discours de Jeanine Paloulian - Club de la presse de Lyon et sa
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discours de Jeanine Paloulian - Club de la presse de Lyon et sa
Le 6 décembre 2013 à Lyon, dans le cadre du rassemblement en mémoire des journalistes otages en Syrie, Nous sommes réunis aujourd’hui pour dire à nos confreres journalistes otages en Syrie que nous ne les oublions pas. Didier François grand reporter à Europe 1 et le photographe Edouard Elias ont été enlevés le 6 juin, cela fait juste six mois, au nord de la vile d’Alep. Deux semaines plus tard, le 22 juin c’est Nicolas Henin, 37 ans, Grand reporter au Point et Pierre Torres, 29 ans, photographe, qui ont été à leur tour enlevés au nord de la Syrie à Raqqa. Cette information n’a été rendue publique qu’en octobre. Il y a quatre journalistes français otages en Syrie aujourd’hui. Ce matin, c’est à eux, à leurs familles, à leurs collègues de travail que nous pensons Avec leur comité de soutien présidé par Florence Aubenas, avec toute la profession, nous disons à l’ensemble de la population de notre pays, à travers vous tous qui êtes presents ce matin, nous disons : ils sont partis au nom de la liberté d’informer, Ils sont partis pour vous, ils reviendront grâce à vous. Dans quelques minutes, à 12h30 précisement et au meme moment dans de nombreuses villes, notamment à Montpellier avec le club de la presse, à Uzès, la ville où Edouard Elias a fait sa scolarité, à la Seyne sur Mer, à Marseille, à Dijon avec le club de la presse, A Strasbourg avec le club de la presse, à Nice, à Rennes, à Chamonix, à Lille, à Bordeaux, à Nantes, à Toulouse, à Paris et même à Londres comme à Lyon, ces ballons multicolores vont s’envoler pour leur dire que là où ils sont, nous pensons à eux, nous sommes avec eux. Nous avons aussi une pensée pour Ghislaine Dupont, 57 ans, et Claude Verlon, 55 ans, journalistes à Radio France Internationale qui ont été assassinés au Mali, le 2 novembre dernier, nous savons bien que pour leurs parents et leurs enfants, la fête de Noel sera attristée par l’absence. Aujourd’hui, sept français, sept de nos compatriotes sont toujours otages dans le monde. Nos quatre confrères en Syrie, mais aussi au Mali Serge Lazarevic depuis le 24 novembre 2011, Gilberto Rodriguez Leal depuis le 20 novembre 2012 et au Cameroun le père Georges Vandenbeusch, prêtre catholique enlevé dans la nuit du 13 au 14 novembre dernier. A Lyon nous sommes toujours sans nouvelles de Guy-André Kieffer journaliste à la lettre d’Afrique qui disparut en 2004 alors qu’il enquêtait sur le marché du cacao en Côte d’Ivoire, à son frère Bernard nous redisons notre soutien et notre amitié. C’est un enjeu qui dépasse largement les journalistes ; la liberté de l’information, ce n’est pas un privilège corporatif, c’est une liberté pour tous. La liberté de l’information, c’est ce qui permet de vérifier l’existence de toutes les autres libertés… Jeanine Paloulian, présidente du Club de la presse de Lyon et sa Région