CORPS LIBRE (THE GYMNAST) un film de

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CORPS LIBRE (THE GYMNAST) un film de
VENTURA FILMS présente
CORPS LIBRE (THE GYMNAST)
un film de Elena Hazanov
dossier WORK IN PROGRESS
novembre 2007
CORPS LIBRE (THE GYMNAST)
un film de Elena Hazanov
logline
Natasha, une belle femme de 50 ans née à Moscou, n’en
revient pas lorsque Noémie, une jeune fille de 16 ans entre
pour la première fois dans sa petite boutique de fleurs
dans un petit village Suisse et lui demande de lui
dédicacer un livre sur les meilleurs gymnastes artistiques
au monde. Elle nie être la jeune fille sur la photo que
Noémie lui montre, mais Noémie revient plusieurs fois et
Natasha reconnaît finalement que c’est elle. Et le passé
qu’elle a si minutieusement refoulé est de nouveau là.
Particulièrement parce que Noémie, gymnaste artistique
talentueuse, demande a Natasha de l’entrainer pour qu’elle
devienne une championne.
Natasha, a 50 year-old good-looking woman born in Moscow,
can’t believe it when Noémie, 16, enters her flower shop in
a small Swiss village asking her to autograph a book about
the Best Artistic Gymnasts in the World. She denies being
the young girl on the picture Noémie is showing her, but
Noémie keeps coming back and Natasha finally has to admit
it: in the 70s she was a Soviet champion. And the past that
she has so painstakingly repressed is suddenly back.
Especially because Noémie, a talented artistic gymnast,
asks Natasha to coach her to be a champion.
CORPS LIBRE (THE GYMNAST)
un film de Elena Hazanov
synopsis
Cette histoire se passe à deux époques, la Suisse
d’aujourd’hui et l’URSS des années ’70.
NATASHA, belle femme d’origine russe, dans la cinquantaine,
vit dans un petit village suisse avec son mari, MATHIEU.
Cela fait maintenant 10 ans qu’ils se sont installés là.
Natasha s’occupe d’un magasin de fleurs, qui, avant,
appartenait à la mère de Mathieu. Ils n’ont pas d’enfants,
mais leur relation est très sereine et complice.
Un jour, une jeune adolescente, NOEMIE (13 ans) attend
Natasha devant chez elle. Elle voudrait lui faire signer un
livre sur les gymnastes soviétiques, c’est la photo de la
jeune Natasha qui fait la couverture du livre. Très gênée et
troublée, Natasha prétend que c’est une erreur, il ne s’agit
pas d’elle. Quelques jours plus tard, Noémie revient. Cette
fois, Natasha se montre plus sèche, en lui demandant de ne
plus revenir. Mais la jeune fille insiste. Natasha finit par
signer le livre, pensant que c’est la seule manière de se
débarrasser de l’adolescente.
Quelques jours plus tard, alors que Natasha est dans son
magasin, Noémie revient encore et veut parler à Natasha,
sous le regard surpris d’une cliente, ce qui met très mal à
l’aise Natasha. Elle ne veut pas que les habitants du
village apprennent son passé de gymnaste. La jeune fille
attend que Natasha finisse de travailler. Lorsque Natasha
lui accorde enfin quelques minutes, la jeune fille lui
demande de devenir son entraîneur. Elle vient d’emménager
en Suisse, avant elle vivait en France. Elle fait de la
gymnastique artistique depuis toute petite, elle adore ça,
son rêve était de faire partie de l’équipe nationale
française. Mais ses parents ont divorcé et sa mère a décidé
de déménager du jour au lendemain. Ici, Noémie ne connaît
personne, mais veut faire partie de l’équipe nationale
suisse. Une sélection a lieu dans quelques mois en Suisse
romande.
Natasha
l’écoute,
effarée.
Elle
refuse
catégoriquement, dure et ferme. Noémie est en larmes, mais
Natasha s’en fiche. Elle rentre chez elle et interdit à la
jeune fille de revenir, en se montrant très désagréable.
La visite de Noémie fait remonter des souvenirs enfouis,
Natasha en est toute retournée… Mathieu remarque que
quelque chose ne va pas, mais Natasha ne parle pas,
s’enferme dans sa coquille. Des jours passent et ça ne va
pas mieux…
Une semaine plus tard, un DVD est entreposé devant la porte
de la maison de Natasha et Mathieu. Lorsqu’ils visionnent
le DVD, ils s’aperçoivent qu’il s’agit d’une chronique des
Championnats Européens à Stockholm en 1974, l’année ou
Natasha a remporté la médaille d’or.
Natasha n’arrive plus à dormir, les souvenirs douloureux
reviennent en force, ils l’entourent de partout, comme des
morceaux arrachés du tissu de la mémoire de Natasha… Elle
ne veut pas se rappeler, mais ça la submerge malgré elle…
* * *
On se retrouve en URSS des années 70. La jeune Natasha de 14
à peine s’entraîne sans relâche dans l’équipe nationale
soviétique de gymnastique artistique. Elle travaille dur,
vit dans une base sportive où l’existence des sportifs est
sous contrôle permanent, autant sur le plan psychologique
que sur le plan physique.
Un jour, on leur présente un jeune homme, KOLYA, qui va
devenir l’accompagnateur musical pendant les entraînements,
car l’accompagnatrice part à la retraite. Dès la première
seconde ou leurs regards se croisent, il se passe quelque
chose entre Natasha et Kolya.
Les deux adolescents tombent amoureux l’un de l’autre. Ils
essaient de vivre leur histoire d’amour tant bien que mal,
malgré la discipline très stricte du centre sportif.
Un soir Natasha se fait convoquer par l’entraîneur de
l’équipe, IGOR IVANOVITCH. Là, dans son bureau, il la force
à coucher avec lui. Natasha en sort traumatisée, anéantie.
Elle se replie sur elle-même et dès le lendemain, met un
terme à son histoire avec Kolya.
Le jeune garçon ne comprend rien, il veut des explications,
mais Natasha refuse de le revoir.
L’insistance de Kolya
n’échappe pas à Igor Ivanovitch. Le jeune garçon est tout de
suite renvoyé.
Natasha en souffre, mais s’isole et se réfugie dans le
travail. Les entraînements continuent du matin au soir.
Intensifs. Très durs. Une grande compétition internationale
en Suède approche et Natasha fait partie des sportives
sélectionnées pour y aller.
Déstabilisée parce qu’elle n’a plus ses règles, Natasha ne
comprend pas ce qui lui arrive. Mais les médecins la
rassurent : cela arrive souvent aux sportives d’élite. La
capitaine de l’équipe, VERA, rappelle régulièrement à Noémie
que la seule chose qui compte, c’est la victoire.
En Suède, Natasha fait une prestation parfaite et gagne la
médaille d’or.
À sa rentrée en URSS, Natasha est traitée comme une vraie
héroïne. Le chef d’Etat la félicite, les médias l’adorent et
le gouvernement l’utilise pour promouvoir le sport dans le
pays tout entier.
Au beau milieu de ces jours de gloire, Natasha est convoquée
pour un check-up médical. Mais au lieu d’une visite de
routine, elle se retrouve hospitalisée. Elle apprend qu’elle
est enceinte et qu’elle va subir un avortement. Igor
Ivanovitch l’avait forcé de coucher avec lui, car les
hormones apportés pendant le stade initial d’une grossesse
agissent comme un dopant naturel.
* * *
Retour en Suisse, de nos jours.
La jeune Noémie revient une fois de plus. Natasha s’excuse
de son attitude, mais dit que c’est vraiment impossible
pour elle de recommencer la gymnastique, en aucune façon.
Quelques jours plus tard, Natasha et Mathieu vont à un
concert de piano donné par un jeune prodige russe. Dès les
premières secondes, elle croit devenir folle et voir un
fantôme. C’est le jeune Kolya qui est assis sur scène.
Natasha se rend compte que c’est le fils de Kolya. Elle est
complètement
déstabilisée.
A
l’entracte,
Natasha
se
retrouve face à « son » Kolya
et se rend compte qu’elle
n’est toujours pas capable de faire face à son passé. Elle
veut partir, mais refuse d’expliquer quoi que ce soit à
Mathieu, il ne peut pas comprendre.
Leur relation commence à se fissurer. Le passé de Natasha
se met violemment entre eux et elle se rend compte que leur
couple n’est lié que par une routine sentimentale qui s’est
enlisée avec les années. D’autant plus qu’ils n’ont pas
d’enfants car Natasha n’a jamais pu avoir des enfants suite
aux avortements subie en URSS.
Elle accepte donc d’entraîner Noémie, qui a vraiment du
talent car elle croit que la seule manière d’arriver à
fermer ses blessures et à faire la paix avec elle-même
serait de confronter son passé de gymnaste glorieux mais
très douloureux.
CORPS LIBRE (THE GYMNAST)
A film by Elena Hazanov
Synopsis
This story takes place over two periods of time, modern day
Switzerland and the USSR in the 70s.
NATASHA, a beautiful woman of Russian origin in her fifties,
lives in a small Swiss village with her husband, MATHIEU.
They have been living there for 10 years now. Natasha is in
charge of a flower shop that belonged to Mathieu’s mother.
They have no children, but a very serene and close
relationship.
One day, a young female teenager, NOEMIE (13 years old)
waits for Natasha in front of her home. She would like her
to sign a book about Soviet gymnasts; the young Natasha’s
picture is on the cover of the book. Very embarrassed and
unsettled Natasha claims that it is a mistake, it is not her
photograph. A few days later, Noémie comes back. This time,
Natasha is more dry, asking her not to come back again. But
the young girl insists. Natasha ends up signing the book,
thinking that it is the only way to get rid of the teenager.
A few days later, while Natasha is in her shop, Noémie
comes back again and she wants to talk to Natasha, in front
of a surprised female customer, and this makes Natasha very
uncomfortable. She does not want the people of the village
to know anything about her past as a gymnast. The young
girl waits for Natasha to finish working. When Natasha
finally gives her a few minutes, the young girl asks her to
become her coach. She has just moved to Switzerland, before
she used to live in France. She has been doing artistic
gymnastics since she was very young, she loves it, her
dream was to be in the French national team. But her
parents got divorced and her mother decided to move
overnight. Here, Noémie knows no body, but she wants to be
a member of the Swiss national team. A selection will be
taking place in a few months’ time in French-speaking
Switzerland. Natasha listens to her, aghast. She squarely
refuses, hard and firm. Noémie is in tears, but Natasha
doesn’t care. She tells her never to come back, in a very
unpleasant way.
Noémie’s visit brings buried memories back, Natasha is
completely distressed… Mathieu notices that something is
wrong, but Natasha does not say anything, she shuts herself
up in her shell. Days go by and things do not get better…
A week later, a DVD is left in front of the door of Natasha
and Mathieu’s house. When they watch the DVD, they realize
that it is a chronicle of the European Championships in
Stockholm in 1974, the year Natasha won a gold medal.
Natasha can’t sleep anymore, painful memories rush back
violently, they surround her completely, like pieces of
cloth torn away from the fabric of Natasha’s mind… She does
not want to remember, but she is unwillingly overwhelmed…
* * *
We are back in the USSR in the 70s. The young Natasha who is
barely 14 is training relentlessly within the Soviet
artistic gymnastics national team. She works hard, lives in
a sports complex in which the sports people’s lives is under
constant control, both psychological and physical.
The day the old woman who plays the musical accompaniment of
the floor exercises retires, a young pianist, KOLYA, not yet
18, takes her place. From the first second their eyes meet,
something happens between Natasha and Kolya.
The two teenagers fall in love. They try to live their story
as best they can, in spite of the very strict discipline in
the sports complex.
One evening right in his office the team’s coach, IGOR
IVANOVITCH, forces Natasha to have sex with him. Natasha
cannot oppose resistance. She gets out shell-shocked,
broken. And from the following day, she puts an end to her
relationship with Kolya.
The young boy doesn’t understand, he wants an explanation,
but Natasha refuses to see him again.
Igor Ivanovitch
notices Kolya’s insistence. The young boy is immediately
expelled and sent back home in the Urals.
Natasha suffers immensely and feels guilty, but she
withdraws and takes refuge in gymnastics. An important
international competition in Sweden will be taking place
soon and Natasha is one of the young gymnasts who are
selected to attend. Training continues all day long,
intense, very difficult.
Unsettled because she doesn‘t have period anymore, Natasha
doesn’t understand what is happening to her. But the doctors
reassure her: it often happens that high level sports women
suffer from amenorrhea.
The captain of the team, VERA, regularly reminds Noémie that
the only important thing is the victory.
In Sweden, Natasha’s performance is perfect and she wins the
gold medal.
When she returns to the USSR, Natasha is treated like a real
heroin. The head of state congratulates her, the media love
her and the government uses her to promote sports throughout
the whole country.
Right in the middle of those glorious days, Natasha is
called in for a medical check-up. But instead of a routine
check-up, she is kept in the hospital. She is told that she
is pregnant and that he will have an abortion. Igor
Ivanovitch had forced her to have sex with him, because the
hormones during the early stages of pregnancy act as a
natural doping substance.
* * *
Back in Switzerland, nowadays.
Once again, the young Noémie is back. Natasha apologizes
for her attitude, but she tells her that she can really not
take on gymnastics again, under any circumstances.
A few days later, Natasha and Mathieu go to a piano
performance by a young Russian prodigy. From the first few
seconds, she thinks she is losing her mind and seeing a
ghost. She has the impression to see the young Kolya
sitting on stage. She then realizes that he is Kolya’s son.
Natasha is completely unsettled. During the interval she
finds herself face to face with « her » Kolya and she
realizes that she is still not able to confront her past.
She wants to leave, but refuses to explain anything to
Mathieu: he can’t understand.
The relationship with Mathieu starts to crack. Natasha’s
past violently comes between them and she sees for the
first time that their couple is only kept together by a
maudlin routine that has become stuck with the years. Even
more so because they have no children as Natasha has never
been able to have any after the abortions she had in the
USSR.
So Natasha agrees to coach Noémie, who is really talented,
because she believes the only way to be able to heal her
wounds - and for her to make peace with herself - would be
to confront her glorious but painful past as a gymnast.
CORPS LIBRE (THE GYMNAST)
un film de Elena Hazanov
note du producteur
Imaginez une jeune femme de 24 ans, réalisatrice autodidacte à
son premier long métrage, La Traductrice, dans un café de
Moscou, face à un comédien de la stature d’un « monstre
sacré » qui l’écoute et discute avec un grand intérêt le rôle
principal
du
film
qu’elle
vient
de
lui
offrir.
Une
conversation entre pairs. Voilà un portrait de Elena Hazanov :
forte personnalité, belle ambition, femme audacieuse.
Ayant entre temps produit La Traductrice, il nous paraît tout
à fait naturel de continuer le rapport créatif et personnel
instauré avec Elena Hazanov, et de l’accompagner dans sa
recherche d’une écriture cinématographique personnelle et
donc de sa propre voie dans le cinéma.
CORPS LIBRE a commencé sous les meilleurs auspices : il a été
l’un des 12 projets européens sélectionnés pour EKRAN 2007, le
programme développé par la Andrzej Wajda Master School of Film
Directing. Elena Hazanov a donc eu la chance d’être suivie
dans
son
parcours
d’écriture
de
traitement
et
de
« visualisation » du film par Wajda lui-même et par des
tuteurs et experts de renommée internationale. Un début de
développement qui a permis à la réalisatrice de comprendre les
enjeux et le potentiel de son projet.
Histoire d’une femme et en même temps subtile dénonciation,
CORPS LIBRE prend sa source dans la double culture russe et
suisse de Elena Hazanov, et explore une idée très présente en
elle, merveilleusement exprimée par Chalais : « La mémoire, ce
passé au présent». Un concept universel qui résonne au cœur du
film, et lui donne un vrai potentiel auprès du public.
Mais de par sa nature, CORPS LIBRE est un film impossible à
monter
sans
des
coproducteurs :
nous
recherchons
des
partenaires créatifs et engagés.
Le français étant la langue principale du film, je pense donc
à la France ou à la Belgique, pays francophones. Mais la
Russie ou l’un des pays de l’ex-URSS seraient également des
options intéressantes car la partie russe du film nécessite de
décors naturels encore présents dans les pays de l’Est. Ces
décors se retrouvent également en Allemagne, dans l’ex RDA :
ce pays est donc également une piste sur laquelle nous nous
penchons.
Elda Guidinetti
ventura film
CORPS LIBRE (THE GYMNAST)
un film de Elena Hazanov
Note d’intention
Dans mon long métrage « La Traductrice », j’ai tenté de mettre
face à face deux mondes qui me sont proches : la Russie, pays
ou je suis née et ou j’ai vécu jusqu’à mes 12 ans, et la
Suisse ou j’habite depuis et qui est devenue mon chez moi.
Cette fois-ci, je voudrais aussi essayer de comprendre à quel
point le passé est lié au présent et de quelle manière il
finit toujours par nous rattraper, malgré tout.
A travers CORPS LIBRE je raconte trois femmes: une grande
sportive d’origine russe qui vit en Suisse, Natasha, 50 ans ;
la jeune fille qu’elle était à 14 ans ; et Noémie, une jeune
gymnaste suisse de 16 ans. Ces trois femmes se croisent, se
confrontent et se comparent à différentes époques.
D’un côté il y a Natasha, jeune star de l’équipe nationale
soviétique dans les années ‘70, et de l’autre il y a Noémie,
la jeune fille d’aujourd’hui et star de l’équipe suisse.
Qu’est-ce que ces deux jeunes filles ont en commun ? En quoi
sont-elles différentes ?
Natasha a grandi dans un pays où parler du sexe ou de tout ce
qui le touchait de près ou de loin équivalait à un crime. Ou
l’individu n’existait pas. Ou tout se faisait au nom de la
patrie, du pays. Elle est née et a vécu la plus grosse partie
de sa vie dans un système totalitaire. Et la personne qu’elle
est devenue aujourd’hui porte les conséquences et les
séquelles de cette éducation. Aujourd’hui, à 50 ans, Natasha
est rattrapée par son passé. La situation dans laquelle elle
se retrouve et le choix qu’elle doit faire la replongent dans
son passé de jeune gymnaste et la font revivre des moments
difficiles.
Natasha se trouve face à Noémie, qui, a grandi en Suisse, une
culture où la sexualité n’est plus un tabou, où, en fait
pratiquement plus rien n’est tabou. Noémie vit dans un pays
libre, mais que signifie la liberté pour cette jeune femme, à
peine sortie de l’adolescence?
Je suis tout à fait consciente que l’écriture de ce scénario
est un défi, car il s’agit de peindre le portrait de deux
mondes
que
tout
oppose,
de
deux
époques
extrêmement
différentes.
Ayant eu la chance d’avoir été sélectionnée pour EKRAN, le
Master-class de Andrzej Wajda, j’ai pu considérablement
approfondir le coeur de cette histoire, étant entourée par des
grands professionnels à commencer par Andrzej Wajda lui-même.
Une expérience de travail en profondeur qui m’a véritablement
permis d’avancer et d’arriver à l’essentiel de ce que je
voudrais raconter avec CORPS LIBRE. Un travail centré sur
l’écriture, mais aussi sur les aspects visuels d’un film. Le
fait d’être forcée à travailler en parallèle sur ces deux
parties, l’écriture et le visuel, m’a aidé à imaginer le film
que je veux faire beaucoup plus précisément.
J’aimerais que la dramaturgie de ce film corresponde à l’idée
que la mémoire est le passé dans le présent, que la structure
du film participe directement au sens même de ce que je veux
raconter. Je voudrais, autant que possible, éviter des flashbacks « classiques » pour trouver des liens plus organiques
entre le passé et le présent. Car selon moi, le passé ce n’est
pas juste nos souvenirs, c’est notre présent.
Evidemment, lorsqu’on écrit un scénario, on pense déjà aux
aspects formels du film, afin de trouver le moyen juste
d’exprimer les émotions. Par exemple : comment écrire/filmer
d’une manière originale la partie du film qui a lieu en l’URSS
des années ’70 pour qu’elle soit parfaitement intégrée d’une
façon cohérente aux images de la Suisse d’aujourd’hui ? Et
encore, comment et avec quelles images raconter le drame de
Natasha en Suisse et l’ambition de Noémie ?
Pour arriver à la vérité des personnages, la partie des
dialogues des scènes qui ont lieu en URSS des années ’70,
nécessitera un dialoguiste russe. Je pense à Alexandre
Adabachian
(dans
« la
Traductrice »,
le
père
de
la
protagoniste),
coscénariste
de
Mihalkov,
et
scénariste
parfaitement bilingue russe - français.
Sur «La Traductrice», j’ai eu l’occasion de travailler avec
des comédiens et des techniciens des cultures et de langues
différentes, et je désire véritablement réitérer cette
expérience, car c’est un processus de travail particulièrement
enrichissant.
Elena Hazanov
CORPS LIBRE (THE GYMNAST)
un film de Elena Hazanov
biographie et filmographie de la
scénariste/réalisatrice
Elena Hazanov est née à Moscou, en Russie le 1er Juin 1977. A l!âge de 12 ans, elle arrive avec sa
famille en Suisse, à Genève, où elle continue ses études.
Pendant ses études supérieures, Elena Hazanov commence à réaliser des courts-métrages. Son
premier film, intitulé “MAL” a été tourné en 1996 (20 min, Beta SP).
Après avoir passé le baccalauréat, elle part pendant plusieurs mois aux Etats-Unis, dans le Maine, où
elle suit les cours d!Ecriture de Scénario et de Direction d!Acteurs au Film and Television Workshop à
Rockport.
À son retour des Etats-Unis, Elena Hazanov réalise d!autres courts-métrages : “ANONYME” 1997, 7
minutes Beta SP, ELH Production
“LE BON COUP”,1998, 7 minutes, 35mm, N/B, ELH Productions. Sélectionné à plusieurs Festivals de
Films, dont le Sao Paolo Short Film Festival (Brésil), le Festival de Montecatini (Italie) et le Festival
Cinéma Tout Ecran (Suisse).
“SALADE(S) RUSSE(S)” (1999, 35 minutes, DV, OSEO Productions). Le film a gagné le Prix du
Meilleur Court Métrage au Festival Cinéma Tout Ecran en Suisse).
Pendant ces années, elle travaille en tant que assistante de réalisation de longs et de courts-métrages
en France et en Suisse (“Jonas et Lila, à demain” de Alain Tanner, “Neutre” de Xavier Ruiz).
En 2000, elle suit à Genève le stage de Pico Bercowitch et le stage d!écriture de scénario donné par
Robert McKee.
En février 2001, Elena Hazanov réalise le court métrage “INT.HOTEL.NUIT” (7 minutes, 35mm, ELH
Productions) sélectionné dans des différents Festivals de Films dans le monde entier, dont au Festival
de Montecatini (Italie), au Festival de Film de Locarno (Suisse), au Festival de Courts Métrages de
Brest (France), au Festival Cinéma Tout Ecran (Suisse) et au Alpe Adria Cinema Festival (Italie) ou a il
gagné le Prix du Meilleur Court Métrage.
En août 2001, Elena Hazanov réalise le film “OTHELLO: LA TRAGEDIE ET SA FARCE”, un
documentaire sur une mise en scène de Valentin Rossier à Genève. Co-produit par Fabrica (Italie), le
film a été sélectionné en Compétition Internationale au Festival de Film de Locarno (Suisse).
En novembre 2001, Elena Hazanov réalise 4 documentaires pour l!EXPO!02 dans le contexte du projet
“ONOMA”.
En été 2002, elle produit et co-réalise le premier volet de la série de 7 films courts “LIPCHITZ” (7
minutes, DV, N/B)..
En 2004, elle a réalisé son premier long-métrage de fiction, “LOVE EXPRESS” (90 min., Betacam,
Navarro Films, co-produit par Arte France).
En 2006 elle réalise “LA TRADUCTRICE”, une coproduction ventura film, TSR (Suisse) et Filmcom de
Yelena Yatsura (Russie), dont la première a eu lieu au Festival Int. de Locarno (Cinéastes du Présent)
en août 2006.Avec le projet CORPS LIBRE (ex LA GYMNASTE) elle a été sélectionée pour participer à
EKRAN 2007, le Master Class organisé par la Andrei Wayda School of film Directing, à Varsovie.
Finaliste du concours organisé en 2004 par la Télévision Suisse Romande, Elena Hazanov est en train
de préparer le long-métrage intitulé “A.V.S.”. Tournage prévu en 2008.
CORPS LIBRE (THE GYMNAST)
un film de Elena Hazanov
production: ventura film
titre: CORPS LIBRE (THE GYMNAST)
categorie: fiction
scénario: Elena Hazanov, Jacqueline Surchat, Elda Guidinetti
lieux: Suisse romande, Russie
format: 35mm / 90 min.
langues: français et russe
budget:
CHF 3’000’000 ! 1’800’000
tournage: fin été 2009
CORPS LIBRE (THE GYMNAST)
un film de Elena Hazanov
VENTURA FILM
ventura film
Founded in 1991 by Andres Pfaeffli and Elda Guidinetti.
The latin world ventura in ventura film defines the company’s objectives: a lookout, an
attention towards what is coming, with a focus on feature films and documentaries which
in form and content explore and cross physical political linguistic cultural frontiers.
Some of the films and authors so far produced are exemplar of the company line: No
quarto da Vanda and En avant jeunesse by Pedro Costa, L’ange de l’épaule droite by
Djamshed Usmonov, Los Muertos by Lisandro Alonso and recently Die grosse Stille
(Into Great Silence) by Philip Gröning, Best European Documentary of 2006.
Its latest feature, Fuori dale corde by Fulvio Bernasconi, was in competition at Locarno
International Film Festival. Pardo as Best Actor to Michele Venitucci.

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