Etude du cycle de vie du cyclone tropical Gonzalo au moyen d
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Etude du cycle de vie du cyclone tropical Gonzalo au moyen d
Sujet de stage M2-R Etude du cycle de vie du cyclone tropical Gonzalo au moyen d’observations par radars Doppler (fixes et aéroportés) et du nouveau modèle AROME Antilles-Guyane. Lieu du stage : Laboratoire de l’Atmosphère et des Cyclones / Cellule Recherche Cyclones de Météo-France, Saint-Denis de La Réunion. Durée du stage : 5 à 6 mois (1er semestre 2016). Contact : Olivier BOUSQUET ([email protected] ; Tel : 02-62-92-11-86) Responsables de stage : Olivier BOUSQUET (Cellule Recherche Cyclones de Météo-France / LACy) ; Soline BIELLI (LACy) ; Ghislain Faure (CNRM-GAME) Les observations collectées dans le bassin Atlantique Nord lors des vols de reconnaissance de l’US Air force et de la National Atmospheric and Oceanic Administration (NOAA) permettent, depuis près de 60 ans, de surveiller et d’anticiper l’évolution des systèmes dépressionnaires tropicaux susceptibles de présenter un risque pour les populations locales. Les données collectées pendant ces vols représentent également une source d’information considérable pour étudier les processus d’intensification des cyclones tropicaux et/ou évaluer les performances des modèles de prévision cyclonique. L’ouragan Gonzalo est l’un des six systèmes dépressionnaires tropicaux à avoir été échantillonnés par les avions de la NOAA au cours de l’année 2014. Ce cyclone de catégorie 4 sur l’échelle de Saphir Simpson est l’ouragan le plus intense observé dans le bassin Atlantique Nord au cours de la saison cyclonique 2014. Passé au large de la Guadeloupe le 13 Octobre, alors qu’il était encore au stade de tempête tropicale, Gonzalo s’est intensifié une première fois (renforcement des vents de 55 nœuds et creusement de 50 hPA en 24 heures), avant de subir un cycle de remplacement du mur de l’œil au nord de Puerto Rico. Il a ensuite repris son intensification pour atteindre son intensité maximale le 16 octobre, avec un vent maximal moyen de 120 nœuds. Gonzalo a principalement affecté les Antilles (Anguilla, St. Barthélemy, St Martin), puis les Bermudes où il a causé des dégâts estimés à plusieurs centaines de millions de dollars. Ce cyclone complexe (intensification rapide, 2 cycles de remplacement du mur de l’œil) a été assez mal prévu par les modèles numériques opérationnels qui ont notamment eu des difficultés à anticiper sa phase d’intensification explosive. Entre le 14 et le 16 octobre 2016, les avions P-3 de la NOAA ont effectué trois vols de reconnaissance au cours desquels le mur de l’œil de Gonzalo a été traversé à plusieurs reprises. Le premier objectif de ce stage est d’analyser les observations radar et in-situ collectées par ces avions au cours de cette période afin d’étudier les processus physiques mis en jeu lors des phases d’intensification et de remplacement du mur de l’œil de ce cyclone. Dans un second temps, l’étudiant(e) effectuera des simulations numériques de l’ouragan avec le modèle numérique AROME-Antilles, qui est l’un des cinq nouveaux modèles opérationnels à maille fine (2.5 km), bientôt déployés par Météo-France en outremer. L’utilisation des jeux d’observations disponibles (P-3, satellite, radars, dropsondes) permettra d’évaluer précisément la structure du cyclone simulé par AROME et de déterminer les capacités du modèle à prévoir correctement le cycle de vie de ce système particulièrement complexe. Référence : NHC TC Report – Gonzalo http://www.nhc.noaa.gov/data/tcr/AL082014_Gonzalo.pdf