2013 - AVVEJ
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2013 - AVVEJ
SERVICE D’ACCUEIL D’URGENCE « SAU 78 » RAPPORT D’ACTIVITE 2 0 1 3 -1- SERVICE D’ACCUEIL D’URGENCE « SAU 78 » CONTACT : 28 avenue de la République 78330 FONTENAY-LE-FLEURY Téléphone : 01 34 60 43 44 Télécopie : 01 30 58 13 40 e-mail : [email protected] ACCÈS : SNCF : Paris Gare Montparnasse – Direction Plaisir-Grignon / Station Fontenay-le-Fleury ACCUEIL : 365 jours par an et 24 heures sur 24 Enfants, adolescents et jeunes majeurs Accueils collectifs (un pavillon « Garçons », un pavillon et un appartement « Filles ») et accueils chez des Assistants Familiaux MISSION : L’accueil d’urgence trouve son fondement dans l’article L 221-2 du Code de l’Action Sociale et des Familles qui dit que : « Le département organise sur une base territoriale les moyens nécessaires à l’accueil et à l’hébergement des enfants confiés au service. Un projet de service de l’aide sociale à l’enfance […] précise notamment les possibilités d’accueil d’urgence ». L’accueil d’urgence peut intervenir ou être ordonné lorsque le mineur ou le jeune majeur ne peut être maintenu dans son milieu familial au sens large du terme, du fait d’une situation de danger, soit pour lui-même, soit pour son entourage habituel. Le SAU78 offre une possibilité de prise en charge immédiate (hébergement et accompagnement éducatif), en réponse aux situations de crise et aux demandes de placement en urgence des autorités judiciaires (Parquet des mineurs et Juge des Enfants) et des services de l’Aide Sociale à l’Enfance. L’accueil assuré doit, par définition : Pouvoir être effectué au moment où il est prononcé Être limité dans le temps Être clairement défini vis-à-vis du jeune et de sa famille Être un espace temps permettant une recherche d’orientation construite pour l’enfant, l’adolescent ou le jeune majeur Cet accueil conjugue plusieurs paramètres : Pour l’enfant qui est placé et est amené, le plus souvent sans préparation préalable, à vivre une rupture majeure (famille, amis, logement, école…) et à s’intégrer dans un groupe qu’il ne connaît pas Pour le SAU78, l’admission supposant un travail immédiat pour intégrer au mieux l’enfant dans un groupe déjà constitué sans pour autant écarter tout risque de déstabiliser le dit ASSOCIATION VERS LA VIE ET L’EDUCATION DES JEUNES RECONNUE D’UTILITE PUBLIQUE 1, place Charles de Gaulle – 78067 St Quentin en Yvelines Cedex Téléphone : 01.30.43.26.00 – Télécopie : 01.30.43.98.25 Courrier électronique Direction générale : [email protected] -2- groupe, ou dans la famille d’accueil : la nécessité de mobiliser rapidement un suivi renforcé (médical, psychologique, éducatif…) L'accueil est organisé dans trois services différents, avec un Service Pédagogique associé : Collectif « Filles » : 1 pavillon accueillant 7 jeunes filles et un appartement pour 2 jeunes filles (à venir) Collectif « Garçons » : 1 pavillon accueillant 7 jeunes garçons et un appartement pour 2 jeunes garçons Service Assistants Familiaux et Appartements (SAFA) AGRÉMENTS - HABILITATION : Aide Sociale à l’Enfance et Justice (au titre des articles 375 à 375-9-2 du Code Civil) STRUCTURE : Direction : Véronique BLAIN Chefs de service éducatif : Collectif « Filles » : Martine BREUT jusqu’au 1er octobre 2013 Laetitia LE GALL à compter du 4 novembre 2013 – Collectif « Garçons » et Service Pédagogique : Michel NGOH – Service Familles Relais / Service Assistants Familiaux et Appartements-SAFA : David POUJOL jusqu’au 25 juillet 2013 - Christel RAVIER à compter du 4 novembre 2013 Effectif : 3 Psychologues (1 ETP), 17 Éducateurs spécialisés et faisant fonction, 1 Éducatrice scolaire spécialisée, 2 Maîtresses de maison, 3 Surveillants de nuit, 1 Agent technique de maintenance (0,60 ETP), 1 Agent d’entretien (0,40 ETP), 1 Secrétaire, 1 Comptable, 1 Adjointecomptable (0,50 ETP) et un réseau d’Assistants Familiaux. ASSOCIATION VERS LA VIE ET L’EDUCATION DES JEUNES RECONNUE D’UTILITE PUBLIQUE 1, place Charles de Gaulle – 78067 St Quentin en Yvelines Cedex Téléphone : 01.30.43.26.00 – Télécopie : 01.30.43.98.25 Courrier électronique Direction générale : [email protected] -1- SOMMAIRE 2012, LES ANNÉES SE SUIVENT… ET NE SE RESSEMBLENT PAS LES TEMPS FORTS DE L’ANNEE 2013 APPRENONS ENSEMBLE AU SAU 78 L’ACTIVITE EN 2013 CONCLUSION ET PERSPECTIVES « Il y a peu d’hommes auxquels on ne puisse apprendre convenablement quelque chose. Notre grande erreur est d’essayer d’obtenir de chacun en particulier les vertus qu’il n’a pas et de négliger de cultiver celles qu’il possède » Marguerite Yourcenar SAU 78 RAPPORT D’ACTIVITE 2013 -2- SAU 78 RAPPORT D’ACTIVITE 2013 -3- 2013, LES ANNEES SE SUIVENT… ET NE SE RESSEMBLENT PAS Véronique BLAIN, Directrice Une chose est certaine : les années se suivent… Une autre ne l’est pas moins : elles ne se ressemblent pas… Un point commun cependant : le rythme intense de leur déroulé. 2013 aura été au moins aussi dense, voire plus que la précédente : une année émaillée d’un certain nombre d’évènements, pour certains anticipés et voulus, pour d’autres subis et auxquels chacun a été exposé et a dû se confronter malgré lui. Tout d’abord le décès d’un enfant survenu dans le Service Familles Relais (SFR), véritable épreuve d’autant plus terrible que notre mission est bien de protéger et d’aider à grandir les jeunes qui nous sont confiés. Douloureusement vécu au SAU 78 mais surmonté, parce que nous sommes des professionnels capables de distanciation et d’élaboration et parce que tous les services se sont mobilisés pour soutenir les collègues directement concernés par ce drame. Un temps de parole a pu être mis en place pour les salariés du Service Familles Relais avec une psychologue de l’Oustal : mettre des mots sur les maux. Le soutien du Conseil d'Administration de l’AVVEJ et de la Direction Générale affirmé lors de la réunion institutionnelle du 26 juin 2013 par Serge RAGUIDEAU, Directeur Général et Pierre BALDINI, Directeur Général Adjoint, a été un temps fort du processus de deuil engagé. Bien que ce décès reste un évènement à jamais gravé dans notre mémoire professionnelle, nous pouvons dire qu’aujourd’hui il a été dépassé. À la mémoire de Zakaria… Le Service Familles Relais, un temps fragilisé par cette épreuve, s’est trouvé à en vivre une seconde, causée par l’abandon de poste de son Chef de service éducatif. A l’issue de ses congés, ce salarié n’a pas repris comme prévu ses fonctions le 3 juin 2013. Cette situation a été diversement appréciée avec des sentiments mêlés : inquiétude, stupéfaction, incompréhension, colère. La relation de confiance qui semblait avoir été établie a volé en éclat et une question reste en suspens : comment un cadre peut-il « abandonner » salariés et jeunes, sans explication aucune ? Pour autant, il a bien fallu tourner la page de cet épisode, ce qui a pu se faire le 25 juillet 2013, date du licenciement de l’intéressé. Le poste laissé vacant allait pouvoir être pourvu. Dans l’intervalle, les fonctions de chef de service éducatif sur le SFR ont été assurées par Michel NGOH, Chef de service éducatif du Collectif « Garçons » et du Service Pédagogique. Son investissement et son implication ont contribué à maintenir l’activité de ce service et la qualité de la mission dévolue. Dans le même temps, le départ à la retraite du Chef de service éducatif du Collectif « Filles » et de l’Appartement, prévu le 1er octobre 2013, s’est concrétisé avec son départ effectif en congés payés annuels le 9 août 2013. Plus spécifiquement pour le Collectif « Filles », ce départ annoncé a été l’occasion de voir émerger une nouvelle dynamique, rendue impossible jusqu’alors par les difficultés relationnelles et de fonctionnement internes à l’équipe. La détérioration des conditions de travail a conduit à la mise en place de réunions de régulation afin de travailler, ensemble, à la compréhension globale de la situation ainsi qu’à sa résolution tant individuelle que collective. Cette proposition a rencontré l’adhésion de tous. Pour ce faire et pour accompagner les salariés dans ce travail, un intervenant extérieur a été sollicité. Madame Caroline THIBAUDEAU, Psychologue clinicienne et consultante, a été choisie pour cette intervention. SAU 78 RAPPORT D’ACTIVITE 2013 -4- Il s’est agi de : - offrir un espace de parole et de discussion permettant à chacun d’exprimer de manière sécurisée et confidentielle ses ressentis et d’expliciter les difficultés rencontrées en les resituant par rapport à un contexte de travail donné, - mettre à disposition un espace d’élaboration favorisant la prise de recul et la réflexion collective afin de produire et transmettre des éléments de diagnostic et une analyse de situation partagés, dans une démarche constructive et non revendicative, - associer à cette démarche l’équipe de Cadres, dans le souci d’un repérage et d’une compréhension globale des difficultés ressenties ainsi que dans le but d’évaluer, s’il y a lieu, les modalités de la mise en œuvre d’un processus de changement concerté, respectueux des places, fonctions et responsabilités de chacun. Tous les salariés ont pu s’exprimer au cours des trois réunions de travail qui se sont tenues entre les mois de mai 2013 et septembre 2013. Les conclusions et les pistes de travail à engager ont été restituées à l’équipe au complet le 6 novembre 2013. Elles confortent la nécessité de retrouver un sens commun du travail, d'éviter le sentiment d’isolement professionnel, de travailler à la reconnaissance mutuelle et à l’articulation des compétences et des places de chacun autour d’un objet commun. A également émergé l’attente de retrouver un fonctionnement collectif fiable, satisfaisant et créatif. Autant de points qui seront mis au travail dès l’arrivée du nouveau Chef de service éducatif. C’est dans ce contexte qu’il a fallu engager le recrutement d’un nouveau Chef de service éducatif. Un nécessaire intermède étant une condition indispensable pour permettre à l’équipe de retrouver un climat apaisé et serein, il a été décidé de recruter un Chef de service en contrat à durée déterminée, lequel assurerait cette période de transition et contribuerait à préparer l’arrivée de celui ou celle qui prendrait le poste en contrat à durée indéterminée. La professionnelle de « la situation » a été trouvée, en la personne d’Emmanuelle ALIBERT, Éducatrice spécialisée en formation CAFERUIS, rencontrée lors de l’intérim de Direction réalisée à la Fondation Méquignon de septembre 2012 à mars 2013. L’occasion de dire que les liens avec cette institution perdurent bien au-delà de la mission réalisée. Pour résumer : deux Chefs de service éducatif (sur une équipe de trois) à recruter, l’un prévu et anticipé, l’autre non, et de surcroît, dans le contexte de la réorganisation du SAU 78 en cours d’élaboration. Ce point fera l’objet d’un développement spécifique dans le titre 2 de ce rapport d'activité. Le recrutement a eu lieu durant l’été et a été finalisé en septembre 2013. Laëtitia LE GALL (Collectif « Filles ») et Christel RAVIER (Service Assistants Familiaux et Appartements) ont rejoint, toutes les deux, le SAU 78 le 4 novembre 2013. Le reste des mouvements de personnel durant cette année fait partie du fonctionnement institutionnel « habituel », succession de départs et d’arrivées qui ont impacté de diverses manières la vie du SAU 78 : séparations générant des pertes et des vides et remplacements produisant des effets sur la dynamique et l’équilibre des rapports professionnels, dans un environnement où l’accueil d’adolescents en urgence nécessite stabilité et continuité de la prise en charge. Un heureux dénouement : les bureaux du SAU 78 ont (enfin !) déménagé, le 14 octobre 2013 : adieu le « Florilège », bonjour le « 28 ». C’est ainsi que nous avons choisi de nommer nos nouveaux locaux administratifs et de direction, situés 28 avenue de la République à Fontenay-leFleury. Nos efforts pour trouver des locaux adaptés à notre activité et répondant à nos contraintes financières auront duré près d’un an et demi. Le bâtiment dans lequel nos bureaux étaient situés n’a cessé de se dégrader, par manque d’entretien. Nous avons eu à déplorer de nombreux incidents, nos conditions de travail étant SAU 78 RAPPORT D’ACTIVITE 2013 -5- rendues particulièrement difficiles. Nous avons été contraints d’engager une procédure à l’encontre du propriétaire, qui a abouti à un accord amiable le 31 octobre dernier. Les démarches ont été longues et éprouvantes. Elles sont aujourd’hui derrière nous. Le soulagement de tous les salariés et le plaisir à investir de nouveaux bureaux sont à la hauteur de ces longs mois d’attente. Nous pouvons, à nouveau, exercer nos missions dans les conditions requises, au bénéfice de tous les jeunes que nous accompagnons. L’inauguration de nos nouveaux locaux a eu lieu le 20 novembre 2013, en présence des jeunes, des salariés et de nos financeurs et partenaires. Comment ne pas, à l’occasion de la rédaction de ce rapport d’activité, avoir une pensée particulière pour Pierre BALDINI, notre Directeur Général Adjoint, décédé le 24 novembre 2013 et auquel nous tenons ici à rendre hommage. À Pierre… LES TEMPS FORTS DE L'ANNEE 2013 Les chantiers engagés se sont enchaînés, se juxtaposant parfois. Ils ont mobilisé tous les salariés du SAU 78, à des niveaux divers certes, mais sans exception. Il s’agit ici d’en extraire l’essentiel, en soulignant qu’il n’en est pas un plus ou moins important qu’un autre. Ils participent tous de la dynamique et de l’identité du SAU 78. La réorganisation du SAU 78 Interroger le fonctionnement et l’organisation du SAU 78 dans son ensemble a été non seulement légitime mais aussi nécessaire dans un contexte où l’activité réalisée sur le plan global n’est pas conforme à notre habilitation depuis plusieurs années. Mettre en conformité activité théorique et activité réelle revêt un certain caractère d’urgence, le déficit chronique lié à ce décalage entre nombre de places habilité et réalisé pesant considérablement sur la situation du SAU 78. Pour ce faire, c’est l’ensemble des ressources internes qu’il convient de mobiliser pour développer les modalités de prise en charge des jeunes telles que définies dans le projet d’établissement (Internats, Appartements et Assistants Familiaux) et au regard des besoins repérés sur le territoire : - accueillir des jeunes aux profils très différents et ainsi répondre, dans une large mesure, aux besoins existants et repérés. En d’autres termes, la diversité des modalités de prise en charge doit être maintenue, - prendre en compte et privilégier la notion de parcours dans l’accueil d’urgence tout en favorisant une continuité et une fluidité des prises en charge, dans un temps toujours contraint, pour des jeunes le plus souvent inscrits dans une logique de rupture. SAU 78 RAPPORT D’ACTIVITE 2013 -6- Le SAU 78 s’inscrit ainsi pleinement dans les dispositions de la Loi du 5 mars 2007 qui promeut la diversification et l’individualisation des modalités d’accompagnement. Développer le service « Appartement » et fixer un seuil raisonnable pour l’accueil chez des Assistants Familiaux sont les deux options retenues pour stabiliser le SAU 78 et asseoir son activité, les deux internats étant maintenus en l’état. Elles ont été validées par le Conseil Général des Yvelines en septembre 2013. Ainsi, deux appartements de deux jeunes seront adossés à chaque internat. Les entités constituées sont dénommées « Collectif Filles » et « Collectif Garçons ». Le réseau d’Assistants Familiaux (nombre de places fixé à huit) et le service Appartements sont regroupés au sein du « Service Assistants Familiaux et Appartements» (SAFA). La capacité d’accueil dans les appartements sera de huit jeunes dans un premier temps (deux appartements de quatre jeunes) et dix (un appartement supplémentaire de deux jeunes) dans un second temps (augmentation progressive dans le courant de l’année 2014). SERVICE PÉDAGOGIQUE COLLECTIF FILLES Internat : 7 jeunes Appartement : 2 jeunes COLLECTIF GARCONS Internat : 7 jeunes Appartement : 2 jeunes - Direction - Administratif - Services Généraux SERVICE ASSISTANTS FAMILIAUX ET APPARTEMENTS (SAFA) AF : 8 jeunes Apparts : 8 à 10 jeunes Le Projet d’établissement : identité commune et valeurs partagées au SAU 78 Si l’histoire du SAU 78 nourrit son existence et son fonctionnement, son avenir reste à construire avec l’ensemble des salariés qui le compose, dans le respect des missions qui lui sont dévolues et dans les conditions requises. Il s’agit bien de déterminer ce que le SAU 78 doit être et de bâtir ses fondations, le socle de son projet d’établissement. Au SAU 78, où la pluridisciplinarité fait l’intérêt et la richesse de la mission, toutes les fonctions sont importantes. Les interventions éducatives, pédagogiques et psychologiques sont sa raison d’être. Dans ce contexte, fédérer l’ensemble des salariés autour d’un projet commun, raviver et faire perdurer le sentiment d’appartenance à une institution sont, au-delà d’une nécessité, une évidence. Un moyen d’y parvenir a été de repenser et actualiser le Projet d’établissement dans une démarche participative. En dehors des échéances incontournables, telles que celle de l’évaluation externe (2015), le Projet d’établissement doit permettre, avant tout, de révéler la qualité de notre activité, non seulement pour la maintenir et lui donner du sens mais également pour qu’elle soit reconnue et prise en compte dans toutes ses composantes. Le Projet d’établissement intègre ainsi une vision débattue et élargie des apports et des accords dans l’équipe. Et c’est dans sa mise en œuvre au quotidien que chaque professionnel doit le faire vivre, dans le même état d’esprit, afin de remplir la mission avec l’ambition d’une qualité partagée. Le travail réalisé doit servir de repère aux équipes pour agir dans la cohérence et avec une attention continue du service rendu. SAU 78 RAPPORT D’ACTIVITE 2013 -7- Dans sa dimension participative, la formalisation du Projet est un moment important de la vie de la structure. Elle est l’aspect visible et la traduction d’un processus de réflexion, d’échanges et de débats entre les professionnels. Pour ce faire et afin de mobiliser tous les salariés du SAU 78, le choix d’être accompagné par des intervenants extérieurs au SAU 78 a été retenu dans le cadre du PAUF 2013. Le cabinet de consultants ITACA a été choisi. La démarche a été lancée le 23 janvier 2013, lors d’une réunion institutionnelle, en présence d’Antonella RELLI et Germaine PEYRONNET d’ ITACA. Le travail s’est organisé autour des réunions de l’équipe de Direction, des thèmes de réflexion transversaux (l’accueil, l’urgence et les outils de la loi 2002-2) et du Comité technique. Une réunion avec les jeunes, animée par la Directrice, s’est également tenue. Préparée en amont par les équipes éducatives de chaque service, elle a été construite sur la base d’un questionnaire élaboré lors des groupes de parole. Au fur et à mesure de son avancée, les points suivants ont pu être formalisés : l’historique, les missions, le public accueilli, l’adolescence, le partenariat et une première maquette du Projet d’établissement élaborée. À ce point de la réflexion et de l’avancée des travaux, il a été décidé d’organiser une journée de travail réunissant les salariés du SAU 78 afin de partager la dynamique projet pour que chacun se sente impliqué et puisse contribuer, « faire culture » pour que le projet soit porté collectivement et fasse référence pour tous, ainsi que créer les conditions du débat pour une ambition commune. Elle s’est tenue le 14 novembre 2013, à la Fondation Méquignon, et a réuni la majorité des salariés du SAU 78, soit pour la journée entière, soit pour la matinée ou l’après-midi. Les engagements formulés collectivement renvoient non seulement à une éthique individuelle mais également à une éthique de responsabilité, autant de principes définis ensemble qui constituent des repères pour guider nos pratiques et prennent sens face à des situations concrètes. Ils s’imprègnent des valeurs et options fondamentales de l’AVVEJ et se déclinent vis-à-vis des jeunes accueillis et de leurs familles, de notre objet commun de travail : bientraitance et bienveillance, respect de la personne, écoute et attention… et de l’environnement : partenariat construit et animé. Ces engagements sont sous-tendus par une conviction affirmée et partagée par tous : l’urgence est une "noble mission". Cette journée a été un temps particulièrement fort et remarquable du processus engagé depuis presque un an. Chaque salarié s’y est réellement impliqué, au cours d’échanges et de débats particulièrement riches. Le sentiment d’appartenance à l’institution n’est pas un « vain mot » mais est bien une réalité. L'engagement des salariés est réel et leur foi dans le SAU 78 intacte (« Il semble qu’il ne peut y avoir un réel engagement sans la foi en une utopie » – Max Weber). Le chemin à parcourir, ponctué d’étapes, est encore long et certainement sans fin. Chaque professionnel doit garder cette motivation et le désir de travailler ensemble sur la durée. Le Service pédagogique du SAU 78 : un engagement affirmé au bénéfice des jeunes accueillis Ce service est un rouage essentiel et incontournable du projet du SAU 78. Il intervient en transversalité sur l’ensemble des services du SAU 78 et est incarné par une Éducatrice scolaire spécialisée. Son travail ne peut se concevoir sans les liens construits avec les équipes éducatives en charge, au quotidien, des jeunes placés. De même, les contacts et les partenariats entre les services pédagogiques des autres établissements de l’AVVEJ ajoutent du contenu au projet. SAU 78 RAPPORT D’ACTIVITE 2013 -8- De janvier à septembre 2013, quatorze jeunes ont bénéficié de l’accompagnement et du soutien du Service pédagogique. Onze d’entre eux ont repris un cursus scolaire ou professionnel ; Sept ont préparé un diplôme et six l’ont obtenu. Une belle réussite pour ce service qui a véritablement trouvé ses marques et assis sa légitimité : il n’y a jamais eu autant de jeunes à le fréquenter et autant de succès aux examens. Prénom Aly Sothoma Julien Césaria Boubacar Houda Rita Gladysa Pinar Cantin Beverly Victoria Diango Chantal Formation CFM BTP /CAP Maçonnerie effectif 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 14 Rescolarisation 3ème aménagée/ DIMA Maintien Scolarité aménagée CFM BTP /DIMA Château des Vaux CAP Service en salle Prépa D.E. Auxiliaire de puériculture CAP mécanique moto Rescolarisation 3ème aménagée CNED Lycée pro Mécanique auto CAP Commerce Lycée Pro Scolarisation formation 1 0 1 1 1 1 0 1 0 1 1 1 1 1 11 Sothoma, Rita et Pinar n’ont pas réussi à entrer en formation durant leur séjour au SAU 78 : faible niveau scolaire et réorientation vers une autre structure réalisée. Prénom Julien Houda Gladysa Boubacar Cantin Manuel Samir Total Diplôme préparé CFG Brevet Bac pro ARCU CFG ASR CAP mécanique CAP Plomberie Effectif 1 1 1 1 1 Diplômes obtenus 1 1 1 1 0 1 1 7 1 1 6 C’est également l’occasion d’évoquer ici le XXIIème séminaire de l’AVVEJ qui s’est tenu du 25 au 27 septembre 2013 et dont le thème était : « Instruire, éduquer, comment s’institue le sujet dans la cité ». L’implication du Service pédagogique du SAU 78 y a été remarquable et remarquée. Ci-après le texte de Laetitia GOYEAU, Éducatrice scolaire spécialisée, rédigée pour l’occasion et lue lors de la table ronde organisée avec les Services pédagogiques de l’Oustal, de Rencontre 93 et de l’ITEP Le Logis. SAU 78 RAPPORT D’ACTIVITE 2013 -9- "APPRENONS ENSEMBLE AU SAU 78" Laëtitia GOYEAU, Éducatrice scolaire spécialisée Le Service d’Accueil d’Urgence SAU 78 a pour mission d’accueillir des enfants, des adolescents et des jeunes majeurs en situation d’urgence et en grandes difficultés sociales et/ou familiales. Nous recevons plus particulièrement des jeunes en situation de crise, pour lesquels le placement intervient le plus souvent comme l'aboutissement d’un processus émaillé d’incidents (passages à l’acte autodestructeurs, rupture avec l’environnement familial, social, fugue, addictions). Cet état de crise peut se manifester par : - L’impuissance à dire, mettre des mots sur ce que l’enfant ou le jeune ressent ou vit. - L’impuissance à faire, à s’inscrire dans une activité. Il peut se montrer oisif et tourne en rond dans le service, peut adopter des stratégies de fuite. - L’impuissance à se raconter, c’est à dire l’impuissance à ordonner son histoire, et à la relier à d’autres histoires. Nous avons pu observer que certains enfants pouvaient être dans un état de sidération. Le placement en soi n'est pas toujours chose facile, et il faut pour le jeune qu'il prenne sens dans sa trajectoire de vie. - L’impuissance à s’estimer soi-même, marquée par une forme de repli sur soi. Mais, il est important de souligner que l'on ne peut pas définir les jeunes qu'à travers cela. Ces faits ne sont que l'expression d'un moment, d'une parenthèse dans leur vie d'enfants. En effet, ils ne sont pas que cela. Ne s’en tenir qu'à ça, c'est occulter les désirs, les rêves, les sourires qui les animent au quotidien. Le SAU 78 propose un accompagnement éducatif s’inscrivant dans une prise en charge globale, tous les jours de l’année et 24h/24. Il offre différents types d’accueils : un collectif de filles, un autre de garçons, un service appartement composé de filles et un service de familles d’accueil. L’objectif est d’évaluer la situation de crise, de penser des modes d'accompagnements pouvant répondre aux besoins des enfants et des jeunes accueillis. Le SAU 78 a donc une fonction d’accueil, afin que le jeune puisse vivre le plus sereinement possible son placement, une fonction éducative, afin de lui offrir des repères structurants et contenants, une fonction sociale, afin que le jeune puisse s’intégrer en collectivité et dans la société, une fonction pédagogique, afin que le temps de la déscolarisation ne soit pas un temps oisif mais réellement un temps de réconciliation avec les apprentissages, de construction d’un projet scolaire et/ou professionnel. Le Service pédagogique doit tenir compte de ces impératifs et intervenir de façon transversale sur l'ensemble du SAU 78, auprès des jeunes déscolarisés mais pas seulement. Aujourd’hui, je viens donc partager et interroger avec vous ma pratique au sein d’un SAU, en l’occurrence le SAU 78, et cette fonction dite « pédagogique ». Cette fonction prend des tonalités particulières au regard des jeunes accueillis. Certains jeunes apprécient l’école et n’ont pas de problèmes apparents avec l’apprentissage. Ceux-là, lorsqu'ils sont accueillis, poursuivent leur cursus dans leurs établissements d'origine ou sont rescolarisés à proximité. D'autres, sont très éloignés de la culture scolaire. L'école ne représente pas grand-chose pour eux, si ce n'est des contraintes, « emmerdes » (prof sur le dos, éduc sur le dos etc.). Le fait d’apprendre pour se nourrir de savoirs et ouvrir son esprit à d'autres horizons ne trouve pas écho chez certains jeunes. Le monde, les champs du possible se limitent à la ville. Pour eux, le savoir ne sert à rien. De ce fait, un grand nombre d’entre eux ont un passif compliqué avec l’institution scolaire. Ils perçoivent l’école et l’apprentissage comme une machine à maltraiter. Ils refusent une école où ils ont le sentiment que les adultes ne les écoutent plus, ne les comprennent plus. SAU 78 RAPPORT D’ACTIVITE 2013 - 10 - Pour les jeunes déscolarisés ou fuyant l'école, je prends le temps de les aider à évacuer leurs craintes, à prendre du temps sur l'analyse des sujets d'actualité. Lecture de journaux puis échanges, recherches d'autres informations sur internet, temps de détente. J’utilise cette médiation culturelle et scolaire en plus d’autres techniques comme le graff, l’art plastique, la fabrication d’objet en carton, les sorties… Enfin, quelques-uns vont vivre l’école comme une forme d'injustice. Pour eux l’éducation est une « arme puissante », comme le disait Mandela. Ils l’aiment mais se sentent rejetés, exclus du système de formation. Je pense ici, aux mineurs isolés. L’Éducation nationale répond défavorablement à la demande d’inscription scolaire de mineurs âgés de 16 ans venant d’entrer sur le territoire. Par conséquent, les mineurs isolés étrangers sont nombreux à fréquenter le service pédagogique du SAU 78. Ce rejet par l'Éducation nationale est parfois mal vécu et en contradiction avec les principes qui régissent le droit à l'instruction pour les mineurs notamment. Ces jeunes viennent de loin, cumulent parfois des difficultés, ont des histoires de vies complexes et faites de déchirement. La plupart des jeunes viennent des anciennes colonies françaises. Et puis, en fonction des zones de crise, les accueils prennent là aussi des tonalités différentes. Ces jeunes mineurs isolés ont besoin de se sentir accueillis, acceptés, et sécurisés afin qu’ils aient l'esprit dégagé pour leurs apprentissages. Mais finalement tous, au SAU 78, ont ces besoins car aux problématiques scolaires viennent s’ajouter le choc du placement et l’accueil de l’apprentissage se fait tout sauf dans l’urgence. On prend le temps ensemble à redécouvrir des émotions, à prendre le risque d'être maladroit, à critiquer certaines matières pour plus tard refaire un pas vers ces dernières. On apprend à aimer, à avoir de l’intérêt pour des choses qu’on aime comme celles qu’on n’aime pas. L’intérêt est de susciter cette émotion qui met l’humain en action dans un espace sécurisé pour le jeune. Cette étape permet aussi de désacraliser l'école et le savoir dont ils pensent être complètement dépourvus. En filigrane, il s'agit bien de mettre les jeunes dans des postures de réussite afin qu'ils reprennent confiance en eux-mêmes. Il m'est ensuite possible lorsque les résistances sont tombées, de parler rescolarisation, de proposer en lien avec les équipes éducatives des pistes de travail. Le plus souvent, pour aider le jeune à tenir sa scolarité, des aménagements d'emploi du temps sont faits. En accord avec les collèges, une partie du temps scolaire se déroulent au service pédagogique. Le contenu est parfois défini avec certains enseignants. Je rappelle que toute cette organisation n'est possible, que parce qu’en amont, les modalités d'intervention ont été définies et chacun, éducateurs et moi-même savons ce que nous devons faire. Je suis moi-même Éducatrice spécialisée et cette double casquette me permet d’observer les blocages pédagogiques en lien avec la situation du jeune. Car finalement, les jeunes nous apprennent beaucoup de leur refus d’apprendre. De ce fait je travaille avant tout en équipe et ne dissocie pas le savoir et l’apprentissage de la vie du jeune. Par exemple, j’utilise un cahier de mots qui permet de jouer, découvrir, utiliser les mots avec les jeunes qu’on soit éducateur spécialisé ou scolaire. Dans cette perspective, certains rendez-vous auprès des établissements scolaires se font en « doublure ». Chacun, traitant la partie qui lui incombe. Par conséquent, l’accueil au Service pédagogique est réfléchi, travaillé en équipe et s’appuie notamment sur un livret d’accueil qui lui est propre. Ainsi, la fonction pédagogique décrite auparavant, va au-delà de la simple fonction de transmission des savoirs. Elle est avant tout une rencontre, une rencontre entre deux sujets que tout semble opposer. Et, il me semble que c'est l'attention portée à ces petits riens (l'écoute des plaintes, l'explication des codes culturels, l'intérêt pour ce qu'ils sont etc.) qui va faire émerger la fonction pédagogique et donner sens aux apprentissages. SAU 78 RAPPORT D’ACTIVITE 2013 - 11 - Le sens des apprentissages revient à « accoucher les esprits », à la manière de Socrate. En d’autres termes à amener l’esprit à forger sa connaissance pour en extraire du sens et à ne pas être que dans une simple transmission de savoir. Ne pas le faire serait condamner les jeunes. Mais à quoi au juste ? À ne pas être libre, libre de penser par eux-mêmes, et ce faisant à construire leurs connaissances à leurs places. Car en effet, l'acte d'instruire est celui-ci, fournir des outils aux jeunes, leur permettant de travailler à acquérir des connaissances pour être citoyen, un sujet de droit avec des droits et des obligations à l'égard de ses pairs. Mais le sujet ne se détache pas de l’éducation qu’il a reçue. Il aurait fallu déterminer avec acuité ce qu'est instruire et ce qu'est éduquer pour dégager l’essence des choses désignées par ces mots. Aussi, je ferai un raccourci rapide en affirmant qu'éduquer et instruire vont de pair. L'un et l'autre sont indissociables et permettent de faire société. Or comment faire société, ou tout du moins comment apprendre à faire société, si les institutions créées pour cela vacillent parfois, se montrent violentes. Comment faire si elles ne s’adaptent pas aux difficultés que rencontrent nos jeunes ? Ici, je me montre prudente et fais miens les propos tenus par Jacques PAIN, lors de ses travaux sur la violence institutionnelle*. Celle-ci ne s'applique pas qu'au sein des institutions scolaires. Elle est en tout état de cause source de rejet, d'incompréhension, de conflits. En tant qu'Éducatrice scolaire, j'ai à travailler avec cela, et tenter modestement de ne pas instaurer un climat propice à de la résistance, à de la violence. L'espace pédagogique doit permettre cela. L’enjeu est de permettre au jeune d’être un sujet responsable et libre au milieu des autres. En effet, c'est en tant que sujet de droit, qu'il participera à la vie collective. *http://www.jacques-pain.fr/jacques-pain/Art_ITW_Violences_institutionnelles.html L'ACTIVITÉ EN 2013 Les demandes d'admissions Le SAU 78 a été sollicité pour l’accueil de 656 jeunes (contre 536 en 2012), dont 78 demandes dans le cadre du "Protocole sur l'accueil d'urgence des mineurs confiés par le Parquet de Versailles en dehors des heures ouvrables". Les demandes proviennent, pour 69.48% d’entre elles, du département des Yvelines, territoire d’implantation de l’établissement. Province Dépt 75 Dépt 78 Dépt 91 Dépt 92 Les admissions réalisées Elles ont été au nombre de 67 (contre 64 en 2012), dont 16 au titre du "Protocole sur l'accueil d'urgence des mineurs confiés par le Parquet de Versailles en dehors des heures ouvrables" Dépt 78 Dépt 91 Dépt 92 Dépt 95 Priorité est donnée aux demandes émanant du département des Yvelines. 63 d’entre elles ont abouti à un placement dans l’un ou l’autre des services du SAU 78. Les demandes formulées par les autres départements de la région parisienne ont donné lieu à 4 admissions. SAU 78 RAPPORT D’ACTIVITE 2013 - 12 - Le nombre de jeunes pris en charge 107 jeunes ont été accueillis au SAU 78 au cours de l'année 2013 (65 filles et 42 garçons). L'âge des jeunes accueillis La tranche d'âge la plus représentée est celle des 15 - 18 ans (78 jeunes). Toutefois, le SAU 78 est habilité pour accueillir des enfants, adolescents et jeunes majeurs âgés de 0 à 21 ans. Le SAU 78 est bien un lieu d'accueil repéré pour les adolescents. La durée moyenne des séjours 82 mineurs et jeunes majeurs ont quitté le SAU 78 dans le courant de l'année 2013. 47 d'entre eux sont restés moins de 3 mois, 16 entre 3 et 6 mois et 19 plus de 6 mois. La durée moyenne des prises en charge est de 3 mois. SAU 78 RAPPORT D’ACTIVITE 2013 - 13 - CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES Véronique BLAIN, Directrice Au-delà des exigences légales et règlementaires, le SAU 78 est bien engagé dans un processus dynamique d’amélioration de la qualité de la mission assurée. La formalisation du projet du SAU 78 est l’aspect visible du processus de réflexion, d’échanges et de débats actuellement en cours entre les professionnels. Le projet intègre ainsi une vision débattue et élargie des apports et des accords dans l’équipe. Dans sa dimension participative, l’élaboration du projet est un moment important de la vie de la structure. Mais c’est dans sa mise en œuvre au quotidien que chaque professionnel doit le faire vivre, dans le même état d’esprit, afin de remplir la mission avec une ambition de qualité partagée. Cette conception et ces valeurs sont aujourd’hui partagées par tous les salariés. Une identité commune semble avoir été retrouvée. Elle reste à peaufiner et à être traduite en termes d’harmonisation des pratiques, des procédures et des outils. C’est ainsi que le Projet d’établissement, dès lors qu’il aura été validé, sera à décliner en Projets de services. Ce vaste chantier est prévu pour 2014. L’année prochaine sera également placée sous le signe de l’Évaluation Externe qui devrait débuter, nous concernant, en octobre 2014. Les efforts entrepris par tous restent donc à poursuivre et les effets produits à consolider. Un heureux dénouement, en demi-teinte cependant : dans l’introduction, j’évoquais l’installation du SAU 78 dans de nouveaux bureaux à Fontenay-le-Fleury. Tout arrive à point à qui sait attendre ! Pour autant, il nous reste à trouver des locaux appropriés pour le SAFA et le Service pédagogique, cumulant bonnes conditions d’accueil pour les jeunes et bonnes conditions de travail pour les salariés. Nous nous attacherons à ce que cet objectif devienne réalité en 2014. SAU 78 RAPPORT D’ACTIVITE 2013 - 14 - SERVICE D’ACCUEIL D’URGENCE « SAU 78 » 28 avenue de la République – 78330 FONTENAY LE FLEURY Courriel : [email protected] Association Vers la Vie pour l’Education des Jeunes Reconnue d’Utilité Publique Groupement Vers la Vie www.avvej.asso.fr