L`OL veut prolonger l`histoire

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OL
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LIGUE DES CHAMPIONS WOLFSBURG-OL (20H30 SUR DIRECT 8 ET EUROSPORT)
L’OL veut prolonger l’histoire
En disputant ce soir sa quatrième finale européenne de suite, l’OL peut devenir le premier club à signer le triplé, après ses deux succès précédents
aux dépens de Potsdam et de Francfort, et nourrir ainsi une formidable épopée. Face à lui se dresse Wolfsburg, un adversaire méconnu et dangereux.
E
De notre envoyé spécial
à Londres
n pénétrant hier aprèsmidi à Stamford Bridge,
elles ont peut-être
aperçu Craven Cottage.
Certes, Chelsea reste un écrin
un peu surréaliste. Témoin
les 19.000 euros que coûte
actuellement son mètre
carré. Mais les deux stades
voisins du sud-ouest londonien ouvrent la porte aux
souvenirs et prolongent le
présent.
Pour un retour
gagnant
à Londres
Il y a deux ans, presque jour
pour jour, les Lyonnaises
entraient dans l’histoire en se
vengeant de Potsdam. Et contrairement à ce que dira Lineker, un soir de demi-finale
perdue du Mondiale 90, ce
ne sont pas toujours les Allemands qui gagnent à la fin.
D’ailleurs, Francfort s’en
aperçut la saison dernière
dans un stade olympique de
Munich où l’image de Vogts
fauc hant Cr uyf f resurgit
encore. Il reste à savoir maintenant si cette tradition très
lyonnaise va perdurer.
Ce serait bien davantage
qu’un exploit, car outre le fait
de mater la puissance dominante de la Vieille Europe,
l’OL deviendrait le premier
club à réaliser le triplé. En
est-il capable ? Mille fois oui,
et en toute objectivité ! Cet
enthousiasme un peu puéril
repose sur des ingrédients
indiscutables. On le sent plus
fort individuellement et collectivement que la saison
Photo Stéphane Guiochon
« Il n’y aura pas de relâchement »
L’entraîneur de l’Olympique lyonnais Patrice Lair (au milieu, en
costume) a assuré qu’il n’y aurait « pas de relâchement » chez
ses joueuses, qui tenteront de décrocher leur troisième titre européen consécutif dans leur quatrième finale d’affilée, jeudi à Stamford Bridge contre les Allemandes de Wolfsburg. Les Lyonnaises
ont bien l’intention de conserver leur titre européen contre
l’équipe allemande aujourd’hui.
dernière. Mentalement, il
l’est aussi. Les Lyonnaises
veulent toujours repousser
leurs limites. Plus facile à dire
qu’à faire. Mais elles le font.
Mine de rien, elles s’apprêtent à disputer leur quatrième finale de suite face à un
rival a priori négociable et
apparemment diminué. Mais
il faut rappeler que Wolfsburg est un club allemand, et
quand on a dit ça, on a tout
dit. « Wolfsburg évolue dans
un 4-4-2 classique, basé sur
la puissance, décrypte Bompastor. C’est une équipe très
expér imentée et ef f icace
dans le secteur offensif. Derrière, on pourra peut-être la
Ralf Kellermann a atteint une
première cible. Le coach de
Wolfsburg voulait être à Stamford Bridge qu’il découvrit hier
en fin d’après-midi au milieu de
ses joueuses. « Quand on a su
que la finale était à Chelsea, on
sentait de l’euphorie dans le
groupe et on avait un objectif
devant nous. »
Reste à la gagner. Spectateur
des deux dernières finales perdues par le football allemand à
Fulham et à Munich, Kellermann
28
■
se voit assez bien dans le rôle
du vengeur démasqué. Mais
exercice oblige, il restera soft
lors de sa conférence de presse.
Il se dira très impressionné par
l’OL avant de confier : « Je suis
convaincu que l’on va produire
notre meilleur jeu. Dans un bon
jour, et si on se concentre, on a
des chances de battre Lyon. En
tout cas, on est prêt à relever le
challenge. »
Privé apparemment d’éléments
importants, Kellermann s’appuiera sur Conny Polhers. « Le but
décisif, c’est son truc » dira-t-il.
LE PROGRES - JEUDI 23 MAI 2013
le chemin. Un chemin qui
pourrait bien mener au printemps de tous les sacres.
Antoine Osanna
WOLFSBURG : 1. A. Vetterlein. 2. Wensing, 27. Henning, 18. Hartmann, 17. L.
Vetterlein. 13. Kessler, 28.
Goessling, 3. Jakabfi (ou 14.
Magull). 26. Pohlers, 25.
Müller.
O L : 2 6 . B o u h a d d i . 17.
Franco, 3. Renard, 5. George s . 21. D i c ke n m a n n . 6 .
H e n r y, 10 . N e c i b . 9 . L e
Sommer, 23. Abily, 7. Rapinoe. 8. Schelin. ■
Repères
Wolfsburg, le chargé de mission
De notre envoyé spécial
déstabiliser grâce à notre
vitesse. »
Ce duel de c hampionnes
s’annonce ainsi plus équilibré
qu’il y paraît. Il oppose deux
antagonistes sur la route d’un
autre triplé, national celui-ci,
dans un lieu hautement symbolique. Une nouvelle page
se présente et hante les
espr its lyonnais. « Notre
saison est basée sur la Ligue
des Champions, souligne
Patrice Lair, et si je suis venu
dans le foot féminin, c’est
pour ça. »
Le coach, qui soupçonne son
homologue d’intox, a indiqué
L’actuelle meilleure buteuse de
la compétition (42 en 38 apparitions dont 8 cette saison) incarne un monstre sacré du football
allemand comme le sont Birgit
Prinz et Martina Müller, aujourd’hui encore au club. En outre,
elle peut devenir la première
joueuse à remporter trois Ligues
des Champions avec autant de
clubs différents après ses conquêtes avec Potsdam en 2005
et Francfort trois ans plus tard.
Quand un défi en cache un
autre…
A.O
>> Avec 42 matches gagnés en
Ligue des Champions, Sonia
Bompastor a établi un record
dans le genre.
>> Avec 8 buts dans la compétition, Connie Polhers devance…
Lotta Schelin (7) au classement
des buteuses.
>> Avec une capacité de 41.837
spectateurs, Stamford Bridge
ne pourra battre le record en la
matière. Il appartient toujours
au stade olympique de Munich
qui réunit 51.212 spectateurs
le 17 mai 2012 lors de la finale
remportée par l’OL contre
Francfort (2-0).
>> À l’échelle française, le record
pour une rencontre entre clubs
a été établi le 13 avril dernier à
l’occasion de la demi-finale aller
OL-Juvisy. Il y avait 21.923
spectateurs à Gerland contre
20.123 lors d’OL-Arsenal, autre
demi-finale européenne, disputée le 9 avril 2011.
L’antre de Chelsea attend ce
soir 20.000 spectateurs.
RHO