Guide emploi Japon - My SCIENCESCOM Network

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Guide emploi Japon - My SCIENCESCOM Network
GUIDE EMPLOI JAPON
Rédigé par Kevin Allart (GE04)
Responsable Pole accueil Ambassade Audencia Japon
[email protected]
Sommaire
I – Informations générales
1. Législation
2. Contrats et salaires
II – Construire son CV en japonais
1. Rirekisho
2. Shokumu keirekisho
III – Recherche d’un emploi au Japon
1. En préalable
2. Sites internet de recrutement
3. Agences de recrutement
4. Sites communautaires sur Internet
5. Réseaudencia
6. Candidature en réponse à une offre
7. Candidatures spontanées
8. Hello Work
9. L’entretien
IV – Recherche d’un stage au Japon
1. Volontariat international en entreprise
2. Stage
V – Liens pratiques
I – Informations générales
1. Législation
En tout état de cause, un visa permettant de travailler au Japon est requis pour toute
candidature. Ces visas peuvent être de plusieurs types :
Visa de travail classique (durée 1 ou 3 ans) : le visa obtenu normalement si vous
avez effectué un stage ou VIE au Japon. Il s’agira le plus souvent d’un visa de type
« specialist in humanities – international business ».
Visa de conjoint japonais (durée 1, 3 ou 10 ans) : le visa obtenu après mariage avec
un ressortissant japonais (demande à faire auprès des services d’immigration).
Ce dernier type de visa (spouse visa) peut être considéré comme l’un des plus sûrs (en
dehors de celui de résident permanent) car il rassure votre employeur sur votre capacité à
vivre, travailler et vous intégrer dans la société japonaise pour une période indéterminée.
Attention toutefois car les conditions se sont récemment durcies pour obtenir le spouse visa
et les durées allouées sont généralement de 1 an, renouvelable selon le bon plaisir de
l’administration japonaise.
Attention, un visa de type vacances travail (« working holidays ») ne permet a son détenteur
que de travailler au Japon pour une période d’un an maximum non renouvelable. Par la
suite, et même s’il obtient un nouveau visa, il devra quitter le territoire japonais et
récupérer son nouveau visa auprès d’un Consulat japonais pour rentrer à nouveau au Japon.
A l’heure actuelle, les seuls employeurs pouvant éventuellement sponsoriser une demande
de visa semblent être les écoles de langue.
2. Contrats et salaires
Trois grands types de contrats de travail existent au Japon :
Le contrat de type seishain : le plus stable et l’équivalent de notre CDI. Il offre la
meilleure protection pour le salarié, une couverture sociale et donne droit aux bonus.
Le contrat de type keiyaku shain : l’équivalent japonais du CDD. Limité dans le
temps mais renouvelable, il offre une protection limitée, une couverture sociale et ne
donne normalement pas droit aux bonus. Il est souvent utilisé comme période d’essai
avant sa transformation en contrat de type seishain.
Le contrat de type haken : dans ce type de contrat l’employé ne dépend pas
directement de la société où il travaille mais d’une agence de recrutement spécialisée.
L’employé est ainsi employé par son agence de haken qui cherche alors pour lui une
position provisoire dans une autre société. En tant que haken, les employés ne
bénéficient pas des prestations sociales ou des avantages de la société où ils travaillent.
Toutes leurs heures supplémentaires sont par contre payées (ce qui n’est pas le cas des
salariés en contrat seishain ou keiyaku shain). En contrepartie, les employés en haken
peuvent voir leur contrat interrompu du jour au lendemain.
Dans la plupart des entreprises, un statut de seishahin confère une stabilité et la possibilité
de bénéficier de bonus salariaux, généralement bi-annuels. Le montant des bonus est en
général égal à 1 ou 2 mois de salaire et dépend de la performance de l’employé et de
l’entreprise.
La rémunération type est ainsi composée du salaire de base et des bonus versés
généralement aux mois de juin et décembre.
Les rémunérations sont assez basses pour les jeunes diplômés et augmentent avec la
renommée de l’université et l’ancienneté dans l’entreprise. En règle générale, un diplômé
d’école de commerce sans expérience commencera sa carrière à 3,8 millions de yens
(brut/an). Des différences sont bien entendu possibles suivant le secteur où le salarié
effectuera sa carrière.
Du salaire seront prélevés environ 20% de cotisations correspondant aux charges sociales,
cotisations retraites et impôts (payés à la source au Japon directement par l’entreprise).
II – Construire son CV en japonais
La construction d’un CV japonais est différente de la forme généralement pratiquée en Europe
ou aux USA. Il est ainsi d’usage d’adresser les deux documents suivants en cas de candidature à
un poste au sein d’une entreprise au Japon :
1. Rirekisho
履歴書
Celui-ci représente la photographie de votre parcours, à la fois universitaire et
professionnel. Il ne rentre donc pas dans les détails mais doit permettre au recruteur de
connaître rapidement le nom de l’école où vous avez été diplômé, le nom éventuel des
sociétés ou vous avez travaillé ainsi que vos capacités en langue. Outre vos coordonnés
complètes avec photo, il est également d’usage d’y intégrer une présentation de soi (PR) et
d’y ajouter une lettre de motivation en fonction de l’entreprise pour laquelle vous postulez.
Le rirekisho tient généralement au format B4. Des templates et un site de création
automatique via Internet peuvent être trouvés dans la rubrique Liens.
2. Shokumukeirekisho職務経歴書
Ce document se focalise sur vos expériences professionnelles passées. Vous devez y intégrer
une description précise des sociétés dans lesquelles vous avez travaillé (effectif, CA…), le
contenu de votre mission et description de votre poste ainsi que les résultats obtenus et/ou
compétences maitrisées.
En cas de candidature à un poste, il est d’usage de mettre à jour ces deux documents à la date
d’envoi.
Par ailleurs, bien que les entreprises françaises à Tokyo comptent du personnel français, le
service des ressources humaines ou l’administration étant souvent gérés par des personnes
japonaises, il est généralement inutile d’envoyer un CV en français. Un CV en anglais devra
toutefois être joint au mail/courrier pour les personnes ne parlant pas japonais.
III – Recherche d’un emploi au Japon
1. En préalable
Avant toute chose, il est conseillé de s’inscrire dans la base de données de la Chambre de
Commerce et d’Industrie française au Japon. Celle-ci est forte de plus de 550 membres, dont
la majorité des entreprises françaises implantées au Japon mais également de nombreuses
sociétés japonaises ayant des liens avec la France. L’espace emploi de la CCIFJ permet de
mettre son profil en ligne (en anglais) et également de créer un petit texte de présentation
qui sera envoyé aux membres de la CCIFJ dans la newsletter mensuelle. Des offres sont
également postées assez régulièrement et ouvertes aux candidatures. Celles-ci doivent
néanmoins se faire via la CCIFJ qui décidera ou non, après étude de votre profil, de donner
suite à votre candidature. Il est donc fortement recommandé de prendre rendez-vous avec
leur cellule emploi pour vous faire connaitre et les rassurer quant à vos compétences et
notamment votre niveau de japonais.
Pour toute demande d’information, contactez Mme Kayoko Yamamoto (japonais ou
français) : [email protected] ou 03.6821.1003.
2. Sites internet de recrutement
Une grosse partie des offres d’emploi transitant à présent sur Internet, il est recommandé
de s’inscrire aux principaux sites de recrutement japonais.
Ouvertes à la fois aux postulants japonais et étrangers, la majeure partie de ces agences de
recrutement japonaises disposent d’un site a la fois accessible en japonais et en anglais.
Elles proposent en général la mise en ligne de deux profils, l’un en japonais et l’autre en
anglais. Des options de recherche précises sont également disponibles pour vous permettre
de cibler les offres vous intéressant (secteur, niveau de rémunération, niveau de japonais
demandé…). Il est fortement conseillé de rendre ces profils publics et de les truffer de mots
clefs à la fois en anglais et en japonais afin d’attirer l’attention des recruteurs passant sur le
site. Une autre astuce consiste à mettre à jour son profil le plus souvent possible, les
dernières mises à jour apparaissant en tête de liste lors de la consultation par des chasseurs
de tête ou employeurs potentiels.
Voici une liste non exhaustive des principaux sites de recrutement japonais :
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Daijob
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Disponible en anglais et en japonais
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http://www.daijob.com
Careercross
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Disponible en anglais et en japonais
o
http://www.careercross.com
Japan Times Jobs
o
Disponible en anglais et en japonais
o
http://job.japantimes.com/
Gaijin Pot (oriente vers les jobs de professeur de langue et autres petits boulots)
o
Disponible en anglais et en japonais
o
https://jobs.gaijinpot.com/
Job Dragon
o
Disponible en anglais et en japonais
o
http://www.jobdragon.com
Joblet (maintenant Atom Jobs)
o
Disponible en anglais et en japonais
o
http://joblet.jp/
3. Cabinets de recrutement
Les principaux cabinets de recrutement internationaux sont présents au Japon. Ceux-ci
proposent des postes généralement destines aux cadres ou cadres supérieurs de milieu de
carrière comptant déjà une expérience substantielle ou des compétences très précises. Il est
possible d’adresser sa candidature aux offres postées par ces cabinets sur leur site internet
et de demander également le conseil d’un consultant spécialisé auquel on enverra son CV.
Ils proposent en général des grilles de salaire permettant d’évaluer sa valeur sur le marche
en fonction de ses compétences et expériences.
Quelques adresses :
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Michael Page International
o
Disponible en anglais et en japonais
o
http://www.michaelpage.co.jp/en/
Robert Walters
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Disponible en anglais et en japonais
o
http://www.robertwalters.co.jp/
Wall Street Associates
o
Disponible en anglais et en japonais
o
http://www.wallstreetjapan.com/
Il existe également de très nombreux cabinets de recrutement japonais ou internationaux
spécialisés dans un secteur précis du marché.
Quelques adresses :
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Recruit (généraliste)
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Disponible en anglais et en japonais
o
http://www.recruit.jp
Nippon Manpower (généraliste)
o
Japonais uniquement
o
http://www.nipponmanpower.co.jp
JAC Recruitment (international, finance, IT)
o
Japonais uniquement
o
http://corp.jac-recruitment.jp/
Japan Career (se concentre sur les étrangers ayant appris le japonais et souhaitant
travailler au Japon)
o
Disponible en anglais et en japonais
o
http://www.japan-career.jp/
4. Sites communautaires sur Internet
Les deux principaux sites de networking sur Internet, l’américain Linkedin et le français
Viadeo offrent tous deux des communautés très étoffées autour du Japon. Outre de
nombreux anciens audenciens pouvant être localisés par entreprise et par zone
géographique avec les outils de recherche de ces deux sites, ceux-ci comptent également
plusieurs forums spécialisés autour du business au Japon.
Une bonne adresse pour débuter :
http://www.businessinjapan.jp (groupe Linkedin)
5. Réseaudencia
Le site vous permet :
De consulter l’annuaire des diplômés et de localiser les personnes ayant lien avec
le Japon
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De passer une annonce précise
6. Candidature en réponse à une offre
La majeure partie des entreprises japonaises disposent d’un espace dédié au recrutement
sur leur site web (採用情報). On y trouve les positions vacantes, accessibles en ligne
directement ou via l’inscription à une base de données.
Pour toute réponse à une offre, l’envoi se fait par courrier ou par mail si indiqué sur
l’annonce, il est nécessaire d’envoyer CV et lettre de motivation.
7. Candidatures spontanées
Il est conseillé d’avoir un excellent niveau en japonais avant de lancer toute candidature
spontanée à des sociétés japonaises. Les sociétés françaises peuvent en général être
contactées plus facilement en première approche. Il est également très rare au Japon de
postuler spontanément pour une grande société en milieu de carrière. La majeure partie des
grands groupes propose chaque année une grande campagne de recrutement auxquels
participent tous les nouveaux diplômés. En dehors de cet événement, les personnes
recrutées le sont souvent via des chasseurs de tête ou des introductions spéciales.
Les rencontres d’entreprises sur les salons spécialisés ou durant les séminaires semblent
toutefois être une bonne occasion pour muscler son réseau de contacts et pouvoir ensuite
solliciter directement des personnes connues dans la société.
8. Hello Work (ANPE japonaise)
Hello Work propose au Japon les services de notre ANPE nationale et est bien entendu
ouvert aux étrangers. Il vous faudra toutefois présenter votre passeport et un visa de travail
valide pour accéder aux services proposés.
Des rencontres peuvent être organisées avec des conseillers (certains parlant anglais) pour
vous aider à trouver les emplois correspondants à votre profil. Consultez le site internet
pour localiser l’agence la plus proche de votre domicile (japonais uniquement).
Site internet : http://www.hellowork.go.jp/
Tokyo Employment Service Center for foreigners : ce portail donne une multitude de
conseils aux étrangers souhaitant travailler au Japon, notamment sur le plan administratif
(japonais uniquement).
Site internet : http://www.tfemploy.go.jp/
9. Entretien
Que la société soit française, japonaise ou étrangère, les mêmes règles de base s’appliquent
à l’entretien. Celui-ci pourra toutefois différer en fonction des personnes rencontrées dans
l’entreprise.
Quelques astuces :
Les Japonais attachent une grande importance à la forme. La présentation doit être
impeccable avant tout entretien et se conformer de préférence à un style classique
(tailleur noir pour les filles et costume sombre pour les garçons).
En cas de problème de langue, ne pas hésiter à demander de répéter la question.
Une telle demande sera toujours mieux perçue qu’une réponse complètement à côté de
la question posée.
Une composante clef du succès de l’entretien avec une société japonaise vient de
la capacité de l’interviewé à rassurer l’entreprise sur sa capacité à s’adapter et à
travailler avec un collectif. Les talents individuels n’intéressent une société que si ceux-ci
sont mis au service du groupe.
Il est d’usage de venir à l’entretien avec une copie à jour de ses CV en japonais et
en anglais.
IV – Recherche d’un stage au Japon
1. Volontariat international en entreprise
Il s’agit de la formule la plus pratique et la plus plébiscitée par les jeunes diplômés
français. Le VIE permet à un jeune diplôme ou titulaire d’une première expérience (28
ans) de travailler au Japon dans une entreprise française pour une durée de 6 a 24 mois
maximum.
L’ensemble des offres disponible est centralisé sur le site civiweb
(http://www.civiweb.com) géré directement par Ubifrance, l’agence française pour le
développement international.
Les entreprises françaises implantées au Japon peuvent également être démarchées
directement pour toute proposition de VIE. La mission économique de Tokyo propose
également régulièrement des postes d’assistant chargé d’études en VIE.
2. Stage en entreprise
Formule assez peu développée au Japon pour l’instant, le stage en entreprise est
toutefois possible dans certaines entreprises françaises pour peu que le demandeur soit
déjà titulaire d’un visa de travail.
L’association franco-japonaise pour les échanges de jeunes (AFJEJ) propose la mise en
relation de jeunes cherchant un stage au Japon avec les sociétés présentes sur place.
Site internet : http://www.afjej.org
V – Liens pratiques
-
Chambre de commerce et d’industrie française au Japon (CCIFJ)
Site internet : http://www.ccifj.or.jp/
-
American Chamber of Commerce in Japan (représente plus de 1300 compagnies)
Site internet : http://www.ecentral.jp
-
Resume maker : outil de création de son CV japonais en ligne
Site internet : http://www.resumemaker.jp/wrmk_resume.php
Japan Career : template de rirekisho et conseils pour le remplir au mieux (anglais et
japonais)
Site internet : http://www.japan-career.jp/e-resume
E-Cure Corporation : templates word pour le rirekisho et le shokumukeirekisho (japonais
uniquement)
Site internet : http://www.ecure.co.jp/new/content/know/rirekisy.html