Contrat
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Infos sociales & juridiques Contrat " nouvelles embauches " Fer de lance du plan pour l’emploi lancé par le Premier ministre, Monsieur de Villepin, le contrat « nouvelles embauches » est effectif depuis le 4 août 2005. Le point sur cette procédure d’embauche simple et souple. Le CNE (Contrat « Nouvelles Embauches ») s’adresse aux entreprises du secteur privé. Entrant dans la catégorie des CDI classiques, il obéit toutefois à des modalités de rupture particulières dans les deux premières années. Quels sont les employeurs concernés ? Tous ceux du secteur privé (entreprises, associations,…) qui emploient au plus 20 salariés. Le CNE s’applique, bien sûr, en cas de nouvelle embauche, mais il peut aussi prendre le relais d’un CDD lorsque ce contrat arrive à son terme. Par contre, il ne peut se substituer à un CDI ou à un CDD en cours. Le CNE peut aussi être utilisé pour remplacer un salarié absent, à condition que l’entreprise envisage de garder le nouveau salarié en CDI au-delà du retour du salarié absent. En revanche, il ne peut pas être conclu pour pourvoir des emplois à caractère saisonnier. Il n’y a pas de limitation au nombre d’embauches en CNE et rien ne vous interdit d’embaucher ainsi plusieurs salariés (le respect du seuil de 20 salariés s’apprécie à la date de prise d’effet des embauches). Comment ça marche ? Le contrat « nouvelles embauches » est une nouvelle catégorie de contrat à durée indéterminée (CDI). Il doit obligatoirement faire l’objet d’un écrit, que le salarié soit embauché à temps plein ou à temps partiel. En application de l’ordonnance n° 2005-893 du 2 août 2005, le contrat doit préciser clairement qu’il s’agit d’un contrat « nouvelles embauches ». Si l’embauche se fait à temps partiel, le contrat devra en outre comporter les mentions obligatoires prévues par la loi. Il est soumis à toutes les prescriptions du Code du travail et des conventions collectives du secteur d’activité. Le salarié bénéficie donc des dispositions relatives au SMIC, aux congés (congés payés, congés pour événements familiaux,…), à la durée du travail et aux heures supplémentaires. Là où il se différencie vraiment, c’est en matière de licenciement. Quelles sont les conditions de rupture du contrat ? Pendant les deux premières années, le CNE peut être rompu à l’initiative de l’employeur par simple lettre recommandée avec AR. Contrairement aux CDI classiques, il n’y a pas de motif à fournir. Le préavis commence à courir à réception de la lettre. La durée de celui-ci est fixée à au moins deux semaines, dans le cas d’un des fondations aux finitions contrat conclu depuis moins de six mois, et à au moins un mois, dans le cas d’un contrat conclu depuis au moins six mois. Il n’y a pas de préavis en-dessous d’un mois de présence dans l’entreprise. La rupture est effective dès le préavis effectué et les indemnités versées. Au terme des deux premières années, toute rupture d’un CNE obéit aux règles fixées par le code du travail (et la convention collective éventuellement applicable) pour la rupture d’un contrat à durée indéterminée. À savoir : si le salarié en CNE bénéficie de la protection spéciale accordée aux représentants du personnel (délégué syndical, membre du comité d’entreprise,...), la rupture de son contrat par l’employeur est soumise aux règles particulières prévues par le code du travail, même si elle intervient au cours des deux premières années suivant la conclusion du contrat. A quelles indemnités le salarié a-t-il droit ? En cas de rupture du contrat de travail (sauf en cas de faute grave) l’indemnité versée au salarié est calculée en fonction de l’ancienneté. Il perçoit, outre les sommes restant dues au titre des salaires et de l’indemnité de congés payés, une indemnité égale à 8 % du montant total de la rémunération brute due depuis la conclusion de son contrat. Cette indemnité n’est soumise ni à l’impôt ni aux cotisations sociales. Pour l’employeur, s’ajoute à cette indemnité une contribution égale à 2 % de la rémunération brute due au salarié depuis le début du contrat. Cette contribution, destinée à financer les actions de retour à l’emploi, est à verser aux Assédic. Le salarié peut-il bénéficier de l’assurance chômage ? Oui, dès lors qu’il a une durée suffisante d’affiliation à l’assurance chômage pour être indemnisé, soit 6 mois d’activité salariée au cours des 22 derniers mois. Si ce n’est pas le cas, mais qu’il a été en contrat « nouvelles embauches » pendant au moins 4 mois d’affilée, il bénéficie d’une allocation forfaitaire versée par l’Assédic. Elle est toutefois limitée à 16,40 euros par jour pendant 1 mois. Pour en savoir plus ou prendre connaissance d’un contrat type vous pouvez vous adresser à : - La direction départementale du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle, - L’inspection du travail, - Consulter le site du ministère du travail. 19