Les boutiques du village de Pout Diack

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Les boutiques du village de Pout Diack
Les boutiques du village de Pout Diack
Bonjour, avant de commencer ce reportage sur les boutiques sénégalaises je vais d'abord me présenter. Je
m'appelle Kylian, j'ai 15ans et je viens de Rennes. Je suis au Sénégal pour un chantier humanitaire au village de
Pout Diack pendant 3 semaines et demies .
Tout d'abord au Sénégal ce n'est pas vraiment pareil qu'en France . Au village il n'y a pas de grande
surface contrairement à la France où il y a Carrefour, Leclerc, Casino etc, ... un peu partout.
Ici il n'y a qu'une sorte de boutique ou l'on y trouve de tout. Une boutique du village de Pout Diack est
généralement construite en brique (pour les murs), en taule (pour le toit) et a une porte en fer. Pour devenir
boutiquier contrairement à la France il n'a pas besoin de faire des études et d'avoir des brevets, il faut juste faire
un prêt à la banque (pour ceux qui n'ont pas les moyens financiers) puis acheter ou faire construire sa boutique et
grâce aux bénéfices qu'il effectue, il rembourse alors son emprunt. Par la suite il continue de travailler dans la
boutique si elle fonctionne ou bien il la vend.
Un boutiquier gagne assez pour
nourrir sa famille. Dans une boutique il
n'y a pas d'employé car le boutiquier
ne peut pas les payer donc il travaille
tout seul.
Au village de Pout Diack les
horaires d'ouverture dépendent des
commerçants: la boulangère ouvre vers
5h et ferme vers 10h alors que l'épicier
ouvre vers 9h et ferme vers 20h.
Dans une boutique rien n'est
placé correctement, les œufs peuvent
être à côté des produits de vaisselle, le
sucre à côté des oignons, les fruits à
côté des lampes-torches, du foster
clark (poudre aromatisée aux fruits) à
côté des cartes téléphoniques.
Les boutiques de Pout Diack
ne sont pas livrées, les boutiquiers
vont eux-mêmes en ville( Thiès,
Dakar..) et achètent tout à un grossiste.
Ensuite ils prennent le taxi ou louent
une voiture pour ramener tous leurs
achats.
Dans les boutiques du village
où nous nous trouvons, les prix sont
tous fixes, tout est vendu au détail car
les villageois n'ont pas beaucoup
d'argent. Un villageois a parfois besoin
de faire le tour de plusieurs boutiques
pour avoir tout ce dont il a besoin.
A Pout Diack, les magasins qui ont
les moyens payent pour avoir
l'électricité et donc ils peuvent
conserver leurs aliments au frais.
Les autres, qui n'ont pas l'électricité
ont des lampes à gaz pour avoir de
la lumière et ne peuvent conserver
leurs aliments, ni produits
inflammables ou dangereux. Dans
certaines boutiques, quelques
produits ne sont pas vendus: ex:
cigarettes, alcools, … Tout dépend
du propriétaire et de sa religion.
Une boutique est, la journée,
surveillée par le propriétaire, en cas
de vol il a soit un coupe-coupe
(machette) ou bien un fusil. La nuit
si le propriétaire a les moyens
financiers il paye un veilleur de nuit
qui surveille de 20h à 9 du matin, lui
aussi très armé. A Pout Diack de
10h à 13h il y a un petit marché ou
les femmes vendent du poisson, des
fruits, des légumes etc... Bref, des
produits frais. Les vendeuses du
village se lèvent à 6h pour aller à
Thiès chercher leurs aliments frais
et si elles ne vendent pas tout elles
les cuisinent pour ne pas les perdre.
Ce qui m'a marqué lors de ce
reportage c'est que le boutiquier n'a
aucun prix sur ses aliments, il les a
tous en tête contrairement à la
France où il y a des codes barres sur
tous les produits.