2012 : Juillet-Août - Eglise protestante de Rixensart
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2012 : Juillet-Août - Eglise protestante de Rixensart
BELGIQUE – BELGIE 1330 RIXENSART P 000 674 Bureau de dépôt : 1332 Genval 1 Editeur responsable : Sylvie Gambarotto Place Ardelle, 4 – 1331 ROSIERES EGLISE PROTESTANTE UNIE DE BELGIQUE Eglise protestante de Rixensart Rue Haute, 26 A 1330 RIXENSART Courants JUILLET -AOÛT 2012 Paraît tous les deux mois Heureux d’avoir pu participer à ce magnifique voyage en Cévennes : CULTURE DIVERSIFIÉE ; ÉVOLUANT DANS LE TEMPS ; VOYAGE SUBLIME ; ESPRIT OUVERT ET ACCUEILLANT ; NATURE SURPRENANTE ; NÎMES, VILLE Ā VOIR ABSOLUMENT ; EXCELLANTE ORGANISATION ; SOUVENIR INOUBLIABLE !!! Willy et Nicole (20/05/2012) Oyez, oyez, amis restés au pays La balade des gens heureux…. Qui, comme Ulysse, ont fait un beau voyage ! Extraits du journal d’une « jeune » parpaillote. Première journée : mercredi 16 mai 2012 . Ca y est ! La valise est bouclée. Il est huit heures et quart. Pas de stress : un ami vient nous prendre avec « pak en zak » pour nous « droper » à la gare… Souvent un peu en avance, il nous dépose donc bien à temps et nous montons dans le train de 08 h 21….Qui est en retard de 25 minutes !!... Pâârfait ! Bruxelles-Midi : nous retrouvons tous les amis et nous embarquons dans le TGV 9832, voiture 006, places 11 à 45 – sauf les places 20 et 21, et pour cause, vérification faite, elles n’existent point ! Tout le monde s’installe dans une joyeuse pagaille ! Ouf ! Tout est casé : les valises, les sacs (avec ou sans ordis), les pique-niques, les parapluies, les parasols, les transats et autres sièges d’appoint… « Et maintenant, cela peut commencer !! (citation extraite de l’adaptation cinématographique du « Château de ma Mère » de Marcel Pagnol). …Et Sylvie, notre première Pasteure présente, de procéder de nouveau à l’appel, question de voir si on n’a pas laissé quelqu’un sur le quai : « Nicole et Willy, Elisabeth et Thierry, Marina, Monique, Simone, Marie, Muriel, Catherine et Jean, Géraldine et Christian, Sylvie et Laurent, Yolande et Jan , Marianne, Françoise, Viviane, FrançoisRené (…Voire François 1er, ou encore Jean-Bernard, c’est selon !), Bernard et Vincent, sans oublier nos deux mascottes Mélia et Inès. » Le TGV file à toute allure mais aura tout de même une demi-heure de retard sur l’horaire… Peu importe, je gage que l’Hôtel Majestic qui nous attend à Nîmes, ne bougera pas d’un pouce de sa Rue Pradier. Entracte : laissez-moi vous scander cette comptine de ma grand-mère qui me trotte toujours en tête, à propos des trains : L’eau qui bouillir dans la marmite Faire que le train courir si vite, Et quand le chef de gare, il fait sifflette, Tous les wagons s’mettent en roulettes ! Il est à peu près 16 heures lorsque nous débarquons en gare de Nîmes, « la Ville avè’ l’assent » (circonflexe, bien sûr). A la queu-leu-leu, nous parcourons à pied les quelques 300 mètres qui nous mènent à l’Hôtel Majestic… Avec un petit détour, car Jean, notre GO voulait vérifier si les platanes du Mi étaient bien à leur place, dans la rue adjacente ! Chacun s’installe dans cet hôtel charmant et sans prétention mais empreint d’une quiétude familiale et peint de couleurs chaudes et douces. Quartier libre jusqu’à demain matin où le RV est fixé, à la Réception, à 08 h 45’ précises. Aussi, par petits groupes, la soirée se passe à la découverte du centre de Nîmes et de ses bons petits restaurants. Hé ! Peuchère ! Ici, c’est la bonne chère… Pour pas cher ! Deuxième journée : jeudi 17 mai Après un bon petit déjeuner, le groupe est prêt à partir à 08 heures 50 ! Nous découvrons l’adorable petit autocar fait sur mesure : 27 places, pas une de plus… Comme la mule de vair l’était au pied mignon de Cendrillon. Notre conductrice Dominique est bien sympathique : elle nous mènera pendant deux jours à nos lieux d’excursion et retour. Arrivée à Aigues-Mortes à 10 H 30, où le « Saint-Louis » nous accueille pour nous faire découvrir en bateau la Petite Camargue, par les canaux, jusqu’au Grau du Roi. Un savoureux repas camarguais est servi à bord s’il vous plaît ! Avec le délicieux vin rosé des Sables, l’ambiance est excellente. Après le repas, arrêt au « Mas de la Comtesse » pour une démonstration de tri de taureaux, orchestrée par les beaux « cowboys » locaux,… Mazette ! De retour à Aigues-Mortes, un peu de marche sur les remparts qui ont un pourtour d’1 km 600, ou un peu de lèche-vitrine dans la ville, avant d’être accueillis par Franck, notre guide pour la visite de la Tour de Constance à 17 heures. A souligner : Franck a voulu déplacer un jour de congé afin d’assurer lui-même la visite pour notre groupe ! Qu’il en soit remercié ! Entracte « Marie Durand, la célèbre prisonnière de la Tour de Constance (NDLR : née en 1711, elle sera incarcérée de 1730 à 1768, soit de 19 à 57 ans, et elle vivra encore 8 ans après sa libération) est l’une des gloires du protestantisme français. Le mot qu’on lui attribue communément « REGISTER », gravé dans la pierre de cette prison, permet de l’élever au rang d’héroïne de la lutte pour la liberté de conscience » (début de la préface de Frédéric Mayor des « Lettres de Marie Durand ») Tous blottis dans l’alcôve de pierre de la salle du second étage de la Tour, nous écoutons Franck qui nous dépeint avec passion, modestie et humour, la vie terrible des prisonnières qui pouvaient, à tout moment abjurer leur foi dite « hérétique » et immédiatement retrouver la lumière du jour… Avec Marie Durand, un bon nombre d’entre elles « résisteront »… Cet épisode poignant se prolonge par une belle et profonde méditation de Yolande, notre deuxième Pasteure présente : significations de la « Résistance », femmes résistantes dans l’Histoire, femmes d’aujourd’hui… Nous sommes captivés : assis, debout, ou accroupis dans l’alcôve de pierre, nous oublions un temps nos dos, nos genoux, nos pieds… Ensuite, nous montons voir le magnifique point de vue de la terrasse de la Tour… De quoi reprendre chacun nos esprits après cette véritable communion des cœurs dans cette sinistre geôle. Je me permets ici, au nom du groupe, de dédicacer cette visite de la Tour de Constance à notre troisième Pasteur présent, Bernard Blommaert, qui attendait ce moment depuis longtemps. Est-ce par compassion pour la célèbre prisonnière que le ciel pleure et déverse des seaux lorsque nous soupons à l’EDEN, Rue DENFERT ! Mystère… Toujours est-il qu’un repas délicieux nous y est servi, agrémenté par la présentation de chacun au groupe, et en compagnie de notre gentil guide, Franck Baptis. SANTE ! …Et Bon Anniversaire à Yolande et Jan qui fêtent ce jour leurs 26 ans de mariage ! Entracte, dédicacé aux catholiques du groupe : Monique, Elisabeth et Thierry. Après cette journée bien remplie, riche et mémorable, chantons sur l’air bien connu en Belgique, et sur des paroles librement adaptées de Sœur Sourire : « Dominique, nique, nique, Nous r’conduit tout simplement, Au gîte qui nous attend, Tous les chemins et les lieux, Elle les connaît sous ces cieux, Et nous confie au Bon Dieu » Troisième journée : vendredi 18 mai Départ à 9 heures 30 pour Anduze où nous arrivons vers 10 heures 30 sous une bonne « drache »… Vous voyez, n’est-ce pas ? Le Temple d’Anduze nous ouvre ses larges murs : il est le plus vaste de France et il a été bâti dans la cour de la caserne des Dragons de Louis XIV ! Si, si, c’est véridique… Ha ha ! L’Histoire a parfois de ces ironies… C’est le Pasteur des lieux qui nous fait une petite visite commentée du Temple. Avec Viviane à l’orgue et Laurent, notre quatrième Pasteur présent, à la célébration, nous vivons un beau moment de culte, pendant lequel nous découvrons parmi nous un chanteur digne de se produire à l’Opéra de Paris, en la personne de notre cher ami Willy. A deux pas de là, la Tour Gourmande nous attend de pied ferme et nous archi-comble de ses bienfaits ! Chapeau bas à Viviane qui a découvert ce restaurant, et comme déjà dit plus haut : «Hé ! Peuchère…etc… etc… » Non, mais écoutez : 4 plats, vin à volonté et café, pour 14 euros, qui dit mieux ? Mialet, nous voici ! Nous foulons le sol des grands rassemblements du Désert et visitons le Musée du même nom, dans le Mas Soubeyran, maison familiale de Jean Cavalier, dit Roland, une autre grande figure du protestantisme au temps terrible des années « camisardes » (1701 à 1703). De la minuscule bible de chignon à la gigantesque rame des galériens, en passant par la cache dans le mur, les lettres et les listes murales des condamnés aux galères, nous recevons en pleine poire toutes les affres de cette époque de meurtrissures des hommes par leurs semblables… Hauts lieux de mémoires sous les châtaigniers, merci de nous accueillir. Retour fin de journée à Nîmes et souper à la Piazza Papa. Les repas se succèdent !... Et cela permet aux membres du groupe de se découvrir, au gré des places à table. Et, toute modestie mise à part, l’on peut dire que nous formons un très bon groupe ! Quatrième jour : samedi 19 mai Départ à 09 heures 30 pour la visite guidée de la Nîmes protestante sous la houlette du guide élégant tout en moustaches et en mollets, j’ai nommé Jean Fleury, un puits de science nîmoise. Quasiment trois heures de déambulation richement commentée, Oufti ! C’est fabuleux ! Mais le temps passe vite, et c’est fourbus et assoiffés que nous sommes si gentiment reçus à la Maison du Protestantisme pour une présentation par le Pasteur Jean-François Breyne, et la dégustation du vin blanc à la liqueur de châtaignes. Après un repas roboratif au « Zinc », nous allons à pied au « Jardin des Fontaines » afin de visiter ce parc fastueux, et, pour les plus courageux, faire une belle grimpette jusqu’au-dessus de la Tour Magne, tout là-haut !! Rendez-vous à 15 heures 30 à La Maison carrée, l’un des temples romains les mieux conservés (et restaurés !), où l’on nous montre un film sur l’histoire de Nîmes soumis à notre critique : Yolande et Jan souligneront avec perspicacité que l’on n’y mentionne aucune femme… Quant à moi, j’ai appris via les textes de Julius Caesar que « fortissimi sunt Belgae » !!!...et pas sunt les Nîmois, nom d’un petit pois ! Puis, visite des superbes Arènes, avec audio guide : stupéfiant et magnifique ! Voilà déjà notre dernière soirée et dernier souper au « Petit Bofinger » : repas très fin, bien arrosé et très joyeux… Le Patron approuve le lancement d’une chanson ou deux… Et Willy ne se fait pas prier. Le Patron a dû penser « Ah ! Ces Gaulois des Provinces du Nord, ils savent vivre tout de même ! Nerviens ou Ménapiens, qu’importe quand le vin est bon et la table accueillante ». La joie et la reconnaissance sont aussi au rendez-vous lorsque Muriel prend la parole pour remercier nos gentils organisateurs Sylvie, Jean, Viviane et William (absent mais auquel on pense beaucoup). Ils reçoivent chacun une jolie croix huguenote murale en émail coloré. Les plus sages (qui sont aussi les plus fatigués) rentrent au bercail, tandis que les autres partent à la recherche de Te-qui-quoi ? De Tequil-où ? …Non ! De Teckel-Lilas ! Mais non Françoise, de Te-quila ! Dimanche 20 mai Nous vivons le culte du dimanche dans la communauté nîmoise de l’Oratoire, très accueillante, ancien Temple de Nîmes qui a la structure typique du temple réformé. A l’issue du culte, Viviane souhaite saluer l’organiste et part à l’assaut de la galerie, investit les orgues et lance l’hymne bien connu de tous et repris en chœur par nous tous : A toi la Gloire, O Ressuscité ! A toi la Victoire, Pour l’Eternité… Dernier repas à la Brasserie « La Grande Bourse » et dernières emplettes pour les souvenirs. Le TGV de 15 heures 30 nous accueille en sa voiture 006, places 11 à 45… Sauf les places 20 et 21… qui n’existent toujours pas… ENVOI Allez, allez, Gueux et Huguenots, Retournez au pays, avec à l’esprit, Tout ce qui se passa autrefois, ici. Et, que ce voyage riche de tant de choses Pour l’avenir dans vos cœurs se pose, Telle une fleur de pavot, coquelicot, Belle et légère comme Nîmes, Rouge sanglante comme Constance, Poussant même dans le sable du Désert… Terminé à Ottignies, le 2 juin 2012, Catherine de Stexhe-Deschamps Le 16 mai Le 17 mai Pèlerinage convivial, Savoureux, gorgé de vins capiteux et de bons souvenirs. A recommencer dès que possible. François-René A presque 80 ans, je m’étais « promis, juré » de voir le Musée du Désert… avant de mourir… C’est chose faite, le voyage ! (pas ma mort…) Un tout grand merci aux organisateurs chaleureux, souples, efficaces. Ce fut divertissant et instructif. Bernard Cévennes 2012 Un voyage Très Grande Valeur Humaine Historique Vincent Revoir ces beaux paysages 50 ans plus tard, revivre ces moments forts de notre histoire « réformée », ce fut là une expérience exceptionnelle qui me laissera d’inoubliables souvenirs ! Merci à chacun pour avoir contribué à la réussite de ce voyage ! Très fraternellement vôtre. Muriel Ô toi dont les bienfaits Ne tarissent jamais Ô Dieu de Paix Pour louer tes présents S’unissent les enfants Ecoute leurs accents Re(e)connaissants. Voici un chant qui s’accorde bien avec ce que nous avons vécu à Nîmes et environs. Que de PRESENTS n’avons-nous pas reçus ! Mais pour les recevoir, il faut également des organisateurs. Merci donc à eux. Nous en sommes et serons éternellement…reconnaissants. Anne et Philippe Le 18 mai Le 19 mai Bible et désobéissance civile « Schiffra et Pua : Histoire d’une désobéissance civile qui rayonne d’une obéissance inouïe à Dieu ! » Il y a plusieurs exemples de désobéissance civile dans la Bible. Le peuple de Dieu y est appelé à résister devant des instances religieuses et politiques qui ne respectent pas les enseignements de Dieu (la Thora). La Thora est donnée par Dieu pour que la vie soit respectée. Elle est la garantie d’un espace vital où l’humain peut être libre et vivre en égalité et en fraternité. Cette résistance à se conformer se vit de manière active et créative, où la ruse (Jacob, Tamar et tant d’autres…), le mensonge (Jacob, Esther…), l’humour (les filles de Sélofchad) ne manquent pas. Il existe dans les récits bibliques une méfiance envers tous ceux qui ont une position d’autorité et de puissance. En effet, ceux qui détiennent le pouvoir sont présentés de manière suspecte. Un bel exemple de cette résistance est le récit de deux femmes dans l’Exode, dans le 2ième livre de la Thora, au 1er chapitre. Ces femmes semblent insignifiantes, mais elles sont sages… Elles contestent en secret… pour rendre la vie possible. Le nom hébreu de l’Exode signifie « le livre des noms ». Recevoir, avoir un nom dans la Bible est important. Dans le nom de quelqu’un se trouve tout un programme, celui de sa propre vie. Par exemple, Jésus veut dire en grec Dieu sauve/ Jeschua en hébreu « Dieu libère » ; Abraham « père de beaucoup » ; Eve « celle qui donne la vie » ; Esaü « le poilu », Jacob « le malin, celui qui prend le talon de l’autre ou le trompeur ». Dans ce livre « des noms », chacun a un nom sauf le Pharaon qui, dans l’histoire biblique, n’obtiendra pas cet honneur-là. Il reste anonyme car finalement, tous les pharaons ne se ressemblent-ils pas ? Quand à l’Egypte, elle s’appelle « Mitsraïm », ce qui veut dire en hébreu « pays de l’oppression, de l’angoisse et de la mort ». Résister à ce pouvoir d’horreur-là sera nommé. Le récit de ces deux nous démontre que des anodins ouvrent la voie à insignifiantes sont des sagesse. En plus, elles service du peuple elles ont l’honneur Schiffra et de Pua, ce Splendeur » et promet ! Ces deux l’ordre du pharaon qui nouveaux nés males femmes dans l’Exode gestes quotidiens et la vie. Ces deux femmes femmes pleines de sont sages-femmes au hébreu. Qui plus est, d’avoir un nom, celui de qui veut dire « Eclat« Beauté ». Ce qui femmes vont désobéir à souhaite exterminer les d’Israël. Ces femmes discrètes ne sont pas de grandes personnalités pour faire ce qu’elles font : sauver les bébés. Toutefois, ce sont des gestes courageux. Elles font ce qu’elles doivent faire ! Elles sont mises-là sans être soumises ! Heureusement, ce sont des femmes sages qui ont la sagesse ! La sagesse et la crainte sont des notions proches dans le langage biblique. Le livre des Proverbes (1/7) ne dit-il pas : « La crainte de Dieu est le début de la Sagesse » ? En Ex 1/17, il est écrit « elles craignirent Dieu ». Craindre Dieu ne veut certainement pas dire obéir au roi. Et donner naissance, enfanter un fils hébreu marque leur obéissance à Dieu. Car elles sont les aides précieuses de l’engendrement des fils d’Israël. Remarquons que la question des « enfantements d’Israël » est un des thèmes majeurs dans la Bible. Dans le NT, on parle 39 fois du verbe actif « engendrer », à la 40ième fois, on l’utilise au passif, « celui qui a été engendré » en parlant de Jésus Christ. Donc, celles qui aident « à faire naître » (entendez le peuple de Dieu) sont donc d’une importance primordiale. En craignant Dieu, elles bravent les interdits du roi. Il faut oser désobéir aux lois ! Craindre Dieu a donc bien un lien avec la résistance aux pouvoirs pharaoniques. Roi ou pas, loi ou pas, ordre ou pas, dans l’histoire biblique, ce sera toujours une priorité de libérer les hommes contre tous les jougs et les pouvoirs oppresseurs. Les « aides de naissance », nos sages femmes sont vraiment splendides et un bel exemple de cette histoire du salut. Simples et créatives ! Résister contre les barbaries ne reste jamais longtemps dans l’ombre. Le roi demande : pourquoi avez-vous fait cela ? Littéralement « pourquoi avez-vous fait cette affaire » (« dabar » veut dire parole et acte en même temps) ? De quel affaire parle-t-il : du « dabar » de Dieu ou du « dabar » du pharaon ? Justement elles n’ont rien fait ! Elles ont consciencieusement laissé vivre et ont refusé de joindre le geste, l’acte à la parole du pharaon qui reste suspendue en l’air. Et c’est le « dabar » de Dieu qui peut continuer. La Parole de Dieu devient donc réalité sur terre rendant possible l’histoire du peuple hébreu. Passivement, les femmes ont activement résisté pour que la vie l’emporte sur la mort. Comment en convaincre le roi ? En donnant une déclaration naturelle : « Les femmes du peuple hébreu sont plus vigoureuses que les femmes égyptiennes », c’est-à-dire que Shiffra et Pua arrivent toujours en retard, lorsque l’enfant est déjà né ! Mensonge ? Demi-vérité ? La Bible n’est pas moraliste… et le texte continue : « le peuple se multiplia et devint très nombreux ! » On se moque du pharaon mais de manière créative ! Deux femmes splendides qui osent résister à la voix de l’autorité pour que la vie et la grâce continuent. Voilà le cadre, le « dabar » dans lequel nous pouvons nous aussi prendre exemple de Schiffra et de Pua ! Une histoire de désobéissance civile qui rayonne d’une obéissance inouïe à Dieu ! Voilà la teneur de nos actes : soyons plus obéissants à Dieu qu’au roi ou sinon, qu’apparaissent les pharaons modernes ! Yolande Bolsenbroek Certains ne peuvent passer devant une pâtisserie sans faiblir, d’autres ne peuvent résister à une porte de café, aux senteurs de houblon, de malt, de jus de la treille. Je peux commander mon pain sans faiblir devant les éclairs au chocolat, si, si, même si toutes les apparences jouent en ma défaveur. Je peux passer devant un « caberdouch » (1) comme une caravelle par vent arrière, droit devant, même pas envie. Mais, par pitié, ne me lâchez ni dans une jardinerie, ni dans une librairie, deux lieux de perdition totale pour la faible femme que je suis. Les jardineries, lieux enchanteurs, sirènes horticoles, lianes enjôleuses, qui me retiennent, me font chuter. Eve, au secours ! Non une plante, ni deux, mais des chariots entiers, une voiture pleine de géraniums et de bégonias à ne plus pouvoir engager la cinquième vitesse sur l’autoroute et à risquer de passer pour une bobonne -insulte suprême- au péril de ma réputation de pétroleuse au volant… Voilà pour les plantes, passion qui prend pour excuse qu’elle génère du travail au grand air : mettre les géraniums en bacs, garnir les parterres de bégonias, remplacer les pertes suite aux gelées tardives de l’hiver. Vous l’avez bien compris, les végétaux font partie de mon hygiène de vie. Obligé. Les librairies. Endroits feutrés, ivresse due à l’odeur de l’encre d’imprimerie, à la douceur du papier. Les couvertures, ah, les couvertures, toutes plus alléchantes les unes que les autres. Livres historiques, biographies, romans, études, tout est bon si vous assaisonnez d’un roman policier à de très rares occasions (il ne faut pas forcer sur les épices). Non, ne me demandez pas quel livre j’emporterais sur une île déserte, je serais obligée de vous dire : « la Bible ». Je ne veux pas aller sur une île déserte et je vous assure que, lors de nos voyages au long cours, surtout en pays de langues étrangères, un quart du poids des bagages est constitué de tous les livres que je n’ai pas le temps de dévorer durant le reste de l’année. Pourquoi pays anglophones ? Parce que dans les pays francophones, de magnifiques librairies s’offrent à la découverte, pardi !!! Je refuse donc de choisir. Une mère choisit-elle parmi ses enfants ? Et pourtant… parmi les derniers livres engloutis : « L’Equation africaine » de Yasmina Khadra, auteur que j’apprécie tout particulièrement pour sa langue fabuleusement imagée, riche, surprenante, même si les situations sont souvent très dures, voire cruelles. De David Grossman : « Une femme fuyant l’annonce ». Là encore, enchantement de la langue, magie du verbe. Et, plus ancien, mais adorable, « Madame Bâ », d’Eric Orsenna. Comment fait-il celui-là pour se glisser dans la peau d’une femme africaine ? A déguster comme un dessert. Et pour finir, un aveu et un conseil : ne commencez surtout pas à lire le « Da Vinci Code » dans la soirée, vous vous retrouverez comme moi à 5h30 du matin, tournant la dernière page avec un soupir. Déjà fini ? On peut choisir du plus solide : des ouvrages de réflexion, de théologie, de sociologie, de science. Toutes ces pages nourrissent l’âme, l’esprit, la culture, l’imagination. De Lytta Basset à Daniel Marguerat, en faisant mille détours, vous trouverez bien de quoi vous passionner. Vous aurez remarqué mon vocabulaire culinaire pour parler littérature… Nous sommes vraiment dans la même veine qu’Ezéchiel en train de dévorer son rouleau, écrit dehors et dedans, constatant que c’était doux comme le miel. (Ez. 2 et 3) Oui, les livres sont mes amis, mes compagnons, parfois intrusifs, parfois piquants, parfois dérangeants, parfois détestés, très souvent nourrissants, divertissants, instructifs… Et comme ses amis, il faut savoir les choisir ! Yvette Vanescote (1) « Caberdouche » : estaminet, en bruxellois Mardi 11 septembre 2012 « L’homoparentalité, sa perception dans une société multiculturelle » avec Emilie Moget, assistante et doctorante à la Faculté de psychologie et des sciences sociales de l’UCL La Belgique, les Pays-Bas mais aussi l’Espagne et le Portugal admettent le mariage (au sens strict) entre personnes de même sexe ainsi que le droit pour ces personnes d’adopter un enfant. S’il faut reconnaitre que le débat sur l’homosexualité a suscité moins de passions, voire moins de violence dans les pays européens marqué par la Réforme, – Scandinavie, Allemagne, Pays-Bas où le débat sur l’homosexualité n’est plus vraiment d’actualité - il est intéressant de constater que c’est dans des pays réputés plus conservateurs sur le plan des mœurs, au sud de l’Europe, que la législation en la matière s’avère la plus complète. Dans un tel contexte, ces lois ont-elles été le fruit d’une réflexion profonde sur les spécificités de l’homoparentalité, à savoir l’implication des enfants ? Car si les thèses sur l’équilibre – ou non – des enfants élevés dans une famille homoparentale abondent en tout sens, elles ne suscitent l’intérêt de la communauté scientifique que depuis seulement 30 ans. Emilie Moget poursuit ses recherches sur les couples lesbiens qui fondent une famille à partir de techniques d’aide à la procréation Mardi 9 octobre « L'objection de croissance, une alternative politique et existentielle » avec Jean CORNIL, membre du Mouvement politique des objecteurs de croissance (MPOC) [email protected]; www.objecteursdecroissance.be La croissance démographique, nos modes de production et de consommation, hypothèquent de plus en plus nos ressources naturelles. Ceci fait partie de nos modes de vies associés à un cortège d’inégalités qui s’amplifient. Ici on meurt de faim et là on souffre d’obésité et de diabète. Devant un tel constat, l’objection de croissance propose une mutation mentale et anthropologique radicale. Elle renoue avec la conception d’un homme qui dépend de la terre qui dépend de l’homme. Un humain qui tente de s’inscrire en harmonie avec son « environnement » préservant équilibres et cycles dont la valeur d’usage prime la valeur d’échange. Ainsi, l’objection de croissance, cette « oasis de décélération », prône une réduction drastique du différentiel de richesses entre les hommes. Elle se conçoit alors comme une « médecine » de l’âme, du corps et de la vie qui vise à faire croître l’intellectuel, le spirituel, le lien, la solidarité et décroître notre empreinte écologique matérielle d’américain ou d’européen repus. Mardi 13 novembre « Fondement théologique du jeûne en Islam et aspects socioanthropologiques» avec Mohammed JAMOUCHI, professeur d’Histoire comparée des religions à l’Institut d’Etudes Islamiques de Bruxelles et spécialiste de l’enseignement de l’islam en Europe La pratique du jeûne dans l’islam est le plus souvent désignée sous le vocable « ramadan » et bon nombre de nos contemporains, y compris au sein des communautés musulmanes, ont oublié que le ramadan est en réalité le nom du mois du calendrier musulman, durant lequel se pratique le jeûne. Les chrétiens relient aisément le « ramadan » au carême, mais qu’en est-il ? Quels sont les fondements théologiques de cette tradition, observée d’ailleurs par la plupart des musulmans, quels que soient l’intensité de leurs liens à la religion ? Comment la replacer, le cas échéant, dans la filiation des trois grandes religions du Livre, et même avant comme dans le culte de l’Egypte antique ? Comment nous départir de nos préjugés, nés de la proximité que nous avons avec une communauté que nous ne connaissons pas forcément bien? Titulaire d’un DEA en Philosophie, histoire et éthique des sciences et des techniques biomédicales, Mohammed Jamouchi abordera ces questions en y apportant un regard multiple, de par sa formation à la fois scientifique et philosophique. Mardi 11 décembre « La réduction des risques liés à l’usage de drogues, entre prévention sida et maintien du lien social » avec Vinciane SALIEZ Coordinatrice équipe 2ème ligne et responsable du projet Réduction des Risques en prison L’usage de drogues est un phénomène complexe aux causes multifactorielles. Dans ce cadre, il est indispensable de mettre en place des stratégies de prévention, de réduction des risques et d’accès aux soins. Plus particulièrement, la réduction des risques amène les professionnels de ce secteur à s’adapter au public et non l’inverse. Les actions de proximité ont l’avantage de rencontrer les personnes dans leur milieu de vie ou de sortie et de leur donner des informations adaptées à leur réalité. Dans ce contexte, les professionnels de la RdR sont souvent le premier maillon permettant aux usagers de drogues les plus précarisés de maintenir ou reprendre contact avec des personnes issues du secteur de l’aide ou du soin. BIENVENUE Ā CHACUN ! Notre pasteure étant en vacances du 23 juillet au 20 Août, voici quelques informations utiles : Permanence des pasteurs (Actes pastoraux) : Brabant Francophone et Bruxelles : 01-15/07 16-31/07 01-15/08 15-31/08 J. Hitayezu (0494.68.93.50) L. Flachon H. Sonnen P. Evrard Bruxelles S. Gambarotto (0479.20.36.91) 01-10/08 11-31/08 (02.653.44.20) (02.427.06.42) (02.426.39.68) E. Carp (010.22.50.98) L.Flémal J-C Utumba G.Quenon Brabant L.Gambarotto (067.34.29.17) (0494.42.13.80) (02.653.44.20) Permanence des membres du Consistoire Vincent Blommaert (23-juillet au 10-11 août – 0476.627.702) et Jean-François Sarrazin (0474.046.021) acceptent d’être de garde pendant la période estivale. Cultes En l’absence de S. Gambarotto, les cultes seront assurés par quatre paroissiens de notre communauté. Qu’ils en soient vivement remerciés. 29 juillet : Vincent Blommaert; - 5 août : François-René Martens; 12 août : William Rey; -19 août : Jean-François Sarrazin. RENSEIGNEMENTS PRATIQUES EGLISE PROTESTANTE DE RIXENSART Rue Haute 26 a - 1330 Rixensart. Culte dominical à 10 h 30. Pasteur : Sylvie Gambarotto – Place Ardelle, 4 – 1331 Rosières. Tel : 02.653.44.20 – Bureau Temple : 02.652.26.11. Site internet : www.egliseprotestanterixensart.be Consistoire de l’Eglise Président : Vincent BLOMMAERT (02.353.04.71) Membres : Marianne DELATTRE (0474.72.42.48) - Jean de STEXHE (010.41.24.11), Jacqueline LIGNON (010.41.56.41) - François-René MARTENS (0486/63.28.18) - Martine REY (02.653.77.02) . Conseils d’Administration de l’ASBL Président : François-René MARTENS (0486/63.28.18) Secrétaire: Eric LION (02.653.63.88) Membres : Marc CHOME, Catherine de STEXHE (010.41.24.11) Trésorier : Cédric LEBON (02.675.67.99) Délégués au District François-René MARTENS – Jean-François SARRAZIN- Paul BURE (suppl.) Jeunesse : M. Gosset, F. Leffebvre, Nicole Mathot, W. Rey. Bibliothèque : Micheline DUCHAMPS (02.653.01.67), Catherine de STEXHE Courants : Micheline DUCHAMPS, Jean-François SARRAZIN, Sylvie GAMBAROTTO, Jean de STEXHE, Pierre VECHE. Compte bancaire : BE71 0682 – 0659 - 4869 du Conseil de Gestion de l’Eglise Protestante de Rixensart - Rue Haute, 26 A - 1330 Rixensart. Café Théologique : S. GAMBAROTTO, V. DUBOIS (SPEP), W. Rey Contacts avec le Centre Social Protestant : Délégué : William REY (02.653.77.02) Contacts avec Solidarité Protestante : Eric LION Editrice responsable : Sylvie Gambarotto, pasteure – Rue Haute, 26A - 1330 Rixensart – [email protected]