P age1 Résumé du rapport mensuel LES VIOLATIONS

Résumé du rapport mensuel
LES VIOLATIONS CONTRE LES LIBERTES DE LA PRESSE ET DE LA CULTURE
LIBAN, SYRIE, JORDANIE, PALESTINE
AOUT 2012
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Au Liban, les violations contre les correspondants et photojournalistes furent nombreuses et au
mois d’août 2012. La plus dangereuse fut certes les tirs qui ont visé l’ingénieur de la retransmission
en direct de la chaîne Sky News, Hussein Nakhlé (blessé à la tête) et la journaliste canadienne Maria
Moore qui a souffert de brûlures à la jambe, après que des francs-tireurs ont ouvert le feu sur les
journalistes qui couvraient les événements à Tripoli depuis la place « Abou Ali » (le 24/08).
Le correspondant de l’agence Associated Press, Ghassan Soueidan, a été roué de coups et sa caméra
a été brisée à Souk Al-Kameh à Tripoli (le 26/08) et des inconnus ont agressé l’équipe de la chaîne
MTV dans la rue de Syrie à Tripoli (le 27/08). Des dizaines de personnes masquées ont pris d’assaut
le siège de la chaîne Al-Yasariya dans la ville de Hadeth à l’entrée de la banlieue sud, et ont enlevé
trois de ses employés pour une durée de deux heures (le 15/08). Le correspondant du quotidien
An-Nahar et de la chaîne Al-Mayadin, Abbas Sabbagh, a été insulté devant l’ambassade du Qatar à
Beyrouth (le 10/08) et le journaliste Joseph Abou Fadel a été blessé à la main pendant que de
jeunes hommes tentaient d’arrêter sa voiture sur la route internationale de Masnaa, à son retour de
Syrie (le 16/08). De plus, nombre de manifestants solidaires avec les disparus en Syrie ont attaqué
les voitures des chaînes LBC, OTV, MTV et New TV sur la route menant à l’aéroport et des
journalistes ont été insultés et agressés (le 15/08). Par ailleurs, les télévisions ont été forcées de
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Au cours du mois d’août 2012, le bain de sang en Syrie a continué à prendre le dessus sur
l’ensemble des violations commises sur la scène médiatique et culturelle, dans les quatre
pays couverts par le Centre SKeyes pour la liberté de la presse et de la culture, à savoir le
Liban, la Syrie, la Jordanie et la Palestine.
La répression systématique des photographes, militants, journalistes et artistes syriens a
coûté la vie à sept d’entre eux à Alep et à Damas ; un cinéaste a été assassiné et un journaliste
a échappé par miracle à la mort après avoir été atteint d’une balle au dos. Par ailleurs, neuf
journalistes ont été arrêtés ou kidnappés.
Au Liban, en plus des coups, menaces, interdiction de filmer, entrée par effraction dans les
institutions médiatiques et arrestation des employés, une nouvelle forme de violation a vu le
jour : des correspondants et photojournalistes ont été victimes des tirs de snipers ; deux
d’entre eux ont été blessés. Les autorités turques ont également procédé à l’arrestation de la
correspondante de la chaîne New TV, Youmna Fawaz, lors de son retour d’une mission en
Syrie ; elle a été relâchée au bout de trois jours.
Ci-dessous un compte-rendu détaillé des violations rapportées par le Centre SKeyes dans
chacun des quatre pays concernés :
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En Syrie, les violations contre la liberté d’expression se sont poursuivies et le bain de sang était l’un
des plus violents au mois d’août 2012. Les combats dans les villes d’Alep et de Damas, ainsi que les
nombreuses agressions, ont coûté la vie à sept journalistes : Mohammad Al-Saïd, Haitham Hamcho
(le 09/08), Ali Abbas (le 11/08), Bara’ Al-Bouchi (le 11/08), la Japonaise Mika Yamamato (le
20/08), Missaab Mohammad Saïd Al-Odallah (le 22/08) et Mahmoud Al-Bacha (le 31/08). Le
cinéaste Bassam Mohieddine Hussein a été assassiné près de sa maison (le 05/08) et le journaliste
Karim Chibani a échappé à la mort par miracle après avoir été atteint d’une balle au dos (le 04/08).
Les menaces et les enlèvements de journalistes par le régime et ses opposants ont gagné en
ampleur ; neuf journalistes ont été victime de disparition forcée, à savoir : Ahmad Thabet Mohsen
(le 01/08), Mohammad Ali Hussein (le 04/08), Talal Janbakli (le 04/08), Yara Saleh, Abdallah
Tabra, Hussam Imad (le 10/08), l’Américain Austin Tice (le 11/08), le Palestinien Bachar Fahmi AlQadoumi et son photographe turc Cuneyt Unal (le 20/08). Le régime syrien a procédé à
l’arrestation de l’artiste Kifah Ali Dib (le 05/08), de l’artiste Zaki Kordelo (le 11/08), du journaliste
Malek Abou Al-Kheir (le 18/08), du producteur de films Orwa Al-Nyrabia (le 23/08) et de l’acteur
Mohammad Omar Osso (le 24/08).
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mettre fin à la transmission en direct de la réunion du clan Al-Mokdad, suite à une dispute entre les
membres de la famille à Roueiss dans la banlieue sud, qui s’est transformée en un conflit avec les
journalistes (le 16/08). Des techniciens de théâtre ont été blessés suite à une dispute avec le
mokhtar du village de Kfardebian dans le Kesrwan (le 03/08) et les services de renseignement de
l’armée ont interdit à un groupe de photographes amateurs de prendre des photos à Ain ElMreisseh, sous prétexte qu’ils ne possédaient pas d’autorisation délivrée par le gouverneur de
Beyrouth (le 28/08).
La Sûreté Générale a saisi le passeport du militant Wissam Tarif et l’a empêché de se rendre en
Turquie (le 06/08) ; elle a également menacé de traduire le journaliste Michel Hajji Georgiou en
justice, suite à sa publication d’un article intitulé « Abbas Ibrahim sur les traces de Jamil
Sayyed ?» dans le quotidien L’Orient-Le Jour (le 08/08).
Le peintre Semaan Khawam a reçu des menaces sur le réseau Facebook, après avoir manifesté son
soutien à la révolution syrienne (le 16/08), des partisans du gouvernement syrien ont piraté le
compte Twitter de la chaîne Al-Mayadin (le 23/08) et Facebook a retiré toutes les pages ayant trait
au Hezbollah et à ses médias (le 12/08).
Sur le plan judiciaire, l’un des responsables de l’attentat contre la New TV, Wissam Alaeddine, a été
relâché contre une caution dérisoire (le 29/08) et le Tribunal Spécial pour le Liban a demandé à la
chaîne de ne plus publier des entretiens avec des personnes qui auraient un lien avec le tribunal (le
08/08).
En Jordanie, les violations sur la scène médiatique et culturelle étaient moins nombreuses que les
mois précédents. La décision d’interdire l’accès aux sites pornographiques a suscité une vague de
controverse parmi les militants et intellectuels (le 13/08) et le gouvernement a approuvé les
amendements apportés à la loi sur la presse et les publications qui concernent également les sites
internet (le 22/08) ; cela a conduit des dizaines de personnes à manifester devant le siège du
Syndicat des journalistes et du parlement (le 23/08). Les sites web ont répondu à l’appel du site
7oryanet pour participer à une journée d’ « obscurité électronique » (le 29/08) durant laquelle le
milieu médiatique jordanien a protesté contre les amendements apportés à la loi sur la presse et les
publications. Le rédacteur en chef du quotidien Al-Arab Al-Yaoum a comparu devant le procureur
général, suite à un article publié dans le journal en question (le 01/08) et les habitants de Jabal AlQalaa à Amman ont protesté contre l’organisation d’un festival pendant le Ramadan (le 12/08).
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En Cisjordanie, les violations israéliennes à l’encontre des journalistes palestiniens ont repris de
plus belle au mois d’août 2012. Les soldats israéliens ont attaqué les photographes et
correspondants à coups de matraques et de crosses de fusils, lors de la couverture de la
manifestation hebdomadaire de Kfar Kadoum ; les photographes de l’agence de presse chinoise,
Nidal Achtieh, de l’Agence France-Presse, Jaafar Achtieh, de l’agence RamSat, Fares Fares, de Beit
Silem, Odaï Qadoumi et de la télévision Al-Salam, Nouh Al-Qadoumi ont été blessés (le 17/08). Des
colons ont ouvert le feu sur la voiture du correspondant de la chaîne de télévision et de radio Voix
de la Palestine, Nizar Al-Samoudi (le 08/08) et le tribunal militaire israélien a prolongé la détention
administrative du correspondant de l’agence Shihab, Amer Abou Arfah pour une période de six
mois sans aucun justificatif légal (le 28/08).
Sur le plan interne, la chaîne Falasteen Al-Yaoum a démis le présentateur du programme Qalb AlHadas (Au cœur de l’événement), Mohammad Abou Hamdieh de ses fonctions, après que le député
Aziz Al-Doueik a menacé de le poursuivre en justice si jamais il diffusait leur entretien (le 04/08).
Les services de renseignement d’Hébron ont confisqué le matériel photographique du cameraman
de la chaîne satellitaire Al-Aqsa, Asiad Amarneh (le 14/08) et un inconnu a posté des menaces de
mort sur la page Facebook du directeur de Radio Bethlehem 2000, Georges Kanawati (le 28/08).
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Dans la Bande de Gaza, la police maritime du Hamas a confisqué le matériel photographique du
réalisateur Abdel-Rahman Al-Hamran, lors du tournage de son film sur la plage de Khan Younes,
sous prétexte qu’il se trouve dans une zone de sécurité (le 28/08). De même, la sécurité du Hamas a
empêché l’organisation d’un Iftar pour les journalistes par le Syndicat, divisé entre la Cisjordanie et
Gaza (le 16/08) et le président du Syndicat des journalistes à Gaza a porté plainte contre le bureau
des journalistes du mouvement Fatah, qui l’a accusé de travailler pour la Sûreté Générale (le
03/08). Par ailleurs, des inconnus ont pris d’assaut la fondation « Fadel Shanaa pour l’information,
la formation et le développement » et ont saisi les équipements, exigeant une contrepartie
monétaire pour les rendre (le 09/08).
Dans les Territoires de 1948, les violations israéliennes sur la scène médiatique et culturelle ont
revêtu un caractère provocateur au mois d’août 2012. La discrimination raciale et le harcèlement
moral ont gagné en ampleur : la police israélienne a interdit au journaliste Abdellatif Gheith de
voyager pour une période de six mois (le 02/08) et le photographe Amjad Arfah a été convoqué
pour avoir entravé le travail de la police depuis deux ans (le 16/08). La justice israélienne a
disculpé l’armée dans la mort de la militante américaine Rachel Corrie, qui a péri sous les chenilles
d’un bulldozer de l’armée israélienne en mars 2003 (le 28/08).
La municipalité de Tel Aviv a refusé d’insérer la langue arabe dans son logo (le 06/08) et une vague
de protestation a été lancée contre les dispositions discriminatoires contre les institutions arabes
dans la politique de soutien aux institutions culturelles (le 07/08).
Une pétition a également été soumise en faveur de l’annulation du festival du vin à l’intérieur de la
grande Mosquée de Beersheba (le 13/08) et la campagne palestinienne pour le boycott académique
et culturel d’Israël a demandé au groupe Red Hot Chili Peppers d’annuler son concert prévu à Tel
Aviv (le 01/08).
Le rapport mensuel détaillé du mois d’août 2012 (en langue arabe) est publié sur le site internet du
Centre SKeyes pour la liberté de la presse et de la culture.
Pour plus d’information, prière de contacter le Centre SKeyes.
Adresse : Fondation Samir Kassir, Immeuble Aref Saghieh
63 Rue Zahrani, Sioufi, Achrafieh
Beyrouth, Liban
Téléphone / Fax : +961.1.397331 et +961.1.397334
Email : [email protected]
Site web : www.skeyesmedia.org
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Le contenu de ce document relève de la seule responsabilité de la Fondation Samir Kassir et ne peut en
aucun cas être considéré comme reflétant la position de la Fondation pour le Futur.
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Le contenu de ce document relève de la seule responsabilité de la Fondation Samir Kassir et ne peut en
aucun cas être considéré comme reflétant la position de l’Union Européenne.