La Marche folklorique St-Lambert de Cerfontaine

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La Marche folklorique St-Lambert de Cerfontaine
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La Marche folklorique St-Lambert de Cerfontaine
La Marche Saint-Lambert de Cerfontaine a été fondée pour honorer la mémoire des conscrits
de la localité qui combattirent à travers toute l'Europe dans les rangs de la grande armée de
Napoléon. Certains d'entre eux ont laissé leur vie, en Italie, en Espagne, au Portugal et même
en Pologne. Parmi les survivants, plusieurs furent décorés de la Croix de Sainte Hélène ainsi
qu'on peut le voir au musée de la vie régionale de Cerfontaine.
Cerfontaine est un des cinquante villages de l'Entre-Sambre-et-Meuse qui furent incorporés à la
France en 1793 et qui le restèrent plus de vingt-deux ans, jusqu'en décembre 1815.
Chez nous, une marche militaire existait déjà depuis longtemps. Elle déroula ses fastes pour la
dernière fois juste avant la première guerre mondiale. En 1965, une nouvelle marche
folklorique a été remise sur pied.
Deux caractéristiques de la Marche Saint Lambert méritent d'être soulignées :
D'abord, peu après sa renaissance, la Marche a bénéficié d'escadrons de cavaliers.
Ensuite, un des soucis du comité fut de retrouver avec le plus d'exactitude possible les
uniformes portés par les soldats de l'Empire.
Au fil du temps, différents groupes sont venus s'ajouter à la Marche initiale. Actuellement, la
Marche Saint-Lambert de Cerfontaine se compose comme suit :
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LA CAVALERIE
Unique dans les Marches de l'Entre-Sambre-et-Meuse, la Marche Saint-Lambert est nantie
d'une cavalerie riche de plus de 50 cavaliers. Le colonel-major, les trompettes et le
timbalier précèdent les Maréchaux dans leurs séduisants uniformes. Napoléon, l'Empereur,
n'est pas loin.
Il est au milieu de l'Escadron des Chasseurs à cheval qui lui font escorte.
Le corps des Chasseurs à cheval s'appela successivement les Guides de l'armée d'Italie, puis
Guides de l'Armée d'Orient et Garde Consulaire sous la direction du Capitaine Eugène de
Beauharnais.
En 1804, il prend le nom de Chasseurs à Cheval de la Garde Impériale.
Ce régiment de cavalerie assurait l'escorte rapprochée et la garde de l'Empereur. L'Empereur
leur rendit un hommage posthume en souhaitant être revêtu de leur légendaire frac vert lors
de sa mise au cercueil. Ils entraient avec lui dans l'immortalité.
Créé à Cerfontaine le 15 août 1995, le régiment reçut son étendard le 15 août 1996.
L'escadron des Grenadiers à cheval
Les cavaliers, nous l'avons dit, sont une des grandes originalités de la Marche Saint Lambert.
L'escadron des grenadiers à cheval existe depuis 1967, c'est-à-dire depuis 36 ans. Il a reçu une
copie authentique de son étendard le 15 août 1968.
Ils se distinguèrent dans toutes les batailles jusqu'à Waterloo.
L'escadron des Dragons de l'Impératrice
A Cerfontaine, cet escadron est entré dans notre Marche en 1970 et a reçu son étendard
l'année suivante, toujours à l'occasion du 15 août.
Ce régiment de dragons au bel uniforme vert a plu à l'Impératrice lors de sa présentation sur
la place du Carrousel à Paris. Elle a décidé d'en être la marraine: ils devinrent les Dragons
de l'Impératrice. Ils participèrent aussi à la bataille de Waterloo où ils se couvrirent de
gloire. Ce n'est qu'après la capitulation de Paris qu'ils se dispersèrent.
LA JEUNE MARCHE
Il est intéressant de donner aux enfants le goût de la "Marche", un apprentissage à l'honneur
d'être marcheur. C'est ainsi que dès 1966, un an après la création de la Marche, sous
l'impulsion de feu Fernand Léonard, la Jeune Marche précède toujours les aînés.
Ces apprentis-marcheurs ne sont pas habillés en soldats du premier empire. Ce n'est pas
Napoléon Ier qu'ils servent mais son neveu Napoléon III. Ceux qui s'étonneraient sauront que
Napoléon Il, âgé de deux ans, n'a régné que quelques jours.
Les différents peloton qui composent la Jeune Marche sont :
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Les sapeurs
La batterie
Le major
Les petits officiers entourant le porte-drapeau
Les cantinières et les vivandières
Les canonniers
Les zouaves
LA VIEILLE MARCHE (c'est-à-dire la Marche des adultes) existe depuis 1965.
Elle est composée de plus de 350 marcheurs qui défilent en uniforme du Ier Empire.
Les sapeurs du génie
Depuis les origines, ce groupe, comme dans toutes les marches, ouvre le
défilé des soldats. Il en était de même depuis le 16 juillet 1810 où ces valeureux sapeurs
facilitaient le passage des autres soldats. Il faut savoir que 4.200 de ces braves trouvèrent la
mort, en 1812, lors de la retraite de Russie, au passage de la Bérézina, en construisant des
ponts sous le feu de l'artillerie russe.
Les tambours et les fifres
Le public apprécie toujours ces tambours et ces fifres et tout particulièrement le tambourmajor qui déjà en 1805 portait cet uniforme de toute magnificence. Présents à Waterloo, leur
uniforme y était plus discret. A plusieurs reprises, ils entraînèrent la troupe à l'assaut en
jouant la charge.
Les grenadiers à pied
Le groupe des Grenadiers était, lui aussi, à l'origine de la Marche depuis 1965. Le 15 août
1969, nos soldats ont reçu le drapeau du 2ème régiment des Grenadiers à pied de la
Garde: c'est une réplique exacte de l'original où sont reprises toutes les victoires
emportées par ce groupe.
Les soldats qu'ils représentent participèrent victorieusement à tous les combats jusqu'à
Waterloo où ils formèrent le dernier carré qui entoura l'Empereur quand il quitta le champ
de bataille.
Les vivandières
Le groupe de vivandières, des dames se chargeant des tâches ménagères de la lessive et
collaborant parfois ...au repos du guerrier.
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Les fusiliers grenadiers
A la fin de 1806, et jusqu'à la fin de l'Empire en 1814, un régiment distinct fut adjoint à
chaque corps d'infanterie de la garde sous le nom de Fusiliers Grenadiers et Fusiliers
Chasseurs.
Les fusiliers grenadiers portent l'uniforme de grenadiers à pied de la garde mais avec certaines
particularités : épaulettes blanches et rouges; comme coiffure le shako plutôt que le bonnet à
poils, shako orné d'un chevron blanc en V de chaque côté. Devant une aigle jaune, jugulaire de
même, cordon blanc, plumet rouge piqué sur un pompon rouge, manteau roulé gris de fer.
Ce régiment existe chez nous depuis 1999 et a reçu son drapeau le 15 août 2000.
Les vétérans bourgeois
Depuis le 15 août 1984, ce groupe s'est joint à la Marche Saint-Lambert et a reçu une réplique
exacte du drapeau des "Vétérans Bourgeois" le 15 août de l'année suivante.
Ce bataillon n'exista que jusqu'en août 1808. Issu le 24 novembre 1789 des différentes
compagnies de vétérans de la Garde Nationale de Paris, le bataillon fut notamment chargé en
1799, de la protection du palais de Saint-Cloud.
Les canonniers de Lille
Le 13 juin 1793, ils étaient déjà au siège de Toulon et s'y couvrirent de gloire. Formé de
jeunes recrues, ils participèrent à tous les combats avec la 30e demi-brigade, ce qui fit dire à
l'Empereur: "Ils ont pris part à plus de combats qu'ils ne comptent d'années".
Les canonniers existent à Cerfontaine depuis le 15 août 1978 et ils ont reçu leur drapeau le 15
août 1979.
Les voltigeurs
Ce groupe termine toujours les marches de l'Entre-Sambre-et-Meuse. Ils participent à la
Marche Saint-Lambert depuis l'origine de celle-ci. Le 15 août 1991, ils ont reçu leur drapeau
actuel. Au temps de l'Empereur, depuis 1810, leur rôle consistait à préparer la retraite en
créant de sanglantes diversions.
Le groupe est souvent appelé la "dernière guérite" -voire la dernière guilitte-.