Le parfum du pardon - Eglise catholique de Saint-Ouen

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Le parfum du pardon - Eglise catholique de Saint-Ouen
Eglise catholique de Saint-Ouen : Notre-Dame du Rosaire, Sacré-Coeur, Vieux-Saint-Ouen > Vie spirituelle
> Prier avec la Parole > Le parfum du pardon
Le parfum du pardon
Année C – 11ème dimanche 2016 – (Lc 7, 36 – 8,3)
samedi 11 juin 2016, par Odile van Deth
« Ses nombreux péchés sont pardonnés parce qu’elle a beaucoup aimé », parce que ceux qui
aiment moins ont moins conscience d’avoir blessé l’aimé, ils ne pensent pas avoir à demander
pardon.
Le péché est une mauvaise gestion de la souffrance, mais il naît souvent d’une blessure qui a durci le
cœur. Un regard d’amour, un geste de douceur peut faire fondre la résistance intérieure qui empêche de
reconnaître le mal commis.
Cette femme a rencontré ce regard que Jésus continue de poser sur chacun de nous. Elle a pleuré d’avoir
vécu pour elle, en ignorant de quel amour elle était aimée. Comprenant que ce qu’elle avait cru être de
l’amour n’était qu’une recherche égoïste de son propre bonheur, son cœur s’est brisé. Ta foi t’a sauvée,
lui dit Jésus. Ni les efforts, ni la vertu ne sauvent mais seule la confiance en l’amour.
Elle répand du parfum sur les pieds de Jésus. Aimer, c’est ne rien attendre en retour, sans attirer ni
séduire. Notre pauvre affectivité blessée, en quête de contacts et de valorisations, refoulée parfois vers le
pouvoir ou l’arrivisme, c’est elle le parfum qui attire Dieu.
Elle est bien la seule femme au monde à faire en public des gestes d’amour alors que n’intervient que le
mépris des invités. Qu’importe ce qu’on dit ou pense d’elle, qu’importe si on ne la comprend pas, si on n’a
rien saisi de sa relation de pardonnée avec Celui qui l’a rendue à elle-même et donc à Dieu.
Elle pleure et verse le parfum de son désir d’aimer. Elle lave son cœur et elle parfume la maison.
Odile van Deth

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