2012 : Juillet-Août - Eglise protestante de Rixensart

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2012 : Juillet-Août - Eglise protestante de Rixensart
BELGIQUE – BELGIE
1330 RIXENSART
P 000 674
Bureau de dépôt : 1332 Genval 1
Editeur responsable : Sylvie Gambarotto
Place Ardelle, 4 – 1331 ROSIERES
EGLISE PROTESTANTE UNIE DE BELGIQUE
Eglise protestante de Rixensart
Rue Haute, 26 A
1330 RIXENSART
Courants
JUILLET -AOÛT 2012
Paraît tous les deux mois
Heureux d’avoir pu participer à ce magnifique voyage en
Cévennes :
CULTURE DIVERSIFIÉE ;
ÉVOLUANT DANS LE TEMPS ;
VOYAGE SUBLIME ;
ESPRIT OUVERT ET ACCUEILLANT ;
NATURE SURPRENANTE ;
NÎMES, VILLE Ā VOIR ABSOLUMENT ;
EXCELLANTE ORGANISATION ;
SOUVENIR INOUBLIABLE !!!
Willy et Nicole (20/05/2012)
Oyez, oyez, amis restés au pays
La balade des gens heureux….
Qui, comme Ulysse, ont fait un beau voyage !
Extraits du journal d’une « jeune » parpaillote.
Première journée : mercredi 16 mai 2012 .
Ca y est ! La valise est bouclée. Il est huit heures et quart.
Pas de stress : un ami vient nous prendre avec « pak en zak » pour
nous « droper » à la gare… Souvent un peu en avance, il nous dépose
donc bien à temps et nous montons dans le train de 08 h 21….Qui est
en retard de 25 minutes !!... Pâârfait !
Bruxelles-Midi : nous retrouvons tous les amis et nous embarquons
dans le TGV 9832, voiture 006, places 11 à 45 – sauf les places 20 et
21, et pour cause, vérification faite, elles n’existent point !
Tout le monde s’installe dans une joyeuse pagaille !
Ouf ! Tout est casé : les valises, les sacs (avec ou sans ordis), les
pique-niques, les parapluies, les parasols, les transats et autres sièges
d’appoint…
« Et maintenant, cela peut commencer !! (citation extraite de
l’adaptation cinématographique du « Château de ma Mère » de Marcel
Pagnol).
…Et Sylvie, notre première Pasteure présente, de procéder de nouveau
à l’appel, question de voir si on n’a pas laissé quelqu’un sur le quai :
« Nicole et Willy, Elisabeth et Thierry, Marina, Monique, Simone,
Marie, Muriel, Catherine et Jean, Géraldine et Christian, Sylvie et
Laurent, Yolande et Jan , Marianne, Françoise, Viviane, FrançoisRené (…Voire François 1er, ou encore Jean-Bernard, c’est selon !),
Bernard et Vincent, sans oublier nos deux mascottes Mélia et Inès. »
Le TGV file à toute allure mais aura tout de même une demi-heure de
retard sur l’horaire… Peu importe, je gage que l’Hôtel Majestic qui
nous attend à Nîmes, ne bougera pas d’un pouce de sa Rue Pradier.
Entracte : laissez-moi vous scander cette comptine de ma grand-mère
qui me trotte toujours en tête, à propos des trains :
L’eau qui bouillir dans la marmite
Faire que le train courir si vite,
Et quand le chef de gare, il fait sifflette,
Tous les wagons s’mettent en roulettes !
Il est à peu près 16 heures lorsque nous débarquons en gare de Nîmes,
« la Ville avè’ l’assent » (circonflexe, bien sûr).
A la queu-leu-leu, nous parcourons à pied les quelques 300 mètres qui
nous mènent à l’Hôtel Majestic… Avec un petit détour, car Jean, notre
GO voulait vérifier si les platanes du Mi étaient bien à leur place, dans
la rue adjacente !
Chacun s’installe dans cet hôtel charmant et sans prétention mais
empreint d’une quiétude familiale et peint de couleurs chaudes et
douces.
Quartier libre jusqu’à demain matin où le RV est fixé, à la Réception,
à 08 h 45’ précises.
Aussi, par petits groupes, la soirée se passe à la découverte du centre
de Nîmes et de ses bons petits restaurants.
Hé ! Peuchère ! Ici, c’est la bonne chère… Pour pas cher !
Deuxième journée : jeudi 17 mai
Après un bon petit déjeuner, le groupe est prêt à partir à 08 heures 50 !
Nous découvrons l’adorable petit autocar fait sur mesure : 27 places,
pas une de plus… Comme la mule de vair l’était au pied mignon de
Cendrillon.
Notre conductrice Dominique est bien sympathique : elle nous mènera
pendant deux jours à nos lieux d’excursion et retour.
Arrivée à Aigues-Mortes à 10 H 30, où le « Saint-Louis » nous
accueille pour nous faire découvrir en bateau la Petite Camargue, par
les canaux, jusqu’au Grau du Roi.
Un savoureux repas camarguais est servi à bord s’il vous plaît !
Avec le délicieux vin rosé des Sables, l’ambiance est excellente.
Après le repas, arrêt au « Mas de la Comtesse » pour une
démonstration de tri de taureaux, orchestrée par les beaux « cowboys » locaux,… Mazette !
De retour à Aigues-Mortes, un peu de marche sur les remparts qui ont
un pourtour d’1 km 600, ou un peu de lèche-vitrine dans la ville, avant
d’être accueillis par Franck, notre guide pour la visite de la Tour de
Constance à 17 heures.
A souligner : Franck a voulu déplacer un jour de congé afin
d’assurer lui-même la visite pour notre groupe ! Qu’il en soit
remercié !
Entracte
« Marie Durand, la célèbre prisonnière de la Tour de
Constance (NDLR : née en 1711, elle sera incarcérée de
1730 à 1768, soit de 19 à 57 ans, et elle vivra encore 8 ans
après sa libération) est l’une des gloires du protestantisme
français.
Le mot qu’on lui attribue communément « REGISTER »,
gravé dans la pierre de cette prison, permet de l’élever au
rang d’héroïne de la lutte pour la liberté de conscience »
(début de la préface de Frédéric Mayor des « Lettres de
Marie Durand »)
Tous blottis dans l’alcôve de pierre de la salle du second étage de la
Tour, nous écoutons Franck qui nous dépeint avec passion, modestie
et humour, la vie terrible des prisonnières qui pouvaient, à tout
moment abjurer leur foi dite « hérétique » et immédiatement retrouver
la lumière du jour… Avec Marie Durand, un bon nombre d’entre elles
« résisteront »…
Cet épisode poignant se prolonge par une belle et profonde méditation
de Yolande, notre deuxième Pasteure présente : significations de la
« Résistance », femmes résistantes dans l’Histoire, femmes
d’aujourd’hui… Nous sommes captivés : assis, debout, ou accroupis
dans l’alcôve de pierre, nous oublions un temps nos dos, nos genoux,
nos pieds…
Ensuite, nous montons voir le magnifique point de vue de la terrasse
de la Tour… De quoi reprendre chacun nos esprits après cette
véritable communion des cœurs dans cette sinistre geôle.
Je me permets ici, au nom du groupe, de dédicacer cette visite de la
Tour de Constance à notre troisième Pasteur présent, Bernard
Blommaert, qui attendait ce moment depuis longtemps.
Est-ce par compassion pour la célèbre prisonnière que le ciel pleure et
déverse des seaux lorsque nous soupons à l’EDEN, Rue DENFERT !
Mystère… Toujours est-il qu’un repas délicieux nous y est servi,
agrémenté par la présentation de chacun au groupe, et en compagnie
de notre gentil guide, Franck Baptis.
SANTE ! …Et Bon Anniversaire à Yolande et Jan qui fêtent ce jour
leurs 26 ans de mariage !
Entracte, dédicacé aux catholiques du groupe : Monique, Elisabeth et
Thierry.
Après cette journée bien remplie, riche et mémorable, chantons sur
l’air bien connu en Belgique, et sur des paroles librement adaptées de
Sœur Sourire :
« Dominique, nique, nique,
Nous r’conduit tout simplement,
Au gîte qui nous attend,
Tous les chemins et les lieux,
Elle les connaît sous ces cieux,
Et nous confie au Bon Dieu »
Troisième journée : vendredi 18 mai
Départ à 9 heures 30 pour Anduze où nous arrivons vers 10 heures 30
sous une bonne « drache »… Vous voyez, n’est-ce pas ?
Le Temple d’Anduze nous ouvre ses larges murs : il est le plus vaste
de France et il a été bâti dans la cour de la caserne des Dragons de
Louis XIV ! Si, si, c’est véridique… Ha ha ! L’Histoire a parfois de
ces ironies… C’est le Pasteur des lieux qui nous fait une petite visite
commentée du Temple.
Avec Viviane à l’orgue et Laurent, notre quatrième Pasteur présent,
à la célébration, nous vivons un beau moment de culte, pendant lequel
nous découvrons parmi nous un chanteur digne de se produire à
l’Opéra de Paris, en la personne de notre cher ami Willy.
A deux pas de là, la Tour Gourmande nous attend de pied ferme et
nous archi-comble de ses bienfaits ! Chapeau bas à Viviane qui a
découvert ce restaurant, et comme déjà dit plus haut : «Hé !
Peuchère…etc… etc… » Non, mais écoutez : 4 plats, vin à volonté et
café, pour 14 euros, qui dit mieux ?
Mialet, nous voici !
Nous foulons le sol des grands rassemblements du Désert et visitons
le Musée du même nom, dans le Mas Soubeyran, maison familiale de
Jean Cavalier, dit Roland, une autre grande figure du protestantisme
au temps terrible des années « camisardes » (1701 à 1703).
De la minuscule bible de chignon à la gigantesque rame des galériens,
en passant par la cache dans le mur, les lettres et les listes murales des
condamnés aux galères, nous recevons en pleine poire toutes les
affres de cette époque de meurtrissures des hommes par leurs
semblables… Hauts lieux de mémoires sous les châtaigniers, merci de
nous accueillir.
Retour fin de journée à Nîmes et souper à la Piazza Papa.
Les repas se succèdent !... Et cela permet aux membres du groupe de
se découvrir, au gré des places à table. Et, toute modestie mise à part,
l’on peut dire que nous formons un très bon groupe !
Quatrième jour : samedi 19 mai
Départ à 09 heures 30 pour la visite guidée de la Nîmes protestante
sous la houlette du guide élégant tout en moustaches et en mollets, j’ai
nommé Jean Fleury, un puits de science nîmoise. Quasiment trois
heures de déambulation richement commentée, Oufti ! C’est
fabuleux !
Mais le temps passe vite, et c’est fourbus et assoiffés que nous
sommes si gentiment reçus à la Maison du Protestantisme pour une
présentation par le Pasteur Jean-François Breyne, et la dégustation du
vin blanc à la liqueur de châtaignes.
Après un repas roboratif au « Zinc », nous allons à pied au « Jardin
des Fontaines » afin de visiter ce parc fastueux, et, pour les plus
courageux, faire une belle grimpette jusqu’au-dessus de la Tour
Magne, tout là-haut !!
Rendez-vous à 15 heures 30 à La Maison carrée, l’un des temples
romains les mieux conservés (et restaurés !), où l’on nous montre un
film sur l’histoire de Nîmes soumis à notre critique : Yolande et Jan
souligneront avec perspicacité que l’on n’y mentionne aucune
femme… Quant à moi, j’ai appris via les textes de Julius Caesar que
« fortissimi sunt Belgae » !!!...et pas sunt les Nîmois, nom d’un petit
pois !
Puis, visite des superbes Arènes, avec audio guide : stupéfiant et
magnifique !
Voilà déjà notre dernière soirée et dernier souper au « Petit
Bofinger » : repas très fin, bien arrosé et très joyeux… Le Patron
approuve le lancement d’une chanson ou deux… Et Willy ne se fait
pas prier.
Le Patron a dû penser « Ah ! Ces Gaulois des Provinces du Nord, ils
savent vivre tout de même ! Nerviens ou Ménapiens, qu’importe
quand le vin est bon et la table accueillante ».
La joie et la reconnaissance sont aussi au rendez-vous lorsque Muriel
prend la parole pour remercier nos gentils organisateurs Sylvie, Jean,
Viviane et William (absent mais auquel on pense beaucoup). Ils
reçoivent chacun une jolie croix huguenote murale en émail coloré.
Les plus sages (qui sont aussi les plus fatigués) rentrent au bercail,
tandis que les autres partent à la recherche de Te-qui-quoi ? De
Tequil-où ? …Non ! De Teckel-Lilas ! Mais non Françoise, de Te-quila ! 
Dimanche 20 mai
Nous vivons le culte du dimanche dans la communauté nîmoise de
l’Oratoire, très accueillante, ancien Temple de Nîmes qui a la structure
typique du temple réformé.
A l’issue du culte, Viviane souhaite saluer l’organiste et part à l’assaut
de la galerie, investit les orgues et lance l’hymne bien connu de tous et
repris en chœur par nous tous :
A toi la Gloire,
O Ressuscité !
A toi la Victoire,
Pour l’Eternité…
Dernier repas à la Brasserie « La Grande Bourse » et dernières
emplettes pour les souvenirs.
Le TGV de 15 heures 30 nous accueille en sa voiture 006, places 11 à
45… Sauf les places 20 et 21… qui n’existent toujours pas…
ENVOI
Allez, allez, Gueux et Huguenots,
Retournez au pays, avec à l’esprit,
Tout ce qui se passa autrefois, ici.
Et, que ce voyage riche de tant de choses
Pour l’avenir dans vos cœurs se pose,
Telle une fleur de pavot, coquelicot,
Belle et légère comme Nîmes,
Rouge sanglante comme Constance,
Poussant même dans le sable du Désert…
Terminé à Ottignies, le 2 juin 2012,
Catherine de Stexhe-Deschamps
Le 16 mai
Le 17 mai
Pèlerinage
convivial,
Savoureux, gorgé
de vins capiteux et
de bons souvenirs.
A recommencer dès
que possible.
François-René
A presque 80 ans, je m’étais
« promis, juré » de voir le
Musée du Désert… avant de
mourir…
C’est chose faite, le voyage !
(pas ma mort…) Un tout
grand merci aux
organisateurs chaleureux,
souples, efficaces.
Ce fut divertissant et
instructif.
Bernard
Cévennes 2012
Un voyage
Très
Grande
Valeur
Humaine
Historique
Vincent
Revoir ces beaux paysages
50 ans plus tard, revivre
ces moments forts de notre
histoire « réformée », ce
fut là une expérience
exceptionnelle qui me
laissera
d’inoubliables
souvenirs !
Merci à chacun pour avoir
contribué à la réussite de
ce voyage !
Très fraternellement vôtre.
Muriel
Ô toi dont les bienfaits
Ne tarissent jamais
Ô Dieu de Paix
Pour louer tes présents
S’unissent les enfants
Ecoute leurs accents
Re(e)connaissants.
Voici un chant qui s’accorde
bien avec ce que nous avons
vécu à Nîmes et environs. Que
de PRESENTS n’avons-nous pas
reçus ! Mais pour les recevoir, il
faut également des organisateurs.
Merci donc à eux.
Nous en sommes et serons
éternellement…reconnaissants.
Anne et Philippe

Le 18 mai
Le 19 mai
Bible et désobéissance civile
« Schiffra et Pua : Histoire d’une désobéissance civile qui rayonne
d’une obéissance inouïe à Dieu ! »
Il y a plusieurs exemples de désobéissance civile dans la Bible. Le peuple de
Dieu y est appelé à résister devant des instances religieuses et politiques qui ne
respectent pas les enseignements de Dieu (la Thora). La Thora est donnée par
Dieu pour que la vie soit respectée. Elle est la garantie d’un espace vital où
l’humain peut être libre et vivre en égalité et en fraternité.
Cette résistance à se conformer se vit de manière active et créative, où la ruse
(Jacob, Tamar et tant d’autres…), le mensonge (Jacob, Esther…), l’humour (les
filles de Sélofchad) ne manquent pas. Il existe dans les récits bibliques une
méfiance envers tous ceux qui ont une position d’autorité et de puissance. En
effet, ceux qui détiennent le pouvoir sont présentés de manière suspecte.
Un bel exemple de cette résistance est le récit de deux femmes dans l’Exode,
dans le 2ième livre de la Thora, au 1er chapitre. Ces femmes semblent
insignifiantes, mais elles sont sages… Elles contestent en secret… pour rendre
la vie possible. Le nom hébreu de l’Exode signifie « le livre des noms ».
Recevoir, avoir un nom dans la Bible est important. Dans le nom de quelqu’un
se trouve tout un programme, celui de sa propre vie. Par exemple, Jésus veut
dire en grec Dieu sauve/ Jeschua en hébreu « Dieu libère » ; Abraham « père de
beaucoup » ; Eve « celle qui donne la vie » ; Esaü « le poilu », Jacob « le
malin, celui qui prend le talon de l’autre ou le trompeur ». Dans ce livre « des
noms », chacun a un nom sauf le Pharaon qui, dans l’histoire biblique,
n’obtiendra pas cet honneur-là. Il reste anonyme car finalement, tous les
pharaons ne se ressemblent-ils pas ? Quand à l’Egypte, elle s’appelle
« Mitsraïm », ce qui veut dire en hébreu « pays de l’oppression, de l’angoisse et
de la mort ». Résister à ce pouvoir d’horreur-là sera nommé.
Le récit de ces deux
nous démontre que des
anodins ouvrent la voie à
insignifiantes sont des
sagesse. En plus, elles
service
du
peuple
elles
ont
l’honneur
Schiffra et de Pua, ce
Splendeur »
et
promet !
Ces
deux
l’ordre du pharaon qui
nouveaux nés males
femmes dans l’Exode
gestes quotidiens et
la vie. Ces deux femmes
femmes
pleines
de
sont
sages-femmes au
hébreu. Qui plus est,
d’avoir un nom, celui de
qui veut dire « Eclat« Beauté ».
Ce
qui
femmes vont désobéir à
souhaite exterminer les
d’Israël.
Ces femmes discrètes ne
sont pas de grandes
personnalités pour faire ce qu’elles font : sauver les bébés. Toutefois, ce sont
des gestes courageux. Elles font ce qu’elles doivent faire ! Elles sont mises-là
sans être soumises !
Heureusement, ce sont des femmes sages qui ont la sagesse ! La sagesse et la
crainte sont des notions proches dans le langage biblique. Le livre des Proverbes
(1/7) ne dit-il pas : « La crainte de Dieu est le début de la Sagesse » ?
En Ex 1/17, il est écrit « elles craignirent Dieu ». Craindre Dieu ne veut
certainement pas dire obéir au roi. Et donner naissance, enfanter un fils hébreu
marque leur obéissance à Dieu. Car elles sont les aides précieuses de
l’engendrement des fils d’Israël.
Remarquons que la question des « enfantements d’Israël » est un des thèmes
majeurs dans la Bible. Dans le NT, on parle 39 fois du verbe actif
« engendrer », à la 40ième fois, on l’utilise au passif, « celui qui a été engendré »
en parlant de Jésus Christ. Donc, celles qui aident « à faire naître » (entendez le
peuple de Dieu) sont donc d’une importance primordiale. En craignant Dieu,
elles bravent les interdits du roi. Il faut oser désobéir aux lois ! Craindre Dieu a
donc bien un lien avec la résistance aux pouvoirs pharaoniques. Roi ou pas, loi
ou pas, ordre ou pas, dans l’histoire biblique, ce sera toujours une priorité de
libérer les hommes contre tous les jougs et les pouvoirs oppresseurs. Les « aides
de naissance », nos sages femmes sont vraiment splendides et un bel exemple de
cette histoire du salut. Simples et créatives !
Résister contre les barbaries ne reste jamais longtemps dans l’ombre. Le roi
demande : pourquoi avez-vous fait cela ? Littéralement « pourquoi avez-vous
fait cette affaire » (« dabar » veut dire parole et acte en même temps) ? De quel
affaire parle-t-il : du « dabar » de Dieu ou du « dabar » du pharaon ? Justement
elles n’ont rien fait ! Elles ont consciencieusement laissé vivre et ont refusé de
joindre le geste, l’acte à la parole du pharaon qui reste suspendue en l’air. Et
c’est le « dabar » de Dieu qui peut continuer. La Parole de Dieu devient donc
réalité sur terre rendant possible l’histoire du peuple hébreu.
Passivement, les femmes ont activement résisté pour que la vie l’emporte sur la
mort. Comment en convaincre le roi ? En donnant une déclaration naturelle :
« Les femmes du peuple hébreu sont plus vigoureuses que les femmes
égyptiennes », c’est-à-dire que Shiffra et Pua arrivent toujours en retard, lorsque
l’enfant est déjà né ! Mensonge ? Demi-vérité ?
La Bible n’est pas moraliste… et le texte continue : « le peuple se multiplia et
devint très nombreux ! » On se moque du pharaon mais de manière créative !
Deux femmes splendides qui osent résister à la voix de l’autorité pour que la vie
et la grâce continuent. Voilà le cadre, le « dabar » dans lequel nous pouvons
nous aussi prendre exemple de Schiffra et de Pua ! Une histoire de
désobéissance civile qui rayonne d’une obéissance inouïe à Dieu ! Voilà la
teneur de nos actes : soyons plus obéissants à Dieu qu’au roi ou sinon,
qu’apparaissent les pharaons modernes !
Yolande Bolsenbroek
Certains ne peuvent passer devant une pâtisserie sans faiblir,
d’autres ne peuvent résister à une porte de café, aux senteurs de
houblon, de malt, de jus de la treille. Je peux commander mon pain
sans faiblir devant les éclairs au chocolat, si, si, même si toutes les
apparences jouent en ma défaveur. Je peux passer devant un
« caberdouch » (1) comme une caravelle par vent arrière, droit devant,
même pas envie.
Mais, par pitié, ne me lâchez ni dans une jardinerie, ni dans une
librairie, deux lieux de perdition totale pour la faible femme que je
suis.
Les jardineries, lieux enchanteurs, sirènes horticoles, lianes
enjôleuses, qui me retiennent, me font chuter. Eve, au secours ! Non
une plante, ni deux, mais des chariots entiers, une voiture pleine de
géraniums et de bégonias à ne plus pouvoir engager la cinquième
vitesse sur l’autoroute et à risquer de passer pour une bobonne -insulte
suprême- au péril de ma réputation de pétroleuse au volant…
Voilà pour les plantes,
passion qui prend pour
excuse qu’elle génère du
travail au grand air :
mettre les géraniums en
bacs,
garnir
les
parterres de bégonias,
remplacer les pertes
suite aux gelées tardives
de l’hiver. Vous l’avez
bien
compris,
les
végétaux font partie de
mon hygiène de vie.
Obligé.
Les librairies. Endroits feutrés, ivresse due à l’odeur de l’encre
d’imprimerie, à la douceur du papier. Les couvertures, ah, les
couvertures, toutes plus alléchantes les unes que les autres.
Livres historiques, biographies, romans, études, tout est bon si vous
assaisonnez d’un roman policier à de très rares occasions (il ne faut
pas forcer sur les épices). Non, ne me demandez pas quel livre
j’emporterais sur une île déserte, je serais obligée de vous dire : « la
Bible ». Je ne veux pas aller sur une île déserte et je vous assure que,
lors de nos voyages au long cours, surtout en pays de langues
étrangères, un quart du poids des bagages est constitué de tous les
livres que je n’ai pas le temps de dévorer durant le reste de l’année.
Pourquoi pays anglophones ? Parce que dans les pays francophones,
de magnifiques librairies s’offrent à la découverte, pardi !!!
Je refuse donc de choisir. Une mère choisit-elle parmi ses enfants ?
Et pourtant… parmi les derniers livres engloutis : « L’Equation
africaine » de Yasmina Khadra, auteur que j’apprécie tout
particulièrement pour sa langue fabuleusement imagée, riche,
surprenante, même si les situations sont souvent très dures, voire
cruelles.
De David Grossman : « Une femme fuyant l’annonce ». Là encore,
enchantement de la langue, magie du verbe.
Et, plus ancien, mais adorable, « Madame Bâ », d’Eric Orsenna.
Comment fait-il celui-là
pour se glisser dans la
peau
d’une
femme
africaine ? A déguster
comme un dessert.
Et pour finir, un aveu et un
conseil : ne commencez
surtout pas à lire le « Da
Vinci Code » dans la
soirée,
vous
vous
retrouverez comme moi à
5h30 du matin, tournant la
dernière page avec un
soupir. Déjà fini ?
On peut choisir du plus solide : des ouvrages de réflexion, de
théologie, de sociologie, de science. Toutes ces pages nourrissent
l’âme, l’esprit, la culture, l’imagination. De Lytta Basset à Daniel
Marguerat, en faisant mille détours, vous trouverez bien de quoi vous
passionner.
Vous aurez remarqué mon vocabulaire culinaire pour parler
littérature… Nous sommes vraiment dans la même veine qu’Ezéchiel
en train de dévorer son rouleau, écrit dehors et dedans, constatant que
c’était doux comme le miel. (Ez. 2 et 3)
Oui, les livres sont mes amis, mes compagnons, parfois intrusifs,
parfois piquants, parfois dérangeants, parfois détestés, très souvent
nourrissants, divertissants, instructifs…
Et comme ses amis, il faut savoir les choisir !
Yvette Vanescote
(1) « Caberdouche » : estaminet, en bruxellois
Mardi 11 septembre 2012
« L’homoparentalité, sa perception dans une société multiculturelle »
avec Emilie Moget,
assistante et doctorante à la Faculté de psychologie et des sciences sociales de l’UCL
La Belgique, les Pays-Bas mais aussi l’Espagne et le Portugal admettent le mariage (au sens
strict) entre personnes de même sexe ainsi que le droit pour ces personnes d’adopter un
enfant.
S’il faut reconnaitre que le débat sur l’homosexualité a suscité moins de passions, voire moins
de violence dans les pays européens marqué par la Réforme, – Scandinavie, Allemagne,
Pays-Bas où le débat sur l’homosexualité n’est plus vraiment d’actualité - il est intéressant de
constater que c’est dans des pays réputés plus conservateurs sur le plan des mœurs, au sud de
l’Europe, que la législation en la matière s’avère la plus complète. Dans un tel contexte, ces
lois ont-elles été le fruit d’une réflexion profonde sur les spécificités de l’homoparentalité, à
savoir l’implication des enfants ? Car si les thèses sur l’équilibre – ou non – des enfants élevés
dans une famille homoparentale abondent en tout sens, elles ne suscitent l’intérêt de la
communauté scientifique que depuis seulement 30 ans.
Emilie Moget poursuit ses recherches sur les couples lesbiens qui fondent une famille à partir
de techniques d’aide à la procréation
Mardi 9 octobre
« L'objection de croissance, une alternative politique et existentielle »
avec Jean CORNIL,
membre du Mouvement politique des objecteurs de croissance (MPOC)
[email protected]; www.objecteursdecroissance.be
La croissance démographique, nos modes de production et de consommation, hypothèquent
de plus en plus nos ressources naturelles. Ceci fait partie de nos modes de vies associés à un
cortège d’inégalités qui s’amplifient. Ici on meurt de faim et là on souffre d’obésité et de
diabète. Devant un tel constat, l’objection de croissance propose une mutation mentale et
anthropologique radicale. Elle renoue avec la conception d’un homme qui dépend de la terre
qui dépend de l’homme. Un humain qui tente de s’inscrire en harmonie avec son
« environnement » préservant équilibres et cycles dont la valeur d’usage prime la valeur
d’échange.
Ainsi, l’objection de croissance, cette « oasis de décélération », prône une réduction
drastique du différentiel de richesses entre les hommes. Elle se conçoit alors comme une
« médecine » de l’âme, du corps et de la vie qui vise à faire croître l’intellectuel, le spirituel,
le lien, la solidarité et décroître notre empreinte écologique matérielle d’américain ou
d’européen repus.
Mardi 13 novembre
« Fondement théologique du jeûne en Islam et aspects socioanthropologiques»
avec Mohammed JAMOUCHI,
professeur d’Histoire comparée des religions à l’Institut d’Etudes Islamiques de Bruxelles et
spécialiste de l’enseignement de l’islam en Europe
La pratique du jeûne dans l’islam est le plus souvent désignée sous le vocable « ramadan »
et bon nombre de nos contemporains, y compris au sein des communautés musulmanes, ont
oublié que le ramadan est en réalité le nom du mois du calendrier musulman, durant lequel se
pratique le jeûne.
Les chrétiens relient aisément le « ramadan » au carême, mais qu’en est-il ?
Quels sont les fondements théologiques de cette tradition, observée d’ailleurs par la plupart
des musulmans, quels que soient l’intensité de leurs liens à la religion ? Comment la replacer,
le cas échéant, dans la filiation des trois grandes religions du Livre, et même avant comme
dans le culte de l’Egypte antique ? Comment nous départir de nos préjugés, nés de la
proximité que nous avons avec une communauté que nous ne connaissons pas forcément
bien?
Titulaire d’un DEA en Philosophie, histoire et éthique des sciences et des techniques
biomédicales, Mohammed Jamouchi abordera ces questions en y apportant un regard
multiple, de par sa formation à la fois scientifique et philosophique.
Mardi 11 décembre
« La réduction des risques liés à l’usage de drogues,
entre prévention sida et maintien du lien social »
avec Vinciane SALIEZ
Coordinatrice équipe 2ème ligne et responsable du projet
Réduction des Risques en prison
L’usage de drogues est un phénomène complexe aux causes multifactorielles. Dans ce
cadre, il est indispensable de mettre en place des stratégies de prévention, de réduction des
risques et d’accès aux soins.
Plus particulièrement, la réduction des risques amène les professionnels de ce secteur à
s’adapter au public et non l’inverse. Les actions de proximité ont l’avantage de rencontrer les
personnes dans leur milieu de vie ou de sortie et de leur donner des informations adaptées à
leur réalité. Dans ce contexte, les professionnels de la RdR sont souvent le premier maillon
permettant aux usagers de drogues les plus précarisés de maintenir ou reprendre contact avec
des personnes issues du secteur de l’aide ou du soin.
BIENVENUE Ā CHACUN !
Notre pasteure étant en vacances du 23 juillet au 20 Août, voici
quelques informations utiles :
Permanence des pasteurs (Actes pastoraux) :
Brabant Francophone et Bruxelles :
01-15/07
16-31/07
01-15/08
15-31/08
J. Hitayezu
(0494.68.93.50)
L. Flachon
H. Sonnen
P. Evrard
Bruxelles S. Gambarotto (0479.20.36.91)
01-10/08
11-31/08
(02.653.44.20)
(02.427.06.42) (02.426.39.68)
E. Carp
(010.22.50.98)
L.Flémal
J-C Utumba
G.Quenon
Brabant L.Gambarotto (067.34.29.17)
(0494.42.13.80)
(02.653.44.20)
Permanence des membres du Consistoire
Vincent Blommaert (23-juillet au 10-11 août – 0476.627.702) et
Jean-François Sarrazin (0474.046.021) acceptent d’être de garde
pendant la période estivale.
Cultes
En l’absence de S. Gambarotto, les cultes seront assurés par quatre
paroissiens de notre communauté. Qu’ils en soient vivement
remerciés.
29 juillet : Vincent Blommaert; - 5 août : François-René Martens; 12 août : William Rey; -19 août : Jean-François Sarrazin.
RENSEIGNEMENTS PRATIQUES
EGLISE PROTESTANTE DE RIXENSART
Rue Haute 26 a - 1330 Rixensart.
Culte dominical à 10 h 30.
Pasteur : Sylvie Gambarotto – Place Ardelle, 4 – 1331 Rosières.
Tel : 02.653.44.20 – Bureau Temple : 02.652.26.11.
Site internet : www.egliseprotestanterixensart.be
Consistoire de l’Eglise
Président : Vincent BLOMMAERT (02.353.04.71)
Membres : Marianne DELATTRE (0474.72.42.48) - Jean de STEXHE
(010.41.24.11), Jacqueline LIGNON (010.41.56.41) - François-René
MARTENS (0486/63.28.18) - Martine REY (02.653.77.02) .
Conseils d’Administration de l’ASBL
Président : François-René MARTENS (0486/63.28.18)
Secrétaire: Eric LION (02.653.63.88)
Membres : Marc CHOME, Catherine de STEXHE (010.41.24.11)
Trésorier : Cédric LEBON (02.675.67.99)
Délégués au District
François-René MARTENS – Jean-François SARRAZIN- Paul BURE (suppl.)
Jeunesse : M. Gosset, F. Leffebvre, Nicole Mathot, W. Rey.
Bibliothèque : Micheline DUCHAMPS (02.653.01.67), Catherine de
STEXHE
Courants : Micheline DUCHAMPS, Jean-François SARRAZIN, Sylvie
GAMBAROTTO, Jean de STEXHE, Pierre VECHE.
Compte bancaire : BE71 0682 – 0659 - 4869 du Conseil de Gestion de
l’Eglise Protestante de Rixensart - Rue Haute, 26 A - 1330 Rixensart.
Café Théologique : S. GAMBAROTTO, V. DUBOIS (SPEP), W. Rey
Contacts avec le Centre Social Protestant :
Délégué : William REY (02.653.77.02)
Contacts avec Solidarité Protestante : Eric LION
Editrice responsable : Sylvie Gambarotto, pasteure –
Rue Haute, 26A - 1330 Rixensart – [email protected]

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