J28B Micro entrepreneur - Chambre de métiers et de l`artisanat du

Transcription

J28B Micro entrepreneur - Chambre de métiers et de l`artisanat du
J28B
I – DEFINITION ET GENERALITES
Le statut d’auto-entrepreneur est un régime simplifié de déclaration qui a été institué
par la loi de modernisation de l’économie (dite « LME ») du 04/08/2008.
Il confère des avantages aux particuliers qui souhaitent devenir leur propre patron
en exerçant une petite activité sans avoir à créer une société. Pour cette raison, les
formalités de création, de gestion et de cessation d’activité sont allégées.
Le particulier exerce sous la forme de l’entrepreneur individuel (la loi LME de 2008 se
donnait pour but d’instaurer un statut pour l’entrepreneur individuel). Il est soumis aux
mêmes droits et obligations que les artisans et commerçants.
Il peut opter pour le statut d’EIRL qui permet la séparation du patrimoine personnel
et du patrimoine professionnel, et qui offre une meilleure protection vis-à-vis des
créanciers (résidence principale automatiquement protégée depuis la loi
MACRON).
II - CONDITIONS TENANT AUX PERSONNES
Personnes physiques
Seules les personnes physiques (pas les sociétés) peuvent opter pour le statut de
micro-entrepreneur.
Conjoint collaborateur
Il peut y avoir un conjoint collaborateur (époux ou partenaire pacsé) au sein d’une
micro-entreprise.
Le conjoint collaborateur est défini comme le conjoint du chef d’entreprise qui
exerce une activité professionnelle régulière dans cette entreprise :
Sans percevoir de rémunération.
Sans avoir un statut d’associé.
Il doit être mentionné dans une déclaration faite au Centre de Formalités des
Entreprises (CFE).
Fiche établie par la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Rhône, pour toute reproduction en faire la demande –
Version 1 – 01/2016
1
III – REGIME FISCAL ET REGIME SOCIAL
Régime fiscal : micro-entreprise
Les activités concernées par le statut de micro-entrepreneur sont celles du régime
micro-BIC (activités commerciales, industrielles et artisanales), aussi appelé régime
de la micro-entreprise.
Les factures adressées aux clients doivent mentionner « TVA non applicable – article
293 B du Code général des impôts ».
Le régime micro-BIC n’est applicable que si le chiffre d’affaires annuel hors ne
dépasse pas :
82 200 € pour les activités de vente.
32 900 € pour les prestations de services.
Remarque :
Quand l’activité est mixte, on applique le seuil de 82 200 € au chiffre d’affaires
global mais le chiffre d’affaires afférent aux prestations de service ne doit pas
dépasser le seuil de 32 900 €.
En cas de dépassement de ces seuils, une tolérance est accordée à hauteur de :
90 300 € pour les activités de vente.
34 900 € pour les prestations de service.
La tolérance n’est pas applicable lors de la 1ère année d’activité.
En cas de début d’activité en cours d’année, le seuil est ajusté prorata temporis
pour ne tenir compte que de l’exercice effectif.
Exemple :
Début d’activité de vente à partir du 01/07/2014.
Seuil à ne pas dépasser : 82 200 x 6/12 = 41 100 €.
Si le chiffre d’affaires dépasse le seuil sans dépasser la tolérance pendant deux
années d’affilée (N+1 et N+2), le micro-entrepreneur perd le bénéfice du régime de
la micro-entreprise à compter du 1er janvier de l’année suivante (N+3).
Si le chiffre d’affaires dépasse le seuil et la tolérance (c’est-à-dire le seuil majoré)
pendant une année, le micro-entrepreneur perd le bénéfice du régime de la microentreprise à compter du 1er janvier de l’année suivante.
Le micro-entrepreneur qui perd le bénéfice du régime de la micro-entreprise à
compter du 1er janvier de l’année suivante bascule dans le régime simplifié tout en
restant dan le statut de l’entreprise individuelle. Il en est informé par LRAR et a un
mois pour contester ce changement de régime.
Fiche établie par la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Rhône, pour toute reproduction en faire la demande –
Version 1 – 01/2016
2
Imposition à l’impôt sur le revenu – Deux possibilités d’imposition existent
1) En principe le bénéfice est évalué
A 50 % des recettes pour la partie correspondant à des ventes de prestations
de services.
A 29 % des recettes pur la partie correspondant à des activité de revente de
marchandises.
2) Soit un prélèvement optionnel libératoire à l’impôt sur le revenu
Peuvent en bénéficier les entrepreneurs individuels :
Soumis au régime fiscal de la micro entreprise.
Ayant opté pour le régime micro-social.
Dont le revenu fiscal de référence au titre de l’avant dernière année et
inférieur ou égal à 26 764 € par part du quotient familial (revenu fiscal de
référence 2014 pour l’option en 2016).
Le taux applicable varie selon la nature de l’activité :
1% pour les activités de vente.
1,7% pour les activités de prestation de services.
L’option pour le prélèvement libératoire de l’impôt sur le revenu doit être formulée
auprès du régime social des indépendants (RSI) avant le 31/12/N pour une
application pour l’année N+1.
Régime de la TVA : franchise en base
1) Cas de la première année d’activité
Le micro-entrepreneur bénéficie automatiquement de la franchise en base de TVA
durant la 1ère année d’activité (sans application de la règle du prorata temporis)
tant que le chiffre d’affaires ne dépasse pas certains seuils.
Soit 32 900 € activités de prestations de services.
Soit 82 200€ activités de ventes et fabrications.
En cas d’activités mixtes le chiffre d’affaires global ne doit pas dépasser 82 200 €.
2) Pour les années suivantes 3 situations sont à envisager
a) Seuil de base non franchi
Tant que le seuil de base soit 82 200 € ou 32 900 € en fonction de son activité n’est
pas dépassé, l’entreprise reste en franchise de TVA
b) Seuil de tolérance : non franchi mais seuil de base dépassé
Lorsqu'un entrepreneur dépasse le seuil de 82 200 € ou 32 900 € en fonction de son
activité, il continue à bénéficier de la franchise en base de TVA durant les deux
premières années de dépassement à condition que le chiffre d'affaires n'excède
pas 90 300 € ou 34 900 euros selon l'activité exercée. C'est ce que l'on appelle la
"période de tolérance". En revanche, à compter du 1er janvier de l'année suivante,
cette franchise cesse de s'appliquer et il devient redevable de la TVA.
Fiche établie par la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Rhône, pour toute reproduction en faire la demande –
Version 1 – 01/2016
3
Exemple : Si un artisan qui fabrique ou vends des marchandises réalise un chiffre
d’affaires en 2015 et 2016 de plus de 82 200 €, tout en restant inférieur à
90 300 €, son entreprise sera redevable de la TVA à compter du 1er janvier
2017.
c) Seuil de tolérance franchi en cours d'année
S'il franchit le seuil de 90 300 € ou 34 900 € en cours d'année, la franchise en base
cesse de s'appliquer et il devient redevable de la TVA à compter du 1er jour du mois
au cours duquel cette limite est dépassée. L'exploitant devenu imposable doit donc
facturer la TVA dès le 1er jour du mois de dépassement.
Régime social : micro-social
Le micro-entrepreneur doit opter obligatoirement pour le régime micro-social : le
calcul des cotisations sociales se fait de manière mensuelle ou trimestrielle en
appliquant au chiffre d’affaires de la période précédente (mois ou trimestre) un taux
variable défini pour chaque type d’activité (13,4 % pour la vente de marchandises ;
23,1 % pour les prestations de services artisanales).
Si le chiffre d’affaires est nul, le micro-entrepreneur n’est pas prélevé mais il doit faire
une déclaration en indiquant un chiffre d’affaires nul.
Le micro-entrepreneur doit aussi verser une contribution à la formation
professionnelle. Elle correspond à un pourcentage du chiffre d’affaires annuel (0,3 %
pour les entrepreneurs exerçant une activité artisanale).
Spécificités relatives à la C.E.T.
La contribution économique territoriale (CET) a remplacé la taxe professionnelle
depuis le 01/01/2010.
La CET se compose de :
La cotisation foncière des entreprises (CFE).
La cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE).
Le micro-entrepreneur n’est pas concerné par la CVAE.
Il n’est imposé à la CFE qu’à partir du 1er janvier de la 2ème année d’activité.
Une déclaration est à remplir dans les 3 mois suivant l’immatriculation ou au plus tard
avant le 31 décembre de l’année de début d’activité (formulaire Cerfa n° 14187*06
ou 1447-C-SD).
Une exonération permanente est possible pour l’auto-entrepreneur qui exerce une
activité artisanale si toutes les conditions suivantes sont remplies :
Le travail manuel est prépondérant.
Pas de spéculation sur la matière première.
Peu de capital engagé.
Fiche établie par la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Rhône, pour toute reproduction en faire la demande –
Version 1 – 01/2016
4
Pas d’emploi salarié sauf apprenti.
IV - FORMALITES A ACCOMPLIR
Déclaration de constitution
NB : Le porteur de projet doit avant toute immatriculation aller se renseigner à
l’Espace Futur Artisan (56 av Marechal FOCH 69006) pour connaître les démarches à
accomplir .
Le micro-entrepreneur doit faire une déclaration pour indiquer qu’il opte pour ce
statut.
Il peut :
Soit faire la déclaration en ligne sur www.cfe-metiers.com.
Soit faire la déclaration en ligne sur les bornes informatiques dans les locaux
de la CMA69.
Il est enregistré dans le registre national des entreprises tenu par l’INSEE qui lui
attribue :
Un numéro SIREN (numéro unique d’identification pour les organismes et
établissements publics) ;
Un code NAF qui correspond à l’activité principale exercée
Immatriculation devenue obligatoire
Avant le 18/06/2014 les micro-entrepreneurs étaient dispensés d’inscription au
Répertoire des Métiers. La loi PINEL du 18/06/2014 la rend obligatoire.
Stage de préparation à l’installation devenu obligatoire
La loi PINEL du 18/06/2014 rend le stage de préparation à l’installation (SPI)
obligatoire à compter de cette date.
Le SPI est d’une durée de 30 heures et aborde les différentes questions d’ordre
administratif, juridique, fiscal et social liées à la création et à la reprise d’entreprise.
Il doit être réalisé avant l’immatriculation
V – OBLIGATIONS COMPTABLES
Les obligations comptables de l’auto-entrepreneur sont limitées à :
La tenue d’un livre mentionnant chronologiquement le montant et l’origine
des recettes qu’il perçoit au titre de son activité en distinguant les recettes
prestations de services et les recettes ventes ; il faut indiquer le mode précis
de règlement du client.
Fiche établie par la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Rhône, pour toute reproduction en faire la demande –
Version 1 – 01/2016
5
Un registre récapitulatif par année détaillant les achats (lorsqu’il y a une
activité de vente de marchandises ou de fabrication incorporant des
matières premières).
Sur les factures il faut mentionner la mention « TVA non applicable, article
293 B du CGI »
L’ouverture d’un compte bancaire séparé du compte personnel, et qui est
dédié aux transactions liées à l’activité (depuis le 01/01/2015).
Fiche établie par la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Rhône, pour toute reproduction en faire la demande –
Version 1 – 01/2016
6