LA PAROUSIE MAÇONNIQUE Le retour d`Hénoch

LA PAROUSIE MAÇONNIQUE
Le retour d’Hénoch ou la Maçonnerie qui revient...
Entretien avec Fermin Vale Amesti, Ancien Grand Maître de la Grande Loge du Venezuela
Le retour d'Hénoch de Fermin Vale Amesti, ancien Grand Maître de la Grande Loge du
Venezuela, compte déjà parmi les ouvrages les plus importants qui enrichiront sans nul
doute, non seulement le patrimoine initiatique de la Franc-maçonnerie, mais la vision du
chercheur épris d'authenticité.
Le Monde Inconnu (L.M.I.) : Que signifie pour vous l'expression « Le retour d'Hénoch »,
qui constitue le titre de votre livre publié récemment ?
Fermin Vale Amesti (F.V.A.) : « Le retour d'Hénoch », « Le retour d'Elias », « La
résurrection d'Hiram », « La résurrection d'Osiris » ou « La résurrection du Phénix » sont
des expressions qui peuvent s'appliquer à un processus d'évolution spirituelle de l'Humanité
qui a commencé à « la faire surgir depuis la tombe du passé », pour la revivifier (Nashar)
avec l'Eau Vive de la GNOSE ÉTERNELLE, symbolisée astrologiquement par la lymphe immaculée que
Ganimèdes, « L'échanson des Dieux », verse depuis son amphore au travers des influences stellaires du signe
du Verseau, qui est le signe correspondant au cycle astrologique actuel : l'ère du Verseau.
Cette re-vivification que nous venons de mentionner correspond au Retour de la Gnose à notre époque. Elle
arrive comme un « ferment » qui va favoriser, dans l'ambiance Initiatique occidentale, une « mise au point », ou
« un Retour aux Sources Primigènes » de la Tradition Initiatique authentique. En ce sens, « Le retour
d'Hénoch » est un retour à l'Ancienne Tradition originale. C'est une Restauration dans le sens où les véritables
« Fils de la lumière», aidés par l'effusion spirituelle qui constitue de fait « Le retour d'Henoch » dans ce cycle,
pourront mener à bien leur mission spécifique de répandre la lumière et réunir ce qui est épars en raison de la
dégradation et de la décomposition que les hommes inadéquats ont produit au sein de la Maçonnerie ;
organisations qui, avec le Compagnonnage, constituent les seules organisations proprement initiatiques du
Monde Occidental, qui peuvent, malgré tout, revendiquer une filiation traditionnelle authentique et
ininterrompue.
L.M.I. : Des Maçons français ont fait les commentaires suivants : « Je n'ai pas saisi ce que le dénommé
Hénoch vient faire en notre fin de millénaire » ou « la majorité des Maçons français se moquent éperdument
qu'Hénoch revienne ou non … ! » etc. Qu'en pensez-vous ?
F.V.A. : Le fait qu'un individu ait été initié comme Maçon ne signifie pas qu'il soit réellement qualifié pour
autant. Cela ne signifie pas non plus qu'il soit en possession de la connaissance indispensable pour comprendre
le symbolisme et pénétrer son très riche ésotérisme.
La majorité des Maçons de notre époque manque de la connaissance indispensable pour comprendre le contenu
transcendant des mythes, des rites et des symboles. Je respecte les opinions des Maçons que vous mentionnez,
bien que je ne partage pas leur point de vue. Ces prises de position me préoccupent énormément car elles
démontrent qu'ils ont perdu les perspectives réelles des principes qui régissent leur propre tradition. S'ils
ignorent ce qu'ils devraient savoir, ou tout simplement, s'ils se moquent de ce qu'ils ignorent, tant pis pour eux...
C'est leur problème, et il ne m'appartient pas de juger leurs opinions, ni de rechercher les causes possibles de
leurs blocages et de leurs préjugés. En tant que Maçon, je suis profondément respectueux des idées d'autrui et
de la liberté d'opinion. Cependant, mon obligation, en tant que maçon également, est de répandre la lumière de
la connaissance initiatique et d'essayer de réunir ce qui est épars. La Maçonnerie enseigne au moyen du recours
aux symboles, mais il appartient à chaque Maçon de réaliser l'effort de pénétration de ces derniers, afin de
pouvoir accéder à la Connaissance directe que les Maçons symbolisent par la lettre « G ».
Il est indiscutable qu'aucun homme ne peut montrer à d'autres hommes la lumière, si ces derniers sont
incapables de la percevoir internement. Mon livre essaye d'orienter (QDM) ceux qui ont décidé de faire partie
de la Maçonnerie, à la recherche de plus de lumière. Tout le contenu du livre est destiné à transmettre le
contenu initiatique et ésotérique de la Maçonnerie à cette qualité de frères maçons, car c'est justement à
l'Homme de la voie initiatique (Tao-Jen) que mon livre est dédié de tout cœur. En tant que Maçon et en tant
qu'auteur, je n'essaye pas de convaincre, mais de présenter des points de vue que les lecteurs pourront
expérimenter et vérifier.
L'illustre frère MAGISTER a tout à fait raison lorsqu'il dit : « La vérité ne sert et ne peut être reçue par
1
quelqu'un qui ne se trouve pas en condition de la comprendre, ou qui préfère vivre dans l'erreur: tout effort que
vous feriez pour le convaincre se retournerait contre vous. » (cf. « Manuel de l'apprenti »).
L.M.I. : Le sous-titre du livre « La Maçonnerie qui revient », qu'essaye-t-il d'indiquer ?
F.V.A. : Le sous-titre de mon livre est, d'une certaine manière, l'annonce de la Résurgence de l'Ancienne et
Royale Maçonnerie de Tradition : une Maçonnerie totalement libre des « colorations » et déformations, aussi
bien mystiques, qu'occultistes, politiques, etc. C'est une Maçonnerie qui retourne à ses origines, après une
époque d'obscurcissement et de dégénération.
Rappelons que les doctrines existent avant leurs représentants humains... Les Doctrines Traditionnelles sont une
expression de la Vérité qui, par elle-même, est absolument indépendante des individus qui la reçoivent et la
comprennent. Toute connaissance véritable est essentiellement une identification parfaite de celui qui connaît
avec ce qui est connu. Qu'un individu humain puisse « représenter » valablement cette connaissance dépend de
cette identification pleine et authentique.
L.M.I. : Devons-nous comprendre qu'Hénoch est une personne, un individu, un être humain ?
F.V.A. : Hénoch, comme Hermès Haramesha (l'Hermès pré-diluvien), n'est pas une personne mais une entité
hiérarchique. Des noms comme ceux d'Hénoch, Hermès, etc., sont utilisés pour désigner un prototype
d'humanité : l'HOMME UNIVERSEL, l'« Homme Parfait », Centre et Pôle des mystères initiatiques d'une
époque déterminée.
Hénoch, de même qu'Hiram, représentent figurativement le mental spirituel de l'homme et sa régénération à
travers l'initiation dans les mystères. C'est pourquoi Hénoch est appelé « Le Père des Mystères », « Le Maître
des Sages » ou « L'Ancêtre des Sages », comme l'était également Hermès-Thot chez les Égyptiens. Depuis les
temps les plus éloignés, les Mythes ont toujours été le « véhicule » de transmission de la grande tradition
initiatique, et les titres génériques des corps enseignants correspondent aux Écoles et aux Collèges Sacerdotaux
(Rois-Sacerdotes) qui ont toujours été la structure humaine chargée de garder le dépôt ou l'héritage des grandes
synthèses ésotériques.
Ces Collèges ou Écoles du lointain passé, ont reçu les noms d'Hénoch, Hermès El-Haramesha, Hermès-Thot,
etc., et ont constitué le Pôle ou Centre de l'Autorité Spirituelle de son temps et cycle. Dans la Tradition
Islamique, SEYIDNA IDRIS est identifié à la fois à Hénoch et à Hermès Haramesha. Comme nous le savons
tous, Hermès-Thot représente la Source, d'où le sacerdoce égyptien tire ses connaissances (cf. René Guenon ;
« Formes traditionnelles et cycles cosmiques », page 142, Gallimard, 1970).
L.M.I. : Quelle est votre définition de la Maçonnerie ?
F.V.A. : Avant d'essayer de donner une définition de la Maçonnerie, il faut faire la différence entre la
Maçonnerie Ancienne ou Primigène et Opérative, et la Maçonnerie Moderne et spéculative. Cette dernière est
née en 1717, quand la première Grande Loge de la Maçonnerie Spéculative a « élevé ses colonnes », avec la
fusion de quatre loges indépendantes de Londres. La Maçonnerie Ancienne, Opérative existe depuis des temps
immémoriaux et son caractère est éminemment initiatique, comme il convient à toute École de Mystères.
Le système initiatique des Mystères Maçonniques est basé sur la Technique et le Symbolisme de l'art de bâtir.
La « substance » qui oriente (QDM) la Méthode de Réalisation est le Symbolisme, et plus particulièrement le
symbolisme des Outils emblématiques de l'Office : le Maillet, le Ciseau, le Levier, la Perpendiculaire, le
Niveau, l'Équerre, le Compas, la Règle, la Truelle, etc. Le « modus opérandi » se fait au moyen de la Technique
ou Ascèse spirituelle : l'Art de bâtir en soi-même « Le Temple non fait avec les mains... », l'« Homme
Nouveau », dans lequel les Vertus grandissent et les Vices disparaissent. Tel est l'Art Royal, qui permet à l'initié
d'agir selon les Plans du Grand Architecte de l'univers, réalisés ici et maintenant par les êtres individuels qui
sont contenus dans l'Être Universel.
La Maçonnerie véritable correspond, par conséquent, aux MYSTERES MINEURS de l'Antiquité, qui
constituent de fait la Porte des MYSTERES MAJEURS.
Sa technique de réalisation peut être définie comme une Science de l'âme, sa Doctrine est intérieure, Esotérique
ou Arcane. Elle ne peut être atteinte qu'au moyen de la Réalisation spirituelle, rentrant dans un État de
conscience particulier qui seul, permet de la comprendre, de la reconnaître et de la réaliser...
L.M.I. : Vous parlez de la « Construction d'un Temple », de quel type de temple s'agit-il et par quel moyen se
construit-il ?
F.V.A. : Toutes les formes architectoniques naissent de la géométrie et des nombres, parce que le suprême
2
Architecte des mondes « régit toutes les choses avec mesure, nombre et poids ». La forme est l'expression
matérielle du nombre.
Comme le dit Ardelan-Baktiar : « L'espace est enfermé par la forme, de la même manière que chez l'homme, le
corps est la demeure de l'âme qui contient l'Esprit. Les murs deviennent ainsi la condition antérieure à la
définition et à l'isolement du lieu sacré, à l'intérieur duquel, l'âme peut être perçue et sa recherche spirituelle
menée à bon termes ». (cf. The sense of unity).
Dans le temple de Ramsès II, une inscription dit : « Ce temple est comme le ciel dans toutes ces dispositions. »
Tout temple est une image du Temple Céleste Archétypique, raison pour laquelle les idées qui président à sa
construction sont d'ordre, d'orientation et de signification symbolique. Mais surtout, l'idée qui domine est celle
de Centre Spirituel, de foyer irradiant, de croisement entre deux mondes (Ciel et Terre) et où tout y est disposé
et arrangé en fonction d'un sens particulier et spécifique.
Le premier Grand Temple (le Temple Macrocosmique), construit par le Suprême Architecte est l'Univers, le
premier symbole, et le plus complet, de la Construction. Le Temple Microcosmique est un Univers en
miniature, construit par l'homme pour réaliser le Culte divin. Entendons par Culte, l'attitude intérieure du
véritable Maçon, qui lui permet la reconnaissance de sa constitution de base et de sa faculté d'autocommunication avec le Divin, au moyen du culte des Dons ou Vertus reçues comme fruit de son travail
intérieur (l'Ascèse). C'est pourquoi il est dit que l'homme initié qui a réussi à activer son temple ou sa loge
intérieure, est un petit cosmos vivant (une pierre vivante), quand il prend conscience de son propre Mystère :
l'expérience fondamentale de l'Homme véritable (Tchen-Jen du taoisme, Al-Insan Al-Qadim des Soufis).
Pénétrer à l'intérieur du temple (In-Ire) est donc une manière de rendre un Culte au divin dans l'homme, à
l'Esprit de Dieu qui demeure en lui.
L'art de bâtir le Temple idéal et tout le symbolisme qui le révèle (le couvre de voiles ...) sont la base et l'objectif
de la véritable Maçonnerie Royale. Le Temple de Salomon est un prototype de cet Idéal, qui est l'objectif
Central, l'Authentique Tradition Maçonnique.
Cette construction est l'image que le Maçon doit opérer en lui-même. Ce symbolisme cosmologique nous vient
de la Grande Tradition Primordiale. C'est un Art Sacré, conservé et transmis par les rois-prêtres de l'Antiquité.
Toutes les règles traditionnelles qui traitent de la reconstruction de l'Adma-Qadmon, Homme Universel ou
Homme Primordial, proviennent d'un modèle cosmique. Le symbolisme constructif de l'ancienne Maçonnerie
provient de là. Il s'agit de reconstruire ou re-constituer le Purusha de la Tradition Hindoue, c'est-à-dire,
Prajapati, Vicvakarma, ou l'Adam-Qadmon de la Kabbale, ou le Grand Architecte de l'Univers, ainsi que
nous l'appelons, nous les Maçons. Ce qui a été « dispersé », ce sont les membres de cet Homme Primordial (Le
Purusha), qui représente le passage de l'Unité à la Multiplicité, sans laquelle il ne pourrait y avoir aucune
manifestation. Ceci dit, les expressions d'une certaine tradition qui parlent de « réunir les membres épars
d'Osiris » (Le Purusha ou l'Adam-Qadmon), comme celles de la légende d'Hiram (Chiram), ne sont que des
versions différentes d'un seul et même processus cosmogonique. Processus qui s'effectue également sur le plan
microcosmique, quand l'homme applique l'Ascèse ou Technique Initiatique (At-tacawwuf du Soufisme), une
véritable science de l'âme, visant à la « Construction du Temple non fait avec les mains », en appliquant le
« V.I.T.R.I.O.L. » (Visita Interiore Terrae), qui donne accès à la connaissance de la Géométrie véritable : la
conscience du divin dans l'homme.
De toute évidence, nous ne parlons pas de la Géométrie euclidienne, mais de la Géométrie, dans son sens
pythagorique. Dans les Mystères grecs, il était affirmé que « Dieu géométrise » ; c'est pourquoi, dans ses
Centres initiatiques, Pythagore avait imposé la célèbre règle : « Que personne n'entre ici s'il n'est pas
géomètre ». Ou bien : « Qu'aucun ignorant de la géométrie n'entre ... » II s'agit par conséquent d'une Gnose
géométrique, d'une Connaissance qui est liée symboliquement aux figures de la géométrie profane, mais qui est
plus proche de la « Philosophie des formes ». Une Connaissance qui nous vient des Maîtres HERMETISTES
qui, en tant qu'adeptes, ont été les conservateurs de l'Art royal, l'art de réaliser le Grand Œuvre Métallique.
Le Cercle, le Triangle, le Carré, etc., sont, avec les autres formes et nombres, des allusions suggestives pour les
intelligences initiatiquement qualifiées et disposées. (Voir : Oswald Wirth : « Les mystères de l'art royal »).
Rien n'existe dans l'Univers qui ne soit représenté dans le corps humain. Le « Vishvasara-Tantra » affirme :
« Ce qui est ici est là-bas. Ce qui n'est pas ici n'est nulle part ailleurs. » De leur côté, les Hermétistes
affirment : « Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, et ce qui est en bas est comme ce qui est en haut,
pour que se réalise le mystère de l'unité... »
La Maçonnerie Ancienne et Véritable n'est autre que l'application pratique et effective de la Géométrie que
Pythagore enseignait. Elle est l'Art de la construction...
3
L.M.I. : Il semblerait que seule une minorité de Maçons possède de véritables connaissance en ésotérisme
maçonnique. Les commentaires rendus publics sur les Rituels Maçonniques ne semblent comporter parfois tout
au plus qu'un enseignement moral. Est-ce exact ?
F.V.A. : La Maçonnerie est connue pour sa Tolérance proverbiale. L'ampleur de sa compréhension et de sa
tolérance permet d'appeler « Maçon » ses membres ou adhérents, malgré leurs différences de pensée et
d'opinions au sujet du contenu de ses Rites, de ses Mythes et de ses Symboles Traditionnels. Cela est dû au fait
que la Maçonnerie n'est pas dogmatique, et par conséquent, sa méthode d'enseignement, qui est véhiculée par le
Symbolisme, permet à chacun de comprendre, de percevoir et de deviner, en fonction de ses capacités
individuelles et de son intelligence. C'est pourquoi le choix ou « recrutement » de ses membres doit être très
prudent et exigeant : il faut sans cesse insister sur le fait que celui qui désire l'initiation doit démontrer de
manière convaincante, qu'il est Qualifié pour la recevoir, car dans le cas contraire, il ne pourra que
difficilement arriver à être un véritable Maçon, même s'il a reçu l'Initiation Virtuelle.
La Marche caractéristique du Maçon en loge indique, de fait, que s'il combine la logique avec l'Intuition
spirituelle, il obtient un Intellect discipliné et fiable, illuminé par le Divin, et qui fait partie de son Être
véritable. C'est-à-dire : du Maître intérieur, le Maître secret ou Maître intime. L'apprenti Maçon, tel
« l'enfant qui épelle », doit s'efforcer à « apprendre à lire » avec la Clé des Mystères, que la symbolique
maçonnique représente dans le Janus-Bifronts, avec ses deux visages. Le Maçon qui sait utiliser les deux
« clés » peut accéder à la Connaissance la plus profonde, celle qui reste « voilée » sous les Symboles
Traditionnels de l'Ordre. Les explications purement rationnelles au sujet des thèmes liés à son Ésotérisme ne
seront toujours que des explications superficielles, puériles et simplistes, insuffisantes pour expliquer quoi que
ce soit, parce qu'elles ne pénètrent pas le sens réel des choses, la raison ayant ses propres limites.
C'est la raison pour laquelle la Connaissance Rationnelle n'est qu'un moyen subordonné et accessoire de la
Véritable Connaissance : la Gnose. L'un est « la lettre », l'autre est « l'Esprit ». Cela ne signifie pas, comme
certains le prétendent, que la Vérité soit « irrationnelle », car elle inclut tous les aspects, mais elle les dépasse.
La Connaissance Supra-rationnelle à laquelle nous nous référons, est la Connaissance Directe, immédiate et
non apprise, que le Symbolisme Maçonnique indique par la « lettre G ». Plus un symbole est véritable, plus il a
de significations, et toutes ses significations sont valables...
Le symbolisme est une science exacte et non un délire ou une illusion qui donnerait libre cours aux fantaisies
individuelles. Le fait qu'un symbole puisse être interprété à la fois du point de vue Exo-térique et du point de
vue Eso-térique, n'empêche pas que ces derniers soient extrêmement distincts et liés à des domaines totalement
différents. Le Mythe, comme le symbole, est une « alliance de contraires » (Coincidentia Oppositorum).
L'étymologie du mot Symbole nous indique sa Double nature : la Réalité n'est pas ce qui apparaît, mais ce qui
est ré-vélé sous le voile de l'apparence. Seul l'initié re-connait la Réalité par perception intuitive et en prend
conscience : c'est-à-dire qu'il DÉ-voile le Mystère. L'illustre frère Aldo Lavagnini (Magister) affirme dans une
de ses œuvres maçonniques : « Le bénéfice spirituel qu'un individu reçoit de la Maçonnerie est proportionnel à
son désir et à sa capacité pour en comprendre la signification interne. »
Quant au « contenu » des Rituels de certains Rites et de certaines Obédiences Maçonniques, il faut savoir qu'un
grand nombre de ces Rituels ont été « intervenus » et modifiés en fonction des « objectifs déterminés » des
tendances idéologiques dominantes, et par conséquent, ils ont été « adaptés » à de simples buts « profanes »,
comme le sont les buts politiques et leurs idéologies. Dans d'autres cas, par manque de Connaissance Initiatique
Traditionnelle, les célèbres « Commissions des rites » utilisèrent des sujets et des thèmes sentimentaux,
moralistes ou de bienfaisance, pour les faire rentrer dans le contenu des Rituels, provoquant une véritable
« profanation », au sens le plus complet de ce terme, en « banalisant » la plupart d'entre eux, à tel point
qu'aujourd'hui, leur contenu doctrinal est inférieur à celui des cérémonies des « Boy-Scouts », par exemple...
Cependant, il ne faut pas juger la Maçonnerie pour les erreurs de quelques-uns de ses membres, de toute
évidence, « non qualifiés ». Comme le dit fort justement le proverbe suivant : « Tous ceux qui le sont, n'y sont
pas ; tous ceux qui y sont, ne le sont pas... »
L.M.I. : Peut-on dire alors qu'il y a plusieurs types de Maçonnerie ?
F.V.A. : La Maçonnerie « in genere » est une, mais les êtres qui la composent varient, selon leur capacité
d'interprétation de ses Rites, Mythes et Symboles. Le manque de sélection des aspirants est la principale cause
de l'« invasion profane » des Temples Maçonniques ; et une fois Initiés, ils prétendent changer en fonction de
leur manière de voir et de comprendre, ce qui représente une Tradition Ancienne et Légitime qui ne peut et ne
doit pas être confiée à des mains inapropriées. L'initiation n'est pas pour tout le monde, ni pour tous ceux qui la
désirent, mais pour ceux qui peuvent réellement y accéder grâce à leurs « qualifications » bien méritées.
Comme le dit cette Ancienne pensée taoïste : « Quand l'homme inadéquat utilise les moyens corrects, les
4
moyens travaillent à l'envers... » Il est absurde de penser qu'une organisation aussi Ancienne et Sage que l'est la
Maçonnerie, puisse avoir comme unique finalité d'enseigner à des « hommes mûrs et droits », toute une
Méthode Symbolique, une Technique liée à l'art de la Construction, purement et simplement pour leur
apprendre des « vertus morales et civiques », comme celles qui sont dispensées aux enfants des écoles
primaires et dans les classes de catéchisme des paroisses de l'Église Catholique. Ou, ce qui est encore plus
insolite : de convertir les membres d'un Conseil de haut grade, en un groupe de Scouts « rendant les honneurs
au drapeau », tout cela à cause de l'incompétence des quelques « interprètes » et réformateurs (à leur manière)
des Rituels Traditionnels anciens et originaux...
Si l'on compare ces Rituels « modifiés à la va-vite » avec la Qualité Initiatique et Ésotérique des Rituels
Originaux du degré auquel nous nous référons, et qui ont été utilisés par Dante et Martines de Pasqually, on
se rend compte de l'immense perte subie par ce Grade important, à cause de la déformation que des mains
ignorantes (ou « calculatrices ») ont produite en modifiant de manière tordue, les contenus Traditionnels du
Rituel.
Entre la Maçonnerie Véritable et Ancienne et la maçonnerie Moderne il ne reste plus qu'un point commun
fondamental : l'usage du symbolisme. Mais comme ce Symbolisme est ce qui permet au Maçon d'avoir accès à
un Mode de Connaissance qui se situe au-delà de l'expression rationnelle, si le Maçon ignore la manière
d'utiliser les « outils », il restera un Profane, même s'il a reçu l'Initiation Virtuelle dans sa forme ritualistesymbolique pour la simple raison que celui qui, en plus de recevoir cette Initiation indispensable, ne reçoit pas
simultanément l'Ésotérisme qui met en action l'Opérativité de la Connaissance Initiatique, n'arrivera jamais à
rentrer dans le Véritable Temple : le Temple Intérieur, car celui qui « ne connaît pas La Géométrie » ne peut
pas y accéder. (La gnose maçonnique).
L.M.I. : De nos jours, qui peut transmettre cette Connaissance ?
F.V.A. : Les Instructeurs connus comme les « Maîtres Habiles ». Avouons-le ils sont très difficiles à
rencontrer... Ils sont les gardiens et les transmetteurs de l'Héritage. Ils ont pour habitude de visiter les Loges qui
se préoccupent de l'Instruction Maçonnique et qui démontrent un intérêt véritable pour l'Esotérisme
Maçonnique. J'en connais quelques-uns en France et en Suisse, et très peu dans mon pays, le Venezuela. Les
Loges leur servent de « pépinière » pour choisir les candidats réellement « qualifiés » pour être convertis en de
futurs Instructeurs. Leur mission est de transmettre, de bouche à oreille, la Méthode qui vivifie et « anime »
l'Instruction Symbolique Monitoriale ou externe, pour la convertir en un VÉCU INTIME, en GNOSE
MAÇONNIQUE...
L.M.I. : Nous voyons dans votre livre que vous êtes un défenseur acharné du droit de la Femme à recevoir
l'Initiation Maçonnique ?
F.V.A. : A partir de 1717, la Maçonnerie Ordinaire s'est montrée hostile à la Femme, et l'a soumise à un
ostracisme non mérité. Les arguments brandis par ceux qui sont hostiles à l'admission des Femmes dans la
Maçonnerie sont totalement détestables et ne résistent pas à une étude sérieuse et documentée sur l'histoire de la
Maçonnerie à partir du Moyen Age, époque à laquelle les femmes étaient initiées dans les Loges de la
Maçonnerie Opérative.
Dans cette « campagne » antiféministe, la Maçonnerie Anglaise est celle qui s'est le plus « distinguée » pour
son hostilité à l'Initiation de la Femme dans la Maçonnerie, avec les mêmes droits que ceux des hommes. Les
Maçons anglais ont brandi l'« épouvantail » de l'Irrégularité, inventé par eux, pour « faire peur » aux autres
Maçons du monde, car le fait d'initier les femmes dans la Maçonnerie est une cause de rejet, de la part de la
Grande Loge d'Angleterre, pour établir des relations avec d'autres Grandes Loges. De sorte que la Femme ne
peut pas faire autrement que d'essayer d'accéder à la Maçonnerie sous cette forme, qualifiée par les Anglais
d'« Irrégulière », et par conséquent de se convertir de fait en membre d'une Obédience Irrégulière. Mais ce qui
est le plus curieux c'est que la Régularité de la Grande Loge d'Angleterre, de par ses origines, est assez
discutable...
Et d'ailleurs, si l'on considère les fins spécifiques et concrètes de l'Initiation Maçonnique, un sujet aussi peu
important et secondaire que l'irrégularité « Administrative » peut-il avoir véritablement une quelconque
transcendance ? Ce qui compte réellement, c'est que l'Initiation se déroule dans le plus grand respect des Us et
Coutumes Traditionnels, et que ceux qui la transmettent, soient des Maîtres Maçons Initiés selon le Rituel
Traditionnel et dans une Loge préparée à cet effet, car un manquement à ces dernières conditions constituerait
de fait une Irrégularité du point de vue Traditionnel et Doctrinal. Le reste n'est que « du vent »...
J'insiste à nouveau : si nous devons parler d'Irrégularité aucune Grande Loge n'a eu une origine plus Irrégulière
que la Grande Loge d'Angleterre. Cependant, cette Grande Loge, soutenue par la Royauté et « bercée » dans les
5
bras de l'Église Anglicane, prétend, dans sa tendance insulaire, se convertir en « Vatican de la Maçonnerie
Universelle ». Nous ne voyons pas comment un Maçon qui se prétend tel, peut accepter cet état de chose. Ce
serait véritablement impensable d'imaginer les Frères Maçons Anglais faire la révérence devant sa Gracieuse
Majesté et encenser l'Archevêque de Canterbury...
En attendant, les Maçons répartis sur la surface de la terre, ne sortent pas de cette « somnolence » inexplicable
dans laquelle les a plongés la prétention fallacieuse de la Grande Loge Unie d'Angleterre de s'ériger, sans
aucune raison valable, comme la TUTORA AD VITAM de la Maçonnerie Universelle, et ils ne pourront jamais
bénéficier du « Landmark » le plus Ancien et le plus Légitime qu'elle puisse proclamer : « Le Maçon Libre dans
sa Loge Libre ».
L'expression : « Le Maçon Libre dans sa loge Libre », est une ancienne devise Maçonnique, considérée par
beaucoup comme un des « Landmarks » les plus anciens, et même, comme le plus ancien. Le Maçon cherche la
Vérité en dehors de toute idée préconçue et par conséquent, avec une indépendance d'esprit absolue. Nous
respectons les idées personnelles des Frères Maçons qui, faisant usage de leur droit à émettre des opinions,
condamnent cette expression comme étant une « règle anarchisante », une « erreur fondamentale et une devise,
où l'anarchisme transparaît discrètement » (sic) (cf. Robert Ambelain : « La Franc-Maçonnerie oubliée », page
72, Édition Robert Laffon, 1985).
Si pour le fait d'être « un homme libre » et de travailler dans une « Loge libre », un maçon devient un
anarchiste, ce serait en tout état de cause une exception bien malheureuse, et celui qui agirait de la sorte ne
pourrait pas être considéré comme un individu qualifié pour l'Initiation Maçonnique. Cependant, s'il est vrai
qu'aucun Initié véritable ne pratique l'Anarchie théorique, son Amour pour la Liberté de Conscience le conduit,
de manière pondérée, à une certaine forme « d'anarchie substantielle», parce que bien qu'il ne soit ni un ennemi
de l'autorité légitime, ni un être subversif, il se rebelle contre tout type de coercition et d'oppression. Par
conséquent, on peut considérer qu'un bon Maçon est, de fait, un pratiquant de l'« anarchie dogmatique », telle
qu'elle était définie par l'Illustre frère Oswald Wirth (cf. « Qui est régulier ? », page 25, Édition du
Symbolisme, 1938), parce qu'il défend et pratique l'idée que chacun est juge de sa propre manière de penser, et
autonome dans la recherche de la « Vérité ». Si cela n'était pas vrai, comment pourrait-on alors expliquer qu'une
des « qualifications » exigée de celui qui désire être admis dans la Maçonnerie, est d'être « Libre et de bonnes
mœurs » ?
Le fait que le Maçon soit obligatoirement soumis aux Règlements Internes de sa Loge, à la Constitution et aux
Règlements de son Obédience, ne signifie pas que ces instruments statutaires, codifiés et élaborés par des
« Hommes libres et de bonne mœurs » peuvent fouler aux pieds la Liberté du Maçon ou la Liberté de la Loge.
Quand on parle, chez les Maçons, de « Liberté Absolue de conscience », ce n'est bien sûr pas d'Anarchie dont il
s'agit. Comme le disait fort justement Artigas, le précurseur de l'Indépendance de l'Uruguay : « Avec la liberté,
je n'offense ni n'ai peur ... !»
Une pensée du philosophe Anglais John Stuart Mill (1851), affirme catégoriquement : « Sur lui-même, sur son
propre corps et sur sa propre âme, l'individu est souverain ! » Qui pourrait insinuer qu'il s'agit là d'une devise
« anarchisante » ? Le droit Maçonnique fondamental établit qu'« Une Loge se fonde de par sa volonté de sept
Maçons, qui n 'ont aucune autorisation à solliciter pour exercer un droit imprescriptible. La loge fondée
s'affirme juste et parfaite, si trois Maîtres la dirigent, assistés d'un minimum de deux Compagnons et de deux
Apprentis. Cette Loge est souveraine et n'obéit qu'au Vénérable Maître qu'elle a choisi parmi ses membres. Elle
peut se gouverner conformément aux lois qui découlent logiquement des principes fondamentaux de l'Art
Royal, sans se soumettre obligatoirement à la législation d'une fédération maçonnique... »
Bien évidemment, une différence substantielle se fait jour entre les abstractions et les situations réelles qui se
manifestent dans la vie pratique. Les idées prennent des formes différentes selon les caractéristiques du milieu
culturel dans lequel elles se manifestent. Cependant, en tant qu'Initiés, nous savons qu'entre l'Idéalisme et le
réalisme, il existe un juste milieu qui permet de se rendre compte des apparences ...
Pour ma part, l'ayant appris en tant qu'« homme libre » dans ma « Loge Libre », je préfère définitivement et
catégoriquement celui qui acclame les libertés, au fondamentaliste... Je dis cela pleinement convaincu du plus
profond respect que je ressens envers les idées de ceux qui, en toute légitimité, émettent des opinions sur ce
sujet très important, en fonction des convictions qui leur sont propres.
Je considère que dans l'effort de « Retour aux Sources » de la Maçonnerie Véritable et Ancienne, la Maçonnerie
Française en général, en accord avec la Maçonnerie Latino-Américaine, peut prendre l'initiative et la tête du
mouvement de libération de la Maçonnerie mondiale ; de la soi-disant « tutelle anglaise » et de ses prétentions
hégémoniques. Je crois fermement que l'admission FRANCHE et OUVERTE de la Femme dans la Maçonnerie
Ordinaire ferait un très grand bien à l'Ordre dans bien des aspects, et plus spécialement comme un moyen de
Rénovation de l'élément humain et d'émulation pour obtenir, conjointement avec l'Homme, une véritable
6
Régénération Spirituelle, car elle jetterait les base d'un Équilibre sain, à travers les relations nobles et
fraternelles entre les deux sexes : une véritable interaction complémentaire, symbolisée par les Deux Colonnes
du Temple. Il serait très intéressant de connaître l'opinion de « La Mère des Compagnons » à ce sujet...
L.M.I. : Pourquoi utilisez-vous un pseudonyme au lieu d'utiliser votre nom ?
F.V.A. : En premier lieu, par respect et par reconnaissance envers ceux qui ont été mes guides sur le Chemin ;
ce livre leur est dédié. En second lieu, parce que l'anonymat me libère de toute notoriété non recherchée qui
pourrait être attribuée à une œuvre qui, en réalité, n'est pas à moi puisqu'elle appartient à ceux qui m'ont
enseigné le Chemin. L'anonymat facilite l'objectivation de l'œuvre et la préserve des préjugés. Celui qui cherche
l'Être ne doit pas s'ériger en « personnalité », bien que dans le monde d'aujourd'hui, l'intérêt se centre plus sur
les Individualités que sur les œuvres. Rien de ce que j'ai écrit ne m'appartient ; je l'ai reçu de mes prédécesseurs.
Enfin, l'anonymat est dû au fait que du point de vue des Doctrines Traditionnelles - comme le signale fort
justement René Guenon - « Les individus ne comptent en rien et doivent disparaître entièrement. Ce qui compte
réellement, c'est la Vérité même, et son universalité, et non qui l'a dit et comment il l'a dit ».
Je répète : les pensées que j'exprime dans les livres ne m'appartiennent pas, car mon seul rôle est d'interpréter
quelque chose qui « passe » à travers moi, provenant de la Source qui donne naissance à la transmission de la
Doctrine et qui s'actualise dans l'être qui la perçoit comme une Tradition Vivante, à partir d'une position de
synthèse. « Derrière la Vérité Traditionnelle, l'individu s'éclipse : l'homme disparaît derrière elle. Les idées
pures et les Doctrines Traditionnelles n'ont jamais été et ne seront jamais la propriété de tel ou tel individu,
dont les particularités biographiques sont d'une importance minime. » (Voir : René Guenon : Introduction
générale à l'étude des doctrines hindoues, chapitre V).
Je dois préciser que je n'utilise pas un pseudonyme, mais mon « nom initiatique », reçu de mes initiateurs, et
dont le contenu se réfère à mon « office » comme Maçon et à l'œuvre de RE-construction et de RÉ-tablissement
de l'Authentique Tradition Initiatique Occidentale. Action et Office qui s'inscrivent pleinement dans l'Esprit
Rénovateur que l'Influence Spirituelle, représentée par « le retour d'Hénoch », insuffle aux êtres humains
« éveillés » de notre temps ,et qui engendrera une RE-VIVIFICATION, un « redressement de ce qui est tordu »,
une Réparation ou Rectification, au sens hermétique le plus pur de ce terme, de l'Authentique Tradition
Initiatique Occidentale, dans ce Nouvel Age qui a déjà commencé.
Une « Humanité Nouvelle » fait également son apparition sur la Terre au fur et à mesure que les Temps se font
plus mûrs... Elle n'est que le premier jaillissement de ce que devra être l'établissement ferme de cette Humanité
Nouvelle, d'une haute spiritualité basée sur la reconnaissance de son intime Unité Spirituelle et sur les attributs
éternels de l'Esprit. Humanité qui vient en substituer une autre dont l'objectif principal était uniquement centré
sur le vital et le physique, et c'est la raison pour laquelle son développement n'a pas pu aller au-delà des
attributs limités de l'homme inférieur : tel est le « fruit » pour avoir oublié l’Être Véritable. L'Unique espoir de
Restauration, de l'Ordre Traditionnel dans notre Monde Occidental, réside encore dans le maintien indemne de
la seule chose qui, malgré tout, reste Traditionnelle. La Lumière répond inévitablement aux désirs du Cœur qui
la recherche avec Ardeur. C'est pourquoi elle ne peut être perçue qu'en proportion de la capacité que chaque
âme possède de la comprendre...
C'est pourquoi, avec la perspicacité naturelle d'un vrai Gnostique, le Sheikh Hadj Add dit : « Chaque fleur a
son parfum, et chacun a sa propre force pour sentir. Celui qui nie que la fleur émet un parfum serait plus sage
s'il reconnaissait que, c'est lui qui n'a pas d'odorat... »
Source : Le Monde Inconnu N°149 - Mai 1993
7