MINGUEZ-CUNNINGHAM Caroline - Université Jean Moulin Lyon 3

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Accueil : Université Jean Moulin / Recherche / Publications et thèses / Thèses / Thèses soutenues / Thèses soutenues 2015
MINGUEZ-CUNNINGHAM Caroline
« Evolutions des droits de l’homme aux Etats-Unis : étude des notions d’esclavigisme, de traumatisme culturel et du
mouvement abolitionniste à travers trois représentations cinématographiques ; The Birth of a Nation (D.W Griffith,
1915), Amistad (S.Spielberg, 1997) et The Help (T.Taylor, 2011).»
Mise à jour : 27 mai 2015
Thèse en Etudes transculturelles soutenue le 28 mars 2015.
La thématique de l’esclavage aux États-Unis nous a toujours interpellés, interrogés et nous a toujours donné envie d’en
savoir plus et de comprendre comment un tel système a pu perdurer pendant plus de deux cents ans, provoquer la
division profonde d’une nation et une guerre civile pour finalement laisser des traces et des marques indélébiles sur les
États-Unis. Cet intérêt nous a poussés à nous intéresser tout d’abord à la notion du traumatisme culturel de l’esclavage,
puis, à sa représentation cinématographique dans le cinéma américain par trois cinéastes américains (D. W. Griffith, né
en 1875 dans le Kentucky, Steven Spielberg, né en 1946 dans l’Ohio et Tate Taylor né en 1969 dans le Mississippi), qui
traitent de trois périodes historiques différentes à des époques distinctes. Nous nous sommes alors posé la question du
lien qu’il existe entre la réalité physique, vécue, d’un événement et sa représentation cinématographique qui est
forcément distanciée, temporellement et/ou spatialement. Comment les réalisateurs peuvent-ils représenter fidèlement
la réalité historique ? Comment évitent-ils (ou non) d’insérer des « filtres », qu’ils soient personnels ou sociologiques, et,
comment ne pas transformer l’histoire, la modeler, en occultant par exemple les éléments qui n’abondent pas dans le
sens du message que l’on souhaite véhiculer ? Dans l’hypothèse où le réalisateur est de parti-pris, comment le
spectateur
peut-il
en
avoir
conscience
au
moment
où
il
regarde
le
film
?
Ce travail est donc né d’une réflexion sur l’importance culturelle et civilisationnelle de la notion de traumatisme culturel
dans la représentation cinématographique de l’esclavage aux États-Unis. Les trois films que nous avons choisis pour
notre corpus sont The Birth of a Nation de D.W. Griffith (1915), Amistad de Steven Spielberg (1997) et The Help, de
T a t e
T a y l o r
( 2 0 1 1 ) .
Ces films représentent trois époques distinctes de la vie et de la société américaine puisque The Birth of a Nation
raconte le déroulement de la Guerre de Sécession en se plaçant dans la vie d’une famille sudiste. Amistad prend pour
contexte les années 1839 à 1841 et The Help se déroule à Jackson, dans le Mississippi des années 60.
En choisissant des films qui représentent des époques historiques distinctes mais qui ont également été réalisés à des
périodes différentes les unes des autres, nous avons souhaité prendre en compte cette question de la réadaptation et
de
la
réinterprétation
de
l’événement
traumatique.
Nous avons souhaité montrer, à travers notre travail, comment les cinéastes adaptent un fait réel ou un ouvrage
littéraire, en supprimant certains éléments ou en rajoutant, en adaptant la réalité historique pour en faire une fiction qui
cherche à montrer une représentation du réel. Nous avons aussi et surtout démontré comment la notion de «
traumatisme culturel » influence le travail des cinéastes qui se sont penchés sur l'héritage culturel qu'est l'esclavage.
Nous avons souhaité voir dans quelle mesure cette notion de traumatisme culturel influe sur la création artistique
filmique, et dans quelle mesure ses caractéristiques pouvaient s’appliquer à notre corpus. Quels en sont les aspects les
plus
représentés
et
prégnants
?
Nous avons fait l’analyse de notre corpus dans un ordre chronologique de création, en premier lieu nous nous sommes
penchés sur The Birth of a Nation de D.W. Griffith, sorti en 1915, puis nous avons analysé Amistad de Spielberg, sorti
en 1997, pour finir avec l’étude de The Help, réalisé par Tate Taylor et sorti en salle en 2011.
Pour chacun de ces films, nous avons étudié le contexte historique et géopolitique inhérent à l’époque représentée,
puis, le passage de la réalité historique à l’œuvre de fiction, le processus d’adaptation cinématographique, (éléments
fidèles, ajouts, simplifications et suppressions) pour analyser la globalité de chacun en regard de cette notion de
traumatisme culturel. En d’autres termes, nous nous sommes intéressés à la mesure dans laquelle le traumatisme
culturel est présent dans ces créations artistiques et nous avons soulevé l’importance pédagogique du cinéma, en tant
que média de masse. Nous avons relevé les éléments représentatifs de la présence et de la prégnance du traumatisme
culturel de l’esclavage dans le passage de la réalité à la fiction et nous avons analysé leur impact.
Slavery in the USA has always been an interesting thematic to us. We have always wanted to learn more about it thus
understanding how such a system could have been implemented for more than 200 years, have caused the division and
a fracture in a nation, have led to the Civil War and have left permanent scars ont the United States of America. This
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particular interest led us to look into the concept of cultural trauma, and into its representation by three American film
directors (D. W. Griffith, born in Kentucky in 1915, Steven Spielberg, born in Ohio in 1946 and Tate Taylor born in
Mississippi in 1969), who picture at various distinct periods three different historical eras. We have considered the link
existing between the physical reality of an event and its cinematographic representation, which is spatially or temporally
distanced from the event. How can film directors faithfully represent historical reality ? How do (or don’t) they avoid to
insert in their work personal or sociological filters ? How don’t they transform history, or shape it by not mentionning the
elements that do not concur to the message one wants to deliver ? What if the director’s views are biased? How can the
viewer be conscious of it and keep it in mind as he or she watches the film?
Our work initiated from a reflexion upon the cultural and socialogical importance of the notion of cultural trauma in the
cinematographic representation of slavery in the United States. The three movies we have chosen to work on are : The
Birth of a Nation, (D.W. Griffith, 1915), Amistad (Steven Spielberg, 1997) and The Help (Tate Taylor, 2011).
These films represent three distinct periods in the life of the American society since The Birth of a Nation pictures the
progress of the American Civil War inside a Confederate family, Amistad is set between the years 1839 and 1841, and
The
Help
takes
place
in
the
sixties,
in
Jackson,
Mississippi.
In choosing films that represent various historical periods and that have been directed at different periods of time, we
wanted to take into account both the notions of re-adapting and re-interpreting the traumatic event.
We have wished to demonstrate, through our work, how film directors adapt a real fact or a book by deleting some
elements or adding some others, by adapting historical reality to turn it into a fiction showing a representation of reality.
We have also tried to show how « cultural trauma » acts upon the audiovisual work of film directors who choose to
picture the cultural heritage of slavery. We have analyzed to what extent cultural trauma has an influence on filmic
creation and how its characteristics can be applied to our corpus. What aspects of it are most represented ?
We have decided to analyze our corpus in a chronological order. We have started with D. W. Griffith’s The Birth of a
Nation (1915), we have then analyzed S. Spielberg’s Amistad, (1997), and ended with T. Taylor’s (2011).
For each of these films, we have first studied the historic and geopolitic contexts of the historical periods represented,
we’ve then dealt with the transition from historical reality to fiction and we’ve analyzed the entirety of each movie
compared to to the notion of cultural trauma. How and to what extent can it be found into these artitic works ? As a mass
media, cinema has an educational role and we have demonstrated its link with cultural trauma.
Mots-clés : esclavage ; cinéma ; traumatisme culturel ; abolition ; mouvement abolitionniste ; représentation
cinématographique ; films ; Steven Spielberg ; Tate Taylor ; D. W. Griffith ; Ron Eyerman, droits civiques
Keywords : Slavery ; cinema ; cultural trauma ; abolition ; abolitionist movement ; cinematographic representation ; films
; Steven Sielberg ; Tate Taylor ; D. W. Griffith ; Ron Eyerman ; civil rights
Directeur de thèse : Richard DEUTSCH
Membres du jury :
Brigitte GAUTHIER, Professeur des universités, Université d’Evry
Mokhtar BEN BARKA, Professeur des universités, Université de Valenciennes
Christopher DELOGLU, Professeur des universités, Université Jean Moulin Lyon 3
Richard DEUTSCH, Professeur des universités, Université Jean Moulin Lyon 3
Président du jury: Mokhtar BEN BARKA
Mention: Honorable
Equipe d'accueil : IETT
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