Leçon n° 1 : qu`est-ce que le contrôle de gestion

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Leçon n° 1 : qu`est-ce que le contrôle de gestion
AUNEGE – Campus Numérique en Economie Gestion – Licence 2 – Comptabilité analytique – Leçon 4
Leçon n° 4 : les coûts complets, principes et fondements
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FICHE 4-1 :
CENTRE DE RESPONSABILITÉ ET ORGANISATION DE L’ENTREPRISE DANS UNE OPTIQUE DE
CONTRÔLE DE GESTION
Toute fonction possède sa propre représentation de l’entreprise. Ainsi, le comptable perçoit
l’entreprise à travers un bilan et un compte de résultat, la fonction de direction conçoit
l’entreprise à travers un organigramme, qu’en est-il du contrôle de gestion ? Celui-ci est axé
autour de deux idées forces : un objectif à remplir et des moyens pour y arriver. Dans ce
contexte, la représentation du contrôleur de gestion tourne de la notion de centre
responsabilité.
 Un centre de responsabilité est constitué d’un groupe d’acteurs rassemblés autour
d’un responsable, auquel on octroie des moyens permettant de réaliser un objectif
assigné.
Indépendamment de la nature de la fonction identifiée par un centre de responsabilité, la taille
et l’horizon temporel constituent des facteurs importants de différenciation. En particulier, ces
derniers conditionnent les instruments d’appréciation de la performance. Cinq types de
centres peuvent ainsi, être distingués.
Les centres de coûts
Dans ce type de centre, l’unité concernée doit réaliser le produit qu’elle fabrique au moindre
coût, avec la meilleure qualité et dans les meilleurs délais possibles. Exemple : un atelier
d’assemblage, de montage, etc.
Les indicateurs spécifiques sont représentés par les coûts, le niveau de stock, la qualité. Le
contrôle traditionnel exercé sur ce type de centre se réalise à l’aide d’outils tels que les écarts
sur coûts de production (cf. chapitre 12).
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Les centres de dépenses discrétionnaires
Ils correspondent généralement aux services fonctionnels dont la mission est d’aider une
activité opérationnelle. Dans la littérature de gestion, ils sont souvent assimilés à des centres
de coûts. Néanmoins, il convient de les différencier en raison, d’une part de l’importance des
budgets qu’ils peuvent représenter, d’autre part de la manière dont se fixent ces budgets. Ces
centres bénéficient en effet, d’un budget souvent négocié au préalable avec la direction,
quelquefois imposé, mais établi selon un processus spécifique. Ce dernier repose rarement sur
des objectifs quantitatifs, comme peuvent l’être des quotas de production ou de vente, qui
conditionnent eux-mêmes les moyens à mettre en œuvre. Par ailleurs, les critères d’efficacité
ne sont généralement pas fondés sur une mesure de rentabilité : comment mesurer celle d’un
service administratif ? L’horizon temporel également, peut être très différent : un centre de
recherche-développement travaille ainsi dans une optique bien plus « long terme » qu’un
atelier de production.
Pour ces différentes raisons, les indicateurs de performance et les critères d’évaluation des
besoins sont plus complexes à mettre en place. S’agissant d’un centre de recherche et
développement, l’aboutissement du projet dans les temps impartis, le respect du budget fixé,
le rapport entre les sommes investies et le revenu engendré par la recherche constituent des
paramètres de réussite. Les moyens, quant à eux, seront évalués par le chef de centre, dont les
compétences reposent fondamentalement sur la qualité scientifique.
Les centres de recettes
Dans ce type de centre, l’unité a pour mission de maximiser le chiffre d’affaires du produit ou
de l’activité visée. Exemple : une force de vente.
Les performances sont appréciées à travers des critères quantitatifs de chiffre d’affaires, de
quantités vendues ou de taux de croissance, mais aussi des critères qualitatifs tels que la
clientèle visitée, le taux de fidélisation, etc.
Les centres d’investissement
Ce sont les centres censés dégager la meilleure rentabilité possible relativement aux capitaux
investis. Exemple : une implantation commerciale à l’étranger, la création d’une nouvelle
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usine, le lancement d’un produit, surtout si ce dernier nécessite des investissements
nouveaux...
Le facteur important dans ce type de centre est, outre la recherche de rentabilité, l’horizon
temporel qui s’étend sur deux à cinq ans. Le calcul économique permet ainsi de décider si l’on
peut se lancer dans une opération d’envergure engageant des investissements importants, avec
des chances sérieuses de rentabilité.
Les performances sont jugées à travers des critères très spécifiques tels que la valeur actuelle
nette (VAN), le taux interne de rendement (TIR), ou encore le délai de récupération (DR), qui
permettent d’apprécier la rentabilité d’un projet en prenant en compte les capitaux investis, les
modes de financement, les ressources engendrées par l’exploitation et l’horizon temporel.
Les centres de profit
Un centre de profit est un service qui doit dégager la marge maximum en améliorant les
recettes des produits vendus et en minimisant le coût de ces produits. Les centres de profit
peuvent être des créations artificielles au sein de l’entreprise, destinées à mesurer l’efficacité
d’un centre et motiver les responsables. Exemple : un centre de production et un centre de
commercialisation.
Il peut s’agir aussi d’entités pouvant être gérées de manière autonome, comme les centres
commerciaux, les hôtels-restaurants, les franchises...
Les critères de gestion sont identiques à ceux d’une entreprise classique : soldes
intermédiaires de gestion, analyse des taux de marge, de la croissance, des taux de rentabilité,
etc.

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