valoriser le site gallo-romain de chassenon : un héritage
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valoriser le site gallo-romain de chassenon : un héritage
Vestiges d’aVenir / Charente valoriser le site gallo-romain de chassenon : un héritage sensoriel L’antique complexe gallo-romain de Cassinomagus entre dans une deuxième phase de travaux pour une réouverture en 2017. Visite guidée d’un projet immersif qui redonne chair à un univers minéral. Les thermes seront couverts par une membrane translucide de type pvc-polyester supportée par une structure en acier. cette couverture évite les écueils du confinement comme la condensation et l’isolement visuel. En incrustation : Dégagement des thermes antiques. photo ancienne. 42 ’est dans la première moitié du Ier siècle de notre ère que le sanctuaire et l’agglomération de Cassinomagus sortent de terre. Sur le site, le temple monumental de Montélu et ses deux petits temples annexes ainsi que quarante-neuf fosses au sol dont on ignore la fonction, et aussi un édifice de spectacles et des thermes. Ces derniers ont fonctionné jusqu’à la fin du IIIe siècle où ils ont été ravagés par un incendie. Utilisés comme bâtiments ruraux à partir du Ve siècle avant d’être abandonnés au VIe, ils ont été classés Monuments Historiques en 1959. Les thermes de Chassenon sont parmi les mieux conservés de France ! Ils sont également reconnus comme les plus importants de Gaule et, probablement, du monde occidental ! Or, cette implantation n’est pas le fruit du hasard. Chassenon est alors environnée de bois et de forêts, un contexte qui pourrait renseigner sur l’origine supposée de son nom qui signifierait « le marché aux chênes ». Ce potentiel commercial était relayé par des voies carrossables qui C AGENCE MORRIS RENAUD / AGENCE KÉROSÈNE LES AMIS DE CHASSENON u Ida FONTANAC assuraient le développement des échanges : la route de Poitiers ainsi que la voie Agrippa. Cette dernière reliait Saintes à Lyon en passant par Limoges et était directement reliée aux thermes. Sur le territoire du peuple gaulois des Lémovices, le site présenterait des marques d’occupation gauloise qui attesteraient, pour certains, de sa vocation sacrée, antérieure à la conquête romaine. Un site majeur sorti de l’oubli Lorsque la présence romaine décroît, le site est peu à peu mangé par la nature. Réutilisé comme carrière de pierres il est sorti de l’oubli au XIXe siècle par l’abbé Jean-Hippolite Michon qui en exhume des marbres et des éléments de décor. Dégagés méthodiquement par JeanHenri Moreau qui crée la société des Amis de Chassenon et assure la promotion touristique du lieu, les vestiges deviennent propriété du département de la Charente en 1988. Le site fait l’objet d’une importante campagne scientifique débutée en 1995 et qui se poursuit aujourd’hui. Découvertes et interprétations débouchent en Le Picton 229