Fiche technique 106_Pecher en Roussillon_ Arboriculture

FICHE 106
ARBORICULTURE
PECHER EN ROUSSILLON
FICHE 106
Mars 2012
PECHER EN ROUSSILLON
Principaux ravegeurs, rencontres et protection:
PUCERONS
Le pêcher est l’hôte principal de tout un cortège de pucerons qui se succèdent ou se croisent du mois de Mars à la
récolte pouvant provoquer des dégâts significativement pénalisant pour la production.
Les insecticides utilisables en agriculture biologique sont souvent inefficaces sur ces pucerons, ce qui oblige le
producteur à une observation méticuleuse de ses vergers afin d’agir vite et souvent par élimination des rameaux
touchés.
Puceron vert (Myzus persicae):
Le puceron vert est le vecteur de nombreux virus contre lesquels on ne dispose d'aucun moyen de lutte curatif
notamment la Sharka, et excrète du miellat qui fait apparaitre de la fumagine, perturbant l’activité photosynthétique.
Le feuillage se crispe et finit par se recroqueviller. En cas de forte
attaque les fruits aussi sont déformés.
Les adultes sont vert clair, de 1,2 à 1,5 mm de long. L'abdomen est
vert taché de noir, leur thorax est noir et porte de longues ailes
transparentes.
Les femelles fondatrices sont présentes sur les boutons en fin d’hiver.
Les premiers pucerons apparaissent en avril. Les colonies s'installent
de préférence sur les jeunes pousses et finissent par les faire dépérir.
En Juillet, les générations d’ailés migrent sur les plantes herbacées.
Les ennemis naturels des pucerons sont nombreux, notamment les
larves de coccinelles, de chrysopes et de syrphes. Favoriser ainsi leur
présence que ce soit avec des haies, des bandes fleuries et des zones
enherbées diversifiées. Eviter également les excès de fertilisation
azotée.
Pucerons verts (photo Civam)
Lutte : des produits peuvent être utilisés en pulvérisation comme le savon noir, ou le pyrèthre au tout début de
l’infestation si les auxiliaires sont absents.
En traitement sur les fondatrices, la kaolinite (à appliquer en automne) ainsi que l’huile blanche (à appliquer en hiver)
permettent de réduire les populations.
Puceron noir (Brachycaudus persicae) :
Il hiverne au niveau du collet ou des racines. Au printemps, les
pucerons montent par le tronc sur les jeunes rameaux où ils se
multiplient.
Les piqûres du puceron provoquent la déformation en crosse des
jeunes pousses ralentissant ainsi fortement leur croissance. Le
puceron est donc particulièrement nuisible aux jeunes arbres.
Pucerons noirs et verts
photo Civam
Puceron brun (Brachycaudus schwartzi):
Ce puceron hiverne sous forme d’œufs sur le pêcher et colonise l’arbre au printemps ; ses piqures sur les jeunes
pousses provoquent leur enroulement.
FITXATÈCNICA
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Puceron cigarier (Myzus varians):
Il hiverne aussi à l’état d’œufs au niveau des bourgeons de son hôte ;
les adultes apparaissent au printemps.
Les feuilles de l’arbre semblent alors enroulées comme un cigare. Une
partie de la population migre vers des plantes hôtes secondaires en
Mai- Juin, et revient sur le pêcher en Octobre-Novembre.
Dégâts de puceron cigarier
photo Civam
Puceron farineux (Hyalopterus amygdali):
Ce puceron se multiplie sur la face inférieure des feuilles leur donnant un aspect blanchâtre mais sans les déformer. La
production de miellat est abondante donc propice à la fumagine.
Il hiverne à l’état d’œuf sur les arbres et au printemps l’adulte colonise les pousses du pêcher.
Une partie va migrer sur d’autres plantes puis revenir dans le verger en fin d’été pour pondre.
Lutte:
Dans la règlementation française, le pyrévert est
homologué uniquement contre le puceron vert du
pêcher.
Seule l’argile: Sokalciarbo wp est utilisable contre tous
les pucerons. La présence d’auxiliaires est donc
primordiale pour réguler les populations de ces
ravageurs.
Pucerons farineux et larve de chrysope
photo Civam
THRIPS
Thrips méridionalis
Il hiverne au stade adulte sur le sol dans les débris végétaux. À leur
éclosion (début printemps) les femelles colonisent les fleurs pour se
nourrir ce qui provoquera des déformations sur les futurs fruits. Les
nectarines sont les plus sensibles.
Observation: battage des fleurs pour observer leur présence ; si plus de
10% de fleurs occupées déclencher un traitement.
Lutte: à la chute complète des pétales traiter avec un produit à base de
Spinosad. (2 applications maximum par an).
Dégâts de thrips
photo Civam
Attention ces produits sont nocifs pour les abeilles et les auxiliaires.
TORDEUSE ORIENTALE ( Cydia molesta)
Les adultes mesurent de 12 à 16 mm d'envergure. Les ailes antérieures sont gris foncé à noir ; les ailes postérieures
sont légèrement plus claires. Les larves mesurent 13 mm de long, d'abord blanches, puis deviennent roses au cours du
5e stade. Les papillons de la première génération apparaissent de fin mars à fin mai et 3 à 5 générations se succèdent
jusqu'à la fin octobre.
Les chenilles pénètrent rapidement dans les pousses et formeront des galeries provoquant un dessèchement des
tissus, ou dans les fruits entrainant un affaissement au niveau du point de pénétration et permettant une infection
secondaire par des champignons.
FITXATÈCNICA
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Lutte: détection par piège à phéromones.
Protection du verger par confusion sexuelle accompagnée de
traitements à base de Bacillus Thuriengensis si la pression est
forte.
Larve de tordeuse
Catherine Biagini
PETITE MINEUSE DU PÊCHER (Anarsia linéatella)
Les dégâts sont les mêmes que ceux de la tordeuse orientale
Différences: la première génération apparaît plus tôt : début Mars et sous forme de
chenille qui pénètre dans les pousses.
La larve est de couleur brune avec des stries claires à chaque segment.
Petite mineuse du
pêcher
MOUCHE MEDITERRANEENNE ( Ceratitis capitata)
L’adulte a un thorax gris argenté parsemé de taches noires, la face ventrale est de
couleur blanc-jaunâtre. Les ailes montrent trois bandes jaune-orange, une
longitudinale et deux transversales. Les femelles pondent leurs œufs par groupes à
l’intérieur des fruits. Les larves de couleur crème, s'enfoncent en minant les fruits
jusqu'au cœur en se nourrissant de la pulpe. Cette mouche peut avoir entre 2 à 6
générations par an. On peut observer sur fruit, une petite tache entourant le point de
piqûre, qui s’agrandit en formant une dépression du fait de la pourriture des tissus,
entrainant une chute prématurée des fruits. La destruction et l’enfouissement des
fruits piqués sont des mesures prophylactiques recommandées tout comme
Mouche méditerranéenne
l’élimination des plantes hôtes à proximité des vergers.
Photo DRAAF
Lutte : protection du verger par piégeage massif : mise en place de 50 pièges/ha sur le
périmètre de la parcelle.
Le piège est du type : FERAG IT TM avec un attractif alimentaire et dont le couvercle est imbibé d’un insecticide : la
Deltaméthrine
Principales maladies rencontrees et protection:
CLOQUE (Taphrina deformants)
C’est une maladie cryptogamique qui s'attaque aux jeunes pousses, aux feuilles, et parfois aux fruits qu'elle altère en
surface. Les feuilles atteintes changent de couleur, elles deviennent rouges et prennent un aspect tordu et enroulé.
L'évolution naturelle de la maladie est un brunissement des feuilles, qui se flétrissent et tombent de l'arbre à la fin juin
ou début juillet. L'arbre devient plus fragile, et cette perte répétée des feuilles au printemps peut conduire à la mort
les jeunes arbres.
FITXATÈCNICA
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Lutte: traitement au cuivre dès le gonflement des bourgeons, à renouveler
juste après une pluie. Différentes formulations à base de cuivre métal sont
utilisables en bio et sont plus ou moins lessivables.
Le cuivre est phytotoxique sur pêchers donc le traitement ne peut être
prolongé au delà de la floraison. L’utilisation de la dose de cuivre est limitée
à : 6 kg/ha/an en moyenne sur 5 ans.
Dégâts de cloque
photo Civam
OIDIUM (Spherotheca pannosa Woron)
C’est un champignon qui se conserve l’hiver sous forme de mycélium dans les bourgeons.
Si les conditions climatiques* sont favorables, au printemps les premières pousses peuvent être atteintes : elles
deviennent blanchâtres avec un aspect recroquevillé.
Par la suite les fruits aussi peuvent être attaqués : formation de taches blanchâtres à contour diffus. Période de
sensibilité : 2 à 3 semaines après la floraison jusqu’au durcissement du noyau.
Conditions climatiques favorables* : alternance de temps sec, venteux puis humide.
Lutte préventive: à partir du stade « petit fruit visible » jusqu’au durcissement du noyau à une cadence de 10 jours,
traitement à base de soufre poudre ou soufre mouillable (à ne pas utiliser quand la température dépasse 28°C) .
Prophylaxie : limiter l’irrigation et l’excès d’azote ; choisir des variétés
MALADIES DE CONSERVATION
Ce sont des monilioses provoquées par des champignons pathogènes.
Les fruits sont surtout attaqués à l’approche de la maturité quand les conditions climatiques : températures : 20°C et
humidité sont présentes.
En agriculture biologique aucune spécialité commerciale n’est autorisée.
Il faut donc éviter de planter les variétés les plus sensibles.
Mesures prophylactiques: enlever les fruits momifiés après la récolte, éviter les excès d’irrigation et de fertilisation
azotée à l’approche de la récolte et aérer la végétation par une taille en vert.
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