plan d`actions jeunes LMH 2013

Transcription

plan d`actions jeunes LMH 2013
LE PLAN D’ACTION DE LMH EN FAVEUR
DE LA JEUNESSE
SOMMAIRE
I/ L’accès au logement social
Introduction
A/ Apprendre à mieux connaître les besoins (p.8)
1/ renforcer la statistique sur les besoins des jeunes
2/ Etre partenaire des acteurs locaux
3/ Une coordination des actions pour une stratégie d’entreprise
cohérente
B/ Augmenter l’offre disponible et adaptée dans une perspective durable
1/ le bilan locatif 2012
2/ construire dans les zones tendues
3/ favoriser le développement des colocations et des meublés
C/ Repenser l’offre dédiée
1/ Soutenir les associations mettant en œuvre les démarches
d’Education Populaire
2/ Consolider le CROUS
D/ Redonner de la fluidité au parcours résidentiel
1/ Développer l’intermédiation locative
2/ Améliorer la communication
3/ Redonner des capacités d’intervention au 1% pour lui permettre
d’élargir aux non CDI
4/ Développer la mobilité des locataires
II/ L’insertion professionnelle
Introduction
A/ La contribution de LMH en tant qu’employeur
1/ Les stages
2/ Les contrats en alternance
3/ Les emplois d’avenir
4/ Le recrutement
5/ Les différents partenariats avec les instances locales et nationales
B/ L’insertion par l’économique
1/ Eléments de bilan
2/ Les objectifs poursuivis
3/ Les moyens proposés
4/ Le calendrier
Plan d’actions de LMH en faveur de la jeunesse
2
I/ L’accès au logement social
Introduction
La France est l’un des États membres de l’Union européenne où le départ du foyer
parental intervient le plus tôt et où la décohabitation est la plus aidée par la famille,
expliquant sans doute que le maintien au domicile parental y est le plus corrélé avec la
précarité de l’emploi.
Le parc de logement répond très imparfaitement aux besoins des jeunes en dépit de
son augmentation ces dernières décennies notamment du parc des résidences principales
axé sur de grands logements situés en zones périurbaines et rurales.
Or, les moins de trente ans sont surreprésentés dans le parc locatif privé, dans de
petits logements et résident souvent seuls, dans les villes centres, ce qui accroît leur taux
d’effort net.
La mobilité accrue et la perméabilité des statuts des jeunes (étudiant, apprenti,
stagiaire, salarié...) rendent complexe la mise en oeuvre de dispositifs répondant à leurs
besoins. A une demande de rapidité et d’accompagnement global, reposant sur un
triptyque formation-emploi-logement, répondent des politiques du logement discontinues,
des dispositifs ciblés et rigides et une gestion à flux tendus.
Faciliter l’accès au logement autonome des 18-29 ans fait partie intégrante d’un
projet de société et suppose la mise en œuvre d’un ensemble de solutions diversifiées,
combinant orientations générales des politiques de logement et mesures spécifiques.
Elles doivent contribuer à permettre à chaque jeune de développer son projet
personnel et professionnel, de prendre en main son parcours de formation ou d’emploi et
de choisir son mode de vie.
La jeunesse est un âge de la vie jalonné par certaines étapes : fin de la scolarité
obligatoire et souvent études supérieures plus ou moins longues, départ du domicile
parental, insertion professionnelle et accès à un emploi stable, mise en couple et/ou
naissance d’un enfant… Ces phases sont souvent caractérisées par de faibles ressources,
une mobilité accrue et une précarité de l’emploi.
Dans un contexte général où accéder au logement et s’y maintenir est difficile, ces
facteurs sont des freins supplémentaires au logement des 18-29 ans : ils entrainent pour
beaucoup de jeunes des difficultés à faire face à la hausse du coût du logement.
Cela tend également à rendre une part croissante de la jeunesse dépendante de
l’aide que peut ou non leur apporter la famille.
Les difficultés d’accès au logement ont un impact conséquent sur la recherche
d’emploi : plusieurs centaines de milliers d’emplois seraient non pourvus faute d’accès à
un logement. L’enjeu consistant à lever ces freins a donc aussi des incidences sur le
développement économique et la lutte contre le chômage. Il est également essentiel dans
une optique de développement territorial et de lutte contre la désertification de certains
territoires.
Plan d’actions de LMH en faveur de la jeunesse
3
Accéder à son propre logement est une composante forte pour chaque jeune d’une
forme d’autonomie lui permettant de développer son projet personnel et professionnel.
C’est l’un des éléments essentiels pour prendre en main son parcours de formation
ou d’emploi et choisir son mode de vie, sans que son orientation soit contrainte par l’offre
de formation disponible à proximité du logement familial, en accédant plus facilement à
des emplois diversifiés ou encore en étant en mesure de fonder un couple, voire une
famille.
Le difficile accès des jeunes au logement
Des spécificités au regard de l’accès au logement
Le taux annualisé de mobilité résidentielle des ménages de moins de 30 ans atteint
28 % en 2006, alors qu’il est de 7 % pour les 40-49 ans. Les jeunes se dirigent en priorité
vers les grandes agglomérations. Nombre de jeunes des quartiers populaires sont pénalisés
par des difficultés de transports et de logement.
Les jeunes habitent surtout de petits logements, dans le parc locatif privé et les
centres-villes, ce qui renchérit le prix au m². Leur forte mobilité résidentielle accroît la
fréquence de révision des loyers et rend difficile leur accès au parc social, du fait d’une
file d’attente importante en zones tendues. Les jeunes vivent souvent seuls, ce qui accroît
leur taux d’effort pour se loger.
Les jeunes sont surreprésentés parmi les personnes pauvres : le taux de pauvreté au
seuil de 50 % du revenu médian est de 10,9 % pour les 18-29 ans en 2009 contre 7,5 % pour
l’ensemble de la population. 21 % des ménages dont la personne de référence a moins de
30 ans résident dans des logements surpeuplés, contre 9 % pour l’ensemble des ménages.
Une évolution du parc immobilier qui répond mal aux besoins des jeunes
Un accroissement insuffisant du nombre des logements
Le parc des résidences principales atteint, en 2006 en France métropolitaine, 26,3
millions en accroissement de 30 % depuis 1980 contre celui de 13 % de la population à
période identique : un tiers des ménages comprend une seule personne, un tiers deux
personnes et le dernier tiers trois personnes au moins.
Le nombre des petits logements ayant peu augmenté, les logements d’une et deux
pièces forment 18,2 % du parc des résidences principales en 2006 ; depuis 1970, deux tiers
des nouvelles résidences principales sont des maisons individuelles, faisant passer leur part
à 56,3 % du parc en 2006. Nombre d’entre elles sont situées dans des zones périurbaines
engendrant une surconsommation de foncier et d’énergie.
Ces évolutions répondent mal aux besoins des jeunes, peu propriétaires (4 % des 1825 ans et 17 % des 26-29 ans) et habitant en majorité les centres urbains.
Le parc locatif social n’accueille en 2006 que 19 % des ménages dont la personne de
référence a de 18 à 29 ans, contre 29 % en 1988, du fait du manque de places et de
l’augmentation des loyers plafonds. Les bailleurs sociaux possèdent aussi 68 000 logements
étudiants gérés par le CROUS, 25 000 logements dans des FJT gérés en partenariat avec
l’UNHAJ, et mettent à la disposition des FJT plusieurs milliers de logements dans leur parc.
Plan d’actions de LMH en faveur de la jeunesse
4
Enfin, ils commencent à développer des logements en colocation ou en meublé.
L’offre de logements disponibles est constituée à plus de 80 % par les logements
existants libérés ou mis en vente. Or la mobilité résidentielle diminue : selon le CREDOC,
seuls 9,7 % des ménages avaient déménagé depuis moins d’un an en 2006. Et si les jeunes
représentent 30 % des entrées dans le parc social, son taux annuel de rotation est passé de
12 % en 2000 à 10,2 % en 2010.
Action Logement détient 720 000 logements, 65 000 logements sociaux
intermédiaires et procure un logement à près de 700 000 ménages par an, mais il semble
qu’en bénéficient surtout, parmi les jeunes, ceux en CDI . Les jeunes bénéficient plus
d’actions telles que MOBILI-PASS ou la Garantie des risques locatifs (GRL).
Par ailleurs, l’accord interprofessionnel (ANI) des partenaires sociaux du 29 avril
2011 fixe à Action Logement l’objectif de financer, de 2013 à 2015, la production par an
de 15 000 logements/hébergements supplémentaires de petite surface destinés aux
jeunes, accessibles en termes de loyers, d’accroître l’effort d’attribution de logements
aux jeunes actifs, y compris en alternance, pour atteindre l’objectif annuel de 35 000
jeunes logés en 2014, et de développer la GRL.
Des politiques qui prennent insuffisamment en compte les jeunes
Des politiques insuffisantes pour remédier au manque de logement
Les politiques publiques de logement poursuivent des objectifs diversifiés : soutenir
la construction de logements pour répondre aux besoins de logements et soutenir l’activité
économique du BTP ; aider l’accession à la propriété, stimuler l’investissement locatif
privé via des dispositifs de défiscalisation ; aider les ménages modestes, fournir des
logements sociaux à loyers modérés, etc. Les politiques publiques d’urbanisme visent à
promouvoir la mixité sociale (loi SRU), le renouvellement urbain et la préservation de
l’environnement.
Pour répondre à ces enjeux, des outils ont été mis en place tels les aides à la
personne et les aides à la pierre. Les lois de décentralisation ont affirmé le rôle primordial
des collectivités locales et territoriales, qui mènent des politiques de logement très
hétérogènes.
Des parcs dédiés indispensables mais insuffisants
Les parcs dédiés au logement des jeunes représentent une part de l’offre faible,
trop peu diversifiée et aux loyers en augmentation. Les CROUS gèrent 169 000 places pour
2,3 millions d’étudiants, dont un peu moins d’un tiers de boursiers.
Grâce à des avantages fiscaux ou au PLS, nombre de promoteurs privés ont
développé du logement étudiant en zone tendue. Celui-ci ne répond malheureusement pas
en général aux besoins de la majorité des étudiants de se loger à tarifs très accessibles.
Les bailleurs sociaux proposent aussi des résidences avec en général des niveaux de
redevance plus abordables.
Pour les jeunes salariés, les 40 000 logements du parc de l’UNHAJ accueillent 200
000 jeunes par an avec une approche d’éducation populaire. Les FJT ont aussi diversifié
leurs publics avec la possibilité d’accueillir jusqu’à 20 % d’étudiants par Foyer.
Plan d’actions de LMH en faveur de la jeunesse
5
Des mesures récentes qui devraient favoriser l’accès au logement des jeunes
La loi de mobilisation générale pour la construction de logements prévoit de relever
l’objectif de 20 à 25 % de logement social d’ici 2025 dans les communes de plus de 3500
habitants et la possibilité de quintupler les pénalités. Un décret encadre désormais les
loyers à la relocation dans les zones les plus tendues.
Plusieurs articles de la loi MOLLE (2009) bénéficient aux jeunes : restriction des
cautions personnelles de tiers dans le parc social, assouplissement des conditions de
location en faveur des étudiants et apprentis par la sous-location et l’intermédiation
locative, ouverture des Résidences Hôtelières à Vocation Sociale à des personnes ne
nécessitant pas d’accompagnement social ou médical.
Des interrogations sur l’efficacité des aides
Les organisations de jeunes sont trop peu associées à l’analyse des besoins, à la
mise en œuvre de l’information ou à la définition des actions. Les dispositifs apparaissent
opaques et complexes aux jeunes, peu informés sur le logement.
Leurs faibles ressources font des jeunes les principaux bénéficiaires des aides au
logement. Si la part de ces dernières dans le PIB est restée stable, elles ont beaucoup
moins augmenté que les loyers depuis 20 ans. Les aides sont attribuées avec un décalage
dans le temps, leurs montants varient selon la situation des allocataires et leur diminution
peut neutraliser une augmentation des revenus. Elles sont peu articulées avec les autres
outils de la politique du logement alors qu’elles constituent 40 % de l’ensemble des aides
publiques au logement.
En 2007, le CREDOC a calculé, qu’en l’absence d’aides à logement constant, la
hausse moyenne des charges du loyer supporté par les locataires serait de 115 % ; ceux du
secteur social et les étudiants seraient très pénalisés.
Parmi les autres aides à caractère social existent dans chaque Département un
fonds de solidarité pour le logement (FSL) et un fonds d’aide aux jeunes (FAJ), aide
ponctuelle qui peut être versée aux jeunes de 18 à 24 ans. Mobili-Jeune et Mobili-Pass sont
deux types d’aide à la mobilité professionnelle.
Dispositif financé par Action logement, le LOCA-PASS comporte deux volets : le
financement du dépôt de garantie à l’entrée d’un logement et la caution solidaire,
remplacée en 2010 par la GRL pour le parc locatif privé mais qui reste en vigueur pour le
parc social. Des collectivités locales ont aussi mis en place des systèmes de caution
solidaire. La GRL favorise l’accès et le maintien dans un logement locatif privé des
ménages à faible revenu. Elle permet la remise sur le marché de logements vacants : les
bailleurs, sécurisés, souscrivent volontairement une assurance contre les risques d’impayés
de loyers et de dégradations. 370 000 contrats ont été engagés en trois ans pour un coût de
121 M €. La moitié des bénéficiaires a moins de 30 ans.
Dans l’intermédiation locative, une association joue le rôle de tiers entre bailleur
et occupant pour assurer le paiement des loyers et sécuriser les relations entre les deux
parties. Les Agences immobilières à vocation sociale (AIVS) labellisées peuvent mobiliser
des logements grâce au mandat de gestion. Elles garantissent les impayés et autres risques
locatifs contre une baisse de loyer.
Plan d’actions de LMH en faveur de la jeunesse
6
L’AFEV mène des expérimentations d’intermédiation locative pour former des
colocations étudiantes sur la base d’un engagement dans un projet solidaire. Les
logements appartiennent en majorité aux bailleurs sociaux et les loyers sont modérés. En
2012, le projet concerne une douzaine d’agglomérations.
La colocation se développe en zones tendues. Une majorité des colocataires a entre
18 et 24 ans. S’il n’existe pas de contrat de colocation en tant que tel, celle-ci relevant du
régime du logement, elle présente des particularités quant au bail, à la restitution de la
caution, au paiement des loyers ou de la taxe d’habitation, en particulier en cas d’entrées
et de départs fréquents et différés.
Le logement chez l’habitant peut constituer une solution de logement abordable et
flexible pour les jeunes, là où le contexte locatif est tendu ou dans les zones rurales où
l’offre de logement est insuffisante. En échange d’un loyer, le jeune loue une chambre
chez un particulier et a accès aux parties communes.
Le principe du logement contre services est de proposer, en échange de services à
domicile (garde d’enfants, travaux ménagers, etc.), une pièce individuelle dans une
résidence principale ou, beaucoup plus rarement, un logement indépendant.
Le logement intergénérationnel en est la forme la plus médiatique. La
rémunération est en général constituée par tout ou partie du loyer de la chambre. De ce
fait, il n’est souvent établi ni bail, ni contrat de travail, ce dont peuvent résulter des abus
en termes d’exigences vis-à-vis de l’occupant (horaires de présence imposés, interdictions
de recevoir, etc.) ou de responsabilités qu’il lui est demandé d’assumer.
Plan d’actions de LMH en faveur de la jeunesse
7
A/ Apprendre à mieux connaître les besoins
Les évolutions de la jeunesse, en perpétuelle mutation, entrainent un besoin de
réévaluation régulière des besoins tant quantitatifs que qualitatifs des jeunes en termes de
logement à un échelon territorial suffisamment fin.
1/ Renforcer la statistique sur les besoins des jeunes
La complexité d’une véritable prise en compte des jeunes dans l’information
statistique, du fait de leur mobilité géographique, sociale et de la multiplicité de leurs
statuts, atteste de la nécessité de disposer d’informations précises.
La démarche de recueillement des données statistiques disponibles doit être
engagée auprès des organismes identifiés - l’enquête logement de l’INSEE - et dans les
documents généraux d’orientation des politiques du logement (le PLH ou le SCOT).
Un groupe de travail thématique de LMH a permis, en 2011, de lancer un travail
dans la perspective du transfert, en 2012, de la thématique d’action aux directions
territoriales.
Deux groupes ont été distingués : 218 demandes émanant de jeunes « stables » (en
CDI ou étudiant) permettant un traitement facile car représentant des demandes
attractives pour les agences ; 365 demandes « difficiles » car les jeunes nécessitent un
accompagnement.
En janvier 2012, 49 relogements avaient été opérés + 5 en cours parmi ces
demandes stables.
Les retours d’expérience démontrent que l’étude des situations individuelles et une
orientation personnalisée en agence sont deux étapes essentielles puisque nous sommes
parvenus à reloger 22,5% de l’échantillon en l’espace d’un an.
LMH dispose d’une analyse réalisée au 1er semestre 2011 sur 150 demandes
identifiées les plus faciles à satisfaire parmi les 469 recensées en 2011.
Analyse de la répartition des demandes
a. par CSP d’origine
SUD
NORD
SUD
salariés 85
NORD
TOTAL
étudiants 65
Plan d’actions de LMH en faveur de la jeunesse
31
34
40
45
150
8
REPARTITION PAR CSP
43%
ETUDIANTS
57%
SALARIES
b. par typologie demandée
On note que les typologie demandées reflètent la situation des jeunes avec une
demande portant majoritairement sur les T2 (plus de la moitié). Il ne faut pas négliger la
demande de studio (près d’1/4 des DM) ni celle des type 3 et plus, qui correspond souvent
aux ménages avec enfants.
Typo demandée
TYPE 1
TYPE 2
TYPE 3
TYPE 4
NR
Total
Total en %
34 22,7%
83 55,3%
22 14,7%
4
2,7%
7
4,7%
150
150
TYPOLOGIE DEMANDEE
90
83
80
70
60
50
40
34
30
22
20
4
10
0
TYPE 1
TYPE 2
Plan d’actions de LMH en faveur de la jeunesse
TYPE 3
TYPE 4
9
c. par secteur demandé
REPARTITION DES DEMANDES PAR AGENCE
5
SANS REPONSE
VALLEE DE LA LYS
VILLENEUVE D'ASCQ
TOURCOING
GOBELINS
ROUBAIX
SECLIN
LILLE CENTRE
FIVES
BWBB
LILLE SUD
MOULINS
LILLE
3
16
17
2
28
6
15
2
5
8
3
40
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
Les demandes sont géographiquement équilibrées entre les 71 demandes du
territoire sud et les 79 du territoire nord mais hétérogènes à l’intérieur de ceux-ci.
En effet, pour le TN, la demande est plus forte sur Roubaix (40 % de la demande du
TN) , malgré la concentration que l’on aurait pu attendre sur Villeneuve d’Ascq (seulement
24%). A noter également, une demande non négligeable sur la commune de Tourcoing
(26%).
Sur le TS, sans surprise, la demande est (lorsqu’elle est précisée) concentrée sur
Lille Centre (plus de 60% de la demande sur Lille). Lille Sud est le deuxième quartier lillois
le plus sollicité.
2/ Etre partenaire des acteurs locaux
Le deuxième groupe des demandes, celles « instables », a engendré la signature
d’une convention partenariale en septembre 2012 pour favoriser le traitement des
demandes des jeunes en parcours d’insertion. Cette convention prévoit, entre autres, un
engagement des partenaires sur le suivi post-relogement afin de déceler le plus en amont
possible tout problème de maintien dans le logement.
Ces expériences rendent donc indispensable l’identification des opérateurs
(opérateurs locaux du logement des jeunes, organisations étudiantes, Comité local pour le
logement autonome des jeunes CLLAJ, Mairies….).
Ainsi, des rencontres partenariales se sont tenues, au 1er semestre 2011, entre LMH
et des acteurs locaux tels la MAJT de Lille, l’espace REUSSIR ou Itinéraire.
3/ Une coordination des actions pour une stratégie d’entreprise cohérente
Il apparaît aujourd’hui indispensable d’organiser la mise en cohérence de la
politique de LMH en faveur de la jeunesse tant les réponses aux spécificités des demandes
exprimées sont nombreuses. Depuis l’automne 2012, jusqu’alors compétence de la DPLSV,
ce thème d’action a été confié aux deux Directions territoriales de LMH.
Plan d’actions de LMH en faveur de la jeunesse
10
Cette nouvelle orientation organisationnelle confirme le renforcement des logiques
d’approches territoriales mentionnées précédemment.
Propositions d’action :
-
-
Etablir un plan d’actions global en faveur de la jeunesse
Garantir une stratégie d’entreprise cohérente au sein des deux Directions
territoriales indépendamment des spécificités locales
Adapter notre organisation en confiant au pôle marketing de la DPLSV une
mission de recueil des données purement statistiques en vue de leur
exploitation par la Direction Générale. Ce recollement enrichirait les bases
de données nécessaires à la définition de notre stratégie de
développement patrimonial, de politiques locatives et de mise en œuvre
de nos axes de travail au sein des Directions territoriales.
Amplifier l’identification des partenaires locaux et institutionnels
susceptibles de nous accompagner
B/ Augmenter l’offre disponible et adaptée dans une perspective durable
1/ Le bilan locatif 2012
Il valorise les points principaux suivants concernant les jeunes de moins de 30 ans :
-
-
-
ils représentent plus de 40% des ménages entrés en 2012, soit une hausse
de 3 points conforme à l’objectif poursuivi par les 3 CAL traduisant les
dynamiques de priorisation des décohabitations des jeunes
ce chiffre est à mettre en concordance avec la répartition familiale des
attributions puisque 44,2% des entrées sont intervenues au bénéfice de
personnes seules
cet accès des jeunes illustre des dynamiques territoriales plus ou moins
accentuées : de 37,63% à la CAL de Lille à 44,14% et 44,36% pour celles de
Tourcoing et de Roubaix.
moins de 26 ans
26-30 ans
sous total moins de 30 ans
31-59 ans
60-75 ans
plus de 75 ans
CAL lille
18,26%
19,37%
37,63%
53,98%
7,09%
1,30%
CAL Roubaix
25,03%
19,34%
44,36%
48,50%
6,41%
0,72%
CAL Tourcoing
22,07%
22,07%
44,14%
47,91%
6,16%
1,79%
LMH
19,88%
20,25%
40,13%
51,63%
6,81%
1,43%
Le bilan des Directions territoriales valorise 60 relogements opérés avec 12
partenaires.
> Direction du Territoire Sud
18 relogements sont intervenus entre le 1er mai 2012 et le 15 avril 2013 dans le
cadre d’une convention multi-partenariale logement des jeunes (la Mission Locale de Lille,
Itinéraires et la MAJT) visant à reloger des jeunes de 18 à 30 ans hébergés dans le parc de
LMH et dont les ressources économiques sont jugées insuffisantes, instables ou
inexistantes.
Cette convention intègre :
la transmission des fichiers de demandeurs aux partenaires,
Plan d’actions de LMH en faveur de la jeunesse
11
-
l’examen mensuel des demandes des jeunes ayant travaillé et terminé
leurs parcours avec les partenaires
la réalisation d’un diagnostic par la Conseillère sociale du territoire et une
orientation en agences pour un positionnement en Commission
d’attribution
la visite post relogement avec le partenaire référent
l’intervention du partenaire en cas de difficultés signalées par l’agence
dans les 6 mois du relogement
Perspectives :
élargissement de la convention
intégration de nouveaux partenaires
atteinte d’un objectif annuel fixé à 40 logements
> Direction du Territoire Nord
9 partenaires travaillent avec le service du partenariat social : la Mission Locale, la
Maisonnée ; le Foyer des Jeunes Travailleurs Roubaix/Halluin ; le Home des Flandres ;
Singulier Pluriel ; la MAJT ; Louise Michel ; le Foyer ARELI et la Sauvegarde du Nord.
Le plus important partenariat concerne la Mission Locale puisque 22 relogements
sont intervenus essentiellement sur le secteur de Tourcoing et de la Vallée de la Lys. Il est
à noter que nous participons chaque mois à une pré commission « Accès Logements des
jeunes » en présence d’autres bailleurs examinant les demandes de jeunes en insertion
professionnelle ne nécessitant pas de suivi social individuel particulier.
Autre particularité, la mise en place d’un nouveau partenariat en 2012 avec la
structure « Sauvegarde du Nord » ayant permis l’hébergement de 7 jeunes femmes dans
notre foyer Fresnoy Mackellerie dans le cadre de la protection de l’enfance.
Au total, 42 relogements sont intervenus en 2012.
2/ Construire dans les zones tendues
Notre programmation patrimoniale :
Demande de financement 2012 :
Réhabilitation de la Résidence Maupassant à Lille en gestion avec le CROUS
(142 logements)
Programmation 2013 :
Le Foyer des Jeunes Travailleurs la Châtellenie à Tourcoing/Roubaix : 86
logements en PLAI
Ordre de service 2013 :
Construction à Villeneuve d’Ascq de la résidence REFLEX de 540 logements
en performance énergétique BBC 2012 (financement 410 PLS + 130 PLAI).
Construction de 38 logements au 4 à 12 Grand Rue à Roubaix (financement
PLUS) en gestion avec le CROUS
3/ Favoriser le développement des colocations et des meublés
> Un toit à partager : le logement inter-générationnel
Plan d’actions de LMH en faveur de la jeunesse
12
Une réflexion a été menée avec l’Association « Générations et Cultures » pour
permettre à LMH de s’intégrer dans son programme « Un toit à partager » mettant en
relation des personnes âgées en sous-occupation ne désirant pas quitter leur logement et
des étudiants désireux de trouver une chambre.
Cette colocation intergénérationnelle et interculturelle offre une solution
concomitante de rupture de l’isolement en favorisant le maintien dans le logement et de
sécurisation de la première prise d’indépendance des jeunes par un logement bon marché.
Une convention a été signée avec « Générations et Culture » afin de travailler sur
l’identification des situations de sous occupation de locataires âgés de plus de 65 ans des
agences Centre et de Moulins et des étudiants universitaires âgés de moins de 26 ans
intéressés.
Ce dispositif a été présenté aux étudiants et aux locataires avec pour objectifs en
2013 de mettre en place un logement intergénérationnel ; d’élargir le dispositif aux autres
agences en 2013 et 2014 et, enfin, d’expérimenter le dispositif dans les logements
individuels dont les PLAI en réhabilitation.
Propositions d’action :
déterminer une stratégie pluriannuelle de développement patrimonial
capable de répondre aux attentes des jeunes et de satisfaire les projets
des élus pour l’accès au logement social dans le neuf
renforcer la part des T1 et T2 à loyers accessibles
s’inscrire dans les lignes directrices de la politique de rénovation
urbaine, de la « ville dense », de la mixité sociale….
sensibiliser les prospecteurs fonciers aux dimensions de cette politique
pour susciter le volontarisme des acteurs locaux
créer des fiches spécifiques dans le book DDP conçu par la Direction de la
Communication
C/ Repenser l’offre dédiée
L’offre dédiée (Foyer de Jeunes Travailleurs, résidences étudiantes) favorise
l’accès au logement des jeunes en facilitant l’accès à une première décohabitation à
moindre coût.
1/ Soutenir les associations mettant en œuvre des démarches d’Education
populaire
La nouvelle résidence du Foyer des Jeunes Travailleurs de Tourcoing entre dans le
cadre du redéploiement du FJT ARCADIS Grand Rue, à Roubaix, dont les 150 chambres ont
été démolies dans le cadre du Projet ANRU de Roubaix. Initialement, le projet de
Tourcoing était sur le site du Grand Mix mais n’a pas pu se réaliser. Par conséquent, un
autre site a été proposé à l’association qui l’a accepté .
De fait, le foyer s’est redéployé sur plusieurs sites : 61 chambres à Roubaix
(Villogia) ; 41 chambres à Halluin (Notre Logis) ; 22 chambres à Tourcoing (LMH), Arcadis
est à la recherche de logements diffus pour compléter son offre.
Le foyer des jeunes travailleurs compte 22 logements (8 T1, 8 T1’ et 6 T1 bis dont 2
logements PMR (personnes à mobilité réduite) dont les surfaces varient de 19 m² pour un
Plan d’actions de LMH en faveur de la jeunesse
13
Type 1 à 30 m² pour un Type 1 Bis, et les loyers de 330 € charges comprises pour un T1 à
470 € pour un T1 bis.
Le coût total de l’opération s’élève à 1 637 942 euros TTC et la livraison du chantier
est prévue pour septembre 2012.
2/ Consolider le CROUS comme opérateur du logement étudiant
Voici les données concernant les "foyers" étudiants, hors résidences étudiants
gérées par LMH en direct tel à Roubaix.
En nbre de "places"
HP1
150
1670
1981
2150
2160
T074
T078
907
LIBELLE
BELFORT CROUS MAUPASSANT
ECOLE CENTRALE
ECOLE CENTRALE
ECOLE CENTRALE
ECOLE CENTRALE
LES TILLEULS CROUS
SAINTE BARBE CROUS
PLACE DE LA LIBERTE
CROUS
VILLE
Lille
Lille
Lille
Lille
Lille
Tourcoing
Tourcoing
Roubaix
Roubaix
HORS ZUS
ZUS
508
3=1
T1
507
En équivalents logements
1,5=1
1=1
1=1
1=1
T1bis
T2
T3
T4
1
234
169
57
20
56
20
19
19
300
611
300
527
63
2
1
EQ LOGT
170
178
0
0
0
38
13
13
100
512
1138
La Direction du territoire sud a développé un partenariat avec l’Université de Lille
II, le CROUS et le CRIJ afin de favoriser l’accès des étudiants lillois âgés de 18 à 30 ans au
logement social.
Cette démarche nouvellement engagée en 2013 vise à cartographier les résidences
situées à proximité des universités lilloise, à développer des partenariats avec les services
logements des universités sensibilisés à l’orientation des demandes de logements vers LMH,
à opérer un suivi spécifique par les différents interlocuteurs de LMH (conseillère sociale,
DPLSV, Chargé de clientèle…) jusque la CAL.
Proposition d’action DTS: formaliser une convention de partenariat avec des
structures pour satisfaire 10 demandes en 2013.
D/ Redonner de la fluidité au parcours résidentiel
1/ Développer l’intermédiation locative
Pour parvenir à développer la colocation et favoriser les passages du parc dédié au
parc Hlm, l’intermédiation locative peut être une solution permettant ainsi de réserver des
logements à des associations chargées d’en gérer la location pour des jeunes.
2/ Améliorer la communication
Les difficultés pour entrer dans le parc social et la mauvaise image du monde Hlm
peuvent contribuer à un phénomène d’auto censure chez les jeunes qui ne se projettent
pas dans le parc social ou pensent ne pas y avoir accès.
Il apparaît judicieux de développer une communication ciblée à leur attention en
rendant par exemple possible des visites de logements.
Plan d’actions de LMH en faveur de la jeunesse
14
3/ Redonner des capacités d’intervention au 1% pour lui permettre d’élargir
aux non CDI
Via le 1%, les partenaires sociaux agissent pour le logement des jeunes. Il est
cependant constaté que le parc de logements semble bénéficier davantage aux jeunes en
CDI alors que l’âge moyen d’accès au premier CDI est établi à 27 ans. En conséquence, une
part importante de jeunes salariés n’y a pas accès.
Cécile DUFLOT a signé avec Action Logement une lettre d’engagement mutuel par
laquelle l’Etat s’est engagé à ouvrir à Action Logement l’accès aux ressources des fonds
d’épargne à hauteur de un milliard d’€ par an sur les trois prochaines années pour soutenir
l’Union des Entreprises et des Salariés pour le Logement (UESL) dans le financement de ses
projets.
Parmi les pistes de travail, il y a le recours à un fonds de garantie destiné à
sécuriser les bailleurs s’engageant dans la colocation dans le parc social qui couvrirait deux
mois de loyer d’inoccupation en cas de départ précipité d’un colocataire.
4/ Développer la mobilité des locataires
En permettant de traiter des situations d’inadéquation du logement à la situation
du locataire, elle permet de mieux prendre en compte les aspirations des habitants et
d’optimiser le parc social dans un contexte de pénurie. Naturellement, si la fluidification
des parcours et la rotation des locataires doivent favoriser l’entrée des jeunes dans le parc
social, elles ne peuvent constituer une réponse à l’insuffisance de logements sociaux et à
la précarité des parcours professionnels.
Eléments de Bilan
du Département Direction des Politiques Locatives Sociales et de la Ville
Pour le soutien aux parcours résidentiels, il a été décidé de traiter les cas de sur (>
= à 4 dans les T1 à T3) et de sous-occupation (>= à 4 dans les T6 et plus) les plus aigus. La
DPLSV a contacté les agences pour réunir des informations sur la situation du ménage
(connu, inconnu, posant problème, suivi du compte locatif, etc.…).
L’agence a donné son aval à la DPLSV pour réaliser un entretien domiciliaire parfois
menés en binôme ( RGL + DPLSV).
Lors de l’entretien (sur la base du guide « mutation » et selon la méthode
d’entretien utilisée pour les diagnostics sociaux), le projet de mutation a été abordé. Ce
premier entretien a été avant tout une prise de contact permettant d’évaluer la capacité
du ménage à muter sans difficulté, tant sur le plan économique (dans les cas de suroccupation) que sur le plan « psychologique » (dans les cas de sous-occupation).
Chaque entretien a fait l’objet d’un rapport social précisant la part à charge, le
taux d’effort et le reste à vivre minimum et maximum pour travailler la mutation. Ces
rapports ont été transmis aux Directions territoriales et aux agences.
La sur-occupation : 27 cas recensés pour 23 cas « à traiter »
-
11 sont connus et traités en agence, soit la moitié
12 familles (non connues par les agences) ont été rencontrées :
o 5 familles sont orientées vers un relogement
o 2 sont en cours de suivi en vue d’une orientation
o 1 est orientée vers la MOUS LMCU
Plan d’actions de LMH en faveur de la jeunesse
15
-
o 1 famille relogée
o 2 familles non concernées (actualisation IKOS et accès à la propriété)
o 1 famille ne souhaite pas être relogée
2 familles ne donnent pas suite
2 familles non concernées
En conclusion, tous les cas de sur-occupation les plus critiques sont connus et sont
dans le circuit de traitement de la mutation.
La sous-occupation : 53 cas recensés pour 42 cas « à traiter »
4 familles connues et suivies en agence
5 familles propriétaires
1 famille relogée
1 refus de rencontre
32 familles rencontrées
o 5 familles pour lesquelles il n’y a pas de sous-occupation réelle (mise à jour
IKOS)
o 13 familles ne veulent pas quitter leur logement
o 7 familles acceptent d’y réfléchir et nécessitent d’être revues
o 5 familles sont d’accord pour un relogement (demandes enregistrées)
o 2 familles souhaiteraient acquérir leur logement
12 familles sur les 32 (soit 37%) sont susceptibles de quitter leur grand logement
10 familles restent à rencontrer
-
Les situations sont bien moins connues en agence que pour la sur-occupation,
puisque les locataires sont globalement satisfaits de leur logement et ne souhaitent pas
déménager. La plupart des ménages rencontrés ont plus de 65 ans et sont donc exclus de
la clause de mobilité au sens de la loi MOLLE.
Anciennement installés dans leur logement et rassurés par un environnement bien
connu, le traitement d’une mutation imposée est délicat. Pourtant, dans certains grands
logements (notamment les maisons de la Bourgogne) toute une partie de l’habitat n’est
plus adaptée à leurs besoins et de ce fait non investie (étages, sanitaires, jardin).
> les Directions territoriales
Pour la DTS, 21 demandes de diagnostics sociaux d’orientation ont été effectuées
auprès de la Conseillère sociale. 18 ont été tenus dont 2 défavorables. 10 relogements sont
intervenus dont 3 en studio, 2 en T2, 1 en faux T3 et 4 en T3. Les quartiers de relogement
sont BWBB(4), Lille sud (3), Moulins (2) et Lille Centre (1).
Proposition d’action :
- Engagement Charte de qualité de service : toute demande d’accès à un
logement autonome déposée par une personne, ayant entre 18 et 30 ans et
vivant dans le patrimoine de LMH, sera examinée dans le cadre d’une étude
personnalisée.
2/ L’insertion professionnelle
Introduction
L’accès à l’emploi est l’une des étapes clés séparant l’enfance de l’âge adulte.
L’emploi stable conditionne en partie l’obtention d’un logement, la formation d’un couple
et d’une famille. Le temps de la jeunesse est alors achevé. La durée des études détermine
pour une grande part l’âge auquel on quitte la jeunesse.
Plan d’actions de LMH en faveur de la jeunesse
16
Mais la dégradation du marché du travail depuis 30 ans a entraîné pour majeure
partie des jeunes l’allongement de la phase située entre la fin des études et l’entrée dans
un emploi durable.
Une période faite de stages plus ou moins liés à une formation, de chômage ou de
« galère » s’est installée. L’âge de l’emploi stable se situe plutôt autour de 23 ans, en
moyenne, car le taux d’activité s’élève progressivement : de 16,7 % entre 15 et 19 ans, il
passe à 60 % entre 20 et 24 ans et 92 % entre 25 et 29 ans. Vis-à-vis de l’emploi comme de
l’école, le groupe des jeunes au sens large, de 15 à 29 ans, rassemble des individus dans
des situations très différentes.
Logiquement, l’emploi des jeunes suit les transformations de l’activité
économique : en sortant de l’école, on se dirige vers les filières qui créent le plus
d’emploi. Les 5,2 millions de 15-29 ans occupant un emploi représentent un cinquième du
total des emplois, mais ils ne sont que 14,8 % des employés dans l’agriculture et 17,4 %
dans l’industrie. Avec des secteurs qui font exception, comme les industries
agroalimentaire, où la part des jeunes atteint 22 %.
Les trois-quarts des jeunes travaillent dans les services (soit 3,9 millions d’emplois).
Ils constituent plus du quart des postes dans les services aux personnes, aux entreprises et
dans le commerce. Contrairement à une idée reçue, la part des jeunes est moindre dans
les administrations, les secteurs de l’éducation, de la santé ou du social (environ 15 %).
Comme du chômage, les jeunes sont les premières victimes du ralentissement de la
croissance depuis le milieu des années 1970 et de la précarisation accrue du marché du
travail. La « flexibilité » repose pour une très grande part sur les plus jeunes, de même
que ce sont eux qui servent de variable d’ajustement des effectifs en cas de crise.
Chez les jeunes, la proportion d’intérimaires (5,3 %) est plus de deux fois
supérieure à la moyenne de la population active occupée (2,4 %). Pas moins de 17 % des
jeunes sont employés en contrat à durée déterminée (12 % dans le privé et 5 % dans les
administrations) contre 8 % en moyenne, et ceci hors contrats aidés.
Cette situation a de fortes répercussions.
En terme de niveau de vie d’abord : 17 % des 5 millions de 18-29 ans qui ne vivent
pas chez leurs parents ont des revenus inférieurs au seuil de pauvreté, contre 13 % pour
l’ensemble de la population (données 2005). Le mal-emploi a pour conséquence un
raccourcissement des horizons de vie. Un phénomène qui prend une consistance
particulière chez les jeunes, à un âge où l’on doit assurer son indépendance et quitter le
domicile des parents.
Il maintient notamment des formes de dépendances parfois vécues difficilement par
les intéressés. Les solidarités entre les générations et en particulier entre parents et
enfants jouent un rôle essentiel pour éviter que la crise ait des effets encore plus graves.
Elles ne doivent pas être idéalisées, car la solidarité financière demeure très inégalement
répartie.
En matière d’emploi aussi, il faut bien distinguer les caractéristiques des jeunes.
Plan d’actions de LMH en faveur de la jeunesse
17
Selon que l’on est un homme ou une femme, que l’on se distingue par sa couleur de
peau ou son nom, mais surtout selon le niveau de qualification dont on dispose, la réalité
de l’emploi est profondément différente.
Les jeunes ayant obtenu un diplôme de niveau bac+2 ou supérieur sont environ 70 %
avoir occupé un emploi à durée indéterminée selon une enquête menée par l’Insee pour
l’année 2003.
Les non diplômés ne sont que 43 % dans ce cas. Un cinquième d’entre eux n’a connu
que le chômage ou l’inactivité, contre 3,3 % des bac+2. La longueur des études n’est pas le
seul paramètre qui joue : certaines filières professionnelles recherchées par les
employeurs débouchent sur une insertion rapide.
Pour les jeunes, il y a d’ailleurs précarité et précarité. Certains contrats
temporaires fonctionnent comme des périodes d’essai qui servent de tremplin vers un
emploi durable. D’autres en revanche, souvent ceux occupés par les moins diplômés,
installent durablement les jeunes dans l’insécurité de l’emploi, notamment par le biais de
CDD renouvelés en contradiction avec le droit du travail, mais dans l’indifférence
générale...
Les étudiants au travail
Un étudiant sur cinq travaille, selon les données de l’Insee. Dans un peu moins d’un cas sur
deux, il s’agit d’emplois en lien avec les études : stages, apprentissage ou alternance,
emplois au sein de l’université (allocataires de recherche, internes en médecine
notamment). Les autres doivent mener de front études et petits boulots, jobs d’été voire
emplois à quasi-temps plein. La part d’étudiants rémunérés est plus importante chez les
plus âgés, pour qui le nombre d’heures de cours est souvent inférieur. Vie professionnelle
et études ne font pas toujours bon ménage, notamment dans les filières les plus cotées où
les horaires sont chargés et où les étudiants salariés n’ont pas droit à des conditions
particulières. D’ailleurs, certaines grandes écoles préviennent à l’entrée de leur
incompatibilité avec un emploi, excluant de fait les jeunes les moins favorisés.
Données chiffrées
-
Effectifs des moins de 25 ans inscrits en catégorie A en septembre 2012 :
485 400 (+10,6% sur un an sept2011/sept 2012)
Durée moyenne d’inscription à pôle emploi en catégories A-B et C : 150 jours
Part de chômage des jeunes de 15 à 24 ans fin 2012 : 9,1%
Taux d’activité des jeunes de 15 à 24 ans (actifs) : 37,5%
Taux d’emploi (actifs occupés) : 28,4%
La situation des jeunes sur le marché du travail (année 2011 moyenne)
o Jeunes 16/25 ans
Emploi : 36,7%
Chômage : 9,7%
Inactifs : 53,5% (dont 46,7% en scolarité) :
o Jeunes 16/25 ans sans diplôme
Emploi : 19,4%
Chômage : 10,6%
Inactifs : 70% (dont 60,4% en scolarité)
o Jeunes 16/25 ans diplômés de niveau V (CAP/BEP)
Emploi : 58,3%
Chômage : 16,3%
Plan d’actions de LMH en faveur de la jeunesse
18
Inactifs : 25,4% (dont 17,2% en scolarité)
L’emploi des jeunes peu qualifiés
Début 2013, près de 1,9 millions de jeunes de 15 à 29 ans ne sont ni à l’école, ni en
emploi, ni en formation, soit 17% de cette classe d’âge. Le niveau d’étude est le critère
décisif quant à la trajectoire du jeune.
Or aujourd’hui, 900 000 ont quitté le système scolaire sans diplôme. Aider ces
jeunes à s’insérer dans la vie professionnelle est un défi majeur.
Avec un taux d’emploi aux alentours de 30% deux fois plus faible qu’au Danemark et
1,5 fois plus faible qu’au Royaume Uni, aux Etats-Unis ou en Allemagne, ce décrochage est
net en France s’expliquant autant par une moindre fréquence du travail chez les jeunes
qui sont encore en étude que par un nombre très important de jeunes inoccupés. En effet,
tous les jeunes qui ne sont pas en emploi ne sont pas pour autant en formation ou en
éducation.
En matière d’insertion dans l’emploi, le niveau d’étude joue un rôle décisif : le
taux d’emploi des jeunes ayant fait des études supérieures est de plus de 80% dans les
trois années suivant la sortie du système éducatif contre 30% seulement pour ceux qui
n’ont pas dépassé le collège.
De nombreuses études démontrent que l’apprentissage augmente les chances de
transition vers l’emploi dés la sortie du système éducatif.
A/ La contribution de LMH en tant qu’employeur
L’insertion professionnelle des jeunes est un axe majeur de la DRH qui recourt à
divers dispositifs afin d’aider les jeunes à s’insérer dans la vie active et à accéder à un
emploi stable et durable.
1/ Les stages
En 2012, LMH a accueilli 68 stagiaires âgés en moyenne de 24 ans, répartis en 35
hommes et 33 femmes. 6 stagiaires avaient une reconnaissance de travailleur handicapé.
LMH mettra en place une politique salariale spécifique bien que le cadre juridique
ne l’y oblige pas. En effet, selon une précédente réforme, les stagiaires ayant une période
de stage de plus de 2 mois doivent être rémunérés à hauteur de 12,5% du plafond social
soit 436,05€.
Aujourd’hui, LMH s’engage à proposer aux stagiaires :
- Pour les périodes de stage allant de 2 semaines à 1 mois : une gratification à
hauteur de 150€
- Pour les périodes de stage supérieures à 1 mois et inférieures à 2 mois : une
gratification à hauteur de 250€
- Pour l’ensemble des stages (hors stage découverte pour mineurs) : la proposition
de prise en charge des frais de transport au même titre que les collaborateurs
LMH et l’octroi possible d’une prime supplémentaire d’un montant de 300€ (bilan
en lien direct avec le manager sur la période de stage et sur les missions confiées)
Plan d’actions de LMH en faveur de la jeunesse
19
Proposition d’actions pour 2013
L’objectif pour LMH est le maintien du nombre de stagiaires soit 70 jeunes.
Les stages en entreprise sont une porte d’entrée pour les jeunes qui peuvent ainsi
valider leur projet professionnel et développer leurs compétences techniques en lien avec
leur futur emploi. Avant l’intégration de stagiaires, la Direction des Ressources Humaines
s’assure que les missions qui lui seront confiées soient clairement définies et qu’elles
correspondent en tout point aux attentes du stagiaire. Le tuteur du stagiaire est également
arrêté en amont du stage afin d’offrir aux jeunes toutes les conditions pour réussir et
mener à bien ses missions.
2/Les contrats en alternance
Aujourd’hui, LMH accueille 11 contrats en alternance dont 6 en contrats
d’apprentissage et 5 en contrats de professionnalisation.
Ces contrats concernent différents métiers qu’ils soient en agences (postes
d’ouvriers, de plombiers ou encore d’assistants d’agence) ou dans les directions
fonctionnelles (Ressources Humaines, en informatique, dans la maîtrise d’ouvrage). Il en
est de même pour les contrats de professionnalisation qui sont sur des postes d’ouvriers et
dans le domaine du marketing.
LMH réaffirme sa volonté de transmettre les compétences clés de ses collaborateurs
auprès de jeunes souhaitant découvrir et apprendre les bases d’un métier grâce à la
mobilisation et à l’investissement des tuteurs qui accompagnent et suivent le jeune tout au long
de son parcours scolaire qui bénéficieront d’une prime exceptionnelle d’un montant de 300€ pour
les tuteurs non-manager.
LMH forme l’ensemble des tuteurs en entreprise en mettant l’accès sur la
pédagogie et la méthodologie à adopter envers le jeune afin de transmettre de manière
optimale ses compétences (formation de 2 jours). Ainsi, à l’issue de la formation les
tuteurs seront capables :
o d’accueillir l’apprenti nouvellement arrivée
o de l’intégrer et de l’accompagner au quotidien
o de fixer les objectifs avec le manager référent et d’évaluer leur évolution
o de transférer ses savoir-faire pour que l’apprenti puisse monter en
compétences
Propositions d’actions 2013
-
Maintien du nombre de contrats en alternance, les 4 contrats se terminent
essentiellement sur les postes d’ouvriers.
Recrutement de 4 nouveaux peintres sur les deux territoires et de 2 nouveaux
contrats à la Direction des Système d’Informations (DSI).
3/Les emplois d’avenir
La jeunesse est la priorité fixée par le gouvernement actuel. Les emplois d’avenir
sont la première concrétisation de cette priorité dans la politique de l’emploi. Aujourd’hui
en France, près de 550 000 jeunes sans diplôme sont à la recherche d’un emploi. Ils sont
750 000 si l’on ajoute les jeunes titulaires d’un CAP ou d’un BEP. Chaque année ce sont
Plan d’actions de LMH en faveur de la jeunesse
20
120 000 jeunes qui sortent du système scolaire sans diplôme, avec un taux de chômage de
22.7% (contre 9.4% pour le reste de la population active)1.
Les emplois d’avenir ont pour objectif d’ouvrir les portes du marché du travail à ces
jeunes en difficultés. Ils reposent sur l’ambition forte de miser sur le potentiel des jeunes,
même s’ils n’ont pu le valoriser en acquérant un diplôme.
Pour rappel, les modalités de signature d’un emploi d’avenir:
o Un public âgé de 16 à 25 ans, pas ou peu qualifié rencontrant des difficultés
particulières pour s’insérer dans la vie active
o Un contrat à temps plein de 12 à 36 mois ou en CDI
o Un accompagnement du jeune recruté par la mise en place d’un parcours de
formation
o Une détermination d’un tuteur
o La mise en place de bilans intermédiaires trimestriels (conseiller emploi de
la Mission Locale, tuteurs et référent RH)
Les actions mises en place chez LMH
LMH a choisi de mettre l’accent sur un thème d’avenir et donc porteur : celui du
développement durable.
4 employés pour l’amélioration de la gestion des déchets ont donc été recrutés sur
les agences de Lille Centre (tuteur : Alexis ROMBEAUX, RTA), de BWBB (tuteur : Eric
DELELIS, RTA), de Nations Unies (tuteur : Jean Louis LAMBIN, RTA) et de Tourcoing
(démarrage à partir du 27 mars 2013) (tuteur : Anelyse VANDAMBOSSE)
Ils ont pour principale mission de sensibiliser nos locataires à la gestion et au tri des
déchets. Il est important que les gestes et comportements de ceux-ci puissent évoluer et
qu’ils puissent prendre conscience de l’impact environnemental lié à cette thématique.
Cette sensibilisation passe un argumentaire clair et complet au travers l’usage de
différents modes de communication (lettres d’information, passation de questionnaire,
porte à porte…). Les jeunes sont également garants des locaux poubelles et encombrants
au sein de nos résidences (secteur priorisé en fonction des besoins des agences ciblées).
I contrat d’avenir vient également d’être recruté pour la Direction des Systèmes
d’information avec pour missions d’intervenir sur la mobilité des supports (PDA,
smartphones) et de compléter les moyens dédiés à l’assistance aux utilisateurs.
L’impact financier
Il est limité puisque l’Etat prend en charge le salaire des collaborateurs à hauteur
de 75%. Les 25% restant peuvent être pris en charge par le Conseil régional (sachant que le
code ROME arrêté pour ces nouveaux contrats fait parti des priorités arrêtées par le
Conseil Régional).
Conformément au cadre juridique de ce type de contrat, LMH propose un parcours
de formation complet et axé sur le métier. Ainsi, les employés pour l’amélioration de la
gestion des déchets ont pu visiter le centre de valorisation des déchets de Lille, Halluin et
Sequedin. Une demi-journée de formation sur le logiciel IKOS a également été proposée.
Ces formations portant sur l’adaptation au poste ne sont pas les seules formations
proposées. En effet, misant sur l’insertion professionnelle de ces jeunes, LMH a choisi de
Plan d’actions de LMH en faveur de la jeunesse
21
leur proposer un parcours qualifiant intitulé « Agent des Services de Gestion et de
Valorisation des Déchets ».
Cette formation, proposée par VEOLIA est en phase d’être certifiée (titre
professionnel de niveau 5). Elle permet aux jeunes de connaître et de maîtriser la
dimension technique (cycle des déchets, cadre réglementaire, sensibilisation à l’hygiène et
à la sécurité…) et la dimension relationnelle (mise en place d’un argumentaire, techniques
de communication écrites et orales, gestion du conflit…) en lien avec leur métier.
Démarrée en mars 2013 pour une durée de 8 mois, elle est proposée dans le cadre d’une
alternance (9 semaines de formation).
En parallèle, LMH propose aux tuteurs une formation mise en place et offerte par
l’organisme de formation VEOLIA.
Proposition d’actions 2013 :
- recruter une dizaine d’emplois d’avenir avant juin 2014. La DRH est en cours de
réflexion sur d’autres métiers d’avenir notamment dans le domaine de l’accompagnement
et de la sensibilisation des locataires à la maîtrise des dépenses énergétiques liés au
développement de nouvelles technologies (résidences BBC…).
4/Le recrutement
L’insertion professionnelle des jeunes passe également par le recrutement. LMH a
recruté de manière pérenne (CDI), pour l’année 2012, 29 jeunes âgés de 20 à 30 ans (soit
48% de tous les recrutements). Sur ces 29 jeunes (20 hommes et 9 femmes), 11 étaient à la
recherche d’un emploi.
Les recrutements ont été essentiellement axés sur les métiers liés de
proximité (chargé de proximité et employé d’immeubles et postes de chargé de gestion
locative).
5/Les différents partenariats avec les instances locales et nationales
Les maisons de l’emploi et missions locales
L’insertion professionnelle passe nécessairement par la création de partenariats
avec des acteurs majeurs implantés sur Lille et sa métropole. Ainsi, LMH travaille en
étroite collaboration avec la maison de l’emploi de Lille et de Roubaix, la mission locale de
Villeneuve d’Ascq ou encore avec Média Sem (financé par le PLIE) implanté à FachesThumesnil.
LMH a travaillé avec la mission locale de Lille notamment sur le volet des emplois
d’avenir mais également sur les recrutements liés aux métiers de la proximité. La mission
locale de Villeneuve d’Ascq nous appuie également sur cette dimension. Média Sem
propose des candidats aux emplois de proximité. LMH tisse également des liens avec la
Maison de l’emploi de Lille sur les contrats en alternance (Bati’Lille).
L’école de la 2ème chance
L’objectif premier de l’école de la 2ème chance, basée à Lille, est de faciliter
l’insertion professionnelle des 18 – 25 ans n’ayant validé aucun diplôme et étant sorti du
système scolaire.
Ses actions sont principalement axées sur :
Plan d’actions de LMH en faveur de la jeunesse
22
o
o
o
La définition d’un projet professionnel ou la découverte de l’entreprise par
le jeune
La remise à niveau des différentes matières : français, mathématiques,
informatique, culture générale… (en fonction du projet du jeune)
La socialisation au travers de l’accès à la culture et au sport
LMH contribue à l’insertion professionnelle des jeunes en :
o Proposant des stages leur permettant de valider leur projet professionnel
o Participant à des simulations d’entretien afin de les coacher pour leur futur
entretien d’embauche, de les préparer à défendre leur parcours
professionnel ou encore afin de vérifier leur compétences à exercer un
métier
o Participant aux jurys de sélection des nouveaux stagiaires de l’E2C
permettant de valider leurs motivations
Propositions d’actions 2013
o La présentation de nos métiers sur le site de l’école et des visites
d’entreprises pour informer et sensibiliser les stagiaires à un métier, une
formation ou un secteur professionnel
o La participation à des groupes dits « jeunes dynamiques » permettant à 6
personnes de rencontrer le temps de 4 déjeuners un dirigeant au sein même
de son entreprise
o La signature d’une convention de partenariat (courant 2013) avec l’école
afin de concrétiser cette collaboration.
B/ L’insertion par l’économique
Le contexte de la démarche engagée par LMH
Depuis 1996, dans le cadre des premières actions développées au Faubourg de
Béthune dans le cadre de la Maison de l’Emploi, LMH a été un fidèle partenaire des
collectivités locales et en particulier de la Ville de Lille, pour l’accès à l’emploi des
personnes en difficultés d’insertion, et ce, à travers différentes actions telles que
l’organisation de chantiers écoles ou l’introduction de clauses d’insertion dans les marchés
publics, mesures souvent encouragées par les politiques publiques, notamment dans le
cadre de l’ANRU.
En 2012, le Conseil d’administration a demandé aux services de renforcer les
dispositifs existants, en privilégiant la catégorie des 18 - 30 ans plus particulièrement
touchée par le chômage, en particulier dans les ZUS où il concerne 40% de cette tranche
de population.
C’est dans ces conditions qu’il apparaît nécessaire de structurer une démarche
globale d’insertion par l’activité économique en fixant précisément les objectifs et les
moyens de cet engagement qui s’inscrit dans le cadre de la RSE et plus particulièrement du
renforcement de la cohésion sociale dans les quartiers. Cette démarche correspond à la
fiche 1C.4 de notre plan d’action RSE.
Plan d’actions de LMH en faveur de la jeunesse
23
1/ Eléments de bilan 2012
La Direction du Territoire Nord
Des partenariats ont été établis avec de nouveaux partenaires tels CAVA, Inser
Croix tout en préservant des relations avec Lille Sud Insertion et Résidence Plus.
En 2012, 14 chantiers d’insertion ont été portés dont 7 sur Roubaix (5 Nations
Unies et 2 Motte), 4 à Tourcoing, 2 à Villeneuve d’Ascq et 1 à Vallée de la Lys pour un
montant total de 175 943€ TTC.
Ces chantiers concernaient des remises en état des parties communes, de la
peinture et de la pose de carrelage, de la remise en peinture des cages d’escaliers et des
halls d’entrée.
La Direction du Territoire Sud
9 chantiers écoles ont été financés par le biais de 6 opérateurs (Lille Sud Insertion,
Centre d’insertion des Bois Blancs, Service Civil international, Itinéraires, les Jardins dans
la ville et Mos’Art). Ces Chantiers représentent près de 4 000 heures de travail pour un
budget de 89 094€.
1 chantiers jeunes a été organisé sur la Résidence Winston Churchill, en partenariat
avec la Maison de quartier Godeleine Petit, au bénéfice de 9 jeunes locataires de LMH âgés
de 12 à 17 ans (travaux de désherbage et de peinture) et de 4 jeunes locataires âgés de 16
à 25 ans (travaux de peinture).
L’ANRU et l’insertion par l’économique
Sur les 88 958 heures d’insertion professionnelle inscrites dans les marchés de
travaux. En complément, notre Direction du Développement et du Patrimoine a engagé des
chantiers d’insertion pour la mise en sécurité de deux résidences avant démolition
(Clémenceau à Lille et Grand Verdun à Roubaix) et pour des plantations dans le cadre d’un
chantier de résidentialisation à Lille sud.
2/ Les objectifs poursuivis par LMH dans le cadre du plan d’action
Les objectifs sont d’ordre quantitatif et qualitatif et découlent des engagements
directement souscrits par LMH au titre de son Agenda 21.
Accroître le nombre et la qualité des actions mises en œuvre en faveur du
public cible, en particulier en faveur des personnes issus de nos quartiers et de
nos résidences
Fixer des objectifs sur le volume d’heures d’insertion à réaliser. L’objectif de
100.000 heures d’insertion à l’horizon 2015, soit environ 50 ETP sur l’ensemble
des dispositifs mis en place.
Organiser un ciblage des publics prioritaires :
o
Contribuer au retour à l’emploi de personnes issues majoritairement de
nos territoires, principalement en ZUS ou locataires de LMH
o Axer tout ou partie des actions sur la remise à l’emploi des jeunes de 18
à 30 ans
o Identifier et mettre en œuvre des actions spécifiques favorisant le retour
à l’emploi des jeunes femmes diplômées habitants en ZUS ou dans le
patrimoine de LMH
Plan d’actions de LMH en faveur de la jeunesse
24
Participer au renforcement de la qualification des opérateurs sur les métiers de
l’Economie verte
Associer les opérateurs d’insertion aux programmes d’amélioration de l’habitat
et à la Qualité-service
Contribuer à la sortie positive vers l’emploi en facilitant l’intégration en interne
de salariés issus des filières I.A.E
Mettre en cohérence l’ensemble des actions menées en faveur de l’insertion par
l’activité économique
o Associer intelligemment les parties prenantes : s’appuyer sur les
partenariats existants en respectant les équilibres territoriaux, les
compétences et le savoir-faire des différents acteurs
Savoir mobiliser et contractualiser avec les bons partenaires
(facilitateurs ou opérateurs d’insertion) ;
Assurer une juste répartition de l’effort d’insertion sur
l’ensemble de notre territoire d’implantation
o Assurer une évaluation quantitative et qualitative des dispositifs mis en
place (et donc une évaluation des opérateurs identifiés en tant que
partenaires de LMH)
o Savoir s’engager sur la durée (24 à 36 mois) de manière à sécuriser
l’action des opérateurs d’insertion
Plus globalement , prendre toute la mesure de notre responsabilité sociétale en
tant que bailleur social, employeur, entreprise publique, donneur d’ordres et
prescripteur:
o Communiquer sur la dimension stratégique des projets et partager les
objectifs en interne: pourquoi fait-on de l’insertion et comment le faiton de manière efficace sur un plan social, éducatif ou économique ?
o Identifier les moyens à mettre en œuvre au sein de notre organisation;
o Décrire et mettre en œuvre les process : dimensionner les projets en
mobilisant à bon escient l’ensemble des outils juridiques et
réglementaires
existants
(clauses,
marchés
d’insertion,
conventionnement chantier-école, sous-traitance E.I., etc.)
3/ Les moyens proposés
Les solutions reposent essentiellement sur une meilleure coordination des moyens
existants et un renforcement de l’ingénierie sociale mise en œuvre dans le cadre des
actions d’insertion
Assurer le pilotage et le reporting des actions mises en œuvre :
o Constituer un comité de pilotage regroupant les directions associées au
projet : DPLSV, DRH, DT, DPSO, DDP, DJCP
o Identifier un référent unique chargé d’une mission de coordination des
différentes actions mises en œuvre par les Territoires et des acheteurs
des différentes directions
o Mettre en place ou affiner les indicateurs permettant l’évaluation
précise des actions : volume global d’heures d’insertion avec répartition
par type d’activité, nature des partenariats noués avec les opérateurs,
origine géographique des publics remis à l’emploi, etc.
Identifier les marchés ou les prestations servant de support aux actions
d’insertion / définir les process :
o Secteur marchand (hors ANRU):
Plan d’actions de LMH en faveur de la jeunesse
25
Définir les règles selon lesquelles des clauses d’insertion et/ou
des critères de performance sociale pourront être intégrés dans
les marchés de travaux ou les marchés de services : nombre
d’heures, modalités d’exécution de l’obligation d’insertion,
pénalités fixées pour non exécution de la clause, nature des
partenariats noués pour l’exécution de la clause.
Identifier les prestations de services et des travaux qui pourront
être confiés en tout ou partie à des associations ou entreprises
d’insertion (ACI, EI, centres sociaux et régies de quartier) dans le
cadre de marchés d’insertion et de qualification professionnelle
(dits « Article 30 »), les activités menées concernant
principalement la maintenance immobilière et patrimoniale
(espaces verts, propreté, portage de courses, travaux de
parpinage et curage d’immeubles)
Communiquer auprès des entreprises classiques sur nos objectifs
afin de les inciter à la constitution de groupement (cotraitance)
avec des opérateurs d’insertion de type E.I. (entreprises
d’insertion) ; les inciter, dans les mêmes termes, à sous-traiter
tout ou partie de leurs activités à des E.I. ou de recourir au
personnel mis à disposition par les E.T.T.I (ETT d’insertion) ou
des A.I. (Associations intermédiaires)
o
Secteur non marchand (Conventions chantier école)
S’engager au maintien des chantiers écoles à raison de 20K€
par agence et 10K€ par antenne ; assurer l’approvisionnement
en matériaux nécessaires au déroulement des chantiers écoles;
Diversifier les partenariats de manière mobiliser un plus grand
nombre d’ACI (Ateliers et chantiers écoles), tout en respectant
les territoires de chacun d’eux ;
o
Economie verte et Grenelle des métiers de l’environnement :
Identifier les supports contribuant à la qualification des
opérateurs d’insertion sur les métiers de l’environnement et
mettre en œuvre les actions dans le cadre de marchés d’insertion
et de qualification professionnelle (tri et valorisation et des
déchets ; isolation thermique des bâtiments ; gestion différenciée
des espaces verts)
Expérimenter des projets de réhabilitation énergétique de
logements individuels anciens ;
Partager les objectifs en interne et avec l’ensemble des parties prenantes
o Former et informer les parties prenantes:
Pour les acheteurs : savoir identifier les prestations ou les
marchés sur lesquels il sera possible de bâtir un projet portant
sur l’économie sociale ; estimer le nombre d’heures d’insertion et
définir un process ; s’assurer qu’il s’agit d’un projet réaliste au
regard des compétences et des moyens qui devront être mis en
œuvre par les structures I.A.E
Pour les Administrateurs siégeant à la CAO : les sensibiliser à la
démarche et expliquer le process mis en œuvre
Plan d’actions de LMH en faveur de la jeunesse
26
o
Associer très largement les parties prenantes
(Hors ANRU) : bâtir une démarche partenariale avec les
facilitateurs d’insertion présents sur nos territoires, en particulier
les Maisons de l’emploi et les Missions locales, celles-ci étant
chargées du repérage et de la prise en charge des publics, ainsi
que de l’ingénierie sociale relative à l’exécution des clauses
d’insertion.
Réaliser une cartographie des opérateurs d’insertion (ACI, EI, AI,
ETTI, etc.), en identifiant précisément leurs compétences et
leurs moyens, afin de mieux les accompagner dans le
déploiement de leurs actions de formation ;
Opérer des rapprochements avec d’autres donneurs d’ordres
publics (OPH, communes, département, etc.) afin de favoriser
une mutualisation territoriale de l’engagement d’insertion pour
les marchés de travaux établis à prix unitaires (marchés à bons de
commande) ou qui pourraient donner lieu à un regroupement
(groupement de commande) ;
Communiquer à l’externe sur la plus-value sociale des actions
engagées, afin d’améliorer la dynamique des actions engagées
(s’assurer notamment du soutien des élus locaux et des
entreprises du secteur marchand) et contribuer au renforcement
de la mobilisation en interne.
4/ Calendrier prévisionnel des actions
2012
2013
2014
→ Constituer un comité de pilotage sur le thème de l’insertion par
l’activité économique
X
→ Consolider les indicateurs « insertion » existants
X
X
→ Intégrer des critères de performance sociale dans certain marchés
X
X
→ Etendre la clause d’insertion à l’ensemble des marchés de
travaux
X
X
→ Appliquer la clause d’insertion dans certains marchés de services
X
X
X
→ Mettre en œuvre des marchés d’insertion et de qualification
professionnelle
X
X
→ Engager des actions de communication auprès de nos fournisseurs
– favoriser les liens avec l’économie sociale et l’I.A.E
2015
→ Atteindre et dépasser le seuil symbolique de 100.000 heures
d’insertion
X
X
X
→ Multiplier le nombre de partenariats avec les A.C.I. présents sur
notre territoire et mobiliser régulièrement une vingtaine de ces
partenaires
→ Afficher des objectifs en matière de retour à l’emploi des
personnes issues de nos quartiers ou de notre patrimoine
Plan d’actions de LMH en faveur de la jeunesse
X
X
27
→ Etablir une convention de partenariat avec les PLI, Missions
locales et les Maisons de l’emploi
2015
→ Engager une démarche de mutualisation territoriale de la clause
d’insertion pour le marchés d’entretien à bons de commande
Plan d’actions de LMH en faveur de la jeunesse
28

Documents pareils