le boomerang de van gogh

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le boomerang de van gogh
Philippe Larue
LE BOOMERANG DE VAN
GOGH
Publié sur Scribay le 07/05/2016
LE BOOMERANG DE VAN GOGH
À propos de l'auteur
L'HUMOUR DES MOTS, AUTREMENT
Article
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1234-
L'humour a toujours raisons.
Si un mot est de mauvaise humeur, se référer à l'article 1
L'humour sourit
Si elle ne sourie pas, recommencer à l'article 1
Si pas d'écris et une chaussure trouée:
- Décret 1: Chaux les mûres
- Decretum: le noir tu utiliseras carbone à Bic et le fusain
- Des craies 2: Casser l'arc-en-ciel
- Des stylos 6: Trouver le sien
- Des craies ions: disque Saturne rond Issy avec la pointe du Bic
JEU DE LOIS
- Loi trop grâce: latin avocat
- Loi qui a une cane: Autruches, Autriche à tous les râteliers
- Loi perdue: Descartes triche
- Loi qui demande la Paix: Hôtel California
- Loi 52: Prison Break
- Loi 1905: Mets-la chez l'édit coq
- Loi encore trop grâce: constitution X un pâté
- Loi tribunaux: crier "Et si j'Agen un clafoutis?"
- Loi compte triple: au régime sec
- Loi arrêtée: chanter avec les sardines l'été
LE BOOMERANG DE VAN GOGH
- Loi au Sénat: c'est mort
- Loi en crise: jeûner et boire une décoction de Jeunet
- Loi jetable: récupérer les plumes et laisser le goudron
- Loi molle: cuire thermostat 9
Licence
Tous droits réservés
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LE BOOMERANG DE VAN GOGH
LE BOOMERANG DE VAN GOGH
30° rayonnait dans le vent, cette journée. L'été éblouissait les cigales et les papillons
se posaient sur les fesses amoureuses d'un couple. Les coquelicots eux, apprenaient
à jouer de la guitare aux grenouilles des Beatles.
Bref, même les tournesols se prenaient pour des grues cendrées et s'enlaçaient de
leurs tiges nouées à être des casse-têtes fleuris. Un rokkaku montait embrasser les
deltaplanes, et moi Li Mei, je lançais un boomerang comme une abeille vers KEIRA.
Un vrai buzz l'éclair, séducteur des pollens de rhododendrons et d'orchidées, qui en
caliçaient jusque vers une Alizée amoureuse. Mon boomerang faisait, non, inventait
de nouveaux grands huit qui attireraient une foule d'oiseaux, fans de sensations
extrêmes, avides de surfer sur les grandes vagues des ouragans. Au loin, près d'une
matisse aux volets jaune qui ne cessaient d'applaudir le vent, se trouvait un vieux
moulin à jupes dont les pâles faisaient tourner PI en bourrique.
Des hirondelles s'introduisaient au travers d'une brique émiettée par les âges, mais
suffisamment ouverte pour pouvoir y picorer quelques graines de blé et d'avoine. Oh,
pas trop, pour qu'ils ne deviennent pas obèses et puissent ressortir à satiété.
Une belle peintre s'était installée avec sa toile, sa valisette à pigments et ses
pinceaux. Dans une petite coupelle, l'eau de la rivière attendait, impatiente, de
s'aquareller avec un bleu lapis lazuli que regardait un lièvre souhaitant vivre un
remake de La Fontaine. Pendant ce temps-là, mon boomerang voltigeait avec un
Morane.
Quel acrobate, à fouetter les blancs d'oeufs avec son hélice ! Les stratos devenaient
des cumulus pour le souper du crépuscule : une crème au-dessus de l'île anglaise ou
un sabayon avec les clémentines du ciel. Mais mon boomerang polonais n'était pas
juif. Il confectionnait un coulis de framboises pour les lèvres gourmandes d'une
Malina Cannibale.
Parfois, il était humoristique, faisant un Harlem shake avec les boutons d'or, à ras les
pâquerettes. Et là, j'aDoria dire : j'achète !
Une seconde se mouche
Prélude d'un piano à l'aube
La truite gobe Schubert, ouf !
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LE BOOMERANG DE VAN GOGH
Ayant envie de me poiler un instant, je lançais mon boomerang vers la belle peintre
pour qu'elle passe son blaireau sur mon boomerang. Le vent me Manet à elle, pour
se faire biset et basaner.
Le ciel était venu en charrette avec ses bleus. On entendait des paons depuis l'outremer, persan le regard d'un Klein d'oeil j'observais une capucine qui suçait un
caramel mou. Voulait-elle être la cerise d'Hollywood ? Je me marrais tout à coup. Un
crapaud, probablement pervers et caché entre deux feuilles de nénuphars, observait
des cuises de nymphes émues.
Mon regard se détourna de cette scène obscène pour entrevoir l'amante à l'eau. À
coup sur que les galipettes estivales du couple avaient besoin d'un rafraîchissement !
Minute, crie la cocotte en papier
Les cigognes vertes
Un vert anis s'il vous plaît. J'ai soif !
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