combat de nègre et de chiens
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combat de nègre et de chiens
22 > 25 NOV GRANDE SALLE LA MANUFACTURE - NANCY COMBAT DE NÈGRE ET DE CHIENS BERNARD-MARIE KOLTÈS / LAURENT VACHER Contact Presse Emmanuelle Duchesne, secrétaire générale [email protected] +33(0)3 83 37 78 03 CENTRE DRAMATIQUE NATIONAL NANCY LORRAINE DIRECTION MICHEL DIDYM 10 rue Baron Louis - BP 63349 54014 Nancy Cedex www.theatre-manufacture.fr 03183 37 12 99 COMBAT DE NÈGRE ET DE CHIENS BERNARD-MARIE KOLTÈS / LAURENT VACHER 15 22 > 25 NOV GRANDE SALLE De Bernard-Marie Koltès Mise en scène Laurent Vacher Avec Quentin Baillot Daniel Martin Dorcy Rugamba Stéphanie Schwartzbrod Collaboratrice à la mise en scène Adèle Chaniolleau Scénographie Jean-Baptiste Bellon Création sonore Michael Schaller Création lumière Victor Egea Costumes Marie Odin Maquillage Catherine Saint Sever Régisseur général Cédric Marie Administration et production Véronique Felenbok et Clara Prigent Relations presse et extérieures Olivier Saksik Production Compagnie du Bredin Coproduction Théâtre Ici&LàMancieulles, Château Rouge – Annemasse Avec le soutien de l’ADAMI La Compagnie du Bredin est subventionnée par la DRAC Lorraine – Ministère de la Culture et par la Région Lorraine 2H30 - Dès 14 ans Des Blancs sur un chantier, quelque part en Afrique Un Noir vient demander le corps d’un ouvrier africain mort. Les « toubabs », les Blancs, ne veulent pas rendre le corps. On est ailleurs, au coeur de la nuit, là où l’autre, l’étrange étranger, est fantasmé, toujours un peu craint. Que cache la nuit ? « Quelque chose me paraît grave et évident » dit Koltès en évoquant sa pièce dans ce temps suspendu, l’auteur tisse des rapports troubles et violents où amour et haine s’entrelacent Pas de théorie chez Koltès. Le propos n’est pas de dénoncer les plaies de la colonisation ou les ambiguïtés de la coopération. Il préfère mettre sur scène des êtres humains complexes, les pieds dans la boue, puissants de vitalité, forts de leurs faiblesses. L’état du monde les traverse, c’est tout. Et c’est immense car tout s’y révèle de manière sensible : les cruautés et les désarrois, les plaies mal refermées, les envies et les fiertés, les dénis et les aveuglements. Laurent Vacher, grand voyageur qui connaît bien l’Afrique, la met en scène avec sentiment mais sans sentimentalisme. Le son et la musique habitent l’espace avec tact, trouant le silence comme dans un western de Sergio Leone CALENDRIER Mardi 22, Mercredi 23 et Vendredi 25 Novembre à 20h (attention nouvel horaire) Jeudi 24 Novembre à 19h TARIFS Tarif plein 22€ / Tarif réduit 17€ / Tarif jeunes 9€ RÉSERVATIONS Au 03 83 37 42 42 du lundi au vendredi de 12h à 19h, le mercredi de 10h à 19h, et le samedi en période de représentation. Locations Magasins Fnac (réduction adhérents), MGEL et Digitick AUTOUR DU SPECTACLE >> Focus sur un auteur Bernard-Marie Koltès autour de Combat de nègre et de chiens Présentation de l’auteur par Adèle Chaniolleau, dramaturge, et lecture de textes de l’auteur par Michel Didym et Laurent Vacher. Mercredi 23 novembre à 18h, entrée libre, au bar du théâtre >> Rencontre avec Laurent Vacher et les comédiens Animée par Yannick Hoffert, professeur à l’Université de Lorraine Jeudi 24 novembre vers 21h30 Centre Dramatique National Nancy Lorraine, La Manufacture 2 AFRIQUE Là commence l’histoire Quelque part en Afrique. L’arrêt d'un chantier. Un pont «inachevable». Des gardiens sur des miradors, une porte qui claque, un coup de feu, un chien qui aboie, un camion qui roule trop vite, un geste maladroit, une parole qui blesse, un ouvrier mort. Horn, soixante ans, chef de chantier, patron ou du moins faisant office de - fait venir une femme de France : Léone. Il lui a promis le mariage, bien qu'il soit impuissant. Léone a suivi Horn voyant là l’occasion de changer de vie, de laisser enfin ce qu'elle a raté derrière elle. Elle n'attend plus rien des choses de l'amour, mais se surprend à avoir du désir pour Alboury. Alboury, lui ne fait pas confiance aux Blancs. Il n’a qu'un but : chercher le corps de son frère mort, ouvrier sur le chantier, assassiné par Cal. Cal, la quarantaine, alcoolique naufragé ayant raté sa carrière, se regarde s’enfoncer, les pieds dans la boue. Horn sait que Cal a tué le frère d’Alboury. Il doit gagner du temps, et corrompre Alboury, qui ne partira pas sans le corps de son frère. Quatre personnages, piégés dans cet enclos, épiés par des gardiens invisibles et menaçants. L’histoire dure une nuit, juste une nuit où chacun affûte ses arguments, affine ses coups et charge ses armes. Laurent Vacher « J'avais besoin d'aller en Afrique pour écrire tout, n'importe quoi... pour moi l'Afrique, c'est une découverte essentielle, essentielle pour tout. Parce que c'est un continent perdu, absolument condamné... Et puis il y a un degré de souffrance... Quand on pense qu'il y a des mômes qui passent toutes leurs journées à faire l'aller jusqu'au puits et le retour du puits on se dit : mais comment peut-on encore s'intéresser à des problèmes sentimentaux... Ils passent leurs journées à ça et ils meurent à la fin en ayant passé leur vie entière à chercher de l'eau : je vous jure que ça vous remet à votre place. » Bernard-Marie Koltès Je me suis immergé à plusieurs reprises en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale, et notamment au Tchad. L'histoire douloureuse de ce pays, le désastre de la colonisation comme le mythe de la coopération y ont laissé des blessures profondes, qui ne se refermeront pas de sitôt. Des cultures ont été brisées par la colonisation, par l’appétit des colons qui se sont approprié toutes ces richesses. La décolonisation n’a laissé qu'un modèle de pouvoir où la corruption et l’autoritarisme font office de référence. Des deux côtés, nous avons appris à vivre avec, à nous mépriser les uns les autres, à souffrir mille douleurs. Malgré de vains efforts pour rester sourds et aveugles face à un tel constat, la fracture est là : la misère des uns soutient la richesse des autres. Combat de nègre et de chiens parle sûrement moins de l'Afrique que du rapport des occidentaux et plus particulièrement de la France à cette Afrique. En ce début de siècle, qui désespérément cherche une nouvelle voie, la pièce nous raconte la faillite du siècle précèdent. Il ne s'agit pas de se réfugier dans le passé, ou de courir comme des chiens fous vers le futur, mais de parler du présent. Centre Dramatique National Nancy Lorraine, La Manufacture 3 (...) Bernard Marie Koltès ne théorise pas au sujet du monde en général, il parle des gens, des êtres humains qui, sur la complexité du monde, se débattent et survivent. Il décrit des personnages qui nous sont proches, nous montrant leurs failles, qui ressemblent étrangement aux nôtres. Il nous livre ici une vision poétique de l’être humain. Dans cette quête insatiable d'une nouvelle humanité, il nous redonne espoir. Laurent Vacher Bien sûr que je déteste le théâtre, parce que le théâtre ce n’est pas la vie; mais j’y reviens toujours et je l’aime parce que c’est le seul endroit où l’on dit que ce n’est pas la vie. Bernard-Marie Koltès Après le western J’ai toujours était fasciné par « Il était une fois dans l’ouest », par le rythme de ses lourds silences. Mon imaginaire a toujours peuplé ces silences de cris de souffrance, d’airs d’opéra, de morceaux de rock. Les personnages enfermés dans leurs histoires de vengeance, les regards irradiant la violence, l’héroïsme ou encore la bêtise, tant de raisons placent ce western dans ma salle des trésors. À chacune de mes lectures de Combat de nègre et de chiens, je pense à ce film. Se superposent dans les deux œuvres ces sensations d’apparition, un mystère qui y plane, des histoires qui se télescopent révélant des liens de haine ou d’amour. « Il était un fois dans l’ouest » se passe des mots, et fait parler les colts. Dans Combat de nègres et de chiens, les mots et les paroles jaillissent en rafales, précises et meurtrières. Laurent Vacher Centre Dramatique National Nancy Lorraine, La Manufacture 4 BIOGRAPHIES BERNARD-MARIE KOLTÈS Bernard-Marie Koltès est né dans une famille bourgeoise de Metz. Fils de militaire de carrière, il voit très peu son père durant son enfance. Supportant mal l'éloignement de sa famille, il vit difficilement sa scolarité au collège en pensionnat. Il effectue son premier voyage au Canada à 18 ans, voyage qui le marqua profondément. Il s’initie à la musique de Johann Sebastian Bach avec l’organiste Louis Thiry. Il voit, à l’âge de vingt ans, Maria Casarès dans Médée. Désirant devenir acteur, il passe le concours d'entrée du Théâtre national de Strasbourg (TNS) mais il n'est pas admis. Il envoie sa pièce Les Amertumes, écrite d'après Gorki, à Hubert Gignoux, alors directeur du TNS, qui impressionné par le talent de Koltès, lui propose d’intégrer l’école; il y entre en section régie, mais fonde très vite sa propre compagnie pour laquelle il commence à écrire et à mettre en scène ses pièces : le « Théâtre du Quai ». En 1970, il écrit L’Héritage que Maria Casarès lit pour la radio. Ses premières pièces, expérimentales, ne connaissent pas le succès et Koltès les reniera lorsqu'il évoluera vers un style plus narratif à la fin des années 1970, notamment à partir de Combat de nègre et de chiens. Entre un passage au Parti communiste français (1975-1978), de nombreux voyages en Amérique latine, en Afrique et à New York, Koltès crée de nombreuses pièces, comme le long monologue écrit pour Yves Ferry, La Nuit juste avant les forêts, qui est monté en OFF au Festival d'Avignon en 1977 par l’auteur, puis, à sa demande, par Moni Grégo au CDN de Lille. Son théâtre, en rupture avec celui de la génération précédente, met en scène la perpétuelle tentative de communication entre les hommes. Koltès a conçu le personnage de Roberto Zucco à partir de l’histoire réelle du tueur Roberto Succo. Au début des années 1980, il rencontre Patrice Chéreau, qui devient son metteur en scène. Mais l’écrivain, malade, meurt en 1989 suite à des complications liées au SIDA. Bernard-Marie Koltès, dont les textes sont traduits dans une trentaine de langues, est un des dramaturges français les plus joués dans le monde. Avec Retour au désert, il entre au répertoire de la Comédie-Française, dans une mise en scène de Muriel Mayette-Holtz. En février 2015, les manuscrits et les archives personnelles de Bernard-Marie Koltès sont données au département des Arts du spectacle de la Bibliothèque nationale de France par son frère François Koltès. Centre Dramatique National Nancy Lorraine, La Manufacture 5 Laurent Vacher Après des débuts laborieux dans la mécanique, le commerce des produits maraîcher, coursier, militaire, surveillant de sieste, tueur, manutentionnaire, réparateur de dériveur, producteur etc... Laurent Vacher prend des cours de théâtre à l’école Jacques Lecoq puis chez Andréas Voutsinas. Il joue dans plus d’une vingtaine de spectacles, puis petit à petit se lance dans la mise en scène et créé sa compagnie : La compagnie du Bredin en 1998 avec la création Les Oranges d’Aziz Chouaki. En plus de son activité en France, Laurent Vacher met régulièrement en scène des spectacles à l’étranger : Tchad, Paraguay, Mauritanie, Mali... Dernièrement, il créé Lost in supermarket, une comédie musicale sociale d’après le texte de Philippe Malone (présenté à la Manufacture en 2013), Tranchées spectacle avec des amateurs des villes de Chaumont et de Mancieulles et trois interprètes professionnels (2014) et En attendant Godot de Samuel Beckett créé en octobre 2014 au Théâtre Poche de Genève. La Compagnie du Bredin Laurent Vacher a créé la compagnie du Bredin en 1998. Après trois ans de résidence, une saison en artiste associé au Carreau-Scène nationale de Forbach, une résidence au Théâtre Gérard Philippe de Frouard, la compagnie est actuellement en résidence au Théâtre Ici&La, à l’action culturelle du Pays de Briey. Elle mène sur le territoire un véritable projet d’investigation locale mettant en jeu l’histoire architecturale avec celle de l’urbanisme industriel de la région. Par ailleurs, Laurent Vacher est conseiller à la Mousson d’Été depuis sa création : comité de lecture, choix des comédiens et organisation artistique de la manifestation. Il conseille et collabore avec le secours populaire pour la mise en place d’ateliers et de sorties culturelles et artistiques en direction de public en difficulté. www.compagniedubredin.com Centre Dramatique National Nancy Lorraine, La Manufacture 6