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Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans FÉVRIER 2010 N° 107
ALAIN JOYANDET
2€
L’ÉVÉNEMENT
Enfin une maison
ENQUÊTE SUR LE
“Victor Hugo” à Besançon ?
(Photo Fabrice Barbier).
“SARKOZY FRANC-COMTOIS”
La capitale régionale cherche toujours à faire
fructifier son statut de ville natale de Victor
Hugo. L’idée d’une maison Hugo est relancée.
p.8
TRANSPORTS
Tramway sur les quais
Ils n’en veulent pas !
Le nouveau tracé à l’étude est loin de faire
l’unanimité. Les commerçants riverains du
quai Veil-Picard désapprouvent. Casse-tête.
GRANDE VITESSE
p.25
T.G.V. : plus que deux ans
Lire LE DOSSIER en p. 17 à 22
Les travaux de construction de la ligne à grande vitesse avancent à un rythme soutenu dans
le Grand Besançon. Ce qui n’est pas le cas
des travaux routiers d’accès à la gare…
Homme
Jean’s KAPORAL antik, réf. 48174
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G Blouson SCHOTT gris, réf. 48227
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G
G
105
90
125
95
49
125
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52,5€
45€
62,5€
47,5€
24,5€
62,5€
54,5€
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27
79,50
35
62,5€
45€
32,5€
64,5€
15,5€
39,75€
17,5€
Femme
G
G
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Besançon - Chateaufarine - Pontarlier
Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - [email protected]
Du 6.01 au 8.02.2010 inclus.
- Ce qu’il veut
pour la Franche-Comté.
- Qui est-il vraiment ?
- Ses principaux co-listiers.
- Ses idées pour Besançon.
p.6 et 7
2
L’INTERVIEW DU MOIS
La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010
Éditorial
INTERNATIONAL
Volonté
Il a pris son pied avec Bush
À peine commencée que lʼannée 2010
se teinte déjà de politique. Avec à lʼaffût
un animal fin prêt à en découdre dʼici
mars. Cʼest donc Alain Joyandet qui
dégaine le premier dans le futur combat quʼil mènera pour la tentative de
reconquête de la Région par la droite.
Le secrétaire dʼÉtat-candidat dévoile sa
liste. Suivront de près celles présentées
par le P.S., les Verts et notamment encore celle, très attendue, promise par le
candidat “libre et indépendant” JeanFrançois Humbert. À gauche comme à
droite, et une nouvelle fois, cʼest en ordre
de bataille dispersé que se présenteront devant les électeurs les représentants de la droite et de la gauche. Les
Verts et le P.S., pourtant alliés jusquʼau
13 mars prochain au sein de lʼexécutif
régional et ayant mené la même politique durant six ans, seront face à face
dès le lendemain dans les urnes. À droite, la belle mécanique huilée de large
rassemblement voulue par Alain Joyandet est grippée par le trublion Humbert
qui nʼen fera jusquʼau bout quʼà sa tête,
avec a minima à son crédit, un pouvoir
de nuisance certain. Lʼissue de ce scrutin régional nʼa peut-être jamais été aussi incertaine et promet, sans doute, de
belles surprises, de quelque côté que
penchera la balance. En observateurs
attentifs de ces futures joutes, le million
de Francs-Comtois et parmi eux, ceux
qui ont gonflé malgré eux les statistiques
de cette région qui brandit, peu glorieuse, le titre de championne nationale des destructions dʼemplois depuis
que la crise économique sʼest répandue en France. Alors quʼont-ils cette
fois-ci à proposer ces candidats multiples pour enrayer cette mauvaise spirale ? La gauche a tenté de panser les
plaies avec ses emplois-tremplins, dont
le bilan est certes encourageant mais
largement insuffisant pour dynamiser
lʼemploi pérenne des jeunes. Cʼest donc
bien à lʼaune des propositions sur le
volet économique que les électeurs
devront juger les programmes. Car cʼest
cette mission - lʼéconomie et lʼemploi qui sera bientôt au cœur des politiques
régionales et dʼelle aussi que tout le reste pourra découler. Et au-delà des propositions de programmes, cʼest surtout
la volonté farouche des candidats de
sʼattaquer à cette unique question quʼil
faudra mesurer avant de prendre position pour tel ou tel. Lʼannée 2010 sera
celle de lʼéconomie en Franche-Comté, ou ne sera pas. ■
Jean-François Hauser
est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”1, rue de la Brasserie
B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX
Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
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Directeur de la publication :
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Directeur de la rédaction :
Jean-François HAUSER
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Rédaction :
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François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04
Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641
Dépôt légal : Janvier 2010
Commission paritaire : 1102I80130
Crédits photos : La Presse Bisontine,
Ambassade de France, Fabrice Barbier, C.A.G.B.,
Coralie Mogis, Guillaume Perrot, R.F.F., Jack Varlet.
Le journaliste irakien lanceur de chaussure se confie
Réfugié en Suisse, le journaliste
irakien Munthazer Al Zaidi
devenu célèbre pour avoir lancé
sa chaussure au visage
de George Bush nous relate
sa vie avant et après son geste.
Témoignage poignant.
uand les Américains lâchent des bombes
au-dessus des têtes irakiennes, lui a choisi de lancer sa chaussure au visage du
président américain George Bush. C’était
le 14 décembre 2008. Depuis ce jour, Munthazer
Al Zaidi est devenu célèbre. Mais ce n’est pas ce
qu’il recherchait. Non, le journaliste irakien ancien correspondant de la chaîne Al-Baghdadia
- voulait simplement “porter à la face du monde
entier les mensonges américains” dit-il. Mission
réussie.
Des émirs arabes lui ont promis des millions de
dollars, la marque de chaussure qu’il portait est
en rupture de stock. En attendant, ce coup de colère lui a valu neuf mois de prison et d’isolement, de
la torture, des brimades et un exil forcé.
Après son incarcération, le journaliste s’est réfugié à Beyrouth et a obtenu un visa touristique pour
passer trois mois en Suisse. C’est là que nous l’avons
rencontré, invité par le Club 44 de La Chaux-deFonds. Accompagné d’un traducteur tunisien, il
commente la portée de son geste et évoque la création de la fondation “Al Zaidi” qui récolte de l’argent
pour construire un nouvel Irak, “sans l’occupant.”
Q
La Presse Bisontine : Qu’a-t-il bien pu se passer dans votre
tête lorsque vous avez balancé votre chaussure en direction
du président américain ?
Munthazer Al Zaidi : Lorsque j’ai vu le visage “criminel” de Bush, j’ai utilisé ma manière quand lui utilise les balles pour tuer. Moi, je ne pourrais jamais
tuer une personne alors je lui ai montré ce que ses
propres soldats font subir à nos enfants, vieillards,
femmes et hommes. Avec leurs chaussures, ils marchent sur le sang des Irakiens…
L.P.B. : Ce sont les Américains qui vous ont torturé ?
M.A.Z. : Non, des Irakiens… mais ce n’était pas des
Irakiens normaux.
L.P.B. : L’élection d’Obama a nourri des espoirs. Les Irakiens
se sont-ils trompés ?
M.A.Z. : On croyait qu’Obama allait être Superman.
Il y avait 150 000 hommes en Irak sous Bush.
Aujourd’hui, il y a toujours 150 000 soldats ! À Obama, on devrait lui délivrer le Guinness des records
de la personne qui a le plus parlé de paix mais qui
n’a rien fait.
L.P.B. : Regrettez-vous votre geste ?
M.A.Z. : Non, je m’étais préparé à cet acte et si c’était
à refaire, je le referais. En revanche, je n’étais pas L.P.B. : Les États-Unis motivent leur occupation pour “délivrer
le peuple” et lui donner sa liberté. Votre réaction ?
préparé à ce que j’ai subi.
M.A.Z. : Vous pensez les États-Unis assez courageux
L.P.B. : Racontez-nous ?
pour sacrifier 4 000 soldats juste pour rendre la
M.A.Z. : Une fois la chaussure lancée, j’ai été cein- liberté aux Irakiens (il coupe). Il n’y a que dans les
turé. La sécurité m’a conduit dans une pièce voi- films d’Hollywood que l’on voit ça. Tout est stratésine alors que Bush continuait son discours. Ils gie et mensonge : les Américains veulent contrôler
m’ont frappé, j’ai crié. On entend d’ailleurs mes cris tous les pays du Golfe pour se procurer le pétrole.
et les services de sécurité ont demandé à ce que les Ils ont déjà leur base en Afghanistan et ont mencaméras soit coupées. Mais un journaliste irakien ti par rapport aux armes de destruction massive.
diffusait en direct. On a tout entendu.
L.P.B. : Qui commandite les attaques terroristes en Irak ? AlL.P.B. : Puis vint le séjour en prison condamné à 3 ans, il pur- Qaïda ou… les États-Unis ?
M.A.Z. : Ce sont les Américains qui tirent toutes les
gera 9 mois…
M.A.Z. : J’ai prié Dieu pour mourir et offrir ma vie ficelles si bien que la corruption est énorme. J’ai
pour la paix. Ils m’ont frappé avec des barres de vu de mes propres yeux des snipers américains
fer, câbles électriques, m’ont cassé une table sur le viser et tuer des jeunes enfants juste pour s’amuser.
dos. J’ai eu les côtes, le nez et les dents cassés puis Mais en Occident, vous ne voyez rien car l’Amérique
j’ai été plongé dans l’eau froide en plein mois de contrôle toutes les images, comme vous ne verrez
décembre les pieds et poings liés avec les yeux ban- jamais toutes les maisons détruites par les avions
dés. Je ne regrette rien car je peux témoigner com- F-16.
ment les Américains se comportent avec les êtres
humains ! Pendant trois mois, j’ai été mis à l’isolement L.P.B. : Un Irak libre et indépendant, est-ce possible ?
M.A.Z. : Il faut que tout le peuple se soulève. Tout
et n’ai eu le droit de parler à personne.
est plus acceptable que l’occupation.
Il faut un gouvernement multiconfessionnel. C’est possible.
Munthazer Al
Zaidi dit avoir
été torturé
L.P.B. : À Paris, un Américain a balancé sa
après son
chaussure contre vous. Vous sentez-vous
geste.
en danger et pourquoi avoir choisi la Suisse comme pays d’accueil, alors que les
Selon lui,
habitants viennent de voter contre les
les soldats
minarets ?
M.A.Z. : Je m’attendais à recevoir
américains
une chaussure un jour mais je n’ai
multiplient
pas peur pour autant. Je me balade seul en Suisse, tout va bien. Je les exactions
ne connais pas bien la politique
contre les
suisse mais je suis assez confiant
Irakiens.
dans ce peuple qui a toujours combattu les personnes qui ont voulu les priver de liberté et n’ai pas
peur par rapport à ce vote.
L.P.B. : En prison, on vous a promis des
millions de dollars pour ce geste. Êtesvous riche ?
M.A.Z. : J’ai reçu des milliers de
lettres mais pas des millions
d’euros. C’est la dure réalité et
c’est pourquoi j’ai créé ma fondation “Munthazer Al Zaidi” pour venir en aide aux
victimes de cette guerre d’occupation : les veuves,
les orphelins et les handicapés.
L.P.B. : Quand quitterez-vous la Suisse pour retourner chez
vous ?
M.A.Z. : C’est trop risqué pour le moment. ■
Propos recueillis par E.Ch.
4
RETOUR SUR INFO - BESANÇON
La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010
L’actualité bouge,
les dossiers évoluent.
La Presse Bisontine
revient sur les sujets
abordés dans ses
précédents numéros,
ceux qui ont fait la une
de l’actualité de
Besançon. Tous les mois,
retrouvez la rubrique
“Retour sur info”.
Tourisme :
le plan est décalé
pour être affiné
I
l faudra attendre le mois de
mars. Cʼest parce quʼelle
nʼétait pas prête que la
majorité a retiré le dossier
tourisme de lʼordre du jour du
dernier conseil municipal, le
14 décembre. Pourtant, cʼest
bien ce soir-là que Jean-François Girard, adjoint chargé du
dossier devait présenter le
plan de développement touristique, une sorte de feuille
de route fixant le cap à tenir
pour les dix prochaines
années.
Lʼopposition qui sʼétait préparée au débat, bien décidée à
dérouler son argumentaire, nʼa
pas beaucoup apprécié la
manière de faire de la majorité. “Ce n’est pas normal de différer le débat. Il y a des règles
de préséance tout de même” a
lancé Jean Rosselot, rappelant
quʼun vaste débat sur le tourisme avait déjà eu lieu en 2002,
sans grands effets, “comme
dirait la Madeleine Proust, vous
êtes traîneau.” “Je comprends
que vous soyez déçus” a souligné Jean-Louis Fousseret qui,
comme pour sʼexcuser, a tout
de même laissé les élus de
lʼopposition présenter leur perception du tourisme.
La raison de ce décalage ? Le
plan nʼétait pas ficelé au jour
J. “Il nous manque des dates
et des chiffres” a précisé le maire. Et Jean-François Girard de
conclure : “Je n’ai confondu précipitation et urgence. Cela fait
six mois qu’on travaille sur le
sujet en transversalité avec tous
les acteurs du tourisme. Le train
est en marche. Les propositions
seront phasées et budgétisées.” ■
T
La Buanderie victime de son succès
S
tructure ouverte pour permettre aux
sans domicile fixe (S.D.F.) de disposer
d’un lieu pour prendre un petit-déjeuner, laver son linge ou se doucher, “La Buanderie” située quartier Saint-Ferjeux à Besançon se retrouve face à un dilemme. Confrontée
à une augmentation de fréquentation (11 000
passages en 2009 contre 10 000 l’an dernier, soit 705 personnes accueillies),
l’association a besoin de nouveaux moyens
financiers pour assurer le maintien des services proposés en faveur des S.D.F. ou personnes venues rompre la solitude autour
d’un petit-déjeuner. Or, les subventions de
l’État, de la Ville et du département, pourraient rester les mêmes en 2010. Pire, elles
pourraient diminuer, d’où la décision d’une
nouvelle organisation dès le mois de janvier : “Nous accueillerons toujours les S.D.F.
les mardis, mercredis, jeudis et vendredis
matins mais en revanche nous ne pourrons
plus accueillir les personnes qui ont un logement durant ces périodes mais uniquement
le samedi matin” déplore Agnès Jaeglé,
directrice de la structure.
Créée en 1994 par une équipe de bénévoles,
L
La Buanderie - antenne de la Maison de
quartier Rosemont-Saint-Ferjeux - s’est professionnalisée et emploie quatre personnes.
Si l’implication des bénévoles qui viennent
quotidiennement préparer les petits-déjeuners est importante, elle ne suffira pas. Le
dossier de demande de subvention a été
présenté et avoisine les 110 000 euros. À la
Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (D.D.A.S.S.) de statuer mais
MAISON DE QUARTIER
aussi à la Ville de Besançon et au Conseil
général. Le conseil d’administration attend
les réponses en mars sur les montants qui
seront alloués. D’ici mars prochain, les activités proposées les mardis et jeudis aprèsmidi restent ouvertes à toutes et à tous. ■
Renseignements : La Buanderie, comité
de quartier Saint-Ferjeux - 1, avenue Ducat
à Besançon. Tél. : 03 81 52 42 52
Un pôle solidarité important
Un pôle emploi pour les plus démunis
Chantiers de réinsertion, permanence emploi, accueil de la
“Buanderie” pour les plus démunis. La maison de quartier de
Saint-Ferjeux a investi le terrain du social.
omme toutes les maisons de façon.”
quartier de Besançon, on peut La buanderie, longtemps un des
faire ici de l’aïkido, de la gym- rares accueils de jour pour les sans
nastique, de la peinture à l’huile domiciles et les plus démunis sur
ou même du cirque pour les enfants Besançon, accueille désormais tous
ou les adultes. La particularité du les matins près de 55 à 60 perlieu est ailleurs. Dans l’accent mis sonnes pour leur offrir le café, une
sur la solidarité. Chantiers possibilité de se laver parfois ausd’insertion - huit personnes sou- si. Le double par rapport à 2003.
vent très éloignées de l’emploi y “Ça répond à un vrai besoin. Mais
sont employées toute l’année -, per- on est plus qu’à la limite de la saturation”, ajoute le
manence emploi, accueil
directeur.
de jour, la maison de quar“On est plus Depuis
onze ans,
tier, qui fonctionne sur un
mode associatif, comme qu’à la limite de Claude Thimel,
elle, s’occupe de la
celles de Palente et des
Clairs-Soleils, a investi le la saturation.” permanence
emploi de la maiterrain de l’action sociale.
son de quartier et
“Tout cela vient de l’histoire
du quartier. À l’origine, il y a défend une politique basée sur la
l’initiative des habitants, qui se proximité. “C’est quelque chose
sont mobilisés. Des clochards qu’on a toujours défendu. Être préavaient élu domicile dans le quar- sent sur le quartier pour recevoir
tier. Les gens leur ont donné du les gens, c’est fondamental. Bien
café, de fil en aiguille, cela s’est ins- sûr que l’A.N.P.E. essaye de pertitutionnalisé, c’est comme cela sonnaliser son accueil, mais on ne
qu’est née la Buanderie, raconte le se situe pas au même moment. Nous
directeur de la maison de quartier sommes une étape importante, avant
Jean-Michel Febvre. Tout s’est mis que les gens puissent d’eux même
progressivement en place de cette faire les démarches. Ici, ils ont aus-
C
si l’assurance de voir toujours les
mêmes personnes, de ne pas avoir
à attendre des heures à un guichet”,
affirme-t-elle.
Régulièrement, elle reçoit dans
son bureau des personnes, démobilisées par de longues recherches
ou perdues au milieu des offres
différentes. “Les problèmes de
l’emploi ne se limitent pas à la
seule question de trouver un travail. Il y a aussi les problèmes
psychologiques, financiers… Il
faut déjà avoir dépassé un certain nombre de choses pour être
prêt à chercher un emploi.” En
une année, près de 130 personnes
différentes sont passées par la
permanence emploi de la maison
de quartier. “La proximité a parfois du mal à passer auprès des
financeurs. Pourtant, pour les gens,
on est la première étape. Ça leur
donne envie de repartir.” I
Outre les permancences emploi,
la maison de quartier a mis
l’accent sur la solidarité. Y compris avec les personnes âgées.
Céline et Sarah libres mais “suivies”
e 30 décembre dernier, les deux
Bisontines revenaient de République Dominicaine, libres après
18 mois de prison purgées là-bas pour
trafic de drogue supposé. Des 19 prisonniers français incarcérés dans les
geôles dominicaines, elles sont les
seules à avoir bénéficié de ce cadeau
du président dominicain, un geste humanitaire que le secrétaire dʼÉtat franccomtois Alain Joyandet avait “soufflé”
au président. Ce dernier insiste : “Il n’y
a eu aucune contrepartie. C’est la “magie”
de la diplomatie et des relations qui se
tissent entre deux personnes. Je me suis
payé le culot de lui demander ce geste,
il m’a rappelé 48 heures plus tard pour
me dire son accord. la particularité aussi, c’est qu’elles sont les plus jeunes des
prisonniers incarcérés là-bas. La seule
contrepartie, c’est le transfèrement de prisonniers dominicains détenus en France
et le retour en France des 17 autres prisonniers français pour venir purger leur
peine ici” assure-t-il. Récupération poli-
tique à deux mois des régionales ? “Et si
je n’avais rien fait, on ne se serait pas
gêné pour dire qu’un ministre franc-comtois aux affaires étrangères ne sert à rien !”
rétorque M. Joyandet.
Si dʼéventuelles poursuites judiciaires
sʼarrêtent avec cette grâce, les deux Bison-
tines seront néanmoins “surveillées”. “Elles
doivent être exemplaires, je continuerai
à les suivre et pour elles, après ces 18
mois de prison, il y a un vrai contrecoup
possible. Je vais m’occuper d’elles comme je continue à m’occuper de la petite
Bahia, la rescapée du vol des Comores.” ■
A
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6
La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010
L’ÉVÉNEMENT
QU’A-T-ON FAIT
DE NOS GLOIRES
BISONTINES ?
Besançon, ville de naissance de deux acteurs majeurs du rayonnement culturel
mondial : Victor Hugo et les frères Lumière inventeurs du cinéma. La ville a abrité
d’autres célébrités de la culture littéraires à l’image de Colette qui possédait une
maison aux Montboucons. De leur passage, il reste de nombreuses traces.
Paradoxalement, la ville n’a jamais su s’appuyer sur la gloire mondiale de ses
personnages pour promouvoir leur image, et la sienne en même temps. En ce début
d’année, plusieurs projets culturels refont surface : enfin une maison dédiée à Victor
Hugo, une refonte du musée, une mise en valeur de la maison de Colette ?…
Autant de chantiers que Besançon n’a encore pas eu la bonne idée de mener à bien.
BESANÇON
Un projet encore embryonnaire
Une maison Victor Hugo
“avant la fin de ce mandat”
Marie Hugo, la descente de l’auteur, est prête à aider la municipalité à concrétiser
le projet d’une Maison Victor Hugo à Besançon. Un lieu qui, le cas échéant,
pourrait devenir un atout majeur de l’essor culturel de la ville.
idée n’est pas nouvelle, mais
cette fois-ci, Jean-Louis Fousseret semble bien décidé à
concrétiser le projet d’une maison Victor Hugo à Besançon, la ville
natale de l’auteur. Même si le contenu est encore à préciser, la démarche
est saluée par l’opposition municipale. “C’est une bonne initiative” a lancé
au maire Jean Rosselot lors du conseil
du 9 décembre, en l’invitant tout de même à
reconnaître que cela
“Cette
maison attire fait des années que
l’opposition plaide
beaucoup `
“pour apporter à la place Victor Hugo la dignide monde.”
té qu’elle mérite.”
Le projet n’est qu’embryonnaire, néanmoins
Jean-Louis Fousseret
confirme avoir déjà
L’
posé des jalons. “Il se trouve que j’ai
rencontré Marie Hugo, qui s’est dite
prête à nous aider” précise le maire. Il
souhaite également se rapprocher
d’autres musées dédiés à l’auteur dont
celui de la place des Vosges à Paris qui
possède du mobilier ayant appartenu
à l’homme de lettres cédé au début des
années quatre-vingt par la municipalité Schwint. En contrepartie, la Ville
a hérité de deux dessins de l’écrivain.
Marie Hugo, descente de l’auteur, artiste de son état installée à Paris, confirme avoir été approchée par la mairie
de Besançon. Préférant rester discrète pour l’instant sur ce dossier embryonnaire qui pourrait aboutir dans deux
ou trois ans, elle admet pouvoir “aider
la municipalité et lui faciliter le travail en la mettant en contact avec les
bonnes personnes” explique-t-elle. Marie
Hugo paraît donc disposée à jouer le
rôle de médiateur dans ce projet naissant qui visiblement lui tient à cœur.
“Ce sera très positif pour Besançon. Le
fait que ce soit la ville natale de Victor
Hugo donne à ce projet une importance particulière” poursuit l’artiste
convaincue que le cas échéant ce lieu
drainera des visiteurs du monde entier.
“Victor Hugo a une dimension à l’étranger qui tient parfois du fétichisme et
en particulier en Asie” précise-t-elle.
On vient de loin pour marcher sur les
traces de l’auteur comme à Villequier
(Seine-Maritime). Riche de son patrimoine, cette petite commune de 800
habitants nichée dans une boucle de
la Seine a un musée dédié à l’homme
de lettres. Il est aménagé dans la propriété de la famille Vacquerie, qui n’était
autre que la belle-famille de Léopoldine, la fille de Victor Hugo. Pour l’histoire, la jeune fille s’est noyée à Ville-
Pour les frères Lumière, une simple plaque sur la même place.
quier avec son mari.
L’auteur n’a donc pas vécu dans cette
bourgade dans laquelle il se rendait
ponctuellement pour ces raisons familiales. Pourtant, le musée Hugo accueille
chaque année entre 15 000 et 25 000
visiteurs. “Villequier a cette notoriété
internationale grâce à Victor Hugo. Il
y a des visiteurs étrangers de très haut
rang parfois qui font le déplacement.
Cette maison attire beaucoup de monde, c’est un bienfait pour notre commune” observe son maire Jacques Bardel. Des Anglais, des Belges, des
Hollandais font le détour pour découvrir une partie de l’histoire de l’auteur.
François Mitterrand était venu s’y
recueillir. “Je ne peux qu’encourager
la municipalité de Besançon à créer
une maison Victor Hugo. Il ne devrait
y avoir que des retours positifs” termine Jacques Bardel.
Jean-Louis Fousseret appréciera l’encouragement. Le maire affirme qu’il
ira au bout de la démarche “pendant
ce mandat”, pour que Besançon profite enfin de la notoriété de Victor Hugo.
Une notoriété que la ville a trop longtemps négligée sans savoir en tirer
parti. ■
T.C.
Réaction
“C’est un scandale”
La place
Victor Hugo
n’est pas
suffisamment mise
en valeur.
Le “M. Patrimoine” de lʼopposition municipale, Jean Rosselot, sʼemporte une
nouvelle fois contre lʼimmobilisme de la ville à lʼégard de ses gloires culturelles :
“Le cœur de la ville, c’est la Boucle. Et le cœur du cœur, c’est justement cette
place Victor Hugo. Et on n’en fait rien ! La ville possède là une magnifique maison à arcades et tout ce qu’elle trouve à mettre dedans, c’est le Pavé dans la
Mare ! Il y a 20 ans qu’il devrait y avoir à cet endroit un joyau, à la gloire justement de Victor Hugo, un nom qui résonne dans le monde entier. Pourquoi ne
pas y faire une maison d’écrivain, un lieu ouvert au grand public avec des films
qui retracent la vie de ces personnages ? Et au lieu d’y mettre des vélos, un
comble, faisons au coin de cette place une belle terrasse avec des parasols
bleu clair, magnifique halte pour les touristes vers la Citadelle. Bien minéralisée, bien identifiée, cette place peut être un joyau touristique. Aujourd’hui, il y
a la plaque sur la maison de Victor Hugo, c’est insignifiant, personne ne la voit !”
La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010
MUSÉE
PROJET
Rénovation du bâtiment
7
Rachetée en 2001
La maison de Colette
Les choix contestés
du Musée des Beaux-Arts dort profondément
Philippe Gonon du MoDem préférerait que
la Ville mise davantage sur Victor Hugo que
sur le Musée des Beaux-Arts dans lequel
elle prévoit d’investir 7 millions d’euros.
prioritaire dans une capitale
régionale qui multiplie déjà les
investissements tels que le
tramway (220 millions d’euros)
ou la S.M.A.C. (7 millions d’euros). “Je veux bien que l’on fasse une belle ville. Mais est-on
a Ville projette d’inves- l’élu de l’opposition dans un certain de pouvoir tout payer ?
tir 7 millions d’euros pour contexte de crise et de recul des Quand les recettes baissent, il
des aménagements au finances publiques. “Nous allons faut ajuster ses dépenses.”
Musée des Beaux-Arts. alourdir la charge fiscale sur Philippe Gonon n’est pas oppoLe dossier qui doit être débat- les ménages bisontins alors qu’il sé aux investissements cultutu en conseil municipal fait bon- faudrait au contraire l’alléger rels, mais dans ce domaine comdir Philippe Gonon du MoDem. dans cette période difficile” esti- me ailleurs, des choix doivent
être faits. Sur ce dernier point,
Le projet est mal fagoté et la me Philippe Gonon.
dépense déraisonnable selon Selon lui, ce projet est tout sauf il doute de la pertinence de la
municipalité. Philippe Gonon
préférerait que la ville consacre
davantage de moyens financiers et d’énergie à faire émerger le projet de maison de Victor Hugo que d’envisager des
aménagements techniques
(transfert de bureaux, nouvelle muséographie…) au Musée
des Beaux-Arts. “C’est beaucoup plus judicieux de capitaliser sur la valeur sûre qu’est
Victor Hugo, un personnage
reconnu partout dans le monde. Le rapport qualité-prix sera
sans doute cent fois supérieur
sur ce projet que sur de simples
aménagements au Musée des
Le Musée des Beaux-Arts doit faire l’objet
Beaux-Arts.” ■
T.C.
L
d’investissements à hauteur de 7 millions d’euros.
Propriété de la ville de Besançon, la belle
bâtisse lovée dans la verdure aux Montboucons
attend patiemment sa mise en valeur. Depuis longtemps discuté, son sort n’est pas encore tranché.
est une des premières
décisions officielles que
le maire de Besançon
ait eue à prendre à son
arrivée en mars 2001 : le rachat
de la maison de campagne de
Colette, où la féconde femme de
lettres a passé la moitié de son
temps,pendant 8 années au début
du XXème siècle. Elle appelait cette maison située dans le quartier
des Montboucons son “romantique petit domaine bisontin.”
C’est dans cette propriété que
Colette a notamment écrit sa
“Retraite sentimentale” et ses
“Dialogues de bêtes”.
Seulement, depuis son rachat il
y a près de neuf ans, rien ou
presque. Le projet du maire était
pourtant de faire de cette bâtisse un “lieu de mémoire ouvert au
public.” Jean-Louis Fousseret se
dit “très attaché” à cet endroit
qu’il fait volontiers visiter aux
hôtes de marque de passage à
Besançon. Mais à part la réfection de la maison du gardien, où
un gardien de la ville loge à nouveau, et l’entretien sommaire de
la propriété arborée,aucun inves-
C’
tissement majeur n’a été engagé
Colette y a écrit plusieurs
pour redonner son lustre à cette
de ses œuvres majeures.
maison construite au XIXème siècle.
Plusieurs projets ont pourtant été convaincu Jean-Louis Fousseret.
présentés au maire, tournant Actuellement,ce dossier ne semble
autour de la promotion littéraire pas aux rangs de ses priorités. ■
(installation du centre régional
du livre, centre de traduction litJ.-F.H.
téraire, l’ouverture ponctuelle au
public…) mais rien n’a encore
La maison des Montboucons qui fut habitée
par Colette et l’architecte Maurice Boutterin n’a encore
fait l’objet d’aucune rénovation.
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8
BESANÇON
La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010
TRANSPORTS
L’accès de la clientèle
Les commerçants du quai
ne veulent pas du tramway
Alors que l’option “quais”
est mise à l’étude suite
au refus du préfet de voir
passer le tram au centre-ville, les commerçants du secteur crient leur désapprobation. Le casse-tête continue.
our nous, c’est non” tranche
Marie-Madeleine Roquelet,
la gérante du tabac-presse
situé quai Veil-Picard. “Les
gens ne peuvent déjà plus se garer ni
circuler, où va-t-on stationner, nous commerçants et où vont stationner les riverains ?” se demande la commerçante
très inquiète depuis que les élus de la
C.A.G.B. ont confirmé, dans la séance
houleuse du 21 décembre dernier,
d’approfondir les études sur un éventuel passage du futur tramway le long
du quai. La buraliste n’est pas la seule
à exprimer son désaccord. “Pourvu que
ça ne se fasse pas ! Ce tram ne nous
apportera rien de plus.
Besançon n’est pas une ville à supporter des dépenses
“Pourvu
aussi importantes. Avec un
que ça
peu de cet argent, qu’ils fasne se fasse sent des parkings. Plus personne ne vient en ville, la
pas !”
période d’avant Noël a été
catastrophique” enchérit la
tenancière d’un bar situé
rue d’Arènes.
Un peu plus loin, au magasin d’antiquités Gérard
Merchat, on apporte les
mêmes commentaires spontanés : “Besançon perd des
habitants. 36 mois de travaux pour un tramway dans
“P
La F.N.A.U.T. continue à croire
au passage par la Boucle
L
La Fédération Nationale des Associations d’Usagers
des Transports et l’association des usagers de la
bicyclette désapprouvent totalement l’option “quais”.
es responsables locaux de la F.N.A.U.T. et de lʼA.U.T.A.B., François Jeannin et Patrick Noblet, sʼinsurgent contre la nouvelle
mouture du projet. “Nous avons appris avec stupeur la décision du
bureau de la C.A.G.B. de poursuite des études sur la variante par les
quais. En toute logique, ce tracé devrait être soumis aux mêmes contraintes
(absence d’alimentation par lignes aériennes) puisque le secteur de Battant dispose d’un plan de sauvegarde et de mise en valeur opposable,
alors que celui de la Boucle est en cours d’élaboration.
Cet élément retire toute pertinence aux partisans du passage par les
quais, auquel il faut ajouter un surcoût engendré par des études supplémentaires nécessaires, la faisabilité qui reste à démontrer, la reconstruction du pont Battant, un rallongement du tracé, l’abattage des arbres
partie intégrante du patrimoine cher aux Bisontins et surtout une desserte de la Boucle très partielle nécessitant le maintien de nombreux passages de bus. Dans ce contexte, nous continuons à soutenir le tracé par
la Boucle qui ne doit pas être abandonné et reste à nos yeux le plus pertinent” disent les deux responsables associatifs. ■
Les quais seront-ils assez larges pour que deux tramways se croisent ?
cette ville d’à peine 120 000 habitants,
c’est de la folie” estime le commerçant.
Tous se disent également outrés de la
mollesse des Verts bisontins qui cautionnent l’abattage programmé des
arbres du quai.
Célestin Ferreira, responsable du magasin d’électroménager du quai Veil-Picard,
déplore également le scénario par les
quais. “Comment se fera l’accès de notre
clientèle en voiture pour l’achat ou le
dépôt de matériel pour réparation ? Et
notre propre accès, nous qui faisons des
allées et venues toute la journée pour
notre service en clientèle ? Sans parler
des difficultés pour les piétons de longer le quai en sachant que sur la largeur du quai ils veulent faire se croiser
deux trams ! C’est aberrant” relate cet
autre commerçant.
La commission d’indemnisation promise par le maire pour compenser les pertes
de chiffre d’affaires liées aux travaux
ne rassure pas du tout les commerçants
du quai. “Ils ne vont pas nous indemniser sur nos bilans, on ne peut pas attendre
plusieurs mois avant d’être indemnisés.
Qu’est-ce qu'on va devenir pendant les
travaux ?” s’inquiète Mme Roquelet.
La C.A.G.B. s’est donnée 6 mois pour
étudier le passage par les quais. Dans
cette hypothèse, le tracé est plus long
de 350 m, et plus compliqué car quatre
ponts devront être franchis : le pont
Charles De Gaulle jusqu’à Chamars,
puis le pont Canot jusqu’au quai VeilPicard, le pont Battant pour entrer à
nouveau dans la Boucle et le pont de la
République pour en ressortir ! Un tracé alambiqué qui, pour l’instant, ne
semble convaincre que le préfet. ■
J.-F.H.
Les arbres qui bordent le quai doivent être sacrifiés.
TRAVAUX
La position “réservée” des Verts
L
Les Verts de l’agglomération bisontine prennent acte de la
décision de la C.A.G.B. d’engager des études pour le passage par les quais. Mais sont plus mesurés qu’avant…
es Verts expriment dʼabord leur “désaccord total avec les méthodes utilisées par l’autorité préfectorale. Son positionnement tardif (pas d’avis contraire dans les premières discussions autour du projet) et confus (l’argument sur
les secteurs sauvegardés est pour le moins incohérent), pose la question de
l’autonomie réelle des collectivités territoriales. Qu’une décision aussi lourde que
la construction d’un tramway suscite des débats est une chose qui relève de la
démocratie. Que la décision finale puisse être contrainte par un positionnement
partial du représentant de l’État en est une autre, en l’occurrence inacceptable”
disent les Verts.
Sur le fond, les Verts de lʼagglomération bisontine rappellent quʼils sont “attachés
depuis longtemps au développement d’une offre de transport capable d’enrayer
l’augmentation régulière de l’utilisation de la voiture.”
Mais ils sont aussi “conscients que la taille de l’agglomération bisontine la situe,
en l’état actuel des choses, aux limites de la rentabilité d’un tramway”, ils voient
toutefois dans cet équipement “une réponse volontariste, appropriée aux exigences futures qu’imposent les crises énergétique et climatique.”
Concernant le tracé, ils rappellent que le passage par les quais leur apparaît
“moins pertinent que le passage par la Boucle (mauvaise desserte du haut de la
Boucle, maintien des lignes de bus traversant le centre historique…).” Ils sʼinquiètent
également des coûts supplémentaires (allongement de la ligne, éventuelle, consolidation des quais, transformation anticipée du pont Battant) qui pourraient rendre
le budget initial “difficile à tenir.”
En revanche, plus un mot sur lʼabattage des arbres qui les avait pourtant émus
lors des premières discussions autour du tramway. ■
Le pont Battant doit être détruit
Si l’hypothèse du passage du tram par les quais est validée,
le pont Battant devra entièrement être reconstruit.
e pont Battant, reconstruit au milieu des années
cinquante est un des deux derniers exemples
en France d’ouvrage d’art construit selon la technique dite du “béton pré-contraint”. Le béton, comprimé, permet des portées plus longues et d’éviter
ainsi la construction de piles reposant au fond de
l’eau. En France, cinq ponts seulement ont été édifiés selon cette technique qui a rapidement été remplacée par d’autres. L’obligation du “pré-contraint”
est de “retendre le pont tous les 15 ou 20 ans car le
béton fatigue” résument les services techniques de
la ville.
L
Si le tramway passe par les quais, la configuration
du pont Battant ne sera pas adaptée au passage de
ce nouveau mode de transport. La ville avait prévu, d’ici une dizaine d’années, de refaire le pont qui
au bout de 50 ans, arrive à fin de vie. “Quoiqu’il arrive, le pont Battant aurait fait l’objet d’une reconstruction. Si les travaux du tram se confirment, la
reconstruction du pont sera donc avancée de quelques
années.”
Un coût supplémentaire qui sera, pour le coup, certainement supporté par la ville, en plus de la facture “tramway” prise en charge par la C.A.G.B. ■
Le pont
Battant sera
démoli puis
reconstruit.
BESANÇON
BESANÇON
La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010
9
Une étude est lancée
Pas de travaux au programme pour le quai Vauban
C’est parce que le mur du quai Vauban bombe sur quelques mètres que des blocs de
béton ont été installés pour le renforcer. La solution est transitoire, mais pour l’instant la
mairie n’a pas les moyens d’investir dans un programme de rénovation du site.
e souhait du conseiller
municipal Philippe Gonon
(MoDem) de voir disparaître les blocs de béton
installés sur le quai Vauban ne
sera pas exaucé cette année.
Ces blocs dont l’élu conteste
l’esthétisme sont utiles. Ils ont
été posés là pour stabiliser le
quai et éviter qu’il ne s’effondre
à un endroit où le mur bombe
dangereusement sur quelques
mètres. Il en sera ainsi tant que
des travaux de rénovation de ce
patrimoine n’auront pas été réa-
L
Christophe Lime, adjoint en charge du patrimoine devant
les blocs de béton qui soutiennent le mur quai Vauban.
lisés.
Plus facile à dire qu’à faire.
L’opération est technique et coûteuse. La Ville lance une étude
pour diagnostiquer l’ampleur
des dégâts et envisager les solutions ainsi que leur coût. Mais
sans même avoir les résultats,
Christophe Lime, l’adjoint en
charge du patrimoine estime
qu’une intervention sur ce site
est de toute façon délicate. Il ne
suffira pas de démonter le mur
à l’endroit où son instabilité est
constatée pour le reconstruire
à l’identique. “Nous ne savons
pas précisément ce qui se passe, mais il semblerait que le quai
soit lié aux façades des bâtiments qui le bordent. Il faut
veiller à ne pas les déstabiliser
davantage lors de travaux” ditil. En effet, sur cette partie de
la Boucle, les façades des maisons ont déjà été renforcées. Les
piliers des arcades dont certains
penchent depuis longtemps sont
aussi une preuve d’instabilité.
Les infiltrations d’eau et le gel
seraient les principaux facteurs
responsables de cette évolution
du quai qui a été sécurisé. “Une
des hypothèses est qu’il faudrait
creuser le long du quai, construire un mur en béton avant de
démonter le quai pour le reconstruire ensuite” explique Christophe Lime.
Ces travaux pourraient coûter
plusieurs millions d’euros à la
collectivité. Un investissement
qui n’est pas à l’ordre du jour
tant que l’ensemble ne repré-
EMPLOI
sente pas de danger imminent.
Pour l’instant, la municipalité
a d’autres priorités dans
l’entretien du patrimoine. Un
des projets les plus gourmands
financièrement est la Citadelle, un édifice dans lequel 9 millions d’euros seront investis les
trois prochaines années.
Une autre opération sera engagée en 2010. Elle conserve la
rénovation des remparts qui
bordent la rue de la Gare d’Eau
à partir de France 3. 200 000 à
300 000 euros seront destinés
à ce projet dont une des conditions fixées par la municipalité aux futurs attributaires du
chantier est qu’ils emploient des
personnes en insertion. “Là encore, l’idée est de démonter les remparts avant de les reconstruire
de façon stable et pérenne.” La
rue est étroite et cette opération pose des difficultés de sécurisation du chantier et de circulation. ■
T.C.
Contrats aidés à Châteaufarine
Trois salariés en
insertion chez Subway
Ouverte depuis le mois de novembre,
cette nouvelle enseigne a souhaité recruter
des personnes dites en insertion.
emploi du public dit en
insertion n’est pas encore ancré dans la culture des entreprises françaises. Anne Charles avoue
elle-même avoir eu des réticences à élargir son recrutement à ce genre de candidat
lorsqu’elle cherchait du personnel pour Subway, une
enseigne de restauration rapide, qu’elle a ouvert à Châteaufarine le 28 novembre avec
son mari Vincent. Aujourd’hui,
elle ne regrette pas d’avoir franchi le pas, accompagnée par le
P.L.I.E. (plan local insertion
emploi). Sur sept collaborateurs,
trois bénéficient d’un contrat
aidé par l’État. “Franchement,
c’est une bonne surprise. Ce sont
personnes motivées. Pour
L’
L’équipe
de Subway
accueille
la clientèle
sept jours
sur sept.
l’instant, elles sont en C.D.D. de
six mois. Ensuite nous envisagerons le C.D.I.” reconnaît-elle.
“Subway les a embauchés sur
la base de leurs compétences”
confirme le P.L.I.E. qui travaille
à la promotion de l’emploi en
insertion.
Ces trois collaborateurs ont
trouvé leur place dans ce commerce situé à deux pas de
Géant, qui présente la particularité de proposer à la clientèle de composer elle-même ses
sandwiches et ce, sept jours sur
sept. Il y a cinq sortes de pain,
“la personne choisit ensuite les
ingrédients : les viandes, les
légumes, les sauces. Les sandwiches sont chauds ou froids”
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La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010
BESANÇON
BESANÇON
S.M.A.C.
Il voyait déjà
en haut de l’affiche…
Franck Monneur a été désigné par le maire pour suivre le projet
de Scène des Musiques Actuelles (S.M.A.C). Le chantier est en cours
de réalisation aux Prés-de-Vaux. Dans un an, la structure ouvrira ses
portes. Visite guidée par un conseiller municipal “culturellement débordé.”
e bâtiment est traversé par de violents courants d’air. Des plaques de bois ont été
posées sur le sol couvert de nappes d’eau
pour faciliter le cheminement des ouvriers.
Encore ouverte aux quatre vents, la grande cathédrale de béton a les murs qui suintent l’humidité
se dressant sur 14 mètres de hauteur par endroits.
Bienvenue à la S.M.A.C., austère et glaciale !
Les conditions météo de cette fin décembre ne
sont les meilleures pour visiter le chantier des
Prés-de-Vaux, mais elles ne suffisent pas à décourager Franck Monneur qui, une fois par semaine, vient faire le point sur l’avancée de la construction de la Scène des Musiques Actuelles.
Pour l’instant, le déroulement des
travaux est conforme au calen“C’est
drier qui court sur 18 mois. Si
tout va bien, le concert inauguquand
ral du nouveau centre d’animation
même
culturel de Besançon aura lieu à
fantastique !” Noël 2010. L’échéance réjouit ce
prof d’histoire au lycée Pasteur
qui imagine déjà “le public sortant d’ici, après le spectacle, face
à la Citadelle éclairée. C’est quand
même fantastique !” Douce rêverie.
En attendant, un casque sur la
tête, il s’improvise volontiers chef
de chantier, servant de guide lors
de la visite d’un bâtiment sur pilotis qu’il connaît déjà par cœur.
“L’entrée se fera par la tour en verre. C’est un peu notre derrick”
commente Franck Monneur. Il
L
est vrai que vue des alentours, cette armature
qui se dresse en avant de la construction est
comparable à celle supportant le trépan qui sert
à forer les puits de pétrole. De part et d’autre
du “derrick”, un ponton de bois de 600 m2 se
déploiera en terrasse, donnant l’impression au
visiteur de surplomber le Doubs.
À l’intérieur cette fois, “la salle de concert principale pourra accueillir entre 900 et 950 personnes debout” ajoute-t-il. La scène est vaste.
“Ne joueront ici que des groupes confirmés.” Quant
aux formations qui distillent une musique plus
pointu ou qui sont en quête de notoriété, elles
se produiront dans le Club qui leur est réservé.
C’est la deuxième salle de spectacle, plus petite
que la précédente, puisqu’elle est d’une capacité de 350 personnes. “Environ 80 concerts seront
programmés chaque année à la S.M.A.C. La programmation sera très diversifiée, allant du rock
à la chanson française en passant par le jazz, le
hip-hop ou les musiques du monde.”
Ce n’est pas tout. “Il y aura une vie en journée
dans cette structure. Comme c’est un lieu ressource, les jeunes groupes par exemple qui veulent s’informer, chercher du conseil à projet, et
ceux qui veulent travailler leur musique pourront le faire ici puisque deux studios vont être
aménagés” poursuit Franck Monneur. Des formations musicales seront également accueillies
en résidence. Pour toutes ces raisons, la S.M.A.C
aura “un rayonnement régional” bien à sa place
dans une capitale comtoise qui abrite, avec les
communes de l’agglomération, “les 2/3 des 700
groupes francs-comtois.”
Ce chantier qui avance, c’est un peu un rêve qui
Voici à quoi ressemblera la S.M.A.C. dans un an.
Un parking de 250 places sera aménagé.
se réalise pour ce garçon de 39 ans, président
du groupe socialiste à la mairie, qui en est à son
deuxième mandat avec Jean-Louis Fousseret.
C’est le maire lui-même qui l’a nommé élu pilote sur le projet de la salle des musiques actuelles
alors qu’il venait d’avoir trente ans. Une mission adéquate pour ce Bisontin d’un genre “culturellement débordé” et qui a toujours pensé qu’il
serait plus utile à la musique en occupant une
place d’élu que derrière sa guitare. Sa connaissance du milieu musical et des tendances qui le
caractérisent lui donnaient une légitimité supplémentaire pour s’intéresser à ce dossier. “À la
fermeture du Montjoye en 1998, l’idée a émergé
qu’il fallait construire autre chose. Ce fut très
exaltant d’avoir à travailler en équipe sur la
S.M.A.C. qui fait partie de ces projets longs qu’on
ne sort pas du chapeau.”
Il a fallu tout d’abord défendre le choix de
l’emplacement aux Prés-de-Vaux, proche du
centre-ville, alors que d’autres suggéraient la
Bouloie, cité universitaire. “La S.M.A.C s’adresse
à toutes les tranches d’âge et ne se cantonne pas
seulement aux étudiants et aux jeunes. En plus,
avec le Bastion et la future Cité des Arts, on crée
un ensemble formidable” rappelle Franck Monneur.
Ensuite, alors que le cabinet d’architecte avait
été retenu (Denu et Paradon à Strasbourg), le
dossier a manqué d’être remis en cause lors de
l’établissement du Plan de Prévention des Risques
d’Inondations (P.P.R.I.) qui interdisait initialement l’aménagement de ce périmètre. Jean-Louis
Fousseret n’a pas laissé faire. Le projet a fait
l’objet d’ajustements pour tenir dans une enveloppe de 7 millions d’euros T.T.C. (équipements
compris) financés à 35 % par l’Europe.
De débats en procédures, les engins de travaux
publics ont fini par occuper le terrain. Une émotion pour Franck Monneur qui sera pleinement
satisfait au soir du premier concert. ■
T.C.
Ce qu’ils pensent de lui…
Christophe Lime
(Parti Communiste)
“Franck Monneur
n’est pas obtus”
“En tant qu’adjoint en charge du patrimoine, je
suis le chantier de la S.M.A.C. dans ses aspects
techniques. Cela fait quatre ans que je travaille
avec Franck Monneur sur ce projet. Notre collaboration s’est toujours bien passée. Franck
Monneur est un élu passionné par ce qu’il fait.
Il connaît bien le domaine culturel et en partie
les musiques actuelles dans lequel il s’implique.
Il est sérieux, à l’écoute, même si nous avons
parfois des divergences politiques, cela ne nous
empêche pas de collaborer. Franck Monneur
n’est pas obtus.”
Édouard Sassard (U.M.P.)
“C’est un élu d’avenir”
“Je le connais par le biais du conseil municipal.
Nous sommes de la même génération. Franck
Monneur est quelqu’un que je respecte. Il a des
idées. Même si nous avons parfois des échanges
musclés au conseil municipal, cela ne nous
empêche pas d’avoir des conservations ensemble
et d’échanger sur des sujets. C’est un élu qui
a une charge importante au sein de la majorité. Il occupe désormais la fonction de président
du groupe socialiste à la mairie. C’est une promotion pour lui. À ce titre, c’est un élu d’avenir.”
Heureux, Franck Monneur sur le chantier de la S.M.A.C. !
Il est conseiller municipal délégué à la culture, en charge des musiques actuelles et de rues.
BESANÇON
SPORT
La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010
13
Trois questions à Jean-Pierre Dartevelle
La balle jaune attendra 2011 pour rebondir
L’Open de tennis de Franche-Comté qui devait avoir lieu
à Thise du 20 au 28 janvier est annulé pour
raison budgétaire. Jean-Pierre Dartevelle s’explique.
a Presse Bisontine : Pourquoi
annuler un tournoi qui a déjà
accueilli les plus grands noms
du tennis, de Rafael Nadal à Gaël Monfils en passant par Fabrice Santoro ?
Jean-Pierre Dartevelle (président de la Ligue de FrancheComté tennis) : La situation
économique ajoutée à une diminution du subventionnement
public ne permet pas d’envisager
sereinement une édition 2010
équilibrée budgétairement. Il
manquait environ 20 % pour
boucler le budget. J’aurai pu
prendre le risque d’espérer un
L
L’Open de tennis de Franche-Comté est annulé. Reprise des services l’an prochain ?
coup de pouce budgétaire de
dernière minute, mais vous
savez, je n’ai plus l’âge de croire aux miracles alors j’ai préféré prendre une décision sage.
Je ne pouvais décemment mettre
en danger financièrement la
Ligue ou ne pas pouvoir assurer financièrement la location
des gradins, la facture du traiteur, etc.
L.P.B. : Estimez-vous payer les pots
cassés du sport bisontin et pourquoi
ne pas avoir baissé les dotations ?
J.-P.D. : Disons que cette crise
a eu une certaine influence au
niveau des partenaires publics
et privés. L’image du sport bisontin est écornée et beaucoup de
nos partenaires ont été échaudés. Quant à la dotation, c’est
un cercle vicieux. En la bais-
sant, on baisse
également la
part des subventions.
L.P.B. : Le cinquième événement tennistique indoor
français (après “Je ne crois
Roland-Garros,
plus aux
Metz, Marseille…)
miracles.”
va-t-il quitter le sol
franc-comtois ?
J.-P.D. : Nous
pensons déjà à une édition particulière pour février 2011 et
nous allons tout faire pour que
le tournoi reste en l’état. Vous
savez, nous ne sommes pas les
seuls à souffrir. D’autres tournois sont dans la même position que nous. ■
Propos recueillis par E.Ch.
Jean-Pierre
Dartevelle :
“L’image
du sport
bisontin est
écornée.”
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Valentin
Suicide
Après le retrait du groupe
“Immobilière Frey” du
dossier d’aménagement
d’une nouvelle zone
commerciale à Valentin, les
terrains de 2,8 hectares
appartenant à Marc
Estavoyer ont été cédés au
groupe Sopic, basé à Lille
(Nord). Les terrains en
question sont situés sur le
vallon à proximité de
Buffalo Grill. Le groupe
Sopic étudie actuellement
la faisabilité d’une nouvelle
zone, extension de celle
d’École-Valentin.
Le réseau bisontin de
prévention du suicide
constitué des 5 associations
bisontines organise
une soirée-débat : “Le
suicide est-il contagieux ?”
le 9 février à 20 heures, au
Petit Kursaal de Besançon.
Défibrillateur
Le professeur Étiévent,
président de la Fédération
de Cardiologie a fait don à
la Ville de Besançon d’un
défibrillateur cardiaque.
Renseignements au
03 81 87 80 32.
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Horaires : lundi au vendredi 9h30 à 12h et 14h à 18h30 et le samedi 9h à 12h et 14h à 18h
Ouverture aux professionnels dès 8h du lundi au vendredi
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Le Club Photo Besançon
Déclic Image organise son
6ème Gala de Diaporama
Numérique, le samedi
6 février à 15 heures, au
Petit Kursaal, 2 place du
Théâtre à Besançon.
Les meilleurs montages
audiovisuels des différents
festivals organisés dans
toute la France en 2009,
seront projetés au public.
Renseignements au
03 81 52 42 14.
Médecine
Portes ouvertes les 15 et
16 janvier à l’Institut
Édouard Belin de Besançon.
L’Institut International des
Systèmes d’information de
Santé et de télémédecine est
le centre de support de
recherche et
d’expérimentations sur les
systèmes d’information de
santé et de télémédecine et
représente une vitrine
pédagogique et technologique
des dernières innovations
dans ce domaine. Depuis sa
création en octobre 2008, dix
projets ont émergé au sein de
cette structure. Lieu des
portes ouvertes : Parc
Euromédecine, 16, rue du Pr.
P. Milleret à Besançon.
Industrie
Forum des métiers de
l’industrie vendredi
15 janvier de 8 h 30 à
16 h 15 au lycée Jules Haag.
Pour s’informer sur les
métiers qualifiés et
recherchés par le milieu
industriel régional et les
formations qui mènent à ces
métiers. Rens.
03 81 41 39 83.
14
La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010
BESANÇON
NATURE
Jean-Yves Robert,
conservateur
adjoint de
la Citadelle :
“Nous
craignons
plus la
canicule
que le
grand froid.”
À la Citadelle
L’hiver, les animaux
ne vivent pas au ralenti
La vie continue de plus belle à la Citadelle au plein cœur de l’hiver.
Tout est prévu pour que les animaux ne souffrent pas du froid.
C’est aussi plus de travail pour les soigneurs.
e week-end du 19 décembre, le thermomètre a chuté jusqu’à - 17 °C dans la
capitale comtoise. La neige s’en est mêlée
durant trois jours, donnant au ciel bisontin des tonalités sibériennes. Début janvier,
mêmes températures polaires sur la capitale
comtoise. Bien calfeutré chez soi, un bon feu dans
la cheminée ou le chauffage à fond, cet épisode
glacial s’est passé sans drame, y compris pour
les gens de la rue. Mais comment ont vécu les
animaux de la Citadelle durant ces jours de
grand froid, comment passent-ils l’hiver, comment des créatures nées pour vivre sous les tropiques s’adaptent-ils à ces conditions extrêmes ?
“Sans problème tranche Jean-Yves Robert, conservateur adjoint du muséum. On n’a jamais de souci avec le froid, les périodes de canicule nous posent
beaucoup plus de problèmes.”
Les 400 animaux issus de 60 espèces ont tous à
leur disposition un abri chauffé à 18 °C au minimum. Certains peuvent volontiers s’en passer
comme les trois tigres de Sibérie, naturellement
habitués à des températures glaciales. D’autres,
plus fragiles, s’adaptent néanmoins sans problème. “Quand il fait vraiment très froid, on en laisse certains à l’abri. Mais même les lémuriens, dont
le milieu naturel est Madagascar, vivent bien avec
le froid. Sur la côte Est de Madagascar, les températures peuvent tomber à 5 °C, il n’y a aucun
souci pour ces animaux-là” ajoute le spécialiste.
Des précautions sont prises pour certaines espèces
au corps plus fragile. Comme ces ouistitis de 500 g
à peine “qu’on ne laisse pas sortir quand il fait
froid et humide. À la Citadelle, tous les animaux
possèdent des abris chauffés, ce qui n’est pas le cas
L
Seul risque pour les flamands roses : que l’eau dont ils s’abreuvent gèle.
HÔPITAL
650 places publiques
C.H.U. de Besançon :
urgence parkings
de certains zoos dans le Sud de la France. Là, ils
peuvent souffrir du froid éventuellement, pas chez
nous.”
Les seuls risques que courent certains animaux,
ce sont les gelures, comme les flamands roses qui
sont rentrés la nuit. Pour eux, les principaux dangers liés à l’hiver sont les risques de déshydratation. “On vérifie bien que l’eau ne gèle pas dans les
bassins où les animaux viennent boire. C’est pour
cela qu’en plein hiver, malgré le fait que les visiteurs soient moins nombreux, il y a presque plus
de travail pour les soigneurs.”
En plein hiver, l’activité du jardin zoologique ne
se met donc pas en hibernation. Et les mouvements continuent. Cette année, 189 nouveaux animaux ont fait leur apparition à la Citadelle : 2/3
étaient des naissances sur place, 1/3 des animaux
en provenance d’autres zoos du monde. Une cinquantaine d’animaux quitte également le zoo de Besançon chaque
“Tous les
année, pour enrichir les collections
d’autres zoos. “Un de nos tamarins
animaux
doit partir en Australie, des lémupossèdent
riens et des sapajous sont partis
des abris
récemment en Algérie.”
S’ils sont parés contre le froid, les
chauffés.”
animaux de la Citadelle ont aussi leur Noël. En période de fêtes,
la nourriture récupérée des invendus issus d’une grande enseigne
bisontine est aussi alléchante
pour eux : il n’est pas rare que les
hôtes de la Citadelle aient à se
régaler de chapons et autres
J.-F.H.
dindes de Noël… ■
Plus d’un visiteur de l’hôpital perd
patience au moment de trouver une place
sur le parking public, plus que saturé. Les usagers
de l’hôpital dénoncent l’anarchie.
Avec
la neige,
le tigre de
Sibérie est
vraiment
dans
son élément.
Parcours du combattant pour les automobilistes La ville reconnaît les problèmes, accenqui cherchent à se garer vers le C.H.U. tués depuis que les travaux du noue Saint-Laurent-en-Grandvaux, Haut-Jura, à Besançon. Il faut quasiment 1 h 30
de route à Pierre Prost pour
rejoindre le C.H.U. régional depuis
la petite commune dont il a été maire durant de nombreuses années.
Aujourd’hui, ce sont des raisons de
santé qui l’obligent à “monter” à
Besançon, pour lui, pour un membre
de sa famille ou simplement pour
rendre visite à un proche hospitalisé.
Arrivé à l’hôpital Jean-Minjoz, c’est
là que commence le casse-tête. À tel
point que lors de sa dernière visite,
Pierre Prost a fini par baisser les
bras, est reparti sans même pouvoir
D
se garer ! “Je suis allé faire des courses
à Châteaufarine. Une heure après,
en revenant au C.H.U., j’ai enfin pu
me garer mais en voulant repartir,
ma voiture était coincée par d’autres, le par“Je déplore king était une nouvelle
fois saturé” raconte
ce parti pris l’infortuné visiteur. Les
de ne
démarches auprès de la
rien faire.” direction de l’hôpital et
de la mairie n’y feront
rien : “La mairie n’a plus
de sou pour faire
d’autres parkings m’at-on dit pour seule réponse à ma question” fulmine M. Prost.
veau C.H.U. ont démarré. Casse-tête
supplémentaire : certains parkings
sont gérés par la ville, d’autre part le
C.H.U., d’autres enfin par l’Université.
“Au total, il y a 2 500 places de stationnement, dont 650 réservées aux
visiteurs. C’est vrai qu’en ce moment,
c’est compliqué” reconnaît la ville qui
avoue pourtant qu’aucun nouveau
parking ne sera fait avant la fin du
chantier de l’hôpital, c’est-à-dire pas
avant 2012. “Je déplore ce parti pris
de ne rien faire. Il faut que ça bouge !”
termine Pierre Prost qui n’est pas le
seul, hélas, à tourner en rond pour
trouver une place aux abords de
l’hôpital. ■
J.-F.H.
Ville loue places de parking
La ville de Besançon s’est porté acquéreur des anciens
locaux de la Caisse d’Épargne à la City. Mais elle a
un mal fou à louer les places de parking souterrain.
60 euros par mois. Cʼest le tarif proposé par la ville de Besançon qui cherche à louer
les 100 places de parking quʼelle a rachetées en même temps que les anciens locaux
de la Caisse dʼÉpargne à la City. Sur une centaine de places, seule une petite dizaine a trouvé preneurs. Les difficultés sont telles que, selon nos informations, la ville
missionnerait des stagiaires pour faire du porte-à-porte dans le quartier afin de tenter de trouver des locataires. La ville a le même problème sur le parking Isenbart dont
une quarantaine de places sont également proposées à la location au tarif, plus avantageux de 30 euros par mois. Trop chères ces places, trop éloignées du centre-ville
? Sans doute. Pendant ce temps-là, la liste dʼattente est de quasiment de deux ans
pour obtenir une place en location au parking de la mairie.
BESANÇON
La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010
VIE PROFESSIONNELLE
15
Éducation
Profs au volant…
Ils habitent Besançon et enseignent à Mouthe, soit 4 heures
de voiture au quotidien pour se rendre dans leur collège. Est-ce
le prix à payer pour éviter un établissement en zone sensible ?
evés à 5 heures du matin,
au volant à 6 h 30, en
poste à 8 heures et un
retour à la maison pas
avant 18 heures. Ce timing ressemble plus à un horaire de
frontalier suisse qu’à celui d’un
fonctionnaire… Et pourtant,
c’est bien celui de deux professeurs bisontins qui se rendent
quatre voire cinq jours par
semaine au collège de la Source à Mouthe pour enseigner. Au
total : 200 kilomètres aller-retour
tous les jours.
Bref, quand le
réveil de Julien
“Une
Lagalice et celui
sorte de
de sa collègue
consolation.” Lucie Tonnaire
sonne, leurs
élèves ont encore plusieurs
heures de sommeil à égrener.
Le point de
départ est fixé à
6 h 30 parking
Rivotte à Besançon. Direction
Mouthe via la
côte de Morre et
Pontarlier pour
une arrivée au
collège deux plus
tard. C’est ici
avec plusieurs
degrés en moins
et 600 mètres
d’altitude en
plus que les
deux jeunes professeurs ouvrent
L
la porte de leur salle de classe.
“Lorsqu’il y a beaucoup de neige, nous avons parfois quelques
minutes de retard mais les élèves
comprennent et nous demandent toujours si nous avons fait
bonne route” raconte Julien
Lagalice, 29 ans, professeur
d’Histoire et Géographie.
En tant que titulaire de zone
de remplacement (T.Z.R.), Julien
n’a pas eu le choix du lieu
d’affectation à l’autre bout du
département : “Le 28 août, j’ai
appris que j’étais affecté à
Mouthe… Le 1 er septembre,
j’enseignais là-bas” confie le jeune homme. Professeur d’anglais,
sa collègue Lucie Tonnaire
enseigne depuis deux ans dans
le village le plus froid de France et n’a pas eu le choix, même
si elle aurait pu demander un
établissement sensible à Besançon. Elle ne l’a pas fait. D’où
cette question posée : “Préférezvous parcourir 200 km pour
enseigner à Mouthe que vous
rendre dans un collège bisontin
difficile ou classé en Zone
d’éducation prioritaire (Z.E.P.) ?”
Julie Tonnaire répond sans
détour : “Disons que c’est une
consolation… On fait des kilomètres pour une meilleure qualité de travail.”
De son côté, Julien avoue que
les conditions d’enseignement
dans un collège “plus rural” sont
nettement différentes que celles
rencontrées dans des secteurs
sensibles : “Pour l’anecdote, j’ai
reçu des petits cadeaux, des confi-
tures, du chocoJulien
lat, des desLagalice
et
sins…” Des
attentions que
Lucie
l’on ne verrait
Tonnaire
:
pas
ailleurs
selon lui. Des
deux
petits lots de
enseignants
consolation pour
qui n’ont
profs fatigués
qui ont des
pas froid
parades comme
aux
par exemple de
corriger une deryeux…
nière copie dans
la voiture ou de
terminer sa nuit
le visage appuyé
contre la vitre.
Comme sa collègue
avec
laquelle il co-voiture,
Julien
Lagalice confirme qu’il préfère
passer
des
heures au volant
pour obtenir ce
confort qui lui permet d’exercer
plus facilement son métier. Une
“tranquillité” qui a un prix : la
fatigue et un coût économique
puisque l’Éducation Nationale
ne prend pas en charge les frais
de déplacement. “Heureusement,
le principal a été assez conciliant avec nous en regroupant
nos heures afin de pouvoir utiliser la même voiture.” C’est dans
l’adversité que la solidarité
naît… Un bon sujet d’éducation
civique. ■
E.Ch.
BESANÇON
16
SPORT
La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010
PROJET
Avenir Natation Besançon
Un volontariat international
Plus d’argent pour la natation
Le défi sportif et solidaire de Coralie
La Ville de Besançon a réévalué une partie de ses subventions
en faveur du club de natation de Besançon.
Étudiante à l’I.M.E.A. de Besançon, Coralie Mogis prépare un grand périple
avec son ami. Tous deux vont parcourir 3 000 km en tandem à travers
l’Asie du Sud-Est. Un voyage humanitaire à vocation professionnelle.
l y a quelques semaines,
l’association sportive, reconnue au niveau national,
réclamait davantage de considération financière de la mairie par rapport à ses bons résultats sportifs et efforts menés
en direction des jeunes.
Une sortie médiatique pas vraiment du goût de la ville de
Besançon au motif que les
chiffres avancés par le club
bisontin n’étaient pas les bons.
L’Avenir Natation Besançon
(A.N.B.) menaçait de ne pas
(re)signer le contrat de développement sportif la liant avec
cette dernière. La menace n’a
finalement pas été mise à exécution grâce à - une nouvelle
I
aide - de la mairie qui n’a pas
pourtant
apprécié
que
l’association la critique ouvertement. “Les chiffres sont clairs :
nous avons donné 13 231 euros
à l’A.N.B. pour le sport amateur et 23 150 pour le haut
niveau, plus 2 000 pour
l’organisation de manifestations et 400 pour des prestations. Ça fait un total de
38 800 euros de subventions
pour 2009 et non 8 000 euros
comme dit par le président”,
corrige Roland Billot, directeur des sports de la ville.
Comment l’A.N.B. aurait-elle
pu se passer de cette aide pour
boucler un budget d’environ
592 000
euros
(dont
Zoom
Les rendez-vous natation
LʼA.N.B. organisera le challenge “Speedo” les 16 et 17 janvier.
Elle a décidé de relancer les 12 heures de natation de Besançon le 8 mai. Le but de cette animation est de faire découvrir
les plaisirs de lʼeau et tester pour dʼautre leur capacité dans
ce milieu aquatique. Ce nʼest pas une compétition. Juste un
test avec un défi : nager le aussi longtemps que vous le pourrez dans la limite de 12 heures.
71 000 euros en
aide publique en
2008) ?
Par rapport au
budget alloué
( N. D. L . R . :
38 800 euros), la
Ville revoit son
offre en terme
de contrat sportif en offrant
4 000 euros de
plus en 2010
pour les objectifs sportifs (de
8 000 à 12 000
euros) et accor“Donner
de deux créles bons
neaux supplémentaires en
chiffres.”
location de ligne
d’eau le lundi et
jeudi. “On arrive à un juste
équilibre. Les piscines ne fonctionnent pas comme un gymnase, il faut les ouvrir aux scolaires, au public, tout en sachant
que le coût de fonctionnement
est important. Du coup, nous
sommes obligés de demander
une contrepartie sachant que
certains créneaux servent à la
formation et rapportent au club
de natation”, explique Roland
Billot. Le dialogue est renoué.
ne année d’études à Madrid dans le cadre
d’un cursus Erasmus, et voilà comment
se font les rencontres. C’est dans la capitale espagnole que Coralie Mogis, étudiante
en 4ème année d’école de commerce I.M.E.A., a
rencontré Guillaume Facques. Avec lui, la jeune fille âgée de 21 ans s’embarquera dans un
périple de 3 300 à travers 5 pays d’Asie (le Viêt
Nam, le Cambodge, la Thaïlande, la Malaisie
et l’Indonésie) dans quelques mois. “Le principe est que nous vendions les km que nous
parcourrons pour reverser ensuite les bénéfices
récoltés à des associations de parrainage
d’enfants. Durant les deux mois que durera ce
U
voyage en tandem, nous visiterons également des associations
qui sont installées sur place comme Plan France et les Enfants
du Mékong, nous procéderons à
des échanges de dessins entre des
écoles françaises et asiatiques, Lauréats de
nous offrirons des jouets…”
la bourse
explique la jeune étudiante.
“Idées
Le tandem, les deux partenaires
l’ont acheté l’été dernier. “Pour
jeunes”.
faire du tandem, il faut très bien
s’entendre. Nous avons commencé
à nous entraîner cet été, nous devions faire un
Lyon-Strasbourg pendant les vacances de Noël
mais je me suis blessée. Nous allons bientôt
reprendre” ajoute Coralie qui compte aussi
mettre à profit ce voyage humanitaire à des
fins professionnelles. “Je souhaite faire un
volontariat international en entreprise, pourquoi pas en Asie justement” dit-elle.
Le projet de Coralie et de Guillaume vient
d’obtenir la bourse “Idées jeunes” décernée par
le Crédit Agricole, assortie de 2 000 euros. Les
deux étudiants en appellent aussi à la générosité des entreprises locales pour soutenir
leur démarche. ■
J.-F.H.
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La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010
17
ALAIN JOYANDET :
ENQUÊTE SUR
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FRANC-COMTOIS”
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PARCOURS
Une candidature très bien orchestrée
Jonglant entre ses fonctions de secrétaire d’État, de maire et son
habit de candidat U.M.P. aux Régionales de mars 2010, le Vésulien
Alain Joyandet est sur tous les fronts. À peine rentré de République
Dominicaine d’où il a ramené les deux Bisontines emprisonnées,
il s’apprête à dévoiler sa liste et sa stratégie pour le scrutin régional
des 14 et 21 mars. On le sait énergique, on le dit ambitieux,
on le présente souvent comme un animal politique, un homme
d’affaires… Qui est-il vraiment ? Que veut-il pour la FrancheComté ? Comment prépare-t-il déjà sa succession ? Enquête sur un
homme hautement médiatisé… mais peut-être encore méconnu.
Alain Joyandet, l’homme pressé
Poussé par les militants de droite autant que par son tempérament, le secrétaire
d’État a deux mois pour convaincre les Francs-Comtois qu’il est le meilleur
candidat pour sortir la région de son quasi-anonymat.
amedi 17 octobre 2009, Villersle-Lac. La Peugeot 607 d’Alain
Joyandet se gare devant la salle des fêtes de la ville. À
l’intérieur, un parterre de personnalités attend fébrilement le ministre. La
star du jour, ce n’est pas lui. C’est Annie
Genevard, maire de Morteau, élevée
au rang de chevalier de la légion
d’honneur. Mais la “guest star”, l’invité
d’honneur, c’est bien lui.
La veille, missionné par l’État français,
Alain Joyandet assistait au “sacre” du
nouveau président gabonais Ali Bongo.
Il fera le voyage de nuit entre le Gabon
et la France pour être à l’heure à Villersle-Lac et ainsi pouvoir remettre l’insigne
en mains propres à sa future co-listière
S
Les deux
députés
bisontins,
Françoise
Branget en
tête, feront
partie de
l’équipe
d’Alain
Joyandet
dans la
course à la
Région
(photo
Fabrice
Barbier).
aux régionales de mars prochain.
Depuis avril 2008, l’agenda d’Alain
Joyandet est réglé au rythme des voyages
incessants qu’il effectue en tant que
secrétaire d’État à la Coopération et à
la Francophonie. Un jour à Vesoul, le
lendemain à Paris, le surlendemain à
Haïti, à New-York ou à Beyrouth, avant
une escale à Besançon. Alain Joyandet
est dans les pas de son ami et modèle
en politique, Nicolas Sarkozy. Il en a
l’énergie, la démarche et les idées.
Maire de Vesoul à 41 ans, sénateur de
la Haute-Saône quelques semaines plus
tard, il a bâti sa carrière politique à
rebours du schéma classique. Sénateur
avant d’être député, il a pris la chambre
haute pour un tremplin plutôt que pour
une confortable maison de retraite.
La reconquête de la Région FrancheComté, il y a immédiatement pensé
quand le 18 mars 2008 il est appelé par
Nicolas Sarkozy pour entrer au gouvernement. Mais il attendra que 11 des
13 parlementaires francs-comtois viennent le solliciter pour sortir du bois. En
décembre 2008, il officialise son statut
de “chef de file” de la majorité avant de
déclarer officiellement sa candidature
le 21 novembre dans un grand show
sarkozien à Besançon-Micropolis.
Ses affinités avec le président de la
République, il les revendique plus que
jamais. Même quand le chef de l’État
est au plus bas dans les sondages, c’est
lui qui l’invite à Vesoul, juste avant les
Révélations
A
Françoise Branget n° 2
de la liste Joyandet
vant la présentation officielle de la liste Joyandet “aux alentours
du 20 janvier”, La Presse Bisontine révèle quelques-uns des principaux noms. La députée bisontine figurera en très bonne place
dans la liste tirée par Alain Joyandet dans le Doubs. Numéro 2, elle
héritera dʼune position particulièrement favorable. Le ministre-candidat a voulu jouer lʼéquilibre entre les trois pôles du département, avec
la Bisontine, suivi en numéro 3 du député montbéliardais Marcel Bonnot et dʼune jeune élue du Pays de Montbéliard en 4ème position.
Non loin derrière, cʼest le Haut-Doubs qui sera représenté avec respectivement en numéro 5 le maire de Pontarlier Patrick Genre. Il sera suivi en numéro 6 par Annie Genevard, maire de Morteau.
Dans le Territoire-de-Belfort, outre Damien Meslot en numéro 1, le second
député Michel Zumkeller sera également partie de la liste régionale.
Alain Joyandet réserve aussi quelques surprises avec des candidats issus
des forces vives. Exemple dans le Jura avec la présence de Michel Dieudonné, le volubile président de la Chambre Régionale de Commerce et
dʼIndustrie de Franche-Comté. ●
municipales de mars 2008. Aujourd’hui, il assume sa “filiation” avec le
chef de l’État dont il est l’aîné d’un an.
Alain Joyandet exhorte ses partisans
de “regarder le chemin parcouru depuis
deux ans et demi, depuis l’élection de
Nicolas Sarkozy. Nous avons remis la
France en mouvement avec près de 90
réformes accomplies. Les Français, audelà de l’écume des choses, savent que
nous travaillons sérieusement. En mars
prochain, nous confirmerons ces résultats” assure le candidat U.M.P. Les
vrais adversaires pour lui, ce sont “les
socialistes.” Jean-François Humbert,
le grain de sable dans l’engrenage bien
huilé, il n’en fait plus grand cas. Il a
reçu mission de reprendre à la gauche
la région de Franche-Comté. Il affirme avoir répondu à l’appel des militants et des sympathisants de droite.
Mars 2010, c’est une nouvelle étape
inscrite dans son agenda. Une marche
de plus dans sa carrière politique
presque sans faute. Et s’il échoue ? Il
l’assume par avance. Car au vu des
actuels sondages d’opinion, la droite
ne devrait pas reprendre beaucoup de
régions à la gauche au soir du 21 mars.
Si Alain Joyandet parvient à faire basculer la région à droite, le secrétaire
d’État qu’il est aura tous les arguments
pour convaincre son ami président de
la République de rester en poste dans
son secrétariat d’État. Mener de front
la présidence de Région avec son portefeuille ministériel n’effraie pas ce
boulimique d’action. Il affirme faire
de la Franche-Comté sa “priorité.” Ce
qui ne veut pas dire qu’il n’acceptera
pas de mener de front sa carrière ministérielle en même temps
que la présidence de
S’il échoue ? Région en cas de succès.
Il l’assume
Les Francs-Comtois
par avance. préféreront-ils un président à temps plein
ou un homme d’État
qui portera les couleurs
de la Franche-Comté
à Paris et dans le monde ? C’est la principale inconnue du scrutin
de mars. ■
J.-F.H.
18
La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010
INTERVIEW
DOSSIER
Ses priorités
“Besançon manque
de fierté, de promotion
et de reconnaissance”
À deux mois de l’échéance, Alain Joyandet livre ses premières
idées pour la Franche-Comté, en même temps que ses premières
salves contre la majorité actuelle. Entretien, en toute franchise.
a Presse Bisontine : Vous avez été successivement maire de Vesoul, puis sénateur, député et
enfin secrétaire d’État dans l’actuel gouvernement… Pourquoi viser la Région ?
Alain Joyandet : La vie politique est faite de circonstances. À partir du moment où on a aidé pas
mal de personnes jusqu’ici, ces personnes se tournent vers vous et vous disent : “C’est le moment
pour toi d’y aller.” Bien sûr, quand j’ai été nommé membre du gouvernement, j’ai tout de suite
pensé que ce serait peut-être à moi qu’il reviendrait de tenter de reconquérir cette région. Et
quand 11 parlementaires de la majorité ont signé
et lancé une pétition pour me demander de porter les couleurs de la droite aux prochaines régionales, il y a eu un véritable élan. Être membre
du gouvernement est une chance, mais cela donne aussi des responsabilités supplémentaires.
Les régionales arrivent au bon moment pour
moi, j’ai été largement sollicité pour m’engager,
je m’y engage pleinement.
pour qu’à ces jeunes, on leur propose de vrais
emplois dans le secteur marchand et à long terme. La Région prendrait pour elle les charges
sociales et 10 % du salaire en année 1, à condition que ce soit un C.D.I. Voir autant de jeunes
au chômage alors que sur certains chantiers
publics des travailleurs étrangers parfois en
situation irrégulière travaillent illégalement est
intolérable. Dans cette région, il y a une vraie
distorsion entre le système de formation et l’offre
d’emploi. Il faut que la Région marche sur ses
deux pieds, de la formation et de l’emploi. Par
ailleurs, cela ne signifie pas que j’arrêterais les
emplois-tremplins.
L.P.B. : Pour la création de 3 000 emplois pour les jeunes
notamment ? Quelle sera votre méthode ?
A.J. Il faut déjà penser à réorienter intelligemment les 80 millions d’euros que la Région consacre
par an à la formation professionnelle. Pour quels
résultats ? Je vais utiliser ma vision d’entrepreneur
L.P.B. : Et la position de la capitale régionale dans tout ça,
alors que l’on constate que le Nord Franche-Comté fait
son bonhomme de chemin presque tout seul ?
A.J. On a la chance d’avoir une région présentant une certaine homogénéité territoriale, une
région compacte qui a du caractère (ce qui fait
L
L.P.B. : Tout ne passe pas par l’économie. Votre position
sur la culture par exemple ?
A.J. Mon idée générale est toujours la même : il
y a en Franche-Comté des talents, c’est à la
Région de jouer un rôle de catalyseur et de promouvoir tous ses talents. C’est la culture qui
apporte l’image à une région. Ce n’est pas en
invitant Jane Birkin dans un spectacle gratuit
L.P.B. : Au risque de perdre…
A.J. Si je perds, je m’engage néanmoins à long à Luxeuil, dans le cadre de Bancs Publics, qu’on
terme pour la Franche-Comté. Dans cette hypo- va aider à promouvoir nos talents. Que fait-on
thèse, je siégerai en tant que conseiller régional des scènes régionales qui font des programmaet animateur de l’opposition régionale. J’ai tou- tions toute l’année ? Ces artistes locaux se demanjours été fidèle à mes engagements.
dent si la Région sait qu’ils existent ! Il faut donc
réinventer la politique culturelle vers la proL.P.B. : Quelle est votre priorité pour la Franche-Comté ? motion des talents régionaux.
A.J. Clairement l’économie et l’emploi. Dans cet- Un seul exemple : les difficultés rencontrées par
te région, on a tout ce qu’il faut pour avoir des l’ensemble Justiniana dirigé par Charlotte Nesrésultats spectaculaires en associant les forces si. À la Région, ils ont fait des réunions à n’en
vives. Le problème ici, c’est que les gestionnaires plus finir et au final, qui a récupéré Charlotte
de cette Région se sont toujours positionnés en Nessi au théâtre Edwige Feuillère où elle fait
opposants de l’État. Il y a un véritable travail à un formidable travail, c’est le père Joyandet !
mettre en place en lien avec le formidable tissu Avec mon équipe, on aura une politique cultuéconomique de cette région et toutes les poli- relle aux antipodes de ce qui se fait actuelletiques publiques à notre disposition.
ment.
“Si on
gagne ces
régionales,
des choses
vont changer
radicalement”
dit-il.
Pour Alain
Joyandet,
l’affaire
“JeanFrançois
Humbert”
est classée.
d’ailleurs que je m’oppose à toute fusion avec une autre région).
Pourtant, la capitale régionale
se cherche encore. Mais Besançon ne manque de rien, seulement de fierté, de promotion et
de reconnaissance. Le C.L.A. à
Besançon, qui le connaît ? Dans
mes voyages sur les cinq continents, il n’y a pas un mois sans
que l’on me dise “Je suis passé
“Ils sont
par le C.L.A. de Besançon.” Faiallés où ces sons-le évoluer avec un vrai
rayonnement national.
pas bien vue a priori. Mais la plupart de nos
concitoyens préfèrent avoir à la tête d’un exécutif une personne d’envergure qui sait plaider
la cause de leur région à un haut niveau, j’en
suis certain.
Et je reste opposé à ce qu’un élu s’accroche à ses
mandats exécutifs. J’avais démissionné du Conseil
général pour que mon successeur puisse se former, j’ai fait la même chose à la communauté de
communes de Vesoul, alors que rien ne m’y obligeait et j’ai pris le même engagement de laisser
ma place à la mairie de Vesoul avant la fin de
ce mandat pour qu’Alain Chrétien puisse me
succéder dans de bonnes conditions. Je sais touimpôts, pour
jours à quel moment je dois passer le relais. Ma
faire quoi ?” L.P.B. : Avec l’idée de créer une anten- vision de la politique est très claire, elle consisne “langues” de Sciences-Po Paris au te également à former les générations montantes.
C.L.A. de Besançon ?
A.J. C’est une piste à creuser en effet qui peut L.P.B. : Vos adversaires vous reprochent parfois de toufaire partie de nos propositions…
jours être impliqués dans les affaires, votre société de
presse… Que leur répondez-vous ?
L.P.B. : Un mot sur le magazine de la Région, n’est-il pas A.J. D’abord que je ne suis pas un homme d’affaires
mais un entrepreneur, et que j’en suis fier. J’ai
un bon outil de communication ?
A.J. Quel est l’intérêt d’avoir un magazine de la une entreprise familiale dont j’ai transmis les
Région avec en couverture, la photo en pleine rênes à une de mes filles l’an dernier. Évidempage de la présidente ? Un magazine sert à fai- ment, il est toujours facile de critiquer quand
re savoir les talents régionaux, il ne doit pas ser- on ne sait pas ce qu’est l’entreprise et qu’on n’a
vir à la promotion des élus. Qui sait que la jamais risqué un seul euro dans le développeFranche-Comté est la première région françai- ment d’une activité…
se en logistique industrielle ? Un magazine payé
par l’argent public doit plutôt servir à cela.
L.P.B. : Et le casse-tête Jean-François Humbert, vous avez
renoncé à tenter de le résoudre ?
L.P.B. : Vous reprochez finalement à la gauche de mal uti- A.J. Avec lui, je crois que je ne peux pas faire
plus. J’ai fait 5 heures de route pour aller le voir,
liser l’argent public ?
A.J. Les Francs-Comtois ont subi en six ans 40 % il n’est pas venu au rendez-vous, sans prévenir.
d’impôts supplémentaires, mais ils sont allés où À un moment donné, il faut que j’avance. Nous
ces impôts, pour faire quoi ? Rien que dans les avons préparé une vraie liste de rassemblement,
services généraux de la Région, on est passé de nous sommes dans une stratégie de premier tour.
213 emplois il y a six ans à 380 aujourd’hui ! Si Ensuite, nous serons ouverts à fusionner le cas
on gagne ces régionales, des choses vont chan- échéant avec le MoDem, une partie des écologer radicalement.
gistes pourquoi pas, mais c’est tout. Le sens d’une
fusion entre les deux tours, c’est la complémenL.P.B. : Il y aura des coupes sombres dans certains bud- tarité. Maintenant, si on perd de deux points au
gets…
second tour, on pourra toujours trouver un resA.J. Dans les politiques publiques, non. Mais ponsable… ■
Propos recueillis par J.-F.H.
nous apporterons une vraie rationalisation des
dépenses de fonctionnement.
L.P.B. : Les services publics sont malmenés, quelle est
votre position sur le sujet ?
A.J. Mon attachement aux services publics est
viscéral, je suis un enfant de Champlitte. Les
collectivités locales sont là pour créer un environnement favorable aux individus et aux entreprises pour créer de la valeur ajoutée. Ce qui
permet aussi de conforter nos services publics.
Il y a une différence entre réformer la machinerie, l’interne de certains services publics, et
le service rendu au public.
L.P.B. : Votre position sur le cumul des mandats, vous qui
vous verriez bien assumer en parallèle la présidence de
la Région et votre secrétariat d’État ?
A.J. Je suis surtout favorable à ce qu’à la tête de
l’État, d’une Région, d’un Département ou d’une
grosse ville, on ne puisse pas faire plus de deux
ou trois mandats de suite. Quant à la question
du cumul des mandats, c’est à la mode, elle n’est
I
Alain Joyandet en dates
l est né le 15 janvier 1954 à Dijon. Fils dʼun
père hôtelier-restaurateur devenu marchand
de bestiaux et dʼune mère commerçante. Il suit
des études secondaires au lycée Montchapet
à Dijon, puis au Lycée Cournot à Gray et entame des études de médecine à Dijon avant de
bifurquer vers le journalisme. Il travaille alors
pour la Presse de Gray. Il fonde ensuite la Presse de Vesoul et Radio Val-de-Saône (R.V.S.).
Il se lance ensuite dans lʼédition en créant le
Groupe des éditions comtoises en 1986 ainsi
quʼun atelier de photogravure.
Il est président du club de football U.S.F.C. Vesoul
entre 1986 et 1995. Alain Joyandet est marié et
père de trois enfants. ■
La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010
BESANÇON
19
Deux parlementaires
Françoise Branget
et Jacques Grosperrin
en première ligne
Alain Joyandet a associé à son combat pour les régionales
les parlementaires. À Besançon, il s’appuie sur les deux députés U.M.P.
qui ont gagné la confiance des électeurs en 2007 lors des législatives.
Françoise Branget figurera en numéro 2 aux côtés d’Alain Joyandet.
our tenter de prendre la
Région, Alain Joyandet
doit séduire l’électorat
bisontin traditionnellement ancré à gauche. Pour cela,
P
il compte sur les deux parlementaires U.M.P. du cru : Françoise Branget et Jacques Grosperrin. La première a été réélue
- de justesse - lors des législatives de 2007.À cette même occasion, le second a battu MarieGuite Dufay, l’actuelle présidente
de Région. Sur la liste du Doubs,
le candidat a donc réservé des
places de choix à ces élus qui
ont gagné la confiance d’une
partie des électeurs.
La députée Françoise Branget
est numéro 2. La carrière politique de cette femme prend un
nouvel élan. Déjà conseillère
municipale d’opposition à la ville de Besançon, elle s’apprête à
endosser un mandat de conseillère régionale en cas de victoire
de la droite au mois de mars.
Elle est l’exemple du parfait
“cumulard” mais elle l’assume,
en rappelant toutefois que si
elle devait être élue à la Région,
elle démissionnerait du conseil
municipal auquel elle assiste
plus rarement ces derniers
temps.
Pour le reste, mener de front
une mission de député avec celle d’élu régional est un atout
plus qu’un handicap. Françoise Branget ne redoute pas que
les électeurs lui reprochent cette position en se présentant aux
urnes. “Être au Conseil régional me permettrait au contraire d’avoir un ancrage local” ditelle, tout en profitant de sa
tribune parisienne pour plaider
la cause de la Franche-Comté.
En revanche, elle n’est pas favorable à ce que le président de
l’exécutif régional cumule les
mandats dans le cas où celui-ci
serait déjà parlementaire. Mais
s’il s’agit d’un ministre, alors ça
change tout ! “Je fais une excep-
tion pour les ministres comme
Alain Joyandet. D’abord la fonction de ministre n’est pas inscrite dans la durée, ensuite c’est
une chance pour notre territoire d’avoir un candidat de cette
envergure. Toute la région va
profiter de son statut” expliquet-elle.
Si la Région devait basculer à
droite, Françoise Branget entrerait dans l’exécutif, ce qui lui
permettrait dit-elle de faire avancer des projets pour Besançon,
ce qu’elle n’a jamais pu faire en
tant conseillère d’opposition.
“Abandonner le conseil ne signifie pas que je vais me désintéresser de la ville. Mais je vais
disposer de nouveaux moyens
d’action pour faire évoluer Besançon.” Alain Joyandet mise sur
cette femme entrée en politique
en 1995. Elle est, selon lui, un
de ses meilleurs atouts pour
convaincre les Bisontins. Mais
ce n’est pas le seul. Le secrétaire d’État à la Coopération a
associé à son combat Jacques
Grosperrin. Il faudra attendre
le 20 janvier pour connaître la
place que ce député occupera
sur la liste du Doubs. Jacques
Grosperrin fera partie de
l’équipe, “en bonne place” confirme le candidat Alain Joyandet.
Il s’imagine déjà défendre
l’Université en Franche-Comté, un des enjeux clés du futur
mandat. “Il y a des risques que
notre Université devienne un
satellite de celle de Bourgogne”
pense-t-il. Un risque que le député veut éviter. La place qu’il occupera sur la liste du Doubs
l’importe peu visiblement. Du
moment que la Franche-Comté change de couleur et de projets, il s’en contentera. ■
T.C.
Jacques Grosperrin (à droite sur la photo)
figurera aussi en assez bonne place
sur la liste du Doubs d’Alain Joyandet.
DOSSIER
La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010
20
ÉCONOMIE
Maire depuis 1995
Alain Joyandet,
l’entrepreneur
Le secrétaire
d’État
a longtemps
été le
président
du club
de foot de sa
ville de Vesoul.
Avant de se lancer en politique, le maire de Vesoul
s’est bâti une carrière d’homme de médias. Parcours.
24 ans, le futur secrétaire d’État
travaille depuis quatre ans en
tant que journaliste de proximité à La Presse de Gray, un hebdomadaire né en 1842 et qui reste un des
titres de presse locale les mieux enracinés en Franche-Comté. Rapidement,
le destin du salarié bascule quand le
directeur du titre décède brutalement.
En 1978, le jeune homme de Champlitte est propulsé directeur de l’hebdomadaire
par
le
conseil
Alain
d’administration. Trois
Joyandet
ans plus tard, le 13 mars
a cédé
1981, il importe le concept
les rênes du titre de presse à
Vesoul, chef-lieu du déparde son
tement, en créant La
entreprise. Presse de Vesoul, deuxième titre de son jeune groupe de presse. Pour créer
son entreprise, le jeune
Haut-Saônois rénove sa
maison de Gray-la-Ville,
devient locataire d’un
À
STRATÉGIE
appartement, revend la maison rénovée et avec la plus-value, apporte les
premiers fonds nécessaires au fonctionnement de l’entreprise.
La même année, en pleine libéralisation des ondes, il lance R.V.S., Radio
Val de Saône. L’année suivante, il
devient le président fondateur des créateurs d’entreprises du département de
la Haute-Saône. “Dans ce département
rural, je me suis aperçu que tous les
jeunes chefs d’entreprise avaient les
mêmes problématiques, seuls dans leur
coin. Mon idée était d’instaurer un
esprit communautaire entre nous. Cette idée a toujours été ma ligne de conduite” confie aujourd’hui Alain Joyandet.
Installé à Vesoul, le chef d’entreprise
sera rapidement sollicité pour présider aux destinées du club de football
local.
En 1989, Pierre Chantelat, alors maire de vesoul sollicite le Vésulien de 35
ans pour qu’il fasse partie de son équipe aux élections municipales. La liste
Chantelat est battue, Alain Joyandet
se fera les dents en tant que conseiller
municipal d’opposition.
Premier succès électoral en 1992 quand
il est élu conseiller général de Vesoul.
Trois ans plus tard, il est choisi comme tête de liste aux municipales de
Vesoul et reprend - de justesse - la ville au socialiste Loïc Niepceron. Pendant ce temps-là, les deux sénateurs
de la Haute-Saône perdent leur siège
de maire à Lure et à Luxeuil. Le R.P.
R. mise alors sur le jeune maire de
Vesoul. Bingo : il devient en 1995, à
41 ans, le benjamin du Sénat.
Parallèlement à son début de carrière politique, le sénateur fait fructifier
ses affaires. Il reprend huit fréquences
radio, crée Radio Vitamine, rachète
Radio 2000 à Dijon avant de la revendre
au groupe N.R.J. Il rachète plusieurs
titres de presse, en Lorraine, en Bourgogne, crée une imprimerie ultra-moder-
Son directeur de campagne
La succession est déjà prête
D
vante, après la parenthèse
service militaire,Alain Chrétien est rappelé par le maire
de Vesoul, également sénateur de la Haute-Saône à cette époque. Il le fait venir
auprès de lui pour assurer la
fonction d’assistant parlementaire. Avec une mission
stratégique : chargé des relations avec les élus.
Piqué au jeu de la politique
et façonné au moule Joyandet, Alain Chrétien est logiquement sollicité par son mentor pour intégrer la future
équipe du maire à la veille
des municipales de mars 2001.
Réélu, Alain Joyandet propulse son protégé directement
à un poste d’adjoint. En 2002,
le maire de Vesoul quitte le
Sénat pour se faire élire à
l’Assemblée Nationale. Le
maire de Vesoul est alors encore conseiller général de Vesoul.
Logiquement, il propose à son
fils en politique, âgé de 26 ans
seulement, de briguer le mandat laissé vacant. Le jeune
Alain perd à une voix près…
Quelques mois plus tard,Alain
Joyandet quitte la présidence de la communauté de communes de l’agglomération
vésulienne et en laisse les
rênes à Alain Chrétien. “Après
le court échec aux cantonales,
il m’a dit : “Allez Alain, remon-
VESOUL
sa nomination au gouvernement au
printemps 2008, Alain Joyandet a cédé
les rênes de son entreprise à sa fille
Élodie. Il possède également quelques
actions dans la société de l’un de ses
gendres dans la région de Toulon, spécialisée dans la navigation de plaisance. Parfois titillé pour son implication dans le monde de l’entreprise,
Alain Joyandet se définit plus comme
“un entrepreneur” que comme un homme d’affaires. ■
J.-F.H.
L’opposition
“Un pur produit
de la Sarkozie”
Alain Joyandet est décrié par son opposition
municipale qui lui reproche sa façon d’agir et son
absence des affaires locales.
es élus de l’opposition n’ont jamais le beau rôle. Mais il semblerait
que la place soit encore plus inconfortable dans une municipalité
dont le maire est aussi secrétaire d’État. “Alain Joyandet est un
pur produit de la Sarkozie. Derrière le sourire se cache une intransigeance à tous les avis qui ne sont pas conformes au sien” annonce Ramazan-François Kaymak du parti socialiste. L’élu de l’opposition n’est pas
tendre avec le maire qui ne l’est pas davantage avec ses détracteurs,
toujours prêt à les tacler en se fendant d’un commentaire sur leur
approche de la gestion municipale. “Alain Joyandet est une main tendre
dans un gant de fer. Il ne rentre jamais vraiment dans le
débat avec l’opposition. Il esquive. Ce que l’on regrette, c’est
“C’est le la méthode utilisée. D’abord il essaie de passer les dossiers
en catimini, si ça ne marche pas il passe en force.”
vide
Selon Ramazan-François Kaymak, le statut de secrétaire
sidéral.” d’État du maire n’apporte pas de véritable valeur ajoutée
à la vie municipale. Au contraire, “l’immense effet de sa
nomination est le vide sidéral qui caractérise la mairie. Il
n’y a plus d’autorité. Alain Joyandet n’est plus présent. Il
laisse filer les dossiers et donne l’impression de les découvrir quand il arrive en conseil. Je me demande qu’elle place il accordera à Vesoul durant la campagne des Régionales”
s’interroge Ramazan-François Kaymak qui pose à sa manière la question du cumul des mandats. ■
L
S’il gagne les élections régionales
de mars, Alain Joyandet laissera avant
la fin du mandat son fauteuil de maire
de Vesoul. Le candidat U.M.P. prépare
la relève, depuis 12 ans déjà.
eux entrées contiguës
accueillent le visiteur
qui monte l’escalier
d’honneur de la mairie de
Vesoul. Sur les portes, le même
prénom. À gauche, c’est le
bureau du maire-secrétaire
d’État. À droite,celui d’un autre
Alain.Alain Chrétien, 34 ans,
premier adjoint au maire et
promis à la succession le jour
où le maire décidera,en milieu
de mandat, de laisser son poulain voler de ses propres ailes.
Ce 21 décembre 2009, c’est le
plus jeune des deux Alain qui
tient la boutique. Pendant ce
temps, “le père” préside dans
les locaux flambant neufs de
l’hôpital de Vesoul, le conseil
d’administration
de
l’établissement de santé.Voilà
plus de 10 ans qu’Alain Chrétien se forme à l’école Joyandet.
C’est en 1997 que le maire de
Vesoul accueille Alain Chrétien, alors âgé de 22 ans, en
stage à la mairie de Vesoul.
“Alain Joyandet cherchait de
nouvelles têtes, il m’a confié
une première mission en tant
que stagiaire. Mon travail
consistait à préparer la révision
du
plan
local
d’urbanisme” se souvient
Alain Chrétien. Le courant
entre les deux Alain passe
immédiatement. L’année sui-
ne à Auxonne (Côte-d’Or). En 2002, il
est le seul sénateur à quitter le Palais
du Luxembourg pour briguer un mandat de député. Il sera élu, puis réélu
en 2007.
Plus récemment, dans les affaires, il
connaît un échec commercial avec la
fin rapide de l’Hebdo de Besançon,
mais garde un pied dans la capitale
comtoise avec un nouveau titre
d’information gratuit, la Gazette de
Dijon dans lequel sa société a des parts.
Officiellement retiré des affaires depuis
Alain Chrétien : “Je mets en œuvre sa politique
mais je ne suis pas la marionnette
d’Alain Joyandet. Quand il n’est pas à Vesoul,
il sait que la boutique est tenue.”
tez sur votre cheval ! Remettez vous en selle à la communauté de communes.”
La jeune carrière d’Alain
Chrétien se poursuivra par
une élection au Conseil général, suite à l’annulation par
le tribunal administratif du
précédent scrutin qui l’avait
vu échouer à une voix près.
Sa route est tracée, il sait que
le maire actuel le laissera
voler de ses propres ailes d’ici
quelques années seulement.
“Le rôle d’un homme politique
est de préparer des jeunes. Ce
n’est pas quand on est mort
politiquement qu’il faut y penser. Je saurai m’effacer le
moment venu” commente
Alain Joyandet.
Alain Chrétien, qui revendique totalement sa filiation
politique, n’a pas encore tout
à fait “tué le père.” “Ce jourlà, ne le ratez pas…” lui aurait
répondu Alain Joyandet. Sûr
de son fait, le maire a déjà en
tête la date où il laissera son
fauteuil à l’hôtel de ville de
Vesoul. Ce sera d’ici deux ans
maximum. Alain Joyandet
sera peut-être président de
Région, ou alors simple
conseiller régional. Mais dans
un cas comme dans l’autre, il
passera le relais. Cette promesse-là, au moins, sera
tenue.
En attendant,Alain Chrétien
continuera à se faire les dents
dans l’ombre de son “père” qui
lui a confié une autre mission
hautement stratégique d’ici
mars : il est son directeur de
campagne pour les régionales… ■
J.-F.H.
Ramazan-François Kaymak, élu socialiste,
membre de l’opposition municipale à Vesoul.
La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010
PONTARLIER
DOSSIER
Elle ne sera pas en course
Patrick Genre
Nathalie Bertin
part “la tête haute”
“Je reste droit dans
ma ligne de conduite”
L
Alain Joyandet l’a retenu en bonne place sur sa liste
mais prudent, le maire de Pontarlier reste encore pour
quelques jours dans la peau d’un “candidat probable.”
Pourquoi il a souhaité s’engager aux côtés du candidat
U.M.P. ? Réponse du maire de Pontarlier.
a Presse Bisontine :Alors Alain Joyandet vous a convaincu de “rouler” pour
lui…
Patrick Genre : Tant que la liste n’est
pas officiellement dévoilée, je reste
un candidat probable. Mais si j’ai
accepté d’être candidat sur sa liste,
c’est parce qu’après
14 ans de mandat
“Je reste
local, c’est sans doute le bon moment
de droite,
pour moi.
L
mais hors
du parti.”
C’est elle qui fait les frais de la présence du maire de Pontarlier
sur la liste d’Alain Joyandet. Déçue, elle n’en demeure pas moins
déterminée. Et commence à penser aux cantonales de 2011…
une volonté de renouvellement a
aussi beaucoup joué. Il a déjà prouvé à maintes reprises qu’il est un
homme d’action, il a toujours fait
preuve d’efficacité dans tout ce qu’il
a entrepris. Cet homme a une vision
du développement et de l’évolution
de la Franche-Comté qui correspond
à celle que je peux avoir.
L.P.B. : Vous reniez par la même occasion
votre credo de toujours qui était d’affirmer
ne vouloir vous engager qu’à “La ville, rien
que la ville” ?…
P.G. : Ce n’est pas un reniement de
mes engagements car je reste dans
un mandat local, c’est juste une évolution sur un autre mandat local.
Et j’ai toujours dit que je ne
m’encarterais pas dans un parti, je
le confirme car je tiens à conserver
mon indépendance vis-à-vis des appareils politiques. Je reste droit dans
ma ligne de conduite.
L.P.B. : Qu’est-ce qui
vous a incité à le suivre ?
P.G. : J’ai été l’objet
de nombreuses sollicitations, de toutes
parts. D’Alain
Joyandet bien sûr,
mais aussi de beaucoup d’autres personnes localement.
Le fait qu’Alain
Joyandet soit une
personne dyna- L.P.B. : Vous avez hésité avant de donner
mique qui a un suite à la proposition d’Alain Joyandet ?
esprit constructif et P.G. : Beaucoup. J’ai pesé cette déci-
21
Le maire de Pontarlier a été
convaincu par le discours
volontariste du candidat
Alain Joyandet. Patrick Genre
se retrouvera en 5ème
place sur la liste.
sion et un élément primordial a été
la compatibilité avec ma vie personnelle et familiale. Cette décision
a aussi été discutée en famille. Et
je souhaite rester toujours aussi disponible pour la ville. ■
Propos recueillis par J.-F.H.
a voix est celle dʼune femme autant
nostalgique que déçue. En cette fin
dʼannée 2009, elle sait que cʼest elle
qui sera la principale victime des choix
stratégiques dʼAlain Joyandet. Le candidat U.M.P. tenait absolument à accrocher le “trophée Patrick Genre” à sa liste. Il sait que le maire de Pontarlier réélu
avec 63 % des voix dès le premier tour
des municipales est très influent dans le
Haut-Doubs.
La tactique politique a eu raison de Nathalie Bertin, conseillère régionale sortante
qui était pourtant légitime pour continuer
à représenter le Haut-Doubs pontissalien
à la Région. Pour lʼadjointe pontissalienne, très fair-play face à ce choix, la pilule
est néanmoins très amère à avaler. “Je
suis très nostalgique parce que je quitte
cette collectivité où j’ai effectué deux mandats et fait de belles rencontres. Je suis
amère également, c’est logique, mais je
m’efforce désormais à regarder devant
moi et je pars la tête haute de la Région”
commente-t-elle.
La Pontissalienne admet volontiers que
le maire de Pontarlier ait été choisi par
Alain Joyandet. “Je n’en veux pas du tout
à Patrick Genre, il m’a annoncé en premier sa décision de répondre favorablement à Alain Joyandet. Cela ne changera rien vis-à-vis de nos relations à la mairie
et à la Communauté de Communes du
Larmont” assure lʼélue sortante. Cʼest plus
à lʼappareil politique quʼelle en veut. Déçue
par lʼU.M.P. du Doubs, elle nʼa pas repris
sa carte du parti cette année. “J’ai subi
pas mal de calomnies et d’humiliations.
Je reste de droite, je continue à être une
libérale modérée, mais hors du parti” ditelle. Lʼavenir politique de Nathalie Bertin
est-il pour autant bouché ? Passée la
digestion de cette décision-couperet pour
elle, elle laissera passer les Régionales
avant de prendre une décision sur son
avenir politique. Dans un coin de sa tête,
elle pense déjà au futur combat des cantonales à Pontarlier et se verrait bien
reprendre à la gauche ce canton qui a
basculé en 2004. “Si je me décide, personne ne pourra m’empêcher de le faire”
dit-elle en retrouvant soudainement sa
pugnacité naturelle. ■
J.-F.H.
La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010
22
REPÈRE
À DROITE
Président de 1974 à 1988
Jean-François Humbert
Edgar Faure,
peaufine sa liste
un président hors norme
La Région Franche-Comté a-t-elle tout à gagner
à avoir un président d’une envergure nationale
comme ce fut le cas d’Edgar Faure ? Peut-être
que oui… même s’il faut plus qu’une forte
personnalité pour changer le destin de la région.
a Région aurait donc tout à
gagner à avoir à sa tête un
élu d’une stature nationale. Si l’on en croit les partisans
d’Alain Joyandet, il n’y aurait
pas meilleur défenseur des intérêts francs-comtois qu’un homme qui a déjà un pied à l’Élysée.
Tous les espoirs sont-ils permis
pour autant ? Pas sûr. Car la
Franche-Comté a déjà élu des
présidents au curriculum vitæ
imposant,qui avaient des réseaux
parisiens, ce qui malheureusement n’a pas profondément changé le cours des choses pour ce
territoire en quête de notoriété.
Le plus charismatique d’entre
eux est sans doute Edgar Faure, un personnage incontestablement brillant, fin politique,
plusieurs fois ministres, réputé
pour son sens de sa formule. Il a
occupé la fonction de président
de Région de 1974 à 1981 et de
1982 à 1988, année de sa mort.
“Votre région a deux atouts disaitil : son altitude et moi-même.”
L
Le trait d’esprit était une des
grandes qualités d’Edgar Faure,
mais cela ne fait pas un bilan.
“Il n’a pas révolutionné la planète Franche-Comté observe un
de ses proches. Il savait qu’avancer, c’était prendre un risque politique. Or il n’avait pas réellement
envie d’en prendre. Ce mandat
local lui permettait d’avoir les
pieds sur terre et d’aller au contact
des gens, ce qu’il appréciait particulièrement. Mais le pouvoir
local ne l’intéressait pas.”
Edgar Faure était donc consensuel, et pas forcément un animateur de projets pour le territoire franc-comtois qu’il
affectionnait par ailleurs. Cependant, il a conduit quelques grands
dossiers sur l’emploi des jeunes,
et l’étude d’une articulation entre
université-entreprises-recherche.
“Edgar Faure avait des ambitions universitaires considérables
pour la Franche-Comté” explique
Marcel Pochard qui fut son directeur général pendant cinq ans
Plus de 10 %
L’ex-président battu en 2004 prend sa revanche. Hermétique à tout
dialogue jusqu’ici, il se résoudra à discuter à l’issue du premier tour.
Edgar Faure disait aux
Francs-Comtois : “Votre
région a deux atouts : son
altitude et moi.”
(il est désormais conseiller d’État).
Mais selon lui, le principal apport
d’Edgar Faure à la Région fut sa
capacité à fédérer les FrancsComtois et les élus de tout bord,
sur un projet donné d’une façon
non conflictuelle. “Il a su donner
aux Francs-Comtois la fierté d’être
Francs-Comtois. C’est très positif” complète Jeanne-Marie
Taillard, ancien maire de Goumois qui l’a côtoyé. “Alain Joyandet présente cet avantage de ne
pas être un homme de conflits.
C’est un homme de travail de
fond estime Marcel Pochard. Il
peut être rassembleur pour la
Franche-Comté.”
Cela suffit-il à faire un bon président ? La personnalité est sans
doute un atout, les réseaux parisiens en sont un autre, mais il
en faudra plus pour changer le
destin de la région. ■
T.C.
epuis octobre, date à laquelle il a annoncé sa candidature, l’ex-U.M.P. et ex-président de Région apparaît isolé… Cependant, il n’a jamais autant consulté et rencontré.
Il ira au bout de sa démarche, et attend que
les ténors Joyandet et Dufay présentent leurs
listes complètes pour dévoiler la sienne. Il ne
cache pas les quelques difficultés qu’il a à boucler sa liste. “Vous imaginez bien que dans certains départements, c’est un peu plus compliqué que dans le Doubs…” lâchait-il le
18 décembre dernier à l’occasion de la dernière séance publique du Conseil régional. Peu de
noms filtrent pour l’instant. On parle par
exemple de son ancien spécialiste de la culture au Conseil régional, Laurent
Decol. Pour le reste… Après le
rendez-vous manqué de Saint-Vit
Laurent
avec Alain Joyandet, c’est le silenDecol.
ce radio entre les deux hommes.
Pourtant, le sénateur confiait récemPour le
ment qu’il restait “ouvert au diareste…
logue. Quand les règles sont établies, je suis prêt à parler avec tout
le monde.”
Il n’aura pas le choix que de tendre
la main le moment venu. Au soir
du 14 mars prochain, seules les
listes ayant obtenu plus de 10 %
des suffrages exprimés au premier
tour peuvent se maintenir au second
tour de scrutin et éventuellement
D
Jean-François Humbert attend
que les autres candidats dévoilent leurs
listes pour sortir du bois. Ici, lors de la dernière session de la Région le 18 décembre.
fusionner avec les listes ayant obtenu au moins
5 % des suffrages.
Pour réussir son pari, faire gagner la droite
ou exercer un pouvoir de nuisance jusqu’au
bout, le candidat Humbert doit donc convaincre
au mois 10 % des électeurs francs-comtois de
la pertinence de sa démarche libre et indéJ.-F.H.
pendante. ■
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DU 6 JANV
IE R
AU 9 FEVR
IE R
24
RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON
L’actualité bouge, les dossiers évoluent.
La Presse Bisontine revient sur
les sujets abordés dans
ses précédents numéros,
ceux qui ont fait la une de
l’actualité du Grand Besançon.
Tous les mois, retrouvez la
rubrique “Retour sur info”.
T
Saône : les travaux du nouveau
centre de secours démarrent
out dʼabord les pompiers de Saône et Mamirolle ont commencé par
fusionner. Cʼétait en juillet 2008.
Maintenant, ils passent à la deuxième
étape : la construction dʼune nouvelle
caserne à Saône à proximité du magasin Netto. Les travaux de construction
de lʼétablissement de secours ont débuté. “Le plateformage est terminé. La commune de Saône et la communauté
d’agglomération du Grand Besançon doivent entreprendre l’assainissement prochainement” précise le Service Départemental dʼIncendie et de Secours (S.D.I.S.).
750 000 euros sont engagés dans cette opé-
ration (183 000 euros sont apportés par
lʼAgglo et 567 000 euros par le S.D.I.S.).
Le bâtiment doit sortir de terre dès la fin de
lʼhiver. Le chantier sʼétendra sur huit mois.
Le futur centre devrait donc être opérationnel
à la fin de lʼannée 2010. Au total, une trentaine de pompiers volontaires sont engagés à la caserne de Saône. Pour lʼinstant,
cet établissement a le statut de centre de
première intervention. “Il est prévu qu’à
l’avenir il se transforme en centre de secours”
ajoute le S.D.I.S. Cela signifie que le centre
sera doté de moyens techniques supplémentaires afin quʼil puisse élargir ses missions de secours. ■
A
La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010
Busy poursuit sa politique de projets
lain Félice nʼest pas hostile à la critique à condition
que celle-ci soit argumentée. Or, lorsque le maire de
Busy, chef dʼentreprise de son état,
est taxé dʼaugmenter les impôts
locaux de façon déraisonnable, il
nʼapprécie guère. Ce village est
dans le peloton de tête des communes du Grand Besançon où la
pression fiscale est la plus forte.
Une situation qui nʼest pas du seul
fait dʼAlain Félice aux commandes
de la mairie depuis 1995. À
lʼépoque, “le taux des taxes était déjà
élevé. Il était de 13,23 % pour la taxe
d’habitation contre 16,48 en 2009.
En 1989, ce taux était à 10,33 %”
observe le maire.
Il rappelle que lʼaugmentation du
montant de la contribution fiscale
adressé à chaque citoyen dépend
aussi de la volonté politique du
Conseil général et du Conseil régional qui chaque année votent également un taux dʼimposition qui nʼa
pas cessé de progresser depuis 1995.
Concernant la taxe dʼhabitation, il
est passé de 2,77 % pour la Région
à 8 %, et de 7,21 % pour le Département à 13,45 %. Ajoutons à cela
que lʼÉtat, de son côté, augmente
les bases de calcul des taxes. “Je
précise que dans le département du
Doubs, en 1995, Busy occupait la
sixième place des communes les
plus imposées. Aujourd’hui, elle est
quatorzième.”
Le maire cherche donc à limiter tant
que possible lʼaugmentation de la
fiscalité locale supportée par les
contribuables, dans un village où la
quasi-absence dʼentreprises (il y en
a une) le prive dʼune recette liée à
la taxe professionnelle. La marge de
manœuvre pour investir est donc
étroite mais elle existe. Alain Félice
nʼest pas resté immobile pour autant
pendant ses mandats. “En dix ans,
nous avons investi 1,270 million
d’euros. Nous avons notamment participé à la construction du groupe
scolaire en intercommunalité avec
le village de Vorges-les-Pins.” Les
investissements vont se poursuivre
en 2010 par la transformation, entre
autres, de lʼancienne école en trois
logements locatifs. ■
Alain Félice, maire de Busy :
“Nous gérons mieux les finances communales.”
La zone économique de
Marchaux-Chaudefontaine
moins grande que prévu ?
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la Société Générale
U
n an après notre premier article, la création
dʼune immense zone
dʼactivités économique entre
Marchaux et Chaudefontaine
est toujours au point mort. Si le
dossier pourrait se débloquer
dʼici le mois de mars, il nʼaura
plus rien à voir avec le projet
initial. Une nouvelle étude est
en cours engageant au passage un surcoût financier et une
attente supplémentaire pour les
entreprises souhaitant sʼy installer.
Dʼintérêt économique et pilotée
par
la
communauté
dʼAgglomération du Grand
Besançon (C.A.G.B.), la zone
devait sʼétendre sur une surface de 71 hectares et accueillir
des activités industrielles et logistiques à deux pas de lʼéchangeur
autoroutier, “axe stratégique et
d’avenir” selon le président JeanLouis Fousseret. Le lancement
de lʼopération avait pris du retard
suite à lʼopposition de la commune de Chaudefontaine qui
déclarait vouloir de cet espace
mais pas à nʼimporte quel prix,
en tout cas, pas sur celui dʼun
trafic routier supplémentaire en
cœur de bourg. Rappelons que
seul le maire a le pouvoir de
signer un permis de construire
et sans son accord, toute installation sʼavère impossible.
le
1/8éme de fina
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Match retour
Samedi6février-20h
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L’an dernier, c’est le maire de Marchaux Brigitte
Vionnet qui présentait l’espace prévu pour la future zone.
Depuis 12 mois, les réunions
entre élus chaudefontenois et
ceux de la C.A.G.B. se sont multipliées afin de trouver une solution, dʼautant que dʼimportants
moyens financiers ont été engagés, notamment pour les acquisitions foncières. Dernière
réunion en date : le
12 décembre.
Le conseil municipal de Chaudefontaine a fait savoir quʼil souhaitait acquérir une réserve foncière pour imaginer à terme une
déviation routière menant à
lʼéchangeur autoroutier. Pour
lʼheure, on ignore la superficie
de cette réserve foncière réclamée. La C.A.G.B. a pris note :
“Cette demande de réserve foncière impose une nouvelle étude, une réorganisation de la
zone et un surcoût
d’aménagement car elle impliquera moins de potentiel de vente” déclare Jean-Pierre Martin,
3ème vice-président de la communauté dʼagglomération, en
charge de lʼéconomie.
Lʼinstance communautaire joue
la carte du dialogue mais ne
cache pas que ce retard est
dommageable. Le futur grand
périmètre économique de lʼEst
bisontin est-il en train de perdre
le Nord ? Réponse en mars. ■
LE GRAND BESANÇON
L.G.V. RHIN-RHÔNE
La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010
25
Gagner 7 à 10 décibels
Dans deux ans,
les T.G.V. rouleront
Depuis juin
dernier, la pose
des voies
a démarré sur
les 140 km de
ligne nouvelle,
à raison de
1 100 mètres
par jour. Ici,
pose des rails
à Auxon-Dessus
(photo R.F.F.).
Le 11 décembre 2011, dans moins de deux ans
maintenant, les premiers T.G.V. circuleront sur les
140 km de voie nouvelle de la L.G.V. Rhin-Rhône. Les
délais seront tenus. Ce qui ne sera pas le cas pour les
accès routiers entre Besançon et Auxon. Où en sont
les chantiers dans l’agglomération de Besançon ?
Réaménagement de la ligne de Devecey
Dans le cadre de la construction de la
L.G.V., la ligne de Devecey est en cours
de réaménagement. Elle permettra de
raccorder la branche Est de la L.G.V.
Rhin-Rhône au réseau ferroviaire existant. À terme, elle assurera la liaison
entre la future gare Besançon-FrancheComté T.G.V. et la gare de BesançonViotte. Actuellement, elle permet aussi les approvisionnements nécessaires
à la maintenance de la L.G.V.
Le réaménagement de cette voie ferrée s’étend sur 12 kilomètres entre la
gare de Besançon-Viotte et la commune de Châtillon-le-Duc. Le tracé
situé sur les emprises ferroviaires existantes se caractérise par une alternance de tunnels et de tranchées pouvant atteindre 15 m de profondeur sur
les territoires de Besançon et d’ÉcoleValentin, puis traverse des zones moins
urbanisées.
Le projet de réaménagement permettra la mise aux normes de la voie unique
actuelle et son
électrification pour assurer la circulation d’une dizaine de T.G.V. et d’une
quarantaine de navettes par jour. La
ligne comprendra une
voie d’évitement d’une
longueur de 800 m, qui
En 2011,
permettra le croisement
création du des trains à hauteur de
Miserey-Salines. Un
quai N° 4.
pont-rail est également
en cours de construction sur cette commune afin de supprimer
le passage à niveau
existant et de rétablir
la R.D. 5 sous la voie
ferrée.
Deux raccordements
seront construits afin
d’alimentation en très haute tension
(225 000 volts) doit donc être transformé pour
permettre la circulation des T.G.V..
C’est pour cette raison que R.F.F.
construit des sous-stations électriques
qui feront office de “transformateurs”.
La plateforme de la sous-station de
Besançon, située en contrebas de la 2
X 2 voies qui mène à Valentin, est
actuellement terrassée. Dès le début
de cette année, elle accueillera progressivement les équipements électriques. L’achèvement des travaux est
prévu fin mai 2011, permettant la mise
sous tension de la L.G.V. à partir de
La sous-station électrique de Besan- la sous-station de Besançon et le démarçon
rage des essais dynamiques.
La sous-station électrique a pour objectif d’alimenter la caténaire de la L.G.V. Le pont-rail et la déviation de la R.D.
en courant électrique 25 000 V que les 5 à Miserey-Salines
T.G.V. vont ensuite capter. Le réseau Mi-février, le passage à niveau qui
assurait le croisement entre la voie
Devecey et la R.D. 5 sera remplacé par
un pont-rail. La circulation sur la R.D.
5 se fera alors sous la voie ferrée.
Actuellement, les travaux sont importants : construction d’un giratoire,
déviation de la R.D. 5, raccordement…
500 m 3 de béton ont été coulés fin
novembre pour le futur pont-rail (10 m
sur 15).
de relier la ligne de Devecey à la L.G.V. :
- Le raccordement Ouest situé sur les
communes d’Auxon-Dessus et Geneuille
permettra
d’assurer la liaison entre la gare nouvelle et la gare de Besançon-Viotte ainsi que l’accès des
T.G.V. à cette dernière.
- Le raccordement Est situé sur les
communes de Châtillon-le-Duc et de
Chevroz permettra aux T.G.V. venant
de Mulhouse et se dirigeant vers Lyon
d’accéder directement à la gare de
Besançon-Viotte, sans passer par la
future gare nouvelle.
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La gare Besançon-Viotte
et le pont Nicolas Bruand
L’aménagement du quai N° 3, surélévation, installation d’un ascenseur et
élargissement de l’escalier d’accès interviendra de janvier à octobre 2010. Dans
la même période, le pont-rail Nicolas
Bruand verra sa largeur doubler. En
2011, création du quai N° 4 (accueil
T.E.R. et T.G.V.).
Protection acoustique
Construction d’aménagements paysagers pour réduire le niveau sonore
et limiter sa propagation. Palissades
en bois et merlon (butte en terre) pour
Miserey-Salines et École-Valentin,
écran pour Auxon-Dessus pour un total
cumulé de 1 kilomètre de longueur sur
2 m de hauteur, permettant de gagner
7 à 10 décibels.
Les deux tunnels de Saint-Claude
(195 et 318 mètres)
Ils sont en cours de réaménagement
réfection des voûtes, installation de
bornes drainantes,
électrification). Livraison prévue en
juillet 2010.
À la mise en service de la L.G.V., 40
navettes et 8 T.G.V. par jour circuleront sur cette voie réhabilitée entre
Besançon et Auxon, à la vitesse de 110
à 130 km/h. ■
J.-F.H.
Côté route, ça déraille
D
Si R.F.F. tiendra son planning, ce n’est pas le cas de
l’État et du Conseil général du Doubs, empêtrés dans
des chantiers routiers qui accumulent les retards.
eux projets routiers sont liés à lʼarrivée du T.G.V. Dʼune part le doublement de
la R.N. 57 entre École-Valentin et Devecey, avec construction dʼun giratoire
pour accéder à la route dʼAuxon, et dʼautre part la réhabilitation complète de la
R.D. 1 qui raccordera sur 2,4 km la R.N. 57 à la nouvelle gare dʼAuxon. Moins de
deux ans avant lʼarrivée des premiers T.G.V., ces travaux routiers sont au point mort,
aussi aberrant que cela puisse paraître.
Un échangeur dénivelé (avec pont) doit être construit par lʼÉtat au carrefour R.N.
57-R.D. 1. Côté gare dʼAuxon, un giratoire sera également construit pour sa desserte. La R.D. 1 qui mène à la gare dʼAuxon sera aussi mise à 2 X 2 voies. 15 000
véhicules doivent lʼemprunter à terme, contre 8 000 aujourdʼhui.
Mais voilà, la déclaration dʼutilité publique délivrée par le préfet a
L’accès à
été attaquée par trois associations différentes. Un premier recours
la gare pas en référé a été rejeté et deux autres sont en cours dʼinstruction.
Ils ont été initiés par les associations “Vivre à Geneuille” et “Francheterminé
Comté Nature Environnement”. “Tout cela nous pousse à fin 2010,
avant 2014.
ce qui ne nous empêche pas de poursuivre les études et les procédures en parallèle” tempère le Conseil général.
Dans le planning, cʼest le giratoire de la gare qui sera réalisé en
premier, puis le raccordement au futur échangeur R.N. 57-R.D. 1.
“On peut espérer avant 2012.” La mise en service des travaux
réalisés par le Conseil général pour lʼaccès à la gare ne sera pas
effective avant 2014. Pour la doublement de la R.N. 57, un autre
recours doit être également examiné, celui intenté par la commune de Miserey-Salines contre lʼÉtat.
Pendant les premières années de mise en service de la L.G.V.,
lʼaccès à la nouvelle gare sera plus que chaotique. ■
26
LE GRAND BESANÇON - SPÉCIAL TEMPÊTE
La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010
Lothar et Martin. À eux deux,
ces prénoms symbolisent la tempête du
siècle qui a balayé la France d’Ouest en
Est entre les 26 et 28 décembre 1999,
avec des vents dépassant parfois les
130 km/h sur les crêtes du Doubs.
Après la catastrophe, des enseignements en matière de prévision des
risques ou de gestion de la forêt ont été
tirés. Dans certains villages, les plaies
sont encore visibles dans la forêt…
et dans les finances. Bilan, leçons
et perspectives.
10 ANS APRÈS,
LES LEÇONS
DE LA TEMPÊTE
PLUS FORTS FACE AUX RISQUES
Les enseignements
d’une catastrophe
Il y a l’avant et l’après 26 décembre 1999.
E.D.F. a protégé ses réseaux électriques, les
assureurs ont réagi rapidement, Météo
France a prévu un plan d’alerte et les maisons de retraite devront être équipées de
groupes électrogènes d’ici 2012.
Sécurisation et enfouissement des
réseaux électriques.
En choisissant d’enfouir ses lignes
électriques, E.R.D.F. veut minimiser les aléas climatiques. Pour
l’heure, E.R.D.F. possède 40 % de
lignes souterraines dans le Doubs.
Elle n’a pas un objectif chiffré à
atteindre. “Notre but est d’investir
dans l’intérêt collectif” précise
Alain Pilat qui sait pertinemment qu’il ne pourra pas satisfaire les 594 maires du Doubs.
Chaque année, 2 millions d’euros
sont investis dans cet enfouissement… forcément répercuté sur
la facture d’électricité.“Plus nous
investirons, plus l’électricité sera
coûteuse”, déclare-t-il. Du coup,
les travaux sont engagés en fonction des besoins et du nombre
d’abonnés. Le Haut-Doubs est
choisi en premier car sujet aux
grands vents. Le département
compte 5 200 km de réseau à basse tension et 5 600 postes de transformation.
La prévision météo.
L’installation d’une carte de vigilance (vert, orange, jaune rouge) permet de mieux appréhender les risques climatiques
(lire par ailleurs). Les liens entre
la préfecture, les services de
secours et de sécurité et la Météo
sont eux mieux coordonnés depuis
10 ans.
Les maisons de retraite au courant pas
avant 2012.
Les structures médicalisées ont
été les premières à souffrir de
l’absence d’électricité. D’ici 2012,
un texte de loi imposera à toutes
les maisons de retraite de posséder un groupe électrogène.Dans
le département, peu ont investi
dans ce matériel. “Il faut trouver
la place et le budget” commente
la directrice d’un établissement.
Tout sera prêt en 2012.
La forêt a des anges gardiens.
Assailli au lendemain de la tempête par une pluie de questions
des propriétaires privés, le service forestier de la Chambre
d’Agriculture a distribué de nombreux conseils, grâce à un renforcement de ses effectifs. En
Franche-Comté, le Centre régional de la propriété forestière
(C.R.P.F.) a été un interlocuteur
privilégié pour aider les propriétaires désemparés suite à la
destruction d’un capital familial.
Dans le Doubs, 40 703 propriétaires se partageaient en 1999
94 586 hectares, soit une moyenne de 2,13 hectares par proprié-
taire. Les professionnels de la
filière ont estimé les dégâts à
1 500 000 m3 pour la forêt
publique et 1 million de m3 pour
les propriétaires privés. Même
les arbres fruitiers arrachés peuvent être indemnisés par le fonds
national de garantie des calamités agricoles (F.N.G.E.A.).
Nouvelle vie pour les sentiers.
Le fameux GR5 qui traverse la
Franche-Comté pour la Mer du
Nord ou la Méditerranée ou la
Grande Traversée du Jura (G.T.J.)
ont mis plusieurs mois avant
d’être sécurisés en raison de bois
tombés sur les sentiers. Près de
300 km ont été réhabilités.
Des reconstructions rapides.
Au collège de Maîche, on se souvient très bien de la tempête. Le
toit de l’internat avait été complètement arraché mais rapidement changé grâce à la célérité
des services départementaux et
des entrepreneurs dès le 3 janvier. À l’époque, il avait fallu
1 500 000 francs (environ
228 600 euros) pour reconstruire les 1 200 m2 de toit.
Assurances : la rapidité.
C’est la priorité que se sont fixés
les assureurs pour gérer les
sinistres provoqués par les tempêtes (celles de 1999 puis Klaus
dans le Sud-Ouest). Les compagnies allongent par exemple le
délai de déclaration de sinistre.
Les mesures prises sont les suivantes : la prolongation des délais
de déclaration de sinistres,
l’instauration d’un seuil en dessous duquel les assurés pourront
être indemnisés sans expertise,
fixé à 2 000 euros pour les habitations. Il est porté à 3 000 euros
pour les P.M.E., les artisans et
les commerçants. La prise en
charge de la repose des antennes
de télévision et des paraboles
arrachées lors de la tempête,
l’élaboration d’une convention
entre assureurs, destinée à éviter les procédures judiciaires
longues, lorsque les dommages
subis sont causés par un tiers
responsable (dommages causés
par un arbre ou une tuile d’un
voisin…), la non-fourniture
d’attestation de vitesse du vent
normalement obligatoire pour
les assurés, les données de Météo
France faisant foi dans les départements concernés par la tempête.
Plusieurs compagnies mettent à
disposition de leurs clients les
numéros suivants pour déclarer
les sinistres (GMF : 0820 809 809,
MMA : 0825 096 096, MAAF :
0820 300 820). ■
E.Ch.
LE GRAND BESANÇON - SPÉCIAL TEMPÊTE
FORÊT
27
Nouveaux ajustements pour les communes
Le bois blanc
voit rouge
Épargnées par la tempête, les communes du Grand
Besançon font aujourd’hui face à une baisse du cours
du chêne, à l’image d’Amagney. Certaines préfèrent
attendre pour éviter de vendre à perte.
enversement de tendance. Peu
impactées par les conséquences
de la tempête de 1999 au niveau
des recettes liées à l’exploitation
forestière, les communes du Grand
Besançon sont actuellement confrontées à une forte diminution du prix des
feuillus (le chêne principalement) alors qu’à
“Jusqu’à
l’inverse, les communes
du Haut-Doubs dure30 % de
ment impactées, bénébaisse pour ficient aujourd’hui
le chêne.”
d’une remontée des
cours du résineux. Le
prix de vente des sapins
et autres épicéas se
situe entre 50 et
55 euros le mètre cube
sur pied alors qu’il était
descendu à 25 euros
après les forts coups de
vent. “La forte baisse
constatée actuellement
sur le feuillu n’a rien à
R
voir avec la tempête, explique Christian Dubois, délégué général de
l’Association régionale pour le Développement de la forêt et des Industries
du Bois en Franche-Comté (A.D.I.B.).
Les scieries de feuillus subissent le
ralentissement économique car elles
travaillent avec les entrepreneurs du
domaine du meuble, parquet, fenêtre…,
qui sont fortement impactés par la
concurrence venue d’Asie. Du coup, les
scieries tournent au ralenti. La baisse
est d’environ 50 %.” Conséquence
logique : le prix à la coupe diminue “si
bien que des communes préfèrent
attendre plutôt que vendre à perte”
poursuit le délégué général de l’A.D.I.B.
“Encore faut-il le pouvoir !” déclare de
son côté Christian Coutal, président
des communes forestières du Doubs.
Et d’ajouter : “Dans le Grand Besançon, des villages peuvent espérer une
remontée des prix et attendre car les
recettes communales ne dépendent pas
uniquement de la forêt comme cela
Les scieries de feuillus constatent une baisse d’activité de l’ordre de 50 %.
Les spécialistes notent de légers signes de reprise.
avait été le cas dans le Haut-Doubs
après 1999.”
Dans le canton de Marchaux, la commune d’Amagney espère récupérer cette année 37 000 euros en vente de
chênes et autres hêtres : “La forêt représente une part importante de notre budget car la taxe professionnelle va à la
Communauté d’agglomération du
Grand Besançon” note le maire Thomas Javaux.
En 2009, la bourgade de 714 habitants
était parvenue à un joli coup en vendant pour environ 100 000 euros de
résineux (elle en possède encore 26
hectares) et environ 10 000 euros en
feuillus. Des sommes qui servent à
l’investissement de demain puisque
40 000 euros environ ont servi à réa-
liser des pistes forestières permettant
aux exploitants de mieux y cheminer.
Une plus-value non négligeable même
si le retour sur investissement se fait
attendre. “L’investissement, c’est également les plantations, l’entretien…
Environ 13 000 euros” calcule l’édile.
Bref, avant de rapporter, la forêt a
besoin d’être choyée.
Des signes de reprise du cours du chêne (en moyenne 120 euros contre
200 euros en 2006) ou du hêtre, les
spécialistes en voient quelques-uns, à
l’image d’Éric Ducrot, responsable des
“Avivés de l’Est” à Vellevans, spécialiste dans le sciage des feuillus et viceprésident du syndicat des feuillus de
Franche-Comté : “Si l’activité est effectivement en baisse, on aperçoit un côté
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positif avec une reprise du marché de
l’escalier au niveau national au détriment du bois exotique” dit-il.
Un léger point positif dans un secteur
fortement concurrencé par l’arrivée
sur le marché des produits chinois.
Peut-être Réseau ferré de France (R.F.F.)
permettra-t-il au chêne de retrouver
la forme, car depuis 2008, la société a
quasiment arrêté d’acheter des poutrelles pour la réfection de ses voies,
“occasionnant une chute brutale des
cours” commente Éric Ducrot. L’attente
aura néanmoins ses limites. Le recours
au chômage partiel dans de nombreuses
scieries du Doubs devrait se poursuivre
en 2010. D’ici là, la filière espère toucher du bois. ■
E.Ch.
28
LE GRAND BESANÇON - SPÉCIAL TEMPÊTE
MÉTÉO
Pour veut garder un temps d’avance
Météo plus fine,
“mais pas plus alarmiste”
Depuis la tempête, Météo France a établi
sa fameuse carte de vigilance. A-t-on tendance
à vouloir ouvrir rapidement le parapluie ?
Pas vraiment, à en croire l’antenne de Besançon.
n sait que, localement, les rafales
ont atteint, en pointe, 130 voire 140 km/h. Bien au-delà de la
prévision. Alors, erreur ? Pas
vraiment. En fait, les météorologues
se fondent sur des algorithmes et sur
des statistiques qui, par définition,
n’intègrent pas des phénomènes hors
normes… puisqu’ils ne se sont jamais
produits. C’est dire qu’en décembre 1999,
on attendait effectivement la tempête
du côté de Besançon et des crêtes hautdoubiennes. Mais personne n’imaginait
son ampleur. Ni même qu’un double
coup de vent pouvait ainsi se produire dans un délai très court.
Ce qui a changé en dix ans
à Besançon ? C’est d’abord
“Moins
l’amélioration des techd’alerte.” niques de prévision et la
mise en place des fameuses
cartes de vigilance au
niveau national (avec des
niveaux vert, jaune, orange, rouge). L’autre arrivée
est
technique
avec
l’installation de nouveaux
radars météos (exemple de
celui installé à Vaufrey, dans
le Doubs, à la limite avec
la frontière suisse) et la
création de nouveaux sites
de mesure du vent.
O
FORÊT PRIVÉE
Les prévisionnistes ont-ils tendance à
ouvrir rapidement le parapluie quand
un événement un peu violent semble
pointer son nez ? “On dit que Météo
France crie au loup plus facilement et
plus souvent qu’auparavant mais ce
n’est pas le cas”, rappelle Bruno Vermot-Desroches, de Météo France Besançon. Il argumente, chiffres à l’appui :
“Depuis la carte de vigilance, il y a 6 à
8 alertes par an alors qu’avant 1999,
on pouvait alerter 15 à 20 fois.” Pour
exemple en 2009 dans le département,
il y a eu une alerte liée au vent, 2 pour
la neige, 2 pour les orages et une pour
les crues. Une chose est claire : “Nous
sommes meilleurs qu’il y a dix ans en
terme de prévision” conclut le météorologue bisontin. ■
Les ingénieurs de Météo France
Besançon actualisent,
minute par minute, les données
climatiques récoltées
à Besançon, Épenoy, Pontarlier,
Maîche… pour une meilleure
prévision.
Repères
Les rafales maxi en 1999 mesurées
le 26 décembre dans le Doubs
38 m/s à Épenoy (136,8 km/h), 36 m/s à Pontarlier et à Maîche (129,6 km/h),
30 m/s à Besançon (108 km/h).
Depuis, il y a eu peu de tempêtes de fortes ampleurs, la plus forte étant celle
du 2 et 3 décembre 2007 avec un maxi à 27,7 m/s à Épenoy (99,7 km/h).
Un nouveau modèle de gestion
La tempête de la remise en question
Même si l’on en parle peu, la forêt
privée a aussi subi d’importants dégâts
forestiers en décembre 1999.
Exemple avec la copropriété forestière
de Bonnevaux, vers Frasne.
ien malin celui qui pourrait dresser un bilan
global de l’impact de la
tempête sur la forêt privée.
“Globalement, il semble que
les dégâts soient un peu moins
importants. Le morcellement
et l’hétérogénéité plus marquée des peuplements expliquent peut-être pourquoi ils
ont mieux résisté”, avancent
avec la prudence qui s’impose
Stéphane Pouchouloux qui
travaille à Coforêt. Entre
autres activités, cette coopérative s’occupe depuis le
début des années quatrevingt de la gestion technique
de la copropriété forestière
de Bonnevaux.
Ce domaine de 74,58 ha
appartient à 24 propriétaires.
“Il s’agit d’une forêt familiale où nous sommes tous cousins”, note Pierre Lemaréchal à la tête de cette
copropriété où chacun conser-
B
ve la jouissance réelle de son
bien. Ce qui la différencie
d’un groupement forestier
structuré en parts. La nuance est d’importance car
l’impact de la tempête n’est
pas mutualisé mais individualisé. “Le volume de bois
mis à terre avoisine 10 000 m3,
soit la moitié du capital sur
pied. C’est la seule forêt où
l’on a dû refaire un plan
simple de gestion sur 15 ans”,
poursuit Stéphane Pouchouloux.
En surface, 70 % du massif
a été touché. 50 % des parcelles à plus de 50 % et 20 %
ont été totalement dévastés.
Certains propriétaires ont
donc été pénalisés plus que
d’autres. Devant l’ampleur
de la catastrophe, tous ont
confié à Coforêt le soin de
s’occuper du nettoyage et de
la vente des bois écoulés en
totalité auprès des scieurs
locaux. “Avant la tempête, le
prélèvement moyen variait
de 400 à 600 m3 par an. On
a dû réduire de 50 % la production”, indique le technicien. Montant du préjudice :
autour de 600 euros annuels
en supposant que les 24
copropriétaires aient la même
surface forestière.
Le travail de reconstitution
a été mené en collaboration
avec le Centre Régional de
la Propriété Forestière
(C.R.P.F.). Lequel a proposé
un itinéraire technique de
reconstitution agrémenté des
demandes d’aides puis a
confié à Coforêt la réalisation de ce programme de travaux à court et moyen terme. “On a privilégié la
régénération naturelle sans
aucune plantation.
La moitié
L’objectif
du capital
consiste
à
tendre vers un
sur pied.
modèle
de
futaie irrégulière en conservant un maximum de gros
bois
pour
maintenir
l’étagement.
C’est assez
compliqué à
faire car ces arbres ont beaucoup souffert après la sécheresse de 2003.” Pierre Lemaréchal relève également
l’efficacité du soutien public.
“On a eu des aides considérables pour remettre en état
les parcelles.”
Quels enseignements peuton tirer de cette tempête
exceptionnelle ? Stéphane
Pouchouloux estime qu’elle
a sérieusement remis en
question l’intérêt des plantations 100 % épicéa. Les propriétaires sont désormais
plus enclins d’y intégrer
d’autres espèces de résineux
ou des feuillus. De même, la
volonté de capitaliser à très
long terme sur le bois sans
jamais intervenir ou presque
n’est plus forcément de mise.
“La tempête a certainement
joué en faveur de la futaie
irrégulière même s’il ne faut
pas enterrer pour autant la
futaie régulière. Ce serait un
raisonnement trop simpliste
et faux de trancher entre l’un
ou l’autre mode d’exploitation.
Les résultats de la reconstitution se verront seulement
dans 50 ans. C’est un vrai
pari sur l’avenir.” Rendezvous pour le cinquantenaire. ■
F.C.
ASSURANCES
Les assureurs plus rapides
Les nouvelles garanties
des assureurs
Depuis la tempête, les compagnies d’assurance
ont amélioré leur processus d’expertise et
proposent de nouvelles garanties. Aujourd’hui, on
peut assurer son salon de jardin ou arbuste !
n 1999, le département du Doubs n’ayant pas fait l’objet d’arrêté
“catastrophes naturelles”, c’est donc au titre de la garantie tempêtes que la quasi-totalité des indemnités ont été versées par les
assureurs locaux.
Eddy Louvet, responsable d’un cabinet d’assurance dans le Doubs, se
remémore assez bien les sinistres qu’il a fallu réparer puis indemniser au plus vite : “Nous avons traité environ 500 sinistres en quelques
jours. En majorité des toits “détuilés”… Pour exemple, nous avons eu 3
à 4 sinistres au-delà du million de francs.”
Quelles leçons la tempête a-t-elle apporté aux compagnies d’assurance
en matière de contrat ? “Peu, résume Eddy Louvet. Disons que nous
nous sommes aperçus que les garanties étaient assez bonnes, notamment sur les bâtiments. La principale leçon réside dans l’amélioration
du processus et du seuil d’expertise.” Exemple : les experts - pour cette compagnie - ne se déplaçaient plus sur site pour des dommages
mineurs : “Jusqu’à 3 000 à 4 000 euros, les assurés nous envoyaient la
facture que l’on payait sans un passage de l’expert” évoque l’assureur.
Bref, les contrats étaient finalement bien ficelés pour assurer une réparation des dommages.
Aujourd’hui, quelques nouveautés sont venues se greffer à la longue
liste des astérisques inscrits au bas de votre déclaration d’assurance.
Depuis peu, on peut en effet assurer un arbuste d’un fort coup de vent
ou assurer son mobilier de jardin. “Pour des options comme celles-ci, il
faut compter 30 à 50 euros de plus par an” calcule l’assureur. Si la tempête n’a pas chamboulé le système de fonctionnement des assurances,
elle a néanmoins eu un impact sur le prix des contrats, qui ont augmenté chaque année depuis 10 ans. Rappelons tout de même que l’aléa
climatique a coûté près de 3,3 milliards d’euros rien que “multirisque
habitation” aux assurances… ■
E
Eddy Louvet
et Colette
Jacoulot,
assureurs.
Ce qu’il faut savoir
Tout titulaire dʼun contrat dʼassurance contre lʼincendie bénéficie dʼune
garantie contre les effets du vent dus aux tempêtes (loi du 25 juin 1990)
selon les conditions du contrat. Pour les catastrophes naturelles (loi du
13 juillet 1982), la réglementation détermine lʼétendue de la garantie,
les sinistres pris en charge, le taux de cotisation, les franchises.
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BESANÇON
ESPACE CHATEAUFARINE
Tél. : 03 81 41 07 18
Ouvert du lundi au samedi de 10h à 19h
et le samedi de 9h à 19h
*Du 6 janvier au 8 février.
-30%
30
LE GRAND BESANÇON
La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010
SOCIÉTÉ
Rens.: 06 84 39 20 74 ou 09 60 06 26 59
site : www.cabinet-regards-croises.fr
Conférence le 26 janvier à 20 h 30
mairie de Pirey (entrée payante)
Épisodes de vie
“Une crise pour un couple
représente toujours
un danger et une chance”
Conseillère conjugale et familiale, formée à la psychologie,
Marie-Jo Gacek porte un regard sans concession sur le couple.
Un sujet dont elle débattra lors d’une conférence organisée
le 26 janvier à 20 h 30 à la mairie de Pirey.
a Presse Bisontine : “Le couple : au-delà des difficultés, une aventure fabuleuse” est le thème de
votre prochaine conférence. Aujourd’hui, les couples
ont-ils tendance à se séparer dès l’apparition des premières difficultés ?
Marie-Jo Gacek : Peut-être plus démocratique et
plus libre, le couple actuel évolue avec beaucoup
moins de repères. Il est donc devenu plus fragile. D’autre part, il apparaît que les attentes à
son égard sont actuellement très importantes.
En effet, le couple d’aujourd’hui doit permettre
de combler la solitude, de vivre une grande passion que ce soit au niveau affectif ou sexuel, de
fonder une famille. Il doit également favoriser
l’épanouissement personnel et professionnel de
chacun de ses membres tout en garantissant
leur liberté… La liste est longue ! Dès lors, être
comblé à tous les niveaux devient excessivement
ardu et parfois irréalisable. Lorsque les premières déceptions apparaissent, on préfère se
séparer et tenter une nouvelle expérience ailleurs.
L
L.P.B. : Que faire lorsque la crise survient ?
M.-J.G. : Tout d’abord, éviter de penser que la seule issue pour sortir de la crise est la séparation !
En effet, une crise pour un couple représente
MAMIROLLE
Marie-Jo Gacek est fondatrice de
l’association “Empreintes de Vie : des
pieds et des mains pour la famille”.
Elle exerce en cabinet privé à Pelousey
et suit une formation de sexologue.
toujours un danger et une chance. Un danger,
parce qu’elle peut amener le couple à régresser
et à se séparer. Une chance, parce qu’elle peut
être source de croissance et inciter les conjoints
à se remettre en question, à évoluer et à progresser. Certaines périodes de vie sont plus propices que d’autres au surgissement d’une crise :
les premières désillusions, l’arrivée du premier
enfant, la quarantaine, l’adolescence des enfants,
la retraite… Des éléments extérieurs peuvent
également perturber l’équilibre d’un couple comme une longue maladie, une période de chômage… Chercher l’origine de la crise, mettre des
mots sur les maux et faire un réel travail sur soi
peuvent permettre aux conjoints de se réajuster et de faire évoluer la relation. Si ces derniers
ne peuvent réaliser seuls ce travail pour diverses
raisons, il peut être judicieux de rencontrer un
professionnel du couple.
siècle et c’est une très bonne chose. Mais comme le souligne le psychiatre et psychothérapeute
Gérard Dorsaz, “c’est le mouvement soixante-huitard qui est à l’origine de l’actuelle déformation
généralisée du sens de la liberté. En prônant
l’interdiction d’interdire de manière intégriste, elle
a confondu précepte libertaire et amour de la liberté.” Ce qui à mon sens est très dommageable pour
le couple et la sexualité humaine. Nous sommes
ainsi passés en matière de sexualité d’un puritanisme exacerbé à ce que la philosophe Michela Marzano nomme le “nouveau conformisme libertaire”, tout aussi aliénant. En effet, poursuit-elle,
“les individus aujourd’hui sont libres de tout réaliser au niveau sexuel mais ce discours séduisant
sur la “liberté sexuelle” réduit en réalité le sexe au
libre-échange et la rencontre sentimentale à un
contrat comme si le seul langage aujourd’hui était
celui du rapport marchand.” Sous couvert de liberté, nous avons réduit la sexualité humaine à sa
L.P.B. : La “révolution” de 1968 véhiculant des principes dimension génitale et pulsionnelle.
de liberté a-t-elle été bénéfique ou au contraire catastrophique pour le couple ?
L.P.B. Vous intervenez également auprès de groupes de
M.-J.G. : La révolution sexuelle des années soixan- jeunes. Qu’attendent-ils du couple ?
te-dix a permis à notre société de se libérer d’un M.-J.G. : Depuis de nombreuses années, le discours
certain nombre de tabous puritains du XIXème en éducation à la vie affective et sexuelle était
L’avenir du bureau de Poste au tarif réduit
Face au projet de réduction des horaires d’ouverture, les élus de Mamirolle ont décidé
de lancer une pétition contre cette mesure qui leur semble injustifiée.
L
L’avenir de la Poste de Mamirolle est menacé.
L.P.B. : Quel effet a la banalisation de la pornographie ?
M.-J.G. : Totalement banalisée, la pornographie est
omniprésente et envahit le Net. Nous constatons
que pour certains jeunes, elle est devenue le premier manuel d’éducation à la sexualité. Pourtant,
la pornographie dénature totalement la sexualité humaine. La personne est réduite à son corps
qui devient un objet. Il n’est plus qu’une chose
interchangeable, au point que ce n’est plus la personne que l’on désire mais un corps qu’on veut
utiliser afin de jouir. Elle repose sur des clichés
qui aliènent les spectateurs et les privent de leurs
propres fantasmes. Dans la pornographie, c’est
la possibilité même de penser la sexualité qui est
mise en échec ! En voulant tout montrer, la pornographie ne fait que déconstruire la sexualité
en la vidant de l’intérieur. Plus de rencontre possible, plus de mystère, plus d’attente, plus de plaisir partagé, plus de créativité… Il est totalement
inconséquent d’imaginer que l’utilisation de la
pornographie dans un couple puisse être sans
conséquences pour sa vie sexuelle. ■
Propos recueillis par T.C.
Consommation
Une pétition communale
e couperet est tombé le 21 octobre nier comité technique paritaire. “Adminisdernier, par courrier adressé à Daniel trativement parlant, cela signifie qu’ils ne
Huot, le maire de Mamirolle. La mis- peuvent pas encore réduire les horaires”,
sive envoyée par le directeur des précise Daniel Huot qui ne se fait guère
ventes de la Poste annonçait que la durée d’illusion sur le verdict sachant que le préd’ouverture passerait, à compter du sident en question dispose d’une voix pré2 novembre 2009, de 30 h 30 à 20 h 30 heb- pondérante au sein de ce comité.
domadaires. Seule consolation à ce jour, cet- Après avoir pris une délibération contre cette mesure n’est pas encore appliquée car te réduction d’horaire, le conseil municipal
elle n’était pas inscrite à la réunion du der- est passé à la vitesse supérieure. En solli-
essentiellement axé sur la prévention des I.S.T.
(Infections Sexuellement Transmissibles) et sur
les divers moyens de contraception. La génération “Sida” a bien intégré ces différentes notions.
Il semble qu’actuellement, elle ait d’autres attentes.
Comme le souligne le psychologue Denis Vaginay : “Aujourd’hui, les jeunes savent ce qu’est la
relation sexuelle, par contre ils veulent savoir comment on fait pour se rencontrer !” Les jeunes
d’aujourd’hui ont envie me semble-t-il, qu’on leur
parle d’amour et de désir, de sentiments et de
relation. Ils s’interrogent sur les émotions qui les
habitent, sur les différences hommes/femmes et
sur les attentes de l’un et l’autre sexe dans le
domaine de la sexualité humaine.
citant l’appui politique des
personnalités comtoises,
soit trois sénateurs, un
député, le conseiller général du secteur et le président du Département. Ils
ont également fait circuler
une pétition.
Comme on peut s’en douter, la population signe des
deux mains. L’enseigne postale de Mamirolle attire
également les habitants de
Foucherans, Le Gratteris
Une logique
ou encore Naisey qui ne
pure et dure
disposent pas de bureau de
de réduction
plein exercice. Cela représente au total environ 3 500 des horaires.
habitants. Ces communes
vont aussi délibérer sur la question.
Au-delà de la brutalité de la décision prise
sans aucune considération vis-à-vis des collectivités locales, Daniel Huot s’interroge
sur les justifications avancées par la direction régionale de la Poste. “On constate qu’il
y a toujours du monde au bureau de Mamirolle. Il existe certainement des possibilités
de développer les produits financiers de la
Poste d’autant plus qu’il n’y a pas d’agence
bancaire à Mamirolle. On a l’impression
qu’ils sont dans une logique pure et dure de
réduction des horaires. Les statistiques qu’on
nous a présentées nous semblent incompréhensibles et surtout invérifiables.”
Le maire et ses conseillers entendent se
défendre jusqu’au bout dans cette affaire.
L’expérience démontre qu’une réduction
d’horaires aboutit pratiquement à coup sûr
à la fermeture du bureau dans les deux
F.C.
années qui suivent. ■
La très chère
eau de Roche
Le poids de la taxe communale
sur l’eau a bondi de 350 % en deux
ans à Roche-lez-Beaupré. Réaction.
émy Paquier a bondi quand il a reçu avant les fêtes
sa facture d’eau. 786,60 euros pour l’année 2009,
contre 303,93 euros l’année précédente. Certes la
famille Paquier a installé une piscine cette année, mais
tout de même… Calculette en main, l’habitant de Rochelez-Beaupré a fait les comptes et s’est aperçu que la part
communale du prix de l’eau avait fait un bond de… 352 %
en deux ans, passant de 0,35 euro le mètre cube en 2007
à 1,85 euro cette année. En cause selon cet administré,
“le choix non approprié du futur collecteur” décidé par
le syndicat intercommunal dont Roche fait partie et
contre lequel la commune s’était beaucoup battue, jusqu’au changement de municipalité en 2008. Cette dernière a validé le principe d’un super-collecteur qui ramasserait les eaux usées des communes entre Deluz et
Chalèze, via Roche. “Il est inacceptable de s’en prendre
une fois de plus au porte-monnaie du contribuable pour
en assumer les charges. Je pense aux plus démunis pour
qui l’eau est un bien de consommation indispensable”
ajoute M. Paquier qui a transmis ses doléances à la mairie ainsi qu’à Véolia, l’entreprise privée gestionnaire de
l’eau, sans avoir obtenu de réponse à ce jour.
Dans les communes concernées par ce
projet de grand collecteur, des travaux
Le choix
viennent de démarrer. Les appels d’offres
ont été lancés pour réaliser les gros tra- non approprié
vaux de cet énorme tuyau qui devra
conduire les eaux usées jusqu’à la sta- du collecteur.
tion de traitement de Port-Douvot. Plutôt que de réaliser ce gros collecteur,
Rémy Paquier, ancien conseiller municipal à Roche, préconisait plutôt la création de mini-stations d’épuration dans
chacune des communes concernées. Ce
choix n’a pas été celui du syndicat interJ.-F.H.
communal. ■
R
ZAC Chateaufarine
BESANÇON 03 81 47 78 73
ET SON
RÉSEAU D’AGENTS
PONTARLIER
LONS-LE-SAUNIER
ZAC des Grands Planchants
ZAC en Bercaille
03 81 383 330
03 84 86 16 64
MORTEAU LES FINS
BAUMES LES DAMES
RECOLOGNE
GARAGE FRANC-COMTOIS
BEUQUE 03 81 67 07 99
JCR AUTOMOBILES
03 81 84 18 52
GARAGE MUNERET
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LE GRAND BESANÇON
AGRICULTURE
La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010
L’étable comme énergie verte
La vache, une chaudière
Une entreprise du Doubs, Bonnet-Perrin à
Gilley, propose une pompe à chaleur qui
récupère les calories d’un bâtiment
d’élevage pour chauffer une habitation.
L’étable devient source d’énergie.
a chaleur dégagée par les
vaches pour chauffer son
habitation le tout, sans
odeur… “Du bonheur” à
écouter Jean-Louis Perrin, artisan chauffagiste installé à Gilley qui a réussi à moderniser et
faire fonctionner un principe
vieux comme le monde visant à
utiliser la chaleur produite par
les bêtes pour la conduire ensuite dans la maison. “Même lorsqu’il a fait moins 25 degrés comme ce fut le cas au mois de
décembre, notre système installé dans une étable à Arçon fonctionnait” explique
ce dernier qui a
“30 vaches dû dénicher des
chaufferaient systèmes compatibles pour faire
200 m2.”
fonctionner les
pompes à chaleur. “Lorsque j’ai
vu le prix du fioul,
je me suis dit qu’il
y avait quelque
chose à faire
L
d’autant que nous nous occupions
déjà de la maintenance de pompes
à chaleur qui avaient été installées il y a plus de vingt ans.”
L’arrivée du fioul, alors à bas
prix, avait vite scellé le sort de
cette technique assez simple. “Il
faut un système de ventilation
qui fonctionne bien” dit-il. L’air
passe dans la pompe à chaleur,
puis est transformé en eau chaude qui peut monter jusqu’à 60
degrés. “Ce système peut vraiment être viable dans notre région
car les habitations des agriculteurs sont souvent proches des
étables” évoque l’homme, parti
démarcher des usines spécialisées en Espagne puis en Italie
pour dégoter des pompes à chaleur en inox, qui ne sont pas
sujettes aux corrosions de l’air
ambiant retrouvé dans les étables
(méthane, ammoniac, hydrogène sulfuré).
Et le prix de l’installation dans
tout cela ? “Je ne peux pas donner un prix. Il faut faire un devis
car chaque installation est différente. Il y a 40 % de crédits
d’impôts” annonce l’artisan qui
devrait installer sept autres structures de ce type dans le département.
Sachant qu’une vache produit
une énergie thermique de 24 kWh
par jour, avec 30 bêtes, on pourrait chauffer une maison de
200 m2. Côté finances, le retour
sur investissement serait assez
rapide selon l’installateur qui
garantit, avec ce type d’énergie,
des gains de 50 à 60 % par rapport au gaz ou au fioul. L’air serait
également meilleur pour les animaux, car mieux brassé. ■
E.Ch.
FLÉAU
L’énergie
produite
par la chaleur
des vaches
peut
chauffer une
habitation.
Agriculteurs face à un dilemme
Préparer l’après-bromadiolone
Alors que le campagnol attaque, de nouvelles
restrictions d’usage de la bromadiolone vont être
mises en place. La perte due à l’attaque des rongeurs
serait d’1 centime par litre de lait.
e Vercel en passant par Pierrefontaine-les-Varans jusqu’à
Laviron et Belleherbe, les
mêmes champs ruinés. Des
dizaines d’hectares où le vert de l’herbe
est remplacé par le noir de la terre
après que les campagnols aient rongé les racines d’herbe donnant au paysage un caractère lunaire.
Le mois de décembre froid aura-t-il
eu raison des nuisibles ? Les agriculteurs n’y croient pas vraiment et
s’attendent à de nouvelles pertes. Un
coup dur d’autant que l’État va mettre
un nouveau tour de vis dans l’utilisation
de la bromadiolone, puissant anti-coagulant qui tue les campagnols… et
parfois d’autres bêtes de la chaîne alimentaire. La préfecture de région a
d’ailleurs organisé à la fin de l’année
2009 une réunion - de concertation pour envisager de nouvelles restrictions d’usage.
Cette limitation de la bromadiolone
intervient au moment où les campagnols se remettent à table alors
qu’aucune solution de substitution
n’est proposée. Interrogation du côté
des agriculteurs. Le Code rural impose une approche collective via les Groupements de défense contre les organismes nuisibles (G.D.O.N.) et les
arrêtés préfectoraux de 2007 interdisent le traitement des parcelles pour
des zones infestées à plus de 50 %.
D
Faut-il
s’attendre
à une
pullulation
des
campagnols
dès cette
année ?
Selon Daniel Prieur, président de la
Fédération départementale des syndicats des exploitants agricoles
(F.D.S.E.A.), il est nécessaire de garder la bromadiolone comme complément des autres méthodes de lutte
“en luttant notamment contre la taupe, dit-il. En creusant des galeries, elles
permettent aux campagnols de se déplacer facilement”, explique ce dernier
tout en utilisant une métaphore afin
d’argumenter son propos : “C’est comme à la guerre : si vous ne voulez pas
que l’infanterie débarque, il faut éviter que le génie travaille.” Bref, la
bataille est loin d’être gagnée.
À court terme et ce malgré l’opposition
des représentants de la F.D.S.E.A.,
Jeunes agriculteurs et chambre
d’agriculture du Doubs, il sera donc
interdit de traiter sur certaines communes infestées. Pour de nombreux
agriculteurs, c’est l’incompréhension
car d’après les chiffres relevés par
l’Office national de la chasse et de la
faune sauvage (O.N.C.F.S.), la faune
n’a subi aucune perte en 2009 (résultats du réseau Sagir), d’où selon eux,
la preuve du sérieux et de la rigueur
avec laquelle ces professionnels procèdent au traitement. Mais qu’en serat-il d’ici 2011 ?
En restreignant d’un côté tout en
offrant des mesures alternatives de
l’autre, l’administration va se retrouver face à un dilemme d’autant que
la bromadiolone est commercialisable
jusqu’à fin 2010 et utilisable encore
l’année suivante. En clair, il faudra
préparer l’après 2011, faute de quoi,
les campagnols risquent de pulluler…
et d’attaquer. ■
E.Ch.
ÉCONOMIE
BEURE
La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010
33
400 salariés
Début de reprise
pour le groupe
Simonin
L’entreprise qui réalise 60 % de son chiffre
d’affaires grâce l’industrie automobile
a traversé une période difficile qui l’a obligé
à se restructurer. Elle parvient aujourd’hui
à stabiliser l’activité.
es sous-traitants de
l’industrie automobile
finissent par stabiliser leur
activité après avoir fait
les frais d’un recul sévère des
marchés. C’est le cas du groupe Simonin de Beure.
L’entreprise spécialisée notamment dans la fabrication de ressorts observe un début
d’embellie. “Nous sommes
confiants mais nous restons très
prudents” annonce le directeur
Bertrand Simonin. Il complète : “Effectivement, l’activité dans
l’industrie automobile s’est améliorée au deuxième semestre comparé au premier semestre 2009.
C’est plutôt sur les petits véhicules que nous ressentons une
progression. Si l’amélioration
rencontrée sur le deuxième
L
semestre 2009 continue ou se
stabilise, 2010 ne pourra être
que meilleure.” L’entreprise a
même eu recours à la maind’œuvre intérimaire sur son
“Trouver des site de producmarchés de tion de Saône à
la fin de l’année.
proximité.” Pour passer ce
début de crise, la
société qui réalise 60 % de son
chiffre d’affaires
dans
l’automobile a
été contrainte de
se réorganiser
d’un côté et de
décrocher de
nouveaux marchés de l’autre.
Le chiffre
d’affaires
de 50 millions
d’euros du
groupe Simonin
en 2008 a été
amputé de 20
à 30 % en 2009.
Elle a pris des mesures nécessaires pour surmonter les difficultés qui ont amputé en un an
de 20 à 30 % son chiffre d’affaires
qui avoisinait les 50 millions
d’euros
en
2008.
“En
octobre 2008, nous avons dû
recourir au chômage partiel et
à quelques licenciements. En
mars 2009, la situation économique ne s’améliorant pas, pour
faire face aux pertes mensuelles
que nous accumulions, nous
avons dû faire deux plans
sociaux. En résumé, nous n’avons
pas eu d’autre choix que de devoir
nous séparer d’environ 20 % de
nos collaborateurs. Il valait mieux
cela plutôt que de mettre en dan-
ger 100 % des emplois. Ce sont
des situations difficiles à vivre
pour tout le monde et à tous les
échelons de l’entreprise.”
Le groupe Simonin qui emploie
400 personnes entrevoit aujourd’hui le bout du tunnel. Une des
leçons tirées du contexte économique actuel par les soustraitants de l’automobile, qu’il
s’agisse de Schrader à Pontarlier ou de Simonin, est de chercher à diversifier l’activité quand
cela est possible, pour ne plus
dépendre d’un seul secteur
industriel.
Schrader, par exemple, fait le
choix du médical. Une piste discutable pour Bertrand Simonin
qui précise que le groupe qu’il
dirige réalise déjà 40 % de son
chiffre d’affaires en dehors de
l’automobile. “Effectivement, il
semble important de se diversifier. Mais beaucoup d’entreprises
notamment indiennes sont en
sous-activité suite à la crise et
se positionnent également sur le
marché du médical. Il me semble
donc difficile de faire sa place
dans ce domaine industriel car,
comme dans l’automobile, la
chasse aux coûts a commencé
avec pour conséquence de favoriser la production dans les pays
low-cost.”
Pour cette raison, l’industrie
médicale n’apparaît pas comme
étant un secteur refuge pour le
groupe Simonin qui conserve
l’automobile comme son cœur
de métier. “Tant que certains
constructeurs restent en Europe, les entreprises de notre taille
peuvent encore trouver des marchés de proximité.” Ensuite, c’est
le rôle du sous-traitant que de
s’adapter aux consignes fixées
par les donneurs d’ordres. “Bien
souvent nos clients nous demandent de les accompagner à
l’étranger pour que nous produisions à proximité de leurs
usines afin de réduire les coûts
des transports et pour améliorer les flux.” ■
T.C.
34
ÉCONOMIE
PIREY
La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010
La présidente du groupe
Christine Jeanney :
1,6 million d’euros
Une méga-centrale
solaire chez Dimeco
L’entreprise de Pirey, spécialisée dans les lignes d’alimentation de presses,
a installé sur son toit de 7 500 m2 un immense panneau photovoltaïque.
La démarche écologique est aussi économique. L’électricité est revendue à E.D.F.
uand on engage des travaux dans
une maison, il arrive fréquemment que l’on s’attaque à une partie qui n’était pas prévue. Chez Dimeco, la démarche engagée a largement
dépassé les projets initiaux. “Au départ,
on pensait rénover l’intérieur des ateliers et réparer le toit qui présentait des
problèmes d’étanchéité. Toute réflexion
faite, soit on mettait des rustines, soit
on refaisait tout. Finalement, les travaux engagés dépassent largement ce
que nous avions prévu de faire initialement” commente Christine Jeanney,
Q
présidente de la holding Dimeco.
La société de Pirey a investi la bagatelle d’1,6 million
d’euros pour la réfection complète de la toi30 %
d’économies ture et l’installation de
panneaux photovolde chauffage. taïques. “Mon rôle a été
de motiver la direction
à
doubler
l’investissement initialement prévu, tout en
justifiant un retour sur
investissement inférieur
à 20 ans. Seul le solaire le permettait”
ajoute Patrick Sablot, l’architecte bisontin à l’origine du projet.
Grâce à ces lourds travaux terminés
l’été dernier, la température intérieure du bâtiment est abaissée de 5 °C en
été et les économies de chauffage prévues sont de l’ordre de 30 % en hiver.
La production d’électricité, revendue
à E.D.F., doit atteindre les 130 000 kWh
par an. 60 tonnes de CO2 doivent être
économisées tous les ans grâce à cette solution solaire. ■
J.-F.H.
C’est une des
plus grandes
réalisations
photovoltaïques de
France.
“L’année 2009 a été très compliquée”
Fille du fondateur Georges
Jeanney, c’est elle qui
a repris les rênes de
ce groupe qui emploie
150 personnes et réalise
un chiffre d’affaires consolidé de 35 millions d’euros.
pour autant et qu’un toit, par définition, ça ne rapporte rien. Mais c’est
avant tout une démarche écologique
et si c’était à refaire, nous le referions. Les premiers résultats sont
probants. Parallèlement, nous avons
engagé la réfection de l’intérieur des
ateliers
qui
nous
coûtera
900 000 euros. Le montant total de
ces travaux s’élève donc à 2,5 millions. L’investissement photovoltaïque
doit être rentabilisé sur 15 ans.
La Presse Bisontine : L’investissement est
lourd en cette période plutôt tendue ?
Christine Jeanney : C’est vrai que l’on
ne va pas vendre plus de machines
L.P.B. : La conjoncture est très compliquée
en ce moment ?
C.J. : L’année 2009 a été très difficile. Sur l’exercice en cours, on se situe
à - 35 % par rapport à l’année dernière. Heureusement, grâce à une
bonne gestion du groupe depuis des
années, nous avons la possibilité
d’amortir l’investissement sur un an
pour ne pas pénaliser les années
futures.
L.P.B. : Vous êtes dans la droite ligne de la
politique instaurée par votre père Georges
Jeanney, le fondateur de Dimeco ?
C.J. : La politique de mon père a toujours été très raisonnable. Nous ne
nous sommes jamais faits de salaires
somptuaires, nous n’avons jamais eu
de voitures de luxe, les bénéfices ont
toujours été réinvestis avec très peu
de distribution de dividendes.
Christine Jeanney : “Une grosse
incertitude pour 2010.”
BESANÇON
L.P.B. : Comment se présente 2010 ?
C.J. : De manière très incertaine. Mais
paradoxalement, en décembre, nous
avons gonflé le portefeuille des commandes alors qu’en novembre on
n’avait rien fait. Pourvu que l’on continue sur la lancée de décembre. ■
Propos recueillis par J.-F.H.
Commerce
Un, deux, trois, soldez !
Les soldes d’hiver ont démarré fort mais mieux vaut ne pas tarder
pour acheter son pull préféré. Les stocks diminuent.
es gros rabais n’ont pas tardé.
Dès le 6 janvier, l’enseigne de
vêtements “Stocks Américains”
située rue des Granges à Besançon soldait à tout va. - 30 et jusqu’à 50 % pouvait-on lire sur certains jeans
ou marques de chaussures. Les acheteurs ont vite flairé le bon coup. Il faut
L
Les
opticiens
- comme les
autres commerçants ont vu juste
en soldant
fortement
dès le
premier jour.
dire que les Bisontins comme les Français d’ailleurs ont attendu les soldes
pour refaire leur garde-robe. La ruée
était d’autant plus attendue dans les
boutiques que les ventes de vêtements
ont été catastrophiques en 2009. La
chute a été de 9 % au troisième trimestre et pourrait atteindre 4 % sur
l’ensemble de l’année, selon l’Institut
français de la mode (I.F.M.). Un millésime d’autant plus mauvais qu’il se
compare à des niveaux bas : la baisse avait atteint 3 % en 2008 par rapport à 2007.
Il y a beaucoup de stocks et les magasins doivent donc faire de la place
Rabais sur
la vaisselle
et verrerie
dans
le magasin
géré
par Carole
Bernard.
pour recevoir la collection printempsété d’ici fin janvier. Comme un signe
pour les commerçants, les soldes ont
débuté alors que les températures
étaient sibériennes, d’où une ruée encore plus prononcée. Encore une fois,
l’essentiel des ventes s’effectue traditionnellement lors des deux premières
semaines des soldes. Des magasins ont
même ouvert leurs portes dès 8 heures
pour permettre à leurs clients les plus
fidèles de choisir leur coup de cœur
sans la cohue et en leur offrant du café,
du thé et des petits gâteaux aux plus
matinaux.
Les soldes ne concernent pas uniquement les magasins de vêtements.
Exemple chez un lunetier de la Grande rue qui a affiché jusqu’à moins 70 %
sur certaines de ses montures. Pour
Carole Bernard, responsable de
l’enseigne “Geneviève Lethu” spécialisée dans la vente de vaisselle, verrerie, les soldes concernent tous les
produits, du chandelier à la petite
cuiller. “J’ai également affiché - 30 %
sur la décoration de
Noël dès le premier
Des
jour… Des clients attendent spécialement pour
magasins
s’équiper pour le Noël
ont ouvert
prochain.” En terme de
leurs portes chiffre d’affaires, elle
estime l’année 2009 “au
dès
même niveau” que
2008. Les soldes per8 heures.
mettront d’écouler les
stocks afin de pouvoir
mettre en rayon la nouvelle collection de vaisselle… qui s’annonce
colorée. ■
Meuble ayant reçu le prix SEMA régional du créateur : Romain Oudot
Un mobilier qui saura exalter
la présentation de vos produits
Pascal Mairot
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Courriel : [email protected]
BESANÇON - SITE D’ARENES
Du 21 au 24 janvier
Jeudi 21 : 19h30
Vendredi 22 : 18h et 20h30
Samedi 23 : 14h30, 17h30 et 20h30
Dimanche 24 : 10h30, 14h30 et 17h30
VISITE DU ZOO A PARTIR DE 10H
Couleurs et matières personnalisables
selon vos attentes
ÉCONOMIE
La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010
BESANÇON
36
Céline
Pellegrinelli
est également
vice-présidente
de l’association
“les Portes
Bleues” qui offre
un service
de maquillage
gratuit aux
femmes
malades
du cancer.
Un salon de coiffure pas comme les autres
Conserver sa féminité malgré la maladie
À 31 ans, Céline Pellegrinelli a repris le salon de coiffure Laurenzo Serretti à Battant. Elle a
étoffé l’activité en dédiant un espace aux femmes qui luttent contre le cancer. Elles trouvent
perruques, prothèses mammaires, turbans, conseil en image, pour préserver leur féminité.
aurenzo Serretti, rue Battant, c’est d’abord un salon
de coiffure. Mais depuis que
l’enseigne a été reprise le
1er octobre par Céline Pellegrinelli, l’adresse est devenue en
plus un lieu d’accueil des femmes
en cours de traitement contre
le cancer qui veulent préserver
leur féminité malgré la maladie. L’entrepreneuse de 31 ans
a aménagé dans la continuité
du salon, un espace intime et
convivial dans lequel elle reçoit,
sur rendez-vous, des personnes
atteintes de cette pathologie
dont un des signes visibles est
la perte des cheveux. “J’ai une
formation de conseillère en image. Mon rôle est d’agir pour que
ces femmes soient les plus jolies
possibles. Nous prenons le temps
qu’il faut pour cela” dit Céline
Pellegrinelli. Avec elle, la cliente choisit une perruque parmi
les trente modèles différents
déclinés dans une quinzaine de
coloris. Mais ceci n’est qu’une
partie du service proposé aux
femmes malades qui existait
déjà sous le nom de “Marinette” avant que Jean-Christophe
Robelot ne cède le salon de coiffure.
Mais la nouveauté, c’est que les
L
clientes trouveront ici l’ensemble
des produits qui leur seront
utiles pendant et après la maladie tels que des prothèses mammaires (dont des prothèses autoadhérentes qui ressemblent au
sein existant), des sous-vêtements, des turbans, des maillots
de bain et même de cours d’auto
maquillage. “C’est très important
de redonner une féminité à une
femme à qui il manque un sein,
des cils, des sourcils. Quand vous
vous sentez plus jolie, vous êtes
plus sûr de vous” estime Céline
Pellegrinelli.
Il n’y a pas de hasard dans le projet de cette jeune femme qui avait
29 ans lorsqu’on lui a diagnostiqué un cancer du sein.Elle connaît
tout des séquelles réversibles ou
non propres à cette maladie. Elle
n’est donc pas étrangère au combat que mènent ces femmes face
au cancer et leur accorde toujours une écoute attentive à leur
demande. “Du fait de mon vécu,
l’approche est plus facile. Lorsqu’on touche à l’intimité des gens,
forcément, à un moment donné
la conversation s’engage. Si je travaille sur rendez-vous, c’est justement pour accorder le temps
nécessaire à chaque cliente.”
Aujourd’hui, le salon emploie sept
personnes dont Françoise Berda
qui est associée à Céline Pellegrinelli. Ensemble, elles font vivre
le salon Laurenzo Serretti qui a
amorcé un virage économique
sans s’éloigner de la coiffure, son
cœur de métier.
L’initiative de Céline Pellegrinelli a été récompensée dans le
cadre du concours “Entreprendre
au Féminin”. Elle a reçu le 2ème
prix du concours 2009, soit une
enveloppe de 4 000 euros. Elle a
également bénéficié d’une avance remboursable du Conseil régional de Franche-Comté de
10 000 euros, ainsi que d’un prêt
d’honneur de Cré-Entreprendre
Initiative de 16 000 euros. ■
T.C.
RÉACTION
François Languille
“Le système va se remettre
lentement en route”
Le président de la C.A.P.E.B.
Doubs (chambre des
artisans et des petites
entreprises du bâtiment)
estime que le plus dur est
derrière les entreprises du
bâtiment. Le temps
s’éclaircit petit à petit
sur la conjoncture.
CHAMPIONNAT
DE FRANCE
ESBM - MARTIGUES
Samedi 09 janvier à 18h
Avec le soutien de :
Avec le soutien de :
ESBM - NANTERRE
Samedi 13 février à 20 h 30
Lever de rideau à 18 h 30 - Nationale 3 ESBM B / FLORANGE
La Presse Bisontine : Comment s’en sort le
bâtiment dans le contexte actuel ?
François Languille : Il n’y a pas eu de véritable crise dans le bâtiment. La secousse ressentie est la conséquence de la
crise financière qui a engendré une
crise de confiance chez les investisseurs. Les banques refont surface
après avoir mis à bas le moral de tout
le monde. C’est par elles que la confiance peut revenir. Il faut être optimiste, nous sommes dans une situation
où le système va se remettre lentement en route. Les entreprises commencent à reconstituer leurs stocks,
la consommation revient. Le contexte n’a jamais été aussi favorable pour
lancer un projet immobilier. Les entreprises du bâtiment vont sans doute
ramer encore un peu mais nous allons
refaire surface.
particuliers puisqu’elles n’en avaient
pas.
L.P.B. : Vous êtes optimiste mais néanmoins
le marché de l’immobilier est en recul. La
situation doit se ressentir sur l’activité des
entreprises du bâtiment. Pourtant vous ne
parlez pas de véritable crise. Pourquoi ?
F.L. : Aujourd’hui, la plupart des entreprises du bâtiment ont des carnets de
commandes qui courent sur un mois.
Nous n’avons jamais été habitués à
cela puisque régulièrement nous disposions de stocks de 6 mois. Donc nous
disposons d’une lisibilité plus faible
mais nous n’avons jamais manqué de
travail.
L.P.B. : Est-ce que, comme dans les transactions immobilières, les particuliers négocient
les prix des prestations des artisans ?
F.L. : Les travaux représentent des
L.P.B. : La période est donc propice pour sommes d’argent importantes. Mais
il faut savoir que la marge bénéficiaire
concrétiser un projet de construction ?
F.L. : Les taux d’intérêt sont au plus des entreprises artisanales est faible,
bas. Les entreprises du bâtiment n’ont et nous permet de gagner notre vie
pas augmenté leurs prix, voire les ont correctement, sans plus. Si vous enlelégèrement baissés. C’est le meilleur vez 5 % à un artisan sur sa marge, il
moment pour construire. La situation court à sa perte. Les baisses tarifaires
est favorable mais elle ne durera pas. de 10 à 15 % auxquelles nous pouvons
Au fur et à mesure que la conjonctu- assister ont lieu dans l’immobilier
re retrouvera des couleurs, les condi- ancien, un marché de spéculation.
tions financières seront moins avantageuses.
L.P.B. : La T.V.A. à 5,5 % a-t-elle permis aux
entreprises du bâtiment de tirer leur épingle
L.P.B. : Comment est le moral des artisans en du jeu ?
ce début d’année 2010 ?
F.L. : C’est une mesure qui est toujours
F.L. : Ils n’ont pas le moral dans les très intéressante. Ce serait merveilleux
chaussettes. C’est vrai, des entreprises si elle était étendue à toutes les comont rencontré des difficultés ces der- posantes du bâtiment. Une grande
niers mois. Il s’agit surtout de pro- part de notre clientèle s’engage dans
fessionnels qui travaillaient en sous- des projets de rénovation. La T.V.A. à
traitance pour de grandes sociétés. 5,5 % encourage les clients car elle
Ces entreprises ont perdu des mar- augmente leur marge de manœuvre
chés du jour au lendemain et n’ont financière. ■
Propos recueillis par T.C.
pas pu s’appuyer sur une clientèle de
PALAIS DES SPORTS
À BESANÇON
14ème journée
NATIONALE 1
Renseignements : Laurenzo Serretti
36, rue Battant - Tél. : 03 81 81 59 59
François
Languille est
optimiste,
convaincu
que l’on
assiste
aujourd’hui
à un retour de
la confiance.
PARCOURS
La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010
DIPLOMATIE
37
Le nouvel ambassadeur d’Irak
Boris Boillon, Franc-Comtois de cœur et d’esprit
Le nouvel ambassadeur de France en Irak a grandi entre le bassin
méditerranéen et le département du Doubs. Double culture qu’il
revendique avec fierté et dans laquelle il puise les fondements de
son parcours diplomatique. Entretien en direct de Bagdad.
Boris Boillon entre le président irakien
Jalal Talabani et Nicolas Sarkozy.
La Presse Bisontine : Quels liens vous
unissent avec la Franche-Comté ?
Boris Boillon : Mon père était originaire d’Arc-sous-Cicon et ma
mère de Villers-le-Lac. À la fin
des années soixante, ils sont
partis vivre en Algérie où j’ai
été conçu. Mais je suis né à Pontarlier car ma mère est revenue
accoucher en France pour des
raisons sanitaires. J’ai passé les
premières années de ma vie en
Algérie. On rentrait deux fois
par an en hiver et en été en
séjournant soit à Villers-le-Lac
soit à Arc-sous-Cicon où mes
1289(//(
$'5(66(
parents possédaient une résidence. J’ai effectué mes études
secondaires à Besançon au collège Lumière puis au lycée Pasteur. Après le bac, je suis parti
à Paris finir mes études.
L.P.B. : Entretenez-vous encore des
relations avec la Franche-Comté ?
B.B. : J’échange encore quelques
mails avec les enfants de la
famille Querry qui étaient mes
compagnons de jeux à Arc-sousCicon. Je revois tous les ans des
amis du collège et du lycée. Je
garde aussi le contact avec ma
tante et ma grand-mère MarieLouise Boillon qui vit à Pontarlier. Je reviendrai l’été prochain à Arc-sous-Cicon répondre
à l’invitation du maire de la
commune. J’avoue que ça va me
faire bizarre…
L.P.B. : Vous attendiez-vous à cette
nomination en Irak ?
B.B. : C’est une surprise, un
immense honneur et une lourde responsabilité attribuée de
la part de Nicolas Sarkozy et
Bernard Kouchner, mon ministre
de tutelle qui a agi personnellement pour cette nomination
que je n’ai pas sollicitée. Je sais
qu’on m’attend au tournant. Il
faut prouver qu’on n’est pas là
par hasard, que ce n’est pas seulement le fait du prince. C’est
très stimulant.
L.P.B. : Comment renforcer la présence française dans ce pays ?
B.B. : L’Irak représente un marché colossal. Les besoins de
reconstruction sont estimés à
600 milliards de dollars. Ce pays
abrite les troisièmes réserves
de pétrole mondiales. La France veut être aux côtés de l’Irak
dans tous les domaines, économiques, culturels, humanitaires.
En févier, on va ouvrir le centre
des affaires français de Bagdad.
Il s’agit d’une structure
publique/privée pour accompagner les entreprises françaises
qui souhaitent travailler en Irak.
On leur apportera un soutien
sécuritaire et logistique. On va
également créer une maison de
l’agriculture
et
de
l’environnement à Erbil qui permettra aux sociétés françaises
de rechercher des partenaires
potentiels publics et privés en
Irak et notamment au Kurdistan. Je lance d’ailleurs un appel
aux opérateurs agricoles franccomtois qui seraient intéressés
par l’export de montbéliardes.
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$87202%,
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6
Boris Boillon,
l’un des plus jeunes
ambassadeurs de
France
Né en décembre 1969, il est
diplômé de lʼInstitut dʼétudes
politiques de Paris et de
lʼInstitut national des langues
et civilisations orientales.
1993-1994 : Attaché culturel à
Mascate (Sultanat dʼOman).
1995-1998 : Diplômé du
Département dʼétudes arabes
du Caire (D.E.A.C.) et de
lʼInstitut français dʼétudes
arabes de Damas (I.F.E.A.D.).
1998 : Admis au concours pour
lʼaccès à lʼemploi de Conseiller
des Affaires étrangères
(Orient).
1999-2001 : À lʼadministration
centrale (Politique étrangère et
sécurité commune).
2001-2004 : Premier secrétaire, puis deuxième conseiller à
Alger.
Août 2004 : Consul général
adjoint, adjoint du représentant
spécial de lʼUnion Européenne
pour le processus de paix au
Proche-Orient à Jérusalem.
Avril 2006 : Chargé de mission
puis Conseiller diplomatique
de Nicolas Sarkozy alors
ministre de lʼIntérieur et de
lʼAménagement du Territoire.
Mai 2007 : Conseiller “Afrique
du Nord, Proche et Moyen
Orient” à la Présidence de la
République.
Septembre 2009 : Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire à Bagdad.
transformation des essais. On
a beaucoup de choses à faire
avec les Irakiens. Ils apprécient
beaucoup la France. Mais le
marché irakien est un marché
compétitif. À qualité égale, ils
privilégieront le meilleur prix.
L.P.B. : Êtes-vous toujours attaché à
vos origines familiales ?
B.B. : Je reste Franc-Comtois
L.P.B. : La vie est dif- de cœur et d’esprit. Les gens du
ficile au quotidien ? Haut-Doubs ne trichent pas et
“Je
B.B. : Le travail ne savent se montrer généreux et
lance un manque pas. Je accueillants, sans arrogance. Je
appel aux sors tous les jours suis très fier d’avoir hérité de
opérateurs pour rencontrer ces qualités. Il y a d’ailleurs des
des responsables points communs avec le peuple
agricoles politiques et des irakien qui n’est pas du genre
décideurs écono- à s’apitoyer sur son sort. Si j’ai
francmiques. Une équi- à me définir, je revendique une
comtois.” pe du G.I.G.N. double culture alliant la “rudesm’accompagne à se” comtoise et la douceur de
chaque excursion vivre méditerranéenne. Mon
hors
de épouse est originaire du villal’ambassade. Ces ge de Vallonne près de Belvoir.
mesures de pro- Nous y venons de temps en
tection sont néces- temps en vacances avec nos filles.
saires car il y a
toujours 10 morts L.P.B. : Quels souvenirs conservezpar jour en Irak. vous de vos séjours dans le HautDoubs ?
L.P.B. : Dans quel état B.B. : Je n’oublierai pas les hivers
d’esprit vous sentez- très affirmés à Arc-sous-Cicon,
vous 4 mois après les séances de patinage sur le
votre prise de fonc- lac de Chaillexon à Villers-leLac. Besançon avec sa boucle
tion ?
B.B. :Très enthou- du Doubs en forme d’oméga est
siaste. Je suis une ville mystérieuse et fasciconvaincu que nante. ■
Propos recueillis par F.C.
l’année 2010 va
être celle de la
38
LA PAGE DE L’ARTISAN
BESANÇON
La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010
Elle restaure des peintures
Dans la peau
des tableaux
Dominique Gressot est spécialisée dans la restauration de tableaux. Un travail qui demande une attention
particulière pour redonner à une toile tout son éclat.
Les retouches
sont
minutieuses.
I
Dominique Gressot a trouvé refuge dans l’art.
l arrive que les tableaux supportent
mal l’usure du temps. La toile se
craquelle, se ternit, l’œuvre s’altère, prend des coups parfois. Ainsi
va la vie d’un patrimoine pictural pas
toujours digne des musées et des salles
des ventes, et dont la valeur sentimentale est souvent plus forte que la valeur
pécuniaire. Des propriétaires attentifs
à préserver une peinture à laquelle ils
tiennent pour des raisons qui leur sont
propres font appel à des spécialistes tels
que Dominique Gressot, capables de
redonner à une toile tout son éclat.
Dans son atelier de la rue de Chaudanne, elle restaure des tableaux. “Je ne les
rends pas neufs. Je ne suis pas une fée.
Mon rôle est d’éviter que les altérations
s’accentuent davantage” prévient d’emblée l’artisan d’art. Pourtant, si l’on observe quelques-unes des centaines de toiles
(1 000 en 20 ans de carrière) qui sont
passées entre ses mains, on mesure à
quel point l’intervention minutieuse de
cette professionnelle redonne au tableau
une seconde vie conforme à l’esprit d’origine dans lequel il a été créé.
Dominique Gressot utilise des techniques
très spécifiques pour parvenir à ses fins.
Chaque tableau est un cas particulier.
“Moi, je travaille à l’ancienne” confie-t-elle. Elle nettoie
la toile, la démonte, enduit
“Je ne
les trous s’il y en a, effectue
suis pas les retouches de peinture en
une fée.” trois séances “car on ne peut
pas obtenir la bonne teinte
tout de suite.”
Chaque étape demande un
délai incompressible. Elle
passe en moyenne un mois
sur un tableau. “C’est un
métier qui demande beaucoup d’humilité et de patience. Parfois tout ne se passe comme on l’a prévu. C’est une école de
la vie. Il y a une question de feeling dans
ce travail. Ce qui compte, c’est que j’ai
une relation directe avec l’objet. Mais ce
qui m’angoisse, c’est lorsque je connais
la valeur sentimentale ou pécuniaire du
tableau. Ça me met une pression terrible”
confie Dominique Gressot.
À 51 ans, pour se détendre, cette dame,
peintre elle-même, qui a trouvé dans l’art
un refuge, se laisse aller à ses deux autres
passions : l’écriture et le chant. ■
T.C.
Renseignements
http://atelierdes3portes.com
Tél. : 03 81 83 15 50
RÉVÉLEZ VOTRE CŒUR D’ARTISAN !
Doubs
Un tout nouvel évènement pour fédérer, promouvoir et médiatiser les artisans. Cœur d’artisan, c’est une véritable campagne de communication conçue par des artisans pour des artisans
pendant la Semaine Nationale de l’Artisanat du
12 au 21 mars prochains.
ème
Pour la 8 édition de la Semaine Nationale de l’Artisanat, la CMA25 propose un
concept innovant qui s’adresse à tous les
métiersdel’Artisanat.Leprincipeestsimple
:promouvoir les entreprises qui afficheront
leur savoir-faire et leur générosité.Moyennant une participation financière volontairement modeste,les artisans bénéficieront
d’un plan de communication exceptionnel
pour valoriser leur entreprise à moindre
coût. “ Cœur d’Artisan ” est donc réservéauxseulesentreprisesartisanalesimmatriculées au Répertoire des Métiers.
21 rue de la Préfecture
BESANCON
Tél : 03 81 21 35 35
installés dans le Doubs, s’investissent génépréférés)
- ballons et banderole pour baliser votre reusement afin que l’événement prenne
une dimension médiatique inédite.
entreprise
Partenaires financiers :
Le Conseil régional de Franche-Comté qui
Un cadeau à offrir
ou plusieurs (valeur unitaire de 20 € mini- souhaite donner à cette opération une
mum) pour les jeux à la radio au choix sur dimension régionale. Le Conseil général du
FranceBleuBesançonetBelfort,RCFBesan- Doubs et tous nos fidèles partenaires…
çon, Villages FM ou encore sur France 3. qui dans un contexte économique difficile
Si possible en lien avec le métier ou sinon apportent leur précieux soutien comme la
un bon cadeau chez d’autres artisans (res- MUTI, la MAAF, la Banque Populaire Bourtaurant, fleurs, viennoiseries, coiffure,…) gogne Franche-Comté et le Crédit Agricoou encore le panier gourmand franc-com- le de Franche-Comté. Un grand merci à
tous !
tois de la CMA.
La CMA25 s’engage
Un coût financier modéré
pour les artisans
80 € pour une participation individuelle
70 € à partir de 2 artisans regroupés
60 € à partir de 5 artisans regroupés
Un vaste plan de communication
- Programme dans un supplément couleur
de 16 pages dans l’Est républicain éditions
Besançon, Haut-Doubs & Montbéliard et
dans Le Pays (avec coordonnées des entreprises, dates et nature des animations proposées)
- Affichage 4 x 3 m
- Promotion de“ Cœur d’Artisan ”chez les
partenaires médias dont le journal La Presse Bisontine
- Création d’un site spécifique www.coeurartisan.com
-Programmesurlesitenationalwww.semaine-nationale-artisanat.fr
- Jeux et publicités à la radio en mars (avec
valorisation des artisans qui offriront leur
cadeau)
- Création d’un chocolat spécial “ Cœur
d’artisan ”
- Fourniture des logos de la manifestation
aux artisans
Un Kit de communication individuel :
- des affiches pour annoncer votre participation
- des cartes personnalisées pour inviter vos
clients et prospects
- des chocolats (5 boîtes de 4 au logo “
Cœur d’Artisan ” pour inviter vos clients
EN OPTION
UNE FORMULE À LA CARTE
Une Formation “Réussir Cœur d’Artisan”
pour préparer les professionnels et optimiser leurs retombées commerciales, dont
½ journée pour créer avant leur évènement
leur mini site de 5 pages sur le portail régional www.artisan-comtois.com Coût : 25 €
Des encarts publicitaires pour promouvoir leurs entreprises ou groupements d’artisans dans les médias partenaire au choix
à des formats et prix négociés par la CMA.
Exemple pour le journal C’est à Dire: 160
€ HT la publicité au lieu de 200 € HT
(format L115 x H84mm).Tarif valable
uniquement en mars dans le cadre de
la Semaine de l’Artisanat. Alors profitez-en !
Des kits chocolats supplémentaires à
envoyer ou à offrir sur place
Pourquoi ? Pour des retombées commerciales, faire découvrir votre métier, fidéliser vos clients, en attirer de nouveaux,
gagner en notoriété, anticiper la reprise
économique
Pour qui ?Tous les artisans comtois (priorité à ceux du Doubs) seuls ou en groupe,
de tous secteurs d’activité (Alimentation,
Bâtiment, Production, Services).
Où ? Chez un artisan seul ou avec d’autres,
dans un lieu privé ou public (salle communale), dans un quartier, un village, ...
regroupés par activité, complémentarité ou
simplement par affinités.
Quand ? Du 12 au 21 mars sur une ou plusieurs journées, la semaine ou encore un
week-end.
Quoi ? Toutes animations valorisant l’activité artisanale des participants : démonstrations, mini stages, dégustations, visite
d’atelier, de laboratoire, de chantier, découverte de nouveaux produits ou services, de
matériel ou outillages nouveaux, ...
Comment ? En retournant le dossier d’inscription à la CMA avec votre règlement
avant le 31/01/10.
Artisans prestataires locaux
« Cœur d’artisan » est une campagne de
communication 100% locale. Graphiste,
photographe, imprimeur, sérigraphe, afficheur 4x3, créateur de site Internet, ingénieur du son, vidéaste… Tous ces artisans,
Détails et dossier sur :
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[email protected]
Où construire, où acheter dans le
Grand Besançon : l’état des lieux réactualisé
Chaque mois, La Presse Bisontine publie la réactualisation des lotissements en projet ou en cours de réalisation sur les communes du
Grand Besançon. Cette liste a été arrêtée au 6 janvier 2010 en lien avec les municipalités concernées ou les promoteurs privés.
Mairies,professionnels,sivoussouhaitezfigurerdanscetterubriquepour
notreprochainnuméroàparaîtrele17février,mercidenoustransmettre
lesinformationsparmail
([email protected])avantle12février.Cetterubriqueestgratuite.
COMMUNES
MORRE
MISEREY-SALINES (PASS FONCIER)
AUXON-DESSOUS
CHÂTILLON-LE-DUC
SERRE LES SAPINS
BUSSIÈRES
SAMPANS (PASS FONCIER)
DEVECEY
MARCHAUX
SECTEUR SAINT-VIT
GENEUILLE
RECOLOGNE
RAINANS (39)
CHAPELLE DES BUIS
SECTEUR EMAGNY
MORRE (PASS FONCIER)
RANS
RIOZ
FRANOIS
MONTGESOYES
NANCRAY
LAVERNAY
SAINT-VIT
LAVERNAY
NOVILLARS
LES ALLIES
RECOLOGNE
FLAGEY-RIGNEY
MALANGE
GENNES
DÔLE
BERTHELANGE
ARC ET SENANS
CHAMPLIVE
MISEREY-SALINES
LIESLE
MARCHAUX
BESANCON
VENNANS
OUGNEY
LA BUTTE BESANÇON
MISEREY-SALINES
RANS
LISTE DES DISPONIBILITÉS FONCIÈRES
NBRE DE PARCELLES DISPONIBLES
LOTS PROPOSÉS
PRIX AU M2
2
11
1
1
4
2
3
13
5
6
1
1
8
2
1
8
10
20
4
2
2
1
1
1
6
4
5
3
1
1
1
1
1
1
7
1
1
18
7
3
1
15
1
9 à 13 ares
3 à 4 ares
12 ares environ
12,5 ares
8 à 9 ares
8,8 ares
à partir de 7 ares
8,2 à 12,8 ares
7 à 10 ares
5 à 15 ares
8,85 ares
14 ares
9 à 15 ares
10 et 11 ares
10 ares
6 à 11 ares viabilisés
de 6 à 10 ares
entre 600 et 990 m2
8 à 11 ares
8,5 ares
10 ares
7 ares
10 ares
7 ares
6,5 à 14,3 ares
9 à 11 ares
8,16 à 9,60 ares
de 8 à 13 ares
9,97 ares
38,45 ares
17,53 ares
15 ares
8,86 ares
20,73 ares
767 à 1457 m2
1189 m2
7000 M2
4 à 9 ares
900 m2
de 1105 à 1260 m2
5 ares
5 à 15 ares
1127 m2
65 euros (en moyenne)
nc
75 euros
60 euros
100 euros
77 000 euros
63 euros en moyenne
environ 90 euros
environ 75 euros
de 35 à 95 euros environ
80 092 euros
75 000 euros
de 41,15 à 50,09 euros
65 500 euros
65 000 euros
à partir 54 000 euros
à partir de 58 euros
à partir de 56000 euros
89 euros
48 000 euros
87 000 euros
65 000 euros
92 000 euros
64 000 euros
à partir de 60 euros
75 euros
72 000 à 95 000 euros
42,21 euros
39 000 euros
58 500 euros
64 355 euros
79 000 euros
49 300 euros
118 000 euros
de 110 à 120 euros
45 000 euros
150 000 euros
à partir de 140 euros
63 euros
de 38,89 à 44,34 euros
80 000 euros
à partir de 62 000 euros
55 159 euros
COORDONNÉES
Néolia
A.D.E.V. - F.C.C.V.
Néolia
Néolia
Société De Giorgi
NV Conseil Immobilier
A.D.E.V
SARL AFON
SARL AFON
Agence Vauban
SARL AFON
SARL BBI
Pierres et Territoires de France
Agence Vauban
Agence Vauban
SARL Le Parc
A.D.E.V.
Développement Résidentiel
Néolia
NV Conseil Immobilier
NV Conseil Immobilier
NV Conseil Immobilier
NV Conseil Immobilier
Agence Vauban
SARL AFON
SARL AFON
AFUL et Notaire Meyer
M. Battistini Maire-Adjoint
L’Immobilier à la carte
L’Immobilier à la carte
L’Immobilier à la carte
L’Immobilier à la carte
L’Immobilier à la carte
L’Immobilier à la carte
Fimogest
Société MII
Société MII
IMMOFLORE
IMMOFLORE
IMMOFLORE
SARL BBI
A.D.E.V.
SARL AFON
03 81 41 27 29
03 84 37 97 58
03 81 41 27 29
03 81 41 27 29
03 81 46 71 87
03 81 81 92 00
03 84 37 97 58
03 81 60 77 00
03 81 60 77 00
03 81 83 52 88
03 81 60 77 00
06 07 40 37 18
03 81 40 06 30
06 22 21 78 74
06 86 26 20 49
03 81 80 10 78
03 84 37 97 58
06 70 75 98 18
03 81 41 27 29
03 81 81 92 00
03 81 81 92 00
03 81 81 92 00
03 81 81 92 00
06 66 48 18 81
03 81 60 77 00
03 81 60 77 00
06 84 08 41 72
06 69 44 01 36
06 07 39 90 16
06 07 39 90 16
06 07 39 90 16
06 07 39 90 16
06 07 39 90 16
06 07 39 90 16
03 81 55 94 06
06 86 84 43 60
06 86 84 43 60
03 81 40 36 40
03 81 40 36 40
03 81 40 36 40
06 07 40 37 18
03 84 37 97 58
03 81 60 77 00
La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010
Jacques
Dutronc
le 4 février
MICROPOLIS
BESANÇON
Florent Pagny
“La grosse
tournée”
le 18 mars
Gospel
pour 100 voix
le 26 mars - MICROPOLIS
Marc Lavoine
le 30 mars - MICROPOLIS
Roberto
Alagna
le 27 Avril
LE ZÉNITH
DIJON
Plantu s’expose aux Oiseaux
Exposition des dessins de Plantu
au Foyer des jeunes travailleurs des
Oiseaux à Besançon du 18 au 31 janvier.
Pour un autre regard sur l’actualité.
es dessins de presse de
Jean Plantureux dit
“Plantu” - qui chaque
jour depuis janvier 1985 dessine pour le quotidien “Le Monde” et collabore depuis 1991
à l’hebdomadaire “L’Express”
- vont être exposés au foyer
des jeunes travailleurs des
Oiseaux à Besançon. “Nous
avons réalisé un choix
Les
de dessins
problèmes de sur l’année
2009 par
la burka, du rapport à
réchauffement l’actualité et
Des dessins exposés en fonction de leur pertinence. climatique… la qualité du
dessin”,
explique
Foyer des jeunes travailleurs Les Oiseaux,
Philippe
48 rue des Cras à Besançon : 03 81 40 32 00
Romanoni,
D
directeur adjoint du foyer et
responsable de la partie culturelle.
Dans les “œuvres” exposées,
on ne retrouvera pas la main
de Thierry Henry lors du match de barrage de l’équipe de
France face à l’Irlande mais
des dessins qui “touchent le
politique”, dit l’organisateur
de cette exposition. “On n’a
pas jugé que c’était événement
extraordinaire dans le sens où
les gens connaissent par cœur
tout ce qui touche le people.”
Bref, ce sont des sujets sérieux
qui seront évoqués, à l’instar
des problèmes de la burka, du
réchauffement climatique, du
sommet de Copenhague…
L’exposition est ouverte à tous
et gratuite. ■
30 000 EUROS
Les charmes de la vie étudiante bisontine
futurs étudiants, étudiants
actuels et anciens dans une
communauté unique. Il agrège les contenus existants sur
Besançon dans les médias
sociaux les plus plébiscités par
les jeunes, à savoir Facebook,
e nouveau portail inti- comme ville étudiante. D’un Wikipedia, Flik’R, My Space,
global
de You tube, Skyblog, Twitter…
tulé “besanconcam- montant
pus.com” suffira-t-il à 30 000 euros, Besançon Cam- Le site se veut être également
enrayer la perte d’attractivité pus se décline sous forme un annuaire complet et évode l’Université de Franche- d’affiches, de cartes postales, lutif de liens utiles : des actiComté dont l’effectif stagne d’encarts publicitaires… “Le vités sportives aux stages à
plutôt qu’il ne progresse autour cœur du dispositif s’articule l’étranger, en passant par les
de 20 000 étudiants ? C’est néanmoins autour du portail bibliothèques et les cinémas,
toute l’ambition de cette cam- Internet”, explique Emmanuel les étudiants pourront y troupagne de communication qui Dumont, adjoint à la commu- ver tout ce qui peut les intéresser. Des partenariats sont
répond à la volonté des élus nication.
bisontins de promouvoir la L’objectif de cet outil est de prévus avec les organisateurs
comme
capitale de Franche-Comté fédérer les communautés de d’événementiels
La Ville lance une campagne de communication
“Besançon Campus”. L’opération s’appuie
sur l’ouverture d’un portail Internet dédié à la
communauté étudiante locale.
C
MUSIQUE
LE ZÉNITH
DIJON
F.J.T. LES OISEAUX - DU 18 AU 31 JANVIER
l’Herbe en Zik ou les Eurockéennes.
“On
a
programmé
l’inauguration le 8 janvier,
quelques jours avant les journées portes ouvertes de
l’Université de Franche-Comté et de l’École Régionale des
Beaux-Arts qui se dérouleront
le 30 janvier. On évaluera nousmêmes d’ici quelques mois
l’efficacité des outils proposés.
Le pari sera vraiment gagné
quand on constatera que les
jeunes se sont approprié le site,
qu’ils l’animent et l’alimentent
au quotidien”, conclut l’élu. ■
INTERNET
AGENDA
EXPOSITION
40
www.besanconcampus.com
BESANÇON - LE 23 JANVIER
Revisiter les œuvres de Brassens
En seconde partie de soirée, le public peut
choisir le titre qu’il souhaite écouter.
Rendez-vous le 23 janvier au théâtre Bacchus.
association “L’Amandier”
chante et raconte
Georges Brassens le
samedi 23 janvier (20 h 30)
au théâtre Bacchus à Besançon. La première partie est
composée de 18 chansons
interprétées et commentées
sur le thème “Le temps ne fait
pas l’affaire…” La seconde
partie est intitulée : “Chansons à la demande” dans laquelRépertoir le le public choisit
les titres qu’il
de 170
veut entendre
titres
parmi plus de
à choisir. 170.
L’association s’est
donné pour objectifs de maintenir
l’œuvre
de
Georges Brassens
L’
dans le patriLe public
moine cultupourra
rel collectif et
de le mettre réclamer au
chanteur
à la portée du
plus grand
un titre du
nombre. Pour
répertoire
ce faire, Phide
Brassens
lippe Borie et
qu’il
Guy Vigousouhaite
roux sillonnent
la
écouter.
FrancheComté en
interprétant les chansons. “Le
thème varie à chaque fois, mais
au final, le public exprime son
plaisir à avoir découvert des
chansons qu’il ne connaissait
pas ou dont le sens lui avait
quelque peu échappé” dit
l’association. Rendez-vous le
23 janvier. ■
Avec Philippe Borie (chant et commentaire)
et Guy Vigouroux (chant et guitare).
1ère partie : 18 chansons sur le thème
“Le temps ne fait pas l’affaire”
- 2ème partie : le public choisit ses titres
Théâtre Bacchus à 20 h 30. Tarif normal : 14 euros
Renseignements au 03 81 82 22 48
www.theatre-bacchus.fr
La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010
41
PATRIMOINE - ÉDITIONS SÉKOYA
“Demeures de Franche-Comté”
Un superbe ouvrage concocté par Lionel
Estavoyer, le conseiller patrimoine du maire
de Besançon, consacré à certaines des plus
belles demeures privées de la région.
e Grand Besançon regorge de ces bâtisses, anciennes
maisons de maître, hôtels particuliers ou châteaux,
qui ne sont pas accessibles au public mais que leurs
propriétaires, puisqu’il les connaît très bien, ont exceptionnellement ouvert à l’œil du photographe et à la plume de l’auteur. Château de Pin, abbaye de Buillon, maison à Roulans, à Torpes, hôtel de Lignéville (Grande rue)
ou de Lavernette (rue du Lycée) à Besançon… Lionel Estavoyer a recensé au total 35 maisons réparties sur l’ensemble
de la Franche-Comté. “Un des intérêts de l’ouvrage est qu’il
permet de voir de nombreuses photos des intérieurs” résume l’auteur. Pour ce dernier, ce livre est aussi “un hommage aux propriétaires de ces demeures qui se dévouent
tant pour entretenir un patrimoine qui est très lourd.”
“Demeures de Franche-Comté” a été tiré à 2 000 exemplaires. En vente partout. ■
L
Lionel
Estavoyer
est chargé
du patrimoine
à Besançon.
(photo
Jack Varlet).
“Demeures de Franche-Comté” par Lionel Estavoyer
Éditions Sékoya - 29 euros
LIVRE
AGENDA
ÉDITIONS DE LA TAILLANDERIE
“Toitures de rêve”
Un livre co-signé par un auteur et plusieurs
photographes, dont le Bisontin Denis Maraux qui s’était
déjà illustré sur le thème des “clochers comtois”.
L
e projet a été initié il y a une hui- tenaient à cœur : “Clochers comtois“,
taine d’années, suite à la publi- déjà aux éditions de la Taillanderie, en
cation de deux ouvrages qui lui 2001, et “Clochers de Franche-Comté“,
chez Tigibus, en 2002,
(Prix du livre Comtois
cette même année).
Le photographe a souhaité aller au-delà de
l’architecture religieuse pour s’intéresser aux
toits vernissés en général. Vivant presque
autant sur la FrancheComté que la Bourgogne, il avait constaté
un très grand nombre
de toits vernissés là-bas
aussi et avait envie de
réaliser un ouvrage sur
ces toitures de rêve.
L’ouvrage est publié
aux Éditions
de la Taillanderie,
(168 pages,
38 euros).
Il est en vente
sur toute la France.
“À l’époque, mon beau-frère, Patrick Seurot, terminait des études d’histoires en
Bourgogne. Je lui ai alors demandé de
se lancer avec moi dans une chasse aux
toitures vernissées sur les deux régions,
Bourgogne et Franche-Comté. Spécialiste en histoire médiévale, Patrick a
parallèlement effectué des recherches
pour tenter de trouver l’origine de ces
toits vernissés raconte le Bisontin. Les
années ont passé et notre chasse aux toitures a largement débordé notre périmètre initial. Nous avons aujourd’hui
recensé 745 toitures polychromes vernissées sur la Bourgogne et la FrancheComté mais aussi en Alsace, en RhôneAlpes,
Auvergne,
Provence-Alpes-Côte-d’Azur et d’autres
départements encore.”
Quelle est leur origine ? Sont-elles
l’expression d’un phénomène français,
européen ou mondial ? Des documents
d’archives permettent-ils de les suivre
tout au long de l’histoire ? Même s’il ne
répond pas formellement à toutes les
questions que les historiens se posent,
ce livre contribue de manière certaine
à faire avancer la recherche, notamment en dévoilant de nombreux documents, à partir du Xème siècle, sur lesquels sont représentées des toitures
vernissées.
C’est la première fois en France qu’un
ouvrage rassemble un tel florilège de
toitures vernissées. Des compositions
aussi belles, originales et variées que
les hospices de Beaune ou nos merveilleux clochers comtois. Un festival
de couleurs et de lumière.
Patrick Seurot, qui vit maintenant en
Polynésie française, est l’auteur des
textes. Gérald Gambier, Lyonel Chocat
et Denis Maraux signent les photographies. ■
42
AGENDA
La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010
LIVRE
“Errances spatiales”
Les derniers phénomènes recensés
Et vous, croyez-vous aux Ovnis ?
Le Bisontin Guillaume Perrot est convaincu
de la présence d’être venus d’ailleurs. Il l’explique
dans un livre, à mi-chemin entre philosophie,
roman et science. Interview… décalée.
Bourcia (Jura)
Date d’observation : 27 novembre
1999 à 18 heures
Un objet de forme triangulaire est
observé pendant 2 à 3 minutes. Il
possédait des lumières blanches
aux extrémités et une rouge au
centre.
■
a Presse Bisontine : Depuis quand être-vous
branché “ufologie”, science des Ovnis ?
L.P.B. : Aucune crainte de passer pour un “illuminé” ?
G.P. : J’ai écrit les choses que j’avais envie
Guillaume Perrot : Depuis que j’ai une quin- d’écrire et juste que les gens les lisent. Je
zaine d’années. J’étais tombé sur une suis persuadé que l’on a un entourage
émission de Canal + intitulée “Ovnis ten- extraterrestre, c’est un phénomène exisder” qui présentait le phénomène Ovnis tant que je perçois sans doute dans mon
à travers le monde. Je suis resté scotché inconscient.
devant cette émission captivante, depuis,
je n’ai pas cessé de m’y intéresser, j’ai tou- L.P.B. : On nous cacherait la vérité ?
jours eu ça en tête.
G.P. : Je pense en effet qu’aujourd’hui, on
essaie de masquer les choses. Cela ne date
L.P.B. : Jusqu’à y consacrer un ouvrage, quelque pas d’hier. Déjà en 1947 avec l’affaire “Roswell”, le F.B.I. était déjà sur place avant
peu… déroutant ?
G.P. : J’ai commencé à écrire ce livre il y a tout le monde.
cinq ans, j’ai montré les premiers jets à
mes proches qui m’ont encouragé à conti- L.P.B. : La Franche-Comté est concernée par le
nuer. J’ai voulu voir le phénomène d’un phénomène Ovnis ?
autre œil. Comme si j’avais des capta- G.P. : Dans notre région, une cinquantaitions d’espace, comme si j’étais entré dans ne de phénomènes ont été recensés.
un engin et que je décrivais ce qui se passe. J’ai des convictions de cet ordre-là, j’ai L.P.B. : Pensez-vous que 2012 sera une date charnière pour l’humanité ?
voulu les faire partager.
G.P. : Je pense. On devrait assister à un
“Il y a
L.P.B. :Vous y croyez vraiment… genre de rupture pour arriver à un temps
une vérité G.P. : Je suis persuadé que zéro où on comprendra mieux les humains.
de tout ce que j’ai écrit, il y
làa une vérité là-dessous. Ce L.P.B. : Avez-vous déjà eu affaire à des extratrerdessous…” sont des choses que je res- restres ?
sens, que je perçois. On m’a G.P. : J’ai déjà été en contact avec eux, dans
dit “Il y a quelqu’un qui t’a mon inconscient. ■
Propos recueillis par J.-F.H.
fait écrire cela.”
L
À lire : “Errances spatiales”
de Guillaume Perrot - Société des
écrivains - En vente chez Camponovo
à Besançon ou sur Internet :
chapitre.com ou amazon.fr
École-Valentin (Doubs)
Date d’observation : 16 janvier 1998
à 22 h 30
Une femme observe un rond jaune
qui passe devant la fenêtre Velux.
Elle ouvre la fenêtre et continue sont
observation lʼobjet est assez haut
dans le ciel et gros comme la Lune.
Il se déplace très vite dʼouest en est.
■
Alièze (Jura)
Date d’observation : 30 mai 2003
à 23 heures
Nous avions passé la soirée en
admirant les nombreuses étoiles,
des avions et des satellites lorsque
nous avons vu ce que nous croyions
être un autre satellite - très loin et
très rapide. Seule chose différente : la petite lumière, dont nous pensions que cʼétait un satellite, qui se
déplaçait changea tout à coup de
direction en angle droit. Elle continua sa route en zigzagant en angles
de 90° et puis disparut. Nous avons
revu ce phénomène plusieurs fois,
y inclus cet été, et seulement en
été.
■
Guillaume Perrot consacre
toutes ses recherches
aux phénomènes extraterrestres.
Vesoul (Haute-Saône)
Date d’observation : 26 août 2003
à 23 h 45
Une femme et un homme roulent
en direction de Lure venant de
Vesoul. La femme est au volant.
Soudain elle hurle quʼune boule de
feu leur tombe dessus. Lʼobjet est
côté conducteur. Lʼhomme regarde sur sa gauche et observe alors
un objet très lumineux se déplaçant à grande vitesse. Il survole la
route perpendiculairement à leur
direction en sʼinclinant légèrement
sur son axe, ce qui lui permet de
voir le dessous de lʼobjet. Il est circulaire, avec de la lumière
sʼéchappant dʼespèces dʼouvertures.
Le dessus nʼest pas vu nettement
du fait de lʼinclinaison, mais il est
possible de deviner en gros une
forme bombée. Lʼappareil change
de vitesse de déplacement plusieurs
fois lors de sa trajectoire, puis il
amorce un virage et le témoin le
perd alors de vue sans comprendre
comment. La femme nʼa vu quʼune
boule de feu qui tombait puis changer de trajectoire et de luminosité.
■
Delle (Territoire-de-Belfort)
Date d’observation : 14 novembre
2004 à 23 h 03
Le témoin et son épouse ont observé une lumière blanche intense se
déplaçant à basse altitude. La vitesse était 20 fois supérieure à un
avion. Elle volait en léger zigzag.
■
LE PORTRAIT
POLICE
La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010
43
Une Bisontine de 25 ans
Élémentaire ma chère Elsa
Elsa Meillet est la seule femme de la police technique et scientifique
de Besançon. Elle n’a ni arme, ni uniforme, mais un attirail spécifique qui lui permet de relever les indices sur les scènes de crime.
lle ne porte ni arme, ni uniforme, aucun
signe distinctif témoignant de son appartenance à la Police nationale. Pourtant,
Elsa Meillet fait bien partie de la maison malgré son apparence. Ce petit bout de femme de
25 ans, à la frimousse heureuse, a l’aspect singulier d’une étudiante, ce qu’elle était il y a peu
de temps encore, juste avant qu’elle ne décide
de plaquer son école d’ingénieur en biologie médicale pour intégrer, sur concours, la police technique et scientifique.
La sélection est draconienne : cinq postes à pourvoir dans le Grand Est pour 1 500 candidats. Sa
connaissance du métier se limitait alors à un
“Que sais-je ?” sur le sujet qu’elle avait lu. “Je
me suis engagée dans cette voie en me disant que
ça pouvait être sympa” sourit fièrement cette
élève brillante à la scolarité sans
fautes qui rêvait d’une carrière
“Chercher scientifique dans la fonction
à savoir ce publique de préférence.
Cela fait trois ans maintenant
qui s’est
(dont deux passés à Lons-le-Saunier) qu’elle a rejoint cette unité
passé.”
spéciale. À Besançon, l’équipe
compte six professionnels dont
Elsa, la seule fille. On fait appel
à leurs services dans les affaires
judiciaires qui nécessitent des
recherches d’indices spécifiques
sur le terrain, susceptibles
d’éclairer le travail des enquêteurs. “Notre champ d’action
s’étend du cambriolage à
l’homicide en passant par le viol,
E
un suicide douteux, les incendies Elsa Meillet
voire la détection d’une source de
travaille
pollution sauvage. Nous intervenons tant pour chercher des à Besançon
empreintes que de l’A.D.N.”
dans le
indique l’agent spécialisé. Des
preuves qui un jour permettront
service
de confondre un suspect ou alors
de
la
police
de le disculper.
Les experts, ce sont eux ! Ils se scientifique
déplacent en priorité sur les et technique
scènes de crime avec un attirail
depuis
propre à l’exercice de leur mission scientifique. Au minimum
un an.
ils sont munis d’un masque et de
gants pour effectuer les prélèvements nécessaires analysés
ensuite pour certains dans leur
laboratoire de la Gare d’Eau. Les autres scellés
qui demandent des investigations poussées sont
transmis à un laboratoire de Lyon dont les moyens
techniques sont capables de faire “parler” un
cheveu.
Aussi intéressante soit-elle, la réalité du job n’est
pas exactement celle décrite par les séries américaines qui font grimper les audiences du petit
écran. Les policiers n’ont droit qu’à une seule
prise pour réussir leur intervention en respectant un protocole précis. “Ce n’est pas aussi simple
qu’un épisode de 45 minutes dans lequel les analyses A.D.N. se font sur un coin de bureau” rectifie Elsa Meillet.
La situation oblige parfois l’équipe de la police
scientifique à rester deux jours sur les lieux. Un
temps durant lequel les techniciens opèrent seuls
pour repérer dans les moindres détails la scène
de crime. Ils vont relever des éléments matériels, mais aussi procéder à des prises de mesures,
de photos, pour fixer la scène afin de pouvoir la
reconstituer avec précision, le cas échéant, pour
les besoins d’un procès. Leurs gestes sont guidés par la seule quête de vérité pour “chercher
à savoir ce qui s’est passé et comment ça c’est
passé.”
Finalement, la réalité à laquelle Elsa Meillet se
confronte n’est pas celle du décor d’un studio
hollywoodien où l’hémoglobine est de la sauce
tomate. Les autopsies auxquelles elle assiste
lorsqu’il y a un doute sur l’origine de la mort et
les découvertes macabres sont bien réelles. Heureusement, elles ne sont pas son lot quotidien
mais elles font aussi partie du job.
Alors qu’elle n’était qu’une jeune recrue affectée à Lons-le-Saunier, Elsa n’a pas oublié une
de ses premières affaires quand avec sa collègue,
elles ont été appelées pour un suicide sur une
voie ferrée. Un corps en lambeaux. “Ça m’a marqué. On ne sait jamais comment on va réagir face
à une telle situation.” Pour tenir face à
l’insoutenable, “il faut éviter à tout prix de
s’identifier. Sur place, nous avons toujours beaucoup de choses à faire, ce qui nous permet de
prendre du recul par rapport à la scène que nous
découvrons.” Elsa Meillet s’est constitué une
carapace derrière laquelle elle se protège comme tous les professionnels confrontés aux situations les plus sombres. Là, il n’y a pas moyen de
zapper. ■
T.C.
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