Toujours penser à l`autre 2

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Toujours penser à l`autre 2
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Parler face au public
Captiver son interlocuteur, trouver le mot
juste, être entendu… L’art de s’exprimer en
public r épond à quelques règles,
inchangées depuis l’Antiquit é.
Anne-Laure Gannac
© Stone
résentation en cinq points par un maître orateur, l ’avocat Gilbert Collard.
1 - Toujours penser à l’autre
« Au tir à l’arc, pour bien tirer, on ne doit pas prendre en considération
l’arc, mais la cible », explique maître Gilbert Collard. Il en est de m ême
avec la communication : « Constamment penser à l’autre, se
demander : “A qui je parle ?” est le premier devoir de tout orateur. »
Car on ne s’adresse pas de la m ême fa çon à un groupe ou à un seul
individu, à un ami ou à un supérieur hiérarchique… « Cette attention à
l’autre doit prévaloir tout au long de la discussion. »
Savoir parler, c’est d’abord savoir écouter, être attentif aux réactions
de l’autre, de manière à adapter nos propos et notre diction en fonction
de ses attentes, de sa disponibilité, de ses émotions.
2 - Accorder son attitude à son discours
Parler c’est être en représentation. Comme dans toute relation à l’autre, le
paraître joue un r ôle fondamental dans la communication. Le but : ne jamais
adopter une attitude en contradiction avec ses propos. « Si l’on veut tenir un
discours d’autorité, ne pas être mièvre ; un discours de charme, ne pas être
autoritaire ; un discours de confidence, ne pas être distant… » Il faut aussi
donner à voir ce que l ’on donne à entendre.
3 - Croire en ce que l’on dit
La communication n’est pas pour autant un jeu d ’artifices. « Au
contraire, s’il ne devait y avoir qu’une seule règle pour bien parler, ce
serait : croire en ce que l’on dit. On doit sentir que l’on détient une
vérité pour être capable de la communiquer. Celui qui est convaincu
de sa pensée et de ses propos est forcément éloquent, convaincant et
émouvant. » La confiance en soi est indispensable.
4 - Rester maître de ses émotions
« On ne peut pas prendre la parole si l ’on n’est pas maître de soi. » Mû par
trop de colère, de tristesse ou de joie, le locuteur perd ses moyens et se
replie, incapable de rester à l’écoute de l’autre. Cette maîtrise de soi
s’acquiert notamment grâce à l’apprentissage de techniques de relaxation et
de contrôle de la respiration.
5 - Lire, écrire, réciter
A ces règles s’ajoute le travail sur le fond et la forme de son propos. «
Il faut d’abord soigner le “décollage ” – l’introduction. Ensuite, avoir
prévu un plan de vol, quitte à le modifier en cours de route. Trop de
gens prennent la parole sans avoir une idée précise de ce qu’ils
veulent dire. Or, on ne peut pas improviser sur le fond. Enfin, il faut
savoir atterrir – conclure. »
L’art de bien parler demande un travail permanent que Gilbert Collard
résume en trois mots : lire, écrire et réciter. « Lire, pour se construire
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un bon bagage linguistique ; écrire, pour apprendre à discipliner son
verbe ; réciter, pour s’entraîner à parler à voix haute, c’est-à-dire
apprendre à poser sa voix et à bien respirer. » Une discipline que
s’imposait Abraham Lincoln : chaque matin, il lisait le journal en
s’adressant à voix haute à un auditoire imaginaire.
A LIRE :
• “L’Art de s’exprimer en toutes circonstances” de Gilbert Collard.
Travail sur la respiration, la voix, l ’articulation, expression d’une émotion,
recherche de la meilleure formulation, mise en ordre des arguments…
L’auteur rassemble en une méthode moderne les recettes de "cuisine
oratoire" et les savoir-faire nécessaires pour devenir un bon artisan de la
parole (Presses de la Renaissance, 1999).
Anne -Laure Gannac
octobre 2002
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31/10/2002

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