Hôtel de Paris Artravel-Med-2013 - Artravel

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Hôtel de Paris Artravel-Med-2013 - Artravel
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M 06529 - 5H - F: 7,90 E - RD
HORS
S É R I E
E N G L I S H
T E X T
BE / ES / GR / IT / LU / PO / Cont : €9.00 - A / DE : €9.90 - GB £8.20 - Suisse 15.00 CHF
HORS SÉRIE
HOTEL
SaINt-trOPeZ
Des tons méditerranéens saturés de lumière se font argentés,
des méduses géantes sont projetées sur les murs et le marbre
gris du lobby, en écho à la mer
métallique. Comme
partout
dans l’hôtel, la dimension artistique se révèle ici par de superbes « silhouettes » (2,30 m)
en résine noire de Laurence
Bonnel, telles des statues de
l’île de Pâques qui auraient fait
un régime chez Giacometti
et des fauteuils noirs de Zaha
Hadid, sculptures en forme de
galets. Descendant du plafond
comme un colossal pendule
d’écailles blanches, le lustre
en métal laqué designé par
Sybille de Margerie diffuse une
splendide lumière qui aurait
métamorphosé les écailles en
plumes dorées. Encore plus
haut, à 15 mètres du sol, une
verrière bleue dévoile le fond
de la piscine suspendue laissant
deviner les formes mouvantes
des nageurs. Sybille de Margerie a magnifiquement scénarisé
les contrastes en noir et blanc,
couleurs
pop
vives, graphismes structurés…
Hôtel de Paris
Et l’hôtel ressuscita...
En entrant à l’Hôtel de Paris, on
fait un voyage dans le temps béni
des 60’s et 70’s. Et l’impression
que Brigitte, Romy, Jane, vont
traverser le hall en sandales et
panier d’osier. L’ADN du nouvel
Hôtel de Paris est féminin, diffuse les délicieux effluves et la
mémoire de Saint- Tropez. Petit
flashback : dans les années
30, l’Hôtel de Paris fut l’un des
tout premiers établissements
tropéziens à recevoir le monde
artistique avant d’accueillir le
Tout-Paris et l’internationale
des arts, des lettres, de la musique, de la mode, du cinéma,
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artravel
les adorateurs du soleil de la
Nouvelle Vague… Fermé en
1992, il retrouve après deux ans
de chantier, sa superbe et son
âme, par la synergie des architectes François Vieillecroze, un
enfant du cru, et Sybille de
Margerie pour le design et la
déco spectaculaire et raffinée,
inspirée des folles années
yéyé. Morceau de bravoure à
couper le souffle, l’atrium, vertigineux, fut un énorme projet
structurel dans cette coquille
vide animée du souffle épique
de cet ample vaisseau qui rappelle voiliers et yachts amarrés
sur le port mythique.
Texte : Catherine Peyre
Photos : © Thomas Duval
Walking into the Hôtel de Paris
is like taking a trip back to the
blessed 60s and 70s. And that
feeling, that Brigitte, Romy
and Jane could walk through
the lobby wearing sandals and
carrying wicker baskets. The
DNA of the new Hôtel de Paris
is truly feminine and exhales
the delicious smell and memory
of Saint-Tropez. Quick flashback: in the 30s, the Hôtel de
Paris was one of the first institutions in Saint-Tropez to welcome the artist world before
hosting the Parisian jet-set
and international personalities
from the fields of arts, literature, music, fashion, cinema,
the “Adorateurs du soleil” of
the New Wave ... Closed for a
2-year renovation in 1992, the
establishment found its pride
and soul again, thanks to the
synergy of architects François
Vieillecroze, who grew up in the
region, and Sybille de Margerie
for design and spectacular and
refined interior decoration,
inspired by crazy yéyé years.
As a breathtaking bravura,
the atrium, in its entire height,
was a huge structural project
in this empty shell animated
by the epic breath of this large
vessel reminiscent of sailing
boats and yachts moored to the
famous port.
Mediterranean colours saturated with light are silver, giant
jellyfish are projected onto the
walls and the gray marble of the
lobby brings to mind the metallic sea. Like everywhere in the
hotel, the artistic dimension is
reflected here through splendid
“silhouettes” (2.30m) made
from black resin by Laurence
Bonnel, like statues from the
Easter Island that have been
put on a diet by Giacometti and
black chairs by Zaha Hadid,
like pebble-shaped sculptures.
Hanging down from the ceiling like a gigantic clock with
white scales, the lacquered
metal chandelier created by
Sybille de Margerie diffuses
a beautiful light that would
have transformed scales into
golden feathers. Even higher,
15m above the ground, a blue
glass wall reveals the bottom
of the suspended pool, hinting
the changing shapes of swimmers. S. de Margerie beautifully
scripted contrasts in black and
white, vivid pops of colours,
structured graphics...
HOTEL
SaINt-trOPeZ
Elle a créé les caissons de plâtre
blanc du plafond de l’Atrium
Bar en réinventant avec humour
le motif de coussins au crochet
des 60’s, reproduit en XXL sur
les murs, et qui est devenu
le logo de l’hôtel. Fraîches et
toniques, les 58 chambres et 38
suites (dont la présidentielle,
130 m2 avec terrasse privée et
vue sur le port) adorent leurs
couleurs
d’été
claquantes
comme celles des Bikinis. Elles
revisitent les matières délicieusement vintage (paille tressée,
osier, vinyle, mosaïques, tissus
chatoyants de Pierre Frey et
Sahco), affichent fièrement
un mobilier B&B Italia, Knoll,
V. Kagan, des photos solarisées
de Bardot par Alex Kovaleff…
L’art culinaire harmonise son
décor à l’excellence de sa gastronomie.
She created the white plaster
boxes of the Atrium Bar ceiling
by humorously reinventing crochet cushion pattern famous
in the 60s, reproduced in XXL
on the walls, and which has
become the hotel logo. Fresh
and invigorating, the 58 rooms
and 38 suites (including the
Presidential suite, 130 m2 with
a private terrace overlooking
the harbour) love their bright
bikini -like summer colours.
They revisit delightfully vintage
materials (woven straw, wicker,
vinyl, tiles, shimmering fabrics
from Pierre Frey and Sahco)
proudly display B & B Italia,
Knoll, V. Kagan furniture, solarized photos of Bardot by Alex
Kovaleff... Culinary art harmonizes its decoration to the
excellence of its gastronomy.
Dans son cadre d’osier doré
tressé, granit noir et diptyque
de François Fires, le Suffren
Café by Georges se prolonge
par un patio arboré, meublé en
Patricia Urquiola, et la carte
de Georges Blanc fait honneur
à la cuisine méditerranéenne
du marché. Sur le toit, le Roof
développe un esprit lounge
autour d’un comptoir à l’esprit
Vallauris, entre sushis, caviar
et champagne ; adjacent à la
piscine, le Bay View mérite
bien son nom. Et le spa Clarins,
aux espaces très organiques et
intimes joue le blanc et les pastels de courbes sensuelles. Une
invitation au sublime dans cette
légende en (re)devenir !
In its gold wicker frame, black
granite and diptych by François Fires, the Suffren Café
by Georges is extended by a
tree-filled patio, furnished by
Patricia Urquiola and the menu
by G. Blanc honours Mediterranean market cuisine. On the
roof, the Roof offers a lounge
spirit focused around a counter
with a Vallauris spirit, between
sushis, caviar and champagne;
adjacent to the pool, the Bay
View really deserves its name.
And the Clarins Spa with its
very organic and intimate
spaces plays with white and
pastels with sensual curves. An
invitation to taste the sublime
of this legend (re)born!
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