1 Louis Armstrong - Temple et Parvis

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1 Louis Armstrong - Temple et Parvis
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Louis Armstrong
Grâce à une « erreur » d’état-civil, Louis Armstrong aurait eu cent ans en l’an
2000. L’erreur corrigée, quatre-vingt-dix-neuf raisons nous restent de rendre
hommage au trompettiste avant le vrai (?) centenaire de sa naissance, le 4 août
2001. Michel Laverdure, y va de son hommage... critique. Difficile de fêter un
anniversaire lorsque, a priori, on ignore la date de naissance du bénéficiaire. Or
celle de Louis Armstrong demeure assez floue. L’officielle, si l’on peut dire, 4
juillet 1900, aurait été fixée par lui-même à l’occasion d’un recensement : jour
de la fête nationale, dernière année d’un siècle, voilà une date facile à retenir
pour un gamin quasi analphabète. Depuis, on a retrouvé dans les registres de
l’église du Cœur Sacré de Jésus, à La Nouvelle-Orléans, un document situant au
4 août 1901 la date de naissance de Louis Armstrong (Niger illegitimus).
Le tout rédigé en latin ce qui, aux Etats-Unis surtout, donne à cette pièce une
incontestable solennité. Il n’empêche que quelques témoins ont situé cette
même date un ou deux ans plus tôt. Le flou ne cessant de s’épaissir, disons que
Louis Armstrong est né… un jour, ce qui est, après tout, l’essentiel. Ce qui paraît
certain, c’est qu’il vit le jour dans Jane Alley Street qui menait de Gravier Street
à Perdido Street. Un quartier particulièrement chaud au point qu’on l’avait
surnommé le Champ de bataille. On y côtoyait des pasteurs pourvoyeurs de
cultes aléatoires, des flambeurs en tous genres, des voleurs à la tire, des
adeptes de concours de tir sur cible vivante qui animaient le quartier dès la nuit
tombée. Tel le célèbre Red Cornelius, véritable terreur, armé jusqu’aux dents.
Plus un nombre incalculable de prostituées. Les rues devenaient boueuses à la
moindre pluie, poussiéreuses dès l’apparition du soleil. C’est là que Louis
Armstrong apprend la vie dans la plus sombre misère. Son père a quitté sa mère
peu après sa naissance, sa mère pratique quelques activités ménagères et
d’autres, sans doute, moins avouables. Ce sont ces dernières, je suppose, qui
l’incitent à confier l’enfant à sa grand-mère qui lui inculquera un semblant
d’éducation. Grâce à elle il entre dans la chorale de l’église. C’est ce qui lui
donnera, je pense, l’idée de former un groupe vocal avec quelques copains de
son âge. Le groupe parcourt les rues et ramasse quelques piécettes qui seront
accueillies avec enthousiasme.
La nuit de la Saint-Sylvestre, il est de tradition à La Nouvelle-Orléans de faire le
plus de bruit possible. Bien évidemment, en ce 31 décembre 1913, notre petit
Louis a la ferme intention de tenir sa place dans le vacarme. On connaît
l’histoire. Armé d’un revolver appartenant à son beau-père du moment et
encouragé par ses copains, il a à peine le temps de décharger sa pétoire qu’un
policier lui met la main au collet, le traîne devant un juge qui le condamne
aussitôt à un séjour dans une maison de redressement, Wail’s Home. Peter
Davis, un des surveillants, y fait office de professeur de musique. D’abord
réticent à l’égard de ce nouveau pensionnaire venu d’un quartier peuplé de
voyous, il l’autorise cependant à participer à la chorale et l’admet ensuite dans
l’orchestre-maison. Après le tambourin du début, il lui confie le clairon chargé de
ponctuer les événements quotidiens. Plus tard, Louis deviendra le chef de la
fanfare. On peut imaginer que dans l’état de misère où il se trouvait alors,
l’acquisition d’un instrument n’étant pas envisageable, il aurait peut-être
poursuivi sa carrière à la tête d’un groupe vocal. Alors que, dès sa libération
quelques mois plus tard, il se considère déjà comme un vrai musicien. Joe « King
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» Oliver le prend sous sa protection, lui trouve ses premiers engagements, avant
de le faire venir à Chicago pour l’intégrer à son propre orchestre.
Sa rencontre avec la pianiste Lil Hardin sera, par la suite, déterminante. Il
l’épouse en 1927. Devenue Madame Armstrong, elle va lui enjoindre de quitter «
King » Oliver pour voler de ses propres ailes. Cela ne va pas sans mal. Deuxième
trompette, n’ayant à assumer aucune responsabilité, aucune initiative à prendre,
il considère que ce rôle lui convient à la perfection. Ayant réussi à le convaincre,
elle fera de lui le premier grand soliste de jazz. Elle participera même à la
création du célèbrissime Hot Five dont elle est la pianiste. On notera qu’après
leur séparation elle demeurera toujours fidèle à celui qu’elle avait créé, en
somme, de toutes pièces. Au point qu’elle mourut à son piano (1971) en plein
milieu d’un concert dédié à la mémoire de Louis Armstrong.
Après son passage chez Fletcher Henderson, en 1925, la renommée de Louis
Armstrong n’a cessé de s’accroître. Tous les musiciens sans exception le
prennent pour modèle. Pour exploiter au mieux cette suprématie, il se met — ou
plutôt on le met — à la tête de grands orchestres. Par malheur, dans la plupart
des cas ceux-ci sont affreusement boiteux et falots. Le comble de la médiocrité
étant atteint par le groupe réuni à la hâte, chargé de l’accompagner en 1934,
pour son premier concert à Paris. On peut donc affirmer que tous les chefsd’œuvre enregistrés durant cette période sont, pour la plupart, uniquement dus à
son propre talent. A partir de 1947, il s’entoure d’une petite formation de forme
(sinon de fond) néo-orléanaise. Celle qui se présentait au festival de Nice en
1948 frisait la perfection. On y trouvait Earl Hines au piano, Jack Teagarden son
vrai frère tromboniste, Barney Bigard et l’immense Sidney Catlett. Mais aussi,
hélas, le tout jeune Arvell Shaw balbutiant à la basse et la piètre vocaliste Velma
Middleton dont le numéro se terminait par un pataud grand écart qui, du haut de
ses 130 kilos, faisait trembler les cintres et s’extasier un public hilare. Par la
suite, les choses allèrent de mal en pis. Combien de Marty Napoleon ou de
McCracken eûmes-nous à subir… Sans oublier, bien sûr, durant quatre
interminables années l’insupportable Barrett Deems. Un batteur encore plus
mauvais que l’inconsistant Sonny Greer — ce qui n’est pas peu dire — mais qui,
je suppose, trouvera un jour une des ces éminences grotesques qui, du haut de
sa chaire, lui découvrira quelques vertus cachées.
Il ressort de ces faits que Louis Armstrong ne s’est jamais soucié ni de son
entourage, ni de la conduite de sa carrière. Alors qu’il aurait pu exiger des
partenaires dignes de lui, il a toujours laissé à d’autres le soin d’en décider. C’est
ainsi que son dernier manager, Joe Glaser, allait même jusqu’à prendre en
charge sa comptabilité et à lui verser une mensualité, sorte de salaire rassurant
qui lui convenait à merveille.
Louis Armstrong était, comme on dit, un « brave homme », d’une remarquable
générosité. Au point d’adopter le fils de sa cousine Flora disparue peu après sa
naissance. Il ne cessera de prendre soin de Clarence Armstrong, handicapé
mental, à qui il assurera une rente à vie. Autre exemple qui m’a été rapporté par
un témoin : lors du tournage de Paris Blues, Milton Mezzrow, Hugues Panassié et
Madeleine Gautier se trouvant dans sa loge, il rédigea un chèque qu’il tendit à
Mezzrow, un second qu’il remit à Panassié. Celui-ci, après avoir remercié, ajouta
timidement : « Mais nous, nous sommes deux avec Madeleine ! » Et Louis
remplit aussitôt un troisième chèque… Je regrette de ne pas l’avoir connu
davantage…
Source : www.jazzmagazine.com/.../ portraits/Armstrong/armstrong.htm
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Personnalité
Les surnoms Satchmo ou Satch proviennent de Satchelmouth (bouche en forme
de sacoche, qui décrivait son embouchure). En 1932, Percy Brooks, qui était
alors rédacteur au magazine Melody Maker, accueillit Louis Armstrong à Londres
par un "Bonjour Satchmo", raccourcissant Satchelmouth (certains disent que
c'était involontaire), et ce surnom est resté. Plus tôt, il a aussi été connu sous le
surnom de Dippermouth (Bouche plongeante). Ces termes font référence à la
manière dont il tenait sa trompette lorsqu'il jouait. Elle était placée sur ses lèvres
de telle façon que lorsqu'il jouait de longues heures, la trompette laissait une
marque dans sa lèvre supérieure, d'où le terme "Dippermouth". Cette marque
est effectivement visible sur de nombreuses photographies de Louis Armstrong
de cette période, et l'amena à développer sa carrière de chanteur étant donné
qu'à partir d'un certain point, il n'était plus capable de jouer. Cependant, cela ne
l'arrêta pas, et après avoir mis sa trompette de côté pendant un temps, il modifia
son style de jeu et continua sa carrière de trompettiste. Ses amis et les
musiciens qui le cotoyaient l'appelaient habituellement Pops, terme qu'Armstrong
utilisait aussi en général pour s'adresser à ses amis et aux musiciens qu'il
cotoyait
Les surnoms Satchmo ou Satch proviennent de Satchelmouth (bouche en forme
de sacoche, qui décrivait son embouchure). En 1932, Percy Brooks, qui était
alors rédacteur au magazine Melody Maker, accueillit Louis Armstrong à Londres
par un "Bonjour Satchmo", raccourcissant Satchelmouth (certains disent que
c'était involontaire), et ce surnom est resté. Plus tôt, il a aussi été connu sous le
surnom de Dippermouth (Bouche plongeante). Ces termes font référence à la
manière dont il tenait sa trompette lorsqu'il jouait. Elle était placée sur ses lèvres
de telle façon que lorsqu'il jouait de longues heures, la trompette laissait une
marque dans sa lèvre supérieure, d'où le terme "Dippermouth". Cette marque
est effectivement visible sur de nombreuses photographies de Louis Armstrong
de cette période, et l'amena à développer sa carrière de chanteur étant donné
qu'à partir d'un certain point, il n'était plus capable de jouer. Cependant, cela ne
l'arrêta pas, et après avoir mis sa trompette de côté pendant un temps, il modifia
son style de jeu et continua sa carrière de trompettiste. Ses amis et les
musiciens qui le cotoyaient l'appelaient habituellement Pops, terme qu'Armstrong
utilisait aussi en général pour s'adresser à ses amis et aux musiciens qu'il
cotoyait (à l'exception de Pop Foster, qu'Armstrong appelait toujours "George").
Le surnom "Satchmo" et la chaleureuse personnalité de Louis Armstrong,
combinés avec son amour naturel du spectacle et du dialogue avec le public en
firent une personnalité publique — la grimace, la sueur et le mouchoir — qui finit
par sembler feinte et même devint une sorte de caricature raciste tard dans sa
carrière.
Il fut aussi critiqué pour avoir accepté le titre de "Roi des Zulus" pour le Mardi
Gras en 1949. C'est un rôle honoré par la communauté Afro-américaine de la
Nouvelle Orléans en tant que président du carnaval Krewe, mais ahurissant ou
offensant pour les étrangers de par leur costume traditionnel constitué de jupes
tressées avec de l'herbe et de maquillage noir sur le visage, satirisant les
attitudes des sudistes blancs.
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L'apparente insensibilité au problème racial constituée par l'apparition
d'Armstrong en Roi des Zulus a parfois été vue comme un exemple d'un plus
large échec de la part d'Armstrong. Là où certains virent en lui une personnalité
chaleureuse et conviviale, d'autres lui reprochèrent de trop vouloir plaire au
public blanc et d'être une caricature de troubadour. Certains musiciens
critiquèrent Armstrong parce qu'il jouait face à des publics ségregés, et parce
qu'il ne prenait pas assez parti pour le mouvement pour les droits civiques, ce
qui suggérait qu'il était un Oncle Tom. Billie Holiday retorqua cependant "Bien
sûr, Pops est un tom, mais c'est un tom qui a du cœur".
Armstrong était en fait un des principaux soutiens financiers de Martin Luther
King Jr. et d'autres activistes pour les droits civiques, mais il préférait aider
discrètement ce mouvement, et ne pas mélanger ses opinions politiques et son
métier de musicien. Le peu d'exceptions qu'il fit furent d'autant plus efficaces
lorsqu'il parlait ; la critique qu'il fit d'Eisenhower, Président des États-Unis
d'Amérique en l'appelant "double face" et "mou" en raison de son inaction lors du
conflit sur la discrimination au sein de l'école à Little Rock, Arkansas en 1957 fit
la une nationale. En signe de protestation, Armstrong annula une tournée
organisée en Union soviétique au nom du département d'état, en disant "Étant
donné la façon dont ils traitent mon peuple dans le Sud, le gouvernement peut
aller se faire voir" et qu'il ne pouvait pas représenter son gouvernement à
l'étranger alors qu'il était en conflit avec son propre peuple.
C'était un homme extrêmement généreux dont on disait qu'il avait donné autant
d'argent qu'il en avait gardé pour lui-même.Louis Armstrong adopta le fils de sa
cousine Flora disparue peu après sa naissance. Il n'a cessé de prendre soin de
Clarence Armstrong, handicapé mental, à qui il a assuré une rente à vie.
Timbre de voix
Au niveau du larynx, les cordes vocales sont surplombées par des bandes
ventriculaires au nombre de deux, appelées également « fausses cordes
vocales ». Chez l'être humain, leur rôle n'a qu'un intérêt phonatoire restreint. La
voix si particulière de Louis Armstrong était due à un œdème et à une
hypertrophie de ses fausses cordes vocales. Jouer de la trompette était une
action aggravante.
Musique
À ses débuts, Louis Armstrong était surtout connu pour sa virtuosité au cornet à
pistons et à la trompette. La meilleure interprétation de trompette de ses
premières années peut être entendue sur ses disques Hot Five et Hot Seven. Les
improvisations qu’il avait faites sur ces disques de jazz Nouvelle-Orléans et de
chansons populaires de l’époque, surclassent celles des interprètes de jazz qui lui
ont succédé. La précédente génération de musiciens de jazz Nouvelle-Orléans
faisait souvent allusion à leurs improvisations comme étant « variant la
mélodie » ; les improvisations de Louis Armstrong étaient audacieuses et
complexes, avec des touches subtiles et mélodiques. Souvent, il réécrivait les
fondements des airs pop qu’il jouait, les rendant ainsi plus intéressants. Sa
technique d’interprétation est remplie de mélodies innovantes, joyeuses et
inspirées, de bonds créatifs et de rythmes subtilement relâchés ou forts. Le génie
de ces morceaux allait de pair avec sa technique musicale, affinée par une
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pratique continue. Ceci augmenta les tons, la tessiture et d’une manière générale
les possibilités offertes par la trompette. Dans ces disques, Louis Armstrong créa
quasiment à lui seul le rôle de soliste de jazz, transformant ce qui était à l’origine
une musique folklorique collective et en une forme d’art avec des possibilités
sensationnelles d’expression individuelle.
Les travaux de Louis Armstrong dans les années 1920 le poussèrent à jouer aux
limites extrêmes de ses capacités. Particulièrement, les morceaux du disque Hot
5 comportent souvent des fautes mineures et des notes ratées, qui néanmoins
diminuent peu le plaisir de l’écoute puisque l’énergie de la prestation spontanée
est transmise. Dans la moitié des années 1930, il atteint une assurance calme,
sachant exactement ce qu’il devait faire et exécutant ses idées à la perfection.
Au fur et à mesure que sa musique progressait et gagnait en popularité, ses
chansons aussi devenaient importantes. Armstrong n’était pas le premier à
enregistrer du chant scat, mais il était magistral en cela et aida à le populariser.
Il eut du succès avec son interprétation et son chant scat sur « Heebie Jeebies »,
et criait « I done forgot the words » au milieu de son enregistrement « I'm A
Ding Dong Daddy From Dumas ». De tels disques furent des succès et le chant
scat devint une partie essentielle de ses représentations. Longtemps avant cela,
néanmoins, Armstrong s’amusait avec ses chants, raccourcissant et rallongeant
des phrases, plaçant des improvisations, utilisant sa voix d’une manière aussi
créative que sa trompette.
Durant sa longue carrière, il joua et chanta avec les plus importants
instrumentistes et chanteurs, parmi lesquels, le singing brakeman Jimmie
Rodgers, Bing Crosby, Duke Ellington, Fats Waller, Fletcher Henderson, Bessie
Smith, mais aussi Ella Fitzgerald. Son influence sur Bing Crosby est
particulièrement importante étant donné le développement ultérieur de la
musique populaire : Crosby admirait et copiait Armstrong, comme on peut le
constater sur beaucoup de ses premiers enregistrements, notamment « Just One
More Chance » (1931). Le « New Grove Dictionary Of Jazz » décrit la dette de
Crosby à Armstrong en détail, bien qu’il ne désigne pas explicitement Armstrong
par son nom : « Crosby (…) était important en introduisant, dans le courant du
chant populaire, un concept afro-américain de chant comme une extension
lyrique de la parole, de l’élocution (…) Ses techniques – relâchant le poids de son
souffle sur les cordes vocales, passant d’un registre où la voix était principale à
un registre où elle était faible, utilisant en avant la production pour aider la
prononciation marquée, chantant sur les consonnes (une habitude chez les
chanteurs noirs), et employant une discrète utilisation des appoggiatures, des
mordants et des liaisons pour accentuer le texte – ont été imitées par presque
tous les chanteurs populaires ultérieurs »5. Armstrong enregistra trois albums
avec Ella Fitzgerald: « Ella and Louis », « Ella and Louis Again », et « Porgy and
Bess » pour « Verve Records ». Ses enregistrements « Satch Plays Fats », toutes
les mélodies de « Fats Waller », et « Louis Armstrong Plays W.C. Handy » dans
les années 1950 étaient peut-être les dernières de ses grands enregistrements
créatifs, mais même les étrangetés comme « Disney Songs the Satchmo Way »
ont leurs moments musicaux. Sa production tardive a été fortement critiquée
comme étant trop simpliste ou répétitive.
Armstrong eut beaucoup de morceaux à succès, notamment Stardust, What a
Wonderful World, When the Saints Go Marching In, Dream a Little Dream of Me,
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Ain't Misbehavin, et Stompin' at the Savoy. We Have All the Time in the World
figurait sur la bande sonore du film James Bond Au service secret de Sa Majesté,
et bénéficia d'une popularité renouvelée au Royaume-Uni en 1994 quand il figura
sur une pub pour Guinness, atteignit la 3e place dans les hit-parades des
rééditions.
En 1964, Armstrong fit chuter les Beatles du top du hit-parade « Billboard Hot
100 » avec Hello, Dolly, qui donna à l’interprète âgé de 63 ans le record aux
États-Unis d'Amérique du plus vieil artiste à avoir un titre au top du classement.
En 1968, Armstrong marqua un dernier succès populaire au Royaume-Uni avec la
chanson pop très sentimentale What a Wonderful World, qui fut premier des hitsparades britanniques pendant un mois ; néanmoins, le single ne fut pas du tout
un succès en Amérique. La chanson eut un grand succès dans la conscience
populaire quand elle fut utilisée en 1987 dans le film Good Morning, Vietnam, sa
réédition s'élevant au sommet des hit-parades dans de nombreux pays.
Armstrong appréciait beaucoup de styles différents de musique, du blues le plus
direct aux doux arrangements sirupeux de Guy Lombardo, aux chansons
folkloriques latino-américaines, aux symphonies classiques et l’opéra. Armstrong
incorpora les influences de toutes ces sources dans ses représentations, rendant
parfois perplexes ses fans qui auraient préféré qu’Armstrong reste dans un style
plus conformiste. Cependant, il n'appréciait pas véritablement le mouvement bop
et ses successeurs. Armstrong fait partie du « Rock and Roll Hall of Fame » en
tant qu'influence majeure.
Image : radiocampusangers.com