2013 - AVVEJ

Transcription

2013 - AVVEJ
SERVICE D’ACCUEIL D’URGENCE
« SAU 78 »
RAPPORT D’ACTIVITE
2
0
1
3
-1-
SERVICE D’ACCUEIL D’URGENCE
« SAU 78 »
CONTACT :
28 avenue de la République
78330 FONTENAY-LE-FLEURY
Téléphone : 01 34 60 43 44
Télécopie : 01 30 58 13 40
e-mail : [email protected]
ACCÈS :
SNCF : Paris Gare Montparnasse – Direction
Plaisir-Grignon / Station Fontenay-le-Fleury
ACCUEIL :
365 jours par an et 24 heures sur 24
Enfants, adolescents et jeunes majeurs
Accueils collectifs (un pavillon « Garçons », un pavillon et un appartement « Filles ») et accueils
chez des Assistants Familiaux
MISSION :
L’accueil d’urgence trouve son fondement dans l’article L 221-2 du Code de l’Action Sociale et des
Familles qui dit que : « Le département organise sur une base territoriale les moyens nécessaires
à l’accueil et à l’hébergement des enfants confiés au service. Un projet de service de l’aide
sociale à l’enfance […] précise notamment les possibilités d’accueil d’urgence ».
L’accueil d’urgence peut intervenir ou être ordonné lorsque le mineur ou le jeune majeur ne peut
être maintenu dans son milieu familial au sens large du terme, du fait d’une situation de danger,
soit pour lui-même, soit pour son entourage habituel.
Le SAU78 offre une possibilité de prise en charge immédiate (hébergement et accompagnement
éducatif), en réponse aux situations de crise et aux demandes de placement en urgence des
autorités judiciaires (Parquet des mineurs et Juge des Enfants) et des services de l’Aide Sociale à
l’Enfance.
L’accueil assuré doit, par définition :
Pouvoir être effectué au moment où il est prononcé
Être limité dans le temps
Être clairement défini vis-à-vis du jeune et de sa famille
Être un espace temps permettant une recherche d’orientation construite pour l’enfant,
l’adolescent ou le jeune majeur
Cet accueil conjugue plusieurs paramètres :
Pour l’enfant qui est placé et est amené, le plus souvent sans préparation préalable, à
vivre une rupture majeure (famille, amis, logement, école…) et à s’intégrer dans un
groupe qu’il ne connaît pas
Pour le SAU78, l’admission supposant un travail immédiat pour intégrer au mieux l’enfant
dans un groupe déjà constitué sans pour autant écarter tout risque de déstabiliser le dit
ASSOCIATION VERS LA VIE ET L’EDUCATION DES JEUNES  RECONNUE D’UTILITE PUBLIQUE
1, place Charles de Gaulle – 78067 St Quentin en Yvelines Cedex
Téléphone : 01.30.43.26.00 – Télécopie : 01.30.43.98.25
Courrier électronique Direction générale : [email protected]
-2-
groupe, ou dans la famille d’accueil : la nécessité de mobiliser rapidement un suivi
renforcé (médical, psychologique, éducatif…)
L'accueil est organisé dans trois services différents, avec un Service Pédagogique associé :
Collectif « Filles » : 1 pavillon accueillant 7 jeunes filles et un appartement pour 2
jeunes filles (à venir)
Collectif « Garçons » : 1 pavillon accueillant 7 jeunes garçons et un appartement pour
2 jeunes garçons
Service Assistants Familiaux et Appartements (SAFA)
AGRÉMENTS - HABILITATION :
Aide Sociale à l’Enfance et Justice (au titre des articles 375 à 375-9-2 du Code Civil)
STRUCTURE :
Direction : Véronique BLAIN
Chefs de service éducatif : Collectif « Filles » : Martine BREUT jusqu’au 1er octobre 2013 Laetitia LE GALL à compter du 4 novembre 2013 – Collectif « Garçons » et Service Pédagogique :
Michel NGOH – Service Familles Relais / Service Assistants Familiaux et Appartements-SAFA :
David POUJOL jusqu’au 25 juillet 2013 - Christel RAVIER à compter du 4 novembre 2013
Effectif : 3 Psychologues (1 ETP), 17 Éducateurs spécialisés et faisant fonction, 1 Éducatrice
scolaire spécialisée, 2 Maîtresses de maison, 3 Surveillants de nuit, 1 Agent technique de
maintenance (0,60 ETP), 1 Agent d’entretien (0,40 ETP), 1 Secrétaire, 1 Comptable, 1 Adjointecomptable (0,50 ETP) et un réseau d’Assistants Familiaux.
ASSOCIATION VERS LA VIE ET L’EDUCATION DES JEUNES  RECONNUE D’UTILITE PUBLIQUE
1, place Charles de Gaulle – 78067 St Quentin en Yvelines Cedex
Téléphone : 01.30.43.26.00 – Télécopie : 01.30.43.98.25
Courrier électronique Direction générale : [email protected]
-1-
SOMMAIRE
2012, LES ANNÉES SE SUIVENT… ET NE SE RESSEMBLENT PAS
LES TEMPS FORTS DE L’ANNEE 2013
APPRENONS ENSEMBLE AU SAU 78
L’ACTIVITE EN 2013
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
« Il y a peu d’hommes auxquels on ne puisse apprendre convenablement quelque
chose. Notre grande erreur est d’essayer d’obtenir de chacun en particulier les vertus
qu’il n’a pas et de négliger de cultiver celles qu’il possède »
Marguerite Yourcenar
SAU 78
RAPPORT D’ACTIVITE 2013
-2-
SAU 78
RAPPORT D’ACTIVITE 2013
-3-
2013, LES ANNEES SE SUIVENT… ET NE SE RESSEMBLENT
PAS
Véronique BLAIN, Directrice
Une chose est certaine : les années se suivent… Une autre ne l’est pas moins : elles ne se
ressemblent pas… Un point commun cependant : le rythme intense de leur déroulé.
2013 aura été au moins aussi dense, voire plus que la précédente : une année émaillée d’un
certain nombre d’évènements, pour certains anticipés et voulus, pour d’autres subis et auxquels
chacun a été exposé et a dû se confronter malgré lui.
Tout d’abord le décès d’un enfant survenu dans le Service Familles Relais (SFR), véritable
épreuve d’autant plus terrible que notre mission est bien de protéger et d’aider à grandir les
jeunes qui nous sont confiés. Douloureusement vécu au SAU 78 mais surmonté, parce que nous
sommes des professionnels capables de distanciation et d’élaboration et parce que tous les
services se sont mobilisés pour soutenir les collègues directement concernés par ce drame.
Un temps de parole a pu être mis en place pour les salariés du Service Familles Relais avec une
psychologue de l’Oustal : mettre des mots sur les maux. Le soutien du Conseil d'Administration
de l’AVVEJ et de la Direction Générale affirmé lors de la réunion institutionnelle du 26 juin 2013
par Serge RAGUIDEAU, Directeur Général et Pierre BALDINI, Directeur Général Adjoint, a été un
temps fort du processus de deuil engagé.
Bien que ce décès reste un évènement à jamais gravé dans notre mémoire professionnelle, nous
pouvons dire qu’aujourd’hui il a été dépassé.
À la mémoire de Zakaria…
Le Service Familles Relais, un temps fragilisé par cette épreuve, s’est trouvé à en vivre une
seconde, causée par l’abandon de poste de son Chef de service éducatif. A l’issue de ses congés,
ce salarié n’a pas repris comme prévu ses fonctions le 3 juin 2013. Cette situation a été
diversement appréciée avec des sentiments mêlés : inquiétude, stupéfaction, incompréhension,
colère. La relation de confiance qui semblait avoir été établie a volé en éclat et une question
reste en suspens : comment un cadre peut-il « abandonner » salariés et jeunes, sans explication
aucune ?
Pour autant, il a bien fallu tourner la page de cet épisode, ce qui a pu se faire le 25 juillet 2013,
date du licenciement de l’intéressé. Le poste laissé vacant allait pouvoir être pourvu.
Dans l’intervalle, les fonctions de chef de service éducatif sur le SFR ont été assurées par Michel
NGOH, Chef de service éducatif du Collectif « Garçons » et du Service Pédagogique. Son
investissement et son implication ont contribué à maintenir l’activité de ce service et la qualité de
la mission dévolue.
Dans le même temps, le départ à la retraite du Chef de service éducatif du Collectif « Filles » et
de l’Appartement, prévu le 1er octobre 2013, s’est concrétisé avec son départ effectif en congés
payés annuels le 9 août 2013.
Plus spécifiquement pour le Collectif « Filles », ce départ annoncé a été l’occasion de voir
émerger une nouvelle dynamique, rendue impossible jusqu’alors par les difficultés relationnelles
et de fonctionnement internes à l’équipe. La détérioration des conditions de travail a conduit à la
mise en place de réunions de régulation afin de travailler, ensemble, à la compréhension globale
de la situation ainsi qu’à sa résolution tant individuelle que collective. Cette proposition a
rencontré l’adhésion de tous. Pour ce faire et pour accompagner les salariés dans ce travail, un
intervenant extérieur a été sollicité. Madame Caroline THIBAUDEAU, Psychologue clinicienne et
consultante, a été choisie pour cette intervention.
SAU 78
RAPPORT D’ACTIVITE 2013
-4-
Il s’est agi de :
- offrir un espace de parole et de discussion permettant à chacun d’exprimer de
manière sécurisée et confidentielle ses ressentis et d’expliciter les difficultés
rencontrées en les resituant par rapport à un contexte de travail donné,
- mettre à disposition un espace d’élaboration favorisant la prise de recul et la
réflexion collective afin de produire et transmettre des éléments de diagnostic et
une analyse de situation partagés, dans une démarche constructive et non
revendicative,
- associer à cette démarche l’équipe de Cadres, dans le souci d’un repérage et d’une
compréhension globale des difficultés ressenties ainsi que dans le but d’évaluer,
s’il y a lieu, les modalités de la mise en œuvre d’un processus de changement
concerté, respectueux des places, fonctions et responsabilités de chacun.
Tous les salariés ont pu s’exprimer au cours des trois réunions de travail qui se sont tenues entre
les mois de mai 2013 et septembre 2013.
Les conclusions et les pistes de travail à engager ont été restituées à l’équipe au complet le 6
novembre 2013. Elles confortent la nécessité de retrouver un sens commun du travail, d'éviter le
sentiment d’isolement professionnel, de travailler à la reconnaissance mutuelle et à l’articulation
des compétences et des places de chacun autour d’un objet commun. A également émergé
l’attente de retrouver un fonctionnement collectif fiable, satisfaisant et créatif. Autant de points
qui seront mis au travail dès l’arrivée du nouveau Chef de service éducatif.
C’est dans ce contexte qu’il a fallu engager le recrutement d’un nouveau Chef de service
éducatif.
Un nécessaire intermède étant une condition indispensable pour permettre à l’équipe de
retrouver un climat apaisé et serein, il a été décidé de recruter un Chef de service en contrat à
durée déterminée, lequel assurerait cette période de transition et contribuerait à préparer
l’arrivée de celui ou celle qui prendrait le poste en contrat à durée indéterminée.
La professionnelle de « la situation » a été trouvée, en la personne d’Emmanuelle ALIBERT,
Éducatrice spécialisée en formation CAFERUIS, rencontrée lors de l’intérim de Direction réalisée à
la Fondation Méquignon de septembre 2012 à mars 2013. L’occasion de dire que les liens avec
cette institution perdurent bien au-delà de la mission réalisée.
Pour résumer : deux Chefs de service éducatif (sur une équipe de trois) à recruter, l’un prévu et
anticipé, l’autre non, et de surcroît, dans le contexte de la réorganisation du SAU 78 en cours
d’élaboration. Ce point fera l’objet d’un développement spécifique dans le titre 2 de ce rapport
d'activité.
Le recrutement a eu lieu durant l’été et a été finalisé en septembre 2013. Laëtitia LE GALL
(Collectif « Filles ») et Christel RAVIER (Service Assistants Familiaux et Appartements) ont
rejoint, toutes les deux, le SAU 78 le 4 novembre 2013.
Le reste des mouvements de personnel durant cette année fait partie du fonctionnement
institutionnel « habituel », succession de départs et d’arrivées qui ont impacté de diverses
manières la vie du SAU 78 : séparations générant des pertes et des vides et remplacements
produisant des effets sur la dynamique et l’équilibre des rapports professionnels, dans un
environnement où l’accueil d’adolescents en urgence nécessite stabilité et continuité de la prise
en charge.
Un heureux dénouement : les bureaux du SAU 78 ont (enfin !) déménagé, le 14 octobre 2013 :
adieu le « Florilège », bonjour le « 28 ». C’est ainsi que nous avons choisi de nommer nos
nouveaux locaux administratifs et de direction, situés 28 avenue de la République à Fontenay-leFleury. Nos efforts pour trouver des locaux adaptés à notre activité et répondant à nos
contraintes financières auront duré près d’un an et demi.
Le bâtiment dans lequel nos bureaux étaient situés n’a cessé de se dégrader, par manque
d’entretien. Nous avons eu à déplorer de nombreux incidents, nos conditions de travail étant
SAU 78
RAPPORT D’ACTIVITE 2013
-5-
rendues particulièrement difficiles. Nous avons été contraints d’engager une procédure à
l’encontre du propriétaire, qui a abouti à un accord amiable le 31 octobre dernier. Les démarches
ont été longues et éprouvantes. Elles sont aujourd’hui derrière nous.
Le soulagement de tous les salariés et le plaisir à investir de nouveaux bureaux sont à la hauteur
de ces longs mois d’attente. Nous pouvons, à nouveau, exercer nos missions dans les conditions
requises, au bénéfice de tous les jeunes que nous accompagnons. L’inauguration de nos
nouveaux locaux a eu lieu le 20 novembre 2013, en présence des jeunes, des salariés et de nos
financeurs et partenaires.
Comment ne pas, à l’occasion de la rédaction de ce rapport d’activité, avoir une pensée
particulière pour Pierre BALDINI, notre Directeur Général Adjoint, décédé le 24 novembre 2013
et auquel nous tenons ici à rendre hommage.
À Pierre…
LES TEMPS FORTS DE L'ANNEE 2013
Les chantiers engagés se sont enchaînés, se juxtaposant parfois. Ils ont mobilisé tous les salariés
du SAU 78, à des niveaux divers certes, mais sans exception. Il s’agit ici d’en extraire l’essentiel,
en soulignant qu’il n’en est pas un plus ou moins important qu’un autre. Ils participent tous de la
dynamique et de l’identité du SAU 78.
La réorganisation du SAU 78
Interroger le fonctionnement et l’organisation du SAU 78 dans son ensemble a été non
seulement légitime mais aussi nécessaire dans un contexte où l’activité réalisée sur le
plan global n’est pas conforme à notre habilitation depuis plusieurs années. Mettre en
conformité activité théorique et activité réelle revêt un certain caractère d’urgence, le
déficit chronique lié à ce décalage entre nombre de places habilité et réalisé pesant
considérablement sur la situation du SAU 78.
Pour ce faire, c’est l’ensemble des ressources internes qu’il convient de mobiliser pour
développer les modalités de prise en charge des jeunes telles que définies dans le projet
d’établissement (Internats, Appartements et Assistants Familiaux) et au regard des
besoins repérés sur le territoire :
- accueillir des jeunes aux profils très différents et ainsi répondre, dans une large
mesure, aux besoins existants et repérés. En d’autres termes, la diversité des modalités
de prise en charge doit être maintenue,
- prendre en compte et privilégier la notion de parcours dans l’accueil d’urgence tout en
favorisant une continuité et une fluidité des prises en charge, dans un temps toujours
contraint, pour des jeunes le plus souvent inscrits dans une logique de rupture.
SAU 78
RAPPORT D’ACTIVITE 2013
-6-
Le SAU 78 s’inscrit ainsi pleinement dans les dispositions de la Loi du 5 mars 2007 qui
promeut la diversification et l’individualisation des modalités d’accompagnement.
Développer le service « Appartement » et fixer un seuil raisonnable pour l’accueil chez
des Assistants Familiaux sont les deux options retenues pour stabiliser le SAU 78 et
asseoir son activité, les deux internats étant maintenus en l’état. Elles ont été validées
par le Conseil Général des Yvelines en septembre 2013.
Ainsi, deux appartements de deux jeunes seront adossés à chaque internat. Les entités
constituées sont dénommées « Collectif Filles » et « Collectif Garçons ». Le réseau
d’Assistants Familiaux (nombre de places fixé à huit) et le service Appartements sont
regroupés au sein du « Service Assistants Familiaux et Appartements» (SAFA). La
capacité d’accueil dans les appartements sera de huit jeunes dans un premier temps
(deux appartements de quatre jeunes) et dix (un appartement supplémentaire de deux
jeunes) dans un second temps (augmentation progressive dans le courant de l’année
2014).
SERVICE
PÉDAGOGIQUE
COLLECTIF
FILLES
Internat : 7 jeunes
Appartement : 2 jeunes
COLLECTIF
GARCONS
Internat : 7 jeunes
Appartement : 2 jeunes
- Direction
- Administratif
- Services
Généraux
SERVICE ASSISTANTS
FAMILIAUX ET
APPARTEMENTS (SAFA)
AF : 8 jeunes
Apparts : 8 à 10 jeunes
Le Projet d’établissement : identité commune et valeurs partagées au SAU 78
Si l’histoire du SAU 78 nourrit son existence et son fonctionnement, son avenir reste à
construire avec l’ensemble des salariés qui le compose, dans le respect des missions qui
lui sont dévolues et dans les conditions requises. Il s’agit bien de déterminer ce que le
SAU 78 doit être et de bâtir ses fondations, le socle de son projet d’établissement.
Au SAU 78, où la pluridisciplinarité fait l’intérêt et la richesse de la mission, toutes les
fonctions sont importantes. Les interventions éducatives, pédagogiques et
psychologiques sont sa raison d’être. Dans ce contexte, fédérer l’ensemble des salariés
autour d’un projet commun, raviver et faire perdurer le sentiment d’appartenance à une
institution sont, au-delà d’une nécessité, une évidence. Un moyen d’y parvenir a été de
repenser et actualiser le Projet d’établissement dans une démarche participative.
En dehors des échéances incontournables, telles que celle de l’évaluation externe (2015),
le Projet d’établissement doit permettre, avant tout, de révéler la qualité de notre
activité, non seulement pour la maintenir et lui donner du sens mais également pour
qu’elle soit reconnue et prise en compte dans toutes ses composantes. Le Projet
d’établissement intègre ainsi une vision débattue et élargie des apports et des accords
dans l’équipe. Et c’est dans sa mise en œuvre au quotidien que chaque professionnel doit
le faire vivre, dans le même état d’esprit, afin de remplir la mission avec l’ambition d’une
qualité partagée. Le travail réalisé doit servir de repère aux équipes pour agir dans la
cohérence et avec une attention continue du service rendu.
SAU 78
RAPPORT D’ACTIVITE 2013
-7-
Dans sa dimension participative, la formalisation du Projet est un moment important de
la vie de la structure. Elle est l’aspect visible et la traduction d’un processus de réflexion,
d’échanges et de débats entre les professionnels.
Pour ce faire et afin de mobiliser tous les salariés du SAU 78, le choix d’être accompagné
par des intervenants extérieurs au SAU 78 a été retenu dans le cadre du PAUF 2013. Le
cabinet de consultants ITACA a été choisi. La démarche a été lancée le 23 janvier 2013,
lors d’une réunion institutionnelle, en présence d’Antonella RELLI et Germaine
PEYRONNET d’ ITACA.
Le travail s’est organisé autour des réunions de l’équipe de Direction, des thèmes de
réflexion transversaux (l’accueil, l’urgence et les outils de la loi 2002-2) et du Comité
technique.
Une réunion avec les jeunes, animée par la Directrice, s’est également tenue. Préparée
en amont par les équipes éducatives de chaque service, elle a été construite sur la base
d’un questionnaire élaboré lors des groupes de parole.
Au fur et à mesure de son avancée, les points suivants ont pu être formalisés :
l’historique, les missions, le public accueilli, l’adolescence, le partenariat et une première
maquette du Projet d’établissement élaborée.
À ce point de la réflexion et de l’avancée des travaux, il a été décidé d’organiser une
journée de travail réunissant les salariés du SAU 78 afin de partager la dynamique projet
pour que chacun se sente impliqué et puisse contribuer, « faire culture » pour que le
projet soit porté collectivement et fasse référence pour tous, ainsi que créer les
conditions du débat pour une ambition commune.
Elle s’est tenue le 14 novembre 2013, à la Fondation Méquignon, et a réuni la majorité
des salariés du SAU 78, soit pour la journée entière, soit pour la matinée ou l’après-midi.
Les engagements formulés collectivement renvoient non seulement à une éthique
individuelle mais également à une éthique de responsabilité, autant de principes définis
ensemble qui constituent des repères pour guider nos pratiques et prennent sens face à
des situations concrètes. Ils s’imprègnent des valeurs et options fondamentales de
l’AVVEJ et se déclinent vis-à-vis des jeunes accueillis et de leurs familles, de notre objet
commun de travail : bientraitance et bienveillance, respect de la personne, écoute et
attention… et de l’environnement : partenariat construit et animé. Ces engagements sont
sous-tendus par une conviction affirmée et partagée par tous : l’urgence est une "noble
mission".
Cette journée a été un temps particulièrement fort et remarquable du processus engagé
depuis presque un an. Chaque salarié s’y est réellement impliqué, au cours d’échanges et
de débats particulièrement riches. Le sentiment d’appartenance à l’institution n’est pas
un « vain mot » mais est bien une réalité.
L'engagement des salariés est réel et leur foi dans le SAU 78 intacte (« Il semble qu’il ne
peut y avoir un réel engagement sans la foi en une utopie » – Max Weber). Le chemin à
parcourir, ponctué d’étapes, est encore long et certainement sans fin. Chaque
professionnel doit garder cette motivation et le désir de travailler ensemble sur la durée.
Le Service pédagogique du SAU 78 : un engagement affirmé au bénéfice des
jeunes accueillis
Ce service est un rouage essentiel et incontournable du projet du SAU 78. Il intervient en
transversalité sur l’ensemble des services du SAU 78 et est incarné par une Éducatrice
scolaire spécialisée. Son travail ne peut se concevoir sans les liens construits avec les
équipes éducatives en charge, au quotidien, des jeunes placés. De même, les contacts et
les partenariats entre les services pédagogiques des autres établissements de l’AVVEJ
ajoutent du contenu au projet.
SAU 78
RAPPORT D’ACTIVITE 2013
-8-
De janvier à septembre 2013, quatorze jeunes ont bénéficié de l’accompagnement et du
soutien du Service pédagogique. Onze d’entre eux ont repris un cursus scolaire ou
professionnel ; Sept ont préparé un diplôme et six l’ont obtenu. Une belle réussite pour
ce service qui a véritablement trouvé ses marques et assis sa légitimité : il n’y a jamais
eu autant de jeunes à le fréquenter et autant de succès aux examens.
Prénom
Aly
Sothoma
Julien
Césaria
Boubacar
Houda
Rita
Gladysa
Pinar
Cantin
Beverly
Victoria
Diango
Chantal
Formation
CFM BTP /CAP Maçonnerie
effectif
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
14
Rescolarisation 3ème aménagée/ DIMA
Maintien Scolarité aménagée
CFM BTP /DIMA
Château des Vaux CAP Service en salle
Prépa D.E. Auxiliaire de puériculture
CAP mécanique moto
Rescolarisation 3ème aménagée
CNED
Lycée pro Mécanique auto
CAP Commerce Lycée Pro
Scolarisation
formation
1
0
1
1
1
1
0
1
0
1
1
1
1
1
11
Sothoma, Rita et Pinar n’ont pas réussi à entrer en formation durant leur séjour au SAU
78 : faible niveau scolaire et réorientation vers une autre structure réalisée.
Prénom
Julien
Houda
Gladysa
Boubacar
Cantin
Manuel
Samir
Total
Diplôme
préparé
CFG
Brevet
Bac pro ARCU
CFG
ASR
CAP
mécanique
CAP Plomberie
Effectif
1
1
1
1
1
Diplômes obtenus
1
1
1
1
0
1
1
7
1
1
6
C’est également l’occasion d’évoquer ici le XXIIème séminaire de l’AVVEJ qui s’est tenu
du 25 au 27 septembre 2013 et dont le thème était : « Instruire, éduquer, comment
s’institue le sujet dans la cité ». L’implication du Service pédagogique du SAU 78 y a été
remarquable et remarquée.
Ci-après le texte de Laetitia GOYEAU, Éducatrice scolaire spécialisée, rédigée pour
l’occasion et lue lors de la table ronde organisée avec les Services pédagogiques de
l’Oustal, de Rencontre 93 et de l’ITEP Le Logis.
SAU 78
RAPPORT D’ACTIVITE 2013
-9-
"APPRENONS ENSEMBLE AU SAU 78"
Laëtitia GOYEAU, Éducatrice scolaire spécialisée
Le Service d’Accueil d’Urgence SAU 78 a pour mission d’accueillir des enfants, des adolescents et
des jeunes majeurs en situation d’urgence et en grandes difficultés sociales et/ou familiales.
Nous recevons plus particulièrement des jeunes en situation de crise, pour lesquels le placement
intervient le plus souvent comme l'aboutissement d’un processus émaillé d’incidents (passages à
l’acte autodestructeurs, rupture avec l’environnement familial, social, fugue, addictions). Cet état
de crise peut se manifester par :
- L’impuissance à dire, mettre des mots sur ce que l’enfant ou le jeune ressent ou
vit.
- L’impuissance à faire, à s’inscrire dans une activité. Il peut se montrer oisif et
tourne en rond dans le service, peut adopter des stratégies de fuite.
- L’impuissance à se raconter, c’est à dire l’impuissance à ordonner son histoire, et à
la relier à d’autres histoires. Nous avons pu observer que certains enfants
pouvaient être dans un état de sidération. Le placement en soi n'est pas toujours
chose facile, et il faut pour le jeune qu'il prenne sens dans sa trajectoire de vie.
- L’impuissance à s’estimer soi-même, marquée par une forme de repli sur soi.
Mais, il est important de souligner que l'on ne peut pas définir les jeunes qu'à travers cela. Ces
faits ne sont que l'expression d'un moment, d'une parenthèse dans leur vie d'enfants. En effet,
ils ne sont pas que cela. Ne s’en tenir qu'à ça, c'est occulter les désirs, les rêves, les sourires qui
les animent au quotidien.
Le SAU 78 propose un accompagnement éducatif s’inscrivant dans une prise en charge globale,
tous les jours de l’année et 24h/24. Il offre différents types d’accueils : un collectif de filles, un
autre de garçons, un service appartement composé de filles et un service de familles d’accueil.
L’objectif est d’évaluer la situation de crise, de penser des modes d'accompagnements pouvant
répondre aux besoins des enfants et des jeunes accueillis. Le SAU 78 a donc une fonction
d’accueil, afin que le jeune puisse vivre le plus sereinement possible son placement, une fonction
éducative, afin de lui offrir des repères structurants et contenants, une fonction sociale, afin que
le jeune puisse s’intégrer en collectivité et dans la société, une fonction pédagogique, afin que le
temps de la déscolarisation ne soit pas un temps oisif mais réellement un temps de réconciliation
avec les apprentissages, de construction d’un projet scolaire et/ou professionnel.
Le Service pédagogique doit tenir compte de ces impératifs et intervenir de façon transversale
sur l'ensemble du SAU 78, auprès des jeunes déscolarisés mais pas seulement.
Aujourd’hui, je viens donc partager et interroger avec vous ma pratique au sein d’un SAU, en
l’occurrence le SAU 78, et cette fonction dite « pédagogique ». Cette fonction prend des tonalités
particulières au regard des jeunes accueillis.
Certains jeunes apprécient l’école et n’ont pas de problèmes apparents avec l’apprentissage.
Ceux-là, lorsqu'ils sont accueillis, poursuivent leur cursus dans leurs établissements d'origine ou
sont rescolarisés à proximité. D'autres, sont très éloignés de la culture scolaire. L'école ne
représente pas grand-chose pour eux, si ce n'est des contraintes, « emmerdes » (prof sur le
dos, éduc sur le dos etc.).
Le fait d’apprendre pour se nourrir de savoirs et ouvrir son esprit à d'autres horizons ne trouve
pas écho chez certains jeunes. Le monde, les champs du possible se limitent à la ville. Pour eux,
le savoir ne sert à rien. De ce fait, un grand nombre d’entre eux ont un passif compliqué avec
l’institution scolaire. Ils perçoivent l’école et l’apprentissage comme une machine à maltraiter. Ils
refusent une école où ils ont le sentiment que les adultes ne les écoutent plus, ne les
comprennent plus.
SAU 78
RAPPORT D’ACTIVITE 2013
- 10 -
Pour les jeunes déscolarisés ou fuyant l'école, je prends le temps de les aider à évacuer leurs
craintes, à prendre du temps sur l'analyse des sujets d'actualité. Lecture de journaux puis
échanges, recherches d'autres informations sur internet, temps de détente. J’utilise cette
médiation culturelle et scolaire en plus d’autres techniques comme le graff, l’art plastique, la
fabrication d’objet en carton, les sorties…
Enfin, quelques-uns vont vivre l’école comme une forme d'injustice. Pour eux l’éducation est une
« arme puissante », comme le disait Mandela. Ils l’aiment mais se sentent rejetés, exclus du
système de formation. Je pense ici, aux mineurs isolés. L’Éducation nationale répond
défavorablement à la demande d’inscription scolaire de mineurs âgés de 16 ans venant d’entrer
sur le territoire. Par conséquent, les mineurs isolés étrangers sont nombreux à fréquenter le
service pédagogique du SAU 78. Ce rejet par l'Éducation nationale est parfois mal vécu et en
contradiction avec les principes qui régissent le droit à l'instruction pour les mineurs notamment.
Ces jeunes viennent de loin, cumulent parfois des difficultés, ont des histoires de vies complexes
et faites de déchirement. La plupart des jeunes viennent des anciennes colonies françaises. Et
puis, en fonction des zones de crise, les accueils prennent là aussi des tonalités différentes. Ces
jeunes mineurs isolés ont besoin de se sentir accueillis, acceptés, et sécurisés afin qu’ils aient
l'esprit dégagé pour leurs apprentissages.
Mais finalement tous, au SAU 78, ont ces besoins car aux problématiques scolaires viennent
s’ajouter le choc du placement et l’accueil de l’apprentissage se fait tout sauf dans l’urgence.
On prend le temps ensemble à redécouvrir des émotions, à prendre le risque d'être maladroit, à
critiquer certaines matières pour plus tard refaire un pas vers ces dernières. On apprend à aimer,
à avoir de l’intérêt pour des choses qu’on aime comme celles qu’on n’aime pas.
L’intérêt est de susciter cette émotion qui met l’humain en action dans un espace sécurisé pour
le jeune. Cette étape permet aussi de désacraliser l'école et le savoir dont ils pensent être
complètement dépourvus.
En filigrane, il s'agit bien de mettre les jeunes dans des postures de réussite afin qu'ils
reprennent confiance en eux-mêmes.
Il m'est ensuite possible lorsque les résistances sont tombées, de parler rescolarisation, de
proposer en lien avec les équipes éducatives des pistes de travail. Le plus souvent, pour aider le
jeune à tenir sa scolarité, des aménagements d'emploi du temps sont faits. En accord avec les
collèges, une partie du temps scolaire se déroulent au service pédagogique. Le contenu est
parfois défini avec certains enseignants.
Je rappelle que toute cette organisation n'est possible, que parce qu’en amont, les modalités
d'intervention ont été définies et chacun, éducateurs et moi-même savons ce que nous devons
faire. Je suis moi-même Éducatrice spécialisée et cette double casquette me permet d’observer
les blocages pédagogiques en lien avec la situation du jeune. Car finalement, les jeunes nous
apprennent beaucoup de leur refus d’apprendre. De ce fait je travaille avant tout en équipe et ne
dissocie pas le savoir et l’apprentissage de la vie du jeune. Par exemple, j’utilise un cahier de
mots qui permet de jouer, découvrir, utiliser les mots avec les jeunes qu’on soit éducateur
spécialisé ou scolaire. Dans cette perspective, certains rendez-vous auprès des établissements
scolaires se font en « doublure ». Chacun, traitant la partie qui lui incombe.
Par conséquent, l’accueil au Service pédagogique est réfléchi, travaillé en équipe et s’appuie
notamment sur un livret d’accueil qui lui est propre.
Ainsi, la fonction pédagogique décrite auparavant, va au-delà de la simple fonction de
transmission des savoirs. Elle est avant tout une rencontre, une rencontre entre deux sujets que
tout semble opposer. Et, il me semble que c'est l'attention portée à ces petits riens (l'écoute des
plaintes, l'explication des codes culturels, l'intérêt pour ce qu'ils sont etc.) qui va faire émerger la
fonction pédagogique et donner sens aux apprentissages.
SAU 78
RAPPORT D’ACTIVITE 2013
- 11 -
Le sens des apprentissages revient à « accoucher les esprits », à la manière de Socrate. En
d’autres termes à amener l’esprit à forger sa connaissance pour en extraire du sens et à ne pas
être que dans une simple transmission de savoir. Ne pas le faire serait condamner les jeunes.
Mais à quoi au juste ? À ne pas être libre, libre de penser par eux-mêmes, et ce faisant à
construire leurs connaissances à leurs places.
Car en effet, l'acte d'instruire est celui-ci, fournir des outils aux jeunes, leur permettant de
travailler à acquérir des connaissances pour être citoyen, un sujet de droit avec des droits et des
obligations à l'égard de ses pairs. Mais le sujet ne se détache pas de l’éducation qu’il a reçue. Il
aurait fallu déterminer avec acuité ce qu'est instruire et ce qu'est éduquer pour dégager
l’essence des choses désignées par ces mots.
Aussi, je ferai un raccourci rapide en affirmant qu'éduquer et instruire vont de pair. L'un et
l'autre sont indissociables et permettent de faire société. Or comment faire société, ou tout du
moins comment apprendre à faire société, si les institutions créées pour cela vacillent parfois, se
montrent violentes. Comment faire si elles ne s’adaptent pas aux difficultés que rencontrent nos
jeunes ?
Ici, je me montre prudente et fais miens les propos tenus par Jacques PAIN, lors de ses travaux
sur la violence institutionnelle*. Celle-ci ne s'applique pas qu'au sein des institutions scolaires.
Elle est en tout état de cause source de rejet, d'incompréhension, de conflits.
En tant qu'Éducatrice scolaire, j'ai à travailler avec cela, et tenter modestement de ne pas
instaurer un climat propice à de la résistance, à de la violence. L'espace pédagogique doit
permettre cela. L’enjeu est de permettre au jeune d’être un sujet responsable et libre au milieu
des autres. En effet, c'est en tant que sujet de droit, qu'il participera à la vie collective.
*http://www.jacques-pain.fr/jacques-pain/Art_ITW_Violences_institutionnelles.html
L'ACTIVITÉ EN 2013
Les demandes d'admissions
Le SAU 78 a été sollicité pour l’accueil de 656 jeunes (contre 536 en 2012), dont 78
demandes dans le cadre du "Protocole sur l'accueil d'urgence des mineurs confiés par le
Parquet de Versailles en dehors des heures ouvrables".
Les demandes proviennent, pour
69.48% d’entre elles, du département
des Yvelines, territoire d’implantation
de l’établissement.
Province
Dépt 75
Dépt 78
Dépt 91
Dépt 92
Les admissions réalisées
Elles ont été au nombre de 67
(contre 64 en 2012), dont 16 au titre
du "Protocole sur l'accueil d'urgence
des mineurs confiés par le Parquet
de Versailles en dehors des heures
ouvrables"
Dépt 78
Dépt 91
Dépt 92
Dépt 95
Priorité est donnée aux demandes
émanant du département des Yvelines. 63 d’entre elles ont abouti à un placement dans
l’un ou l’autre des services du SAU 78. Les demandes formulées par les autres
départements de la région parisienne ont donné lieu à 4 admissions.
SAU 78
RAPPORT D’ACTIVITE 2013
- 12 -
Le nombre de jeunes pris en charge
107 jeunes ont été accueillis au SAU 78 au cours de l'année 2013 (65 filles et 42
garçons).
L'âge des jeunes accueillis
La tranche d'âge la plus représentée est celle des 15 - 18 ans (78 jeunes). Toutefois, le
SAU 78 est habilité pour accueillir des enfants, adolescents et jeunes majeurs âgés de 0
à 21 ans. Le SAU 78 est bien un lieu d'accueil repéré pour les adolescents.
La durée moyenne des séjours
82 mineurs et jeunes majeurs ont quitté le SAU 78 dans le courant de l'année 2013. 47
d'entre eux sont restés moins de 3 mois, 16 entre 3 et 6 mois et 19 plus de 6 mois. La
durée moyenne des prises en charge est de 3 mois.
SAU 78
RAPPORT D’ACTIVITE 2013
- 13 -
CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
Véronique BLAIN, Directrice
Au-delà des exigences légales et règlementaires, le SAU 78 est bien engagé dans un processus
dynamique d’amélioration de la qualité de la mission assurée.
La formalisation du projet du SAU 78 est l’aspect visible du processus de réflexion, d’échanges et
de débats actuellement en cours entre les professionnels. Le projet intègre ainsi une vision
débattue et élargie des apports et des accords dans l’équipe.
Dans sa dimension participative, l’élaboration du projet est un moment important de la vie de la
structure. Mais c’est dans sa mise en œuvre au quotidien que chaque professionnel doit le faire
vivre, dans le même état d’esprit, afin de remplir la mission avec une ambition de qualité
partagée. Cette conception et ces valeurs sont aujourd’hui partagées par tous les salariés.
Une identité commune semble avoir été retrouvée. Elle reste à peaufiner et à être traduite en
termes d’harmonisation des pratiques, des procédures et des outils. C’est ainsi que le Projet
d’établissement, dès lors qu’il aura été validé, sera à décliner en Projets de services. Ce vaste
chantier est prévu pour 2014.
L’année prochaine sera également placée sous le signe de l’Évaluation Externe qui devrait
débuter, nous concernant, en octobre 2014.
Les efforts entrepris par tous restent donc à poursuivre et les effets produits à consolider.
Un heureux dénouement, en demi-teinte cependant : dans l’introduction, j’évoquais l’installation
du SAU 78 dans de nouveaux bureaux à Fontenay-le-Fleury. Tout arrive à point à qui sait
attendre ! Pour autant, il nous reste à trouver des locaux appropriés pour le SAFA et le Service
pédagogique, cumulant bonnes conditions d’accueil pour les jeunes et bonnes conditions de
travail pour les salariés. Nous nous attacherons à ce que cet objectif devienne réalité en 2014.
SAU 78
RAPPORT D’ACTIVITE 2013
- 14 -
SERVICE D’ACCUEIL D’URGENCE « SAU 78 »
28 avenue de la République – 78330 FONTENAY LE FLEURY
Courriel : [email protected]
Association Vers la Vie pour l’Education des Jeunes Reconnue d’Utilité Publique  Groupement Vers la Vie 
www.avvej.asso.fr