Article de présentation des expérimentations dans les Vosges

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Article de présentation des expérimentations dans les Vosges
Le Patrimoine Culturel Immatériel,
dans le Parc naturel régional des Ballons des Vosges entre concertation
et expérimentation culturelle délibérative »
Mathilde Doyen, chargée de mission patrimoine culturel
décembre 2013
La présente intervention a pour but d’exposer l’expérience qui a été menée au sein du Parc naturel régional des Ballons des
Vosges en matière de patrimoine culturel immatériel (PCI) de 2007 à 2013.
Créé en 1989 à l’initiative des trois régions, Alsace, Franche-Comté et Lorraine, le Parc naturel régional des Ballons des
Vosges (PNRBV) regroupe 187 communes sur 4 départements, Haut-Rhin, Haute-Saône, Territoire de Belfort et Vosges. Il
compte 238 000 habitants pour une superficie de 2 650 km2.
Fondée sur l’identité spécifique des Hautes Vosges, cette succession de ballons sommitaux constitue le cœur du Parc
auxquels s’ajoutent les vallées adjacentes, le plateau des Mille étangs au Sud et les piémonts sous vosgien et rhénan à
l’Est. C’est l’un des plus grands et le plus peuplé des 48 Parcs naturels régionaux français.
Comme tout autre Parc naturel régional, le Parc des Ballons des Vosges porte un projet de territoire recherchant un équilibre
permanent entre sauvegarde des patrimoines naturel et culturel et développement local. Ses interventions vont du conseil
technique au soutien financier, à la coordination de projets et à l’expérimentation lui permettant d’innover et de transférer.
Le Parc naturel régional des Ballons des Vosges souhaitait travailler sur le patrimoine immatériel et aborder autrement le
patrimoine en impliquant davantage les habitants et avec des regards d’acteurs croisés.
En 2006, il découvre la convention UNESCO sur le Patrimoine Culturel Immatériel que la France vient de ratifier et qui
précise que le PCI d’un groupe humain est ce que ce groupe reconnaît comme tel.
« Mettre les habitants au cœur du projet culturel »
A partir de 2008, le Parc naturel régional des Ballons des Vosges invite les habitants à participer à une aventure sur le
Patrimoine Culturel Immatériel.
En Déodatie et dans les Vosges saônoises, ce programme a consisté à mettre en application, par une démarche
participative, la Convention Unesco 2003 sur le PCI qui élargit la notion de patrimoine aux rites, coutumes, chants, danses et
savoir-faire traditionnels. Elle insiste également sur l’implication des habitants dans l’identification et la valorisation de leur
patrimoine. Les enjeux sont de promouvoir la diversité culturelle, favoriser la transmission des patrimoines, contribuer au
développement local et au renforcement du lien social.
L’ensemble de la démarche était encadré par un comité de pilotage associant des élus, des élus référents des secteurs
d’expérimentation, des membres du conseil scientifique, Jean-Louis Tornatore, socio-anthropologue, membre du Laboratoire
d’anthropologie et d’histoire de l’institution de la culture, un représentant du département du pilotage de la recherche et de la
politique scientifique du ministère de la Culture et de la Communication, les conseillers à l’ethnologie des Directions
régionales des Affaires culturelles de Franche-Comté et de Lorraine, Noël Barbe et Marina Chauliac et des techniciens du
Parc.
Initié en 2007 par un pré-diagnostic recensant 607 acteurs et actions traitant du PCI dans le territoire du Parc, le programme
s’est orienté, à partir de 2008, vers les habitants de la Déodatie et des Vosges saônoises en proposant 4 étapes :
1. l’information sur le Patrimoine Culturel Immatériel et la mobilisation des habitants souhaitant transmettre leur savoir-faire,
pratique, gestes, coutumes, etc.
2. le recrutement de façon aléatoire (téléphone sur liste annuaire et par réseau) sur la base du volontariat de 18 habitants
pour participer aux jurys-citoyens. Ceux-ci devaient être représentatifs des caractéristiques de la population (commune,
âge).
3. les travaux des deux jurys citoyens pour sélectionner deux éléments de PCI parmi 20 proposés à la délibération : la
traction animale présentée par Emmanuel Fleurentdidier pour le secteur de la Déodatie et les savoir-faire relatifs au
chalot présentés par l’association Pays du chalot pour le secteur des Vosges saônoises.
4. A partir de 2010, la co-construction et la mise en œuvre des actions de valorisation des deux éléments PCI sélectionnés
portées par le PNRBV ou par d’autres acteurs volontaires avec une approche transversale et tournée vers l’avenir.
Pour découvrir et transférer la méthode délibérative sur le PCI expérimentée dans les Pays des Vosges saônoises et
de la Déodatie, le Parc et ses partenaires ont réalisé une vidéo de cinq minutes mêlant dessins au trait et
personnages animés. C’est l’occasion de présenter le seul projet délibératif sur le PCI aujourd’hui connu en France.
http://www.parc-ballons-vosges.fr/publications_parc/video_pci
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I. L’appel à projets : « Patrimoine Culturel Immatériel,
Partageons nos savoirs, pratiques et modes de vie ! »
Cet appel à projet était destiné à
sensibiliser et à mobiliser d’une part, des détenteurs de « pratique ou savoir-faire » désirant transmettre et, d’autre part, à
rechercher des habitants anonymes ayant envie de s’investir au sein d’un jury-citoyen.
Un vaste plan de communication et d’information sur le projet a ainsi été mis en place : environ 5000 cart’com et affiches
diffusées, 80 habitants rencontrés lors d’événements, et trois réunions de sensibilisation organisées sur les secteurs
concernés, mobilisant pas moins de 130 personnes.
Les objectifs visés étaient multiples :
- informer et sensibiliser habitants et élus du territoire à la notion de PCI ;
- aider à l’émergence et à la définition de projets autour d'une pratique, d’ici et d’ailleurs, en lien avec ce territoire et
son histoire ;
- expérimenter une démarche participative avec les acteurs locaux ;
- accompagner techniquement et financièrement sur trois ans deux projets-pilotes sélectionnés selon six critères par
deux jury-citoyens ;
- alimenter et compléter la base de données d’acteurs sur le PCI ;
- analyser, synthétiser et rendre lisible la démarche et l’évaluer ;
- initier l’élaboration d’un projet ambitieux pour la charte 3 en matière de PCI afin d'affirmer une approche
transversale et participative.
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Ces objectifs reposaient sur deux principes majeurs. Dans un premier temps, il s’agissait d’aborder les cinq domaines
d’intervention PCI de la convention de 2003. Et dans un second temps, ce projet affichait une réelle volonté de toucher et
associer des personnes, acteurs, habitants, etc. qui n’étaient pas encore connus par le Parc et ses partenaires.
Par ailleurs, six critères de sélection ont été choisis. Le projet devait s’articuler autour d’une pratique « vivante » encore en
usage, qui se transmet et qui est portée, même par une personne seule au départ, mais avec un intérêt collectif démontré,
ce projet devant bien sûr être localisé dans le Parc et être en lien avec le territoire et son histoire.
Suite à cela, dix-huit citoyens ont été recrutés sur la base du volontariat pour participer aux jurys-citoyens représentatifs des
caractéristiques de la population (commune, âge). Ce recrutement s’est fait de façon aléatoire (téléphone sur liste annuaire)
et en lien avec les réseaux. Ces deux jurys-citoyens se sont vus présenter vingt éléments relevant du Patrimoine Culturel
Immatériel, chacun étant identifié avec leurs détenteurs.
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II. Délibérations des jurys-citoyens et sélection d’éléments patrimoniaux
De mars à juin 2009, les deux jurys citoyens ont délibéré après quatre séances d'information, de discussions et de
débats, ainsi que d’élaboration de critères pour sélectionner chacun, un élément relevant du Patrimoine Culturel
Immatériel qu'un détenteur souhaitait transmettre. Deux objets de PCI ont ainsi été retenus.
Les savoir-faire relatifs au chalot
Dans le Pays des Vosges saônoises, un jury-citoyen composé de neuf habitants sélectionne, parmi douze
propositions, les savoir-faire relatifs au chalot présentés par l’association Pays du chalot pour représenter leur PCI.
Le chalot est une dépendance des fermes situées à la limite des Vosges Méridionales et des Vosges Saônoises. Cette
annexe était utilisée comme grenier pour la conservation du grain et des trésors de famille. Entièrement démontable,
elle est réalisée en assemblages de bois sans clou, ni vis, ni colle et recouverte de laves de grès.
La traction animale
Sur le secteur Déodatie, neuf habitants regroupés dans un jury-citoyen ont sélectionné, en juin 2009, parmi huit
propositions, la pratique de la traction animale présentée par Emmanuel Fleurentdidier, praticien de la traction animale
pour représenter le PCI du Pays de la Déodatie, (vingt-neuf communes vosgiennes du Parc des Ballons des Vosges).
Pour les jurés, la traction animale est une pratique héritée, en lien avec le sud du massif vosgien couvert à 60 % de
forêts avec des porte-parole actifs et motivés, mais aussi une pratique qui est ancrée dans son temps, qui peut être en
résonance avec le quotidien des habitants pour aujourd’hui mais aussi pour demain...
A partir de 2010, le Parc des Ballons des Vosges a mobilisé les partenaires locaux, habitants, professionnels et
personnes-ressources afin d’élaborer une ou des actions pour sauvegarder et transmettre ces savoir-faire et cette
pratique en répondant aux enjeux du développement durable avec une approche pluridisciplinaire et une projection
vers l’avenir.
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III. Les actions de valorisation et de transmission dès 2010
A l’issue de groupes de concertation locale destinés à définir collectivement des actions de valorisation des 2
éléments PCI sélectionnés par les jurys citoyens, le Parc lance :
Sur le secteur Vosges saônoises
À l’automne 2010, le Parc publie un document de
présentation synthétique des savoir-faire relatifs au chalot.
Puis, le Parc lance le concours d’idées «Emboîtez, c’est
joué ! Revisitez des savoir-faire»i afin d’imaginer de
nouvelles applications contemporaines aux savoirfaire traditionnels des chalots et contribuer à leur
transmission en répondant aux enjeux du
développement durable.
Quinze équipes pluridisciplinaires (architecte, artisan, artiste, designer, ingénieur),
originaires de Besançon, Melisey, Nancy, Strasbourg et de la région parisienne répondent
à l’appel et proposent 15 projets : abris de pique-nique, de vélo, observatoire de la nature,
structure extérieure d’accueil de contes, sauna urbain, mobilier extérieur, kit
d’aménagement intérieur évolutif… Seuls deux projets mettent en œuvre la lave de grès en
couverture.
En avril 2011, un jury comprenant un membre du jury citoyen,
des élus, des personnes présentant des compétences en architecture, en
patrimoine, savoir-faire et en économie ainsi que des représentants des
financeurs désigne trois lauréats :
Plusieurs critères de sélection sont définis :
- Pertinence de la réutilisation des savoir-faire
- Intégration des ressources naturelles locales dans le projet
- Qualité conceptuelle et constructive du projet
- Qualité de la représentation des dessins et maquette
- Qualité didactique de la proposition présentée
• Espace Personnel Evolutif, structure intérieure évolutive, chambre d’enfant
ou espace-bureau voire relogement d’urgence par Pierre Freslier, architecte et
Lucie Freslier, étudiante en design de Melisey (70).
• PIC BOX, aire de pique-nique par Laura Anstett, Julie Cerati et Laura Fleig, étudiantes en design de Strasbourg (67)
encadrées par leur professeur M. Pagotto, architecte.
• ZIGZAG, kit d’aménagement intérieur évolutif par Jérôme Piquand, Cédric Jacquillard, architectes et Sébastien Rauch,
artisan ébéniste à Nancy (54).
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A partir de mai 2011, le Parc a accompagné la construction des trois prototypes, tout ou partie, avec les équipes
lauréates et des acteurs économiques locaux (scieries, menuisiers) dans le cadre d’une résidence proposée en
partenariat avec la communauté de communes Rahin et Chérimont et l’association l’Estafette ainsi que le collectif Dixit,
organisateurs du festival de création contemporaine «Défense de nettoyer en marche » programmé les 20 et 22 mai 2011 à
l’ancienne filature de Ronchamp.
Ces journées étaient l’occasion pour le Parc d’inviter les habitants à découvrir ou redécouvrir leur patrimoine
matériel et immatériel et à favoriser la rencontre entre habitants, architectes, designers, artistes et artisans. Ainsi,
selon les organisateurs, 1 200 personnes ont assisté à l’ensemble de cette programmation éclectique.
Espace Personnel Evolutif, 1/1
Format : « cube ouvert » : : L. l . h. en cm : 207 / 167 / 211
Poteaux – poutres en chêne de la scierie Genet à Luxeuil-les-Bains (70)
Planches de remplissage en essences variées (résineux)
de la scierie Duhoux à Ramonchamp (88)
Façonnage : Menuiserie Yves Daval,
Pierre Freslier à Saint-Germain (70)
et Menuiserie Jean-Luc Lassus à Haut-du-Them Château-Lambert (70)
PIC BOX, une partie
Format : panneau : L. h. en cm 280 / 314
Poteaux – poutres en chêne de la scierie Genet
à Luxeuil-les-Bains (70)
Planches de remplissage en essences variées (résineux)
de la scierie Duhoux à Ramonchamp (88)
Façonnage des poteaux – poutres :
menuiserie Stéphane Collilieux à Champagney (70)
Découpe des planches par l’équipe PIC BOX
encadrée par Christophe Aubertin, Studiolada architectes
ZIG ZAG, 1/1
Format : portique : L. l . h. en cm : 246 / 240 / 248
Poteaux – poutres, tirants : résineux ; clavettes : chêne
Fourniture bois : menuiserie Visine à Laneuveville-devant-Nancy (54)
Façonnage par l’équipe ZIGZAG à la menuiserie Visine
De l’été 2011 jusqu’à fin été 2012, une exposition a présenté l’ensemble des projets : 15 maquettes ; 15 planches ; 3
prototypes au 1/1 en bois tout ou partie.
Elle était proposée à l’écomusée du pays de la cerise de Fougerolles, à l’Espace Nature Culture à Haut-du-Them / ChâteauLambert et à la Maison du Parc à Munster avec des animations sur l’utilisation du bois local dans la construction par JeanClaude Bignon, architecte, chercheur au CRAI et des démonstrations sur les savoir-faire relatifs au chalot avec l’association
Pays du chalot.
Environ 4000 visiteurs ont découvert ou redécouvert les savoir-faire relatifs à la construction des chalots et leurs
nouvelles applications.
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Une vidéo ainsi qu’une brochure rendent compte de l’ensemble du concours d’idées «
Emboîtez, c’est joué ! Revisitez des savoir-faire
http://www.parc-ballons-vosges.fr/publications_parc/video_emboitezcestjoue
Au printemps 2012, le Parc des Ballons des Vosges lance une étude de marché afin
d’évaluer le potentiel économique des 3 projets lauréats et contribuer à la transmission des
savoir-faire relatifs au chalot qui valorisent une ressource naturelle locale et des acteurs
économiques de la filière bois.
Confiée au CRITT Bois d’Epinal, dans un premier temps, les 3 projets lauréats ont été
étudiés puis le ZIGZAG est apparu comme le projet présentant le plus fort potentiel
économique. Il a été approfondi donnant lieu à un poster de synthèse à la fin de l’étude.
Les prototypes du ZIGZAG et de l’Espace Personnel Evolutif ont aujourd’hui intégré
l’exposition permanente de la Maison du Parc à Munster.
Sur le secteur de la Déodatie
Début 2011, un voyage-découverte à Lampertheim a été organisé afin de découvrir concrètement la pratique de la
traction animale à partir du retour d’expérience de cette commune de 3 000 habitants, utilisatrice d’un cheval ardennais
depuis 2006.
Une cinquantaine de personnes ont participé : élus, habitants, membres du jury-citoyen, praticiens, maréchalferrant, formateurs, techniciens de collectivités. A l’issue de cette journée, six communes ou Etablissements publics de
Coopération Intercommunales (EPCI) et un nouvel établissement et service d’aide par le travail (ESAT) du Parc ont fait
part de leur vif intérêt de tenter l’aventure « cheval utilitaire », pratique qui pourrait répondre aux enjeux d’aujourd’hui et
de demain.
Deux études de définition et de faisabilité
A l’automne 2011, le Parc lance deux études de définition et de faisabilité pour la mise en place du cheval utilitaire dans le
PNRBV, confiée à l’Institut Français du Cheval et de l’Equitation, dans les communes volontaires de Gérardmer et Mandray
du territoire pilote Déodatie – PNRBV.
Pour Gérardmer, l’étude s’est achevée fin février 2012. Elle a analysé la réalisation en régie des tâches d’arrosage des
plantes, de collecte des corbeilles à papier et de carton confiées aujourd’hui aux services parcs et jardins ou voirie. Ce travail
approfondi a démontré aux élus de Gérardmer que les enjeux tant financiers qu’organisationnels pour garantir la réussite
d’un projet de cheval cantonnier vont beaucoup plus loin que la première approche qu’ils avaient du cheval. Ils ont donc
décidé de renoncer aux tests proposés considérant le fait qu’à court terme et au vu des priorités budgétaires, la mise en
œuvre d’un projet de cheval cantonnier ne pourrait pas intervenir.
A Mandray, l’étude s’est achevée fin mars 2012. Elle a exploré la réalisation en prestation de services de l’entretien des
chemins communaux (curage des goulottes et des fossés), du débardage à cheval ainsi que du transport de personnes.
Cette étude a donné aux élus de Mandray des éléments techniques afin d’avoir une vision plus concrète du sujet.
La commune souhaite, désormais, adopter cet outil moderne et pérenniser un rendez-vous annuel de sensibilisation.
Des actions de sensibilisation auprès des élus, techniciens, habitants du
territoire du PNRBV organisées au 2ème semestre 2012 et au 1er semestre 2013
- Le 17/10/2012 participation à la journée d’étude «cheval en ville»
organisée par l’Institut Français du Cheval et de l’Equitation
au Haras national de Rosières-aux-Salines :
témoignages des élus de Gérardmer et Mandray, communes volontaires
ayant bénéficié des 2 « études de définition et de faisabilité
pour la mise en place du cheval utilitaire dans le PNRBV” confiées à l’IFCE.
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En 2013, 2 rencontres de découverte en partenariat avec les collectivités,
professionnels, musées ; associations, spécialistes…
- à Mandray le 26/05/2013 : à la demande de la commune,
Une journée de découverte de la traction animale (cheval de trait et bœuf) :
circuit des fermes en calèche, démonstrations de débardage à cheval,
travaux cantonniers, présentation de matériel moderne de traction,
bourrellerie, maréchal ferrant, témoignages, vidéo étaient proposés.
En partenariat avec la commune de Mandray,
l’association le haut-fer de Mandray, l’Institut Français du Cheval et de l’Equitation,
les professionnels de la traction animale…
- à Ribeauvillé, le 7/06/2013 dans le cadre de l’Assemblée Annuelle du Parc dont le
thème de débat portait sur la « mobilité » : présentation et démonstration du « cheval dans
la ville » à Ribeauvillé : transport de personnes, arrosage, collecte de déchets en tri
sélectif, police équestre, visite du centre équestre…
Une brochure ainsi qu’une vidéo « la traction animale, une pratique moderne
pour une ruralité durable » valorisent cette pratique.
Pour télécharger la brochure et visionner la vidéo résumée
http://www.parc-ballons-vosges.fr/publications_parc/traction_animale
> Les partenaires techniques et financiers
Les communautés de communes Rahin et Chérimont et des mille étangs ; Val de Galilée et Haute Meurthe (88) ; les
communes de Ronchamp et Fougerolles (70) ; Gérardmer, Mandray (88) ; le Pays des Vosges saônoises ; le Pays de la
Déodatie ; l’association Pays du chalot ; les praticiens de la traction animale ; les membres des jurys citoyens ; le musée
départemental de la montagne à Château-Lambert, l’écomusée du pays de la cerise à Fougerolles ; le Conseil en
Architecture Urbanisme et Environnement des Vosges, l’Architecte des Bâtiments de France de Haute-Saône, la Direction
Régionale des Affaires Culturelles de Franche-Comté ; les Chambres des Métiers et de l’Artisanat de la Haute-Saône et des
Vosges ; Dominique Gauzin-Muller, architecte ; les régions Franche-Comté et Lorraine ; le Commissariat à l’Aménagement
du Massif des Vosges ; le Groupe Interprofessionnel de Promotion de l'Economie du Bois en Lorraine ; l’Institut Français du
Cheval et de l’Equitation
L’ensemble du programme a bénéficié du soutien financier : des régions Franche-Comté et Lorraine, des DRAC FrancheComté et Lorraine et du FEADER-LEADER du GAL du Pays des Vosges saônoises ainsi que du Fonds Européen de
Développement Régional (FEDER) du Commissariat à l’Aménagement du Massif des Vosges.
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Pour conclure
Le Parc naturel régional des Ballons des Vosges a expérimenté une autre façon d’aborder le patrimoine en portant, avec
l’ensemble de ses partenaires techniques et financiers, ce programme délibératif sur le Patrimoine Culturel Immatériel dans
2 secteurs, les pays de la Déodatie et des Vosges saônoises.
Les habitants et le débat sont au cœur de cette expérience qui inscrit la traction animale et les savoir-faire relatifs au chalot
dans le temps présent et futur.
Une forte implication collective et un temps de « maturation » ont été nécessaires pour permettre les rencontres de
personnes d’horizons différents et aboutir à des résultats concrets et innovants.
Cette démarche a pu voir le jour grâce au croisement d’intérêts partagés entre le Parc naturel régional des Ballons des
Vosges (structure et territoire), les scientifiques (2 conseillers ethnologie DRAC Franche-Comté et Lorraine et un socioanthropologue, ancien membre du conseil scientifique du Parc) ainsi que le contexte national et international sur le PCI.
Désormais, le Parc naturel régional des Ballons des Vosges propose de transférer cette méthode sur son versant hautrhinois en engageant un partenariat « quadripartite »
- une intercommunalité volontaire
- des habitants souhaitant s’impliquer dans un jury citoyen
- des habitants souhaitant transmettre leur savoir-faire, pratique ou coutume encore vivant(e)
- le Parc naturel régional des Ballons des Vosges.
Cette nouvelle expérience devra permettre à chacun de s’ouvrir, partager, découvrir et peut-être produire pour aujourd’hui et
demain.
Crédits photographiques : Jean-Léo Dugast ; Cécile Ilardo ; commune de Lampertheim ; Studiolada Architectes ; PNRBV – Mathilde Doyen
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