The land where mountains float.docx

Transcription

The land where mountains float.docx
Pitch du film
Terlingua est une petite ville fantôme de l’ouest Texan plantée au milieu du désert.
Chaque année lors des championnats internationaux de chili con carne, on y couronne
un nouveau roi. Sans pouvoirs et à la tête d’un peuple indiscipliné, il tente d’y maintenir
un semblant d’ordre.
trailer : http://youtu.be/yGbwjOrIJc0?list=UUHke0UseFpH4guU4L70KgAA
Technique
Type de film : Docu/fiction, Documentaire, Expérimental
Genre : Art, Méoldrame, faux documentaire
Format : Numérique, Full HD 1080
Durée : 52 minutes 0 secondes
Budget : 6000€
Production : France
Tournage : Etats unis
Date de sortie : 2014
SYNOPSIS
Une petite ville fantôme perdue au fin fond du Texas.
On imagine assez facilement les vastes étendues se perdant à l’horizon au crépuscule:
des montagnes tranchantes et une végétation à minima. Mais nous aurions peine à
distinguer les nuances du sable local: du blanc d’Espagne à l’acajou, du blanc crème,
du blanc de platine ou du blanc ivoire,du jaune de Naples, du jaune paille, du jaune
safran ou encore du jaune miel mais aussi par des bruns: terre de Sienne, grège,
alezan, caramel, tanné, cuivre ou orange brulée. Terlingua est située en plein coeur du
désert de Chihuahua, à l’entrée du Big Bend National Park et à quelques cactus des
bords du Rio Grande, frontière naturelle partagée avec le Mexique.
Terlingua est une ville qui semblerait sortir tout droit de l’imaginaire d’un scénariste de
western-spaghetti. Quelques vieilles bâtisses, dont on ne distingue que les murs en
ruines, restent là comme prostrées. On y trouve aussi un magnifique Saloon qui remplit
désormais la fonction de musée. Terlingua est en proie à la nostalgie : vestige du “rêve
américain” porté par les ancêtres colons en quête de l’Ouest. Google Images, quant à
lui, met en avant un cimetière authentique parsemé de vieilles croix en bois. On irait
jusqu’à croire que la ville s’est tout doucement vidée de sa population pour alimenter
cette belle sépulture. La fin de journée est chaude et les rues pleines de jeunes
cowboys épuisés se pressant aux portes des saloons. De jeunes femmes blondes,
cachées derrières leurs vieux fichus d’un blanc sali, laissent échapper quelques
couinements à l’encontre de ces derniers. Tandis que leurs mères, implacables,
montrent des traits tirés. La fatigue se ressent tout autant que la transpiration. Les
portes battantes de quelques épiceries grincent de leurs vieux bois gonflés au malt. Les
chevaux s’abreuvent et tout à coup nous retrouvons face à une réalité glacée. Le soleil
brûle la rétine. La foule de gens a disparu. Les habitants ont déserté la ville quand les
mines qui extrayaient le Cinabre ont fermé. Il est difficile de distinguer les rues voire la
nature des bâtiments, le temps faisant son oeuvre. “Terlingua la prospère” n’est plus
que l’ombre d’elle même et de son passé.
A ce moment précis, le sable s’élève et nous souffle le visage. Un 4x4 suivi de sa
caravane en métal galvanisé vient de passer et continue de nous éblouir. La route en
contrebas laisse apparaitre une colonne de camping-cars. Autant de modèles ou de
couleurs différentes que de fonctionnalités, tout s’organise lentement et à mesure que
le flux se densifie. Toutes ces voitures semblent convergées vers un même point, c’est
à dire droit sur nous. Les gens ont pris places à bord et sont prêts à faire la fête. Les
voitures sont pleines à ras bord: on est venu en famille ou entre amis. L’ambiance est
électrique bien que tous redoublent de politesse pour que ce chaos cesse. La
procession est lente et pénible. On croirait assister à une scène biblique, telle une arche
de Noé moderne. Cet afflux contrastant avec le grand calme que nous avions connu
jusqu’à lors, nous ne le comprendrons que le lendemain matin. Ici et maintenant
commencent les Championnats Internationaux de Chili con Carne et comme chaque
année depuis 47 ans des milliers de “Chiliheads” se retrouvent à Terlingua pour
couronner leur nouveau roi. Le roi du Chili con Carne.
Au petit matin, le sable est subtilement humide. Il s’est refroidit au cours de la nuit et
nous pouvons désormais y poser nos pieds nus, sans risques de brûlures. Une odeur
de fumée s’est incrustée dans toutes la ville puisqu’à peine sortis de leurs voitures, tous
ont sorti leurs barbecues. Nombre de barnums et autres tentes de fortune forment
désormais des rues, des avenues, des places ou encore des parkings. Cet urbanisme
éclair ressemble en beaucoup de point à un hôpital de campagne vers lequel tous ces
gens auraient fui à la suite d’un scénario catastrophe. La petite ville de Terlingua renait.
Il est tôt. Bien que la majorité soit encore endormie, les compétiteurs sont déjà entrain
de rassembler leur matériel ou d’affiner leurs recettes. Tous devront cuisiner à ciel
ouvert puisque c’est une des règles fondamentales de la compétition. Il est interdit de
cuisiner dans une caravane ou tout abri similaire. Le plat doit être cuisiné entièrement
sur place et depuis le début du concours. La viande de départ doit être crue, et non
marinée. Tout ingrédient « de remplissage » comme les haricots, les pâtes, le riz ou la
farine de maïs, est interdit. Les cuisiniers doivent impérativement goûter leur plat si on
le leur demande, sous peine de disqualification. Les notes sont données sur des
critères d’arômes, de consistance, de couleur rouge, de goût et d’arrière-goût.
La tension est palpable. Dans quelques heures le nouveau roi sera présenté à ses
sujets.
Images tirées du film
Le titre du film
Le titre du film provient d'une histoire racontée dans le livre "a bowl of red" de Franck X.
Tolbert (véritable anthologie du Chili). Un cowboy donne le chemin de Terlingua à des
voyageurs " Allez vers le Sud depuis Fort Davis et vous arriverez dans un lieu où les
arcs-en-ciel attendent la pluie et où les montagnes flottent dans les airs". Cette citation
est reprise par certains chili-heads (maitre dans la préparation du chili con carne) pour
parler de l'ambiance du Chili Cook-off de Terlingua. Il faut comprendre par là que le
chili, le soleil et la tequila y créent une euphorie particulière. Il s'agirait aussi d'un
phénomène climatique qui, combinant mirages et reflets, produirait une illusion : les
montagnes se mettent à flotter au dessus du sol.
Partenaires
Le film est soutenu par la région Rhône-Alpes par l'intermédiaire de la DRAC (Direction
Régionale des Affaires Culturelles) au titre de l'Aide individuelle à la création 2013.
Biographie
Né au Mans en 1986. Diplômé de l'Ecole d'Art Européenne de Bretagne en 2008 et de
l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon en 2010, Pierre Gaignard poursuit
sa recherche, depuis lors, au sein de résidences artistiques, notamment à la Villa Arson
de Nice, à l'Ecole Supérieure d'Art de la Réunion ainsi qu'à Sextant et Plus, à la friche
La Belle de Mai de Marseille. Aujourd'hui, il est artiste invité en résidence au Centre
d'Art Chez Néon à Lyon où il mène un projet intitulé "Etudes pour un multiplex
décomplexé" en collaboration avec Benjamin Collet. Dans ce projet, il s'agit de
constituer une collection d'oeuvres d'Art imaginaires : une sorte de musée oublié.
Parallèlement à la sculpture, son travail se déploie peu à peu au travers de courts et
moyens-métrages mettant en scène des rois obsolètes et des projets de conquêtes
absurdes qu'il observe dans son environnement attenant. En 2012, il réalise un
documentaire sur un vrai/faux groupe de musique et produit de tous ses tests d'effets
spéciaux "des études numériques pour des risques presque naturels". En 2013, il suit
deux SDF dans un exercice cinématographique qui le conduira à réaliser un moyenmétrage : "Tentative pour un nouveau roi".
Contact
mail : [email protected]
site web : http://www.pierregaignard.com/