Les audits qualitatifs
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Les audits qualitatifs
Les audits qualitatifs Les audits sociaux peuvent différentes ; on distingue ainsi : se fonder sur plusieurs méthodologies les audits de conformité, visant à vérifier que la réalité correspond effectivement aux prescriptions rassemblées dans un référentiel préétabli, les audits fondés sur l’appréciation portée par les intéressés euxmêmes. Cette dernière méthodologie peut elle-même se fonder sur deux techniques différentes : une technique quantitative (sondage, enquête d’opinion), une technique qualitative, fondée sur des entretiens en vis-à-vis avec les personnes susceptibles, par leur témoignage, de documenter le référentiel correspondant à l’objet de l’audit. Les audits qualitatifs peuvent notamment porter sur les sujets suivants : la communication interne, le climat social, les causes socio-organisationnelles des risques psychosociaux, la qualité des relations sociales et du dialogue social… Ils peuvent être réalisés : en vue d’une meilleure connaissance des réactions du corps social ou de certaines catégories de salariés aux changements intervenus dans l’entreprise ou dans l’institution, en vue d’une sortie de crise ou comme support d’une médiation. La démarche 1 - Un entretien préalable avec un ou plusieurs membres de la direction de la structure auditée afin de cadrer l’objet précis et le champ de l’enquête et de préciser problématique et hypothèses. Cet entretien permet de mettre au point un référentiel approprié en vue de l’audit et de décider de la façon dont le personnel sera informé de l’audit. - lusieurs jours d enquête sur le terrain selon la taille de l’or anisation la diversité des caté ories professionnelles qu’elle rassemble et la thématique de l’enquête) © Hubert Landier - Remise à jour : décembre 2012 sous forme d’entretiens semi-directifs et confidentiels d’une durée d’une heure une heure ) avec une série de collaborateurs volontaires choisis de fa on constituer un échantillon représentatif (critères les plus communément utilisé de la population dont il s’a it d’analyser les points de vue. 3 - Un entretien final avec la direction en vue de la vérification de certaines hypothèses et de la confirmation de certaines informations recueillies au cours de la mission sur le terrain. 4 - La rédaction d'un rapport, les informations recueillies au cours de la mission étant interprétées en fonction d une rille d analyse propre l'intervenant. 5 – La présentation des conclusions à la Direction, aux personnes rencontrées, et éventuellement l’encadrement et aux représentants du personnel. Le rapport d’enquête Deux versions peuvent en être prévues : une version courte interviewer ; l intention des personnes ayant accepté de se laisser une version lon ue l'intention exclusive de l’instance commanditaire. ette seconde version caract re confidentiel, a notamment pour objet : - de présenter les dysfonctionnements repérés au cours de la mission ; - d'évaluer les risques qu'ils présentent pour l'avenir ; - de su érer au final des pistes d’actions possibles. L’accompagnement de l’organisation auditée : Le rapport d’audit ne doit pas rester « lettre morte » ; c’est pourquoi le rapport d’audit doit faire l’objet d’une présentation orale : aux personnes dont le point de vue a été sollicité, la direction de l’or anisation auditée aux prescripteurs de l’enquête. Au-del de cette restitution les auditeurs souli nent les pistes d’action susceptibles selon eux, de conduire à une amélioration de la situation. Il ne leur appartient pas, en revanche, de contribuer à leur mise en oeuvre, ceci pour une raison déontologique. Une déontologie rigoureuse : © Hubert Landier - Remise à jour : décembre 2012 L’enquête est menée selon une déontologie rigoureuse garantissant un maximum d’objectivité et de discrétion ; la charte déontologique contractuelle signée par l’entreprise et les auditeurs prévoit notamment les deux principes suivants : Deux � : les entretiens sont confidentiels et les propos échangés sont présentés dans le rapport de telle fa on qu’on ne reconnaisse pas « qui a dit quoi » ; � Transparence : les personnes ayant accepté de faire part de leur point de vue bénéficient d’une synth se de l’enquête sous forme d’un document écrit ou mieux d’une présentation orale. Cette déontologie est consignée dans une charte éthique contractuelle signée conjointement par le représentant autorisé de la structure auditée et par le chef de mission. La grille d’analyse Elle a pour objet : de mettre en lumière le décalage éventuel entre le discours de la direction et les réalités, telles qu'elles sont vécues par les différents intéressés ; d'évaluer la façon dont l'organisation auditée se situe par rapport aux caractéristiques des organisations les plus performantes ; d’évaluer les principaux facteurs de tensions susceptibles de faire par la suite l’objet de mesures correctives. Un exemple de référentiel d’audit axé sur la qualité du climat social et les sources génératrices de dysfonctionnement internes Perception de la Direction : 1 - Eloignement des centres de décisions 2 - Absence de reconnaissance pour le travail accompli 3 - Manque de courtoisie 4 - Incapacité présenter un projet mobilisateur 5 - Manque de cohérence visible de l’équipe de direction Rôle de l’encadrement : 6 - Définition insuffisante des rôles respectifs du n+1 et du n+2 7 - Présence insuffisante sur le terrain 8 - Comportement autoritaire 9 - ncapacité animer l’équipe 10 - ncapacité faire pro resser les personnes 11 - Existence d’ordres et de contre-ordres 12 - Absence d’informations claires et compl tes © Hubert Landier - Remise à jour : décembre 2012 13 - Absence de réponses aux questions, aux demandes et aux suggestions d’amélioration 14 - Les défaillances dans le traitement des symboles Composition sociologique de l’établissement : 15 - Querelles entre anciens et nouveaux 16 - Déséquilibre démographique excessif en faveur des anciens ou des jeunes 17 - Absence d’une représentation fid le des riefs et des desiderata du personnel Mise en œuvre des méthodes de management : 18 - Informations générales insuffisantes 19 - Absence d’entretiens périodiques sérieusement faits 20 - Mesures salariales individuelles différenciées mais non justifiées de façon claire 21 - ossibilités d’évolution insuffisantes ou répondant des r les insuffisamment claires Perception de l’avenir : 22 - Incertitude en ce qui concerne la pérennité de l’établissement 23 - Incertitude en ce qui concerne les intentions de la direction 24 - Evolution défavorable des métiers pratiqués 25 - Risque d’insuffisance des compétences requises et donc de déclassement des personnes La grille d’analyse Les facteurs contextuels Aux témoi na es recueillis s’ajoutent les facteurs contextuels observés par les auditeurs. Des détails en apparence insignifiants peuvent en effet se révéler hautement si nificatifs de modes de fonctionnement plus lobaux. eut s’y ajouter une analyse documentaire susceptible de mettre en perspective les témoignages recueillis à l’occasion de l’audit proprement dit. Par ailleurs, les explications qui en sont données (souvent présentées en termes de justification) par différentes catégories de collaborateurs sont souvent très différentes de ce que croit la direction. Elles expriment ce qui leurs yeux, va bien ou moins bien, ce qui est considéré comme normal ou anormal le de ré d’optimisme ou de pessimisme face l’avenir et bien d’autres choses encore que les collaborateurs ont rarement voire même jamais l’occasion de faire savoir leurs diri eants. Le recul d un il extérieur animé par un souci de neutralité par rapport aux faits et aux opinions qui lui sont exprimées, permet ainsi de mettre en lumière points forts et points faibles, ainsi que certains dysfonctionnements qui échappent généralement la direction. ne telle méthode permet d aboutir des conclusions utiles pour l’action beaucoup plus rapidement et un co t bien moindre qu'un audit traditionnel ou une enquête par sondage. © Hubert Landier - Remise à jour : décembre 2012 Dans quelles circonstances L’audit qualitatif est susceptible d’intervenir dans de nombreuses circonstances dans la vie de l’entreprise ou de l’institution, et par exemple celles-ci : lorsque la direction constate l’existence de tensions sociales dont elle recherche l’ori ine � au lendemain d’un mouvement de r ve afin d’en comprendre les véritables raisons derri re les revendications mises en avant, et de prendre des mesure correctives, l’occasion d’une fusion ou de profondes transformations, afin de comprendre comment elles sont vécues, en vue de préparer une né ociation ou de tester des mesures envisa ées par l’entreprise mise en place d’un syst me d’intéressement, par exemple), en vue de la mise au point d’un pro ramme lourd de formation aux relations sociales. Une équipe d’intervenants expérimentés Hubert Landier est un auditeur expérimenté, vice-président de l’ nstitut international de l’audit social ; il est l’auteur de nombreux ouvrages sur le sujet et a personnellement réalisé plus d’une centaine d’audits dans des structures de tailles variées en France et l’étran er. l s’entoure en vue des missions qui lui sont confiées et en fonction des besoins de consultants indépendants ou de partenaires institutionnels susceptibles d’apporter leur concours en vue de la meilleure efficacité possible. Quelques références : es enquêtes récemment effectuées Accor Alfa Laval Aliance Alstom Belfort (division turbines vapeur) Alstom (enquête préalable un projet de né ociation d’un accord de méthode) Altadis (Direction de la distribution) APAS Auchan (enquête réalisée dans un ensemble de 9 magasins et un entrepôt) AVI Charente (Groupe Senoble) ADF Bosch France (usines de Mondeville et de Rodez) © Hubert Landier - Remise à jour : décembre 2012 CGG Veritas Ciblex Cofathec Cora (enquête ayant concerné 8 magasins représentatifs de la cha ne) Disneyland Resort Paris DHL France EDF-GDF Etablissements Marquet European Gas Turbines Fnac (enquête dans trois magasins parisiens) France Telecom Ford France (usine de blanquefort) Galeries Lafayette Gaz de France (transport ouest) GDF Suez (division infrastructures) Gemplus révin & Cie (enquête sur sites européens) roupe cole supérieure de commerce de oulouse Groupe Pinault Printemps Redoute GRT Gaz mmobili re 3F Ircem La Poste Masterfoods Métro Minist re de l’équipement (DDE du Rhône) Norauto ODA/Pages jaunes Promod RTE (Groupe EDF) Sanofi-Aventis Sodexho France Storengy Suez environnement hal s (enquête sur le rôle des IRP) hal s vionics (enquête étendue dans établissements industriels de l’entreprise) hal s Under ater ystems établissements) Toyota Industrial Equipment Tredi (enquêtes spécifiques réalisées dans établissements de l’entreprise) TyssenKrupp Wolters Kluwer France © Hubert Landier - Remise à jour : décembre 2012