les rites - Racines et Traditions en Pays d`Europe

Transcription

les rites - Racines et Traditions en Pays d`Europe
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RITES
CULTES - COUTUMES
suivi de : Romulus, un rite exemplaire…
Cet article a provoqué de nombreux envois proposés par nos lecteurs !
Il contient donc des liens – dans notre texte – vers ces “suppléments.©” :
astcuneo.pdf/2 + piacenza.pdf/2 + ritespec.pdf + rom-chin.pdf + romlegen.pdf
Ces articles complémentaires en .pdf ne reflétant que l’opinion de leur auteur, ils ne sont soumis sur
le site de R&T. que pour faire réfléchir ceux de nos visiteurs que cela intéresse comme autant de fenêtres ouvertes ! Ils n’entraînent généralement pas notre aval complet pour autant…
LES RITES
« Les rites représentent des épisodes du mythe ! »
Définition : Ensemble cohérent de symboles*1 mis “en œuvre”, et de règles qui
fixent le déroulement d’une cérémonie ou d’un culte.
« Tout rituel a un modèle divin. »
Mircéa Eliade.
Cela veut dire que les premiers rites ont été établis par des grands sages, à l’esprit suffisamment “clair”, “lumineux” pour qu’on les compare au ciel diurne (indoeuropéen *Diew) et dont, par conséquent, on disait qu’ils étaient… des Dieux* !
Tant que les hommes sont fidèles à leurs valeurs*, donc à leur culture, ils répètent leurs rites conformément à l’esprit qui présida à leur établissement et le message
est transmis sacralement (cf. “sacra” in art. Magie*). Mais dès qu’ils se préoccupent de
les embellir, de les interpréter alors même qu’ils en ont perdu l’esprit, ils les traduisent
1
*N. B. : Les mots avec astérisques* sont des titres d’articles consultables dans le “Livre CD” de
l’association et correspondent à un deuxième volume de notre étude sur Les Origines de l’Arbre de
Mai comme étant issu d’une Atlantide boréenne pré cataclysmique du XIIIème s. AEC. Les articles de
ce 2° tome “Les Sources” sont chargés progressivement (mais provisoirement) sur le site.
Visitez nous donc régulièrement puisque :
“Il y a toujours du nouveau” sur < racines.traditions.free.fr > !
2
et… les trahissent.
La tentation des gardiens du sacerdoce est d’en conserver la pureté en élaguant, c’est alors la fidélité “à la lettre” (cf. “casta” in art. Magie*) alors que le rite à
déjà perdu son esprit, ce qui est la caractéristique tardive des rites Romains copiés de
ceux des Étrusques.
Ultérieurement l’Église*, en les diabolisant, fera des résidus de ces rites des superstitio d’où notre mot “superstition” !
« Les rites sont des symboles* mis en gestes
Et s’appuient sur des mythes*, symboles mis en paroles. »
René Guénon.
Étymologie :
Le mot “rite” viendrait du latin ritus “cérémonie religieuse, usage, coutume, à
la manière de”. Or, en médique, rità est “l’ordre de l’univers cosmique” (cf. la Rune*
Hag-all) tout comme en sanskrit rita est l’ordre cosmique, social, rituel, et naturel.
On a aussi cette autre racine intéressante contenue dans le mot hindou nrita signifiant “danse” et ceci nous rapproche de l’indo-européen* puis du pré celtique commun, car on peut les comparer à la racine consonantique °RD ou °RT qu’on trouve
encore dans l’allemand Ritter “Chevalier”, Rad “conseil”, l’anglais raid, qui sont figurés par la Rune* Raido . En suédois rita signifie “dessiner” et cela nous rapproche
des gravures pariétales couvertes de… runes* symboliques : encore elles ! Remarquons
donc ici la parenté avec ristr, le "graveur de runes" et l'anglais to (w)rite, "écrire".
Le rite serait donc bien du domaine de "la lettre de la chose" (“casta”), alors
que le mythe* serait celui de "l'esprit de la chose" (“sacra”) : la nuance est
d'importance pour l'évolution de la religion* considérée. Nous en reparlerons… jusque dans l’article Magie*…
En grec tardif, le mot à racine °RD (“rite*”) à été remplacé par arma qui signifie “articulation de l’épaule” – comme en anglais et en allemand Arm – mais aussi
“organisation, ordre” (on retrouve là, l’art de désarticuler l’animal sacrifié, c’est à dire
l’abattage rituel par le sacrificateur mageiros (–> Magie*) sur l’autel° de pierre à
cupule*, qui est devenu pour cela un… aram2 .
2
Aram : on peut se demander – au passage – si les Araméens de Syrie Mésopotamie, n’étaient pas
à l’origine une tribu nomade Hourite ou Hittite ou pré celtique si ce n’est Éburone, caractérisée par un
sacerdoce envahissant, pour laquelle l’autel/ aram portatif – donc les sacrifices propitiatoires rendus à
chaque nouvelle installation – tenait la place culturelle la plus importante. Cet autel portatif aurait
alors donné l’Arche d’Alliance. Leur langue vernaculaire, de la famille “sémitique”, montre qu’ils ont
été très fortement métissés ce qui, dans ce carrefour de trois continents, ne saurait surprendre.
Jésus Emmanuel, le “Galiléen”, prêchait en araméen, mais les évangiles canons ont été transcrits
tardivement au IVème siècle en grec, jamais en hébreu (à l’époque) sauf l’Apocalypse dite de Jean
(qui n’est pas l’évangéliste!) qui fut fortement influencée par les “connaissances” des Wisigoths (les
“Goths Savants”)…
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Fonction des rites :
Le rite étant “l’ordre prescrit des cérémonies, laïques ou religieuses”, il incarne
les célébrations des mythes de la communauté3 . Il établit donc un lien* entre nature
et culture, il affirme l’unicité du Cosmos, il renforce les racines de l’homme et, par
delà l’unicité du Cosmos, sa dépendance au Cosmos.
Exemple : « Dans Le Crime des Lemniennes, Georges Dumézil (cf. l’article Fonction*)
étudie une légende dans laquelle il est question de l’assassinat de leurs maris par les
femmes de cette tribu. Dépassant les seules apparences, il affirme qu’il s’agit là d’un
rite de renouvellement annuel du feu, marquant au printemps – 1er Mai? – le retour
de la vie : la légende aurait succédé au rite4 en fournissant l’explication, dés lors que
ce rite n’était plus perçu en tant que tel. C’est là une première intuition de l’importance du rituel dans la conservation des faits religieux. » J.-C. Rivière, G. Dumézil : A
la Découverte des Indo-Européens, Copernic 1979.
« Un rite est un acte pensé par l’esprit, décidé par la volonté, exécuté par le
corps au moyen de paroles et de gestes. Il se place à l’intérieur d’un ensemble hiérophanique lié à l’expérience immédiate du surnaturel et cherche à établir un lien avec
une réalité qui dépasse ce monde. L’acte rituel est toujours lié à une structure symbolique par laquelle l’homme opère le passage du signifiant au signifié, du signe à l’être (..)
« Lié aux rythmes de la nature et de la vie, lié aussi à la culture et à la société,
le rite est répétitif. Il est fondateur, du fait qu’il établit une communion avec le divin
sous ses divers visages et par la célébration des mythes*, il fait revivre un événement
primordial. À l’intérieur de la société, il est principe de cohérence. Même accompli par
l’homme solitaire, il fait référence à une communauté. » Julien Ries, Les Religions,
leurs Origines, Flammarion 1993.
« Un monde sans rites, c’est un monde brut, réduit à la matière, au poids et à la
mesure, alors qu’un monde ritualisé instille l’histoire dans les choses, leur donne
sens et nous permet d’être ensemble. Un monde sans rites, c’est un monde désagrégé
où les individus désolidarisés se cognent, se rencontrent où s’opposent au gré de leurs
pulsions ou de leurs besoins. Alors qu’un monde ritualisé lie* et harmonise les individus entre eux pour en faire un corps social, un groupe auquel ils appartiennent et
qui les tranquillise. […]
« Quand un récit unique engourdit la vie, la violence devient créatrice d’un autre univers mental. Mais quand l’accélération des changements ne donne plus au mythe* le temps d’imprégner de sens les gestes et les objets, la violence alors détruit sans
reconstruire (!)n . Entre la litanie qui engourdit et la violence qui détruit sans cesse, le
rite, commémoration du sacrifice fondateur, marque l’empreinte du temps et freine la
violence. Il faut des rites pour ralentir le temps et il faut des rites de changement
pour éviter un ralentissement mortifère (!)n .
« Toutes les cultures ont jusqu’à maintenant prévu cette double lutte contre la
chronicité et l’accélération du temps, entre la pétrification culturelle et l’emballement
bouleversant, en inventant les rituels d’inversion où la bacchanale, le jour de l’orgie,
3
Rite : à l’opposé, certains théologiens chrétiens prétendent que leur religion ne devrait pas contenir
de rites, car ceux-ci sont tous païens – d’ici ou d’ailleurs – donc porteur de “superstitions”, d’où
leur désir de retour à l’idéologie pure… et dure de cette métaphysique déréalisante.
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Succédé… Phénomène analogue à “l’Iconotropie” de Robert Graves, op. cit.
4
permet de ne plus respecter les sentiments habituels façonnés par les rites. » Boris Cyrulnik5 , Les Nourritures Affectives, Odile Jacob, 1993.
« L’orgie est un rituel sacré dont on a malheureusement oublié le but : dépasser la condition humaine en réveillant toutes les ressources de l’être afin de parvenir au
sur-naturel, pour ne pas dire au divin. » Jean Markale, Halloween, histoire et traditions, ed. Image.
Signalons aussi une curiosité : en grec orgia signifie “rite secret, cérémonie religieuse avec mystères” et ce mot a un rapport double avec l’orge : les galettes sacrées*
de gaudes kukès (le flamand “couque” pour “pain d’épices”) offertes aux Dieux sur
l’autel, et la boisson fermentée sacrée* (bière sans houblon ou cervoise).
L’objet essentiels du rite – à travers ses manifestations festives – est donc la transmission inter temporelle des mythes*. La non observance d’un rite* pouvant provoquer son inverse, le chaos, la destruction de l’Ordre du Monde , il se créa le tabou
générateur d’interdits positifs ou négatifs. On peut alors se poser la question : pourquoi
le pur tabou “casta” (pour castus) c’est à dire la “lettre” du rite subsiste-t-il plus longtemps que “l’esprit “du rite originel “sacra” (pour sacrum) dans les pratiques dites de
sorcelleries des milieux agricoles ?
1/ - D’une part, parce que les sources du rite* ont été méconnues ou oubliées dans ces
milieux de troisième fonction* mais, surtout, parce qu’elles ont été combattues par
leur concurrente, l’Église*, laquelle a inventé un sacré* particulier basé sur l’obéissance au Dogme (le sien), l’esclavage (dulie) et même une certaine “jouissance
mystique” dans cette position d’esclave du dogme que le mot hyperdulie caractérise si bien !
2/ - D’autre part, parce que le tabou peut continuer d’exister sans justification intellectuelle ou mystique, du fait que ses “interdits” semblent répondre – dans l’immédiat – à l’angoisse existentielle. En fait, ils y répondent tellement mal qu’ils l’accentuent jusqu’à la névrose ! C’est là, l’origine de la magie* qui est tentative vaine
d’obtention par des rites, et non plus par des liens de causalité directe !
Dans le folklore, la mythologie, les jeux* : le “folklore de sorcellerie” est donc demeuré comme “casta”/ castrateur dans nos sociétés post évangéliques qui avaient interdit “l’ancienne coutume” de Nos ancêtres, donc la compréhension profonde du
“sacra”/ sacré* de la Nature, et ce folklore (la “Connaissance du Peuple”) serait ainsi
“un ensemble de rites dégradés qui peut cependant révéler des mythes* préexistants,
et absents dans la littérature de la région”. C’est la raison pour laquelle le “folkloriste”
Montendon n’hésita pas a appeler son livre Mythologie Française.
Il est en effet impossible de parler de mythologie*, qui est le discours sur le mythe, sans parler des rites qui en sont la manifestation festive et implicitement initiatique*, sans étudier aussi l’iconographie ce qui, par ailleurs, peut être source de confusion, telle l’illusion iconotropique qu’à excellemment mise en relief Robert Graves !
« Les rites agraires et sexuels* affleurent dans la célébration de nombreuses fêtes* religieuses ; ils sont manifestes dans le Cycle de Mai. » B. Éliade.
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Cyrulnik. Quelle pénétration : en quelques mots tout est dit !…
5
Lorsque les rites disparaissent, il arrive qu’il subsistent dans les jeux* d’enfants,
c’est pourquoi il faut accorder de l’importance aux marelles, aux “quêtes du roitelet
des douze jours” (Île de Man) ou aux Quêtes du Mai, au Jeu de l’Oie, à la Danse* du
Moulin, à la Bourrée des Foulards, et à toutes les contines, cependant bien difficiles à
retrouver…
La “colonisation” de Nos rites européens : Si l’on en croit Jacques de Ouranie,
théologien médiéval, la fête* † de la Chandeleur fut crée pour évincer la fête païenne
et pour la glorification de la pureté de la Vierge car le Pape Argiens se désespérait de
voir que les Romains célébraient toujours les rites de la Hiérogamie* de Pluton et Proserpine lors de la Fête des Cella (cf. Chandeleur in art. Fête*) :
« Il ordonna aux chrétiens de célébrer, chaque année à pareil jour, par tout
l’univers (!)n , une fête* en l’honneur de la sainte Mère du Seigneur, avec cierges allumés et chandelles bénites. De cette manière, la solennité restait mais la fin était tout
autre. » M–F. Geusquin-Barbichon, in Le Monde indo-européen*, Brepols (B).
Il y a donc là :
- 1/ Colonisation d’un rite païen, certes, mais aussi…
- 2/ Introduction en parallèle, subrepticement, d’un glissement du sens solaire célébrant la jeunesse du “Dieu-Fils”, vers sa mère (christianisée, et qui n’avait aucune importance dans les évangiles) qui remplace alors la Terre encore vierge
avant la hiérogamie* de Mai (celle de Jupiter souterrain ou Pluton et de Proserpine/ la Déesse Fille de la re-naissance, retenue inferiis).
La récupération chrétienne s'attaque aussi aux Branches de Mai ou aux Bouleaux de la Reine de Mai disposés près des étables et cela se traduit chrétiennement
ainsi en Silésie :
« Les sorcières* doivent compter toutes les feuilles une à une avant de pouvoir
entrer, ainsi le jour vient et elles perdent leur pouvoir avant d'avoir fini ! » James Frazer, Le rameau d’or, Laffont, 1981. (…il est heureux qu’ainsi elles perdent leur pouvoir car cela permet de parler de personnages… inexistants, indémontrables).
Pour l'Église*, si l'aubépine (cf. art. Arbres* des Dieux) est disposée devant
l'étable en Bohème, ce n'est pas parce que, “vivant calendrier”, elle fleurit le 1er Mai
ou qu'elle est le Buisson des Elfes*, mais "parce que ses épines arrêtent les sorcières”,
de même pour les branches d'églantier dont les petits œufs rouges vifs ne symbolisent* plus la fécondité printanière (cf. § Ostara, art. Fêtes*).
Partout, le passage de l’Église avec sa lutte de concurrence a déformé et inversé certaines parties du "mystère" paysan, c'est à dire "païen". Ainsi, dans la fête folklorique de Wurmlingen en Souabe (Wurm –> Dragon*), le "roi maure" (lire : notre folklorique Noiraud) fait partie de la procession et ce sont ses cavaliers (cf. Mahrt, cauchemar in article Labyrinthe*) qui mettront à mort le Feuillu : l'inversion Noiraud
(Maure-Mort) à Feuillu est ici manifeste, et de plus malhonnête, mais ce n’est pas nouveau !
Détournement : Si, à la campagne, on trace toujours rituellement un Tau/ ou la Rune
Gebo “Don des Dieux”, c’est à dire le Marteau de Thor/ Taranis sur le ventre d'une
miche de pain, il est facile à notre époque post évangélique de dire que c'est d'une
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croix qu'il s'agit ! Mais alors pourquoi ne pas la tracer sur un rôti ? Voilà donc une
“superstition” d'abondance* qui n'est pas très cohérente…
C'est évidemment parce qu’en "signant" les miches dorées du symbole de son
marteau Mjölnir “le concasseur” (moulin) on fait appel à Thor, le Maître de la
Pluie mais aussi celui qui, avec son balai, chasse les orages et la grêle destructrice.
De même, en Allemagne, certains paysans tracent encore trois Croix g Gebo
ou signes de Thor6 sur la porte des étables le soir de Walpurgis qui précède le 1er Mai
en signe de fécondité espérée !
Inversion : le théâtre des Mystères médiévaux était du même ordre mais, après avoir
utilisé nos rites populaires, il fut peu à peu – grâce à un large mouvement tournant –
dirigé contre nos mythes* ancestraux : pour lutter contre le paganisme* toujours vivace l'Église* utilisa, là encore, l'inversion des rites. Ainsi le Lièvre, une figure de la
déesse Lune mais aussi du Grand Ase/ Mage, est devenu un sorcier*, principalement
en Écosse où on le tue (!) la veille de Beltaine, c'est à dire précisément la nuit de
Walpurgis.
Lorsqu'on sait qu'en germanique, le mot “lièvre” se dit Hase, un animal qui
outre la légendaire fécondité du rabbit anglais, cache le Vieux Sage, l'Ase, par une curieuse similitude phonique7 , cela n'allait pas manquer d'exciter les falsificateurs de culture qui allaient utiliser le lièvre Hase, diabolisé, et on allait le chasser "rituellement"
avec l'arc et la croix. On l'accusa même de "sucer le lait des vaches", « pauvres
bêtes ! »… ce qui est une véritable inversion du symbole païen de fécondité qu'était la
Lune/ Lièvre, elle qui préside à la germination !
« En Écosse et dans l'Île de Man on brûle ce lièvre dans lequel se cache la
sorcière*, avec les bruyères et les ajoncs8 … pour le 1° Mai ! » Frazer, Le rameau
d’or, Laffont, 1981.
Et c'est ainsi qu'il devint un repoussoir pour le petit peuple des Îles Saintes
(Héligoland) et de la Germanie continentale qui, peu à peu, s'éloigna de son vieux
Sage/ Ase avec l'aide de quelques… bûchers : auto da fé (“acte de foi”). Cependant,
dans bien des illustrations de l'époque “alchimique”*, on le retrouve comme décor
– pas si innocent qu'il y paraît – sur des tapisseries figurant l’Hortus conclusus où il se
tient auprès de quelques Dames/ Dianes à la Licorne* : ils y attendaient depuis tout ce
temps d’être enfin décryptées…
Le Folklore, heureusement, nous l’a lui aussi conservé dans le Lapin de Pâque/
Ostara - un lapin qui pond les œufs/ omphalos* de la fécondité printanière, c’est peu
courant : à nous de suivre le fil d’Ariane de cet énergique procréateur !
Détournement de Foi : « Malgré leur splendeur, les grandes fêtes* nationales ne sont
souvent que la reproduction, agrandie et embellie, de rites familiers et rustiques célé6
Malhonnête… Thor (notre Sucellus/ Taranis g gaulois) qui dans certaines teuta/ ethnies se prononce “Sor”, comme sort, mais surtout comme sor…cière* : curieux, n’est ce pas ?
7
Similitude phonique : par ailleurs largement utilisée par les Troubadours/ Minnesänger pour camoufler leur transmission de la “vieille coutume” (cf. kala in art. Gioia, la Joie des Troubadours*).
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Bruyères et ajoncs : technique de l'écobuage qui est un brûlis de printemps pour détruire les variétés végétales concurrentes de la prairie ainsi, et surtout, que leurs graines : donc, ici, utilisation
d’un utilitarisme ritualisé pour introduire une superstition critiquable, donc destructrice !
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brés par les paysans en plein champ, ou sur l’aire des granges…
« Dans la Grèce antique, on peut déceler un développement semblable dans le
culte de Déméter9 : tandis que le laboureur demandait à Déméter et à Zeus Souterrain
une bonne récolte, avant de mettre la main à la charrue en automne, à peu près au
même moment et dans la même intention, les autorités athéniennes célébraient une cérémonie publique à Eleusis en l’honneur de Déméter. La Fête portait le nom de
Pro–érosia, ce qui signifie “avant les labours”, et comme elle était dédiée à Déméter, la
déesse prenait aussi le nom de Proérosia. » Frazer.
La "nouvelle foi", faisant le ménage parmi ces rites (païens) eut réponse à tout,
une explication pour le pain, une pour le bouleau de Mai et une autre pour les épineux,
une pour les torches ou l’If des cathédrale, l’autre pour les cierges et les candelas.
Le procédé de substitution sembla facile, compte tenu du "désir de croyance"
(superstitio) des paysans qu’on avait privé des célébrations festives à leur Terre Mère
ou Mère Nature, mais cela devait les couper de leurs racines et, peu à peu, leur faire
perdre leur identité10 profonde : le colonialisme était en marche !
Il en fut de même des Rogations (illustration de tête d’article), mot qui signifie tout simplement “demandes”. Ce sont des rites* propitiatoires parallèles aux Robigalia11 latines. Cela a donné des légendes comme celle de Robert le diable qui est aussi
Rohita “le rouge” des Hindous, et le conte Folklorique du Petit Jardinier aux Cheveux d’Or.
Tout ces rites* ambulatoires, agraires12 par excellence, sont des rites de fécondité, des processions communautaires* avec plantation de boutures de buis pour borner
les champs, des écobuages et des fumigations symboliques ou réelles contre le gel. Et
ce sont ces buis qui vont “raciner” et construire les haies13 à l’origine de nos romantiques chemins creux, eux qui savaient retenir les eaux de pluie, et offraient des nichées aux oiseaux insectivores :
« Il s’agit de protéger les récoltes en pleine croissance non seulement à un moment critique de l’année où les risques de gelée n’ont pas encore totalement disparu,
mais également à une période où la sécheresse peut être dramatique. C’est la saison
très redoutée de la Lune Rousse dont on souligne encore les méfaits dans certains terroirs…
On notera cependant les silences ou les faiblesses de l’explication liturgique sur
9
Déméter. Certains auteurs nous ont habitué à penser Dé-méter = la Déesse Mère : ce n’est pas
faux, mais cela occulte une autre étymologie proposée par Frazer qui serait Deai-meter, “la mère de
l’orge”, deai en crétois, et des céréales en général, blé, etc. Jeu de mot, “langage des oiseaux”, ou récurrence dans les triades pédagogiques, qui le sait encore ?
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Identité : un peuple, qui dans son "pays", a créé sa propre culture : n'est-ce pas là l'idéal de la
Démocratie (la vraie…) ?
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Robigalia : de Robigo venant de Robur : force, d’où le chêne “rouvre”.
12
Agraire… l’origine celtique du mythe primitif ne saurait faire de doute, cf. les fouilles archéologiques de Vienne en Dauphiné, par exemple.
13
Haies que le remembrement des “technocrates de banlieues” a détruites, provoquant inondations
subites, sécheresse, infestations d’insectes, pollution de la nappe phréatique, et encore, nous en
passons En l’an 2000 on les replante avec l’aide des subventions allouées généreusement par nos
bureaucrates bruxellois (“aussi nombreux que des choux de Bruxelles sur un tronc de chou !” E. D..)
: c’est ubuesque !…
8
certains détails de la fête14 : « Dans la Rome antique c’était le Flamine de Quirinus15
qui était chargé des rites relatifs aux Robigalia. Ovide relate l’essentiel de la cérémonie
dans ses Fastes (V, 906-932) : “Robigus et sa parèdre Robigo pouvaient nuire aux céréales ; ils possédaient le pouvoir de provoquer la “rouille”, ennemie de Cérès. Leur
fête tombait le 25 Avril et ces divinités étaient honorées dans un bois sacré* sur la Via
Clodia, au nord de Rome, au delà du pont Milvius. Il fallait apaiser ces divinités terribles par l’immolation d’un chien roux. Le Flamine de Quirinus invitait la rouille
(Robigo) a frapper plutôt les armes que les blés. Il souhaitait que la menace céleste
s’en prenne plutôt à ce qui est nuisible aux hommes qu’à ce qui leur est indispensable
pour vivre, les récoltes. » Philippe Walter, Mythologie Chrétienne, Rites et mythes du
moyen âge, Ed. Entente, 1992.
Réflexions sur quelques rites
pris au hasard de nos lectures :
Le rite de la première pierre suppose qu’elle soit posée sur une pièce de monnaie,
mais pas n’importe laquelle, autrefois elle représentait un étalon (d’or), symbole de la
vie solaire radieuse et cyclique, et elle était ointe de “l’huile sacrée*” (de l’ambre* dissoute dans de l’huile de lin) nouveau symbole* de vie. Cette consécration du nouvel
habitat avait pour objet d’en faire quelque chose de vivant, vivant comme la famille
qui allait l’habiter, vivant comme la communauté* qui serait accueillie dans ce bâtiment commun.
Toutes les formes de rituel indiquent un niveau d’intelligence supérieur à celui
de l’anima. Un rituel symbolise des événements dans le monde réel alors que le symbole* est une abstraction.
Les Fêtes de Mai : Frazer, les analysant (ou leur substitut chrétien, la Pentecôte) conclut "qu'il faut mettre à mort l'Esprit de l'arbre, le Roi des Feuillus ou le Roi de Mai,
afin qu'il revive dans un corps plus jeune". Mais, nous nous voyons obligé de nuancer
sérieusement cette systématisation du "dieu qu'on doit tuer" : le mot “tuer” est
d’ailleurs à relativiser, c’est ici une expression rituelle en rapport avec la mort annuelle
du vieux dieu* suprême : le soleil déclinant : c’est la fin de l’année, la fin de son règne.
Par ailleurs, prise dans son sens absolu, elle lui a été inspirée par des coutumes étrangères à notre culture européenne et surtout, concernant nos mythologies, il ne tient
aucun compte de la possibilité d'un "rite de mémoire", d'évocation de la cataclysmique mort des Dieux du Nord, de ce que les Allemands appellent la Minne (cf. les Minnesänger ou “Chanteurs de la Mémoire, in art. Troubadours*”).
En effet, après la Grande Catastrophe d’Atlanta, l’impact d’il y dix millénaires
(hypothèse de Muck, évoqué dans l’art. Déluges*), puis après la Grande Submersion
nordique du XIIIème siècle AEC, la terre étant re-devenue gaste et l'esprit de la végétation tué (!) par le sel, le limon du retour du raz-de-marée qui recouvrit le sol, lorsque
le soleil reparut enfin après la chute des cendres de l’éruption, il féconda la Terre pour
un nouveau cycle, dans une nouvelle Hiérogamie* cosmique. Alors, la Nature reverdit,
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Fêtes : les Dragons* processionnels ou la triade festive par exemple…
Quirinus : Romulus a, par réactualisation ou historicisation du mythe, été souvent rapproché de
Quirinus, un dieu de IIIème fonction* bien proche de Quercus “chêne”. Le nom est resté dans les
noms Quirin, Quiriace, Cyriaque, Cyrin, Cyr, St-Cyr…
15
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plus exubérante que jamais et "même les mottes de limon sur les toits verdirent",
ce que célèbrent si folkloriquement les rituels “jardins d'Adonis”.
Nos peuples en ont conservé des souvenirs qui sont devenus de plus en plus
"mythiques" avec la succession des générations : ainsi de la Grue Sacrée qui pilotait les
survivants de la Grande Catastrophe dans la toundra sub glaciaire* ; ainsi de la fixation
définitive du cosmos par un Clou*/ cheville ; ainsi de l'Arbre de Mai d’Hyperborée
avec sa cosmogonie enfin stabilisée ; ainsi du Destin (crépuscule) des Dieux ou Ragnarök/ Gigantomachie (la Grande Submersion) ; ainsi d'Atlas et d'Hercule16 , d’Énée,
d’Orphée, de Persée, de Méduse, des Seraines qui sérançaient le lin bleu de leur Atlantide boréenne en chantant accompagnées de la harpe ; ainsi de la blanche et médiévale
Licorne*, etc. etc.
Dailleurs, Frazer reconnaît qu'Hippolyte ou Virbius, le premier Roi du Bois à
Némi qui avait été "tué" par ses chevaux (la mer en Furie : les Erinnyes, les
Gorgones?), fut ramené à la vie par le médecin Esculape… tout comme Zeus le fut par
Hermès et ce ne sont là que de simples variantes ethniques du mythème original apporté par les Nordiques dans leurs migrations salvatrices vers la Méditerranée.
En Grèce : « On peut dire de la religion grecque qu’elle est ritualiste en ce sens
qu’elle implique moins une fidélité à des dogmes, à des croyances que l’observance de
certains rites, de certains gestes qui définissent les rapports des hommes avec les dieux.
Les principaux actes du culte consistent dans la prière, la libation et le sacrifice qui
d’ailleurs se complètent et peuvent être associés. » M-Cl. Villanueva Puig, Image de la
vie quotidienne dans la Grèce de l’antiquité, Hachette, 1997.
Chez les Étrusques * : Nous aimerions maintenant dire un mot de ces rites qu’on
appelle “prises d’auspices” : la soldatesque romaine, lorsqu’elle eut soigneusement détruit la culture des peuples assujettis pour mieux les dominer, et tout particulièrement
celle de leurs voisins étrusques à la brillante culture, conserva un minimum de
“croyances” issues des fêtes familiales de leur enfance ou des fêtes des diverses peuplades européennes qu’ils “occupaient” : ce sont ces résidus rituels dont l’esprit
(“sacra”) leur était inaccessible qu’ils appelèrent des superstitio : “croyances”.
En se basant sur les textes tardifs et forts superficiels écrits par des journalistes
“à la mode” plutôt que par les Flamines les pratiquant, ces rites, après avoir été ridiculisés par la “nouvelle foi”, nous semblent aujourd’hui fort peu rationnels. Remarquons
d’ailleurs qu’une erreur d’optique courante conforte l’opinion péjorative de l’Église* à
leur sujet :
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Hercule : on brûlait rituellement une statue d'Hercule/ Melquart (dont la mère s'appelaient Astéria!) à Tyr (Sour) et les Phéniciens (Phérès) lui sacrifiaient des cailles parce que, ayant été "tué" par
Typhon au cours de son voyage en “Lybie”, il avait été ramené à la vie par Iole (Éole) qui lui passait
une caille sous le nez ! Rappelons que telles des Vanth/ Sirènes (cf. art. Vampire*), les cailles retournaient chaque année vers le Nord et pouvaient ainsi lui indiquer le chemin de sa Matrie (en
s'arrêtant au passage en Saintonge le pays des "anges blonds", et probablement aussi dans la grande
Brière) pour pique-niquer…
Mais pourquoi, “Grands Dieux”, dit on qu'il fut enterré à Gadès sur l'Atlantique ? Par une confusion avec les colonnes d'Hercule mal localisées qui, en fait, se situaient bien plus au Nord, au Pas de
Calais ou bien même à l'entrée de Noatun le "clos des nefs", le beau port de Basiléia capitale de
l'archaïque Hyperborée/ Atlantide*. D'ailleurs ne l'identifiait on pas avec Poséidon* (G. A. Cooke)
ou même avec Atlas l'hyperboréen*.
10
Prenons un exemple, celui des présages tirés du vol des oiseaux par les Augures : ou bien ces oiseaux sont des habitués du pays et l’on ne peut tirer de leur vol que
des notions météorologiques, direction des vents dominants, pression atmosphérique
(les hirondelles chassent les insectes à ras du sol avant l’orage), température ; ou bien
ce sont des oiseaux migrateurs et leur vol, sa direction, la précocité de leur arrivée ou
de leur départ (grues, cigognes, palombes, hirondelles, cailles, etc.) donneront des indication précieuses sur les probabilités globales du climat à venir en fonction de nombreuses observations accumulées. Nos vieux paysans savaient fort bien cela et nos dictons régionaux en sont toujours la preuve !
Qu’à haute époque les haruspices aient voulu prévoir l’avenir d’une bataille en
fouillant les entrailles des animaux sacrifiés, nous n’en croyons rien : dans ce que nous
rapporte la littérature de basse époque il s’agit à coup sûr de pratiques dégradées
(cf. “casta” in art. Magie*). De même concernant l’examen du “foie de mouton” : ou
bien il s’agissait de pratique vétérinaire, d’un constat sanitaire après abattage pour
voir s’il a la “douve” (parasitose mortelle pour l’homme).
Ou bien, concernant le célèbre “Foie” de Plaisance, risquons une suggerstion
que nous dicte notre intuition – toujours orientée “Religion Cosmique des Indo-Européens*” (J. Haudry), vous le savez bien – puisqu’il contient vingt-quatre secteurs17
comme les vingt-quatre Dieux/ constellations runiques* du Panthéon indo-européen*
cela nous suggère qu’il ait pu être une carte en relief de l’Ultima Thulé ou Borée* ancestrale, un objet de culte certes, mais commémoratif et, qui sait, pourquoi pas un cadran astro-solaire portatif pour la journée (cf. art. Astrologie* nordique) !
17
Foie de Plaisance : Certains auteurs nous disent que "le foie de mouton en bronze découvert à
Plaisance (I) en 1877, indique seize zones d'habitat pour leurs dieux". En fait, il y a 24 zones portant
le nom d'un dieu, mais elles ne sont pas toutes en cercle comme les domus ou Heimr d'un zodiaque
régulier (cf. Astro*), aussi, en rêvant quelque peu on pourrait y voir la cartographie de l’Île Divine",
le plan de la Thulé* ancestrale engloutie et aussi celle projetée dans le Ciel donc du Panthéon !
11
L’objet que “l’initiateur” Tagès tient en main est… le “Foie” de Plaisance :
Màj 15-2-03 : intuition confirmée par la linguistique, grâce à Andis Kaulins dans son
art. «The Étruscan Bronze Liver of Piacenza, An Ancient Starfinder and Calendar»
sur le très remarquable site anglophone www;lexiline.com ! Mieux : il le déchiffre de
l’étrusque – une langue “inconnue” – grâce au letton, sa langue maternelle ! Une langue qui est restée, comme toutes ses cousines baltiques, très proche de l’indo-européen* reconstitué ! Voulez-vous lire cet article maintenant ?
Cliquez [piacenza.pdf] <–ici !
Vous reviendrez ensuite automatiquement dans notre article pour le terminer !
12
En fait, la 3° partie des Livres du Destin* étrusques s'appelait les libri rituales :
« Ils embrassaient un vaste domaine très divers comportant, selon l'énumération de
Festus, des "prescriptions touchant la fondation des cités (cf. § Romulus, infra), la consécration des autels* et des temples*, l'inviolabilité des remparts, les lois relatives aux
portes des villes, la division en tribus, curies et centuries, la constitution et
l'organisation des armées et toutes les autres choses de ce genre concernant la guerre
et la paix".
« Ces derniers comprenaient encore trois autres écrits : les libri fatales concernant la division du temps (cf. Cronos in art. Astrologie* nordique)n et la durée de vie
des hommes et des peuples, les libri acherontici concernant le monde de l'au-delà et
les “rites de la délivrance” (euthanasie18 avec Charun et son marteau)n , et enfin des règles qui expliquaient la signification des prodiges et signes, les ostentaria, et déterminaient quelles expiations19 étaient nécessaires pour prévenir un malheur et se rendre les
dieux favorables. » Werner Keller, Les Étrusques, Fayard et GLM 1976.
La fin de cette dernière phrase est caractéristique de l'ambiguïté qui fit verser
du “sacra” – l'esprit du rit – au “casta” – l’interdit par l'obéissance pointilleuse à la
lettre du rite. En effet, les sages ancêtres avaient déterminé quelle conduite on devait
observer pour vivre en société avec harmonie et bonheur. Les règles de la cité, polis
pour les Grecs, allaient donc devenir des règles de “police”20 . On a vu par ailleurs que
ces ancêtres à l'esprit "clair, lumineux, *Diew", étaient donc "divins" et que depuis leur
mort ils étaient devenus des Dieux*. On pourrait donc réécrire la fin de cette phrase en
disant que “ceux qui failliront aux lois de la cité seront bannis ou bien ils expieront leur
faute par une peine appropriée, réparation, rachat (Wergeld chez les Nordiques), etc.”
Dans notre monde moderne c'est devenu une évidence, mais la rédaction
"ambiguë" de Keller préfigure en fait :
– soit, les déformations systématiques du christianisme à venir, l’expiation de la Faute
héréditaire21 , si elle est au plus près du texte d'origine…
– soit, elle est une interprétation typiquement post chrétienne digne de la fin du
XIXème siècle et, par conséquent, la totalité de l'ambiance religieuse, de
l'interprétation des textes et des images, voire des essais de décryptage de la langue
des étrusques, sont à revoir : nous en sommes persuadés !…
Remarquons ici que les libri haruspicini, les libri fulgurales et les libri rituales
se calent en grandes partie sur les trois fonctions* duméziliennes et, partant, sur les
trois classes d'éducateurs nordiques (les Thüler) ou druidiques* (les Guyons) avec lesquelles ils sont manifestement cousins ! Avec notre manie "post diluviale", vous vous
doutez bien que nous aimerions plus tard reconsidérer toute la problématique des
Étrusques sous cet angle… et veuille Chronos, le Vieil Ase, nous en laisser le Temps !
18
Euthanasie : Les Sardes sont le dernier peuple a avoir pratiqué le Rite de la Bonne Mort. Mais il
subsiste au Vatican…
19
Expiations : d’esprit typiquement oriental présageant le christianisme “romanisé”.
20
Règles de polis : celles de la Cour… du Bourg fortifié, sont la “courtoisie” ; celles du Bourg
sont les mœurs… bourgeoises !
21
Faute héréditaire : Un concept radicalement étranger à la mentalité septentrionale et origine de
l’incompréhensible idée de “Faute Originelle” propagée par le Christianisme. Dans la Bible, les enfants sont responsables de la faute de leurs pères jusqu’à la septième génération ! Impensable…
13
Le Charivari = chamado (battre la chamade) pour les remariage ou mau-mariés ! est, selon van Gennep, le résidu d’un rite de passage)
Les Druidesses qui habitaient l’Îlot sacré de l’embouchure de la Loire — une
de leurs “Maisons Mères – respectaient un rite ancien : « À une époque déterminée,
elle devaient abattre et reconstruire en un seul jour le temple* de leur dieu. Mais si
l’une d’entre elles laissaient tomber un des matériaux du nouvel édifice, elle était aussitôt déchiquetée par les mains de ses compagnes et son corps était dispersé autour du
temple. » Alix Maureau, Dossiers Secrets de l’Histoire n° 35, Didro.
Mis à part le fait que ceci fut noté dans une période post évangélique et qu’une
exagération nous semble évidente, cette citation nous fera penser à deux choses :
– 1/ Aux Flamines romains qui devaient rituellement démonter le Pons Sublicius chaque année. L’origine du rite était sans doute une vérification et un entretien car ce
pont devait être démonté en cas de risque d’invasion de Rome !
– 2/ On peut se demander si cet ancien rite n’a pas été amalgamé ultérieurement avec
les légendes de la Mélusine* qui – renouvelant cette activité des druidesses – construisait son “château” en une seule nuit !
Rite de la crémation : «« Le feu* du bûcher est une voie de l’imortalisation.
Car tous les morts n’ont pas le même destin*. Quand le feu du bûcher les brûle, la plupart s’en vont dans la fumée et aboutissent à un séjour ténébreux. Quelques-uns au
contraire passent par la flamme et jouissent d’une immortalité solaire.
Le destin des morts est conçu d’après une homologie entre l’existence humaine et le cycle annuel, lui même homologue du cycle journalier. La vie correspond
au jour et à la partie diurne de l’année ; la mort, à la nuit. L’immortalité s’obtient en
“traversant la ténèbre hivernale”, traversée qui mène à la lumière d’un éternel printemps. La seconde mort est une nuit éternelle, l’oubli.
L’homologie entre l’existence humaine et le cycle annuel explique la présence
de deux voies après la mort, mises en rapport avec les deux moitiés du jours, du mois,
de l’année écoulée.
La voie des dieux* passe par la flamme, le jour, la quinzaine claire de la lunaison,
les six mois où le soleil monte vers le nord [anabase]. La voie des dieux est le fait
d’aller dans la lumière solaire [*Diew]. Elle est suivie par ceux qui laissent un souvenir
en dehors du cercle familial, les grands hommes ou les héros. Ils sont séparés des autres morts car ils ne sont plus soumis au cycle des saisons et vivent dans un éternel
printemps. Le feu qu’ils ont traversé a détruit tout ce qui subsistait d’humain en eux.
Ils bénéficient d’une gloire impérissable.
La voie des pères (c’est-à-dire des ancêtres) mène l’âme par la fumée, la nuit, la
quinzaine obscure, les six mois où le soleil descend vers le sud, et elle n’atteint pas
l’année. Le culte familial, exprimant le souvenir que ses descendants conservent du défunt, permet à celui-ci d’échapper au néant. Après deux ou trois générations, le culte
n’est plus individualisé. Le défunt rejoint le groupe général des ancêtres, qui entrent en
communication avec le monde des vivants lorsque s’ouvrent les portes de l’année.
L’homme ordinaire, puisqu’il ne s’est pas élevé au-dessus des autres, ne peut
“conquérir l’année” et échapper aux ténèbres.
Le feu du bûcher est la voie qui permet de distinguer l’immortalité solaire des
Élus par opposition à la survie souterraine des autres morts. »»
(Références : Jean HAUDRY : La religion cosmique des Indo-Européens. Arché /
Les Belles Lettres, 1987.) reçu par e-mail de solilesse@…
14
Le rite du sacrifice est la sacralisation* de la fonction alimentaire : « Pour associer les
dieux* à nos actes, il nous faut dépasser le stade instinctif, ritualiser l’acte de tuer (pour
le limiter au strict nécessaire)n comme l’acte d’amour. Pour partager avec les dieux les
responsabilités de l’acte fratricide par lequel nous sommes obligés pour survivre de dévorer d’autres êtres vivants, nous devons leur offrir des victimes en sacrifice. C’est aux
dieux que nous devons offrir les prémices des moissons, la première bouchée de toute
nourriture. C’est devant eux que nous devons tuer l’animal que nous dévorerons (…)
« Le sacrifice a peu à voir avec les massacres discrets d’animaux domestiques
qui se pratique dans la cité. Le sacrifice doit être public, conscient de sa valeur et de sa
cruauté. La tuerie, la poursuite de l’animal pour le dévorer est un instinct fondamental
de l’homme, son moyen de survie et, comme tel, peut provoquer une exaltation, une
sorte de transe qui est, elle aussi, une voie mystique d’intégration dans l’aspect destructeur de la divinité. La course effrénée des Ménades et la fureur avec laquelle elles
déchirent et dévorent vivantes les victimes est une des formes de l’ivresse mystique. »
Alain Daniélou, Shiva et Dionysos, Fayard 1979, GLM 1999.
On peut supposer que les rites sont la répétition des actes des "pères fondateurs
à l’esprit lumineux" *Diew qui, nous l’avons vu, sont de ce fait devenus les “Dieux*”!
C’est la raison pour laquelle les sacrifices sont adressés à leurs mânes* (les “bons”
esprits) : les rites seraient alors antérieurs aux mythes* qui seraient des récits explicatifs de l'ordre de l'histoire orale dans ses variantes locales (ethniques).
« Les rites sacrificiels sont contemporains de l’érection des temples*, des sanctuaires et des autels : par le sacrifice d’un objet, d’un être, d’un animal, l’homo religiosus établissait ou rétablissait des liens avec la divinité. » Julien Ries, Les Religions,
leurs Origines, Flammarion 1993.
Le Ver Sacrum ou Printemps Sacré était à Rome un rite* exceptionnel de consécration de tout ce qui était né pendant le printemps, rite auquel on recourait en cas de
crise grave. Les animaux étaient sacrifiés (souvent à Jupiter), et les enfants de cette génération, les sacrani22 , étaient chassés du pays quand ils avaient atteint l’âge de vingt
ans et partaient fonder une nouvelle communauté. » Dictionnaire de l’antiquité
“Oxford”.
Toujours avec notre habituel “parti pris”, nous verrons dans ce rite* une commémoration du départ des transfuges nordiques vers la Méditerranée après la Grande
Submersion atlante*/ boréenne mais, c’est avec de pareils rites que l’on tombe du
“sacra”, du respect de l’Esprit de la chose, dans le respect à la Lette, le “casta”, puis
dans les actes irrationnels d’un sacrificateur/ mageiros infidèle, actes que nous baptiserons alors de la magie*, puis des superstitions…
Un exemple tiré du folklore : En Vendée, le rite* folklorique de “la fermière roulée
et passée dans la batteuse à la fin des battages” représente la mise à mort (cf. Déluge*)
de la “Vieille Femme”, la Grise, Déméter “la Terre Mère”, qui est gaste après la moisson et qui devra renaître telle Perséphone, avec le nouveau soleil printanier qu’est
le Dieu-Fils. Ce rite est en fait un vœu de renouvellement de l’Ordre Cosmique !
« Le rite de la montée sur la pierre du sacre [cf. mythologie celtique :Pierre de
Fâl… phallus ?] aurait pu, entre autres traditions germaniques, perdurer chez les
Goths du royaume de Toulouse. Et peut-être plus tard, en Espagne, avant leur conver22
Sacrani : ce sont les Wendel ou “voyageurs” chez les Germains, connus comme… Vandales !
15
sion au catholicisme. D'ailleurs, on trouve une déformation christianisée de cette tradition dans l'histoire des Francs. On sait que le roi de cette peuplade, après son élection,
était hissé sur le pavois, qui n'était autre qu'un bouclier élevé à hauteur d'épaule par
les guerriers. Cette tradition immémoriale d'élévation du nouveau monarque fut ensuite remplacée par une onction, imitée de celle des anciens rois d'Israël [!] et conférée
par un haut dignitaire ecclésiastique. Mais la tradition germanique de la double fonction
symbolique - sacerdotale et guerrière – perdura dans la monarchie française jusqu'à la
Révolution, puisqu'on sait que le roi de France portait le titre d'évêque du dehors. » /
Jasipra. (Màj 19 déc. 04)
Un rite qui pourrait permettre à nos lecteurs d’exercer leurs talents : « A bord
de son char, en voyage avec Loki, Thor fut accueilli par un paysan pour la nuit. Pour
le repas, il tua ses boucs qu’il mit à cuire et proposa cette nourriture divine à la famille
du paysan. "Thórr posa la peau des boucs entre le feu et la porte, et dit au fermier et
à ses gens de jeter les os sur les peaux" (Gylfaginning, Chap. 44), de telle sorte qu’il
fallait les jeter par-dessus le foyer. Ce procédé symbolique illustre un rituel de sacrifice
lié au culte de la fécondité amenant la nourriture. Mais le fils du paysan, Thialfi, brisa
un os pour en extraire la moelle. "Thórr resta pour la nuit, mais de grand matin
avant l’aube, il se leva et s’habilla, prit le marteau Mjöllnir, le brandit et récita des
incantations sur les peaux de bouc ; ceux-ci ressuscitèrent, mais l’un d’eux boitait
d’une patte de derrière." (Gylfaginning, Chap. 44). Notons le rôle lumineux de
Mjöllnir “le concasseur” qui intervient avant le levé du jour et illustre ainsi l’aurore et
le renouveau. (Màj 19 déc. 04)
Màj 19 déc. 04 : « La différence entre le rituel religieux et le rituel de l’obsessionnel
est la suivante : le rituel religieux apaise, le rituel de l’obsessionnel angoisse. Le fidèle
fait des rituels pour un dieu* qu’il connaît. L’obsessionnel fait des rituels pour un dieu
qu’il ne connaît pas et qui le persécute. La religion* est une production collective, sa
mise en scène est publique. L’obsession est toujours privée et la plupart du temps
secrète. » T. Nathan cité par M. Fournier, L Boulladise F-13, courrier Sc & Av 680.
Culte :
« Au fond de tous les cultes, c'est la Nature que nous contemplons, c'est sa
force directrice que nous cherchons et, en réalité, il n'y a jamais eu et il n'y aura jamais d'autre culte que celui-là : ce fut le premier et ce sera le dernier. » Camille
Flammarion, discours pour la Fête du Soleil à la Tour Eiffel, solstice d’été 1904.
« On pourrait caractériser l’acte fondateur du culte comme une large ouverture
des bras vers le ciel23 . Par là, l’homme devient dans son entier une expression symbolique* qui contient, comme en germe, tout ce que l’homme peut recevoir du monde et
ce que ce dernier peu lui donner. Ainsi, il se place entre le ciel et la terre, intermédiaire
entre le bas et le haut.
« Pour cette raison, la ronde d’enfant autour d’un arbre au printemps sur un
“pré fleuri” est déjà un véritable acte cultuel. Les enfants ne sont pas encore aussi
hermétiques que les adultes. il n’appréhendent pas le monde avec leur intellect, mais
avec leur poitrine, leur respiration et les battements de leur cœur. Une lumineuse jour23
Ciel : comme le “salut à l’aurore”, en Rune* Algiz
! (Cf. égypt. CoCa, d’où Cocagne)…
16
née de printemps est en elle-même un chant et une exaltation. La ronde des éléments
et des esprits élémentaires, qui montent et descendent dans les airs, exalte les enfants
qui y sont sensibles et se mettent en harmonie avec elle. »
« Les cultes ne sont pas des “symboles abstraits” ou de simples
“commémorations” : ils sont la manifestation transcendante d’une puissance cosmique. Il ne s’agit pas encore ici de bâtir des théories sur Dieu* et le monde, mais de servir dans une sorte de saisissement divin. » Otto Rahn, La Cour de Lucifer, Pardès,
1994.
« Les cultes s’organisent autour de quatre cercles : le dominus perpétue les rites domestiques autour du foyer. Les ancêtres y sont révérés. la survie de leur gloire
dépend des cultes qui leur sont rendus. Honorés, ils protègent le groupe familial et
leurs descendants. En s’élargissant, les cercles englobent les entités Village, Clan*, Tribu.
« On a alors recours à des professionnels “ceux qui sacrifient pour autrui”
[cf. le mageiros in art. Magie*]n , ceux qui, connaissant la complexité des cultes, en surveillent le déroulement correct24 . Les chefs des entités s’entourent dès lors, chacun à
son niveau, des prêtres* sacrificateurs qui joueront, dans la société, un rôle prépondérant. Ils annexeront la religion, le droit, l’éducation, contrôleront le pouvoir exercé par
le roi. Ils feront de la société une théocratie, pour le malheur du peuple celte* à la culture trop tôt disparue. » Marcel Brasseur, Les Celtes, Les Dieux oubliés, Terre de
Brume, l996.
Le plus important des cultes est évidemment celui des sources Font25 apportant
l’Abondance* ( colonisés par l’Église* en sources ste Marie, Notre-Dame, etc.) ; suivent les cultes de re-naissance printanière, de hiérogamie* et de fécondité ; bientôt suivis par les autres cultes calendaires, solstices, équinoxes, et tous les cultes agricoles qui,
pour l’essentiel, nous sont restés sous forme de fêtes* folklorisées à travers la christianisation de l’Europe – les Fêtes du Mai mises à part (qui étaient trop païennes pour
être simplement phagocytées). Puis, après la Grande Transgression Marine du Nord,
vinrent les cultes des Morts*, des “Bons” Ancêtres les Mânes*, les Dieux* engloutis et
les Jeux* funèbres ou floraux célébrés en leur mémoire…
« La culture est ce qui reste du culte quand le culte lui-même est
oublié, qui est la vibration même du religieux* dans le profane,
l'extension du divin en toute choses, immergeant le profane,
unifiant sacré* et profane en une seule vibration libre. »
Vincent Decombis, La danse du soleil in revue Solaria26 N° 2, hiver 93/94.
Concluons : « Outre d’une propension somme toute naturelle à préférer les lumières
aux ténèbres et la douceur au froid, les cultes solaires témoignent de l’obligation unanimement ressentie par les hommes de rendre à l’astre dispensateur de vie, la contre
partie de sa générosité éternelle, ce contre-don humain prenant la forme primitive
d’hymnes, d’offrandes ou de sacrifices. »
24
Correct : de là, viendra le respect du déroulement des rites “à la lettre” et, insensiblement, sa différentiation d’avec “l’esprit” de la cérémonie, sous l’effet de l’intérêt propre à la classe sacerdotale : je
développe donc ces points dans l’article Magie* en les différentiant en “casta” et en “sacra” (cf. aussi
l’art. Sacré*)
25
Source : fort bien détaillées dans le Dict.des mythologies germ. Simek, dont il faudrait tout citer!
26
Solaria : c/o J.C. Mathelin, 7 rue Christian Dewet, 72012 Paris.
17
Et, la question de la différence entre l’homme et les animaux qui vivent les
aléas naturellement résiderait là : l’homme – qui est un être de questionnement –
prit conscience de l’utilité du soleil quand il disparut pour de trop nombreuses années
lors de la Grande Catastrophe “Fimbulvetr”. Alors, spontanément, comme un enfant
remercie ses parents, naquirent les “actions de grâce” dans le clan*, puis les rites et les
religions* – reliantes – avant que “des idées étranges” ne fasse verser la culture de la
communauté* dans les religions idéologies puis, de là, dans les idéologies politiques :
ainsi vivons nous depuis dans la déchirure diabolique (cf. § Diable in art. Église*)…
Coutume :
Coutume “vient du latin constuedo, manière d’agir propre à un peuple”.
« C’est l’ensemble de rites formels traduisant des faits mythiques dans les domaines : - 1 / laïc, c’est à dire le mode de vie commun des Hommes…
-2 / ou religieux, comme intuition d’un Ordre du Monde. » Philippe Mars.
«Quand les coutumes subsistent, la cause s’en trouve moins dans la viscosité historique que dans la permanence d’une fonction que l’analyse du présent doit permettre de déceler. » Lévy-Strauss, Le père Noël supplicié, Temps Modernes. 1952.
ROMULUS
(un rite exemplaire)
Fondateur légendaire et premier roi de Rome, descendant d'Énée, fils de Mars
et de Rhea Silvia. Celle-ci étant vestale (! cf. art. Feu*)) son oncle Amulius, le roi
d'Albe, “exposa” Romulus et son frère jumeau Remus dans une corbeille (ou une arche en bois d’aulne) sur le Tibre (ceci est manifestement un rite* de commémoration
des transfuges de l’Atlantide* boréenne qui fut aussi conservé à Naples)n .
Les deux enfants furent recueillis par la Louve et le Pivert qui les allaitèrent
sous le ficus (“figuier”) ruminalis : là même où Rumina, la déesse qui protège les mères qui allaitent leur enfant, possède un sanctuaire au pied du Palatin. Rappelons que la
18
Louve et le Pivert27 (le Ficus des Sidoniens, l’ethnie voisine des “Romains”) étaient
tous deux consacrés à Mars, le dieu éponyme des Marses, les “Chevaliers”…
Màj du 19 déc. 04, vu sur le site des Druides du Québec :
«« Nés de l'union illicite du couple Mars et la Vestale Rhéa Silvia, vouée à la déesse
Vesta et au célibat, Rémulus et Romulus, c'est connu, fûrent élevés par Lupa,
la Louve, après qu'ils eurent été abandonnés par leur grand-père Amulius furieux de
cet affront. L'intendant des troupeaux du roi du Latium, Faustulus, témoin du prodige,
recueillit les jumeaux, tandis que la louve se retirait dans la grotte de Lupercal. Faustulus confia Romulus et Rémus à sa femme, appelée… Lupa, à cause de sa débauche a-ton dit, mais plutôt à cause de sa dévotion aux dieux* de la Nature.
Les Luperques, au nombre de douze, étaient de ces prêtres au service des dieux de
la Nature. Leur création passe pour antérieure à Romulus. Ils se recrutent parmi deux
grandes familles patriciennes : les Quinctilii et les Fabii. Tous les ans, en février, ils exécutent des rites magiques* pour défendre les bergeries contre les loups. Plus tard, ils
parcourent les rues de Rome presque nus en frappant de lanières de cuir de bouc ceux
ou celles qui désirent des enfants, des troupeaux ou de bonnes récoltes. Ce sont les Lupercalia, des fêtes* de la Fécondité et de la Purification du territoire à la gloire du dieu
Lupercus (Loup-cervier) ou Faunus, assimilé plus tard au Pan des Grecs.
La grotte de Lupercal, située sur les terres royales du Mont Palatin, servait de pré
aux bœufs de trait (Ovide), c'est-à-dire sur le Palatin où il y avait l'ancienne nécropole,
la maison des Saliens contenant le bouclier [sacré*] et l'autel de la Victoire érigé par
Évandre. Les douze Saliens [prêtres sauteurs rituels], qui sont voués au culte de Mars,
avaient la garde du Bouclier de Numa. Il leur avait confié ce bouclier tombé du ciel
avec onze autres identiques [=12] qu'il avait fabriqués pour en décourager le vol.
Une fois par an (en mars…) ils exécutaient publiquement des danses guerrières
[saltatio] rythmées par un chant sacré. »»
Après une période de brigandage, les deux frères décidèrent de fonder une ville,
dont Romulus traça l'enceinte en creusant un sillon sur le Palatin (21 avr. 753 AEC).
Romulus – dont on dit par erreur qu’il avait tué son frère au cours d'une querelle, cf.
infra – accueillit, pour peupler la ville, des fugitifs qui enlevèrent de jeunes Sabines
pour en faire leurs compagnes. Il régna 33 ans [!] et disparut mystérieusement au
cours d'un orage. Les Romains le vénérèrent sous le nom du dieu Quirinus.
Rome, que l'on appelle aussi l'Ébros quadrata, fut fondée par Romulus
le 21 avril28 753 pour la fête des Phalesteries (Apellae équivalentes à nos fêtes du
1er Mai), célébration en l’honneur de « Phalès, divinité des troupeaux et des bergers,
semblable à Pan chez les Grecs (masculine ou féminine selon les auteurs).
Ce jour, était celui de la grande fête des bergers, de la sortie des troupeaux
pour l'agnelage après leur purification par la fumée de souffre brûlé (insecticide), et du
nettoyage et de la décoration des enclos des moutons avec de la verdure. Les bergers
se lavaient dans la rosée, buvaient du lait et sautaient à travers le feu et l’on offrait des
27
Pivert : ce Pivert (pic-vert) était l’oiseau de Picus/ Ficus (P->F), le père de Faunus…
Le 21 avril : ce jour (prédestiné) fut aussi celui de la naissance de Numa le législateur et successeur de Romulus. Il personnifie les lois numen qu’Il avait établies en suivant les directives d’Égérie,
la nymphe du Chêne (quercus), en son Bois de… Nemi, ou Diane Lucifera (“porteuse de lumière”)
toujours à Nemi, ou bien Diane Lykaia (de l’Ordre du Loup –> Lug, Lux) à Trézène, ou encore Diane
Saronia “du trou du chêne, du chêne creux, ou du génos du chêne”…
28
19
gâteaux et du lait à Phalès », fêtes* dont « Ovide croyait qu’elles étaient plus ancienne que Rome elle-même. » Dict. “Oxford”…
Ceci est le récit des Romains – qui ne sont pas de purs Latins mais les habitants
d'une ville cosmopolite29 : Rome. Les apports ethniques parents, cousins, et par conséquent de culture proche à celle de Rome furent, dans une première phase : Tritones,
Celtes*, Étrusques, Germains, Grecs, Latins, Lusaciens, Sidoniens, Asines.
+
+
« On connait évidemment peu de choses sur cette petite tribu énergique et
guerrière qui fonda Rome, il faut se contenter des on-dit. On dit que Numa était Salyen parce qu’il dota sa cité d’un culte salyen et, sur les bords du Rhône, les Salyens
étaient une tribu noble et sacerdotale, adorant Oma. On dit que Tarquin était étrusque
ou Osque ; les autres prelmiers romains étaient, sans nul doute, des transfuges des
groupes ethniques voisins : les Sabéens étaient du groupe Sabélien, dont le culte était
solaire et dont le dieu avait nom Sanctus ; les Salyens étaient des Sacco-Lygiens, le
spréfixe Sac indiquant une origine Sace. On traduit Étrusque par Aïtourou sacki : “de
la race des Saces”. On comptait quatorze tribus de Sabéliens et leurs dialectes se rap29
Cosmopolite : au sens restreint d’associations de… citées/ polys car ces tribus étaient toutes
indo-européennes*. Le sens de ce mot est devenu beaucoup plus (trop) large à notre époque
mondialistes !
20
prochaient de l’Ombrien et de l’Osque, avec un mécanisme identique. On est donc
fondé de croire que le latin primitif tenait de ces dialectes et ne s’en différentia que par
la suite… » Gattefossé R.-M., Les Sages Écritures, Derain Lyon 1945. màj fdes1@…
Mais, ensuite, sous l’Empire, ce fut Babel… et, depuis ce jour :
"Rome n’est plus dans Rome"
Racine.
À ce récit, s'en superpose un deuxième, celui des transfuges d'un séisme anatolien qui détruisit Ilion (cité plus connue sous le nom générique de Troie et, dans ce cas,
celle de l'Iliade (en I(ll)Ionie). Ces descendants des Hittites (Turschas/ Lusaciens) débarquèrent en Étrurie (Toscane) et y fondèrent avec des populations locales elles aussi
“indo-européennes”* donc cousines, la brillante civilisation des Étrusques (cf. infra,
Complément) à laquelle les “aventuriers”30 romains doivent tant…
La thèse de l’Iranien Schérie Yami est, à ce sujet, des plus convaincante. Résumons : les Danubiens, au milieu du troisième millénaire, poussés par la surpopulation
partent vers le Moyen-Orient en faisant une boucle par l’Est (cf. notre art. Guerre* de
Fondation)n . Ils s’installent autour de la Mer Noire, Strygie (cf. art. Vampire) et Lydie.
Des éléments pacifiques sont accueillis au XVIème siècle AEC comme polytechniciens
en Égypte – où l’un d’eux, dont on retrouvé la momie blonde, devient même majordome du palais du Pharaon – avant d’être rejoints par l’agressive Fédération des Peuples de la Mer et du Nord dont l’invasion au XIIIème siècle AEC est un échec. Ce sont
ces Turschas – originaires de la Théra de Ters en Lydie – qui se réfugieront dans la
Toscane qui porte désormais leur nom étrusque : l’Étrurie…
Un Rite* de fondation exemplaire :
1 - Romulus détermina le lieu du mundus* par le jet de son javelot rituel de cornouiller : là serait le “centre… du monde”.
2 - Centré sur ce Mundus, Romulus traça avec une charrue d’Airain (ou “de pur
cuivre”) les deux grandes artères quadrangulaires orientées Est Ouest et Nord
Sud qu’on nomme Cardo et Decumanus31 .
30
Aventuriers : « Romulus avait accueilli, pour garnir sa ville de Rome, tous les vagabonds et
hors-la-loi assimilés aux loups, ainsi que les esclaves fugitifs qu’il débauchait, d’après Plutarque “en
leur donnant hardiesse et courage de dérober leurs maîtres” –>oo. Il leur avait aussi fait ravir les Sabines, en conformité avec des mœurs de gens de cette sorte. » J. Bonnet, Le Loup vert, Roanne.
oo : ce qui fait quelque peu penser à un certain “passage de la Mer Rouge”…
31
Cardo : “gond, pivot, point capital”. Décumanus : “celui qui paye la dîme, offerte aux Dieux”.
Deux voies orientées, particularité qui démontre ses connaissances en astronomie* et en font un confrère du Grec Méton, le célèbre “traceur de rues” de Coucouville-les-Nuées (Néphélokokkugia)
qu’Aristophane met en scène dans sa comédie Les… Oiseaux.
21
Le Laboureur (étrusque) d’Arezzo, Vème siècle AEC, M.A. Rome
3 - Puis il traça les limites quadrangulaires (ou circulaires) de la cité (avec le Pedom/
Lituus ou bien) avec sa charrue, en tournant à dextre comme le soleil, versant la
motte vers l’intérieur de la cité et faisant ainsi l’amorce du fossé et du parapet, et
le peuple des Ramnenses releva alors dans un geste rituel–>32 les mottes qui étaient
retombées”.
4 - Romulus “porta” sa charrue pour marquer les Portes de la Cité lorsqu’il arriva
près des axes de son ouvrage. Mais, en fait, il n’y avait que trois portes
seulement ! En effet, Servius dans son commentaire sur l’Enéide nous dit :
« Selon les hommes versés dans la discipline étrusque, il n’y avait pas,
pour les fondateurs de villes étrusques, de citée fondée justement, selon les rites,
qui ne comporte pas trois portes, religieusement dédiées, autant de rues, autant de
Temples* dédiés à Jupiter, Junon et Minerve. »
« On peut expliquer l’anomalie présentée par l’indication de trois rues et de
trois portes, étrange dans un plan de ville orthogonal qui devrait normalement,
semble-t-il, en comporter quatre. C’est sans doute la présence du sanctuaire de la
triade majeure, sur l’acropole située normalement au nord de la ville, qui explique
cette anomalie. Acropole et Temple* dominent la cité et la ferment du côté du
Septentrion. Depuis leur siège, dans leurs cellae, a deorum sede, les trois membres
de la triade (capitoline) “jettent leur regard protecteur” vers le Sud et barrent
toute issue vers le Nord » R. Bloch, La Religion Romaine, in Le Monde indo-européen, Brepols, B.
Bien entendu ce site ne fut pas choisi par hasard : puisque une partie de ces
peuples étaient des transfuges du cataclysme nordique, ils avaient donc dû tourner
le dos au septentrion (sous le septième arc) et leurs Dieux*, les Divins ancêtres de32
Geste rituel : «…rite que ne respecta pas Remus qui eut le tort de ne pas s’arrêter à temps et de
franchir le sillon (“il ne faut jamais dépasser les limites”)n ! Il fut tué par un lieutenant de Romulus appelé Celer, c’est à dire “le rapide”, tel un loup qui “mit ainsi à mort celui qu’une louve avait sauvé”,
suivant l’expression d’Ovide. » J. Bonnet, op. cit.
Mais, si l’on en croit une autre version de la mythologie romaine, Remus et Romulus choisirent
qui serait le premier roi de Rome en comptant le nombre des aigles dans le ciel.
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venus les Mânes (les Bons) “jetaient sur eux – de ce lieu surélevé – leur regard
protecteur” alors même qu’aucune porte ne pouvait mener vers cet “au-delà” où
l’on ne saurait voir le Soleil…
5 - Après avoir ainsi tracé les limites de "l'enclos sacré", on creusa le Mundus33 en
son centre, une fosse34 ronde où chacun des citoyens de la cité nouvelle vint jeter
une motte de terre venant du foyer clanique de son ancienne patrie, puis :
« Sur ce mundus on érigea un autel* où brilla le foyer de Rome. Fustel de
Coulanges nous enseigne que le rite avait pour objet de transporter à ce foyer les
ancêtres ensevelis dans le sol de l'ancienne patrie des fondateurs, ancêtres que la
religion interdisait d'abandonner en laissant privés de culte leurs esprits fixés à
leurs tombeaux. Le mundus devenait, par la vertu de ce geste, le nouvel habitat de
ces ancêtres et, précisément, le terme de mundus désignait, dans l'ancienne langue
religieuse des Romains, la résidence posthume35 des esprits des morts, quelque
chose d'identique au penus hanté par les pénates. » Amable Audin, Les fêtes solaires, P.U.F, 1945.
6 - Lieu : « Au Capitole aurait été enfouie la tête du roi Olus, caput Oli, (Tagès pour
les Étrusques, et Mimir “Mémoire” pour les Nordiques)n . Ce mundus était fermé
par le lapis manalis, porte de l'Orcus et seuil du monde infernal (celui de dieux inférieurs). Identique au mundus, l'eschara grec était élevé devant la porte du mégaron. » Amable Audin.
Le périmètre des murailles de la ville, considéré comme sacré*, s'appelait le pomerium… souvenir mythique d'un temps où la vieille civilisation des ancêtres septentrionaux, était basée sur la paix et l'abondance* du verger Midgaard, le "jardin enclos"
(l’hortus conclusus de la Dama à la Licorne*) de l'île Verte d’Apollon, l’Île aux Pommes Avallon de l’Hyperboréenne Atlantide* boréenne : Heligoland !
Pour compléter ces remarques, on conclura que le Capitole des origines, celui
d’Ole, était un temple solaire dont les cellae ouvraient vers les levers héliaques solsticiaux (cf. la figure du Muhlespiele “jeu du moulin” in art. Astrologie* nordique), et le
Nord était devenu un lieu tabou : celui du Cataclysme qui venait d’engloutir les
“Dieux Bons ou Manes*” et Divins ancêtres, le lieu de la glace, de la mort, l’infernum
“le monde inférieur” glacé comme l’inverno, le mythique Grand Hiver.
33
“Mundus patet” : à la lecture de certains auteurs on pourrait croire que la dalle de terre cuite qui
ferme le mundus s’appelle le mundus patet, il n’en est rien : c’est une expression rituelle qui signifie
“le mundus est ouvert” car, selon Varron, elle était "la Porte des dieux d'en-bas", inferii !
Cette dalle ou ce rocher se nomme gjöll (goule) chez les nordiques : c’est celui auquel est attaché
Fenrir et que les dieux ont enfoncé dans la terre avec la pierre Thviti, “celle de la tribu” (Thuata).
34
Mundus “firmament, Monde, univers, globe, la terre habitée, les hommes”, a aussi un sens second, qualifiant : “ce qui est propre, élégant” (d’où le verbe “émonder)”. Ce Mundus était une fosse
cuvelée emplie de présents pour la divinité poliade – des médailles frappées d’un étalon solaire en potin ou en or, puis des carcasses et viscères des animaux sacrifiés – fosse qu’il fallait curer régulièrement, donc “émonder” ! Ce Centre du monde chez les Grecs, est le nombril/ omphalos*.
35
Résidence posthume : Donc, à la fois dans le firmament et dans la terre des “descendants”,
d’où : “dans la terre comme au ciel” (air connu… , cf. aussi “La Pierre de Rûnes* !)
23
Ainsi Rome36 fut fondée en 753 AEC – ab urbe condita – tout au moins c'est
la légende (ou le “mythe* fondateur”) que le "nationalisme" romain voulut faire accroire. En effet, les archéologues s'accordent à penser qu'elle ne fut fondée qu'en 575
par l'étrusque37 Tarquinus Priscus dit l'Ancien (W. Keller) : pour notre part nous dirons
qu’il s’agit là de la Grande ville, et non de l’archaïque temple du Capitole fondé par les
“transfuges” du Nord arrivés en “arche” et remontant le Tibre à la rame…
Ce rite de fondation, d'origine “étrusque”, était consigné dans les libri rituales.
Cette more etrusca, ou "manière étrusque", fut appliquée par les Romains à la fondation de toute nouvelle cité de la péninsule ou des provinces étrangères (ex. Condate).
Mais, il était aussi d'origine commune aux peuples italiques, comme de tous les
“Indo-Européens” (ou Aryens) d’ailleurs, en tant qu’installation d’un Temple Solaire
sur chaque nouveau locus ou topos (cf.notre art. Astrologie* nordique)…
AU SOLSTICE D’HIVER
Lever héliaque -Sud Midi- Coucher héliaque
9h
1O 11
1h 2h
3h
8h
4h
7h
5h
Est 6h
Équinoxe
5h
4h
3h
6h Ouest
Équinoxe
7h
8h
9h
Lever héliaque - Nord Minuit - Coucher héliaque
AU SOLSTICE D’ÉTÉ
CARDO et DECUMANUS
Par ailleurs, on nous dit que Romulus disparut mystérieusement lors d'un grand
36
Rome : En traçant la structure de la cité, Romulus, “tourna-t-il” (dréja ) l’armature d’une croix*
celtique en traçant les limites de Rome avec sa charrue d’airain ? Ce serait alors la forme d’Atlantis*
dont nous parla Platon. C’est cette même armature en Troja que l’on retrouve dans les anciens drapeaux nord européens dits “à croix*” : normande sur la broderie de la Reine Mathilde, ou celle des
Britanniques avec le svastika* normand structurant la double croix rajoutée sur leur drapeau “royal”
(fédéral), et la traditionnelle croix allemande qui est un gammadion “mesure de la terre” (“quatre gammas de Sable adossés à la croix d’Argent qui écartèle le Champ”, cf. art. Blasons*).
37
Énée : était le héros fondateur mythique des Étrusques et ses exploits sont contés dans l’Énéide.
Ce nom est peut-être en rapport avec “neuf”, ennéa, chiffre de la perfection chez les Nordiques (celui
de l’accouchement “à terme”). Mais, en gallois Eneivaddeu signifie “exécution” et, plus littéralement
“réparation”…
24
orage : il fut foudroyé vers la date de la réapparition de Sirius38 (mi-juillet, canicule), et
c’est “après avoir été appelé au ciel qu’il devint Quirinus39 , le Patron du rassemblement des citoyens, les Quirites”, ou Dieu de l’organisation curiate.
Était-il donc un oracle “fulminator” ou s’agit-il là d’un mythe* astral
(astrologique/ astronomique) et agricole ? Tout se tient, car c’est à cette date que survient la crue du Lac Albain (“blanc”) qui sauva Rome au temps de Camille et, tout
aussi cyclique, celle du Pô… (“C’est une chance pour pieds montés !” Euphronios
Delphyné).
Cependant que Denys d'Halicarnasse nous précise que Romulus fut déchiqueté
comme Penthée et Lycurgue par des chevaux en furie (les Erinnyes : les Neufs Vagues
de la Grande submersion?) ou mieux : par des Bacchantes répétant ce rite en
l'honneur de Dionysos qui fut lui-même “démembré”, tout comme Orphée et son
cousin (?) Osiris l’Égyptien par une attaque contre le Soleil.
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.Màj du 09 août 05 : Voulez-vous lire maintenant un article de Jacques Poucet :
Romulus : fondateur et premier roi de Rome, Autopsie d'une légende
Cliquez sur ce bouton –> [romlegen.pdf] et retour automatique ici !
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Un Rite de commémoration : lors de la Fête* des Lupercales40 on voyait un couple
de jumeaux nus, figurant Remus et Romulus (ithyphalliques), sortir de la grotte de la
Louve Capitoline et flageller les Romaines avec les lanières taillées dans une peau de
bouc, symbole de virilité, bouc sacrifié pour la circonstance (cf. § Fouet in art.
Sexualité*).
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.Màj du 09 août 05 : Voulez-vous lire maintenant un article vu sur <antikiter.net> :
Une Louve Capitoline dans le Tadjikistan
Cliquez sur ce bouton –> [rom-chin.pdf] et retour automatique ici !
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Le rite* d'instauration est, selon Frazer, "une magie* de fondation". Mais son point
de vue, là encore systématique, accorde plus d'importance à l'interprétation du rite par
les cultivateurs de la 3° fonction* dumézilienne qui, en le répétant, croiront en
l'efficacité d’un rituel irrationnel (cf. § “la magie n’existe pas” dans l’art. Magie*)
qu'aux Flamines fondateurs de la "festivité d'évocation" qui rappelle aux participants
des actes historico-mythiques – l'installation des "réfugiés" après le Cataclysme ; ou
bien/ et : un "combat des chefs" (cf. art. Guerre de fondation*) – dont chaque symbole* mérite une explication pédagogique triadique, c’est à dire dans les trois niveaux
initiatiques* et fonctionnels*…
38
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Sirius : est son nom grec, de seirios qui signifie “l’astre billant”.
Quirinus : un dieu des fêtes* agraires, donc de troisième fonction*.
Lupus, la statue de la Louve qui allaite Remus et Romulus ornait autrefois la grotte.
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À travers tous ces personnages fondateurs de villes ou d'ethnies post-diluviales,
on célèbre le même mythe* d'un héros (solaire) fondateur et de son archaïque civilisation détruite par la Grande Submersion boréenne (cf. art. Déluges*, et aussi Religion*).
Màj 19 déc. 04 : « On peut voir dans les deux loups “dioscures” d'Odhin que sont
Geri et Freki, le pendant scandinave de Romulus et Rémus. »
Étaient-il donc à l’origine des symboles* astraux ? Janusiens sans doute ?
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Màj 19 déc. 04 : Voulez vous lire maintenant un article vu le 13 sur <antikitera.net>
traitant de l’archéoastronomie dans la fondation d’Augusta Bagiennorum près Cuneo?
Cliquez alors sur le bouton [astcuneo.pdf] et retour dans notre article !
« Passez les Temps Sombres ensemble
dans l’accomplissement des rites ! »
41
Les rites et la liturgie étaient préservés par la Mémoire mais ils la développaient
aussi : les fêtes* rituelles servaient à fixer et à entretenir le souvenir des mythes de la
communauté* : information + répétition + respect + aspect festif = enthousiasme
(en théio!) et le texte en vers facilitant la mémorisation, la prosodie (cf. art. Poète*),
l’accompagnement musical et la mélodie, la danse*, le mime, les masques* et le jeu*
théâtral fournissaient à la mémoire des “images invisibles”… des eidolon42 !
« Rome et Sparte se présentent comme deux manifestations de races identiques de corps et d’esprit qui, à leur tour …sont issues de la même souche aryenne ou
hyperboréenne* primordiale, et de la même civilisation de Cromagnon, les ‘Hellènes
du Paléolithique’ (…)
« On a prêté peu d’attention au fait que même le nom des Albains, comme
ceux de leurs différentes villes, à commencer par Albalonga, et un grand nombre de
noms propres, se réfèrent au symbolisme* du blanc (albus), symbolisme dont l’origine
est nordico-aryenne, hyperboréenne*, et qui affleure énigmatiquement dans tous les
lieux où se porta la tradition de ces origines lointaines. “L’île blanche” ou le
“continent blanc”, terre de lumière, shveta-dvîpa, n’est en réalité que l’une des principales appellations du centre primordial de la tradition nordico-aryenne, qui porte aussi
le nom d’airyanem-vaêjô (‘semence de la race aryenne’) et que les textes mazdéens
décrivent plus ou moins avec les mêmes caractères. Le symbolisme du blanc et des villes ou terres “blanches” réapparaît fréquemment là où se formèrent des centres s’inspirant de la même tradition, et partout où les obscures voies du sang en font resurgir
le souvenir. » Julius Evola, art. Les origines de Rome, publié en 1934.
.Màj du 09 août 05 : Voulez-vous lire maintenant l’article
Rites spéciaux et leurs rapports avec les autres religions*
Aurelien II écrit "Religiosité dans le monde romain"
Cliquez sur ce bouton –> [ritespec.pdf] et retour automatique ici !
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Temps sombres : sentence gravée dans le mithraeum de Sainte-Prisque de Rome.
Eidolon : En parlant d’initiation* sportive, nous dirions des “images motrices” !
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Biblio Plus :
Bachofern, J. J., Die Sage von Tanaquil.
Piganiol A., Essai sur les Origines de Rome.
1ère émission le 15 juin 2001, 5ème mise à jour le 10 août 05
Autorisation de citations:
Vous pouvez extraire de cette étude toute citation utile à un travail personnel
sous la condition sine qua non de citer son auteur et le nom de l’ouvrage :
Christian Mandon
“ Les origines de l’Arbre de Mai ”
dans la cosmogonie runique des Atlantes boréens
à paraître.
REMARQUE IMPORTANTE :
À l’usage, il s’est avéré que cinq articles se tenaient fortement, soit pour s’épauler,
soit pour se contredire : ce sont ceux qui traitent de Religion*, de Mythe*, de Rite*, de
Paganisme* et de l’Église*. Nous pouvons même dire qu’un certain ordre dans leur
première lecture peut se montrer avantageux. Aussi, avons-nous établi en fin d’article
un lien vers le suivant afin que vous puissiez les appeler dans cet ordre. Mais ceci n’est
pas obligatoire comme ce le serait pour les différents paragraphes d’un même sujet !
Dans la “liste des articles” accessibles séparément (cf. bouton “autres articles” de
la page d’accueil), nous les laisserons donc à leur place alphabétique…
VOULEZ-VOUS LIRE MAINTENANT
L’ARTICLE TRAITANT DU PAGANISME*?
CLIQUEZ SUR
CE BOUTON !