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eWork 2002 Les nouvelles méthodes de travail dans la Société de l’information en 2002 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 eWork 2002 - Septembre 2002 2 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 REMERCIEMENTS Je tiens à remercier très vivement les personnes et institutions qui ont permis à cette version 2002, en français, du rapport européen sur l’état de l’art du télétravail de voir le jour dans des délais extrêmement difficiles à tenir. C’est, en effet, grâce au soutien financier de la Caisse des dépôts et consignations, direction des nouvelles technologies, que la traduction a pu être engagée. C’est ensuite grâce à un effort considérable sur les délais de la part des traducteurs, en pleine période de vacances, qu’un texte de base a pu être mis à la disposition des volontaires pour la relecture. C’est tout particulièrement ces deux personnes qui ont assuré la relecture et la mise en forme de la version finale en français que je tiens à remercier très chaleureusement: Brigitte MaritBoussard et Jean-Claude Marot1. Sans leur disponibilité, leur compétence et leur volonté, cette version française que nous mettons à la disposition du public n’aurait jamais été prête dans les délais. Enfin, mes remerciements s’adressent également à l’équipe de Distance Expert qui a coordonné le projet. Un grand merci à tous et espérons que ces informations ainsi rendues accessibles à un grand nombre de citoyens de langue française permettent de faciliter et d’accélérer la mise en place de nouvelles organisations du travail. Nicole Turbé-Suetens Présidente A.F.T.T. 1 Jean-Claude MAROT <[email protected]> a plus de 20 ans d’expérience à son actif dans le domaine du travail électronique (eTravail). Il a participé aux premières expériences françaises du télétravail conduites par France Télécom fin des années 70 début des années 80 et a poursuivi son travail d’expert à l’IDATE pendant 14 ans avant de créer JC Consultants. Sa double formation de télécommunicant et de sociologue l’a conduit très tôt à identifier l’organisation du travail et la culture d’entreprise comme des facteurs clefs de développement du Télétravail. Il a co-signé deux Que Sais-je? l’un consacré au Télétravail, le second à la Téléformation (son autre domaine d’expertise). Il participe actuellement aux projets IST associant l’Europe et les pays de la CEI : WISTCIS, TELESOL et TELEBALT. Il s’efforce également d’impliquer plus fermement l’Europe dans le développement de l’eTravail au sein des PTOM (Pays et Territoires d’Outre-Mer européens). 3 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 4 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 A.F.T.T. ASSOCIATION FRANÇAISE DU TELETRAVAIL ET DES TELEACTIVITES Suivant ses statuts, l'A.F.T.T. a pour objet de devenir l'espace français fédérateur d'échanges, d'initiatives, d'informations et de projets en matière de téléactivités. Elle est née en mai 1997, d’une double demande: d’une part, celle des membres du projet européen ETD (European Telework Development) qui souhaitaient promouvoir la création d’associations nationales représentatives, et d’autre part, celle des télétravailleurs français, qui souhaitaient l’existence d’une structure qui puisse être leur porte-parole vis-à-vis des pouvoirs publics et au travers de laquelle ils aient la possibilité d’échanger leurs expériences pour progresser ensemble. L'A.F.T.T. veut, avant tout autre chose, répondre à un besoin du marché: celui d'un lieu fiable où trouver une information et des réponses honnêtes et sérieuses aux questions générales que se posent de plus en plus de personnes au sujet des téléactivités. Elle s'attache à faire évoluer les concepts et les pratiques en organisant des groupes de travail thématiques. C’est notamment dans ce cadre, qu’elle s’est pleinement impliquée dans les travaux organisés par une sous-commission du Barreau de Paris qui a d’abord travaillé pendant deux ans sur les aspects strictement juridiques liés au télétravail avant de se pencher depuis quelques mois sur le sujet de la cybersurveillance des salariés. Dans le cadre de sa vocation française, elle cherche à faire connaître les expériences étrangères, et plus particulièrement européennes, de manière à élargir le champ de références des membres intéressés. A cet effet, elle s’est engagée dans l’organisation de la 9ème Assemblée européenne du télétravail (www.ework-in-europe.com) qui doit se dérouler à Paris du 25 au 27 septembre 2002. Il s’agit de la rencontre annuelle la plus importante sur le sujet. Cette manifestation est organisée avec le soutien de la Commission européenne, du ministère des finances, de l’économie et de l’industrie en France ainsi qu’avec celui du ministère des affaires sociales et du travail. Le site web de l’A.F.T.T. (www.aftt.asso.fr) est le reflet de ces objectifs et offre à tous ses visiteurs une bibliographie très complète des principaux ouvrages et documents de recherche sur le télétravail, un ensemble de liens utiles et des informations ponctuelles régulièrement mises à jour. Association loi 1901 AFTT 4, rue Jean-Jacques Rousseau 75001 PARIS - FRANCE Tél : +33 (0)1 47 75 36 98 Fax : +33 (0)3 44 91 14 93 5 www.aftt.asso.fr [email protected] Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 6 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 LE MOT DE LA CAISSE DES DEPOTS ET CONSIGNATIONS Le développement des technologies de l’information et de la communication est devenu essentiel pour la compétitivité et l’attractivité des territoires. Les collectivités locales placent ces technologies au cœ ur de leurs préoccupations et prennent des initiatives de plus en plus nombreuses et diverses pour favoriser l’appropriation des TIC par les populations, la création de services aux citoyens et stimuler l’économie de leurs territoires. Le Groupe Caisse des dépôts est un groupe public spécialisé dans les métiers de la finance et dans les activités de services et d’ingénierie dans le champ du développement des territoires. Au sein du Groupe, l’Etablissement public intervient aux côtés des collectivités locales en appui des politiques publiques afin de contribuer à la mise en place des partenariats publics-privés nécessaires à l’émergence et à la réalisation des projets locaux. Ces interventions s’inscrivent dans des missions d’intérêt général. Ces missions relèvent des mandats confiés à la Caisse des dépôts par l’Etat, les collectivités territoriales, et plus récemment par l’Union européenne. La volonté de l’Etat, de garantir un développement numérique équilibré des territoires s’est exprimée à trois reprises lors du CISI (Comité interministériel de la société de l’information) de juillet 2000, à l’occasion du CIADT (Comité interministériel d’aménagement durable du territoire) de juillet 2001 et lors du (Comité interministériel de la réforme de l’Etat) de novembre 2001. Dans le cadre de ces trois comités la Caisse des dépôts a reçu mandat de soutenir les projets territoriaux en mettant ses capacités d’appui et d'expertise à la disposition des collectivités locales pour accompagner et créer un effet levier dans le déploiement de leurs projets d’infrastructures, de contenus et d’usages. Dans le champ de réflexion et d’analyse développer par le partenariat entre les collectivités locales et la Caisse des dépôts surgissent des interrogations quant à la validité des normes de compétitivité économique qui ont prévalu jusqu’à maintenant. Comment l’organisation des entreprises évoluent-elle au regard des modification de l’environnement international en particulier des phénomènes d’internationalisation de la production? Quelles sont, en particulier, les transformations engendrées par la flexibilité du temps et la flexibilité de l’emploi? Quelles modifications cette nouvelle organisation des entreprises serait-elle susceptible d’entraîner sur l’aménagement du territoire? Quelle organisation du travail faut-il envisager pour les salariés et quelles implications ces nouvelles pratiques de flexibilité du travail sont elles susceptibles d’engendrer sur la structure des emplois? Quelles formes de travail à distance peuvent se développer et quelles sont leurs incidences sur la transformation du travail, sur la création d’emplois pour le salarié lui même? Quelle répartition des activités et quels services publics sur le territoire ? quelle organisation des modes de transport et moyens de communication? Quelles modifications dans l’usage des territoires? Toutes ces questions interrogent les décisions qui seront prises pour un aménagement durable des territoires, non seulement en terme d’équipements et d’infrastructures, mais aussi en terme d’environnement et de services aux populations. Les travaux conduits à l’échelle européenne sur ces différents thèmes contribueront à éclairer la réflexion et la mise en œ uvre des projets des collectivité locales dont la Caisse des dépôts est le partenaire. 7 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 8 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Organisation virtuelle d'experts en Téléactivités DISTANCE EXPERT est un cabinet de conseil spécialisé dans la mise en place de nouvelles organisations du travail fondées sur l'utilisation intensive des nouvelles technologies de l'information et de la communication. DISTANCE EXPERT fédère un réseau d'experts dont la pratique permanente et l'investissement personnel sont au cœ ur des actions de transformation actuelle de la société, en terme d'utilisation des technologies de l'information et de la communication. La pratique quotidienne des experts de DISTANCE EXPERT avec leurs clients, leurs pairs et leurs partenaires les amènent à chercher, tester, valider et rendre accessibles les technologies les plus appropriées aux nouveaux besoins du marché qui s'appellent: réactivité, convivialité, flexibilité, adaptabilité et surtout confiance. Il est vrai qu'en cette période de mutation rapide, seule la confiance alliée à la compétence permet de nouer les alliances rapides pour faire face au changement nécessaire et gagner. Les praticiens de DISTANCE EXPERT, tous issus de l'industrie, ont une grande maîtrise des changements organisationnels, du marketing international, de la qualité totale, du reengineering et de l'alignement stratégique des systèmes d'information ainsi que de la formation professionnelle. Ils travaillent au niveau européen depuis longtemps et pratiquent les différences culturelles. Outre leur implication directe dans le monde industriel, la plupart d'entre eux enseignent, sont auteurs d'ouvrages de référence, expert auprès de la Commission européenne et participent à des projets européens dans le cadre des programmes de recherche de la Commission européenne. Cette ouverture sur l'Europe en particulier, et plus globalement sur le monde dans leur domaine d'expertise en fait naturellement des interlocuteurs reconnus de réseaux internationaux qu'ils mettent à la disposition de leur clients pour faciliter des opérations de benchmarking. La capitalisation de ce savoir, des bonnes pratiques et d’une manière générale de l’information utile est faite dans une communauté virtuelle dans laquelle les clients, les partenaires et les experts de DISTANCE EXPERT se retrouvent. Le rôle de cette communauté va s’accroître très prochainement afin d’offrir de nouveaux services personnalisés. La version actuelle de la communauté eDistance-Expert peut être accédée à l’adresse suivante: http://www.mayeticvillage.fr/eDistance-Expert. DISTANCE EXPERT se propose d’accompagner vos projets de télétravail en vous conseillant tant sure les aspects organisationnels que légaux, sociaux ou technologiques. La formation des télétravailleurs et de leurs managers fait partie intégrante de la démarche, ainsi que le coaching des dirigeants. Point de contact: [email protected] 9 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 10 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Avant-Propos Ce rapport, qui fait le bilan du développement de l’eTravail en Europe, témoigne des progrès accomplis pendant la nouvelle phase de coopération européenne dans le cadre de sa transition vers une économie numérique basée sur la connaissance. Le nouveau cadre stratégique commun adopté lors du Sommet de Lisbonne en mars 2000 – envisageant d’instaurer en Europe «l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique qui saura impulses un développement soutenu créateur d’emplois plus nombreux et plus qualifiés et facteur d’une meilleure cohésion sociale» - est maintenant renforcé par les accords de Stockholm et Göteborg. Des pas importants vers cet objectif ont été accomplis par la mise en œ uvre des Programmes d’Action e-Europe 2002 et sa suite, eEurope 2005. La nouvelle phase de la coopération Européenne est également mise en valeur dans le 5ème Programme Cadre de Recherche et Développement Technique, notamment à travers l’Action Clef «Nouvelles Méthodes de Travail». Les projets européens sont maintenant en cours et les premiers résultats de ce ceuxci sont décrits dans ce rapport. Cette nouvelle phase a aussi un objectif plus large qui est celui du développement de «l’eTravail» pour une part substantielle de la force européenne de travail. Cela implique un développement continu du télétravail avec ses avantages déjà démontrés en termes de flexibilité temporelle et spatiale. Cela implique, par ailleurs, une préoccupation plus grande pour la «qualité du travail» et anticipe la révolution du travail touchant la plupart des individus suite aux changements d’équipements et d’organisation des bureaux engendrés par les nouvelles technologies sans fil et de visualisation. Révolution qui est aussi liée au fait que la nature du travail elle-même se transforme dans le contexte de l’économie de la connaissance où la créativité et l’innovation sont plus appréciées que la simple productivité des tâches routinières. Elle reflète également les liens entre la transition à une économie de la connaissance et la réalisation d’une croissance soutenue. Ce rapport est aussi le résultat de l’effort conjugué d’un grand nombre de personnes en Europe. Cette version française soutiendra la 9ème Assemblée européenne sur les nouvelles méthodes de travail, qui se tiendra à Paris en septembre 2002. Nous espérons qu’il sera à la fois un document de référence et une source d’inspiration. Les opinions qui y sont exprimées appartiennent aux auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de la Commission européenne. Peter Johnston Direction générale Société de l’information Commission européenne John Nolan Direction générale Société de l’information Commission européenne 11 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 12 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 REMERCIEMENTS Nous remercions les personnes suivantes de leur contribution: Nom Joseph Hochgerner Christian Van Aesbrock Jeremy Millard Lars Schmidt Juhani Pekkola Tiina Hanhike Werner Korte Norbert Kordey Karsten Gareis Theodore Katsanevas Spyros Trivizas Nana Luke Fabrizio Davide Kitty de Bruin Miguel Reynolds Isabel Rodrigues Paulo Peres Andres Dochao Juan Torrente Artero Daniel Poves Walter & Hilkka Paavonen Paul Jackson Andy Lake Ursula Huws Csaba Mako Daniel Mester Peter Tamasi Wendy Spinks Marek Bednarski Davorin Rogina Jack Nilles Jean-Claude Marot Nicole Turbé-Suetens Alice & Alain Stern Tonu Lausmaa Shiri Ahuja Organisation Centre pour l’Innovation Sociale Association Télétravail de Belgique Innotek - Proactive Consulting Institut Danois de Technologie Ministère du Travail Empirica Université de Piraeus Télétravail Irlande Telecom Italie Telewerkforum Hollande APDT Association Espagnole des Réseaux Civils e-Netfinger Paavonen Consulting HOP Associates Analytica Institut de sociologie, L’Académie des Sciences de l’Hongrie Université Scientifique de Tokyo Institut de Travail et Etudes Sociales A.L.P. PECA Jala International JC Consultants Distance Expert Centre pour l’énergie Renouvelable TAASEN Institut pour l’Enseignement Intégré en Management e-mail [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] Et pour les autres contributions: P. Bates, E. Bluemel, H. Boehling, J. Bonnin, J. Cave, I. Culpin, P. Descamps, A. Gaiser, P. James, M. Lüken, H. Prium, Ph. Robart, M. Sarshar, A. Vavatsikos, J. Wademan, F. Wattiaux, P. Wheeler, R. Wynne, A. Zarli Aussi aux suivants membres de la Commission européenne: Jacques Babot, Mary Cox, Béatrice Jamet, Anne Leplat, John Nolan, Françoise Pilette. 13 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 14 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 SOMMAIRE 1 INTRODUCTION ................................................................................................................................ 17 2 LA POLITIQUE EUROPÉENNE DE L’ETRAVAIL .............................................................................. 18 Les orientations de Lisbonne................................ ................................ ................................ ................................ .. 18 Accords cadres sur le télétravail ................................ ................................ ................................ ............................ 18 Indicateurs du changement ................................ ................................ ................................ ................................ .... 19 Du télétravail à l’eTravail - nouvelles compétences et emplois plus qualifiés ................................ .......................... 21 Nouveaux cadres de recherche et nouvelles priorités ................................ ................................ .............................. 22 Vers un développement durable ................................ ................................ ................................ ............................. 22 3 NOUVEAUX RÉSULTATS DES RECHERCHES................................................................................ 24 3.1 Dématérialisation – Définition du problème: Projet ASSIST................................ ................................ .......... 24 3.2 Techniques avancées de Télétravail et de Téléservices pour les agents et clients dans le domaine des assurances: Projet ATTRACT ................................ ................................ ................................ ....................... 26 3.3 Adaptabilité des situations de travail au sein de l’UE: Projet AWAI ................................ .............................. 28 3.4 Exploitation des TIC dans le domaine maritimes dans les Ports Libres NAS: Projet BALTPORTS-IT............. 31 3.5 Création d’un espace de travail partagé virtuel pour les équipes du projet dans le domaine des constructions: Projet DIVERCITY ................................ ................................ ................................ ................ 32 3.6 L’étude EMERGENCE suggère que l’eTravail triplera en 2010 ................................ ................................ .... 35 3.7 Le rapport Travail – Famille à l’époque du travail électronique: Projet FAMILIES ................................ ...... 38 3.8 Le système du réseau international soutient l’innovation commerciale: Projet HARMONY ............................ 41 3.9 Coordination, transfert et déploiement de l’innovation à travers une coopération en réseau dans l’industrie des constructions: Projet ICCI................................ ................................ ................................ ...................... 44 3.10 Outil de support du travail pour la production et la gestion en équipe du contenu multimédia pour la publication inter média: Projet MULTIPRO ................................ ................................ ................................ . 48 3.11 Système ouvert pour la gestion des informations interentreprises dans les environnements virtuels dynamiques: Projet OSMOS ................................ ................................ ................................ ......................... 51 3.12 Reporting et contrôle multi-projets à distance via satellite dans l’industrie des constructions: Projet SABARECO ................................ ................................ ................................ ................................ ................. 58 3.13 Système d’amélioration de l’alimentation saine – à travers le contrôle à distance: Projet SaFES................... 60 3.14 Environnements de travail partagés et dispositifs d’information: Projet SANE ................................ ............. 62 3.15 Un eTravail durable – Evaluer et optimiser les bénéfices écologiques et sociaux de l’eTravail: Projet SUSTEL ................................ ................................ ................................ ................................ ....................... 72 3.16 L’eTravail comme instrument de promotion du Programme sur les Technologies de la Société de l’Information (IST) dans les Etats baltes: Projet TELEBALT................................ ................................ ......... 73 3.17 Solutions eTravail pour la promotion de la coopération dans les secteurs des entreprises et de la recherche entre l’UE et la Communauté des Etats Indépendants: Projet TELESOL ................................ ....................... 75 3.18 Capital humain et durabilité dans une Société Globale de la Connaissance Connectée: Projet TERRA 2000 . 78 3.19 Nouvelles méthodes de travail pour le Programme IST - Promotion dans la Communauté d es Etats Indépendants: Projet WISTCIS ................................ ................................ ................................ ..................... 81 15 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe 4 eWork 2002 L’ETRAVAIL - RAPPORTS NATIONAUX .......................................................................................... 83 Les Etats membres UE ................................ ................................ ................................ ................................ .......... 83 Allemagne ................................ ................................ ................................ ................................ ......................... 83 Autriche ................................ ................................ ................................ ................................ ......................... 87 Belgique ................................ ................................ ................................ ................................ ......................... 90 Danemark ................................ ................................ ................................ ................................ ......................... 92 Espagne ................................ ................................ ................................ ................................ ......................... 96 Finlande ................................ ................................ ................................ ................................ ......................... 99 France ................................ ................................ ................................ ................................ ....................... 103 Grande Bretagne ................................ ................................ ................................ ................................ ............. 116 Grèce ................................ ................................ ................................ ................................ ....................... 122 Irlande ................................ ................................ ................................ ................................ ....................... 126 Italie ................................ ................................ ................................ ................................ ....................... 134 Luxembourg ................................ ................................ ................................ ................................ .................... 145 Pays-Bas ................................ ................................ ................................ ................................ ....................... 148 Portugal ................................ ................................ ................................ ................................ ....................... 153 Suède ................................ ................................ ................................ ................................ ....................... 162 Autres Pays................................ ................................ ................................ ................................ ......................... Estonie ................................ ................................ ................................ ................................ ....................... Etats-Unis ................................ ................................ ................................ ................................ ....................... Hongrie ................................ ................................ ................................ ................................ ....................... Inde ................................ ................................ ................................ ................................ ....................... Japon ................................ ................................ ................................ ................................ ....................... Pologne ................................ ................................ ................................ ................................ ....................... Slovénie ................................ ................................ ................................ ................................ ....................... 5 6 166 166 169 172 174 180 182 185 NEW DIRECTIONS FOR RESEARCH AND TECHNOLOGY DEVELOPMENT ................................ 190 5.1 New EU Research Projects................................ ................................ ................................ ......................... 190 5.2 Research in Support of the eEurope Action Plan ................................ ................................ ......................... 193 5.3 The 6th Framework Programme (2003-2006)................................ ................................ .............................. 194 EWORK AGENDA - MAJOR ACTIVITIES IN 2001 AND 2002 ......................................................... 197 6.1 eWork 2001 Conference (12/14 September (Helsinki)................................ ................................ .................. 197 6.2 EPRI Conference 11/12 September 2001 (Helsinki & Tallinn)................................ ................................ ..... 198 6.3 European eWeek 2001 31 October 2001-7 November 2001 ................................ ................................ ......... 200 6.4 eWork 2002 Conference 25-27 September 2002 (Paris)................................ ................................ ............... 202 6.5 eWeek 2002 27 September 2002-4 October 2002................................ ................................ ......................... 204 6.6 Infobalt 2002 Conference 21/23 October 2002 (Vilnius) ................................ ................................ .............. 206 ANNEX 1: EUROPEAN eWORK AWARDS ........................................................................................... 213 ANNEX 2: EUROPEAN PROJECTS (in alphabetical order) ................................................................ 216 ANNEX 3: ON LINE EUROPEAN eWORK SITES ................................................................................. 252 ANNEX 4: DEFINITIONS & GLOSSARY ............................................................................................... 255 ANNEX 5: PUBLICATIONS ................................................................................................................... 261 16 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 17 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 1 INTRODUCTION Ce rapport fournit de nouveau l’opportunité d’appréhender les changements intervenus dans la sphère du travail en Europe au cours de son évolution vers une économie de la connaissance. L’usage d’Internet s’est accru en 2002 et l’Europe a le niveau mondial le plus élevé d’utilisation de la téléphonie mobile numérique. Malgré un certain ralentissement de la croissance et malgré les difficultés du secteur des technologies de communication, l’Europe a encore des perspectives favorables pour une croissance économique vigoureuse. En 2002, nous avons pu également mesurer les avantages de la monnaie unique. Néanmoins, la nécessité de procéder à des changements structurels profonds paraît de plus en plus vitale. Ceci implique une modification du mode de fonctionnement des administrations et du monde des affaires, ainsi que des méthodes de travail. De tels changements sont réellement nécessaires afin d’améliorer la productivité et de stimuler une croissance non inflationniste. Ils seront également nécessaires pour réussir la transition vers une population stable mais plus âgée, et pour évoluer vers un cadre environnemental et social durables dans le contexte d’une Société Informationnelle Globale. Ces défis sont lancés tant au niveau national qu’au niveau européen et nécessitent une convergence effective de tous les efforts. Ce rapport rassemble des informations de tous les Etats membres dans le contexte de la politique européenne commune et des nouveaux développements de la recherches et des technologies soutenus au niveau de l’UE. La 2ème Section récapitule et met à jour le cadre stratégique du développement de l’eTravail conformément aux orientations définies à Lisbonne portant sur la transition vers une économie de l’information et conformément à la politique européenne de développement durable. La 3ème Section présente les résultats les plus récents des activités de recherche dans l’UE en cours durant 5ème Programme Cadre. La 4ème Section fait le point sur la portée de l’eTravail dans les Etats membres, dans certains pays candidats à l’accession à l’UE et aux Etats Unis, Canada et Japon. Ces études plutôt qualitatives mettent en lumière les changements législatifs et en matière de politique fiscale ainsi que les nouveaux Accords Cadres et conférences majeures desquels ont résultée une évolution accrue des nouvelles méthodes de travail au cours des 12 derniers mois. La 5ème Section récapitule les orientations et priorités de recherche et développement technologique (RDT) du Programme Cadre Européen. L’Annexe 3 contient une liste mise à jours des projets RDT. La 6ème Section est consacrée au «Calendrier eTravail»: rapports sur les conférence majeures en 2001 et sur la Semaine européenne sur l’eTravail en Novembre 2001. 17 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 2 LA POLITIQUE EUROPEENNE DE L’ETRAVAIL Les orientations de Lisbonne Le Conseil Européen de Lisbonne en mars 2000 a établi un nouveau objectif stratégique de l’Union pour la décade suivante: devenir l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique qui saura impulser un développement soutenu créateur d’emplois plus nombreux et plus qualifiés et facteur d’une meilleure cohésion sociale. L’objectif général est d’augmenter le nombre d’emplois de 61% à 70% en moyenne à l’horizon 2010 si possible, et d’accroître le pourcentage d’emplois féminins de 51% actuellement à plus de 60% en moyenne à l’horizon 2010. Le Programme d’Action e-Europe a constitué le premier pas en ce sens. Il a été adopté en juin 2000 et a établi des objectifs dans 11 domaines qui nécessitent le plus de coordination entre les Etats membres : l’un d’eux est la modernisation de l’organisation de travail dans le contexte de l’économie de la connaissance. Les Chefs d’Etats Européens ont débattu des questions de développement lors du Conseil Européen de Stockholm, en mars 2001, et de Barcelone en mars 2002. L’Europe a enregistré une croissance de 3,5% en 2000, période pendant laquelle ont été créés plus de 2,5 millions nouveaux emplois, plus des deux tiers étant occupés par des femmes; le taux du chômage a été le plus bas depuis 1991. En 2001 les affaires et la confiance des consommateurs ont connu une baisse et la croissance s’est ralentie. Il en est de même pour la création des emplois : on prévoit que seulement 3,3 millions d’emplois seront créés entre 2001 et 2003, alors que 2,4 millions ont été créés durant la seule année 2000. En novembre 2001 prés de 50% de la population (de plus de 15 ans) a utilisé Internet à son domicile, au bureau, dans les espaces publics ou en d’autres lieux. Plus de 100 millions d’utilisateurs se connectent à Internet au moins une fois par semaine, avec une probabilité de croissance de ce chiffre à plus de 200 millions à l’horizon 2004; plus de 73% utilisent des téléphones mobiles numériques. Ce sera le deuxième moyen d’accès à Internet, et probablement le mode préféré lorsque les services 3G deviendront largement accessibles en 2003. A Stockholm, les Chefs d’Etats ont confirmé leur volonté de soutenir toujours plus l’accès à l’emploi, l’objectif intermédiaire étant de 67% de la population active (57% des femmes) à l’horizon 2005. Ils ont également fixé pour 2010, à 50% le taux d’accès à l’emploi pour les européens actifs (hommes et femmes) les plus âgés (55-64). Accords cadres sur le télétravail Les Chefs d’Etats se sont engagés dans le cadre du Programme d’Action eEurope à soutenir le télétravail à travers des accords avec les Partenaires Sociaux. En décembre 2000 les Partenaires Sociaux Européens (UNICE, ETUC, UEAPME et CEEP) ont accepté le principe de ce type de contrat. En Mars 2001, la Commission leur a officiellement demandé d’élaborer les dispositions générales d’un tel accord cadre au niveau de la Communauté et, à Stockholm et Barcelone, les Chefs d’Etats ont souhaité voir ces discussions aboutir en juin 2002. La Commission a proposé comme définition large du télétravail «méthode d’organisation et/ou de réalisation du travail dans laquelle la part la plus significative du temps de travail d’un employé s’effectue: à l’extérieur des locaux de l’entreprise ou du lieu où le résultat de ce travail est délivré - au moyen des technologie d’information et de transmission de données (en particulier Internet)». Cela recouvre le télétravail au domicile, le travail «télépendulaire» en alternance dans les locaux de l’entreprise et à domicile; le télétravail nomade et le travail dans les centres locaux de télétravail. 18 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 La Commission a posé les principes généraux suivants: participation volontaire et droit de retour au «travail normal», maintien du statut d’employé, égalité de traitement , informations adéquates sur les tâches et les conditions de travail, payement des frais par l’employeur, garantie de formation spécifique, respect des conditions d’hygiène et sécurité, respect du temps de travail, protection des données privées et personnelles, contact avec les collègues, droits collectifs et opportunités égales de carrière. Indicateurs du changement L’initiative eEurope offre un cadre politique ambitieux. Les informations correctes sur le stade actuel du changement sont essentielles pour l’accompagnement de l’évolution future. En 2000, le «Rapport sur l’état de la situation» concernant l’introduction de l’eTravail en Europe incluait les résultats et analyses de l’enquête extensive effectuée entre 1999 et 2000 pour l’Union Européenne. Portant sur la diffusion du télétravail dans 10 Etats membres, l’enquête a montré que le télétravail était déjà une pratique familière pour environ 10 millions européens. L’analyse des tendances de l’époque suggérait que plus de 11% de la main d’œ uvre européenne serait impliquée dans le télétravail en 2005. En 2001, la première enquête2 “Eurobarometer” sur les nouvelles pratiques de travail dans tous les Etats membres a constaté que le niveau général du télétravail reconnu de manière officielle par des Accords Cadres était toujours trop bas - il concerne seulement 4% de la main d’œ uvre européenne. Cependant, cette enquête montre que le travail rapide est en cours de changement: en 2001, 45% des travailleurs ont utilisé un ordinateur - 74% des travailleurs “cols blancs” - et 20% de ces travailleurs ont également utilisé un ordinateur à leur domicile pour des raisons professionnelles, même s’ils étaient seulement 1 sur 10 à être connectés à l’Intranet de leur employeurs. Ut ilisateurs de l'ordinateurs pour travail, par sexe et occupat ion - 2000-2001 ( % travailleurs UE par cat egorie) Nov. 2000 Oct. 2001 54.4 52.4 45.9 44.4 79.8 87.0 77.1 68.8 53.2 45.0 52.1 41.5 27.2 21.8 Source: Eurobarometer Plus d’une moitié des travailleurs de l’Union utilisent l’ordinateur dans leur activité et ce chiffre est en continuelle augmentation - avec une croissance d’environ 20% depuis l’an passé. Trois cols blancs sur quatre sont des utilisateurs de TIC. Mais l’utilisation des TIC parmi les travailleurs manuels se situe à des niveaux extrêmement bas, ce qui se constitue un obstacle quant à leur capacité d’adaptation. Même si l’utilisation de la TIC est visible sur l’ensemble de l’économie, son intensité varie selon les secteurs3, le point faible se trouvant dans le secteur des PME (voir B2). Il y a des différences assez nettes entre les Etats membres, mais la progression est en général encourageante et notamment significative dans plusieurs pays qui se trouvaient sous la moyenne de l’Union au cours de l’an passé4. 2 3 4 Rapport indicatif sur “Stratégies des emplois dans la Société de l’information” : janvier 2001. Voir le rapport EITO de 2001, 139 pp; Commission Européenne, Point sur l’impact de l’e-économie sur les Entreprises Européennes : Analyse économique et implications au niveau des politiques, COM (2001) 711. Eurobarometer réalise des sondages étendus à l’ensemble de l’Union avec un nombre de prés de 1000 interviews dans les Etat membre. Cependant, on rappelle que les résultats de ces sondages sont des estimations au sein d’un intervalle de confiance de 3%. Dans cet intervalle de confiance, la légère baisse par rapport à l’an passé, illustrée par le Portugal dans le tableau statistique des pays, n’est pas nécessairement significatif d’une diminution réelle. . 19 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe 20 00 20 01 eWork 2002 Utilisation de l’de ordinateur pour des raisons professionnelles Utilisation l'ordinateur pour des raisons de travail (% des trav ailleurs p ar Eta t membre) 73 71 .4 6 6. 1 57 .8 5 5.5 6 6.8 6 4.8 58. 9 57 5 3. 2 50 .5 42. 4 4 4.9 43 35 .6 27. 2 B DK D EL E F IRL I L NL A P FIN S UK EU Source: Eurobarom et er, Nov . 200 0, Oct .2 00 1 Les utilisateurs d’ordinateurs sont de plus en plus souvent connectés. Trois utilisateurs sur quatre, environ, ont accès à Internet 5.pour des raisons professionnelles. Utilisation Utilisation de L'Intern d’Internet et parmis parmi les les utilisateu utilisateurs rs de l'ordinateur professionnels pou r des raison s de de l’ordinateur travail moyen par d’utilisateurs professionnels depour l’ordinateur) (%(%moyenne parcatégorie categorie d'utilisateurs ordinateur travail ) 100 81.9 80 75.7 74 .4 7 1.1 68.1 6 4.9 57 .6 60 34.3 40 20 0 So u rce : Euro barom et er, Oct. 20 01 (po ur les u t ilisateu rs ord in. po ur t ravail) , Ju in 01 ( po ur t ou s le s citoye ns) Le savoir-faire numériques devient essentiel pourl’employabilité et l’adaptabilité des travailleurs. Plus de 90% des utilisateurs considèrent que l’ordinateur et l’Internet constituent des atouts importants pour correspondre à, obtenir ou garder un poste. Dans le domaine de l’eTravail, les résultats de l’enquête “Eurobarometer” de novembre 2001 montrent que le taux de croissance attendu n’a pas été atteint au cours de l’an passé, si on applique la définition traditionnelle6. La part des eTravailleurs dans le total des travailleurs de l’Union se situe à environ 5%; il y a des différences fortes entre les Etats membres, en fonction de l’occupation et du sexe. Dans le même temps, l’enquête reflète le potentiel inexploité immense, avec un travailleur sur quatre ayant utilisé au domicile un ordinateur pour des raisons de travail au cours de l’année passée et étant intéressé dans le télétravail. 5 6 Pour une analyse détaillée de l’utilisation de l’Internet et des systèmes numériques parmi les populations de l’Union Européenne, voir Staff Working Paper concernant l’"e-Inclusion", SEC (2001) 1428; pour l’indicateur eEurope sur l’accès à l’Internet dans les ménages de l’Union Européenne, voir le Point sur les indicateurs eEurope, février 2002. Définition Eurobarometer: "Il y a télétravail quand les salariés effectuent leur travail, intégralement ou partiellement, à l’extérieur du lieu traditionnel de l’activité, -en général de leur domicile- en utilisant les TIC" 20 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 telet ravaille urs 2 00 0 eTravailleurs et et l’ intérêt pour eTravail eTravailleurs l'interet pourl’ l'eTravail telet ravaille urs 2 00 1 (% moyen UE par sexe et activité) ( % moyenne UE par sexe et occupation) inter esses dans Interessés par lele télétravail telet ravailleurs 20012 0 01 utilisent l'or din ateur a domicile pour tra vail 20 01 51.7 55 50 45 35 30 25 2 5 .62 6.2 20 .5 21 .6 20 15 6 .1 6 .1 3 6.4 3 4.8 2 7.3 20 15 10 5 3 8 .2 3 6.9 40 4 .8 4 .7 26 .2 2 3.8 19 .3 11 .9 7 .1 7 7.6 6 .4 6.6 5 .6 5 .4 1.2 1 .5 0 Hom mes Femm es InIndépendants d ependent s Direct Cadres eurs Autres Autr es Cols Blancs f onctionnair es Travailleurs m anuels m oyenne tr availleur s UE cho mers Sour ce: Eur obar omet er , Nov. 2 00 0, Oct . 20 0 Les résultats du projet EMERGENCE, illustrés dans la 3ème Section, appliquant une définition large du télétravail7, indiquent que les formes prépondérantes de l’eTravail par les employeurs dans les organisations sont l’utilisation de locaux à distance -Centres d’Appels pour la plupart- et l’emploi de travailleurs itinérants plutôt que l’eTravail effectué entièrement au domicile. De plus, une proportion croissante d’eTravail apparaît sous forme de recours à distance à des compétences externes motivé par la recherche d’expertise technique (développement et support software, travaux créatifs comme la conception et l’édition multimédia, etc.) et par des considérations de coût et qualité. On estime que dans les années à venir les nouvelles facilités de l’eTravail, offertes à travers la téléphonie mobile et les dispositifs portables, concerneront l’ensemble de la main d’oeuvre. Cela pourrait étendre de manière significative les avantages potentiels de l’eTravail (par exemple, en termes de productivité, d’organisation du travail et d’harmonisation travail/vie quotidienne), mais aussi représenter de nouveaux défis en ce qui concerne l’hygiène et la sécurité et la qualité de la vie au travail. Du télétravail à l’eTravail - nouvelles compétences et emplois plus qualifiés Cette nouvelle phase envisage de manière générale le développement deeTravail l’ pour la plupart de la main d’œ uvre européenne. Cela implique un développement continu du télétravail avec ses avantages déjà démontrés en termes de flexibilité temporelle et spatiale. Cela implique, par ailleurs, une préoccupation plus grande pour la « qualité du travail » et anticipe la révolution du travail touchant la plupart des individus suite aux changements d’équipements et d’organisation des bureaux engendrés par les nouvelles technologies sans fil et de visualisation. Révolution qui est aussi liée au fait que la nature du travail ellemême se transforme dans le contexte de l’économie de la connaissance où la créativité et l’innovation sont plus appréciées que la simple productivité des tâches routinières. Pour une participation accrue au travail, il est nécessaire que ce travail soit non seulement plus accessible, mais également plus attractif: Pas seulement “plus d’emplois”, mais aussi “emplois plus qualifiés”: un cadre de travail satisfaisant, une meilleure conciliation entre travail et vie personnelle, respect des règles d’hygiène et de sécurité sur les lieux de travail, implication des employés et diversité dans la vie professionnelle. La Commission a fait un premier pas avec la publication en mars 2002 du rapport «Qualité et Changement» sur la base des résultats de l’enquête Eurobarometer et des données mises à disposition par les représentants des Etats membres dans le Comité du Travail et de la Dimension Sociale de la Société de l’Information. Ce rapport reflète clairement que la Société de la Connaissance ouvre des 7 La définition de l’"eTravail" utilisée par le projet EMERGENCE couvre tout travail qui est effectué à l’extérieur des locaux de l’entreprise, mais géré de l’intérieur de ces locaux par l’intermédiaire des TIC et une liaison de communication pour la réception et la livraison du travail. 21 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 nouvelles perspectives pour la qualité du travail: création des conditions d’évolution des emplois existants, conception de nouvelles méthodes d’organisation du travail, flexibilité accrue des lieux de travail. Le rapport dressé par Eurobarometer confirme l’impact général positif des TIC sur la qualité du travail. Neuf interviewés sur dix ont déclaré que les Technologies de l’Information aident à mettre en pratiques leurs compétences, à élargir leurs responsabilités, à accroître la productivité, à mieux gérer le flux informationnel et à créer un équilibre plus harmonieux entre le travail et la vie privée. LaLa qualité du travail modifiée par l’par usage de l’ordinateur, du courriel etde Internet qualite du travail change l'utilisation de l'ordinateur, l'e-mail/Internet (% de réponses pour chaque item - échantillon : UE - utilisateurs d’ordinateurs pour travail) (% des reponses pour chaque mostre : UE - utilisateur ordinateur pour travail) 9.7 9.2 6.9 90.3 90.8 93.1 o nt besoin d e moins/ plus de c ompet ences dans ont moins/ plus des re sponsabilités effe ctuent m oins/ plus des t âches par j our 13.8 12.1 93.5 86.2 87.9 aisé/difficile leger / difficile à de combiner travail combiner t ravail et et vie privée vie privée lelet ravail st travaile est légaisé/difficile er/ diff ic ile leur em ploi plus/a ccru Sour ce: Eur obar omet er , Oct2..0 0 1 6.5 plus fplus aciile facile à gérerdeles gérer lesions flux info rmat d’information r elévantes moins/diminué L’impact de l’innovation et des gains de productivité est aussi très important: près de 50% de la main d’œ uvre européenne libérée des contraintes du clavier et de l’écran CRT (pour l’utilisation duquel moins de 20% ont participé à des sessions adéquates de formation) peut accroître la satisfaction et l’efficacité du travail d’un grand nombre d’individus et permettre aux entreprises de reconsidérer l’organisation du travail à l’intérieur et à l’extérieur de leurs locaux. Nouveaux cadres de recherche et nouvelles priorités Le 5ème Programme Cadre de Recherche et de Développement Technologique Européen, reflété notamment dans l’Action Clé sur les «Nouvelles Formes de Travail», est actuellement intégralement mis en œ uvre et les résultats commencent à être visibles. Certains sont illustrés dans la ème 3 Section de ce rapport. Ce soutien pour la recherche et le développement technologique en Europe continuera avec leème 6 Programme Cadre, déjà adopté par la Décision commune du Conseil et du Parlement pour la période 2003-2006. Ceci implique d’autres dispositions de soutien des recherches surles systèmes d’eTravail, concentrées sur la conception des nouveaux lieux de travail avec une préoccupation active pour les technologies innovantes facilitant la créativité, une exploitation intelligente des ressources et l’élargissement des opportunités d’emploi pour tous les individus d’une communauté locale. Vers un développement durable La portée de cette phase reflète les nouvelles priorités stratégiques. Le télétravail ne se mesure pas seulement en termes d’efficacité et de productivité accrue du travail - il s’agit de la forme de travail la plus susceptible de favoriser l’équilibre travail/vie quotidienne; c’est aussi une méthode de stimulation de la créativité et le mode le plus efficient d’exploitation des locaux et des infrastructures de transport. Il ne sera pas facile de mettre en œ uvre un développement durable, même dans une économie de la connaissance dominée par la commercialisation des services immatériels. L’équilibre social et 22 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 économique nécessitera des efforts très soutenus afin d’engager tout le monde dans des activités créatives et de conserver les communautés qui préservent la diversité culturelle européenne. Le développement environnemental durable exige de gros efforts collectifs qui devront aussi impliquer les communautés économiques et les gouvernements pour améliorer le rapport ressources/productivité via une meilleure organisation du travail et des affaires. Suite au succès du Conseil Européen à Lisbonne, la Commission a proposé de relier la stratégie de transition à une économie de la connaissance à une stratégie de développement durable paneuropéen. Le Sommet de Göteborg de juin 2001 a confirmé l’engagement des Etats membres dans leur volonté d’élargir les orientations de Lisbonne pour répondre aux défis en matière de développement lors de la transition vers une économie de la connaissance sous le mode gagnant-gagnant avec les actions en faveur de croissance économique et la compétitivité des entreprises. L’eTravail figure de manière explicite parmi les mesures proposées par la Commission concernant l’amélioration du trafic, l’exploitation équilibré des 8 espaces et la réduction des émissions des gaz à effet de serre . 8 Une Europe du développement durable pour un meilleur monde: Une stratégie de l‘Union Européenne pour un développement réel : (COM (2001)264 15.5.2001 23 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 3 NOUVEAUX RESULTATS DES RECHERCHES 3.1 Dématérialisation - Définition du problème: Projet ASSIST Peut-être que le défi le plus sérieux auquel la Communauté Européenne doit être confronté est le fait que le style de vie qu’elle soutient et promeut, et qu’elle désire étendre aux autres à l’extérieur de ses frontières, n’est probablement pas un style durable sur le longue terme. Un des avantages majeurs invoqués par les partisans de l’eTravail vient du fait que ce système bénéficie de durabilité, en particulier par la diminution de la consommation d’énergie qui découle d’une réduction, premièrement des déplacements pendulaires et deuxièmement des voyages d’affaires (qui sont des sujets différents). Bien que, jusqu’à présent, on n’ait pas entrepris d’études suffisamment étendues et approfondies qui fournissent des preuves incontestables, on note cependant quelques signes évidents de réduction des déplacements pendulaires. Par contre, pour ce qui est des voyages d’affaires, les preuves de leur diminution manquent et sont souvent sujettes à controverses. Une des raisons qui étaient invoqués dans le passé pour justifier ce manque de preuves était l’absence des instruments pour effectuer une évaluation de l’impact de l’eTravail.Une autre raison avancée est le déploiement inégal desTIC (en particulier des technologies large bande) qui est encore à ses débuts. Mais aujourd’hui ces deux raisons ne sont plus applicables: notre boite à outils contient de nombreux instruments d’évaluation, et (au moins dans certaines régions) le développement des technologies large bande crée une nouvelle génération de TIC. Il y a également un troisième élément: l’échec du concept clé de dématérialisation à engendrer une base théorique rigoureuse ou (soit comme conséquence, soit comme cause) une base de départ forte et sérieuse. Les bénéfices de l’eTravail en termes de durabilité constituent un sous-chapitre sensible de la dématérialisation. Une compréhension approfondie des deux sujets, eTravail et dématérialisation suppose qu’on les appréhendent comme deux concepts fortement interdépendants. Nous ne pouvons pas complètement comprendre le concept de dématérialisation sans réellement comprendre celui de l’eTravail. Une nouvelle vision sur la dématérialisation L’étude ASSIST s’est efforcée dès le début d’aborder le sujet sous un angle totalement nouveau, en partant des besoins et des valeurs qui influent sur les attributs de notre vie comme les modèles de consommation et les méthodes de travail. Des études sur le sujet et des théories sur le développement durable, ainsi qu’une série de théories socio-économiques sur la consommation (qui, en général, sont apparues sans pouvoir se référer à l’évolution future des TIC) ont été utilisées pour aboutir à une compréhension plus approfondie et plus adéquate de la dématérialisation liée aux TIC (parfois nommée «substitution» ou «services eco-efficaces»). Le résultat de cette étude fondamentale a été la reconnaissance du fait que la dématérialisation fonctionne exclusivement en tant que «commutateur», à la fois motivée et produite par le changement du style de vie. En ce sens, les besoins individuels commencent à être satisfaits par un certain nombre de nouvelles facilités (très peu matérielles) complexes issues des TIC. Les produits et services singuliers ne sont pas particulièrement significatifs, sauf dans la totalité, et la question ne se réduit pas à substituer le durable au non durable. La dématérialisation liée aux TIC est une activité plus sociale qu’individuelle, qui modifie complètement le style de vie d’un individu; d’un groupe d’individus; d’une entreprise voire d’une culture ou sous-culture par une succession de «commutations» dématérialisantes, chacune représentant un avancement discret mais pas une solution totale. 24 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 L’analyse approfondie du mécanisme de «commutation» attire notre attention sur trois éléments essentiels: une amélioration de la qualité de vie; l’attrait des TIC; et l’influence de la succession des générations. Conclusion - Composition de styles de vie intégrés Le résultat de l’Etude ASSIST propose une compréhension nouvelle et, pour la première fois, concrétisable du potentiel de contribution essentiel des TIC dans le développement durable. Tous les éléments principaux de compréhension sont maintenant bien identifiés: quelques lacunes nécessitent attention et l’expression du problème reste encore limitée du fait du manque de familiarité des concepts et du manque de vocabulaire commun pour les exprimer; mais il est à présent possible de dépasser le niveau théorique et d’engager des actions pilotes. Le Plan d’action proposé pour une action pilot de dématérialisation vise à l’explorer les convergences entre les impératifs commerciaux du développement de la TIC et les impératifs de développement durable. Ce Plan d’action permettra de réduire certaines lacunes précédemment identifiées; de développer la compréhension des TIC en tant que «Compositionde Styles de Vie Intégrés»; de développer les instruments d’évaluation (comme LCA-I) afin de les rendre fiables en termes d’utilisation et de résultats; et d’élargir les passerelles existantes entre la communauté TIC et les communautés qui s’intéressent plus largement aux questions de style de vie dans l’ensemble de la société. Contacts Participants à l’étude ASSIST : Addico Cornix Ltd Penzance, Cornwall TR20 8QW UK BARCO N.V. Kortrijk B-8500 Belgium Babbage Institute for Knowledge & IT Gent B-9000 Belgium Digital World Research Centre University of Surrey GU2 7XH UK ECO-Plan International Paris F-75006 France Information Society disAbilities Challenge Zonhoven B-3520 Belgium Vers Associates London NW3 7AU UK 25 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe 3.2 eWork 2002 Techniques avancées de Télétravail et de Téléservices pour les agents et clients dans le domaine des assurances: Projet ATTRACT Ce rapport présente les objectifs et les résultats actualisés du projet ATTRACT. Ce projet -en cours- propose un scénario d’eTravail sur la manière dont les acteurs du secteur des assurances profitent des avantages de l’utilisation des technologies numériques avancées. Au delà des modèles traditionnels du secteur des assurances, ce projet examine les impacts éventuels de l’introduction des e-technologies sans ce secteur. Deux nouveaux modèles organisationnels ont émergé : le premier révolutionne les relations et, ultérieurement, les méthodes de travail entre agent d’assurances/client et agent d’assurances/société d’assurances, et le deuxième entre le fournisseur d’assurances et les vendeurs sur les marchés complémentaires. La communication bilatérale avec les clients d’assurances peut être réalisée par l’intermédiaire du Réseau. Il est évident que les potentialités du commerce électronique peuvent changer de manière radicale la façon de communiquer. Dans le secteur des assurances, les clients pourront prochainement exprimer leurs besoins sur Internet et recevoir des sociétés d’assurances des propositions de polices adaptées. Cela changera de manière définitive les règles de la concurrence dans ce secteur d’activité. Cependant, la modification de ces règles n’est pas seulement le résultat de l’introduction de la communication électronique. Il s’agit aussi d’introduire de nouvelles méthodes de travail et de nouveaux types d’interaction et de relations chez les acteurs dominants de cette industrie. Par conséquent, le principal problème n’est pas tant la conception de nouvelles e-applications, mais la re-définition des modèles d’organisation qui se traduisent par de nouvelles méthodes de travail et de nouveaux types d’interaction entre les partenaires du secteur de l’assurance. Les principaux acteurs généralement impliqués dans le monde de l’assurances sont : • La société d’assurances (vue sous l’angle «concepteur » de produits d’assurances) • Les agents d’assurances : o o Les employés au sens propre de la Société d’assurances, Les courtiers qui promeuvent et vendent les produits en provenance de plusieurs Sociétés d’assurances, • Les clients (existants ou potentiels) et • Les vendeurs sur les marchés complémentaires (par exemple, les marchés complémentaires d’un produit d’assurances dans le domaine des véhicules peuvent être ceux de la commercialisation des alarmes ou des appareils stéréo pour les voitures). A l’ère du numérique, la portée géographique d’une société de services peut être maximisée grâce au supplément de mobilité et de facilité dont disposent les agents d’assurances capables de télétravailler. Grâce aux technologies numériques, les interactions entre les différents détenteurs d’actions sur le marché de l’assurances deviennent plus efficaces. Les agents peuvent désormais utiliser les solutions de télétravail afin d’accroître leur mobilité et l’efficacité de leurs contacts avec des clients existants et potentiels et afin de recevoir les supports et les informations nécessaires de la société d’assurances - mère. Les clients pourront choisir de contacter un agent d’assurances virtuel qui leur proposera des produits et services spécifiques. De plus, les produits et les services d’assurance peuvent être «packagés» avec des biens qui ont besoin d’être assurés. Ainsi, la combinaison des produits des marchés complémentaires avec leur contrepartie de produits d’assurance conduit à une croissance forte de la gamme offerte aux clients. 26 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Pour soutenir les nouvelles méthodes de travail identifiées, le projet ATTRACT propose un système intégré fournissant trois séries de services : • Techniques d’eTravail pour les agents. Il s’agit de la création d’un environnement de télétravail avancé se substituant à l’environnement traditionnel de travaildes agents; ce nouvel environnement permet aux agents d’assurances d’accéder directement à distance aux informations appropriées et d’élargir de façon dynamique les flux d’activités et les processus de gestion des activités promotionnelles et de ventes. De plus, à travers des techniques d’eTravail à valeur ajoutée, cet esystème facilite la mise en application à distance de pratiques et méthodes professionnelles validées par les clients et le planning financier. In fine, l’eTravail permet la communication en temps réel entre les agents et les sociétés d’assurance. • Téléservices à destination des Clients. A travers une série de téléservices fournis aux clients, ce esystème propose aux clients un accès direct à la gestion de leurs informations personnelles et la possibilité d’effectuer des transactions à distance au cas par cas. De plus les téléservices offrent la possibilité d’une communication directe entre les clients et leurs agents, et permettent à ceux-ci d’élaborer des solutions adaptées. • La médiation cybernétique (on & off line) pour les Vendeurs. Au moyen de ce e-système, les vendeurs auront la possibilité de vendre de manière associée les produits et les services complémentaires à des clients potentiels. Un client est identifié par l’intermédiaire d’un agent, les droits de protection des clients sont pris en considération conformément à la réglementation européenne concernant la protection des données. Contact Athanasios VavaTICkos Research & Development Director POULIADIS Associates Corporation 142, Sygrou Av GR - 176 71 Athens Tel. +30 10 9283 645 - Fax. +30 10 9241 066 Website: www.cyberce.gr/attract E-mail: [email protected] 27 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe 3.3 eWork 2002 Adaptabilité des situations de travail au sein de l’UE: Projet AWAI Les nouvelles formes de travail basées sur les TIC sont généralement associées à un accroissement de flexibilité, et, comme telles, représentent un élément majeur de la Stratégie Européenne de l’Emploi. Lors du projet SIBIS (www.sibis.eu.org) une analyse innovante a été entreprise afin de comparer les progrès réalisés par les Etats membres de l’UE en matière de flexibilité du marché du travail. Pour ce faire, un modèle d’indicateur a été conçu en conformité avec les orientations stratégiques majeures de la Communauté Européenne. Celui-ci implique une approche radicalement différente par comparaison aux indicateurs de flexibilité appliqués actuellement sur le marché du travail, comme, par exemple celui conçu par l’OCDE. L’un des constats de ce projet est que les débats sur la flexibilité tendent vers une sur-simplification et une généralisation inadéquate de ses développements. Tous les écarts par rapport aux relations de travail traditionnelles sont traités pour la plupart comme s’ils étaient de même nature. En fait, on observe des développements divers et probablement contradictoires. Nous devons prendre en considération, par exemple, que la flexibilité soulève toujours la question de savoir de quelle manière elle se distribue selon que l’on se trouve du coté offre ou du coté demande dans le processus de travail. Pour cette raison, SIBIS fait une distinction entre la flexibilité centrée sur le travailleur et celle centrée sur l’entreprise. L’indicateur AWAI (Indicateur d’adaptabilité des situations de travail) contient ainsi deux éléments: un sous-indicateur pour la mesure de la flexibilité centrée sur le travailleur et un autre pour la mesure de la flexibilité centrée sur l’entreprise. Dans ce contexte, les changements qui influent sur l’organisation du travail peuvent être analysés en tenant compte de quatre dimensions fondamentales: temps de travail, lieu(x) de travail, type de contrat et le contenu du travail (compétences mobilisées). Pour chacune de ces dimensions ont été identifiés une série d’indicateurs clés. La sélection a été faite selon le modèle SIBIS du changement dans les relations de travail, dans les limites des données disponibles (ont été choisis seulement les indicateurs pour lesquels existaient des données actualisées et complètes). Le tableau ci-dessous présente la sélection des indicateurs pour les deux sous-indicateurs. Indicateurs pour la mesure de l’adaptabilité des situations de travail (AWAI) Dimension Temps Temps Lieu Lieu Contrat Contrat Contenu Contenu 9 Indicateur (source 9) Flexibilité centrée sur le travailleur Flexibilité centrée sur l’entreprise Travail à temps partiel volontaire (LFS) Travail à temps partiel (LFS) Autonomie temporelle de l’emploi (ECaTT) Travailleurs avec horaires atypiques (soir, nuit, fin de semaine et heures supplémentaires) (ESWCs) Télétravail au domicile (sauf indépendants) Télé-coopération (ECaTT) (ECaTT) Local adapté au télétravail (ECaTT) Télétravail mobile (ECaTT) Sécurité de l’emploi satisfaisante (Eurobarometer Indicateur de la Législation sur la Protection du 44.3) Travail (OCDE) Durée moyenne de l’emploi (OCDE/LFS) Travailleurs sous contrats à durée déterminée (à l’exception des volontaires et des contrats de formation) (LFS) Accès à la formation (formation tout au long de la Employés formés par leurs employeurs (plus de 12 vie) pour la population de 25 à 64 ans (LFS) mois) (ESWCs) Participation à la prise de décision concernant le Direction par objectifs (ESWCs) changement du lieu du travail (ESWCs) LFS = Rapport sur la Main d’œuvre de la Communauté (trimestriel), ECaTT = Evaluation du progrès du Commerce Electronique et Nouvelles méthodes de travail (1999), ESWCs = Etude européenne sur les conditions de travail (1990; 1995; 2000), ISSP = Programme International des Etudes Sociales (annuel). 28 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Pour les deux sous-indicateurs SIBIS a calculé les points AWAI pour chacun des 10 Etats membres pour lesquels les données étaient disponibles. La comparaison des résultats pour les deux sous-indicateurs (voir tableau ci-dessous où les hauts scores reflètent une flexibilité élevée) montre qu’il y a des différences importantes entre les deux classements; certains pays enregistrent un score positif selon un sousindicateur, et un score moins satisfaisante selon l’autre. Sous-indicateurs AWAI sur la flexibilité centrée sur le travailleur et la flexibilité centrée sur l’entreprise: Résultats Danemark Finlande France Allemagne Irlande Italie Pays Bas Espagne Suède Royaume-Uni Flexibilité centrée sur le travailleur points position 5.88 3 5.88 3 2.38 9 5.13 5 2.50 8 4.63 6 6.63 1 2.00 10 6.13 2 4.50 7 Flexibilité centrée sur l’entreprise points position 5.13 4 6.00 3 3.50 7 3.38 8 4.00 6 2.38 10 6.63 1 3.00 9 4.63 5 6.63 1 De la comparaison des résultats des deux sous-indices on peut distinguer quatre groupes de pays (les différences de valeurs AWAI entre les colonnes sont soit positives soit négatives. Une valeur positive signifie que la position moyenne du pays est plus élevée du côté de la flexibilité centrée sur le travailleur et une valeur négative indique le fait que le pays concerné a des résultats meilleurs en matière de flexibilité centrée sur l’entreprise): ? Le premier groupe est formé de pays qui ont de bons résultats dans les deux sous-indicateurs: en particulier les Pays Bas (0.00) qui se situent en première position sur les deux sous-indicateurs, puis la Finlande (-0.12) et Danemark (+0.75). Ces Etats membres semblent être les plus proches de la réalisation des objectifs de la Politique Européenne du Travail. ? Le deuxième groupe contient les pays qui enregistrent des résultats faibles dans les deux sousindicateurs. Dans ce groupe on trouve la France (-1.12) et l’Espagne (-1.00). Ces pays devront faire beaucoup d’efforts pour arriver au moins au niveau moyen de l’UE en matière d’adaptabilité du marché de la main d’œ uvre. ? Le troisième groupe est formé des pays qui ont obtenu de bons résultats dans le sous-indicateur de flexibilité centrée sur le travailleur, mais des résultats faibles en ce qui concerne le sous-indicateur de flexibilité centré sur l’entreprise: l’Italie (+2.25), l’Allemagne (+1.75) et la Suède (+1.50). Ici, la flexibilité du marché du travail opère en faveur des travailleurs, tandis que les entreprises devront adapter leur cadre réglementaire et le rendre plus flexible. ? Le denier groupe est formé des pays qui ont des bons résultats dans le sous-indicateur de flexibilité centrée sur l’entreprise et des résultas faibles dans le sous-indicateur de flexibilité centrée sur le travailleur: le Royaume-Uni. (-2.13) et l’Irlande (-1.50). Dans ces pays il semble que flexibilité du marché de travail bénéficie surtout aux employeurs. Les recherches sur l’AWAI sont en cours. Par conséquent nous ne pouvons pas considérer que la sélection des indicateurs de référence soit finalisée. La disponibilité des données influe, en particulier, sur la sélection des indicateurs susceptibles de reflèter de manière optimale les changements affectant le marché du travail. Le projet SIBIS (qui est présenté plus loin) représente l’un des efforts de l’Union Européenne 29 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 pour obtenir des indicateurs actualisés. En dehors de l’établissement de nouveaux indicateurs statistiques, SIBIS procède aussi à leur évaluation à travers une série de sondages dans la population et les institutions de l’Union européenne. Il est prévu d’intégrer certains des indicateurs SIBIS dans la prochaine version AWAI, qui sera publiée au cours du dernier trimestre 2002. Contact Karsten Gareis, Werner B. Korte Pour des informations complémentaires, visitez le: www.sibis-eu.org Empirica Gesellschaft für Kommunikations- und Technologieforschung mbH [email protected] / [email protected] 30 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe 3.4 eWork 2002 Exploitation des TIC dans le domaine maritimes dans les Ports Libres NAS: Projet BALTPORTS-IT Le projet BALTPORTS-IT vise à promouvoir et soutenir la diffusion des connaissances obtenues lors de la mise en œ uvre réussie des projets financés par la CE, comme par exemple AMCAI, DAMAC-HP et SPHERE et le projet de recherche lituanien ITMK, en matière d’utilisation industrielle, transfert des technologies, modèles de simulation et systèmes d’information. Ce projet est centré sur les activités sousrégionales dans les Zones des Ports Libres NAS. Les objectifs du projet BALTPORTS-IT sont les suivants : • Création du Centre des Compétences locaux dans la région Balte en vue de promouvoir et de soutenir la diffusion des connaissances et de recherches dans le domaine des solutions TIC avancées et de la simulation des applications maritimes, Riga (Lettonie). • Diffusion des connaissances et des recherches obtenues lors de la mise en œ uvre des projets de la CE: AMCAI, DAMAC-HP et SPHERE et du projet régional dans le domaine des solutions TIC et des simulations de gestion des ports. • Commercialisation et exploitation industrielle des résultats des projets AMCAI, DAMAC-HP, ITMK et SPHERE par l’implication des groups d’utilisateurs de la région balte. • Elaboration des recommandations pour la mise en pratique des résultats et ainsi que la création de nouvelles opportunités sur le marché. • Création d’opportunités pour la formation des spécialistes de la conception des systèmes d’information maritimes et de la logistique spécifique aux ports par l’utilisation de technologies basées sur Internet et à travers les cours de formation à distance. Les résultats attendus du projet sont les suivants : La commercialisation industrielle des systèmes de simulation en collaboration avec des groupes d’utilisateurs des régions baltes, et proposer de nouvelles démarches pour : • l’évaluation non financière des caractéristiques générales des opérations spécifiques aux ports • l’optimisation des opérations logistiques dans les terminaux de stockage • l’optimisation des processus logistiques dans les terminaux pétrolifères et • une méthode de combinaison des simulations et des systèmes d’information. Un démonstrateur de simulations d’environnement portuaire sera élaborée et diffusée sur le Web. Page Web: http://www.baltports-it.com Contact Dr. Eberhard Bluemel Fraunhofer IFF Sandtorstrasse 22 D - 39106 Magdeburg E-Mail: [email protected] Tel.: +49 391 4090 110 31 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe 3.5 eWork 2002 Création d’un espace de travail partagé virtuel pour les équipes du projet dans le domaine des constructions: Projet DIVERCITY Cadre général L’industrie de constructions européenne représente approximativement11% du PIB, et emploie 8.8 millions individus de manière directe et 26 millions individus de manière indirecte. Dans le total des sociétés de construction de l’UE (2 400 000 sociétés), les PME représentent83% du produit. Une équipe type impliquée dans un projet de constructions comprend 20 ou plus d’organisations, formant une équipe de projet temporaire. Ces équipes peuvent même présenter une combinaison unique des partenaires pour chaque projet majeur. Leur préoccupation principale est de suivre de manière efficace les processus du projet, de créer une infrastructure de communication intégrée et de développer des modèles 10 partagés pour le projet et les immeubles qu’ils construisent. Selon de rapport Egan , l’industrie des constructions traite d’habitude les projets comme une série d’opérations séquentielles et distinctes prises en charge par designers, constructeurs et fournisseurs individuels. Dans ce contexte, l’application des solutions intégrées par les équipes d’un projet présente un avantage considérable dans la mesure où ça permet de re-considérer les processus du projet. Un projet de construction d’un immeuble peut être considéré comme un projet réussi seulement si les résultats finaux sont conformes aux attentes des partenaires impliqués. Toutes les parties doivent travailler ensemble en organisation virtuelle temporaire et participer à l’établissement des objectifs communs en vue de la livraison réussie du produit final. Les constats d’une étude de référence récente sur l’utilisation des TIC pour la présentation et le design 11 indiquent des lacunes importantes dans l’industrie des constructions , les systèmes TIC étant utilisés pour soutenir des applications ponctuelles relatives à des parties des opérations internes des participants dans le processus. Ce manque d’assimilation technologique est motivé en Europe par l’absence des fonds suffisants destinés à la recherche - les investissements sont limités à 0.3% du produit du secteur par 12 rapport à la situation de Japon où les investissements se situent à l’ordre de 2.0%-3.0% . Il y a encore des choses à faire pour améliorer les performances, la productivité et la capacité de l’industrie en vue de la satisfaction des besoins des clients par une utilisation prudente de l’eTravail dans le domaine des constructions. Dans cadre de cette industrie des constructions, l’exploitation devra être élargie sur l’utilisation de la modélisation interactive par ordinateur et sur les environnements de simulation en vue d’une meilleure information des clients et des révisions de design. De tels environnements peuvent être utilisés pour capter les besoins du client et pour s’assurer de la compatibilité entre la vision que le client a sur le projet et le produit final. De plus, cette forme de technologie interactive peut également être utilisée lors de la discussion des sujets portant sur les cycles de vie, comme le design conceptuel, l’impact sur l’environnement, le planning spatial, la gestion des facilités, l’évacuation de l’énergie, la sécurité et constructibilité durant la conception. De cette façon, les méthodes actuelles de l’ingénierie pourront être améliorées par l’aide des planificateurs, architectes, designers, ingénieurs civils, entrepreneurs, chefs de projet et du personnel de sécurité. 10 11 12 Au début des années 1998, le Département de l’Environnement et des Transports du Royaume-Uni et la Région ont formé une Equipe de mission sous la coordination de Sir John Egan, pour préparer un calendrier de l’industrie des constructions en vue d’une efficacité accrue. La Rapport dressé par ce groupe (Le Rapport Egan) a identifié cinq facteurs essentiels pour l’industrie des constructions: un management engagé, concentration sur le client, processus et équipes intégrées, un calendrier établi en fonction des principes de qualité et attachement aux valeurs de communauté. Le Rapport Egan comprend aussi des recommandations sur l’utilisation innovatrice des outils TI pour soutenir les équipes intégrées et l’utilisation des techniques de modélisation par ordinateur pour minimiser les problèmes de constructions sur le site. Construct IT, «Rapport d’évaluation de la meilleure pratique: Présentation et Design », Construct IT, UK, 1996, ISBN 1 900491-33-8. «La compétitivité de l’industrie des constructions», Brussels, 04.11.1997, COM (97) 539 final. 32 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Projet DIVERCITY DIVERCITY est un projet IST du 5° programme cadre. Ciblé sur la création d’un «espace de travail virtuel partagé dans le secteur des constructions» il permettra aux sociétés de constructions de mieux gérer l’information des clients, la révision des designs, la simulation des scénarios, les tests de constructibilité des immeubles, la communication et coordination des activités de design entre les équipes. Le logiciel proposé mettra l’accent tant sur l’interaction synchrone que sur l’interaction asynchrone. Ce projet de recherche multidisciplinaire est centré sur la création des technologies d’un espace de travail innovant pour l’industrie des constructions et permet une évaluation du résultat des projets en cours. Ces nouvelles technologies s’accompagnent d’une préoccupation accrue pour les aspects organisationnels, humains et environnementaux dont le but est d’améliorer les pratiques courantes de travail dans l’industrie des constructions. Les partenaires ont leurs siéges au Danemark, en Finlande, en France, en Italie et au Royaume-Uni. Les recherches entreprises dans le projet DIVERCITY ont pour objectifs : • la création d’un espace de travail orienté vers le client et permettant l’interaction et communication des idées de design entre client et architecte • la création d’un espace de travail pour une révision interactive du design, offrant la possibilité de procéder aux révisions multidisciplinaires du design impliquant les différents partenaires d’un projet dans le domaine des constructions (par exemple, planificateurs, architectes, designers, ingénieurs civils, ingénieurs électriciens, entrepreneurs, chefs de projets et personnel de sécurité, etc.) • la création d’un espace de travail virtuel dans le domaine des constructions, permettant l’évaluation de la constructibilité (séquences de construction, plans, gestion des matériaux, etc.) • l’établissement et le développement d’un logiciel d’intégration des trois espaces ci-dessus et de leur diffusion dans les réseaux afin de faciliter la collaboration entre les membres du projet siégeant à distance. Résultats actualisés Jusqu’ici, le projet DIVERCITY a développé six produits, notamment : a) L’information du client : l’application envisage le support offert aux clients et designers pendant les phases initiales d’un projet de construction. Les instruments proposés ont pour fonction de capter les détails de base d’un projet de construction, identifiant les conditions stratégiques et spatiales, et de permettre l’expérimentation de plans spatiaux alternatifs, établis à partir des informations captées. b) Simulation acoustique : le module acoustique du projet DIVERCITY offre aux utilisateurs la possibilité de lire automatiquement le modèle en programme CAD, de changer de manière interactive les matériaux des composantes de l’immeuble (parois, plancher, etc.) et «d’écouter » l’environnement acoustique à l’intérieur de l’immeuble en prenant en considération des différents scénarios sonores à l’intérieur et à l’extérieur de la pièce. c) Simulation thermique: le module thermique du projet DIVERCITY offre aux utilisateurs la possibilité de lire automatiquement le modèle en programme CAD obtenu d’une application CAD soutenant l’export IFC, de changer de manière interactive les matériaux des composantes de l’immeuble (parois, plancher, etc.) et de simuler une variation de température dans les chambres et de calculer les frais d’exploitation. 33 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 d) Simulation d’éclairage : le module de simulation d’éclairage du projet DIVERCITY permet une simulation réaliste des transferts de lumière. De plus, c’est la première fois que des simulations d’éclairage type rayons offre des solutions interactives aux utilisateurs. Ils peuvent changer ou bouger les objets ou lumières dans l’immeuble et voir de manière active une simulation actualisée. e) Planification de l’emplacement : le module portant sur la planification et l’analyse de l’emplacement prévoit l’évaluation de l’utilisation et de la sécurité sur le chantier et offre des méthodes de conception des plans de construction plus fiables en termes de temps et de sécurité. f) Chronologie visuelle du produit : ce module offre la possibilité de visualiser les différentes données et leur interdépendance. Dans ces cas, l’aspect temporel est essentiel. Le module crée des liaisons entre l’aspect Temps et les différentes composantes de l’immeuble et les données relatives. Cela permet la visualisation de l’évolution des travaux sur le chantier, avec les composantes correspondantes, au moment choisi. Ces produits s’agenceront à travers un module de distribution, qui sera transparent pour le bénéficiaire final. Ils sont projetés afin d’être compatibles avec IFC, ce qui élargit la perspective de l’intégration pour les produits DIVERCITY et pour les produits DIVERCITY et des produits tiers. Les produits se trouvent maintenant en phase des test Beta. Ils ont été testés en deux études de cas sur deux immeubles réels - un chalet français et un immeuble de bureaux proches de l’aéroport Helsinki. Contact Prof. Marjan Sarshar School of Construction Management, University of Salford The Crescent, Salford M5 4WT, UK. E-mail: [email protected] Divercity’s web site is on: www.e-Divercity.com 34 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe 3.6 eWork 2002 L’étude EMERGENCE suggère que l’eTravail triplera en 2010 Selon la plus récente étude EMERGENCE - Modélisation de l’eTravail en Europe: estimations, modèles et prévisions contenus dans le projet EMERGENCE - le nombre de personnes qui travaillent à leur domicile ou qui sont en mouvement au sein de l’Union Européenne pourrait dépasser 27 millions en 2010 . L’étude EMERGENCE concerne les employeurs de 18 pays et procède à la combinaison de ces résultats avec les données inclues dans les analyses sur main d’œ uvre visant à développer un modèle d’eTravail. L’accent est mis sur les formes “individuelles” d’eTravail qui s’exercent à l’extérieur des locaux traditionnels. Même si les résultats de l’étude montrent que les formes «collectives» qui se déploient dans des locaux lointaines ont une grande importance dans l’économie européenne, nous ne disposons pas des données officielles qui permettent une modélisation efficace dans le temps de tels formes de travail; par conséquent aucune prévision n’a pu être formulée pour ces types d’eTravail. L’étude identifie quatre types distincts d’eTravailleurs individuels : • Télétravailleurs au domicile : ce sont les employés qui utilisent un ordinateur et un système de télécommunications pour réaliser leur activité à domicile, intégralement ou partiellement. Leur nombre estimé s’élève à environ 810.000 en 2000. • eTravailleurs itinérants : ils forment un groupe beaucoup plus nombreux, dont le nombre est estimé à 3,7 millions en 2000. Ce sont des employés qui alternent le travail à domicile et le travail au bureau ou bien qui travaillent de manière nomade dans plusieurs endroits. • Les eIndépendants : ce sont des travailleurs indépendants qui offrent des services professionnels aux clients en utilisant un ordinateur et un système de télécommunications, estimés à 1.45 millions en 2000. • Les travailleurs indépendants e-facilités : même si cette catégorie n’a pas été inclue dans l’enquête EMERGENCE, qui s’est concentrée sur les services professionnels fournis à distance, elle peut être considérée comme une forme de eTravail. Elle comprend les indépendants qui exercent leurs activités à leur domicile, mais qui ne fournissent pas de services professionnels. Ils entrent dans cette catégorie seulement s’ils utilisent, pour accomplir efficacement leur activité, un ordinateur et un système de télécommunications qui les connecte à leurs clients. En utilisant les données de l’enquête sur la force de travail du Royaume-Uni pour établir la part des travailleurs indépendants «e-facilités» dans chaque secteur, il a été possible d’utiliser les informations sur les indépendants contenues dans l’Enquête de la Communauté Européenne sur la Force de travail (ECEF) pour estimer que ce groupe comptait environ 3,08 millions en 2000. L’addition de ces chiffres (présentés dans le Tableau 1) aboutit à un total estimé sur l’ensemble de l’Union européenne de 9,04 millions eTravailleurs en 2000. Ce qui est intéressant est que lors de la comparaison avec d’autres estimations du nombre d’eTravailleurs obtenues par d’autres méthodes il en ressort une forte convergence. Ce fait indique que la méthodologie EMERGENCE, malgré le nombre assez large des suppositions, est suffisamment solide. Une approche approximative a étél’utilisation des chiffres généraux relatifs au travail au domicile contenus dans l’ECEF et des données du Royaume-Uni pour produire une estimation du nombre des travailleurs à domicile dans chaque secteur qui auraient utilisé les TIC pour exercer leur activité. Cette approche a conduit à une estimation légèrement plus élevée, mais pas très différente, à hauteur de 9.830.000 eTravailleurs ( eTravailleurs occasionnels inclus). 35 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Le chiffre ci-dessus peut être comparé avec une estimation fournie par l’étude ECATT selon laquelle en 13 1999 le total combiné des télétravailleurs «réguliers» et des «supplémentaires» se situait à 9,009,000 . en Europe. Tableau 1: Estimation des eTravailleurs “individuels” en Europe, 2000 (UE 15) 1. Télétravailleurs au domicile (équivalent en personnes) 810.000 2. eTravailleurs itinérants (équivalent en personnes) 3.700.000 3. eIndépendants 1.450.000 4. Travailleurs indépendants e-facilités 3.080.000 TOTAL 9.040.000 Source: Analyse EMERGENCE, 2001 Concernant l’avenir, l’équipe EMERGENCE a élaboré des prévisions sur la portée de chacune de ces formes d’eTravail pour la décade suivante, illustrées dans le Tableau 2. Dans l’étude, l’effet d’une croissance générale du taux d’emploi a été séparé de l’effet d’une diffusion large des TIC et du changement organisationnel. Si la tendance actuelle du taux d’emploi se poursuit, il est probable qu’approximativement 10 millions d’eTravailleurs apparaissent dans les 10 prochaines années. Quoi qu’il en soit, si les changements technologiques et organisationnels continuent au rythme actuel il est probable que l’eTravail enregistre une croissance considérable, ce qui - en combinaison avec les effets du développement du taux d’emplois – conduira à un triplement des chiffres pour atteindre 27,12 millions en 2010. La contribution la plus importante à ce développement sera apportée par les employés recourant au système eTravail itinérant, placés en première position dans les estimations, avec 14,3 millions. Cette tendance est généralement considérée comme la forme de eTravail la plus souhaitable. Elle offre aux employés la sécurité d’un contrat permanent tout en diminuant les risques d’isolement social et les faibles perspectives de promotion associés aux télétravail. Du côté des employeurs, cette forme de travail apporte des bénéfices comme flexibilité, loyauté et efficacité. Par ailleurs, les travailleurs indépendants e-facilités sont estimés à 6,6 millions. Il est probable que cette forme de travail progresse plus lentement et aboutisse à un seuil à un certain moment après 2010. Cette situation probable est due au fait que, à la différence des eIndépendants, les travailleurs e-facilités dans des secteurs autres que les services professionnels ne présentent aucune preuve d’expansion à l’échelon de l’Union Européenne. Dès que la pénétration des TIC aura atteint un niveau maximal dans ce groupe, il n’y a plus de potentiel de croissance. Tableau 2: Projections de la croissance de l’eTravail “individuel” jusqu’en 2010 (EU 15) Croissance du taux Diffusion Croissance du taux d’emploi TIC/changements d’emploi & organisationnels Diffusion TIC Employés télétravailleurs au domicile 950.000 2.750.000 3.170.000 ETravailleurs itinérants (équivalent en personnes) 4.309.788 12.462.907 14.332.343 EIndépendants (fournisseurs des services liés aux 1.790.000 2.490.000 3.040.000 affaires) Travailleurs indépendants e-facilités 3.080.000 6.580.000 6.580.000 Total estimé eTravail individualisé 10.129.788 24.282.907 27.122.343 Source: L’analyse EMERGENCE, 2001 13 Projet ECATT, Rapport des données sur le télétravail, Bonn, 2000 36 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 La conclusion de l’étude est que la volonté des employeurs et des travailleurs d’adopter les changements technologiques et organisationnels sera le facteur essentiel lors de la création des futurs modèles de travail dans l’Union Européenne. Contact Institute for Employment Studies [email protected] [email protected] www.emergence.nu 37 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe 3.7 eWork 2002 Le rapport Travail - Famille à l’époque du travail électronique: Projet FAMILIES Le Projet FAMILIES a étudié les implications du travail électronique en termes de réconciliation et d’équilibre entre travail et famille. La perspective adoptée a été assez grande de manière à couvrir la diversité des manifestations du travail électronique: le travail à domicile, dans les centres d’appels et de support technique-client 24/7) et la variété des différents types de familles et circonstances (comme les couples avec ou sans enfants, aux familles n’ayant qu’un seul enfant ou devant subvenir aux besoins de personnes âgées ou handicapées). Cette approche heuristique a eu comme objectif initial d’identifier les problèmes spécifiques et fournir les éléments de base d’une stratégie, de la recherche et du développement technologique et d’une macro étude sociale et économique à ce sujet. La méthodologie retenue afin d’effecteur cette étude a eu par conséquent un caractère qualitatif et elle a impliqué : § L’identification des familles, qui a été parfois une tâche difficile, dans laquelle au moins un membre travaille en utilisant des méthodes basées sur les TIC § Le développement d’un cadre analytique pour le projet quiinter alia a identifié quatre types différents de familles et quatre types différents d’activités basées sur les TIC § La réalisation d’études de cas pour les familles qui ont travaillé sur la base de ces nouveaux arrangements de travail dans chacun des quatre pays participants § L’analyse de la grande quantité d’informations surtout qualitatives qui ont résulté des études de cas. Des détails complets sur cette méthodologie sont disponibles sur le site web du projet:www.familiesproject.com. Plus de 100 études de cas sur les familles ont été effectuées dans quatre pays: Irlande, Italie, Allemagne et Danemark. Jusqu’à présent, les études sur l’impact des nouvelles formes de travail basées sur les TIC sur les familles ont été limitées. Le projet apporte une contribution importante en ce qui concerne les connaissances relatives à l’interaction entre les nouvelles formes de travail et le style de vie de la famille et l’amélioration des résultats des nouvelles formes de travail pour les différents types cellules familiales. Les principaux résultats du projet FAMILIES Les principaux résultats du projet attirent l’attention sur quelques aspects importants liés aux interactions entre les familles et l’eTravail: la diversité, le sexe, la technologie et le soutien. § Il y a une diversité considérable des circonstances et problèmes en cause, incluant la pluralité des situations familiales, les différentes formes d’eTravail qui en résultent, les raisons pour lesquelles les travailleurs adoptent les nouvelles formes de travail, les effets de l’eTravail sur les relations travailfamille, et les implications pour tous les membres intéressés de la famille (pas seulement les eTravailleurs). Cette diversité devra être prise en compte lors du développement de la politique portant sur l’eTravail. § La composante sexe peut jouer un rôle central en ce qui concerne les raisons d’adopter l’eTravail et lors de l’évaluation de l’impact de cette méthode sur les eTravailleurs et les autres membres de leurs familles. Ces facteurs devront être examinés avec attention afin de s’assurer qu’une adoption plus importante de l’eTravail aura comme résultat des opportunités égales tant pour les hommes que pour les femmes. § La technologie joue un rôle important, étant le moteur de nouvelles pratiques de travail, un générateur de changement et un médiateur des interactions travail-famille. Il y a tout de même des lacunes dans 38 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 les technologies disponibles qui ralentissent le développement et les opportunités de créer des nouveaux produits et services pour l’interface travail-famille. § La flexibilité temporelle et spatiale offerte par l’eTravail est en mesure d’apporter des solutions nouvelles au répertoire des options familiales. Or, afin de maximiser les avantages et diminuer les effets négatifs, une série de soutiens sera encore nécessaire - une disponibilité plus étendue de l’assistance pour les enfants et les personnes âgées, une préoccupation plus importante en ce qui concerne les besoins de la famille lors de l’eTravail, etc. Le tableau ci-dessous contient les principaux résultats du projet relatifs aux aspects évoqués : Diversité: Les différents besoins familiaux et les caractéristiques de l’eTravail Un des objectifs majeurs du projet a été de considérer la diversité des situations familiales et les formes émergentes de l’eTravail en Europe. Premièrement, les familles diffèrent selon les types et la quantité de services (pour les enfants et/ou pour les personnes âgées ou handicapés) qui doit leur être apportés et les ressources qui leur sont accessibles (un ou deux parents, services de soins pour les enfants, etc.). Ces différences affectent leurs besoins en termes de temps et d’espace et les degrés de liberté disponibles afin de soutenir et équilibrer les besoins de travail et de vie de famille. Deuxièmement, les formes émergentes de eTravail génèrent des modèles variés en ce qui a trait à la durée et au lieu du travail et de degrés différents de flexibilité et choix en termes de temps et lieu. De telle façon, les différentes formes de l’eTravail peuvent être plus ou moins adéquates aux besoins des différents types de familles. Diversité: Opportunités, mais aussi de nouveaux risques Beaucoup de cas étudiés par le projet FAMILIES illustrent la manière par laquelle l’eTravail peut augmenter la flexibilité et les degrés de liberté et ainsi offrir de nouvelles opportunités pour la force de travail et/ou pour une meilleure qualité et un plus solide équilibre entre travail et vie de famille. Par contre, certains cas démontrent que certaines approches de l’eTravail peuvent limiter la flexibilité et les degrés de liberté, en particulier quand il s’agit d’une dispersion du travail en termes de temps et/ou lieu. Diversité: Travail domicile à Les cas étudiés montrent que le eTravail effectué partiellement ou intégralement au domicile peut offrir des solutions à l’équilibre travail-famille rencontrées par beaucoup de familles: diminution des déplacements entre le lieu de travail et la résidence familiale, organisation plus souple du temps de travail et du lieu. La flexibilité de l’organisation du temps et du lieu de travail et la proximité des activités professionnelles et familiales peuvent contribuer à la gestion logistique du travail et de la vie de famille et apportent des bénéfices psychosociaux grâce à la réduction du stress et de la fatigue. Parfois, l’accomplissement de ces bénéfices peut impliquer des compromis importants de la part des eTravailleurs et/ou leurs familles. On doit tenir compte des risques suivants: réduction des contacts sociaux, impact défavorable pour la carrière, difficultés pour les travailleurs et leurs familles de répondre aux nouvelles situations et d’apprendre à gérer les frontières imprécises entre travail et vie de famille. Pour certains, le travail au domicile représente la seule option viable (pour les parents ou les soigneurs seuls), tandis que, dans d’autres cas, cette forme ne représente nullement le premier choix – travailler ailleurs peut être une échappatoire temporaire en ce qui concerne les devoirs familiaux. Sexe: Orientation famille orientation travail Notre étude illustre avec clarté la position centrale de la composante sexe. La décision d’adopter une forme particulière d’eTravail et les raisons spécifiques sont pour la majorité des cas motivées par ce / facteur. À l’exception des couples sans enfants (et sans autres responsabilités de soins), nos cas suggèrent qu’il est plus probable que les femmes adoptent l’eTravail au domicile pour des raisons familiales, tandis que les hommes le font pour des raisons personnelles ou professionnelles. 39 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Les facteurs relatifs au sexe sont importants puisqu’ils déterminent le partage des avantages de Sexe: Qui profite des l’eTravail au sein de la famille. En ce qui concerne les compromis qui doivent être faits pour bénéfices répondre aux besoins familiaux, notre étude montre que la situation des femmes est la plus affectée: impact défavorable pour la carrière et isolement social. Pourtant, il y a des cas qui illustrent des situations exceptionnelles, quand les hommes se chargent des responsabilités familiales et soutiennent ainsi le développement de la carrière de leur partenaire. Sexe: Les signes de nouvelles opportunités pour les hommes Certaines formes de travail électronique (en particulier le travail au domicile) aide les hommes à s’impliquer davantage dans la vie familiale. Des exemples démontrent que les hommes sont plus impliqués en tant que parent, en particulier lorsqu’il s’agit des hommes divorcés qui utilisent l’eTravail pour maintenir le contact avec leurs enfants et améliorer la qualité du temps passé en leur compagnie. Sexe: Le partage des tâches domestiques Enfin, même si notre étude suggère une amélioration dans le partage des tâches domestiques chez les familles constituées de deux parents (par exemple, lorsque l’homme travaille à la maison ou quelques fois lorsqu’eux ou leurs associés partagent le travail), les preuves d’un changement radical dans ce domaine sont limitées. En fait, certains cas révèlent un risque supplémentaire pour les femmes qui, du fait qu’elles travaillent au domicile, voient leurs tâches domestiques augmenter, ce qui accroisse les inégalités existantes. Technologie: Opportunités Les cas suggèrent également la disponibilité de nouveaux marchés, produits et services pour l’interface travail-famille. Ces derniers comprennent des aides et services pouvant aider les travailleurs qui veulent résoudre certains aspects familiaux tout en restant au lieu de travail. Supports: Besoin Parmi les besoins se trouvent une plus grande disponibilité des services d’assistance pour les enfants et les personnes âgées, la prise en considération des conditions familiales lors de l’organisation du travail, une meilleure formation des eTravailleurs et de leurs familles par les employeurs et par le système d’éducation (les travailleurs doivent avoir des aptitudes techniques et d’autogestion, les familles doivent être prêtes pour les changements qui découlent du système du travail électronique), et une compréhension approfondie (de la part des membres de la famille, voisins, employeurs et collègues de travail) des implications du travail électronique et de sa légitimité en tant que travail « réel ». Pour aboutir à un partage équitable des bénéfices du e Travail au sein des familles et parmi les hommes et les femmes en général, les attitudes et pratiques motivées par le sexe relatives au travail payé et au travail domestique devront être également reconsidérées. Conclusion Les études de cas FAMILIES offrent une nouvelle vision sur la relation travail-vie de famille au début de l’époque du travail électronique. Il est d’ores et déjà clair que le sujet est complexe et que le développement du travail électronique peut générer des implications tant positives que négatives en ce qui concerne l’équilibre travail-famille en Europe. Le consortium formé en vue de ce projet comprend le Centre de Recherches sur le Travail d’Irlande (coordinateurs), Empirica de l’Allemagne, l’Institut Technologique de Danemark, Databank Consulting en Italie. Contact Richard Wynne Work Research Centre 1 Greenlea Drive, Terenure IRL - Dublin 6W E-mail: [email protected] www.families-project.com 40 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe 3.8 eWork 2002 Le système du réseau international soutient l’innovation commerciale: Projet HARMONY Le concept Le développement rapide des technologies Internet offre des possibilités nouvelles pour l’utilisation des TI dans l’industrie, à l’exception du e-Commerce et l’administration logistique de Réseau. Cet article présente les résultats du projet HARMONY - Systèmes Intelligents de Fabrication (SIF), dont l’objectif envisage l’amélioration des résultats des projets d’innovation à travers un système support basé sur l’Internet. HARMONY est conçu pour aider les institutions qui offrent un soutien aux start-ups afin de mieux gérer leur développement. La nouveauté de cette approche repose sur le fait qu’elle ne propose pas un soutien direct aux entrepreneurs. Ainsi, il n’est pas simplement question d’un concept de formation « du formateur ». La méthodologie mise en œ uvre dans un outil software fragmente un projet de start-up en plusieurs « Tâches » et distribue l’exécution de celles-ci aux experts internationaux. De plus, cette méthodologie stocke les informations obtenues par les projets support en vue de leur réutilisation. Introduction L’innovation en affaires représente la conversion de l’invention vers le succès du marché. Par contre, l’invention technologique est la création des produits et processus. Malheureusement, le processus de conversion de l’invention technologique en innovation en affaires est encore inefficace. Neuf projets sur dix restent sans résultats (Meyer/Rouse/Savolainen, 1997). La politique reconnaît le rôle des innovateurs, des start-ups et des jeunes PME dans l’amélioration de la structure industrielle. Le réseau de soutien et coopérations autour de projet d’innovation en affaires devra conduire à une chaîne globale de processus d’affaires. Malgré la clarté logique de cette chaîne, la plupart des initiatives de soutien sont concentrées localement. De plus, ou peut-être dû à cette lacune, il y a un manque de concentration qui limite les performances dans l’expertise de branche ou de sous-processus des institutions qui offrent un soutien aux start-ups (Söndgerath/Lüken, 1999)14. Approche Aujourd’hui, de nombreux fonds régionaux, nationaux et internationaux sont disponibles afin de soutenir les projets de start-ups. Les institutions leur offrent des supports tels que : - bureaux de travail, chambres de l’industrie et du commerce, incubateurs d’affaires ou consultants privés. Si on ajoute la troisième dimension - la branche du projet start-up, la quatrième dimension - la source de financement de la start-up, la cinquième dimension - le marché envisagé, la situation devient de plus en plus complexe. Lors de l’analyse de la situation des projets novateurs, il en ressort les constats suivants : § Les personnes ou les groupes de travail physique n’ont pas l’expertise nécessaire pour soutenir de manière adéquate l’initiative. § Tout projet novateur peut être unique, mais il est très probable qu’il y en ait d’autres dans le monde qui nécessitent ou génèrent des informations similaires. Tandis que les projets novateurs sont des processus d’innovation, le soutien à l’initiative est un processus routinier. § Si l’expert ne peut pas répondre à toutes les questions liées au projet novateur et réaliser tous les contacts nécessaires, alors il aura besoin d’un spécialiste pour mettre en place une organisation 14 Références et sources d’information supplémentaires: Meyer C., Rouse B., Savolainen T. : Harmony – Adaptation à la complexité de l’Innovation en affaires, Endorsed IMS Abstract 97008, July 1997. Söndgerath, B.; Lüken, M.: HARMONY - Coping Adaptation à la complexité de l’Innovation en affaires, en: Fraunhofer IFF Jahresbericht, 1999 41 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 virtuelle autour du projet d’initiative plutôt que d’un travailleur de deuxième classe participant au projet. § Dans le contexte où beaucoup d’organisations, même impliquées dans des projets novateurs, sont en compétition sur le même marché, à long terme seules les organisations qui obtiennent des résultats pour leurs clients ou pour leurs « actionnaires » auront du succès. § À l’instar des start-ups high-tech n’opérant pas localement, le soutien devra se manifester également au niveau global. Par son réseau d’institutions offrant du soutien aux start-ups (cf. dessin ci-dessus) basé sur la connaissance et sur le software, le projet HARMONY approche les cinq constats clé signalés. T h e H a r m o n y s y s t e m a n d its t o o l s a n d networks Network of idea generators •U n i r e s e a r c h e r s •R & D C e n t r e s •c o n s u l t a n c y g r o u p s •i n d i v i d u a l i n v e n t o r s •o t h e r s S t a r t-u p b u s i n e s s Supported by the coach through the commercialisation process In c u b a t o r Successful s t a r t- u p s i n global markets Harmony Tools Harmony Networks Secure international database Internal Project Management Commercialisation Process Support Support Resources Professional Development External experts and mentors Lead users C o -d e v e l o p e r s Investors Other incubators Dessin 1: Les composantes HARMONY qui soutiennent le processus de commercialisation de l’innovation La solution offerte par le Projet HARMONY Si un entrepreneur approche une organisation de soutiens, le système Harmony commencera son travail de conseil. dès que le dossier a été soumis, il ne quittera jamais le système. Sans doute, le système soutient l’élaboration du plan d’affaire à tous azimuts, mais il agit également en système de planification des ressources de l’entreprise, spécialisé pour les projets de soutien de l’initiative. Son système de gestion des documents est accessible et avancé, permettant l’extraction des données utilisées dans le plan d’affaires. Mais ce n’est que la partie opérationnelle de la solution. Par l’application de la solution Harmony, les processus de référence et les banques de données deviennent disponibles afin de faciliter le travail du responsable de projet et assuré un niveau élevé de qualité. Finalement, il y a une entière communauté internationale virtuelle qui est mise à disposition non seulement pour échanger des contrats de travail, mais aussi pour offrir des programmes de formation aux employés participants. www.harmony-net.infopeut être une réelle solution Internet fournissant du software asp spécialisé dans le soutien des start-ups; mais son rôle principal est le soutien des affaires en face-à-face, l’information et la formation des individus et l’interaction efficace dans un environnement gardant son caractère de confidentialité. 42 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Processus de commercialisation de l’innovation 1ere Etape - Contact 2eme EtapePréparation Recherche Internet Opérateur cluster = souteneur (distributeur régional) Outil entrée Entrepreneur 3eme Etape Validation Réseau Harmony élargi Contact et validation face-à-face Sélectez le responsable du cas 4eme Etape Processus de lancement Ideée Outil basé sur la connaissance Développement Introduction Affichage de Conception Elaboration du plan l'opportunité du modèle d ’affaires de l ’affaire de l’affaire Processus de support Croissance Mise en oeuvre du plan de l’affaire IPC Figure 2: L’approche Harmony pour le soutien de l’organisation des jeunes pousses Offre Dans son étape finale, Harmony est ouvert pour ceux qui veulent tester le prototype software Harmony et se joindre à la communauté de plus de 30 utilisateurs Harmony en Europe, Australie et Japon. À partir de 2003, dès que l’organisation commerciale sera en place, il sera appliqué une commission annuelle de 3000 Euro/organisation (groupe d’organisation) et une commission de 1000 Euro/responsable projet au sein de l’organisation support. Contact Markus Lüken Fraunhofer IFF Sandtorstr. 22 D - 39106 Magdeburg Tel.: +49 391 5448 619 260 or +49 163 6247 001 Fax: +49 391 5448 619 262 E-mail: [email protected] or [email protected] 43 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe 3.9 eWork 2002 Coordination, transfert et déploiement de l’innovation à travers une coopération en réseau dans l’industrie des constructions: Projet ICCI Objectifs L’ambition de l’initiative ICCI est de créer un module qui regroupe des projets TSI liés à l’utilisation des TI dans le domaine des constructions, ayant pour objectif d’améliorer l’harmonisation et la cohérence de la recherche et du développement et ainsi faire croître l’efficacité des projets IST, assurer le transfert des connaissances vers l’industrie et accélérer l’orientation vers le marché d’exploitation. Les objectifs ICCI sont les suivants: § Collecter, synthétiser, consolider et valider à l’échelon européen les critères des utilisateurs et utiliser les cas/scénarios de projets en vue d’établir les critères industriels et créer un ensemble de modèles de référence pour la TIC en constructions § Collecter, synthétiser et publier des études actualisées sur la TIC dans les domaines technique et commercial, sur les marchés, standards, recherche et développement de la TIC et des synthèses sur les infrastructures de la TCI § Synthétiser des informations en vue de l’intégration des éléments humains, organisationnel et techniques et fournir des instructions pratiques et spécifications sur les besoins de formation des employés dans le secteur des constructions § Évaluer les plus récentes évolutions concernant le support légal et contractuel pour l’utilisation de la TIC dans les constructions, y compris (1) révisions à jour, (2) l’identification des éventuels problèmes et lacunes légales et (3) l’intégration des aspects contractuels et légaux dans une plate-forme de services TI pour le projet ICCI § Assurer une dissémination interne (interaction active entre les membres du consortium) et une dissémination externe (à l’intermède des conférences, séminaires, ateliers, expositions, information en ligne, groupes d’intérêt, etc.) § Fournir les futures conditions, politiques et plans d’implémentation pour la TI dans le domaine des constructions, y compris (1) la coordination et l’intégration des activités globales du module et (2) l’identification des futurs besoins, stratégies et plans au niveau européen. Le projet module ICCI offre la base d’une meilleure coordination et dissémination des résultats des six projets suivants : § OSMOS (Système ouvert pour la gestion des informations interentreprises dans les environnements virtuels dynamiques) § eCONSTRUCT (Affaires électroniques dans l’industrie des constructions: se préparer pour le nouvel Internet) § DIVERCITY (Espace virtuel distribué pour la stimulation de la communication dans l’industrie des constructions) § ISTforCE (Services et outils intelligents pour une ingénierie compétitive) § eLEGAL (Spécification des termes légaux contractuels dans l’Environnement TIC) et § GLOBEMEN (Ingénierie et fabrication globales dans les Réseaux des entreprises). 44 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Les projets membres et objectifs stratégiques de l’ICCI sont rapportés pour la plupart aux lignes directrices d’action de IST Key Action II15, quelques exemples de sujets clés liés à la technologie étant : § Plates-formes de collaboration pour les équipes distribuées (y compris groupware, serveurs modèles, etc.) § Intégration et promotion des standards pour l’échange d’informations et communication § Aspects contractuels et légaux ayant trait à l’utilisation des TIC dans les constructions § Services WEB dédiés aux processus de construction § Les meilleures pratiques, démonstrations et autres moyens de promotion pour le déploiement des TIC et § Autres sujets sur des projets liés à ICCI, comme le partage des connaissances entre les acteurs du secteur des constructions ou les applications mobiles (ex. pour les sites de constructions et personnel mobile). ICCI offre des avantages multiples, en appliquant les fondements des futures recherches et développements pour les TIC dans l’Industrie des constructions et en s’assurant qu’à l’avenir les sociétés du secteur des constructions et ingénierie civile optimiseront les bénéfices d’affaires découlant des solutions TIC dans l’économie de la connaissance. Groupes cibles et canaux de distribution ICCI est un collecteur d’expérience dans le domaine de la recherche à l’échelon européen. En même temps, tous les partenaires bénéficient d’un réseau industriel étendu dans leur pays en particulier et d’un autre en Europe et dans l’industrie des constructions en général. Ils ont participé à plusieurs programmes de niveau local, national, régional et global ainsi qu’à des projets portant sur les méthodes, modèles, instruments, technologies et infrastructures liées au déploiement dela TI dans l’industrie des constructions. Le consortium envisage l’utilisation de l’ICCI en tant que portail par où aboutir aux différents intéressés dans des groupes variés en ce qui concerne le degré d’implication dans la TIC dans les secteurs des constructions. Les services ICCI, tels que le glossaire TIC par exemple, FAQ et le Forum Public sont destinés à ces intéressés. Outre ces services, des ateliers industriels, présentations et publications ciblées seront mis en place. Le Dessin 1 ci-dessous présente les intéressés formant des groupes cibles identifiés par l’ICCI. Figure 2 : Intéressés et canaux de dissémination ICCI Chercheurs Organes de standardi sation Academia PORTE Emmetteurs poli ces/ Organes financement Uti lisateurs finaux (PME) Respons ables affaires Organes Admin. Publique 15 Fournisseurs technol ogie ICCI Nouvelles méthodes de travail et commerce électronique. 45 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Principaux résultats Le projet ICCI peut d’ores et déjà présenter une série d’initiatives et résultats, les principaux étant : § Un glossaire en ligne (Web) TIC de termes (à côté d’un FAQ et un forum de discutions publiques), mis à disposition par un service Web à http://itc.fgg.uni-lj.si/projects/icci/glossary.cgi. Ce glossaire contient des sujets traitants différents aspects liés à la Modélisation des Produits et Processus, IFC, ecommerce et e-gouvernement dans la langue anglaise (environ 1350 termes). De plus, il sera élargi: (1) avec les glossaires disponibles relatifs aux projets du module et (2) sur la base d’une analyse des mots de recherche introduits par les utilisateurs et qui ne sont pas compris dans le glossaire existant). Un comité éditorial sera mis en place pour surveiller la cohérence et la pertinence d’un tel glossaire. § Un rapport ICCI sera élaboré et contiendra une collection de scénarios sur les Utilisateurs Industriels repris des projets membres de l’ICCI et tous les projets industriels IAI finalisés récemment ou en cours. Il s’agit d’une première étape de travail - identification des acteurs, rôles, instruments systèmes déployés et utilisés, flux des données et communication, etc. Ce rapport indiquera l’agenda général de l’ICCI et offrira un point - dans l’Introduction - sur les projets étudiés et les autres ressources prises en compte. La partie majeure de l’étude se concentre sur les 24 scénarios d’utilisateurs collectés, avec 77 sous-tâches. Un Tableau créant une liaison entre les scénarios sur les utilisateurs et les processus de l’industrie AEC présente les résultats du pré-classement des scénarios collectés en fonction des phases AEC-FM du projet. § En collaboration avec CEN-ISSS, une proposition concernant la création d’un Atelier sur l’eConstruction a été élaborée pour le secteur des activités de standardisation. L’objectif de cet Atelier CEN est de créer un terrain commun pour tous les efforts, initiatives, projets, organisations, sociétés et individus dans le domaine de la recherche, du développement, de l’application et de la standardisation afin d’aboutir à «des spécifications valables pour établir une série intégrée d’e-standards dans le secteur des constructions». Ce fait est vu comme un facteur essentiel de succès pour l’accélération de «l’e-volution» dans le secteur européen des constructions. On déjà été établies des relations avec d’autres initiatives et projets, parmi lesquels e-COGNOS, VOSTER (voster.vtt.fi) et prodAEC, IAI, le réseau ENCORD, et le projet allemand iCSS (http://cib.bau.tudresden.de/icss/). Des activités de dissémination ont été également entreprises, comme le site WEB public ICCI, un Bulletin d’information public de l’ICCI (publié en mars 2002) et deux numéros spéciaux du journal ITCon. Il est estimé que les résultats futurs offriront une description de l’analyse et de la synthèse des critères et besoins de l’Industrie dans les e-Affaires globales. Ils fourniront également une étude sur les modèles de référence adéquats à être appliqués aux processus/données/communication, un rapport actualisé portant sur les standards et les efforts de standardisation dans la TIC, une Synthèse de l’infrastructure TIC des projets déployée dans les divers projets membres de l’ICCI, une proposition pour un cadre et une classification ontologique de la TIC, etc. En outre, ICCI organise la Conférence européenne eSM@RT 2002 à Salford, UK (19-21/11/02). Cette action majeure est soutenue aussi par VOSTER et par le réseau thématique prodAE, avec un financement fourni par le Programme Européen IST, avec l’appui des Organismes nationaux européens fournisseurs de financements, parmi lesquels EPSRC du Royaume-Uni, TEKES de Finlande, etc. La conférence impliquera les acteurs majeurs de la recherche TI dans le secteur européen des Constructions et offrira l’opportunité aux industriels, aux milieux académiques et aux responsables sectoriels de toute l’Europe de: § Réfléchir sur les expériences nationales et internationales passées et actuelles (le 5°PCRD compris) § Promouvoir la Recherche européenne dans le domaine des constructions et les secteurs relatifs § Assurer la plate-forme qui représentera la base d’un trajet stratégique pour le secteur où les projets intégrés et les réseaux d’excellence en découlant seront des éléments constitutifs du Sixième Cadre. 46 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Sites Web & Publications OSMOS: http://cic.vtt.fi/projects/osmos eConstruct: http://www.econstruct.org Divercity: http://www.e-divercity.com ISTforCE: http://www.istforce.com eLegal: http://cic.vtt.fi/projects/elegal Globemen: http://globemen.vtt.fi e-COGNOS: http://www.e-cognos.org ICCI: http://icci.vtt.fi/ VOSTER: http://cic.vtt.fi/projects/voster ProdAEC: http://www.prodaec.net/ OR http://www.prodaec.org/ eSM@RT 2002: http://esmart.salford.ac.uk/eSMART.htm Deux éditions spéciales du journal ITCon. (http://www.itcon.org/) traitent les aspects suivants: § L’évolution de la technologie informatique et de communication dans l’industrie européenne des constructions (http://www.itcon.org/2001/specialeu.htm) § TIC pour KM dans l’industrie des constructions (http://cic.vtt.fi/itcon_km.html). Participants au projet Centre Scientifique et Technique du Bâtiment, Université de Salford, le Centre de Recherches Techniques de Finlande, l’Organisation pour les Recherches Scientifiques Appliquées des Pays-Bas, l’Université Technique de Dresden, l’Université Loughborough, l’Université de Ljubljana, AEC3 Ltd, Université de Technologie de Delft. Contact Alain ZARLI – Responsable du projet CSTB - Centre Scientifique et Technique du Bâtiment, BP209 FR - 06904 Sophia Antipolis Tel.: +33 4 93 95 67 36 Fax: +33 4 93 95 67 33 E-mail: [email protected] 47 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe 3.10 eWork 2002 Outil de support du travail pour la production et la gestion en équipe du contenu multimédia pour la publication inter média: Projet MULTIPRO Les sociétés médias comme celles qui sont dans le domaine de la communication audiovisuelle, (radio et télédiffusion) les maisons d’édition, les agences multimédias et d’autres sont toutes impliquées dans un processus de production et gestion du contenu multimédia et font face à de nouveaux défis en ce qui a trait à la publication inter média. Dans ce contexte, inter média signifie la production et la livraison du contenu numérique vers des plates-formes multiples. Dans le cadre du projet IST MultiPro quatre partenaires du secteur technologique et trois autres du secteur des applications - tous actifs dans les domaines de la communication audiovisuelle et webcasting - ont joint leurs efforts pour développer et valider des nouveaux instruments, systèmes et technologies nécessitant un travail d’équipe. L’objectif majeur du MultiPro a été le développement d’un système en ligne de production et gestion distribuée pour les services inter-média (vidéo, audio, textes graphiques). Le système facilite la collaboration entre le personnel impliqué aux différentes étapes de la production de contenu, et en particulier soutient la planification et la coordination des processus de production parallèles et non linéaires. Ainsi le processus de production média est soutenu à partir de lieux de travail hétérogènes et ainsi le personnel éditorial est à même de créer des contenus médias pour distribution sur différents canaux/plates-formes. Le système permet aussi la récupération des informations et la compilation du contenu média des sources internes et externes. En d’autres mots, le système déployé est une solution software pour la production média qui facilite et coordonne les processus de production du contenu ainsi que la création de nouveaux contenus et l’amélioration de ceux qui sont existants. Le système MultiPro couvre les zones suivantes : § Programmes intégrés et planification des tâches combinés avec gestion des ressources et facilités de communication en équipe § Gestion des documents basés sur le Web § Archivage vidéo § Dépôt des données média neutres § Accès à distance via PC-agendas électroniques, dispositifs mobiles et dans le mode asynchrone. Le système général est formé de quatre instruments déployés au cadre du projet - un outil de support du travail (OST), le Système d’Echange de Contenu (SEC), l’Outil d’Accès Asynchrone (OAA) et l’Outil d’Accès Mobile (OAM). Le noyau du système MultiPro est le WST qui fournit les principales caractéristiques du travail en équipe et l’interface commune pour les utilisateurs basés sur le Web pour les solutions intégrées. La structure de base de cette interface innovatrice pour les utilisateurs est une segmentation dans un espace pour l’équipe et un espace privé. L’espace de l’équipe est une plate-forme communautaire pour l’équipe entière qui contient en principe toutes les données qui relèvent de la planification et du contenu pour la production média et les contenus de tâches respectives. 48 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Graphique 1: espace de l’équipe avec l’emploi du temps et une unité de programme L’espace privé est un espace de travail clos pour chaque membre de l’équipe, qui peut être utilisé pour la préparation d’un nouveau contenu, la planification des réunions et des entretiens personnels. De plus, cet espace offre plusieurs caractéristiques de communication (par exemple la transmission directe des messages), ainsi que des mécanismes de recherche et de récupération simples et avancés pour tous les types de média. Graphique 2: espace privé avec une unité de programme 49 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Le SEC fournit la composante archive et assure une meilleure fonction pre-production pour le matériel AV à résolution réduite. Un trait important du système est représenté par les composantes d’accès à distance - OAM et OAA, qui permettent l’intégration des membres de l’équipe qui se trouvent à distance. Tandis que l’OAM traite des messages qui entrent et qui sortent par l'intermédiaire des différents canaux de communication (SMS, pagination, fax, boite vocale, outdial, poste électronique), l’OAA assure l’accès à et la transmission du contenu de l’émetteur audiovisuel vers le reporter et vice versa de manière asynchrone, le tout dans des conditions de sécurité et d'accès autorisé. Le développement technique a conduit à un prototype de travail sur l'ensemble du système qui assure les principales fonctions. Après la mise en place des installations d’essaiaux sites de chaque partenaire à l’application, le prototype a été validé, testé et démontré en ce qui concerne son application générale des trois riches inter-medias de production. Les résultats de cette dernière étape test ont fournit des informations précieuses pour les futures implantations commerciales dans le domaine de la production média. Il apparaît donc que le l'ensemble du concept et la solution proposée constituent une approche prometteuse et innovante concernant le nouveau support des processus du travail en équipe. Tout au long du projet, l’accent de l’application du système MultiPro a été mis sur le secteur de la production média. Grâce à son approche générale et flexible, MultiPro peut être également appliqué dans d’autres domaines où la planification et la coordination des équipes de travail largement dispersées par le contenu et les flux complexes, jouent un rôle important. Contacts Dieter Kruse Pixelpark (Schweiz) AG Tel: +41-61-319 92 94 E-mail: [email protected] Anke Gaiser Sender Freies Berlin (SFB) Tel: +49-30-30 31 26 87 E-mail: [email protected] 50 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe 3.11 eWork 2002 Système ouvert pour la gestion des informations interentreprises dans les environnements virtuels dynamiques: Projet OSMOS La technologie de l’information appliquée dans l’industrie de constructions doit trouver le bon équilibre entre d’une part, les infrastructures, outils et systèmes d'informations intégrées, et d’autre part, les caractéristiques et la complexités organisationnelles inhérents à ce secteur. Les efforts devront se concentrer sur le soutien d’une collaboration étroite entre les équipes à distance et sur la coordination de leur travail et activités dans un environnement qui favorise la confiance et la cohésion sociale. Cette structure globale devrait offrir aux participants du projet de constructions, une flexibilité plus marquée et des accès effectifs aux informations relatives au projet quel que soit leur forme, format et emplacement. Le besoin de gestion des informations inter-entreprises dans les environnements virtuels dynamiques est devenu une nécessité essentielle pour la collaboration des entreprises et leur fonctionnement dans la manière des entreprises virtuelles. Ce sujet est abordé par le projet OSMOS dont l’objectif a été de créer un environnement connecté pour les groupes d’utilisateurs en vue de soutenir les équipes localisées à distance dans les industries qui travaillent sur la base des projets, comme l’industrie de constructions. L’environnement est configuré pour supporter le fonctionnement des services distribués qui se trouvent en interaction mutuelle par l'intermédiaire d’OSMOS sans savoir avec précision si l’autre existe ou non. Ainsi, les utilisateurs finaux peuvent profiter des services de type gestion des documents, contrôle des coûts, gestion des installations et autres, et accéder par un seul site. De plus, il y a la possibilité par exemple d’associer un «objet» d’un système avec celui d’un autre système sans que les «services pour les tiers» communiquent physiquement entre eux. Objectifs Les objectifs majeurs du projet OSMOS ont été de : • Etablir des services basés sur l’Internet qui assurent la collaboration entre les applications dissemblables dans le secteur des constructions et la cohésion sémantiques des références concernant les informations utilisées. • Etablir des services basés sur l’Internet qui permettent la coordination des interactions entre individus et équipes dans une société de constructions virtuelle. • Etablir un environnement sur la base d’un modèle où l’introduction et l’accès aux informations partagées (y compris les documents) fournies par les participants au projet sont sécurisés, suivis et gérés de manière transparente. • Fournir des outils à entrée limitée (moins chers et plus accessibles) aux petites entreprises pour que celles-ci puissent participer aux projets liés aux entreprises virtuelles de constructions. • Dans le but de réaliser un certain projet, mettre en place deux fournisseurs OSMOS des services pour les équipes de travail basés sur l’Internet et s’assurer qu’après la réalisation du projet, ces services soient acceptés comme offres commerciales. L’Infrastructure de base OSMOS Le projet OSMOS a fourni une série de modèles solides et développés par l'intermédiaire d’un API. De plus, quelques outils ont été créés permettant aux utilisateurs de recourir aux méthodes API et d'obtenir des réponses (disponibles tant sous la forme des objets Java que sous celle des chaînes XML). Les outils de base créés sont : 51 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 • Outil de gestion des services: cet outil permet à un Administrateur de serveur de contrôler le serveur. Ses fonctions de base comprennent l’enregistrement et la gestion de différents services centrales et des tiers, connexion aux services API, etc. • Outil de gestion du serveur EV: cet outil est un milieu Web pour la facilitation de la configuration et maintenance de la plate-forme OSMOS du côté des projets, organisations, employés, etc. Nous mentionnons que cet outil est une simple interface des signaux API relevants pour le lancement d’un projet EV. • Outil de gestion du projet: cet outil représente en fait un sous-ensemble de l’Outil de gestion du serveur EV et il est conçu principalement pour la configuration et la gestion d’un projet EV particulier. Dès qu’un projet a été lancé, le contrôle s’exercera par l'intermédiaire d’un « Gestionnaire du Projet EV » qui, pour ce faire, se servira du même outil. • Browser des informations basé sur le Web: cet outil est un milieu à entrée limitée vers l’espace de travail OSMOS. De manière générale, l’objectif de cet outil est de mettre à la disposition des participants EV, en fonction de leurs rôles et droits d’accès, les différents objets et les services relatifs auxquels les participants respectifs ont accès. Il est important de mentionner que OSMOS a réussi à matérialiser ses constats en trois implantations commerciales en termes de développement de l’infrastructure et de mise en application par ses utilisateurs finaux. L'implantation OSMOS - SGTi en France par DERBi utilise l’infrastructure OSMOS en parallèle avec un système de gestion des documents; RyhtiWeb - créé par Olof Granlund de Finlande, est un gestionnaire d’entreprise virtuelle puissante qui, avec d’autre modules de gestion des installations, soutient l’infrastructure OSMOS; et OSMOS-Dokumentbanken - créé par Carasoft pour JM soutient l’infrastructure OSMOS en parallèle avec un système de gestion des documents et de la poste électronique. L’impact du projet OSMOS Les résultats et l’impact général du projet OSMOS pourront être mieux compris si on fait une comparaison avec les méthodes «traditionnelles» de gestion dans les industries qui impliquent des projets basés sur les industries, telles que les constructions. Traditional Approach OSMOS pproach OSM OS A Approach Plat fo rm ha rdwa re is owned/le ase d Plat form ha rdware is maint ained by OSMOS s ervice pro vide r Applica tion so ft wa re is license d Applications a re re nted fo r a pro ject Techno logy/ applica tion driv en Service driven Deskt op is the co mpute r Ne twork -inte rface is the c omput er Techno logy ne eds to be int egrated Service integration is done by the OSMOS s ervice pro vide r Ma ny points o f service a nd suppo rt Single po int of co ntact fo r se rv ice a nd s uppo rt Data /info rma tio n re dunda ncy Da ta/information inte grity Les principaux constats du projet OSMOS sont disponibles sur le site Web: h( ttp://osmos.vtt.fi). 52 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Consortium DERBi, OTH Groupe, France Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB), France Granlund, Finland JM, Sweden Information Systems Institute, University of Salford (USAL), UK Technical Research Centre of Finland (VTT), Finland Contact Philippe Robart DERBi Institut des Systèmes Informatiques Boulevard de la Bastill, 18 FR - 75012 Paris E-mail: [email protected] Tel.: +33 1 44 87 88 20 Coordonnateur Technique Prof. Yacine Rezgui University of Salford UK - M5 4WT Salford / Manchester E-mail: [email protected] Tel.: +44 161 2955 292 53 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Mise en pratique des résultats de la RTD: Gestion des facilités en Finlande La gestion des facilités nécessite la participation des différents acteurs faisant partie des différentes organisations, tous engagés dans l’accomplissement, le reporting et la gestion des certaines tâches. Le mode opératoire est celui d’une entreprise virtuelle. Les principaux acteurs impliqués dans la gestion des facilités incluent des utilisateurs d’immeubles, personnel de maintenance, gestionnaires des facilités, consultants, gestionnaires de maintenance, etc. Il est intéressant de mentionner qu’outre le fait qu’ils appartiennent à différentes organisations, ces acteurs sont impliqués à un moment donné dans la gestion des facilités multiple avec des acteurs différents. Dans le cas impliquant des acteurs et facilités multiples, le défi consiste à délivrer des contenus et services informationnels pas seulement aux individus adéquats à des moments adéquats, mais aussi de le faire par l’intermèdiaire d’une interface qui n’oblige pas les personnes à changer leurs modes et leurs applications de travail d’un projet àl’autre. Cela suppose un seul point d’entrée pour les individus qui désirent «se connecter et opérer» et ainsi d’accéder à de multiples applications à travers une seule interface. Des résultats RDT aux applications pratiques Le Centre des Recherches Techniques de Finlande (VTT) et Granlund, un fournisseur d’outils et services pour la gestion des facilités de Finlande, ont joint leurs efforts à ceux d’un consortium européen afin d’exploiter et développer un environnement qui permettrait l’utilisation des applications dans une entreprise virtuelle. L’objectif majeur a été d’identifier les besoins organisationnels en termes de solution de gestion d’une entreprise virtuelle tournée vers la gestion des projets, acteurs, rôles, droits d’accès, et permettant l’interaction entre les sources de donnés et les applications hétérogènes à travers une seule interface unifiée. Une des principales réalisations du projet OSMOS a été la conversion de ces critères au sein d’une solution ouverte tangible. Tandis que les chercheurs et partenaires académique, comme VVT, se sont centrés sur des modèles et sur les aspects RDT, les utilisateurs finaux comme Granlund ont essayé de convertir ces découvertes dans des applications pratiques pour une utilisation commerciale. Granlund a été le fournisseur principal de logiciel pour la gestion des facilités. Un outil essentiel utilisé par beaucoup des clients internationaux a été Ryhti. Initialement disponible sous la forme d’une version Windows basée sur le client, l’outil fournit plusieurs modules avec des fonctions et services distincts appliqués à une base de donnés dans le secteur de la gestion des facilités. Ce type de module comprend: maintenance, facilités de conseil, planification à long terme, contrôle de l’énergie, gestion technique et des documents, etc. Le principal défi de Granlund dans le contexte du projet OSMOS a été de créer une version de Ryhti basée sur le Web, et de réaliser une infrastructure de soutien de l’entreprise virtuelle de gestion des facilités basée sur deux outils intégrés:le Browser GrandlundWeb et le gestionnaire Grandlund de l’Entreprise Virtuelle. Le navigateur GranlundWeb est un outil générique HTLM qui permet l’accès aux données et services d’un projet d’entreprise virtuelle. Il est issu du modèle de base OSMOS concernant l’accès et le recours aux services. La fonction principale de l’outil repose sur sa capacité de gérer et de répondre aux sollicitations des deux services de gestion des facilités de Ryhti, des services externes fournis par des tiers. Accès sur Role -basé based les rôles aux access to services et and services y relatives méthodes their methods Accès User-basé based sur l’utilisateur access to aux projets and projects ettheir aux données data Services de Virtual Enterprise ’Entreprise ServicesVirtuelle Le navigateur GranlundWeb 54 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Le Gestionnaire Grandlund de l’Entreprise Virtuelle est en particulier un outil administratif utilisé lors de l’initialisation et de la configuration de base d’une entreprise virtuelle, ses utilisateurs et ses services. Les fonctions de l’outil sont de: • Gérer les utilisateurs et leurs rôles • Gérer les projets • Permettre aux services basés sur le Web d’être enregistrés et utilisés dans l’entreprise virtuelle • Contrôler l’accès aux services Le gestionnaire Granlund EV Le cas Senaatti Properties Senaatti Properties est une entreprise d’état en charge de la gestion et de la location des actifs détenus par l’état finlandais. Les immeubles incluent des universités, bureaux, prisons et immeubles de défense. Actuellement, Senaatti Properties détient plus de 2600 services, dont 2000 sont enregistrés dans une base de donné de gestion des facilités. En raison d’un personnel limité (200) Senaatti Properties a recours à des partenaires externes pour soutenir le processus de gestion des facilités. Une première mesure en ce sens a été l’introduction récente (mars 2002) d’un nouveau système de gestion des documents basés sur le Web. Le but de ce système est de permettre l’accès aux documents comme les dessins techniques, les manuels opérationnels et de maintenance, les contrats de bail, etc. Avec un nombre croissant de partenaires, le seul établissement des rôles et des droits d’accès aux documents devient de plus en plus difficile à contrôler à travers les mécanismes existantes. De plus, les données et documents FM ne sont pas intégrés. Cet aspect sera amélioré de manière efficace par l’intermèdiaire des outils OSMOS réalisés par Granlund. Les avantages de la solution OSMOS à travers les outils Granlund Le défi majeur de Granlund, lorsqu’il s’est agi de proposer une solution à Senaatti Properties a été d’assurer l’accès aux partenaires externes tant aux données FM qu’aux services connexes par l’intermèdiaire d’un système de contrôle et intégré. La solution Granlund comprend: • Une interface logicielle unique pour toutes les données relatives aux immeubles • Un contrôle simplifié de l’accès aux données via des rôles/services et projets • Des liens à travers des références croisées entre immeubles (données FM) et documents et • Une interface flexible pour ajouter et intégrer des services externes supplémentaires. Cadre de l’implémentation Initialement le système est conçu en termes d’acteurs, rôles, droits d’accès, projets, services disponibles et méthodes de service, etc., en utilisant le gestionnaire Granlund de l’entreprise virtuelle. Les détails de la configuration sont stockés sur le serveur de l’entreprise virtuelle. La procédure graduelle du fonctionnement interne du système du point de vue des utilisateurs finaux (utilisateurs de l’extranet) est illustrée ci-dessous : • L’utilisateur final procède à la connexion par l’intermèdiaire du navigateur GranlundWeb, qui envoie un message-sollicitation de connexion au serveur de l’entreprise virtuelle • Le serveur EV analyse la sollicitation de connexion et, si celle-ci est valide, procède à une identification du rôle dans le cadre du projet et des services disponibles, avant d’envoyer les détails relatifs au serveur de gestion des facilités 55 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 • Le serveur de gestion des facilités présent met à la disposition de l’utilisateur final les données et les services de facilité du projet auxquels l’utilisateur concerné a le droit de recourir • L’utilisateur peut solliciter certains services de gestion des facilités ou demander un document concernant un objet. La sollicitation de documents sera envoyée au serveur de gestion des documents sous la forme d’un Document d’Identité de l’immeuble • Le serveur de gestion des documents ne peut pas agir seulement sous la base du Document d’Identité de l’immeuble, ayant besoin de plus d‘informations. Pour ce faire, une sollicitation est envoyée au Serveur EV sous la forme d’un message API • Après réception de la sollicitation de la part du serveur de gestion des documents, le Serveur EV procède à la vérification des raisons d’une telle sollicitation et renvoie au serveur de gestion des documents la vérification de l’accès accompagnée de l’Identité du document auquel l’utilisateur a accès • Le serveur de gestion des documents met le document à la disposition de l’utilisateur. Nous rappelons que tout cela se passe par l’intermèdiaire d’une interface unique et que les droits d’accès sur la base des rôles prédéfinis sont confirmés par le serveur EV et non par le système de gestion des documents. Extranet Users 6. XML response VE Server 5. API call 3. Project facility data Services for role 4. Building ID 4. Document request 7. Document Facility Management Server (Ryhti) Document Management Server (DOCS) 5. Request + Building ID 2. Role / Project mapping 6. Access verification + Document ID 1. Login request Cadre de l’Implémentation pour Senaatti Properties [Utilisateurs de l’Extranet Serveur EV → Serveur de gestion de la facilité (Ryhti)→ Serveur de gestion des documents (DOCS) 1. Demande de connexion 2. Configuration du rôle / du projet 3. Services de données pour la facilité du projet, selon le rôle 4. Demande de documents 4. Document d’Identité de l’Immeuble 5. Demande + Document d’Identité de l’Immeuble 5. Signal API 6. Vérification de l’accès + Papier d’Identification du document 6. Réponse XML 7. Document ] 56 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 L’implémentation est en période finale. Le lancement de l’application et des services proposés à Senaatti Properties est planifié pour le début de l’été 2002. Contacts clés en Finlande Granlund est la plus grande société d’ingénierie dans le domaine du conseil sur les services des immeubles. Créée en 1960, elle emploie 270 personnes et son capital est privé (étant détenu en principal par les employés). Les principales activités de la société sont le design des services pour les immeubles, conseil dans la gestion des facilités et la création de logiciels de design et de gestion des facilités. http://www.granlund.fi Markku Jokela, Olof Granlund Oy, PO Box 59, FIN - 00701, Finlande (E-mail: [email protected], Tel.: +358 9 351 031, Fax: +358 9 3510 3422) VTT – Le Centre de Recherches Techniques de Finlande est le plus grand établissement dans le domaine de la recherche dans les pays nordiques et un des plus grands de l’Europe. Le groupe de recherche de VTT Building and Transport impliqué dans le projet OSMOS se concentre sur quatre activités principales: méthodologie du design, gestion de projet, traitement des informations en réseau et technologies de gestion des données. Contact Abdul Samad (Sami) Kazi VTT B.P. 1800 FIN - 02044 VTT E-mail: [email protected] Tel.: +358 9 456 6666 - Fax: +358 9 456 6251 57 http://www.vtt.fi Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 3.12 Reporting et contrôle multi-projets à distance via satellite dans l’industrie des constructions: Projet SABARECO SABARECO IST Project 20488 Introduction Les sociétés de management en constructions sont en situation de devoir gérer en parallèle plusieurs projets très complexes dans le domaine des constructions, à différentes étapes. Souvent les chantiers sont distribués (parfois dans le monde entier) et il y a des cas quand ils sont situés dans des régions dispersées (par exemple les projets dans le désert). D’habitude, notamment lors du lancement du chantier, l’infrastructure TIC (Technologie de l’Information et des Communication) permettant une communication rapide et efficace n’est pas disponible. L’objectif de SABARECO est de dépasser les contraintes imposées par la distance et le temps. Pour ce faire, il est besoin d’interconnecter de manière hétérogène les espaces de travail au moyen de services standardisés (protocoles Internet, IFC, XML) via le satellite. La base d’informations est établie en intégrant les applications existantes pour les domaines ERP (FORgest), Gestion des Projets (GIGROS) et inspection (Manager d’Audit). Ce texte décrit: • L’intégration de ces systèmes logiciels par une approche IFC/XML et rend compte de l’expérience acquise lors de leur utilisation industrielle • Les caractéristiques, les bénéfices et difficultés de l’utilisation des protocoles TCP/IP par rapport aux connections via un satellite géostationnaire utilisant l’accès InterSKY. Innovations En ce qui concerne la technologie mise en oeuvre lors des processus concernés, les innovations suivantes peuvent être réalisées : • Par rapport à la méthode traditionnelle de reporting sur l’évolution d’un chantier à distance (téléphone, fax, visites personnelles), la solution SABRECO permet au responsable sur place de faire directement son rapport au moyen de l’application. Ainsi, la probabilité d’erreurs lors de la transposition des données transmises par fax, etc. se trouve réduite • Le progrès du chantier peut être rendu visible pour plusieurs organisations (clients, fournisseurs, etc.) simultanément et • Le reporting automatique à travers des bases des données réduit le temps affecté à la collecte d’informations et à l’élaboration des rapports. La solution proposée apporte deux innovations technologiques principales : • La combinaison des applications initialement distinctes choisies pour ce projet n’a jamais été utilisée avant et • L’utilisation des connections InterSKY via le satellite présente les avantages innovants suivants: la possibilité d’accès par bande large, le support des applications vidéo, transfert rapide des fichiers, standard DVB et IP, le déploiement rapide, les opérations dans les zones sans accès par large bande et sans accès sécurisé affranchissent des obstacles qui obèrent l’accès à l’lnternet. Situation actuelle SABARECO, lancé en décembre 2000, a une durée de vie de 18 mois. Le projet a réussi à installer et tester la connexion InterSKY via le satellite et les trois modules logiciels intégrés GIGROS (Gestion des Projets), FORgest (EPR) et Manager d’Audit (Inspection) sur les chantiers de constructions de l’utilisateur final CONSULGAL. Il a été démontré que la solution SABARECO est applicable aux travaux quotidiens. Le consortium est en phase d’évaluation des bénéfices financiers de la solution et de préparation de la stratégie de commercialisation. Des détails sur la situation et sur les résultats du projet sont disponibles sur le site Web http://www.sabareco.com. 58 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Expériences et Résultats Caractéristiques des Protocoles TCP/IP par rapport aux Connexions via satellite géostationnaire La connexion SABARECO InterSKY via le satellite offre des possibilités de connexion TCP/IP transparentes. L’utilisateur à besoin seulement de l’accès à Internet. SABARECO assure la sécurité des donnés en utilisant le cryptage VPN. Les utilisateurs finaux peuvent directement manipuler le système, l’accès InterSKY implique seulement un ordinateur spécialement équipé MS WINDOWS NT 4 connecté à une antenne satellite. Les compétences nécessaires pour savoir orienter l’antenne vers les satellites géostationnaires sont comparables à celles de l’installation d’une antenne satellite TV chez soi. Après un apprentissage élémentaire d’un à deux jours, les utilisateurs finaux peuvent eux-mêmes, dés l’achèvement des travaux sur un chantier, régler l’accès satellite pour les besoins d’un nouveau chantier. A l’usage, SABARECO a dû apprendre a s’accommoder des délais de réponse engendrés par l’utilisation du protocole TCP/IP et des connexions par satellite géostationnaire. Le délai de propagation du signal d’environ 0,3 secondes ne représente pas un obstacle pour l’utilisateur dès lors que les réponses transmises sont complètes (tout comme à travers le Manager d’Audit et FORgest). Mais les applications de bases de données du serveur des clients (GIGROS) ont du être reprogrammées afin de regrouper l’investigation des donnés et d’éviter les transactions parcellaires successives. L’intégration des logiciels utilisant IFC/XML La compatibilité nécessaire du logiciel peut être assurée par des standards comme IFC. IFC (Industry Foundation Classes) est une bibliothèque d’échange de données spécifiques aux modèles. Les standards IFC permet l’inter-fonctionnement des applications; ainsi, les utilisateurs finaux peuvent partager les données concernant les modèles selon le standard IFC. L’implémentation IFCsvr des IFC (Industry Foundation Classes) Afin de mettre en pratique les IFC, SABARECO a recouru au logiciel libre IFCsvr. La composante IFCsvr ActiveX contrôle l’entrée / sortie IFC des données sur les modèles fournit des fonctions supplémentaires comme la recherche, le changement et la création des objets IFC. Cette composante permet une programmation conforme aux standards IFC dans l’environnement Microsoft quasi-standard. IFCsvr est un logiciel ouvert permettant son incorporation dans le logiciel dédié, intégrant des produits commerciaux et non commerciaux. Contact Hermann Böhling PRODUTEC Ingenieurgesellschaft mbH, Bremen, Allemagne Phone: +49 421 20476-0, Fax: +49 421 3476311 E-mail: [email protected] Membres du Consortium SABARECO Membre Lieu Rôle au cadre du Projet Adresse Web PRODUTEC Bremen, Allemagne Coordonateur du projet et www.produtec.de CONSULGAL Oeiras, Portugal Utilisateur final www.consulgal.pt FORDESI Lisbonne, Portugal Fournisseur logiciel via www.sabareco.com Shiron Petach Tikva, Israël Fournisseur système satellite www.shiron.com UNIQUE Bremen, Allemagne Fournisseur logiciel www.unique-bremen.de 59 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe 3.13 eWork 2002 Système d’amélioration de l’alimentation saine - à travers le contrôle à distance: Projet SaFES SaFES permet aux producteurs d’aliments d’assurer la production saine d’aliments dans des conditions de coût favorables. Le projet implique un logiciel et un équipement spécifiques qui facilite la production saine d’aliments. Il utilise une technologie Internet de pointe pour aider les acteurs du processus de production d’aliments -y compris les auditeurs- à contrôler le progrès et à communiquer les résultats. SaFES est basé sur le Web et fonctionne en outil de design HACCP16 - un outil opérationnel qui surveille tous les points de contrôle importants d’une usine de traitement des aliments, qui met à la disposition de tous les participants de la chaîne les données disponibles et qui agit également en outil d’information de l’auditeur. Les résultats du contrôle à distance sont accéssibles de n’importe quel endroit du monde, ce qui élargit le cadre de flexibilité du travail et les politiques favorables à la famille. L’outil permet aux dirigeants de se tenir informés de ce qui se passe dans l’usine pendant les périodes d’absence. La communication entre les membres de l’entreprise à été ainsi amélioré; l’outil peut avertir un membre important du personnel dans le cas d’une perturbation, indépendamment du fait qu’il se trouve dans un bureau proche, qu’il travail à son domicile ou qu’il fait partie d’une organisation extérieure. Une décision rapide et en connaissance de cause peut alors être prise, ce qui devrait influer favorablement sur les résultats de la société. L’outil élimine les taches répétitives et permet au personnel de se concentrer sur des activités à valeur ajoutée, ce qui conduit à une croissance de la motivation des employés et de la satisfaction professionnelle. Un autre avantage est l’élimination du risque associé à la lecture et à l’introduction manuelle des données essentielles. Ainsi, le besoin d’une fonction de supervision de données décroît. L’outil SaFES a généré déjà un intérêt général au niveau de l’usine ce qui signifie qu’un nombre croissant d’employés sont impliqués dans la qualité des produits. Cet outil encourage également l’utilisation du système eTravail dans la relation producteur / fournisseurs périphériques de l’usine pour le prélèvement des échantillons microbiologiques. Dans ce contexte, l’initiative appartient aux laboratoires d’analyse qui ont compris l’intérêt d’un échange rapide de données. La société a ainsi enregistré un accroissement de productivité et a bénéficié d’une communication améliorée dans la structure hiérarchique. Le mode d’utilisation actuel de l’outil ne semble pas respecter l’ordre de contribution. Le producteur encourage les fournisseurs à y participer, mais il y a une certaine hésitation à diffuser des informations aux acteurs en amont de la chaîne de production. Cependant, l’outil permet une totale transparence des données (dans les conditions de contrôle des comptes et des mots de passe) pour l’ensemble des acteurs de la chaîne ; les bénéfices optimaux ne seront obtenus qu’au moment où tous les partenaires de la chaîne accepteront de coopérer dans un esprit de transparence. L’amélioration de la communication déjà mentionnée dans le cas de l’entreprise peut également être obtenue au niveau de l’ensemble de la chaîne. Nous sommes confiants dans le fait que l’outil conduira à une diminution du temps affecté aux déplacements entre les différentes sociétés. Les départements de contrôle de qualité au sein d’une entreprise de traitement (ou d’un intermédiaire) n’auront plus à se trouver au même emplacement que l’activité de traitement. Par ailleurs, avec la réduction des déplacements, on pourra impliquer plus de fonctions dans l’organisation des intermédiaires, d’où une réduction des coûts. Par exemple, dans la mesure ou les données peuvent toujours être visualisées de façon simultanée et commune, les activités de vente, marketing, finances, contrôle de la qualité… , au sein de l’organisation intermédiaire peuvent être impliquées, même si elles sont distribuées dans le monde entier. On peut élaborer des études comparatives des données en provenance de différents fournisseurs du monde. Les grandes organisations centralisées peuvent visualiser les performances de toutes leurs usines de traitement et, sur la base des résultats, identifier les usines qui fonctionnent avec le moins d’incidents. 16 HACCP - Analyse de Risque et Points de Contrôle Essentiels – est une méthodologie d’évaluation des risques qui permettent d’identifier les risques à l’intérieur d’une usine de traitement d’aliments et une dérivation des Points de Contrôle Essentiels qui en résultent. 60 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Les producteurs ruraux devraient également pouvoir en tirer bénéfices, car l’outil peut être utilisé pour une pre-évaluation, avant une visite sur place. Telle visite peut avoir lieu seulement si les résultats de la preévaluation sont acceptables. Par ailleurs, l’intermédiaire, ou l’auditeur qui agit au nom de l’intermédiaire ou les organes régulateurs peuvent effectuer des audits plus spontanés et fréquents sans empiéter sur le fonctionnement de la structure. Cela pourrait mettre à niveau tous les producteurs d’aliments européens. Nous estimons également les résultats encourageants dans la re-considération du processus d’audit, avec la diminution du nombre d’auditsin-situ mais sans les éliminer complètement. L’outil est utilisable dans toutes les usines de traitement d’aliments, indépendamment de leurs dimensions. L’outil doit être intégré dans une usine complexe quand les bénéfices de la collecte automatique des données atteignent un niveau élevé en termes de baisse des coûts et de limitation des risques d’enregistrement de données erronées. Nous estimons que certains obstacles psychologiques subsistent concernant la diffusion rapide des données à toutes les parties intéressées de la chaîne de production. Cette situation pourrait engendrer des tensions. Les partenaires peuvent être encouragés à s’approprier l’outil soit parce que les supermarchés et les groupes d’achat, comprenant les avantages du système, en imposent l’utilisation par tous leurs fournisseurs, ou, mieux, parce que les fournisseurs reconnaissant l’intérêt de l’outil pour leur activité décident de fournir aux acheteurs des données transparentes. Evidement, la dernière solution est la plus souhaitable, mais l’approche à adopter dépendra des coûts. Nous pensons qu’il y aura aussi des obstacles à l’utilisation d’un système eTravail dans un cadre administratif où les individus sont habitués au système conventionnel fondé sur l’usage du papier. De telles organisations ont une approche conservatrice; elles ne sont pas toujours prêtes à sortir de leurs zones de confort en changeant les méthodes traditionnelles de travail et ne sont pas toujours inspirées par l’idée de faire des économies. Il s’agit d’un problème qui doit être appréhendé au niveau national et international et qui est hors de la portée du fournisseur d’outils. Articles Wademan, Dr. Janet H,: SaFES, un catalyseur égalitaire du changement à travers la technologie Web omniprésent, offrant transparence pour tous les intéressés dans la qualité des aliments. E-Travail et Ecommerce, nouvelles solutions et pratiques pour une économie globale connectée, Volume 2, pp. 970 976, IOS Press, 2001. Contact Dr. Janet Wademan Van Helsing Limited 12 Meyricks, Coed Eva, Cwmbran, Gwent UK - NP44 6TU Wales Tel.: +44 1633 861830 - Fax: +44 1633 675050 E-mail: [email protected] www.vanhelsing.com 61 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe 3.14 eWork 2002 Environnements de travail partagés et dispositifs d’information: Projet SANE Contexte Durant les années 1990 une révolution de l’utilisation de l’espace et du temps est apparue dans beaucoup d’organisations. Les nouvelles Formes de travail ont permis à beaucoup d’organisations d’intégrer l’environnement physique dans les processus de travail, d’accroître la densité d’occupation des immeubles de bureaux, tout en créant des environnements de travail efficaces avec une préoccupation pour l’interaction et la communication. La décade actuelle apportera des changements encore plus spectaculaires, tant au niveau de l’individu dans l’exploitation optimale du temps comme ressource rare- qu’au niveau de l’organisation - dans la gestion efficace d’une main d’œ uvre dispersée tout en sachant créer l’esprit d’équipe et de travail nécessaires au fonctionnement de l’organisations et à la production de nouvelles idées permettant de prospérer. Echapper aux espaces bien définis de leurs immeubles et se regrouper dans des réseaux plus larges au niveau des villes, des pays, des régions ou au niveau mondial est, pour les entreprises, une tendance organisationnelle de plus en plus visible. De nouveau la technologie de l’information a joué un rôle essentiel dans la transformation, qui conduit les organisations innovatrices à intégrer une gamme plus large de cadres de travail urbains et d’espaces de travail corporatifs. Le besoin de posséder des immeubles ou locaux devient moins significatif dès lors que l’espace est acheté à la demande des intéressés pour quelques heures, jours ou mois, ou bien en raison du fait que les espaces comme les hôtels, les salles d’attente des aéroports et les clubs s’intègrent de façon standard dans la semaine de travail. DEGW a procédé à une analyse détaillée des implications de l’espace de travail distribué à travers le projet SANE17 (Espaces Viables pour la Nouvelles Economie). L’objectif de ce projet est la création d’espaces de travail viables et efficaces pour les travailleurs de l’économie de la connaissance dans toute l’Europe, comprenant tant les espaces virtuels que les espaces physiques. Les auteurs de ce projet espèrent pourvoir ainsi accélérer le passage d’une approche spatiale centralisatrice à une approche spatiale indépendante du travail et stimuler la créativité, la productivité, la rapidité, l’assimilation des connaissances et la coopération. Espaces de travail distribués Le modèle d’espace de travail distribué développé par SANE suppose des changements majeurs en ce qui concerne le relation offre / demandeinhérente au modèle d’acquisition des immeubles. Côté offre, on comprendra que des profits plus élevés peuvent être obtenus si on pense globalement l’immeuble en termes d’opportunité de services à valeur ajoutée pour les clients plutôt qu’en termes de véhicule passif d’un simple investissement. Côté utilisateurs, il y a un intérêt visible pour des services globaux permettant une flexibilité accrue et conduisant à la disparition des vieilles frontières entre les activités centrées sur les transactions immobilières, l’exploitation des immeubles et le secteur des services d’affaires. Il est également important pour les organisations globales de diminuer le nombre des fournisseurs d’environnements de travail afin de maximiser leur productivité. Le rôle joué par les immeubles dans beaucoup d’organisations est aussi soumis aux changements. La vocation traditionnelle des immeubles été de faire la preuve de la richesse, du pouvoir et de la stabilité des sociétés. Les immeubles solides des sièges bancaires et du secteur de l’assurances dressés au RoyaumeUni au cours du 19eme siècle et la tendance du 20eme siècle à ériger des immeubles de plus en plus 17 Le projet SANE (Espaces Viables pour la Nouvelle Economie) financé par la Commission Européenne, 5° PCRD (Nouvelles Formes de Travail“, contrat no. IST-2000-25257) avec comme partenaires : DEGW (Londres), Ove Arup (Londres), RHUL (Londres), Telenor (Oslo), IAT (Stuttgart), Institut Cerda (Barcelona) et FAW (Ulm). 62 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 grands - même si parfois il ne s’agit pas d’une situation financière et immobilière véritablement solide sont deux exemples qui illustrent cette vision. Avec les forces de travail distribuées visitant les immeubles périodiquement, le rôle des immeubles change de manière radicale. Le travail peut être déroulé n’importe où; pourquoi devrait-on toujours se présenter au bureau? Le bureau est vu comme une opportunité d’exprimer la culture et de renforcer les valeurs et les croyances d’une organisation. L’environnement physique du travail et les opportunités d’interaction et collaboration qu’il offre facilite le transfert des connaissances et la communication et représentera l’infrastructure du processus d’assimilation des connaissances. Le modèle de l’espace de travail distribué envisage également d’intégrer la congruence croissante entre les environnements du travail physiques et virtuels, confirmant ainsi l’impact des technologies de l’information et de la communication sur le processus de travail de la plupart des individus et organisations. Le dit modèle procède aussi à une analyse de la continuité entre l’espace public et l’espace privé et fournit des nouvelles solutions pour l’intégration de ceux-ci dans les espaces de travail. Le lieu de travail est divisé en trois catégories conceptuelles en fonction du degré d’intimité et accessibilité qu’il assure: «public», «privilégié» et «privé». Chacun des «lieux» signalés ci-dessus comprend un nombre des différents types d’arrangements de travail, dont la proportion relative conduit au caractère de l’espace. L’espace public est destiné en particulier à une interaction occasionnelle et au travail pour des périodes courtes de temps.L’espace privilégié est destiné à la collaboration des équipes de projet et aux réunions, aussi bien qu’au travail individuel concentré. L’espace privé offre aussi des possibilités tant pour le travail individuel que pour le travail collectif, mais avec une préoccupation particulière pour l’intimité et la confidentialité, ayant des frontières spatiales et une sécurité bien définies. Espace de travail virtuel ex. VPN, Intranet corporatif ex: milieux virtuels d’équipe, réseaux extranet du projet, conférences vidéo ex. sources de l’information, espaces de discussion Espace de travail physique Intranet des Systèmes de connaissance Privé - Accès protégé - Espace de travail individuel ou d’équipe Privilégié Communautés de connaissances sur Sites Extranet - Accès sur invitation - Projet en équipe et espace de réunions ex: bureaux qui bénéficient des services, incubateurs, travail au domicile Filtres ou frontières ex. clubs,, Salles d’attente dans les aéroport s Filtres ou frontières Publique Sites Internet - Accès ouvert - Espace occasionnel d’interaction et travail ex. cafés halls d’hôtel terminaux aéroport ©DEGW 2001 Dessin 1: Modèle SANE de cadre spatial Source: DEGW 2001 Pour chacun des environnements physiques du travail il y a un environnement parallèle virtuel qui partage certains des mêmes caractéristiques. L’équivalent virtuel de l’espace public est Internet l’ qui offre aces à tous et où le comportement n’est pas «contrôlé». Les équivalents des espaces de travail privilégiés sont les Extranets où les communautés d’intérêts utilisent l’Internet pour communiquer et comme appartenance à des ressources d’information. L’entrée dans une communauté de connaissances est restreinte (par exemple par les conditions d’enregistrement ou invitation) et suppose des obligations et des responsabilités, comme la contribution matérielle ou la communication avec les autres membres. Les équivalents virtuels d’un espace privé sont les Intranet : les systèmes de connaissances privés qui appartient à une organisation individuelle et qui 63 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 contiennent la propriété intellectuelle de la respective organisation. L’accès A l’Intranet est limité aux membres de l’organisation et la valeur de l’organisation est déterminée par le contenu de cet espace virtuel - bases de donnée relatives aux clients, description des processus et historique des projets. Lors du design des stratégies spatiales, les organisations devront prendre en considération le degré dans lequel les environnements de travail virtuels pourront répondre aux besoins des environnements physiques distribué. Comment pourront les environnements virtuels contribuer au développement de la culture d’organisation et de l’esprit de communauté dans la situation où le personnel passe peut de temps ou pas de tout dans des installations «détenues»?. Une organisation pourra choisir intégrer les espaces de travail Publics, Privilégiés et Privés dans le même immeuble et emplacement. On peut considérer que c’est déjà le cas avec la combinaison riche d’arrangements de travail fournie par les Nouvelles Formes de Travail. Dans le Dessin ci-dessous ce type d’environnement du travail combiné est identifié par l«e Bureau est la Ville». L’espace de travail est entièrement dans la propriété de l’organisation qui occupe cet espace en exclusivité. La division de l’immeuble par des zones renforce l’esprit culturel et communautaire et des métaphores urbaines comme «voisinage», «village» et «voies» sont utilisées pour décrire de telles zones. Le bureau est la cité Organisation dispersée Privé Privé Privilégié Privilégié Organisation figure de proue la cité est le bureau Emplacement unique Emplacement multipleEmplacement multiple Emplacement multiple Espace propriétaire Espace propriétaire Espace propriétaire & partagé Espace partagé Public Privé Public Privilégié Privé Public Privilégié Public Utilisation accrue des espaces de travail distribués et partagés Déplacement des coûts fixes vers des coûts variables Dessin 2: Stratégies de propriété pour les organisations dispersées. Source: DEGW 2001 Avec la croissance continue du volume du travail à distance, l’intégration de tous les types de travail dans un même emplacement n’est peut-être pas la solution la plus heureuse pour une organisation. La distribution des lieux de travail dans la ville pourra permettre au personnel de réduire le temps dédié au transport et à l’organisation d’utiliser les services de la ville pour renforcer la culture d’entreprise et l’esprit de groupe de ses employés. Par exemple, un organisation qui se veut innovatrice et moderne peut choisir d’ouvrir des centres de travail dans des zones commerciales ou de loisir comme Soho à Londres ou Chelsea à New York, tandis que la plupart de ses activités seront réalisées dans des locaux plus traditionnels. Dans le dessin ci-dessus cette stratégie est dénommée dispersée». « Comme nous l’avons déjà mentionné, les organisations ont de plus en plus tendance à intégrer des espaces semi-publics comme les hôtels, les centres de services de bureaux, les salles d’attente des aéroports et les 64 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 cafés dans leurs environnements du travail.Il est possible que cette tendance se poursuive jusqu’au point où les seuls espaces réellement détenus par une organisation soient les Espaces de Travail Privés formés par les Sièges centraux, les Centres de Formation et TIC. Le reste de l’espace pourra être mis à disposition par des organisations extérieures, qui pourront aussi fournir la plupart des services support de travail. Ce type de stratégie immobilière est illustré dans le Dessin ci-dessus sous le nom defigure « de proue». Si cette tendance à l’éloignement des espaces organisationnels propriétaires est menée à l’extrême on arrive à une situation où les environnements du travail virtuels seraient utilisés pour conserver les connaissances et les ressources d’information des organisations, tandis que le travail physique serait réalisé soit dans un espace individuel (par exemple le domicile) soit dans des environnements du travail partagés, réservés en fonction des nécessités. Dans le Dessin ci-dessus ce scénario est dénommé la « Ville est le Bureau ». Si une organisation adopte cette stratégie elle devra examiner avec atte ntion les aspects liés à la formation et au transfert des connaissances, à l’utilisation des TIC pour soutenir le processus de travail, à la gestion des équipes de travail distribuées et des interactions et à la composition des équipes. L’adoption d’une telle stratégie a des avantages et des inconvnients qui peuvent se manifester à l’égard de l’individu, de l’organisation et de la Ville. Le Modèle de l’Environnement Spatial suggère qu’à l’avenir l’espace de travail sera divisé en deux unités distribuées dans la Ville, l’espace peri urbain (proche du domicile) et l’espace urbain (proche des clients) y compris. Les unités plus petites peuvent être mieux intégrées dans le réseau urbain existant et, en combinaison avec les nouvelles méthodes de transmission de la voix et des données, ces unités peuvent être logées dans des vieux immeubles ou voire des immeubles obsolètes. Ainsi de nouvelles opportunités de régénérer certaines zones des villes apparaissent pour loger le sièges des sociétés de la Nouvelle Economie. Un exemple est la réutilisation des locaux obsolètes sur Wall Street, New York (Silicon Alley) qui ont été bien équipés pour les communications et qui servent à présent comme incubateur pour les sociétés point com. La réutilisation des immeubles peut être un facteur de protection de l’environnement en ce sens que les besoins de construire de nouveaux locaux (avec les implications relatives en termes des matériaux et énergie) diminuent et que les communautés existantes bénéficient de plus de support et moyen de maintenance. Le travail à distance, soit au domicile soit dans les centres de travail proches (espaces de type cafés, clubs), contribue à l’amélioration de la qualité de vie des individus (réduction du temps dédié au transport) et à la diminution de la consommation d’énergie. L’utilisation élevée de l’espace partagé a des implications économiques sur les organisations en cause. Les organisations peuvent acheter des locaux uniquement quand le besoin se manifeste, évitant ainsi d’entrer dans des engagements sur le long terme; la structure de coûts, autrefois fixe, deviendra plus variable et, leurs capitaux seront ainsi utilisés à développer l’activité plutôt qu’à loger les activités existantes. Outre les possibilités de réutilisation et de régénération de la ville,une stratégie de travail distribuée offre également des opportunités pour les organisations d’utiliser les installations et zones culturelles et historiques spécifiques afin de renforcer leur culture organisationnelle faute d’immeubles ou espaces propres. Les musées, châteaux historiques, galléries d’art, universités et même les grands magasins pourront bénéficier de revenus supplémentaires en fournissant des espaces de travail avec des services type club ou café. Au niveau de l’individu, le travail distribué permet un contrôle plus étroit de l’exploitation de son temps, avec la diminution des besoins de transport et la possibilité d’adapter l’environnement aux tâches qu’il doit accomplir ; il pourra faire des visites au bureau pour rencontrer ses collègues et collaborer avec l’équipe de projet, utiliser une large gamme d’autres endroits pour son travail individuel concentré, sans être interrompu et perturbé. Le partage de l’espace avec d’autres organisations offre également des opportunités d’interaction avec des personnes ayant des professions différentes, ce qui pourrait conduire au développement de nouvelles idées d’affaires ou projets ou fournir des opportunités liées à la carrière et au travail en réseau. 65 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Le Modèle de l’Environnement Spatial peut être mis en oeuvre sous différentes formes pour satisfaire les besoins des différentes organisations. Un des objectifs majeurs du jeu d’instruments de diagnostic utilisés pour soutenir le Modèle de l’Environnement Spatial est d’aider les organisations à identifier les solutions adéquates en vue de la satisfaction des besoins de leurs processus de travail ou des besoins de leurs employés. Cependant, pour améliorer le Modèle et l’évaluation de ses implications en termes de conception et de gestion de l’espace de travail, nous avons procédé à la création des modèles sur la base de plusieurs composantes immobilières qui pourront s’ériger en une stratégie distribuée pour organisations de diverses dimensions, spécifiques aux pays et secteurs de marché. Ces composantes génériques sont décrites en fonction de leur caractère: publiques ou privées, accès partagé ou non avec d’autres individus ou organisations ; et en fonction de leur emplacement: proches des domiciles des personnes utilisant ces composantes, ou centralisées et ainsi proches des centres commerciaux et des villes. Les quatre composantes immobilières génériques identifiées sont les suivantes: • • • • Centre Personnel Centre du Projet Centre Corporatif Centre Opérationnel Centre Projet Projectde Cent re Centre Corporatif Co rporat eCent re Coûts variables Vari able cost s Coûts variables V ariable c ost s Légende Public Public Propriété de la société Centre Per sonal Personnel Cent r e Centre Operat Opérationnel ionsCent re Support cost s Coûts marginaux Fixed fixes cos t s Coûts Société Key: non Owned propriétaire Not owned Lieu de travail principal Primary Privé Private work location P rimary or secondary ©DEGW 2001 Local Localised Central Ce ntralise d Lieu workdelocation travail principal ou secondaire Dessin 3: Les composantes immobilières génériques pour un lieu de travail distribué Le Centre Personnel ou le bureau à domicile peut être le lieu principal de travail pour les indépendants ou des individus travaillant dans des activités pouvant être entièrement remplies à domicile a l’aide des technologies de communication (par exemple, les employés de Centres d’Appel distribués). Pour la plupart des travailleurs du secteur de la connaissance, le domicile sera le lieu secondaire de travail, utilisé pour le travail personnel nécessitant de la concentration ou pour accomplir des tâches de routine qui ne nécessitent pas l’implication physique d’autres personnes (ex. la correspondance, les rapports de dépenses et le standard). Pour l’individu, travailler à domicile une partie de la semaine, peut avoir pour avantage de diminuer le temps consacré au transport ou disposer de plus de flexibilité pour l’accomplissement des tâches domestiques. Mais pour certains individus le travail à domicile n’est pas une solution du fait des limitations technologiques, des interruptions ou distractions induites par la proximité de la famille, du manque d’espace pour disposer d’un cadre réservé au travail. La solution qui permet de conserver une partie des bénéfices sus-mentionnés (comme la réduction du temps réservé au transport) consiste à créer des Centres de Projet - situés dans les zones péri-urbaines ou proche du domicile des employés, comme par exemple à l’intérieur des centres commerciaux. 66 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Ces centres peuvent être partagés par plusieurs organisations ou être complètement ouverts au public. Outre le fait qu’ils fournissent un lieu de travail pour les individus qui désirent travailler près de leur domicile, ces centres peuvent servir de base à plus long terme pour les équipes collaborant au même projet. Ces équipes peuvent être formées d’employés d’une même organisation ou de personnes travaillant dans des organisations différentes. Les Centres Corporatifs mettent à disposition une gamme plus étendue d’équipements et de services pour le travail ; les sièges de ces centres seront probablement des locaux plus onéreux situés dans les zones d’affaires centrales à proximité des clients de l’organisation concernée. Les Centres Corporatifs aussi comprendront aussi bien des postes de travail individuels pouvant être occupés temporairement par les employés que des locaux dédiés à des projets à long terme. De plus, ces centres offriront aux clients une large gamme d’installations: salles de réunions et services particuliers de restauration. Par ailleurs, ces Centres Corporatifs pourront être partagés par plusieurs organisations avec la possibilité pour chacune d’elle d’individualiser sa présence et ses projets par sa marque et des lieux de réception propres pour ses clients à l’occasion d’événements spécifiques. Les Centres Opérationnels serviront en particulier pour les fonctions qui ne sont pas liées directement aux clients. Les locaux, moins chers que les précédents, seront probablement situés à l’extérieur des zones d’affaires centrales et accueilleront des fonctions comme la Comptabilité, les Ressources Humaines, les Technologies de l’Information et la Formation. Ils pourront aussi accueillir les partenaires en charge de la maintenance des réseaux des Centres de Projet et des Centres Corporatifs. Les effectifs de ces centres seront plus stables et caractérisés par moins de mobilité externe, mais par plus de mobilité interne; les postes de travail devront être assez variés afin de faciliter les processus de travail, voire comprendre un Centre d’Appels pour fournir un support aux utilisateurs des autres Centres. Il est possible que chaque Centres Opérationnels continuent d’être détenus en propre par une organisations spécifique plutôt que d’être partagé par plusieurs organisations, cela en raison de la stabilité du personnel qui y travaille, de la nature du travail et des coûts moins élevés de location ou d’acquisition d’immeubles dans des zones périphériques où ceux-ci seront situés. Centre de Centre deProject projet P ublic Privé Centre Centre Ccorporatif orporatif • L ieu de travai l p rinci pal / seco ndai re • Près du do mi cile • Trava il fl exib le 24 x 7 • Tra vaill eurs itiné ra nts (trav ail i ndiv/col lectif ) • Equip es du Projet • Fo rma ti on et dé velop pemen t • Aidé pa r un R éseau très ra pide • Parta gés avec d’a utre s util isateurs • Espace s bo n ma rché / lie ux sous -u rb ain s • Lie u d e trava il prin cipal /se conda ire • Pro che des cli ents • Travail flexi ble 24 x 7 • Travail leu rs itin érants (travai l indi v/co lle ctif ) • Equi pes du Proje t/Solu ti ons du Projet • F ormatio n et dé velo ppemen t • Aid é p ar d es Résea ux très rapi des • Partagé ave c d’autres uti lisa teu rs • Espace à coû ts plu s él evés Centre Personnel C entre Personnel Centre Opérationnel Centre d’ Opérations • Lie u d e travai l princi pal / se conda ire • Tra v ail leurs au s e ct eur de s c o n na is sa n ce s e t s e rv ice s • Tra vail con cen tré, fa ce -à-face • Utili sati on intermittente/c ontinue • Trava il fl exib le 24 x 7 • Educatio n à di sta nce • Soutenu pa r con nex i on très rapi de •Ra pport Trava il / Vie •Espa ce d éte nu en prop ri été • Lieu de travai l princi pal • Ce ntre i n tern ati onal / régi onal • Fonction s de su pport d e l ’affa ire • Ce ntre d es co nnai ssances • Ré siden t/ n on -ré siden t • Mob ili té interne réd uite/mobil ité exte rne élevé e • Co mbina ison de s cad res, Ca ll Cen tre y incl us •Travai l fl exibl e et pa r tours • Espace d éte nu à coûts pl us rédui ts ©DE GW 2001 Loca Locallisé Ce ntralisé Central Dessin 4: Caractéristiques des composantes immobilières génériques Comme on peut se rendre compte de ces descriptions, à l’avenir les installations partagées seront, à notre avis, les Centres de Projet et les Centres Corporatifs. Au sein de ces centres, les individus faisant partie de plusieurs organisations partageront le même espace et pourront acheter l’espaces et les services supplémentaires quand le besoin se fera sentir. 67 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Dispositifs d’information - investir l’espace de travail avec du sens Si ces espaces de travail sont adoptés, une série de dispositifs d’information devront être mis à la disposition des utilisateurs pour que ceux-ci puissent connaître les fonctions disponibles, commander des services et produits supplémentaires et avoir des interactions avec les autres individus dans les espaces physiques et virtuels. Les fournisseurs des centres de Projet et Corporatifs essayeront de maximiser leur profit à travers la vente des services à valeur ajoutée. Des répertoires actifs seront mis en place autour des Centres pour s’assurer que les utilisateurs connaissent les services disponibles et les produits spécifiques pouvant être mis à disposition à des moments données. Si les Centres vendent «des cartes de membre» aux utilisateurs une base de donnée de ceux-ci devra actualisée, des téléphones mobiles et PDA peuvent être utilisés pour diffuser cette information à l’extérieur de l’espace physique de travail et encourager ainsi les membres à se servir de l’espace et des installations du Centre. Ces outils joueront un rôle essentiel pour aider le travailleur mobile à identifier l’espace et les services qui correspondent à ses besoins, en lui permettant d’accéder au système global de recherche mis à disposition par le fournisseur du local de travail. Les dispositifs d’information des Centres seront utilisés pour afficher des information concernant la réservation des salles ou des espaces par les utilisateurs, la durée de disponibilité de l’espace et peut-être même les tarifs et autres informations nécessaires. Ils pourront également fonctionner comme interface pour commander des services audiovisuels ou liés aux TIC ou bien des services de restauration. Dans les lieux de travail partagés de dimensions plus réduites il peut être relativement facile d’évaluer le taux de présences dans le Centre ou de localiser les collègues de la même organisation. Nous considérons que les Centres Corporatifs pourront être très grands, offrant logement à des centaines, voire milliers des travailleurs des différentes organisations. Certains travailleront dans le Centre pour quelques mois ou pour quelques années et occuperont un espace dédié à un projet particulier. D’autres seront plus mobiles, en occupant plusieurs espaces pour des périodes plus réduites. Un système de «localisation des bureaux» pourra être mis en place pour mieux identifier les individus qui voudront être localisés, avec bien sûr une préoccupation spéciale pour l’intimité. Si chaque personne a un code unique d’identification, elle pourra être localisée au sein du Centre en consultant un panneau spécial sur l’Intranet du centre ou les écrans d’affichage installés dans le Centre. Sur la base d’un contrôle d’accès ferme, le système peut être interrogé afin de localiser tous les individus faisant partie d’une organisation particulière ou tous les individus ayant certaines qualifications. Le système comprendra aussi les profils personnels des travailleurs et indiquera dans quelle mesure ils acceptent d’être localisés et d’entrer en contact avec d’autres personnes. Si le fournisseur est en charge de plusieurs Centres situés à plusieurs endroits, le système devra permettre l’interrogation de tous les Centres pour rechercher les personnes et se renseigner sur les ressources de communication mises à disposition dans le local concerné. Des corridors virtuels entre les Centres et des connections type vidéoconférence permanentes pourront offrir aux individus la possibilité de se rencontrer pour faire suite à des conversations téléphoniques ou échanger des documents ou autres informations. Les codes d’identification uniques, visibles ou non à l’affichage du système, permettront aux individus de payer pour les produits et services fournis par les installations du Centre. Les informations contenues dans le répertoire dépendront du code d‘identification de la personne en relation avec le dispositif et contiendront des donnés sur la société, le secteur ou les qualifications relatives aux profil interrogé. Ce profil peut être introduit dans le système ou être généré par le système au fur et à mesure de l’enregistrement des choix et des acquisitions. Les dispositifs d’information permettront de présenter les réseaux d’information de l’espace physique. Les lieux de travail partagés peuvent être des espaces étendus et anonymes caractérisés par peu d’interaction et esprit de communauté, comme, par exemple la salle d’attente d’un aéroport ou les 68 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 individus arrivent, font leur travail et partent sans établir aucune relation sociale. Nous pensons que les dispositifs d’information peuvent changer cette situation en créant du sens et en assurant l’accès au services et aux individus qui travaillent dans le Centre; ils pourront agir en tant que catalyseurs de nouveaux types d’interaction et de communication entre les occupants. Ces dispositifs représentent aussi un pont vers les cultures et communautés des organisations «mères», beaucoup d’utilisateurs garderont ainsi un sentiment d’appartenance à ces organisations, indépendamment de leur localisation physique. Soutenir la collaboration et l’interaction parmi les équipes de travail distribuées Comme beaucoup d’autres auteurs, nous avons noté qu’à l’avenir le travail d’équipe autour d’un projet dans le secteur de la connaissance constituera une contribution clé du succès des organisations. Nous avons aussi identifié les tendances et les modèles illustrés ci-dessus qui permettent d’élaborer une stratégie de travail plus distribuée. Si les avantages de cette nouvelle méthode sont convaincants, de nouvelles technologies devront être mises en place pour faciliter la collaboration et l’interaction au sein des équipes de co-travailleurs distribuées. Les solutions actuelles sont assez encourageantes mais, en fin de compte, elles ne parviennent pas à reproduire la richesse informationnelle d’un contexte d’espace de travail physique. Le concept d’espace de travail physique que nous avons utilisé ici est, dans une certaine mesure, idéalisé. De nombreux espaces de travail sont loin de cet idéal. Des designers innovants comme DEGW, ont, en collaboration avec des sociétés de renom dans les années 90, élaboré une vision claire des possibilités de maximiser l’interaction et la collaboration entre les travailleurs situés dans un même espace. Cette partie de l’étude se centre sur un des problèmes majeurs analysé par le projet SANE: la libération des contraintes spatiales pour les travailleurs du secteur de la connaissance. Comme nous l’avons déjà mentionné, la connaissance est la clé du succès, mais la gestion des connaissances dans l’ensemble d’une organisation est problématique. Dans les années 90, beaucoup d’organisations ont réalisé des investissements considérables dans des systèmes de gestion des connaissances avec des résultats divers. Malgré les efforts des managers de la connaissance, la documentation se trouve toujours à la traîne de l’acquisition des connaissances : les connaissances les plus actualisées et souvent les plus appropriées sont dans la tète des individus et pas encore dans leurs rapports. La socialisation de la connaissance - promotion de l’échange direct des idées à travers des conversations et autres interactions - accélère l’échange des connaissances et permet en retour aux organisations d’en profiter. De plus, cela se passe habituellement quand les individus se trouvent physiquement au même endroit. Notre recherche sur l’interaction dans l’espace de travail physique révèle plusieurs facteurs importants pour faciliter la collaboration et l’échange des connaissances. Notre expérience suggère que l’interaction spontanée et les réunions ad hoc diminuent au fur et à mesure que la distance entre les individus augmente - il est peu probable que les gens quittent leurs lieux de travail pour s’engager dans des discussions informelles avec leurs collègues. Les équipes de travail dispersées des grandes organisations sont conscientes de ce fait et se réservent du temps pour l’interaction en prenant le petit déjeuner ensemble ou en se réunissant en d’autres occasions. Ces réunions essentiellement sociales constituent des lieux informels importants d’échange des connaissances. Dans un environnement de bureau, les informations ambiantes semblent jouer un rôle important dans nos interactions avec les autres - nous n’avons pas conscience de la présence d’un co-travailleur au coin de notre champ visuel jusqu’au moment où nous sommes confrontés à un problème que celui-ci peut nous aider à résoudre. Par exemple, si, regardant autour de moi dans le bureau, je vois que Graham est disponible, je peux lui demander de m’aider. J’ai également d’autres sources d’information - je peux observer qu’il parle au téléphone, qu’il est engagé dans une discussion avec d’autres collègues, etc. Je peux même observer s’il est plongé dans ses pensées. Les travailleurs distribués ne disposent pas de cette sorte d’informations à l’égard de leurs co-équipiers et collègues de bureau. De même, ils n’ont pas non plus d’informations sur la disponibilité des cotravailleurs et leur désir d’être interrompus. L’absence de ce contexte riche en informations partagées représente une barrière pour l’interaction spontanée et peut conduire à des frictions plutôt qu’à une meilleure collaboration. 69 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Des applications ont été déployées qui induisent un sentiment de présence virtuelle des autres. Au moment ou j’écrivais la première version de cette étude, un dimanche après-midi, je consultais le site Extranet du projet et j’ai pu voir qui d’autre était entré sur le site. J’ai eu ainsi la possibilité de décider si je voulais ou non discuter de certains aspects de mon étude avec un collègue. Pour avoir accès à ces informations dans leur présente forme, j’ai dû faire un choix conscient de consulter une page Web. Ainsi, les projets comme Tower sont très avancés dans leur essai de constituer des indicateurs ambiants qui peuvent mettre ce type 18 d’information à la disposition des utilisateurs. Une démonstration de la première étape du projet Tower a consisté à créer une liaison entre ce qui a été dénommé une «lampe à lave» et l’Extranet du projet. La fréquence de formation des «boules» dans «la lampe» a été associée avec la fréquence des entrées sur le site. Les membres de l’équipe ont découvert que ce dispositif constituait un pouls du projet - les directeurs de projet pouvaient ainsi avoir des signes assez clairs sur l’activité liée au projet. Dans un bureau de la DEGW une autre application affichait sur un grand écran le plan des étages des locaux d’un partenaire avec des indicateurs sur l’identité des travailleurs de l’immeuble concerné, et sur l’endroit où ils se trouvaient. Ce système permet d’être conscient de la présence des membres de l’équipe bien qu’ils soient situés à une distance de quelques centaines de s kilomètres. Pendant que je travaille sur un problème dans mon bureau je peux voir qui est disponible dans l’autre bureau pour m’aider. Ce type d’application commence à offrir aux travailleurs distribués une partie de la richesse qu’ils ont perdue en quittant l’endroit physique partagé avec leurs collègues. Même si la diffusion de l’information ambiante semble être bénéfique aux travailleurs distribués, elle pose aussi des problèmes. Les systèmes qui fournissent ces informations sont essentiellement des systèmes de suivi qui peuvent mettre en évidence le mouvement des individus. Il y a eu des controverses sur ces systèmes, -mais pas de la part de nos utilisateurs- et sur leur implication dans le domaine de la protection de l’intimité. Doit-on permettre aux organisations de suivre le mouvement des individus, à chaque seconde et toute la journée? Les générations qui, depuis leur plus jeune âge, ont connu les jeux télévisés de type Big Brother n’ont rien contre ces systèmes. Il est possible que les générations plus âgées manifestent plus de réserves concernant la protection de l’intimité. Si les systèmes de contrôle installés à l’intérieur des immeubles étaient combinés avec des systèmes de suivi externes, basés par exemple sur 3G, les problèmes soulevés en matière de propriété et d’utilisation de ces informations seraient encore plus graves. Afin de mieux comprendre ces aspects nous pouvons utiliser le lieu de travail physique comme une analogie. L’environnement du travail de DEGW m’offre plusieurs possibilités en termes de cadres de travail que je peux choisir. Equipé d’un laptop et des technologies téléphoniques, je peux bouger de manière relativement simple. Mon choix du cadre de travail offre à mes collègues des informations sur mon degré d’accessibilité - dans quelle mesure j’accepte d’être perturbé. Si mon choix est la zone ouverte type club d’où je peux voir mes collègues et où ils peuvent me voir indique le fait que je peux être interrompu. Mais si je me décide pour une pièce tranquille c’est que mon travail nécessite une concentration ininterrompue. De nouveau, le cadre choisi fournit des informations relatives à mon état. De plus, si je laisse la porte de la pièce ouverte ou si je la ferme introduit des nuances dans les informations obtenues. Je peux même choisir de travailler dans une chambre, loin des voies de circulation principales et m’isoler ainsi complètement. Nous utilisons également des espaces de projet où les individus travaillent sur un projet particulier. De même, dans le cas des informations ambiantes fournies par voie électroniques, si je veux contacter un collègue de projet mais que j’observe qu’il est dans une salle de réunions avec d’autres collègues, il est probable que je ne le dérangerai pas. Mais s’ils se trouvent dans l’espace réservé au projet sur lequel je travaille, je peux supposer qu’ils accepteront d’être interrompus pour discuter le projet. Du moment que le système me permet de voir avec qui ils parlent ou au moins avec qui ils sont, je peux choisir de téléphoner à Pete quand je le vois parler à Roupert pour discuter ainsi du problème avec les deux en même temps. 18 ‘Une journée de la vie d’un utilisateur du Tower World’ offre une introduction utile au projet. Ce scénario peut être visité à: http://tower.gmd.de/TowerUsageScenario.pdf 70 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Nous avons retenu trois constats importants. Premièrement dans un environnement de travail physique l’utilisateur peut choisir entre plusieurs cadres en fonction de leur degré d’accessibilité. Deuxièmement, dans l’environnement de travail physique les flux d’information sont d’habitude symétriques. Tandis que je peux être regardé dans l’espace ouvert et dans une certaine mesure dans la pièce tranquille à parois en verre, je peux à mon tour voir ceux qui me regardent. Il s’agit d’une situation bien différente de celle où on est regardé. L’introduction de CCTV, largement utilisé au Royaume-Uni, à déjà crée une asymétrie pour certains travailleurs. Finalement, les informations relatives au contexte sont utilisées en temps réel pour influer sur les décisions concernant l’interaction. Nous considérons que si les technologies qui fournissent des informations relatives au contexte sont largement acceptées, les utilisateurs doivent avoir la possibilité de faire un choix, y compris le choix de ne pas offrir des informations quant à l’endroit où ils se trouvent. Pour ce faire, il suffit d’installer un interrupteur (tous les systèmes actuels fonctionnent sur la base d’un badge actif) Les systèmes plus sophistiqués permettront aux utilisateurs de régler le volume d’informations qu’ils sont prêts à rendre publiques et de faire une distinction entre les différents utilisateurs En revenant sur notre métaphore Publique/Privé/Privilégié, les informations accessibles au public pourront être limitées; il peut être indiqué qu’un individu est parti «au bureau» sans que soit mentionné l’endroit. L’accès Privilégié permettra d’obtenir des informations quant à l’endroit à l’intérieur de l’immeuble. Seul le niveau Privé mettra à disposition les informations détaillées. Les individus devront être capable de «voir» les autres quand ils sont «vus». Dans le cas d’utilisateurs travaillant dans des environnements caractérisés par des arrangements spatiaux similaire, les systèmes de suivis installés devront fournir des informations réciproques. De même, si les systèmes de suivi ne sont pas disponibles, il sera probablement nécessaire que les utilisateurs se connectent sur le «club» virtuel ou sur les espaces de projet appropriés avant de pouvoir recevoir des informations sur les autres. La manière selon laquelle ces informations seront présentées aux utilisateurs est un aspect qui sera résolue par les designers d’interfaces. Les solutions les plus encourageantes sont celles qui ne proposent pas une accumulation intense des donnés sur l’écran d’affichage mais qui, selon les découvertes du projet Tower, offre des indications relatives au contexte. Pour les utilisateurs individuels la plupart des bénéfices sont associées à l’accès aux informations en temps réel ; les problèmes concernant l’intrusion peuvent être résolus, en permettant le choix et en assurant la symétrie en termes d’accès et de livraison des informations. En ce qui concerne les données archivées, le problème est plus sérieux. Peu d’utilisateurs considèrent que la possibilité de revoir les mouvements passés des personnes représente un avantage et nombre d’entre eux acceptent avec difficulté le fait que d’autres utilisateurs détiennent des informations sur leurs mouvements passés. Dans ce contexte, pour que ce type de système soit largement accepté il conviendra probablement soit de retirer les informations relatives aux événements passés, soit de les rendre anonymes. Ces informations seront cependant disponibles pour les gestionnaires des installations qui pourront ainsi connaître les fonctions et les performances d’un immeuble. Par contre, les dirigeants ne pourront pas avoir accès aux informations relatives au comportement des individus. La discussion ci-dessus illustre la manière selon laquelle les TIC nouvelles et émergeantes peuvent contribuer, à certains niveaux, à la création d’un contexte informationnel partagé pour les travailleurs distribués. Il y a encore beaucoup à faire dans le sens del’exploitation des autres dimensions de l’espace social et informationnel que nous partageons avec les co-travailleurs. Le rôle des dispositifs d’informations dans l’espace de travail distribué constitue un aspect majeur qui sera analysé dans le cadre du projet SANE au cours de l’année prochaine. Nous invitons les intéressés à participer dans le projet SANE. Pour des informations supplémentaires, veuillez visiterwww.saneproject.com. Contact DEGW, Porters North 8 Crinan St UK - N1 9SQ, London Tel.:+44 (0)20 7239 7777 Fax: +44 (0)20 7278 3613 Andrew Harrison: [email protected] - Paul Wheeler: [email protected] 71 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe 3.15 eWork 2002 Un eTravail durable - Evaluer et optimiser les bénéfices écologiques et socia ux de l’eTravail: Projet SUSTEL Le projet SUSTEL se propose de : • développer un cadre général pour l’évaluation de l’impact économique, environnemental et social de l’eTravail • réaliser des sondages et élaborer des études de casa fin de mieux comprendre son impact économique, environnemental et social et les possibilités d’améliorer tel impact • synthétiser les constats sous la forme d’outils et de matériaux accessibles qui puissent être utilisés par les organisations lors de l’évaluation et de l’optimisation des initiatives dans le domaine de l’eTravail. Les sept participants officiels à ce projet sont: Avanzi (Italie), BT (Royaume-Uni), l’Institut Technologique de Danemark (DTI), Empirica (Allemagne), le Forum Télétravail (Pays Bas), Université de Bradford (Royaume-Uni) et le coordonnateur du projet - Le Centre pour le Développement Environnemental et Economique du Royaume-Uni. Telecom Italia et d’autres sociétés du même secteur contribuent également à la recherche. Depuis le lancement du projet, en janvier 2002, une version conceptuelle a déjà été élaborée sur les relations qui existent entre l’eTravail et un développement durable. Un sondage pilote a été réalisé au sein du personnel de BT impliqué dans l’eTravail (voir www.sustel.org pour des détails et informations relatives). 1874 réponses ont été reçues sur un échantillon de 5128 personnes, ce qui signifie un taux de participation de 36%. Il s’agit donc d’un des plus importants sondages qui aient été effectués. Une première analyse des réponses montre que les eTravailleurs de BT considèrent que l’eTravail a amélioré leur qualité de vie, leur permet d’avoir plus de temps pour s’impliquer dans la vie sociale et a conduit à réduire le temps affecté au transport ; mais, en même temps, il semble que la plupart des eTaveilleurs mettent plus de temps qu’avant à réaliser leur travail. Aprés une analyse attentive un questionnaire a été élaboré pour constituer la base d’une enquête complexe couvrant les cinq partenaires nationaux. En parallèle seront réalisées six études de cas organisationnelles. Au cours de l’année 2003 les résultats seront synthétisés et prendront la forme de guides et outils pour les entreprises et de recommandations stratégiques pour les Pouvoir Publics sur les possibilités de maximiser les bénéfices découlant de l’eTravail. Contact Mr Peter James SustainIT Priestgate House - 3/7 Priestgate UK - PE1 1JN Peterborough E-mail: [email protected] 72 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe 3.16 eWork 2002 L’eTravail comme instrument de promotion du Programme sur les Technologies de la Société de l’Information (IST) dans les Etats baltes: Projet TELEBALT Les objectifs majeurs • Promouvoir le Programme IST dans les pays baltes (Lettonie, Lituanie et Estonie) à travers des actions de diffusion et d’information ciblées sur les pays baltes, suiteà leur récente association à la Communauté Européenne. • Introduire de nouvelles méthodes de travail en équipe (eTravail, équipes virtuelles, etc) dans les trois pays baltes participants, afin de lancer de nouveaux projets dans les domaines de l’éducation, de la recherche, de la télémédecine et des affaires. • Mettre en place un système de Centres de Démonstration Informationnelles (CDI) dans les trois pays baltes. En collaboration avec CID, organiser le projet de l’importante conférence de Vilnius, Lituanie, l’atelier à Riga, Lettonie, et les ateliers démonstratifs à Tallinn, Estonie, destinés aux produits et aux opportunités du Programme IST pour les pays baltes. Assurer des présentations détaillées des produits télématiques de l’UE afin de démonter les avantages et résultats potentiels du Programme IST pour la communauté télématique des Etats Baltes, avec un accent particulier sur l’accessibilités de ceux-ci. • Adapter, présenter et mettre en ouvre dans les trois pays baltes sélectés les outils télématiques IST, comme le Système de Présence Virtuelle (SPV) crée par le consortium coordonné par l’Université d’Ulm, Allemagne (projets Shopaware et Wistics). • Fournir des méthodes de formation (a travers les sites Web Telebalt et face-à-face) afin d’améliorer l’état des connaissances dans les Etats Baltes sur l’Union européenne, les ème 5 et 6ème Programmes Cadres, les programmes passés, actuels et futurs, avec une préoccupation particulière pour le Programme IST. Principaux aspects La brochure Telebalt a été publiée dans les langues anglaise, lettone, lituanienne et estonienne. Elle fournit une présentation des objectifs, cibles, événements majeurs, participants et autres aspects importants sur Telebalt. Les matériaux du projet ont été diffusés par le Bulletin Telebalt Vol. 1 en anglais et par voie électronique, à travers les sites Web de Telebalt. Les sites Web de Telebalt ont été réalisés ayant comme base le concept de portail d’information et des connaissances et ils se trouvent sur les serveurs de tous les partenaires au projet: le principal est à Infobalt, Lituanie (http://www.infobalt.lt/Telebalt), un autre à “Open Latvia”, Lettonie (http://www.Telebalt.lv), EDNES, France (http://www.ednes.org/Telebalt/), et Inforing AS, Estonie (http://www.Telebalt.infopress.ee). Le contenu de ces sites comprend: des informations actualisées concernant le projet, des 5ème et 6ème Programmes Cadre et IST; des liens avec les sites Web des autres pays participants; sollicitations de documentations et rapports pour les réunions et les Bulletins d’informations de Telebalt, etc. Les sites Web proposent aussi la promotion de nouvelles méthodes de travail, comme par exemple le “EU-CIS Teleworking 2001” (JC Consultants, France), CoBrow and Virtual Presence System (VPS) les jeux d’outils (Université d’Ulm, Germany), European Knowledge Platform (EKP) (GRI, Allemagne), etc. Les Centres de Dissémination de l’Information (CDI) mis en place par l’association Infobalt de Vilnius, l’association "Open Latvia" de Riga et Inforing AS de Tallinn diffusent des informations sur les opportunités des TIC pour les Pays Baltes pour ce qui est des nouvelles formes de travail. Le CDI d’Infobalt organisera une conférence intitulée “Télétravail pour la promotion des affaires et des 73 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 partenariats” centrée sur le secteur des affaires. Le CDI de l’atelier “Open Latvia” nommé “Télématique pour le tourisme et l’intégration sociale” sera axé sur le secteur du tourisme. Le CDI de l’atelier d’Inforing AS sera intitulé “Défis télématiques et opportunités d’emploi”. Les sites Web de chaque CDI auront une orientation claire en fonction des cibles spécifiques. Le site Web du CDI lettonne traitera des technologies de l’information et du tourisme, tandis que le CDI estonien portera sur les opportunités en matière d’emploi. Son site Web spécialisé fournira: • une base de données électronique complexe et actualisée en permanence offrant des informations sur les postes vacants et sur les demandes d’emplois • un service permettant la soumission électronique du curriculum vitae • un service de conseil et • une liste d’organisations partenaires, liens utiles,etc. Le site Web du CDI d’Infobalt, Lituanie, sera consacré à la télématique de la diffusion et l’exploitation des informations dans les secteurs des affaires et de la recherche. Le CDI Lituanien, en collaboration avec le Comité pour les Données Scientifiques et Technologiques du Conseil International de la Science, participera à la création de la partie scientifique du site Web. L’atelier Telebalt "Technologies de l’information, Tourisme et Intégration sociale" a été organisé à Riga, Lettonie par Open Latvia le 4-5 avril 2002. Il a été tenu à la même date et dans le même cadre que le Forum Balte IT&T 2002 (http://www.ebaltics.com/forum2002). L’objectif de l’atelier Telebalt a été le renforcement de la coopération scientifique et technologique entre l’UE et les Etats Baltes dans le domaine des applications TIC pour les nouvelles méthodes de travail et tourisme, avec une préoccupation spéciale pour l’intégration sociale. Les sociétés européennes et baltes ont pu ainsi obtenir des informations sur l’implémentation pratique des activités de recherches communes avec financement de la part de la Communauté Européenne. Les participants envisageant la mise en oeuvre de projets communs ont signés des accords préliminaires de coopération. L’atelier s’est constitué comme une opportunité unique pour les sociétés européennes et baltes qui ont pu faire des échanges d’expérience innovantes et réussies, améliorer la recherche scientifique et technologique et faire les premiers pas vers la coopération dans le secteurs des applications TIC. Les projets IST suivants ont été présentés à cet atelier: Emergence, E3Work, Teamwork, FlexWork, Palio, SmartUp, Ontour, Easycraft, Think. Pl@za groupware élaboré par Teamware Group Oy, Finlande, a été présenté et démontré on-line. Des informations supplémentaires sur l’atelier sont disponibles sur le site Web lettonne (http://www.Telebalt.lv/). Telebalt a pour objectif de développer une communauté dans les pays baltes, capable de répondre aux défis d’une société de l’information. Une composante importante d’un tel développement est la sélection et l’évaluation des produits et outils télématiques TIC qui correspondent au système de télétravail des Etats Baltes associés à Union Européenne. Les outils de recherche CoBrow créés par les Universités d’Ulm et Freighberg, Allemagne, PL@ZA groupware crée par Teamware Group Oy, Finlande, la Plateforme Européenne des Connaissances créée par l’Institut de Recherche d’Allemagne et l’outil d’eTravail en équipe sont parmi les exemples les plus éloquents de tels produits TIC. Les experts télématiques d’EDNES, sous la coordination de JC Consultants, France, ont procédé à l’organisation des cours de formation, comme, par exemple: “l’Union européenne”, “l’élargissement de l’Union européenne” et “les 5ème et 6ème Programmes Cadres”. Contact M. Jean Bonnin, EDNES (France) http://www.ednes.org/telebalt/ 74 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe 3.17 eWork 2002 Solutions eTravail pour la promotion de la coopération dans les secteurs des entreprises et de la recherche entre l’UE et la Communauté des Etats Indépendants: Projet TELESOL Introduction Les méthodes télématiques de travail sont les conséquences naturelles du progrès technologique dans le secteur des télécommunications. Des concepts comme: eTravail (travail électronique), bureau distribué, télévillage, télémédecine, sont des réalités professionnelles quotidiennes dans les pays de l’UE. Les entreprises et les organisations de ces pays ont une large expérience dans les méthodes télématiques de travail, ayant identifié, sélectionné et développé les meilleures solutions et pratiques dans se secteur. Le même processus d’avancement dans les méthodes télématiques de travail a lieu dans la Communauté des Etats Indépendants (CEI - pays de l’ancienne URSS). Au cours de la dernière décade des organisations économiques et des organisations sans but lucratif y sont apparues qui ont acquis les connaissances et l’expérience des méthodes d’analyse de l’eTravail. Des sondages récents montrent que l’eTravail effectué par les programmeurs de Russie (entre autres pays) réalisera 170 M Euro de chiffre d’affaire en 2002 et enregistrera une croissance annuelle de 20 à 30%. Le chiffre équivalent pour l’Ukraine est de 45 M Euro, avec une croissance annuelle de 60 à 80%. Ces pays manquent cependant parfois des connaissances systématiques et ressentent le besoin de s’appuyer sur l’expérience des autres. Ainsi, les problèmes quotidiens ne sont pas pris en compte d’une manière adéquate, et, par conséquent, les résultats du travail télématique ne sont pas optimisés. Projet TELESOL: cibles et objectifs Le projet Telesol se déroule dans cadre du programme IST de la Commissionne européenne. Les coordonateurs du projet sont l’UNIDO - Organisation des Etats des Nations Unies pour le Développement Industrielle et l’association EDNES (Réseau International de Données pour la Science et l’Education), France. Les objectifs majeurs du projet sont: • Collecter des informations sur le degré de préparation des pays CEI pour accepter les méthodes télématiques de travail • S’assurer que les communautés locales dans le domaine des affaires et de la recherche prennent conscience des possibilités créées par l’eTravail • Identifier les problèmes locaux de l’eTravail; résoudre ces problèmes en s’appuyant sur les meilleures pratiques des entreprises de l’UE • Diffuser les informations appropriées pour organiser un cours de formation sur les méthodes télématiques de travail. Les cibles et les objectifs du projet ont sélectionné les participants. Nous avons pu identifier dans les pays participants les organisations du domaine des affaires et de la recherche impliqués et/ou ayant une expérience dans les méthodes télématiques de travail. Ces organisations seront les points focaux du projet dans chaque pays partenaires de la CEI. Les participants au projet sont les pays de la CEI suivants: Pays d’Asie Centrale (Kazakhstan, Kirghizistan, Ouzbékistan), Pays Caucasiens (Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie), Pays Slaves (Russie, Ukraine). Les sociétés de l’UE qui participent au projet ont été sélectionnées en fonction de leurs connaissances et expérience dans les méthodes télématiques de travail, y compris l’eTravail transfrontalier et le travail transfrontalier avec les pays CEI ou de l’Europe d’Est. 75 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Innovations et variations techniques entre les pays Par définition, les méthodes télématiques de travail s’appuient sur les derniers résultats dans les domaines de la technologie et des télécommunications. Nos exemples d’eTravail en CEI reflètent la manière dans laquelle la structure de l’eTravail change, par exemple suite au développement de l’Internet. L’objectif de Telesol est de mettre à la disposition des pays participants le meilleur de ces innovations. Il doit être mentionné ici que les priorités liés à l’eTravail varient selon les pays de la CEI - ainsi nous aurons une variété d’expériences. Les participants au projet et la communauté de l’eTravail des pays slaves et de pays comme l’Arménie considèrent que l’aspect professionnel de l’eTravail, en particulier dans le secteur TIC, est le plus important. Dans ce cas ci l’accent est mis sur : § L’infrastructure technique et de communications et son degré de préparation pour l’eTravail § Le cadre légal et fiscal local de l’eTravail § La synchronisation des processus de travail, le défi de la diversité culturelle § La certification des produits, la préparation du personnel impliqué dans l’eTravail. En dehors de l’expérience et des bonnes pratiques de l’eTravail des pays ouest-européens que Telesol fournit aux pays CEI, ce projet génère également de nouveaux liens et contacts entre les communautés de l’eTravail de l’UE et de la CEI. Pour certains pays le concept de bureau distribué, c’est-à-dire l’eTravail au sein d’une société ou organisation, est le plus important. Il s’agit en premier du Kazakhstan, un pays ou les villes sont séparées par de grandes distances géographiques et avec deux capitales, une vieille et une nouvelle. Les villes du Kazakhstan sont interconnectées par des canaux satellite (au lieu de câbles traversant le désert). La plupart des sociétés viennent d’ouvrir leurs filiales dans la nouvelle capitale (Astana), tout en gardant leurs sièges dans la vieille capitale (Almaty). Dans ce contexte l’aspect des bureaux distribués est prédominant. Enfin, les pays ayant des ressources de communication assez limitées (par exemple, l’Ouzbékistan ou le Kirghizistan) ont tendance à concentrer ces ressources sur des applications critiques, en s’orientant avant tout dans des directions comme la télémédecine. Evénements et matériaux TELESOL réalisera ses objectifs par l’intermédiaire des moyens suivants : § Réunions et conférences régulières des participants et de la communauté de travail télématique dans les pays participants. L’agenda actuel des événements est le suivant: ? ? ? ? ? Réunion de lancement à Bishkek (Kirghizistan): 8-9 juin 2002 Atelier caucasien à Erevan (Arménie): novembre 2002 Conférence caucasien sur l’eTravail à Baku (Azerbaïdjan): printemps 2003 Atelier à Kiev (Ukraine): automne 2003 Conférence de l’Asie Centrale sur l’eTravail à Almaty (Kazakhstan): printemps 2004 § La création des Centres de Compétences dans le Télétravail dans les pays CEI participants. Ces CCT seront des noyaux en termes de connaissance, expérience et pratiques des méthodes télématiques au sein du chaque pays participant § L’organisation d’une formation sur les méthodes télématiques de travail et la présentation pilote de ce cours lors des conférences et réunions § La dissémination large des informations appropriées, y compris la publication annuelle d’un Bulletin d’information et la création d’un site Web. 76 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 L’expérience locale et les résultats attendus du projet Parmi les pays CEI, il y a des organisations actives dans le domaine des affaires et de la recherche qui utilisent avec succès les méthodes télématiques de travail. Même à cette étape naissante du projet, nous avons réussi à en identifier beaucoup, la plupart dans le secteur des technologies d’information. Nous espérons qu’elles tireront avantage du projet, en acquérant de nouvelles connaissances et de meilleures pratiques. Nous espérons aussi que les centres locaux de compétences garderont, après la fin du projet TELESOL, leur fonction de sources de connaissances et continueront à disséminer des informations sur les méthodes télématiques de travail et à assurer la formation dans ce secteur. Enfin nous comptons sur le fait qu’une activité plus intense, des contacts plus nombreux et une meilleure compréhension dans la communauté de l’eTravail dans les pays participants conduiront à de nouveaux exemples réussis d’eTravail. Contact M. Hans Pruim E-mail:[email protected] 77 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe 3.18 eWork 2002 Capital humain et durabilité dans une Société Globale de la Connaissance Connectée: Projet TERRA 2000 Le développement de la Société Globale de la Connaissance Connectée (SGCC) génère des débats sur les mécanismes stratégiques, sur leurs impacts et sur le rôles des acteurs des secteurs public, privé et civil de la société. Ces débats portent en particulier sur le risque d’instabilité à moyen et long terme de la Société Globale de la Connaissance Connectée qui semble être de plus en plus dominée par une dynamique du court terme. La viabilité se manifeste à plusieurs échelons distincts : économique, social, environnemental et culturel. Les discussions et les politiques de développement durable mais limitées à un ou deux échelons ou à des parties isolées de la SGCC ne sont pas suffisantes pour atteindre l’objectif: la viabilité est une propriété globale qui se manifeste au niveau du système entier. Cela implique une approche globale qui tienne compte des aspects spécifiques du système, combine les méthodes quantitatives et qualitatives et propose des stratégies dans une combinaison adéquate: les problèmes complexes nécessitent une vision complexe afin d’identifier des solutions complexes. L’étude TERRA2000 s’est concentrée au cours de dernière année sur deux axes: l’investigation concernant le cadre, la méthodologie et les définitions relatives au problème central; et l’analyse thématique des impacts et des implications en terme de durabilité de la SGCC pour le capital humain. Au niveau du premier axe, le projet a élaboré les définitions des concepts clés et a identifié les aspects spécifiques nécessitant des efforts supplémentaires de conception et d’analyse afin de mieux comprendre la portée et la signification de la SGCC. Sont concernés les concepts suivants : • Globalisation des activités économiques, sociales, environnementales et culturelles • Connexion, tant dans le sens technique de portée et d’accessibilité du réseau que dans le sens plus instrumental des caractéristiques et des modèles d’interactions générés par les réseaux matériels, leurs impacts sur le comportement, les valeurs, le bien-être et, à travers eux, la géométrie évolutive des réseaux • Connaissances - informations (connaissances codifiées dont la fréquence et la distribution sont moins chères et plus rapides), connaissances tacites (le capital humain reste relativement réduit, coûteux à former et la diffusion de l’information reste lente, mais c’est un facteur essentiel pour investir l’information d’une signification sociale et privée) et connaissances systémiques (souvent dénommées capital organisationnel ou social, ces connaissances ne sont pas détenues par les individus; elles représentent un bien public incorporé dans les institutions et les réseaux) • Société - indique que les différentes dimensions de l’activité humaine (économique comprise) ne sont pas séparées et qu’elles doivent être analysées comme un tout. Le concept de durabilité qui en résulte est élaboré dans quatre dimensions (culturelle, économique, environnementale et sociale) et prend en considération lesstocks de ressources essentielles, la préservation des compétences et capacités (pour contrôler leur substitution) et la résistance aux chocs. Une préoccupation particulière est accordée aux liaisons entre et à l’intérieur des systèmes et à la dynamique qui en résulte. Les boucles de feed-back positifs qui causent des effets derebond sont parmi les plus importants: par exemple, les améliorations de l’efficacité avec laquelle les ressources non renouvelables (ou les ressources dont l’extraction, l’utilisation ou l’élimination posent des problèmes significatifs de pollution) conduisent à la baisse des prix, qui à son tour mène à la stimulation de l’extraction, utilisation et élimination. Le résultat de ce phénomène pourrait être une diminution de la durabilité. D’un autre côté, ces effets de rebond peuvent fournir des signaux plus clairs ou plus rapides des problèmes qui apparaissent et peuvent aider à anticiper les problèmes et à élaborer des solutions avant que ceux-ci ne deviennent insolubles. Une autre caractéristique de 78 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 feed-back positif de la SGCC est le cycle auto catalytique de la création des connaissances. Le but de l’analyse est de déterminer quand un accroissement d’information conduit à accroissement de connaissance, quand un plus de connaissance conduit à un plus de compréhension et quand un plus de compréhension conduit à un bien-être plus durable. Mais cet agencement n’est pas automatique ; pour assurer le succès il est nécessaire d’intervenir au niveau stratégique. Les clés de la compréhension de ce phénomène sont l’équilibre entre les différents types de connaissances, la distribution des connaissances et les satisfactions qui en résultent et la capacité des connaissances à résoudre les problèmes globaux. Pour offrir une perspective équilibrée de ces notions, TERRA 2000 procède à une analyse thématique par étapes, en se concentrant sur: le capital humain, le capital financier et la croissance, la durabilité à l’époque de l’information et, finalement, sur une analyse globale. Le reste du rapport aborde brièvement la notion de capital humain. Le capital humain (connaissances tacites) influe sur le développement économique de deux façons: en tant que facteur de production et en tant que source d’innovation de plus en plus essentiel, bien qu’intangible. La SGCC implique des relations fortes de réciprocité avecune multiplicité d’éléments : les compétences demandées et fournies à l’économie, les méthodes de travail -y compris les méthodes de travail en équipe-, le mode d’assimilation et d’acquisition des connaissances, la distribution et l’échange, le développement, la mise en pratique et (parfois) la codification des nouvelles connaissances et les profits liés aux investissements en capital humain. Les constats indiquent, par exemple, que la SGCC est associée aux inégalités croissantes entre les nations, entre les groupes de compétences et d’activité au sein des nations ou même à l’intérieur des groupes de compétences. Ce phénomène se manifeste de façon variée: dans les secteurs ou l’économies de marché est prépondérant, il prend la forme des inégalités de revenus; dans les secteurs de l’économie sociale il prend la forme de l’inégalité entre employé et chômeur. Les économistes fournissent des explications variées: le commerce (la globalisation conduit à l’exportation de produits intégrant des connaissances fabriqués dans des régions ou secteurs développés et conduit aussi à la croissance des profits liés aux compétences rares), le progrès technologique basé sur les compétences (qui augmente la productivité des travailleurs qualifiés et offre la possibilité à un nombre limité d’individus de satisfaire les besoins d’un segment de plus en plus large du marché) et la migration (qui combine les deux éléments signalés). Dans ce contexte les politiques se concentrent sur les facteurs d’éducation, de migration des travailleurs, de changement des méthodes de production et de migration du travail. Les tendances et les chocs auxquels ces politiques doivent répondre incluent le rythme ascendant de la production des connaissances, l’importance accrue accordée au «capital intangible» destiné à la production des connaissances et la conservation du substrat humain du capital humain (éducation, assistance médicale, etc.), l’orientation des emplois vers des activités basées sur la connaissance (pas seulement dans les secteurs de la technologie avancée) et les implications de la complémentarité élevée des compétences. Parmi les problèmes qui en découlent on observeles «fractures» croissantes (numériques, connaissances, revenus, bien-être, environnement, etc.), l’immigration et les tensions et fragmentations qui en résultent, etc. Outre les politiques traditionnelles orientées sur l’«offre» qui étaient utilisées comme remède aux distorsions du capital humain, l’accent a été mis récemment sur la dématérialisation et l’amélioration du marché du travail pour éliminer les sources d’inefficacité comme illustré dans la matrice ci-dessous : Compétences limitées Compétences élevées Spécifications limitées (c, c) (a, b) Spécifications élevées (b, a) (d, d) Les employeurs (ligne, premier résultat) et les employés (colonne, deuxième résultat) perçoivent les retombées du “jeu de co-ordination”, où c> b, d > a et d > c – les équilibres Nash sont grisés et l’équilibre (Limité, Limité) – un status quo stylisé du manque de qualification disponible et du chômage de la main d’œ uvre qualifiée – est inefficace par rapport à l’équilibre (Elevé, Elevé). Une politique (envisageant de 79 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 décroître c ou d’accroître b) peut aider une société «bloquée» dans un équilibre inefficace. On peut avoir un aperçu plus approfondi dans le cas ou plusieurs parties entrent en interaction avec leur voisinage en réseau. Si le comportement évolue - par exemple suite à des opportunités résultant d’un changement aléatoire d’acteurs - vers un comportement optimal à l’inverse des voisins (exposés à un choc quelconque), les résultats sur le long terme peuvent être efficaces - pourvu que l’équilibre efficace soit également caractérisé par des risques (si c-b < d-a). Cela est valable pour plusieurs structures du réseau. La politique nécessaire pour échapper à l’équilibre inefficace pourrait envisager: soit d’augmenter le coût de l’opportunité d’être «Elevé» dans un marché disparate (b-c) soit d’augmenter le coût de l’opportunité d’être l’acteur «Limité» dans un marché disparate (a-d). Une analyse approfondie a établi comment le fait de rendre endogène la structure de réseau (c’est-à-dire de libéraliser les marchés du travail) peut stabiliser les résultats efficaces qui ne sont pas caractérisés par des risques, accélérer la conjugaison des efforts en vue des résultats stables ou même déstabiliser les résultats inefficaces. Contact M. Jonathan Cave RAND Europe E-mail: [email protected] www.terra-2000.org 80 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe 3.19 eWork 2002 Nouvelles méthodes de travail pour le Programme IST – Promotion dans la Communauté des Etats Indépendants: Projet WISTCIS Les objectifs majeurs du projet WISTCIS sont les suivants: • Présenter les objectifs, opportunités et produits télématiques TIC à la communauté CEI • Mener des études sur la technologie de l’eTravail dans l’Union Européenne et les pays CEI • Jeter les bases d’une communauté dans les pays CEI européens capable de répondre aux défis de la société moderne de l’information • Présenter les résultats IST à la communauté télématique CEI • Sélectionner et adapter les outils télématiques créés par les TIC aux pays participants de la CEI et • Encourager la soumission de propositions de nouveaux projets au Programme IST avec la participation des états membres UE et pays CEI et contribuer de cette façon au développement de l’immense marché potentiel de la CEI pour les produits TIC de l’UE . Les résultats obtenus lors de la mise en oeuvre du projet Le projet diffuse les résultats des études sur les technologies de l’eTravail par Bulletins d’information, sites Web, conférences et ateliers WISTCIS. Ont été lancés le site Web principal WISTCIS (www.ednes.org/wistcis) et les sites Web du projet en Ukraine, Moldavie, Azerbaïdjan, Belarus. Le nouveau projet Cluster-Pro, faisant partie de l’initiative WISTCIS, est un module de cinq projets IST: WISTCIS, TELESOL, TELEBALT, E3 Work, TEAMWORK. Les cours, qui constituent l’instrument principal pour inciter à soumettre de nouvelles propositions concernant l’eTravail à la CE, ont été préparé par Pricewaterhouse Coopers (principal partenaire du contrat) et présenté à la conférence et à deux ateliers. Ces cours sont disponibles en anglais et russe sur le site Web WISTCIS: http://www.ednes.org/wistcis/main_e.htm Le manuel «Nouvelles méthodes de travail pour le Télétravail UE - CEI» a été élaboré par JC Consultants, présenté et évalué lors des conférences et ateliers WISTCIS. Le manuel est disponible sur le site Web. Les outils réalisés dans le cadre des projets CoBrow (RE 1003), CoBrow/D (RE 4003) et du projet IST SHOPAWARE ont été adapté pour le travail en équipe UE-CEI. La Conférence WISTCIS de lancement intitulée «Télétravail dans les domaines de la Recherche, de la Médecine et des Affaires", Kiev, Ukraine, a eu lieu les 19-21 avril 2001.L’objectif de cette Conférence a été de maximiser les interactions et les activités entre le partenaire ukrainien et les autres partenaires de la CEI. Cet objectif ayant été réalisé, les actions suivantes ont été organisées: sessions, séminaires, ateliers, démonstrations et débats. Les discussions engagées au cours des sessions, ateliers et séminaires organisés dans le cadre de la conférence de lancement ont démontré le rôle extrêmement important que ces réunions jouent dans la coordination des efforts des pays de la CEI pour développer la société de l’information. 81 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 L’atelier WISTCIS intitulé "Support télématique et de réseau pour la recherche et le contrôle des risques environnementaux et naturels", Kichinev, Moldavie, a eu lieu les 21-22 juin 2001. Pendent l’atelier on a présenté devant un large auditoire les applications récentes des produits télématiques dans la sphère du contrôle environnemental et de la protection contre les risques naturels, sujet très sensible pour beaucoup de pays de la CEI et de l’Europe de l’Ouest et de l’Est. L’atelier a fourni également informations et connaissances concernant les nouveaux produits et technologies télématiques mis en pratique dans les pays UE et CEI et les possibilités du programme IST. L’atelier WISTCIS intitulé "eTravail, Formation à distance et contrôle environnemental: Nouvelles Opportunités", Baku, Azerbaïdjan a été organisé les 13-14 décembre 2001. L’auditoire était formé en majorité des communautés du secteur de l’éducation et de la recherche d’Azerbaïdjan, y compris enseignants et étudiants des universités. Un total de plus de 600 participants d’Arménie, Autriche, Azerbaïdjan, Belarus, Chine, France, Géorgie, Allemagne, Lettonie, Moldavie, Portugal, Russie, Pays Bas, Turquie, Ukraine ont participé à ces événements. La conférence et les ateliers ont promu les projets IST suivants: Shopaware, Telesol, Telebalt, TeleinVivo, Teamwork, Think, StarMate, Unite. Ces réunions ont été aussi une occasion pour l’UE de présenter les produits télématiques suivants: Louis Dreifus, le Système Télématique EUR-OPA pour les conséquences des désastres naturels,les systèmes télématiques français pour les recherches sismique et dans le domaine des volcans. Contact Site Web WISTCIS: http://www.ednes.org/wistcis/main_e.htm 82 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 4 L’ETRAVAIL - RAPPORTS NATIONAUX Les Etats membres UE Allemagne Contexte général : du télétravail à l’eTravail Comme il a déjà été souligné dans le rapport sur l’eTRavail 2001, le télétravail en Allemagne a commencé à se répandre dans les années 90 et il continue à être progressivement remplacé par une variété de différentes formes de travail flexible, répertoriées sous le nom d’eTravail. Il semble que le télétravail n’ait été que le prologue d’une pièce qui commence à présent. La croissance future de l’eTravail Avec 6% de la main d’oeuvre formée par des employés réguliers ou occasionnels, la pénétration de l’eTravail en Allemagne au cours l’année 1999 répond exactement à la moyenne de l’Union Européenne. Ces chiffres ECaTT (www.ecatt.com) ont été dans la plupart confirmés par le Eurobarometer 2000 (bien qu’on ait utilisé une définition et une méthodologie toutes différentes) qui indique un pourcentage de 3,4% de la main d’oeuvre allemande classée comme de eTravailleurs. De toute façon, comme il a déjà été mentionné dans le rapport eTravail 200, l’eTravail a considérablement progressé en Allemagne entre 1994 et 1999 et nous estimons, malgré l’absence de plusieurs données empiriques disponibles, qu’il a augmenté par la suite pendant les années 2000 et 2001. Le projet IST SIBIS "Les Indicateurs Statistiques Jalonnant la Société de l’Information" fait un sondage représentatif de toute l‘UE qui va fournir des données mises à jour pour 2002 (cf. www.sibis-eu.org). Notre estimation repose sur des sources non confirmées qui affirment qu’en Allemagne l’eTravail se répandit surtout via des implantations "discrètes", à savoir des organisations dont le but est d’agir sans le faire savoir. Par conséquent, de vastes entreprises telle LMV Assurances ont atteint un chiffre de plus de 600 eTravailleurs d’un total de 2300 membres du personnel. On dirait que, si 25% du personnel sont de eTravailleurs, alors l’organisation a atteint une limite "naturelle". D’autres compagnies telle BMW ont 1500 eTravailleurs et leur nombre augmente constamment. Il n’y a là que deux exemples de grandes entreprises dans lesquelles l’eTravail est devenu un sujet "normal" et une partie d’autres offres standard de l’organisation flexible du travail, comme le temps flexible par exemple. Pour conclure, on peut dire que l’eTravail est devenu un lieu commun dans plusieurs grandes organisations. Un nombre de plus en plus élevé d’organisations encore plus grandes se dirigent vers la mise en place de nouveaux moyens de travail en adoptant les concepts du bureau partagé, dans la plupart des cas après avoir mis en œ uvre avec succès l’eTravail au but de récolter de nouveaux bénéfices et réduire les dépenses. La compagnie DVG à Hanovre en est un bon exemple. Après avoir construit un bureau tout a fait nouveau, on a mis en place un concept suivant lequel de places de travail ont été installées seulement pour 75% du personnel pour une totalité de 1850. Suivant l’idée originale du "bureau assigné", on a renoncé aux places de travail spécialisées en faveur de places de travail assignées aux membres du personnel tous les jours, à leur entrée dans le bâtiment. Un système similaire se déroule aujourd’hui aux sièges allemands de Sun Microsystems de Heimstätten où 680 d’un personnel sur un total de 980 employés partagent leurs bureaux. L’eTravail - pas encore une priorité absolue dans plusieurs organisations malgré l’existence d’une demande du personnel De toute façon, un nombre considérable d’organisations tardent à mettre en place et développer l’eTravail. Dans la plupart des cas, l’eTravail n’est pas parmi les priorités principales. Les raisons en sont diverses. Par exemple, dans le secteur banques et assurances mais aussi dans d’autres secteurs de services DP et les départements d’organisation, les employés ont été très pris du passage à l’an 2000 et du passage à l’Euro et 83 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 sont à présent engagés dans le développement des produits et des services liés à la «Reister Rente» (pension de retraite Riester) qui est apparue à la suite d’un changement majeur du plan allemand d’assurances vieillesse. Dans d’autres cas, la solution offerte à l’exigence pressante d’eTravail ce sont les projets pilote, qui depuis ont cessé leur développement. De toute façon, la demande pour plus d’accord sur la flexibilité du temps de travail est encore très haute surtout parmi les femmes dont les facilités pour la garde de l’enfant et le temps libre sont ressentis comme non flexibles et très insuffisant(cf. aux résultats du projet IST FAMILIES, www.families-project.com). Les PME encore à la traîne alors que l’eTravail gagne maintenant le secteur public Comparées à de plus grandes organisations, les PME sont encore à la traîne pour ce qui est de la mise en place et de l’utilisation de l’eTravail. Il n’y a que très peu de schémas formels d’eTravail mis en œ uvre pas les PME; les arrangements informels avec les salariés e-Travailleurs restent prédominants. Plusieurs PME continuent d’appliquer les méthodes traditionnelles des entreprises de travail et mettent beaucoup de temps à identifier les avantages et les profits qu’ils pourraient obtenir à l’aide de modes de travail organisationnel plus flexibles. Pour longtemps le secteur public n’a pas semblé sensible à l’eTravail mais celui-ci a réussi à s’y frayer un chemin. Les ministères fédéraux ont été les précurseurs et quelques exemples brillants dans ce domaine montrent encore une fois le potentiel et le pouvoir du secteur public d’avoir un impact positif sur la mise en place et la diffusion des TIC dans d’autres régions et à d’autres niveaux (pas seulement au niveau fédéral mais aussi au niveau de l’Etat Fédéral par exemple et celui des municipalités). Hambourg lance un expérimentation intéressante par l’adoption assez récemment de l’eTravail et sa très rapide diffusion. Cela a commencé avec 50 eTravailleurs en 2001, un nombre qu’on planifie d’élargir au cours de 10 ans sur plus de 50% du total de 80.000 salariés de l’Etat Fédéral de Hambourg pour les transformer en eTravailleurs. D’autres autorités au niveau de l’Etat Fédéral et de villes allemandes de toute dimension ont mis en place l’eTravail. Il semble, selon la constatation de DATEL (Datensichere Telearbeit in der kommunalen Verwaltung - Télétravail dans l’administration publique), organisée par le Ministère Fédéral de l’Economie et de la Technologie, que la télétravail a un impact et son implantation a été largement amorcée avec succès dans le secteur public. Il a complètement réussi l’implémentation de l’eTravail dans 37 municipalités. Düsseldorf et Salzgitter n’en sont que deux exemples. Tendance vers l’eTravail mobile Conformément à de sources non confirmées, il semble que la tendance vers l’eTravail mobile prend de la vitesse en Allemagne avec un nombre croissant de gens travaillant dans des lieux divers. Le plus souvent c’est du fait de la fermeture des agences que les organisations possèdent dans de différentes régions, au but de réduire les dépenses. En échange, on met en place de bureaux à domicile pour les anciens employés des agences et on les munit d’ordinateurs portables pour leur faciliter le travail directement dans les bureaux des clients (si mobiles). L’eTravail - a cessé d’être un sujet au niveau de la politique fédérale, très marginal au niveau de l’Etat Fédéral et une présence faible dans les média Pendant la deuxième moitié des années 90 l’eTravail a fait l’objet d’un nombre de programmes de soutien au niveau Fédéral et de l’Etat Fédéral en Allemagne. De toute façon, l’eTravail n’est plus une priorité au niveau de l’Etat Fédéral. Le Gouvernement fédéral et les ministères ont estimé que, à la suite des programmes support “Le télétravail pour les PME”, “Télétravail pour les administrations publiques” et “OnForTe: Online Forum Telework” de même que des projets pilote dans de différents ministères, un effet percutant a été obtenu et que de futures actions n’étaient plus nécessaires. Par conséquent, il n’existe plus de supports spécifiques ou de programmes R&D pour appuyer la mise en place de l’eTravail. 84 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Au niveau de l’Etat fédéral, la situation est la même. Il n’y a que très peu d’activités dans de régions comme Hessen et Rheinland-Pfalz. Ces programmes mettent l’accent sur des éléments particuliers et à Hessen, par exemple, on se concentre sur des projets pilote au but d’améliorer l’équilibre travail-famille à l’aide de l’eTravail. Plusieurs Etats Fédéraux jusqu’alors actifs dans ce domaine ont terminé leurs programmes de soutien. On a continué l’activité du "Anwenderplattform Telearbeit" à Baden Wuerttemberg, où les entreprises, les ministères et les syndicats se sont réunis pour démarrer une série d’événements ayant pour but de motiver l’industrie et le commerce à se familiariser avec l’eTravail, et de trouver une ligne directrice pour sa mise en place. Comme il a déjà été mentionné dans le rapport antérieur, l’eTravail offre un service on-line intéressant qui s’applique à rendre sa place à l’eTravail dans le contexte plus vaste du système eTravail et des nouveaux moyens de travail. Cette initiative a lancé COALA, le centre de la compétence virtuelle pour les environnements de travail on-line qui fournit de l’information et de l’assistance sur des thèmes comme l’eTravail, les nouvelles formes de travail indépendant, la compétence et laqualification, l’e-commerce, pour n’en nommer que quelques-uns (siteweb:www.gewerkschaftshaus.de, cliquer sur “COALA Arbeitswelten). En plus, le service eTravail on-line et le centre d’appel OnForTe orientés vers les salariés et les indépendants sur les questions relatives à l’eTravail, a reçu des fonds supplémentaires et continue à fonctionner. Cette initiative a été mise en place par quelques syndicats allemands financés par le Ministère Fédéral de l’Economie et de la Technologie (voir ci-dessus) et Deutsche Telekom. Si on observe la place de l’eTravail dans la presse, on se rend compte qu’il a perdu une place prépondérante dans les média en temps que l’e-commerce, l’e-gouvernement et l’e-Learning sont devenus des sujets de priorité absolue. L’eTravail - comme solution de meilleur équilibre vie professionnelle/personnelle et pour faire obstacle à des conséquences nuisibles Sur un fond de société vieillissant à rythme rapide, des problèmes qui s’en suivent, associés aux systèmes traditionnels d’assurances sociales, tout cela combiné avec le manque d’ouvriers qualifiés dans des secteurs spécifiques, une débat sur la scène publique a pris corps en Allemagne portant sur les nouvelles formes de travail organisationnel, le travail et les lieux de travail à ambiance familiale comme autant de moyens de combattre les implications négatives des constats ci dessus. Le débat a été fortement nourri par les promesses de différents partis politiques engagés dans la campagne électorale actuelle en Allemagne (les prochaines élections fédérales auront lieu en septembre 2002) qui ensemble pourraient agir comme un stimulant pour le développement de l’e-travail et pour d’autres formes de télétravail. Cependant, attendons de voir si ces sujets seront toujours à l’ordre du jour et appliqués après les élections Développements législatifs Une décision marquante de la Cour des Comptes Rheinland-Pfalz a conduit à la clarification sur la taxation des TIC et des télécommunications à usage privé, liées à l’e-travail. On peut maintenant déduire une partie des dépenses liées à l’équipement de son ordinateur personnel du revenu net imposable. Cette décision va sûrement avoir un impact positif sur la demande d’e-travail. De plus, les règles d’imposition ont été modifiées en 2001 de manière à permettre aux employeurs de laisser à la disposition des salariés les PCs et l’autre équipement TIC pour (entre autres) un objectif de formation, sans que cela soit considéré comme un bénéfice en nature soumis à l’imposition. Des compagnies comme Bertelsmann et Ford ont mis en oeuvre des plans pour équiper chacun de leurs membres du personnel de PCs. Cependant on ne dispose pas de renseignements complémentaires sur les développements futurs de cette activité dans les secteurs de l’industrie et de l’administration publique. La récession récente et les problèmes des entreprises en Allemagne ont peut-être influencé ce cours des choses. Ford par exemple, pour réduire les 85 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 frais, a arrêté son programme mondial en octobre 2001 avant que les déploiements de large envergure ne puissent commencer en Allemagne. Les développements liés aux TIC Les conditions matérielles (TIC) dans les quelles se déroule l’e-travail en Allemagne sont positives et ont même été encore améliorées. Pour la première fois, les téléphones mobiles en service sont plus nombreux en Allemagne que les points d’accès au réseau fixe. Le lancement de l’ADSL fait des progrès et le nombre des abonnés dépasse 2 millions avec 2.2 millions d’utilisateurs clients Telekom. Pourtant, le service ADSL est toujours limité à certaines zones urbaines spécifiques. Les clients des régions périphériques devront attendre encore avant de pouvoir utiliser ce service. Contact Karsten GAREIS: [email protected] Norbert KORDEY: [email protected] Werner B. KORTE, empirica GmbH, Bonn: [email protected] 86 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Autriche Contexte de la situation économique générale et du secteur de l’emploi Après un taux de croissance élevé, de 3,2% du PIB en 2000, la baisse de la demande nationale et le ralentissement des exportations et de l’investissement dans l’équipement ont conduit à un déclin soudain du taux de croissance du PIB réel, passant à seulement 1.1% en 2001. Le PIB pourrait s’accroître de 1.2% en 2002, et progresser vers un taux de 2.8% en 2003: "La baisse cyclique accentuée a un effet néfaste sur le marché du travail et les finances publiques. L’emploi décliné en 2002 et s’accompagne d’une accentuation du chômage. En opérant avec des stabilisateurs automatiques, la balance publique générale va glisser dans un déficit temporaire en 2002. L’inflation devrait ralentir sa marche sous l’influence de la baisse des prix de l’énergie"19. Cependant, des prévisions trop positives pourraient s’avérer fausses en présence de développements politiques comme celui du printemps 2002 qui ont affecté les pays membres de l’OPEC. D’autre part, "l’introduction de l’euro, au début de l’année, n’a pas relancé l’inflation. Abstraction faite de l’augmentation des prix des biens saisonniers les prix au consommateur ont baissé depuis décembre. Apparemment la publicité a double prix, la surveillance des prix et la pression de la concurrence ont eu un effet positif. Sachant que l’inflation a été temporairement élevée dans les autres pays d’Europe de l’Ouest, maintenant le taux autrichien se place nettement en dessous de la moyenne de la zone euro"20. Les tendances générales de l’économie en Autriche ont vraiment beaucoup changé ces dernières années en relation avec les politiques de l’UE, et l’engagement de l’Autriche dans ce processus a accentué les tensions concurrentielles et la libéralisation dans des zones jusqu’alors protégées. Parce que l’Autriche contribue au budget de l’UE, il devient très important pour les politiques internes qu’une évaluation économique exhaustive soit faite indiquant des effets d’amélioration de 2% du PIB (surtout pour les consommateurs) dus à l’appartenance à l’UE. Depuis 1995, l’intégration totale de l’Autriche dans le Marché Unique et dans l’étape préliminaire de l’EMU a eu pour résultat une augmentation cumulative du PIB réel de 3% (soit presque 1/2% par an)21. Contrairement au contexte de développement de l’eTravail pendant l’année 2001 et le début de 2002, on note une évolution majeure par rapport aux débats antérieurs sur l’eTravail: la polémique est moins "ardente", des données plus sérieuses sont disponibles et, plus important encore, l’impact s’impose lentement. Aucune législation spécifique concernant l’eTravail n’est en vigueur en Autriche actuellement. Pourtant, on a considéré ou mis en œ uvre de nouvelles mesures afin de rendre la main d’œ uvre autrichienne plus flexible et plus mobile. Ces mesures sont liées à la réduction du nombre des fonctionnaires (et au changement majeur de leur position par rapport aux lois, par exemple dans les écoles, dans les universités et la gestion du gouvernement), à la relative restriction encore récente des heures d’ouverture des magasins et au droit du travail (concernant le temps de travail en particulier). En raison de ces tendances, on peut s’attendre en Autriche à ce qu’un nombre de plus en plus grand de salariés manifestent des besoins plus pressants et une plus grande disponibilité par rapport à l’adoption de nouvelles formes de travail, à savoir l’eTravail. 19 Markus Marterbauer: Baisse cyclique accentuée, Relance pas avant la moitié de 2002. Vue d’ensemble sur l’économie pour 2002 et 2003 (WIFO-Quarterly, 1/2002). 20 Ewald Walterskirchen, Les Signes de la Relance Cyclique deviennent plus fréquents (WIFO-Monatsberichte 3/2002). 21 Fritz Breuss, Une Evaluation des Effets Economiques de l’Appartenance de l’Autriche à l’UE (WIFO-Quarterly, 4/2002) 87 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 LES ACCORDS CADRE En Autriche, trois conventions collectives liées à l’eTravail ont fait l’objet des négociations entre l’entreprise et le syndicat concerné: • Le premier accord concerne l’Entreprise de l’Huile (1997). Parmi les points principaux des règlements adoptes se retrouvent: le temps de travail, les heures supplémentaires et le travail pendant les Samedis et les jours fériés, le travail posté, les frais de déplacement, les descriptions et les exigences des places de travail éloignées, les salaires, la formation professionnelle et les opportunités de promotion. • Le second accord général a été conclu en novembre 1999. Cette convention collective s’applique à 140,000 employés d’entreprises. Il s’agit d’un cadre général des règlements. §19a du Telearbeit (l’eTravail) stipule que "l’employeur et l’employé doivent conclure un contrat écrit relatif à l’eTravail. Il doit comprendre des réglementations sur la place de travail, le programme de travail, la matière du travail, les frais déductibles, les dettes, le contrat de l’eTravailleur avec l’entreprise et la conclusion de l’eTravail. Une partie de la convention collective se constitue dans un modèle de contrat entre l’employeur et l’employé"22. • La troisième convention collective concerne les employés appartenant aux secteurs de traitement de données et de technique d’information. Du point de vue du syndicat "cette convention collective - qui s’applique à 20,000 employés à partir du 1 janvier 2001 - serve de point de repère pour la mise en œ uvre de meilleures conditions de travail dans la nouvelle économie. Elle comprend des règlements sur l’eTravail, ce qui est très important puisque le secteur TI est l’un des secteurs ou les eTravailleurs sont les plus nombreux. Exemples de règlements : l’eTravail doit être bénévole, l’employeur a l’obligation de fournir le matériel de travail et de payer les frais de l’équipement à domicile. En même temps le contrat donne la possibilité d’un programme de travail flexible avec la garantie pourtant du respect des normes de protection minimales. Le changement du schéma salarial offre des avantages aux jeunes employés et rétribue l’expérience"23. A part ces accords collectifs sectoriels, plusieurs grandes entreprises (conduites par des compagnies TIC telles Hewlett Packard et IBM, suivies par des banques et autres) ont conclu des contrats spécifiques au niveau des compagnies. Chiffres de l’eTravail Les résultats empiriques du sondage EMERGENCE auprès des employeurs estiment à 53% le nombre 24 d’eTravailleurs en Autriche, un peu au-dessus de la moyenne européenne de 49% . Il n’y a qu’une minorité de 1% d’employés qui travaillent dans des telecentres et telecottages ou d’autres bureaux détenus par des tiers. Qui plus est, les eTravailleurs à domicile ne représentent que 1,5% environ de la force de travail concernée: le stereotype du télétravail de l’employé travaillant uniquement à domicile, est en fait une des formes les moins populaires de l’eTravail. Cela confirme les données statistiques fournies par les rapports antérieurs sur l’eTravail en Autriche qui font état d’un pourcentage de moins de 2,5% de la force de travail réalisant son activité selon la stricte définition de l’eTravail qui le fait s’exercer dans d’autres endroits que les bureaux de l’entreprise25. 22 23 24 25 GPA, Rapport National; http://www.euro-telework.org (Novembre 1999) GPA, Rapport National; http://www.euro-telework.org (Décembre 2000) http://www.emergence.nu/news/employer.htlm Il y a un vaste consensus qu’en Autriche le e-Travail soit compris comme alternant, 1, 2 jours par semaine et davantage; cf. Weißbach HansJürgen, Euro-telework: Rapport sur le règlement du e-Travail et dialogue social; http://www.euro-telework.org (2000). 88 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Les facteurs clé qui influent sur le développement de l’eTravail Les conditions techniques nécessaires, quant à la disponibilité des technologies de communications mobiles et d’accès à Internet, ont dépassé la masse critique et la densité. Pendant le premier trimestre 2002 un total de 53% de la population autrichienne âgée de plus de 14 ans avait accès à Internet, 47% sont des utilisateurs réels et 38% sont des utilisateurs fréquents (deux ou trois fois par semaine). 85% des jeunes sont des utilisateurs d’internet. 28% des utilisateurs (la moyenne européenne: 26%) accédant à l’Internet par les connections à grande vitesse (câbles, LAN, DSL, ISDN). Il semble clair que l’accès privé à partir du domicile ait augmenté de 16% (1999) à 33% (2000) et 42% en 2001. L’utilisation d’Internet dans les bureaux, les écoles et les universités, reste assez stable. L’achat on-line et l’intenet-banking en particulier 26 continuent à se développer à grande vitesse (plus de 48% en 2001) . En Autriche il y a quatre fournisseurs de téléphones mobiles qui offrent leurs services à 6.4 millions d’utilisateurs ce qui a mené à une pénétration du marché de presque 75% et place l’Autriche tout près des principaux pays Scandinaves 27 ayant une densité élevée de communications mobiles . Les études des entreprises prouvent que l’eTravail se répand très vite: un sondage de Vienne indique que 28 déjà 20% des compagnies locales emploient ce qui s’appelle des "eTravailleurs" . Selon une recherche 29 comparative, Vienne est l’une des 12 premières régions d’Europe pour les activités liées aux TIC . Exemples de projets clés sur l’eTravail Dans de larges secteurs de l’industrie, l’eTravail est en train de devenir un courant principal dans les entreprises renommées. IBM offre des service sous le nom de "e-espace"qui supposent une réorganisation du travail comme partie intégrante de la réorganisation des bureaux. Avec Porr AG, la plus grande entreprise de construction d’Autriche, un projet de développement urbain majeur a été lancé au début de cette année. Le développement de cette implantation à Vienne va créer des milliers d’installation de système en réseau ainsi que de milliers d’opportunités concernantl’eTravail. Le concept d’eTravail n’est pas aussi répandu dans le secteur public. Les schémas les plus avancés de l’eTravail dans l’administration publique de l’Autriche ont été mis en place dans le gouvernement de province de la Haute Autriche et dans la municipalité de Vienne. Au niveau fédéral, deux ministères - Le Ministère de l’Education, de la Science et de la culture et le Ministère du Transport, de l’Innovation et de la Technologie - travaillent sur des schémas qui permettent à leurs fonctionnaires d’eTravailler au domicile ou de faire de l’eTravail mobile. Des contrats type ainsi qu’un "Accord-Cadre Général" ont été conclus. Contact Josef Hochgerner Centre pour l’Innovation Sociale/ - Zentrum für Soziale Innovation/ZSI Koppstrasse 116 A-1160 Vienne E-mail: [email protected] http://www.zsi.at 26 27 28 29 AIM: Austrian Internet Monitor (échantillon: 18.000 interviews/an; 4.500 par trimestre); http://www.integral.co.at Telekom-control Austria; http://www.tkc.at Untermehmensberatung Markant, National Report; http://www.euro-telework.org U.Huws, N. Jagger, P. Bates, 2001: Oú s’assoit le Papillon.. La situation Globale de l’eTravail; Brighton: IES Report 378 (ISBN 1-85184-3078). 89 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Belgique Introduction La Belgique est un petit pays à population dense, avec de larges réseaux routiers et ferroviaires. Si on y ajoute le poids économique local qui fait concentrer les bureaux dans les grandes villes et aux alentours, ces facteurs ne poussent pas vers l’eTravail. Cependant les autorités prennent en considération la possibilité que l’eTravail apporte des solutions aux embouteillages routiers et au niveau élevé du chômage dans les zones post-industrielles. Le contexte socio-économique La population totale de la Belgique compte à peu près 10 343 000 habitants (mars 2002). Elle augmente lentement de 2 à 4 % chaque année. Approximativement 4 020 000 de personnes ont un emploi (3 340 000 salariés et 680 000 indépendants ) et 450 000 sont au chômage (10% du total de la force de travail - 13% si on compte aussi les 163 000 chômeurs âgés de plus de 50 ans). Le taux d’emploi ne dépasse pas 60% de la population ayant l’âge requis pour travailler. Le PIB a atteint 257 billions Euro environ en 2001, une croissance de 3,6 par rapport à 2000 (prévisions 2002: +3,3%) et le taux d’inflation était de 2,5 % (prévisions 2002: 1,6). L’exportation des biens et des services représente 85% du PIB. Source: Carrefour de l’Economie 2002/2B, édité par le ministère fédéral des affaires économiques (http://mineco.fgov.be) L’extension des TIC En 2001 le nombre de connections Internet actives a considérablement augmenté : 25% d’un total de 1 425 000. Le nombre des connections commerciales a augmenté de 37% au cours de l’année jusqu'à un total de 185 000. L’essor de la large bande (ADSL et câble TV) a marqué l’année 2001. Le nombre des connections a triplé au cours de l’année jusqu'à plus de 460 000. A la fin de 2001, la large bande représentait un tiers de toutes les connections Internet actives. 90% de la population belge a accès à l’ADSL, ce qui représente une couverture unique en Europe. L’opérateur dominant Belgacom va très vite assimiler SDSL et tend, à partir de la mi-avril, à atteindre 80% du total des entreprises. Source : http://www.ispa.be and http://www.internetaddict.be Combien d’eTravailleurs? Eurobarometer Le sondage Eurobarometer 54 réalisé en 2000 indiquait que 9,4% des travailleurs belges qui utilisaient un ordinateur dans leurs travail, pratiquait une forme quelconque d’eTravail. (la moyenne dans l’UEest de 12.2%). Source : http://europa.eu.int/comm/employment_social/soc-dial/info_soc/esdis/ eurobarometer00.pdf EMERGENCE Le projet TSI EMERGENCE a réalisé en 2000 un sondage européen auprès des entreprises de plus de 50 employés et a constaté qu’en Belgique 51% des entreprises utilisaient l’eTravail (Moyenne UE: 49%). 90 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Source : http: //www.emergence.nu/news/employer.html Alcatel A la fin de 2001 la corporation Alcatel a chargé le cabinet-conseil InSites de realiser «le plus vaste sondage» sur l’eTravail en Belgique : 1660 employes et cadres d’entreprises ayant au moins 10 employes ont été interviewés. Parmi les entreprises : • 25% utilisent une certaine forme d’eTravail • 10% des autres prévoient de commercer en 2002 Parmi les employés : • 10% eTravaillent d’une manière occasionnelle ou régulière (56% du domicile, 17% des bureaux de satellite, 5% de différents endroits y compris des trains, des hotels,etc) • 80% seraient intéressés par l’eTravail Source : http://www.alcatel.be/telework Les facteurs majeurs du développement de l’eTravail • Les embouteillages routiers et la pollution habituelle, facilement observable à Bruxelles et aux alentours (un million d’habitants et plus de 250 000 pendulaires par jour) ainsi que dans les autres grandes villes constituent des raisons de tendre vers une réduction de l’usage de la voiture et des déplacements inutiles. • L’essor de la large bande, la globalisation de la téléphonie mobile (75% de la population), le nombre croissant des connections à l’Internet ainsi que la promotion du e-commerce par tous les acteurs du marché devraient conforter le développement futur de l’eTravail. • Une loi sur le Travail à Domicile est en vigueur depuis mars 1997. • Depuis 1994 la Belgique a une association nationale de l’eTravail, tres active et ferme, l’Association Belge de l’eTravail - BTA (http://www.bta.be) avec 50 clients corporatifs sur un total de presque 80. Contact Christian Van Asbroeck Proactive Consulting sprl, Brussels Membre Fondateur et Vice-Président Belgian Teleworking Association (BTA) E-mail: [email protected] 91 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Danemark Contexte économique général et statut de l’emploi Concernant l’eTravail, le Danemark reste un des principaux pays novateurs de l’Europe et du monde entier. C’est le résultat de plusieurs éléments qui se combinent dans une démarche danoise unique et qui réussissent à merveille à maintenir l’équilibre entre, d’une part, le puissant soutien et intérêt gouvernemental et institutionnel combiné au haut niveau d’autonomie des individus et des postes de travail et, d’autre part, le scepticisme de l’autorité. Le gouvernement acumule les signes et structures évidents en faveur du développement des postes de travail et des technologie à l’aide, par exemple, d’une politique de flexibilité du marché du travail et de la sécurité de l’emploi, et du programme national “le Digital Denmark” (http://detdigitaledanmark.dk/english). Cela conforte notamment les partenaires sociaux et leur assure les moyens de mettre en oeuvre des accords-cadre sur les postes de travail qui concernent aujourd’hui la majorité de la main d’œ uvre. Par ailleurs, on promeut consciemment le développement et l’utilisation des TIC, aussi bien par les mécanismes du marché - le Danemark est reconnu pour être de deux ans plus avancé que la moyenne européenne dans la libéralisation des télé- communications- que par les mises en oeuvre de mesures visant à réduire la fracture numérique. La recherche de flexibilité comme point de départ Selon le sondage danois annuel sur l’utilisation des TIC, réalisé par les consultants en management de PLS, le moteur de la diffusion de l’eTravail au Danemark est le désir d’améliorer la flexibilité du travail. Au début, il s’agissait du simple besoin de trouver les moyens d’achever au domicile le travail qui n’avait pas pu être terminé au bureau, pour aboutir à une recherche plus générale sur les moyens d’atteindre le maximum de flexibilité pour l’employeur (afin d’augmenter la productivité et la qualité du travail) mais aussi pour l’employé (qui cherche à harmoniser les exigences du travail avec les exigences familiales et personnelles). Deux tiers des entreprises danoises utilisant l’eTravail ont obtenu des résultats considérables dans l’accroissement de la flexibilité et 48% ont trouvé les moyens d’améliorer sensiblement la productivité. Les résultats équivalents pour le secteur public sont 65% et respectivement 52%. Parmi les problèmes les plus importants soulevés par l’eTravail se trouvent les coûts supplémentaires d’équipement et d’entretien (48% des entreprises et 58% des organisations publiques l’ont mentionné), suivis par les fortes pressions exercées sur les départements Technologies de l’Information (43% et 50 %, respectivement). Seulement un quart des entreprises et des organisations publiques considèrent que l’eTravail est difficile à contrôler et à coordonner et seulement 10% et 15% respectivement affirment que l’eTravail affaiblit la culture organisationnelle. Les sondages PLS indiquent aussi que la plupart des eTravailleurs au Danemark sont ceux qui travaillent dans des départements TI mais à mesure que les TIC deviennent l’élément de base de presque tous les type d’emploi, son utilisation se répand à un plus grand nombre d’activités. Tendances majeures de la main d’œ uvre Un nouveau sondage majeur réalisé par Le Service des Statistiques du Danemark indique que presque un employé sur cinq parmi les 417 000 que compte le Danemark travaille habituellement à son domicile (Danmarks Statistik: http://www.dst.dk). Le sondage montre comment la vie quotidienne de beaucoup de Danois a radicalement changé ces dernières années. Presque tous les parents ont des emplois à temps plein et presque tous les enfants peuvent accéder aux équipements de soin pour enfants quand cela est nécessaire. Afin d’assurer la flexibilité nécessaire au maintien de l’équilibre entre la famille et le travail, 17% des employés travaillent à leur domicile à plein temps ou presque. Parmi ceux-ci, 37% (soit approximativement 6,3% de l’ensemble des employés) ont un ordinateur personnel avec accès on-line au réseau de leur entreprise. Ces données sont confirmées par le plus récent sondage sur la Main d’œ uvre Européenne qui montre que 21% de tous les travailleurs Danois (salariés et indépendants) travaillent à domicile à plein temps ou presque. Ce niveau est dépassé seulement par la Grande Bretagne avec 24%, mais il est supérieur à la moyenne européenne de 11%. 92 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Le haut niveau du travail et de l’eTravail à domicile s’accompagne d’un nombre croissant de salariés disposant d’un programme de travail flexible. Aujourd’hui, un salarié sur quatre décide de ses heures de travail à l’aide d’arrangements flexibles et cela semble bien être le résultat du crédit croissant que les employeurs et les cadres font aux employés, auxquels ils délèguent de plus en plus de responsabilité pour les décisions quotidiennes. Plusieurs Danois sont devenus de cette manière les adeptes de l’équilibre entre le travail et la famille. Il y a encore peu de temps, la flexibilité au travail était introduite seulement au profit de l’employeur. Aujourd’hui, les bénéfices pour l’employé et sa famille comptent tout autant. Parallèlement, le sondage danois montre que les salariés sont de plus en plus nombreux à choisir ou à changer d’emploi pour des raisons d’accomplissement et de développement personnel plutôt que pour la stabilité des conditions de travail ou de rémunération. C’est le cas, en particulier, des travailleurs jeunes et très qualifiés, mais la tendance générale indique d’une manière évidente que les entretiens d’embauche ne tournent plus seulement autour des avantages que l’employé potentiel pourrait apporter à l’entreprise mais portent aussi sur la question de savoir ce que l’entreprise peut offrir à l’employé. L’accent s’est définitivement déplacé. Le projet européen IST «Families» renforce ces conclusions sur l’attitude des familles danoise vis-avis de l’eTravail à domicile, quand on les compare avec les familles allemande, irlandaise ou italienne. Par rapport à ces pays, les résultats rendus disponibles en 2001(http://www.families-project.com) montrent les Danois semblent moins concernés par les bénéfices familiaux proprement dit que par les objectifs personnels et individuels du travailleur. La recherche indique pourtant que cela ne relève pas d’un manque de valeurs familiales chez les Danois mais plutôt de l’existence d’un réseau de soutien familial et social plus complet et plus lucratif au Danemark et que dans les autres pays. Réalisée sur un échantillon de 105 familles, la recherche du projet «Families» indique aussi que 66% des eTravailleurs sont très satisfaits de l’eTravail à domicile pour seulement 2% de mécontents. Cependant, pour une minorité de travailleurs il y a un aspect négatif de ce développement général dans le marché du travail au Danemark, la vie de travail leur semble plus difficile à mener et devient plus stressante. Aujourd’hui au Danemark, pays très ouvert aux technologies performantes et accessible, la fracture numérique relève de moins en moins du problème de la maîtrise de la technologie comme telle. En revanche, elle révèle la rupture entre, d’une part, les individus capable de maîtriser la complexité de la vie quotidienne et, d’autre part, ceux qui ne le sont pas. La politique de soutien de l’eTravail Le Danemark a été un des premiers pays à introduire le schéma très populaire de l’employé à domicile avec son ordinateur personnel. Ainsi, un ordinateur payé par l’employeur pour l’usage privé de l’employé et de sa famille est exonéré d’impôt aussi longtemps que celui-ci l’utilise pour l’accomplissement des tâches liées au travail ou à sa formation TIC, mais le plus souvent c’est l’employeur qui décide. Au cours des ans, on admet que ce schéma a contribué à élever considérablement le niveau du savoir-faire TIC au sein de la main d’œ uvre danoise (puisque les travailleurs apprennent ces techniques chez eux pendant leurs loisirs et sont encouragés à participer à des cours TIC tels le European Driving Licence) et à faciliter l’accès de la population danoise aux TIC et aux équipements nécessaires à leur usage. En 2001, 60% des familles danoises avait accès à Internet à partir du domicile, le pourcentage de ceux qui se connectaient soit du domicile soit du poste de travail s’élevant a 76%. Lorsque le gouvernement a retiré l’application générale du schéma en janvier 2001, les vives protestations des deux parties, employeur et employé, ont forcé le nouveau gouvernement à le réinstaller au début de 2002. L’autre point majeur de la politique danoise considéré comme l’instrument qui a propulsé le Danemark en premières ligues de l’eTravail en Europe est la mise en place très répandue des accords-cadre. Réalisés par les partenaires sociaux, fortement soutenus par le gouvernement ces accords assurent aux eTravailleurs qu’ils n’auront pas à craindre une dégradation de leur conditions de travail ou des facilités offertes par rapport à leurs collègues qui n’utilisent pas l’eTravail. En vérité le Danemark est le leader mondial du développement et de la mise en place de tels accords, ils concernent aujourd’hui presque 70% de la main dœ uvre danoise. LO, La Confédération Danoise des Syndicats(http://www.lo.dk), un des acteurs majeurs de ces développements, a mis en place un programme intitulédeveloping workplace qui couvre la plupart des perspectives et des dimensions de l’eTravail. Le syndicat majeur soutenant l’eTravail est HK, le 93 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Syndicat des Employés et Commerciaux du Danemark(http://www.hk.dk) qui est le promoteur principal de ce type d’action et de sa diffusion. Par exemple, HK a perfectionné le site-web général sur l’eTravail le plus utilisé et le plus complet (http://www.distancearbejde.dk) et en raison de l’augmentation très rapide du nombre de "free agents" au Danemark il a aussi mis en œ uvre le premier site-web du Danemark et de services spéciaux dédié aux indépendants. La Recherche danoise sur les migrations quotidiennes, l’eTravail et le transport L’Institut Technologique Danois associé à l’Université de Copenhague et à l’Institut des Etudes sur le Gouvernement Local du Danemark, est en train de réaliser un sondage clé concernant l’impact de l’eTravail au domicile sur les migrations quotidiennes et sur l’environnement. Le projet TRIP, financé par Le Programme Danois de Recherche sur l’Environnement, est sur le point de construire un modèle comprenant des renseignements socio-économiques détaillés concernant, par exemple, la structure des ménages et la nature des systèmes de transport. De plus, le modèle est construit de manière a pouvoir être intégré dans un modèle interrégional et macroéconomique plus large pour le Danemark, LINE. Un aspect important de ce travail est l’incorporation de l’eTravail comme une option modale du modèle général de migration quotidienne. Le modèle de navette quotidienne général aussi bien que le sous modèle de l’eTravail seront mis en œ uvre de manière à permettre des prévisions sur l’approche future du transport et des émissions sur l’environnement. De même, TRIP va identifier les causes derrière de développement de l’eTravail et compléter un modèle prévisionnel pour l’eTravail au Danemark. Il soulignera la nature des relations entre les changements de niveau dans l’eTravail et les changements de l’approche des transports, pour la navette et pour d’autres fins, en comprenant aussi la possible substitution des effets de changements de niveau pour l’eTravail ; les changements dans l’approche des transports seront liés aux changements dans les émissions vers l’environnement. Finalement, la recherche va identifier les types et les caractéristiques des entreprises et des organisations qui promeuvent l’eTravail et analyser ce qui fait obstacle à sa mise en place. Voir: http://www.akf.dk/trip/index.htm Sondage sur l’eTravail au Danemark Le projet IST EMERGENCE a défini l’eTravail comme travail basé sur les techniques de l’information, réalisé en dehors des locaux de l’employeur et livré à travers un réseau de télécommunications sans tenir compte de savoir si cette activité a lieu ou non dans des endroits de type bureau ou si elle est accomplie par les employés de l’entreprise ou par les employés du dehors. En 2001, EMERGENCE a analysé des modèles de l’eTravail à travers l’Europe, pratiqués par des entreprises de plus de 50 employés. De recherches complémentaires ont été faites sur les organisations de moins de 50 employés dont une au Danemark, parrainée par HK Service, le Syndicat des Employés et Commerciaux du Danemark. Les principales conclusions indiquent que le niveau de l’eTravail au Danemark est élevé par rapport au reste de l’Europe. Six établissements sur dix utilisent une forme d’eTravail, par rapport à seulement la moitié dans l’ensemble de l’Europe. Il est possible que les petites entreprises utilisent considérablement plus l’eTravail pour dactylographier et introduire des données que les plus grandes entreprises (20,6% par rapport a 4,1%-4,6%). Elles utilisent probablement encore plus l’eTravail pour des fonctions financières et créatives et même, dans une moindre mesure, pour les téléventes et les services aux clients. De toute façon, il est probable qu’elles utilisent moins l’eTravail pour le développement des logiciels, les fonctions TI et la gestion, les ressources humaines et la formation professionnelle, peut-être parce que, dans les petites organisations, ces fonctions sont plus difficile à séparer de la direction générale et de l’administration. Comparant ce résultat au reste de l’Europe, le Danemark s’écarte de la moyenne sous plusieurs aspect. Plus frappant encore, au Danemark plus qu’ailleurs, il est probable que le développement des logiciels, les fonctions créatives et les fonctions de direction sont réalisées dans les locaux mêmes de l’entreprise, peut-être en raison d’une plus grande disponibilité de l’expertise maison. 94 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Dans l’ensemble, le sondage EMERGENCE sur l’eTravail au Danemark a tiré les conclusions suivantes : • Le Danemark est évidemment un des pays les plus avancés de l’UE pour ce qui est de l’utilisation des TIC en vue de construire une culture organisationnelle interconnectée avec une division interne complexe du travail, dont le but est d’offrir des services commerciaux basés sur l’informatique, et un secteur de la connaissances florissant. • Le Danemark a des relations commerciales actives avec ses voisins de l’Europe du Nord et dans une certaine mesure avec le reste du monde en tant qu’acheteur aussi bien que fournisseur de e-Services. Son point fort ce sont les services à valeur ajoutée et hautement spécialisés; les clients des autres pays choisissent des fournisseurs danois à cause de leur expertise et leur haute qualité plutôt que pour les prix bas. Il est plus probable qu’ils cherchent des pays faiblement rémunérés pour un travail peu qualifié tels que la saisie des données. • Les employeurs danois entraînent l’Europe vers le développement des formes de l’eTravail socialement responsables, qui suppose un mixage entre le travail dans les locaux de l’entreprise et le travail à domicile ou dans d’autres endroits. C’est la forme d’eTravail qui implique le moins de risques pour les travailleurs (tels l’isolement social ou le maque de perspectives de promotion) et pour les employeurs (comme la perte de motivation ou un sens faible du travail en équipe). Il semble que l’existence des accords collectifs complets, incluant l’eTravail, ont contribué à cette bonne marche des choses. Contact Jeremy Millard et Lars Schmidt, Competence et TI Institut Technologique Danois Teknologiparken, 8000 Aarhus C, Danemark Tel.: 45 72 20 1417/1419 - Fax: +45 72 20 14 14 E-mail: [email protected] / [email protected] http://www.uk.teknologisk.dk/183 95 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Espagne Contexte de la situation économique et de l’emploi A la fin de 2001 l’Espagne comptait plus de 7.4 millions d’internautes, ce qui indique un nombre croissant d’utilisateurs mais un taux de croissance plus bas que celui d’autres pays. L’année dernière, on a recensé deux millions d’utilisateurs en moins car beaucoup d’abonnés Internet payants ont renoncé à leurs contrats (semiplana tarifas) et ont opté pour l’ADSL, connexion Internet utilisée dans plus de 300,000 foyers espagnols, ce qui représente plus de 75% du marché de la bande large, le reste étant des abonnés connectés par le câble. Le Plan d’Action eEurope 2002 en Espagne souligne des retards considérables dans le développement de la Société de l’Information depuis le début de l’année 2001. Le Secrétariat d’Etat pour les Télécommunications et pour la Société de l’Information a informé récemment que «l’Espagne va bientôt rejoindre le reste de l’Europe pour le développement de la Société de l’Information. (...) Le monde de l’Internet avance à un rythme rapide tout particulièrement dans le domaine de la bande large, ce qui va faciliter la convergence tant désirée avec les autres pays européens» L’Asociación de Empresas de Tecnologías de la Información (SEDISI) affirme pourtant que l’Espagne est en retard de 12 années par rapport au reste de l’Europe et de 50 par rapport aux Etats-Unis. Une des explications possibles de cette conclusion serait que les investissements dans la technologie de l’information par habitant en Espagne représentent la moitié des investissements du Royaume-Uni ou de l’Allemagne. La situation de l’Espagne ne semble pas positive en plus, si on tient compte des chiffres CIS de septembre indiquant que 58% des espagnols n’utilisent pas Internet et ne s’intéressent pas du tout au Web. En fait, près de 20% des espagnols ignorent ce que c’est que l’Internet. En outre, le taux de pénétration en Espagne n’est pas encourageant.. D’après les chiffres des études AC Nielsen, le taux de la pénétration atteint difficilement 17% tandis que la moyenne européenne dépasse 17%. Ces chiffres ne sont pas très encourageants pour l’avenir. Les objectifs établis pour l’année 2001 dans le Plan InfoXXI, avec le soutien du gouvernement espagnol, n’ont pas été atteints. Un des piliers de ce plan c’était de devenir le macro portail de l’Administration Publique. L’avalanche des critiques du portail www.administracion.es à la suite de sa présentation officielle, a été unanime. L’accès au portail du Gouvernement est extrêmement difficile et n’a pas tenu compte du fait qu’en Espagne il y a aussi d’autres langues que le castillan. Il offre par ailleurs un nombre limité de services, et qui plus st de peu d’intérêt. Cette année aurait dû voir se former plus d’un million d’espagnols aux nouvelles technologies. Il y a eu effectivement un budget de plus de€ 2.4 millions affectés à la réalisation de cette tâche mais le projet est au point mort. Plusieurs projets du Gouvernement espagnol comme par exemple la création de 625 centres destinés à l’accès public à l’Internet ou le budget de€ 54 millions affectés à la formation en nouvelles technologies de plus de 14000 demandeurs d’emploi sont encore tout début de phase de démarrage. Le web en tant qu’outil commercial est assez récent mais l’année 2001 a vu les choses se mettre en place. Les compagnies qui ont une politique de développement à long terme se renforcent et réussissent à enregistrer des profits ou du moins prévoir des profits dans un proche avenir. Un blocage des investissements sur le marché des nouvelles technologies et surtout de l’Internet s’est produit en 2001. Le nombre des projets a été presque le même que les années précédant mais le capital disponible a été réduit considérablement. 96 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Tendance du chômage à la hausse Le nombre officiel des sans emploi enregistré par l’INEM en janvier 2002, a augmenté de plus de 77,000, chiffre sensiblement supérieur à celui de la moyenne des années précédentes et qui confirme la baisse de la création d’emplois. Les données disponibles les plus récentes, délivrées par le sondage populaire EPA (En Cuesta población Activa) pour le quatrième trimestre de l’année 2001, révèlent un changement de la tendance d’évolution du taux de chômage, qui est à la hausse de 13%, pour la première fois depuis 1996. En 2005,L’Espagne enregistrera 1.4% de télétravailleurs dans la population active Les nouvelles technologies n’ont pas réussi à développer le travail à distance puisque seulement 0.6% des employés espagnols accomplissent leurs tâches professionnelles à domicile. Le temps annuel consacré au travail diminue très rapidement. En Espagne le temps de travail moyen annuel par habitant est de 1634 heures, soit 342 heures de moins qu’aux Etats-Unis. En revanche, 52.6% des employés espagnols attachent plus d’importance à leur vie professionnelle qu’à leur vie privée (47,4%). Initiatives et projets L’Administration Régionale de l’Economie, des Finances et de l’Emploi de la Région de Valence (Administración Regional de Valencia (Consellería) de Economía, Hacienda y Empleo) a donné des subventions de plus de €300,000 au but de promouvoir de nouvelles modalités de travail au niveau des entreprises et des projets concernant I+E (innovation et emploi). D’autres projets similaires, menés par le Consellería comprennent des plans de formation en etravail, tel le premier atelier Télétravail de Orihuela. D’autre part, le nombre d’etravailleurs s’accroît rapidement en Espagne par rapport aux autres pays de l’Union Européenne, malgré le bas niveau du développement, et le terrain d’exploitation de ce concept est encore vaste. Le Gouvernement des îles Baléares, plus que les autres administrations, semble avoir compris l’importance du rôle et du potentiel que les centres etravail puissent avoir pour la Société de l’Information. On a développé en conséquence les trois centres de Majorque, Ibiza et Minorque, dont l’objectif principal est de promouvoir le tourisme pendant la basse saison dans l’espoir d’attirer les étrangers non seulement pendant l’été mais aussi en hiver, période pendant laquelle ils pourront bénéficier du climat tempéré et de sites magnifiques. La Commission pour la Société de l’Information en Catalogne affirme, dans son plan stratégique qui va se dérouler jusqu’en 2003, que l’etravail reste une de ces priorités absolues et que son objectif à moyen terme vise, comme celui de 2001, à faciliter l’ouverture de dix centres etravail par an. Le Ministère du Travail, bien qu’il n’ait lancé aucune initiative dans ce sens, admet les nombreux avantages de l’etravail. Malgré l’intérêt que les autorités locales, le gouvernement central et régional semblent porter à ces projets, il y a peu d’initiatives financières à l’appui de ces plans. Les promoteurs des centres etravail, qui se sont regroupé à Gordexola, ont consacré tous leurs efforts à la création d’emplois, alors que plusieurs étaient eux-mêmes en chômage. Quelles que soient ces initiatives régionales, les administrations centrales et territoriales ne se donnent pas beaucoup de peine pour faire avancer l’etravail. Il y a en plus un manque général de connaissances sur la nature réelle d’un centre etravail et sur les avantages qu’il peut fournir aux entreprises et aux indépendants, qui va de pair avec une ignorance totale de la manière dont les activités professionnelles peuvent se combiner avec les technologies de l’information et de communication. Ce ne sont là que quelques-unes des raisons pour lesquelles l’Espagne, à l’image d’autres pays de l’Union européenne n’avance pas au même rythme que les Etats-Unis au niveau de l’emploi et qu’en plus, l’Union européenne n’a pas la capacité des Etats-Unis à générer autant de création d’emplois. 97 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Les principaux centres eTravail en Espagne sont les suivants : TELECENTRO DE GORDEXOLA (Vizcaya). Le premier centre etravail rural inauguré en Espagne: http://www. gordexola.net TELECENTRO DE TARAMUNDI (Asturias). En Asturies, la région européenne ou le taux de l’emploi des jeunes est le plus bas, il y a un centre etravail situé dans une des zones rurales espagnoles en déclin http://cfnti.net/telecentros/dicit TELECENTRO BIAZIPE (Navarre). C’est un des centres etravail le plus solidement implanté dans le panorama espagnol: http://www.biazipe.net TELECENTRO CEIN (Navarre): http://www.cein.es PROYECTO BRISA (Aragón). Le but de ce projet est de créer un réseau de six telecentres. http://www.eatur.com CENTRO DE RECURSOS DE TELETRABAJO (Formentera): http://formentera.net/pobox.htm CENTRO TELEMATICO RURAL EN SIERRA DE GATA (Cáceres): http://agatur.net CENTRO TEMATICO DEL BIERZO (León): http://infored.org Contact Andrés Dochao - Association Espagnole des Réseaux Civiques: [email protected] Juan Jose Torrente Artero - e-Netfinger, Le groupe pour le Projet de Recherche et Développement: [email protected] Daniel Poves - e-Netfinger, Le groupe pour le Projet de Recherche et Développement sur la Societe de l’Information: [email protected]). 98 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Finlande Tendances majeures dans l’économie finlandaise Le principal phénomène dans le commerce contemporain et dans le travail, c’est le changement structuré de l’attitude envers le travail en réseau et les environnements virtuels. Aujourd’hui, l’usage de la technologie de l’information et de la communication est tellement répandu qu’il est une pratique courante dans la vie professionnelle. Cependant, il y a des groupes qui n’adhèrent pas à ce processus de développement et ils risquent pour celad’être de plus en plus éloignés et même exclus du marché de travail. Un élément critique pour la productivité et l’emploi c’est l’organisation du travail. La difficulté, c’est de rassembler les aptitudes humaines, la technologie et les structures sociales de manière à faire ressortir les processus de créativité et d’innovation. L’environnement virtuel ou en réseau ne ressemble ni au milieu physique ni au milieu social. Malheureusement, nous ne sommes pas parfaitement conscients de l’actualité et de la nécessité des structures du Télétravail. Les entreprises qui recherchent l’innovation et la flexibilité positive trouveront les meilleures opportunités commerciales et les formes de travail les plus viables du point de vue social. Dans l’environnement virtuel, la technologie est le principal instrument au service de la créativité humaine et des interconnections. L’économie finlandaise s’appuie de plus en plus sur le capital humain. Simplement à cause du besoin de générer continuellement les connaissances et l’innovation dans le but de satisfaire le client. Seuls, les êtres humains sont capables de relever ce défi. Il en résulte deux obligations. Premièrement, la technologie et la manière dont elle est mise en pratique doivent être contrôlées par les gens. Deuxièmement, la priorité majeure doit être accordée aux facteurs sociaux et éthiques dans l’organisation du travail et dans l’économie de la connaissance. Le Télétravail en Finlande Le Télétravail est l’un des instruments dont disposent les cols blancs pour repositionner le travail dans sa propre dimension temporelle et spatiale, de manière à ce que les facteurs physiques, techniques et sociaux de leur environnement professionnel soutiennent la pensée et l’innovation. La production des connaissances et de l’innovation repose sur la pensée individuelle et l’effort collectif. Le travail en tant que procédé de la pensée et de l’action peut être accompli dans des environnements physiques, virtuels et sociaux. Les raisons du développement du Télétravail sont liées aux exigences du travail, de la gestion du temps et de l’efficacité. Cela peut être interprété comme un effort de contrôler le processus de travail en modifiant l’espace de travail et alternant les interruptions et les priorités professionnelles et personnelles. Le Télétravail permet la flexibilité générale du programme de travail. Il y a des avantages et des inconvénients liés au Télétravail. Ceux-ci ne sont pas absolus, ils dépendent de la nature de l’organisation de l’entreprise et du travail. Puisque le TéléTravail est rarement associé aux stratégies commerciales ou personnelles, les avantages sont généralement individuels et locaux. Les avantages du Télétravail reposent sur les bénéfices immédiats de l’organisation fonctionnelle du travail, l’utilisation des possibilités offertes par les systèmes techniques, les performances professionnelles, services clientèle et l’augmentation des réseaux. L’un des inconvénients c’est l’éventuelle accroissement du temps de travail et, dans certains cas, le recours à la flexibilité quantitative du marché du travail. Les facteurs d’efficacité du Télétravail sont en relation avec divers aspects de la théorie sur le capital intellectuel, en particulier la modification de la structure interne de l’entreprise et le maintien du capital ou portefeuille client. Le Télétravail est un moyen de s’adapter rapidement à l’activité des chaînes de valeur ajoutée, oú l’importance des organisations officielles s’affaiblit en même temps que s’accroît l’importance de la coopération en réseau. http://web2.shh.fi/biblio/papers/fulltextes/104-951-555-721-6.pdf 99 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Le Ministère du Travail leader de la coopération dans la sphère du Télétravail Le Gouvernement a pris une décision de principe concernant l’arrangement de la coopération dans la sphère du Télétravail. Les lignes de marquage de la coopération entre les ministères et les autres agents du développement national du Télétravail sont tirées par l’accord sur les principes de coopération. Le but c’est de renforcer et de soutenir l’implantation du Télétravail en Finlande. Les groupes de coopération sur Le Télétravail ETR ont commencé leur activité le 18 avril 2002. Le Télétravail a d’abord été perçu comme un travail "à distance", réalisé à partir d’un poste de travail conventionnel, puis plus tard comme un travail dans lequel le temps et la localisation ne comptaient pas. Le terme du TéléTravail, récemment généralisé, concerne davantage le travail dans les réseaux d’information. Le terme est lié au télétravail traditionnel de même qu’à une utilisation plus complète des communications de données électroniques dans les entreprises. Le Gouvernement estime qu’il est important de promouvoir l’usage opportun du Télétravail pour des raisons de politique du marché du travail, de politique régionale, de politique de communication et familiales de même que pour des raisons liées aux principes du développement durable. Le Ministère du Travail a été nommé promoteur du groupe de coopération du Télétravail. Le groupe corporatif ETR soutient la mise en place systématique du Télétravail et du travail décentralisé. Son objectif principal est de promouvoir le transfert du travail et du commerce vers les réseaux d’information. Le transfert du travail vers l’environnement des réseaux d’information engendre de nombreux défis et des possibilités dont la considération exige la coopération entre de divers secteurs administratifs. Tous les ministères qui considèrent que la solution est opportune sont intégrés comme membres du groupe corporatif. Le projet implique de plus la présence de représentants des entreprises, du marché du travail, de la vie commerciale, des universités et des autres parties intéressées. L’un des objectifs du groupe ETR est, d’une part, de clarifier la situation actuelle qui fait que Le Télétravail se réalise à travers de réseaux de données, de promouvoir la recherche sur le Télétravail et de nouvelles formes possibles et de soutenir la formation d’un réseau de compétences dans l’eTravail. D’autre part, c’est de favoriser la transmission des renseignements sur le Télétravail par le maintient des services www.ework.fi. Le Programme de Développement de la Localisation du Travail Le principal élément de réussite de l’efficacité, de l’emploi et de la qualité de la vie professionnelle, c’est de comprendre et de traiter le changement comme un procéssus vaste et long. Ce type de processus est d’une importance cruciale dans les politiques d’entreprises et de l’emploi. Un exemple majeur c’est le Programme Finlandais de Développement de la Localisation du Travail (1996-2003) dont le but est d’améliorer l’efficacité et la qualité de la vie professionnelle sur les lieux de travail finlandais. Le programme assure l’expertise et le financement partiel des projets de développement dans les entreprises et dans le secteur public. La prémisse fondamentale du financement c’est la détermination commune des managers et des employés à unir leurs forces en vue du développement de la localisation du travail. Les projets de développement se concentrent en général sur la promotion du travail en équipe et sur le renforcement des méthodes de management, l’augmentation des compétences diverses, l’amélioration de la coopération et la formation de réseaux entre les entreprises. Tous les projets doivent être initiés à la place du travail. L’encadrement ainsi que les employés participent au plannification et à la finalisation des projets. Le programme a déjà initié 490 projets de développement dans 1000 lieux de travail finlandaises, et les résultats obtenus sont très positifs en terme de productivité et d’amélioration de la qualité, par l’introduction de nouvelles formes d’organisation institutionnelle qui visent le bien-être de l’employé. Voir: http://www.mol.fi/tyke/new/english/index.htm 100 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Les cas Soutien du Télétravail pour le Développement Régional et l’Administration Publique Le Télétravail KurVi (2000 - 2003) est un projet de développement et de formation professionnelle dans le cadre de l’objectif ESF 2 qui va se dérouler en Finlande dans la zone connue sous le nom de Upper Pirkanmaa. L’idée du projet c’est de mettre le réseau actuel décentralisé commerce/eTravail à la portée des PMEs et du secteur public. Le projet est mis en place avec la collaboration de l’Université de l’Institut Tampere pour des Etudes sur le Développement et l’Institut de l’Education de Pirkanmaa du Nord. Le projet sert à rassembler l’expertise régionale, nationale et à l’avenir aussi internationale. Les avantages d’une activité commerciale décentralisée d’une manière contrôlée sont des facteurs de succès pour des entreprises de plus en plus nombreuses. Les organisations publiques manifestent aussi leur intérêt pour le potentiel du Télétravail. Aujourd’hui, toute entreprise a ce qu’il faut pour tirer le plus de bénéfices des TIC et des connections au trafic d’information. Plus de renseignements sont disponibles sur:http://www.ework.fi/english/telework.html eTuulos - sur l’autoroute de l’information et des compétences (2001-2002), est un projet financé par le ESF, le Conseil de la Région Häme et la Municipalité de Tuulos. Le but du projet est de former les gens dans la municipalité de Tuulos pour devenir des agents TI compétents. Ces agents vont se mettre en tête du développement des compétences des gens de Tuulos dans la société de l’information, conformément à leurs propres désirs et demandes. Le projet pilot donne l’occasion de relancer le développement du Télétravail. Par l’encouragement du Télétravail la municipalité peut offrir à ses estivants une chance de passer plus de temps à Tuulos, c’est-à-dire de prolonger le temps qu’ils passent chaque année dans leurs maisons de vacances et même pouvoir passer toute l’année dans la municipalité. Au fur et à mesure que leurs compétences TI s’améliorent, plus d’opportunités pour Le Télétravail s’offrent aux habitants de Tuulos. Plus de renseignements sont disponibles sur :http://www.ework.fi/english/telework.html L’extension du Télétravail dans les administrations publiques ce - projet a démarré au début de 2001 et fournit des formations et renseignements aux employés des agences et des bureaux du gouvernement. Il met en place une organisation pour contrôler et évaluer le progrès et les résultats du Télétravail. Sept agences gouvernementales sont impliquées dans ce projet. Les activités de planning et de formation se sont déroulées en 2001 et l’implantation a commencé en 2002. Le projet va aussi débattre sur le statut actuel du Télétravail dans les agences gouvernementales de la Finlande et mettre en oeuvre un système performant pour l’évaluation des effets du Télétravail. Le projet va peut-être donner lieu à un débat général sur les effets possibles du Télétravail sur l’économie locale et sur la politique régionale. Plus de renseignements sur: Tapio Penttilä University of Turku, Centre for Extension Studies E-mail: [email protected] Publication - “The Overview of Finnish ESF Telework Projects” est disponioble sur http://www.ework.fi/esrraportti/frame_index.html 101 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 eme Conférences sur l’eTravail 2001, le VIII Assemblée Européenne sur les Nouvelles Formes de Travail sont disponibles sur http://www.telework2001.fi Contact Juhani Pekkola, Ph.D. Ministry of Labour P.O. Box 34 FIN - 00023 Government E-mail: [email protected] Tiina Hanhike, Senior Officer, Ministry of Labour P.O. Box 34 FIN - 00023 Government E-mail: [email protected] 102 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 France Contexte socio-économique Le ralentissement économique mondial, initié dès le milieu de l’année 2000 aux États-Unis, s’est poursuivi tout au long de 2001, en s’accentuant au second semestre. Les États-Unis et les pays formant la zone euro ont ainsi enregistré un recul de leur activité, au troisième trimestre pour les premiers, au quatrième pour les seconds. La France n’a pas échappé à ce mouvement général: son PIB a diminué de 0,1% à l’automne dernier. La dégradation du climat des affaires fin 2001 Dans un contexte général de repli de la demande des entreprises, les événements du 11 septembre ont contribué à accentuer cette dégradations, en France comme dans l’ensemble de la zone euro. L’investissement productif de la zone euro a subi un ralentissement, passant de +8% fin 2000 à -5% fin 2001. En France, ce recul était de l’ordre de 1/2 point fin 2001, alors que la progression de l’investissement en produits industriels avoisinait 11% à la fin 2000. Un repli spectaculaire du commerce mondial La baisse de la demande des entreprises s’est traduite par un net ralentissement des échanges internationaux. Dès le second semestre de 2000, le reflux des échanges avait touché le secteur des nouvelles technologies. Les exportations (y compris le commerce intra-zone) sont passées de +12% à la fin 2000 à -2% fin 2001, et les importations de +10% à -4%. Le cycle des importations a été amplifié par celui du secteur des nouvelles technologies. Celui-ci explique plus de 40% de la baisse des importations françaises de produits manufacturés observée entre la fin 2000 et la fin 2001. Ralentissement de la masse salariale La progression de l’emploi salarié concurrentiel s’est ralenti dès le printemps, après trois années extrêmement favorables. 230 000 emplois auront été créés sur l’ensemble de 2001, contre près de 570 000 l’année précédente. Cette contraction est d’abord liée au ralentissement de l’activité économique. Elle s’explique aussi par un ralentissement des effets liés à la réduction du temps de travail (RTT) après le passage aux 35 heures des plus grosses entreprises en 2000. La baisse de l’embauche a pesé sur l’évolution du taux de chômage. Après avoir décru jusqu’à 8,6% au printemps, celui-ci a augmenté durant l’été, pour se stabiliser à 9,0% de la population active fin 2001. Des signes de reprise de l’activité sont observés au début 2002 L’économie mondiale donne des signes de reprise au début 2002. Ainsi, le secteur des nouvelles technologies, dont la chute a été l’élément déclencheur du ralentissement de l’économie mondiale en 2000, semblait retrouver un peu de vigueur. Dans la zone euro, les dernières enquêtes de conjoncture font état d’une amélioration des perspectives des entreprises. La France participe à cette embellie: les perspectives personnelles de production des industriels se sont nettement redressées. L’amélioration des perspectives dans les dernières enquêtes de conjoncture n’est pas propre à l’industrie. On la retrouve également dans les services. 103 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Finalement, après le fort ralentissement de l’activité enregistrée en 2001, allant jusqu’à un léger recul du PIB au quatrième trimestre, l’activité française devrait se redresser progressivement pour atteindre un 30 rythme annualisé proche de 2% conformément au profil attendu pour l’ensemble de la zone euro . La croissance des entreprises de nouvelles technologies Le taux de croissance des «jeunes pousses» du secteur TIC est passé de 3,9% au début 1996, à 6,5% fin 2000. Ainsi, en 2000, plus d'une entreprise sur 15 était créée dans le secteur TIC. Depuis 1997, la part technologies de l'information dans la croissance globale est estimée à 20% en France. Fin 2001, environ 3 millions de salariés travaillaient dans ce secteur. Le développement de l’eTravail en France Le programme d'action gouvernemental pour la société de l’information 31 Selon des statistiques officielles, fin 2001, plus que 15 millions de français employaient régulièrement Internet. L'ordinateur est devenu un instrument de travail pour plus de la moitié des actifs et un outil d'information et de loisir dans plus d'une famille sur trois. Le programme d'action gouvernemental pour le développement de la société de l'information (PAGSI) lancé en 1997, a accompagné ces mutations. Cette politique volontariste a été appliquée dans un grand nombre de domaines: usage d'Internet à l'école, administration électronique, soutien à l'innovation, réduction des coûts de communication, développement de point public d'accès à Internet, lancement de plan Large Bande, etc. Le Commerce électronique32 Le commerce électronique est défini en France comme la vente ou l’achat de biens ou services au moyen de systèmes électroniques. Les paiements peuvent ne pas être faits en ligne. La moitié des entreprises françaises, environ dispose d’un site sur la toile; il est utilisé pour la communication, le service aux clients ou le rapport avec des fournisseurs. La vente directe en ligne semble être encore peu utilisée : fin 1999, seulement 9% d'entreprises industrielles déclarait recevoir des commandes en ligne. Les achats inter-entreprises représentaient environ 6,1 milliards d’euros en 2000, et le commerce de détail 1,2 milliard d’euros. En France, les secteurs dominants du commerce électronique sont ceux de la vente de billet (transport, tourisme, spectacle) et les secteurs des produits informatiques et culturels. Depuis 1998, plusieurs de mesures ont été prises pour améliorer la confiance des consommateurs concernant le paiement en ligne (voir ci- dessous). L’administration en ligne33 Depuis le lancement de PAGSI, l'administration en ligne est une priorité. Les technologies d'information permettent : ? ? ? 30 31 32 33 d’améliorer les relations entre l’administration et les citoyens de proposer de nouveaux services et de moderniser le fonctionnement de L'état en simplifiant les procédures et en plaçant le besoin des citoyens au coeur des procédures administratives. Cf http://www.insee.fr/fr/indicateur/analys_conj/conj_article.htm http://www.premier-ministre.gouv.fr/ www.telecom.gouv.fr/comelec La lettre du gouvernement -cahier spécial -24 janvier 2002, La société de l’information - http://www.premier-ministre.gouv.fr 104 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Sur 4 ans, environ 4200 sites Internet publics ont été ouverts. Fin 2001, la totalité des formulaires les plus récents étaient en ligne, notamment grâce au portail "service-public.fr" (www.service-public.fr). eAdministration et eTravail en Polynésie Française 34 La Polynésie Française, territoire français d’outre-mer situé dans le Pacifique Sud à 3.000 km au sud de Hawaii et à mi-chemin entre la Nouvelle Zélande à l'ouest et l’Amérique Sud à l'est, est constitué de plus d’une centaine d’îles répartie sur une superficie aussi grande que l’Europe continentale. En raison de l’éclatement de ce territoire sur de grandes distances et du décalage horaire de 12 heures avec Europe, la Polynésie Française constitue un «terrain» de choix pour expérimenter les solutions TIC en «situation extrèmes» et mesurer leur opportunité. De fait, depuis 2001, 95% des entreprises locales utilisent quotidiennement le courrier électronique sur Internet, et, depuis son île chaque citoyen local peut accéder via Internet à tous les service en ligne de l’administration territoriale. Pour faciliter l'accès aux services en ligne, et restaurer l’équité de développement entre Tahiti, l’île principale et les autres îles sans oublier les citoyens les plus éloignés (certaines îles ont seulement quelque dizaines d’habitants, voire moins), les autorités locales mettent en place graduellement des point d'accès public à internet ( "Fare Metu Oire") dans les mairies de chaque île. Cet espace, géré par un employé de mairie, est d’abord destiné à être la fenêtre décentralisée de toutes administrations. Les utilisateurs ont directement accès aux services de celles-ci. Ce point d'accès peut être également utilisé comme station de travail pour la recherche d’information et le télétravail sur internet. L'enseignement en ligne L’équipement des écoles En 1997, le multimédia n'était pas très présent dans les établissements scolaires. Fin 2001, la formation multimédia est proposée dans tous les établissements de formation des enseignants. Toutes les grandes écoles hautes, 91% des universités et la moitié des écoles primaires sont branchées à internet depuis 2001. L'intégration du multimédia dans la formation des professeurs et l'offre de contenus pédagogiques adaptés a rapidement progressé. Le nombre d'élèves par ordinateur a considérablement diminué. L'ingénierie de l’enseignement à distance En France, l'intégration du e-learning reste encore embryonnaire comparé à nos voisins d'OutreAtlantique. Une étude du cabinet Arthur Andersen portant sur un échantillon de 74 grandes entreprises françaises révèle que seules 8 d'entres elles ont mis en oeuvre des solutions d'e-learning, principalement cantonnées aux langues ou à la bureautique35. Le Centre National de l’Enseignement à Distance (CNED) a créé une structure spécifique baptisés Ecole d'Ingénierie de la Formation A Distance (Eifad) dont les rôle est de former les professionnels de l’apprentissage à distance. Depuis 2001, cet institut délivre à destination de pédagogues francophones un cours en ligne sur le sujet d’une durée de six mois36. 34 35 36 http://www.presidence.pf http://solutions.journaldunet.com/0011/001121introlearning.shtml Conception et tutorat d’un cours d’ingénierie de formation en ligne sur Internet, JC Marot 1999-2001. 105 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Les facteurs de clé du développement de l’eTravail L’étude la plus récente37 de l’INSEE montre que la France comble assez rapidement son déficit en équipement avec 57% des personnes de 15 ans et plus qui ont accès à un ordinateur et 38% qui ont accès à l’internet. Un aspect extrêmement important qui ressort de cette étude est le fait que, à ce jour, l’absence d’accès chez soi, sur le lieu de travail ou à l’école n’est pas compensé par la possibilité d’utiliser les équipements dans des lieux publics ou chez des proches. Ceci montre, tout au moins pour la société française, que l’accès reste encore une chose qui relève de la sphère privé en ce qui concerne l’évolution des usages. L’étude en question est précise quant aux populations et aux usages et doit réellement faire réfléchir tant la sphère des décideurs politiques que le milieu patronal quant aux possibilités de diffuser bien plus rapidement et surtout plus largement la prise de conscience de la nécessité de s’approprier très rapidement les outils des TICs par le pan le plus large possible de la population. Il en va de l’adaptation aux nouveaux besoins du marché et donc de l’employabilité et donc aussi de l’intégration sociale d’une plus large couche de la population. Très concrètement il y a peu de signes indiquant que le télétravail ait particulièrement progressé en France depuis un an malgré la perception que de plus en plus de salariés bénéficient de formes de flexibilité informelles et qu’il semblerait qu’il y ait également plus de nomades. Ce manque de formalisme de l’évolution des condition de travail n’est probablement pas dramatique en soi et n’est que le reflet d’une évolution des mœ urs au travail dans un contexte de compétitivité accrue. Ce qui est plus dommage, c’est qu’une telle évolution de nature plutôt anarchique ne permet pas à l’entreprise de bénéficier des avantages d’une réelle remise en cause de l’organisation du travail. En effet, de tels aménagements que l’on pourrait considérer amiables, permettent d’éviter la négociation de l’aménagement des conditions de travail. Par contre, ils ont le désavantage de ne pas permettre la mise en place de nouveaux moyens de mesure de la performance adaptés à une organisation qui devrait être plus efficace. Les raisons d’un tel comportement sont probablement historico-culturelles et la publication par l’ANACT d’une étude sur dix cas d’entreprises illustre bien ce propos. Étude ADAPT sur le télétravail38 Pour une entreprise, se lancer dans une expérience de télétravail est aussi l’occasion de reposer sous un jour nouveau des questions fondamentales quant à l’organisation du travail, au management, et aux conditions de travail de l’ensemble du personnel. En effet, le télétravail entraîne une remise en question de «l’espace-temps» classique du travail. A partir de la réalisation de dix monographies sur ces cas de télétravail, l'étude propose une synthèse structurée autour de thèmes liés aux conditions de travail. Le télétravail doit bénéficier d'un contexte favorable pour s'installer comme solution pérenne dans l'entreprise. La principale condition est l'existence conjointe d'une offre, de la part de l'organisation et d'une demande de la part des salariés. Equipement et les outils nécessaires au télétravail Le télétravail demande un équipement minimum, pour avoir accès à la messagerie, et dans certains cas à l'intranet de l'entreprise. Le plus souvent ce sont des solutions qui supposent un accès à l'internet. Mais d'autres aspects ne doivent pas être oubliés: l'aménagement de l'espace de travail, la possibilité de s'isoler du reste des locaux du foyer, etc. 37 38 INSEE Première N°850 de juin 2002, www.insee.fr Le Télétravail en question; PROJET ADAPT F-97238A1 ; Ergo'In, ICTT, ANACT - avril 2001. Contact : Denis BERARD , [email protected] 106 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Télétravail et conditions de travail Les conditions de "télé"-travail posent un problème, celui du lieu de travail. En effet le télétravail est rarement exercé à domicile 100% du temps, et l'on rencontre le plus souvent du télétravail "pendulaire", c'est à dire avec une alternance entre le travail à domicile et dans les locaux de l'entreprise. Le télétravail peut aussi se rencontrer dans des télécentres. Chaque lieu a sa propre problématique en ce qui concerne l'aménagement de l'espace de travail, le sentiment d'isolement, la possibilité d'échapper aux facteurs de perturbation (bruit, téléphone, etc.). Pilotage et négociation sociale Dans quelques cas seulement le télétravail a donné lieu à validation par le CHSCT, et à un avenant au contrat de travail. Il faut souligner que dans la plupart des cas que nous avons étudié, le télétravail s'exerçait de façon plus ou moins informelle, sans que soit actée cette nouvelle forme de travail : il s'agissait plus pour les partenaires d'une forme "d'arrangement personnel". Télétravail, management et organisation du travail Le télétravail pose deux problèmes à l'entreprise: celui de son management, car il n'est pas aisé de piloter à distance le travail d'un subordonné, et celui de l'organisation du travail, car il est nécessaire de repenser la répartition des tâches ente le télétravailleur et son collectif de travail. C'est sans doute la plus grande difficulté rencontrée par les entreprises qui introduisent le télétravail dans une organisation existante. Par contre les entreprises qui se sont constituées d'emblée sur un modèle de multi-localisation, le télétravail est déjà présent au départ, et l'organisation du travail est construite sur cette particularité. Préservation du lien social Le grand risque pour le télétravailleur est le sentiment d'isolement. Mais le plus souvent, ces difficultés, ont été résolues par le choix d' une forme de télétravail pendulaire, qui permet par un présence régulière dans les locaux de ne pas se couper de ce lieu de socialisation que constitue l'entreprise. Les “clefs de succès pour la mise en œ uvre” du télétravail On peut les résumer en quelques points clés : § nécessité d'une démarche réfléchie et concertée dès le départ § l'entreprise doit investir un minimum de moyens § une réflexion avec les collègues du télétravailleur doit être engagée pour repenser l'organisation du travail § le télétravailleur doit avoir une réelle capacité d'autonomie et § les formes de télétravail pendulaire (à temps partiel) sont plus faciles à mettre en œ uvre, pour l'entreprise (organisation du travail) et pour le télétravailleur (moins de sentiment d'isolement, préservation du lien social). Télétravail et développement durable Depuis février 2002, un nouvel élément peut intervenir dans le choix d’une entreprise pour la mise en place du télétravail. En effet, les entreprises soucieuses de répondre favorablement aux critères de notation sociale et environnementale de la responsabilité sociale d’entreprise, se poseront probablement la question de savoir si le télétravail peut contribuer à améliorer leur perception sur le marché. C’est ici qu’il convient d’éviter de prendre les mauvais raccourcis qui consisteraient à dire, par exemple, travailler à la maison tous les jours diminue nécessairement les transports en voiture ou, ne venir qu’une fois par semaine à paris en avion et travailler le reste de la semaine en province contribue à améliorer les effets de la pollution. Les 107 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 39 vérités ne sont pas aussi simples. Une étude réalisée pour la DiGITIP cherchant à préciser dans quelle mesure il est possible de recourir au télétravail pour réaliser des économies d'énergie et d'émissions de gaz à effet de serre a permis de conclure: 1 - Il est possible de recourir au télétravail pour économiser de l'énergie dans le tertiaire et dans les transports, mais ce bénéfice est essentiellement valable pour le télétravail à domicile, même à temps partiel Il y a environ 22 millions d'actifs en France, dont 80% utilisent la voiture pour aller travailler. Il y a par ailleurs 15,5 millions de personnes qui travaillent dans le tertiaire, dont l'immense majorité exerce sa profession dans un lieu distinct de son domicile. Nous avons étudié comment se comparent les consommations d'énergie pour le transport et le confort résidentiel (chauffage, eau chaude, éclairage… ) pour plusieurs situations-type. Bien entendu, chaque situation type ne décrit pas de manière exacte une catégorie d'individus bien identifiée, mais la comparaison des ces différentes situations permet de fixer les idées quand aux évolutions globalement favorables et défavorables en termes de consommation d'énergie, et donc de donner des ordres de grandeur sur le gain ou la perte engendrée par une évolution donnée. Les cas de figure que nous avons pris en compte sont les suivants : § un travailleur dit "normal"40. Pour se rendre à son lieu de travail, il parcourt la distance moyenne domicile-travail deux fois par jour (il déjeune donc sur place) en voiture. Il occupe un bureau dont la superficie est la moyenne de l'espace disponible par salarié du tertiaire (couloirs et annexes comprises) § un travailleur à domicile. Il ne se déplace pas pour se rendre à son travail et travaille dans une des pièces de son domicile. Notons dès à présent qu'il n'y a économie que si ce déplacement n'est pas remplacé par d'autres déplacements motorisés pendant la journée qui n'auraient pas eu lieu pour un salarié allant "au bureau". Pour la simplicité de ce qui suit, nous supposerons qu'il n'y a pas de corrélation entre déplacements domicile-travail et déplacements dans la journée. Cette hypothèse reste spéculative et demanderait à être confirmée § un travailleur en centre de regroupement (ou bureau de proximité). Il se déplace peu pour aller à son travail et emprunte pour ce faire des modes non motorisés (marche, vélo). Son bureau en centre de regroupement occupe un espace identique à celui d'un bureau moyen (annexes comprises). Les deux dernières modalités pouvant être exercées à temps partiel, nous avons en fait constitué 6 "individus-type": § § § § § le travailleur normal le travailleur à domicile à temps complet le travailleur se partageant entre domicile et bureau "normal" le travailleur en centre de regroupement à temps complet le travailleur se partageant entre centre de regroupement et bureau "normal" § le travailleur se partageant entre domicile et centre de regroupement . Avec un certain nombre d'hypothèses, les économies permettant le passage de la situation "normale" à l'une des autres situations sont les suivantes. 39 40 Direction générale de l’industrie, des technologies de l’information et des postes ce mot est ici à prendre à son sens premier : qui est dans la norme. Le critère ne correspond pas à une appréciation morale, mais statistique. 108 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe Lieu de travail eWork 2002 Bureau, Domicile, Domicile, 50% Centre local, Centre local, Centre local, temps temps & bureau, temps complet 50% & 50% & bureau, complet complet 50% domicile, 50% 50% Economie d'énergie 0,0% de déplacement, en % de la consommation annuelle moyenne d'un Français 10,7% 5,3% 10,7% 10,7% 5,3% Economie d'énergie du tertiaire, en % de la consommation moyenne par Français 0% 34% 14% -7% 14% -4% Economie totale, en % de la consommation moyenne par Français 0% 45% 19% 4% 25% 1% Il apparaît donc que le gain n'est pas automatique quelles que soient les modalités. En fait, une modalité qui se développe, celle du télétravail "distant" (salarié habitant à Toulouse et venant travailler à Paris, par exemple) est même susceptible d'être franchement défavorable par rapport à la situation de référence. Ainsi nous avons comparé à la situation "normale" 3 autres cas : § une personne qui déménage à 200 km de son bureau. Il s'y rend un jour par semaine, en voiture, sur 46 semaines ouvrées, et travaille chez lui le reste du temps § une personne qui déménage à 200 km de son bureau, et à 10 km d'une gare. Il se rend à son bureau une fois par semaine, en train (puis en transports en commun), après être allé à la gare en voiture § une personne déménage à 500 km de son bureau, où il se rend une fois par semaine en avion (puis en transports en commun). Le résultat se présente comme suit: Situation 1 (200 km, train) Evolution par rapport à la situation de référence (tertiaire compris) -29% 2 (200 km, voiture) 3 (500 km, avion) 2% 151% Ainsi, seule une personne qui, de banlieusard motorisé en voiture devient travailleur à domicile provincial venant en train de temps en temps, permet de réaliser une économie, les autres cas de figure étant au mieux neutres ; l'usage de l'avion faisant même clairement pencher la balance du côté d'un surplus notable (+150%) de consommation en énergie. L'économie d'énergie induite par cette modalité est donc possible, mais non automatique. On retiendra quand même que si les économies d'énergie font partie du but recherché, il est possible d'y parvenir dans ce contexte (le télétravail). 109 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 En admettant que 50% des actifs du tertiaire (soit 7 à 8 millions de personnes) se convertissent au télétravail, les économies d'énergie qui en résulteraient pour le pays sont les suivantes, selon les modalités mises en œ uvre. Lieu de travail Bureau, temps complet Domicile, Domicile, 50% Centre local, Centre local, Centre local, temps & bureau, temps 50% & 50% & bureau, complet 50% complet domicile, 50% 50% Potentiel de gain, en millions de tonnes équivalent pétrole 0,0 11,4 4,8 0,8 6,1 0,4 En % de la consommation d'énergie en France 0,0% 4,6% 1,9% 0,3% 2,4% 0,2% Il apparaît clairement que seul le travail à domicile permet éventuellement des économies substantielles. 2 - Il est possible de recourir au télétravail pour diminuer, toutes choses égales par ailleurs, les émissions de gaz à effet de serre Avec le même jeu d'hypothèses que ci-dessus, le passage d'une situation dite "normale" à une situation de télétravail engendre des économies qui sont aussi très variables selon le mode opératoire. Lieu de travail Bureau, temps complet Domicile, Domicile, 50% Centre local, Centre local, Centre local, temps & bureau, temps complet 50%& 50% & bureau, domicile, 50% complet 50% 50% Emissions de gaz à effet de serre économisées pour les transports (kg équivalent carbone) 0 490 245 490 490 245 Emissions de gaz à effet de serre économisées dans le tertiaire (kg équivalent carbone) 0 514 170 -174 170 -87 Total (kg équivalent carbone) 0 1.000 420 320 660 160 % des émissions moyennes d'un Français 0,0% 36% 15% 12% 24% 5% Toutefois, le bénéfice existe ici dans tous les cas de figure. Comment expliquer cette différence ? Le bilan nul, voire légèrement défavorable, qui était constaté pour l'énergie est en fait la somme d'une économie dans tous les cas de figure pour les déplacements, qui sont supposés être faits en voiture, donc consommer uniquement des combustibles fossiles, et d'un surplus d'énergie dans le tertiaire dans certains cas de figure, sachant que l'énergie du tertiaire comporte une large part d'électricité nucléaire. C'est la raison pour laquelle sur le plan des émissions de gaz à effet de serre la conversion au télétravail est toujours favorable. 110 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Notons cependant que c'est encore dans le cas du domicile que le bilan est le plus favorable, et de très loin, mais à supposer, encore une fois, que les déplacements domicile travail ne soient pas remplacés par des déplacements en kilométrage équivalent dans la journée, pour motif professionnel ou non. En admettant, comme précédemment, que 50% des actifs du tertiaire (soit 7 à 8 millions de personnes) se convertissent au télétravail, les économies d'émissions de gaz à effet de serre qui en résulteraient pour le pays sont les suivantes, selon les modalités mises en œ uvre. Lieu de travail Bureau, temps complet Domicile, Domicile, 50% Centre local, Centre local, Centre local, temps & bureau, temps 50% & 50% & bureau, complet 50% complet domicile, 50% 50% Potentiel de gain, en millions de tonnes équivalent carbone 0,00 7,69 3,18 2,42 5,05 1,21 En % des émissions nationales 0,0% 4,5% 1,9% 1,4% 3,0% 0,7% 3 - Les retours d'expérience disponibles permettent de dire que la mise en place du télétravail est généralement globalement bénéfique à l'entreprise Dans le cadre de cette étude, nous avons organisé plusieurs réunions avec des entreprises et interrogé des personnes extérieures (voir la liste des personnes en annexe 8 et les comptes rendus en annexes 4 à 7). Il ressort de ces entretiens que les trois entreprises qui ont mis en œ uvre du télétravail à une échelle significative en France (il s'agit de IBM France, EDF et France Telecom, ayant chacune plus d'un millier de salariés concernés) ont toutes trois conclu que cette modalité de travail était bénéfique pour l'entreprise: § le salarié est plus productif, tout en étant lui-même (ou parce que !) plus serein, § l'entreprise est, financièrement, globalement gagnante. Cela recoupe nos propres calculs qui, bien que ne portant pas sur tous les aspects de l'affaire, et notamment ignorent les gains de productivité, montrant que les économies peuvent être significatives pour le salarié et pour l'entreprise. Bien entendu, ici comme ailleurs le succès n'est jamais garanti, mais il est clairement établi que l'entreprise qui met en place une telle organisation peut, à cette occasion, réaliser des économies. 111 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Démarche d’introduction de l’eTravail à EDF-GDF À part des exemples isolés d'applications de télétravail conçus exclusivement pour résoudre des problèmes individuels, il convient de regarder l'introduction du télétravail comme un changement organisationnel et de procéder avec rigueur. Pour que ce changement soit capable d'atteindre ses objectifs et pour qu’il soit durable, trois conditions doivent être satisfaites: • il doit représenter une vrai valeur-ajoutée pour l’entreprise ou l’établissement concerné • il doit générer des «bénéfices» réels pour les principaux acteurs concernés • ces acteurs doivent être capables de reconnaître et d’exploiter ces bénéfices. Dans son guide du télétravail, EDF-GDF distingue 5 étapes dans la démarcche d’introduction d’un dispostif de télétravail41 • • • • • une phase d'exploratoire de formulation des attentes et besoins une phase préparatoire pour formaliser les hypothèses retenues une phase de lancement pour organiser la solution une phase expérimentale pour tester le mise en oeuvre opérationnelle du système une phase d'évaluation pour identifier les résultats du projet (attendus ou non prévus) et confirmer les possibilités d'extension ou de duplication de l’expérience. 4 - Il y a d'ores et déjà moins de salariés en télétravail que de salariés qui souhaiteraient l'être, et ceux qui le sont déjà sont satisfaits de leur sort Il ressort aussi des entretiens précités que, contrairement à une idée couramment répandue selon laquelle les salariés auraient peur du télétravail, il existe au contraire d'ores et déjà une fraction d'entre eux qui est demandeuse, et à laquelle il n'est pas donné suite actuellement. En outre, les enquêtes réalisées auprès des salariés qui exercent déjà une partie de leur activité en télétravail montre qu'ils sont satisfaits de cette manière de faire et il est très rare qu'ils souhaitent revenir à une organisation traditionnelle. Par ailleurs, au sein des quelques grandes sociétés citées ci-dessus, qui ont plusieurs milliers de personnes en télétravail à temps partiel ou complet, il ne semble pas qu'il y ait de catégorie surreprésentée parmi les télétravailleurs. L’étude a, par ailleurs, montré que les conditions technologiques du moment sont suffisantes pour la majorité les cas, par contre le télétravail à domicile requiert des aménagements immobiliers spécifiques. Il est souvent indiqué que le télétravail requiert des conditions de travail "haut de gamme" et notamment l'existence d'une liaison à haut débit. Cela est probablement vrai dans les centres de regroupement, car ces derniers recréant un environnement de type "bureau" on s'attend à y trouver les mêmes services que dans un bureau "normal", notamment des connexions sans délai et sans limitation de débit avec le serveur de l'entreprise. Par contre les avis recueillis au cours de la présente étude ne permettent pas d'affirmer que le haut débit est indispensable pour les travailleurs à domicile dans tous les cas de figure: cela dépend de la profession exercée, mais le plus souvent il s'agira plus d'un élément de confort que d'une impérieuse nécessité. Bien entendu, son développement sera un élément facilitateur, mais il faut se garder de ne considérer le télétravail que sous son aspect technique. Comme nous allons l'exposer ci-dessous, les principales difficultés à surmonter sont d'ordre culturel. 41 Retour d'Expérience, Rapport d’étude pour la Mission Télétravail EDFGDF- Jean-Claude Marot, Mai 2000. 112 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Une disposition matérielle précise est cependant indispensable pour les travailleurs à domicile: l'existence d'un bureau physiquement isolé de l'espace familial, et d'une aptitude à gérer ses relations avec l'entourage familial afin de permettre le travail pendant les heures ouvrées et, au contraire, d'éviter qu'il n'ait lieu pendant les heures normalement chômées (le "droit à la déconnexion"). Il est aussi apparu très clairement qu’en France, les freins ne sont pas nécessairement là où d’aucuns les localisent. En effet, lorsque les populations concernées (salariés, direction) sont d'accord pour mettre en œ uvre une organisation incluant du télétravail, le facteur de résistance principal est culturel, et il est essentiellement motivé par un manque d'information des parties prenantes De l'avis unanime des participants aux réunions organisées dans le cadre de la présente étude, ce qui bloque le plus le passage à l'acte, lorsqu'il existe une volonté de mettre en œ uvre une organisation incluant du télétravail, est l'attitude de l'encadrement de terrain d'une part, et celle des syndicats de salariés d'autre part, avec, bien entendu, des exceptions à ces deux constats, qui ne sont pas absolus, mais très souvent valables. Il apparaît que ces réticences sont généralement motivées par des craintes qui n'ont pas lieu d'être : § crainte du sentiment d'isolement, bien qu'il ne soit généralement pas ressenti par les télétravailleurs § crainte de la perte de contact avec le management, alors que l'encadrement des télétravailleurs ne semble pas poser de problème particulier § crainte des complications administratives (assurance, paiement de la taxe professionnelle, situation vis-à-vis de l'inspection du travail, etc) qui ne semblent pas être majeures pour ceux qui sont passés à l'acte § crainte liées à des incertitudes juridiques qui, ici aussi, apparaissent comme secondaires pour ceux qui sont passés à l'acte, en ce sens que les problèmes soulevés (horaires notamment) trouvent généralement des solutions concrètes, mais qui ne sont pas suffisamment connues des candidats au passage à l'acte § crainte de la divulgation par le salarié d'informations confidentielles, qui ne semble pas non plus se concrétiser de manière particulière à l'examen de l'existant (de fait, il existe déjà de très nombreuses occasions de divulgation). Tout ceci montre clairement qu’outre la nécessité de continuer à accélérer le mouvement de l’adaptation du marché et des usages aux TIC pour le plus grand nombre de citoyen, il faut dépasser des blocages socio-culturels historiques très rapidement. Sur le plan des mesures permettant un cheminement plus rapide vers la société de l’information, de nombreuse actions ont été entreprises et continuent à l’être. Elles sont d’autant plus nécessaire qu’une enquête réalisée par BNP Paribas Lease Group (www.bnpparibas-leasegroup.com) clarifiait la situation d'Internet dans les PME françaises. La France est légèrement en retard par rapport à ses voisins européens avec un taux de 82% de PME connectées mais elle rattrape le retard pris les années précédentes. C’est elle qui enregistre la plus forte progression entre 2000 et 2001 avec +9 points. 76% des dirigeants déclarent avoir un accès Internet (+ 2 points par rapport à l’année dernière. L'usage est encore essentiellement celui de l'e-mail et de la recherche d'informations. Par ailleurs, le rapport du sénateur Herisson traçant un bilan des objectifs de la loi sur les télécommunications de 1996, démontre la consolidation du service public en matière de télécommunications. Il pose aussi le constat d’une fracture numérique territoriale. Les technologies s'accumulent dans les zones denses, les plus rentables, laissant à l'écart de leur déploiement dès aujourd'hui environ 20% du territoire pour le GSM 8 et, demain, entre 20 et 30% pour le haut débit 42 (l'ADSL ayant la meilleure couverture). De plus, il fait une série de propositions . 42 42 http://www.senat.fr/rap/r01-273/r01-273.html 113 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 L’évolution de la législation Le Barreau de Paris continue son travail grâce à la sous-commission Télétravail qui a rendu public en décembre 2001 le résultat de ses travaux en publiant une note de synthèse à destination des entreprises 43 afin de les guider dans leur démarche de mise en place du télétravail . Le sujet de l’utilisation d’internet sur le lieu de travail à des fins personnelles a été très débattu ces derniers mois. Plusieurs textes ont adapté la législation française au développement des technologies de l’information et de la communication (TIC). Celles-ci modifient, en effet, le fonctionnement de nombreuses activités. L’usager doit être protégé, et les libertés individuelles renforcées. La cybersurveillance reste un sujet régulièrement abordé en France. L'utilisation du mail et plus généralement de l'Internet au bureau constitue une préoccupation de plus en plus importante pour les entreprises et les partenaires sociaux. Chronopost International vient de publier les résultats d'une étude qui montre que les Français déclarent surfer en moyenne 23 minutes par jour sur leur lieu de travail à des fins personnelles44. La loi française se positionne sur la cybersurveillance, par un arrêt rendu le 2 Octobre 2001. La cour de Cassation a rappelé que le salarié a droit (… ) au respect de sa vie privée et au respect du secret de ses correspondances. La CNIL a rendu un rapport sur ce sujet dont les principales conclusions portent sur: le contrôle des connexions à internet et l’usage de la messagerie, l’utilisation de l'internet par les instances représentatives du personnel, la proposition d'un bilan annuel "informatique et libertés" présenté aux CE , la désignation de délégués à la protection des données45 Parmi les autres textes votés ou en préparation : • la loi du 13 mars 2000, relative à l’adaptation du droit de la preuve et à la signature électronique. Cette loi reconnaît à ’acte électronique signé la même valeur de preuve que celle attribuée à un acte signé sur support papier, jusqu’alors seul tenu pour probant en droit civil français. Le décret d’application du 31 mars 2001, transposant la directive européenne sur ce sujet, détermine les conditions dans lesquelles les procédés de signature électronique sont considérés comme sécurisés et peuvent être tenus pour fiables • sur le plan technique, le décret du 12 septembre 2000 sur le dégroupage de la boucle locale, en ouvrant le réseau local de France Télécom à la concurrence, facilite la diffusion de l’internet haut débit, grâce à la technologie ADSL,qui ouvre de nombreuses perspectives de nouveaux services, notamment en matière de multimédia • la loi du 15 novembre 2001, relative à la sécurité quotidienne, donne au juge les moyens de contrôler les usages criminels des TIC pour le déchiffrement de fichiers cryptés, en précisant les conditions de conservation des données de facturation téléphonique et de connexion internet • le projet de loi sur la société de l’information, présenté en Conseil des ministres le 13 juin 2001,a pour objectifs de garantir la liberté de communication en ligne, de clarifier le cadre juridique du commerce électronique et de promouvoir la confiance dans les réseaux, notamment en renforçant leur sécurité. Il entend également démocratiser l’usage de l’internet en améliorant l’accès à l’information sous forme numérique et en favorisant le déploiement territorial des réseaux. 43 Le télétravail salarié, Les cahiers du DHR, supplément au numéro 50, éditions Lamy, 2001 44 L'enquête réalisée par Ispos pour le compte de Chronopost International a été réalisée auprès de plus de 6.500 personnes en Europe, sous forme d'interviews entre le 4 mai et le 11 juin 2001. 45 http://www.cnil.fr/frame.htm?http://www.cnil.fr/textes/recomand/d010571a.htm 114 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Conférence eWork du 25 au 27 septembre 2002 Enfin, pour montrer son engagement, la France a décidé d’être le pays d’accueil de la conférence annuelle de la commission européenne appelée Assemblée européenne du télétravail qui se déroulera à paris du 25 au 27 septembre 2002 au Centre de conférences Pierre Mendès France au Ministère des finances, de l’économie et de l’Industrie:www.ework-in-europe.com. Contacts Distance Expert Nicole Turbé-Suetens [email protected] +33 6 82 18 39 66 JC Consultants Jean-Claude Marot [email protected] +33 4 67 73 31 82 115 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Grande Bretagne Un salarié britannique sur 16 est maintenant un eTravailleur Les derniers résultats de l'enquête sur la maind’oeuvre de la Grande Bretagne montrent une augmentation régulière et continuelle d'etravail. Au printemps de 2001, presque 1,7 millions de personnes ont travaillé à domicile au R-U pour au moins un jour entier par semaine, dans leur travail principal, à l'aide d'un ordinateur et d'un téléphone. Ceci représente 6,1% de la main d’œ uvre comparée à 5,5% l'année dernière, et une élévation de 8% du nombre absolu de personnes réalisant une certaine forme d'etravail. La définition utilisée ici prend en considération seulement les personnes qui ne pourraient pas travailler à domicile sans l’aide d'un ordinateur et d'un téléphone. Elle inclut les personnes qui travaillent à la maison tout le temps pour leur travail principal et ceux qui ont travaillé à la maison au moins un jour entier pendant la semaine de référence pour leur travail principal. Si on prend en compte seulement les gens qui travaillent principalement à domicile (en excluant les homeworkers occasionnels) le nombre d'etravailleurs chute à 1,1 millions ou 4,2% de la main d’œ uvre. Il y a essentiellement trois modèles d'etravail : § eTravailleurs qui passent la majeure partie de leur temps à travailler à la maison; ceux-ci représentent le cinquième de tous les etravailleurs § Travailleurs mobiles qui utilisent la maison comme base; ce groupe représente presque la moitié de tous les etravailleurs et § Les personnes qui travaillent à domicile à titre occasionnel (par exemple un jour par semaine); ceux-ci représentent presque un tiers des etravailleurs. Plus d’une moitié de ces etravailleurs - 56% - sont des employés. Et la population masculine représente le double de la féminine, soit 67% de tous les etravailleurs. Par rapport aux années précédentes, on est en présence d’une légère croissance des proportions d'etravailleurs qui sont des employés, et des etravailleurs qui sont des femmes. Un etravailleur sur huit (12,5%) est handicapé (par rapport à 11,75% de la main d’œ uvre dans son ensemble). Quel travail effectuent-ils? Les métiers se partagent en deux groupes principaux. D'abord, il y a les métiers gestionnaires, professionnels, administratifs, de secrétariat et de ventes, dans le cas desquels les employés dépassent les etravailleurs indépendants. Ces catégories pourraient être considérées comme dominées par de véritables nouvelles formes d'etravail où les employeurs ont pris des fonctions principales de bureau et les ont transformées en travail basé à domicile ou multilocalisé, en utilisant les nouvelles technologies. Il y a ensuite les commerces spécialisés, les métiers manuels et artisanaux qui sont dominés par les indépendants. Ceux-ci pourraient être considérés comme de petites entreprises traditionnelles, basées à la maison, qui ont adopté les nouvelles technologies pour se rendre plus efficaces. La catégorie de l’association professionnelle et technique occupe une position intermédiaire, comprenant sans doute un grand nombre de techniciens indépendants. Le tableau 1 montre le blocage de cette main d’œ uvre en etravail par activité et statut professionnel. 116 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 1 Table 1: Les métiers des etravailleurs au R-U en 2001 Tous Employés Indépendants 424,111 328,988 90,989 378,666 242,011 135,841 365,532 169,451 193,531 Administratif et de secrétariat 132,170 79,512 36,314 Commerces spécialisés 230,379 48,102 181,526 Services personnels 31,620 17,382 13,921 Ventes et assistance à la clientèle 39,580 24,591 14,139 Processus, opérations de fabrique et mécaniques 27,578 2,033 25,545 Occupations de base 5,367 16,106 Les directeurs fonctionnaires et les hauts Métiers professionnels Professionnels techniques associés et 23,104 Par rapport au reste de la main d'oeuvre, les etravailleurs britanniques sont un groupe hautement qualifié, comme on peut voir dans le tableau numéro 2. Les chances qu’ils soient des diplômés sont deux fois plus grandes, 36,5% d’entre eux ayant un degré ou un équivalent d'université comparé seulement à 15,1% de la main d'oeuvre totale, et seulement 4,8% n'ayant aucune qualification formelle (par rapport à 16,26% de la main d'oeuvre dans son ensemble. Tableau 2: les qualifications des etravailleurs britanniques2 1 2 Main d’œ uvre etravailleurs Niveau universitaire ou équivalent 15.13% 36.50% Education supérieure 8.26% 12.71% Niveau GCE A ou équivalent 23.87% 24.07% Niveaux GCSE A-C ou équivalent 22.16% 14.56% D’autres qualifications 13.64% 7.03% Aucune qualification 16.26% 4.82% Source: Le sondage sur la main d’oeuvre dans le R-U, Bureau de Statistiques Nationales, Analyse de IES Source: Le sondage sur la main d’oeuvre dans le R-U, Bureau de Statistiques Nationales, Analyse de IES 117 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Le secteur public entre dans l'etravail Le secteur public britannique a traditionnellement été le premier à appliquer des méthodes de travail flexibles conventionnelles telles le flexitime, le travail posté, travail à temps limite, les travaux à temps partiel et ainsi de suite. La raison en est qu'il doit attirer et fidéliser le personnel, en concurrence avec le secteur privé, qui tend à payer davantage. Partiellement incité par les cibles e-gouvernement, et par les processus de la révision de “Best Value”, on observe un intérêt majeur et une pratique en cours de développement concernant les nouvelles manières de travailler dans le secteur public. Les autorités locales, telles Surrey et Cambridgeshire ont mis en application l’e-travail, accompagné d’une nouvelle conception innovatrice du bureau, comprenant des points de référence et des technologies efficaces de fonctionnement à distance, alors que d'autres, tel East Riding of Yorkshire ont mis en application le fonctionnement à domicile pour le secteur informatique, en vue d’une amélioration de la conservation du personnel. Peut-être que le gouvernement central est un peu plus lent, mais les programmes pilotes se déroulent dans la plupart des départements, stimulés par des plans de voyage et mouvements vers le Work-Life Balance. OFSTED, l'inspection d'éducation, a mis en application le travail à domicile pour ses inspecteurs de pré cours. Le thème etravail pour le nouveau forum e-Gouvernement d'IPF Vers la fin de 2001, après le lancement de l'Institut des Finances Publiques dans le cadre de l’eGouvernement, on a annoncé une concentration sur les nouvelles modalités du travail, en tant qu'un de ses thèmes principaux. Avec un intérêt particulier pour le secteur public, le Forum considérera les différents aspects de la création de nouvelles structures organisationnelles et les méthodes de travail qui exploitent les occasions présentées par des technologies de la société de l’information. Le premier événement sur ce thème a été établi pour le 21 mai 2002 à Londres sur “La main d’œuvre e-capacité: amélioration de l'efficacité et de la flexibilité dans le fonctionnement du secteur public”. En collaboration avec des consultants de BT (filiales d'industrie au forum e-Gouvernement), des ateliers seront dirigés en Angleterre et l'Ecosse en juin 2002 sur le sujet de élaboration l’ d’un e-Bureau. 118 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 DTLR commence la recherche sur les effets sur le transport du etravail, e-commerce et d'autres applications TIC Le ministère du Transport, le Gouvernement Local et les Régions ont commencé leur première incursion dans la recherche sur les effets du transport qui découlent du fait d'employer les nouvelles technologies de l'information et de la communication (TIC) pendant plusieurs années. Il a commandé une vaste étude “Literature Review” dans le but d’initier le processus visant à établir une base de connaissances complète pour soutenir l’analyse du transport du futur et les prévisions politiques. La revue a été réalisée par les spécialistes en travail flexible, associés de HOP et le Groupe pour la Recherche sur les Transports de l'Université de Southampton. L'étude a adopté une approche structurée à la recherche d'évaluation dans ce domaine, tout en montrant un intérêt particulier pour la solide recherche empirique. En résumé, la revue de littérature a conclu: • Il est évident que deux formes d'etravail, basées à domicile et basées dans un centre, ont un effet significatif pour ce qui est de la réduction des déplacements. • d'autres formes d'etravail (par exemple mobile) n'ont pas été suffisamment étudiées pour qu’on puisse tirer des conclusions définitives. • Il n’y a pas de données sérieuses qui permettent à soutenir l’hypothèse selon laquelle ces (ou autre) formes d'etravail produiraient des quantités significatives d’autres déplacements comme effets de “ricochet”. Ceci ne signifie pas qu'il n'y a pas d’effet de ce type, mais que les mises en garde souvent réitérées au sujet des effets négatifs sont presque entièrement spéculatifs. • Il n’y a pas de données sérieuses qui puissent venir à l’appui de l’hypothèse suivant laquelle l’etravail contribue à l’abandon urbain ou aux décisions d’etravailleurs d’aller résider de plus en plus loin du lieu du travail. • On a beaucoup théorisé au sujet des effets de l’e-commerce - mais il n'y a presque aucune étude qui emploie des données au-delà de l'extrapolation des chiffres sur les visites au supermarché. • Beaucoup d'opportunités sont absentes en ce qui concerne la mesure des impacts du transport de nouveaux projets e-commerce et e-services. À bien des égards, il est trop tôt pour indiquer quels seront les effets. La conclusion "positive" est que le télétravail - utilisant de nouvelles manières de travailler pour remplacer les déplacements - contribue clairement à la réduction de ces déplacements, en comptant aussi les autres déplacements du télétravailleur et des membres de sa famille. Un message clair pour les projets européens TIC- sur les eaffaires, e-travail, e-gouvernement et e-services - est qu'il y a un besoin évident de mesurer les effets sur le transport afin d’obtenir une image plus claire sur les impacts des nouvelles technologies dans le contexte du soutien à ces projets. D'autres détails sont disponibles sur www.hop.co.uk/ict2002 119 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 L’équilibre Travail-Vie La campagne soutenue par le gouvernement au but de favoriser un meilleur équilibre Travail-Vie a fait des progrès considérables la dernière année, et a été un facteur principal de diffusion du concept du travail flexible dans les secteurs où il y avait autrefois une résistance considérable. Des fonds ont été rendus disponibles pour des organismes afin de développer des pratiques en matière d'équilibre travail-vie, y compris la consultation pour le développement du travail flexible. D'autres détails peuvent être trouvés surwww.dti.gov.uk/worklifebalance et sur le site web Flexibility www.flexibility.co.uk/issues/WLB/index.htm. La question a déterminé un changement d’appréhender les choses dans le mouvement syndical, qui a pour la plupart été jusqu'ici hostile au travail flexible, l'associant à la précarité et à l'exploitation. Un nouveau rapport pour le congrès des syndicats concède à contrecœ ur que peut être y a-t-il de la valeur dans des arrangements flexibles de travail (Le télétravail. La Nouvelle Révolution Industrielle? www.tuc.org.uk/work_life/tuc-3664f0.cfm). La nouvelle optique est beaucoup plus franchement abordée dans les publications récentes de TUC, mais le côté flexible est encore considéré avec suspicion, alors que les options de temps flexibles sont fortement favorisées (par exemple dans le site web de TUC, lewww.tuc.org.uk/changingtimes). Les différents syndicats cependant comme Unison et IPMS ont développé des guides utiles et pratiques de travail/télétravail à domicile, et ont été impliqués dans des négociations pour de nombreux accords et ont favorisé de meilleures pratiques. Les Communautés câblées et projets ruraux à bande large Les Communautés Câbles ont l’intention d’investir £10 millions des fonds du gouvernement pour évaluer comment l'accès individuel à Internet peut transformer des occasions pour des personnes qui vivent dans les communautés les plus désavantagées. 14.000 maisons dans les 7 communautés - 2 rurales, 5 urbaines pilotent cette initiative de rendre les TIC accessibles par une mise en place directe dans les logements. Certaines de ces communautés développent les équipements et de l’assistance pour l’etravail. En Ecosse, l'équivalent de tout cela est le projet “Digital Communities”, fournissant £3.5 millions du “Scottish Exectuive” pour le branchement de deux communautés pilotes Une autre initiative du gouvernement central est un fond de £30m pour favoriser l’introduction de la bande large dans des secteurs ruraux à l’aide d’une série de projets régionaux. On s’inquiète sur le fait que les secteurs ruraux sont absents de la révolution numérique par un manque d’infrastructure appropriée et d'ici les coûts plus élevés que dans les villes. On peut espérer que les leçons apprises par ces projets appuiront les initiatives suivantes du gouvernement pour fournir la connectivité à bande large et surmonter la division numérique. DTLR favorise l'etravail par des Plans de Voyage Le Département Britannique pour le Transport, le Gouvernement Local et les Régions (DTLR) et Programme de Pratique en Matière d'Efficacité Energétique avaient produit une série de guides qui viennent en aide des organismes qui développent des plans de voyage (également connus sous le nom de transport vert, etc..). Les guides favorisent l'utilisation des modes alternatifs de transport à la voiture (d'occupation simple). Un des modes qui est maintenant favorisé est le non-voyage ou option de mobilité virtuelle. Plans De Voyage: Le rôle des représentants du personnel de ressources humaines et du syndicat dans les plans pour le support du voyage, qui inclut des conseils d'ensemble sur le fonctionnement flexible afin de réduire la nécessité de voyager, et un autre guide appelé le “De projets de voyage”: Les nouveaux débouchés pour des fournisseurs des technologies de l'information et de communication adoptent une approche indirecte à promouvoir les travaux flexibles en encourageant le secteur privé à favoriser l'etravail. Les guides sont disponibles par l'intermédiaire du site web www.energy-efficiency.gov.uk. 120 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Point sur Londres Centre La pression continuelle sur le transport en commun et la perturbation des services, couplés à l'introduction proposée d'une charge de £5 pour avoir le droit conduire dans Londres centre, font que beaucoup d'employeurs évaluent des solutions alternatives. Ceci fait progresser le télétravail, souvent dans le contexte d'une relocalisation et d'une révision radicale des processus commerciaux. Par exemple, deux des plus grandes banques du R-U se réinstallent hors de la ville de Londres dans la nouvelle zone commerciale de quartiers des docks et intègrent avec intérêt dans le processus les nouvelles manières de travailler. La flexibilité remporte le prix eWeek Flexibility, le journal en-ligne (www.flexibility.co.uk) a remporté le prix européen eweek pour “la meilleure contribution à la sensibilisation publique” sur l'etravail. Contact Paul Jackson [email protected] www.ipf.co.uk/egovernment Ursula Huws [email protected] Andy Lake The Home office Partnership The Jeffrey’S Building, St.John’S Innovation Park, Cowley Rd UK - CB4 0WS Cambridge [email protected] 121 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Grèce Au cours des cinq dernières années la taille de l’infrastructure IT et de l’eTravail en Grèce s’est développée à un rythme rapide, bien qu’elle soit encore derrière les standards UE. On est confronté à des obstacles majeurs tels les prix hauts de la technologie IT, le bas niveau des investissements par habitant, la formation professionnelle encore insuffisante, le manque de main d’œ uvre qualifiée et l’inexistence de législation sur l’eTravail. Le développement rapide des Technologies de l’Information et de l’Internet Les données les plus récentes sur l’Internet et l’informatique (réalisées au nom du Réseau National de Technologie et Recherche) fournies par VPRC, une compagnie de recherche privée, indiquent l’existence d’un terrain très favorable au développement futur de ces domaines. En accord avec les mêmes estimations un grec sur dix navigue sur l’Internet, en temps qu’un sur quatre utilise l’ordinateur. Au cours de deux années prochaines on s’attend à ce que la pénétration de l’Internet augmente jusqu'à 33% de la population par rapport à une moyenne de 66% dans le cas des pays de l’Union européenne. Place de l'acces ? l'Internet 7% Au début de 2001, on estime que le nombre d’utilisateurs d’Internet en Grèce s’élève à 892.220 personnes d’un total de 11 millions d’habitants. 58% de ces personnes se connectent à l’Internet du domicile, 32% du lieu de travail, 7% des institutions d’éducation et 3% des cyber-cafés. 3% 32% 58% Domicile Travail Institutions d'education Café Internet Vingt cinq pour cent de la population utilise des ordinateurs, dont 44% à domicile, 23% au travail et 19% au niveau de toutes les deux endroits. Soixante et onze pour cent ont utilisé l’ordinateur au cours des cinq dernières années et 75% de ces utilisateurs se sont branchés à l’Internet ces deux dernières années. Vingt trois pour cent des hommes utilisent l’ordinateur par rapport à 17.4% des femmes. 12% des hommes se branchent à l’internet et seulement 8.3% des femmes. La moyenne des pays de l’UE au début de 2001 pour ce qui est de l’usage de l’Internet a été de 40.5% et respectivement 28.5%. Comme on s’attend déjà, les Technologies d’information sont beaucoup plus répandues au sein de la population riche de même que parmi les jeunes. Les jeunes entre 15 et 17 ans font usage de l’ordinateur en proportion de 47.% et ceux qui se branchent à l’Internet représentent 20.2%. Pour les âges entre 15 et 24 le nombre de connections à l’Internet indique 25.8% et pour les gens âgés de plus de 55 ans les chiffres sont 4.3% et. 1.4%. L’intérêt du citoyen pour l’ordinateur et la technologie Internet diffèrent considérablement en fonction des régions géographiques. Dans les régions urbaines l’utilisation de PC atteint 26.7% et en province 9.5%. L’usage Internet atteint 13.9% et respectivement 4.3%. Dans le Nord de larégion métropolitaine de l’Athènes (occupée par la population riche), le pourcentage d’internautes atteint son taux le plus haut de 33%. L’utilisation de l’ordinateur et de l’Internet se place a un niveau beaucoup plus élevé dans les services que par rapport à l’agriculture et l’industrie. Il est intéressant de constater que dans les entreprises de taille petite et moyenne, avec 11-50 employés, l’usage de l’ordinateur est un peu plus fréquent (29.1%) par rapport aux entreprises plus grandes avec plus de 500 salariés (26.7%). 122 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Répartition des utilisateurs PC au niveau des branches de l'économie 22,9 Total Secteur Economique Agriculture / Fishery / Stock-raising 3,5 Industry 17,2 Constructions / Travaux publics 19 Commerce 24,8 17,2 Restaurants / Hotels 41 Opérations bancaires / Assurances / Publicité Enérgie / alimentation en eau 10 22,8 Communications / Transports / Logistique Administration publique 30,3 Education 51,3 Santé 27,2 38,2 Autres services Ne savaient pas / n'ont pas répondu 20,5 Les cas de l’eTravail L’eTravail en Grèce dans sa forme pure indique, du moins jusqu'à présent, une croissance modérée, malgré les débats considérables et de l’intérêt public sur ce nouveau phénomène du travail. Au cours des trois ou quatre dernières années un nombre de programmes pilotes sur l’eTravail a été développé par quelques compagnies orientées vers l’informatique, financées par de fonds spéciaux de l’Union Européenne. Ces programmes portaient surtout sur l’e-éducation et partiellement sur l’effort de développer un réseau national d’eTravaillleurs. Les établissements universitaires ont entamé quelques formes d’enseignement à distance et d’e-conférences et on s’attend à élargir considérablement ce domaine à l’aide des financements généreux mis à disposition par les nouveaux fonds de l’Union Européenne et du Gouvernement. Très récemment a officiellement annoncé que jusqu'à la fin du 2002, la plupart des universités et des hautes institutions d’éducation seraient équipées de facilités e-éducation. Les programmes de télé-médecine pilote ont été aussi développés ces dernières années à l’aide de connexions entre les îles lointaines et les hôpitaux centraux d’Athènes. Plusieurs entreprises privées semblent être engagées dans ce domaine particulièrement prometteur, si on pense au niveau de la morphologie isolée de certaines parties du pays. L’e-commerce s’est surtout développé dans le domaine des livres, CD, ordinateurs personnels vendus comme de produits commerciaux par le réseau Internet. Il y a un assez grand télé-marché promu à travers des réseaux de télévision, mais cela ne peut pas être considèré comme une affaire strictement d’e-commerce. Un certain 123 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 nombre de personnes ont été embauchées dans les métiers de l’Internet et ont été embauchées dans plusieurs compagnies Internet qui se sont considérablement développées au cours des quatre dernières années. Plus tard pourtant, de prévisions si encourageantes ont été démenties et cela a eu pour résultat un grand nombre de licenciements au début du 2002. Dans le domaine des opérations bancaires, les procédures eTravail et Internet ont des applications limitées, du moins jusqu'à présent. En fait, la plupart des autres e’Travailleurs sont impliqués dans le journalisme et l’activité de rédaction et traduction de textes. Le nombre réel d’eTravailleurs en Grèce est plutôt inconnu, malgré des estimations non officielles qui indiquent 50.000 personnes, ce qui représente 1.14% de la main d’œ uvre d’une population de 4.4 millions d’habitants. Toutefois si on considère la morphologie du pays, structurée en plusieurs îles isolées et régions montagneuses, l’eTravail et les réseaux Internet constituent l’instrument économique de travail plus adapté à être développé en Grèce dans le futur proche. Points forts du programme spécial du Ministère du Développement concernant l’utilisation de l’Internet et de la IT par les PME de Grèce Le Ministère du Développement met en place quatre actions pour le développement des petites PME (1-10 personnes) dans le domaine de l’informatique et de l’Internet : • Pour l’entrée des petites et moyennes PME dans l’économie numérique : le programme “Net Now” s’adresse aux entreprises de tous les secteurs de l’économie, qui visent à permettre l’accès à Internet de 50.000 entreprises jusqu'à la fin de 2004 • Le programme « Train to Net » vise la familiarisation à l’usage d’Internet dans l’entreprise • Pour l’utilisation de TIC au cadre des PME et le développement de l’e-commerce : le programme “Enterprise Electronically” vise à accélérer la mise en place des pratiques TIC et e-commerce des PME grecques par l’introduction des instruments d’entreprise (Systeme du planning des ressources de l’entreprise, Gestion des Relations avec les Clients, Call Centers, Gestion de la chaîne des fournisseurs, Portals, E-procurement etc.) • Pour l’accélération de la pénétration des nouvelles technologies à un haut niveau de l’éducation Collaboration du Ministère de l’Education et des Universités et les Instituts Technologiques en vue d’élargir l’accès à l’Internet du 10% à 50% au cours des trois années suivantes • Pour l’appréciation et l’encouragement de la TIC au sein des entreprises : * e-business forum * développement des infrastructures collectives pour l’e-commerce * développement des centres industriels et technologiques * développement de l’e-information dans les entreprises * informatisation des fournisseurs publics. L’UE dans son rapport annuel (2001 Le meilleur rapport de procédure) place ces initiatives parmi les exemples de meilleures pratiques au niveau européen dans le domaine de l’e-commerce. Tendances futures Les technologie ITet l’e-travail sont censées atteindre un plus haut niveau de croissance, stimulé par plusieurs programmes ambitieux de l’Etat et de l’UE entraînant vers la dite "société de l’information". Le Ministère de l’Education a annoncé la mobilisation de fonds importants mis à disposition par l’UE dans le but de l’introduction de IT dans l’éducation. L’introduction de tels programmes par le Ministère du Développement est censé mettre en place et élargir l’utilisation de la TI vers les entreprises privées, en temps que plusieurs programmes similaires sont en plein déroulement dans le grand secteur public. 124 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 On a annoncé récemment que les opérations liées à la fiscalité et dépenses sociales seraient effectuées par le réseau internet. Néanmoins, on est sceptique quant au timing et la durée pendant lesquelles cette bonne volonté et ces annonces seront mis en application On ne doute pas qu’en Grèce la IT et l’e-travail continuent à se développer à un niveau satisfaisant à condition que les difficultés sus mentionnées soient surmontées et que la bureaucratie publique ne freine pas les progrès attendus. Etant donné la morphologie du pays et l’existence de plusieurs scientifiques IT de haut niveau d’origine grecque, ces prévisions ont toutes les chances d’être réalisées. Contact Theodore Katsanevas Professeur de l’Economie du Travail et Membre du Parlement grec En collaboration avec Spyros Trivizas, Economiste. 125 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Irlande Contexte général Selon le dernier numéro de la Mid-Term Review de l’Institut de Recherches Economiques et sociales (www.esri.ie), on estime que l’économie irlandaise a cru de 6,6% en termes de PIB réel et de 4.7% en termes de PNB réel. Les prévisions ESRI sur la croissance en 2002 en termes de PIB et PNB réels sont de 3.0% et respectivement 2,1%. Le chômage en 2001 a fait une moyenne de 3,8%, bien au-dessous de la moyenne UE de 7,7% mais un dépassement de 5% est prévu pour 2002, avec une moyenne de 4.7% pendant l’année. Les perspectives de l’économie irlandaise sont liées à un redressement rapide des économies internationales sur lesquelles il en reste encore des incertitudes considérables. L’Irlande a pourtant le potentiel d’une croissance rapide à moyen terme et peut atteindre une moyenne de 4.55 par année pendant la période 20002010. La croissance rapide dans l’économie irlandaise a eu pour résultat des pressions sur l’infrastructure et la disponibilité du marché du travail, et l’analyse de la Revue suggère que ces contraintes pourraient empêcher l’économie d’atteindre son taux de croissance potentiel. La contrainte sur la disponibilité du marché du travail ne peut se relâcher à l’avenir qu’avec davantage de participation ou par l’immigration. Les dernières études prévisionnelles FAS/ESRI sur la force de Travail pour la période 2000-2015 prévoient une croissance de 45% (206.000) de l’emploi managerial/professionnel et une croissance de 42% (130.,000) de l’emploi en ventes/services, à condition que ces difficultés soient surmontées. Alors que ces défis étaient lancés, l’eTravail a aussi un rôle important à jouer. On reconnaît au télétravail le potentiel de contribuer à un développement régional plus équilibré et a la réduction des engorgement de trafic en évitant de cette manière les pressions sur l’habitat et sur les infrastructures routières, de même qu’à agrandir la participation dans le marché du travail et attirer et conserver les gens hautement qualifiés dont l’Irlande a besoin pour prospérer en terme d’économie de la connaissance. Ce rapport décrit le progrès réalisé en vue de la mise en oeuvre de ce potentiel, le statut actuel de l’eTravail en Irlande de même que les barrières qui restent à surmonter. Tendances en eTravail - Les résultats des sondages récents Le dernier sondage sur l’eTravail réalisé par MRBI pour la campagne de sensibilisation sur l’eTravail de Enterprise Ireland d’octobre 2001 indique certains progrès encourageants par rapport au sondage réalisé l’année précédente : • Entre 2000 et 2001, la proportion des entreprises irlandaises avec un ou plusieurs e-travailleurs s’est élevé de 10% à 12% • Le nombre des employés dans les compagnies qui utilisent l’e-travail a aussi augmenté de 4.5 employés à une moyenne de 6 employés • 40% des entreprises ont augmenté leur nombre d’e-travailleurs depuis 2000, seulement 3% en ont moins • 93% des entreprises considèrent plus ou moins leur expérience e-travail comme à peu près ou très satisfaisante. Quoi qu’il en soit, seulement 22% des entreprises en e-travail mènent un politique e-travail formelle et seulement un quart de tous les télétravailleurs ont eu une formation. 126 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Les compagnies qui utilisent fréquemment l’e-travail sont pour la plupart : § Des entreprises du secteur des services non-distribution, surtout des employés des domaines TI, finances, ventes et marketing (33% dans le secteur Ordinateur/TI) § Sises a Dublin § Des entreprises à plus de 50 employés - 36% par rapport à la moyenne nationale de 12% et § Des compagnies soutenues par Enterprise Ireland - aussi au-dessus de la moyenne (19%). Un sondage différent de Deloitte & Touche réalisé ensemble avec Enterprise Ireland au milieu de l’année 2001 indique aussi une tendance positive de 43% des 1000 meilleurs employés qui se disent en faveur de l’etravail à domicile. Le sondage a trouvé que 39% des compagnies visent à accroître le pourcentage du personnel etravailleur au cours des trois années prochaines, par rapport à 53% qui affirment avoir déjà considéré de permettre aux employés de travailler à domicile. Au début de 2002, le projet EMERGENCE (www.emergence.nu) a diligenté un sondage sur les PME irlandaises ayant moins de 50 employés dans le secteur de la connaissance, en faveur du Forum d’Action eTravail. EMERGENCE mesure l’offre et la demande d’eTravail, recense les tendances émergentes en vue de la localisation des activités de traitement de l’information au niveau de l’UE et du monde et a déjà étudié les compagnies ayant plus de 50 employés dans tous les secteurs au niveau international. Découvertes principales du sondage Compte tenu des différentes formes d’eTravail étudiées au sondage, de plus en plus d’ entreprises du secteur connaissance se trouvent a présent sous la moyenne UE au niveau de l’offre (23%) et de la demande (43). L’offre (57) et la demande (46) sont pourtant plus fortes au niveau des PME avec moins de 50 employés dans le secteur connaissance. Les chiffres sur les petites entreprises irlandaises peuvent être comparés à présent au même sondage effectué par EMERGENCE au Danemark, et, sans surprise, les chiffres irlandais sont plus bas dans presque toutes les catégories du eTravail, l’offre et la demande comprises. Une exception notable est constituée par les services de design, de rédaction et de création au niveau desquels les petites entreprises irlandaises dépassent les chiffres danois. L’utilisation d’e-lancers individuels Les grandes compagnies irlandaises du secteur connaissance indiquent un pourcentage de 8% de e-lancers comparé à la moyenne européenne de 15%. Les grandes compagnies irlandaises en dehors du secteur connaissance indiquent seulement 3% dans l’utilisation d’e-lancers par rapport à une moyenne européenne de 1%. Parmi les petites entreprises, 13% des compagnies irlandaises du secteur connaissance utilisent d’elancers par rapport à 16% au Danemark. Le recours a l’externalisation Encore une fois le niveau irlandais de demande dans les grandes entreprises du secteur de la connaissance (33%) est plus bas que la moyenne européenne (40%). Pour ce qui est des grandes entreprises en dehors du secteur connaissance, le niveau reste encore bas (23%). Dans le cas des petites entreprises 33% de l’échantillon irlandais indique l’externalisation vers d’autres compagnies, par rapport à l’échantillon danois qui indique 46% externalisation. Les compagnies irlandaises du secteur de la connaissance, grandes (11%) comme petites (19%), peuvent choisir se procurer l’eTravail des autres pays, plus facilement que leurs correspondantes européennes (7%) et danoises (9%). 127 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Tendances futures Malgré un départ sur des bases faibles, il semble que les raisons démographiques rendent possible que les formes individuelles d’eTravail se dévelopent d’une manière plus rapide en Irlande que dans d’autres pays européens. L’Irlande a une population jeune et un taux considérable d’ordinateurs par étudiant aux écoles. La proportion de la population qui reçoit une éducation supérieure s’accroît rapidement. L’indice de la participation des femmes au cadre de la main d’œ uvre s’élève. Le pourcentage de l’Economie du secteur services est aussi fort. Le nombre des ménages est en baisse mais les maisons s’agrandissent pour offrir plus d’espace aux bureaux intérieurs. Les résultats du sondage EMERGENCE proposent des zones productives vers lesquelles cet intérêt de haut niveau pourrait être acheminé. En Irlande le secteur des services financiers est substantiel là où les dimensions de l’établissement moyen sont importantes. Ce secteur devrait fournir les opportunités de multiplier les formes individuelles d’eTravail et d’externalisation. Les petites compagnies du secteur de la connaissance semblent avoir aussi des possibilités considérables de fournir des services d’exportation à l’aide de l’externalisation, vers trois domaines : § Les services de design/de rédaction/création § Le développement des logiciels et du support technique et § Les services à la clientèle. Les initiatives du Gouvernement relatives à l’eTravail Le Forum d’Action eTravail Le Gouvernement irlandais continue à se concentrer sur l’eTravail. LeForum d’Action eTravail (eWAF) a été établi vers la fin du 1999 comme réaction au rapport de 1999 du National Advisory Council sur le Télétravail (NACT) au but d’établir l’ordre du jour, de piloter et de mettre en place les recommandations du rapport NACT. Le NACT aussi que le Forum ont été établis par Noel Treacy TD, Ministre d’Etat pour la Science, la Technologie et le Commerce au cadre du Département de l’Entreprise, du Commerce et de l’Emploi. L’activité du Forum va continuer au moins jusqu’a la fin du 2002 Le Forum, par son travail au cours de 2001, a fondé les bases d’un progrès significatif réalisé pendant la première année d’activité, a savoir surtout : § Le lancement de la Campagne Commerciale de Sensibilisation sur l’eTravail § L’approbation par les partenaires sociaux du Code Pratique concernant l’eTravail. En novembre 2000 le Code Pratique a gagné un prix pour l’eTravail dans la UE en tant que "Le meilleur accord cadre". Le Forum a continué de développer les recommandations du Rapport NACT dans la même direction avec ses priorités pour 2001 et Le Rapport Annuel 2001 donne le détail des progrès considérables réalisés dans ces conditions. Continuation de la Campagne Commerciale de Sensibilisation sur l’eTravail § Une chaîne de radio nationale et une campagne de publicité par la presse § Reprise du sondage de novembre 2000 en octobre 2001 au but de surveiller les pratiques eTravail dans les entreprises irlandaises ; 128 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 § Continuation de l’activité du bureau d’information sur l’eTravail, la réimpression et la diffusion de la littérature sur l’eTravail, l’entretien et le développement du site webwww.e-work.ie. Introduction des options eTravail dans les Départements du Gouvernement Le NACT a recommandé qu’on demande à tous les départements du Gouvernements d’introduire les options e’Travail dans leurs tâches essentielles et, en plus, que toutes les organisations publiques mettent en oeuvre une politique eTravail en vue de sa mise en place en 2002. Le Forum d’Action eTravail accorde une importance particulière à l’introduction de l’eTravail dans les départements de la Fonction Publique car il croit que le Gouvernement devrait donner l’exemple par l’encouragement du développement de l’eTravail. De nombreux Départements / Bureaux, par des initiatives séparées, ont mis en place ou sont en train de mettre en place des projets pilote. Par exemple : § Le Projet Pilote de 12 mois dans les Etablissements de Oireachtas depuis mars 2002, censé inclure 9 membres du personnel § Le Projet Pilote de 6 mois dans l’Autorité de la Santé et de la Sécurité, avec 11 membres, achevé en mars 2002. En prévision des résultats positifs du projet, on a l’intention d’introduire une politique plus formelle de eTravail dans l’organisation § La révision formelle à la fin de 2002 du Projet Pilote actuel dans le Département de l’Entreprise, du Commerce et de l’Emploi avec 11 membres. Etat des pratiques fiscales concernant l’eTravail Un rapport diligenté par le Forum d’Action eTravail à KPMG met en évidence l’incertitude liée au problème de la fiscalité comme un obstacle au développement de l’eTravail en Irlande. A la suite des négociations et consultations, les membres de la Commission sur le Revenu www.revenue.ie) ( se sont mis d’accord pour éditer un dépliant sur l’eTravail et l’impôt(IT69), qui clarifie ces aspects du code d’imposition concernant les salariés engagés dans des accords concernant l’eTravail : § Bénéfices en Nature: l’employeur peut fournir un ordinateur, de l’équipement auxiliaire comme l’imprimante, les logiciels, les scanners etc., et de l’équipement de bureau comme des pièces de mobilier qui puissent faciliter le travail à domicile pour l’employé. Comme la mise à disposition de ces produits se fait en vue d’usage professionnel, l’employé, conformément à l’usage privée fortuit, ne supportera pas les frais dus aux avantages en nature § Consommation des ménages: la Commission sur les Revenus est en train de permettre aux employeurs de dépenser jusqu’à €3.20 par jour pour les employés, sans prélever d’impôt et PRSI, pour couvrir les frais de chauffage et électricité supplémentaires occasionnés par la réalisation de leurs tâches à domicile § Autres Dépenses: pour ce qui est de l’imposition sur le parcours et les dépenses journalières (indemnité journalière, indemnité de parcours), la Commission sur les Revenus a proposé que si le salarié travaille à temps réduit à domicile comme au bureau, la base c’est le bureau § L’impôt sur les Plus Values: lorsqu’un salarié utilise une partie de sa maison en vue de la réalisation de l’eTravail, le dégrèvement de l’impôt sur les plus values pour les Résidences Privées Principales ne sera pas limité. 129 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Engagement avec le Bureau Central des Statistiques (CSO) concernant les statistiques sur l’eTravail Le manque de statistiques nationales sur l’eTravail en Irlande rend difficile le suivi, d’une maniere claire, de l’incidence du télétravail. A la suite de plusieurs débats avec le Forum, le CSO a accepté de faire entrer quelques questions courtes relatives à l’eTravail dans Le Sondage National Trimestriel sur les Ménages (QNHS) de l’automne 2002. Les résultats qui seront rendus disponibles au cours du premier trimestre de 2003 devraient fournir des renseignements sur l’âge, le sexe, l’occupation, le secteur, la région, la situation professionnelle et le niveau de l’éducation de ceux qui télétravaillent à domicile. Le Forum a fait en plus, un mémoire auprès du Conseil des Statistiques Nationales pour un module supplémentaire sur l’eTravail qui devrait être inclus dans QNHS en 2003 au but de fournir des informations plus détaillées. La CSO participe à un projet de recherche, concernant à la fois, Eurostat et Le Programme IST de la Commission Européenne. Ce projet, nommé STILE, vise à fournir des méthodologies innovantes et a pour objectif le suivi statistique du marché de travail européen dans l’e-économie. STILLE a mis en place un groupe d’utilisateurs qui a pour but de conseiller sur le développement des indicateurs statistiques appropriés à l’eTravail. Ce groupe comprend des représentants de IBEC, ICTU, du Forum, du CSO et quatre chercheurs académiciens impliqués dans le domaine. La Formation à l’eTravail Au cours de 2001 le Forum d’Action a examiné un grand nombre d’options pour la mise à disposition d’un cours de formation en e’Travail qui soit disponible partout dans le pays et à l’issue duquel un certificat serait accordé. Un accord a été fait sur un programme et le développement continu en 2002 avec FÁS, l’autorité nationale de la formation et de l’emploi. Le Programme de travail du Forum d’Action eWork pour 2002 : § Poursuite de la Campagne Commerciale de Sensibilisation sur l’eTravail menée par Enterprise Ireland (www.e-work.ie) § Poursuite de la mise en place des options eTravail dans les départements du Gouvernement § Poursuite de l’engagement avec le Bureau Central de Statistique pour une plus grande disponibilité des statistiques sur l’eTravail § Développement à l’avenir d’un cours de formation certifiée pour les eTravailleurs. Le rapport NACT, Le Rapport Annuel WAF de même que le Code Pratique irlandais sur l’eTravail sont disponibles sur www.entemp.ie/e-work et www.e-work.ie. Le dépliant "L’eTravail et l’imposition" (Ref IT69) sont disponibles dans la section publications de www.revenue.ie. Les sondages MRBI complets sont disponibles sur www.e-work.ie, une présentation sur le sondage 2001 (audio compris) de la IX-eme Conférence Annuelle sur l’eTravail en Irlande est disponible sur www.telework.ie. En plus de l’activité de WAF, le Gouvernement manifeste son intérêt pour les Accords concernant le «Travail Familial à Ambiance Aimable», l’eTravail étant considéré comme le moyen de construire un meilleur équilibre travail/famille (www.familyfriendly.ie). 130 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 La Société de l’Information Le Gouvernement Irlandais a lancé «Nouvelles Connexions», le deuxième plan d’action gouvernemental sur la Société de l’Information, le 9 avril 2002. « Nouvelles Connexions » établissent la stratégie du Gouvernement destinée à faire avoir s que l’Irlande tient une place dominante au niveau de l’e-commerce et de l’activité économique fondée sur la connaissance ainsi que dans la Société de l’Information incluse. Ce programme fait une mise à jour des progrès, revoit les priorités et met en place un nouveau cadre stratégique pour conduire l’ordre du jour de la Société de l’Information. Les infrastructures principales s’adressent : § à l’infrastructure des télécommunications § au cadre légal et de contrôle § à l’e-government. Structures de soutien : § § § § eEntreprise R&D formation tout au long de la vie eInclusion Le gouvernement irlandais a aussi été d’accord avec un nouveau Fonds pour la Société de l’Information pour la période 2003-2005 dans le but de mettre en oeuvre les objectifs établis dans le Plan d’Action Sous-jacent l’eInclusion, l’Initiative CAIT (Application Régionale de la Technologie d’Information) s’avère un succès et CAIT II a été lancé le 28 février 2002, plusieurs projets sur l’eTravail inclus. Le plan d’action complet Nouvelles Connexions est disponible surwww.irlgov.ie/taoiseach/publication/ Le site web de la Société de l’Informationwww.isc.ie Le site web de l’Initiative CAITwww.irlgov.ie/tec/cait/ Les sites web sur l’eGouvernement comprennent www.reach.ie (Developpement du Courtier de Services Publics) www.reachservices.ie (Accès aux services gouvernementaux) www.etenders.gov.ie (Appel d’offres du Secteur Public) www.ros.ie (Services on-line sur l’imposition) www.basis.ie (Renseignements du Service Public pour le commerce) www.oasis.gov.ie (Renseignements du Service Public pour les citoyens) 131 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 eTravail en Irlande TWI, l’association professionnelle pour l’eTravail en Irlande (fondée en 1993), poursuit ces activités de promouvoir leTravail en Irlande. Elle fournit un service de conseil et de parrainage en eTravail, un service d’assistance téléphonique, un bulletin mensuel pour les membres et un site web complet et mis a jour régulièrement de même qu’une liaison avec le Gouvernement et les organisations qui ont des intérêts similaires telle Irish Internet Association w ( ww.iia.ie). Télétravail Ireland (TWI) est représentée par le Forum d’Action sur l’eTravail. TWI a organisé sa IXeme conférence en novembre 2001, intitulée “Making eWork Work” ("Faisons Travailler l’eTravail’). Basée sur la vaste expérience de TWI, la conférence a eu pour but de souligner une série de questions importantes qui devront être orientées vers l’ouverture totale du potentiel eTravail pour le progrès régional et commercial. Les présentations ont porté sur trois thèmes principaux: l’Infrastructure, le Développement Local, l’eTravail institutionnel et le progrès commercial basé sur l’eTravail. Dans l’après-midi on a accueillit des focus groups sur les mêmes sujets. Des représentants d’une large série d’organisations et d’intérêts ont eu l’occasion de comparer leurs points de vue et leurs expériences sur plusieurs questions structurées, dont les conclusions ont été mises ensembles sous la forme d’un compte-rendu disponible sur [email protected]. Les présentations de la conférence sont disponibles en Powerpoint sur www.telework.ie et la plupart des présentations sont aussi disponibles accompagnées de son sur le site. L’eTravail Ireland fait connaître sa reconnaissance pour le soutien apporté à cette conférence par le Forum d’Action sur l’eTravail et par le Département de l’Entreprise, du Commerce et de l’Emploi Des plans pour la Xeme Conférence Annuelle du novembre 2002 sont en cours. Le Projet TWI CAIT qui aide à la formation de ceux qui s’intéressent aux compétences TI et au Développement du Télétravail et de l’eCommerce fait des progrès et ses résultats seront affichés le site web Ireland eTravail en automne 2002. Structure technique Conformément au rapport sur le sondage FLASH EUROBAROMETER 112 du janvier 2002, le nombre de connexions à l’Internet à domicile s’est élevé de 36% en octobre 2000 à 48% en novembre 2001, plus que la moyenne UE 15 de 38% mais moins que celle de la UE 15 pays de plus de 60%. Le pourcentage de la population irlandaise qui se branche à l’Internet s’est accru de 46% en octobre 2000 à 56% encore un fois plus que la moyenne UE15 de 48% mais au-dessous de la moyenne UE15 pays - Suède 68%, les Pays Bas 69% et Danemark 70%. Si l’Irlande est très bien placée au niveau de l’usage Internet et du développement de l’eGouvernement, l’accès a la bande large est encore faible, surtout en dehors des grands centres de la population. Le tableau suivant issu du même sondage Eurobarometer fait le point de la situation à la fin du 2001 en termes de connections à l’Internet à domicile par rapport à l’UE 15 pays qui est plus avancé. Pays Ligne standard (%) RNIS (%) ADSL (%) Câble (%) Mobile/Sans fil (%) Ireland 91.1 5.1 0.3 3.6 1.3 Belgique 64.5 9.4 17.9 24.5 5.4 Allemagne 48.5 45.6 13.5 7.8 10.7 132 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Danemark 61.4 19.2 11.1 7.2 0.1 Luxembourg 49.5 48.5 1.2 4 0.1 (Source:Le Développement de l’Accès large Bande dans les Pays de l’OCDE, OCDE, novembre 2001 ) Un sondage OCDE sur la disponibilité de l’accès et de l’utilisation de la bande large réalisé en novembre 2001 place l’Irlande la 27eme parmi les 30 pays OCDE. C’était la situation d’avant avril 2002, malgré les progrès enregistrés depuis 1998 pour ce qui est de l’introduction de la compétition sur le marché intérieur, la croissance considérable dans la capacité internationale de l’Irlande et les co-investissements considérables du Gouvernement dans les projets ciblés sur l’infrastructure régionale de la bande large ces dernières années. Les retards des accords sur les prix LLU entre l’Autorité de régulation des Télécommunications (ODTR) et l’opérateur télécoms rattaché, l’eircom, ont amené une régression dans les développements ADSL. En avril 2002 le problème des prix LLU a été résolu et eircom a lancé ses produits ADSL en gros et en détail. Les prix sont encore hauts par rapport aux charges dans la plupart des pays UE15, €49 en gros et €90 en détail, mais en même temps cela est une amélioration sensible en termes de coût et vitesse de l’accès à l’Internet. De toute façon il reste à voir si ADSL deviendra rapidement disponible à grande échelle. Il y a un haut niveau de prise de conscience de l’importance critique de l’infrastructure de la large bande, l’engagement et le financement accélérés dans le but de la mise en place, de même que les discussions et les recommandations sur les modèles de gestion et de propriété qui portent sur : § Le Plan d’Action du Gouvernement pour la Société de l’Information, les Nouvelles Connexions: "Le Gouvernement vise à rendre disponible, dans une large mesure, l’accès ouvert, accessible, toujours sur infrastructure de large bande et les services pour les entreprises et les citoyens partout dans l’Etat au cours des 3 prochaines années. On veut voir l’Irlande placée parmi les premiers pays de l’OCDE en terme de connexion à bande large au cours des trois années suivantes" § Forfás, la Politique Nationale et la Commission de Conseil pour les Entreprises, le Commerce, la Science, la Technologie et l’Innovation de l’Irlande: le Challenge de la Compétition 2001 www.forfas.ie/ncc/reports/ncc_annual_01.htm Les investissements dans la bande large en Irlande:Révision des Exigences du Progrès et des Politiques clés, mis à jour en 2002 www.forfas.ie/pubs_index.htm § Département de l’Entreprise Publique - mars 2002: le Ministère de l’Entreprise Publique a annoncé un effort majeur pour permettre l’accès à grande vitesse à l’Internet, de 67 villes à travers le pays. Dans les deux phases du programme large bande €160 millions seront investis dans chacun des 26 comtés. La phase première sera ciblée tout de suite sur 19 villes dont plusieurs dans les régions des Borders, des Midlands et de West (BMW) (www.irlgov.ie/tec/communications/) Contact Nana Luke Directrice Telework Ireland: www.telework.ie Directeur, Bealtaine Ltd.: www.bealtaine.ie email: [email protected] 133 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Italie Introduction Jusqu’à ces dernières années, Italie pouvait être considérée dans une étape "pré-technologique" du développement. En 1995 il n’y avait que 300,000 internautes dans le pays; la plus part des petites entreprises étaient peu familiarisées et avaient une familiarité faible avec les nouveaux instruments technologiques. Internet, intranet et e-mail étaient pratiquement inconnus. Cependant en 1996-99 les stimuli de l’économie mondiale, l’intérêt renouvelé pour la nouvelle technologie et par dessus tout l’apparition de la Nouvelle Economie ont crée des conditions favorables pour un redressement économique qui a continué avec interruptions jusqu’à présent. Un des résultats a été la création d’un terrain fertile pour la diffusion de l’etravail au sein des entreprises et institutions italiennes. L’état actuel des TIC en Italie Malgré la petite inversion de tendance observé au cours des années antérieures, le marché italien pour l’Information et les Télécommunications avance rapidement (voir Tableau 1). Le pourcentage assez bas (0.3%) de 2001 a été très probablement causé par le ralentissement de l’économie mondiale à la suite de la récession américaine et surtout par la crise des “dot-com” et la réduction des investissements dans la Nouvelle Economie. Tableau 1 : Total des dépenses TI en Italie (€000,000) 2000 20.660 8,90% 2001 22.499 8,60% 2002 24.434 11,40% 2003 27.219 12,60% 2004 30.646 Source: Federcomin/IDC, 2001. La fin de 2001 provoqua une révision des prévisions sur le développement du marché TIC par rapport au début de l’année. De toute façon, cette chute n’a pas semblé affecter les visions optimistes des hommes d’affaires et des analystes et elle ne devrait pas causer un ralentissement sensible de la tendance actuelle vers l’expansion au niveau national et global. Malgré une demande générale faible pour le marché TI par rapport à l’an 2000, l’Europe et l’Italie continuent d’avoir un taux de croissance positif. Le ralentissement général a affecté le marché italien des télécommunications (voir la Figure 1). Le taux général de croissance, estimé à 9.2% en 2000, a chuté de deux points entre 2000 et 2001, à 7.1% €27,932 ( millions en 2000 et €30,501 millions en 2001). 134 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Figure1: le marché italien de télécommunications Source: Federcomin/IDC, 2001 (2000-2002) + 32.667 2002 2001 27.932 2000 Millions € 24.000 + 30.501 26.000 28.000 + 30.000 32.000 34.000 Les estimations actuelles à moyen terme pour l’industrie (Federcomin/IDC, 2001) prédisent un retour de la croissance surtout à partir de 2003. En 2002 on estime que l’entreprise générale va atteindre€32,667 millions, avec une croissance de presque 0.7% par rapport au taux de croissance de l’année précédente (7.2% en 2001, 7.8% en 2000). Encore une fois le marché italien des télécommunications a réussi à maintenir un taux de croissance positif supérieur au reste du monde tout cela à une période où le ralentissement de l’économie générale était de moitié plus fort en Europe et au reste du monde (voir tableau 2). Tableau 2: expansion des marchés de télécommunications italien, européen et mondial (1998-2001) 1999/98 2000/99 2001/00 ITALIE 14.6% 12.9% 8.5% EUROPE 11.3% 13.3% 6.3% MONDE 12.3% 14.4% 7.1% Source: Assinform/Netcousulting, 2002 Le marché TIC est aussi en expansion, ce qui confirme que l’Italie continue à se développer à rythme rapide pour combler le vide des premières années 90 Tableau 3: TIC en tant que proportion du PIB italien et mondial (1998-2000) 1998 1999 2000 2001 ITALIE 4.5% 5.0% 5.5% 5.9% MONDE 5.7% 6.2% 6.6% 7.1% Source: Assinform/Netconsulting, 2002. 135 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Les données présentées dans les Tableaux 2 et 3 montrent par ailleurs que l’Italie n’a pas beaucoup souffert à la suite de la récession mondiale. Pendant que le monde des affaires italien continue à faire confiance au redressement actuel, il est évident que les entrepreneurs, et surtout les grandes et moyennes entreprises, ont finalement compris tout le potentiel et l’importance stratégique de la TIC. De façon significative, l’intérêt pour les nouvelles technologies et leur application est plus fort au niveau des grandes et moyennes entreprises que parmi les petites. La présence de l’Internet dans le monde des affaires italien, toujours en hausse depuis la moitié des années 1990, continue à être redevable aux dimensions des compagnies et au nombre des employés (voir la Figure 2) Pendant que presque toutes les moyennes et grandes entreprises (avec plus de 50 employés) ont accès à l’Internet, le pourcentage ne dépasse pas 83% au niveau des petites entreprises (avec moins de 50 employés). Il n’y a là qu’un des plusieurs indices d’un retard critique qui a une incidence sur ce qui devrait être considéré comme un des noyaux forts de l’économie italienne. Les petites entreprises sont le pilier et le moteur puissant de la structure commerciale italienne; si elles continuent pourtant à se laisser distancer, elles seront alors la cause du déséquilibre dans le contexte plus vaste du redressement économique actuel du pays. Il est absolument nécessaire, pour renforcer le redressement économique, de répandre la croissance qu’on observe dans les grandes entreprises qui devraient intégrer rapidement les circuits et les marchés qui alimentent l’économie nette. Figure 2: utilisation de l’Internet au niveau des entreprises italiennes 100% 97% 95% 95% 95% 94% 90% 83% 85% 80% 75% > 500 200-499 100-199 50-99 20-49 N o employés Source: Assinform/Netcousulting, 2002 Le marché de la consommation Les données sur la consommation à la fin de 2001 (Federcomin, 2001) indiquent une propension croissante à acheter et à utiliser la nouvelle technologie au niveau des ménages. Le déclin économique n’a eu qu’un effet faible sur le comportement du consommateur dans ce secteur. Il y a lieu de penser que, malgré les craintes provoquées par les récentes crises internationales, "la demande de technologie" est en hausse depuis quelque temps parmi les consommateurs italiens et continue à monter très vite. Il s’agit d’un développement important: l’habitude et la disponibilité à faire usage de la nouvelle technologie, au travail ou pendant les loisirs, fournissent un terrain favorable au développement futur de l’etravail. Plusieurs tendances clés sont d’une importance toute particulière : • Les niveaux de la Téléphonie mobile et la pénétration PC/internet sont très hauts • L’utilisation des plates-formes innovatrices au niveau des ménages s’accorde avec les tendances des principaux pays européens (cf. Tableau 3) • La technologie est devenue une question importante d’expansion au sein de 8 millions de familles italiennes (Federcomin, 2002) 136 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Tableau 4: pénétration de la plate-forme (%) en Italie, France, Allemagne, Le Royaume Uni, Les Etats Unis (2001) ITALY FRANCE GERMANY U.K. USA COMMUNICATIONS PERSONNELLES 150 110 130 135 110 PC 41 38 40 43 54 INTERNET 25 19 24 31 45 TV PAR CÂBLE 14 34 7 40 82 Source: Federcomin, 2001 La pénétration de la technologie au sein des ménages italiens (Fig. 3) continue à s’élargir. Cette tendance a été probablement encouragée par l’extension de l’accès gratuit à l’Internet à partir du printemps 1999. Internet à part, il y a eu quand même une hausse constante au niveau des achats d’ordinateurs, appareils de téléphonie mobile et accessoires comme CD-ROM et lecteurs DVD, imprimantes, etc. Figure 3: la pénétration de la nouvelle plate-forme (%) au sein des familles italiennes (1995-2001) Téléphonie Mobile - PC - Internet - Satellite - TV/TV par câble – Familles Multimédia Source: Federcomin, 2001 Entre 1995 et 1999, la pénétration des ordinateurs dans les ménages italiens indique un taux de croissance de 3-4% par an. Ces taux (4%, ou 750,000 ménages) se sont maintenus en 2000 et 2001. 200,000 de ménages avaient un ordinateur supplémentaire. Les indices de pénétration des CD et lecteurs DVD ont augmenté de 8% par an, 3% plus que les imprimantes. La pénétration des accessoires récemment inclus tels les CD-writers et scanners indique un taux de croissance de 3% (presque 550,000 menages) par an. 137 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Figure 4: Pénétration PC par zones géographiques Nord Ouest - Nord Est – L’Italie Centrale - Italie du Sud et les Iles - Italie Source: Federcomin, 2001 La pénétration de la plate-forme reste fortement partagée par zones géographiques, avec un maximum de 44.6% de ménages dans nord-est de l’Italie et un minimum de 37.1% dans le sud. L’etravail en Italie En 1999, il y avait presque 720.000 etravailleurs en Italie. Conformément aux estimations prévisionnelles, ce chiffre a monté jusqu’à 1.5 millions en 2000. Si ce chiffre se confirme, on serait mis en présence d’une croissance surprenante, avec de très bonnes perspectives d’avenir. De toute manière, il est évident que l’etravail se répand. Même s’il n’y a que relativement peu de projets prometteurs, ils font la preuve d’une confiance croissante à considérer l’etravail comme possible, crédible et praticable. En termes de qualité, les études ont indique que jusqu’avant quelques années, les expériences au niveau de l’etravail officialisé étaient limitées en priorité aux employés des entreprises TI et de communication. Dans plusieurs cas, l’etravail était une réponse aux plans de réorganisation de l’entreprise qui impliquait l’externalisation des biens et des services et la réduction des activités internes. Cela a eu pour résultat la création de bureaux dans des endroits externes avec ordinateur et liaisons de télécommunication avec le siège. Ces bureaux étaient utilisés par des entrepreneurs indépendants, conseillers ou compagnie travaillant sous contrat. Dans tous ces cas, le changement a été imposé par le besoin de rester près du marché et des clients et de maintenir ou reconquérir les avantages compétitifs. 138 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Alteretto: le premier village Global de l’Italie Alteretto, une petite ville médiévale dans Val di Susa, tout près de Turin, est situé à une altitude de 850 mètres ; elle est entourée de montagnes avec des pentes couvertes d’une végétation dense. Il y a 60 ans, malgré les attractions naturelles du pays, la population a commencé à décroître. La plupart des habitants ont quitté le pays pour chercher un emploi dans les grandes villes de l’Italie ou autre part dans le monde. Le projet de transformer Alteretto dans la première Ville «Glocal» de l’Italie était censé attirer et consolider la population d’une ville se trouvant sur le point d’être abandonnée. On envisage en particulier de rajeunir la partie médiévale de la ville en la transformant dans le centre, d’une communauté consciente de son environnement et qui utilise la technologie et les télécommunications avancées pour maintenir le contact avec le monde. Les objectifs principaux comprennent l’installation des facilités etravail partagées où les habitants peuvent effectuer une large série d’activités professionnelles Les caractéristiques principales du projet sont: L’utilisation de la technologie IT et des multimédia au but de permettre aux habitants de Alteretto de continuer leurs activités professionnelles à l’aide de l’etravail. La mise à disposition des facilités et d’équipement à l’appui de la formation IT L’utilisation des ressources écologiques et de l’environnement du pays pour promouvoir la production d’énergie, tourisme, sport et santé. La création d’un système intégré de services et initiatives visant les individus, les ménages et les entreprises de même que le développement d’une communauté ouverte avec de proches liaisons avec le monde extérieur Le projet comprend une formation aussi générale que spécialisée, orientée vers les besoins effectifs des habitants et des entreprises où ils travaillent ou ont l’intention de travailler. Le projet fourni sera fondé sur l’e-learning, destiné à permettre un échange profitable d’information avec le reste de l’Italie, de l’Europe et du monde Source: C. Ciacia, P. Di Nicola, www.sitonline.org <http://www.sitonline.org/>, 2002 Le développement d’une culture eTravail en Italie Dans la lumière des progrès susmentionnés et de plusieurs changements socio-économiques depuis les années 1990, on peut distinguer deux phases principales dans le développement d’une culture eTravail en Italie. La Première Phase date de 1993-97, quand l’etravail était encore considéré comme une forme expérimentale de travail. Les caractéristiques clés de cette phase sont les suivantes: • étude générique des avantages et désavantages de l’etravail par l’utilisation, le plus souvent, de très petits échantillons • intérêt académique fort par rapport au manque d’intérêt au niveau des entreprises • intérêt limité pour l’etravail de la part des décideurs politiques et stratégiques • la prééminence des stéréotypes tels l’etravail comme une activité exclusivement féminine. 139 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 • Des fonds UE à terme court pour les expériences en etravail • L’etravail en tant que solution aux problèmes à terme court des entreprises plutôt qu’une solution organisationnelle à long terme. La deuxième phase a commencé en 1998 et dure encore. Pendant ce temps l’etravail a réussi, pour la première fois, d’être considéré comme un opportunité commerciale. On a formé de nouvelles liaisons avec le commerce électronique, group-ware, l’e-learning, la télé-coopération, etc. : • On a introduit de nouvelles méthodes etravail: elles comprenaient les centres etravail, le travail mobile, le travail à distance, les centres d’appel etc. • Les compagnies ont commencé à introduire des projets etravail qui ne dépendaient plus des fonds UE • Les entreprises, surtout les compagnies de date récente, ont commencé à expérimenter le concept d’entreprise virtuelle • L’etravail était conçu à présent dans une perspective stratégique non plus à terme court, comme une opportunité d’élargir les projets internationaux des entreprises et de créer l’économie mondiale • De nouvelles propositions d’application à plusieurs domaines sont devenues prioritaires pour la législation sur l’etravail ; dans les accords du syndicat national on fait des prévisions spécifiques sur l’etravail • Le débat sur l’etravail devient plus focalisé au niveau des communautés commerciales et financières Comme ces tendances le suggèrent, cette vision stratégique nouvelle sur l’etravail ne porte plus seulement sur les mondes académiques et commerciaux mais aussi sur les institutions politiques de l’Italie. Le retard qui a entravé pendant plusieurs années le développement de l’etravail en Italie commence à céder le pas devant ce processus de changement culturel. Ce processus est encouragé tant par l’industrie high-tech que par l’intérêt croissant du secteur public, qui s’est finalement rendu compte des opportunités énormes qu’offrent la technologie numérique en termes d’applications et d’infrastructure. 140 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Un cas d’etravail dans la province Lombardie Dimensione EDP est une petite entreprise située dans la province Alessandria. Depuis 1986, la compagnie continue à produire de logiciels de gestion pour les PME et pour les industries mécaniques, chimiques et textiles. La compagnie a deux divisions: la division HW & Networking désigne et installe une large série de différentes sortes de réseau et infrastructure; la division logiciels désigne, installe et gère les solutions software pour les PME industrielles. Le développement du marché de la nouvelle technologie et des solutions Internet a permis à la compagnie d’offrir à ses clients les progiciels Gestion des Relations avec la Clientèle (GRC) et Gestion de la Chaîne de Provision (GCP). Le progiciel GRC fournit des renseignements sur la gestion effective du marketing et de chaque étape dans la relation avec le client pendant que GCP aide les entreprises à optimiser leur logistique. Dimensione EDP a décidé d’expérimenter l’etravail en tant que solution pour les projets logiciels qui dont l’expertise in-house n’est pas possible et aussi comme outil destiné à augmenter la productivité dans la division software pendant les périodes de pointe. Pour la poursuite de ce but, la compagnie a créé une section spéciale etravail sur son site Web où elle peut coordonner et faire avancer le projet. Les employés qui veulent prendre part au projet s’inscrivent et reçoivent un numéro d’identification à l’aide duquel ils peuvent demander d’utiliser un des "open", à savoir les travaux inachevés publiés sur le site. Chaque application consiste dans une tâche de programmation, décrite dans une fiche technique qui contient les renseignements techniques nécessaires pour remplir la tâche. Chaque application est associée à un document Word qui contient une analyse détaillée des fonctions qui sont à implémenter. Après avoir fait les analyses éventuellement nécessaires, le programmeur qui reçoit une tache a 5 jours pour répondre s’il peut la remplir ou s’il préfère renoncer. Dans le premier cas, on marque la tâche comme étant assignée et plus personne ne peut la réclamer; sinon elle sera republiée sur la liste des applications ouvertes. Une fois la tâche remplie, elle est envoyée à la personne qui est en charge du projet, qui vérifie si elle respecte les spécifications et s’il n’y a pas d’erreurs. Apres ces vérifications, l’application est considérée fermée et le travailleur reçoit le paiement établi pour cette application. Les résultats généraux de l’expérience ont été extrêmement positifs. D’après Dimensione EDP, la plupart des travaux remplis ont été de la plus haute qualité, compte tenu surtout de la complexité de la tâche à remplir et du temps disponible limité. Les travailleurs impliqués ont exprimé un haut degré de satisfaction professionnelle. En conséquence, la compagnie planifie de publier plusieurs applications différentes sur son tableau d’applications et de concentrer de cette année une bonne partie de sa production interne et du travail de translation des logiciels sur l’etravail. On a aussi des plans pour l’extension du projet, de manière à permettre aux logiciels des PME de publier leurs propres applications sur le site. Source: C. Ciacia, P. Di Nicola, www.sitonline.org <http://www.sitonline.org/>, 2002 La nouvelle technologie aura une contribution immense à la compétitivité de l’Italie et à la qualité de vie des italiens. Il est bien possible qu’elle exerce une influence positive sur chacun des secteurs de l’économie et de la vie sociale, éducation et culture comprises. Ces dernières années, on a eu une abondance de législation destinée à réduire les effets du retard de l’Italie par rapport aux pays européens plus avancés. Le planning économique et financier du Gouvernement pour la période 2002-2006, (apprové en juin 2001), vise clairement à cette approche stratégique intégrée et construit des plans au but de : • Développer prioritairement l’infrastructure de large bande et libéraliser complètement les services de télécommunications • Améliorer les connaissances et les compétences informatiques au niveau des étudiants et du personnel d’éducation dans les écoles • Utiliser les impôts et les autres primes en vue de promouvoir le commerce électronique, surtout dans les petites et moyennes entreprises 141 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 • Informatiser et simplifier radicalement les procédures au niveau de l’administration publique et réaliser de cette manière des économies considérables pour offrir de meilleurs services aux individus et aux entreprises46. Telekottage Asiago Telekottage Asiago est une compagnie financée par des capitaux publics et privés combinés. La compagnie a un centre etravail à Vicenza, une zone avec un des niveaux les plus bas de chômage en Italie. Cependant le centre etravail est situé sur un plateau haut où la situation sociale, économique et écologique décline considérablement. Pendant les années 1970 l’émigration a conduit à un déclin accentué de la population. Le fait que plusieurs résidents actifs doivent parcourir de longues distances pour arriver au lieu de travail a empiré les choses. Dans ces circonstances, le gouvernement local (laComunità Montagna) et Keycom Italia ont décidé de mettre en place un centre etravail qui offre des facilités d’etravail aussi bien que soutien et facilités de formation pour les entrepreneurs intéressés à établir des entreprises basées sur les nouvelles technologies, ce qui réclamait des compétences professionnelles indisponibles dans la zone. Depuis 1999 la compagnie a mis en place : • Un centre etravil avec assistance ouvert au public; le centre offre des cours de formation pour les entreprises et les individus tout en mettant l’accent sur le tourisme et sur les services tels les traductions et les conférences vidéo • Un centre d’appel pour s’occuper des relations avec les utilisateurs et les clients et les administrations qui ont établi le contrat du centre pour gérer les réservations et les supports des clients, les help-desk, les ventes des téléphones et le télémarketing. Bien qu’il n’ait fonctionné que pendant peu de temps, le centre etravail a déjà attiré un grand nombre de contrats (aide aux clients) avec les pouvoirs publics et les compagnies privées. Il a aussi organisé d’importantes campagnes de publicité Internet au but de promouvoir les événements sportifs et culturels et a commencé à utiliser la conférence – vidéo comme une modalité de mener les projets avec les pays en dehors de l’Europe. Le dernier inclut Australie où le centre a déployé des activités liées à l’émigration des gens d’origine italienne. Le centre a créé de nouveaux emplois et activités professionnelles et a contribué, bien que dans une moindre mesure, à redresser le déclin social et économique de la zone. Etant donné la réponse positive, les développements futurs comprennent un call center Telekottage Asiago. Les deux centres pourront transférer les appels d’un centre à l’autre à l’aide de IP (internet et intranet) et les connections dial-up, en vue de la réduction considérable des dépenses Source: C. Ciacia, P. Di Nicola, www.sitonline.org <http://www.sitonline.org/>, 2002 Une des initiatives les plus importantes, c’est le programme récent ‘E-gouvernement’. A l’aide de ce programme, le gouvernement vise à faire aligner l’Italie aux standards des pays les plus avancés. L’Italie a exprimé en même temps, son support de l’utilisation de la technologie TIC dans les pays en cours de 47 développement et a aidé une série d’initiatives de la Banque Mondiale . Pendant la conférence Internationale sur l’e-gouvernement pour le développement, le gouvernement italien a signé un accord qui lui permet de devenir membre fondateur, de pair avec la Banque Mondiale, de Development Gateway Foundation – une organisation indépendante récemment crée, au sein de laquelle les partenaires publics et institutionnels coopèrent en vue de promouvoir l’utilisation de la TIC pour un développement durable. 46 47 Ministry for Innovation and Technologies, www.innovazione.gov.it;www.pianogov.it, 2002 Ministry for Innovation and Technologies, www.palermoconference2002.org.it, 2002 142 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 L’Italie va contribuer aussi au développement du Réseau Global d’Enseignement à distance de l’Institut de la Banque Mondiale(GDLN). Ce cadre general va permettre à l’Italie de créer 2 nouveaux centres d’Enseignement qui feront partie des 32 centres du GDLN. Ces centres offrent régulièrement des conférence vidéo et des facilites d’enseignement on-line pour le développement des travailleurs. Le premier Centre Italien à Rome fournira des programmes sur: le gouvernement, les reformes légales et le egouvernement. Le deuxième Centre à Milan utilisera la nouvelle technologie pour contribuer au développement du secteur privé au cadre des économies en transition en apportant comme appui la longue expérience de l’Italie dans la promotion des PME. Encore une fois il faut souligner que l’etravail se situe au centre d’un système integré d’interactions liées au commerce électronique, l’e-gouvernement, l’e-ducation, l’e-business. Ces activités se mêlent étroitement et les limites qui les séparent ne sont pas toujours clairement définies. Ce système alimentera le futur développement de l’etravail. L’etravail à domicile avec Telecom Servizio 12 de l’Italie Servizio 12, le service des renseignements de Télécom a été crée en tant que service public et il est aujourd’hui un des plus importants centres d’appel de l’Italie, qui fournit les numéros de téléphone et les adresses des abonnés dans l’annuaire 24 heures par jour. En plus, leServizio 12 offre une large série de renseignements complémentaires concernant les dernières informations sur le temps et le trafic routier et même les rapports des résultats sportifs et de la Bourse des valeurs. Les agents deServizio 12 sont disséminés à travers toute l’Italie et travaillent dans un système complexe de travail posté ininterrompu destiné en particulier à faire face aux différentes demandes pressantes pour les différentes catégories de clients et dans des régions géographiques diverses et à permettre aux travailleurs du terminal vidéo de prendre des pauses de travail, conseillées par les règlements sur la santé L’introduction de l’etravail au niveau de Servizio 12 L’etravail a été introduit pour la première fois au cadre deServizio 12 le 1 juillet 1998 quand Telecom et les syndicats ont signé un "accord cadre" qui stipulait les nouvelles modalités de travail. L’accord est entré en vigueur 9 mois plus tard. Le début de la phase expérimentale a coïncidé avec le lancement d’un projet de recherche commissionné par le département du personnel de la compagnie visant à mesurer les effets de l’etravail sur les vies privées et professionnelles des employés et même sur leurs familles et leurs supérieurs. Les résultats de l’expérience Le service a été étudié pendant plus d’une année. Cela a permis d’acquérir une vision de fond sur les perceptions des travailleurs sur l’expérience et d’identifier les bénéfices aussi bien que les problèmes. Les nouveaux e’Travailleurs se sont enthousiasmés immédiatement pour le système. La satisfaction s’est fait voir dans la manière dont ils envisageaient leurs supérieurs et leur entreprise. Il y a eu aussi des effets positifs sur les attitudes des employés qui ont continué à travailler au bureau et qui étaient initialement mécontents d’accepter les nouvelles modalités de travail, envisagées comme un premier pas vers le chômage. Les plus grands bénéfices ont été une réduction considérable des déplacement des salariés qui avant avaient des difficultés pour concilier la vie privée et la vie professionnelle. L’eTravail a permis de faire beaucoup des économies aux travailleurs qui ne devaient plus payer les frais de déplacements, les loyers des appartements loués auprès du lieu de travail, etc. On a trouvé que l’etravail a renforcé le sens de l’indépendance et de la responsabilité chez les travailleurs, ce qui compensait dans une certaine mesure la monotonie et le faible degré de satisfaction professionnelle. En même temps pourtant l’expérience d’une année a suscité un nombre de problèmes et débats ouverts. On a souligné la tendance des travailleurs à développer un sens d’isolation organisationnelle (plutôt que sociale). Les résultats finals de l’expérience ont été extrêmement positifs et ont convaincu la direction générale de mettre en place et d’adopter l’etravail en tant qu’élément permanent de la structure organisationnelle de Servizio 1. Par conséquent, le nombre d’etravailleurs au service du Servizio 12 augmente toujours et s’élève à présent à presque 25% de la force de travail. (voir Figure 5). 143 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Figure 5: nombre d’etravailleurs au service de Telecom Servizio 12 de l’Italie 700 02/03/31 eTRAVAILLEURS 600 500 543 420 400 25% 75% 351 300 196 200 200 TRAVAILLEURS IN HOUSE 100 0 0 1998 1999 2000 2001 2002 2003 Source: Marcella Logli, head of Info 12, Telecom Ita Contact Dr Fabrizio Davide Telecom Italia - Strategy Development Innovation Parco dei medici, 61 IT - 00148 Rome E-mail:[email protected] 144 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Luxembourg 48 La Société de l’information dans la Grande Région de Luxembourg : réseaux, éléments clés de l’intégration originelle La Grande Région de Luxembourg - un laboratoire pour l’intégration européenne Elle comprend quatre états souverains, cinq autorités politiques et six entités administratives, trois langues nationales (Français/Allemand/Luxembourgeois), 12 millions habitants avec une des plus grandes moyenne du PIB par tête à travers le monde. Il se trouve au centre d’un cercle de 500 Km en diamètre justifiant plus de 50% du PIB européen. C’est un centre financier (avec plus de 190 banques seulement dans le Grand Duché) et son activité économique et industrielle a un poids considérable. Si cette grande région formait un état indépendant, il serait indubitablement l’état le plus prospère et le plus avancé au niveau technologique et économique de l’Union européenne. Les nouvelles technologies et recherches sont la meilleure source d’emploi dans la Région. Les “Technopoles” en France (Metz 2000 et Nancy-Brabois), les Centres Allemands d’Innovation et Technologie (Saarbrucken, Trêves et Kaiserslautern), et les centres de recherche luxembourgeois (Henri Tudor et Gabriel Lippmann) font de la grande Région une des zones principales de recherche et innovation technologique du monde. L’indice de la pénétration de l’information technologique dans les entreprises et les ménages, de même que le taux des connexions à l’Internet sont aussi parmi les plus élevés de l’Europe et du monde. La conjonction de ces éléments, combinée avec la densité des routes et l’importance des échanges cross-border en ressources et main d’oeuvre font de cette entité socio-économique un véritable laboratoire de l’intégration européenne. Il est trans-national en nature et interrégional dans sa coopération. La Grande Région peut et doit contribuer, par le lancement du plan d’action eEurope 2005, à l’acheminement de l’Union Européenne vers la Société de l’Information gardant le respect des diversités humaines et culturelles et de l’exigence permanente de réduire les divisions (sociales, technologiques et économiques), de renforcer le rôle du citoyen et de garantir le développement durable. La Grande Région de Luxembourg - un laboratoire pour la Société de l’Information C’est une des zones socio-économiques uniques de l’Union Européenne. Son secteur industriel est l’un des plus puissants mais ne justifie que 30% des emplois: les activités tertiaires emploient deux personnes sur trois (67%). Cela reflète l’importance du secteur public et administratif pour l’emploi et les ressources destinées à gérer les services publics et à lutter contre les inégalités et les exclusions. Le haut niveau de l’emploi tertiaire reflète aussi le dynamisme des diverses compagnies de services de la Région: services financiers, transport, tourisme, conseils et industrie hôteliers. Les recherches et l’enseignement sont par conséquent des points forts dans la structure socio-économique de la Grande Région. Il existe des universités prestigieuses comme celles de Metz, de Trier ou de Liège, de même que des établissements d’éducation spécialisés surtout en langues, nouvelles technologies et sciences de l’environnement. Les activités tertiaires produisent en principal des biens immatériels: services financiers, pensions de retraite et gestion des bénéfices de retraite, assistance sanitaire et services d’enseignement. Tout cela est facile à gérer et diffuser sous une forme numérique mais les réseaux basés sur une forte logistique informatisée sont essentiels à l’optimisation de ces services. La prédominance dans la société d’un secteur tertiaire est l’une des conditions sine qua non pour le développement de la Société de l’Information. Les autres conditions seraient un niveau du développement économique suffisamment avancé et une pénétration considérable de la technologie et de l’information et des réseaux de communication au niveau de la structure socio-économique. Ces trois conditions sont remplies dans la Grande Région de Luxembourg, malgré les disparités locales qui rendent encore plus nécessaires la coopération et le développement des actions complémentaires au sein des ses membres. 48 La Grande Région comprend: Région Wallonne (B), Communauté Germanophone (B), Grand Duché de Luxembourg (L), Land de la Sarre (D), Land de Rhénanie-Palatinat (D), et Région Lorraine (FR). 145 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Les réseaux - l’essence de la Société de l’information Les réseaux existent à deux niveaux: le support physique, nécessaire à l’échange des données - à savoir les "tuyaux" qui transmettent l’information - et toutes les entités connectées l’une à l’autre. Les réseaux doivent faire voir la Structure Internet comme un tout. Les réseaux sont des communautés de personnes qui échangent des informations outravaillent ensemble d’une manière habituelle par l’intermédiaire de l’Internet. Le réseau ne veut pas dire toutes les personnes qui consultent à titre occasionnel un certain site Internet ou une liste de petites annonces. Pour qu’il y ait un réseau il faut que se passent de transferts de données mutuels et un travail commun en vue d’un ou plusieurs objectifs communs. C’est pour cela qu’il maintiennent une relation proche avec des concepts comme les téléactivités et l’etravail. C’est dans ce sens que, au sein de la Grande Région de Luxembourg, le débat sur "les nouvelles formes d’etravail" suscite le plus grand intérêt et que les principales mesures légales et sociales sont devenues prioritaires. Les réseaux ont toujours existé dans ce plus large sens: de personnes travaillant ensemble dans de différents endroits au but d’un projet commun et faisant échanges d’informations, même par poste. De toute façon, l’utilisation des ordinateurs et de l’Internet (et de toute autre connexion) donnent aux Réseaux des dimensions supplémentaires: une mémoire presque illimitée des données, une vitesse incomparable de traitement et transfert des données, des capacités "multimedia", et la possibilité d‘une expansion géographique sans limite. L’extension d’un réseau a à surmonter des difficultés techniques, financières et administratives. Pendant qu’il est facile de communiquer avec les voisins transfrontaliers, du point de vue technique, il est difficile, voire impossible de devenir membre d’un réseau "national" en dehors de l’observation des prévisions régulatrices et administratives. Cette situation peut être particulièrement nuisible à l’extension des réseaux de formation, à la collaboration entre les centres de recherche et d’enseignement et plus généralement à l’accès aux services destinés aux citoyens ou résidents du pays. La Grande Région de Luxembourg a tout ce qu’il faut pour favoriser le développement de la Société de l’Information: pénétration des ordinateurs, des réseaux de communication, le support des activités tertiaires et nombreux centre de compétences. Les zones à densité haute alternent avec les régions où la population est rare. Le niveau haut des mouvements de la force de travail transfrontalière est élevé tout comme le besoin de mettre en place de nouvelles activités dans les régions ou les activités traditionnelles ont perdu leur poids. Tous ces éléments sont favorables au développement des téléactivités. Il se manifeste aussi, au niveau de la Grande Région, une volonté commune d’intégrer ce développement et de le faire encadrer dans les prévisions régulatrices, administratives et budgétaires nécessaires. Abstraction faite de la barrière linguistique - un problème que l’extension des réseaux ne peut pas surmonter toute seule - les deux obstacles principaux au développement transfrontalier des réseaux et à l’optimisation de leurs activités au service de la Grande Région, ce sont l’inertie administrative et le bas niveau de l’information sur ce qui a déjà été accompli. Il appartient aux compétences des autorités et aux choix politiques des citoyens et de leurs représentants, de repousser les barrières. D’autre part, les problèmes de l’identification des renseignements convenables ne sont pas encore résolus. La multiplication des bases de données entraîne vers un océan parasite de l’information. Ce qui plus est, l’extension anarchique des réseaux a eu pour résultat la mise en place de plusieurs organisations s’occupant du même sujet, au service du même public sans aucune liaison entre elles et sans se connaître. Une cause typique dans la région c’est l’existence d’au moins deux sites qui présentent la Grande Région de Luxembourg, sans aucun rapport entre eux. Cela relève par dessus tout du caractère national de la plupart des initiatives et du manque d’information et de communication. Les initiatives communes ne manquent pas pourtant. De nombreuses réussites bilatérales et multilatérales ont été mises en place dans la région: au niveau de la Région ou des programmes Interreg, de la coopération entre les universités ou entre les centres de recherches, dans les zones de développement transfrontalier ou la collaboration entre les branches professionnelles. Le problème c’est de trouver le moyen de satisfaire tous les citoyens. Le développement des réseaux suit sa propre dynamique qui dépasse les barrières institutionnelles et administratives. Le progrès des nouvelles technologies, la libéralisation des télécommunications, la croissance régulière dans l’utilisation des ordinateurs et le progrès du commerce électronique ont tous contribué au développement des réseaux. L’influence croissante des technologies nouvelles au niveau de 146 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 l’enseignement aide aussi. De toute façon, les avantages pratiques du travail en réseaux (vitesse, capacité d’activité supérieure, caractère multimédia, etc) ne sont que quelques-uns des aspects du développement d’une Société de l’Information. Parallèlement, la multiplication des réseaux et leur interconnexion ont des suites considérables sur les pratiques de travail, sur la structure des chaînes de responsabilité et sur l’indépendance de différents agents du réseau. L’analyse des conséquences des technologies nouvelles sur les méthodes de travail, les méthodes de comportement et les prospects de carrière est encore a son début. L’Internet n’a que 10 années. Le GSM est encore plus récent et l’accès à la bande large, les service Internet de nouvelle génération et la troisième génération de communications mobiles n’ont pas encore suffisamment pénétré la structure socio-économique du travail et des méthodes de comportement. Cette réflexion reste encore à faire. Le travail en réseau indique déjà des traits particuliers. On retrouve dans ce sens le niveau horizontal du développement et de l’opération des réseaux, opposé au caractère vertical de l’entreprise et des institutions traditionnelles. Le travail en réseau tend à remplacer la logique binaire, univoque des relations hiérarchiques, par une logique multipolaire, distributive et associative. Dans les structure en réseau chaque membre peut s’adresser à n’importe quel autre membre quelle que soient leurs fonctions, niveau (et même disponibilité). Cela explique la résistance faite par les employeurs et les décideurs à l’extension des réseaux, internes comme externes: ils mettent en question l’autorité professionnelle. Au sein du réseau les gens peuvent communiquer directement avec les plus hauts niveaux de la structure et plus important encore, ils peuvent travailler en équipe avec n’importe quel membre du réseau sans l’obligation de suivre les chemins traditionnels. L’impact des réseaux sur les structures organisationnelles reste à être analysé à la lumière de ces répercussions de la nouvelle technologie sur les méthodes de travail. La Grande Région du Luxembourg et son développement donnent lieu de tirer quelques leçons. Le désir d’une intégration plus complète, la logique naturelle de la coopération transfrontalière, l’économie et le développement, l’activité de l’Union européenne et des autorités locales contribuent tous à la consolidation de la Région et à une meilleure collaboration entre ses membres. Ces influences se soumettent pourtant trop souvent à la logique binaire et verticale des structures hiérarchiques traditionnelles. Ces structures au cadre desquelles chaque niveau de hiérarchie est forcément obligé de lutter pour préserver ses prérogatives et ses avantages freine à présent l’intégration de la Région et empêchent l’ouverture vers les structures voisines. Les réseaux fondés sur la responsabilité partagée, plutôt que sur le poids de l’autorité et du contrôle de l’information, permettent un accès plus libre aux autres et à leurs besoins et renforcent le sentiment de l’appartenance à une communauté. L’acceptation des nouvelles opportunités devient plus forte, les conditions techniques et économiques sont remplies et l’orientation des politiques communautaires ou nationales reflète cette intégration et cette exigence de coopération transnationale qui permettra en vérité à la Région de se développer. Le développement et l’interconnexion des réseaux en dehors des frontières administratives et géographiques peuvent donner à la construction de la Grande Région une cohésion majeure et les moyens de renforcer son identité. En plus des avantages économiques et sociaux que ses habitants tireront de la coopération accentuée, le déploiement transfrontalier des réseaux fera avancer les connaissances des voisins, le respect de ses traits culturels et humains et la conscience du besoin de travailler ensemble au cadre des structures démocratiques. Les citoyens de la Grande Région de Luxembourg peuvent le construire et renforcer sa cohésion, à condition que les mesures qui s’imposent au niveau politique, administratif et organisationnel soient prises à présent. Contacts Alice STERN Retired consulting engineer eWork Expert Alain STERN Consulting in Communication 147 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Pays-Bas Résumé L’économie commerciale des Pays Bas est florissante, ayant un commerce international per capita deux fois plus important que celui de l’Allemagne, France ou la Grande Bretagne. La proportion d’emplois dans les services est plus grande que celle de n’importe quelle autre économie de l’UE. Vu le fort développement des TIC et des politiques progressives du marché du travail et les très bonnes compétences linguistiques, le pays est extrêmement bien placé pour profiter de l’accélération d’une économie globale en réseau. On n’est point surpris de voir qu’aux Pays-Bas l’etravail est le plus répandu par rapport aux autres pays de l’UE. Le niveau de l’éducation de la main d’œ uvre est aussi un des plus élevé (23% de la main d’œ uvre a une éducation secondaire ou supérieure). CPB Netherlands Bureau for Economic Policy Analysis anticipe une croissance économique de 2.75% en 2001 et 2002. Au niveau des standards européens, ces taux de croissance sont considérables. Le ralentissement de l’économie néerlandaise est causé par le taux de croissance faible des exportations qui souffrent à la suite des volumes commerciaux d’échanges internationaux très bas, la perte de la compétitivité et la crise de la fièvre aphteuse. Le niveau d’emploi continue à monter rapidement aux Pays-Bas, malgré le ralentissement de l’activité économique. La hausse de l’emploi devance l’offre additionnelle de main d’oeuvre. Le Forum Télétravail, soutenu par une section commune de l’industrie et du Ministère des Transports, vise autant la diffusion de plus en plus large que la mise en place d’un programme de développement politique, ce qui a conduit à l’augmentation du nombre d’etravailleurs. L’implication du gouvernement néerlandais Les résultats, au niveau des écoles et des petites entreprises, indiquent un développement relativement faible des TIC. Il y a un manque de qualification surtout en termes de haute technologie. Le ministère des Affaires Sociales et de l’Emploi ont lancé un programme de stimulation en vue d’un meilleur équilibre entre le travail et la vie, dont plusieurs projets pilote concernent l’etravail. Le Gouvernement, d’un commun accord avec des entreprises privées, fait des investissements de 100 millions Euro dans la connectivité à haut débit. Un réseau de haut débit pour 80.000 citoyens, offrant des services comme le téléachat et l’etravail, sera mis en place à Eindhoven par le programme knowledge-neighbourhood. La structure eTravail et la diffusion des TIC Cadre général • La haute proportion des emplois de services (la plus haute de l’Europe) est l’un des traits dominants de l’économie des Pays-Bas. Le niveau général d’utilisation des TIC place les Pays-Bas à un niveau supérieur en Europe. 148 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe % emploi en services, 1996 eWork 2002 Investissement TIC 1998 % du PIB Utilisation PC, 1997 par habitant (ECU) par 100 employé de bureau par 100 population Utilisateurs Internet par 1000 habitants, 1997 Premier Pays-Bas Suède Danemark Suède Suède Suède Second Suède Royaume Uni Suède Irlande Danemark Finlande Troisième Royaume Uni Pays-BAs Royaume Uni Pays-Bas Pays-Bas Danemark Quatrième France Danemark Pays-Bas Danemark Finlande Royaume Uni Cinquième Belgique Finlande France Finlande Royaume Uni Les Pays-Bas • 6% du total de la population avaient accès à l’Internet en 1996, 13% en 1998, 15% en novembre 1998. En 1999, 34% des ménages avaient leur propre connexion Internet. Les quatre fournisseurs de téléphonie mobile aux Pays-Bas sont cause de la baisse des prix. • Les Pays-Bas ont plutôt un commerce très fort dont la proportion de participation au commerce mondial est double par rapport à l’Allemagne (par exemple). Population, 1997 % du commerce monidal commerce/ratio de la population Pays-Bas 15.6 3.49 22.4 France 58.3 6.92 11.8 Allemagne 82.2 9.62 11.7 Royaume Uni 58.7 6.37 10.9 Italie 57.2 4.59 8.0 • Les standards de vie sont aussi élevés et le pays met en œ uvre des politiques progressives au niveau du marché de travail en vue d’une approche analytique et innovatrice des problèmes du marché de travail. Eléments clés • Le Ministère du Transport porte un intérêt constant à l’etravail, envisagé à présent comme partie de la solution aux problèmes du pays liés aux embouteillages routiers endémiques – le réseau routier est le plus dense de l’Europe par rapport aux dimensions du pays. Les aspects liés aux dégâts de l’environnement de même qu’aux frais sociaux et économiques dues aux problèmes des embouteillages, suscitent de plus en plus d’inquiétude au sein de la population. 149 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 • Après plusieurs année d’effort des individus et du Nederlands Telewerk Forum, les représentants des secteurs sociaux et commerciaux accordent à présent une attention toute particulière à l’etravail. Le Ministère du Transport, de pair avec le Forum Télétravail, a défini plusieurs programmes majeurs dont le but est de stimuler l’etravail, mais on n’a rien décidé sur le commencement du programme en 2001. L’installation du nouveau gouvernement cette année en est la cause. • Une étude-scénario concernant les effets sur la mobilité, l’environnement social, l’utilisation de la TIC et l’environnement privé et professionnel fera partie du programme au même titre que les séminaires pour les PME destinés à susciter l’intérêt pour les opportunités de l’eTravail. Le rapport Heliview 2000 indique une faible mise en place de l’etravail au niveau des PME. • L’etravail apparaît à l’ordre du jour de quatre partis politiques. C’est pourtant trop tôt pour affirmer si le gouvernement prendra des mesures en vue de stimuler l’utilisation de la TIC et de l’etravail. • Le manque de main d’œ uvre qualifié constitue encore un des points faibles et les entreprises considèrent l’etravail comme condition de travail secondaire. La convention collective de travail de KPN fait mention à l’etravail. • Les résultats des recherches du syndicat FNV sur le personnel TIC indiquent que 66% des employés TIC préfèrent l’etravail. • Chaque année un séminaire sur l’etravail est donné par le Forum Télétravail et un prix est remis aux entreprises les plus impliquées dans l’etravail. Le prix teletravail : Solvision BV Solvision, fondée en 1996, est un cabinet de conseil qui fait partie de Vision Web, un réseau dépourvu de structure hiérarchique. Les employés y sont organisés par équipes en fonction de leurs projets et ils ont la possibilité de définir eux-mêmes les conditions de travail. Seulement 18 employés sur 500 ont une place de travail fixe. A Delft, Dordrecht, Groningen et Veldhoven les grands cafés sont des lieux de réunion pour les employés et les clients. L’Intranet est le noyau fort de l’entreprise et soutient l’environnement du travail et le maintien des contacts personnels. Solvision devient le leader de la mise en place de ce nouveau modèle et la presse s’est chargé à le faire savoir. Ils ont remporté le prix Télétravail 2001 pour créativité et gestion. Les employeurs de la Solvision sont pour la plupart des etravailleurs, ce qui a influencé la décision d’une manière considérable. Le prix etravail pour l’aspect : Annie Connect Annie Connect est un centre d’appel au service des entreprises qui offrent des facilités de téléphonie. C’est pour cela que les employés des centres d’appel travaillent à domicile et que 80% sont réintégrés (ils ont été déclarés inaptes au travail pour cause de maladie). Une attention particulière est accordée aux contacts personnels et à la formation. Annie Connect a développé l’infrastructure technique nécessaire à l’etravail. Les employés et les clients ont accès direct à toutes les informations nécessaires. Par l’offre d’une opportunité etravail, Annie Connect a donné un impulsion considérable à la réintégration des gens inaptes au travail. • La plate-forme de l’Autoroute Electronique travaille avec Isoc.nl et donne des séminaires et des renseignements sur tous les sujets liés à l’etravail. • L’institut pour le Public et la Politique fait publier un bulletin informatif sur les média nouveaux, qui contient beaucoup d’informations sur les sites web du secteur, les forums de débats politiques on-line et les initiatives de stimuler l’utilisation de l’Internet www.publiek-politiek.nl/nmbb). ( • Un règlement fiscal permet aux employés de payer un montant limité exonéré de taxes pour que les etravailleurs de l’entreprise compensent les frais associés au travail à domicile, ce, jusqu’a 350 Euros par an. 150 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 • Autres formes de travail flexible, comme le travail à temps réduit et le travail posté sont largement acceptées et il y a un consensus général sur le besoin de continuer à renouveler les méthodes de travail. • Le succès de l’économie a conduit au manque de travail qualifié, ce qui a motivé les compagnies à considérer de nouvelles méthodes de travail. • La société néerlandaise est une société ouverte avec très fort système d’assistance sociale. Les Pays-Bas deviennent un centre de compétence au niveau de l’utilisation des TIC en vue de l’insertion sociale, surtout la formation en TIC et etravail en tant que moyens d’accès aux opportunités de travail pour les personnes avec problèmes de mobilité. La nouvelle initiative inclue un projet d’école qui permet aux gens plus âgés de faire une formation en Internet. Ce programme est un succès. Contraintes • Les investissements considérables en TIC ont un cours très variable, avec un niveau relativement bas d’utilisation des TIC par le Gouvernement et les petites entreprises. • La législation et les réglementations sont dépassées, étant dans une large mesure fondées sur la forme traditionnelle de travail à domicile et d’un certain point de vue inapplicables aux etravailleurs modernes. • La résistance et les inquiétudes du management sont fondés, comme partout, sur l’ancien "management présentiel", caractérisé par une insuffisante adoption de la gestion par objectifs et évaluation des résultats. • La tension positive, favorable à l’etravail, exercée par le problème des embouteillages est équilibrée par l’excellente infrastructure du transport public néerlandais, améliorée par l’utilisation innovatrice des TIC au but d’optimiser l’information et les plannings de déplacement pour les citoyens. Activités et résultats etravail • Le Forum Télétravail a donné en 2001 plus de 50 séminaires destinés à susciter l’intérêt et à donner des conseils. Le site web est accédé 1 million de fois par année et une compagnie sur cinq a en vue la réalisation des projets etravail. Deux programmes TV ont diffusé des émissions au sujet de l’etravail en 2001 et il y eu couverture radio aussi. Plus de 800 articles sur l’etravail sont parus dans la presse. • Les syndicats ont publié des informations sur leurs sites web (CFO et FNV). • L’etravail fait partie de plusieurs conventions collectives de travail (KPN) et le gouvernement inclue l’etravail parmi les conditions de travail. • Le Forum Télétravail a mis à jour une base de données comptant 260 sondages. Cinq cas majeurs sont publiés sur le site web. • Le IXeme Prix Annuel Télétravail sera remis en Novembre 2002. Plusieurs sites web affichent des annonces d’emploi et d’opportunités de travail à contrat et comprennent un certain nombre de tâches etravail. Conclusions IDC estime que le nombre d’etravailleurs formels s’élève à 300.000. Si on tient compte de la définition plus vaste de l’etravail et qui comprend l’etravail informel et l’utilisation des TIC pour le travail mobile, le travail en équipe, les centres d’appel, le taux monte à presque 1.200.000, à savoir plus de 18% de la force de travail, (un des plus haut pourcentage de l’Europe). La croissance prévue reste à réaliser mais une accélération considérable pourrait encore se produire si on réussit à combiner toutes les initiatives politiques adéquates. 151 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Le Gouvernement Néerlandais se voit en tant que "client test" pour les applications de la Société de l’Information et des actions positives à l’avenir pourrait mener à un développement rapide. Plusieurs éléments favorisent la mise en place de l’etravail aux Pays-Bas: les pressions du problème des embouteillages, une main d’oeuvre flexible, le manque de qualification et un niveau général haut de développement des TIC. Les inquiétudes sont liées à la faible utilisation de la TIC au sein des petites entreprises et à la résistance des décideurs aux nouvelles approches de gestion. Pour fructifier, tous ces excellentes opportunités sont nécessaires la promotion continuelle, la diffusion des informations et un développement de la politique. Information sur les séminaires, les études universitaires sont disponibles sur : Nederlands TelewerkForum www.telewerkforum.nl contact: [email protected] Contact [email protected] 152 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Portugal Le nombre de poste de télétravail au Portugal est estimée à environ 100.000, ce qui montre l’importance du domaine. Les activités de l’Association pour le Développement du Travail à Distance (APDT), qui existe depuis 1997, ont réussi à attirer l’attention de beaucoup de travailleurs à distance. L’intérêt des médias (presse, radio, télévision) a été d’une importance stratégique pour porter à l’attention de la société en son entier les bénéfices d’une nouvelle manière de travailler et d’améliorer le niveau de vie. Tout cela a mené à la création d’une plate-forme solide pour le développement de l’e-work au Portugal et a montré le potentiel pour une possible liaison des plus de 200 millions de lusophones dans le monde. Cette association sans but lucratif promeut l’e-work et aide ses adhérents en leur donnant des informations, en échangeant des expériences (en établissant des liaisons entre les divers associés et sociétés) et bien sûr en les formant à ces nouvelles technologies de communication. Elle envisage aussi de promouvoir les initiatives locales, régionales ou nationales dans le domaine de l’e-work et de la technologie de l’information. APDT est un des partenaires fondateurs de la «Digital Economy Confederation » (Confédération de l’économie Digitale), le principal think-tank et partenaire gouvernemental pour la nouvelle économie. Pour donner une réplique en portugais à la conférence Telework 1998 qui a eu lieu à Lisbonne, APDT a organisé en avril dernier «REDEscoberta 2000 » à Rio de Janeiro au Brésil, sous le patronage de l’America Telecom. C’était le premier d’une série d’événements qui envisageaient la construction d’une infrastructure pour le développement de l’e-work et l’identification de nouvelles manières de travailler pour les communautés de langue portugaise à travers le monde. Les principaux objectifs de l’APDT jusqu’en 2004 sont: • Création et développement d’une base associative pour le développement des concepts e-work pour tous ceux qui parlent portugais et tous les pays d’expression portugaise - SAGRES VIRTUAL • Développement d’une infrastructure virtuelle pour favoriser et encourager l’application du modèle de travail en réseau dans les pays d’expression portugaise • Devenir l’élément d’expansion pour les frontières d’identité linguistique. APDT est à l’heure actuelle le développeur du programme financé par l’UE «Flexwork», qui a comme but de produire des méthodologies capables d’aider les PME dans les zones rurales à implémenter des schémas de travail flexibles. APDT est également impliquée dans le déroulement du programme Equal Community Initiative, elle travaille sur le projet E-M@GINE qui envisage de créer et introduire une plateforme e-learning, avec laquelle les utilisateurs bénéficient de la transmission des connaissances techniques sous la coordination de cette plate-forme. Données macro-économiques La structure de l’économie nationale, soutenue par des fonds européens et par la convergence des efforts de promotion de la qualité, a eu, dans les dernières années, une évolution parallèle dans la majorité des pays européens et elle est devenue beaucoup plus orientée vers les services. Ces efforts de restructuration ont été mis en route dans divers secteurs, mais particulièrement dans l’industrie, le commerce, la logistique et la distribution et dans les services financiers. Le secteur des services dans l’économie représente 52% en termes de population active, et 66% de la valeur brute ajoutée. 153 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Electronique et IT L’économie digitale La valeur du marché de l’économie digitale nationale, y compris des télécommunications, de l’informatique, de l’audiovisuel et des services liés à ces secteurs s’est accrue à un rythme particulièrement élevé dans les dernières années, de 5 milliards d’euros en 1994 à plus de 10 milliards d’euros en 2000. Cela représente environ 10% du PIB du Portugal. On estime que la croissance des revenus dans l’économie digitale, au cours des dernières années 90 a été de quelque 25% par année, avec la tendance de soutenir ces hauts niveaux de croissance. On doit cela aux taux élevés de pénétration de l’Internet, au développement du commerce électronique et à une utilisation progressive des données dans la communication, au niveau des réseaux adéquats. Les activités de ce secteur, télécommunications exclues, comptent quelque 1 300 d’entreprises, dont la plupart sont des PME (à peu près 98%), ayant 40 000 personnes en emploi, un revenu annuel de 4 billions et le nombre des exportations de 1.7 billions. Le Commerce Electronique Le commerce électronique a atteint un valeur de 110 millions€ et on estime un total de 1.4 billions en 2002 (1,35% du PIB) et 2.1 billions en 2003 suivant les données IDC. La même source indique une valeur de 16 billions en 1999 pour les services associés qui sont estimés devoir atteindre 150 millions en 2004. Le statut professionnel Nombre d’individus Affaires propres Avec des salariés Sans salariés Employés des sociétés Avec un contrat permanent Sans contrat permanent Autres 2000 1.136.1 288.2 847.9 3. 585.5 2,853.7 731.8 186.9 TOTAL 4.908.5 Le taux des individus actifs dans ce domaine: 58,1 % d’hommes, 45,5% de femmes, 51,6 global (données fondées sur le recensement de la population de 1991). Les clients des services Internet (Sans autre mention expresse, les sources pour les données dans ce secteur sont ANACOM, ICPANACOM Autorité Nationale des Communications -http://www.anacom.pt). Fin 2001, le nombre total des clients Internet était de 3.459.000 – croissance de 13,4% par rapport au trimestre précédent. La croissance du nombre de clients de ce service par rapport au même trimestre de l’année précédente est de 64%. L’accès gratuit (voir la note 3 ci-dessous) continue d’être la forme préférée d’accès pour les utilisateurs individuels à fin 2001, ceux-ci représentant environ 92% du nombre total des clients de ce service. Pendant la même période de l’année précédente, les accès gratuits représentaient environ 88% de la clientèle totale. Dans l’accès à Internet large bande, l’accès à travers les modems a enregistré une croissance d’environ 33,4% en termes de nombre des clients entre les trimestres 3 et 4. Le nombre de clients en fin d’année 154 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 2001 était de 94.000, cela correspondant à un taux de croissance annuel de 273%. Il est à noter que cette forme d’accès a commencé à devenir significative en 2000. Pendant le 4eme trimestre 2001, l’accès à Internet via modem représentait environ 2,7% du nombre total des clients (accès payant et accès gratuit), pendant que le nombre de clients payants était d’environ 34%. Pour l’accès à Internet en terme de bande large, l’ADSL a connu un nombre de 2.474 accès, ce qui équivaut à une croissance d’environ 98% par rapport au trimestre précédent. Il est à noter que ce type d’accès a été lancé en 2001. A fin 2001, cette option représentait environ 1% du total des accès payants. Clients du service Internet 1997 Nombre total de clients 1998 1999[1] 2000 88.670 172.698 645.146 2.110.828 Clients accès gratuit (Dial up)[3] n.a. n.a. 400.265 1.860.694 Clients business: accès payé 16.469 28.588 Clients individuels: accès payant 72.201 144.110 225.495 196.324 Clients accès par câble n.a. 155 n.a. 19.089 297 28.656 25.154 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 2001[2] 1er trim. 2ème trim. 3ème trim. 4ème trim. 2.602.108 2.976.423 3.051.404 3.459.419 Clients accès gratuit (Dial 2.371.467 up)[3] 2.725.452 2.797.446 3.184.020 26.223 22.721 25.767 Nombre total des clients Clients payant business: accès 25.099 Clients individuel: accès 168.377 payant 169.447 160.900 155.796 Clients accès par câble 55.301 70.337 93.836 37.165 [1] Le lancement du service accès gratuit par les fournisseurs de service Internet (ISP) pendant le troisième trimestre 1999 a mené à une séparation de l’indice client entre “accès gratuit” et “accès payant”. Comme résultat de cette nouvelle modalité de service, il y a une certaine discontinuité dans l’évolution du nombre de clients entre 1999 et 2000. [2] Le nombre de clients pour les Ier et IIème trimestre 2001 comprend des estimations basées sur le taux de croissance du marché enregistré pendant le trimestre, compare au taux de croissance du trimestre précédent, sur la base de quelques éléments qui étaient en effet transmis par les fournisseurs (la valeur estimée représente environ 7,8% du marché total effectivement évalué). Les chiffres du troisième trimestre ont été corrigés sur la base des informations reçues d’un fournisseur qui ne les avait pas transmises à temps, ainsi que sur des corrections aux informations précédemment transmises par un autre fournisseur. [3] L’appellation « accès gratuit » est employée pour les situations dans lesquelles l’utilisateur supporte uniquement le prix d’un appel téléphonique à son fournisseur de téléphonie filaire. Cette dénomination est maintenue, pour faciliter la compréhension, afin de décrire les situations dans lesquelles les utilisateurs paient leur accès un prix déterminé par leur fournisseur de service. Dans ce contexte, le nombre de clients pourrait être surestimé, dans la mesure où il est possible que les clients emploient plus d’un fournisseur de services Internet. 156 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Taux de pénétration des services Internet No. de clients/100 habitants 1997 1998 1999 2000 0.90% 1.70% 6.50% 21.10% 2001 No. de clients/100 habitants 1er Trim. 2eme Trim. 3eme Trim. 4eme Trim. 25.20% 28.80% 29.60% 33.50% Note: Le taux de pénétration est calculé sur la base du nombre total de clients pour tous les types d’accès – payant ou gratuit Activités e-travail 2001 L’APDT s’implique très activement dans la promotion de l’e-travail, au Portugal et à l’étranger, à travers sa participation dans des séminaires, conférences et sessions publiques axées sur l’e-travail. Des journaux importants ont écrit plus de 60 articles concernant l’e-travail, qui traitaient des concepts basiques, mais qui ont réussi à attirer l’attention d’un grand nombre de personnes. La télévision a été largement employée pour faire accroître la notoriété de l’e-travail, sur toutes les chaînes de télévision portugaises, dans plus de 12 programmes et interviews sur ce thème. L’APDT a organisé une conférence sur la «Lieux de travail flexibles», qui s’est tenue dans l’auditorium de la Bibliothèque Municipale d’Oeiras; cette conférence a été suivie par 90 personnes, parmi lesquels des ouvriers, des directeurs de sociétés et des associations professionnelles. Une conférence sur le même thème s’est tenue aux Açores - l’île de St. Michel (Ponta Delgada). Cette conférence a été soutenue par le gouvernement régional des Açores - le Secrétariat Régional pour la Science et la technologie, le Secrétariat régional pour l’Emploi, la Jeunesse et la Sécurité sociale, comme par diverses sociétés locales : EDA (Electricité des Azores), RDP (chaîne radio), Portugal Telecom (Azores), RDA (chaîne TV locale), Acoriano Oriental (journal local important), TSF (chaînes de radio), écoles professionnelles. L’événement a été suivi par quelques pratiquants, étudiants à l’école professionnelle, directeurs des plus importantes sociétés de l’île et des représentants de la plupart des associations présentes dans l’île. On a clairement montré que l’e-travail est essentiel pour combattre l’isolement et l’insularité. Les présentations se sont concentrées sur certains aspects de l’e-travail, ainsi que sur son importance pour le développement de la région, peut-être la plus périphérique de l’Union européenne. Un rapport complet de l’événement peut être lu surhttp://www.apdt.org. 157 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Le Projet Flexwork Flexwork est un projet transnational financé par l’UE, qui envisage la création de méthodologies et autres produits qui pourraient aider les PMEs dans les régions isolées à introduire des méthodes flexibles de travail. APDT a initié ce projet en février 2001. Qu’est-ce que le " travail flexible"? Le «Flexible working» signifie être capable de travailler avec des clients, fournisseurs et salariés indépendamment de la distance et du temps. Les problèmes liés à l’isolement dans des régions rurales ou lointaines peuvent être résolus grâce à l’usage efficace des dernières méthodes de télécommunication. «Flexible working» peut permettre aux sociétés, indépendamment de leur localisation, de concourir avec les entreprises du milieu urbain. Comment ce projet peut-il aider les travailleurs? Le projet Flexwork offre gratuitement un ensemble de publications qui offrent de l’assistance pratique aux PME désireuses d’adopter cette nouvelle manière de travailler. Ces publications sont conçues pour l’usage des conseillers, qui peuvent ensuite assister les sociétés, mais aussi pour l’usage des sociétés elles-mêmes. Ces publications sont créées avec l’aide des experts en télé - travail, qui peuvent résoudre des problèmes liés au management ainsi que les problèmes techniques liés aux applications informatiques dans les télécommunications. Flexwork peut aussi aider les Autorités Locales chargés du Développement et les fournisseurs locaux de services Internet à planifier l’introduction de méthodes de travail flexibles, le développement d’une infrastructure de télécommunications appropriée. Qu’offre exactement ce projet? Des séminaires et présentations lors des conférences régionales et ateliers de travail : • A travers le «handbook of Flexible Working» - des solutions destinées à dépasser les problèmes rencontrés par les petites sociétés dans le milieu rural • A travers «Guides to Flexible Working» - des études détaillées qui peuvent guider l’implémentation de divers genres de télé - travail, y compris le travail à la maison, le travail mobile, les petites entreprises de réseau et les centres de télé -travail • A travers «Telecoms Development in Rural Regions» - un guide au développement de tous les types d’Internet broadband et de l’infrastructure pour les télécommunications mobiles, y compris conseil aux Fournisseurs Internet régionaux et aux Agences Régionales de Développement. Ce guide montre comment les régions isolées ont employé des fonds de développement qui leurs étaient destinés, en un partenariat avec le secteur privé qui a réussi à accélérer le développement de leurs structures de télécommunications. Les publications ci-dessous seront disponibles en 2001 pour téléchargement sur notre site dont l’adresse est mentionnée ci-dessous. Flexwork est un projet déroulé par un ensemble de sociétés et d’institutions de recherche avec beaucoup d’expérience dans l’aide fournie aux petites entreprises dansle but d’adopter des méthodes de travail flexibles. Le gérant de ce projet est le Waterford Institute of Technology, Irlande. Le projet a des partenaires actifs à travers l’Europe. Le projet travaille constamment avec EURADA (European Association of Development Agencies) et avec d’autres associations nationales du télé - travail. Le projet FlexWork est financé par le EU Programme for Information Society Technologies (IST), et offre des publications gratuites. Site web: www.flexwork.eu.com. [email protected] Pour adresser 158 des questions spécifiques, l’adresse est: Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Le Projet E-M@GINE Ce projet est orienté vers la création et opération d'une plate-forme d'e-learning, dans laquelle les utilisateurs des différents associés sont les bénéficiaires de l'émission des connaissances techniques sous la surveillance de cette plate-forme. Les objectifs spécifiques sont : § favoriser l’apprentissage dans le domaine, mettre l’accent sur les principaux logiciels et outils, soutenir les secteurs professionnels choisis, et également l’infrastructure matériel et logiciel dont on a besoin pour cette activité de formation § favoriser l’apprentissage technique dans les secteurs professionnels de diverses formes d’emploi, y compris l’etravail § développer en parallèle un module de formation générale, dans les salles de classe ou par l'intermédiaire de l’apprentissage à distance, dans le but du perfectionnement psychosocial et professionnel, en considérant que ceci facilite l’intégration complète de l’individu dans le marché du travail § qualification ou requalification professionnelle des bénéficiaires § articulation fine avec le marché du travail § étude et introduction des nouvelles possibilités pour le processus de l’information des personnes visuellement handicapées et § identifier les insuffisances et contribuer à améliorer la législation réelle du travail, particulièrement dans le règlement du travail à temps partiel et d'etravail, en en faisant bénéficier non seulement la population cible pour ce projet, mais également tous autres salariés. Les activités incluent des activités de formation et d’identification des inadéquations légales dans le contexte de l’emploi. Viser des publics/populations cible en terme d’identification de besoins de formation avec des modes de suivi en cohérence avec les besoins, et les possibilités cognitives moyennes ou supérieures, principalement la population handicapée (de point de vue comportemental, physique, organique, sensoriel-physique et des poly-handicap, et des handicaps mentaux). Résultats attendus • Avantages obtenus par les groupes cibles: ils devront acquérir des qualifications et des compétences sociales et professionnelles pour l’expérience professionnelle favorisant leur accès au marché de l'emploi, à partir d’une formation/d’une qualification adéquate, capables de répondre à leurs déficits professionnels et de respecter leurs limites personnels. • Avantages obtenus par des organismes locaux: les organismes locaux et nationaux susceptibles de coopérer à la participation professionnelle de ce groupe tireront bénéfice des individus avec l’acquisition des qualifications appropriées, prenant en compte les réalités de l’emploi, donc cadrés dans les tâches existantes. • Avantages obtenus par les agents impliqués: les entités de formation impliquées bénéficieront de l'insertion dans leurs programmes d'études selon les programmes conçus pour les besoins de ces populations et avec l'inclusion de nouvelles méthodes de formation - e-Apprentissage- qui leur apportera plus de compétence pour améliorer leur capacité de formation intéressant le marché. • Contribuer au renouvellement des systèmes: les entités partenaires et la population cible, comme les bénéficiaires potentiels de la formation professionnelle et des systèmes nationaux d'emploi, bénéficieront des résultats des contributions. Celles-ci sont visées pour le changement de la législation de travail qui régit la population cible sur le marché du travail, améliorant l'adéquation 159 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 des lois ou des propositions existantes pour élaborer de nouveaux règlements, spécifiquement ceux qui régissent des régimes à temps partiel de travail et d'etravail. • Produits de formation et potentiel respectif de dissémination: les documents et les cours de formation peuvent être distribués, par l'intermédiaire de l'Internet, à beaucoup d'autres entités de formation à travers le pays, s'étendant à d'autres groupes cibles, sans limitation sur la quantité de bénéficiaires ou disponibilité de temps. Associés à la Fondation ANFORCE - Associação Nacional de Formadores em Ciências Empresariais CEERDL - Centro de Educação Especial Rainha D. Leonor TELEMANutenção - Assistência Remota a Computadores, SA APDT - Associação Portuguesa para o Desenvolvimento do Teletrabalho Événements programmés pour 2002 dans les pays de langue portugaise Deuxième semaine de la société de l'information, Rio de Janeiro (Brésil) Entre le 5 et le 10 mai 2002, APDT a accueilli une autre conférence ayant le thème: “La semaine de la eme 2 société de l'information”. L'événement par lequel a commencé la semaine, le 6 mai, est la conférence interministérielle sur la connaissance et sur la société de l'information, qui a eu lieu par l’intermédiaire des liens satellites, avec l'objectif d'élargir la vision de l'application des nouvelles technologies de l'information et de communication pour un développement de la qualité de la vie. Cet événement a eu des participants de toute l’Europe et des pays Latino-Américains et a été coordonné par les Ministères du travail, de la science et de la technologie de Brésil et Portugal; il a couvert un très large ordre du jour, d'intérêt européen et Latino-Américain, et les participants ont été des fonctionnaires de gouvernement de l'Amérique du Sud et de l’Europe, des CEOs d’entreprises privées, publiques et anonymes, des MDs d’organismes d'Etat, des fonctionnaires diplomatiques de service, des techniciens de gouvernement, des représentants municipaux, et d'autres invités internationaux. Dans le même jour on a ouvert la conférence du Télétravail 2002 sur les nouvelles manières de travail. Son ordre de jour a été dirigé vers tous les segments économiques et sociaux. Cet événement a eu des exposants et des orateurs de partout dans le monde qui avaient déjà mis en application ces formes innovatrices de travail et d’amélioration de la qualité de vie. Simultanément, l'événementRehab.BR, traitant le sujet de l'insertion et de l'intégration des personnes handicapées dans les marchés du travail, et l'événement de Telemedicina ont eu lieu le deuxième jour de la conférence. La deuxième a été dirigée vers l'utilisation des technologies de l'information dans la médecine et la consultation médicale. Le 8 mai, a eu lieu l'événement deSagres Virtual, et il a été consacré à l'éducation, la connaissance et la génération du contenu scientifique, à ses applications possibles et contributions pour empêcher la division numérique. En même temps, à la bibliothèque nationale, a eu lieu la conférence sur des bibliothèques numériques, polarisant les innombrables initiatives dirigées à la formation et à l'accès au contenu pour des buts culturels et d'éducation. La conférence sur le commerce électronique - Commerce Virtuel, a eu lieu le 9 mai et a recueilli dans le cadre de l'Association Commerciale de Rio de Janeiro les acteurs principaux dans ce domaine, élargissant la discussion sur l'utilisation des outils et de l’IT pour le développement du commerce et de l'intégration des compagnies dans le marché virtuel. Le 10 mai, l'événement E-Gov a traité les problèmes du gouvernement électronique, l'accessibilité et la démocratie électroniques du gouvernement et a recueilli les acteurs principaux autour de la proposition de la gestion démocratique, présentant les meilleures pratiques nationales et internationales, mobilisant les managers, les administrateurs de services publics et la société civile. Dans le même jour l'événement “Digital Cities of Twenty-First Century”, a mis le problème de la création de villes compétitives et leur rôle global donné par l'IT, tel que le Geoprocessing. L'événement qui a termine le programme de la semaine a eu lieu dans la ville de Petrópolis, et a fournit au groupe de travail et à d'autres participants une 160 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 visite à l'initiative Petrópolis Technopolis, un exemple d’application IT dans l'administration et la gestion des ressources municipales. Le Mozambique APDT organisera, dans la ville capitale de la Mozambique Maputo, la première conférence sur l'etravail, ayant le thème “Télétravail - un facteur stratégique pour le développement du Mozambique” programmé pour le 11-12 juillet. L'économie du Mozambique est caractérisée par un appui fort sur les ressources naturelles. Pour que ce pays avance vers une économie basée sur la valeur ajoutée et l'innovation, il est nécessaire de favoriser et développer de nouvelles manières de travailler pour les agents du marché (compagnies), le gouvernement et les individus, l’etravail spécifiquement, afin de permettre à tous ces agents de travailler globalement. L’etravail sera un autre outil pour offrir et acheter des services sur les marchés internationaux. Les etravailleurs briseront les frontières de l'espace géographique résident, et ils deviendront des ouvriers globaux. Autres activités Apparenté à la conférence tenue aux Açores, une autre conférence sera organisé en novembre 2002 à Funchal, île de Madère, pendant la semaine d'eWork, ayant le thème “Teletravail - facteur stratégique de développement pour l'archipel de la Madère”. Pendant l’année 2002, APDT organisera une Foire du Travail pour fournir un point de référence pour les compagnies et toutes sortes d'ouvriers, une considération particulière sur les télétravailleurs. Dans une initiative commune avec CPLP, APDT tiendra un cours à distance à partir du centre de formation siégé à Luanda - en Angola, impliquant tous les pays de langue portugaise appartenant au CPLP - l'Angola, Mozambique, Cap Vert, Portugal et Brésil. Conclusions Indépendamment de plusieurs projets d'EU qui ont fait beaucoup dans la promotion des nouvelles manières de travailler pour les compagnies portugaises et en particulier pour les PME, ceux-ci n'ont pas encore adopté l'etravail au niveau qu'il mérite. Pour que l'etravail décolle vraiment, les grandes sociétés et l'administration doivent changer leurs procédures d'organisation. Au Portugal, le changement doit souvent partir du haut, suivant une approche de haut en bas en ce qui concerne la gestion. Dans ce contexte, le gouvernement devrait prendre l’initiative et mettre en application son objectif central de créer une société de l'information pour tous. La nouvelle génération des directeurs ont déjà adopté ces changements structurels. Nous pouvons espérer pendant les prochaines années qu'une restructuration importante de toute l'économie aura lieu, adoptant les nouveaux modèles d'organisation et les nouvelles manières de travailler. Assurément la convergence technologique et les développements constants dans les infrastructures, l'équipement et les services représentent de nouvelles opportunités pour un marché global. Contacts Miguel Reynolds Brandao President [email protected] Isabel Baptista Rodrigues (Sec. of APDT) Phone: +351 21 440 94 77 - +351 91 996 1601 [email protected] - http://www.apdt.org Paulo Peres Advisor [email protected] 161 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Suède Les problèmes connus du marché de l’industrie de l’information et de la communication ont affecté aussi l’économie suédoise. Le Gouvernement indique une croissance du PIB en 2001 de 1.2%. Le niveau de l’emploi est pourtant assez haut. En mars 2002 la main d’œ uvre totale suédoise était de 4.3 millions de personnes, salariés et chômeurs inclus. Le taux d’emploi était de 78.2%. Conformément au Conseil du Marché du Travail, le nombre total des gens ayant un emploi rémunéré continue à grossir mais à un rythme plus lent par rapport aux années précédentes. Les secteurs les plus importants sont pourtant ceux des services privés et publics. Les réductions du personnel continuent au niveau du secteur TIC mais en même temps la demande d’expertise et d’expérience dans ce domaine est énorme. En 2001, le taux initial du chômage était de 4%; 2.5% étaient en formation. L’augmentation des frais et des indemnités de maladie est un problème pénible pour le budget de l’Etat. Législation et accords Une longue tradition en Suède veut que les problèmes liés au marché du travail soient résolus par des négociations. Les employeurs et les organisations de travail cherchent plutôt le consensus, les règles communes et les contrats collectifs que les dispositions législatives. Cette situation est aussi valable au cas de l’etravail dont les aspects ne sont pas encore légiférés. Un exemple c’est "La Lettre pour la compréhension de l’etravail", approuvée en 1998 par l’Union Suédoise pour les Fonctionnaires et les Techniciens et l’entreprise Almega. Les accords pourtant ne sont pas toujours possibles. L’Union des Employés Salariés (HTF) a réclamé récemment une législation pour empêcher le contrôle électronique des employés des centres d’appel. La loi sur la protection de l’intégrité professionnelle (LIA), proposée par le Gouvernement Suédois, ne couvre pas ces aspects. Cette loi donne le droit aux employeurs de lire les messages privés sur l’ordinateur de leurs employés. Elle entre en vigueur dès janvier 2004. Les centres d’appel en Suède sont une industrie en croissance. Les statistiques de la Confédération des Employés Salariés relèvent qu’il y a 360 d’entreprises définies comme des centres d’appel avec presque 10.000 employés. Une moitié des compagnies ont des contrats collectifs sur les conditions de travail, pendant que l’autre moitié ne font pas partie d’une association ou d’un syndicat. Les contrats collectifs sur les centres d’appel permettent un certain degré de flexibilité. Les heures de travail par exemple peuvent être réglementées au niveau local, ce qui peut faciliter la réactivité face aux besoins des clients. L’employé peut choisir un programme de travail qui s’accorde avec sa situation individuelle. La convention collective permet une augmentation du nombre des employés au sein de ce secteur et les employés à temps partiel peuvent prolonger leurs nombre d’heures de travail. Les heures de travail impropres sont compensées. La convention permet les bases d’une vie professionnelle et conditions de travail meilleures. C’est aussi un premier pas vers la familiarisation avec les centres d’appel et le développement de l’emploi dans ce domaine. La large bande, les TIC et la sécurité des données En 2000, le Gouvernement Suédois a décidé de rendre la société de l’information accessible à tous les ménages et entreprises, par l’intermédiaire de la bande large. Le plan devait connecter toutes les municipalités du pays avant la fin de2002. De toute façon, l’extension de la bande large au cours de 2001 a été ralentie par la diminution du marché des télécommunications. Si le réseau de bande large ne reprend pas sa croissance, la réputation de la Suède comme nation leader de TIC serait compromise. 162 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Il est devenu plus difficile qu’on n’aurait cru de trouver des partenaires financiers pour le développement de la bande large. Il n’y a que les régions moins importantes du point de vue des activités économiques qui reçoivent d’aides financières de l’Etat. Le développement de la bande large est du à une entreprise de l’Etat, Svenska Kraftnät (Swedish Power Net). 2/3 du total de 289 municipalités sont interconnectées. Une investigation du gouvernement analyse à présent les possibilités d’utiliser les autres infrastructures disponibles pour les municipalités peu peuplées, qui risquent d’être exclues de l’accès à la bande large. Les statistiques de 2001 sur l’utilisation des ordinateurs à domicile indiquent une tendance vers la croissance, résultant en partie de la mise en place du programme du gouvernement sur l’implémentation des home-PC, qui suppose une réglementation favorable. Par exemple, la réforme informatique a permis à 65% de 2 millions de membres de la Confédération des Syndicats Suédois (les cols bleus) d’acheter un ordinateur49. En plus des ordinateurs personnels, plus de 50% des membres de la Confédération des Syndicats Suédois (les cols bleus) et presque tous les membres de la Confédération des Associations Professionnelles en Suède sont branchés à un ordinateur qui leur permet de réaliser leur travail50. Un tiers des citoyens entre 16 et 64 ans utilisent quotidiennement un ordinateur à partir de leur domicile 39% des hommes et 24% des femmes. Le développement de l’Internet est développé en Suède. Trois sur quatre des gens naviguent sur l’Internet - 95% des jeunes entre 16 et 19 ans et 56% de la population entre 55 et 64 ans51. Il y a pourtant 3 millions suédois, dont la plupart sont des personnes du troisième âge, qui ne s’intéressent pas ou ne peuvent pas se permettre d’acheter un ordinateur. De toute façon, conformément à la Commission Suédoise IT, 12% de la population entre 65-84 ans est connectée à l’Internet à domicile. La Commission IT propose que le gouvernement supporte les frais pour l’introduction des IT chez les personnes du troisième âge en vue d’accroître le nombre des utilisateurs âgés. Un ménage sur dix en Suède a accès à l’infrastructure IT, infrastructure à grande capacité de transmission52. La communauté radiophonique - Stockholm Open.net L’Université IT de Kista, au nord du Stockholm, et Stockholm City sont sur le point de transformer Kista en collectivité sans câble (wireless). Pendant deux ans, les étudiants et les employés de l’Université TI ont eu accès à un LAN radiophonique (réseau local) pour le travail et l’éducation. L’étape suivante consiste à offrir aux entreprises, aux administrations et aux écoles de Kista, de même qu’au public, des facilités de communication par ondes radio très bon-marche. La technologie utilisée c’est l’operateur-independant. Tout cela va stimuler la compétitivité et forcer les coûts de communication à baisser considérablement. La communication par ondes radio va donner une impulsion considérable au process au niveau des entreprises, améliorer la communication entre les individus et rendre les services au public plus efficients. Les objectifs du projet sont de faciliter l’alphabétisation technologique et combler le déficit technologique entre les individus. Le projet fournira en plus un banc d’essai pour les nouveaux produits et services. Une des tâches importantes c’est de résoudre les problèmes de sécurité du travail en mode «wireless». Beaucoup de sociétés en microélectroniques sont implantées à Kista, surnommée depuis La Vallée «wireless». La Société de l’Information en Suède La haute position que Suède occupe dans le domaine des technologies de l’information est redevable à l’adoption des nouvelles technologies innovatrices et au niveau élevé de l’assimilation de la technologie par les entreprises, écoles et ménages. Pour la troisième année de suite, IDC considère la Suède comme la 53 première nation IT du monde. L’Indice de la Société de l’Information , utilisé par IDC, comprend 23 indicateurs de mesure de la capacité des nations à avoir accès à l’information et de l’assimiler de même 49 50 51 52 53 www.lo.se Faits sur la technologie de l’information et des communications en Suède 2002. www.sika-institute.se SCB Faits sur la technologie de l’information et des communications en Suède 2002. www.sika-institute.se www.worldpaper.com/2002/feb02/isi.jpg 163 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 que de la capacité d’échanger des informations au plan interne et externe. Suède a le plus haut pourcentage d’utilisation de téléphonie mobile de l’Europe, le service large bande le moins onéreux, la pénétration la plus haute de la large bande et les coûts télécom les plus bas en l’Europe. D’après IDC, la Suède a le plus important groupe d’entreprises télématiques et se trouve en tête des recherches sur les technologies de communications radio téléphoniques. Carelink - Médecine à distance Le Carelink54 a été fondé en décembre 2000. Son but est d’améliorer la santé et le système d’assistance par une infrastructure entre tous les conseils locaux responsables de la santé. Le réseau est branché à l’Internet et comprend des pharmacies, des fournisseurs d’assistance individuelle et 60 municipalités. Les ressources ‘télémédecine’ et ‘téléassistance’ donnent la possibilité aux services de santé de premiers soins et d’assistance médicale locale de communiquer avec les hôpitaux, les spécialistes cliniques et les experts. A Norrland - ‘la moitié nordique de Suède’ - la ‘télémédecine’ devient une méthode utile de communication à distance. L’Hopital universitaire de Norrland, en Umeå, diffuse de plus en plus ses services télémédecine sur les hôpitaux régionaux dans une série de zones médicales. A présent, beaucoup de consultations et de diagnostics se font de cette manière au niveau des domaines de la bactériologie, hématologie, médecine du travail, gynécologie, dermatologie, pathologie des reins, chirurgie et gériatrie. Les hôpitaux régionaux, de même que l’Hôpital Universitaire sont très satisfaits des applications de la télémédecine, ainsi que les patients qui reçoivent un meilleur traitement médical. Le système Carelink sert aussi à la coopération entre la direction et l’administration, entre la formation et le développement des connaissances dans le secteur des soins. L’eTravail en Suède L’etravail à domicile ne fait plus un sujet de débat en Suède. L’intérêt des politiciens a aussi baissé. Les recherches sur l’etravail à l’Université Linköping indiquent un nombre similaire d’etravailleurs d’une année à l’autre. Beaucoup d’eTravailleurs surgissent mais autant reviennent vers le travail traditionnel. Malgré les très bons pré requis technologiques, divers problèmes techniques peuvent avoir encore un effet de blocage. Autre explication est que le niveau de vie ou les charges professionnelles changent et l’etravail devient de ce fait moins attractif. L’intérêt pour les statistiques et les estimations sur le nombre d’etravailleurs s’est aussi affaibli et il est 55 devenu difficile de trouver une mise à jour des renseignements. L’Institut SIKA a fait pourtant quelques investigations sur le statut actuel de l’etravail. Pour une définition de l’etravail en tant que ‘travail réalisé dans un autre lieu que celui habituel’, on a trouvé que 6% de la force de travail télétravaillait pendant 1999/2000. La distance entre le domicile et le lieu de travail était de 54 km par rapport à 12 km dans le cas des autres employés. Les ménages etravailleurs ont accès à l’ordinateur ainsi qu’à d’autre équipement TIC dans une plus large mesure plus que les autres. Plus de 90% d’etravailleurs utilisaient un ordinateur, quelque 70% étaient branchés à l’Internet et approximativement 60% étaient branchés au réseau du lieu de travail. L’etravailleur typique serait un homme éduqué, entre 35-54 ans. L’est travail est plus fréquent dans les ménages ayant des enfants. Les etrvailleurs travaillent en général à distance deux jours par semaine, dont la majorité à domicile. Conformément aux statistiques de l’Invest in Sweden Agency le nombre des employés à temps plein dans les centres d’appel a augmenté de 45.000 à 55.,000 au cours d’un seule année. En février 2002, il y avait en Suède 1.250 centres d’appels (y compris les entités à domicile), dont 143 sont des entités d’externalisation avec 10.000 employés56. 54 55 56 www.carelink.se Faits sur la technologie de l’information et des communications en Suède 2002. www.sika-institute.se Invest in Sweden Agency 164 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 De sources non officielles relèvent qu’il y a encore d’autres modalités d’etravail qui se déroulent en Suède. Il semble se produire un "mouvement silencieux" vers le travail mobile, soutenu par les technologies radio téléphoniques. Dans l’avenir tous les professionnels seront munis de lap-tops et de facilités de communication radiophonique. On débat pour savoir si les compagnies sontprêtes à changer leur management dans le but de répondre aux exigences de l’information des travailleurs mobiles. Les aspects de sécurité sont encore plus essentiels dans les applications radio téléphoniques que dans le cas des réseaux traditionnels. Contact Walter and Hilkka Paavonen Paavonen Consulting AB Granhemsvaegen 11 S - 15141 Soedertaelje E-mail: [email protected] 165 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 AUTRES PAYS Estonie Information de base On dit en Estonie: «Nous, les Estoniens, nous sommes petits en nombre mais nous possédons un grand cerveau». Superficie: 45 000 km2 Population: 1.37 millions dont 67% sont des citadins, la densité s’élevant à 30 habitants au km2. La capitale de la République d’Estonie est Tallin (400 000 habitants). L’Estonie est un pays vert dans le sens premier du terme avec la moitié du territoire recouvert de forêts. C’est aussi une région côtière de la mer Balte avec un nombre total de plus de 1 500 îles. Informations de base sur l’état du télétravail en Estonie • • • • • • • • • • • Environ la moitié de la population utilise le téléphone mobile 29% des foyers sont équipés de micro-ordinateurs 32% de la population utilise Internet pour les services bancaires 39% de la population utilise régulièrement Internet 25% de la population bénéficie des services de l’e-administration Il y a environ 200 terminaux publics d’accès Internet en Estonie Le nombre des sites web estoniens dépasse le million 2,5% des employés travaillent dans le secteur des TIC 56% des micro-ordinateurs situés à domicile ont une connexion Internet Les dépenses du Budget de l’Etat peuvent être suivies sur Internet en temps réel 95% des fonctionnaires de l’Etat sont équipé de micro-ordinateurs au bureau Pénétration d’Internet dans la vie quotidienne La ventilation des utilisateurs d’Internet se décompose comme suit, par groupes d’âge : Groupe d’âge 15-74 ans: 39% de la population Groupe d’âge 6-14 ans: 44% de la population Selon le RIPE, l’Estonie a le plus grand nombre de foyers connecté à Internet par habitant dans toute l’Europe centrale et l’Europe de l’Est et ce chiffre est plus élevé que son équivalent dans la plupart des autres états membres de l’Union Européenne. 6% de la population fait sa déclaration d’impôts sur Internet. Densité du télétravail en Estonie Le pourcentage actuel de télétravailleurs est de 3,5% et le pourcentage des personnes qui ont télétravaillé sur une période donnée durant la dernière décennie représente 8,3% de la population totale. Ces dix dernières années, pas moins de 22% des entreprises ont fait appel au télétravail. La ventilation des télétravailleurs par profession montre que près de la moitié d’entre eux sont des commerciaux, et en second rang arrivent le personnel de maintenance et de service au client(35%). Il est regrettable de constater que ce sont les intellectuels créatifs (artistes, romanciers et scientifiques) qui sont au bas de la liste avec seulement 3% qui télétravaillent. 166 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 L’analyse du niveau d’études des gens qui télétravaillent montre qu’environ 33% des hommes ont un niveau d’études supérieures, 13%un niveau universitaire 3ème cycle et 54% fin d’études secondaires. Pour les femmes, les chiffres correspondants sont de 26% (études supérieures), 27% niveau universitaire et 46% niveau de fin d’études secondaires. Quand on évalue l’aptitude au télétravail des différentes professions, on remarque que ce sont les métiers de la conduite de projet et de la conception qui sont favorisés (44%), suivis par les métiers de la création intellectuelle (art, littérature, science) (38%), les technologies de l’information, le recueil et le traitement de données (31%), la comptabilité (29%), les métiers du conseil (24%), le traitement de texte (23%), les fournisseurs d’info service (21%), et le service au client (16%, en fin de liste. Des sondages d’opinion montrent que 35% des personnes interrogées ont un jugement positif sur l’impact croissant du télétravail sur l’emploi et seulement 6% sont convaincus que le télétravail aura une influence négative sur l’emploi dans le futur. 71% des télétravailleurs sont mono employeurs et 85% le font à l’initiative de leurs employeurs. La plus part des outils nécessaires pour télétravailler sont la propriété des télétravailleurs. La prise en charge d’une partie des coûts des outils fournis par les employeurs est la plus élevée dans les métiers des logiciels spécifiques (48%). La ventilation par sexe montre que 63% des télétravailleurs sont des hommes et 37% des femmes. En ce qui concerne les TIC, 27% des personnes interrogées sont convaincues de leur influence positive sur l’emploi et 17% ont une opinion contraire sur le sujet. Projets Spécifiques TIC - Initiatives gouvernementales Le projet e-Gouvernement: En 2000, le gouvernement estonien, précurseur au niveau mondial, a modernisé ses réunions ministérielles en sessions «zéro papier» en utilisant un système de gestion documentaire en ligne. Les ministres lisent en ligne les projets de lois et décrets, font des commentaires et des suggestions et les votent également en ligne à partir de leurs terminaux. Le nouveau système couplé avec l’utilisation des signatures électroniques, supprime le besoin d’envoyer des tonnes de papier entre les ministres pour consultation. Cela leur permet d’assister à une session parlementaire sans être dépendant du lieu où ils se trouvent. Le système créé par des compagnies High Tech estonienne, économise environ 192000 Euros par an en papier et coûts de photocopie. En 2001, le Gouvernement a ouvert un site web «Aujourd’hui, je suis dans le siège conducteur». Les ministres téléchargent ce site avec leurs projets de lois et d’amendement pour donner aux citoyens d’Estonie de contribuer au processus législatif grâce à leurs commentaires et à leurs propositions. En 1997/1999, le programme «Le Bond du Tigre» a été mis en place. Il en a résulté que chaque école en Estonie est maintenant connectée à Internet. Le programme «Estonian ID-Card» (1998–2001) a pour objectif le développement des cartes d’identité électronique individuelles pour les citoyens. En plus de différentes caractéristiques liées à la sécurité, la carte possède un code numérique identifiable ainsi que deux codes de sécurité (avec série de chiffres étendue), pour vérifier l’identité et offrir une signature électronique. D’autres usages sont envisagés par la suite incluant l’intégration de carte d’identité, carte bancaire, et différentes cartes d’accès à des services. Dispositifs législatifs concernant les TIC Public Information Act (2001) : Cette loi garantit des droits constitutionnels aux citoyens pour l’accès à l’information; Elle régule l’information des citoyens sur l’appareil administratif et ses activités accessibles au public et assure que toute l’information est aussi accessible par Internet. Digital Information Act (2000) : Cette loi vise l’introduction des signatures électroniques dans le secteur Public à partir du 1er juin 2001. La mise en place de l’infrastructure pour la mise en place de la signature électronique est développée grâce à la coopération du secteur Public et du secteur privé, comme les banque et les fournisseurs de technologies de l’information et de la communication. 167 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Telecommunication Act (2000) : Cette loi a pour objectif de favoriser le développement des télécoms et de donner toutes les garanties nécessaires pour protéger les utilisateurs des services télécoms tout en leur assurant un marché concurrentiel et loyal. En résumé L’Estonie a rattrapé le niveau des pays développés dans un délai très court en matière de TIC et de leur utilisation dans la population. La mode des TIC, les idées innovantes et l’esprit d’entreprise qui progresse dans le secteur des technologies de l’information ont permis d’implanter des infrastructures technologiques solides. Ces facteurs combinés avec une économie de développement durable créent des conditions favorables dans le cadre de la mise en place d’une société de l’information pérenne. Contact Tonu Lausmaa Renewable Energy Center TAASEN Tel/Fax: (3726) 726 690 Email: [email protected] 168 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Etats-Unis Bien que l’économie américaine soit entrée dans une période de légère récession en 2001, le taux de pénétration et le nombre de modes de télétravail ne cesse de croître, tout spécialement depuis la destruction des tours du Trade World Center à New York, le 11 Septembre 2001. Cette croissance semble ne pas être affectée par la faillite des «point- Com», qui a commencé en 2000. L’Avant 11 septembre Pour témoigner de cet essor, les conclusions de l’étude nationale américaine sur les télétravailleurs aux Etats Unis en 2001 révèlent qu’on comptait 28 millions de télétravailleurs au milieu de l’été 200157. L’étude incluait les travailleurs mobiles pour la première fois dans une étude américaine sur le sujet. Le fait d’ajouter ce groupe à la catégorie des télétravailleurs a permis d’estimer à 21,2% le nombre de ceux qui télétravaillent dans la main d’œ uvre nord-américaine. Ce nombre se réduit à 15,7% si on enlève les travailleurs mobiles des données relevées. Ce résultat peut donc être comparé au chiffre global de 12,2% fourni dans l’étude «Telework America 2000». Tableau 1: Catégories de Télétravailleus pris en compte dans les études américaines 2001 /2001 Type de télétravail Estimations du nombre de télétravailleurs aux Etats Unis (millions) July 2000 August 2001 Travail à domicile 13.8 6.1 Travail en télécentre 1.8 3.3 Travail mobile NA 6.7 Autre 0.9 11.9 Total 16.5 28.0 Si on enlève les travailleurs mobiles, les résultats de 2001 font ressortir un taux de croissance de 29% du télétravail non mobile, bien plus élevé que les anticipations 2000. En plus, il semble que les formes de 58 travail ont sensiblement évoluées, du travail à domicile à des types d’organisation variée . Cette analyse concerne les données recueillies avant les attaques terroristes sur le World Trade Center et le Pentagone. Les caractéristiques démographiques de l’enquête Télétravail 2001 sont identiques à celles de 2000. La proportion des télétravailleurs est plus élevée dans les Etats du Nord-ouest et de l’Ouest. Les gens qui télétravaillent ont un niveau généralement supérieur et sont mieux payés que ceux qui ne télétravaillent pas, avec des revenus annuels moyen de 50000$ pour ceux qui télétravaillent et 30000$ pour les autres (à l’opposé de, respectivement, moins de 40000$ et moins de 20000$ en 2000). Les hommes sont majoritaires dans la catégorie des travailleurs à domicile tandis que le nombre de femmes dépasse celui des hommes dans les autres formes effectuées dans les télé centres. L’étude 2000 distingue les centres de télétravail travail génériques et les bureaux de proximité (c’est-à-dire locaux dédiés aux télétravailleurs 57 http://www.telecommute.org/. L'étude 2001 "Telework America National Telework Survey "a été effectuée par la Old Dominion University pour l’International Telework Association and Council (ITAC). 58 Contrairement à l’étude 2000, beaucoup de détails de l’étude 2001 n’ont pas été accessibles à l’auteur ou aux membres de l’ International Telework Association and Council – ce qui rend difficile les autres comparaisons.. 169 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 salariés d’une même entreprise). Les télétravailleurs travaillant en télé centres ont été répartis entre 2,1 millions travaillant dans les centres génériques et 1,2 millions dans les bureaux de proximité de leurs entreprises. Les résultats des enquêtes précédentes sur les impacts du télétravail semblent confirmer ceux de l’étude 2001. Les travailleurs continuent de se dire moins stressés, ou mieux aptes à gérer leur stress que ceux qui ne télétravaillent pas. Près de 70% des télétravailleurs se sont déclarés satisfaits ou relativement satisfaits de leur travail et près de 80% se sont déclarés assez impliquées ou assez impliqués dans leur entreprise, ce qui est une bonne nouvelle pour les employeurs de ces gens-là. Les télétravailleurs à domicile ont tout spécialement fait part de leur satisfaction vis à vis de leur travail et de leur dévouement à leur employeurs. Selon nos prévisions provenant d’évaluations précédentes de Programmes de Travail individuels, la proportion des télétravailleurs augmente légèrement avec l’expérience et le niveau de compétence technique. L’étude 2001 a révélé que ceux qui télétravaillent à domicile avoisinent 3,6 jours par semaine (soit 28,6 heures), chiffre un peu plus élevé que les 3,4 jours par semaine constatés en 2000. Les télétravailleurs choisissant d’autres types de télétravail tendent à télé travailler essentiellement à plein temps, soit plus de 4 jours par semaine. Près de 34% des télétravailleurs travaillant à domicile le font depuis un an ou moins, à comparer avec le chiffre d’environ 17% en 2000. Ce qui est surprenant quand dans le même temps, on constate une réduction de 50% du nombre total de télétravailleurs à domicile par rapport aux résultats de l’étude 2000. On peut en déduire qu’un grand nombre de télétravailleurs expérimentés ont modifié leur mode de travail pour évoluer et intégrer le travail mobile et le travail en télé centre. L’une des conséquences possibles qui nous inquiétait depuis les années 1970 était que le télétravail pourrait avoir favorisé l’extension tentaculaire des grandes agglomérations urbaines. En conséquence de quoi, nous n’avons constaté aucun phénomène d’éloignement des télétravailleurs qui travaillent à domicile des sièges de leurs employeurs. L’étude Telework America 2000 ne relève d’ailleurs aucun changement et l’étude 2001 aboutit à la même conclusion; bien au contraire, les quelques télétravailleurs ayant déclaré avoir déménagé, ont affirmé qu’ils s’étaient rapprochés des locaux occupés par leurs employeurs. L’Après 11 septembre Toutes les données évoquées ci-dessus se rapporte à la situation aux Etats-Unis précédant les catastrophes du 11 Septembre au cours desquelles, non seulement plus de 3000 personnes ont trouvé la mort mais plus de 100 000 m2 de bureaux étant la propriété d’entreprises qui en avaient fait leur siège ont été réduits en poussière. Le 12 septembre 2001, les Etats-Unis comptaient beaucoup plus de «nouveaux» télétravailleurs. Bien qu’il y ait peu d’informations fiables quant aux chiffres exacts, il est clair que les répercussions ont été similaires à celles observées après les deux plus importants tremblements de terre enregistrés en Californie (en 1987 et 1994). En fait, dans des catastrophes de cette envergure, les infrastructures matérielles des communautés touchées sont sévèrement endommagées sinon détruites. La reconstruction de ces infrastructures peut prendre des mois, sinon des années. En revanche, les infrastructures électroniques et de Télécommunication se réparent en quelques heures. Par conséquent, le télétravail reste faisable et d’un seul coup, il représente une alternative intéressante alors que les modes de travail classiques, y compris les transports travail domicile, deviennent impossibles. Dans le cas de la catastrophe du World Trade Center, les locaux antérieurs ont tout simplement disparu. Les mois qui ont suivi la catastrophe, des batailles frénétiques pour trouver des locaux professionnels se sont déroulées dans les communautés environnantes. Les organisations les plus innovantes ont immédiatement adopté le télétravail comme un moyen vital de survie sur le marché. L’un des faits les plus marquants qui illustre ce comportement a été la demande croissante en matière de technologies de vidéo conférence. Quelques- unes des estimations situent cette augmentation à 50% ou plus. Des augmentations similaires en terme d’utilisation des TIC ont été relevées après les tremblements de terre californiens, bien 170 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 que les coûts de la vidéoconférence aient été dissuasifs à l’époque, ce qui n’a pas permis une réelle augmentation de la demande d’alors pour ce type d’outil. Malgré tout, une fois que les choses se normalisent, les affaires tendent à reprendre leur cours initial et le nombre de télétravailleurs diminue. Pourtant, il reste relativement plus élevé que si rien ne s’était passé. Le recours forcé au télétravail se poursuit sur une base de volontariat une fois que les responsables et leurs salariés ont expérimenté avec succès ce mode de travail. Mieux encore, beaucoup de sociétés qui ont déménagé de façon brutale après les évènements du 11 Septembre, ont déclaré n’avoir pas l’intention de revenir dans ce quartier de Manhattan, mais au contraire poursuivent leurs activités à partir de multiples sites nouveaux. De plus, les expériences de new York et de Washington DC, ont eu des répercussions dans tout le pays. Sans compter l’angoisse croissante pour leur sécurité physique, de plus en plus de personnes sont d’accord pour adopter ce mode d’organisation de travail, y compris dans des endroits où il n’est pas censé y avoir de risque d’attaques terroristes. Par conséquent, nous espérons enregistrer une légère croissance du taux d’adoption du télétravail d’ici l’année prochaine ou la suivante. Le tableau 1 illustre nos nouvelles prévisions, révisées par rapport aux prévisions de l’année 2000 (qui figurent également dans le tableau), sur le développement à venir du télétravail aux Etats-Unis. Tableau 1: Prévisions sur l’eWork aux Etats Unis 45 40 US eworkers* (millions) 35 30 25 20 2000 forecast 2001 forecast 15 10 5 0 2000 2001 2002 2003 * excluding mobile eworkers. Source: JALA International, Inc. 2004 2005 YEAR Contact Jack M. Nilles JALA International, Inc. http://www.jala.com 171 2006 2007 2008 2009 2010 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Hongrie En 2001, la Hongrie a subi l’influence de forces antinomiques. En raison de son ouverture à l’économie libérale, le pays a souffert de la récession à l’instar des pays de l’OCDE dans les quel ses exportations sont de l’ordre d’environ 80%. Le taux de croissance du PIB hongrois a diminué, mais s’est maintenu encore à 3.8%. Le gouvernement a décidé de «booster» la demande intérieure grâce à la politique fiscale, ce qui a conduit à un déficit du budget de 413 milliards de HUF (1, 68 milliards d’Euros, soit 3,3% du PIB). En même temps, le taux de croissance du PIB domestique est tombé à 2,1%, moins de la moitié du taux 2000 avec un taux de croissance de 4% de la consommation des ménages, et seulement 3,1% pour les investissements. Malgré la baisse du taux de croissance des importations et des exportations, le volume des exportations a augmenté de 9,1% et celui des importations de 6,3% ce quoi a pour conséquence la baisse du déficit du commerce extérieur à 2,265 milliards d’Euros. Le déficit des comptes de l’Etat s’élevait à 1,48 milliards d’Euros, ce qui peut s’explique en partie par l’afflux de 1,082 milliards d’Euros en investissements provenant directement de l’étranger. Le taux d’inflation sur l’année dernière a atteint 9,2% mais à la fin 2001, il était en dessous de 7%. Le taux de chômage était de 5,7%, soit une très légère hausse comparée à l’année précédente. Mais le télétravail n’est pas susceptible de réduire le chômage en raison de la structuration de la population des chômeurs. Aucune enquête régulière n’est menée systématiquement en Hongrie sur le télétravail ou l’etravail, il existe cependant plusieurs études qui ont pour objectif de mesurer le taux des télétravailleurs parmi la population active, mais les résultats varient très sensiblement. Ces écarts sont vraisemblablement dus, entre autres, à la question des définitions. Les activités les plus régulièrement rencontrées qui sont réalisée grâce au télétravail sont: la comptabilité, la publicité, l’enregistrement comptable, le conseil, la saisie et le traitement de données, la conception, l’édition, l’éducation, le service aux clients dans le secteur de l’électronique, la vente de matériel électronique, les tâches de gestion, la planification, les relations publiques, le contrôle de la presse, la recherche, les diagnostics à distance, la télésurveillance, le développement de logiciels, la traduction. Eu égard au fait que certaines de ces études ne sont pas représentatives au niveau national et que leur méthodologie n’est pas complètement maîtrisée, il est difficile de dire à quel point leurs résultats sont fiables. Le nombre de PC et celui des abonnés d’Internet a augmenté, mais il reste largement au-dessous de la moyenne européenne. Le coût relativement élevé de l’accès à Internet constitue également un obstacle à sa diffusion. Ceci n’est que l’aspect matériel des conditions nécessaires au développement du télétravail. Le problème du comportement vis à vis du télétravail n’est pas à négliger. Malgré la possibilité d’une gestion plus flexible des ressources humaines et de la réduction des coûts d’installation d’un poste de travail à domicile en comparaison d’un équipement conventionnel de bureau, environ la moitié des employeurs hongrois interrogés sont réticents à embauchés des télétravailleurs. Les modalités du télétravail sont réglementées par différentes lois et décrets. Par exemple, il existe un décret sur la sous-traitance (24/1994.II.25), dans le quel la maintenance et l’expiration de la sous-traitance sont réglementés dans le code civil qui contient la législation relative au contrat d’entreprise. Selon les termes de ce type de contrat, l’entrepreneur s’engage à accomplir un travail défini et le commanditaire donne son accord et s’engage à le régler selon les termes du contrat si le contrat a été exécuté en bonne et due forme. Le sous-traitant accomplit le travail à ses propres frais et les coûts de sous-traitance doivent également inclure tous les coûts liés à la réalisation de ces activités. Les contrats de service sont également réglementés dans le code du travail. Ce type de contrat doit spécifier le champ des activités, le lieu de travail et la rémunération. Le lieu de travail n’est pas obligatoirement les locaux de l'employeur, ce peut être chez l’employé ou dans un autre local (Télé Centre ou Télé cottage). Selon le code du travail, les deus contractants doivent se mettre d’accord, mais c’est généralement l’employeur qui occupe une position dominante et a ainsi la possibilité d’imposer son point de vue plus aisément. En résumé, le Télétravail peut être accompli aux conditions actuelles en cours, mais il serait bien préférable qu’il soit réglementé de façon plus complète dans le code du travail. Certaines modalités du télétravail soulèvent également un problème de sécurité sociale et des questions techniques qui méritent d’être réglées. Par exemple, le droit 172 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 au remboursement en cas d’accident ou de maladie, le congé de maternité, les congés payés, les questions de sécurité, la gestion de la sécurité des données.. Sur une initiative du Ministère du travail début 1998, une association s’est vue attribuer la mission d’encourager la popularisation et la diffusion du télétravail sur le marché hongrois. Elle devait être financée par l’Etat, mais le nouveau gouvernement qui a pris le pouvoir en mai 1998 n’a pas soutenu cette société, en conséquence de quoi; après une longue agonie, elle a fait faillite en 2000. Pendant qu’elle était encore en exercice, elle avait mis en place et animé un réseau national à partir de sa propre base de données, une bourse d’emplois et un centre d’appels. Elle se faisait connaître lors de conférence et de congrès professionnels variés. Près de 14000 personnes s’étaient abonnés comme télétravailleurs potentiels dont 66,3% de femmes, 33,7 % d’hommes, la plupart d’entre eux âgés de 20à 39 ans. 25% possédaient un niveau d’études supérieur et 65% de fin d’études secondaires. 57,7% maîtrisaient plus ou moins une langue étrangère. A la suite de la faillite de la société, aucune autre institution bénéficiant d’une aide de l’Etat n’a traité de ces sujets avant septembre 2001, lorsque le cabinet du Premier Ministre a créé une nouvelle association sans but lucratif. Cette nouvelle structure est en train de s’organiser et de préparer ses programmes. La Hongrie, principalement grâce à l’Institut de Sociologie de l’Académie des sciences hongroises, collabore à plusieurs projets de l’Union Européenne en matière de télétravail. L’un d’eux est le projet EMERGENCE qui étudie la diffusion du télétravail dans 18 pays européens. Son étude sur les employeurs montre qu’aucune exigence spéciale n’est formulée en ce qui concerne les télétravailleurs. Ils doivent répondre aux mêmes exigences que ceux qui travaillent dans les locaux de l’entreprise, c’est-à-dire la capacité de s’adapter aux missions, d’être autonome, d’avoir un esprit de collaboration, d’être flexible, de respecter les délais et d’avoir les compétences pour résoudre les problèmes. La plupart des télétravailleurs salariés ne sont pas de nouveaux embauchés mais sont recrutés parmi le personnel de la société. Ils ont à peu près la même rémunération que les salariés classiques plus une somme forfaitaire pour couvrir leurs frais supplémentaires. Les employeurs équipent habituellement leurs télétravailleurs d’un micro-ordinateur et /ou d’un téléphone mobile. Un autre projet, Telework 2000-2001, lancé en 2000, est piloté par la Société de l’Information et l’Unité de recherche sur les tendances actuelles. Le but de cette recherche est de poser les bases d’une politique d’emploi dans ce domaine. Le projet E-Work3 de l’UE au quel participe l’Université St-Stéphen en Hongrie, a pour objectif de faire un panorama de la situation du télétravail dans les régions de l’Europe centrales et de l’Est. Plus récemment, un autre projet européen, lancé en novembre 2001, dénommé STILE, dans le que participe l’Institut de Sociologie de l’Académie Hongroise des sciences, vise à homogénéiser les indicateurs standards du marché du travail de la net économie à l’échelle européenne. Si ce projet aboutit la mesure du télétravail sera beaucoup plus facile à effectuer et à comparer. Contact Csaba Mako or Daniel Mester or Peter Tamasi Institute of Sociology, Hungarian Academy of Sciences Uri u. 49 Hungary - 1014 Budapest E-mail: [email protected] or [email protected] Bibliographie Mako, Cs. - Mester, D. (2002): A Difficult Take-off: Telework in Hungary. STILE-project working paper No. 1. Institute of Sociology, Hungarian Academy of Sciences. 173 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Inde Panorama de l’économie indienne L’Inde est le septième pays au monde pour sa superficie et le deuxième en terme de population (nombre d’habitants:1,027,015,247 selon le recensement 2001). Le taux d’alphabétisation des individus âgés de 15 à 59 ans était de 50,8% selon le recensement de 199159. Selon les données 2001, le taux d’alphabétisation a progressé de 51,63% en 1991 pour atteindre 65,38% en 2001, avec 75,96% pour les hommes et 54,28% de femmes sachant lire et écrire. Un nouveau souffle de liberté économique secoue actuellement le pays, accompagné d’un programme ambitieux de réformes économiques pour déréguler les procédures administratives et gouvernementales et stimuler les investissements étrangers. Les efforts économiques actuels du gouvernement ont pour objectif d’élargir et d’approfondir les réformes de l’économie indienne. Alors que l’effort porte sur le désinvestissement des organisations du secteur public, l’état tente également des mesures destinées à moderniser la gestion des finances (trésor Public et Impôts)et de mettre en place une réforme de la politique de l’emploi pour favoriser le réveil industriel. La croissance économique actuelle du pays est estimée à 5,4% (4% en 2000-2001) avec un déficit fiscal en augmentation de 5,1%, alors que le secteur agricole a progressé de 5,7% en 2001-2002, tandis que l’an dernier il avait subi un recul de 0,2%, la croissance industrielle reste faible à 2,3% pour la période Avril à décembre 2001, son niveau le plus bas depuis 10 ans .Le taux moyen annuel de croissance est estimé à 5,4% pour le 9ème plan quinquennal (1997-2002), en baisse par rapport aux objectifs fixés à 6,5%.L’inflation, selon l’Index des Prix de Vente en Gros (WPI) a atteint le niveau le plus bas de ces 20 dernières années, soit 1,3% à fin janvier 2002. Les réserves du marché des devises ont atteint un niveau record de 50 Milliards de dollars à fin Janvier 200260. On estime en Inde que le secteur des services à l’exportation devrait croître de 6,5% comparé à 4,8% en 200161. La balance des paiements est largement bénéficiaire et le déficit des comptes publics a régressé à environ de 0,5% en 2000-2001 alors qu’il était à 1,1% en 1999-2000. Le déficit du commerce extérieur a diminué à 3,1% du GDP en 2000-2001 alors qu’il était à 4% en 1999-2000. L’emploi total dans le secteur syndiqué se montait à 27.96 millions de personnes à fin Mars 2000, c’est à dire un peu plus bas que le chiffre de Mars 1997 qui était de 28.24 millions62. Environ 18% des gens sont employés dans le secteur des services. Facteurs clés ayant une influence sur le développement du télétravail en Inde Parce que le gouvernement indien a bien conscience du potentiel de l’Inde en tant que gisement de travail de sous-traitance pour les pays développés, il a fait des technologies de l’information une de ses 5 priorités. Les indicateurs Internet et le taux de pénétration des micro-ordinateurs (PC)ont enregistré un ralentissement cette année. Tandis que le secteur des télécommunications est en train de s’ouvrir à la concurrence, les ratios de bande passante internationale ont diminué de 35-40% l’année dernière en Inde. L’Inde avait 1.2 gigabytes par seconde de bande passante internationale en Octobre 2001, mais son utilisation par les fournisseurs d’accès Internet était bien plus faible, selon la revue stratégique des technologies de l’information de l’Association nationale des sociétés de service informatiques (NASSCOM) pour le secteur en 2002. On comptait 470 fournisseurs d’accès Internet licenciés en 2001 en Inde. 1,1 millions d’indiens se sont abonnés à Internet en 2001 et on s’attendait à ce qu’il s’élève à 1,5 millions en mars 2002. Les connexions internet ont augmenté de 1,5 millions en 2000 pour atteindre 5,5 millions en 200263. 85% des foyers possédant un micro-ordinateur ont un abonnement Inetrnet. On 59 60 www.censusindia.net Economic Survey, 2002, Ministry of Finance, Government of India. 61 Indian service sector contributes 51% to the country’s GDP, with the most promising sector being software export. This sector grew @40-50 percent every year during 1990s. (www.outsource2India.com) 62 Current Statistics, Economic And Political Weekly, March 23, 2002 63 http://itfriend.mit.gov.in/adavantageindia/anx1.pdf 174 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 enregistre un taux de pénétration des PC à 12% dans toutes les villes dont la population dépasse 500 000 Habitants parmi les classes socio-économique A et B64. Il existe plusieurs raisons pour les quelles les entreprises du monde occidental sous-traitent du travail en Inde. L’Inde a 50 millions environ de main d’œ uvre anglophone capable de mener des travaux de soustraitance. La qualité de service du télétravail répond aux exigences des standards internationaux. Une étude économique ciblée dans le cadre du projet EMERGENCE montre que les télétravailleurs indiens, généralement diplômés de l’Université étaient plus performants que des travailleurs occidentaux pour des métiers identiques parce qu’ils les considéraient comme des opportunités sérieuses de carrière et aussi par ce qu’ils étaient mieux formés que leurs équivalents qui, trop souvent abandonnent leurs études. Il y a également une autre raison en faveur de la qualité des services high-tech en Inde, c’est la capacité des entreprises de jouer sur les décalages horaires et d’offrir ainsi des services en continu, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Cependant, l’état des infrastructures dans le pays du secteur IT constitue un risque pesant sur la qualité du télétravail. Les télétravailleurs s’investissent beaucoup pour assurer une continuité dans la fourniture d’énergie et de maintenance en temps réel en cas de défaillance des télécoms. Un nombre croissant d’instituts de formation ont été créés récemment pour former des personnels de saisie de données médicales, des téléacteurs ou tout autre type de télétravailleurs. Un réseau maillé a été créé par le jumelage de ISP, Telecom, VSAT, Réseau Cellulaire avec tous les secteurs travaillant dans l’Internet. Des grandes compagnies privées, le secteur Public travaillent de concert pour favoriser l’émergence de plus de capacités à large bande. Attractivité particulière de l’Inde et Irlande en terme de possibilité de service High Tech Développement du Télétravail en Inde Bien que l’environnement organisationnel ne semble pas fournir les meilleures conditions pour utiliser les télécommunications comme mode de travail en Inde, le télétravail se développe au delà des espérances à travers de ce que le NASSCOM appelle la fourniture de services high-tech. 82% des entreprises américaines classent l’Inde en première position pour externaliser les services logiciel. En 2000/2001, le revenu du secteur des services high-tech a atteint 0,8 milliard US$, en croissance de 70% par rapport à 64 http://www.idcindia.com/Pressrel/20Jun2001.html 175 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 65 1999-2000 . Pour l’année 2001-2002, la croissance a été estimée à 54%, atteignant des revenus de 1,3 milliard US$. C’est à deux niveaux que le télétravail s’effectue en Inde: Le premier représente des opérations «captives» des grandes entreprises occidentales qui cherchent à réduire leurs coûts de traitement administratif sans 66 externaliser. GE Capital Services gère le plus gros centre d’appel de l’Inde avec plus de 5000 salariés . D’autres entreprises ont également des centres d’appel comme SwissAir, British Airways et American Express. En envoyant du travail en Inde, les économies de coût réalisées par ces sociétés s’élèvent entre 40 et 50%. En plus des grandes entreprises, un très grand nombre de petites structures indépendantes qui télétravaillent fournissent des services High Tech selon des accords entre les clients occidentaux et des sous-traitants en Inde. L’éventail de ces services inclut cinq catégories selon l’ordre croissant suivant : • Saisie de données et conversion qui inclut la transcription des données médicales • Traitement de procédures, par le quel un travailleur fait des choix en s’appuyant sur des procédures imposées par le client. Il peut, par exemple, dans le cadre des procédures de l’aviation civile, décider de surclasser un passager en classe «Affaires» • Résolution de problèmes dans le quel le télétravailleur a encore plus de latitude - Par exemple, décider si un sinistre peut être payé par une compagnie d’assurance • Interaction directe avec le client, au cours de la quelle le télétravailleur gère des transactions plus élaborées avec les clients de son client. Récupérer des règlements frauduleux à partir des cartes de crédit du client en est un exemple, résoudre des problèmes liés au traitement informatique en est un autre • Expertise en «Services intelligents», qui requiert des spécialistes en base de données, par exemple, un télétravailleur peut prévoir comment le comportement des utilisateurs de cartes de crédit va se modifier si leur notation bancaire s’améliore • A une plus petite échelle, les travailleurs intellectuels de différents domaines en Inde télétravaillent comme les formateurs, les juristes, les comptables, les ingénieurs et les architectes. Les missions offshore confiées à l’heure actuelle aux indiens montent en niveau dans le chaîne de valeur de la saisie de données jusqu’à la réalisation d’importantes et complexes opérations «clé en main» mobilisant 2 à 300 personnes par an. Les cibles prioritaires industrielles incluent l’Assurance, la Banque, les Institutions financières, l’hôtellerie, les grands hôpitaux, les consortium des cabinets juridiques, les Sociétés de Services informatiques qui doivent fournir une assistance 24 heures sur 24, de grandes entreprises de production, des compagnie aériennes et des sociétés de service. Bien qu’on ne possédant pas d’informations fiables sur les pays sous-traitants, les fournisseur de service ciblent en priorité la sous-traitance américaine (USA) suivie par les pays européens développés. 65 NASSCOM predicts India will employ over 1 million people and earn $17 billion from IT - enabled services by 2008. (Boom before the Backlash. IT-enabled Services, Computers Today; July 1-15, 2001. 66 The jobs of employees range from relatively simple tasks as collecting money from delinquent credit-card users to such complex ones as datamining. Backoffice of the World, The Economist, 3 May 2001 176 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Les mesures gouvernementales pour promouvoir les Technologies de l’information Les efforts du gouvernement pour encourager l’utilisation des technologies de communication concerne actuellement l’insertion des femmes dans ce domaine spécifique. Pour encourager la tendance mondiale de l’emploi des femmes dans ce secteur, les mesures gouvernementales suivantes ont été définies dans la Politique Nationale des TIC: • L’utilisation des technologies de communication seront accessibles aux femmes qualifiées dans ce domaine pour leur permettre de concilier leurs activités professionnelles au cas où elles ne seraient pas en mesure d’être présentes régulièrement sur leur lieu de travail en raison de contraintes familiales. Les entreprises offriront à ces femmes des prêts ou subventions pour leur permettre de s’équiper à leur domicile et être ainsi en mesure de télétravailler. • Des centres de formation à distance prépareront des programmes spécifiques de type HRD pour aider les femmes diplômées à se qualifier dans le domaine des TIC. • Les banques et les institutions financières offriront des financement spéciaux sur une base de volontariat pour encourager l’esprit d’entreprise et inciter ces femmes qualifiées à monter leur propres activités à domicile dans le secteur de la Net-économie. Développement de la réglementation du Télétravail Le contexte du développement de la réglementation du télétravail a été défini dans la politique du Plan National de développement à long terme des TIC préparé en 2000, qui traitait des lignes de conduite stratégiques en matière de TIC ,dans l’industrie, la R&D, les Ressources Humaines, le Citoyen et les Nouvelles Technologies, la création et l’industrie du contenu, la mico-électronique, la création de la mission pour la mise en place du réseau Fibre Optique, dans le cadre du financement de la structuration organisationnelle du secteur des TIC67. La politique a surtout porté sur la dérégulation du secteur industriel des TIC tout en mettant l’accent sur l’obtention de certification ISO-9000/SEI niveau 5 ou de niveau équivalent pour favoriser l’exportation des produits et services informatiques indiens. Plusieurs mesures incitant à promouvoir le télétravail comporte les points suivants : • Pas de taxes pendant 5 années consécutives au cours des 8 premières années d’activité • Exonération des taxes sur les revenus à l’export même après les 5 années d’exonération globale • Exonération des taxes professionnelles et des impôts sur les bénéfices • Autorisation d’installer des équipements en crédit-bail • Liberté de souscrire des prêts en devises étrangères au taux d’intérêt le plus avantageux et • Liberté de transferts internes de produits finis entre les entités exportatrices. Le projet de loi sur les TIC élaboré en 2000, et adopté par le Parlement (IT Act 2000) reconnaît officiellement tout type de transactions effectuées par voie électronique. Ce qui a permis la constitution de fichiers électroniques auprès des administrations et agences de l’Etat et modifie le code pénal indien, l’Evidence Act de 1872, la comptabilité bancaire( Evidence Act de 1891) et la Banque Centrale (Reserve Bank of India de 1934), et permet de gérer tous les problèmes liés à ce type de transactions. Le projet de loi sur les TIC inclut l’e-commerce dans le cadre légal et punit rigoureusement les «cyber-criminels». En légiférant ainsi, l’Inde rejoint le club très fermé des 12 pays au monde qui ont une législation sur la cybercriminalité. 67 http://it-taskforce.nic.in/vsit-taskforce/actplan3/ 177 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Le Forum des Professionnels des TIC Les société de services logiciels et les programmeurs ont entrepris de s’organiser pour parler d’une seule voie et défendre leurs intérêts. Ce mouvement, très inhabituel dans le milieu des travailleurs indiens à col blanc, a abouti à la création des forums des professionnels des Technologies de l’Information de Bangalore et d’Hyderabad, 2 des régions pilotes en matière de nouvelles technologies. Environ 250 personnes ont participé à un débat public lors du forum d’Hyderabad en Janvier 2002. A cette occasion un bureau s’est implanté en ville, grâce à une subvention d’un syndicat suédois. A quelques centaines de kilomètres au Sud-Ouest, la tribune de Bangalore a réuni environ 300 membres et espère ouvrir des locaux au cours de cette année. Ces forums ont été lancés avec le soutien de la Fédération Internationale (Union Network International), la confédération de l’ensemble des syndicats de la profession situé en Suisse. Cependant, comme il est normal pour une jeune industrie composée de jeunes travailleurs, la moyenne d’âge étant de 26 ans, ces forums envisagent de nouvelles formes d’organisation tout en se référant également aux formes traditionnelles de syndicalisme. On parle plutôt de professionnels que de travailleurs et on recherche plutôt une forme de collaboration avec les employeurs .Le mouvement associatif a été suscité par l’Organisation Internationale du Travail qui a commencé à se pencher sur le secteur des TIC indien. L’ILO va mettre en place un séminaire tripartite à Delhi en Avril de l’année prochaine pour réfléchir sur les questions de stratégie et d’emploi soulevées par l’essor de ce secteur. Source: Bibby A.., Indian IT’s new union mould, Financial Times - 26 February, 2002. Développement des Télécentres La société indienne STPI (Software Technology Parks of India)68 se situe à l’avant-garde de l’industrie du logiciel en terme de politiques et d’accords gouvernementaux. Elle créé et fournit les équipements et moyens de communication, des micro-ordinateurs, tout le matériel et des infrastructures de premier ordre comme des locaux professionnels et les aménagements nécessaires. STPI et les parcs d’entreprises privés sont à même d’héberger des entreprises high tech d’exportation aux quelles il sera fourni tous les moyens en matière d’installation, de licences, de législation et de contrats liés à l’exportation de services logiciels .La société STPI entretient des ressources internes d’ingénierie pour offrir du conseil, de la formation et des services de maîtrise d’œ uvre couvrant la conception et l’administration des réseaux, de l’intégration des systèmes, de l’installation, des opérations de maintenance des applications réseaux et des équipements dans de nombreux domaines qui vont des réseaux VSATs aux technologies ATM. Les Parcs Technologiques de l’Inde offrent différentes aides incitatives et des réductions pour encourager les investissements étrangers et promouvoir le développement de l’industrie du logiciel en Inde. Les 15 centres STPI et les 4 centres annexes implantés sur l’ensemble du pays proposent des aides incitatives financières et matérielles incluant l’exonération des taxes à l’importation, de la taxe professionnelle totale, des droits d’affranchissement en douane(«single window clearance») etc… En 2001, la STPI a décidé de construire un cyber parc d’entreprises de 40 000 m2, entièrement équipé avec un partenaire privé. Les installations de ce parc devraient être étendues aux petites et moyennes entreprises, aux créateurs d’entreprises et aux universitaires innovant dans le domaine des TIC. 68 Software Technology Parks of India (STPI), is a society set up by the Ministry of Information Technology, Government of India in 1991, with the objective of encouraging, promoting and boosting Software Exports from India.www.soft.net 178 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Contact Shiri Ahuja Assistant Professor Institute for Integrated Learning in Management Lodhi Institutional Area, Lodhi Road, India - 110003 New Delhi Phone: 91(11)4647820/21 Extn: 252 Email: [email protected] Website: www.iilm.edu 179 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Japon Le télétravail au Japon De tous les problèmes auxquels le gouvernement japonais doit faire face, le chômage est une question cruciale. Tout en restant à un niveau historique élevé, le chômage ne donne aucun signe de recul, ce qui fait que dans l’année écoulée on a pu observer une rafale de mesures gouvernementales en faveur de la création d’entreprise. Quelques-unes unes de ces mesures incluent : • l’amendement du dispositif pour l’emploi (Employment Countermeasures Act) pour permettre à l’ensemble des travailleurs japonais d’en bénéficier, et non plus uniquement les salariés des industries en récession • la modernisation du Programme pour le développement des compétences professionnelles • des mesures temporaires en faveur de la réinsertion des travailleurs les plus âgés • la préparation et la mise au point des mesures permettant de développer les embauches dans le cadre de CDD(Contrats à durée déterminée). Par ailleurs, sur le front des dispositions en faveur du travail flexible, le terme à la mode est le partage du travail. Ce sujet donne lieu à des débats plutôt enthousiastes aussi bien des politiques que des représentants du patronat et des syndicats car il est considéré comme une alternative prometteuse pour pallier les licenciements massifs et difficilement acceptables au plan social. Il reste à prouver que ce mode de travail sera aisément adopté avec succès d’autant plus que le débat actuel est centré sur l’obligation du partage du travail dans la population à col bleu plutôt que sur celle des cols blancs qui sont plus enclins à adopter des modalités de travail plus diversifiées. Dans le secteur des SOHO (travailleurs indépendants et TPE), le lancement de l’annuaire électronique SOHO en mars 2002, avec le sponsoring du Centre Japonais de la Productivité pour le développement 69 socio-économique en collaboration avec le Ministère de la Santé et du Travail . La page d’accueil permet à des petits entrepreneurs comme aux structures cherchant à sous-traiter des activités de rapprocher l’offre et la demande. Comme le taux des escroqueries au travail à domicile a augmenté l’an dernier, l’existence d’un service de bonne réputation de ce type est inestimable. Selon Wendy Spinks70, aucunes nouvelles statistiques officielles n’ont paru en 2001, bien que le Ministère de l’Aménagement du Territoire et des Transports ait l’intention de mener une étude sur le télétravail en 2002. Elle aura pour objectif de saisir des informations non seulement sur les salariés qui télétravaillent mais également sur les travailleurs indépendants utilisant les technologies de l’information, ce qui représentera la première tentative d’étude japonaise effectuée sur ce type de population Les développements les plus marquants en terme de télétravail au Japon sur l’année écoulée incluent: L’Association Japonaise des Travailleurs indépendants (SOHO).71 poursuit son action et représente un lobby essentiel pour les télétravailleurs créateurs d’entreprises. Une section indépendante fonctionne désormais dans la région du Kansai avec son propre portail. La Compagnie japonaise du Télétravail (J@TS)72 a lancé un journal académique bien documenté en mars et tient son quatrième congrès en juillet 2002. Son Portail héberge également les archives complètes des lettres électroniques des Congrès du travail flexible, qui se sont déroulés entre 1991 et 1999. Ces archives 69 70 71 72 http://www.soho-t.org (Japanese language only) Tokyo University of Science, Director, Japan Telework Society. [email protected] http://www.j-soho.or.jp (Japanese language only) http://jats.rcast.u-tokyo.ac.jp/tw/ 180 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 devraient fournir des informations précieuses pour ceux qui effectuent des études sur le télétravail au Japon. L’Association Japonaise du Télétravail73 a mis en place pour la troisième année consécutive la remise des Trophées du Télétravail. Les gagnants seront annoncés le 5 juillet. Les Lauréats de l’année dernière comportaient Dade Behring, Digital Worker Coop74, Fuji Xerx, Nec Soft and Oki Electric. Dans le cadre de son activité, l’association a sponsorisé un premier concours pour les femmes ayant une activité indépendante (SOHO) en partenariat avec le Ministère de l’Aménagement du Territoire et des Transports en décembre 2001. En outre, l’association a des contacts très étroits avec la Conférence du Micro business, autre organisation dont l’objectif est d’encourager l’utilisation des TIC dans les TPE, un 75 domaine d’activité spécifique représentant un réel terrain de médiation pour le télétravail . Plusieurs nouvelles installations en faveur des entrepreneurs individuels ont été implantées dans des centres régionaux variés. Des exemples marquants incluent la Préfecture de Shizuoka avec 3 centres dans la ville même. Mishima et Hamamatsu76 ainsi que des projets d’implantation d’un 4ème dans la ville de Iwata77 et à Fukuoka78, Kita Kyushu79, Hiroshima80, Okayama 81 et Sumida Ward à Tokyo 82 Contact Mrs Wendy Spinks Science University of Tokyo [email protected] 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 http://www.japan-telework.or.jp/english/english_index.html http://www.digital.or.jp/english/introduction_e.html http://www.10-8chu.com (Japanese language only) http://www.soho-t.org (Japanese language only) http://www.city.iwata.shizuoka.jp/whatsnew/soho/bosyu.htm (Japanese language only) http://www.sohofukuoka.com(Japanese language only) http://www.k-twc.gr.jp (Japanese language only) http://www.economy.city.hiroshima.jp/hotnews/sohobosyuu.html (Japanese language only) http://www.bio.gr.jp (Japanese language only) http://www.city.sumida.tokyo.jp/english/index.html 181 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Pologne En Novembre 2000, selon l’étude effectuée par TNS OBOB Interbus), 16% des personnes interrogées ont déclaré qu’elles avaient accès à Internet, ce qui se chiffre à 5 millions(5,000,000) personnes au regard de la population totale de la Pologne. Sur le nombre total d’individus qui bénéficient d’un accès Internet, 70,5% l’utilisent effectivement. Sur le nombre total d’individus qui n’ont pas d’accès Internet, 4,3% envisagent de l’avoir dans un futur proche. Les internautes, c’est à dire les personnes qui l’utilisent au moins une fois par mois, se montent à 88,7% de tous les utilisateurs du Web. Il est évident que le nom même d’internaute n’a pas encore été clairement défini, ce qui peut aboutir à des écarts entre les différentes études. Les utilisateurs occasionnels d’Internet ( ceux qui l’utilisent moins de deux fois par mois) se montent à 30% de tous les utilisateurs. Par ailleurs, 21,6% des utilisateurs se connectent sur Internet tous les jours ( soit à peu près un million de Polonais(1 000 000). 52% des utilisateurs d’Internet savent envoyer et recevoir du courrier électronique. L’étude IDC comporte le nombre de boîtes à lettre électroniques gratuites actives (900 000 ). Des estimations optimistes de CDM Pekao évaluent le nombre d’utilisateurs d’Internet en 2005 à 10 Millions (10,000,000). Actuellement, 31% des internautes polonais disposent d’un accès Internet à domicile, et seulement 4% sur leur lieu de travail. La majorité des utilisateurs polonais d’Internet sont jeunes (60% ont entre 15 et 30 ans).D e plus, l’internaute polonais type a un niveau d’études supérieur à celui d’un polonais moyen, c’est un citadin et c’est un «travailleur à col blanc». Les résultats d’une étude effectuée par Grant Thornton dans le cadre du Questionnaire Entreprises européen 2001 démontrent que seulement 17% des PME européennes ont une stratégie de développement marketing et commercial intégrant l’utilisation d’Internet. Cela montre que la Pologne est nettement en retard par rapport à d’autres pays. Cela signifie que moins d’une PME sur 5 en Pologne a conscience de l’importance de l’influence d’Internet sur le développement futur de ses activités. Il y a encore environ 50% de personnes de personnes interrogées - propriétaires de petites entreprises sans accès Internet - qui ne ressentent pas le besoin d’utiliser le Web, comme l’a montré une récente étude menée par Demoskop. Les petits entrepreneurs pensent que l’investissement qu’ils devraient faire serait bien trop élevé eu égard aux profits potentiels attendus. Environ 20% des TPE couvertes par cette étude bénéficient d’un accès Internet. Leur nombre va sans aucun doute croître dès qu’il sera obligatoire de fournir les relevés mensuels de cotisations sociales sous format électronique. Cependant, l’utilisation active d’Internet par les TPE est encore très rare. Pourtant, les marchés qui vont entrer dans la phase avancée des technologies de l’information, sans oublier que la Pologne est considérée comme l’un de ces marchés, vont profiter à la fois des défis et des bénéfices des jeunes économies dynamiques. De plus, leurs infrastructures informatiques les placent dans une situation privilégiée qui rend possible un développement rapide puisqu’ils ne sont pas freinés par d’anciennes structures informatiques obsolètes, ce qui est souvent le cas pour les entreprises de l’Europe de l’Ouest. Dans ces marchés, il est relativement facile d’adopter des solutions Internet bon marché comme la sous-traitance de services, ce qui ne requiert pas d’investissements majeurs. Les programmes de sensibilisation et de formation sont des facteurs décisifs dans le développement de la Net Économie. L’entreprise qui veut changer son modèle d’organisation devrait commencer par former ses salariés et les préparer à utiliser les nouveaux outils comme par exemple Internet. C’est essentiel eu égard à la rapidité et l’universalité de ce médium. Si on tient compte de l’interdépendance des facteurs évoqués ci-dessus, ce n’est pas un hasard si la demande la plus importante de personnel qualifié en systèmes d’information se trouve à Varsovie, Lodz et Poznan ainsi qu’à Wroclaw et Cracovie et également dans une moindre mesure dans la communauté urbaine de Gdansk, Gdynia-Sopot. Ceci est dû à la présence d’universités offrant des enseignements spécialisés dans les TIC et à la forte concentration 182 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 d’entreprises de la nouvelle économie autour de ces villes. C’est là qu’on trouve actuellement les conditions les plus favorables susceptibles de permettre aux entreprises de mettre en place des expériences d’etravail. Les facteurs essentiels qui freinent le développement du télétravail en Pologne (données publiées dans le rapport de la revue Polish Market Review en août 2000) sont les suivants : • 10,2% seulement des foyers polonais possèdent des micro-ordinateurs (PC) • des infrastructures de télécommunication peu développées- en Pologne, 26 personnes sur 100 sont équipées d’une ligne téléphonique fixe (la moyenne européenne est 36 sur 100).En parallèle, on observe une forte croissance du nombre de téléphones mobiles qui peut avoir une influence sur certaines formes de télétravail, par exemple le télétravail mobile. A fin 2000, le nombre de téléphones portables a atteint 6,8 millions , soit 17% de la population polonaise totale • coûts élevés de l’accès à Internet • faible fiabilité des serveurs, en Pologne il n’y a que 2,5% de serveurs censés être fiables pour 1 million de personnes ( Aux Etats Unis, le ratio est de 190 pour 1 000 000) • manque d’ environnement réglementaire et législatif indispensable: il n’existe encore aucune disposition réglementaire en matière de signature électronique ni de procédures de codes d’accès et • niveau d’étude peu élevé de la société polonaise. Etant donné les contraintes liées à cette forme de travail (toutes les tâches ne peuvent être accomplies en télétravail) ainsi que les contraintes d’accès aux systèmes d’information, et des besoins de qualification nécessaires pour télétravailler à distance, l’e-travail n’est pas encore une forme d’organisation courante en Pologne .Il devient pourtant un outil complémentaire des systèmes d’organisation du travail traditionnels et va se répandre parallèlement au développement de la société de l’information. Dans l’Union européenne, 6% des salariés télétravaillent en réseau bien que des différences importantes sont relevées selon chaque Etat Membre dans ce domaine A l’heure actuelle, les entreprises polonaises prennent leurs premières initiatives en terme d’etravail .Des études menées dans les PME montrent qu’elles perçoivent l’introduction des nouvelles formes de travail comme une opportunité et même pour certains, comme une nécessité. En mars 2001, la chaîne de télévision Polsat a pris l’initiative de lancer un cours télévisé préparant les jeunes à passer leurs examens de fin d’études secondaires. Ce programme a constitué le démarrage des opérations de la Téléuniversité, réalisation la plus moderne et interactive en terme de e-learning en Pologne. Pour pouvoir suivre les cours de Téléuniversité, il faut avoir une ligne téléphonique, un décodeur de la chaîne Polstat ainsi qu’un système de contrôle à distance spécifique qui permet à ceux qui ne disposent pas de l’accès internet de communiquer avec des professeurs pendant les cours et d’utiliser un portail spécifique comprenant des modules de formation et des tests. Polsat a annoncé pour juin des modules informatiques et des programmes pour des candidats à l’admission à l’Enseignement supérieur. Après les vacances, ils vont également lancer des cours de langue et des cours de conduite. Dès l’automne 2001, les premiers cours vont commencer au niveau universitaire. Polsat coopère avec les Universités et les Instituts d’études supérieures suivants: Cracovie Polytechnique, Kolminski Ecole supérieure de Management de Varsovie, Ecole supérieure de lettres de Piltuk, Ecole Supérieure de Commerce de Nowy Sacz. Ces universités délivreront leurs diplômes aux étudiants de la Téléuniversité. Elles feront passer les examens, organiseront des rencontres, prépareront le matériel pédagogique, elles préparent actuellement des cursus spécifiques. 183 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Après les vacances, la télévision publique Polonaise va démarrer sa propre Université Ouverte, qui sera concurrente de Polsat. L’Académie Polonaise des sciences et la Fondation pour la promotion de la connaissance sont partenaires du projet. L’académie Polonaise des sciences va superviser l’aspect éducatif du projet. La télévision publique polonaise, en collaboration avec l’académie de sciences envisage de créer une plate forme pédagogique pour les chaînes régionales de la télévision publique. Deux universités fourniront les programmes de formation pour adultes destinées aux chaînes régionales de la télévision publique: l’Université de Varsovie et l’Université de Bialystok. L’université ouverte délivrera les diplômes au niveau licence, maîtrise et troisième cycle. Des cours sont également prévus pour des cibles professionnelles spécifiques, dont des cours de langues et de comptabilité. Les programmes proposés visent la reconversion professionnelle, les qualifications informatique ainsi que l’équilibre individuel. La télévision publique polonaise destine son Université ouverte aux jeunes des petites villes et des zones rurales ainsi qu’à tous ceux qui n’ont pas les moyens d’étudier dans les grandes villes. Son objectif est également de répondre aux besoins des professions pour lesquels la formation continue est indispensable, en particulier les enseignants. Contact Marek Bednarski Lucyna Machol-Zajda Institute of Labour and Social Studies Smulikowskiego 4a PL - 44780 Warszawa E-mail: [email protected] 184 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Slovénie Résumé Le rapport de cette année accorde une importance particulière à l’analyse régulière des informations recueillies dans l’étude téléphonique menée par le RIS (l’institut gouvernemental de recherche sur Internet) en juin 2001.Une nouvelle étude téléphonique spécifique a été conduite en février 2002. Le questionnaire 2002 a adopté l’approche méthodologique de l’EcaTT (Empirica, 1999). C’est une approche directe de mesure de l’etravail, dans laquelle le phénomène du télétravail est explicité à la personne interrogée en une ou deux phrases à qui on demande ensuite s’il ou elle télétravaille. Dans l’enquête du RIS 2001, une approche indirecte différente avait été utilisée. Dans cette approche, on demandait à la personne interrogée une série de questions relatives au lieu de travail et au degré d’activités concernées ainsi qu’à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication. A partir de quoi nous avons défini plusieurs catégories d’etravail. Contexte socio-économique- contexte économique général et déploiement Pour avoir les informations spécifiques au contexte socio-économique, visitez le site web de l’Institut de l’Analyse macroéconomique et du Développement:http://www.gov.si/umar/. Pour des informations sur les ratios d’accès Internet en Slovénie, et des chiffres sur les données numériques, sur les services de l’eadministration, sur les documents stratégiques, visitez les sites web suivants: http://www.ris.org/indexuk.html (RIS - Recherche sur Internet en Slovénie), http://www2.gov.si/mid/mideng.nsf(Ministère de la Société de l’Information) ou contactez l’auteur de ce rapport. Comment définir l’etravail? Pour une approche indirecte, la définition exacte du etravail est cruciale. La comparaison entre l’approche directe de RIS 2002 et les informations de 2001 montrent des changements dans la structuration des différents types de télétravailleurs. Ce phénomène est extrêmement lié à l’approche méthodologique. Même en utilisant une approche similaire, mais un questionnaire différent, des écarts peuvent être identifiés, nous l’avons vu en comparant les résultats internationaux de l’Ecatt et ceux de l’Eurobarometre qui utilisent tous les deux l’approche directe. L’étude 2001 (sur 300 personnes) montrait qu’aux extrêmes, l’évaluation pouvait varier de 20000 à 290000 selon la définition utilisée. Parmi la main d’œ uvre slovène (1 million), il y avait environ 50000, soit 5% qui effectuent du travail rémunéré à domicile, et qui utilisent aussi Internet. Mais cela correspond seulement à une partie de la population des télétravailleurs. eWork regular ework supplem entary ework SOHO (small office/home office) Dans le rapport RIS 2002 (1181 personnes interrogées), les définitions de l’EcaTT ont été utilisées. Le télétravail est du travail effectué au moyen d’un ordinateur à l’extérieur de l’environnement traditionnel du bureau, généralement à domicile ou des lieux indépendants du bureau. Les résultats de ce travail sont ensuite transmis en utilisant les technologies de télécommunication comme le fax, Internet et toute autre forme de nouvelles technologies. Deux groupes de base de télétravailleurs ont donc été déterminés: • Les télétravailleurs réguliers: ils télétravaillent au moins un jour complet par semaine dans une semaine de travail type 185 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 • Les télétravailleurs occasionnels: ils travaillent moins d’un jour par semaine dans une semaine de travail type. Ceux qu’on appelle les SOHO (Small office/Home office) travailleurs indépendants travaillant à leur domicile et les toutes petites entreprises(TPE, moins de 5 personnes) sont inclus dans l’étude du RIS. Cette catégorie n’est pas entièrement à la définition de l’EcaTT. Le nombre de télétravailleurs En Slovénie, 4,7% de la main d’œ uvre télétravaille. Par contre, nous n’intégrons pas certaines formes de travail mobile et nous estimons donc que le pourcentage final est plus élevé. 3,1% télétravaille régulièrement et les travailleurs occasionnels sont estimés à 1,6% de la main d’œ uvre. En nombre absolu, il y a 46500 télétravailleurs en Slovénie, 30000 sont réguliers et 16000 occasionnels. Les télétravailleurs indépendants (SOHO) représentent 1,4%, soit environ 13500 personnes. Les SOHO qui télétravailleurs régulièrement représentent 0,8% des travailleurs slovènes, soit 8000 personnes actives. Dans la plus part des cas, les télétravailleurs SOHO sont des hommes d’affaires indépendants, soit des professions libérales ou des consultants et des patrons d’entreprise. • La majorité des télétravailleurs sont des utilisateurs d’Internet (web, ftp, e-mail ou wap), soit 91%. D’autres utilisent d’autres moyens pour transférer leurs travaux à leurs employeurs ou clients. A savoir, le fax ou une connexion électronique directe avec l’entreprise qui n’utilise pas le protocole TCP/IP. • En Slovénie, les télétravailleurs sont plutôt masculins. 82% des télétravailleurs occasionnels et 63% des réguliers sont masculins. Environ les 2/3 des SOHO sont des hommes. • La plupart des télétravailleurs ont un niveau d’étude universitaire. Dans l’étude, nous n’avons pas trouvé de télétravailleurs qui n’avaient pas au moins un niveau de fin d’études secondaires. Une majorité de télétravailleurs ont une licence ou plus. • De plus, une majorité de télétravailleurs est originaire du centre de la Slovénie (44%), 20% est originaire de l’Est. La plupart des télétravailleurs vivent aux alentours des plus grandes villes de Slovénie: Ljubljana (Centre), Maribor (est) et Celje (centre-est). Nous présentons également quelques résultats d’autres projets de recherche en rapport avec le télétravail : • Le projet Domicile, Travail et Flexibilité (Sicherl and Remec, 2001) montre qu’environ 6% des salariés travaillent à domicile. De plus, on trouve 5% de personnes salariés qui combinent le travaille à domicile et dans un lieu indépendant. • L’étude nationale sur l’Emploi (SURS, 2002) révèle que près de 7% de salariés travaillent dans leurs appartements. Un peu moins de 5% sont des télétravailleurs basés chez eux. • Les résultats de l’étude internationale CraNet (Svetlik et al., 2001) effectuée auprès de grandes entreprises slovènes (plus de 200 salariés), montre que la Slovénie est en dessous de la moyenne européenne en matière d’introduction de nouvelles modalités de travail flexible. La Slovénie est également en retard par rapport aux pays de transition. En revanche, les études 2001 et 2002 du RIS dans les entreprises révèlent une augmentation significative des modes de télétravail dans les petites structures qui n’étaient pas incluses dans l’échantillon de l’étude CraNet. L’approche méthodologique d’Empirica incluse une large proportion de télétravailleurs mais quelques modes de télétravail ont été ignorés. Les télétravailleurs mobiles qui travaillent moins de 10 heures par semaine ont été exclus ainsi qu’une partie des télétravailleurs occasionnels qui travaillent à domicile en raison de l’approche directe. Des travailleurs qui ne s’identifient pas eux-mêmes en tant que télétravailleurs seront eux aussi exclus. Nos estimations démontrent qu’en Slovénie, nous perdons au moins 2% de la main d’œ uvre slovène en terme de télétravailleurs. Les estimations de l’approche indirecte sont donc plus élevées que celles de l’approche directe. Les données publiées par l’étude nationale sur 186 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 l’emploi montrent que près de 5% de salariés télétravaillent chez eux dans leur appartement. La structuration des catégories de base des télétravailleurs à domicile dans l’étude nationale correspond à celle du RIS 2001.Nous pensons donc que les résultats de l’étude RIS 2001 ont été surestimés en raison du trop petit échantillon de personnes interrogées (soit 300 personnes). Estimation globale de la représentation du télétravail En se fondant sur les résultats des trois études (RIS 2001, RIS 2002, and SURS 2002), nous pouvons estimer à 10% le nombre de personnes qui, dans la population qui travaille (quel que soit le type d’emploi) télétravaille sous une forme ou sous une autre. Nous prenons en compte les catégories suivantes : • Entre 5% et 6% des personnes ayant une activité professionnelle sont des télétravailleurs réguliers. Environ 2% d’entre eux télétravaillent principalement à domicile., tandis que 2% sont des travailleurs mobiles et qu’à peu près 1% sont des télétravailleurs indépendants (SOHO). • De 4% à 5% des personnes actives sont des télétravailleurs occasionnels. Ceux-là télétravaillent principalement à domicile, soit plus de 2% d’entre eux. Moins de 2% d’entre eux sont des travailleurs mobiles qui passent moins de 10 heures par semaine sur la route ou à l’extérieur. Moins de 0,5% des personnes actives sont des télétravailleurs indépendants. • Le télétravail en Slovénie est essentiellement informel. L’étude RIS 200/2001 dans les organisations a révélé que 2% seulement des salariés télétravaillaient. Plus de 80% du télétravail effectué en Slovénie existe sous forme informelle. Les projets de télétravail L’ ALP PECA coordonne actuellement le projet national etravail, l’un de ces projets se situant dans le cadre du Programme Opérationnel de mise en place de travail à domicile et de télétravail (www.delodoma.net). L’un des objectifs de ce programme est d’établir le réseau de télécentres qui constituera l’infrastructure indispensable pour le développement du télétravail. On considère que Les télécentres sont les points d’entrée centraux pour intégrer l’économie locale dans la Net économie globale. Des télécentres seront affectés aux grands types d’activités énoncées dans le plan d’action eEurope+: 187 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 eEurope+ Action Offrir aux salariés la possibilité de se former aux nouvelles technologies par la formation continue tout au long de leur vie Le role des Télécentres( eCentres) • Préparer des cours de formation spécialisée pour des cibles professionnelles spécifiques pour améliorer la cohésion sociale et promouvoir la parité • informer / former the employeurs • établir un réseau de centres de formation Accroître de façon importante les lieux de formation • et les cours dédiés aux nouvelles technologies et promouvoir l’égalité des sexes dans ces cours( • autant sur les lieux de travail que dans les organisations pédagogiques) préparer des cursus pour les jobs high tech préparer des cours de formation professionnelle (apprentissage, alternance, formation continue)pour les professions existantes • préparer des modules de formation au télétravail Encourager la dissémination of d’un diplôme européen dans le domaine des nouvelles • introduire l’ECDL technologies (compétences de base) • établir l’organisation nationale de conseil aux entreprises • créer des cours de formation intra entreprise sur la mise en place du télétravail dans les organisations Encourager la flexibilité sur le marché du travail • conseiller les entreprises • preparer les infrastructures pour développer le télétravail en zone rurale • s’associer aux initiatives de l’Union Européenne • Modules de formation spécifiques pour les managers des futurs télécentres Promouvoir un réseau de centres d’éducation et de • identification des initiatives locales / régionales déjà formation pour la formation aux technologies de existantes en Slovénie l’information et de la communication • preparation d’un système national / gouvernemental pour contribuer à la réussite de l’implantation du télétravail • développer des instruments pour mettre en place des plans locaux et régionaux d’implantation du télétravail • études de marché pour cibler des marchés de niche pour le tétravail Créer des lieux d’accès Internet dans les locaux publics et mettre en place des télécentres • multimédia dans les communautés offrant la possibilité de formation et d’équipement pour télétravailler • valoriser different types of télétravail: i.e.utiliser les ordinateurs et les télécommunications pour télétravailler, teletravailler libre comme l’air … moderniser les projets régionaux réussis avec du contenu Internet • intégrer le télétravail comme nouvel élément systématique dans tous les plans régionaux de développement. 188 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Contact Davorin Rogina A.L.P. PECA d.o.o. SI - Prežihova 17, 2390 Ravne na Koroškem E-mail: [email protected] www.alppeca.si Sources • RIS 2002 - Telework in Slovenia (Authors Vasja Vehovar, Matjaž Robinšak) • Web sites: http://www.gov.si/umar/ (Institute of Macroeconomic Analysis and Development)., http://www.ris.org/indexuk.html (RIS Research on Internet in Slovenia), http://www2.gov.si/mid/mideng.nsf (Ministry of Information Society) http://www.delodoma.net (Official web-site of Operational Programme for the Implementation of Home Based Business and Telework) 189 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 5 New Directions for Research and Technology Development 5.1 New EU research projects In 2002, European research related to eWork development is well established within the nd2 Key Action of the Information Society Technology programme of the th5 EU Framework for RTD. The European research underway falls into 4 main categories, related to the further development of mobile communications, to new opportunities for workplace design, to continuing technology development for dispersed teamwork, and the social and economic research about the transition to a knowledge economy. The main research projects in each category are identified in the following sections, and are described in Annex 2. Mobile eWork Mobile communications is increasingly dominating the new generation of eCommerce and eWork systems. To stimulate take-up of new mobile eWork opportunities, theIWOP project will make 8 trial implementations of mobile and teleworking in SMEs with different profiles, with subsequent replication into at least 2000 SMEs in the EU and eastern Europe. The emerging WAP, GPRS and UMTS platforms will be of major importance in the near future, and one of the new Action Lines in the 2000 Workprogramme was therefore focussed on mobile eWork and eCommerce. Sustainable workplace design From the 1999 work Programme, the emphasis on the workplace design has evolved to focus more tightly on multidisciplinary RTD for sustainable workplace design, including the architectural and resource- Objectives efficiency issues. This work will continue to address multidisciplinary development for workplace and To integrate emerging technologies such as wireless, multimodal, wearable, or embedded ones with office design and will extend its focus,inter alia, to social inclusion and regional development issues in innovative office and workplace designs to create and response to the recent eEurope initiative. The demonstrate creative work environments and practices inclusion of all people who might be marginalized by suitable for all. the digital divide is becoming more prominent. In addition, the link with the new ways of working is extremely strong. These activities will enhance sustainability through providing the platforms and tools needed in future dynamic, satisfying, safe, secure, mobile and distributed workplaces. They may also open new paths to improved resource use efficiency in the workplace and built environment, e.g. through replacing physical prototyping by virtual prototyping or establishing highly utilized offices in the vicinity where people live. The projects address Virtual Environment issues, flexible and collaborative working practices, location independent approaches, and incorporate emerging technologies into new workplace and teamwork concepts. They cover multidisciplinary development through bringing in expertise from architecture, psychology, ergonomics or mental health and are concerned with human and social issues of work organization and innovative interface use. Three proposals were selected as complementary and constitute a "critical mass" of work in this area., four projects addressed the Virtual dimension in “Workplace design”. Two of the most innovative proposals {TOWER (1st call KAII) and STAR-MATE (1st call KAII)} address user-interface and Virtual Environment issues in the context of workplace design. The DIVERCITY (1st call KAII) proposal covers workplace design issues specifically for the construction industry. ANGELO (1st call KAII) specifically addresses physiological and psychological issues in the specific context of call-center employment. 190 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 All projects involve end users to assess usability and to reflect user-centered design principles. They involve companies in the automotive, space and agricultural machinery industries VIEW ( of the future (3rd call KAII), rd rd business services {SANE (3 call KAII) and UNITE (3 call KAII)}, the maritime sector (WINGS-for-SHIPS (6th call KAII)), and the furniture industry with HUMANTEC (5th call KAII) and IDIA (6th call KAII). AVATARConference (3rd call KAII) will design a scalable, co-operative work system, with multi-media multi-user real-time communication, speech and voice recognition, on-line translation and user representation through 3D avatars. VIEW of the future (3rd call KAII) will research and develop methodologies, tools, guidelines, and products to design workplaces utilizing Virtual Environments (VE). The project will take a user centered approach, for which the strong ergonomics/human factors/psychology background across the consortium will be vital, and will also draw firmly from the needs, contexts and previous experience of its strong set of industrial partners.UNITE (3rd call KAII) will offer project teams with highly efficient co-operative workplaces, incorporating the concepts of Ambient intelligence. The results will have potential for a wider application across branches, in large companies and SMEs. Targeted applications concern product development and design involving 3D user interfacesVIEW { of the future (3rd call KAII)} and, more generally, team-oriented knowledge work integrating a range of Internet and mobile technologies and providing unified interconnection interfaces.HUMANTEC (5th call KAII) will study and analysis the concept of office space, no longer interpreting it as an aggregation of separate functions, but as a series of social and productive interrelations. WINGS-for-SHIPS (6th call KAII) aims to develop, demonstrate and validate a new maritime intelligent workplace based weather information system and decision support for maritime transport and other applications. eWork The move from “teleworking” towards “e-working” represents a new phase for the European workforce. Better working environment, better working conditions, and a better reconciliation of work and personal life are the Objectives objectives. Research activities within KAII reflect To develop and demonstrate reference models, these requirements. architectures and technologies that enable teams to Projects present both highly innovative technology work together across different locations and time developments for networked co-operative working in zones. virtual shared environments {TOWER (1st call KAII)}, sector-specific co-operative working system developments in hospitals TEAM-HOS { (1st call KAII) and nd VIDEOCOM (2 call KAII) will incorporate a novel tactile and icon-based User Interface with the smart card identification and authentication technology, for multimedia transfer in a commercially available videoconference platform in order to construct an innovative and easy to access PC-based video communication workplace for medical staff}, Media MULTIPRO (1st call KAII), construction DIVERCITY (1st call KAII), design consultancy DYNOCA(1st call KAII), as well as more general system developments for mobile team-workLEAP (1st call KAII), maintenance of complex equipment S( TAR-MATE (1st call KAII), distributed manufacturing MOTION (1st call KAII), and SMEs OSMOS (1st call KAII). E-NTRY (1st call KAII) is addressing an e-commerce system for public procurement, and INTERDEV-NRM (1st call KAII) is developing a co-operative web-based information system on natural resources management involving organizations working on international development cooperation. Several Take-up measures are related to this Area : THINK (2nd call KAII) is concerned with integration of the disabled into the knowledge economy; ATTRACT (2nd nd call KAII) concerns new working practices in the insurance sector, andPROTELEUSES (2 call KAII) will foster the introduction of teleworking in SMEs in the services sector, whileJEWEL (2nd call KAII) will stimulate new working practices in networks of small businesses in the jewelry sector.CAPERS (2nd call KAII) will transfer and deploy best working practices in postal services to “Accession countries”.SABARECO (2nd call KAII) will trial nd satellite-based information systems for the construction industry; IWOP (2 call KAII) will make eight trial implementations of mobile and teleworking in SMEs with different profiles, with subsequent replication into at least 2000 SMEs in the EU and eastern Europe. 191 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 In addition WISTCIS (1st call KAII) will support networked employment development in the Confederation of Independent States and the FLEXWORK (3rd call KAII) project supports developments of eWork in Europe’s regions and in the Accession Countries.TEAMWORK (4th call KAII) will provide a complete solution (integrating Technology, Methodology and Skills) for e-working teams operating in a distributed, multi-cultural environment. TELEMARA (4th call KAII) will consolidate microcompanies working as satellite workshops for ready-to-wear SMEs as external elements of their production chain, by providing them with an easy-to-use telematic tool to manage and control their reciprocal relationship. New perspectives for work and business : economic, legal and social research The Work Programme for Key Action II stresses that successful development will “require a strong interplay between the technical, economic, social and legal issues. Integrated socio-economic and technological research is therefore necessary to monitor and assess the development and impact of new technologies and in particular of the work done in this Key Action itself”. In fact, a strong base already existed in socio-economic research projects initiated under the Fourth Framework Programme. These offered a significant experience in integrating socio-economic with technological research. Objectives To develop, quantify, and demonstrate evolution scenarios and the potential social, economic, industrial and environmental implications of novel technologies for work and business and, in the process, provide guidance to other activities in this Key Action as well as to related legal and policy activities. Most projects have significant socio-economic research embedded within them. About 40% of RTD projects have at least one work-package exclusively dedicated to economic, legal, social or policy related research necessary to guide and optimize the project’s results and impact. Among these, 50% are performing economic and market analyses, 25% legal studies, 10% social research, and 10% make explicit contributions to EU policy developments. These projects cluster around two distinct fields :shaping factors of the emerging new ways of work and business and helping to contribute to major EU policies . VIP will help in the development of a Code of Practice for Corporate Social Responsibility among international companies when establishing and carrying out IST-enabled work across national borders. TheASSIST project has analysed opportunities for sustainable consumption in a Knowledge economy andRISESI will explore the relationship between technological innovation and the resulting social and economic transformations. TELESOL shapes the way business and research is contacted in CIS countries through the introduction of teleWork practices. The quality and efficiency of work in call-centres has been improved by the technology developments in the ANGELO project and a major survey of working conditions in Call centres has been completed in theTOSCA project. The FAMILIES project has analysed key interactions between families and the new ICT-based work methods and has developed recommendations for future policy and RTD. TheATTRACT project has developed and verified two major evolution scenarios related to the insurance sector, and theSUSTEL project is examining the ecological and social benefits of teleworking. Eight projects provide support to EU policy development in relation to eWork. The STAR project examines new technologies and services and their impact on the nature of work and business enterprise in the next decade with a specific focus on the identification of new opportunities for economic and employment growth and their drivers and barriers.TERRA2000 (3rd call CPA7) examines the technological and social changes known as the “New Economy” and the challenges posed to sustainable development, economic competitiveness, civil society, and quality of life.e-LIVING (3rd call CPA7) will use a co-ordinated set of panEuropean longitudinal household panel surveys to explain, model and forecast the changing patterns of uptake and usage of IS technologies across Europe. BEEP (3rd call CPA7) is concerned with analyzing and exploiting socioeconomic best practice in four domains of the e-Europe initiative: employment and skills; digital SMEs; social exclusion and regional cohesion; and the important cross-themes relating to these issues.DEESD (4th call KAII) is concerned with e-commerce, e-work and sustainable development and will define a policy framework for sustainable electronic markets; KISEIS (4th call KAII) addresses policy solutions to promote sustainable employment and to 192 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 integrate disadvantaged groups in the information society andPIDSS (4th call KAII) will assess the impact of IST on postal operators’ core business and working places.In addition, the project JANUS (6th call CPA7) intends to bring together a core of socio-economic research projects in order to help develop a better picture of the past, the dynamics and the possible futures by consolidating issues shared throughout the IST, including the projectsTERRA2000, EMERGENCE, BEEP, STAR, SIBIS, and PRISMA. The FLEXWORK project promotes the adoption of innovative ways of flexible working, using IST technologies, by users in outlying or technologically disadvantaged regions of Europe, with special emphasis on SMEs, while its extension, FLEXWORK addresses the accession countries’SMEs needs. 5.2 Research in support of the eEurope Action Plan eEurope indicators and benchmarking The open method of co-operation between the EU Member States depends on consistent measurements of progress in implementing the eEurope Action Plan. To assist member States in comparing progress, three levels of indicators are used : •EUROSTAT 83 indicators of macro-economic trends and employment •EUROBAROMETER84 surveys for a selection of indicators of Internet use •In-depth research into structural changes induced by eBusiness and eWork. Key Action II contributes significantly to RTD carried out under the IST Cross Programme Actions on indicators and socio-economic research. Benchmarking foreseen under eEurope aims at assessing the improvements made by all stakeholders in progressing eEurope (Private Sector, Member States, Commission). It is thus more than simply measuring progress. By monitoring developments which are indicative of what is happening in the Information Society, eEurope will enable us to understand where we are and take informed decisions for the future. The facts and figures obtained through the benchmarking exercise will be used : •To evaluate the net overall impact ofeEurope and the Information Society •To demonstrate the status of activities in key areas •To shape future policy, by informing policy-makers in Europe. Seventeen KAII projects will contribute information and analysis directly linked to the e-Europe benchmarking exercise. ECATT (funded under the 4th FP - ACTS & ESPRIT) has completed a benchmarking of e-commerce and telework developments in ten countries. Analysis was completed in July 2000, and the final report was very well received and provides a valuable "baseline" against which e-Europe initiatives can be compared. The full final report is available on the web85. A follow-up to ECATT project, will continue the benchmarking of e-business and ework take-up, reflecting e-Europe priorities. EMERGENCE (1st call KAII) looks at the relocation of work as e-business activities develop, and started producing additional quantitative results on the employment re-location of tele-mediated work. It conducts substantial surveys of e-business developments in most EU countries and the USA. First results were presented at the WEDGE conference in October 2000. 83 84 85 See http://europa.eu.int/comm/eurostat/ See http://europa.eu.int/comm/dg10/epo/eb.html Benchmarking Telework and e-Commerce in Europe, European Commission, DG-INFSO Directorate C; August 2000, and www.ecatt.com 193 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 A number of Cross-Programme Actions (CPA) and KAII projects address statistical indicators and socio-economic analyses thus providing further benchmarking data. NEWKIND (2nd call CPA4) will develop indicators of the accumulation of intangible capital; e-commerce infrastructures, and "performance/efficiency gain",SIBIS (3rd call CPA8) is devoted to the benchmarking of the eEurope Action Plan via 30 new indicators.ERMIS (2nd call CPA4) will develop indicators for measuring the growth of consumer consumer-oriented electronic commerce, using intelligent agents, EICSTES (2nd call CPA4) will develop indicators of impact of the new economy on innovation; STING (2nd call CPA4) will develop indicators of technology innovation based on patent data. FAMILIES (2nd call KAII) will analyze impacts of work on families, associated with changes in information society related work organization, STAR (2nd call KAII) will develop indicators and analyze emerging patterns of development of the digital economy, the skills gap, the new ways to work, e-payments and smart card use, and egovernment, BEEP (3rd call CPA7) will carry out meta-data analysis and case-studies focused on e-Europe priorities; social inclusion; regional development and SMEs. In addition, theTERRA2000 (3rd call CPA7) will focus on macro-economic impacts and e-LIVING (3rd call CPA7) on lifestyle impacts. STILE (5th call CPA8) will develop innovative methodologies for monitoring the labor market in the e-economy. INDIC@TOR (5th call CPA7) will carry out a psychometrically sound survey of “employability” for software engineers working in SMEs, and NEWTIME (4th call KAII) will investigate the migration of micro-businesses to broadband networking.MUTEIS (5th call CPA7) will assess macro-economic and urban trends in the information society andLAW (6th call CPA7) addresses labor market changes and welfare perspectives. 5.3 The 6th Framework Programme (2003-2006) The Council and Parliament has adopted a new structure, priorities and implementation system for European research for the period from January 2003 to the end of 2006. It will better focus recources on key priorities and help to better integrate research within the European Area. There are seven main priorities, and further research related to eWork and the knowledge economy developments are addressed in two : The priority theme on Information Society Technologies, and that on «Citizens and Governance in the knowledge economy». Information Society technologies Information society technologies (IST) are transforming the economy and society. Not only are they creating new ways of work and business, but they have far reaching implications on our everyday life. They provide solutions to major societal challenges such as healthcare, environment, safety, mobility and employment. The IST sector is now one the most important of the economy, with an annual turnover of EUR 2000 billion, offering employment for more than 12 million people in Europe, a number that is steadily rising. This thematic priority will contribute directly to realising European policies for the knowledge society as agreed at the Lisbon Council of 2000, the Stockholm Council of 2001 and reflected in theeEurope Action Plans. It will ensure European leadership in the generic and applied technologies at the heart of the knowledge economy. It aims to increase innovation and competitiveness in European businesses and industry and to contribute to greater benefits for all European citizens. One of the four main themes is proposed to concern research addressing work and business challenges The objective is to provide businesses, individuals, public administrations, and other organisations with the means to fully contribute to, and benefit from the development of a trusted knowledge-based economy, whilst at the same time improving the quality of work and working life. Research will include life-long continuous learning, and improving work skills. In this Research into eWork systems will focus on new workplace designs incorporating innovative technologies to facilitate creativity and collaboration, on increasing resource-use efficiency and on extending work opportunities to all in local communities. Work on eLearning will enable personalised and tailored access to learning at home, at work or on the move and build advanced learning schemes at school, university and in the workplace that take advantage of the development of ambient intelligence. 194 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 To help orient the development of proposals for Integrated projects and Networks of excellence related to the new “eWork” challenges, the Commissions has highlighted the following themes in the report of the Reflection group on work and business challenges : • Future workplaces for the knowledge society Multi-disciplinary research into the integration of new broadband, wireless and wearable interfaces with new “knowledge management” facilities and innovative “office” designs to enhance creativity and productivity, and improve health, safety and the quality of working life. This research will need to involve research on innovative use of building and “facilities management” as well as in office equipment and furniture design, and in human psychology and interactions. • Sustainable working practices for the knowledge society Research into methods of work organisation which can increase participation in work, notably by women, the disabled and older workers, and in remote and rural areas, and at the same time increase “resource productivity” in relation to work, notably in the use of transport, land and energy resources. This research will need to include a wider vision of work in sustainable cities and communities. • Flexibility and mobility on work in a knowledge society Research into person-centred adaptability, flexibility and development throughout working life, to ensure that individuals retain their employability and ability for self-expression and creativity through the continuous changes likely in the transition to a networked knowledge society. This will involve a close integration between work and learning systems, and the development of new network-based, but person-centred career-development. In addition, research on Knowledge and interface technologiesis proposed to improve usability of IST applications and services in order to encourage their wider adoption and faster deployment and to provide tools for knowledge handling that enable not only to access knowledge easily but also to make the best out of the meanings and concepts that it encompasses. The objective is to provide automated solutions for creating, managing and interacting with complex knowledge spaces, in ways that are intuitive for all.Work will focus on technologies to automate the process of acquiring and modelling, representing and visualising, interpreting and sharing knowledge. This will be associated with research on Intelligent surfaces and interfaces in which the objective is to provide more effective ways of accessing ubiquitous information and easy and natural interaction modes with dynamic knowledge. Research will focus on natural, adaptive and multi-sensorial, for an ambient landscape that is aware of our presence, personality and needs, and which is capable of responding intelligently to speech or gesture. The aim is to hide the complexity of technology by supporting a seamless human interaction with devices, virtual and physical objects, in a variety of environments (home, work, mobile, etc.). Citizens and Governance in the European Knowledge-based society The Lisbon European Council recognised that the transition towards a European knowledge based society will affect every aspect of people’s lives. The overall objective is to provide a sound knowledge base for the management of this transition, which will be conditioned by national, regional and local policies, programmes and actions, as well as informed decision making by individual citizens, families and other societal units. Given the complexity, breadth and interdependence of these challenges and the issues involved, the research approach adopted must be based on greatly enhanced research integration, multi- and trans-disciplinary cooperation, and on the mobilisation of the social sciences, economics and humanities research communities in Europe in addressing them. Activities will also facilitate the identification of medium- to long-term societal challenges and will ensure the active participation of key societal stakeholders and the targeted dissemination of the work carried out. The building of a European knowledge society is a clear political objective for the European Union and its Member States. The research aims to provide the basis of understanding needed to ensure this takes place in a manner which accords with specific European conditions and aspirations. The priorities are proposed to be : • Improving the generation, distribution and use of knowledge and its impact on economic and social development : the objective is to improve significantly understanding of the economic characteristics of 195 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 knowledge and its functioning as a public and private good, and to provide the bases for policy formulation and decision making in the context of globally networked business. • Options and choices for the development of a knowledge-based society serving the EU objectives set at the Lisbon summit : the objective is to develop an integrated understanding of how a knowledge-based society can be developed taking into account European social models, including the societal objectives of sustainable development, social cohesion and improved quality of life. Particular attention will be given to the digital divide, and skills gap. • The variety of paths towards a knowledge society : the objective is to provide comparative perspectives across Europe and thus provide an improved basis for the formulation and implementation of economic transition strategies towards a knowledge society at the national and regional levels. 196 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 6 eWork Agenda - Major Activities in 2001 and 2002 6.1 eWork 2001 Conference 12/14 September (Helsinki) The 8th European Assembly on New Ways to Work New ways of organising work in the knowledge-based and sustainable economy was the core subject of the ework 2001 conference that was held on 12-14 September, 2001, in Helsinki. The conference was the annual main event covering European ework and new ways to work, and it was attended by 450 participants from 30 countries. During the past decade, the concept of ework has undergone a major change. Instead of working in one place away from the office, we now focus on distributed and mobile work at various locations during flexible working hours. Nowadays, the activities are mediated by increasingly sophisticated communications technologies. eWork is becoming increasingly common as a result of general economic, technological and organisational progress. It is based on expanding information networks, through which one's own working community is today integrated with those of clients and reference groups. For a large number of employees and entrepreneurs, the information network already is a very natural working environment. The slogan of the conference, “Connected presence - Working together on the net”, referred specifically to working within such information networks. The premise of the conference was that ework needs to be discussed in the broader context of social and economic change in Europe. The programme of the conference was seeking for an answer to the question of how information and communications technologies could enable the realisation of economically, socially and regionally sustainable solutions in the organisation of work and business activities. As a fresh viewpoint, the programmatic development of working life was added to the traditional programme of the Telework conferences. The conference programme also had an academic section, which looked into the trust and the social and intellectual capital as a base for successful implementation of ework. Half the presentations during the conference were given by speakers of organisations in the private sector and half by those in the public sector. The conference proved highly successful in its attempt to have the representatives of the public, private and academic sectors come together. It was a forum that brought together the lines of thought on the European knowledge society, employment and regional policy, the experiences of those involved in concrete developmental work and business activities, and good practices, as well as the results of both theoretical and empirical studies. The event contributed to European knowledge society policy, the application of new ways of work and organisational development in Europe, as well as the understanding of the current state of the subject matter among the different parties involved. There was also a general review of the situation regarding e-work in Central and Eastern Europe. eWork 2001 was a cooperative effort of the Finnish Ministry of Labour and the University of Tampere, and part of the organising was carried out as e-work. The event was realised in cooperation with the European Commission DG Information Society and many other partners, most notable of which were Elisa Communications Oy, Workplace Development Programme Finland and the National Telework Theme Group. Professor Reima Suomi of Turku School of Economics and Business Administration organised the academic stream of the conference. The conference website :http://www.telework2001.fi provides documentation of the presentations. 197 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe 6.2 eWork 2002 EPRI Conference 11/12 September 2001 (Helsinki & Tallinn) THE FOURTH The Fourth EPRI Conference of Members of National Parliaments took place in Finland (Helsinki) and Estonia (Tallinn) on the 11 and 12 September 2001, just before the eWork 2001 Conference on ‘New Ways to Work’, as both Conferences are thematically linked. The EPRI Conference aims to keep MPs updated on European information society issues and enable them to exchange their experience on the use of Information and Communication Technologies in a parliamentary environment. It was first launched by the EPRI Watch project (AC 097) on the occasion of the Telework 1998 Conference in Lisbon, where a number of Members of national Parliaments expressed interest in such concertation meetings. Since then, four EPRI Conferences have been held. The first took place in Paris (Assemblée Nationale) in March 1999 under the presidency of Mr. Laurent Fabius; the second in Athens (Greek Parliament) in February 2000 under the presidency of Mr. Apostolos Kaklamanis; and the third in London (House of Commons) in September 2000, on the invitation of the Speaker of the House of Commons and under the presidency of Mr. Andrew Miller, alongside the Telework 2000 Conference. This fourth EPRI Conference was focused particularly on the more effective use of ICT to improve parliamentary democracy. The eWork Conference of the 12-14 September 2001 in Helsinki was built around the themes of the new economy, new technology and more specifically the new ways of working. One purpose of the eWork Conference was to address and resolve issues regarding the organisation and restructuring of the business and working environment with the use of ICT. In the concluding session of eWork 2001 a report of the EPRI Conference was presented by Mr Jouni Backman, Member of the Finnish Parliament and of the Committee of the Future. Organisation and Preparation of the EPRI Conference The EPRI Conference was prepared in co-operation between the Committee of the Future of the Finnish Parliament, the Estonian Parliament and the EPRI Office in Brussels. Before the Conference, a briefing paper about eEurope and related policies and issues on the European level was prepared and sent to all delegates registered. Finally, the EPRI Office also drafted a statement to be agreed upon during the Conference and addressing the Ministerial Meeting at the eGovernment Conference at the end of November 2001 in Brussels. Participants The Conference was attended by a high number of delegates from different national Parliaments. Around 70 people participated in this two day event from twenty European and newly accessing countries. The participants were national MPs or Senators specialised in information society issues but also active members of IT or ‘development’ committees of their Parliaments. Apart from the MPs, a few staff members and advisers of the parliamentary IT departments were also present. The Sessions At the beginning of the two day-sessions, the hosting Parliaments (Finland and Estonia) opened the discussion with a presentation of their parliamentary IT system. The sessions were also chaired and co-ordinated by members of the respective parliaments. During the two days, most of the delegates gave presentations regarding the use of ICT in their national Parliaments, showed the latest developments and discussed possible routes of development. Some of the most ICT advanced parliaments with the most effective parliamentary infrastructures were proposed as ‘best practices’for other parliaments in less advanced countries. 198 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 The Parliamentarians exchanged their opinions on the use of ICT technologies and the impediments with respect to the implementation of ICT on a national basis. The two days sessions and the presentations were based on three basic thematic axes, which were: How Parliaments can use ICT to legislate more effectively? How can Parliaments use ICT to increase their control over Governments? How can Parliaments use ICT to communicate more effectively with their citizens? The first thematic axis targeted the improvement of access to information in the Parliaments and on the proposal of ways of linkage between the current, past and future European legislation. ICT is expected to enable all European citizens to increase their awareness on legislation and contact with laws in one or another way. The second theme of discussion examined best practices for access to data regarding the policy-making procedures of the Parliaments and especially the ways for better and more effective control of the results of governmental work by its citizens via questions or mailing lists. As for the third issue, the participants should invent better ways of communication between the citizens and governments with the help of ICT and reconsider the mediation role of parliamentarians. Further details can be found at : www.epri.org Contact Ms Helga Treiber/Xanthie Bitzidou EPRI Tel.: +32 2 285 46 21 E-mail : [email protected] 199 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe 6.3 eWork 2002 European eWeek 2001 31 October 2001-7 November 2001 European eWork Awards 2001 Topping out European eWeek - organised since 1995 in the first week of November - the eWork Awards 2001 have been distributed on 12th November during a conference held in Sodehotel La Woluwe in Brussels. Category 1 : Best Example of eInnovation in a Large Enterprise This category is for large - generally viewed as most "traditional" - organisations, commercial and public, where innovative use of information and communication technologies (ICT), internally (e-work) and/or externally (ebusiness, e-governance), has led to significantly improved performance. Criteria to be considered : breadth of uptake, level of innovation, clarity of objectives and measured achievements (e.g. marketing and/or financial results, user satisfaction, personnel management, costs of administration, logistics, infrastructure, etc.). Category 2 : Best Example of eInnovation in a Small or Medium Enterprise Candidates in this category are SMEs using various forms of business practice and organisation, through internal (ework) and external (e-business) electronic networking, in order to reduce both their investment and operational costs and their time-to-market. Criteria to be considered : integration of technology use in business process, level of innovation, clarity of objectives and measured achievements (e.g. width of markets and networks in which the enterprise operates). Category 3 : Best Initiative Supporting Inclusion of Individuals Such initiatives have as an objective to use ICT to support productive inclusion of disadvantaged groups. These include equal work opportunities for disabled and elderly people with reduced mobility, as well as for women or for ethnic and other minorities. Criteria to be considered : measured impact, as well as the potential impact to stimulate the social inclusion, applicability to other people groups or groups in other regions. Category 4 : Best Initiative Supporting Regional Development Such initiatives aim to use ICT to support the inclusion of remote or underdeveloped regions in the national, European or global economic circuits. Criteria to be considered : measured impact, as well as the potential impact to stimulate the economic growth, applicability to other regions. Category 5 : Best Contribution to Public Awareness Candidates in this category are media, news, advertising agencies or their clients, etc. A single or multiple advertisement campaign, article or broadcast, periodical publication, website, major event, relating to the promotion of uptake of ePractice, all these and more are eligible. Criteria to be considered : originality, reach and effectiveness. 200 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Category 6 : Best Supporting Technology or Service New technologies and services are coming on the market every day. In this category, there are only winners, although there is just one first prize; all nominees will grasp the attention of authorities, enterprises and individuals who promote new methods of work and business organisation, in Europe and beyond, and tune in for the eWeek Awards. The audience votes are counted, and merged with those having been cast via the Internet prior to the ceremony, and those expressed by the expert panel. The Awards were presented in person, by their designer, the French sculptress - Liliane Caumont. The winners were : Category 1 : Belgacom (BE) http://www.belgacom.be Category 2 : No award was given. Category 3 : Leonard Cheshire (UK) http://www.leonard- cheshire.org/ Category 4 : Kuusamo Town (Fi) http://www.kuusamo.fi/eng/index.htm Category 5 : Flexibility.co.uk (UK) http://www.flexibility.co.uk/index.htm Category 6 : TeleworkWhere (NL/IT) http://www.teleworkwhere.com Category 7 : Leonard Cheshire (UK) http://www.leonard- cheshire.org/ Special Award This was given to the nominee that the judges present felt would best benefit from the award, and would make best use of it to advance their activities. The audience gave full approval to this. Cyberhandiwork (F) http://www.cyberhandiwork.com/ Etw.org website The etw website continues to draw significant traffic with a monthly average of 50,000 hits on the site, corresponding to 8000 visitors from over 60 countries around the world. Increasingly the site will transform itself from a focus on eWeek and the awards into a broader gateway to key European issues related to the information society. Contact Ian Culpin Martech International Tel. +32 2 653 14 86 E-mail : [email protected] - www.etw.org 201 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe 6.4 eWork 2002 eWork 2002 Conference 25-27 September 2002 (Paris) eWork in Europe is the 9th annual European conference on teleworking and new ways to work, and is being organised by the AFTT, the Ministry of Economy, Finance and Industry and the Ministry for the Social affairs, Work and Solidarity with the support of the European Commission and the City of Paris. Since 1994, well-known international specialists in innovative methods of work get together, during 3 days, to talk about best practices, listen to the pioneers in enterprise, discover the technologies of tomorrow and think about the new questions. These days of testimony, reflection and intensive exchanges represent a unique opportunity for those executives, concerned about their company's performance and the profitability of their business, to discover the example or the practical case that might help in their decision-making process. In 2002, this meeting will take place in Paris - 25-27 September - at the Conference Centre Pierre Mendès France. Objectives Themes The idea of eWork is closely linked to the development of the information society in Europe, and to the priorities set out in the eEurope programme. Implementation varies between countries and the European eWork Assembly will provide a valuable opportunity to bring together specialists and pioneers in new methods of work for three days to review progress. This event, offering a chance for discussion and presentations of best practice, will be an appropriate time to learn and to exchange views. Four themes have been chosen to focus participants' attention on the economic challenge ofeWork and its social impact. The four key themes are: eWork and competitiveness The intensity of worldwide competition is forcing companies to adapt their organisation to the market requirements. eWork is one of the factors which can improve competitiveness while better balancing professional and personal life. Contrary to received wisdom, potential benefits are not restricted to potential real estate savings The selected topics will : • demonstrate how eWork can improve competitiveness • establish the relationship between eWork and corporate social responsibility • choose the technologies best fitted to the different eWork activities • discuss legal aspects linked to the implementation of eWork and the rating of performances • understand the potential contribution of eWork to the health sector • compare and exchange best practices between companies of different countries • hear about social negotiations at the European level • stimulate new cooperation in Europe • motivate European actors to co-operate to the research projects of the 6th framework programme eWork and corporate social responsibility From 2003, listed companies will be obliged to make a report on their social and environmental policy. Ethical behaviour becomes a selection criteria for investors and eWork can take a significant part in the social and environmental commitment of corporate executives. eWork, law and unions Some still consider that eWork expansion is held up both by legal constraints and by the attitudes of trade unions. However, this is not the case, as many case studies and agreements can demonstrate . Technology for eWork Technology and co-operative tools are constantly improving. A focus on current development is essential. 202 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 PROGRAMME Wednesday, 25 September 2002 Thursday, 26 September 2002 Friday, 27 September 2002 4 Parallel sessions Plenary session Opening of the Assembly Plenary session Cocktail and Exhibition - eWork and competitiveness eWork and corporate social responsibility Summary of the - eWork, legislation and industrial sessions relations - Technology for eWork eWork European Gala Dinner at the Paris City Hall Ceremony parallel Awards Target group Corporate executives, politicians and civil servants from public administrations and territorial organisations concerned about attracting and keeping the best talents in a performing and reacting organisation, pleasant to live. Personnel managers, trade unions and legal experts will debate on existing solutions in other countries. Researchers, developers and specialists will meet their international colleagues. All those with an interest in eWork and mobile work will find answers to their questions. Contact Nicole Turbé-Suetens : [email protected] Françoise Wattiaux : [email protected] Distance Expert For more information : www.ework-in-europe.com 203 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe 6.5 eWork 2002 eWeek 2002 27 September 2002-4 October 2002 What is eWeek 2002? eWeek 2002 (eW2002) builds on the successful foundation of ework Week, running since 1995 and supported by the European Commission. New paradigms in business and administration now show that work and business processes need to change rapidly to match the opportunities being brought about by the emerging Information Society. These changes are more profound than the simple relocation of work suggested by the terms telework, or changes in business practice connected to e-Commerce, hence the broader scope of eWeek in comparison to previous years. eW2002 aims to reach out to the broadest population of European citizens, and help them understand this process of change, helping to accelerate adoption of new methods and changing attitudes to their implementation. This is achieved through focussed events held across Europe. These events are typically held, not only in the large cities, but also in the regions where individuals have less opportunity to attend events. The events may take the form of discussions, workshops, open-days, and seminars. In addition other forms of event may take place virtually across the Internet, or through phone-in on local radio, etc. The topics covered in these events can also be wide ranging with some of the possible topics outlined below: • The social impacts of working in the Information Society • New working practices to help the integration of the disadvantaged into work • Impact of new working practices on work legislation • Developing a competitive edge by introducing e-practices Organisers of events are encouraged to network and use the branding of eW2002 to maximise their local impact, and draw on resources that might not be usually available to them. eW2002 will actively contribute to European Union policy objectives, outlined in the eEurope initiative, the "Strategy for Jobs in the Knowledge Economy". History TeleWeek was launched in 1995, and has run every year since then. During this time there have been: • Over 500 events, attended by over 60,000 people • Over 1000 press articles, published in national, regional, and specialist publications • Programs and interviews about telework, broadcast on national, regional and international TV and Radio Each year several million Europeans have been helped to understand the processes and issues of the information society. Largely this has been achieved with low budgets and a lot of goodwill from local organisers. 204 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 The Objectives For Europe and its citizens to continue to enjoy improving living standards and quality of life they need to adapt to the rapid change that is confronting them. The primary objective ofeW2002 is to accelerate the processes that help businesses, administrations and individuals adapt to the changing business and working environments. A second objective is to extend previous activities to include the new accession countries, helping to align their economies with those of the current members. The Targets • • • • Organisations exploring and implementing new business practices Individuals, working for or managing, these organisations Strategists and policy makers shaping the Information Society The broad public via press and media More information about events in eWeek 2002 will be found onwww.etw.org Contact Ian Culpin, Martech International SA Tel +322 653 1486 [email protected] www.etw.org 205 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe 6.6 eWork 2002 Infobalt 2002 Conference 21/23 October 2002 (Vilnius) 9th International Exhibition “INFOBALT 2002” 4th International Conference on Information Society “Develop an Innovative Trade and Work Area” and League of Investors “Partnership and Funding” On October 21-23 2002, Lithuania’s capital city of Vilnius is hosting 4th International Conference on Information Society 2002 which is organised by the INFOBALT Association of Lithuanian information technologies, telecommunications and office equipment together with the European Committee under the Government of the Republic of Lithuania, Committee on Information Society Development at the Government of the Republic of Lithuania and State Data Protection Inspectorate of the Government of Lithuania. The topic of the conference - the impact of development of information technologies, telecommunications and electronics industry to the innovative trade and work methods in information: international colaboration possibilities, know how transfer and development cooperating with European partners, export and investments, e-business, internet and mobility, knowledge economics, future companies and technologies, information protection and the legal environment. The conference is to serve the following goals : • Present to the public key trends of development in the fields of new information technologies, telecommunications, electronics (ITTE) and industry of new technologies and discuss on new trade and work methods in the countries of Central and Eastern Europe and CIS. • Answer the question of the digital ageas to how export and investment development is to facilitate a more active involvement and cooperation of the countries and citisens of Central and Eastern Europe and CIS, and stimulate the breakdown of social, political and economic barriers. • Realise advantages and stimula provided by information society,ITTE industry, new technologies and knowledge economics, attract investments to joint projects of the EU countries and countries of Central and Eastern Europe and CIS and stimulate their partnership. • Introduce ITTE related EU programmes already opened and also opening for Baltic States and CEEC and changes in participation conditions from 2003; introduce possible fields of common activities for ITTE industries from different European states; through the programmes’ presentation introduce key directions of EU activities in ITTE field; disseminate key objectives of eEurope and eEurope + action plans. Invited and to be to attend the conference Information Society 2002 are ministers and vice-ministers of economy and trade of the countries of Central and Eastern Europe and CIS, managers of ITTE and new technologies companies, specialists, representatives of e-business, e-banking, international organisations, politicians and scientists, investors, representatives of European ITTE related programmes and their local representatives. The conference consist of general discussion on the topics of the forum during the pleneray sessions, League of Investors “Partnership and Funding”, Multimedia League,workshop “Individual in the World of Information Technologies - Possibilities and Risks ”, workshop “EU Programmes: Cooperation and Creation of Common Trade and Work Area”that will be followed by “Match making” during the workshop and then transferred to the 9th International Exhibition INFOBALT 2002. Parallel Session “Future Telecommunications”will concentrate on the issues of the telecommunication market liberalization in Baltic States and CEEC, application of broadband connection to the internet, last 206 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 mile issue, possibilities for cheaper Internet in the region. Also project “Internet house and public access points for citizens” driven by leading Lithuanian ITT companies will be presented for the session. The session also focuses on mobile communications and mobile systems, optical networks and impact of web services on networks. Infobalt Association together with State Data Protection Inspectorate organises the workshop Individual “ in the World of Information Technologies - Possibilities and Risks ” during the conference, which will take place in Vilnius, 20-21 October. During this session will be discussed the main data protection issues with which we confront nowadays. The issues are following: the requirements of EU for the safe information society, freedom of information and data protection, expectancy of privacy using internet, public registers and data on the creditworthiness of data subject, codes of conducts, activities of personal data protection and IT security officials, videosurveillance, fight against organised crime and control of personal data, smart cards and other issues related to the data protection and IT development. The speakers are invited to take part in this session from European Commission (Internal Market Directorate-General, Information Society Directorate-General), Sweden, Hungary, Germany, Poland, Czech Republic, Estonia. League of Investors “Partnership and Funding”will be devoted for the possibilities of the ICT business culture development in the Baltic region. New high technologies, knowledge management, scientific research, investment accumulation and new e-economy are the basics of business culture quality and efficiency. League of Investors will be focusing on the discussion of the trends of target investments into SME ebusiness projects as well as investment into e-business infrastructure projects and ICT business incubators. League of Investors 2002 will last for one day and be based on the principles of success, partnership, knowledge and investment. It will serve as a forum for the leading information society technology service and new economy companies in which they can introduce themselves and their projects, attract attention and meet potential investors and partners. The event will show how new and most successful Baltic ICT companies develop technologies and install innovations. Workshop “EU Programmes: Cooperation and Creation of Common Trade and Work Area” (October 22-23) pursue the goal to introduce European programmes devoted to the development of information society in the European scale. Currently these programmes change participation conditions for the entities from Baltic states and CEEC. Joining them accession countries join the activities and trends described as priority directions in EU. To facilitate this process workshop will concentrate on introduction of few European programmes by the their representatives. This should lead to face-to-face discussion of (i) programmes representatives and possible and actual participants and (ii) also the discussion of parties interested in future cooperation in the ITTE field or extension of collaboration. Workshop intends to gather all interested parties from all European countries. This process will facilitate “the distributed attraction of participants” – the interested parties will invite possible partners, which will find more possibilities and contacts in the conference for further development of collaboration and new partners inclusion. FP6, IST, IDA, TEN-Telecom, etc. to be introduced. During the workshop “Match Making” (October 22-26)process will start. It is devoted for establishing of concrete contacts between potential and actual participants in these programmes. This process will be continued during the exhibition INFOBALT 2002 (October 23-26), where will be organized “EU Programmes” stand. It will provide place for business contacts and meetings of different organizations and enterprises interested in collaboration under umbrella of EU programmes. By the way all the parties will have occasion to get acquainted to the ITTE sector that will be represented by approximately 200 participants of INFOBALT 2002 Trade Fair - the largest ITTE devoted exhibition in Baltic States.“Match Making” will be forwarded by large-scale promotion and advertising campaign, contacting current projects holders and advertising using all means accessible to INFOBALT and other organizers and partners.“Match Making” will be supported by virtual contact place in the INFOBALT web site, which enable to find 207 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 partners in the area of common interests. This service will opened three months prior the Forum and will stay on line as permanent meeting place and interests generation environment for common projects in future. Telebalt Conference : “Teleworkgin for Business, Education, Research and eCommerce” Organised by INFOBALT - Association of Information Technologies, Telecommunications and Office Equipment of Lithuania in the frame of the project TELEBALT (Teleworking as a Tool for Information Society Technologies Programme Promotion to Baltic States) funded by Information Society Programme of the European Union. The conference is organized in co-operation with“Earth Data Networks for Education and Scientific Exchange” (EDNES), France, public foundation Open Latvia, and Information Society Development Committee under the Government of the Republic of Lithuania. The “Teleworking for Business, Education, Research and e-Commerce”conference aims at strengthening the scientific and technological co-operation between the European Union and the Newly Associated States (NAS), in particular the Baltic countries in the field of IT application to new methods of work, business, education, research, e-commerce, medicine, regional development and social integration using IT. The TELEBALT conference will be organised during the same week as the yearly forum INFOBALT 2002 (21-26 October) and is stated as a parallel event to this forum. The INFOBALT 2002 forum will be held, along with the fourth Information Society Conference “Develop an Innovative Trade and Work Area for Information Society”. Another events in Vilnius at the same period of time are League of Investors, the Baltic Sea and CEEC Data Protection and Information Security Workshop and the 9th International Exhibition INFOBALT of Information Society Technologies. The information society technologies sector has been defined by the most countries as a powerful engine in their economic development. Lithuania pursues the creation of optimally favourable conditions for the growth of the ITT industry, which would be of benefit to the population, public sector and business world in the improvement of the quality of life. Participants of TELEBALT conference will have special access to participate in the INFOBALT 2002 forum. All projects, research institutions and companies involved in IST are encouraged to participate in the conference and submit papers for presentation of their activities. The abstracts and presen tations of the conference will be published electronically and in hardcopies before the conference. INFOBALT 2002 forum and TELEBALT conference promote ideas of the modern world focusing at the Information Society technologies. They are open for all representatives of internationals organizations, professionals, business and science representatives and individuals. We strongly believe that it is our common efforts that can facilitate integration into global processes of development. 208 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Topics of Interest European IST Programme and 6FP, Teleworking and e-WORK projects under 5FP, Teleworking/telecommuting/e-Work history and review, Teleworking cons and pro, advantages, benefits and disadvantages, barriers and pitfalls in business area, Telework/e-Work/telecommuting ontology, taxonomy, glossary, Teleworking social, cultural, psychological, ethic and legal issues, E -Work and Semantic Web, Management of teleworking, Teleworking SWOT analysis, Teleworking for e-commerce,Teletrade, telebusiness, Teleeducation, Telemedicine, Teleresearch, Telematic software system, Teleworking and public institutions (including e-Government),Teleworking and regional development,Teleworking and mass media, Teleworking and culture, Teleworking and social integration for disabled people, Mobile teleworking, Flexible work, Remote work, Distant work, Distributed work, Virtual office, Alternative officing and satellite office, Hotelling, Home office, Telework national and international organizations, Telework, e-Work and tradeunions, Telework, e-Work business policy, Collaboration, cooperation, telecooperation, Teamwork, groupware, Learning organization. Special session of the conference will be devoted to presentation of TELEBALT training courses. IST and connected European projects invited to the conference Eastern Europe E-work (E3Work) Towards a European E-Commerce Ambient in the Craft Sector (EASYCRAFT) European Knowledge Platform (EKP) Estimation and Mapping of Employment Relocation in a Global Economy in the New Communications Environment (Emergence) Demonstrating and promoting the take-up of new ways of FLEXIBLE WORKING among outlying regions and SMEs (FlexWork) Open Network for Tourism (ONTOUR) Personalised Access to Local Information and services for tourists (PALIO) Small and Medium Sized Enterprises Alliance through Research in Tourism (SmartUp) Technology Exploitation and Adaptable Methodologies (TEAM) offering new Organisational Models and Practices for e-Working Teams (TEAMwork) Telework Solutions for Promotion of EU Cooperation in Business and Research with the Commonwealth of Independent States (TELESOL) Towards Handicap Integration Negotiating Knowledge (THINK) Virtual Presence System (VPS) New Methods of Working for Information Society Technologies Programme Promotion to Commonwealth of Independent States (WISTCIS) For more information Edmundas Žvirblis Association INFOBALT, Lithuania Tel.: +370 2 622623 Fax: +370 2 622629 E-mail : [email protected] Tatiana Shuliakovskaya “Earth Data Networks for Education and Scientific Exchange” EDNES Tel.: +7095 133 4339 Fax: +7095 930 55 59 E-mail : [email protected] http://www.ednes.org/telebalt/ 209 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 210 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 List of Annexes Annex 1: EUROPEAN eWORK AWARDS Annex 2: EUROPEAN PROJECTS Annex 3: ON LINE EUROPEAN eWORK SITES Annex 4: DEFINITIONS & GLOSSARY Annex 5: PUBLICATIONS 211 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 212 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Annex 1: EUROPEAN eWORK AWARDS The European eWeek greatly extends the outreach and awareness activities for new methods of carrying out work and business, throughout Europe and into the new accession states, building on the formula of local events, and media coverage of these events and best practice drawn from local communities. The best practice element has been highlighted in the European Telework Awards which were launched in 1997. Since then, about 200 examples from industry and administrations around Europe have been submitted as candidates for the awards and are acknowledged to bring significant benefits to the participants. This year the awards will be held at the 9th European Assembly on ework in Paris, with the support of the Beep project. www.ework-in-europe.com www.beep-eu.org Award Categories Work and Skills This category is for organisations, projects and programmes, commercial and public, where the use of modern information and communication technologies (ICT) has contributed to the achievement of one or more of the following objectives. • Improving skills and competencies : addressing the higher-level cognitive and social skills needed for effective participation in decentralised, self-managed, knowledge-based work; creating continuous and flexible learning opportunities to enable employees to upgrade their skills over their entire working life as new technologies emerge and as their tasks change. • Improving work structure and process: facilitating or enhancing work throughput (e.g. by supporting distributed "virtual" teams or augmenting the capabilities of co-located teams), improving decisionmaking approaches (e.g. via group decision support systems), making business processes more efficient (e.g. via workflow technologies), helping work groups capture and use what their community of practice has learned (e.g. via knowledge management systems). • Improving quality of working life: increasing employees' engagement in and responsibility for their tasks; enabling more flexible approaches to working times and places. The Digital SME Competing in this category are Small or Medium Enterprises (SME) which demonstrate a significant performance improvement in one or more of the following areas thanks to the use of modern ICT, as well as projects or programmes aimed at supporting SMEs "go digital" in these areas. 213 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 • Business networks, i.e. supply chains (exchange of information and management of relations, eprocurement); customer networks (CRM, integration of front-end marketing and back-end processes); collaborative networks (knowledge management, sharing and creation between peer members). • Innovation, in organisation (knowledge codification, information communication, decision making, ways of working); in processes (improving relations with customers, integrating processes with those of partners in the supply chain or in the collaborative network); in existing products or services with the help of digital technologies, or in new,digital, products or services. • Resources, such as knowledge; human resources and skills; financial resources (e-sales, e-trade, ebanking, e-investments). • Market position, as measured by classical indicators such as: market share and turnover, local and/or global; new market development. Social Inclusion Candidates in this category are projects, programmes, and in general any type of initiative supporting and promoting the use of ICT to contribute to one or more of the following objectives aimed at narrowing the digital divide, whether between countries and regions, or between demographic groups. • Facilitate access to ICT including: access to the infrastructure (the computers and the networks connecting them); access to the skills (required to operate the computers); reduction of access costs; design of appropriate interfaces for human-computer interaction (particularly for people with special needs such as the disabled or the elderly). • Adapt education to the requirements of the knowledge society: improve and increase the availability of digital educational material; improve the digital literacy of teachers; evaluate new methods and processes of teaching and learning; improve ICT continuous training. • Use ICT with the purpose to help vulnerable groups (young people, old people, unemployed people, women, low-income families, people with disabilities, minority ethnic groups). • Raise awareness and inform policy-making bodies about e-inclusion issues. Regional Development Candidates in this category are projects, programmes, and in general any type of initiative supporting and promoting the use of ICT to help achieving one or more of the following objectives of welfare and wealth at a local or regional scale involving regional/local actors. • Regional economic development: creating the conditions for long-term economic development, an increase in regional jobs and income, and an increase in the number and success of enterprises; upgrading regional competitiveness, innovation and diversity, the quality of the labour force and the quality of the physical and ICT infrastructures at the local/regional level. • Regional environmental sustainability: this involves both natural and man-made environments, including physical planning, lack of pollution, congestion, etc. • Regional social cohesion: maintenance and development of the social, community and cultural cohesion and values of the region. Procedures and Deadlines for Candidates The dossier should be either posted on the candidate's web site and the URL communicated, or sent to the organisers for display on the eWeek 2002 website h( ttp://www.etw.org). The dossier should be e-mailed [email protected] Wednesday, July 31st. 17:00 CET. 214 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Guidelines for the dossier contents • Outline of the nomination entry (5 to 10, A4 pages), and attachments as required (articles, papers, videos, posters, advertisements, etc.) • Translation or transcript in English if necessary • PowerPoint and/or video presentation (Optional in initial submission - required if shortlisted) • Permission to make copies for evaluation purposes, and for public display (incl. www) Outline of 5 to 10 pages should include • Title of the activity, initiative, or project • Short description of the activity - 200 words (suitable for press releases etc.) • Participants in the activity, companies, groups, associations, etc. • Target groups - industry, private, disadvantaged, etc. • Objectives - why has the activity been initiated, what did it hope to achieve • Achievements - what has the activity achieved with as much quantification as possible • Detailed description of activity • Assessment of impact, quantified where possible. • Links to web-sites etc. Selection of Three Nominees per Category This will be done by an Expert Panel; nominees will be announced onThursday August 15th on the eWeek 2002 website. Election of One Winner per Category The public will be allowed to vote for the Winners in each category, from August 15th until September 15th, via the eWeek 2002 website. The attendees and the Expert Panel will vote at the Awards Ceremony in Paris and the Winners will be announced. Final evaluation • Expert Panel: relative weight 1 • Public voting: relative weight 0.5 • Audience voting: relative weight 0.5 European eWeek Awards Ceremony th The ceremony will be held in Paris in the afternoon of Friday, September 27 , at the beginning of eWeek 2002. The eWeek Awards Each of the 4 Awards is a numbered copy moulded from a unique sculpture by French sculptress Liliane Caumont, symbolising the role of man and woman working in a global environment. Contact Ian Culpin, Martech International SA Tel +322 653 1486 [email protected] www.etw.org 215 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe Annex 2: ACCESSmaints eWork 2002 EUROPEAN PROJECTS (in alphabetical order) Advanced Cross-Communication Environment providing Support Services to dispersed MAINtenance and Technical Support engineers IST Programme IST-1999-11763 The purpose of the Project is the architectural design, implementation and experimentation of an Innovative Integrated Communication and Delivery Platform to collect, manage, share and transfer Corporate Knowledge to experienced technicians and to young professionals for engineering activity support in geographically dispersed sites. The project is based on an in-depth assessment of the user needs and an early identification of usability barriers that nowadays make hard the effective access to valuable Corporate Knowledge in manufacturing industries. Different types of European environments were chosen for project validation: the Aerospace Division of a large European aerospace industry, a small machinery manufacturer operating in the context of supple to automotive industries and an academic environment for industrial training. The main objective is the implementation of a Corporate Knowledge (CK) Management and Delivery Platform that will permit experienced technicians and young professionals (working in geographically dispersed sites for large companies or for SMEs) to receive appropriate support for their engineering activity. A second objective is the definition of methodologies, rules and tools which will permit to collect and share those parts of CK having direct impacts on the specific industrial areas. This CK does not belong to one company but it is usually distributed throughout the full chain provider-integrator-client. Another objective is measuring the cost/effectiveness (mainly for SMEs) of an operational environment for off-site maintenance based on different speed INTERNET connections and Satellite Communications. A final objective of the project is the definition of a preliminary list of suggestions for possible extensions of the Platform concepts for future aerospace applications. Project period : February 2000 - January 2002 (24 months) Lorenzo Masera Tel.: +39 011 7720 120 Fax: +39 011 7256 79 E-mail : [email protected] Contact: Societa Italiana Avionica Spa Via Servais 125 IT - 10146 Torino ASSIST 10934 Knowledge Management for Help Desk Operators IST Programme IST-1999-10934 The ASSIST project focuses on the need of large organisations operating help desks to provide their operators, especially remote workers, with knowledge management facilities. The benefits sought with those facilities concern: effectiveness and efficiency of work, i.e. to support help desk operators with the relevant corporate knowledge and expertise; corporate learning, i.e. to get feed-back from the help desk operators on customers problems in order to improve both operations and support material; and flexibility and scalability of operations, i.e. to involve remote workers (be they working solely remotely or combining office and home work). The project combines innovative technologies such as XML-based knowledge representation, advanced user interface and integration of knowledge management with operations performance measurement. The ASSIST solution will be validated through pilot integration with 2 Help Desks in the sectors of Telecommunication and Postal services. The approach of rapid prototyping will be applied in the project and three successive versions of the system. This will allow a progressive validation of the ASSIST tools from a controlled environment to fully operational Help Desks. Particular emphasis will be put during the validation phase on (a) the assessment of the business benefit for the enterprises managing the Help Desks, and on (b) the satisfaction of Help Desk operators and customers. Project period : February 2000 - January 2002 (24 months) Contact: Saios sa Rue Albert 1er, 26-A L - 1117 Luxemburg Teixeira-Guerra Tel.: +352 4555 8420 Fax: +352 253 682 E-mail : [email protected] 216 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe ASSIST 29044 eWork 2002 Achieving Sustainability by using Substitutive Information Society Technologies IST Programme IST-1999-29044 ASSIST is a study addressing a key issue in the contribution of IST to sustainability, that of the potential for the substitution of IST analogs for material consumption (virtualisation or immaterialisation). Most consumption is unrelated to basic needs but is to satisfy non-material needs (place in society, individuality, etc). Consumption substitution by IST thus offers a powerful route to sustainability. However, design of substitution techniques necessitates both a good knowledge of the reasons for consumption and of, inter alia, the sensory and ontological aspects of IST. ASSIST’s objective is to contribute to IST by surveying existing multi and cross-disciplinary work in the area, and making recommendations for future work and proposing new parameters for product and service design (www.ecoplan.org/assist). Project period : November 2000 - February 2002 (16 months) Contact: BARCO n.v. Noordland 5 B - 8520 Kuurne ATTRACT Pol T. Descamps Tel.: +32 56 23 32 11 Fax: +32 56 23 33 32 E-mail : [email protected] Advanced Teleworking Techniques and Tele-services for Insurance Agents and Customers IST Programme IST-1999-20960 The ATTRACT project aims to transform the traditional working environment that exists in the Insurance sector to an advanced occupational tele-business environment, based on networked organizational structures, introducing new methods of work for the insurance agents. Additionally, the project aims to set up new business opportunities for vendors, acting in content related complementary markets, introducing new methods of interaction with the potential customers and new models for providing services to citizens (personalized on & off line cybermediation). Finally, ATTRACT will provide a set of value added tele-services to insurance customers, aiming to increase customer satisfaction as well as to gain customer loyalty. The above aims will be achieved through the development of an integrated environment, using value added technologies and tested business practices. Project period : November 2000 - October 2002 (24 months) Athanassios Vavatsikos Tel.: +30 1 9283 645 Fax: +30 1 9241 066 E-mail : [email protected] www.cyberce.gr/attract Contact: Pouliadis Associates Corporation 142 Sygrou Av. GR - 17671 Athens AUDIOTAIN Empowering audio content providers through ework and interactivity management to exploit audio knowledge bases in the market for interactive audio entertainment IST Programme IST-2000-29302 AUDIOTAIN will enable audio content providers to exploit audio knowledge bases in order to effectively create interactive audio entertainment services for distribution across all digital media platforms. This will lead to new intraand inter-organizational processes and, in particular, to new methods and models of ework and e-commerce in the respective organizations employing the Audiotain technology and beyond. The technology development will result in an end-to-end knowledge management solution consisting of : an Audio Interactivity System, an Audio Back-end Integration Tool, and new interaction models. This end-to-end-knowledge management solution will be validated and demonstrated in three different next generation interactive audio applications in: interactive news and current affairs infotainment, interactive music entertainment, and interactive science & technology edutainment. Project period : September 2001 - September 2003 (24 months) 217 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Reiner Raestrup Tel.: +49 30 3031 3227 Fax: +49 30 3031 3228 E-mail : [email protected] www.audiotain.com Contact: Sender Freies Berlin Horfunk-Sendeleitung Masurenallee 8/14 D - 14057 Berlin AVATAR CONFERENCE Avatar-based Conferencing in Virtual Worlds for Business Purposes IST Programme IST Programme IST-2000-26173 AVATAR-Conference project aims to develop a toolkit for the set-up and administration of virtual online conferences in which users are represented as avatars, i.e. as animated 3D figures. The system will be designed as a scalable, modular application, offering a large number of supportive functions: - multimedia multi-user real-time communication, speech and voice recognition facilities combined with online translation services, connection to B2B E-Commerce enterprise data, user representation through 3D avatars within virtual worlds, multi-user 3D manipulation and whiteboard, clients on PC and other multimedia devices, application-sharing facilities. The AVATAR-Conference system will also provide the means for spontaneous, intuitive and intense communication between project partners. The system will especially be characterised by its high usability. Project period : January 2001 - December 2002 (24 months) Contact: Fraunhofer Institut für Arbeitswirtschaft und Organisation Nobelstr. 12 D - 70569 Stuttgart A/VPACK Heidi Schmid Tel.: +49 711 970 2318 Fax: +49 711 970 2300 E-mail : [email protected] http://www.3xodus.com/avatar_conference/ Adoption and Enhancement of open frameworks for converged Audio/Video/TV provision for the home user IST Programme IST-2001-34447 A/VPack Trial project aims at the adoption and acquisition of technology and expertise in open standards and frameworks for delivery and management of voice and video based services to the end-user. The project first, will adopt and enhance an emerging Video delivery architecture and content handling framework proposed by the DVB forum (MHP) and will combine it with the emerging TASTE framework for time-shifted TV and second, the prevailing Packet Voice protocol (H.323 Voice over IP and Call Handler). The developments will be integrated in an existing system (based on Linux) and evaluated in a rich testbed. The target is to formulate a fully converged Audio/Video delivery platform for residential entertainment. The main proposer business sector is the offering of multifunctional gateway systems. Project Period : (18 months) Vasilios Dermosoniadis Tel.: +30 10 687 9778 Fax: +30 10 684 8573 E-mail : [email protected] Contact: OTE - Consulting, Funded Programe Dept. 32 Kifisias ave. (Atrina Center B1) GR - 15125 Marousi 218 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe BALTPORTS-IT eWork 2002 Simulation and IT-Solutions : Applications in the Baltic Ports´ Areas of the Newly Associated States IST Programme IST-2001-33030 The first steps are directed to establish the necessary organisational infrastructure, for enabling the successful knowledge transfer to the Partners of the Baltic Sea Sub-Region : development of business models of maritime companies, establishing of a "competence centre" for joint collaboration of companies, institutes, public and industrial organisations and researchers. The overall methodology used to achieve the objectives consists of: • simulation methodology for modelling of port logistics processes; • Web-based and HLA-based technologies for studying harbour processes and combining different simulation and information systems located in different port areas of the Baltic Sea; • LIS Technology and Formal Methods for Maritime Information Systems Design; • Non-monetary Evaluation Methodology for Ports. Project period : August 2001 - July 2003 (24 months) Eberhard Bluemel Tel.: +49 391 409 0110 Fax: +49 391 409 0445 E-mail : [email protected] www.baltports-it.be Contact: Fraunhofer institut fur Fabrikbetried. Sandtorstrasse 22 D - 39106 Magdeburg BANCA Biometric Access Control for Networked and e-Commerce Applications IST Programme IST-1999-11159 The project will develop and implement a complete secured system with enhanced identification, authentication and access control schemes for Internet applications such as teleworking and Web-banking services. One of the major innovations is to obtain an enhanced security system by combining classical security protocols with robust multimodal verification schemes based on speech and image. Specific objectives are: the development of scalable and robust multimodal verification algorithms; the development of scalable classifier combination techniques (fusion); the design and implementation of an overall secure architecture including security protocols adapted to biometrics; and the development of three demonstrators in the area of teleworking, web-banking, and biometric ATMs (Automatic Teller Machines). In the first phase, real condition databases for image and speech will be collected using pre-defined hardware to form a common and meaningful basis for algorithm evaluation and refinement. Detailed specifications will ensure compatibility and usability of the acquired data. This database will be used to evaluate biometric technologies suitable to user needs for the envisaged applications. Concurrently, a pilot demonstrator will be developed based on background technology for verification and on state-of-the-art technology for network security protocols (coming from the European projects M2VTS and OKAPI). In the third phase of the project, three demonstrators for teleworking, web-banking and biometrics ATMs will be built and tested at developer sites. Final field tests will be conducted for all three applications by providers and end-users. Project period : June 2000 - January 2003 (32 months) Contact: IBERMÁTICA S.A. Avenida del Partenón, 16/18 E - 28042 Madrid Dolores García-Plaza Tel.: +34 91 384 9100 Fax: +34 91 384 9144 E-mail : [email protected] http://www.ibermatica.com 219 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe BEATRICE-SME eWork 2002 Best Entreprise practice using Advanced Technologies in Recycling Industries for e-Commerce and E-business in Small and Medium-sized Entreprises IST Programme IST-2001-35054 The overall objective of BEATRICE-SME is to explore and introduce new forms of smart organisation of work of SMEs in the recycling domain and identify and implement appropriate advanced IST solutions to support such new forms of organisations, aiming at optimal achievement for both economic and ecological goals of the recycling chains. The application of the common methodology will enable both users and catalysts to exchange experience on the best for new forms of collaboration. The methodology will also enable SMEs to increase their capability to initiate and realise innovative, smart forms of co-operation with other partners in the long-term. Five different business cases will address 5 different forms of collaboration among the SMEs in recycling area. The solutions to be identified for these business cases are likely to be highly replicable primarily within the recycling sector, but also within a numerous SMEs in other sectors. Project Period : April 2002 - September 2003 (18 months) Contact: Przemyslowy Instytut Automatyki I Pomiarow Al.Jerozolimskije 202 POL - 02 486 Warsawa BEEP Cezary Lichodziejewski Tel.: +48 22 863 8233 Fax: +48 22 874 0204 E-mail : [email protected] BesteEuropePractices IST Programme IST-2000-26224 The BEEP project is concerned with analysing and exploiting socio-economic best practice in four main domains of the eEurope initiative : employment and skills, digital SME, social inclusion and regional cohesion, and in the important cross themes between them. Extant data sources from both Commission-supported and other high quality initiatives will be used, most of which are not widely used and few are interlinked, though there is a great need for understanding and exploiting available knowledge at a European level. BEEP will also update this best practice knowledge in line with on-going developments, especially by closely supporting RTD projects and taking up their results. Data will be analysed qualitatively and quantitatively to draw out socio-economic best practice and provide benchmarking standards. Results will be widely disseminated in the programme and produce three fully developed services: socio-economic best practice, benchmarking, and linked knowledge (data) bases. These services will comprise a comprehensive set of tools available interactively on a user-friendly web-site which organisations and individuals will be able to easily exploit. Project Period : January 2001 - June 2003 (30 months) Jeremy Millard Tel. : +45 72 20 14 17 Fax: +45 72 20 14 14 E-mail : [email protected] http://www.beep-eu.org Contact : Danish Technological Institute Teknologiparken, Kongsvang Allé 29 DK - 8000 Aarhus 220 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe BEEP-NAS eWork 2002 Best eEurope Practices – NAS IST Programme IST-2001-37444 BEEP is an existing Cross Programme Action whose overall aim is to develop, test and implement a methodology linking best practice, benchmarking and knowledge management which has wide applicability across Europe and the IST programme, as well as providing a sustainable service package in the longer term having commercial potential. BEEP is providing access to over 300 well documented cases from the EU with about 10% from North America, covering the domains of work and skills, the digital SME, social inclusion and regional cohesion. BEEP's comprehensive knowledge base, accessed via the Internet, will be usable by anyone to: - survey who has done what in the 4 domains - benchmark (i.e. measure and compare) themselves against the best examples in the 4 domains investigate what constitutes best practice in the 4 domains using actual examples of real practical achievements access a variety of up-to-date surveys and analyses of best practice in the 4 domains In this proposed project extension with nine NAS partners, full coverage of NAS countries will be obtained by the inclusion of 180 additional cases and dissemination and marketing throughout Europe. Project period : (12 months) Contact: Danish Technological Institute Teknologiparken, Kongsvang allé 29 DK - 8000 Aarhus CAPERS Jeremy Millard Tel.: +45 722 014 17 Fax: +45 722 014 14 E-mail : [email protected] Computer Aided Post for EasteRn States IST Programme IST-1999-20733 CAPERS will transfer and deploy BEST PRACTICES and supporting technologies to enable pre-accession countries to operate postal services to the required European standards. CAPERS brings together a group of organisations uniquely qualified to provide the experience and abilities needed to achieve the project objectives. The main partners, PostEurop and IPC, are non-profit making organisations established by national postal operators for the exclusive purpose of supporting and adding value to international postal operations. These partners will transfer Best Business Practices developed by the Western Posts, under the auspices of IPC, to the Eastern Posts whose formal representative is PostEurop. The detailed requirements’ definition phase will identify how the functionality of new track and trace systems will be allocated in each of the User countries. Each participant will analyse which specific functions are already performed today and how, and will identify the sources of information that must be provided to the new system. The planning step will translate the analysis results into definitions and acquisitions; will define interfaces to the track and trace system and define technology aspects for required data capture. New local operational procedures and supporting material will be defined and developed. Implementation will take the system to readiness for live operation. Project experiences including development business practices will be documented and packaged to support dissemination to further countries. Project Period : January 2001 - June 2002 (18 months) Contact: Association of European Public Postal Operators Rue de la Fusée, 100 B - 1130 Brussels Marc Pouw Tel : +32 2 724 72 82 Fax: +32 2 726 30 08 E-mail : [email protected] http://www.posteurop.org/ 221 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe CAPERSExtension eWork 2002 Computer Aided Post for EasteRn States (Extension) IST Programme IST-2001-39221 CAPERS (NAS) Extension is an extension to IST-1999-20733.It considerably strengthens the original project and adds value by transferring Best Practice to more Posts from Newly Associated States. The added value comes because postal networks are inherently interdependent.Spreading the best practice of CAPERS in East Europe can remove undesirable patchiness in the Pan-European Postal network.Furtherrnore having neighbouring states join is a basis for valuable regional impacts. European Posts have made considerable investments in open-standard technology and caused significant and measurable improvements to the quality of service of trans-European mail .Much of this was funded by the EU Framework programmes. CAPERS (NAS) Extension exploits the expertise developed under CAPERS and framework programmes and progresses new way of working by focussing on e-management of Postal regional networks. Project Period : July 2002 - April 2003 (9 months) Contact: Association of European Public Postal Operators Rue de la Fusée, 100 B - 1130 Brussels DEESD Marc Pouw Tel : +32 2 724 72 82 Fax: +32 2 726 30 08 E-mail : [email protected] http://www.posteurop.org/ Digital Europe : e-business and sustainable development IST Programme IST-2000-28606 DEESD aims to identify the crucial role that e-commerce and ework can play in creating an information society that is more user friendly, socially inclusive and environmentally sustainable. The project will build a convincing “business case” for the contribution that can be made by e-commerce and ework to sustainable development, including a policy framework for “sustainable electronic markets” and make further recommendations to the EC, EU member states, local authorities, businesses and NGOs. The specific objectives of the project are: to quantify the potential contribution of ebusiness to dematerialization, resource productivity and transport efficiency, to investigate the relationship between ebusiness and corporate social responsibility, to assess the impact of e-business on sustainable regional development. The consortium will provide an overview of the latest thinking and research about e-business and sustainable development from around the world. The primary research phase of the project will include in-depth interviews with senior managers in companies, desk-based research and policy analysis, and an in-depth survey of corporate attitudes, results and policies relating to e-business and sustainable development. Case studies will be a central component of the research. Eight sectors have been selected: financial services, music, food retailing, paper and pulp, automanufacturing, books, PCs and second-hand goods. Project Period : July 2001 - June 2003 (24 months) Contact: Forum for the Future Overseas House 19-23 Ironmonger Row UK - EC1V 3QN London DIVERCITY James Wilsdon Tel. : +44 207 324 3611 Fax: +44 207 324 3635 E-mail : [email protected] Distributed Virtual Workspace for Enhancing Communication within the Construction Industry IST Programme IST-1999-13365 The project primarily addresses Workplace Design by developing, integrating and evaluating innovative workplace technologies for creating innovative and new workplace environments in the building industry sector. It aims to improve the process of building design and construction by enabling the user groups to operate both more efficiently and with better interaction. The project addresses the three key building construction phases Client-Briefing, : which requires detailed interaction with the client,Design Review, which requires detailed input from multidisciplinary teams of architects, engineers, and designers, andConstruction, whose function is to fabricate and/or refurbish the building/s. The objective is to produce a prototype virtual workspace that will enable the three key phases to be visualised and manipulated, thus enabling better design and planning through greater interaction between all stakeholders. This will result in improved productivity and design; lower building costs with reduced waste, and 222 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 improved safety both in the final building and also the construction process. The key milestones are the development of three modules for construction workspaces and their integration into the prototype system. Project period : January 2000 - June 2002 (30 months) Contact: Construct IT for Business, University of Salford, Bridgewater Building UK - M5 4WT Salford DUNES Marjan Sarshar Tel.: +44 161 295 5317 Fax: +44 161 295 5011 E-mail : [email protected] www.e-divercity.com Dialogic and argUmentative Negotiation Educational Software IST Programme IST-2001-34153 In tomorrow’s learning and working environments, people will be increasingly involved in tasks within multidisciplinary, multicultural and physically distributed teams. The participation to such tasks puts heavy demands on the individual for which he/she is not usually prepared. Informal reasoning (cognitive) skills and social skills of collaboration are not duly exploited, as practices, from school to university, very poorly address their acquisition. The DUNES project will result in a methodology and software tools to enable collaborative learning and the acquisition of “soft skills” through Internet-mediated discussion, argumentation and social interaction. The project will involve broad implementation, testing and validation in a “large-scale experiment” to be carried out by many players in formal and informal learning environments and in workplaces throughout Europe. Project Period : March 2002 - August 2004 (30 months) Baruch Schwarz Tel.: +972 2 588 1064 Fax: +972 2 588 2045 E-mail : [email protected] Contact: The Hebrew University of Jerusalem Mt. Scopus ISRL - 91905 Jerusalem DYNOCA A System to Realise Dynamic Networked Organisations on Heterogeneous Networks in the Consultancy/Agency Sector IST Programme IST-1999-11065 The project will support distributed working teams (in different cultural areas and time zones) in planning and executing media projects in the consulting/agency sector combining: customer, main contractor, sub-contractors and suppliers. The work includes the development of organisation and software models and the implementation and evaluation of a software system within a real case scenario. This system will be extended using emerging Internet standards to realise inter-organisational information flow and management by a rapid prototyping approach. The objective is to enable European SMEs to increase their competitiveness in the global marketplace, specifically for the consultancy/agency sector by overcoming constraints in working methods and organisation imposed by distance and time. The project will also develop reference models for inter-organisational business processes and software for project life-cycle in media/design and consultancy. The work is broken down into : requirements analysis and consolidation, development of reference models and pilot scenarios, specification and implementation of prototype systems based emerging standards (XML, digital signatures, SSL secure transmission, Java Beans, Jini), piloting of prototypes in real case pilot scenarios, exploitation and dissemination, through the Web, scientific journals, conferences and workshops. Project period : January 2000 - December 2001 (24 months) + extension till February 2002 Contact: Artundweise GmbH Humboldstr. 30/32 DE - 28203 Bremen Dirk Beckmann Tel.: +49 421 791 779 Fax: +49 421 791 7777 E-mail : [email protected] www.dynoca.net 223 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe E3 WORK eWork 2002 eWork in Eastern Europe IST Programme IST-2001-33536 The E3WORK project aims to promote the use of telework and best practices of eWork in five New Associated States: Hungary, Latvia, Lithuania, Poland and Romania helping them to fill the gap in this area of the Information Society. The project will create and develop local competences to further implement new methods of work in those countries. Local eWork projects will be launched in each country, training of trainers organised, and pilot teams of teleworkers hosted by industry, set up and monitored to formalise specific rules and overpass local obstacles, in relation with industry, law, local authorities and unions. A project’s Virtual Community on the web will become for the 5 countries member of the consortium a reference depository for the dissemination of information on e-work related topics, for complementary training by e-learning, and for awareness of the EU R&D Programmes. The address of the virtual community is : http://www.mayeticvillage.com/E3WORK E3WORK will, in each of the five countries, organise training and dissemination events, and local survey, and identify the specific issues to be overpassed. Project period : October 2001 - September 2003 (24 months) Nicole Turbé-Suetens Mobile : +33 6 82 18 39 66 Fax: +33 3 44 91 14 93 E-mail : [email protected] Contact : Distance Expert 17 rue de Chevrières - BP 50434 F - 60617 La Croix Saint Ouen Cedex E-COGNOS Methodology, tools and architectures for electronic consistent knowledge management across projects and between enterprises in the construction domain. IST Programme IST-2000-28671 The e-COGNOS project aims at specifying and developing an open model-based infrastructure and a set of tools that promote consistent knowledge management within collaborative construction environments. The work will rely on a deep understanding of knowledge management activities of European construction companies. The analysis of the semantics within and across documents will lead onto the development of ontologies and adaptive mechanisms that can organise documents according to their contents and interdependencies. The web-based infrastructure will include services allowing to create, capture, index, retrieve and disseminate knowledge. It will also favour the integration of proprietary tools. The e-COGNOS approach will be tested and evaluated through a series of field trials. This will be followed by the delivery of business recommendations regarding the deployment of e-COGNOS in the construction sector. Project period : July 2001 - June 2003 (24 months) Contact: DERBI 18 Boulevard de la Bastille F - 75012 Paris E-COLLEG François Giraud-Carrier Tel.: +33 1 44 87 86 67 Fax: +33 1 44 87 88 22 E-mail : [email protected] Advanced Infrastructure for Pan-European Collaborative Engineering IST Programme IST-1999-11746 E-Colleg will make use of enabling technologies (e.g. Jini, CORBA, RMI) for collaborative engineering based on advanced infrastructures. The work will augment existing integration technologies by scaleable, platform-independent services for dynamic configuration of infrastructure with secure access management for distributed teams, services and data, to support multi-site and multi-platform and dynamic tool integration on the basis of novel agent technology. The feasibility of this approach will be demonstrated through pan-European collaborative engineering showcases for image processing and telecommunication systems. 224 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 The objectives of E-Colleg are: to provide enabling technology for collaborative engineering based on an advanced infrastructure; to develop generic collaborative services, such as dynamic team building, that support the collaborative exploration of design trade-offs involving multiple fields of expertise during the design of complex systems; to demonstrate feasibility of the pan-European collaborative engineering by development of two industrial applications; to augment existing integration technologies by scaleable, platform-independent services for dynamic configuration of the infrastructure; to handle security and access management for distributed teams, services and data; to provide a solution for multi-site and multi-platform tool integration; to develop a technique for dynamic tool integration based on novel agent technology and to provide transparent data access by self-describing data formats based on Internet standards such as XML. The final phase of the project will validate the extended infrastructure through its use in two distributed engineering tasks. The resulting infrastructure with its advanced services will be able to support complex distributed engineering tasks. Project period : January 2000 - December 2002 (36 months) Adam Pawlak Mobile : +48 602 482 537 E-mail : [email protected] Contact: Institute of Electronics Silesian University of Technology Akademicka St. 16 PL - 44 101 Gliwice E-GAP e-society Gap Assessment Project IST Programme IST-2001-35179 Surveys confirm that e-work is taking place on a significant scale in Europe (e-Work Report, 2001), starting to induce a direct impact on employment practices and an indirect effect on the economy in a number of regions. Meanwhile, people observe discrepancies about penetration of e-work between companies according to their size. The results are significantly lower among SME (ECATT Report, 2000). Another criterion is the political support in the countries. With the strong will to contribute to a better use of e-work at the levels of work people and policies frames, the E-GAP Project wants to identify, understand and highlight the hidden inhibitors to e-work and give arguments and tools to bring flexibility into the Community legislation taking into account regional contexts. So, the aim is to contribute to better conditions conducive to sustainable development(Göteborg, 2001). Project Period : July 2002 - July 2004 (24 months) Hughes De Jouvenel Tel.: +33 1 53 63 37 71 Fax: +33 1 42 22 65 54 E-mail : [email protected] Contact: Futuribles Rue de Varenne, 55 F - 75341 Paris 07 225 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe E-LIVING eWork 2002 Life in a Digital Europe IST Programme IST-2000-25409 Through the use of a coordinated set of pan-European longitudinal household panel surveys this project will describe, explain, model and forecast the changing patterns of uptake and usage of Information Society Technologies (ISTs) across Europe. By collecting at least 2 waves of data on the everyday time-use, social and economic capital, quality of life and IST usage behaviour of the same individuals over time the project will examine the causal relationships between changes in IST usage and any subsequent changes in individual’s life-styles and life experiences. The knowledge thus generated will be of significant interest to policy and strategic decision makers in both the public and commercial sectors and will be widely disseminated to encourage exploitation by placing its analytic reports and integrated data sets into the public domain as a resource for current and future RTD projects. Project period : January 2001 - December 2003 (36 months) Ben Anderson Tel.: +44 1473 606 465 Fax: +44 1473 606 759 E-mail : [email protected] Contact: British Telecommuncations plc MLBG/13, Adastral Park UK - IP5 3RE Ipswich E-LOCUS For a Larger Integration of the Individual at Workplace IST Programme IST-2001-38790 E-locus aims to cluster IST projects working in the area of warkspace design, respecting the objectives of each specific type of project and action line and facilitating sinergy between them. From a larger integration of the individual point of view, it intends to interchange information and forge links between R&D teams working already in the workspace design field all around Europe. Taking the person as a whole, the person integrated at workplace and how to improve that integration incorporating innovative technologies to the process as the start point, research areas such as workplace design, organisational internal communication, organisational knowledge management, emotional intelligence and team work management will be explored, thus conforming a holistic vie of the integration of the person at workplace. Project Period : (16 months) Irene López de Vallejo García Tel.: +34 943 206 744 Fax: +34 943 202 757 E-mail : [email protected] Contact: Fundacion Tekniker Avenida Otaola 20 E - 20600 Eibar EMERGENCE Estimation and mapping of employment relocation in a global economy in the new communications environment IST Programme IST-1999-13420 The EMERGENCE project aims to provide reliable information both qualitative and quantitative, on delocalised telemediated work. An interdisciplinary team (plus associates in North America and Australasia) will carry out a statistical overview, develop analytical models, conduct an international survey and carry out comparative case studies to map, quantify and forecast the new international division of labour in information processing. It will make recommendations to official statistical bodies. It will dissemination information interactively, for use as a resource for research, benchmarking against global comparators, regional development, employment creation, equal opportunities and other policies. The work includes a critical overview of the changing division of labour, an international survey of about 8000 employers in 15 EU countries and 3 EU applicant countries, (with a further approx. 2,000 in North America and Australasia), development of research instruments for comparative analysis of case studies in an international context, 60 case studies of relocated telemediated employment, both in ‘source’areas and ‘destination’ ones, analysis of results, including their implications for social exclusion and marginalisation, for gender equality, for supply and demand for skills and for regional development, development of analytical models, on economic development toolkit for use at a regional level, an interrogable database and web-site for dissemination of results to researchers, social partners and policy makers, and a variety of other dissemination activities including seminars, workshops and presentations. Project period : January 2000 - December 2002 (36 months) Contact: Institute for Employment Studies Ursula Huws Tel.: +44 1273 686751 226 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Mantel Building, University of Sussex UK - BN1 9RF Brighton EU-CHINA Fax: +44 1273 690430 E-mail : [email protected] EU-China IST initiative in the field of e-commerce and ework IST Programme IST-2000-29215 The central objective of the e-EUCHINA project is to promote scientific and technological collaboration between the EU and China in the field of electronic commerce and new methods of work. This initiative will encourage joint proposal submission of the European and Chinese actors under the 5th Framework Programme and the IST Programme in particular. An international conference devoted to e-commerce and ework will be organised under the umbrella of the EC and IST programme in particular. The conference Proceedings will be produced. A Trend Mapping study will be developed, which will identify the state of e-commerce and ework in China. The preliminary findings will be presented at the conference. The follow-ups of the conference will be included into the final version of the study. The project will also result in an established informative reference Web-site, which will disseminate information about the project activities and partnerships opportunities in the EU and China. Project period : 15 June 2001 - 14 June 2002 (12 months) Contact: Sema Group Albarracin, 25 E - 28037 Madrid EXTERNAL Jose Maria Cavanillas Tel.: +34 91 440 8800 Fax: +34 91 754 3252 E-mail : [email protected] Extended Enterprise Resources, Network Architecture and Learning IST Programme IST-1999-10091 The EXTERNAL project addresses the challenges met when forming an extended enterprise (EE), characterised by a dynamic and time-limited collaboration between business partners. The goal is to provide solutions that make this collaboration effective and repeatable. The objectives involve developing methodology, infrastructure/tools and business solutions for EE modelling, analysis, engineering and operation. The process learning, deployment of open knowledge-sharing infrastructures and validation of results will also be addressed. Three usage cases, will integrate and test the approach, the methodology, and the tools. They concern EE deployment in SMEs, EE consultancy services and the project itself. The results of the project will increase the competitiveness of European enterprises and provide new ways of knowledge-work collaboration. The following activities will be undertaken : development of a methodology for EE engineering and operation, development of tools for application of EE methodology, supporting process learning at the level of individuals, teams and organisations, development and deployment of an open knowledge sharing EE infrastructure, developing business solutions from the EE methodology and infrastructure, validating EE methodology and EE infrastructure and Ensuring early and continuous exploitation and dissemination of results . EXTERNAL will support process collaboration with embedded knowledge and change management : creating, sharing, harvesting, and re-activating knowledge. The project thus targets the integration and convergence of currently fragmented business process technologies. Using EXTERNAL results, companies can transform and extend their operations through a propose open infrastructure. This allows for the interoperability of participating dynamic networked partners. Project period : January 2000 - December 2002 (36 months) Contact: Det Norske Veritas (DNV) Enterprise Development Technology Veritasvn. 1 NO - 1322 Hoevik Kirsten Krokeide Tel.: +47 6757 8957 Fax: +47 6757 7520 E-mail : [email protected] URL : http://www.dnv.no 227 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe FAMILIES eWork 2002 Families, Work and IST: A study of the interactions between family trends and new work methods in the Information Society IST Programme IST-1999-14115 Families are central to the adoption of new ICT-based work methods and, conversely, the new work methods can impact on families for better or worse. The FAMILIES study will provide the first comprehensive and focused investigation of this area. It will analyse the key interactions between families and the new ICT-based work methods, empirically investigate these interactions as they arise for real families , define the policy and RTD implications , and disseminate the results inside and outside the programne. The results will help the RTD programme and projects to address the requirements for “family-friendly” systems and services, and contribute to the achievement of EC policy objectives in employment, equal opportunities, information society and other fields. Project period : September 2000 - February 2002 (18 months) Kevin Cullen Tel.: +353 1 4927 042 Fax: +353 1 4927 046 E-mail : [email protected] http://www.families-project.com/ Contact: Work Research Centre Limited Greenlea Drive 1 IRL - 6W Dublin FLEXWORK Demonstrating and Promoting the Take-up of New Ways of Flexible Working among Outlying Regions and SMEs IST Programme IST-2000-26367 The aim of Flexwork is to promote the adoption of innovative ways of flexible working, using technologies from IST, by users in outlying or technologically disadvantaged regions of Europe, with special emphasis on SMEs. Flexwork will co-operate closely with EURADA (European Association of Regional Development Agencies), ADAPT (European Employment Network) and Telework organisations. “Innovative ways of flexible working” means the use of a new generation of technologies that enable individuals and companies to work with each other, independently of location and time differences. Flexwork will create and promote Services Deployment Templates (detailed procedures to enable SMEs to make sure of existing technologies and new technologies emerging from IST). The project will put IST projects and clusters in touch with the market requirements for flexible working technologies in these regions. Project period : January 2001 - December 2002 (24 months) + extension to eastern countries Willie Donnelly Tel.: +353 51 302 423 E-mail : [email protected] Contact: Waterford Institute of Technology Cork Road IRL - Waterford FUTUREWORKSPACES A Strategic Roadmap for Defining Distributed Engineering Workspaces of the Future IST Programme IST-2001-38346 Future-WorkSpaces will bring key European researchers and industrialists together to define the 2010 Vision of Collaborative Engineering Workspaces of the Future. Through consultation with expert and series of workshops, it will reach consensus regarding business demands, human factors issues and technological challenges involved in implementing the vision. The resulting roadrnap for future development will define (a) where we want to go (vision of the workspaces of the future) and (b) how we want to get there (prioritised key challenges over 2 year, 5 year and 10 year period). The focus for the roadmap will be the aerospace, automotive and construction industries and FutureWorkSpaces will define an indicative list of research projects required to satisfy the needs of these sectors. The final element of Future-WorkSpaces will be the development of a framework for an Integrated Project to span all or part of the roadmap. Project Period : July 2002 - July 2003 (12 months) Contact: University of Salford Business House, University Road UK - M5 4WT Salford Terrence Fernando Tel.: +44 161 295 2914 Fax: +44 161 295 2925 E-mail : [email protected] 228 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe GEMEUROPE eWork 2002 Global Education in Manufacturing - Europe IST Programme IST-2001-32059 The GEM-EUROPE project aims at defining and understanding the needs of the manufacturing industry for training and education in manufacturing strategy on a global basis to comply with the concept of digital business and extended products. Specifications for a curriculum in manufacturing strategy at Masters level will be developed. GEM-EUROPE will cover digital business along the supply chain, development of extended products and end of life planning and operation. It will have a modular structure allowing both training courses in industry and a full Master degree from a university. The curriculum will be designed to comply with industry's needs. To obtain this, surveys will be conducted in selected industries and best practices will be studied. This is an activity that will be carried out in parallel in different GEM projects in several IMS regions (f. ex Europe, USA, Japan, Canada and Australia). Training and education will have to be delivered in a way compatible with peoples work situation, i.e., it will have to be off-campus rather than on-campus based. This calls for new pedagogic approaches and new ways of delivery of training and education. The delivery will use ICT tools over the internet. The training will be based on application of multimedia. A demonstration to validate the pedagogic approach will be run with a course in project planning.The curriculum will be validated by a demonstrator and workshops with industrial participation. It will be published on web and documented in a booklet. Project period : February 2002 - August 2004 (30 months) Asbjorn Rolstadas Tel.: +47 73 593 785 Fax: +47 73 597 117 E-mail : [email protected] Contact: SINTEF Industrial Management S.P. Andersens vei 5 NO - 7465 Trondheim GEM-NAS Global Education in Manufacturing - Europe IST Programme IST-2001-39178 The manufacturing industry is a key industry. To be competitive on the global market the industry is forced to meet new challenges in - ways of operation, e-work, digital business, e-commerce, extended products etc. GEM-NAS will in cooperation with the industry define the needs for education and training of engineers to meet this challenges. A new curriculum for Manufacturing strategy based on ICT tools, modem pedagogic and delivery mechanisms will be developed. The curriculum will contain 7 main modules. GEM-NAS will in co-operation with GEM-EUROPE (IST2001-32059) develop 3 modules - Development of extended products, Digital business along the supply chain and End of life planning and operation. The other 4 modules will be developed by GEM projects in Japan, USA and Australia. Project Period : July 2002 - August 2004 (25 months) Contact: SINTEF Industrial Management S.P. Andersens vei 5 NO - 7465 Trondheim HARMONY Asbjorn Rolstadas Tel.: +47 73 593 785 Fax: +47 73 597 117 E-mail : [email protected] Coping with the Complexity of Business Innovation Esprit Programme EP29700 HARMONY is a four year Intelligent Manufacturing Systems (IMS) project. The overall objective of the project is to develop an internet based support system for start-ups, innovation support institutions and investors that will help to increase the yield of innovation projects. The focus of this project is on start-ups operating in or servicing the manufacturing industry. Harmony evolved from the clearly identified need for an efficient and effective support for start-ups at both the company level, as well as at the level of the whole economy. Therefore, the vision shared by all partners is to set up internationally accepted practices for the support of start-ups based on multimedia and internet technologies. This integrated support, based on a holistic approach, is planned to be of high quality, easy to use, complete and internationally accepted. Project period : October 1998 - October 2002 (48 months) 229 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Contact: Fraunhofer Institute for Factory Operation and Automation Sandtorstrasse 22 D - 39106 Magdeburg HUMANTEC Björn Söndgerath Tel.: +49 391 4090 510 or 712 Fax: +49 391 4090 596 E-mail : [email protected] Design for Humanization of Technologies IST Programme IST-2000-31046 The Humantec project aims to make a contribution to the comfort and humanity of the workplace in the global information society in terms of safety, ergonomics, environmental sustainability and to the overall quality of work and the working life. The project is a thematic network which involves universities, design centers, producers of technology and furniture manufacturers in a continual dialogue and exchange in order to obtain a panorama of possible scenarios for humanizing workplace technologies. A series of different initiatives and activities for the dissemination of the project’s results and objectives are planned, so as to reach those designers and manufacturers who share the project’s principles of sustainable design, and to involve the SME’s of the office furnishings industry in such a way as to verify the concrete feasibility of designs for a sustainable workplace. Project period : October 2001 - April 2003 (18 months) Andrea Cancellato Tel.: +39 31 713 114 Fax: +39 31 713 118 E-mail : [email protected] Contact: CLAC - Centro Legno Arredo Cantù Piazza Garibaldi, 5 IT - 22063 Cantù (CO) ICCI Innovation co-ordination, transfer and deployment through networked co-operation in the Construction industry IST Programme IST-2001-33022 The overall aim of ICCI is to enhance the co-ordination of research and developments in IST projects targeting the Construction sector, the promotion of the selected projects results, and a concerted support for the future implementation and deployment of new technologies in the building and construction industrial context. The objectives are to : synthesise industrial requirements, to publish ICT state-of-the-art in the fields of technical advances and commercial offerings, to synthesise information for the integration of human, organizational and technical elements, and to provide best practice guides, to assess the latest developments in the area of legal and contractual support for the use of ICT in construction, to deliver effective dissemination channels, and to provide guidance on future requirements, strategy and implementation plans for IT in Construction. Project period : September 2001 - December 2003 (28 months) Alain Zarli Tel.: +33 4 93 95 67 36 Fax: +33 4 93 95 67 33 E-mail : [email protected] http://cic.vtt.fi/projects/icci Contact: Centre Scientifique et Technique du Batiment BP 209, Routes des Lucioles F - 06904 Sophia Antipolis Cedex IDIA Inclusive Design and Intelligente Technology for Accessible Workplace IST Programme IST-2001-33205 In the knowledge-based economy the workplace is anywhere : irregardless of the individual location when intellectual work is underway. By including information and communication technologies on the premises one can describe the workplace as an 'intelligent' workplace. The IDIA Network aims at integrating the potential of the intelligent workplace with the principle of Design for All, and thus develop a new concept for workplace design - moving the current mindset away from the 'individual' thinking, that tends to alter basic designs, towards including from the outset the maximum number of naturally diverse human beings in the design and planning process. The IDIA Network will establish a multidisciplinary project team, coordinated by the IDIA Scientific Committee that will carry out interdisciplinary analysis and studies for identifying user needs for the design of an accessible workplace, assessment of current and future technologies, and derive a collection of reference scenarios The IDIA Network will produce a number of exploitable results: - Guidelines and prospective scenarios related to the uptake of a Europe-wide market for the production of new design components for accessible workplaces. - A community of actors supporting IDIAcompliant design concepts, that will continue to contribute ideas and results after the project end. Project Period : February 2002 - July 2003 (18 months) 230 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Contact: Centro Legno Arredo Cantu (CLAC) Piazza Garibaldi 5 IT - 22063 CANTU (CO) IMAP Andrea Cancellato Tel.: +39 031 713 114 Fax: +39 031 713 118 E-mail : [email protected] An innovative Interactive Mobile Advertising Platform IST Programme IST-2001-33357 The main aim of the IMAP project is to boost the creation of next generation user-centred, cost-effective and interoperable, mobile (3G) interactive advertising tools in order to properly address the emerging large market of mobile advertising, set to have a $16 billion value world-wide in 2005 and being the number one mobile commerce application in Europe by 2003. IMAP, through the combination of UMTS 3G wireless technology, positioning and geographic systems, and by coupling IST adaptive delivery mechanisms with privacy tools, will provide European mobile network operators, wireless portals and online advertisement agencies with easy-to-use, multimedia-rich and space-aware Advertising Campaign Management and Delivery tools along with the most effective business/revenue models to take advantage of this large upcoming market. Project Period : April 2002 - April 2004 (24 months) Maurizio Cecchi Tel.: +39 06 3688 2415 Fax: +39 06 3688 2148 E-mail : [email protected] Contact: Telecom Italia Lab. Corso d’Italia 41 IT - 00198 Roma INDIC@TOR A Cross Cultural Study on the Measurement and Enhancement of Employability in Small and Medium Sized ICT Companies IST Programme IST-2000-31070 In an ever changing, global, technologically demanding business environment, sourcing and retaining talent becomes the competitive battleground. One way to adapt the activities of firms to the exigencies of the fast changing demands in their environment, is to increase the employability of personnel. This involves (both at the level of the individual as well as the organisation) the enhancement of job-related expertise and professional growth. In this project, seven European countries will provide psychometrally sound survey and interview data on software engineers working in SMEs in the ICT sector. Recommendations and a selection of the practical results to enhance employability will be communicated to SMEs, IST projects, policy makers and other related stakeholders. Moreover, best employability practices will be identified and disseminated widely across Europe. Project period : September 2001 - September 2004 (36 months) Beatrice Van der Heijden Tel : +31 53 489 4227 Fax: +31 53 489 21 29 E-mail : [email protected] Contact: Universiteit Twente Drienerlolaan 5 NL - 7522NB Enschede INSPIRE Intelligent Support for People-Oriented Process Re-Engineering and Change Management IST Programme IST-1999-10387 The INSPIRE project will create an intelligent support tool to increase the success-rate of Business Process Reengineering by providing real help in process modelling, design and implementation, and by explicitly taking the human factor into account at all stages. It uses formal models of business processes to represent the knowledge needed to reason about them. It will encourage participation in BPR by supplying simple icon-based process modelling schemes, animation of performance simulation, qualitative performance indicators, and real help and intelligent advice, all easily understood by non-experts. The project will build a toolset comprising a base of IDEF-type process views, automatic workflow generation, dynamic simulation and quantitative performance indicators, into which will be built a number of innovative features designed to render the BPR process accessible to non-experts and to support the implementation of re-designed processes. A natural language front end will be built and Iconic process representations will be used to make formal diagrams more intuitively understandable. The simulation module will feature fuzzy, qualitative performance indicators besides standard numeric ones. Dynamic simulation of processes will be animated to make them comprehensible to non-specialists. At the core of the tool, generic formal process models will used to allow coherence between different views to be enforced, and supporting diagnosis and explanation features. An 231 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 implementation planner will be developed to support the change process, built on a case based reasoning engine and a library of BPR best practice. This module will provide explicit information about the skills and personnel available and required for the change, set realistic milestones and targets for the changeover period, as well as provide criteria for the evaluation of a newly implemented business process. The first period covers software specifications and user requirements. Thereafter software prototypes are built taking account of the results. Once the requirements and specifications are drawn up and agreed, system integration will take place. As soon as a useably stable prototype can be released, the first pilot BPR initiatives begin and run for 6 months. These comprise real BPR activities using the INSPIRE tool and approach in both manufacturing end user sites, each supported by a consultancy. The second field trials will be longer and more extensive reflecting the advanced development status of and improved end user expertise with the tool. There will be a constant cycle between end users and software partners of feedback and successive new releases of the tool. The end users will produce a User Manual for the tool. Project period : March 2000 - September 2002 (30 months) Rory Doyle Tel.: +44 181 943 5544 Fax: +44 181 977 9304 E-mail : [email protected] Contact: British Maritime Technology Ltd Orlando House 1 Waldegrave Road Teddington, UK - TW11 8LZ Middlese INTELCITY Towards Intelligent Sustainable Cities IST Programme IST-2001-37373 The thematic network will contribute to the IST 2002 Work programme Key Action II : New Methods of Work and Electronic Commerce, Action Line II 1.2, strategic Roadmaps for Applied Research. It seeks to explore the possibilities of novel and emerging ICTs in seeking better understanding of the future research options & priorities in the application area of sustinable urban development, beyond FPS. It will bring a wide together a wide range of European stakeholder interests & experience of planning I property development & management, utilities, urban transport, organisational knowledge management, e-business, e-governance urban modelling and scenario building in a consultative process. The network will explore user needs and expectations of ICTs in terms of newways of working in urban planning (application pull) as well as the research challenges for new developments in ICTs ( technology push) for use in urban re/development in all regions of Europe . Project period : July 2002 - July 2003 (12 months) Steve Curwell Tel.: +44 161 295 4622 Fax: +44 161 295 5011 E-mail : [email protected] Contact: University of Salford Bridgewater Building - Meadow Road UK - M7 9NU Salford ISTforCE Intelligent Services and Tools for Concurrent Engineering IST Programme IST-1999-11508 The project will develop a novel, user-centred services platform for concurrent engineering in building construction. The platform will a) allow multi-project participation, b) provide servers with task-oriented engineering and system knowledge, c) provide information logistics and multi-project workflow support, d) provide services and tools for ecommerce, multi-media and e-signature, e) provide a framework to support legally binding work results and an audit trailer, f) can be connected to any server and virtual enterprise as long as these servers fulfil some specifications developed in the project, g) and will provide a language interoperability service. The services platform will also shield the user from the heterogeneity of the outside concurrent engineering world. The services are focused on the needs of the individual user. They provide him with task-oriented knowledge, allow him to access knowledge (repositories) and engineering services available on the net and they provide the necessary e-commerce tools including e-payment, data security and e-signature. Data storage will be outsourced. Services for interoperability support the user in attaching any kind of data and transform them into his individual unified data format. A personal workflow service allows him to interlink the workflow of the different projects and an information logistics component helps keep track of information flows. The project will combine engineering design with ecommerce and business engineering, improve collaborative working, enhance the human’s working capability, and strengthen the role of SMEs on the global market. 232 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Project period : January 2000 - March 2002 (27 months) Contact: Obermeyer Planen+Beraten Planungsgesellschaft für Bau, Umwelt, Verkehr une Technische Ausrüstung GmbH ABT. DATENVERARBEITUNG Hansastrasse 40 D - 80686 München IWOP Rudolf Juli Tel.: +49 89 5799 0 Fax: +49 89 5799 495 E-mail : [email protected] & Prof. Raimar E-mail : [email protected] Best Practice Pilot for the implantation of Integrated Internet Based Remote Working Places for Virtual Teams developing their work at SMEs IST Programme IST-1999-21148 IWOP is a Best Practice Pilot for European Small and Medium sized Enterprises belonging to industrial sectors (such as metal-mechanics, wood/furniture, etc). IWOP deals with the implementation of mature information technologies, oriented to solve communication problems originated at different departments in the company that usually work remotely (post-sales services, maintenance services, commercial delegations, etc). The pilot will be carried out at 8 SMEs, from Germany, Spain and Bulgary, that have to meet the issue IWOP takes up with in implementing teleworking and mobile working solutions. This pilot will be supported by three catalyst companies from these 3 countries which will analyze SMEs’ requirements on teleworking and mobile working, analyze existing IT solutions, choosing the solution that best fits the SMEs’requirements and co-ordinate the implementation of the chosen solution. Project period : October 2000 - Mars 2002 (18 months) Inaxio Ugarte Tel.: +34 943 743 804 Fax: +34 943 748 000 E-mail : [email protected] Contact: Centro Tecnologico Ideko, A.I.E. P.I. Arriaga 2, Apdo 80 E - 20860 Elgoibar (Gipuzkoa) KISEIS Key Interventions for Sustainable Employment in the Information Society for Disadvantaged Groups IST Programme IST-2000-28333 The project will begin with desk research, reviewing EU-level IS and employment policy to identify socio-economic hypotheses leading to programme intervention, and continue with a study of EMPLOYMENT Initiative models of intervention for supporting the transition of individuals from disadvantaged groups into sustainable IS employment. Projects and mainstreaming initiatives from four EU member states will be identified and a framework of interventions will be developed. In month five, the qualitative field research will begin in the four EU countries, to identify and study indicators of success in interventions. The study will include interviews with former participants of EMPLOYMENT projects currently in sustainable employment (such as former trainees), as well as employers of former EMPLOYMENT participants, to identify the key solutions involved in the successful transition to employment. The other aspect of the field research will be case studies of mainstreaming initiatives - programmes and projects delivering innovative initiatives that support the transition of individuals from disadvantaged groups into sustainable IS employment. The field research will end in month 15. The final phase of the research will begin in month 16 with a feedback mechanism on the draft research results. Guidelines and models of best practice will be developed, aimed at groups, organisations and policy-makers working on interventions for sustainable IS employment for disadvantaged groups. This phase will also identify and analyse ways to strengthen future EU policy and research areas, ending with the report in month 20. Project period : July 2001 - February 2003 (20 months) Contact: Models Research Ltd. Abbey House 15-17 Upper Abbey street IRL - Dublin 1 KNOWCOAT Susan O’Donnell Tel.: +353 1 872 4911 Fax: +353 1 633 5399 E-mail : [email protected] Neural knowledge management solutions for the coating market value chain 233 IST Programme IST-2001-33262 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 The objective is an operational knowledge development, management and distribution platform for the coating industry. Transparent information within the coating industry will result in more correct and timely information at decision level.This results in higher quality products and processes reducing economical and environmental waste. Current waste is estimated at 400 MEuro per annum in Europe only. Social objectives include increase in work efficiency and improvement of health and working conditions. Resulting innovations are coating expert knowledge to transform unstructured information into accessible knowledge, and integration of state of the art information management tools. Project results dissemination and exploitation is actively pursued through the industry reference group. The EC is leading in coating technology. The project connects partners from 10 countries that because of expertise, would not be able to reach the objective independently. Project Period : January 2002 - January 2004 (24 months) Abraham Stalknecht Tel.: +31 725 143 695 Fax: +31 725 143 546 E-mail : [email protected] www.knowcoat.net Contact: Zoorobotics Jan Lightarstraat 1 NL - 1817MR Alkmaar LAW Labour market changes and welfare perspectives in Europe IST Programme IST-2001-33356 Labour market trends and welfare systems are currently among the most important issues debated in the European Union, due to the deep social and economic changes that are taking place. So far, these subjects have been analysed separately, generally neglecting the mutual connections. This project aims at filling in this gap, scrutinising the effects of the emerging atypical working profiles (self-employment, temporary work, tele-work) on the welfare systems in several EU countries. The data, gathered from heterogeneous sources and structured by means of standardised indicators, will be collected in a central database, for a comparative prospect of the current situation and a projection of the expected trends. The final results will be presented at an International Conference to be organised at this purpose. The project outcome will be addressed to the institutions involved in the preparation and actuation of policies supporting employment and social protection, both at national and European level. Project Period : March 2002 - March 2004 (24 months) Marco Zanotelli Tel.: +39 02 889 3201 Fax: +39 02 889 3200 E-mail : [email protected] Contact: Istituto Nazionale della Previdenza sociale Via M. Gonzaga 6 IT - 20123 Milano LEAP Lightweight Extensible Agent Platform IST Programme IST-1999-10211 LEAP is addressing the need for open infrastructures and services which support dynamic, mobile enterprises. It will develop agent-based services supporting three requirements of a mobile enterprise workforce : Knowledge management (anticipating individual knowledge requirements), decentralised work co-ordination (empowering individuals, co-ordinating and trading jobs), travel management (planning and co-ordinating individual travel needs). It will develop a reference Lightweight Extensible Agent Platform responding to the communication and co-operation needs of mobile teams, based on standards and capable running on advanced phones or mobile devices. The project will comprise two phases: in the first Phase, a feasibility study of 12 months, the project will define application requirements as well as reviewing current FIPA and WAP standards. The design of the Lightweight Extensible Agent Platform will be based on the development of an innovative, scaleable and “operating system agnostic” architecture for devices ranging from PDAs to phones to desktop systems. This architecture and a initial version of the LEAP application will be integrated and deployed in lab trials. In Phase 2, the Mobile team management applications will be deployed in the real world, in two Field Trials, over a one month time period, and covering large geographical areas. The field trials will evaluate both the scientific and usability aspects of the technology, showing how the technology is adapted and adopted by users in a dynamic networked organisation in a ubiquitous environment. Project period : January 2000 - June 2002 (30 months) Contact: Centre de Recherche Motorola Paris Espace Technique St. Aubin Patricia Charlton Tel.: +33 1 69 35 25 29 Fax: +33 1 69 35 25 01 234 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 F - 91193 Gif sur Yvette MIRROR Mirror World Communities of Practice for Learning and Innovation in Natural Science IST Programme IST-2001-32504 The objective of the proposed project is to establish a Europe-wide community of practice for learning and innovation in the area of natural science. In order to meet this objective, novel knowledge management techniques in combination with social theories of learning and scientific discourse will be coupled with state-of-the-art information technologies including Internet acceleration and 3-Dimensional multi-user environment. In this framework, MIRROR innovation lies equally in both social and technological components of the project. A partnership of research organizations (academia and museums) and companies (IT and consulting experts) with complementary expertise will produce the innovative MIRROR methodology in knowledge management and a suite of software components to support the MIRROR approach. Project period : February 2002 - January 2004 (24 months) Contact: Syntax Information Technologies Messogion 218 GR - 15561 Holargos MOTION Ioannis Anthopoulos Tel.: +30 1 654 3100 Fax: +30 1 656 0880 E-mail : [email protected] Mobile Teamwork Infrastructure for Organisations Networking IST Programme IST-1999-11400 MOTION will design, develop and validate a novel multi-service business architecture to support teamwork within distributed enterprises. Manufacturing companies increasingly need geographically distributed product development: products are built up of components developed by units located in different cities or countries. MOTION addresses this need with the objective of developing and validating a multi-service business architecture for supporting Team Work and distributed working methods, both for cooperative product design and for business management. The project will : define a novel, distributed communication services infrastructure, identify and develop a core set of services based on such infrastructure, use such core set of services to build up two specific business applications. The architecture will allow end-users to implement new methods of working and achieve business process improvements in terms of improved product design, improved productivity and reduced time to market. Based on distributed object technology standards, it will integrate intelligent and mobile agents, information push and event-based communication. These will be used in the context of a global information infrastructure supporting mobile working through the integration of hand-held devices. Such techniques will allow configuring and operating a consistent set ofTeam Work Assistants required in the different sites of an application and supporting engineering teams working across the sites in a variety of tasks. MOTION will validate the achieved end products in two industrial environments: household appliances and mobile phones production. Project period : January 2000 - June 2002 (30 months) Contact: Softeco Sismat SpA Via de Marini 1 - WTC Tower I - 16149 Genova Marco Boero Tel.: +39 10 602 6329 Fax: +39 10 602 6350 E-mail : [email protected] 235 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe MULTIPRO eWork 2002 A Publishing and Management System for Cross-media Teamwork at Remote, Mobile and Heterogeneous Workplaces in Multimedia Broadcast Organisations IST Programme IST-1999-12032 The MULTIPRO project is concerned with digital media archive technologies and asset management systems for the TV industry. It will deliver technologies necessary for the evolution from digital television production towards the collaborative production of cross-media and web services. These will enable teamworking and more effective remote collaboration between in-house and out-sourced production, including distributed information management across different time zones and in real-time, event-related crossmedia editing and production. The project will develop a distributed management system for rich media services (video, audio, text/graphics) based on (1) an enhanced media archive system, (2) a crossmedia glueware/broadband personalisation tool, (3) an automated content audio management tool for distributed audio archives. These will be applied in (1) cross-media, mobile, teamwork based workplace publishing, (2) multi-disciplinary team publishing for personalised broadband, (3) heterogeneous crossmedia content publishing. Project period : January 2000 - December 2001 (24 months) + extension till March 2002 Contact: Sender Freies Berlin Intendanz DE - 14046 Berlin MUTEIS Anke Gaiser Tel.: +49-30 3031 2687 Fax: +49-30 30315049 E-mail : [email protected] www.multipro.org Macro-Economic and Urban Trends in Europe’s Information Society IST Programme IST-2000-30117 The present proposal brings together two strands of research : First of all, a comparative, in-depth analysis of the macro-economic growth performance within the framework of the new emerging digital environment of the European growth success stories of the 90’s, second, a detailed, more qualitative analysis of the most important regional and urban developments in each of these countries, whether the result of private “natural” growth agglomeration effects or public initiatives, and focussing again on the particular role of ISTs in such developments. In a later stage of the project, this analysis will be extended to a European comparative urban development analysis. This stage is explicitly aimed at diffusing information and practical experience emerging from the possible “best-practice” urban development cases studied under part two of this project. Project period : Subject to contract (30 months) Luc Soete Tel.: +31 43 388 3891 Fax: +31 43 388 4905 E-mail : [email protected] Contact: University of Maastricht International Institute of Infonomics P.O Box 616 Minderbroedersberg 2-4 NL - 6200MD Maastricht NESKEY New Partnerships for Sustainable Development in the Knowledge Economy IST Programme IST-2001-39080 NESKEY establishes the agenda for research on Sustainable Development in the Knowledge Economy. (1) Measurement and reporting project addresses disclosure of information on corporate environmental, social, and economic performance for stakeholders' decision-making. It develops global guidelines for companies in the ICT sector. (2) Intangible assets project defines how to measure intangibles at micro and macro levels. It develops reporting standards facilitating evaluation the soft assets of a company, including the risk and opportunity elements. (3) Sustainable cities project develops socio-economic and environmental indicators and creates communities between companies, projects, individuals, NGOs, experts and cities using ICT' S contribution to Intelligent Houses as a test case. The final report publing the results together facilitates the development of EU models and scenarios for sustainable development and the knowledge economy . Project Period : (12 months) 236 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Jan Ahlskog Tel.: +32 2 505 60 24 Fax: +32 2 735 44 12 E-mail : [email protected] Contact: EPPA Place Luxembourg B - 1050 Brussels NEWTIME New Ework Techniques In Micro-Enterprises IST Programme IST-2000-29568 NEWTIME’s aim is to provide a factual basis for the specific modalities chosen for migration of micro-business IST networks from first generation low bandwidth, telework-enabled, networks towards networks with broadband IST at their core. Objectives include identifying the tools and techniques most valuable in new generation networks, identifying the individual technical and social skills needs emerging from first encounters between micro-businesses and high bandwidth access (ISDN, ADSL, SDSL, UMTS), reviewing the place of facilitation/mentoring, and linking to economic development and SME facilitation activities. Development guidelines synthesised from NEWTIME results will be widely disseminated in the IST and product design communities and to early adopting micro-businesses. Project period : July 2001 - June 2003 (24 months) Colin Gray Tel.: +44 1908 655 862 Fax: +44 1908 654 746 E-mail : [email protected] Contact: The Open University, United Kingdom Open University Business School Walton Hall UK - MK7 6AA Milton Keynes OSMOS Open System for Inter-enterprise Information Management in Dynamic Virtual Environments IST Programme IST-1999-10491 The OSMOS project will enhance the capabilities of construction enterprises, including SMEs, to act and collaborate effectively on projects by setting up and promoting value-added Internet-based flexible services that support team work in the dynamic networks of the European construction industry. It will specify Internet-based services for collaboration between dissimilar construction applications and semantic cross-referencing between the information they manipulate, specify Internet-based services allowing the co-ordination of interactions between individuals and teams in a Construction virtual enterprise, specify a model-based environment where the release of, and access to, any shared information (including documents) produced by actors participating in projects is secure, tracked, and managed transparently, provide low entry level tools (cheap and user-friendly) to small enterprises to act and participate in construction virtual enterprises, and set up two prototype team work services, and ensure their take-up as commercial offers after the completion of the project. The work will be structured and carried out in five work packages, with a sixth forming the project management : Team Work Analysis and Requirements Capture, Architecture Definition and Specification, Infrastructure Implementation, Testing and Evaluation, Dissemination and Exploitation, and Project Management. Project period : January 2000 - March 2002 (27 months) Contact: DERBI Boulevard de la Bastille 18 F - 75579 Paris PIDSS Philippe Robart Tel.: +33 1 44 87 88 00 Fax: +33 1 44 87 88 22 E-mail : [email protected] http://cic.vtt.fi/projects/osmos Postal IT Directions Strategic Study IST Programme IST-2000-28721 The PIDSS project will deliver a study on how the new technologies applied to the Post operators may transform our lives in the broadest sense. In fact Postal operators can play a crucial role in the improvement of the interaction between people and digital services and to develop the use of computers in non-expert environments such as post offices. By offering new services that use new technologies, the posts can bring new technologies closer to all citizen. The aim of the study is to look at the role postal operators can play in the aforementioned process and to propose concrete solutions and business strategies. 237 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Project period : January 2002 - January 2003 (12 months) Contact: Association of European Public Postal Operators 100, rue de la Fusée B - 1130 Brussels PIKON Marc Pouw Tel.: +32 2 724 72 83 Fax: +32 2 726 30 08 E-mail : [email protected] Personal Information and Knowledge Organiser Network IST Programme IST-2001-33487 The PIKON Project will develop an integrated Information and Knowledge Management Environment that supports personal information and knowledge management needs and enables effective sharing of information and knowledge in the extended/virtual enterprise. The system will comprise : an ontology and case-based method for information and knowledge managemen, a personal information and knowledge organiser, an enterprise cognitive network with semantic navigability. The solution will include thematic features and spaces for the exchange of ideas and creative activity and cater for teleworkers and flexible teams. The solution combines both organisational and technical perspectives which have equal weight. Project period : February 2002 - February 2004 (24 months) Sergio Menchini Tel.: +39 05 854 1701 Fax: +39 05 854 1702 E-mail : [email protected] Contact: Consorzio per la Zona Industriale Apuana Via Sforza 5 IT - 54100 Massa PLANET II Network of Excellence in AI Planning IST Programme IST-2000-29656 The Planet2 project is a network of excellence in the field of Artificial Intelligence planning and scheduling. The project will undertake a variety of activities to support both the development of new directions in R&D and the exploitation of the technology -- in particular with regard to the emerging ework and e-Commerce sectors --, and it will promote the transfer of results to the benefit of innovative technological progress and competitiveness for European industry and enterprises. The main goals of PLANET II are to increase the awareness of the technology and to promote pan-European and international collaboration, to promote the orientation of research more closely towards application requirements and to open up new application areas, to provide a well-known and internationally recognised expert forum, to support high-quality training and teaching. European research in the field is covering a wide spectrum of research, development, and application areas and there exists a large number of excellent groups with different and complementary expertise. The proposed network, currently having about 50 members in 13 countries, aims to effectively pool these skills. Project period : August 2001 - August 2003 (24 months) Contact: Universität ULM Oberer Eselsberg Gebäude 027/448 D - 89069 Ulm Susanne Biundo Tel.: +49 731 502 4122 Fax: +49 731 502 4119 E-mail : [email protected] 238 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe PROMODAS eWork 2002 Professional mobile data service IST Programme IST-2001-36025 Maintenance service engineers and also medical experts are working outside the stationary working place more and more. To organise their work and to serve end- customers and patients better, the flexible, mobile and remote working methods will be taken in use at least in three trial-sites in Europe. The mobile trials are based on 2.5G/3G network and there are different mobile terminals used for normal operations and also for emergency situations. The most advanced tools and software are used and the front organisations are going to trial and build the infrastructure for that purpose. Also new integrated service concepts will be taken in use and exploited to the organisations in different countries. The trial will be one of the most advanced mWorkforce trials during next years and will be continuous demonstrator of new working methods and serving systems in maintenance and medical care in Europe. Project Period : June 2002 - December 2003 (18 months) Contact: Celesta Mbusiness Oy Elektroniikkatie 8 FIN - 90570 Oulu PROTELEUSES Sakari Vaara Tel.: +358 8 555 88 Fax: +358 8 551 3409 E-mail : [email protected] Best Practice Pilot for the Promotion and Implantation of Teleworking Tools at European SMEs of the Services Sector IST Programme IST-1999-20852 PROTELEUSES is a Best Practice project, whose aim is to foster the introduction of teleworking tools in 7 European SMEs from the services sector. These firms will be able to benefit from the use that quoted tools offer. Such as intercommunication between branches and headquarter, remote working staff with on line information provision, on line connection with staff working at customer facilities, teleworkers developing their tasks from their own homes,... PROTELEUSES will be carried out at 7 SMEs, from Germany, Bulgaria and Spain, belonging to the services sector. There will be one catalyzer per country, which main task will be to steer quoted IT incorporation. This steering will consist on the identification of requirements, existing teleworking tools analysis, selection of best solution to be introduced by each SME, co-ordinate the implementation of the chosen solution, assess the results coming from such incorporation. Project period : November 2000 - April 2002 (18 months) Antonio Collado Tel.: +34 917 671 217 Fax:+34 917 669 498 E-mail : [email protected] Contact: Consultores de Automatización y Robótica, S.A. Carretera de Asúa, 6 E - 48930 Las Arenas (Getxo) Vizcay PSIM Participative Simulation environment for Integral Manufacturing enterprise renewal IST Programme IST-1999-60004 In today’s competitive and global market place, manufacturing companies are forced to optimize their production at an ever increasing rate. However, it is still common practice that specialized staff groups improve only one aspect (for instance technology). This will cause suboptimal results. Therefore, a faster, more participative, and more integral approach is developed. This ‘Participative Simulation environment for Intelligent Manufacturing’(PSIM) is a software environment for use in assembly operations. PSIM uses a Participative improvement process involving specialized staff, management and production personnel. PSIM is an Integral renewal, which means that technological, organizational and human factors are all concerned in optimization. It is focused on intelligent manufacturing to assist human and technological creativity. Activities are grouped into 7 work packages: (1) Pilot : three companies define their needs (FIAT, Volvo and Finnish Post) during a first assembly optimization participative simulation, using available instruments. (2) Ontology : existing and new software packages will be studied and (a new) one will be selected for further test. (3) Sociotechnical and ergonomic design tool : two essential tools will be developed. Tool 1 : sociotechnical knowledge to help developing an optimal organizational structure. Tool 2 : ergonomics to help developing optimal man-machine interactions. (4) The “navigator”, needed to make the PSIM system usable for different participants, is developed. (5) Integration and field test. (6) Validation : at the pilot sites and (7) Project coordination and exploitation. 239 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Project period : April 2000 - March 2002 (24 months) Contact: TNO Work and Employment PO Box 718, Polarisavenue 151 NL - 2130AS Hoofdorp ROADCON Peter Vink Tel.: +31 23 554 95 90 Fax: +31 23 554 93 05 E-mail : [email protected] Strategic Roadmap towards Knowledge-Driven “Sustainable” Construction IST Programme IST-2001-37278 ROADCON is a proposed Accompanying Measure to develop a Strategic Roadmap for, future RTD projects and supporting measures in the Construction industry. It is concerned with preparing, from a strategic point of view, future research and developments for ICT in Construction, ensuring that companies from the building and civil engineering sectors achieve maximum business benefits from ICT solutions in the knowledge economy. It is also concerned with harmonising these benefits with environmental issues and quality of life of European citizens. The roadmap will support world-class collaborative research. It will provide mechanisms to ensure that research results are applied in practice in the European Union. It is intended that the strategic roadmap will lead to the development of an 'integrated initiative' to support the needs of the construction industry. Project Period : June 2002 - May 2003 (12 months) Alain Zarli Tel.: +33 4 93 95 67 36 Fax: +33 4 93 95 67 33 E-mail : [email protected] Contact: Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) Route des Lucioles - BP209 F - 06904 Sophia Antipolis 240 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe SABARECO eWork 2002 Satellite-Based Remote Multi-Project Reporting and Controlling in the Construction Industry IST Programme IST-1999-20488 The project is a trial of remote multi-project reporting and control in the construction industry. The problem of construction sites reporting progress to headquarters and the re-scheduling of a project with implications on other projects is difficult when the information flow is slow. Satellite based links will be used for communication. In the headquarters, an integrated system of enterprise resource planning, project management, etc is implemented. Remote sites will be able to browse and update this information using normal WWW browsers and special software clients. The global objectives of the project are: to enable European construction enterprises including SMEs to increase their competitiveness in the global marketplace by deploying innovative satellite based info rmation browsing and updating facilities, which enhance multi-project scheduling, management and control; to deploy satellite based links using standard protocols to enable information sharing between world wide distributed teams. An integrated hard- and software system is specified, implemented, trialed and evaluated at the participating end-user sites. Project Period : December 2000 - May 2002 (18 months) Contact : Produtec Ingenieurgesellschaft mbH Leher Heerstr. 102, ZMeC D - 28359 Bremen SANE Hermann Boehling Tel.: +49 421 204 7641 Fax: +49 421 347 6311 E-mail : [email protected] www.sabareco.com Sustainable Accomodation in the New Economy IST Programme IST-2000-25257 Current workplace design activities are focussed on single work locations. SANE will be a multi-disciplinary and multi-cultural R&D project that takes a location independent approach to the design of a sustainable workplace to ensure compatibility between fixed and mobile, local and remote work areas. The project will develop a unified framework for the design of a sustainable workplace. This will generate designs that empower distributed organisations to take full account of advances in location independent computing and ubiquitous networking. To assist the validation of the framework, a limited set of ICT tools will be specified, prototyped and developed, the emphasis being on the innovative application of emerging technologies and services rather than the development of new ones. The project will also specify communication interface requirements of technology products and services. Project period : January 2001 - December 2002 (24 months) Paul Wheeler Tel.: +44 207 239 7741 Fax: +44 207 278 3613 E-mail : [email protected] www.saneproject.com Contact: DEGW plc 8 Crinan Street UK - N1 9SQ London SASKIA Strategic Action for a Sustainable Knowledge and Information Age IST Programme IST-2001-38184 SASKIA Roadmaps the requirements and actors to ensure that the emerging knowledge society will be sustainable in social, cultural, economic and environmental terms. It identifies ways of unlocking contributions of IST and IST-based processes to sustainability, and how future research agendas can increase that contribution. This is a key component of the EU's Lisbon, Stockholm and Gothenburg strategies. SASKIA is based on networking and the creation of constituencies of RTD stakeholders, through workshops as well as ICT-based collaboration services. In its process dimension, SASKIA first defines a "landing place" scenario - where we want to be in 2030 - achieving a holistic vision through an inter-disciplinary integration of current approaches. From there, it Roadmaps implementation models for actors, roles, required R&D and open variables to monitor. Project period : July 2002 - July 2003 (12 months) 241 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Tony Verschelden Tel.: +32 56 36 82 11 Fax: +32 56 36 86 05 E-mail : [email protected] Contact: Barco Noordlaan 5 B - 8520 Kuurne (Kortrijk) SMART-UP Small and Medium Sized Enterprise Alliance through Research in Toursim - Take up IST Programme IST-2001-34184 SMART-UP provides small and medium sized tourism enterprise (SMEs) with up-to-date tourism management knowhow through modern information technologies. Initially, the participating universities design four learning modules which will be integrated into a virtual learning company. Additional dynamic information collected by web-search agent will also be integreated into each learning module. The contents are complemented by constantly updated benchmarking solutions, and chat facilities. The use of an information technoligy system as a learning tool ensures a fast and cheap know-how transfer amongst tourism SMEs and knwo-how producers (e.g. universities) throught Europe. Project Period : April 2002 - September 2003 (18 months) Contact: Siemens Aktiengesellschaft Oesterreich Siemenstrasse 90 AT - 1210 Vienna SOL-EU-NET Josef Withalm Tel.: +43 5 170 742 072 Fax: +43 5 170 753 281 E-mail : [email protected] Data Mining and decision support for business competitiveness: Solomon European Virtual Enterprise IST Programme IST-1999-11495 The goal is to enhance competitiveness and find new business opportunities in the global IT market by establishing a virtual European enterprise composed of companies and research laboratories with highly specialised expertise in data mining and decision support. The Sol-Eu-Net enterprise will be organised as a flexible business structure made of cross-organisational, time-focused, task-driven work teams. It will work towards enhanced usage of data mining and decision support in industry, businesses and public services, contributing to improved quality, efficiency and effectiveness of their operations. This will be achieved through specific solutions to end-user problems, prototype project workshops, project monitoring and consulting, collaborative work and combination of problem solutions, as well as through education, training and spreading information Web-based information source. There are three main objectives. (1) A business model of a virtual European enterprise composed of companies and research laboratories will be developed, to synergistically merge European expertise in data mining and decision support. This will result in an operational international IT network enterprise, boosted by this project, employing new technologies and new internet-based methods of collaborative work. (2) New educational and training methods will be developed, for end-user and expert team training, including specialised problem-oriented seminars and prototype project workshops. (3) Research advances in data mining and decision support will be achieved through partners’ involvement in collaborative problem solving of end-users problems. Methods for combining problem solutions and consensus building will be developed and successful approaches will be analysed and disseminated, thus contributing to the better understanding of generic methodologies. Project period : January 2000 - December 2002 (36 months) Contact: Institut “Jozef Stefan” Jamova 39 Slovenia - 1001 Ljubljana STAR Dunja Mladenic Tel.: +386 61 1773 272 Fax: +386 61 1251 038 E-mail : [email protected] Socio Economic Assessment Trends for the Digital Revolution IST Programme IST-1999-14122 The main goal of this project is to examine the socio-economic impacts of new technologies and services on the nature of work and business enterprise in the next decade, with a specific focus on the identification of new opportunities for economic and employment growth. The project will analyse emerging patterns in the development of the digital economy in Europe and the application of the new technologies to advanced (second-generation) services, assessing their contribution to the competitiveness of European industry and service providers, sustainable social and economic 242 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 growth. This will be done by developing and demonstrating the implications of alternative evolutionary scenarios, in close interaction with the IST community and with a group of first-class international experts (the Future Work and Business Forum). Project period : September 2000 - Août 2003 (36 months) Gabriella Cattaneo Tel.: +39 02 7210 7508 Fax: +39 02 7210 7402 E-mail : [email protected] http://www.databank.it/dbc Contact: Databank Consulting SpA Corso Italia 8 I - 20122 Milan STARMATE System Using Augmented Reality for Maintenance, Assembly, Training and Education IST Programme IST-1999-10202 The STARMATE project will specify, design, develop, and demonstrate a product dedicated to computer guided maintenance of complex mechanical elements. The system will provide two complementary functionalities: user assistance for achieving assembly/de-assembly and maintenance procedures, workforce training to assembly/deassembly and maintenance procedures. The system will rely on augmented reality technology to provide more flexibility in working methods while preserving user mobility in context where access to conventional documentation is cumbersome. It will improve work environment user-friendliness. It will allow user-to-access full documentation and manuals directly registered to his working environment. Visual and audio augmentation will be used to guide the user through the right procedure to apply. The system will be controlled through both speech and a pointing device system. Work will be achieved according to ISO certification of implied industrials. Each partner will be responsible for providing well-circumscribed elements of the system. The system will be developed from off-the-shelf SW and HW where possible. In particular, display devices and voice recognition system will be purchased on the market. The product will be developed into several releases of incremental functionalities. Hence, several integration phases are foreseen in the project. Applications of the product will take place in a variety of real work situations. During the project it will be used in three different contexts, optronics and aeronautics construction, and nuclear maintenance. Moreover, its overall design will be made in order to reach a high degree of generality allowing to widen the range of applications after the project. Project period : January 2000 - December 2002 (36 months) Jean Figue Tel.: +33 1 30 96 76 21 Fax: +33 1 30 96 72 31 E-mail : [email protected] http://starmate.iff-upl.fhg.de/ Contact: Thales Optronique Z.A. Villaroy Rue Guynemer, BP 55 F - 78283 Guyancourt STILE Statistics and indicators on the labour market in the e-economy IST Programme IST-2000-31099 STILE aims to support the statistical requirements of the IST Programme by providing innovative methodologies and content on the statistical monitoring of the labour market in the e-economy. This includes the finetuning of statistics to match the e-economy and the monitoring of ICT-related work patterns. The projects involves users systematically. Nine expert partners will carry out the exploration to extent the coding used in national LFS on ework; the finetuning of NACE and ISCO classification; the construction of an international comparable module on telework for LFS; a methodology benchmark and module to cover ICT in organisational panel surveys; the measuring of sectoral mobility in ICT; the construction of ICT occupational profiles and benchmarking the profiling methodology; the developing of dissemination tools and the organisation of concluding European conference on these issues. Project period : Subject to contract (36 months) Contact: Hoger Instituut voor de Arbeid - K.U. Leuven E. Van Evenstraat 2e B - 3000 Leuven Monique Ramioul Tel. : +32 16 32 33 34 Fax: +32 16 32 33 44 E-mail : [email protected] 243 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe TEAM-HOS eWork 2002 Methodology and Tools for World-best Teamwork in Hospitals IST Programme IST-1999-11567 The modern health care system imposes high requirements upon hospitals: they have to ensure the highest quality of services to their patients, with the ongoing aim of minimizing risk and costs for citizens. The objective of the project is to develop and verify an innovative methodology and a set of tools for the analysis of the hospital’s requirements to specify, design, select and implement adequate ICT solutions which will support the development and introduction of new types of ICT supported team work organisations in hospitals. The new methodology will bring benefits to the hospitals in terms of savings in efforts/costs for the introduction of new ICT supported team work organisations by a minimum of 40% and a reduction of risks by a minimum of 95%. The project will develop technologies and systems for resource sharing, real-time team co-ordination, innovative workplace design, knowledge sharing within teams and team inter-communication. The development of business cases will cover at least 60-80% of the general problems and needs in hospitals in the different countries and medical fields. The methodology will be tested at 5 hospitals from 3 different countries operating in a wide range of medical fields. Project period : January 2000 - December 2002 (36 months) Contact: Campus Universitario de Santiago Universidade de Aveiro PT - 3810 193 Aveiro TEAMWORK José Arthur Vale Serrano Tel.: +351 34 370 500 Fax: +351 34 370 545 E-mail : [email protected] Technology Exploitation and Adaptable Methodologies offering new Organisational Models and Practices for eworking Teams IST Programme IST-2000-28162 TEAMwork sets out to provide a novel, 'complete' solution (integrating Technology, Methodology and Skills) for eworking teams operating in a distributed, multi-cultural environment. The TEAMwork solution will be trialed in three diverse distributed end-user domains : Software Engineering SME's, Public Service Organisations and Research Networks. TEAMwork will offer these organisations the 'complete solution' for managing dispersed 'narrowcompetence' teams and for effective decision-making in a virtual, multi-cultural environment. The TEAMwork solution represents a major advance on currently-available solutions because it can be enhanced, adapted and influenced by the end-user (a non-technician) to suit their particular operational requirements. The results of the trials will be disseminated widely to 20,000 IT managers. Exploitation is also foreseen. Project period : July 2001 - February 2003 (18 months) Brian Foley Tel.: +353 21 485 8060 Fax: +353 21 482 3725 E-mail : [email protected] Contact: Link IT (2000) Ireland Limited T/A TecNet The Technology Network Crestfield Centre IRL - Cork 244 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe TELEBALT eWork 2002 Teleworking as a Tool for Information Society Technologies Programme Promotion to Baltic States IST Programme IST-2001-33041 TELEBALT project will advertise and promote IST Programme to three Baltic countries (Latvia, Lithuania and Estonia) by fast and efficient dissemination and awareness actions targeted on Baltic countries as the states newly associated to European Union. This objective will be fulfilled using new methods of team work, such as teleworking, virtual laboratories, etc. EU and Baltic states interested parties will be encouraged to work together for benefits of joint Europe. The project will do technologies studies of the present situation with IST development in three Baltic countries and will formulate appropriate recommendations to EU research and marketing communities as far as prospectives of potential Baltic market is concerned. TELEBALT will deploy and further develop a system of Information Demonstration Centres (IDCs) in Latvia, Lithuania and Estonia. Basing on this system the project will organize kickoff planning meeting and workshop in Riga, TELEBALT major conference in Vilnius and outlook workshop in Tallinn devoted to IST Programme objectives and opportunities for EC newly associated states. TELEBALT will introduce new methods of team work to develop project focal points in participating countries capable to operate in modern Information Society at high level. The project will provide training measures (distant and face-to-face) to promote dissemination of IST Programme and future relevant EC programmes to Baltic states. TELEBALT will encourage submission of new project proposals to EC. Training courses will describe EC, DGs, Fifth Framework and IST Programmes. CoBrow collaborative browsing virtual presence toolkit and PL@ZA groupware developed by IST will be introduced for EU-Baltic states team work. TELEBALT will present IST results to Baltic countries telematic, business, research and unemployment prevailors communities emphasizing the major tendencies of the European telematics activities. Project period : August 2001 - July 2003 (24 months) Jean Bonnin Tel.: +33 3 88 60 50 63 Fax: +33 3 88 41 64 77 E-mail : [email protected] Contact: EDNES 1A Place des Orphelins F - 67000 Strasbourg www.telebalt.lv TELEMARA Telematic Management For Ready-to-wear Satellite Workshops IST Programme IST-2000-28404 TELEMARA is a project directed to consolidate microcompanies working as satellite workshops for ready-to-wear SMEs as external elements of their production chain, by providing them with an easy-to-use telematic tool to manage and control their reciprocal relationship. Typically, ready-to-wear SMEs work with 10 to 15 satellites, each employing 3 or 4 persons - housewives and their female relatives in more than 90% of the cases - that produce over the 70% of the total output of their central SME. The main feature of these satellite workshops are a very high percentage of female representation, a predominance of self-employed persons working at home or at microcompanies located in their vicinity, mostly unskilled labour without promotion possibilities, still some submerged work virtually no application of management techniques and finally, rudimentary communication system between central company and satellites. Project period : September 2001 - February 2003 (18 months) Contact: AITEX Plaza Emilio Sala, 1 E - 03801 Alcoy (Alicante) Silvia Aracil Tel.: +34 96 554 2200 Fax: +34 96 554 3494 E-mail : [email protected] 245 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe TELESOL eWork 2002 Telework solutions for promotion of EU cooperation in business and research with the Commonwealth of Independent States IST Programme IST-1999-29038 Project TELESOL will promote telework in business and research areas between EU and the eight countries of CIS (Kazakhstan, Kyrgystan, Uzbekistan, Azerbaijan, Armenia, Georgia, Ukraine, Russia). TELESOL will use a system of Information Demonstration Centres, deployed by EC TAP project STACCIS in 1996-1999 in European CIS countries and create on this base, a system of Telework Competence Centres (TCCs). Core TCC will be set up in Russia. TELESOL will create in the CIS countries pilot fully operational online telework systems between EU and CIS participants in business and research areas. First telework systems will be set up around Core TCC, further development in new methods of work will follow the development of local TCCs in Central Asian and European countries of CIS. TCCs will be the focal points of collecting relevant telework information, training, exchange of experience, establishing contacts with interested parties in EU. Such role of the TCCs will generate new telework systems. TELESOL will organize technology kick-off conference, Central Asian regional workshop and local planning/evaluation meetings and teleworkshops, will develop curriculum on technology and on management aspects of new methods of work between EU and CIS. By these training and dissemination actions, TELESOL will create telework awareness in EU and CIS countries, and will help them to overcome barriers to networking and to successful teleworking projects between EU and CIS countries. Project period : January 2002 - December 2004 (36 months) Hans Pruim Tel.: +43 1 26026 4755 Fax: +43 1 26026 6802 E-mail : [email protected] Contact: United Nations Industrial Development Organization PO Box 300 Wagramerstrasse 5, Vienna International Center AT - 1400 Vienna TERRA 2000 Terra 2000 IST Programme IST-2000-26332 The technological, economic and social changes known as the ‘New Economy’ pose challenges to sustainable development, economic competitiveness, civil society and quality of life. The project brings together a unique combination of scholars and information technology specialists, founding members of the world modeling and scenario analysis disciplines and some of the most profound commentators on the New Economy. Terra will provide a sound base for European policy deliberations around the emergence of the Globally Networked Society and the unfolding of its consequences for society and sustainable development The project will produce a rich library of outlooks concerning that emergence: models, scenarios, and policy analysis. An active societal discourse is an essential part of Terra’s activities. There is an invitation to all interest groups, NGOs, businesses, politicians and individual citizens, and researchers of all disciplines, to participate. Project period : January 2001 - December 2003 (36 months) Contact: RAND Europe Newtonweg 1 NL - 2333CP Leiden THINK Maarten Botterman Tel.: +31 71 524 5151 Fax: +31 71 524 5191 E-mail : [email protected] www.terra-2000.org Towards Handicap Integration Negotiating Knowledge IST Programme IST-1999-21179 The main goal of THINK is professional integration of people with disabilities, so that they become productive, profitable and self-sufficient by using information and communication technology. This will be done through telework. With the experience obtained from the successful pilot project in Portugal , TELEMAN wants to create and implement a tecnological, organisational and social model that can be adapted to the particularities of each participating country. A monitoring and support structure will be build to provide the teleworkers with the necessary tools to develop highly professional services to the final client, which are large and medium sized companies. In a short term, 500 disabled people will be integrated in areas like accounting, programming, technical assistance to computer systems, etc. 246 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Project period : September 2000 - June 2002 (22 months) + extention Baltic countries = 36 months Contact: TELEMANutencao - Assistencia Remota a Computadores, S.A. Apartado 117, Avenida Miguel Bombarda, N° 8 F PT - 2780 Oeiras TOSCA Miguel Reynolds Tel.: +351 21 441 6965 Fax: +351 21 441 5767 E-mail : [email protected] Social Observation Table of Call Centres IST Programme IST-1999-12646 The objective is to draw up a social observation table of call centres, bringing out what characterises work in them, on the basis of a functional typology of such centres. It will be based on the problem area, which includes call centres, not only as players, but as “exemplary” cases of on-going changes in the field of work and, consequently, industrial and social relations, which the latter establishes. Therefore, it is also appropriate to question the pertinence of analytical tools used and, through this original study, contribute to their renewal. It is a matter of facilitating player’s understanding - and with their indispensable co-operation of the issues and social consequences of the current tremendous increase in importance of information and communications technology in the productive process, of which call centres already seem to be one of the most outstanding achievements. Research on call centres will essentially focus on a quantitative approach. On the basis of an inventory of call centres in partnership countries, a representative sample will be established, which will define the scope of field work. The work will establish a typology of jobs in these centres on the basis of a detailed study of functions carried out, a study of work situations of a significant sample of operators, and an analysis of industrial and social relations in call centres. Project period : June 2000 - May 2002 (24 months) Serge Le Roux Tel.: +33 1 48 18 85 42 Fax: +33 1 48 18 85 43 E-mail : [email protected] Contact: ISERES 263 rue de Paris F - 93516 Montreuil TOWER Theatre of Work Enabling Relationships IST Programme IST-1999-10846 The objective is to draw up a social observation table of call centres, bringing out what characterises work in them, on the basis of a functional typology of such centres. It will be based on the problem area, which includes call centres, not only as players, but as “exemplary” cases of on-going changes in the field of work and, consequently, industrial and social relations, which the latter establishes. Therefore, it is also appropriate to question the pertinence of analytical tools used and, through this original study, contribute to their renewal. It is a matter of facilitating player’s understanding - and with their indispensable co-operation - of the issues and social consequences of the current tremendous increase in importance of information and communications technology in the productive process, of which call centres already seem to be one of the most outstanding achievements. Research on call centres will essentially focus on a quantitative approach. On the basis of an inventory of call centres in partnership countries, a representative sample will be established, which will define the scope of field work. The work will establish a typology of jobs in these centres on the basis of a detailed study of functions carried out, a study of work situations of a significant sample of operators, and an analysis of industrial and social relations in call centres. Project period : May 2000 - May 2002 (30 months) Contact: GMD - Forschungszentrum Informationstechnik Gmbh FIT - Institute for applied Information Technology Schloss Birlinghoven D - 53754 Sankt Augustin Prinz Wolfgang Tel.: +49 2241 142 730 Fax: +49 2241 142 084 E-mail : [email protected] 247 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe UNITE eWork 2002 Ubiquitous and Integrated Teamwork Environment IST Programme IST- 2000-25436 High performance of ever more geographically dispersed teams is the vision of the UNITE co-operative workplace. Providing seamless, fluid interaction between team members, contractors, consultants, etc. from any world-wide location stimulates virtual organisation. UNITE will offer team members intuitive and ubiquitous access to each other, and to information and resources of their project, secure and transparent to their physical workplaces and their own tools. Thus, team focus will remain wholly on the project. UNITE will capture the requirements, develop the paradigm of Co-operative workplaces, a suitable platform through prototypes, validate its approach with real operating teams, disseminate, and exploit results. The UNITE vision is a definite future; the consortium is committed to delivering a superior and affordable solution aimed at fostering collaboration and entrepreneurial spirit across Europe and beyond. Project Period : January 2001 - December 2002 (24 months) Contact: IBM France Le Plan du Bois F - 06610 La Gaude USABILITYNET Gérard Lacoste Tel.: +33 4 92 11 48 07 Fax: +33 4 93 24 45 45 E-mail : [email protected] http://www.unite-project.org/ Usability Support Network IST Programme IST-1999-29067 Despite compelling evidence of the benefits of employing user centred design methods to produce more usable products, most development activity in Europe does not use these methods, with the results that most computer systems are unnecessarily difficult to use. UsabilityNet will provide a web site and support network to assist organisaitons with usability, user centred design and process improvement. The network will disseminate information to purchasers, developers and EU projects, tailored to meet local and sector needs. Needs for certification and standardisation will be identified, and the use of a Common Industry Format for usability laboratory test reports will be promoted. Dissemination will include organisation of high profile European conferences for usability professionals, and setting up a European Usability Professionals Association to institutionalise good practice. Project period : February 2001 - January 2004 (36 months) Nigel Bevan Tel.: +44 207 421 6474 Fax: +44 207 421 6477 E-mail : [email protected] Contact: Serco Usability Services 22 Hand Court UK - WC1V 6JF London UWA Ubiquitous Web Applications IST Programme IST-2000-25131 The objective of the UWA project is to improve the design process for web applications. The goal is twofold: improving the quality (for the users)of the applications being designed and improving the efficiency of the design process, and, as a consequence, the efficiency of the implementation process. The project will develop a comprehensive methodology, covering all the aspects of design from requirements, down to detailed design; a companion of the methodology will be a set of tools supporting the different aspects of design. The tools will be able to export design documents in XML, allowing interchange of design pieces across the different tools of the project and also with “outside” tools. Two applications (e-commerce and e-banking), for relevant user organisations, will be designed and developed within the project. Project Period : January 2001 - December 2002 (24 months) Contact: ATLANTIS S.p.A. Sesta Strada Ovest, Loc. Macchiareddu I - 09010 Uta (CA) Flavio Tariffi Tel.: +39 070 2466 1001 Fax: +39 070 2466 1111 E-mail : [email protected] 248 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe VIDEOCOM eWork 2002 Video Communication Workplace IST Programme IST-1999-20971 This project aims at investigating the integration of video communication and document transfer facilities in the PC environment in order to design a workplace for medical staff. Additionally, an integrated User Interface (called Access Pad) will be developed with the aim of ensuring easy and efficient Man Machine Interaction, which will also ensure the identification and authentication of the participants to the teleconference by using innovative Smart Card technologies. The VideoCom workplace will be installed in 10 hospitals and validated by their medical staff. Project period : December 2000 - May 2002 (18 months) Josef Thiermeyer Tel.: +49 89 7413 300 Fax: +49 89 7413 3033 E-mail : [email protected] http://www.cancer-network.de/videocom Contact: NTS Nachrichtentechnische Systementwicklungs GmbH Paehl Str. 32 D - 81377 Munich VIEW OF THE Virtual and Interactive Environments for Workplaces of the Future FUTURE IST Programme IST-2000-26089 VIEW will perform research and produce methodologies, tools, guidelines, and products to design workplaces utilising VE. Therefore it is necessary to understand the impact of VE technologies on their users. The particular objectives will be informational (understanding of potential barriers, roles and impact of VEs), promotional (pilot application demonstrators), developmental (interaction and interface elements, mobile VEs prototype, usability test batteries) and supportive (interactive design support tool and strategic guidance). Industrial users will apply the pilot application demonstrators to be able to assess the new work processes and at the same time be a platform to perform tests and evaluations of the methodologies, tools and products developed in VIEW. The intended outcomes will be generic to help industrial users across Europe to apply VE systems and tools in different domains. A set-up of a new VE workplace will be produced as a result of the modules developed in VIEW. Project Period : January 2001 - December 2003 (36 months) Contact: The University of Nottingham School of Mechanical, Materials, Manufacturing Engineering & Management University Park UK - NG7 2RD Nottingham VIP John Wilson Tel.: +44 115 951 4004 Fax: +44 115 951 4000 E-mail : [email protected] Voluntary Industrial Code of Practice for IST-enabled work across national borders IST Programme IST-2000-25463 The Voluntary Industrial Code of Practice (VIP) refers to an agreement among international companies to consider ethical aspects when establishing and carrying on IST-enabled work across national borders. The project invites large international companies to take part in the shaping of a humane global Information Society and at the same time contribute to fair global competition. The objectives are: to clarify the essence of business ethics and to review relevant existing codes of conduct applicable for work across national borders and to develop a tool that facilitates analysis of consensus building process; to suggest an ethical code for IST-enabled cross-border work and to obtain endorsement of the VIP-Code by 100 international companies. The research identifies value systems and clarifies linkages to business ethics and strategies, develops tools for analysis and consensus building, and provides a knowledge base from existing codes and agreements for VIP code formulation, in co-operation and dialogue with industry. Project period : January 2001 - December 2002 (24 months) 249 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Vivianne Wennersten Tel.: +46 8 757 2578 Fax: +46 8 404 8727 E-mail : [email protected] www.unomondo.org Contact: Ericsson Radio Systems AB Torshamnsgatan 23 SE - 164 80 Stockholm WHALES Web-Linking Heterogeneous Applications for Large Scale Engineering and Services IST Programme IST-1999-12538 The main objective is to provide a planning and management infrastructure for complex distributed organisations working as networks on large scale engineering projects. Members of such a network may be big and medium to small enterprises as well taking into account workers, management, the organisations itself and the consumers, who are integrated as external business partners. The goals are to design and develop a set of software components supporting integrated planning, deployment and monitoring of large projects in multi-site, multi-enterprise organisations and to demonstrate the applicability and benefits of the developed software composed through analysis, implementation and experimental usage on pilot business cases presented by users in the consortium. The project contains five technical Workpackages devoted to the study and development of the ICT architecture and software components that are going to support the WHALES network organisation model. Each Workpackage includes the fundamental activities of a quality-based software development process: requirements, analysis and design, implementation, test and deployment. A sixth Workpackage provides a common development infrastructure for the teams working on each component, dealing with : methodology and tools to be used, selection of existing re-usable components, co-ordination of joint developments, maintenance of a technical data repository, configuration and change management. In parallel, the proposed organisation model and tools will be introduced and applied on four business cases in different industrial sectors. Each business case includes the fundamental activities of business case analysis, experiment selection and preparation, experiment implementation and results assessment. The final Workpackage coordinates all business cases, dealing with application of common methodologies, metrics and best practices, and ensuring uniformity, comparison and joint evaluation of results produced by each business case. Project period : March 2000 - October 2002 (30 months) Stevens Richard Tel.: +39 051 600 2111 Mobile : +39 335 784 3731 Fax: +39 051 600 2222 E-mail : [email protected] http://www.gformula.com Contact: Gruppo Formula Spa Via Matteotti, 5 IT - 40055 Villanova di Castenaso (BO) WINGS-FORMaritime Intelligent Workplace for Weather Information IST Programme SHIPS Network, Guidance and Supervision onboard ships IST-2001-33107 WINGS-FOR-SHIPS aims to develop, demonstrate and validate a new maritime intelligent workplace based weather information system and decision support for maritime transport and other applications. These will be realised by linking fixed/mobile communications with navigation/positioning, efficient transmission and delivery over the network as well geo-information. These services will allow the ship master to have seamless access to, and interaction with intelligent, customised (route based) rich content multimedia information on the efficient and safe navigation passage for passengers, freights and the environment both on board ship and inland. The new and intelligent approach in WINGS-FOR-SHIPS is a decision-support tool looking at forces and stresses on the ship as function of the local, accurate real-time weather information. Prediction models are also included for detailed estimation of weather parameters in local approach routes. The information is finally presented user-friendly in a familiar ECDIS digital chart on board ships, but also via Internet and WAP for shipmasters on land. WINGS-for-SHIPS will include an automatic system including dynamic calculations using ship and sea area models as well as real-time weather information. Project period : January 2002 - August 2004 (30 months) 250 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Contact: Maritime Eng. & Technology for Transport, Logistics & Education Les Cardoulines Bat 3. - 1360 route des Dolines F - 06560 Valabonne Sophia Antipolis WISTCIS Carmine Giuseppe Biancardi Tel.: +33 4 93 00 03 39 Fax: +39 02 700 405 206 E-mail : [email protected] New Methods of Working for Information Society Technologies Programme Promotion to Commonwealth of Independent States IST Programme IST-1999-14106 WISTCIS project will promote IST to seven European CIS countries (Armenia, Azerbaijan, Belarus, Georgia, Moldova, Russia, Ukraine) by dissemination actions and teleworking targeted outside of IST, basing on new methods of team work between EU and the CIS interested parties. WISTCIS will develop further the system of Information Demonstration Centres deployed in seven CIS countries by TAP project STACCIS. Basing on this system WISTCIS will organize two conferences and five workshops devoted to IST, will introduce new methods of team work in the CIS and will provide training measures to promote IST to the CIS. WISTCIS will encourage submission of new proposals to IST. Certification service for IST proposals preparation and electronic submission will be adapted for EU-CIS team work. WISTCIS will present first IST results to the CIS telematics community indicating the tendencies of the European telematics activities. Project period : November 2000 - October 2003 (36 months) Contact: Earth Data Network for Education and Scientific Exchange 1a, place des Orphelins F - 67000 Strasbourg WWW-ICT Jean Bonnin Tel.: +33 3 88 60 50 63 Fax: +33 3 88 41 64 77 E-mail : [email protected] www.ednes.org/wistcis/main_e.htm Widening Women’s Work in Information and Communication Technology IST Programme IST-2001-34520 The project will provide a focused investigation of the gender gap in ICT professions and to propose some pathways to improve equal opportunitites, women's participation in the ICT labour market and quality of life in ICT professions. It aims at achieving four scientific objectives : comprehensive understanding of the various aspects of gender disparities in ICT professions, empirical investigation of these disparities, policy implications of equal opportunities in ICT professions, dissemination of results, recommendations and good practices towards agents of change. The project will implement an integrated approach to the various dimensions of gender gaps in ICT professions, covering explicative factors linked to education and training, working and employment conditions, and professional and technical culture. A conceptional framework for analysis will be developed with extended reference to the state of the art of existing research. The project will focus on qualitative empirical information, to be collected through biographical interviews and sectoral case studies in seven countries (Austria, Belgium, France, Italy, United Kingdom, Portugal and Ireland). The work will also include an inventory of good practices. Policy recommendations will be developed in the following areas: education and vocational training models, employment strategies and work organisation patterns, and institutional frameworks. The dissemination of results targets agents of change in human resource management, professional orientation, organisation of training and policy making. Project Period : May 2002 - May 2004 (24 months) Contact: Fondation Travail-Université Rue de l’Arsenal, 5 B - 5000 Namur Gérard Valenduc Tel.: +32 81 72 51 22 Fax: +32 81 82 51 28 E-mail : [email protected] 251 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe Annex 3: eWork 2002 ON LINE EUROPEAN eWORK SITES eWork Association Sites Austria Belgium France Ireland Italy Luxembourg Netherlands Portugal Spain Sweden UK Österreichische Telearbeitsvereinigung (ÖTA) Austrian Telework Association The Belgian Teleworking Association (BTA) - French and Dutch Association Française du Télétravail et des Téléactivités (AFTT) Telework Ireland Telelavoro Web Italia Societa’Italiana Telelavoro (SIT) Association Luxembourgeoise des Télé-Activités (ALTA) Netherlands Telewerk Forum (Stichting Nederlands Telewerk Forum) Associacao Portuguesa para o Desenvolvimento do Teletrabalho (APDT) Associacao Portuguesa de Teletrabalho Asociación Española de Teletrabajo Distansforum The Telework Telecottage and Telecentre Association (TCA) Scottish Teleworking Association (STA) Telefythynnad Cymru (Telecottages Wales) www.oeta.at www.bta.be www.aftt.asso.fr www.telework.ie www.telelavoro.rassegna.it www.societaitalianatelelavoro.it www.alta.lu www.telewerkforum.nl www.apdt.org www.teletrabalho.com www.aet-es.org www.distansforum.se www.tca.org.uk/ www.cali.co.uk/sta/ www.telecottages.org Other European Country Specific or Local Language Sites Austria Austrian Telework Website (German) Belgium Televillage initiative European Telework Online Bulgaria Bulgaria Central and European Telework Online Central and Eastern Europe Eastern Europe Distancearbejde (Danish Retail and Office Workers Denmark Union, HK) Digital Denmark national programme Freelancers service National Telework Theme Group Finland The Finnish Work Environment fund Statistics Finland Ministry of the Labour Workplace Development Programme Germany www.distancearbejde.dk www.detdigitaledanmark.dk/english www.freelancer.dk www.ework.fi/english/index.htm www.tyosuojelurahasto.fi/english/ www.tilastokeskus.fi/index_en.html www.mol.fi/english/index.html www.mol.fi/tyke/new/english/index.h tm www.ework.fi/esrraportti/frame_inde x.html www.csti.pm.gouv.fr www.service-public.fr www.onforte.de eWork projects with ESF funding France www.telearbeit.at/ www.euro-telework.org www.televillage.be www.telework.televillage.be(dutch) www.alcatel.be/telework www.eto.org.uk/nat/bg/ www.eto.org.uk/nat/eec/ Council of IT (CSTI) eAdministration OnForTe (best practice in Telework) 252 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Internet Telework Job Exchange Teleworking Germany: job offers TA Telearbeit European Telework Online Greece Greece Teleworking Greece European Telework Online Hungary Hungary eWork Business Awareness Campaign Ireland Teleworking jobs online Family Friendly working arrangements Dept Enterprise Trade and Employment Irish Internet Association INPS Italy Ministry of Labour CENSIS Foundation IT Companies Association Federation Confindustria Japan Soho Association Japan European Telework Online Latvia Latvia European Telework Online Luxembourg Luxembourg Mediterranean European Telework Online Mediterranean Countries (MED) countries European Telework Online Moldova Moldova Institute for Public and Politics (new media newsletter) Netherlands Project Telework Norway European Telework Online European Telework Online Romania Romania Sfetcu Home Page with general information on teleworking European Telework Online Russia Russia In Russian Spanish Chamber of Commerce Spain Research on Internet Slovenia eWork Action Plan Implementation of home based business and ework Institute of Macroeconomic Analysis and Development Facts on ICT Sweden Telework Unlimited Switzerland UK OnLine initiative UK UK Teleworkers Web Site Institue of Employment Studies eGovernment www.telejobservice.de www.go-teleworking.de www.ta-telearbeit.de www.eto.org.uk/nat/gr/ www.teleworking.gr www.eto.org.uk/nat/hu/ www.ework.ie www.exp.ie www.familyfriendly.ie www.entemp.ie www.iia.ie www.inps.it www.minwelfare.it www.censis.it www.assinform.it www.federcomin.it www.j-soho.or.jp www.eto.org.uk/nat/lv/ www.eto.org.uk/nat/lu/ www.eto.org.uk/nat/med/ www.eto.org.uk/nat/md/ www.ementor.no/fjernarbeid/index.asp www.eto.org.uk/nat/no/ www.eto.org.uk/nat/ro/ www.geocities.com/eureka/park/3622 www.eto.org.uk/nat/ru http://ieie.nsc.ru/~eto/ www.camerdata.es www.ris.org/indexuk.html www.alppeca.si www.delodoma.net www.gov.si/umar www.sika-institute.se www.telework.ch www.dfee.gov.uk/ukonlinecentres http://members.aol.com/telwebsite/ www.employment-studies.co.uk www.dti.gov.uk General eWork Sites European Commission IST programme IST Key Action on New Methods of Work and Electronic Commerce eEurope Benchmarking Telework Trends in Europe Statistical Indicators Benchmarking for the IS European Telework Online Andrew Bibby - Telework notes British Telecom - Telework reports Connected - Alan McClusky : views/links Guide to Flexible Working Home office partnership WISE forum (Work, Information Society and Employment) eWork 2001 (Conference Helsinki) eWork 2002 (Conference Paris) 253 www.cordis.lu/ist www.cordis.lu/ist/ka2/welcome.html http://europa.eu.int/information_socie ty/eeurope/index_en.htm www.ecatt.com www.sibis-eu.org www.eto.org.uk www.eclipse.co.uk/pens/bibby/telew ork.html www.labs.bt.com www.connected.org www.flexibility.co.uk www.hop.co.uk www.wise-forum.org www.telework2001.fi www.ework-in-europe.com Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 eWeek and eWeek awards e2002 (Conference Prague) www.etw.org www.ebew.net European RTD Project Sites ATTRACT AUDIOTAIN AVATAR BALTPORTS BANCA BEEP CAPERS DIVERCITY E3WORK EMERGENCE EXTERNAL FAMILIES FLEXWORK ICCI KNOWCOAT OSMOS SABARECO SANE STAR STARMATE TELEBALT TERRA2000 UNITE VIEDOCOM VIP WHALES WIST-CIS www.cyberce.gr/attract www.audiotain.com www.3xodus.com/avatar_conference www.balports-it.com www.ibermatica.com www.beep-eu.org www.posteurop.org www.e-divercity.com www.mayeticvillage.com/e3work www.emergence.nu www.dnu.no www.families-project.com www.flexwork.eu.com http://cic.vtt.fi/projects/icci www.knowcoat.net http://cic.vtt.fi/projects/osmos www.sabareco.com www.saneproject.com www.databank.it/star http://starmate.iff-upl.fhg.de www.telebalt.lv www.terra-2000.org www.unite-project.org www.cancer-network.de/videocom www.unomondo.org www.gformula.com www.ednes.org/main_e.htm International Sites Canadian Telework Association Japan Telework Association www.ivc.ca www.japantelework.or.jp/english_index www.gilgordon.com www.jala.com www.telecommute.org Gil Gordon - telecommuting (USA) Jala International (USA) The International Telework Association (ITAC) Telecommuting Advisory Council (USA) 254 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Annex 4: DEFINITIONS & GLOSSARY Definitions eWork There are many definitions of telework. This causes difficulties when trying to compare the results of different telework surveys and research. The common element across all aspects of telework is “the use of computers and telecommunications to change the accepted geography of work.” It origins can be traced to the introduction of the term “telecommuting” by Jack Nilles in the USA in his publication The telecommunications transportation trade-off (John Wiley & Sons, 1976), to denote this type of working arrangement. It was popularised by futurist Francis Kinsman in his book The Telecommuters (John Wiley & Sons, 1987). The term “telework” has been popularised in Europe through its use by the European Commission, which from the late 1980s and early 1990s has sponsored considerable research in this field, particularly into the use of telework as a means to develop economic activity and create work opportunities in rural areas or places with economic problems. The most commonly encountered terms are explained below. Telecommuter Generally interpreted to mean someone with an arrangement to avoid commuting by working at home, or closer to home. Flexible Working An employer-centred concept that encompasses a wide spectrum of new working practices, including flexible working hours as well as flexibility of work location, flexible contracts of employment. It can also mean flexible use of office space, such as ‘hot-desking’, where a group of people don’t have personal desks but share a smaller number of desks, and use whichever one is free. Telecentres These are shared office facilities that provides a range of office services, often for employees of several companies, or different departments of the same company. It means that employees can use the office that’s most convenient to him or her, rather than specific office space owned by their company or department. Telecottages A special class of telecentre, named because of its origins in rural villages. The telecottage movement started in Scandinavia and has now spread to many other parts of Europe, such there are now estimated to be over 500 telecottages across Europe. Telecottages perform multiple roles including offering training in teleworking technology and relevant skills, attracting work that uses these skills and hence being a stimulus to local economic development. They also provide local organisations and businesses access to more expensive office and hi-tech equipment. Home-based Telework, Home Teleworking In this mode of telework, the home is the locus of work and the main work location or base of a teleworking employee or self-employed teleworker. Part of the home is an ‘office’ workplace, with typical office facilities, such as filing cabinet, business phone, fax and a computer, plus of course, a modem or ISDN link into computer networks. Nomadic (peripatetic) Telework These teleworkers have no obvious single location where more work takes place than any other. Armed with mobile telephone and/or portable computer, their office is where the nearest phone plug is (or anywhere if they are on battery power and radio communications). Their work is location independent (see LIW below). Remote Office Telework A location physically distant from the main office, where one or more workers work. Such work may be individual work e.g. a member of a team who has not relocated to be physically close to the rest of their team, or a whole ‘backoffice’team. Such workers typically have ‘remote access’to computer systems at the main office. 255 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Offshore telework A term coined by Management Technology Associates during their 1992-1993 Telework Study for the UK Department of Trade & Industry. A variant of the remote office idea where work is split across several countries. Jobs are shifted from one region, town or country to another. Pan-European call handling centres are example of this. Televillage This concept is an extension of the telecottage and is very much about lifestyles and preferences. A televillage is a whole community highly geared to the future work and lifestyles. The whole village is ‘wired’ and each home is fully equipped with an internal network connected to the village network and through broad band communications to the ‘global village’. As portable and mobile technology become more pervasive, the wide range of working modes considered as one form of telework or another, start to blur, as does their comparison with ‘conventional’work. Teletrade Teletrade literally means “doing business over networks”. It uses advanced information and communications technologies (such as the Internet) to market and sell goods and services, enhance customer relationships and reach distant markets without the overhead of a local ‘physical presence’. Although similar in concept to electronic commerce, the latter most often refers only to the actual trading transaction e.g. the placing of an order. EDI (Electronic Data Interchange) is an example of a technique that exemplifies the narrow view of electronic commerce. Teletrade covers all aspects of the selling cycle and the buyer-seller relationship. It includes making potential customers aware of products and services, such as through the Internet; providing means of ordering and in some case making payment over electronic networks; providing online support and generally enhancing customer relationships via focused two-way communications (e.g. via email or electronic communities) between buyer and seller. Telecooperation Telecooperation is the application of information and communications’ technologies by individuals and organisations to enhance communications and access to information. People working collaboratively over a networked as part of a virtual team are an example of telecooperation. So is alliance building to create a network of dispersed individuals who come together to cooperate for a shared purpose. When more formal, this network may be considered a virtual organisation (see glossary). Telecooperation entails new skills and changes to organisations. In particular the information and communications flows of traditional organisational hierarchies are undermined, and the barriers of communication across organisation boundaries are dissolved. Glossary of Terms ACTS (Advanced Communications Technologies and Services).A European Union research and technology programme under the Fourth Framework. ACTS is concerned with the deployment and use for economic and social benefit of advanced trans-European networks and services, such as ISDN, mobile communications, broadband and multimedia services. ACTS focus is on applications rather than the technology per se. ADAPT is an initiative financed by the European Social Fund which aims to assist the workforce adapt to industrial change. Thus, the Information Society and advances in ICTs are looked at from the human resources development perspective, issues which are of direct relevance to telework. The Social Fund is contributing 1.6 BECU over five years and, together with Member State co-funding, this reaches 3.2 BECU AET (Asociación Española de Teletrabajo). Spanish Telework Association. AFTT (Association Française de Teletravail et des Téléactivités)French Telework Association. Broadband. Generally data transmission speeds in excess of 1 Mbps. Contrast modem speeds of 28.8Kbps and an ISDN channel of 64Kbps. Browser. The software used to display HTML pages on the World Wide Web. Netscape’s Navigator and Microsoft’s Internet Explorer are the world’s most widely used browsers. BTA. Belgian Telework Association. Cable modem. A device that interfaces between coaxial cable television/voice channel and home computing equipment. Holds the potential for providing high speed Internet access. 256 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Call Centres. An example of remote office working, where work previously dispersed is centralised into one centre, often located in an area with available labour, lower costs and good telecommunications connections. Calls to local customer service centres are automatically diverted to the centre, which typically covers a large region or continent. CSCW (Computer Supported Cooperative Work).The software tools and working methods used to support team work, especially virtual teamwork (q.v.). It includes the use of computer conferencing, electronic ‘white board’ systems and use of Intranets. A more popular, though restricted, term is groupware (q.v.). CTI (Computer Telephony Integration).The integration of computer systems with telephones. This may be dial-out facilities from a computer, or more typically use of intelligent exchange facilities that brings up caller information and database records on a computer screen when a telephone is answered. Cyberspace: A term used to describe the imaginative “space” where people communicate electronically using email and other online services, normally over the Internet. The name was originally coined by William Gibson in his science fiction novel Neuromancer to describe the “world” of computers, and the society that gathers around them. Desk Top Conferencing (DTC).Videoconferencing where communications is from computer-to-computer, rather than remote video camera to local monitor. Digital economy: characterisation of the new global economy dominated by digital infrastructures, i.e. electronic or digital networks based upon ICT infrastructures and especially the Internet. (See also network economy). ECTF. European Community Telework/Telematics Forum. eCommerce: Sales and purchase of goods or services over telecommunications networks, notably the internet. EDI (Electronic Data Interexchange): the exchange of structured electronic messages (such as orders or invoices) over special telecommunications networks to replace paper transactions. eEurope: An initiative by the European Union to accelerate the development of the knowledge economy. EITO European Information Technology Observatory. Email. Electronic mail. Sending and receiving messages over computer networks, such as the Internet. ERDF (European Regional Development Funds). One of the four Structural Funds of the European Union. ESF (European Social Funds).One of the four Structural Funds of the European Union. ESPRIT (European Special Programme for Research into Information Technology). A European Union research and technology programme under the Fourth Framework. Its focus is on the collaborative development of core technologies such as complex semiconductors, multimedia and expert systems. ETD (European Telework Development). An initiative under the ACTS programme. The aim of the initiative is stimulate the beneficial uptake of telework, teletrade and telecooperation. ETO (European Telework Online). The Web site on European telework (http://www.eto.org.uk), supported in part by ETD. For details see Annex 3. ETW (European Telework Week). A coordinated week of activities, such as conferences, exhibitions and open-house events to focus public and media attention on the economic and social benefits of telework. The first European Telework Week was held from 9-16 November 1995, and has been followed by others, growing more diverse and widespread annually. European Telework Week 1998 runs from 2-9 November 1998. eWork: Work practices making use of information and communication technologies to increase efficiency, flexibility (in time and place) and the sustainability of resource use. 257 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Extranet. A network using Internet protocol, that allows external organisations, such as suppliers or customers, access to selected internal information. In essence, it is an Intranet (q.v.) which gives external users restricted access (for example using password protection) to particular information through the firewall. Free agent: a US term for an individual similar to the traditional free-lance worker but extended over a much wider geographical range and a greater number of interlocking markets because of new networking capabilities. ftp (File Transfer Protocol)The process for transferring binary files (e.g. documents or software) across a network. Groupware. A class of computer software that allows several users to collaborate through sharing information. Computer conferencing and group decision support systems are types of groupware GSM A European standard for cellular phone digital communications. Allows mobile phones to be used in countries across Europe and certain other parts of the world (over 130 in total). HTML (HyperText Mark Up Language). The code used on WWW pages to instruct the browser how to display the text. http (Hypertext Transfer Protocol). The protocol used to transfer information across the World Wide Web. It indicates that the information is encoded in HTML (q.v.) See also URL. ICT (Information and Communications Technology).A generic term that covers both information technology (computer hardware and software) and telecommunications equipment and services. Its increasing use indicates the growing convergence between these strands of technology. Information Society. The term adopted the European Commission to indicate a society where information is a key component of economic and social activity. Citizens, both consumers or workers, use information intensively. Intelligent Agent. A piece of software using artificial intelligence techniques that operates autonomously using a set of rules. A common type of agent is one that roams the Internet and searches out information. Other types filter incoming information and messages for items of relevance to particular users. Internet. A network of computer networks, estimated to be around 10 million world-wide. Any computer can join the Internet and exchange information, provided it makes an appropriate physical connection and operates the TCP/IP protocol (q.v.). See also Intranet and Extranet. Intranet. An internal Internet. In other words an internal computer network that runs the Internet Protocol (TCP/IP). Most Intranets have a computer ‘gateway’ to the wider (external) Internet and deploy a ‘firewall’ (q.v.) to prevent unauthorised access to a company’s information. IPR (Intellectual Property Rights): Rights to intellectual material normally in the form of content on electronic networks where it can be difficult to control copying and use without the IPR holder’s knowledge and/or permission. ISDN (Integrated Services Digital Network).Services that allow sharing of multiple devices on a single line, e.g. telephone, fax and computer access to online services. Basic rate ISDN service (ISDN-2) consists of two 64kbps digital communications channels, while primary consists of 32. Although ISDN offers significant benefits for certain kinds of telework, their costs and ease-of-use have deterred many home workers when contrasted with high speed modems. ISP (Internet Service Provider). A supplier of Internet services including access.Originally distinguished from IAPs (Internet Access Provider q.v.) since they provided the major back-bone connections between countries, and sold on bandwidth to smaller local IAPs. The term seems to be declining in use. ISPO (Information Society Project Office).A service unit established by DGIII and DGXIII to act as a bridge builder between Commission Services and external counterparts active in Information Society issues. IST (Information Society Technologies) Programme : a European Union research and technology programme under the Fifth Framework (1999-2002). The IST Programme is based around four Key Actions, including Key Action II on New Methods of Work and Electronic Commerce, as well as a number of cross programme activities and accompanying measures. 258 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 IT (Information Technology). Strictly speaking is only computer hardware and software not including telecommunications equipment and services (cf. ICT), but is often used synonymously with ICT to mean both these types of technology especially as they are now substantially converged. LAN (Local Area Network). A network that connects computer together within a small area, usually a single office. Facilities such as printers and disks can be shared. Many LANs have gateways to connect their users to external services such as the Internet. MPEG (Moving Picture Expert Group). A group that defines compression standards for video (moving) images, notably MPEG-2. A new standard, MPEG-4, defines images in terms of objects and their attributes, making it easier to manipulate audio-visual objects remotely over networks. NACT - National Advisory Council on Teleworking - National Council established by the Irish Government to advise it on the development of teleworking employment opportunities in Ireland and to recommend attainable actions which will contribute to the realisation of those opportunities. NC (Network Computer). A computer that relies on a computer network for its ongoing operation and software, which is downloaded as required. Network economy: characterisation of the new global economy dominated by networks, i.e. multifarious nodes and connections in contrast to hierarchical and otherwise controlled economies. Normally means the electronic or digital network based upon ICT infrastructures and especially the Internet. (See also digital economy). NTF (Nederlands Telewerk Forum).The national teleworking association in The Netherlands. RISI (Regional Information Society Initiatives) , part of the Article 10 of the Structural Funds. SIT (Societa Italiana Telelavoro).A national society for teleworking in Italy. Social Partners. Organised representatives of labour market interests such as employers associations’ and trades unions. SOHO (Small Office Home Office).Defined by marketers as a segment of buyers with common characteristics. This is a small office, that may be part of a person’s home. The amount and size of equipment used is generally lower than that in large offices, and users more cost sensitive. SME (Small to Medium Enterprise).In European Union terms this is defined as an enterprise which has less than 250 employees, is less than 25 per cent owned by large companies, and has a total turnover of less than 40 MECU or annual balance sheet of less than 27 MECU. This definition dates from 1996, and replaces and earlier definition that included enterprises less than 500 employees. It includes medium, small (less than 50 employees) and micro-enterprises (less than 10 employees). TAP (Telematic Applications Programme).A European Union research and technology programme under the Fourth Framework. Its focus is the application of information and communications technologies in areas such as education, health, transport and libraries. TCA (TeleCottage Association). The biggest telework association in the UK. Although its roots are in the telecottage movement its full title is The Telework, Telecottage and Telecentre Association. Teleactivity. A generic term, not widely used, to include all types of teleactivity that are part of telework, teletrade or telecooperation. Examples of teleactivities are teleshopping, telebanking, telemedicine etc. TWI - Telework Ireland, the Professional Association of Teleworkers in Ireland UMTS (Universal Mobile Telecommunications System).An emerging cellular standard that supports speeds up to 2 Mbps, and designed as a successor to GSM. Its name is slightly misleading in that one of its aims to provide seamless services to users across both fixed and mobile networks. 259 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Videoconferencing. The use of camera (with microphone) and monitor to allow visual communications over a highspeed communications link (typically 1Mbps or higher) instead of proximity face-to-face communications. Virtual Organisation. An organisation of various independent members that operates cooperatively (and may have been created) without the constraints of space and/or time. Virtual Communities. Communities that have been developed around an area of common interest, and use online techniques to sustain themselves. Virtual Teams, Virtual Teaming.The concepts of virtual working applied to a work team. Members of the team work at different locations and use telecooperation methods to progress their joint work. Webcasting. Broadcasting live video and audio data over the Internet. For example, speeches and talking heads from conferences can be received by Internet users over the ordinary telephone network in real time. WWW (World Wide Web). The collection of HTML pages that reside on Web servers across the world. It is estimated that there are over 100 million publicly accessible WWW pages on the Internet, a number that has been more than doubling every year. 260 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe eWork 2002 Annex 5: PUBLICATIONS Publications of the European Commission Title Authors E-work 2001 Status Report on New Ways to Work in the Knowledge Economy eMobility Report of the Conference on Mobility in the Knoweldge Economy * Overview of Activities New Methods of Work and Electronitc Commerce * Summaries of Projects statred in 1999 & 2000 (Calls 1, 2 & 3) * Summaries of Projects started in 2001 (Calls 4, 5 & 6) E-work 2001 Informe de Situación de los Nuevos Métodos de Trabajo en la Economía del Conocimiento Other Details Peter Johnston, John Nolan Peter Johnston, Leif Norlin, Erik Bohlin Rosalie Zobel Date CEC, DG Information Society - Unit C1: New Methods of Work CEC, DG Information Society - Unit C1: New Methods of Work CEC, DG Information Society - Unit C1: New Methods of Work September 2001 CEC, DG Information Society - Unit C1: New Methods of Work April 2002 December 2001 December 2001 For further information : Peter Johnston Peter Johnston, John Nolan Publications obtainable from the Office for Official Publications for the European Communities, L-2985, Luxembourg. eWork magazines Title European Journal of Teleworking (English) Telewerken (Dutch) Teleworker (English) Publisher/Other Details Addico Cornix Ltd. 70 Causewayhead, Penzance, Cornwall, TR18 2SR, UK Tel.: +44 1736 332736 Fax: +44 1736 334702 (including the N.T.FORUM Newsletter Overkleeft Uitgeverij bv Brinkpoortstraat 38 7411 HS Deventer Tel.: +31.570 611044 E-mail: [email protected] The Telecottage Association The Other Cottage Shortwood, Nailsworth Gloucestershire, GL6 0SH Tel.: 0800 616 008 Frequency 4 per year 6 per year Price FL 72,50 per year Available by subscription only 6 per year eWork Associations in Europe Country “Europe” ECTF - European Community Telework/Tele-matics Forum Austria Address E-mail/www Tel/Fax 12 Castle Street Totness, Devon UK - TQ9 5NU [email protected] Tel: +44.1803.865852 Fax: +44.1803.868377 Akademistra. 2/4 [email protected] Tel: +43 1 5852300-23 261 Nouvelles Méthodes de Travail en Europe Austrian Telework Association (Österreichische Telearbeitsvereinigung ÖTA) Belgium Belgian Teleworking Association France Asssociation Française du Télétravail et des Téléactivités (AFTT) Ireland Telework Ireland (TWI) Italy Associazione Lavoro & Tecnologia Italy Societa’Italiana Telelavoro (SIT) Luxembourg Association Luxembourgeoise des Télé-Activités (ALTA) Netherlands Nederlands Telework Forum Portugal Associacao Portuguesa para o Desenvolvimento do Teletrabalho Portugal Associacao Portuguesa de Teletrabalho Spain Associación Española de Teletrabajo Sweden Swedish Networker Association United Kingdom TCA - Telework, Telecottage and Telecentre Association eWork 2002 A-1010 Vienna www.oeta.at Fax: +43 1 5852300-11 c/o Teleport Brussels Buro&Design Centre Esplanade du Heysel B-1020 Brussels 4 rue Jean-Jacques Rousseau 75001 Paris [email protected] www.bta.be Tel: +32 2 475 2000 Fax: +32 2 475 2010 [email protected] www.aftt.asso.fr Tel : +33 2 54 95 61 61 Fax : +33 2 54 88 19 19 Siobhan Duffy Ballaghanna Mountnugent Co. Cavan P.O. Box 2395, 00100 Rome [email protected] www.telework.ie Tel: +353 47 72069 Fax: +353 47 72070 [email protected] www.telelavoro.rassegna.it Tel.: +39 338 87 59 486 Fax: +39 06 4 91 066 Corso Vittorio Emmanuele II 209 I-00186 Roma B.P. 50 L-7201 Walferdange [email protected] www.societaitalianatelelavor o.it [email protected] www.alta.lu Tel.: +39 066 88 099 44 Fax: +39 066 82 131 14 Pelmolenlaan 2-D 3447 GW Woerden [email protected] www.telewerkforum.nl Tel: + 31 348.483858 Fax: +31 348.483959 Av. Miguel Bombarda 8 F, Apartado 117, 2780 Oeiras [email protected] www.teleman.pt/apdt Tel.: +351 1 4416965 Fax: +351 1 4415767 Tel.: +352 33 32 32 Fax: +353 33 39 82 Av. D. Nuno Alvares Pereira [email protected] www.teletrabalho.com 27 www.automail.pt/telework 2735 Cacem Tel.: +351 1 913 85 03 Fax: +351 1 913 70 99 Las Calas 3 28016 Madrid [email protected] www.aet-es.org Tel: +34-639-486 332 Fax: +34-91-435 62 70 Box 28 S-920 75 Ammarnäs Freepost CV2312 WREN Warwickshire CV9 2RR [email protected] www.enter-by.net Tel: +46 952 602 72 Fax: +46 952 601 65 www.tca.org.uk [email protected] Tel: +44 24 76 69 6986 Fax: +44 24 76 69 6538 262