Parfums, Ne donne pas au temps le parfum de la vie, Il coulera sur

Parfums,
Ne donne pas au temps le parfum de la vie,
Il coulera sur toi comme des gouttes de pluie.
Laisse-toi imprégner du parfum de l'enfance,
Il te colle à la peau dans toute sa flagrance.
Enivre-moi parfum, capiteux mais discret,
De l'odeur de ces roses, témoin de tes secrets.
Souviens-toi de la glace que des lèvres ont touchée,
Son arôme, sa couleur, sa saveur, un bouquet.
Ne laisse pas la mort emporter ton odeur,
Des essences subtiles s'échappent du flacon.
Le parfum de la vie te retient sans raison,
A ses émanations s'enroulent tant de senteurs.
Que tu sois anisé, mentholé ou poivré,
Que ton arôme intense me soit doux ou sucré,
J'abandonne sans raison mon âme à tes secrets,
Du parfum du bonheur, tu m'as ensorcelée.
Laisse courir sur moi cet ensemble discret,
Mon nez s'est enivré, mes mains sont imprégnées.
Témoin de ma jouissance, tu gis inachevé,
Des volutes de regrets encerclent mes pensées.
Pourquoi n'ai-je compris,
Que le parfum de la vie,
De l'enfance à la mort,
Lentement s'évapore.