Le voyage de Cléo la petite goutte d`eau, de C. White
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Le voyage de Cléo la petite goutte d`eau, de C. White
Le voyage de Cléo la petite goutte d’eau, de C. White Cet album prend appui sur le cycle de l’eau pour conter le voyage d’une petite goutte d’eau de l’océan jusqu’à un jardin de Bretagne, puis à nouveau vers l’océan. Les illustrations sont l’œuvre d’un peintre, travaillées par petites touches, à la manière des impressionnistes. Dès lors, deux écueils attendent nos jeunes lecteurs : la méconnaissance du cycle de l’eau (ou du moins de ses différents états) qui permet de structurer l’histoire, et le style très personnel des illustrations, qu’ils auront peut-être du mal à associer au récit. Il parait donc nécessaire d’avoir travaillé sur les différents états de l’eau avant d’aborder cet album, afin que les élèves puissent gouter la poésie de cette histoire qui personnifie un fait naturel. Le site de la main à la pâte propose différentes séances pour aborder cette thématique : http://www.fondation-lamap.org/fr/search-activiteclasse?facet[im_activite_niveau][194]=194&facet[im_activite_niveau][196]=196&facet[im_categorie_activite_classe ][93]=93. Les illustrations, quant à elles, méritent un traitement attentif. Pour certaines, le repérage des éléments évoqués dans le texte n’est guère aisé, et cette recherche risque de parasiter l’élaboration de la compréhension. Dans cette perspective, l’enseignant peut choisir de présenter l’histoire avant de la lire, et poser les grands jalons du voyage de Cléo, puis prendre le temps de découvrir les illustrations avant d’aborder la lecture proprement dite. Présenter l’histoire et un support qui récapitule le trajet de Cléo Si l’on choisit cette option, il est possible de prendre appui sur une affiche où l’on aura dessiné les différents lieux évoqués dans l’histoire : l’océan qui sépare les deux continents, et, sur l’ébauche de la pointe bretonne, le potager de Madame Verdure, avec ses légumes et ses récipients, le ruisseau qui rejoint la rivière puis le fleuve, qui lui-même rejoint l’océan. Ce support permettra aux élèves de garder en tête la trame de l’histoire et de se situer dans le récit. « Avant de vous lire cet album, j’ai choisi de vous en présenter l’histoire. Peut-être que cela va vous rappeler quelque chose (si les expériences sur les états de l’eau ont été réalisées peu de temps avant)… . C’est l’histoire d’une petite goutte d’eau qui s’appelle Cléo, et qui vit dans l’océan avec toute sa famille… ». Le lieu de départ est repéré sur le support. « Cette petite goutte d’eau va s’évaporer avec toute sa famille, et former un gros nuage qui va survoler l’océan (montrer le trajet sur le support), et tomber en pluie sur le jardin de Madame Verdure. Et vous allez découvrir que les ennuis vont commencer pour Cléo, qui va se retrouver séparée de sa famille… ». Découvrir les illustrations… Cécile White est peintre avant d’être écrivain, et le traitement des illustrations peut déconcerter certains jeunes lecteurs, s’ils sont habitués à des représentations plus « traditionnelles ». Il convient alors de trouver une modalité qui permettra aux élèves de s’y arrêter à loisir, de prendre le temps de les regarder, sans pour autant que cela ne gêne l’avancée du récit. Dans cette perspective, l’enseignant peut choisir de présenter les illustrations avant la lecture proprement dite, en extrayant les « médaillons » de l’album (hormis le dernier) à l’aide d’un scanner et d’une imprimante couleur (voire d’une plastifieuse). Elles seront exposées sur un panneau réservé, dans le désordre, et manipulables par les enfants. « Voici des illustrations de l’album dont je vous ai parlé. Je vous laisse quelques jours pour les regarder tranquillement. Vous pouvez essayer de reconstituer l’histoire de Cléo, seul ou à plusieurs. » L’enseignant pourra accompagner ces moments d’observation (en maternelle, il profitera du temps de l’accueil), pour encourager l’élève à poser des hypothèses, et à suivre son idée jusqu’au bout, ou bien à la modifier s’il détecte une incohérence. Il rebondira sur les remarques portant sur la manière de peindre, préparant ainsi les activités prévues dans les prolongements (voir ci-dessous). …Et le texte La lecture de l’album peut commencer. L’enseignant lira la première double page (sans montrer les illustrations), puis questionnera les enfants : quelle illustration pourrait correspondre à ce qui vient d’être lu? Il laissera les enfants débattre et respectera leur proposition. Afin que ce questionnement ne perturbe pas la cohérence du récit, il s’appuiera sur le support récapitulatif présenté en amont. Si la séance est interrompue, et que la poursuite de la lecture s’effectue le lendemain, il demandera aux élèves de résumer ce que l’on a déjà découvert en s’appuyant sur cette trace. Ce sera l’occasion de détecter d’éventuelles incompréhensions. Il serait bon d’amener une aubergine, et la couper devant les élèves pour remédier à la méconnaissance éventuelle de ce légume. Une seconde lecture, cette fois en montrant les illustrations viendra valider le choix des élèves. Consolider la compréhension En identifiant les émotions de Cléo Lors des différentes étapes de son périple, que ressent Cléo et pourquoi ? Les scripteurs pourront écrire les paroles qu’ils imaginent. Avec une mise en scène Faire théâtraliser l’histoire permettrait à la fois de travailler sur les prolongements artistiques (peindre en utilisant une technique spécifique : petites touches de peinture, en utilisant des dégradés) et sur la compréhension de l’histoire. Si nous devions mettre en scène l’histoire, quels décors retiendrions-nous ? Quels personnages à fabriquer sous forme de marottes ? Que diraient-ils afin que le spectateur comprenne l’histoire ? Prolongements Découvrir les impressionnistes et peindre par petites touches de couleurs. En cycle 3, lorsque le cycle de l’eau sera abordé, on pourra demander aux élèves d’apparier les différents moments de l’histoire aux différentes étapes du cycle de l’eau découvertes en sciences.