Matrices symétriques positives
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Matrices symétriques positives
[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 24 septembre 2016 Enoncés 1 Matrices symétriques positives Exercice 1 [ 00012 ] [Correction] + Établir que S++ n (R) est dense dans Sn (R). Exercice 2 [ 00013 ] [Correction] Soit A = (ai, j ) ∈ S+n (R). (a) Montrer que pour tout i ∈ {1, . . . , n}, ai,i ≥ 0. (b) Observer que si ai,i = 0 alors, pour tout j ∈ {1, . . . , n}, ai, j = 0. Exercice 3 [ 00020 ] [Correction] [Décomposition de Cholesky] Soit S ∈ S+n (R). Montrer qu’il existe T ∈ T n+ (R) telle que S = tT T . Exercice 4 [ 03168 ] [Correction] Soient A, B ∈ S+n (R). Montrer tr(AB) ≥ 0 Exercice 5 [ 03150 ] [Correction] Soient A, B ∈ Sn (R) toutes de valeurs propres positives. Montrer tr(AB) ≤ tr(A) tr(B) Exercice 6 [ 03169 ] [Correction] Soit A ∈ Mn (R) une matrice symétrique positive dont tous les coefficients sont non nuls. On pose B = 1/ai, j 1≤i, j≤n Montrer B ∈ S+n (R) ⇐⇒ rg A = 1 Exercice 7 [ 03175 ] [Correction] Soit A = (ai, j ) ∈ S+n (R). On note m le plus grand coefficient de la diagonale de m. Établir ∀1 ≤ i, j ≤ n, ai, j ≤ m Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 24 septembre 2016 Corrections Corrections 2 Exercice 4 : [énoncé] Puisque symétrique réelle positive, la matrice A est orthogonalement semblable à une matrice diagonale à coefficients positifs ce qui permet décrire Exercice 1 : [énoncé] Pour A ∈ S+n (R), on vérifie que A = t PDP Ap = A + 1 In → A p avec A p ∈ S++ n (R). avec P ∈ On (R), D = diag(λ1 , . . . , λn ), λi ≥ 0. On a alors tr(AB) = tr(DPBt P) = tr(DB0 ) Exercice 2 : [énoncé] avec B0 = PBt P. On vérifie aisément que B0 est symétrique positive car B l’est et alors ses coefficients diagonaux sont positifs puisque (a) Pour X = Ei , t XAX = ai,i ≥ 0. (b) A est la matrice dans une base B = (e1 , . . . , en ) d’un R-espace vectoriel E d’une forme bilinéaire symétrique positive. Par l’inégalité de Cauchy-Schwarz : q p √ √ ai, j = ϕ(ei , e j ) ≤ ϕ(ei , ei ) ϕ(e j , e j ) = ai,i a j, j b0ii = t Ei BEi ≥ 0 On a alors tr(AB) = n X λi b0ii ≥ 0 i=1 donc ai,i = 0 donne ai, j = 0 pour tout j ∈ {1, . . . , n}. Exercice 3 : [énoncé] Par récurrence sur n ∈ N∗ . √ Pour n = 1, S = (a) avec a ≥ 0 donc T = a convient. Supposons la propriété établie au rang n − 1 ! !≥ 1. a L α Λ + Soient S = t ∈ S n (R) et T = ∈ T n+ (R). On observe L S0 0 T0 ! α2 αΛ t avec S 00 = t ΛΛ + t T 0 T 0 TT = t α Λ S 00 Pour X = E1 , la relation t XS X ≥ 0 donne a ≥ 0. Si a = 0 alors, en exploitant t XS X ≥ 0 avec X = E1 + λE j pour λ ∈ R, on obtient L = 0. + De plus il est immédiat qu’alors S 0 ∈ S+n−1 (R) et en prenant α = 0, Λ = 0 et T 0 ∈ T n−1 (R) 0 t 0 0 tel que S = T T on conclut. √ Si a > 0 alors on pose α = a et Λ = α1 L et il reste à déterminer T 0 tel que S 0 = t ΛΛ + t T 0 T 0 . Posons Σ = S 0 − t ΛΛ et montrons Σ ∈ S+n−1 (R) ce qui permettra de conclure via l’hypothèse de récurrence. ! x1 t Pour tout X = 0 , XS X ≥ 0 donne ax12 + 2x1 LX 0 + t X 0 S 0 X 0 ≥ 0 et pour x1 = − a1 LX 0 on X obtient t X 0 S 0 X 0 − 1a (LX 0 )2 ≥ 0 ce qui donne t X 0 ΣX 0 ≥ 0 et permet de conclure. Récurrence établie. Exercice 5 : [énoncé] Puisque la matrice A est symétrique réelle positive, elle est orthogonalement semblable à une matrice diagonale à coefficients positifs. On peut donc écrire A = PDP−1 avec P ∈ On (R) et D = diag(λ1 , . . . , λn ), λk ≥ 0 On a alors tr(AB) = tr(PDP−1 B) = tr(DC) avec C = P−1 BP qui est encore une matrice symétrique réelle positive. On a alors n n n X X X tr(DC) = λi ci,i ≤ λi ci,i = tr(D) tr(C) i=1 i=1 i=1 car les scalaires λi et les coefficients ci,i sont positifs. Puisque deux matrices semblables ont même trace, on parvient à l’inégalité voulue. Exercice 6 : [énoncé] Supposons B ∈ S+n (R). Pour tout 1 ≤ i < j ≤ n, les sous-matrices ! ai,i ai, j 1/ai,i et a j,i a j, j 1/a j,i 1/ai, j 1/a j, j ! Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 24 septembre 2016 Corrections sont symétriques positives donc de déterminants positifs. Ainsi ai,i a j, j − a2i, j ≥ 0 et a2i, j − ai,i a j, j ai,i a j, j a2i, j 3 Si ai,i , 0 alors puis que le trinôme du second degré est de signe constant, on a ∆ = 4a2i, j − 4ai, j a j, j ≤ 0 ≥0 puis a2i, j ≤ ai,i a j, j ≤ m2 On en déduit ai,i a j, j − a2i, j = 0 d’où ai, j ≤ m. Ainsi toutes les matrices de taille 2 extraites de A sont non inversibles et donc rg A < 2. Puisque les coefficients de A sont non nuls, on peut affirmer rg A = 1 Inversement, supposons rg A = 1. Toutes les colonnes de A sont colinéaires entre elles ce qui perme d’écrire A = (αi β j )1≤i, j≤n La relation ∀X ∈ Mn,1 (R), t XAX ≥ 0 donne alors ∀x1 , . . . , xn ∈ R, n X αi β j xi x j ≥ 0 i, j=1 puis en posant xi = yi /α2i , ∀y1 , . . . , yn ∈ R, n X 1 yi y j ≥ 0 α β i, j=1 i j ce qui permet d’affirmer que la matrice symétrique B est positive. Exercice 7 : [énoncé] Notons que les coefficients diagonaux de A sont positifs car ai,i = t Ei AEi ≥ 0 Il est alors immédiat que ∀i ∈ {1, . . . , n} , ai,i = ai,i ≤ m Pour i , j ∈ {1, . . . , n}, introduisons X = λEi + E j ∈ Mn,1 (R) avec λ ∈ R. On a XAX = λ2 a2i,i + 2λai, j + a2j, j ≥ 0 Si ai,i = 0 alors on a nécessairement ai, j = 0 et donc ai, j ≤ m. t Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD