres types d’appareils. À cet effet, il convient de noter que la valeur de ces équipements biomédicaux de cette année équivaut à deux millions Usd. Cette activité a connu la présence de plusieurs personnalités, notamment le bourgmestre de la commune de N’djili, la représentante du ministre de la Santé publique et le directeur général de l’Institut supérieur technique médical (ISTM). Pour rappel, il est à noter que l’USAID avait pris les précautions pour s’assurer que les matériels livrés, répondent aux besoins spécifiques des hôpitaux bénéficiaires. Et que les responsables de ces hôpitaux sont appelés à bien les utiliser. 10 Forum Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6799 du vendredi 5 août 2016 Selon le rapport 2016 de la BAD sur le Développement La pauvreté et les inégalités n’ont pas diminué en Afrique malgré la croissance L’édition 2016 du Rapport sur le Développement en Afrique du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) indique que «les économies africaines connaissent une période de croissance inédite depuis une décennie, mais la pauvreté et les inégalités n’ont pas pour autant diminué en proportion inverse de cette croissance». Le rapport a été lancé en fin de semaine dernière au siège de l’institution à Abidjan, en Côte d’Ivoire. La cérémonie était présidée par Kapil Kapoor, vice-président par intérim, Opérations Sectorielles, représentant le président de la Bad, Akinwumi Adesina. S elon le Rapport, depuis une dizaine d’années, les économies africaines connaissent une période de croissance inédite dans l’histoire du continent. Pour autant, la pauvreté et les inégalités n’ont pas diminué en proportion inverse de cette croissance. D’où ces questions : Quel est l’effet de la croissance sur la pauvreté et les inégalités ? L’Afrique est-elle en mesure de relever les défis du développement durable, aujourd’hui et demain ? Cette 15ème édition du Rapport sur le développement en Afrique entend répondre à ces questions par des analyses, des synthèses et des recommandations. Son objectif est de guider la prise de décisions politiques et de contribuer au débat en analysant ce qui s’est passé ces dernières années – notamment pour voir ce qui a réussi et ce qui a échoué – et en s’interrogeant sur les solutions capables de faire tomber les obstacles qui continuent d’entraver le développement durable en Afrique. La BAD souligne le fait que la croissance économique récente de De gauche à droite Sipho Moyo (Chef du Personnel et Directrice de Cabinet ), Charles Lufumpa (Economiste en Chef et Vice-président par intérim), Kapil Kapoor (Vice-président par intérim, Opérations sectorielles), Abebe Shimeles (Directeur par intérim/Chef de Division) et Nadège Désirée Yaméogo (Economiste de Recherche Supérieure) ph. droits BAD l’Afrique ne s’est pas accompagnée d’une véritable transformation structurelle. Résultat : des millions d’Africains, notamment des femmes et des jeunes, restent les grands oubliés de la croissance. Le rapport souligne le rôle indirect des diverses formes d’inégalités, qui empêchent la croissance de l’Afrique de se traduire en une prospérité pour tous. « L’inégalité d’accès aux ressources économiques et aux opportunités se reflète dans les fortes inégalités des revenus, dans les écarts entre les sexes, dans la fracture entre les villes et les campagnes, dans le sous-emploi des jeunes et dans la priorité limitée attribuée aux secteurs les plus à même de réduire la pauvreté, à savoir l’agriculture, les agro-industries et l’industrie manufacturière », note la BAD dans le même Rapport. Pour maintenir les succès de la croissance récente et, en même temps, rendre la croissance de demain plus inclusive, il faut des politiques adaptées, capables de diversifier les sources de la croissance et de garantir la participation la plus large possible de tous les segments de la société. Il importe donc que l’Afrique adopte une nouvelle trajectoire de développement axée sur une véritable transformation structurelle. SE CONCENTRER SUR LES SECTEURS PORTEURS Les travailleurs doivent abandonner les secteurs à faible producti- RDC : la BAD note une croissance économique en baisse d’environ 2% en 2015 L e taux de croissance économique de la République démocratique du Congo (RDC) est passé de 9.2% en 2014 à 7.7% en 2015, soit une baisse d’1.8%. La Banque africaine de développement ((BAD) a livré ces chiffres, mercredi 3 août, dans son rapport 2016 intitulé « Perspectives économiques en Afrique ». Pour la BAD, la croissance économique de 7.7 % a été tirée des industries extractives, les transports, les télécommunications et les industries manufacturières.La BAD projette la même tendance baissière en 2016, qui devrait être estimée à 7%.Par contre, un rebond de taux de 8 % est attendu en 2017. Cette accélération se fonderait sur une reprise progressive au niveau du secteur minier, la redynamisation du secteur agricole avec la mise en œuvre des parcs agro-industriels et un secteur des services toujours en expansion, ajoute la Banque africaine de développement. Cette institution bancaire note qu’en raison de la persistance de la conjoncture internationale actuelle marquée par la chute des cours des produits de base, les prévisions initiales de 7% et de 8% respectivement pour 2016 et 2017 apparaissent aujourd’hui très optimistes et ont été révisées à la baisse par le Gouvernement que d’autres Institutions dont le FMI. Le rapport de la BAD indique que la pauvreté reste largement répandue en RDC, même s’il a réalisé d’importants progrès dans la mise en œuvre des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Par contre, l’indice de développement humain (IDH) de la RDC est en progression, pendant qu’il reste à relever le principal défi politique d’organiser les élections dans le délai constitutionnel pour consolider les acquis du processus démocratique, rappelle la BAD dans son rapport.Les principaux leviers de la croissance de la RDC sont les secteurs de l’extraction, des transports et télécommunications, de l’industrie manufacturière, du commerce, ainsi que de l’agriculture, ajoute le rapport de la BAD. Ce rapport est le fruit d’une collaboration étroite entre la BAD, le Centre de développement de l’OCDE et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). RO/LP vité pour se concentrer sur les secteurs plus productifs et mieux rémunérés. Il importe aussi qu’elle accorde une attention particulière aux secteurs les mieux à même de réduire la pauvreté, comme l’agriculture et les industries manufacturières, qui devront bénéficier en priorité des investissements publics et privés. « En ajoutant de la valeur à ses exportations de produits de base, l’Afrique peut améliorer sa compétitivité sur les marchés internationaux tout en répondant aux besoins du marché domestique, notamment sur le plan de la sécurité alimentaire. S’il insiste sur le besoin de cibler certains secteurs en priorité, le rapport formule aussi des recommandations portant sur la nécessité de réduire les écarts de revenus, les inégalités entre les sexes et les disparités entre les villes et les campagnes, ainsi que de promouvoir l’emploi des jeunes », stipule le Rapport. Ces objectifs s’inscrivent d’ailleurs parfaitement dans la Stratégie décennale du Groupe de la Banque africaine de développement (2013-2022), qui entend, en collaboration avec ses pays membres régionaux, stimuler une croissance inclusive et de plus en plus verte. Plus récemment, les cinq domaines prioritaires du Groupe de la Banque ont porté sur les actions que doit mener la Banque pour être beaucoup plus efficace dans son action en faveur des pauvres. En veillant à ce que la croissance de l’Afrique soit à la fois durable et inclusive, la Banque continuera de mobiliser des soutiens en faveur des efforts déployés sur l’ensemble du continent pour améliorer la vie de tous les Africains, conseille la BAD dans son Rapport. Communication 11 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6799 du vendredi 5 août 2016 COMMUNIQUE NECROLOGIQUE La famille KASONGO MULOPO KADIMBI ALIDOR, a la profonde douleur d’annoncer aux membres de la famille, amis et connaissances la mort de leur fils, Jean-Didier MUKUNA KATENDE. Mort survenue le 26 juillet 2016 à Kinshasa. PROGRAMME I. Vendredi 5 Août 2016 : - 11h00': Levée du corps de la morgue de l’hôpital MONKOLE ; - 11h30': Messe d’actions de grâce à l’église Saint Noé MAWAGALI (Réf. : Maison communale de Mont-Ngafula) ; - 13h00’: Recueillement au domicile du défunt; - 13h30': Départ du domicile vers le lieu du deuil; - 14h30': Arrivée du cortège au lieu des funérailles. Cercles ATLANTIS, 1ère Rue FUNA, à côté du Café de la FUNA; - 20h00': Prédication - 21h00' : veillée mortuaire et animation par les groupes musicaux; II. Samedi 06 Aout 2016 - 10h00': Derniers hommages; Mot de circonstance; Témoignages et gerbes des fleurs; - 12h30': Messe de clôture ; - 13h00': Levée du corps pour l’inhumation à NECROPOLE entre Ciel et Terre ; - 16h00' : Retour du cimetière et bain de consolation. 12 Afrique Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6799 du vendredi 5 août 2016 Lutte conte l’Etat islamique : les EtatsUnis ouvrent un nouveau front en Libye Pas question pour les Etats-Unis de laisser l’organisation Etat islamique s’étendre infiniment sur le territoire libyen. C’est la raison pour laquelle cette superpuissance, qui intervient déjà en Irak et en Syrie, a ouvert un autre front en Libye. CYPRIEN KAPUKU C ’est à la demande du gouverne ment libyen d’union nationale que les Etats-Unis ont accepté d’ouvrir un nouveau front dans ce pays pour lutter contre l’Etat islamique. Selon l’AFP qui a livré cette information, c’est depuis lundi dernier que les avions de combat américains sont intervenus dans la bataille, bombardant des cibles jihadistes basés à Syrte, ville libyenne située à 450 km de Tripoli. Les Etats-Unis, qui frappent l’EI en Irak et en Syrie depuis 2014, ont maintes fois affirmé leur volonté de «détruire» ce groupe responsable d’atrocités dans les zones sous son contrôle et d’attentats meurtriers notamment en Occident. Barack Obama a défendu l’intervention en Libye en affirmant que vaincre l’organisation jihadiste relevait de la «sécurité nationale» de son pays et de ses alliés européens. Le Penta- P Les Etats-Unis ouvrent un nouveau front en Libye pour combattre l’EI gone a laissé entendre que les raids se poursuivraient «pendant des semaines, pas des mois». A peine cette opération américaine a commencé en Libye, plusieurs langues se sont déliées pour s’interroger sur la pertinence d’une telle intervention dans un pays déjà divisé par des rivalités internes, craignant que la situation ne puisse se compliquer. Reste à savoir, comment le gouvernement de l’est de la Libye réagira-t-il à l’intervention américaine. Ce gouvernement non reconnu a longtemps présenté sa lutte antijihadistes comme une carte gagnante auprès des Occidentaux, a estimé un expert. Bien sûr que les Etats-Unis disposent d’un trésor des renseignements effi- caces sur les tactiques et les mouvements de l’EI grâce à leurs relations avec les services de renseignements régionaux. Sans doute une raison de plus pour que les raids américains aient beaucoup de chance de déboucher sur des résultats escomptés. En Libye, l’EI est également combattu par des milices, principalement formées d’ex-rebelles ayant, avec l’appui des armées occidentales, fait tomber le régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est minée par des luttes de pouvoir et des violences qui ont favorisé l’implantation de l’Etat Islamique. Le gouvernement d’union nationale et celui de Bayda se disputent le pouvoir depuis quelques mois. Lutte contre Boko Haram : le président nigérien reste formel lusieurs pays africains sont enga gés dans la lutte contre le groupe islamiste Boko Haram. Le Niger, à travers son président, est le dernier à avoir déclaré tout haut la guerre contre ce groupe islamique, jurant même le vaincre. Le président nigérien Mahamadou Issoufou a assuré mercredi les habitants de Diffa (sud-est) que Boko Haram «sera bel et bien vaincu», alors que cette région frontalière du Nigeria est particulièrement affectée par les activités terroristes de groupe islamiste. Depuis février 2015, les localités de la partie orientale du Niger, notamment Bosso et Diffa, sont la cible d’attaques meurtrières à répétition de Boko Haram, à partir de ses positions nigérianes, qui ont fait des centaines de victimes civiles et militaires et des milliers de déplacés tant au Niger qu’au Nigeria. «Je tiens à vous rassurer que Boko Haram, plaise à Dieu, sera bel et bien vaincu», a lancé M. Issoufou dans un message à la nation à l’occasion de la célébration du 56e anniversaire de l’indépendance du Niger. Il a cité, pour preuve, la conquête des villes nigerianes de Doutsi et de Damasak depuis le 28 juillet par les forces nigériennes de l’opération «Gama Aiki» dans le cadre d’une offensive lancée par la Force multina- Mamadou Issoufu tionale mixte (FMM), regroupant le Niger, le Tchad, le Nigeria et le Cameroun. Le président Issoufou a salué, au passage, le plan d’action conjoint Niger/Etats-Unis pour l’élaboration d’un cadre stratégique qui permettra au Niger d’acquérir des capacités d’analyse rigoureuse des menaces actuelles et émergentes, ainsi que l’excellente coopération sécuritaire avec la France, dont l’opération Barkhane a notamment permis de verrouiller les confins nord du pays. Il a promis de continuer à tout mettre en œuvre pour renforcer l’ar- mée nigérienne «afin de lui permettre de pleinement assumer le rôle qu’elle joue aujourd’hui : celui de servir de rempart face au terrorisme dans le Sahel». La secte islamiste Boko Haram, qui sévit depuis 2009 dans le nord du Nigeria, avant de frapper ensuite les pays voisins (Niger, Cameroun et Tchad), a fait plus de 20.000 morts et poussé plus de deux millions de personnes sur les routes de l’exode dans les pays limitrophes comme le Niger, selon les décomptes de la presse occidentale. X INHUA/LP Municipales en Afrique du Sud: l’ANC menacé de perdre des villes majeures Après une journée de vote, l’Afrique du Sud attend désormais les résultats des élections municipales. L’ANC, le parti du président au pouvoir Jacob Zuma, pourrait pour la première fois se retrouver en difficulté dans certaines grandes villes du pays. Pretoria, la capitale administrative, Johannesburg, le hub économique, et surtout Port-Elisabeth, la cité industrielle, pourraient basculer côté opposition. Il s’agirait d’une défaite symbolique pour l’ANC, au pouvoir depuis la fin de l’apartheid en 1994.Car l’ANC est aujourd’hui en difficulté, principalement à cause des scandales de corruption et des mauvaises performances de l’économie sud-africaine. Selon les sondages, la mouvance du président Jacob Zuma est concurrencée par le parti EFF et surtout par l’Alliance démocratique, la deuxième force politique du pays, qui gouverne déjà Le Cap, la capitale parlementaire. Il y a cependant peu de chances que ces deux formations politiques remportent la majorité absolue séparément. Le chef de Boko Haram conteste son «limogeage» L’organisation Etat Islamique a annoncé mercredi dans un communiqué la nomination d’Abou Moussab al-Barnawi, comme le nouveau leader des insurgés qui opèrent au Nigeria et dans la zone du lac Tchad. Dans un message audio d’environ dix minutes, Abubakar Shekau qui s’est exprimé en langues arabe et haoussa, a accusé Barnawi et ses disciples, d’avoir essayé de monter un coup contre lui en envoyant des informations erronées aux dirigeants de l’EI au MoyenOrient. «On m’a demandé d’envoyer mon idéologie par écrit au Calife, mais il a été manipulé par certaines personnes afin d’atteindre leurs propres intérêts égoïstes» a déclaré Shekau dans son message. «Peu importe la situation, nous allons nous battre jusqu’à ce que nous établissons un état islamique,» a-t-il dit en arabe. Le leader de Boko Haram absent des réseaux sociaux ces derniers mois, s’est déclaré « surpris » par son remplacement. Selon lui, les huit lettres envoyées aux leaders de l’EI et dans lesquelles il réitérait son allégeance à l’organisation djihadiste, seraient toutes restées sans suite jusqu’à son éviction de la tête du groupe dont il a pris la direction après la mort de son fondateur et chef spirituel en 2009. UNE SÉLECTION DE LA RÉDACTION Monde 13 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6799 du vendredi 5 août 2016 Etats-Unis : Donald Trump ne rassure pas la CIA Connu pour ses déclarations fracassantes, le candidat républicain Donald Trump se serait, selon M6 Info, refusé le droit d’être informé par la CIA au sujet des questions sécuritaires des EtatsUnis. Et pourtant, cet échange avec les responsables des services de renseignements permet aux candidats à la Maison blanche de se faire des idées sur la gestion des affaires publiques. CK L a CIA refuserait de communiquer des informations sur la situation sécuritaire américaine au candidat républicain, Donald Trump, par peur qu’il les divulgue. A chaque élection présidentielle, les agents de la Central Intelligence Agency reçoivent les candidats pour faire le point sur les opérations militaires et de renseignement menées par les Etats-Unis ou encore sur les dossiers de politique internationale. Le but Préparer l’éventuel chef de l’Etat et de lui permettre d’effectuer sa campagne en toute connaissance de la situation actuelle du pays. «JE REFUSERAIS DE LE FAIRE» En toute logique donc, le candidat désigné par le parti républicain Donald Trump ainsi que son adversaire Hillary Clinton ont tous deux été contactés par les services de renseignement américain. Et si pour la candidate démocrate, la confiance est entière de la part de la CIA puisqu’elle a occupé le poste de Secrétaire d’Etat et connait déjà bien les ficelles du métier, il n’en va pas de même pour Trump. La CIA serait plutôt frileuse à l’idée de transmettre des informations au milliardaire car les agents craignent de voir le candidat républicain révéler des données classées secret-défense, parfois communiquées lors de ces entretiens. «Je refuserais de le faire», a même déclaré un cadre du renseignement au Washington Post le 28 juillet, soucieux de l’admiration de Donald Trump pour le président russe Vladimir Poutine et de son apparent «désintérêt pour une compréhension plus profonde, plus nuancée des événements internationaux». Au mois de juin, huit officiers du renseignement déclaraient à l’agence Reuters «n’avoir jamais connu une telle situation. Jamais.» Leur inquiétude se portait alors sur «l’entourage mystérieux» de Donald Trump. Il semblerait aujourd’hui que son principal conseiller soit Michael Flynn, un ancien lieutenant général de Le candidat républicain, Donald Trump. l’armée américaine, opposé à Barack Obama. Les agences de renseignement peuvent toujours suivre les conseils du sénateur du Nevada Harry Reid, qui propose de «prétendre organiser un entretien» sans «donner aucune information» à Donald Trump. UNE TRADITION L’entretien donné aux candidats est une tradition aux Etats-Unis depuis les élections de 1952. Le président Harry Truman, s’était étonné de n’avoir reçu aucune informations avant son investiture et notamment sur la question du nucléaire, il a donc autorisé la CIA à contacter les candidats à sa succession Dwight Eisenhower et Adlai Stevenson pour les préparer aux responsabilités qu’implique la fonction de président. Israël abaisse à 12 ans l’âge minimum de détention pour terrorisme L e Parlement israélien a abaissé de 14 à 12 ans l’âge minimal pour être jugé et condamné à un emprisonnement pour les actes terroristes, face à une série d’attentats commis par de très jeunes Palestiniens. Israël complète son dispositif sécuritaire. Une nouvelle loi «permettra aux autorités d’emprisonner un mineur reconnu coupable d’un crime grave comme un meurtre, une tentative de meurtre ou un homicide, même si il ou elle a moins de 14 ans», affirme mercredi la Knesset («assemblée», en hébreu), le Parlement israélien, sur son site internet. Le but de la loi est d’abaisser à 12 ans l’âge minimal pour être jugé et condamné à un emprisonnement. Jusqu’alors, la barrière juridique en Israël était fixée à 14 ans. Proposé par Anat Berko, députée du parti Likoud (droite) de Benjamin Netanyahu, le texte a été définitivement adopté mardi soir en troisième lecture par le Parlement. Depuis 2015, la Knesset est dominée par une coalition formée par le Likoud, le Foyer Juif (parti nationaliste religieux, proche des colons), Koulanou (centre) et les deux partis juifs ultra-orthodoxes, Shas et le Judaïsme unifié de la Torah. LE PRÉCÉDENT AHMED MANASRA Le texte est présenté alors que les attentats au couteau ou à la voi- putés arabes israéliens, élus sur une liste d’union avec le Parti communiste, ont critiqué le texte, en jugeant qu’il ciblait explicitement les jeunes Palestiniens, et inciterait au contraire à davantage de violence. «Les jeunes, tels que Ahmed Manasra, qui se livrent à la terreur et cherchent la mort de civils juifs, ne seront pas épargnés par la loi» La Knesset ture se multiplient en Israël, depuis le début de «l’intifada des couteaux», en octobre dernier. Ils sont parfois commis par des adolescents. Face à cette situation, la députée Anat Berko, experte en contre-terrorisme, a défendue une «approche plus agressive». «Peu importe à ceux qui sont assassinés d’un coup de couteau dans le coeur que l’enfant (auteur des faits, NDLR) ait 12 ou 15 ans», a-t-elle plaidé. Ahmed Manasra, 14 ans, à Jérusalem, en janvier dernier. Il a été condamné pour terrorisme en juillet. Les Israéliens ont en mémoire un précédent de fraîche date: le jeune Palestinien Ahmed Manasra. Le 12 octobre 2015, alors qu’il est âgé de 13 ans, il est arrêté, après avoir été renversé par une voiture, dans le quartier de Pisgat Zeev, une implantation israélienne à Jérusalem-Est. Ahmed Manasra est accusé d’avoir participé à une agression au couteau avec son cousin, Hassan, âgé de 15 ans, abattu sur le coup par la police. Deux jeunes Israéliens ont été blessés dans l’attentat. L’affaire prend une tournure délicate, lorsque certains médias diffusent une vidéo de ses aveux, obtenus sous la contraine policière. Même s’il portait bien un couteau sur lui ce jour-là, le doute sur sa culpabilité s’installe. Toutefois, un tribunal de Jérusalem a tranché en juillet dernier, en le condamnant pour tentative de meurtre. Entre-temps, Ahmed Manasra a atteint l’âge de 14 ans, qui permet des sanctions judiciaires. C’est son cas qui a pesé dans les débats parlementaires sur l’emprisonnement des mineurs. «Les jeunes, tels que Ahmed Manasra, qui se livrent à la terreur et cherchent la mort de civils juifs, ne seront pas épargnés par la loi», a affirmé la députée Anat Berko. Au sein de l’opposition, les dé- PLUTÔT L’ÉCOLE QUE LA PRISON De son côté, B’Tselem, une ONG israélienne qui rapporte les violations des droits de l’homme dans les Territoires palestiniens, s’est émue de l’adoption de la loi. «Plutôt que de les envoyer en prison, Israël ferait mieux de les envoyer à l’école, où ils grandiraient dans la dignité et la liberté, et non pas sous le régime de l’occupation», a-t-elle communiqué. Dans les faits, la nouvelle loi s’appliquera pour l’État d’Israël, où la loi civile est en vigueur, comme à Jérusalem, annexée en 1980 et considérée comme la capitale du pays. En Cisjordanie occupée, la loi militaire permet déjà à l’armée israélienne d’emprisonner des mineurs âgés de 12 ans. Un tribunal militaire a récemment condamné une jeune Palestinienne de 12 ans à quatre mois de prison. Elle a été libérée à la fin de sa peine, en avril dernier. FIGARO /LP 14 Ominisports Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6799 du vendredi 5 août 2016 Linafoot : le contrat de sponsoring sur la table des discussions C’est un grand retour ! L’opérateur de télécoms Vodacom Congo a émis le vœu de sponsoriser à nouveau le championnat d’élite de la Ligue national de football (Linafoot), saison 2016-2017. A RMEL LANGANDA A près avoir passé une saison spor tive 2015-2016 difficile, la Fédération congolaise de football association (FECOFA) et la Ligue nationale de football (Linafoot) n’ont cessé de fouiller des sponsors pour réussir la saison sportive 2016-2017. La société de télécommunication, Vodacom Congo, s’est finalement présentée avec une enveloppe de 1.000.000 de dollars américains, pour prendre en charge la 22ème édition du championnat national. Cette somme permettra à cette instance sportive de reprendre la retransmission de sa compétition à la chaîne de télévision DIGITAL CONGO et probablement à la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC). Pour Vodacom Congo, la somme de 600.000 dollars USD prendra en charge toute l’organisation de la compétition. 400.000 dollars USD reviendront aux huit clubs qui prendront part à la phase de play-off. En contrepartie, ces clubs seront dans l’obligation de placer sur leurs vareuses le logo de Vodacom pour la publicité. Pour rappel, cette société de télécommunication avait déjà sponsorisé le championnat d’élite en 2014. Elle avait mis à la disposition de la Linafoot une enveloppe de 100.000 dollars. Vu l’immensité d’intervenants au championnat d’élite congolais, la somme a été jugée insuffisante et la FECOFA a directement rompu le contrat. C’est pour cette raison que la 21 ème édition de ce championnat n’avait pas connu un sponsor. Con- séquences, la Linafoot était dans l’impossibilité d’organiser la phase de playoff. Il a fallu attendre l’intervention financière d’Alphonse Ngoy Kasanji, président de Sa Majesté Sanga Balende et gouverneur de la province du Kasaï Oriental. Prenant en compte la proposition de Vodacom, la FECOFA pense à une majoration de cette cagnotte pour lui permettre de palier à toutes les dépenses. Les équipes qui participent au championnat national déboursent beaucoup d’argents pour passer une bonne saison sportive. Une fois que le championnat Super coupe du Congo: Mazembe pose les préalables ARMEL L P endant que tout le monde attend le grand événement de la super coupe du Congo, le TP Mazembe pose le problème de la prise en charge pour son déplacement de Kindu, au Maniema. Le match est pourtant prévu le dimanche 7 août entre le club de Lubumbashi et le FC Renaissance du Congo, vainqueur de la 52 ème coupe du Congo. A deux jours seulement de la rencontre, les Corbeaux de Lubumbashi n’ont reçu aucune garantie pour le voyage de Kindu et leur séjour de la part de la Ligue de football du Maniema. En principe, c’est le champion de la Linafoot qui reçoit, dans son terrain, le vainqueur de la Coupe du Congo. Cette année, la FECOFA a décidé autrement afin de lancer officiellement les activités sportives dans le nouveau stade « Joseph Kabila », inaugurée le 30 juin dernier, à Kindu. Depuis le 27 juillet dernier, le pré- sident de la FECOFA, Constant Omari, avait demandé à la Ligue de football de «prendre toutes les dispositions pour la réussite de cette compétition», rappelle le TP Mazembe dans sa lettre. Le club de Lubumbashi est tout à fait d’accord pour participer à cette rencontre. Mais, le grand problème c’est sa prise en charge. Les organisateurs, notamment la Ligue de football de Maniema et la FECOFA, doivent prendre toutes les dispositions pour que les Corbeaux soient fixés. Actuellement, Mazembe est engagé à la coupe de la Confédération. Il doit se déplacer pour Accra (Ghana), le 9 août pour y croiser Medeana SC, en match de la cinquième journée des quarts de final. Le match aura lieu le 14 août. Le FC Renaissance du Congo, pour sa part, sera en sa dernière séance d’entraînement le vendredi 5 août au stade Tata Raphaël. L’équipe kinoise quittera la capitale le samedi dans la matinée, à destination de Kindu. Cinq nouveaux sports pour les Jeux Olympiques 2020 L e Comité International Olympique (CIO) a décidé l’introduction de cinq nouveaux sports aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2020. Sont intronisés : le karaté, le surf, l’escalade, le skateboard et le baseball-softball. Ces cinq sports ont été soumis au CIO par le comité d’organisation des JO de Tokyo à l’issue d’une sélection qui a vu d’autres disciplines candidates écartées, comme le squash, le bowling et le wushu, un art martial chinois. Ces cinq sports n’entrent au programme que pour 2020, la ville hôte des JO 2024 qui sera connue en septembre 2017 (Budapest, Los Angeles, Paris et Rome sont candidates) ayant à son tour la possibilité d’ajouter ses propres sports. L’inclusion de nouvelles pratiques a été rendue possible par l’Agenda 2020 mis en place par le CIO pour cette 32ème olympiade. Cette démarche a donné aux organisateurs une plus grande latitude pour compléter leur programme avec de nouvelles disciplines en rapport avec leurs valeurs et leur culture. La Fédération Internationale de Roller Sports a été invitée par Tokyo 2020 pour participer à l’intégration d’événements supplémentaires. Sa proposition, après des mois de travail, a été acceptée. LP/ATS d’élite manque de sponsor, on assiste toujours au désagrément total sur le plan organisationnel. La Linafoot aura du mal à organiser les matches dans les différents sites ; payer et loger les officiels, acheter quelques matériels de travail, etc. Une réunion tripartite entre la FECOFA, la Linafoot et Vodacom se tient déjà dans les coulisses pour réfléchir sur la majoration de la cagnotte avant le début du championnat national, la 22ème édition à mi-août. Brèves *Mulumbu se rapproche de l’OM. Une huitième recrue imminente du côté de l’Olympique de Marseille ? Selon RMC Sport, oui ! En difficulté à Norwich, le milieu de terrain Youssouf Mulumbu (29 ans, 7 matchs en Premier League en 2015-2016) serait tout proche de s’engager en faveur du club phocéen. Formé au Paris Saint-Germain, l’international congolais est exilé depuis sept années en Angleterre après un passage de six ans à West Bromwich Albion (20092015), et pourrait donc revenir en France assez rapidement. L’ancien Francilien est également pisté par Sunderland, Crystal Palace et Middlesbrough mais le joueur souhaiterait jouer à l’OM. *La porte s’ouvre pour Sissoko. Déterminé à quitter Newcastle après la relégation du club anglais en Championship, le milieu de terrain Moussa Sissoko (26 ans, 37 matchs et 1 but en Premier League la saison dernière) se rapproche doucement de la sortie. Alors que les Magpies ne voulaient pas entendre parler d’un départ de l’international tricolore, l’entraîneur Rafael Benitez a commencé à évoquer la possible vente de l’ancien Toulousain. « C’est un bon joueur et un bon professionnel. J’aime le joueur. S’il doit partir, c’est bien. S’il reste, c’est bien aussi. Je me suis entretenu avec Lee Charnley, son agent, il est au courant de tout. Nous faisons ce que nous devons faire pour protéger Newcastle. S’il reste, c’est bien mais s’il part car nous avons reçu la bonne offre », a déclaré Benitez. LP Culture & NTIC 15 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6799 du vendredi 5 août 2016 Ventes du nouveau « Harry Potter » : bien pour une pièce, loin du dernier roman Quotidien d’informations générales F ONDATEUR Modeste Mutinga Mutuishayi le 12 octobre 1982 Autorisation n° 04/00015/DI/82 Siège social : 873, av. du Bas-Congo Kinshasa-Gombe B.P. 11 338, Kinshasa I, RDC E-mail : [email protected] www.lepotentielonline.com DIRECTION GÉNÉRALE A DMINISTRATEUR-DÉLÉGUÉ Willy Kabwe 099 99 99 546 CONSEILLER TECHNIQUE Ben-Clet Kankonde Dambu 081 525 09 89 RÉDACTION D IRECTEUR DEPUBLICATION Faustin Kuediasala 081 904 17 63 D IRECTEUR DE RÉDACTION Bienvenu-M. Bakumanya 099 848 47 50 RÉDACTEUR EN CHEF Amédée Mwarabu K. 085 489 82 27 SECRÉTAIRES DE RÉDACTION Richard Ngapi 081 685 05 14 St Augustin Kinienzi 081 515 86 44 POLITIQUE Olivier Dioso 082 516 48 03 Pitchou Mulumba 081 476 61 56 Médard Muyaya 081 069 11 22 Ludi Cardoso 081 302 64 40 ÉCONOMIE Olivier Kaforo 081 525 45 55 SOCIÉTÉ & P ROVINCES Véron Kongo 099 852 69 77 Donatien Ngandu M. 081 507 53 87 Florent N’Lunda 081 493 78 50 SPORTS Armel Langanda 081 194 58 60 INTERNATIONAL Cyprien Kapuku 097 047 77 70 CULTURE & NTIC Bienvenu Ipan 089 827 34 11 RÉALISATION METTEURS EN PAGE José Kapwasa 081 324 96 68 Odon Modjiri 099 824 14 10 DOCUMENTATION Delphin Bateko 081 223 73 93 LEPOTENTIELONLINE.COM RÉDACTEUR EN CHEF Stanislas Ntambwe 097 143 99 69 ADMINISTRATION & FINANCES C HEF DE SERVICE Albert Tshiambi 081 493 47 53 C AISSIÈRE Colette Kankunku 0997 69 81 07 INTENDANT Constantin Mpoyi 099 853 36 48 Le texte «Harry Potter et l’enfant maudit» battait mercredi des records de ventes pour une pièce de théâtre au Royaume-Uni et en Amérique du Nord mais loin des ventes du dernier roman de la saga. L e texte de la pièce, publié dans la nuit de samedi à dimanche à 00H01 au Royaume-Uni et en Amérique du Nord, s’est écoulé «à plus de deux millions d’exemplaires en Amérique du Nord» (Etats-Unis et Canada) lors des deux premiers jours de vente, a précisé la maison d’édition américaine Scholastic dans un communiqué de presse. Des ventes «sans précédent pour un livre de pièce de théâtre», a précisé Scholastic. Au Royaume-Uni, 680.000 exemplaires ont été vendus lors des trois premiers jours de vente, selon la maison d’édition britannique Little Brown. «Nos ventes du livre de la pièce ont été phénoménales, nous avons eu les plus gros chiffres pour la première journée de vente depuis la sortie en 2007 de +Harry Potter et les reliques de la mort+», s’est félicitée la directrice des ventes des librairies britanniques Waterstones qui présente ce livre d’ores et déjà comme la «meilleure vente de l’année». Des chiffres à faire pâlir d’envie mais qui restent bien loin des records atteints par le septième et dernier roman de la saga du petit sorcier de la romancière J.K Rowling. «Harry Potter et les reliques de la mort» s’était ainsi IMPRIMERIE 7 C HEF DE SERVICE Paulin Nkongolo 085 365 42 26 Édité par Groupe de presse MEDIA 7 Le-Nom, ils découvrent dans cette pièce, co-écrite par J.K. Rowling avec le dramaturge Jack Thorne et le metteur en scène John Tiffany, un Harry Potter marié et père de trois enfants. Divisé en deux représentations d’environ 2H30 chacune, le spectacle, qui se joue au Palace Theatre de Londres depuis samedi, se déroule dix-neuf ans après les événements relatés dans le dernier roman. Le show a été rodé par près de huit semaines de répétitions publiques à Londres. Les critiques, très favorables, ont confirmé que la pièce se dirigeait tout droit vers un succès commercial. Au total, les sept opus de la saga se sont vendus à plus de 450 millions d’exemplaires dans le monde. RTBF/LP Etats-Unis : concert en hommage à Prince le 13 octobre à Minneapolis MARKETING & COMMERCIAL D IRECTEUR Franck Lukusa 081 197 76 09 A GENTS COMMERCIAUX John Rushimba 099 899 85 72 Deddy Ilunga 090 496 39 19 vendu à 2,65 millions d’exemplaires en 24 heures au Royaume-Uni en juillet 2007. Aux Etats-Unis, les premières 24 heures de ventes avaient vu 8,3 millions d’exemplaires s’écouler. Si les lecteurs étaient restés, dans le dernier roman, sur un adolescent tourmenté par son passé et son combat contre le redoutable Lord Voldemort, alias Celui-DontOn-Ne-Doit-Pas-Prononcer- D e nombreux artistes par ticiperont le 13 octobre à Minneapolis à un concert en hommage à Prince, l’icône de la pop décédée brutalement en avril dernier, selon sa famille mercredi. Le spectacle se déroulera dans le nouveau stade US Bank Stadium, construit pour l’équipe de football américain des Minnesota Vikings, a précisé la sœur du chanteur, Tyka Nelson, sur Facebook. La liste des artistes qui se produiront à cette occasion n’a pas été annoncée mais les billets seront en vente fin août. Ce concert devrait être le seul hommage public pour commémorer la mémoire du chanteur, décédé d’une overdose de médicaments le 21 avril à 57 ans et qui a été incinéré quelques jours après sa mort dans l’intimité, en présence seulement de quelques amis et de sa famille. Clin d’oeil à l’artiste dont l’un des titres les plus célèbres était «Purple Rain» («Pluie violette») et qui a toujours été associé à cette couleur, le USA Bank Stadium, immense enceinte couverte qui a ouvert ses portes le mois dernier, compte pas moins de 66.000 sièges... violets, la couleur des maillots des Minnesota Vikings. David Bowie, également disparu en début d’année, était tout comme Prince assez discret sur sa vie privée et sa famille n’a pas organisé d’événements publics en sa mémoire. A l’inverse, Michael Jackson, parfois considéré comme un rival de Prince dans les années 1980, a eu droit après son décès à un grand concert d’hommage avec de nombreuses vedet- tes à Los Angeles en 2009, avec son cercueil doré placé devant la scène. Mais le concert hommage le plus grandiose reste probablement celui donné pour le chanteur de Queen Freddy Mercury: le spectacle, en 1992 dans le stade de Wembley à Londres, avait été retransmis en direct à la télévision dans de nombreux pays et les recettes avaient financé la recherche contre le sida, maladie qui avait emporté l’année précédente l’excentrique chanteur moustachu. RTBF/LP 16 Dernière Heure Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6799 du vendredi 5 août 2016 Rencontre Kabila-Museveni à Masese Opérations conjointes contre des ADF : Kampala déboute Kinshasa Le président de la République démocratique du Congo a rencontré son homologue ougandais hier à Kasese, à la frontière entre les deux pays. Au centre de leurs échanges, les questions sécuritaires notamment la neutralisation des rebelles ougandais ADF qui commettent des atrocités contre les paisibles populations dans la partie congolaise. Kampala vient de réserver une suite de non-recevoir à la proposition de Kinshasa pour des opérations conjointes entre les deux armées dans la traque contre les ADF. LE POTENTIEL a République démocratique du L Congo qui ne cesse de crier sa « souveraineté » sur tous les toits devra neutraliser seule les rebelles ougandais ADF qui commettent des pires atrocités depuis plus de deux décennies contre les populations congolaises notamment dans la région de Béni. Les Forces armées congolaises de la République démocratique du Congo (Fardc) devront tout faire pour assurer la sécurité des paisibles citoyens et l’intégrité du territoire national dans cette partie de la République. Ce qui est du reste la mission régalienne reconnue à toute armée dans le monde. Les Fardc ne devraient pas faire l’exception. Cette question qui reste prioritaire depuis des années pour Kinshasa sans jamais trouver des solutions devrait être prise à bras le corps par l’armée congolaise. Le sang des congolais a assez coulé dans cette région sans que les forces combattantes de la RDC ne puissent s’imposer sur le terrain. En effet, la rencontre entre le Chef de l’Etat Joseph Kabila et son homologue ougandais Youweri Kaguta Museveni a accouché d’une souris. Kampala ne voit aucunement l’opportunité de mener des opérations conjointes par les armées congolo-ougandaises contre les rebelles des ADF. « Pour Museveni, il n y a pas d’opérations conjointes entre FARDC et UPDF mais les deux parties vont continuer l’échange d’informations », a écrit le gouverneur Julien Paluku, présent à ces pourparlers, sur son compte Twitter. A travers ce refus du président ougandais, Kampala insinue que cette milice n’est plus une menace contre son régime. Ce, en dépit de toutes les atrocités que les ADF ont commis sur la terre congolaise depuis plus de 3 décennies. C’est la première hypothèse. L’autre hypothèse est que, l’Ouganda estime que les ADF ne sont en réalité qu’un mirage entretenu par la partie congolaise et que rien ne nécessite une opération contre une menace qui n’existe pas en réalité. Pourtant, ces présumés ADF ont toujours tué, violé, volé, semé la désolation dans le Nord-Kivu au point que la Mission des nations Unies pour la stabilisation au Congo (Monusco) ait dénombré plus de 1 000 morts attribués à ces terroristes depuis 2014. MUSEVENI ET LES M23 Dans un communiqué du 3 août, le Centre d’études pour la promotion de la démocratie et les droits de l’homme (CEPADHO) a recommandé à Joseph Kabila d’interpeller son homologue ougandais, Yoweri Museveni, sur « la menace que représente les rebelles ADF pour la RDC et pour la région des Grands Lacs ». Cependant, au sujet du M23, le président Museveni a noté que « la République démocratique du Congo a rempli sa part » pour assurer leur retour. « Il a instruit ses services de s’occuper du reste », a encore twitté le gouverneur du Nord-Kivu. Depuis leur défaite en 2013, les rebelles M23 n’ont trouvé la vie sauve que dans leur refuge en Ouganda et au Rwanda, deux pays qui les ont, d’ailleurs, toujours notoirement soutenus. Bien plus, « le président Museveni a déclaré que son pays va aider à démanteler le réseau qui recrute en Ouganda pour semer désolation en RDC », a encore écrit Julien Paluku sur son compte twitter. Sur la question du pétrole du graben albertin, l’Ouganda se dit prêt, d’ici à 2018, à débuter « l’exploitation proprement dite ». Le chef de l’Etat congolais était accompagné de ses ministres de la Décentralisation, Salomon Banamuhere, du Tourisme, Mutiri wa Bashala, ainsi que des gouverneurs du Nord-Kivu, Julien Paluku, de l’Ituri, Abdallah, et de plusieurs généraux des Forces armées congolaises. Pendant que nous mettions sous presse cette information, le communiqué final de la rencontre entre Joseph Kabila et Yoweri Museveni n’était toujours pas encore parvenu à la rédaction du journal Le Potentiel. Face à la radicalisation des acteurs politiques, la CRC propose une thérapie de choc MARCEL LUTETE e landerneau politique connaît L une morosité qui perdure. Ses acteurs, constate le président na- tional de la Convention pour la renaissance du Congo, se radicalisent de plus en plus dans l’optique de défendre les intérêts partisans et égoïstes. Pour Shisso Nkongolo Hyacinthe, le n°1 de ce parti de l’opposition, «l’espace politique national se rétrécit drastiquement et n’augure presque pas des lendemains meilleurs pour le peuple congolais au nom duquel tout le monde prétend parler». La majorité présidentielle et une partie de l’opposition campant dans leurs positions extrêmes, affirme-t-il. Et de souligner que la CRC, «soucieuse de la stabilité du pays ainsi que de décrispation de la scène politique, se propose de donner des réponses politiques aux questions politiques qui fâchent». D’abord, à propos du blocage du dialogue national. Au regard des tensions politiques et sociales qui se profilent à l’horizon ainsi que du durcissement des acteurs et forces politiques en présence à ce jour, cette formation politique estime que le dialogue «se veut la clé de voute pour sauvegarder la paix et la stabilité au mieux des intérêts de notre peuple. C’est pourquoi, la CRC plaide pour qu’un compromis politique soit conclu entre acteurs et forces politiques en présence dans l’op- tique de mieux gérer l’après-19 décembre 2016». Aussi, ce parti de l’opposition persiste et signe que de ce dialogue il n’en sera question que des aspects techniques liés aux élections notamment l’enrôlement des électeurs, la fiabilité du fichier électoral et du calendrier électoral global, consensuel et réaliste. LE POUVOIR EN PLACE RESPONSABLE La CRC s’évertue à éviter les positions extrêmes entretenues à la fois par la majorité au pouvoir et une partie de l’opposition, voilà qui justifie sa position à exiger la tenue dans un bref délai du dialogue politique national qu’elle veut inclusif. Somme toute, la Convention pour la renaissance du Congo reste convaincue que «s’il y a blocage, c’est le pouvoir en place qui en est responsable et ce, pour bien des raisons : l’ordonnance présidentielle du 28 novembre 2015 dont la caducité a été constatée par le non-respect d’une de ses dispositions qui stipule que le comité préparatoire devrait entrer en fonction dix (10) jours après sa promulgation. A ce jour, ce comité peine à être mis en place et à démarrer, relève-ton. Par la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations unies du 30 mars 2016, fait voir la CRC, il eût fallu que l’ordonnance présidentielle sus vantée soit rapportée et que les ordonnances présidentielles de réduction des peines soient élargies à des prisonniers d’opinion». D’où, la CRC, qui considère l’intérêt supérieur de la nation, invite le pouvoir organisateur à accéder aux préalables ci-haut cités pour que ce dialogue tant souhaité se tienne dans un climat apaisé. «Agir autrement, cela, estime-telle, «se révélerait comme des atermoiements inscrits dans l’approche de l’usure de temps afin de justifier la non tenue des élections dans les délais constitutionnels». S’agissant de la pression exercée sur E. Kodjo, ce parti pense encore une fois de plus que «c’est la majorité au pouvoir qui plante le décor pour faire le pyromane qui joue au sapeur-pompier en offrant le facilitateur sur l’autel des holocaustes ; tout cela dans une approche manichéenne de l’usure de temps afin de justifier le glissement automatique. Sa présence ou son départ ne peut en aucun cas empêcher la tenue imminente du dialogue politique en RDC «. D’ailleurs en son temps, la CRC avait exigé l’accompagnement de la communauté internationale conformément à l’accord cadre d’Addis-Abeba et des résolutions internationales y relatives pour la crédibilité de ces résolutions pouvant nous éviter des concertations nationales bis. Au demeurant, la Convention pour la renaissance du Congo lance un appel patriotique et pathétique aux acteurs politiques congolais de «quitter les positions extrêmes, égoïstes et partisanes pour trouver un consensus autour des questions d’intérêt national partant de survie collective et cela préserverait le pays contre l’imbroglio et la cacophonie vécus en 1960». APOSTROPHE Libérateur-Oppresseur BEN-CLET Q ue la nature, insi dieusement, transforme l’homme politique ! De père de l’indépendance en 1980, et libérateur du peuple zimbabwéen des affres de la colonisation, Robert Mugabe, 92 ans, a choisi de se laisser peindre en oppresseur. Dans son propre pays. Réflexe de sénilité ou non, il vient de se trouver un hobby pour boucler lamentablement son pèlerinage sur terre. C’est l’application, au coup par coup, d’une violente répression. Répression contre l’opposition. Répression contre les jeunes diplômés en quête d’un premier emploi. Répression contre les hommes d’église. Répression contre les vétérans de la guerre d’indépendance, ses ex-camarades. Chaque fois que surgit une contestation, le scenario demeure le même : mobilisation de la police, passage à tabac des manifestants, dispersion à coups de matraques, de canons à eau et de gaz lacrymogène, emprisonnement pour les meneurs. Cinq vétérans libérés la semaine dernière ont dû payer une caution de 300 dollars. La répression ne choisit plus ses cibles. Le pasteur Evan Mawarire, chef de file de la fronde citoyenne et organisateur d’une grève générale, a été arrêté et inculpé de tentative de renversement du gouvernement. Ce jeune de 39 ans s’est fait connaître du public en postant, en avril, une vidéo dénonçant l’incurie et la corruption du régime. Il a, depuis, trouvé refuge en Afrique du sud. Quoi qu’il fasse pour s’éterniser, Robert n’ignore pas qu’à tout début succède la fin. Preuve : la contestation qu’il découvre après trois décennies des honneurs … bien mérités au pays et en Afrique. Faut quitter le pouvoir avant qu’il ne vous quitte. Qui l’a dit ?