Coronaropathies et activités sportives
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Coronaropathies et activités sportives
Avis d’experts Coronaropathies et activités sportives H Douard, A Marquand, JF Aupetit, R Brion, X Cailleaux, F Carré, B Catargie, T Couffinhal, F Delahaye, M Ferrière, J Garrot, MC Iliou, J Machecourt, D Marcadet, F Marçon, A Nitenberg, G Steg. Date de mise sur le site 08-2011 Résumé Le rôle bénéfique de l’activité physique et sportive (APS) en prévention primaire et secondaire concernant les risques coronariens est soutenu par de nombreuses études épidémiologiques. Cette APS peut cependant être à risque pour certains sports à haute contrainte cardio-vasculaire et /ou pratiqués en compétition. Des recommandations européennes et nord américaines ont été publiées en 2005 pour la pratique du sport en compétition et en loisirs, mais qui apparaissent souvent très limitatives et parfois mal adaptées aux demandes des patients et de leurs médecins ; par ailleurs l’évolution des pratiques, des techniques d’exploration, des thérapeutiques et les acquisitions scientifiques récentes justifient cette mise au point proposé par le GERS (Groupe Exercice Réadaptation Sports) de la Société Française de Cardiologie. Plan I. Epidémiologie des accidents coronariens liés à l’activité physique et sportive et bénéfices de la pratique sportive régulière. II. Physiologie des l'exercice. coronaires normales et pathologiques à III. Physiopathologie des accidents coronariens liés à l’activité sportive. IV. Classification des sports V. Dépistage et stratification du risque coronarien VI. Rôle du contrôle des facteurs de risque et des conseils de prévention VI. VII. Les différentes situations cliniques VIII. Cas particuliers IX. Traitements et dopage chez les coronariens sportifs. X. Incidences médico-légales Ces avis d’experts concernent la pratique d’une activité physique et sportive chez les coronariens connus ou chez des sujets ayant une prévalence élevée de coronaropathie; elles ne se limitent pas à la pratique du sport de compétition, mais à toutes les activités sportives, y compris de loisir. Celles ci ont été rédigées par un groupe d’experts, sous l’égide du «Groupe Exercice Réadaptation et Sport » (GERS) de la Société française de Cardiologie (SFC), puis révisées selon la démarche habituelle des recommandations de la SFC, avant leur acceptation pour publication. Si les bénéfices de la réadaptation après un infarctus ou une revascularisation par pontages sont largement reconnus (1,2), y compris à l’ère de la cardiologie moderne (généralisation de la reperméabilisation précoce par angioplastie primaire ou fibrinolyse) (3), ainsi que les retentissements favorables d’une pratique régulière d’APS en prévention primaire (4,5), de nombreuses incertitudes persistent quand à l’intensité des efforts autorisés, les délais possibles de reprise d’une APS après un accident coronarien, le type de sports autorisés… voire les possibilités de pratique sportive en compétition pour certains sports à faible contrainte cardio-vasculaire. Du « coronarien potentiel » à l’insuffisance cardiaque ischémique, les situations cliniques sont nombreuses, avec un risque individuel cependant souvent difficile à appréhender. Après la survenue d’un épisode coronarien aigu, existe d’une part la volonté parfois « farouche » chez un ancien sportif de reprendre rapidement une activité sportive, et d’autre part l’inquiétude de ses médecins face au risque de récidive et surtout de survenue d’une mort subite lors d’une APS. La responsabilité médicale est engagée sur le plan médicolégal, surtout en cas de délivrance d’un certificat de non contre-indication à la pratique sportive, ce qui peut freiner à tort les possibilités de reprise de certaines APS de loisirs. Il n’existe actuellement pas de recommandations spécifiques pour la pratique des activités sportives chez « les cardiaques » en France, et notamment pour l’APS chez les coronariens, en dehors de principes généraux érigés dans le cadre de la réadaptation (6,7). L’apport des nouvelles méthodes d’évaluation (échocardiographie de stress, angio-scanner, IRM) n’est également souvent pas pris en compte dans les autorisations à la pratique des APS. L’un des buts de ces avis d’experts est donc de permettre à nos confrères de s’appuyer sur des éléments concrets, pour guider, adapter ou parfois contre-indiquer les différentes activités sportives. Malheureusement les données scientifiques dans ce domaine restent éparses, parfois contradictoires ; les avis entre experts sont également parfois divergents (8-10) ; aussi ces recommandations essayent-elles de préciser selon les quelques données existantes de la littérature et l’avis consensuel du panel d’experts, les APS autorisées, ou contre-indiquées en fonction des différents situations pathologiques ; elles ne doivent cependant pas constituer un carcan d’une rigidité absolue et doivent être adaptées non seulement selon la pathologie, mais aussi selon l’individu, sa psychologie, et ses désirs personnels après une information adaptée (risques de récidives, symptômes suspects, traitements..). I. Epidémiologie des accidents coronariens liés à l’activité physique et sportive et bénéfices de la pratique sportive régulière. I.1 Les accidents coronariens liés aux APS Il existe un paradoxe entre le bénéfice reconnu d’une pratique régulière d’APS et le fait que celle ci augmente ponctuellement le risque d’événements cardiovasculaires (11): Une activité physique intense (jogging, tennis, natation, ski de fond, cyclisme…) augmente transitoirement le risque d’événements cardiovasculaires - infarctus du myocarde (12 ,13) et mort subite (1417)- ,mais l’augmentation de ce risque est beaucoup plus importante chez les sujets habituellement sédentaires que chez les pratiquants réguliers d’une APS (11,13,16). La maladie coronaire est la cause la plus fréquence de ces événements cardiaques liés à l’exercice (18), surtout après 35 ans. La fréquence de la mort subite a été rapportée pour quelques sports spécifiques : Lors de la pratique du jogging, 1 décès par an parmi 45000 sportifs dans l’étude de Rhode Island (14) et 1 pour 20000 sportifs à Seattle (15) ; pour le squash, sport souvent considéré comme dangereux pour le système cardio-vasculaire, 60 décès sont survenus en 8 ans, soit 1 décès pour 30000 joueurs / an (19). Chez les femmes la fréquence rapportée des morts subites d’origine cardiaque associées à la pratique d’un sport d’intensité modérée à vigoureuse est extrêmement faible (un cas pour 36.5 millions d’heures d’exercice, avec un risque relatif lors de la pratique sportive très faiblement augmenté à 2.38 (95% CI : 1.23-4.6 - p=0.01-)(20) La « Physician’s Health Study (16) avait pour but de comparer le risque de mort subite pendant et dans les 30 minutes suivant un effort physique important, à celui survenu lors d’exercices modérés ou l’absence d’exercice : Pendant un suivi de 12 ans, 122 morts subites sont survenues parmi ces 21 481 sujets, qui n’avaient pas de maladie cardiovasculaire connue à l’inclusion. Le risque relatif de mort subite lors d’un exercice physique important était de 16.9 (CI 95% : 10.5-27.0 ; p < 0.001). Le risque absolu de mort subite, quelque soit l’intensité de l’exercice physique était cependant très bas : une mort subite pour 1.51 million d’épisodes d’exercice. L’étude prospective hollandaise (21) retrouve 1 décès par an pour 26000 sportifs ; les sujets qui avaient une activité physique importante de façon habituelle avaient également un moindre risque relatif de mort subite durant l’exercice physique soutenu. Les résultats sont similaires dans l’étude de Siscovick (15) : L’élévation du risque pendant l’exercice sportif est lié à la durée totale de l’exercice hebdomadaire : Multiplié par 56 si le temps d’exercice total est inférieur à 20 minutes/ semaine, par 13 pour 20 à 120 minutes d’exercice par semaine, et par 5 seulement au dessus de 120 minutes par semaine. L’étude de Mittleman (11) a été réalisée chez 1 228 patients victimes d’un infarctus du myocarde, qui ont été interrogés sur leur activité physique habituelle d’une part, sur leur activité physique dans les heures précédant l’infarctus du myocarde d’autre part. Au total, 4.4% des patients avaient réalisé un exercice physique soutenu dans l’heure précédant le début de l’infarctus du myocarde. Le risque relatif d’infarctus du myocarde dans l’heure suivant un exercice physique vigoureux, par comparaison à une activité physique moins intense ou l’absence d’activité physique, était de 5.9 (CI 95% : 4.6-7.7 ; p<0.001). Les risques relatifs, chez les patients qui avaient une activité physique moins d’une fois, 1 à 2 fois, 3 à 4 fois, et au moins 5 fois par semaine, étaient respectivement de 107 (67-171), 19.4 (9.9-38.1), 8.6 (3.6-20.5), et 2.4 (1.5-3.7). Ainsi, l’augmentation de l’activité physique habituelle est associée à un moindre risque relatif de survenue d’un infarctus du myocarde après une activité physique soutenue. Les résultats sont similaires dans l’étude de Willich (12). La fréquence des infarctus et décès survenus lors de compétition de masse sur de longue distances (marathon, triathlon, ultratrails..) reste rare, mais non exceptionnelle ; l’âge des sujets atteints, en l’absence de séries autopsiques laisse présager d’étiologies coronariennes prédominantes (22,23). Les risques chez les coronariens connus, notamment observés en réadaptation sont mieux étayés (24,25) : Haskell (26) a regroupé tous les programmes nord-américains de réadaptation de patients cardiaques (30 programmes de réadaptation, réalisés dans 103 centres, chez 13 570 participants, qui ont cumulé un total de 1 629 634 heures d’exercice), afin d’étudier la fréquence des complications cardiovasculaires majeures, notamment un arrêt cardiaque et un infarctus du myocarde. Il y a eu 50 arrêts cardiaques pendant l’exercice, dont 42 récupérés. Sept infarctus du myocarde sont également survenus (5 non fatals et 2 fatals). Le taux moyen de complications est ainsi d’un événement non fatal pour 34 673 heures-patients, et d’un événement fatal pour 116 402 heures de réentrainement. La première étude française (27) rapportait la survenue d’un décès pour 70250 épreuves d’effort et d’un décès pour 88 500 séances d’entrainement. Dans une étude plus récente aucun événement létal n’était rapporté chez plus de 25 000 patients adressés en réadaptation (28) .On manque cependant de données épidémiologiques sur les risques encourus par les coronariens connus lors d’activités sportives pratiquées en dehors ou à distance des programmes structurés de réadaptation en phase II ou III. I.2 Les bénéfices de l’activité physique et sportive chez les coronariens connus. Après la survenue d’un accident coronarien, de nombreux patients tendent à restreindre leur activités physiques et sportives, souvent par peur d’une nouvelle détérioration de leur condition cardiovasculaire. L’attitude protectrice de l’entourage familial est également souvent délétère. La réalisation d’un programme structuré de réadaptation ne concerne cependant en France que 20% des patients après la survenue d’un syndrome coronarien aigu. Pourtant l’impact favorable d’une réadaptation (phase II), associant éducation thérapeutique et réentrainement physique a été démontré par de nombreux travaux, y compris depuis la généralisation de la fibrinolyse et de l’angioplastie primaire : Plusieurs études et métaanalyses récentes (3 ,29-32) incluant soit l’exercice physique isolé (n=19), soit l’exercice physique et des interventions psycho-sociales et /ou éducatives (n=30) montrent une réduction de la mortalité totale de 20% et de la mortalité cardiaque de 26%; on n’observe cependant pas de réduction significative du risque de récidive d’infarctus du myocarde ou de la fréquence des revascularisations secondaires. L’effet bénéfique est plus important chez les patients inclus après infarctus du myocarde, et curieusement plus important dans les programmes d’exercice physique isolé (réduction de 24%) que dans les essais associant exercice physique et éducation thérapeutique (réduction de 16%). La poursuite d’une APS (notamment dans les structures de phase III, telles celle des clubs de coronariens de la FFC) est essentielle pour le pronostic vital (diminution de 20-25 % de la mortalité cardiovasculaire, du risque de récidive d’accident coronarien aigu, et de mort subite). Les mécanismes d’action favorables de la pratique répétée d’une APS sont multiples (5,24,25,33) : directs sur la condition physique, le seuil ischémique, l’équilibre psychologique... et indirects sur les facteurs de risque cardiovasculaires (rapport HDL /LDL, métabolisme glucidique, viscosité sanguine, hypertension, surpoids..) et notamment les composantes du syndrome métabolique; les travaux les plus récents ont également montré une diminution du risque rythmique par une action favorable sur la balance sympathico-vagale, et une correction de la dysfonction endothéliale affectant favorablement l’évolution naturelle des lésions athéroscléreuses des artères natives et le développement d’une collatéralité (34). Les conseils en termes de prévention primaire ont évolué : Avant 1994, on recommandait les sports vigoureux : dépense énergétique > 6 METs, telle la pratique du jogging trois fois par semaine ; plus récemment, les activités moins intensives et réalistes sont privilégiées : dépense énergétique entre 3 et 6 METs, comme la marche régulière, mais si possible à réaliser chaque jour (25). Ces conseils doivent être adaptés à la pathologie coronarienne, mais aussi aux désirs des patients, au passé sportif, aux possibilités matérielles voire financières, et établies selon l’âge, la condition physique et les possibilités aéro-anaérobies, en termes d’intensité et de durée. Une réévaluation régulière, notamment pour les sujets initialement les plus déconditionnés est nécessaire ; elle favorise également l’adhérence à une pratique sportive régulière. -II Physiologie des coronaires normales et pathologiques à l'exercice. Les connaissances de la physiopathologie coronaire ont évolué ces dernières années : Si le contrôle de la vasomotricité coronaire dépend du système nerveux autonome (SNA), la réponse d’un vaisseau ne dépend pas tant de l’activité du système orthosympathique que de la densité et de l’équilibre des récepteurs au niveau des cellules musculaires lisses (CML). Cette densité est très variable : au niveau des artères coronaires épicardiques on trouve, chez le sujet normal, un équilibre entre les récepteurs alpha- et bêta-adrénergiques. En allant vers la distalité, et spécialement au niveau des artérioles coronaires, on trouve une très forte dominance des récepteurs bêta-2-adrénergiques, dans un rapport de 10 à 1 chez un sujet normal. Les fonctions de l’endothélium vasculaire sont nombreuses. Parmi celles-ci, il est le siège de la synthèse de plusieurs substances vasoconstrictrices et vasodilatatrices (endothéline, monoxyde d’azote, angiotensine II…) Cette « usine endothéliale » est contrôlée par de nombreux stimuli, en particulier mécaniques liés à l’exercice: vitesse d’écoulement dans le vaisseau, pression radiaire… La réponse endothéliale est la résultante des ces divers stimuli. Le calibre à l’état basal des artères coronaires des sportifs endurants (par rapport aux sujets sédentaires) est comparable (35). Cependant sous dérivés nitrés, après vasodilatation maximale, la surface de section coronaire est bien plus grande chez le sportif entraîné. Cette augmentation est liée à un remodelage excentrique du vaisseau coronaire, véritable modification structurelle de l’artère consécutive à l’entraînement, sans relation avec la vasomotricité. Le débit coronaire, qui est une grandeur non régulée puisqu’il n’existe pas de capteur de débit, varie en fonction des besoins métaboliques du myocarde. On observe d’une part une vasomotricité coronaire épicardique : l’exercice chez le sujet non entraîné peut induire une augmentation du diamètre coronaire d’environ 15% (36). Cette vasodilatation dépend de l’intensité de l’exercice (37). Elle disparaît en cas de dénudation endothéliale, où elle est remplacée par une vasoconstriction. C’est au niveau de la microcirculation coronaire que se fait l’essentiel du contrôle du débit coronaire : Chez l’homme, la capacité d’adaptation du débit coronaire peut être évaluée par l’étude de la réserve de débit coronaire (rapport entre le débit coronaire maximal et le débit coronaire de base, pour une pression de perfusion coronaire donnée). Chez un sujet donné, la réserve de débit coronaire est comprise entre 3,5 à 4,5, proportionnellement à la pression de perfusion (38), et ce de façon indépendante de la masse myocardique. Le débit coronaire maximal peut être obtenu (après dilatation des gros troncs par la nitroglycérine) par le dipyridamole, la papavérine, l’adénosine, ou encore l’hyperhémie post-occlusive. En physiologie, l’adaptation de la microcirculation coronaire à la demande métabolique du myocarde a pendant longtemps été attribuée à l’adénosine, considérée classiquement comme le médiateur chimique de l’adaptation du débit coronaire à la demande métabolique du myocarde. En effet l’adénosine, qui est le terme ultime de la dégradation de l’ATP, induit une relaxation des artères coronaires, proportionnelle à sa concentration. Ainsi, le débit coronaire serait adapté en fonction de l’utilisation d’ATP. Cependant chez l’animal, alors que le débit coronaire augmente avec l’intensité de l’exercice, la concentration tissulaire d’adénosine ne change pas, elle n’atteint jamais le seuil critique nécessaire pour obtenir une vasodilatation coronaire (39). Ainsi, l’adénosine, au contraire du schéma classique, n’est pas le médiateur de la vasodilatation coronaire physiologique. Une étude récente souligne le rôle de la concentration en noradrénaline et de la densité des récepteurs bêta 2-adrénergiques sur des artérioles humaines pour expliquer la vasodilatation coronaire physiologique (40). La circulation capillaire est fondamentale, car elle est le siège des échanges avec le myocarde, au plus près des myocytes. Chez l’enfant, il existe environ un capillaire pour 4 myocytes cardiaques. La distance inter-capillaire est comprise entre 15 et 20 µM. Chez l’adulte, il existe un capillaire pour un myocyte. Ainsi, pendant la croissance il se produit une angiogénèse capillaire. La distance inter-capillaire est déterminante pour la distribution de nutriments et d’oxygène aux mitochondries. Plus la distance inter-capillaire est grande, plus difficile sera leur approvisionnement. Lorsque la distance reste comprise entre 15 et 20µM, on n’atteint pas la PO2 tissulaire critique, celle pour laquelle certaines mitochondries ne seront pas approvisionnées correctement en oxygène (41). Le diamètre utile des artères coronaires épicardiques est important : à l’état de base, une artère interventriculaire antérieure a une surface de section d’environ 7 mm². Chez un sujet normal, lors de l’exercice, la surface de section peut augmenter de 32%, ce qui augmente la capacité distributive des artères épicardiques. Lorsqu’il existe une dysfonction endothéliale, c’est au contraire une vasoconstriction qui survient et la surface de section peut perdre jusqu’à 19% de sa valeur initiale. Dans l’hypertension artérielle, la vasodilatation flux-dépendante (endothélium dépendante) des artères coronaires épicardiques est atténuée ou abolie (même en l’absence d’athérome), alors que les artères peuvent se dilater sous papavérine, ou dérivés nitrés (42). En conséquence, chez l’hypertendu (43), il existe une amputation de la surface de section maximale à l’exercice. Dans l’athérosclérose, Barbato et coll. (44) montrent qu’un segment coronaire normal ou modérément athéroscléreux, se dilate sous salbutamol (agoniste des récepteurs bêtaadrénergiques). En revanche, un segment sténosé se contracte sous le même stimulus. Il faut utiliser de la papavérine (relaxant musculaire lisse direct) pour obtenir une dilatation coronaire. Il existe donc un déséquilibre, provenant de l’augmentation de la densité des récepteurs alpha-adrénergique des cellules musculaires lisses de la paroi vasculaire responsable de la vasoconstriction des artères épicardiques. Seul le blocage des récepteurs alpha-adrénergique permet une vasodilatation. Lors de l’exercice, en cas de maladie coronaire, une artère coronaire peut se contracter, aggravant le déséquilibre entre besoin et apport en oxygène (notamment lors des conditions thermiques basses qui stimulent le système orthosympathique), et ce d’autant plus qu’il existe une sténose coronaire. Dans le diabète ou l’hypertension artérielle, la réserve de débit coronaire baisse du fait de la perte de surface fonctionnelle maximale de la microcirculation, en l’absence même d’atteinte des gros troncs. Schwartzkopf et coll. (45) ont montré sur des biopsies endomyocardiques une augmentation d’épaisseur de la média des artérioles, ce qui a pour conséquence une amputation de la surface fonctionnelle qu’un traitement par inhibiteur de l’enzyme de conversion peut prévenir ou même faire régresser. Dans l’hypertension artérielle avec hypertrophie ventriculaire gauche (41), la distance intercapillaire myocardique augmente et peut être aggravée par la raréfaction capillaire. Une PO2 tissulaire critique inférieure 15 mm Hg compromet l’apport d’oxygène aux mitochondries et le moindre exercice peut alors provoquer une hypoxie myocardique lors d’hypertrophies myocardiques très importantes.. L’entraînement a un effet bénéfique chez le coronarien. Chez ceux-ci, l’acétylcholine induit une vasoconstriction des artères épicardiques alors que chez le sujet entraîné pendant 4 semaines, la vasoconstriction est atténuée (46) et le débit coronaire augmenté par rapport à l’état basal. Cela illustre l’effet de l’entraînement sur la vasomotricité coronaire : réduction de l’activité de la NADPH oxydase (et du stress oxydant) et la densité des récepteurs AT1 à l’angiotensine 2 (47). Pour résumer, la physiopathologie coronaire est mieux connue, ce qui permet de mieux comprendre les raisons pour lesquelles l’exercice physique est bénéfique en complément des thérapeutiques qui améliorent la fonction endothéliale et la vasomotricité endothéliumdépendante (antagonistes du système rénine-angiotensine, statines….), même si en cas de réendothélialisation des lésions coronaires, le nouvel endothélium ne récupère jamais la fonctionnalité de l’endothélium natif. III Physiopathologie des accidents coronariens liés à l’activité sportive La physiopathologie de l’accident coronarien chez le sportif semble globalement peu différente de celle de la population générale. Elle est lié à une érosion ou une rupture de plaque, plus rarement une dissection (48,50) et plus exceptionnellement encore un traumatisme externe (51). Les lésions artérioscléreuses retrouvées sont en général corrélés à l’âge du patient (52). Les anomalies congénitales (53) des coronaires (origine ectopique située le plus souvent sur le sinus coronaire opposé) sont rares (voir spécificités chez enfant), et ne donnent malheureusement que rarement des symptômes prémonitoires ; La causalité des ponts myocardiques coronaires est plus incertaine en raison de leur grande fréquence angiographique et anatomique (54-56). Le spasme semble également jouer un rôle (57) et en particulier en fin ou après l’effort (rôle possible des douches très chaudes ou très froides et surtout du tabac) ; l’instabilité électrique engendrée par l’ischémie favorise les troubles du rythme ; du fait d’un taux de catécholamines élevé liés à l’effort, un trouble du rythme est ainsi plus fréquent, voir ici inaugural du syndrome coronarien aigu quand il survient lors d’une APS. Les différentes études de la littérature chez les sportifs ayant présenté un IDM lors d’une activité sportive montrent que près d’un quart ont des coronaires angiographiquement normales (23%), près de la moitié (44%) avec une maladie uniquement mono tronculaire, et un tiers (32%) avec une maladie multi tronculaire. Chez le jeune sportif, l’interruption de flux est d’autant plus délétère que l’occlusion survient souvent sur une coronaire sans collatéralité. L’accélération de la fréquence des contractions cardiaques lors de l’activité sportive majore les contraintes mécaniques sur les parois artérielles (contraintes de pulsatilité, mouvements accordéons –allongement raccourcissement-, de rotation et de coudure..), augmentant le risque de rupture de plaques athéromateuses, favorisé également par l’augmentation de pression intraluminale et l’effet en général proaggrégant de l’effort quand il est prolongé. Les plaques ayant le plus haut risque de rupture sont les plaques les plus « jeunes » avec un contenu lipidique élevé, une chape fibreuse mince. Un dysfonctionnement endothélial, plus fréquent en cas de facteurs de risque non contrôlés et d’absence de pratique régulière d’activité physique, génère des anomalies de la réserve coronaire, voire une vasoconstriction paradoxale sur certaines plaques athéromateuses. Une composante vasospastique à l’effort est également possible, notamment en cas d’imprégnation tabagique et/ou de basse température. Les sportifs, surtout les plus jeunes et en sport amateur, n’échappent pas aux facteurs de risque, notamment au tabagisme, dont les risques sont souvent méconnus ou négligés. Bien des sportifs pensent à tort que le sport permet d’« éliminer » les méfaits de celui ci (58). L’information (règles pratiques à respecter, signes fonctionnels possibles..) doit être réalisée notamment lors de la délivrance de certificats de non contre indication, surtout en présence de facteurs de risques. Chez le coronarien stable, les facteurs corrélés avec le risque d’accident coronarien survenant pendant l’APS sont la classe fonctionnelle de l’angor, l’extension des lésions coronariennes, l’altération de la fonction VG, la présence et l’étendue d’une ischémie, l’instabilité électrique, l’âge, mais aussi l’intensité de l’activité sportive (11,12). Une ischémie d’effort comporte une dualité pronostique : Son existence associée aux catécholamines d’effort fait le lit de troubles du rythme ventriculaire , et sa répétition peut favoriser une altération de la fonction myocardique (sidérations répétées ou hibernation) ; mais elle est aussi génératrice du développement d’une collatéralité (artériogénèse, angiogénèse ou vasculogénèse) bénéfique à long terme, permettant l’atténuation de l’ischémie myocardique d’effort et surtout une préservation myocardique en cas d’occlusion du vaisseau sténosé. Outre le déclanchement d’un syndrome coronarien aigu, la pratique d’une APS expose également à un risque rythmique (23). Un trouble du rythme grave peut survenir lors d’une occlusion coronaire aigue, d’une ischémie transitoire (favorisée par l’effort ou plus rarement par un mécanisme spastique), ou en cas de nécrose ancienne. Celui ci est généralement initié par une extrasystolie ventriculaire (gâchette ou trigger) dont le déclenchement est fréquence dépendant, responsable d’une arythmie soutenue en cas de substrat myocardique pathologique (59)….Les modifications de la balance du système nerveux autonome induits par l’effort favorisent l’arythmie pour certaines plages de fréquence cardiaque, notamment dans le post effort immédiat (chute chronotrope associée à une imprégnation majeure cathécholergique) ; malgré l’existence de nombreux marqueurs non invasifs (recherche de potentiels tardifs, analyse de l’alternance des ondes T, tests d’effort), et invasifs (exploration électrophysiologique endocavitaire), le risque rythmique individuel reste difficilement prévisible, mais indéniablement favorisé par des élévations chronotropes importantes et des efforts d’intensité élevée et /ou soutenue, ou abrupts, sans échauffement préalable, notamment lors de conditions thermiques difficiles (froid, canicule) (60). Certains sportifs sont à risque élevé, mais surtout certains sports sont contre indiqués en raison de leur dangerosité particulière en cas d’arythmie même non soutenue (plongée, escalade (61)…) (voir classification des sports) La pratique d’une activité physique et sportive régulière diminue cependant ce risque rythmique, essentiellement par une modulation favorable du système nerveux autonome. IV Classification des sports Exercices statiques et dynamiques Il est usuel de classer les sports selon la prédominance d’une part de leurs contraintes musculaires statiques ou dynamiques et d’autre part de l’intensité de celles ci (classification de Mitchell (62) ; les variations chronotropes et tensionnelles y sont différentes, en intensité et cinétique, modulant le produit (PAS.FC) qui reflète indirectement la consommation en O2 du myocarde. Schématiquement, dans l’exercice dynamique, le VO2 augmente beaucoup plus que pour les efforts statiques, de même que le débit (pouvant dépasser 25 l/min) et la fréquence cardiaque (qui peut atteindre ou dépasser les valeurs maximales théoriques établies selon l’âge). Le volume d’éjection systolique (VES) évolue différemment aussi : il augmente lors de l’effort dynamique, puis généralement plafonne après le seuil ventilatoire (sauf peut être chez les grands sportifs d’endurance), alors qu’il change peu lors de l’effort statique. La pression artérielle systolique (PAS) augmente variablement dans les deux cas : les résistances périphériques totales (RPT) ont tendance à baisser lors de l’effort dynamique, mais à se maintenir élevées dans l’effort statique. Au cours d’un exercice dynamique intense, la FC peut être multipliée par trois, la PAS par deux et donc le travail cardiaque par six. Les élévations de la PAS au cours d’un exercice dynamique en situation sont beaucoup plus conséquentes que ce que l’on observe habituellement en laboratoire d’épreuve d’effort : pour les efforts très intenses (300 à 400 Watts chez l’homme), on peut fréquemment mesurer des PAS systoliques supérieures à 250 mm Hg. (63) La PAS augmente différemment selon le type d’effort : Pour une même consommation d’oxygène, on observe des élévations plus rapides, lors des efforts réalisés préférentiellement avec les membres supérieurs, comparativement aux membres inférieurs. Pour des exercices d’endurance, c’est à dire des exercices dynamiques prolongés à puissance constante , la FC reste stable pour des intensités légères à modérées ; pour des intensités plus soutenues, elle va augmenter progressivement pendant l’effort, participant à une dérive cardiovasculaire lorsque l’effort se prolonge (64), avec une baisse progressive de la PAS, du débit cardiaque, une élévation des RPT, une déshydratation avec hyperviscosité sanguine, une élévation des catécholamines, et parfois une altération transitoire de la fonction ventriculaire gauche (de quelques heures pour la fonction systolique, et semble t-il plus prolongée pour la fonction diastolique) (65) lors d’effort très soutenus et prolongés (marathon , ultratrail…). Une élévation modérée des enzymes myocardiques spécifiques (CPK MB mais surtout actuellement Troponines) peut même être observée dont la signification reste discutée (66). Il semble cependant que des modifications transitoires de perméabilité membranaires soient plus en cause qu’une réelle lyse cellulaire. L’entraînement joue un rôle important sur la tolérance à l’exercice dynamique et les variations tensionnelles : • chez des sujets normotendus, la PAS et la PA moyenne baissent avec l’entraînement • chez l’hypertendu, ce bénéfice est encore plus ample (67,68) A l’opposé, dans les exercices de type statique, les pressions artérielles augmentent d’avantage (alors que la FC s’élève assez peu) selon la masse musculaire mise en jeu, les activités sportives incluant une manœuvre de Valsalva et le temps de maintien de l’effort. L’entraînement régulier a également un effet favorable, avec des élévations tensionnelles moindres, quel que soit l’âge des sujets (69). Ainsi les contraintes apparaissent être très différentes selon le sport pratiqué: par exemple, lors de la course à pied (sport d’endurance pure), la FC augmente dès le départ et reste élevée, la PAM étant basse ; pour le cyclisme (sport à composante mixte) les deux paramètres s’élèvent assez parallèlement (selon le relief) ; enfin, pour la musculation (sport exclusivement statique), la PA est rythmée par les efforts, la FC restant relativement élevée (70). D’une façon générale, les sports à prédominance dynamique sont mieux tolérés par les coronariens et moins à risque que les sports à composante essentiellement statique, que ce soit pour le risque rythmique ou le déclenchement d’un syndrome coronarien aigu. Classification des Activités sportives La classification de Mitchell (62) différencie les sports selon ces deux composantes, statique (classée de faible à forte -I à III-) et dynamique (de A à C). Il est cependant difficile de classer toutes les activités sportives, qui peuvent être pratiquées à des intensités et avec des composantes statiques et dynamiques parfois très variables dans le temps pour le même sport, et surtout selon le niveau de pratique des sujets. Cette classification a par ailleurs d’autres limites : culturelles (liste non exhaustive) et ne tenant pas compte des efforts réalisés à l’entraînement (les contraintes peuvent y être différentes), des éléments surajoutées possibles (stress, environnement, température, altitude, compétition…), des postes différents au sein d’une équipe pour les sports collectifs…Dans cette classification, sur les 9 cadres ainsi définis, seul un ou deux sont autorisés en compétition dans les précédentes recommandations chez les coronariens connus (8-10), que ceux ci soient jugés à risque faible ou élevé. Mais toute activité sportive peut souvent se pratiquer à une faible intensité, même celles impliquant classiquement des contraintes cardiovasculaires intenses, comme le ski de fond, la natation ou le cyclisme généralement conseillés aux coronariens. Cette classification est donc peu utilisable en pratique pour des recommandations pratiques du sport loisir. Le groupe de travail propose donc une classification plus pragmatique des sports : fortement « conseillés, tolérés ou indifférents, ou à éviter voire déconseillés » pour les coronariens (tableau 1). Parmi ces sports, certains sont conseillés ou tolérés mais uniquement quand ils sont pratiqués hors compétition, à une intensité modérée et en respectant les règles de bonnes pratiques, d’autant plus qu’il peut s’agir de patients coronariens à risque élevé. En effet les sports les plus adaptés pour ces coronariens sont aussi souvent ceux qui génèrent, quand ils pratiqués en compétition, les contraintes cardiovasculaires les plus fortes (cyclisme, natation, ski de fond..). Ces sports sont figurés en gras dans les deux catégories initiales (tableau). Parmi les sports à éviter, certains peuvent cependant être pratiqués par certains coronariens à faible risque, en limitant l’intensité et les durées d’exercice. Parmi les sports déconseillés, les autorisations de pratique (même en sport loisir) sont exceptionnelles, y compris pour un coronarien à faible risque. Concernant les intensités d’effort à ne pas dépasser, certains auteurs ont retenu la fréquence cardiaque mesurée au seuil ventilatoire comme limite à respecter, sans cependant qu’existe une littérature scientifique prouvant que ce seuil corresponde réellement à une augmentation accru du risque coronarien (qu’il s’agisse d’une rupture de plaque, ou d’un évènement rythmique grave). Par ailleurs ce seuil, qu’il soit mesuré directement par un test d’effort cardiorespiratoire ou estimé en pourcentage de la capacité d’effort ou de la fréquence cardiaque maximale atteinte lors d’un test d’effort, est souvent largement dépassé dans la plupart des activités sportives, même de loisir, et parfois même sous traitement bradycardisant, notamment B Bloquant. Tableau 1 : Classification des sports proposés ou non en prévention primaire et secondaire dans la pathologie coronaire. Fortement conseillés Tolérés ou indifférents A éviter Déconseillés Cyclisme∗# Danse Footing Golf Gymnastique volontaire Natation∗ Pétanque Randonnée Ski de fond Stretching Yoga Badminton Ball-trap Billard Bowling Bridge Canyonning∗# Char à voile∗# Chasse Course de fond Echecs Equitation∗# Escrime Fléchettes Patinage# Plongeons∗# Ski alpin# Sports martiaux# Sports mécaniques∗# Tennis de table Tirs Voile (croisière) ∗ Volleyball Aéronautisme∗# Aviron Biathlon Canoë-kayak# Escalade∗# Hockey (gazon, glace)# Luge, Bobsleigh# Pêche au gros Pelote basque Planche à voile∗# Plongée∗ Rafting# Sauts# Skate# Ski nautique∗# Tennis Trampoline# Voile (dériveur) Water-polo# Boxe# Alpinisme Courses de Sprints Culturisme Décathlon Gymnastique# (agrès) Haltérophilie# Kite surf∗# Lancés Lutte# Marathon Musculation Saut à l’élastique# Squash Snowboard# Spéléologie Sports collectifs de ballon# Triathlon ∗ Sports à risque en cas de syncope ; # Sports à risque traumatique Il n’existe actuellement aucun argument scientifique pour préciser le niveau d’intensité d’exercice associé à un risque accru d’évènement coronarien. Il faut d’ailleurs distinguer le risque rythmique, qui peut exister individuellement pour de très faibles augmentations chronotropes malgré une coronaropathie peu sévère (en terme de score angiographique, voire de fonction ventriculaire gauche), et celui de rupture de plaque, responsable possible d’occlusion coronaire voir de syndrome coronarien aigu. S’il paraît possible d’estimer individuellement ce risque rythmique, les incertitudes sont beaucoup plus grandes pour le risque de survenue de rupture de plaque (71-75). Un niveau d’effort suffisant reste nécessaire pour augmenter les capacités aérobies et diminuer les risques rythmiques au long cours (76, 77). Il existe d’ailleurs un paradoxe selon lequel l’exercice physique favorise certes le risque d’accident coronaire au moment ou il est pratiqué, mais que l’entraînement physique régulier diminue ce risque au long cours (78). Plusieurs facteurs favorisent la survenue d’un SCA à l’effort : -la volonté individuelle de performance (en compétition, mais aussi parfois en sport loisir) -la réalisation d’exercices sans échauffement initial -les ruptures d’entraînement régulier -des facteurs climatiques (froid, chaleur inhabituels, hygrométrie élevée…) -des comportements favorisant des facteurs vasomoteurs (cigarette, douche froide..) Les sports à risque traumatique (#) ou dangereux mentionnés dans cette classification des sports. en cas d’événement rythmique (∗) sont Ainsi, pour un individu donné, il convient de l’informer des sports conseillés, à éviter, lui enseigner les conseils généraux des bonnes pratiques, les symptômes suspects à respecter, et parfois lui préciser ses limites d’intensité chronotrope (avec utilisation d’un cardiofréquencemètre si nécessaire). Les conseils pratiques à respecter : Respecter une période d’échauffement et de récupération progressive Eviction du tabac, notamment deux heures avant et après effort Eviter les conditions climatiques difficiles (froid, vent, chaleur, humidité) Eviter douches très froides ou très chaudes trop tôt après effort Consulter au moindre symptôme suspect Arrêt temporaire du sport en cas de fièvre et de syndrome viral récent Eviter les « compléments alimentaires », pouvant contenir d’autres substances dangereuses (dopage caché) Pratique des sports extrêmes (altitude (79), plongée (80), escalade, parachutisme, parapente, sports mécaniques, sports d’altitude....) et risques chez les coronariens. Certains sports comportent un risque lié à l’environnement dans lequel ils sont pratiqués ; un malaise, même bref, transitoire et réversible peut avoir alors des conséquences dramatiques ; le risque rythmique d’une coronaropathie doit dans ce contexte être particulièrement évalué ; si la plupart des fédérations sportives ont précisé leur attitude vis-à-vis des pathologies coronariennes, il n’existe généralement pas de distinction selon les différents degrés de sévérité de celles-ci ; le recours à un médecin fédéral, aidé parfois d’un cardiologue, peut être nécessaire, avec parfois la délivrance d’une aptitude partielle, d’une contre-indication temporaire ; ainsi une coronaropathie n’est pas toujours incompatible avec la plongée, mais la mise sous B Bloquant nécessite l’autorisation d’un médecin de cette fédération. Beaucoup des sports concernés sont pratiqués en loisirs et par des sujets de plus de 40 ans. Mais pour la pratique de ces sports à risque, la notion d’un IDM ancien ou d’un SCA avec augmentation initiale significative des enzymes cardiaques doit constituer à priori une contre indication définitive, même en sport loisir, en raison d’un risque rythmique toujours possible et mal prévisible à distance, lié à une zone (même peu étendue) de nécrose ancienne, et cela même en cas de coronaropathie stable , sans événement récent. V Dépistage et Stratification du risque coronarien La détermination de l ‘aptitude au sport inclue toujours la recherche de signes fonctionnels suspects, l’évaluation du risque cardiovasculaire global (antécédents personnels et familiaux, l’existence et le contrôle des facteurs de risque, et un examen clinique complet) Certains examens complémentaires sont souvent nécessaires en prévention primaire et secondaire pour les décisions d’aptitude, surtout en cas de délivrance d’un certificat de non contre indication à l’APS. V. 1 Rôle des différents examens complémentaires : ECG de repos : Plusieurs sociétés recommandent la réalisation d’un ECG de repos systématique avant la délivrance d’une licence sportive ou d’un certificat de non contre indication à la pratique d’une activité sportive (81,82). Ce dépistage vise cependant essentiellement le dépistage d’une canalopathie ou d’une myocardiopathie débutante, et présente peu d’intérêt pour la recherche d’une coronaropathie silencieuse (83). Chez les sujets plus âgés, il permet parfois cependant de révéler une séquelle de nécrose passée inaperçue ou des troubles de la repolarisation au repos. L’entrainement soutenu en endurance peut cependant modifier la repolarisation ventriculaire (84), et parfois poser des problèmes d’interprétation. Epreuve d'effort : L’épreuve d’effort (EE), qu’elle soit ou non couplée aux autres tests non invasifs d’imagerie (échocardiographie, isotopes), permet une évaluation fonctionnelle personnalisée indispensable pour guider les activités physiques et sportives des coronariens (85-90). Elle permet une évaluation des capacités d’effort, du profil chronotrope et tensionnel, une recherche d’ischémie et de troubles du rythme, compatibles ou non avec une activité sportive. Elle est également utile en prévention primaire en cas de prévalence élevée de coronaropathie notamment avant la reprise d’une APS. Les limites de cet examen, comme pour les autres tests non invasifs sont liés aux mécanismes physiopathologiques de la plupart des syndromes coronariens aigus (survenue d’une rupture de plaque inférieure à 50%, et donc sans retentissement ischémique préalable décelable). Bien que la plupart des coronariens bénéficient, notamment lors d’un évènement coronarien aigu d’une exploration angiographique invasive, l’évaluation ergométrique (réalisée généralement avec traitement) du retentissement fonctionnel, d’un possible seuil critique ischémique (électrique et /ou clinique) voire rythmique (seuil d’apparition d’ESV), est indispensable dans le cadre de la détermination des indications et contre indications à la pratique de ces APS. La valeur pronostique des tests d’effort chez les coronariens a été validé par de nombreux travaux évaluant différents paramètres, isolés ou regroupés dans des scores pronostiques, tel que le score de Duke, incluant capacité d’effort, ischémie électrique et clinique (91). La capacité d’effort, appréciée en Watts, temps d’effort, METS ou pic de VO2 , apparaît comme étant le facteur pronostique le plus déterminant, tant en prévention secondaire que primaire (92-94) : Chez plus de 12000 hommes suivis en réadaptation pendant 8 ans , la survie pour une VO2 comprise entre 15 et 22 ml/kg/min n’est que de 38%, alors qu’elle atteint 71% pour une VO2 > 22 ml/kg/min . Un MET de capacité d’effort supplémentaire augmente la survie de 12 %. Si la sensibilité et la spécificité de l’EE est légèrement moins bonne chez la femme, le « St James Women Take Heart Project » (87) montre qu’un gain de 1 MET à l’EE permet une réduction du risque de 17%, calculé par la méthode de Framingham. La valeur pronostique isolée d’une ischémie d’effort est plus discutée, en dehors d’un sous décalage majeur, d’apparition rapide, long à se corriger, surtout s’il est associé à une chute ou une absence de montée tensionnelle à l’effort; sa signification réelle peut être limitée par un ECG de repos perturbé (HVG, dyskinésie avec sous décalage en miroir..). Parmi les autres paramètres pronostiques, la valeur du profil chronotrope d’effort (insuffisance chronotrope) et de récupération (baisse de fréquence inférieure à 12 b/min entre la fin d’effort et la première minute de récupération active – ou à 18 b/min si la récupération est passive-) ont été souligné, mais ont moins d’intérêt à l’échelon individuel, d’autant que les patients sont souvent traités par B bloquants (88-89). L’évaluation du risque rythmique d’un coronarien par l’épreuve d’effort est médiocre; elle permet cependant de dépister les sujets les plus à risques (ESV polymorphes, doublets, triplets ou salve de TV, d’autant qu’elles surviennent pour des fréquences cardiaques basses, qu’elles se majorent à l’effort, et présentent un couplage court..); le test d’effort permet ainsi de fixer une fréquence cardiaque critique à ne pas dépasser initialement en phase II en réadaptation « contrôlée», puis lors des APS ultérieures; Ce test d’effort doit être en général réalisé sous traitement anti-ischémique habituel ; toutefois si la compliance au traitement est incertaine, il peut être réalisé «démaquillé» (24). Scintigraphie et échocardiographie de repos et de stress. La qualité de la perfusion et de la viabilité myocardique peut être évaluée de façon physiologique par un test d’effort ou par test pharmacologique (dipyridamole, adénosine, dobutamine). Le résultat de la scintigraphie d’effort de perfusion est moins affecté par le traitement anti-ischémique. La quantification et la précision topographique étudiées par isotope ou échocardiographie, ainsi que la valeur pronostique sont supérieurs aux tests d’effort isolés ; ainsi une évaluation en seconde intention peut être nécessaire en cas de prévalence élevée de coronaropathie, mais non confirmée par un test d’effort (suspicion de faux négatif), ou pour préciser l’origine ischémique d’un sous décalage d’effort douteux ou ambigu. Chez les coronariens connus, notamment à distance d’une dilatation endoluminale ou d’une revascularisation chirurgicale, ils permettent de mieux préciser l’existence d’une ischémie résiduelle, sa topographie et son étendue, ce qui influence les conditions de pratique des APS. L’échocardiographie a l’avantage de mieux préciser la fraction d’éjection globale et segmentaire, principal facteur pronostique et limitant des APS, ainsi que les pressions pulmonaires de repos et d’effort, ou l’apparition d’une insuffisance mitrale d’effort pouvant conduire à limiter les autorisations sportives. Ces examens ne sont cependant pas toujours nécessaires pour apprécier les aptitudes aux sports des coronariens et n’ont été que peu validés pour ces indications spécifiques (95,96). Imagerie scanner et IRM : Ces examens radiologiques sont en développement constant, mais leurs applications spécifiques dans le contexte de la maladie coronaire et de la pratique sportive encore mal connues (97-118). Le scanner multi coupes est un excellent outil pour détecter le risque coronarien à moyen et long terme (établissement d’un score de calcification coronaire par planimétrie) (113,114), réaliser une coronarographie non invasive (naissance anormale des coronaires, mais aussi diagnostique des sténoses coronaires en l’absence de calcifications importantes), avec en perspective l’imagerie des plaques athéromateuses, et leur caractérisation (identification des plaques vulnérables). Les épreuves de stress couplé à l’imagerie sont essentiellement réalisées par IRM qui a également une capacité d’angiographie coronaire non invasive. Un score élevé de calcifications coronaires est prédictif de sténoses coronaires, d’accidents cardiovasculaires (IDM, AVC) et de mortalité. Les calcifications sont plus fréquemment retrouvées chez les patients âgés et diabétiques, et paradoxalement semble t-il, à facteurs de risque équivalents chez les sportifs d’endurance (115). Un traitement par statine n’affecte pas la progression des calcifications coronaires (119,120) ; Cette valeur prédictive a été validée sur des cohortes importantes, avec un suivi d’environ 5 à 7 ans ; cependant cette évaluation semble peu adaptée à l’échelon individuel, notamment au sportif relativement jeune - présentant rarement des calcifications coronaires, mais des plaques peu denses (riches en lipides), qui sont typiquement vulnérables - et qui a besoin d’une évaluation à court terme pour une reprise possible des APSL’angiographie coronaire à visée diagnostique utilise le scanner spiralé multi coupes (64 barrettes). C’est une technique qui reste plus irradiante malgré les améliorations récentes que la simple évaluation des calcifications coronaires, et nécessite l’injection de produits iodés de contraste. Elle permet de détecter les sténoses notamment proximales avec une bonne sensibilité. La technique est également fiable pour le contrôle des pontages aorto-coronaires, le contrôle des stents proximaux, et pour préciser le trajet proximal des coronaires en cas de suspicion d’une naissance anormale ; Pour le patient plus âgé pratiquant une activité physique, la technique a une bonne valeur prédictive négative (95%) de sténoses coronaires en cas de risque faible ou modéré. Il existe cependant certaines limites à la technique : arythmie, fréquence cardiaque élevée, calcifications importantes rendant difficile la quantification des sténoses, artéfacts de mouvements, présence d’objets métalliques…. Pour toutes ces raisons, le rôle actuel de la technique se limite au patient à risque modéré, et/ou à EE douteuse, et chez lesquels on veut éliminer une sténose sans réaliser une coronarographie classique. L’identification de sténoses coronaires significatives est un peu moins bonne par IRM, notamment après les segments proximaux, avec cependant une bonne valeur prédictive négative; cette technique est devenue la méthode de référence clinique pour l’évaluation de la fonction ventriculaire gauche (masse, volume, FE), et devient souvent utilisée pour les épreuves de stress pharmacologiques (identification d’une ischémie et d’une viabilité myocardique). Il est probable que les indications du coroscanner et de l’IRM augmentent dans les années futures avec le développement des infrastructures et la formation médicale à ces nouvelles techniques non invasives. L’intérêt spécifique pour orienter les activités sportives reste cependant encore mal précisé, y compris pour le risque rythmique (118). Coronarographie Bien que restant l’examen classique de référence, les limites de l’angiographie coronaire sont connues : elle sous évalue (comparativement aux explorations par ultra sons intra coronaires notamment) ou parfois ne détecte pas des lésions existantes (en raison du remodelage excentrique coronaire) ; par ailleurs elle ne donne qu’une information anatomique et non physiologique, et surtout ne permet pas de dépister les lésions à haut risque, susceptibles d’entraîner un accident coronarien aigu notamment lors des APS. Les études angiographiques longitudinales montrent en effet que ce ne sont pas les lésions les plus serrées qui sont responsables d’accidents coronariens, mais les plaques athéromateuses peu serrées, riches en contenu lipidique et dont la chape fibreuse est mince (121). Cependant la notion d’une sténose coronaire significative (généralement considérée comme telle si supérieure à 50%) influence les conseils pour la pratique d’une activité physique et sportive. Le développement de la mesure invasive de la FFR permet de préciser l’impact de lésions intermédiaires (122). • La coronarographie s’impose (comme chez le non sportif) en cas de critères de mauvais pronostic mis en évidence par les tests non invasifs. • Chez un sportif voulant réaliser une activité à un niveau déconseillé au vu des tests fonctionnels, elle permet de rechercher et parfois traiter par angioplastie des lésions revascularisables. Malgré ces imperfections, les informations apportées sur l’anatomie coronaire sont essentielles pour les décisions d’habilitation sportive notamment après revascularisation : la notion d’infiltration diffuse, de calcifications, de calibre artériel restreint sont des éléments restrictifs à un élargissement des APS, à la différence des lésions initialement très localisées et limitées. Holter, cardio-fréquence mètre. Un enregistrement de longue durée peut être utile pour dépister une arythmie parfois asymptomatique et les sujets à risque de mort subite ; ces enregistrements permettent une évaluation lors de la pratique d’une APS ; les cardiofréquence-mètres peuvent révéler des accélérations brutales de fréquence cardiaque en rapport avec une arythmie. Biologie A distance d’un évènement coronarien aigu, les examens biologiques permettent essentiellement de vérifier l’efficacité des thérapeutiques visant à corriger les facteurs de risques modifiables (glycémie, hémoglobine glyquée, bilan lipidique, enzymes musculaires et hépatiques), ou l’absence de syndrome inflammatoire. V. 2 Prévention primaire des sportifs Sportifs amateurs Un dépistage raisonnable et efficace (rapport bénéfice-coût élevé) d’une coronaropathie doit tenir compte de la prévalence de la maladie (âge, sexe, facteurs de risques, symptômes), des risques réels de complications déclenchées par une activité sportive, et de la fiabilité des examens de détection d’une coronaropathie silencieuse. La vérification de l’efficacité biologique d’un traitement antiagrégant plaquettaire peut être conseillée pour diminuer les risques thrombotiques d’une reprise des APS après angioplastie. La délivrance de tout certificat de non contre indication à la pratique sportive, qu’elle implique ou non l’obtention d’une licence et /ou la pratique sportive en compétition comporte obligatoirement : -Un interrogatoire méticuleux sur les antécédents et les facteurs de risques personnels et familiaux. -Un examen cardiovasculaire complet à la recherche notamment d’un souffle cardiaque et vasculaire, de signes physiques anormaux, d’une HTA, avec mesure du périmètre abdominal et calcul du BMI, un bilan biologique régulier recherchant des facteurs de risque méconnus (glycémie, lipidogramme, créatinine). -La réalisation périodique d’un ECG 12 dérivations de repos est souhaitable et recommandée par de nombreuses sociétés savantes (56,81) mais actuellement non obligatoire en France, en dehors des sportifs de haut niveau. De nombreuses fédérations sportives le recommandent cependant. -Si une anomalie est décelée, si la prévalence d’une coronaropathie est élevée, ou si un sport à haute contrainte cardiovasculaire est envisagé, un bilan plus complet doit être effectué, comportant en première intention un test d’effort : Celui ci ne doit cependant être pratiqué que dans des groupes de sujets à prévalence élevée: • ancien sportif ou sujet souhaitant (re)prendre une activité stoppée pendant une durée prolongée, en cas d’âge supérieur à 40–50 ans, surtout s’il existe des facteurs de risque cardiovasculaires (notamment en cas de tabagie ancienne, d’une dyslipidémie sévère ou d’un antécédent familial vasculaire ou coronarien proche survenu avant l’âge de 50 ans). • symptômes suspects récents qu’ils soient survenus ou non pendant l’activité sportive : précordialgies même atypiques, lipothymie ou syncope, palpitations, essoufflement inhabituel. Selon les résultats du test d’effort : • négatif avec obtention d’une fréquence maximale > 85% de la FMT : autorisation pour toute activité sportive. Il doit être répété en l’absence d’événement clinique et symptomatique tous les 5 ans environ. • non diagnostique, en raison d’une FC maximale atteinte inférieure à 85% de la FMT : la réalisation d’une autre évaluation non invasive pharmacologique est souhaitable. • suspect ou faiblement positif : Réalisation d’une scintigraphie, d’une échocardiographie d’effort, ou d’une imagerie coronaire non invasive ; si cet examen de seconde intention est normal, toute pratique sportive est autorisée ; un score calcique élevé déconseille la pratique des sports « à éviter » et « déconseillés » de la classification; s’il est anormal, une coronarographie diagnostique est nécessaire. En l’absence même de symptômes, d’ischémie documentée, voire de sténoses coronaires en angiographie invasive ou non invasive, certains sujets conservent une probabilité élevée (>10% à 10 ans) de survenue d’événements cardiovasculaires (calculable notamment par le logiciel européen SCORE) ; chez ceux-ci la pratique régulière d’une APS doit être fortement encouragée , même en compétition, mais en évitant certaines activités sportives très intenses (sports « déconseillés » ou « à éviter ») en respectant les règles de bonnes pratiques et en évitant des intensités trop élevées ou des durées trop prolongées ; Sports de haut niveau La législation française prévoit depuis 2004 la réalisation de certains examens médicaux préventifs notamment cardiologiques : ECG de repos annuel, test d’effort tous les quatre ans, échocardiographie une fois dans la carrière sportive (à répéter si l’examen a été réalisé avant l’âge de 15 ans). Les résultats de ceux-ci nécessitent une interprétation tenant compte des spécificités électrocardiographiques de repos, d’effort et des particularités morphologiques du cœur d’athlète. Chez ces sportifs de haut niveau, le plus souvent âgés de moins de 35 ans, l’existence d’une coronaropathie congénitale ou acquise est exceptionnelle. Dans ce contexte l’échocardiographie doit cependant toujours comprendre la recherche d’une anomalie de naissance. Près de 10% des tests d’effort des sportifs de haut niveau montrent un sous décalage du segment ST supérieur à un mm qui peut nécessiter la réalisation secondaire d’un autre examen non invasif (123). V. 3 Stratification du risque en prévention secondaire Chez les coronariens connus, la stratification du risque repose sur une évaluation ponctuelle et une estimation individuelle du risque évolutif de la pathologie coronaire : recherche d’antécédents familiaux, de symptômes suspects, de signes cliniques d’atteinte vasculaire périphérique, de valvulopathie et d’insuffisance cardiaque d’origine ischémique, ainsi qu’un bilan biologique des facteurs de risque et de leur correction sous traitement, un ECG de repos et surtout d’effort, une évaluation échocardiographique de la fonction globale et segmentaire ventriculaire gauche, et la connaissance détaillée du dernier bilan angiographique invasif. Malgré l’existence de profils de risque très polymorphes, le groupe de travail propose de reprendre, par soucis d’uniformisation, la stratification des coronariens en deux groupes, à risque faible ou élevé (5,9,10,124): Groupe des coronariens à « risque faiblement augmenté » : -FEVG globale supérieure à 50% (n’excluant donc cependant pas l’existence d’une altération segmentaire localisée) -Bonne capacité d’effort : > 10 METs si < 50 ans, > 9 METs si 50 à 59 ans, > 8 METs si 60 à 69 ans, > 7 METs si > 69 ans -Absence d’arythmie ventriculaire complexe et/ou d’une ischémie d’effort. -Absence de sténose angiographique résiduelle supérieure à 50%, ou n’entrainant pas d’ischémie en scintigraphie ou échocardiographie d’effort ou de stress, ou avec en exploration invasive un flux de réserve coronaire (FFR) supérieur à 80%. Groupe des patients coronariens à risque « significativement augmenté »: -FEVG < 50% -Capacité d’effort médiocre -Ischémie au test d’effort -Trouble du rythme ventriculaire à l’effort -Existence d’une sténose coronaire supérieure à 50 % sur un tronc coronaire principal. VI. Rôle du contrôle des facteurs de risque et des traitements sur l’évolutivité et les risques coronariens à moyen et long terme Outre la suppression ou la prise en charge thérapeutique des facteurs de risques majeurs (tabagisme, diabète, dyslipidémie, HTA), la prévention primaire et secondaire implique la correction des autres facteurs de risque modifiables (Alimentation, sédentarité, tabac). Réciproquement l’activité physique régulière améliore le contrôle des facteurs de risque et par conséquence la morbi-mortalité cardiovasculaire. La fragilité des plaques, génératrice d’événements aigus, est favorisée par la non-correction des facteurs de risque cardiovasculaires. L’exercice physique a des effets bénéfiques à différents niveaux : amélioration de la fonction endothéliale, effet antiagrégant plaquettaire, réduction du tonus sympathique et élévation du tonus parasympathique (effet anti arythmique), meilleure équilibration du diabète déclaré, réduction pondérale, effets favorables sur le profil lipidique (baisse du LDL-C, augmentation du HDL-C (2). Tous ces effets bénéfiques sont perceptibles dès les premières semaines d’entrainement et à tous les âges (125). L’exercice physique est efficace également dans la prévention de survenue d’un diabète: en fonction de l’exercice physique (pratiqué au moins 30 min par jour), le risque de développer un diabète décroît considérablement entre 46% (126) et 58% (127). Ainsi, le contrôle des facteurs de risque diminue la morbi-mortalité cardiovasculaire, mais la prise en charge doit être globale, comprenant une optimisation thérapeutique, des conseils itératifs sur le mode de vie et la diététique, ainsi que l’encouragement à la pratique régulière d’une APS. (128,129) Le stress, l’anxiété ou la dépression sont rarement pris en compte, mais retentissent sur le risque cardiovasculaire primaire ou secondaire à distance; bien que difficile à quantifier, l’APS semble très favorable sur ces facteurs psychologiques. La maladie coronaire évolue cependant par poussées, indépendamment des facteurs de risque présents et semblant contrôlés ; l’information sur les symptômes susceptibles d’être déclenchés par l’activité sportive reste donc essentielle, car souvent méconnue par les sportifs. Apres un événement coronarien, le rôle des centres de réadaptation, incluant une éducation thérapeutique spécifique, favorise la compliance thérapeutique, l’information sur les symptômes et guide les APS adaptées aux patients (130,131). Chez les sportifs d’endurance, il a été rapporté une augmentation des scores calciques (quantifié par scanner) par rapport à des sujets appariés sédentaires avec facteurs de risques similaires (115); le contrôle de ces facteurs de risque reste cependant supérieur dans les populations actives. -VII Les différentes situations cliniques Angor stable Les patients présentant un angor stable et ancien sont rares actuellement : Généralement une symptomatologie invalidante et la mise en évidence d’une ischémie d’effort conduisent à la réalisation d‘une exploration coronarographique et une revascularisation. Certains patients peuvent conserver un angor modéré ou une ischémie myocardique silencieuse après celle-ci, notamment chez des sujets pontés de longue date, et/ou présentant une atteinte sévère après plusieurs revascularisations chirurgicale et/ou endoluminale. Une activité physique régulière, si possible après une réadaptation personnalisée reste souhaitable, même pour les patients les plus limités, mais une pratique sportive intensive rarement possible (132). Malgré le caractère très artificiel d’une distinction entre la pratique du sport en et hors compétition, les critiques de la classification de Mitchell (62) déjà soulignées, il est apparu souhaitable au groupe de travail de reprendre dans un souci d’uniformité et pour d’éventuelles implications médico-légales, la classification en deux groupes à risque faible et élevé rapporté dans les principales recommandations américaines et européennes (5,9,10,133,134) pour la pratique du sport en compétition, en majorant cependant ces indications parfois trop restrictives ; cet élargissement des pratiques autorisées peut être fondé sur le caractère stable de la pathologie (évaluation clinique régulière et au moins annuelle ergométrique), le bon contrôle des facteurs de risque, (ou leur suppression, telle par exemple un sevrage tabagique maintenu), l’absence d’ischémie résiduelle et d’arythmie, la faible étendue des lésions coronaires, et surtout le psychisme du sportif (compréhension des risques et bénéfices encourus, respect des règles de bonnes pratique –tableau -). Pour la plupart des sports pratiqués en compétition, ou les manifestations sportives requérant la délivrance d’un certificat de non contre indiction : Les coronariens connus à risque « faiblement augmenté » sont autorisés à pratiquer : • les sports dynamiques de niveau faible (IA) et les sports statiques de niveau faible à intermédiaire (IIA), en évitant les situations de compétition intense et prolongée. • une activité de niveau plus soutenu (parmi les sports « conseillés ou tolérés », et en dehors des sports « déconseillés et à éviter ») et parfois même en compétition, peut être envisagée chez certains sportifs lorsque la fraction d’éjection globale et segmentaire est strictement normale, l’EE est très rassurante (excellente capacité d’effort, absence d’ischémie et d’arythmie), les facteurs de risques parfaitement contrôlés et à distance (au moins 6 mois) d’un événement coronarien aigu. • l’athlète coronarien doit cependant être prévenu que son risque d’accident cardiaque est transitoirement plus élevé pendant la pratique sportive. Dans le cas des coronariens connus à risque « significativement augmenté »: • Toute compétition sportive est restreinte aux seuls sports de faible intensité (IA) • Toute compétition est interdite si la FEVG est inférieure à 40%, ou en cas d’arythmie ventriculaire grave à l’effort, d’ischémie étendue ou d’angor résiduel invalidant. • En loisir, une APS est cependant autorisée et même encouragée (sports « conseillés et tolérés ») après vérification d’une stabilité clinique et rythmique. L’orientation initiale de ces patients vers les centres de réadaptation permet d’informer, sélectionner les patients les plus à risque, et conseiller la phase III de réadaptation. Les activités sportives y sont le plus souvent de type aérobie, sous surveillance par des moniteurs formés aux manœuvres de réanimation et disposant souvent d’un DAE, sécurisant ces activités sportives. Pour les patients présentant une ischémie électrique, il est généralement conseillé de ne pas dépasser la fréquence d’apparition de celle-ci, voir de respecter une fréquence cardiaque de 10 b/min en deçà de ce seuil ; cependant, en l’absence d’angor clinique associé, cette restriction classiquement justifiée par un risque arythmique (135) ou un risque théorique d’ altération à bas bruit de la fonction ventriculaire gauche est contestable ; par ailleurs cette ischémie électrique modérée semble le facteur déclenchant du développement d’une collatéralité (artériogénèse, capillogénèse et surtout vasculogénèse) qui protège ces coronariens en cas d’occlusion brutale de l’artère responsable de l’ischémie d’effort ; un niveau d’effort suffisant est également nécessaire à l’amélioration de la fonction endothéliale (46). Pour tous les patients une évaluation clinique régulière est nécessaire (avec test d’effort si possible annuel) (136-138) •Les patients doivent être informés des symptômes précurseurs possibles qui doivent immédiatement faire cesser l’APS et consulter •Il est nécessaire de bien spécifier au patient et si possible son entourage que l’évaluation du risque est probabiliste et ne signifie pas une « assurance absolue contre la survenue d’un événement coronarien » ; Syndromes coronariens aigus La nouvelle classification des syndromes coronariens aigus repose sur une identité physiopathologique commune (schématiquement une rupture ou une érosion de plaque avec thrombose intraluminale plus ou moins obstructive), mais avec des prises en charge thérapeutiques et surtout des lésions coronaires et des séquelles myocardiques très variables ; à distance les autorisations de reprise sportive sont donc très variables en termes de délai, intensité et type d’activité. Les patients doivent être si possible orientés vers une réadaptation de phase II au terme de laquelle seront mieux précisées les autorisations à une APS à moyen et long terme (25). Dans tous les cas, le risques d’arythmie ventriculaire, de récidive d’événement coronarien aigu (lié notamment au risque de thrombose (139) ou de resténose en cas d’angioplastie primaire) doivent faire différer toute activité de compétition ou de sport loisir à intensité soutenue au 6eme mois. La bithérapie antiaggrégante rend nécessaire l’éviction des sports à risque traumatique pendant la première année. Les sports de compétition de type IA ne peuvent être envisagés qu’après 6 mois, ceux de type IIA (qui regroupe essentiellement des sports à risque traumatique) qu’à un an après réduction de la bithérapie antiaggrégante et uniquement pour les coronariens à faible risque. Les coronariens à risque élevé sont limités aux sports IA en compétition (en l’absence d’arythmie ventriculaires non contrôlées) L’APS en sport loisir doit être repris progressivement en intensité et en durée ; au 6eme mois seuls les sports autorisés ou conseillés sont envisageables pour les coronariens à faible risque ; en cas de risque élevé seuls les sports à composante aérobie prédominante sont possibles, en respectant les règles de bonnes pratique, et à intensité sous maximale (spontanément ou contrôlée par un traitement bradycardisant, notamment B bloquant) Un suivi avec une réévaluation annuelle par test d’effort et imagerie de la fonction ventriculaire gauche est nécessaire, pour adapter notamment les traitements influençant la réserve chronotrope d’effort (140). Insuffisance cardiaque ischémique Aucune APS n’est envisageable chez un patient ayant présenté une décompensation cardiaque ressente ; certaines étiologies curables (complications mécaniques d’un IDM, anévrysme ou faux anévrysme ventriculaire gauche, fuite mitrale) justifient à distance une réévaluation (au moins 6 mois après chirurgie). Une nette amélioration fonctionnelle peut ainsi autoriser une APS de loisir chez ces patients qui restent à risque élevé. Pour la plupart des patients insuffisants cardiaques, seule une stabilisation clinique et biologique (rôle des dosages du BNP et du pro BNP) autorise une prise en charge en structure de réadaptation de phase II, et l’orientation éventuelle ultérieure vers des activités sportives de loisirs à faibles contraintes cardiovasculaires et pratiquées à faible intensité, notamment dans le cadre de la réadaptation de phase III , qui diminue la survenue de complications cardiovasculaires à distance. APS chez le diabétique Les suivis cliniques montrent que l’activité physique des diabétiques de type II est fréquemment diminuée : les patients sont peu enclin à réaliser une activité physique et moins entraînés que les non diabétiques, essentiellement en raison d’un surpoids (80% des diabétiques de type II sont en surpoids) et d’une répartition abdominale des graisses. On peut cependant augmenter de manière durable et significative l’activité physique des diabétiques de type II (141-143) par une stratégie de « conseils renforcés », permettant de réduire significativement l’IMC et l’HbA1c ; L’effet bénéfique de l’APS est même supérieur aux interventions médicamenteuses chez le pré-diabétique, en cas de pratique sportive très soutenue (141). Dans le diabète de type II, l’exercice physique est bénéfique, car outre la prévention de son apparition, il permet une réduction pondérale, et une diminution des facteurs de risque cardiovasculaire souvent associés. L’exercice physique a un effet hypoglycémiant à court terme, et des effets contradictoires sur l’HbA1c ; cependant une méta-analyse (144) a montré une réduction de 0,7 % de l’HbA1c, en l’absence de perte significative de poids (avec cependant un effet favorable sur la répartition des graisses), une baisse de l’insulino-résistance , ainsi qu’une réduction sensible de survenue d’une rétinopathie diabétique ; le bénéfice cardiovasculaire est d’autant plus important (diminution de 40% tant chez les hommes que les femmes) (141), que la prise en charge est multifactorielle, régulière et personnalisée aux possibilités physiques des patients. Ces bénéfices se heurtent en effet souvent à une faible compliance. Cependant des risques inhérents aux pratiques sportives existent, ayant conduit aux recommandations de l’ALFEDIAM et de la Société Française de cardiologie en matière de dépistage, prévention et recommandations des APS. (Tableau 2) Le diabète de type 1 pose essentiellement la question de l’apport insulinique, qui n’est pas régulé au cours de la pratique du sport, puisque le patient est insulinopénique. L’exercice physique nécessite l’utilisation de substrats énergétiques, dépendant de la durée de l’exercice physique : On utilise du glycogène musculaire dans un premier temps (Ainsi 8 grammes sont consommés par un adulte de 60 kg à 70% du VO2max), d’autant plus rapidement que l’effort est intense ; dans un second temps, il y a utilisation conjointe de glucose et d’acides gras libres (AGL, ou FFA), dans une proportion équivalente ; l’utilisation du glucose baisse progressivement et la lipolyse prend le relais, « libérée » par l’insuline : les AGL constituent alors le carburant principal. L’activité physique et sportive n’améliore pas l’HbA1c, mais elle permet une réduction des doses d’insuline, obligeant le patient à gérer son insuline en fonction de l’activité physique, en particulier en cas de compétition ; Le risque d’hypoglycémie n’est cependant pas négligeable, surtout en cas de diabète déséquilibré (risque de cétose par insulinopénie, stress…), de diabète ancien (> 10 ans) et en cas de néphropathie. Le dépistage des patients diabétiques à risque cardiovasculaire concerne préférentiellement : Les patients avec un diabète de type I connu depuis plus de 15 ans ou de type II connu depuis plus de 5 ans et présentant une artériopathie périphérique, ou une micro albuminurie (ou protéinurie), deux ou plus des facteurs de risques cardiovasculaires (dyslipidémie, HTA, tabac, ATCD familiaux de coronaropathie précoce), ou les patients de plus de 35 ans sédentaires reprenant une activité physique. Ces recommandations s’appliquent même pour des activités peu soutenues, comme la marche à bonne allure réalisée 30 minutes par jour. Le dépistage d’une ischémie myocardique silencieuse chez le diabétique est réalisé essentiellement par test d’effort ; la valeur prédictive de l’EE est bonne; elle permet des conseils adaptés d’activité sportive ; mais elle s’avère parfois sous maximale en cas d’obésité, fréquente chez les diabétiques, ou chez les femmes, nécessitant alors une scintigraphie ou une échocardiographie de stress pour les patients à risque avant la pratique d’une APS régulière. La périodicité des EE de dépistage est de 2 à 5 ans. La pratique du sport de compétition n’est pas exclue chez les patients diabétiques en l’absence de complications cardiovasculaires ; en cas de coronaropathie, l’atteinte est souvent plus diffuse et les patients entrent dans le sous groupe à risque élevé. Apres syndrome coronarien aigu ou revascularisation, les diabétiques, comme les autres patients, bénéficient également pleinement d’une réadaptation ; Leur pronostic est lié au bon équilibre de leur glycémie et à leur capacité d’exercice. La mise transitoire sous insulinothérapie ne doit pas contre indiquer celle ci. Tableau 2 : Recommandations (SFC/ALFEDIAM 2004 – prise en charge du diabétique par le cardiologue) concernant l’APS L’activité physique : -doit être adaptée aux possibilités de chaque patient -elle doit être régulière -il convient d’augmenter le niveau d’activité physique dans la vie quotidienne (marche d’un pas soutenu plutôt que déplacements en voiture, escaliers plutôt qu’ascenseur, etc.…) et au cours des loisirs -la pratique d’une activité physique est recommandée dans les cas où elle est applicable ; les sports d’endurance sont conseillés : randonnée, jogging, cyclisme, natation, golf, ski de fond… -une durée d’exercice de 30 à 60 minutes à raison de 2 ou 3 fois par semaine est souhaitable -En cas de rétinopathie, les sports brefs et intenses (haltérophilie, musculation) sont contre indiqués en raison du risque de décollement -Les sports à risque en cas d’hypoglycémie sont déconseillés (plongée, alpinisme) Sport après revascularisation Après angioplastie : Apres la pose d’un ou plusieurs stents, il existe deux périodes à risque : essentiellement dans le premier mois, et prédominant dans la première semaine, celui de thrombose subaiguë de prothèse (voisin de 1% des cas), puis entre le troisième et sixième mois un risque de resténose intrastent; ce dernier correspond cependant à un mécanisme de prolifération néointimale progressif, indépendant de l’activité physique et sportive et ne générant qu’exceptionnellement une complication aiguë. Plusieurs registres et études randomisées ont montré l’innocuité des tests d’effort et du réentrainement (réadaptation de phase II après angioplastie primaire), même réalisés parfois très précocement après angioplastie (145). Aucune étude n’a cependant évalué le risque d’une reprise précoce (dans le premier mois) d’activités sportives plus intensives en dehors d’une surveillance médicalisé. L’augmentation ces dernières années de l’utilisation des stents actifs, pour lesquels la réendothélialisation semble plus tardive, voire incomplète, incite également à une plus grande prudence à distance. Les risques de thrombose tardive ne semblent cependant pas plus élevés en cas de stents actifs si une bithérapie antiaggrégante est correctement poursuivie pendant au moins un an et peut être plus (146). Les facteurs prédictifs de thrombose de stent sont l’existence d’un syndrome coronarien aigu initial, un nombre et une longueur des stents implantés élevés, les lésions de bifurcations, un résultat angiographique initial sub-optimal, et surtout une résistance individuelle au traitement antiagrégant. Les nouveaux antiagrégants (ticagrelor, prasugrel) prescrits essentiellement après SCA (147), ont une activité biologique cependant supérieure au clopidogrel. Malgré une réduction du taux de resténose, les stents actifs de première génération semblent induire une dysfonction endothéliale résiduelle supérieure au stents nus (148), pouvant perturber à l’effort la vasodilatation coronaire. Dans tous les cas, l’existence d’une endoprothèse compromet la vasodilatation adaptative nécessaire lors d’une APS, et n’autorise que rarement des activités soutenues à haute contrainte cardiovasculaire (sports « déconseillés ou à éviter »); Quelques cas d’anévrysmes coronaires développés sur la prothèse endocoronaire ont également été récemment rapportés (149,150). Chez les sportifs, il semble logique d’éviter l’utilisation de stents actifs, notamment sur l’IVA proximale et sur les lésions de bifurcation, en raison notamment d’un risque de vasoconstriction paradoxale (151). Chez les patients ayant bénéficié d’une revascularisation incomplète (ischémie résiduelle probable), ou présentant une altération séquellaire de la fonction ventriculaire gauche, qu’il y ait eu pose d’un stent ou non ne change pas les indications d’activité physique et sportive (Indications et contre indications du groupe à risque élevé). En cas de revascularisation complète, la reprise d’une activité sportive doit être progressive dans le premier mois après angioplastie, jusqu’à la réalisation d’un premier test d’effort d’évaluation si possible sans traitement anti ischémique. La littérature montre que celui ci peut être réalisé parfois très précocement sans risque, notamment concernant le risque de thrombose de stent (145) ; ce délai de 3 à 4 semaines semble nécessaire pour attendre une normalisation des capacités de vasodilatation coronaire (risque de faux positifs résiduels) ; il n’existe par ailleurs aucune donnée scientifique pour retarder une activité physique dans le cadre d’une réadaptation. Malgré le risque possible d’une resténose dans les mois suivants, l’activité sportive peut être reprise progressivement, adaptée aux capacités d’effort, (sauf cependant en compétition avant au moins 6 mois), si ce test d’évaluation initial ne montre pas d’ischémie résiduelle significative. Une information concernant une possible résurgence angineuse, et la nécessité formelle de non interruption du traitement antiagrégant, notamment en cas de pose de stent actif, est essentielle. Des resténoses tardives, au-delà de 6 mois et de thromboses de stent à distance restent en effet toujours possibles. Dans le cas non exceptionnel d’une atteinte mono voir multi tronculaire isolée, avec un réseau coronaire par ailleurs lisse sans plaque athéromateuse débutante visible angiographiquement, une fraction d’éjection globale et segmentaire normale, l’absence d’arythmie et d’ischémie lors d’un test démaquillé maximal, et la correction totale des facteurs de risque modifiables (notamment le sevrage tabagique total chez un jeune sportif), une APS en compétition peut être autorisée à 6-12 mois de l’angioplastie pour la plupart des sports , en dehors des sports « déconseillés ». Après pontages : Les données scientifiques concernant la pratique d’une activité sportive, notamment en compétition après pontages sont pauvres ; elles concernent essentiellement les programmes de réentrainement, et la poursuite d’une activité physique régulière dont les bénéfices sont incontestables sur le pronostic à distance. Néanmoins les coronariens pontés ont généralement une atteinte polytronculaire, souvent une fraction d’éjection altérée, sont plus âgés, parfois diabétiques et présentant des facteurs de risque incomplètement corrigés ; au risque d’évolutivité de l’athérome coronaire s’ajoute le risque de dégradation de la perméabilité des pontages ; la nature (artérielle ou saphène) et la qualité de ceux ci sont donc essentielles à considérer pour les autorisations d’activité sportive. La plupart des patients pontés sont donc des coronariens à risque élevé pour lesquels le sport de compétition est limité aux activités de type IA, et autorisés uniquement 6 mois après chirurgie, et en loisir des sports « conseillés et/ou tolérés. En cas de risque faible, la pratique des « sports conseillés ou autorisés » est parfois possible selon la capacité d’effort au cas par cas, que ce soit en compétition ou en sport loisir. Une réévaluation annuelle ergométrique est nécessaire, mais pas toujours suffisante pour dépister une dégradation parfois brutale des pontages saphènes, ou une évolutivité des lésions sur les artères natives coronaires. Un contrôle optimal des facteurs de risque évite ou retarde cette évolutivité possible. -VIII Problèmes spécifiques Enfant, sport et coronaropathie Bien que particulièrement choquante, la mort subite survenant lors de la pratique du sport chez l’enfant apparaît cependant exceptionnelle (0,5 à 8,5 / 100000 pour un âge < 21 ans), avec une cause cardiaque retrouvée dans 55 à 80% des cas ; les études épidémiologiques, et les preuves autopsiques en France sont cependant rares, mais une origine coronarienne (essentiellement anomalie de naissance) peut être en cause. Deux situations sont actuellement débattues: -Chez l’enfant souhaitant faire du sport, y compris dans le cadre scolaire, une coronaropathie connue pose la question de l’aptitude (anomalies de naissance coronaire, maladie de Kawasaki (152)…) -En l’absence d’une coronaropathie connue, la faisabilité d’un dépistage de masse reste discutée (153). Les atteintes coronaires congénitales (154-156), de l’enfant et de l’adolescent (Anomalies congénitales d’origine et de trajet des artères coronaires) sont retrouvées dans toutes les séries de morts subites touchant les jeunes sportifs autopsiés (3ème étiologie dans la série nord américaine) (57) atteignant jusqu’à 20% des causes de morts subites chez les sportifs jeunes (jusqu’à 21 voire 25 ans) Il peut s’agir -de variations du nombre des ostia -de variations du niveau d’origine des ostia, -de variations de l’origine aortique des artères coronaires (CD naissant du sinus gauche et surtout de la CG venant du sinus droit avec un trajet passant entre les deux gros vaisseaux aortique et pulmonaire) -d’un trajet intra myocardique -d’une hypoplasie des artères coronaires -de sténoses et atrésies ostiales (fréquemment responsables de tableaux d’IDM survenant assez tôt dans la vie, mais compatibles avec une survie si une suppléance existe. -de fistules coronaires L’identification de ces anomalies est difficile car les symptômes prémonitoires sont rarement présents ; l’ECG, et les tests d’effort sont souvent normaux (3/4 des cas) (157). Bien que rares, ces anomalies doivent être évoquées devant des douleurs thoraciques, survenant principalement entre 7 et 15 ans sur un terrain de sport, bien que les douleurs thoraciques chez l’enfant à cet âge soient rarement d’origine cardiaque ; néanmoins, l’attention doit être attirée en particulier si la pratique sportive est intense, en cas de malaise, de syncope d’effort, ou de troubles du rythme ventriculaires documentés associés. La manifestation de l’anomalie coronaire peut être plus tardive chez l’adulte, et alors souvent associée à une pathologie artérioscléreuse. En cas de suspicion, le bilan comporte essentiellement une échocardiographie (en incidence para-sternale petit axe, la faisabilité de précision de l’origine coronaire est supérieure à 98%), voire par IRM cardiaque (pour les anomalies de trajet coronaire) ; une coronarographie diagnostique n’est plus actuellement nécessaire. La détection d'une anomalie de naissance aortique d'une artère coronaire qui passe entre l'aorte et l'artère pulmonaire doit conduire à l'exclusion de toute participation à des sports de compétition. Apres correction chirurgicale réalisée avec succès, la participation à tous les sports peut être autorisée à 3 mois en l’absence d’ischémie, d’une dysrythmie ventriculaire ou de tachyarythmies recherchées lors d’un test d'effort maximal d’aptitude. Les sujets qui ont déjà constitué un infarctus secondaire à ce type d’anomalie doivent suivre les recommandations applicables aux coronariens sportifs à risque élevé. Chez l’enfant les atteintes acquises des coronaires peuvent être inflammatoires (maladie de Kawasaki essentiellement), par surcharge et hérédo dégénératives (athérosclérose coronaire précoce, artériopathie calcifiante infantile), ou plus rares (Hurler-Hunter, Homocystinurie, Marfan, Elastorrhexie systématisée). La maladie de Kawasaki ou syndrome lympho-cutanéo-muqueux est la vascularite la plus fréquente du jeune enfant, dont les complications les plus redoutables sont les anévrismes coronaires (20% des formes non traitées par Immunoglobulines versus 4 % dans les formes traitées) pouvant être responsables d’angor, d’IDM, et de mort subite ; la réalisation d’une échocardiographie est indispensable avant la reprise d’une activité sportive, même uniquement scolaire, pour rechercher et classifier (classification de Nakano) d’éventuelles anomalies coronaires et suivre leur évolution. Les patients sans complications coronaires ou avec des anévrismes coronaires disparaissant au cours de la phase de convalescence peuvent participer à tous les sports après 6 à 8 semaines. Les patients avec des anévrismes qui ont régressé peuvent participer à tous les sports de compétition s'ils n'ont pas de signes d'ischémie à l'effort démontrée par une épreuve d'effort couplée à une imagerie de perfusion myocardique. Les patients qui ont des anévrismes isolés de taille petite ou moyenne sur une ou plusieurs artères coronaires et qui restent à faible risque (fonction VG normale, absence d'ischémie ou de dysrythmies à l'effort) peuvent participer à des sports de compétition à composante statique ou dynamique faible à modérée (classes IA, IB, IIA et IIB), en excluant les sports « déconseillés » (tableau 1). L’épreuve d’effort avec évaluation de la perfusion myocardique est à répéter une fois par an ou tous les 2 ans pour surveiller l'ischémie et guider les recommandations ultérieures vis à vis des sports de compétition. Les patients avec un ou plusieurs anévrismes coronaires de grande taille (158) ou des anévrismes séquentiels (« segmentés ») ou complexes avec ou sans obstacle au flux coronaire peuvent participer à des sports IA ou IIA s'ils n'ont pas d'ischémie réversible à l'EE, si leur fonction VG est normale et s'ils n'ont pas d'arythmie à l'effort : une épreuve d’effort avec évaluation de la perfusion myocardique doit être réalisée tous les ans. Les sports conseillés et tolérés peuvent être réalisés en loisirs. Les enfants ayant présenté un IDM ou nécessité un geste de revascularisation récent doivent éviter les sports de compétition jusqu'à une récupération complète - 6 à 8 semaines en général-. Ceux avec une FE VG et une EE normales, en l’absence d'ischémie réversible (159), et de troubles du rythme à l'effort peuvent participer aux sports de compétition IA et IB. Ceux présentant une FE VG < 40%, une intolérance à l'effort ou des troubles du rythme à l'effort ne peuvent participer à aucun sport de compétition, et pratiquer en loisir les « sports tolérés ou conseillés » uniquement à faible intensité. Les sujets avec des lésions coronaires significatives justifient le plus souvent d’un traitement anticoagulant per os et/ou antiagrégant plaquettaire avec un risque traumatique contreindiquant certains sports. Le transplanté cardiaque Apres plusieurs années, le risque de développement d’une coronaropathie du greffon est important, justifiant la réalisation de coronarographies rapprochées systématiques; quand une sténose coronaire apparait, associée ou non à un angor d’effort et/ou une ischémie myocardique fonctionnelle, le risque d’apparition d’autres sténoses devient important, limitant les autorisations à la pratique sportive. Dans les premières années après transplantation, la reprise d’une APS est souhaitable en dehors d’un éventuel rejet significatif, mais restant limitée par les adaptations spécifiques aux transplantés (notamment chronotropes), les effets limitants du traitement anti rejet, et l’HTA souvent associée. Les autorisations à la pratique du sport sont largement fonctions de la capacité d’effort, qui reste souvent limitée, et toujours données en concertation avec le médecin assurant le suivi de ces patients ; elles doivent être cependant encouragées dans les premières années, car elles facilitent la réinervation physiologique, participent à la réinsertion sociale et diminuent les complications au long cours. Spasme coronaire Une pathologie coronaire d’origine spastique concerne rarement les pratiquants réguliers d’une APS, surtout en cas de lésion sous jacente peu ou non significative en angiographie coronaire. Le terrain tabagique très fréquent dans l’angor spastique est également rarement compatible avec une pratique sportive soutenue et régulière. Les données scientifiques sont donc rares pour cette pathologie. Dans quelques cas décrits le rôle de produits dopants (cocaïne, synéphrine..) était souligné. Que l’option thérapeutique choisie soit purement médicale ou une revascularisation, un recul de plusieurs mois est nécessaire avant d’autoriser la reprise ou un encouragement à une pratique sportive soutenue. Aucun sport de compétition n’est possible en cas de tabagie persistante. Les sports pratiqués dans les conditions thermiques difficiles (froid) doivent être proscrits temporairement. Patients coronariens porteurs de Pace maker et/ou Défibrillateur La plupart des patients coronariens appareillés par défibrillateur ont une pathologie cardiaque qui contre indique en soit la pratique du sport en compétition, mais aussi souvent de loisir (160-162); cependant de nombreux patients coronariens implantés bénéficient pleinement et sans risque excessif d’une réadaptation de phase II. Par ailleurs une étude observationnelle nord américaine (161) rapporte une pratique relativement importante d’APS, réalisées à des intensités parfois élevées, en loisirs mais aussi parfois en compétition chez des patients appareillés par défibrillateur, souvent avec l’aval de leur cardiologue, malgré les restrictions des recommandations américaines et européennes. La survenu de chocs délivrés y apparaît relativement importante, mais les événements graves, notamment traumatiques sont rares ; certains sports (golf, musculation, natation, sports de raquette) apparaissent par ailleurs augmenter le risque de rupture de sonde ; outre le risque inhérent à la pathologie, l’augmentation du taux de catécholamines, l’existence d’une ischémie, augmentent incontestablement le seuil de défibrillation et le risque d’initialisation d’une arythmie ventriculaire soutenue. Dans tous les cas il est nécessaire de connaître les plages de fréquences cardiaques critiques d’intervention programmée, pour limiter les risque de chocs inappropriés sur une tachycardie sinusale liée à l’effort; les sports impliquant une situation à risque sont contre indiqués (plongée, alpinisme..) ; un délai de deux mois entre l’implantation ou la survenue d’un choc doit être respecté avant la reprise parfois possible d’une activité sportive. IX Dopage et traitement Parmi les nombreuses substances dopantes utilisés par certains sportifs, notamment de haut niveau, plusieurs ont des effets secondaires susceptibles de générer à court et à long terme des complications cardiovasculaires (163), et notamment coronariennes. Certains sports sont particulièrement concernés (haltérophilie, cyclisme, football américain..), notamment après utilisation de stéroides anabolisant à long terme (164) et des stupéfiants (amphétamines, cocaïne..) à court terme. Les mécanismes responsables sont multiples (rétention hydrosaline et hypertension, vasoconstriction, hyperviscosité sanguine, stimulation sympathique, induction d’anomalies lipidiques..) ; une pratique dopante doit être évoqué devant l’apparition d’une hypertension artérielle, un accident thrombo-embolique, un hématocrite élevé et un accident coronarien survenu en l’absence de facteur de risque connu chez un sportif jeune. Les réglementations internationales (Code mondial antidopage) et nationales (par arrêtés) précisent régulièrement les substances et procédés (transfusions..) interdits. En cas de prescription médicale interdite mais sans alternative thérapeutique possible pour un sportif de niveau international, une autorisation d’usage thérapeutique (AUT), doit être demandée auprès de la fédération internationale concernée, et au niveau national au comité d’experts médicaux de l’Agence Française de Lutte contre le dopage (AFLD). Les B Bloquants, très souvent prescrits aux coronariens interdisent ainsi la pratique de certains sports (sans AUT possibles pour les APS de précision –telles que les tirs-) en compétition (165). Le traitement médical après la survenue d’un événement coronarien aigu comporte généralement un B bloquant, une statine, un inhibiteur de l’enzyme de conversion, et un ou deux antiagrégants plaquettaires, associés aux conseils d’hygiène de vie, qui devraient inclure la pratique régulière d’une activité physique adaptée. Le nombre de patients bénéficiant une réadaptation de phase II reste limité, et la pratique régulière d’une APS insuffisamment encouragée, malgré les structures existantes (clubs « cœur et sante » de phase III de la FFC) (166). Pour les sujets jeunes, très actifs, ces associations peuvent cependant être mal tolérées lors de la pratique de certains sports (bradycardie de repos et réserve chronotrope diminuée, hypotension de repos, orthostatique ou d’effort) ou comportent un risque traumatique (bithérapie antiaggrégante). Le rapport risque / bénéfice doit donc toujours être pesé, notamment pour la prolongation au long cours de ces traitements, et les posologies adaptées grâce au profil tensionnel et chronotrope d’effort établi en laboratoire (test d’effort) ou sur le terrain (cardiofréquence mètre). Ainsi un IEC en dehors d’une fraction d’éjection altérée, d’ un diabète avec néphropathie ou d’une HTA, n’est pas toujours licite, et la prolongation d’une bithérapie antiplaquettaire doit être rediscutée après quelques mois. Les nouvelles générations de B bloquants sont souvent mieux tolérées par les sujets très actifs et sportifs et doivent être privilégiés. Enfin les statines gênèrent souvent des effets secondaires musculotendineux, qui nécessitent une adaptation posologique en respectant les objectifs de prévention. X Incidences médico-légales La responsabilité des médecins est liée à des textes de loi, des décrets, des circulaires, des règlements en matière de : -responsabilité pénale, punissant la faute au sens du code pénal -responsabilité civile, où la faute peut être réparée, en général pécuniairement -responsabilité ordinale, qui correspond aux manquements au code de déontologie (blâme, suspension…) -responsabilité au titre du code de la Sécurité Sociale (Code de la Sécurité Sociale, tribunal des affaires sanitaires et sociales (TASS) pouvant conduire à rembourser les indus) -responsabilité administrative (tribunal administratif) pour les salariés de l’Etat : praticiens hospitaliers… -enfin, une responsabilité au titre de médecin du sport (instances des fédérations nationales et internationales). Ainsi, un certificat de non contre-indication, éventuellement dit « de complaisance », ayant donné lieu à un décès pendant une activité sportive peut entraîner une action au Civil, au Pénal, pour homicide involontaire, et le Conseil de l’Ordre peut aussi être amené à prendre des mesures envers le praticien fautif ; La responsabilité médicale est essentiellement impliquée par cette délivrance du certificat de non contre indication à la pratique du sport et de d’activité physique. Ces certificats d’aptitude sont rédigés à 3 niveaux : amateur (licence et compétition) qui peuvent être dissociés, et sportif de haut niveau. Le Certificat d’Aptitude pour les sportifs amateurs : En l’absence de compétition ou d’activité organisée par une fédération sportive, il peut être demandé la délivrance d’un certificat médical pour une pratique d’activité physique et sportive (centres de remise en forme, manifestation sportive ponctuelle…) Il n’existe pas de textes juridiques spécifiques dans ce cadre. Tout médecin peut le délivrer ; mais il s’agit d’un certificat de non contre-indication qui engage la responsabilité du médecin en cas d’événement secondaire. Licence sportive et Compétition : Parmi les très nombreux textes législatifs : « La première délivrance d’une licence sportive est subordonnée à la production d’un certificat médical attestant l’absence de contre-indication à la pratique des activités physiques et sportives, valable pour toutes les disciplines à l’exception de l’alpinisme de pointe, des sports utilisant des armes à feu, des sports mécaniques, sous-marins et aériens - et celles pour lesquelles un examen plus approfondi est nécessaire». Ce certificat est valable un an. Il faut donc, pour la délivrance du certificat, connaître le règlement des fédérations des sports ci-dessus mentionnés. « La participation aux compétitions sportives organisées et autorisées par les fédérations sportives est subordonnée à la présentation d’une licence sportive portant attestation de la délivrance d’un certificat médical mentionnant l’absence de contre-indication à la pratique sportive en compétition ou pour les non licenciés auxquels ces compétitions sont ouvertes, à la présentation de ce seul certificat datant de moins d’un an ». Certaines fédérations exigent depuis peu la délivrance d’un certificat plus récent. Sportifs de haut niveau : Un arrêté du 11 Février 2004, fixe la nature et la périodicité des examens permettant aux sportifs de figurer sur les listes de haut niveau : examen préalable par un médecin du sport avec ECG de repos annuel, test d’effort maximal réalisé tous les 4 ans, et échocardiographie trans-thoracique (un seul mais à renouveler entre 18 et 20 ans si le premier examen a été réalisé avant l’âge 15 ans). Un examen psychologique annuel ou biannuel pour les mineurs est également nécessaire. Les médecins ont une obligation d’informations et de conseils. Parmi les Règlements médicaux spécifiques de certaines fédérations sportives existent des inaptitudes cardiovasculaires, des aptitudes partielles possibles et des examens de dépistage obligatoires spécifiques. Aussi le médecin cardiologue ne peut signer un certificat de non contre indication (par exemple pour un coronarien) si la fédération concernée en fait une contre-indication, ce qui sous entend la connaissance des règlements de chaque fédération. Certains cas ambigus relèvent de la compétence d’un médecin fédéral. La rédaction d’un certificat de non-contre-indication à la pratique sportive est donc un acte médical à part entière aux conséquences potentiellement graves, et doit obéir aux « règles de l’art ». -elle comporte un examen médical approfondi et jamais de complaisance (interrogatoire et examen approfondi.) -elle dépend de la connaissance des données acquises de la science et des règlements médicaux des différentes fédérations -les certificats doivent être remis en mains propres -la responsabilité du médecin est engagée aussi bien en cas de signature que de refus -Il paraît licite d’envisager la création de fiches d’examen comportant une partie déclarative à remplir par le postulant (mentionnant les antécédents personnels et familiaux, l’existence de signes fonctionnels. (165). -Un certificat de non contre indication ne doit en aucun cas donner lieu à la délivrance d’une feuille de remboursement de la sécurité sociale. Conclusions: Le pronostic des coronariens (167), et celui des risques possibles lors de la pratique d’une activité physique et sportive est conditionné par le risque évolutif de la pathologie (progression de l’athérosclérose, rupture et/ou érosion de plaque (168), arythmie ventriculaire…) qui reste d’appréhension difficile (169), malgré la sophistication de nos méthodes d’exploration anatomiques et fonctionnelles. La simple mesure de la capacité d’effort reste un facteur essentiel, même après un évènement coronarien, et permet d’autoriser, si elle apparait satisfaisante, de multiples activités sportives (en respectant les règles (170) de bonnes pratiques), car elles confèrent, même et peut être surtout aux patients coronariens des effets directs (angiogénèse (171 ,172), fonctionnalité endothéliale…) et indirects (diminution des facteurs de risque) protecteurs à long terme (173). Bibliographie: 1. 2. 3. 4. 5. O'Connor GT, Buring JE, Yusuf S, et al. 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Abréviations: AGL : Acides gras libres APS : activités physiques et sportives ATP : Adénosine triphosphate DAE : Défibrillateur automatique externe FC : Fréquence cardiaque FEVG : Fraction d’éjection ventriculaire gauche FFC : Fédération française de cardiologie FFMS : Fédération française de médecine du sport FMT : Fréquence cardiaque maximale théorique IDM : Infarctus du myocarde IMC : Indice de masse corporel PAS : Pression artérielle systolique SNA: Système nerveux autonome CML: Cellules musculaires lisses TAS: Tension artérielle systolique