L`estime de soi - Comportement.net

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L'estime de soi
Définition :
L’estime de soi est un jugement relativement constant que l’individu porte sur lui-même
et qui se manifeste par une attitude favorable ou défavorable par rapport à soi. C’est
l’égo, l’image que nous avons de nous-même. Cette représentation intérieure se construit
à partir de notre contact avec les autres et avec l’environnement.
“L’humain est plus grand que ce qu’il laisse paraître”
Ainsi, s’estimer pourrait se traduire par les réponses que chacun peut donner pour lui-même aux
questions suivantes:
. Quelle valeur aie-je à mes yeux?
. Qu’est-ce que je trouve que j’ai réussi dans ma vie ou bien que je travaille à réussir?
. Suis-je compétent dans quelque chose?
Il devient évident que je ne peux m’estimer si je ne me trouve pas bon en rien. S’estimer c’est se sentir
capable, autonome, responsable. L’estime est un processus constant de la vie, pour la vie (Bisson 1990).
Dans ce sens, il faut favoriser à l’enfant son appropriation de sa façon d’être et d’agir qui lui permettent
de se développer en accord avec ce qu’il est, à partir de ce qu’il est et dans le sens de ce qu’il est. En
d’autres mots, amener l’enfant à être conscient qu’il a en lui les moyens de mener sa vie; qu’il peut agir
par choix; qu’il a le pouvoir d’influer sur ce qui lui arrive ou le pouvoir de composer avec ce qui lui
arrive. Les jeunes demandent de plus en plus qu’on reconnaisse leur “être” plutôt que leur “faire”. C’est
ce qui est primordial pour devenir “soi-même”.
Afin de construire l’estime de soi, l’enfant doit être en mesure de vivre des succès. Chaque parent sait
bien qu’un enfant qui réussit à l’école est très fier de montrer son bulletin. Qu ’il ait un A ou un B, il
évalue sa performance d’abord et avant tout à la réaction de son entourage. Si son enseignante le félicite,
il sera valorisé, mais si ses parents le cajolent, le récompensent ou encore disent fièrement à grandmaman et grand-papa ses r ésultats, il flottera sur un petit nuage pendant quelques minutes. Le bonheur
qu’il ressent alors est proportionnel au plaisir qu’il a suscité chez ceux qu’il aime. L’enfant sera aussi fier
de lui s’il obtient le même effet après une joute de soccer ou un spectacle de danse. Ce petit velours qu’il
ressent à l’intérieur sert de coussin protecteur pour les mauvais jours, ceux qui amènent des échecs
inévitables.
Pour favoriser le développement de l’estime de soi, il est important de laisser à l’enfant des expériences
qu’il peut réussir lui-même. Il apprend alors à relever des défis. Subséquemment, pour forger son estime,
il est important de lui témoigner une forme de reconnaissance apr ès une réussite. Son “Je suis capable”
doit lui être confirmé ou infirmé.
Par contre, votre enfant ne peut vivre constamment des réussites, mais il doit en vivre de temps en temps.
Plus il éprouve de difficultés dans un domaine, plus il doit vivre des succès ailleurs. C’est le drame des
enfants en difficulté d’apprentissage par exemple. Évidemment, plus vous êtes déçu de votre enfant, plus
il devient difficile pour ce dernier de prendre le risque de vous décevoir à nouveau. L’enfant se juge
sévèrement si son entourage le juge sévèrement. À ce moment-là, il ne pourra en aucune façon changer
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l’opinion qu’il a de lui-même et demeurera convaincu de sa non-valeur.
On constate que la reconnaissance sociale amène l’individu à collaborer avec les autres pour combler son
désir intrinsèque d’être utile au monde. La reconnaissance est un besoin fondamental pour le
développement de l’estime de soi. Cette reconnaissance doit être ressentie et réelle. Si elle est fausse,
l’individu va l’utiliser à d’autres intentions.
Toutefois, l’enfant doit reconnaître, par ses expériences, les forces et les faiblesses qui l’habitent. Lors
d’expériences plus complexes on devra, au lieu de lui laisser se convaincre qu’il n’est pas capable, lui
témoigner qu’il sera capable plus tard mais que maintenant il a besoin d’aide.
C’est lui fournir une réponse à la question:
“Si je ne fais pas comme tu veux suis-je aimable quand même?”
Il est possible pour vous d’encourager votre enfant à prendre des risques, à essayer, à changer de
stratégies, à diversifier ses tentatives pour qu’il vive du succès. Les échecs inévitables peuvent alors être
vus comme une leçon de vie, une étape dans son cheminement. Votre enfant doit être amené à diversifier
ses intérêts et à rechercher ses propres talents. Vous l’amenez ainsi à faire preuve de créativité, ce qui
pourra lui permettre l’ouverture d’esprit nécessaire à la poursuite de ses buts.
Composantes de l’estime de soi
1. Sentiment de sécurité
Ce sentiment signifie comprendre les limites, connaître les attentes et se sentir confortable et en sécurit é.
C’est le premier pré-requis pour une estime de soi positive. L’enfant doit avoir un sentiment de sécurit é
avant de pouvoir se percevoir de façon réaliste et prendre le risque d’échouer.
2. Sentiment d’identité
L’identité est à la base de l’estime de soi et de la motivation. Un fort sentiment d’identité demande une
connaissance de ses forces et de son image sociale. Il implique aussi des sentiments positifs face à
l’image de soi. Il est très important que l’enfant arrive à avoir une image réaliste de lui-même et le
sentiment de sa valeur. Ce sentiment est la clé du comportement de l’enfant.
3. Sentiment d’appartenance
Le besoin de faire partie d’un groupe augmente chez l’enfant au fur et à mesure qu’il approche de
l’adolescence. L’acceptation des autres devient une préoccupation vitale chez la plupart. Cette
préoccupation se reflète dans la mani ère dont il s’habille, les expressions qu’il utilise, les endroits qu’il
fréquente et les gestes qu’il pose.
4. Sentiment de détermination
Certaines personnes ne semblent pas avoir de buts dans la vie, ni savoir comment y arriver. Certains
auteurs ont démontré que les personnes qui se sentent bien dans leur peau sont celles qui ont appris à se
fixer des buts réalistes.
5. Sentiment de compétence
Un sentiment de compétence personnelle peut être acquis seulement après plusieurs expériences de
réussite. Ceci implique d’être capable de prendre les décisions appropriées en utilisant de façon efficace
les ressources disponibles.
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Références : Notes de conférences donnée par Jean-Marie Berlinguette.
Prévention de la violence à l’école; Danielle Laporte; Congrès des psychologues du Québec 1992.
Comment développer l ’estime de soi de nos enfants; Danielle Laporte et Lise Sévigny.
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