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Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans FÉVRIER 2010 N° 107 ALAIN JOYANDET 2€ L’ÉVÉNEMENT Enfin une maison ENQUÊTE SUR LE “Victor Hugo” à Besançon ? (Photo Fabrice Barbier). “SARKOZY FRANC-COMTOIS” La capitale régionale cherche toujours à faire fructifier son statut de ville natale de Victor Hugo. L’idée d’une maison Hugo est relancée. p.8 TRANSPORTS Tramway sur les quais Ils n’en veulent pas ! Le nouveau tracé à l’étude est loin de faire l’unanimité. Les commerçants riverains du quai Veil-Picard désapprouvent. Casse-tête. GRANDE VITESSE p.25 T.G.V. : plus que deux ans Lire LE DOSSIER en p. 17 à 22 Les travaux de construction de la ligne à grande vitesse avancent à un rythme soutenu dans le Grand Besançon. Ce qui n’est pas le cas des travaux routiers d’accès à la gare… Homme Jean’s KAPORAL antik, réf. 48174 Chemise MCS marlboro rouge, réf. 46141 G Blouson SCHOTT gris, réf. 48227 G Sweat KAPORAL anthracite, réf. 48265 G Jean’s BLEND noir, réf. 46305 G Pull SCHOTT noir ecru, réf. 48225 G Pull TOMMY HILFIGER noir, réf. 46761 G G 105 90 125 95 49 125 109 52,5€ 45€ 62,5€ 47,5€ 24,5€ 62,5€ 54,5€ 125 90 65 129 27 79,50 35 62,5€ 45€ 32,5€ 64,5€ 15,5€ 39,75€ 17,5€ Femme G G G G G G G Blouson ROXY anth-Ecru, réf. 46396 Basket CONVERSE noir-gris, réf. 47403 Jean’s LOÏS stone, réf. 48178 Doudoune KAPORAL noir, réf. 46836 T-Shirt LOLA ESPELETA ciel, réf. 48137 Pull RED SOUL noir, réf. 46263 Chemisier ICHI réf.46466 Besançon - Chateaufarine - Pontarlier Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - [email protected] Du 6.01 au 8.02.2010 inclus. - Ce qu’il veut pour la Franche-Comté. - Qui est-il vraiment ? - Ses principaux co-listiers. - Ses idées pour Besançon. p.6 et 7 2 L’INTERVIEW DU MOIS La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010 Éditorial INTERNATIONAL Volonté Il a pris son pied avec Bush À peine commencée que lʼannée 2010 se teinte déjà de politique. Avec à lʼaffût un animal fin prêt à en découdre dʼici mars. Cʼest donc Alain Joyandet qui dégaine le premier dans le futur combat quʼil mènera pour la tentative de reconquête de la Région par la droite. Le secrétaire dʼÉtat-candidat dévoile sa liste. Suivront de près celles présentées par le P.S., les Verts et notamment encore celle, très attendue, promise par le candidat “libre et indépendant” JeanFrançois Humbert. À gauche comme à droite, et une nouvelle fois, cʼest en ordre de bataille dispersé que se présenteront devant les électeurs les représentants de la droite et de la gauche. Les Verts et le P.S., pourtant alliés jusquʼau 13 mars prochain au sein de lʼexécutif régional et ayant mené la même politique durant six ans, seront face à face dès le lendemain dans les urnes. À droite, la belle mécanique huilée de large rassemblement voulue par Alain Joyandet est grippée par le trublion Humbert qui nʼen fera jusquʼau bout quʼà sa tête, avec a minima à son crédit, un pouvoir de nuisance certain. Lʼissue de ce scrutin régional nʼa peut-être jamais été aussi incertaine et promet, sans doute, de belles surprises, de quelque côté que penchera la balance. En observateurs attentifs de ces futures joutes, le million de Francs-Comtois et parmi eux, ceux qui ont gonflé malgré eux les statistiques de cette région qui brandit, peu glorieuse, le titre de championne nationale des destructions dʼemplois depuis que la crise économique sʼest répandue en France. Alors quʼont-ils cette fois-ci à proposer ces candidats multiples pour enrayer cette mauvaise spirale ? La gauche a tenté de panser les plaies avec ses emplois-tremplins, dont le bilan est certes encourageant mais largement insuffisant pour dynamiser lʼemploi pérenne des jeunes. Cʼest donc bien à lʼaune des propositions sur le volet économique que les électeurs devront juger les programmes. Car cʼest cette mission - lʼéconomie et lʼemploi qui sera bientôt au cœur des politiques régionales et dʼelle aussi que tout le reste pourra découler. Et au-delà des propositions de programmes, cʼest surtout la volonté farouche des candidats de sʼattaquer à cette unique question quʼil faudra mesurer avant de prendre position pour tel ou tel. Lʼannée 2010 sera celle de lʼéconomie en Franche-Comté, ou ne sera pas. ■ Jean-François Hauser est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : [email protected] Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Janvier 2010 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Bisontine, Ambassade de France, Fabrice Barbier, C.A.G.B., Coralie Mogis, Guillaume Perrot, R.F.F., Jack Varlet. Le journaliste irakien lanceur de chaussure se confie Réfugié en Suisse, le journaliste irakien Munthazer Al Zaidi devenu célèbre pour avoir lancé sa chaussure au visage de George Bush nous relate sa vie avant et après son geste. Témoignage poignant. uand les Américains lâchent des bombes au-dessus des têtes irakiennes, lui a choisi de lancer sa chaussure au visage du président américain George Bush. C’était le 14 décembre 2008. Depuis ce jour, Munthazer Al Zaidi est devenu célèbre. Mais ce n’est pas ce qu’il recherchait. Non, le journaliste irakien ancien correspondant de la chaîne Al-Baghdadia - voulait simplement “porter à la face du monde entier les mensonges américains” dit-il. Mission réussie. Des émirs arabes lui ont promis des millions de dollars, la marque de chaussure qu’il portait est en rupture de stock. En attendant, ce coup de colère lui a valu neuf mois de prison et d’isolement, de la torture, des brimades et un exil forcé. Après son incarcération, le journaliste s’est réfugié à Beyrouth et a obtenu un visa touristique pour passer trois mois en Suisse. C’est là que nous l’avons rencontré, invité par le Club 44 de La Chaux-deFonds. Accompagné d’un traducteur tunisien, il commente la portée de son geste et évoque la création de la fondation “Al Zaidi” qui récolte de l’argent pour construire un nouvel Irak, “sans l’occupant.” Q La Presse Bisontine : Qu’a-t-il bien pu se passer dans votre tête lorsque vous avez balancé votre chaussure en direction du président américain ? Munthazer Al Zaidi : Lorsque j’ai vu le visage “criminel” de Bush, j’ai utilisé ma manière quand lui utilise les balles pour tuer. Moi, je ne pourrais jamais tuer une personne alors je lui ai montré ce que ses propres soldats font subir à nos enfants, vieillards, femmes et hommes. Avec leurs chaussures, ils marchent sur le sang des Irakiens… L.P.B. : Ce sont les Américains qui vous ont torturé ? M.A.Z. : Non, des Irakiens… mais ce n’était pas des Irakiens normaux. L.P.B. : L’élection d’Obama a nourri des espoirs. Les Irakiens se sont-ils trompés ? M.A.Z. : On croyait qu’Obama allait être Superman. Il y avait 150 000 hommes en Irak sous Bush. Aujourd’hui, il y a toujours 150 000 soldats ! À Obama, on devrait lui délivrer le Guinness des records de la personne qui a le plus parlé de paix mais qui n’a rien fait. L.P.B. : Regrettez-vous votre geste ? M.A.Z. : Non, je m’étais préparé à cet acte et si c’était à refaire, je le referais. En revanche, je n’étais pas L.P.B. : Les États-Unis motivent leur occupation pour “délivrer le peuple” et lui donner sa liberté. Votre réaction ? préparé à ce que j’ai subi. M.A.Z. : Vous pensez les États-Unis assez courageux L.P.B. : Racontez-nous ? pour sacrifier 4 000 soldats juste pour rendre la M.A.Z. : Une fois la chaussure lancée, j’ai été cein- liberté aux Irakiens (il coupe). Il n’y a que dans les turé. La sécurité m’a conduit dans une pièce voi- films d’Hollywood que l’on voit ça. Tout est stratésine alors que Bush continuait son discours. Ils gie et mensonge : les Américains veulent contrôler m’ont frappé, j’ai crié. On entend d’ailleurs mes cris tous les pays du Golfe pour se procurer le pétrole. et les services de sécurité ont demandé à ce que les Ils ont déjà leur base en Afghanistan et ont mencaméras soit coupées. Mais un journaliste irakien ti par rapport aux armes de destruction massive. diffusait en direct. On a tout entendu. L.P.B. : Qui commandite les attaques terroristes en Irak ? AlL.P.B. : Puis vint le séjour en prison condamné à 3 ans, il pur- Qaïda ou… les États-Unis ? M.A.Z. : Ce sont les Américains qui tirent toutes les gera 9 mois… M.A.Z. : J’ai prié Dieu pour mourir et offrir ma vie ficelles si bien que la corruption est énorme. J’ai pour la paix. Ils m’ont frappé avec des barres de vu de mes propres yeux des snipers américains fer, câbles électriques, m’ont cassé une table sur le viser et tuer des jeunes enfants juste pour s’amuser. dos. J’ai eu les côtes, le nez et les dents cassés puis Mais en Occident, vous ne voyez rien car l’Amérique j’ai été plongé dans l’eau froide en plein mois de contrôle toutes les images, comme vous ne verrez décembre les pieds et poings liés avec les yeux ban- jamais toutes les maisons détruites par les avions dés. Je ne regrette rien car je peux témoigner com- F-16. ment les Américains se comportent avec les êtres humains ! Pendant trois mois, j’ai été mis à l’isolement L.P.B. : Un Irak libre et indépendant, est-ce possible ? M.A.Z. : Il faut que tout le peuple se soulève. Tout et n’ai eu le droit de parler à personne. est plus acceptable que l’occupation. Il faut un gouvernement multiconfessionnel. C’est possible. Munthazer Al Zaidi dit avoir été torturé L.P.B. : À Paris, un Américain a balancé sa après son chaussure contre vous. Vous sentez-vous geste. en danger et pourquoi avoir choisi la Suisse comme pays d’accueil, alors que les Selon lui, habitants viennent de voter contre les les soldats minarets ? M.A.Z. : Je m’attendais à recevoir américains une chaussure un jour mais je n’ai multiplient pas peur pour autant. Je me balade seul en Suisse, tout va bien. Je les exactions ne connais pas bien la politique contre les suisse mais je suis assez confiant Irakiens. dans ce peuple qui a toujours combattu les personnes qui ont voulu les priver de liberté et n’ai pas peur par rapport à ce vote. L.P.B. : En prison, on vous a promis des millions de dollars pour ce geste. Êtesvous riche ? M.A.Z. : J’ai reçu des milliers de lettres mais pas des millions d’euros. C’est la dure réalité et c’est pourquoi j’ai créé ma fondation “Munthazer Al Zaidi” pour venir en aide aux victimes de cette guerre d’occupation : les veuves, les orphelins et les handicapés. L.P.B. : Quand quitterez-vous la Suisse pour retourner chez vous ? M.A.Z. : C’est trop risqué pour le moment. ■ Propos recueillis par E.Ch. 4 RETOUR SUR INFO - BESANÇON La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010 L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Tourisme : le plan est décalé pour être affiné I l faudra attendre le mois de mars. Cʼest parce quʼelle nʼétait pas prête que la majorité a retiré le dossier tourisme de lʼordre du jour du dernier conseil municipal, le 14 décembre. Pourtant, cʼest bien ce soir-là que Jean-François Girard, adjoint chargé du dossier devait présenter le plan de développement touristique, une sorte de feuille de route fixant le cap à tenir pour les dix prochaines années. Lʼopposition qui sʼétait préparée au débat, bien décidée à dérouler son argumentaire, nʼa pas beaucoup apprécié la manière de faire de la majorité. “Ce n’est pas normal de différer le débat. Il y a des règles de préséance tout de même” a lancé Jean Rosselot, rappelant quʼun vaste débat sur le tourisme avait déjà eu lieu en 2002, sans grands effets, “comme dirait la Madeleine Proust, vous êtes traîneau.” “Je comprends que vous soyez déçus” a souligné Jean-Louis Fousseret qui, comme pour sʼexcuser, a tout de même laissé les élus de lʼopposition présenter leur perception du tourisme. La raison de ce décalage ? Le plan nʼétait pas ficelé au jour J. “Il nous manque des dates et des chiffres” a précisé le maire. Et Jean-François Girard de conclure : “Je n’ai confondu précipitation et urgence. Cela fait six mois qu’on travaille sur le sujet en transversalité avec tous les acteurs du tourisme. Le train est en marche. Les propositions seront phasées et budgétisées.” ■ T La Buanderie victime de son succès S tructure ouverte pour permettre aux sans domicile fixe (S.D.F.) de disposer d’un lieu pour prendre un petit-déjeuner, laver son linge ou se doucher, “La Buanderie” située quartier Saint-Ferjeux à Besançon se retrouve face à un dilemme. Confrontée à une augmentation de fréquentation (11 000 passages en 2009 contre 10 000 l’an dernier, soit 705 personnes accueillies), l’association a besoin de nouveaux moyens financiers pour assurer le maintien des services proposés en faveur des S.D.F. ou personnes venues rompre la solitude autour d’un petit-déjeuner. Or, les subventions de l’État, de la Ville et du département, pourraient rester les mêmes en 2010. Pire, elles pourraient diminuer, d’où la décision d’une nouvelle organisation dès le mois de janvier : “Nous accueillerons toujours les S.D.F. les mardis, mercredis, jeudis et vendredis matins mais en revanche nous ne pourrons plus accueillir les personnes qui ont un logement durant ces périodes mais uniquement le samedi matin” déplore Agnès Jaeglé, directrice de la structure. Créée en 1994 par une équipe de bénévoles, L La Buanderie - antenne de la Maison de quartier Rosemont-Saint-Ferjeux - s’est professionnalisée et emploie quatre personnes. Si l’implication des bénévoles qui viennent quotidiennement préparer les petits-déjeuners est importante, elle ne suffira pas. Le dossier de demande de subvention a été présenté et avoisine les 110 000 euros. À la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (D.D.A.S.S.) de statuer mais MAISON DE QUARTIER aussi à la Ville de Besançon et au Conseil général. Le conseil d’administration attend les réponses en mars sur les montants qui seront alloués. D’ici mars prochain, les activités proposées les mardis et jeudis aprèsmidi restent ouvertes à toutes et à tous. ■ Renseignements : La Buanderie, comité de quartier Saint-Ferjeux - 1, avenue Ducat à Besançon. Tél. : 03 81 52 42 52 Un pôle solidarité important Un pôle emploi pour les plus démunis Chantiers de réinsertion, permanence emploi, accueil de la “Buanderie” pour les plus démunis. La maison de quartier de Saint-Ferjeux a investi le terrain du social. omme toutes les maisons de façon.” quartier de Besançon, on peut La buanderie, longtemps un des faire ici de l’aïkido, de la gym- rares accueils de jour pour les sans nastique, de la peinture à l’huile domiciles et les plus démunis sur ou même du cirque pour les enfants Besançon, accueille désormais tous ou les adultes. La particularité du les matins près de 55 à 60 perlieu est ailleurs. Dans l’accent mis sonnes pour leur offrir le café, une sur la solidarité. Chantiers possibilité de se laver parfois ausd’insertion - huit personnes sou- si. Le double par rapport à 2003. vent très éloignées de l’emploi y “Ça répond à un vrai besoin. Mais sont employées toute l’année -, per- on est plus qu’à la limite de la saturation”, ajoute le manence emploi, accueil directeur. de jour, la maison de quar“On est plus Depuis onze ans, tier, qui fonctionne sur un mode associatif, comme qu’à la limite de Claude Thimel, elle, s’occupe de la celles de Palente et des Clairs-Soleils, a investi le la saturation.” permanence emploi de la maiterrain de l’action sociale. son de quartier et “Tout cela vient de l’histoire du quartier. À l’origine, il y a défend une politique basée sur la l’initiative des habitants, qui se proximité. “C’est quelque chose sont mobilisés. Des clochards qu’on a toujours défendu. Être préavaient élu domicile dans le quar- sent sur le quartier pour recevoir tier. Les gens leur ont donné du les gens, c’est fondamental. Bien café, de fil en aiguille, cela s’est ins- sûr que l’A.N.P.E. essaye de pertitutionnalisé, c’est comme cela sonnaliser son accueil, mais on ne qu’est née la Buanderie, raconte le se situe pas au même moment. Nous directeur de la maison de quartier sommes une étape importante, avant Jean-Michel Febvre. Tout s’est mis que les gens puissent d’eux même progressivement en place de cette faire les démarches. Ici, ils ont aus- C si l’assurance de voir toujours les mêmes personnes, de ne pas avoir à attendre des heures à un guichet”, affirme-t-elle. Régulièrement, elle reçoit dans son bureau des personnes, démobilisées par de longues recherches ou perdues au milieu des offres différentes. “Les problèmes de l’emploi ne se limitent pas à la seule question de trouver un travail. Il y a aussi les problèmes psychologiques, financiers… Il faut déjà avoir dépassé un certain nombre de choses pour être prêt à chercher un emploi.” En une année, près de 130 personnes différentes sont passées par la permanence emploi de la maison de quartier. “La proximité a parfois du mal à passer auprès des financeurs. Pourtant, pour les gens, on est la première étape. Ça leur donne envie de repartir.” I Outre les permancences emploi, la maison de quartier a mis l’accent sur la solidarité. Y compris avec les personnes âgées. Céline et Sarah libres mais “suivies” e 30 décembre dernier, les deux Bisontines revenaient de République Dominicaine, libres après 18 mois de prison purgées là-bas pour trafic de drogue supposé. Des 19 prisonniers français incarcérés dans les geôles dominicaines, elles sont les seules à avoir bénéficié de ce cadeau du président dominicain, un geste humanitaire que le secrétaire dʼÉtat franccomtois Alain Joyandet avait “soufflé” au président. Ce dernier insiste : “Il n’y a eu aucune contrepartie. C’est la “magie” de la diplomatie et des relations qui se tissent entre deux personnes. Je me suis payé le culot de lui demander ce geste, il m’a rappelé 48 heures plus tard pour me dire son accord. la particularité aussi, c’est qu’elles sont les plus jeunes des prisonniers incarcérés là-bas. La seule contrepartie, c’est le transfèrement de prisonniers dominicains détenus en France et le retour en France des 17 autres prisonniers français pour venir purger leur peine ici” assure-t-il. Récupération poli- tique à deux mois des régionales ? “Et si je n’avais rien fait, on ne se serait pas gêné pour dire qu’un ministre franc-comtois aux affaires étrangères ne sert à rien !” rétorque M. Joyandet. Si dʼéventuelles poursuites judiciaires sʼarrêtent avec cette grâce, les deux Bison- tines seront néanmoins “surveillées”. “Elles doivent être exemplaires, je continuerai à les suivre et pour elles, après ces 18 mois de prison, il y a un vrai contrecoup possible. Je vais m’occuper d’elles comme je continue à m’occuper de la petite Bahia, la rescapée du vol des Comores.” ■ A BULLETIN D’ABONNEMENT ❏ Je m’abonne à La Presse Bisontine : 1 an (12 numéros) = 20€ au lieu de 24€, soit 2 NUMÉROS GRATUITS 20€ les 12 numéros 1 an - 12 numéros Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante : au lieu de 24€ La Presse Bisontine -B.P. 83 143 - 5 bis, Grande Rue 25500 MORTEAU CEDEX 2 NUMÉROS GRATUIT Le journal d’information qui aborde tous les mois les sujets d’actualité de Besnçon et de sa région : événements, société, actu, sport, vie associative et culturelle, dossier… Abonnement facile et rapide : Nom Prénom N°/Rue Code Ville Tél. En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercice du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse Bisontine. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter. 6 La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010 L’ÉVÉNEMENT QU’A-T-ON FAIT DE NOS GLOIRES BISONTINES ? Besançon, ville de naissance de deux acteurs majeurs du rayonnement culturel mondial : Victor Hugo et les frères Lumière inventeurs du cinéma. La ville a abrité d’autres célébrités de la culture littéraires à l’image de Colette qui possédait une maison aux Montboucons. De leur passage, il reste de nombreuses traces. Paradoxalement, la ville n’a jamais su s’appuyer sur la gloire mondiale de ses personnages pour promouvoir leur image, et la sienne en même temps. En ce début d’année, plusieurs projets culturels refont surface : enfin une maison dédiée à Victor Hugo, une refonte du musée, une mise en valeur de la maison de Colette ?… Autant de chantiers que Besançon n’a encore pas eu la bonne idée de mener à bien. BESANÇON Un projet encore embryonnaire Une maison Victor Hugo “avant la fin de ce mandat” Marie Hugo, la descente de l’auteur, est prête à aider la municipalité à concrétiser le projet d’une Maison Victor Hugo à Besançon. Un lieu qui, le cas échéant, pourrait devenir un atout majeur de l’essor culturel de la ville. idée n’est pas nouvelle, mais cette fois-ci, Jean-Louis Fousseret semble bien décidé à concrétiser le projet d’une maison Victor Hugo à Besançon, la ville natale de l’auteur. Même si le contenu est encore à préciser, la démarche est saluée par l’opposition municipale. “C’est une bonne initiative” a lancé au maire Jean Rosselot lors du conseil du 9 décembre, en l’invitant tout de même à reconnaître que cela “Cette maison attire fait des années que l’opposition plaide beaucoup ` “pour apporter à la place Victor Hugo la dignide monde.” té qu’elle mérite.” Le projet n’est qu’embryonnaire, néanmoins Jean-Louis Fousseret confirme avoir déjà L’ posé des jalons. “Il se trouve que j’ai rencontré Marie Hugo, qui s’est dite prête à nous aider” précise le maire. Il souhaite également se rapprocher d’autres musées dédiés à l’auteur dont celui de la place des Vosges à Paris qui possède du mobilier ayant appartenu à l’homme de lettres cédé au début des années quatre-vingt par la municipalité Schwint. En contrepartie, la Ville a hérité de deux dessins de l’écrivain. Marie Hugo, descente de l’auteur, artiste de son état installée à Paris, confirme avoir été approchée par la mairie de Besançon. Préférant rester discrète pour l’instant sur ce dossier embryonnaire qui pourrait aboutir dans deux ou trois ans, elle admet pouvoir “aider la municipalité et lui faciliter le travail en la mettant en contact avec les bonnes personnes” explique-t-elle. Marie Hugo paraît donc disposée à jouer le rôle de médiateur dans ce projet naissant qui visiblement lui tient à cœur. “Ce sera très positif pour Besançon. Le fait que ce soit la ville natale de Victor Hugo donne à ce projet une importance particulière” poursuit l’artiste convaincue que le cas échéant ce lieu drainera des visiteurs du monde entier. “Victor Hugo a une dimension à l’étranger qui tient parfois du fétichisme et en particulier en Asie” précise-t-elle. On vient de loin pour marcher sur les traces de l’auteur comme à Villequier (Seine-Maritime). Riche de son patrimoine, cette petite commune de 800 habitants nichée dans une boucle de la Seine a un musée dédié à l’homme de lettres. Il est aménagé dans la propriété de la famille Vacquerie, qui n’était autre que la belle-famille de Léopoldine, la fille de Victor Hugo. Pour l’histoire, la jeune fille s’est noyée à Ville- Pour les frères Lumière, une simple plaque sur la même place. quier avec son mari. L’auteur n’a donc pas vécu dans cette bourgade dans laquelle il se rendait ponctuellement pour ces raisons familiales. Pourtant, le musée Hugo accueille chaque année entre 15 000 et 25 000 visiteurs. “Villequier a cette notoriété internationale grâce à Victor Hugo. Il y a des visiteurs étrangers de très haut rang parfois qui font le déplacement. Cette maison attire beaucoup de monde, c’est un bienfait pour notre commune” observe son maire Jacques Bardel. Des Anglais, des Belges, des Hollandais font le détour pour découvrir une partie de l’histoire de l’auteur. François Mitterrand était venu s’y recueillir. “Je ne peux qu’encourager la municipalité de Besançon à créer une maison Victor Hugo. Il ne devrait y avoir que des retours positifs” termine Jacques Bardel. Jean-Louis Fousseret appréciera l’encouragement. Le maire affirme qu’il ira au bout de la démarche “pendant ce mandat”, pour que Besançon profite enfin de la notoriété de Victor Hugo. Une notoriété que la ville a trop longtemps négligée sans savoir en tirer parti. ■ T.C. Réaction “C’est un scandale” La place Victor Hugo n’est pas suffisamment mise en valeur. Le “M. Patrimoine” de lʼopposition municipale, Jean Rosselot, sʼemporte une nouvelle fois contre lʼimmobilisme de la ville à lʼégard de ses gloires culturelles : “Le cœur de la ville, c’est la Boucle. Et le cœur du cœur, c’est justement cette place Victor Hugo. Et on n’en fait rien ! La ville possède là une magnifique maison à arcades et tout ce qu’elle trouve à mettre dedans, c’est le Pavé dans la Mare ! Il y a 20 ans qu’il devrait y avoir à cet endroit un joyau, à la gloire justement de Victor Hugo, un nom qui résonne dans le monde entier. Pourquoi ne pas y faire une maison d’écrivain, un lieu ouvert au grand public avec des films qui retracent la vie de ces personnages ? Et au lieu d’y mettre des vélos, un comble, faisons au coin de cette place une belle terrasse avec des parasols bleu clair, magnifique halte pour les touristes vers la Citadelle. Bien minéralisée, bien identifiée, cette place peut être un joyau touristique. Aujourd’hui, il y a la plaque sur la maison de Victor Hugo, c’est insignifiant, personne ne la voit !” La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010 MUSÉE PROJET Rénovation du bâtiment 7 Rachetée en 2001 La maison de Colette Les choix contestés du Musée des Beaux-Arts dort profondément Philippe Gonon du MoDem préférerait que la Ville mise davantage sur Victor Hugo que sur le Musée des Beaux-Arts dans lequel elle prévoit d’investir 7 millions d’euros. prioritaire dans une capitale régionale qui multiplie déjà les investissements tels que le tramway (220 millions d’euros) ou la S.M.A.C. (7 millions d’euros). “Je veux bien que l’on fasse une belle ville. Mais est-on a Ville projette d’inves- l’élu de l’opposition dans un certain de pouvoir tout payer ? tir 7 millions d’euros pour contexte de crise et de recul des Quand les recettes baissent, il des aménagements au finances publiques. “Nous allons faut ajuster ses dépenses.” Musée des Beaux-Arts. alourdir la charge fiscale sur Philippe Gonon n’est pas oppoLe dossier qui doit être débat- les ménages bisontins alors qu’il sé aux investissements cultutu en conseil municipal fait bon- faudrait au contraire l’alléger rels, mais dans ce domaine comdir Philippe Gonon du MoDem. dans cette période difficile” esti- me ailleurs, des choix doivent être faits. Sur ce dernier point, Le projet est mal fagoté et la me Philippe Gonon. dépense déraisonnable selon Selon lui, ce projet est tout sauf il doute de la pertinence de la municipalité. Philippe Gonon préférerait que la ville consacre davantage de moyens financiers et d’énergie à faire émerger le projet de maison de Victor Hugo que d’envisager des aménagements techniques (transfert de bureaux, nouvelle muséographie…) au Musée des Beaux-Arts. “C’est beaucoup plus judicieux de capitaliser sur la valeur sûre qu’est Victor Hugo, un personnage reconnu partout dans le monde. Le rapport qualité-prix sera sans doute cent fois supérieur sur ce projet que sur de simples aménagements au Musée des Le Musée des Beaux-Arts doit faire l’objet Beaux-Arts.” ■ T.C. L d’investissements à hauteur de 7 millions d’euros. Propriété de la ville de Besançon, la belle bâtisse lovée dans la verdure aux Montboucons attend patiemment sa mise en valeur. Depuis longtemps discuté, son sort n’est pas encore tranché. est une des premières décisions officielles que le maire de Besançon ait eue à prendre à son arrivée en mars 2001 : le rachat de la maison de campagne de Colette, où la féconde femme de lettres a passé la moitié de son temps,pendant 8 années au début du XXème siècle. Elle appelait cette maison située dans le quartier des Montboucons son “romantique petit domaine bisontin.” C’est dans cette propriété que Colette a notamment écrit sa “Retraite sentimentale” et ses “Dialogues de bêtes”. Seulement, depuis son rachat il y a près de neuf ans, rien ou presque. Le projet du maire était pourtant de faire de cette bâtisse un “lieu de mémoire ouvert au public.” Jean-Louis Fousseret se dit “très attaché” à cet endroit qu’il fait volontiers visiter aux hôtes de marque de passage à Besançon. Mais à part la réfection de la maison du gardien, où un gardien de la ville loge à nouveau, et l’entretien sommaire de la propriété arborée,aucun inves- C’ tissement majeur n’a été engagé Colette y a écrit plusieurs pour redonner son lustre à cette de ses œuvres majeures. maison construite au XIXème siècle. Plusieurs projets ont pourtant été convaincu Jean-Louis Fousseret. présentés au maire, tournant Actuellement,ce dossier ne semble autour de la promotion littéraire pas aux rangs de ses priorités. ■ (installation du centre régional du livre, centre de traduction litJ.-F.H. téraire, l’ouverture ponctuelle au public…) mais rien n’a encore La maison des Montboucons qui fut habitée par Colette et l’architecte Maurice Boutterin n’a encore fait l’objet d’aucune rénovation. 19, Chemin du Fort Benoît 25000 BESANÇON Immeuble conforme au label THPE (Très Haute Performance Energétique) Garantie financière d’achèvement assurée par le Crédit Agricole de Franche-Comté BU R E A U DE V E N T E : M a r di , j e u di , v e n d r e d i d e 1 5 h à 1 8 h Ré sid en c e L e M on ta n a 1 28 , r u e d e B e l f o r t • 2 5 0 0 0 B e s a n ç o n • T é l . 0 3 8 1 8 0 6 3 5 6 30, rue Denis Papin - B.P. 35 - 25301 Pontarlier cedex • Tél. 03 81 46 71 87 • Fax 03 81 39 11 17 8 BESANÇON La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010 TRANSPORTS L’accès de la clientèle Les commerçants du quai ne veulent pas du tramway Alors que l’option “quais” est mise à l’étude suite au refus du préfet de voir passer le tram au centre-ville, les commerçants du secteur crient leur désapprobation. Le casse-tête continue. our nous, c’est non” tranche Marie-Madeleine Roquelet, la gérante du tabac-presse situé quai Veil-Picard. “Les gens ne peuvent déjà plus se garer ni circuler, où va-t-on stationner, nous commerçants et où vont stationner les riverains ?” se demande la commerçante très inquiète depuis que les élus de la C.A.G.B. ont confirmé, dans la séance houleuse du 21 décembre dernier, d’approfondir les études sur un éventuel passage du futur tramway le long du quai. La buraliste n’est pas la seule à exprimer son désaccord. “Pourvu que ça ne se fasse pas ! Ce tram ne nous apportera rien de plus. Besançon n’est pas une ville à supporter des dépenses “Pourvu aussi importantes. Avec un que ça peu de cet argent, qu’ils fasne se fasse sent des parkings. Plus personne ne vient en ville, la pas !” période d’avant Noël a été catastrophique” enchérit la tenancière d’un bar situé rue d’Arènes. Un peu plus loin, au magasin d’antiquités Gérard Merchat, on apporte les mêmes commentaires spontanés : “Besançon perd des habitants. 36 mois de travaux pour un tramway dans “P La F.N.A.U.T. continue à croire au passage par la Boucle L La Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports et l’association des usagers de la bicyclette désapprouvent totalement l’option “quais”. es responsables locaux de la F.N.A.U.T. et de lʼA.U.T.A.B., François Jeannin et Patrick Noblet, sʼinsurgent contre la nouvelle mouture du projet. “Nous avons appris avec stupeur la décision du bureau de la C.A.G.B. de poursuite des études sur la variante par les quais. En toute logique, ce tracé devrait être soumis aux mêmes contraintes (absence d’alimentation par lignes aériennes) puisque le secteur de Battant dispose d’un plan de sauvegarde et de mise en valeur opposable, alors que celui de la Boucle est en cours d’élaboration. Cet élément retire toute pertinence aux partisans du passage par les quais, auquel il faut ajouter un surcoût engendré par des études supplémentaires nécessaires, la faisabilité qui reste à démontrer, la reconstruction du pont Battant, un rallongement du tracé, l’abattage des arbres partie intégrante du patrimoine cher aux Bisontins et surtout une desserte de la Boucle très partielle nécessitant le maintien de nombreux passages de bus. Dans ce contexte, nous continuons à soutenir le tracé par la Boucle qui ne doit pas être abandonné et reste à nos yeux le plus pertinent” disent les deux responsables associatifs. ■ Les quais seront-ils assez larges pour que deux tramways se croisent ? cette ville d’à peine 120 000 habitants, c’est de la folie” estime le commerçant. Tous se disent également outrés de la mollesse des Verts bisontins qui cautionnent l’abattage programmé des arbres du quai. Célestin Ferreira, responsable du magasin d’électroménager du quai Veil-Picard, déplore également le scénario par les quais. “Comment se fera l’accès de notre clientèle en voiture pour l’achat ou le dépôt de matériel pour réparation ? Et notre propre accès, nous qui faisons des allées et venues toute la journée pour notre service en clientèle ? Sans parler des difficultés pour les piétons de longer le quai en sachant que sur la largeur du quai ils veulent faire se croiser deux trams ! C’est aberrant” relate cet autre commerçant. La commission d’indemnisation promise par le maire pour compenser les pertes de chiffre d’affaires liées aux travaux ne rassure pas du tout les commerçants du quai. “Ils ne vont pas nous indemniser sur nos bilans, on ne peut pas attendre plusieurs mois avant d’être indemnisés. Qu’est-ce qu'on va devenir pendant les travaux ?” s’inquiète Mme Roquelet. La C.A.G.B. s’est donnée 6 mois pour étudier le passage par les quais. Dans cette hypothèse, le tracé est plus long de 350 m, et plus compliqué car quatre ponts devront être franchis : le pont Charles De Gaulle jusqu’à Chamars, puis le pont Canot jusqu’au quai VeilPicard, le pont Battant pour entrer à nouveau dans la Boucle et le pont de la République pour en ressortir ! Un tracé alambiqué qui, pour l’instant, ne semble convaincre que le préfet. ■ J.-F.H. Les arbres qui bordent le quai doivent être sacrifiés. TRAVAUX La position “réservée” des Verts L Les Verts de l’agglomération bisontine prennent acte de la décision de la C.A.G.B. d’engager des études pour le passage par les quais. Mais sont plus mesurés qu’avant… es Verts expriment dʼabord leur “désaccord total avec les méthodes utilisées par l’autorité préfectorale. Son positionnement tardif (pas d’avis contraire dans les premières discussions autour du projet) et confus (l’argument sur les secteurs sauvegardés est pour le moins incohérent), pose la question de l’autonomie réelle des collectivités territoriales. Qu’une décision aussi lourde que la construction d’un tramway suscite des débats est une chose qui relève de la démocratie. Que la décision finale puisse être contrainte par un positionnement partial du représentant de l’État en est une autre, en l’occurrence inacceptable” disent les Verts. Sur le fond, les Verts de lʼagglomération bisontine rappellent quʼils sont “attachés depuis longtemps au développement d’une offre de transport capable d’enrayer l’augmentation régulière de l’utilisation de la voiture.” Mais ils sont aussi “conscients que la taille de l’agglomération bisontine la situe, en l’état actuel des choses, aux limites de la rentabilité d’un tramway”, ils voient toutefois dans cet équipement “une réponse volontariste, appropriée aux exigences futures qu’imposent les crises énergétique et climatique.” Concernant le tracé, ils rappellent que le passage par les quais leur apparaît “moins pertinent que le passage par la Boucle (mauvaise desserte du haut de la Boucle, maintien des lignes de bus traversant le centre historique…).” Ils sʼinquiètent également des coûts supplémentaires (allongement de la ligne, éventuelle, consolidation des quais, transformation anticipée du pont Battant) qui pourraient rendre le budget initial “difficile à tenir.” En revanche, plus un mot sur lʼabattage des arbres qui les avait pourtant émus lors des premières discussions autour du tramway. ■ Le pont Battant doit être détruit Si l’hypothèse du passage du tram par les quais est validée, le pont Battant devra entièrement être reconstruit. e pont Battant, reconstruit au milieu des années cinquante est un des deux derniers exemples en France d’ouvrage d’art construit selon la technique dite du “béton pré-contraint”. Le béton, comprimé, permet des portées plus longues et d’éviter ainsi la construction de piles reposant au fond de l’eau. En France, cinq ponts seulement ont été édifiés selon cette technique qui a rapidement été remplacée par d’autres. L’obligation du “pré-contraint” est de “retendre le pont tous les 15 ou 20 ans car le béton fatigue” résument les services techniques de la ville. L Si le tramway passe par les quais, la configuration du pont Battant ne sera pas adaptée au passage de ce nouveau mode de transport. La ville avait prévu, d’ici une dizaine d’années, de refaire le pont qui au bout de 50 ans, arrive à fin de vie. “Quoiqu’il arrive, le pont Battant aurait fait l’objet d’une reconstruction. Si les travaux du tram se confirment, la reconstruction du pont sera donc avancée de quelques années.” Un coût supplémentaire qui sera, pour le coup, certainement supporté par la ville, en plus de la facture “tramway” prise en charge par la C.A.G.B. ■ Le pont Battant sera démoli puis reconstruit. BESANÇON BESANÇON La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010 9 Une étude est lancée Pas de travaux au programme pour le quai Vauban C’est parce que le mur du quai Vauban bombe sur quelques mètres que des blocs de béton ont été installés pour le renforcer. La solution est transitoire, mais pour l’instant la mairie n’a pas les moyens d’investir dans un programme de rénovation du site. e souhait du conseiller municipal Philippe Gonon (MoDem) de voir disparaître les blocs de béton installés sur le quai Vauban ne sera pas exaucé cette année. Ces blocs dont l’élu conteste l’esthétisme sont utiles. Ils ont été posés là pour stabiliser le quai et éviter qu’il ne s’effondre à un endroit où le mur bombe dangereusement sur quelques mètres. Il en sera ainsi tant que des travaux de rénovation de ce patrimoine n’auront pas été réa- L Christophe Lime, adjoint en charge du patrimoine devant les blocs de béton qui soutiennent le mur quai Vauban. lisés. Plus facile à dire qu’à faire. L’opération est technique et coûteuse. La Ville lance une étude pour diagnostiquer l’ampleur des dégâts et envisager les solutions ainsi que leur coût. Mais sans même avoir les résultats, Christophe Lime, l’adjoint en charge du patrimoine estime qu’une intervention sur ce site est de toute façon délicate. Il ne suffira pas de démonter le mur à l’endroit où son instabilité est constatée pour le reconstruire à l’identique. “Nous ne savons pas précisément ce qui se passe, mais il semblerait que le quai soit lié aux façades des bâtiments qui le bordent. Il faut veiller à ne pas les déstabiliser davantage lors de travaux” ditil. En effet, sur cette partie de la Boucle, les façades des maisons ont déjà été renforcées. Les piliers des arcades dont certains penchent depuis longtemps sont aussi une preuve d’instabilité. Les infiltrations d’eau et le gel seraient les principaux facteurs responsables de cette évolution du quai qui a été sécurisé. “Une des hypothèses est qu’il faudrait creuser le long du quai, construire un mur en béton avant de démonter le quai pour le reconstruire ensuite” explique Christophe Lime. Ces travaux pourraient coûter plusieurs millions d’euros à la collectivité. Un investissement qui n’est pas à l’ordre du jour tant que l’ensemble ne repré- EMPLOI sente pas de danger imminent. Pour l’instant, la municipalité a d’autres priorités dans l’entretien du patrimoine. Un des projets les plus gourmands financièrement est la Citadelle, un édifice dans lequel 9 millions d’euros seront investis les trois prochaines années. Une autre opération sera engagée en 2010. Elle conserve la rénovation des remparts qui bordent la rue de la Gare d’Eau à partir de France 3. 200 000 à 300 000 euros seront destinés à ce projet dont une des conditions fixées par la municipalité aux futurs attributaires du chantier est qu’ils emploient des personnes en insertion. “Là encore, l’idée est de démonter les remparts avant de les reconstruire de façon stable et pérenne.” La rue est étroite et cette opération pose des difficultés de sécurisation du chantier et de circulation. ■ T.C. Contrats aidés à Châteaufarine Trois salariés en insertion chez Subway Ouverte depuis le mois de novembre, cette nouvelle enseigne a souhaité recruter des personnes dites en insertion. emploi du public dit en insertion n’est pas encore ancré dans la culture des entreprises françaises. Anne Charles avoue elle-même avoir eu des réticences à élargir son recrutement à ce genre de candidat lorsqu’elle cherchait du personnel pour Subway, une enseigne de restauration rapide, qu’elle a ouvert à Châteaufarine le 28 novembre avec son mari Vincent. Aujourd’hui, elle ne regrette pas d’avoir franchi le pas, accompagnée par le P.L.I.E. (plan local insertion emploi). Sur sept collaborateurs, trois bénéficient d’un contrat aidé par l’État. “Franchement, c’est une bonne surprise. Ce sont personnes motivées. Pour L’ L’équipe de Subway accueille la clientèle sept jours sur sept. l’instant, elles sont en C.D.D. de six mois. Ensuite nous envisagerons le C.D.I.” reconnaît-elle. “Subway les a embauchés sur la base de leurs compétences” confirme le P.L.I.E. qui travaille à la promotion de l’emploi en insertion. Ces trois collaborateurs ont trouvé leur place dans ce commerce situé à deux pas de Géant, qui présente la particularité de proposer à la clientèle de composer elle-même ses sandwiches et ce, sept jours sur sept. Il y a cinq sortes de pain, “la personne choisit ensuite les ingrédients : les viandes, les légumes, les sauces. Les sandwiches sont chauds ou froids” à consommer sur place ou à emporter. ■ venez découvrir 0 3 a u 6 Du ja nv ier la nouvelle gamme 2010 Revêtements de sol stratifié et parquets Profitez de nos prix exceptionnels. EXCEPTIONNEL 1 botte achetée = la 2éme à moitié prix Pin rustique Épaisseur 8mm classe 32 Vendu en botte de 2,206m2. 13,90€ Chêne Sous couche acoustique Epaisseur 6mm - classe 31 Existe aussi en hêtre. Vendu en botte de 1,70m2. ,90€ 9 LE M 3 2 21€ éco-fibre LA BOTTE Épaisseur 5mm Vendu en botte de 10,80m2. € le m2. 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Il voyait déjà en haut de l’affiche… Franck Monneur a été désigné par le maire pour suivre le projet de Scène des Musiques Actuelles (S.M.A.C). Le chantier est en cours de réalisation aux Prés-de-Vaux. Dans un an, la structure ouvrira ses portes. Visite guidée par un conseiller municipal “culturellement débordé.” e bâtiment est traversé par de violents courants d’air. Des plaques de bois ont été posées sur le sol couvert de nappes d’eau pour faciliter le cheminement des ouvriers. Encore ouverte aux quatre vents, la grande cathédrale de béton a les murs qui suintent l’humidité se dressant sur 14 mètres de hauteur par endroits. Bienvenue à la S.M.A.C., austère et glaciale ! Les conditions météo de cette fin décembre ne sont les meilleures pour visiter le chantier des Prés-de-Vaux, mais elles ne suffisent pas à décourager Franck Monneur qui, une fois par semaine, vient faire le point sur l’avancée de la construction de la Scène des Musiques Actuelles. Pour l’instant, le déroulement des travaux est conforme au calen“C’est drier qui court sur 18 mois. Si tout va bien, le concert inauguquand ral du nouveau centre d’animation même culturel de Besançon aura lieu à fantastique !” Noël 2010. L’échéance réjouit ce prof d’histoire au lycée Pasteur qui imagine déjà “le public sortant d’ici, après le spectacle, face à la Citadelle éclairée. C’est quand même fantastique !” Douce rêverie. En attendant, un casque sur la tête, il s’improvise volontiers chef de chantier, servant de guide lors de la visite d’un bâtiment sur pilotis qu’il connaît déjà par cœur. “L’entrée se fera par la tour en verre. C’est un peu notre derrick” commente Franck Monneur. Il L est vrai que vue des alentours, cette armature qui se dresse en avant de la construction est comparable à celle supportant le trépan qui sert à forer les puits de pétrole. De part et d’autre du “derrick”, un ponton de bois de 600 m2 se déploiera en terrasse, donnant l’impression au visiteur de surplomber le Doubs. À l’intérieur cette fois, “la salle de concert principale pourra accueillir entre 900 et 950 personnes debout” ajoute-t-il. La scène est vaste. “Ne joueront ici que des groupes confirmés.” Quant aux formations qui distillent une musique plus pointu ou qui sont en quête de notoriété, elles se produiront dans le Club qui leur est réservé. C’est la deuxième salle de spectacle, plus petite que la précédente, puisqu’elle est d’une capacité de 350 personnes. “Environ 80 concerts seront programmés chaque année à la S.M.A.C. La programmation sera très diversifiée, allant du rock à la chanson française en passant par le jazz, le hip-hop ou les musiques du monde.” Ce n’est pas tout. “Il y aura une vie en journée dans cette structure. Comme c’est un lieu ressource, les jeunes groupes par exemple qui veulent s’informer, chercher du conseil à projet, et ceux qui veulent travailler leur musique pourront le faire ici puisque deux studios vont être aménagés” poursuit Franck Monneur. Des formations musicales seront également accueillies en résidence. Pour toutes ces raisons, la S.M.A.C aura “un rayonnement régional” bien à sa place dans une capitale comtoise qui abrite, avec les communes de l’agglomération, “les 2/3 des 700 groupes francs-comtois.” Ce chantier qui avance, c’est un peu un rêve qui Voici à quoi ressemblera la S.M.A.C. dans un an. Un parking de 250 places sera aménagé. se réalise pour ce garçon de 39 ans, président du groupe socialiste à la mairie, qui en est à son deuxième mandat avec Jean-Louis Fousseret. C’est le maire lui-même qui l’a nommé élu pilote sur le projet de la salle des musiques actuelles alors qu’il venait d’avoir trente ans. Une mission adéquate pour ce Bisontin d’un genre “culturellement débordé” et qui a toujours pensé qu’il serait plus utile à la musique en occupant une place d’élu que derrière sa guitare. Sa connaissance du milieu musical et des tendances qui le caractérisent lui donnaient une légitimité supplémentaire pour s’intéresser à ce dossier. “À la fermeture du Montjoye en 1998, l’idée a émergé qu’il fallait construire autre chose. Ce fut très exaltant d’avoir à travailler en équipe sur la S.M.A.C. qui fait partie de ces projets longs qu’on ne sort pas du chapeau.” Il a fallu tout d’abord défendre le choix de l’emplacement aux Prés-de-Vaux, proche du centre-ville, alors que d’autres suggéraient la Bouloie, cité universitaire. “La S.M.A.C s’adresse à toutes les tranches d’âge et ne se cantonne pas seulement aux étudiants et aux jeunes. En plus, avec le Bastion et la future Cité des Arts, on crée un ensemble formidable” rappelle Franck Monneur. Ensuite, alors que le cabinet d’architecte avait été retenu (Denu et Paradon à Strasbourg), le dossier a manqué d’être remis en cause lors de l’établissement du Plan de Prévention des Risques d’Inondations (P.P.R.I.) qui interdisait initialement l’aménagement de ce périmètre. Jean-Louis Fousseret n’a pas laissé faire. Le projet a fait l’objet d’ajustements pour tenir dans une enveloppe de 7 millions d’euros T.T.C. (équipements compris) financés à 35 % par l’Europe. De débats en procédures, les engins de travaux publics ont fini par occuper le terrain. Une émotion pour Franck Monneur qui sera pleinement satisfait au soir du premier concert. ■ T.C. Ce qu’ils pensent de lui… Christophe Lime (Parti Communiste) “Franck Monneur n’est pas obtus” “En tant qu’adjoint en charge du patrimoine, je suis le chantier de la S.M.A.C. dans ses aspects techniques. Cela fait quatre ans que je travaille avec Franck Monneur sur ce projet. Notre collaboration s’est toujours bien passée. Franck Monneur est un élu passionné par ce qu’il fait. Il connaît bien le domaine culturel et en partie les musiques actuelles dans lequel il s’implique. Il est sérieux, à l’écoute, même si nous avons parfois des divergences politiques, cela ne nous empêche pas de collaborer. Franck Monneur n’est pas obtus.” Édouard Sassard (U.M.P.) “C’est un élu d’avenir” “Je le connais par le biais du conseil municipal. Nous sommes de la même génération. Franck Monneur est quelqu’un que je respecte. Il a des idées. Même si nous avons parfois des échanges musclés au conseil municipal, cela ne nous empêche pas d’avoir des conservations ensemble et d’échanger sur des sujets. C’est un élu qui a une charge importante au sein de la majorité. Il occupe désormais la fonction de président du groupe socialiste à la mairie. C’est une promotion pour lui. À ce titre, c’est un élu d’avenir.” Heureux, Franck Monneur sur le chantier de la S.M.A.C. ! Il est conseiller municipal délégué à la culture, en charge des musiques actuelles et de rues. BESANÇON SPORT La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010 13 Trois questions à Jean-Pierre Dartevelle La balle jaune attendra 2011 pour rebondir L’Open de tennis de Franche-Comté qui devait avoir lieu à Thise du 20 au 28 janvier est annulé pour raison budgétaire. Jean-Pierre Dartevelle s’explique. a Presse Bisontine : Pourquoi annuler un tournoi qui a déjà accueilli les plus grands noms du tennis, de Rafael Nadal à Gaël Monfils en passant par Fabrice Santoro ? Jean-Pierre Dartevelle (président de la Ligue de FrancheComté tennis) : La situation économique ajoutée à une diminution du subventionnement public ne permet pas d’envisager sereinement une édition 2010 équilibrée budgétairement. Il manquait environ 20 % pour boucler le budget. J’aurai pu prendre le risque d’espérer un L L’Open de tennis de Franche-Comté est annulé. Reprise des services l’an prochain ? coup de pouce budgétaire de dernière minute, mais vous savez, je n’ai plus l’âge de croire aux miracles alors j’ai préféré prendre une décision sage. Je ne pouvais décemment mettre en danger financièrement la Ligue ou ne pas pouvoir assurer financièrement la location des gradins, la facture du traiteur, etc. L.P.B. : Estimez-vous payer les pots cassés du sport bisontin et pourquoi ne pas avoir baissé les dotations ? J.-P.D. : Disons que cette crise a eu une certaine influence au niveau des partenaires publics et privés. L’image du sport bisontin est écornée et beaucoup de nos partenaires ont été échaudés. Quant à la dotation, c’est un cercle vicieux. En la bais- sant, on baisse également la part des subventions. L.P.B. : Le cinquième événement tennistique indoor français (après “Je ne crois Roland-Garros, plus aux Metz, Marseille…) miracles.” va-t-il quitter le sol franc-comtois ? J.-P.D. : Nous pensons déjà à une édition particulière pour février 2011 et nous allons tout faire pour que le tournoi reste en l’état. Vous savez, nous ne sommes pas les seuls à souffrir. D’autres tournois sont dans la même position que nous. ■ Propos recueillis par E.Ch. Jean-Pierre Dartevelle : “L’image du sport bisontin est écornée.” Ensemble Nano L 120 cm* EN BREF Ensemble comprenant : Meuble sous-vasque H 56 x L 120 x P 45,5 cm. Corps et façades en panneau de particules Ép. 16 mm blanc. Coulisses des tiroirs invisibles avec fermeture progressive. 4 Poignées Loïs en alu chromé. Plan vasque en résine de synthèse blanc brillant. Miroir L 120 x H 65 cm. 2 Spots Bijou Classe II. IP 44. 2 Mitigeurs lavabo Saïgon petit modèle en laiton chromé. Pack Twist* : 5 coloris au choixrouge, blanc, vanille, gris métallisé et zébrano Comprenant : portes et faces tiroirs en panneau de fibres de moyenne densité, Ép. 18 mm revêtu de PVC. Chants postformés. Ferrage par charnières invisibles. 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Le réseau bisontin de prévention du suicide constitué des 5 associations bisontines organise une soirée-débat : “Le suicide est-il contagieux ?” le 9 février à 20 heures, au Petit Kursaal de Besançon. Défibrillateur Le professeur Étiévent, président de la Fédération de Cardiologie a fait don à la Ville de Besançon d’un défibrillateur cardiaque. Renseignements au 03 81 87 80 32. Photo ZAC CHATEAUFARINE - BESANÇON Horaires : lundi au vendredi 9h30 à 12h et 14h à 18h30 et le samedi 9h à 12h et 14h à 18h Ouverture aux professionnels dès 8h du lundi au vendredi CUISINE • SALLE DE BAIN • INTÉRIEUR • EXTÉRIEUR 0 825 824 125 Le Club Photo Besançon Déclic Image organise son 6ème Gala de Diaporama Numérique, le samedi 6 février à 15 heures, au Petit Kursaal, 2 place du Théâtre à Besançon. Les meilleurs montages audiovisuels des différents festivals organisés dans toute la France en 2009, seront projetés au public. Renseignements au 03 81 52 42 14. Médecine Portes ouvertes les 15 et 16 janvier à l’Institut Édouard Belin de Besançon. L’Institut International des Systèmes d’information de Santé et de télémédecine est le centre de support de recherche et d’expérimentations sur les systèmes d’information de santé et de télémédecine et représente une vitrine pédagogique et technologique des dernières innovations dans ce domaine. Depuis sa création en octobre 2008, dix projets ont émergé au sein de cette structure. Lieu des portes ouvertes : Parc Euromédecine, 16, rue du Pr. P. Milleret à Besançon. Industrie Forum des métiers de l’industrie vendredi 15 janvier de 8 h 30 à 16 h 15 au lycée Jules Haag. Pour s’informer sur les métiers qualifiés et recherchés par le milieu industriel régional et les formations qui mènent à ces métiers. Rens. 03 81 41 39 83. 14 La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010 BESANÇON NATURE Jean-Yves Robert, conservateur adjoint de la Citadelle : “Nous craignons plus la canicule que le grand froid.” À la Citadelle L’hiver, les animaux ne vivent pas au ralenti La vie continue de plus belle à la Citadelle au plein cœur de l’hiver. Tout est prévu pour que les animaux ne souffrent pas du froid. C’est aussi plus de travail pour les soigneurs. e week-end du 19 décembre, le thermomètre a chuté jusqu’à - 17 °C dans la capitale comtoise. La neige s’en est mêlée durant trois jours, donnant au ciel bisontin des tonalités sibériennes. Début janvier, mêmes températures polaires sur la capitale comtoise. Bien calfeutré chez soi, un bon feu dans la cheminée ou le chauffage à fond, cet épisode glacial s’est passé sans drame, y compris pour les gens de la rue. Mais comment ont vécu les animaux de la Citadelle durant ces jours de grand froid, comment passent-ils l’hiver, comment des créatures nées pour vivre sous les tropiques s’adaptent-ils à ces conditions extrêmes ? “Sans problème tranche Jean-Yves Robert, conservateur adjoint du muséum. On n’a jamais de souci avec le froid, les périodes de canicule nous posent beaucoup plus de problèmes.” Les 400 animaux issus de 60 espèces ont tous à leur disposition un abri chauffé à 18 °C au minimum. Certains peuvent volontiers s’en passer comme les trois tigres de Sibérie, naturellement habitués à des températures glaciales. D’autres, plus fragiles, s’adaptent néanmoins sans problème. “Quand il fait vraiment très froid, on en laisse certains à l’abri. Mais même les lémuriens, dont le milieu naturel est Madagascar, vivent bien avec le froid. Sur la côte Est de Madagascar, les températures peuvent tomber à 5 °C, il n’y a aucun souci pour ces animaux-là” ajoute le spécialiste. Des précautions sont prises pour certaines espèces au corps plus fragile. Comme ces ouistitis de 500 g à peine “qu’on ne laisse pas sortir quand il fait froid et humide. À la Citadelle, tous les animaux possèdent des abris chauffés, ce qui n’est pas le cas L Seul risque pour les flamands roses : que l’eau dont ils s’abreuvent gèle. HÔPITAL 650 places publiques C.H.U. de Besançon : urgence parkings de certains zoos dans le Sud de la France. Là, ils peuvent souffrir du froid éventuellement, pas chez nous.” Les seuls risques que courent certains animaux, ce sont les gelures, comme les flamands roses qui sont rentrés la nuit. Pour eux, les principaux dangers liés à l’hiver sont les risques de déshydratation. “On vérifie bien que l’eau ne gèle pas dans les bassins où les animaux viennent boire. C’est pour cela qu’en plein hiver, malgré le fait que les visiteurs soient moins nombreux, il y a presque plus de travail pour les soigneurs.” En plein hiver, l’activité du jardin zoologique ne se met donc pas en hibernation. Et les mouvements continuent. Cette année, 189 nouveaux animaux ont fait leur apparition à la Citadelle : 2/3 étaient des naissances sur place, 1/3 des animaux en provenance d’autres zoos du monde. Une cinquantaine d’animaux quitte également le zoo de Besançon chaque “Tous les année, pour enrichir les collections d’autres zoos. “Un de nos tamarins animaux doit partir en Australie, des lémupossèdent riens et des sapajous sont partis des abris récemment en Algérie.” S’ils sont parés contre le froid, les chauffés.” animaux de la Citadelle ont aussi leur Noël. En période de fêtes, la nourriture récupérée des invendus issus d’une grande enseigne bisontine est aussi alléchante pour eux : il n’est pas rare que les hôtes de la Citadelle aient à se régaler de chapons et autres J.-F.H. dindes de Noël… ■ Plus d’un visiteur de l’hôpital perd patience au moment de trouver une place sur le parking public, plus que saturé. Les usagers de l’hôpital dénoncent l’anarchie. Avec la neige, le tigre de Sibérie est vraiment dans son élément. Parcours du combattant pour les automobilistes La ville reconnaît les problèmes, accenqui cherchent à se garer vers le C.H.U. tués depuis que les travaux du noue Saint-Laurent-en-Grandvaux, Haut-Jura, à Besançon. Il faut quasiment 1 h 30 de route à Pierre Prost pour rejoindre le C.H.U. régional depuis la petite commune dont il a été maire durant de nombreuses années. Aujourd’hui, ce sont des raisons de santé qui l’obligent à “monter” à Besançon, pour lui, pour un membre de sa famille ou simplement pour rendre visite à un proche hospitalisé. Arrivé à l’hôpital Jean-Minjoz, c’est là que commence le casse-tête. À tel point que lors de sa dernière visite, Pierre Prost a fini par baisser les bras, est reparti sans même pouvoir D se garer ! “Je suis allé faire des courses à Châteaufarine. Une heure après, en revenant au C.H.U., j’ai enfin pu me garer mais en voulant repartir, ma voiture était coincée par d’autres, le par“Je déplore king était une nouvelle fois saturé” raconte ce parti pris l’infortuné visiteur. Les de ne démarches auprès de la rien faire.” direction de l’hôpital et de la mairie n’y feront rien : “La mairie n’a plus de sou pour faire d’autres parkings m’at-on dit pour seule réponse à ma question” fulmine M. Prost. veau C.H.U. ont démarré. Casse-tête supplémentaire : certains parkings sont gérés par la ville, d’autre part le C.H.U., d’autres enfin par l’Université. “Au total, il y a 2 500 places de stationnement, dont 650 réservées aux visiteurs. C’est vrai qu’en ce moment, c’est compliqué” reconnaît la ville qui avoue pourtant qu’aucun nouveau parking ne sera fait avant la fin du chantier de l’hôpital, c’est-à-dire pas avant 2012. “Je déplore ce parti pris de ne rien faire. Il faut que ça bouge !” termine Pierre Prost qui n’est pas le seul, hélas, à tourner en rond pour trouver une place aux abords de l’hôpital. ■ J.-F.H. Ville loue places de parking La ville de Besançon s’est porté acquéreur des anciens locaux de la Caisse d’Épargne à la City. Mais elle a un mal fou à louer les places de parking souterrain. 60 euros par mois. Cʼest le tarif proposé par la ville de Besançon qui cherche à louer les 100 places de parking quʼelle a rachetées en même temps que les anciens locaux de la Caisse dʼÉpargne à la City. Sur une centaine de places, seule une petite dizaine a trouvé preneurs. Les difficultés sont telles que, selon nos informations, la ville missionnerait des stagiaires pour faire du porte-à-porte dans le quartier afin de tenter de trouver des locataires. La ville a le même problème sur le parking Isenbart dont une quarantaine de places sont également proposées à la location au tarif, plus avantageux de 30 euros par mois. Trop chères ces places, trop éloignées du centre-ville ? Sans doute. Pendant ce temps-là, la liste dʼattente est de quasiment de deux ans pour obtenir une place en location au parking de la mairie. BESANÇON La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010 VIE PROFESSIONNELLE 15 Éducation Profs au volant… Ils habitent Besançon et enseignent à Mouthe, soit 4 heures de voiture au quotidien pour se rendre dans leur collège. Est-ce le prix à payer pour éviter un établissement en zone sensible ? evés à 5 heures du matin, au volant à 6 h 30, en poste à 8 heures et un retour à la maison pas avant 18 heures. Ce timing ressemble plus à un horaire de frontalier suisse qu’à celui d’un fonctionnaire… Et pourtant, c’est bien celui de deux professeurs bisontins qui se rendent quatre voire cinq jours par semaine au collège de la Source à Mouthe pour enseigner. Au total : 200 kilomètres aller-retour tous les jours. Bref, quand le réveil de Julien “Une Lagalice et celui sorte de de sa collègue consolation.” Lucie Tonnaire sonne, leurs élèves ont encore plusieurs heures de sommeil à égrener. Le point de départ est fixé à 6 h 30 parking Rivotte à Besançon. Direction Mouthe via la côte de Morre et Pontarlier pour une arrivée au collège deux plus tard. C’est ici avec plusieurs degrés en moins et 600 mètres d’altitude en plus que les deux jeunes professeurs ouvrent L la porte de leur salle de classe. “Lorsqu’il y a beaucoup de neige, nous avons parfois quelques minutes de retard mais les élèves comprennent et nous demandent toujours si nous avons fait bonne route” raconte Julien Lagalice, 29 ans, professeur d’Histoire et Géographie. En tant que titulaire de zone de remplacement (T.Z.R.), Julien n’a pas eu le choix du lieu d’affectation à l’autre bout du département : “Le 28 août, j’ai appris que j’étais affecté à Mouthe… Le 1 er septembre, j’enseignais là-bas” confie le jeune homme. Professeur d’anglais, sa collègue Lucie Tonnaire enseigne depuis deux ans dans le village le plus froid de France et n’a pas eu le choix, même si elle aurait pu demander un établissement sensible à Besançon. Elle ne l’a pas fait. D’où cette question posée : “Préférezvous parcourir 200 km pour enseigner à Mouthe que vous rendre dans un collège bisontin difficile ou classé en Zone d’éducation prioritaire (Z.E.P.) ?” Julie Tonnaire répond sans détour : “Disons que c’est une consolation… On fait des kilomètres pour une meilleure qualité de travail.” De son côté, Julien avoue que les conditions d’enseignement dans un collège “plus rural” sont nettement différentes que celles rencontrées dans des secteurs sensibles : “Pour l’anecdote, j’ai reçu des petits cadeaux, des confi- tures, du chocoJulien lat, des desLagalice et sins…” Des attentions que Lucie l’on ne verrait Tonnaire : pas ailleurs selon lui. Des deux petits lots de enseignants consolation pour qui n’ont profs fatigués qui ont des pas froid parades comme aux par exemple de corriger une deryeux… nière copie dans la voiture ou de terminer sa nuit le visage appuyé contre la vitre. Comme sa collègue avec laquelle il co-voiture, Julien Lagalice confirme qu’il préfère passer des heures au volant pour obtenir ce confort qui lui permet d’exercer plus facilement son métier. Une “tranquillité” qui a un prix : la fatigue et un coût économique puisque l’Éducation Nationale ne prend pas en charge les frais de déplacement. “Heureusement, le principal a été assez conciliant avec nous en regroupant nos heures afin de pouvoir utiliser la même voiture.” C’est dans l’adversité que la solidarité naît… Un bon sujet d’éducation civique. ■ E.Ch. BESANÇON 16 SPORT La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010 PROJET Avenir Natation Besançon Un volontariat international Plus d’argent pour la natation Le défi sportif et solidaire de Coralie La Ville de Besançon a réévalué une partie de ses subventions en faveur du club de natation de Besançon. Étudiante à l’I.M.E.A. de Besançon, Coralie Mogis prépare un grand périple avec son ami. Tous deux vont parcourir 3 000 km en tandem à travers l’Asie du Sud-Est. Un voyage humanitaire à vocation professionnelle. l y a quelques semaines, l’association sportive, reconnue au niveau national, réclamait davantage de considération financière de la mairie par rapport à ses bons résultats sportifs et efforts menés en direction des jeunes. Une sortie médiatique pas vraiment du goût de la ville de Besançon au motif que les chiffres avancés par le club bisontin n’étaient pas les bons. L’Avenir Natation Besançon (A.N.B.) menaçait de ne pas (re)signer le contrat de développement sportif la liant avec cette dernière. La menace n’a finalement pas été mise à exécution grâce à - une nouvelle I aide - de la mairie qui n’a pas pourtant apprécié que l’association la critique ouvertement. “Les chiffres sont clairs : nous avons donné 13 231 euros à l’A.N.B. pour le sport amateur et 23 150 pour le haut niveau, plus 2 000 pour l’organisation de manifestations et 400 pour des prestations. Ça fait un total de 38 800 euros de subventions pour 2009 et non 8 000 euros comme dit par le président”, corrige Roland Billot, directeur des sports de la ville. Comment l’A.N.B. aurait-elle pu se passer de cette aide pour boucler un budget d’environ 592 000 euros (dont Zoom Les rendez-vous natation LʼA.N.B. organisera le challenge “Speedo” les 16 et 17 janvier. Elle a décidé de relancer les 12 heures de natation de Besançon le 8 mai. Le but de cette animation est de faire découvrir les plaisirs de lʼeau et tester pour dʼautre leur capacité dans ce milieu aquatique. Ce nʼest pas une compétition. Juste un test avec un défi : nager le aussi longtemps que vous le pourrez dans la limite de 12 heures. 71 000 euros en aide publique en 2008) ? Par rapport au budget alloué ( N. D. L . R . : 38 800 euros), la Ville revoit son offre en terme de contrat sportif en offrant 4 000 euros de plus en 2010 pour les objectifs sportifs (de 8 000 à 12 000 euros) et accor“Donner de deux créles bons neaux supplémentaires en chiffres.” location de ligne d’eau le lundi et jeudi. “On arrive à un juste équilibre. Les piscines ne fonctionnent pas comme un gymnase, il faut les ouvrir aux scolaires, au public, tout en sachant que le coût de fonctionnement est important. Du coup, nous sommes obligés de demander une contrepartie sachant que certains créneaux servent à la formation et rapportent au club de natation”, explique Roland Billot. Le dialogue est renoué. ne année d’études à Madrid dans le cadre d’un cursus Erasmus, et voilà comment se font les rencontres. C’est dans la capitale espagnole que Coralie Mogis, étudiante en 4ème année d’école de commerce I.M.E.A., a rencontré Guillaume Facques. Avec lui, la jeune fille âgée de 21 ans s’embarquera dans un périple de 3 300 à travers 5 pays d’Asie (le Viêt Nam, le Cambodge, la Thaïlande, la Malaisie et l’Indonésie) dans quelques mois. “Le principe est que nous vendions les km que nous parcourrons pour reverser ensuite les bénéfices récoltés à des associations de parrainage d’enfants. Durant les deux mois que durera ce U voyage en tandem, nous visiterons également des associations qui sont installées sur place comme Plan France et les Enfants du Mékong, nous procéderons à des échanges de dessins entre des écoles françaises et asiatiques, Lauréats de nous offrirons des jouets…” la bourse explique la jeune étudiante. “Idées Le tandem, les deux partenaires l’ont acheté l’été dernier. “Pour jeunes”. faire du tandem, il faut très bien s’entendre. Nous avons commencé à nous entraîner cet été, nous devions faire un Lyon-Strasbourg pendant les vacances de Noël mais je me suis blessée. Nous allons bientôt reprendre” ajoute Coralie qui compte aussi mettre à profit ce voyage humanitaire à des fins professionnelles. “Je souhaite faire un volontariat international en entreprise, pourquoi pas en Asie justement” dit-elle. Le projet de Coralie et de Guillaume vient d’obtenir la bourse “Idées jeunes” décernée par le Crédit Agricole, assortie de 2 000 euros. Les deux étudiants en appellent aussi à la générosité des entreprises locales pour soutenir leur démarche. ■ J.-F.H. Premiers entraînements l’été dernier du côté de Toulouse. Pour la conception de vos sites internet, adressez-vous à un professionnel ■ Renseignements : www.solidasport.com PME et artisans, de nombreuses entreprises nous font déjà confiance. 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À peine rentré de République Dominicaine d’où il a ramené les deux Bisontines emprisonnées, il s’apprête à dévoiler sa liste et sa stratégie pour le scrutin régional des 14 et 21 mars. On le sait énergique, on le dit ambitieux, on le présente souvent comme un animal politique, un homme d’affaires… Qui est-il vraiment ? Que veut-il pour la FrancheComté ? Comment prépare-t-il déjà sa succession ? Enquête sur un homme hautement médiatisé… mais peut-être encore méconnu. Alain Joyandet, l’homme pressé Poussé par les militants de droite autant que par son tempérament, le secrétaire d’État a deux mois pour convaincre les Francs-Comtois qu’il est le meilleur candidat pour sortir la région de son quasi-anonymat. amedi 17 octobre 2009, Villersle-Lac. La Peugeot 607 d’Alain Joyandet se gare devant la salle des fêtes de la ville. À l’intérieur, un parterre de personnalités attend fébrilement le ministre. La star du jour, ce n’est pas lui. C’est Annie Genevard, maire de Morteau, élevée au rang de chevalier de la légion d’honneur. Mais la “guest star”, l’invité d’honneur, c’est bien lui. La veille, missionné par l’État français, Alain Joyandet assistait au “sacre” du nouveau président gabonais Ali Bongo. Il fera le voyage de nuit entre le Gabon et la France pour être à l’heure à Villersle-Lac et ainsi pouvoir remettre l’insigne en mains propres à sa future co-listière S Les deux députés bisontins, Françoise Branget en tête, feront partie de l’équipe d’Alain Joyandet dans la course à la Région (photo Fabrice Barbier). aux régionales de mars prochain. Depuis avril 2008, l’agenda d’Alain Joyandet est réglé au rythme des voyages incessants qu’il effectue en tant que secrétaire d’État à la Coopération et à la Francophonie. Un jour à Vesoul, le lendemain à Paris, le surlendemain à Haïti, à New-York ou à Beyrouth, avant une escale à Besançon. Alain Joyandet est dans les pas de son ami et modèle en politique, Nicolas Sarkozy. Il en a l’énergie, la démarche et les idées. Maire de Vesoul à 41 ans, sénateur de la Haute-Saône quelques semaines plus tard, il a bâti sa carrière politique à rebours du schéma classique. Sénateur avant d’être député, il a pris la chambre haute pour un tremplin plutôt que pour une confortable maison de retraite. La reconquête de la Région FrancheComté, il y a immédiatement pensé quand le 18 mars 2008 il est appelé par Nicolas Sarkozy pour entrer au gouvernement. Mais il attendra que 11 des 13 parlementaires francs-comtois viennent le solliciter pour sortir du bois. En décembre 2008, il officialise son statut de “chef de file” de la majorité avant de déclarer officiellement sa candidature le 21 novembre dans un grand show sarkozien à Besançon-Micropolis. Ses affinités avec le président de la République, il les revendique plus que jamais. Même quand le chef de l’État est au plus bas dans les sondages, c’est lui qui l’invite à Vesoul, juste avant les Révélations A Françoise Branget n° 2 de la liste Joyandet vant la présentation officielle de la liste Joyandet “aux alentours du 20 janvier”, La Presse Bisontine révèle quelques-uns des principaux noms. La députée bisontine figurera en très bonne place dans la liste tirée par Alain Joyandet dans le Doubs. Numéro 2, elle héritera dʼune position particulièrement favorable. Le ministre-candidat a voulu jouer lʼéquilibre entre les trois pôles du département, avec la Bisontine, suivi en numéro 3 du député montbéliardais Marcel Bonnot et dʼune jeune élue du Pays de Montbéliard en 4ème position. Non loin derrière, cʼest le Haut-Doubs qui sera représenté avec respectivement en numéro 5 le maire de Pontarlier Patrick Genre. Il sera suivi en numéro 6 par Annie Genevard, maire de Morteau. Dans le Territoire-de-Belfort, outre Damien Meslot en numéro 1, le second député Michel Zumkeller sera également partie de la liste régionale. Alain Joyandet réserve aussi quelques surprises avec des candidats issus des forces vives. Exemple dans le Jura avec la présence de Michel Dieudonné, le volubile président de la Chambre Régionale de Commerce et dʼIndustrie de Franche-Comté. ● municipales de mars 2008. Aujourd’hui, il assume sa “filiation” avec le chef de l’État dont il est l’aîné d’un an. Alain Joyandet exhorte ses partisans de “regarder le chemin parcouru depuis deux ans et demi, depuis l’élection de Nicolas Sarkozy. Nous avons remis la France en mouvement avec près de 90 réformes accomplies. Les Français, audelà de l’écume des choses, savent que nous travaillons sérieusement. En mars prochain, nous confirmerons ces résultats” assure le candidat U.M.P. Les vrais adversaires pour lui, ce sont “les socialistes.” Jean-François Humbert, le grain de sable dans l’engrenage bien huilé, il n’en fait plus grand cas. Il a reçu mission de reprendre à la gauche la région de Franche-Comté. Il affirme avoir répondu à l’appel des militants et des sympathisants de droite. Mars 2010, c’est une nouvelle étape inscrite dans son agenda. Une marche de plus dans sa carrière politique presque sans faute. Et s’il échoue ? Il l’assume par avance. Car au vu des actuels sondages d’opinion, la droite ne devrait pas reprendre beaucoup de régions à la gauche au soir du 21 mars. Si Alain Joyandet parvient à faire basculer la région à droite, le secrétaire d’État qu’il est aura tous les arguments pour convaincre son ami président de la République de rester en poste dans son secrétariat d’État. Mener de front la présidence de Région avec son portefeuille ministériel n’effraie pas ce boulimique d’action. Il affirme faire de la Franche-Comté sa “priorité.” Ce qui ne veut pas dire qu’il n’acceptera pas de mener de front sa carrière ministérielle en même temps que la présidence de S’il échoue ? Région en cas de succès. Il l’assume Les Francs-Comtois par avance. préféreront-ils un président à temps plein ou un homme d’État qui portera les couleurs de la Franche-Comté à Paris et dans le monde ? C’est la principale inconnue du scrutin de mars. ■ J.-F.H. 18 La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010 INTERVIEW DOSSIER Ses priorités “Besançon manque de fierté, de promotion et de reconnaissance” À deux mois de l’échéance, Alain Joyandet livre ses premières idées pour la Franche-Comté, en même temps que ses premières salves contre la majorité actuelle. Entretien, en toute franchise. a Presse Bisontine : Vous avez été successivement maire de Vesoul, puis sénateur, député et enfin secrétaire d’État dans l’actuel gouvernement… Pourquoi viser la Région ? Alain Joyandet : La vie politique est faite de circonstances. À partir du moment où on a aidé pas mal de personnes jusqu’ici, ces personnes se tournent vers vous et vous disent : “C’est le moment pour toi d’y aller.” Bien sûr, quand j’ai été nommé membre du gouvernement, j’ai tout de suite pensé que ce serait peut-être à moi qu’il reviendrait de tenter de reconquérir cette région. Et quand 11 parlementaires de la majorité ont signé et lancé une pétition pour me demander de porter les couleurs de la droite aux prochaines régionales, il y a eu un véritable élan. Être membre du gouvernement est une chance, mais cela donne aussi des responsabilités supplémentaires. Les régionales arrivent au bon moment pour moi, j’ai été largement sollicité pour m’engager, je m’y engage pleinement. pour qu’à ces jeunes, on leur propose de vrais emplois dans le secteur marchand et à long terme. La Région prendrait pour elle les charges sociales et 10 % du salaire en année 1, à condition que ce soit un C.D.I. Voir autant de jeunes au chômage alors que sur certains chantiers publics des travailleurs étrangers parfois en situation irrégulière travaillent illégalement est intolérable. Dans cette région, il y a une vraie distorsion entre le système de formation et l’offre d’emploi. Il faut que la Région marche sur ses deux pieds, de la formation et de l’emploi. Par ailleurs, cela ne signifie pas que j’arrêterais les emplois-tremplins. L.P.B. : Pour la création de 3 000 emplois pour les jeunes notamment ? Quelle sera votre méthode ? A.J. Il faut déjà penser à réorienter intelligemment les 80 millions d’euros que la Région consacre par an à la formation professionnelle. Pour quels résultats ? Je vais utiliser ma vision d’entrepreneur L.P.B. : Et la position de la capitale régionale dans tout ça, alors que l’on constate que le Nord Franche-Comté fait son bonhomme de chemin presque tout seul ? A.J. On a la chance d’avoir une région présentant une certaine homogénéité territoriale, une région compacte qui a du caractère (ce qui fait L L.P.B. : Tout ne passe pas par l’économie. Votre position sur la culture par exemple ? A.J. Mon idée générale est toujours la même : il y a en Franche-Comté des talents, c’est à la Région de jouer un rôle de catalyseur et de promouvoir tous ses talents. C’est la culture qui apporte l’image à une région. Ce n’est pas en invitant Jane Birkin dans un spectacle gratuit L.P.B. : Au risque de perdre… A.J. Si je perds, je m’engage néanmoins à long à Luxeuil, dans le cadre de Bancs Publics, qu’on terme pour la Franche-Comté. Dans cette hypo- va aider à promouvoir nos talents. Que fait-on thèse, je siégerai en tant que conseiller régional des scènes régionales qui font des programmaet animateur de l’opposition régionale. J’ai tou- tions toute l’année ? Ces artistes locaux se demanjours été fidèle à mes engagements. dent si la Région sait qu’ils existent ! Il faut donc réinventer la politique culturelle vers la proL.P.B. : Quelle est votre priorité pour la Franche-Comté ? motion des talents régionaux. A.J. Clairement l’économie et l’emploi. Dans cet- Un seul exemple : les difficultés rencontrées par te région, on a tout ce qu’il faut pour avoir des l’ensemble Justiniana dirigé par Charlotte Nesrésultats spectaculaires en associant les forces si. À la Région, ils ont fait des réunions à n’en vives. Le problème ici, c’est que les gestionnaires plus finir et au final, qui a récupéré Charlotte de cette Région se sont toujours positionnés en Nessi au théâtre Edwige Feuillère où elle fait opposants de l’État. Il y a un véritable travail à un formidable travail, c’est le père Joyandet ! mettre en place en lien avec le formidable tissu Avec mon équipe, on aura une politique cultuéconomique de cette région et toutes les poli- relle aux antipodes de ce qui se fait actuelletiques publiques à notre disposition. ment. “Si on gagne ces régionales, des choses vont changer radicalement” dit-il. Pour Alain Joyandet, l’affaire “JeanFrançois Humbert” est classée. d’ailleurs que je m’oppose à toute fusion avec une autre région). Pourtant, la capitale régionale se cherche encore. Mais Besançon ne manque de rien, seulement de fierté, de promotion et de reconnaissance. Le C.L.A. à Besançon, qui le connaît ? Dans mes voyages sur les cinq continents, il n’y a pas un mois sans que l’on me dise “Je suis passé “Ils sont par le C.L.A. de Besançon.” Faiallés où ces sons-le évoluer avec un vrai rayonnement national. pas bien vue a priori. Mais la plupart de nos concitoyens préfèrent avoir à la tête d’un exécutif une personne d’envergure qui sait plaider la cause de leur région à un haut niveau, j’en suis certain. Et je reste opposé à ce qu’un élu s’accroche à ses mandats exécutifs. J’avais démissionné du Conseil général pour que mon successeur puisse se former, j’ai fait la même chose à la communauté de communes de Vesoul, alors que rien ne m’y obligeait et j’ai pris le même engagement de laisser ma place à la mairie de Vesoul avant la fin de ce mandat pour qu’Alain Chrétien puisse me succéder dans de bonnes conditions. Je sais touimpôts, pour jours à quel moment je dois passer le relais. Ma faire quoi ?” L.P.B. : Avec l’idée de créer une anten- vision de la politique est très claire, elle consisne “langues” de Sciences-Po Paris au te également à former les générations montantes. C.L.A. de Besançon ? A.J. C’est une piste à creuser en effet qui peut L.P.B. : Vos adversaires vous reprochent parfois de toufaire partie de nos propositions… jours être impliqués dans les affaires, votre société de presse… Que leur répondez-vous ? L.P.B. : Un mot sur le magazine de la Région, n’est-il pas A.J. D’abord que je ne suis pas un homme d’affaires mais un entrepreneur, et que j’en suis fier. J’ai un bon outil de communication ? A.J. Quel est l’intérêt d’avoir un magazine de la une entreprise familiale dont j’ai transmis les Région avec en couverture, la photo en pleine rênes à une de mes filles l’an dernier. Évidempage de la présidente ? Un magazine sert à fai- ment, il est toujours facile de critiquer quand re savoir les talents régionaux, il ne doit pas ser- on ne sait pas ce qu’est l’entreprise et qu’on n’a vir à la promotion des élus. Qui sait que la jamais risqué un seul euro dans le développeFranche-Comté est la première région françai- ment d’une activité… se en logistique industrielle ? Un magazine payé par l’argent public doit plutôt servir à cela. L.P.B. : Et le casse-tête Jean-François Humbert, vous avez renoncé à tenter de le résoudre ? L.P.B. : Vous reprochez finalement à la gauche de mal uti- A.J. Avec lui, je crois que je ne peux pas faire plus. J’ai fait 5 heures de route pour aller le voir, liser l’argent public ? A.J. Les Francs-Comtois ont subi en six ans 40 % il n’est pas venu au rendez-vous, sans prévenir. d’impôts supplémentaires, mais ils sont allés où À un moment donné, il faut que j’avance. Nous ces impôts, pour faire quoi ? Rien que dans les avons préparé une vraie liste de rassemblement, services généraux de la Région, on est passé de nous sommes dans une stratégie de premier tour. 213 emplois il y a six ans à 380 aujourd’hui ! Si Ensuite, nous serons ouverts à fusionner le cas on gagne ces régionales, des choses vont chan- échéant avec le MoDem, une partie des écologer radicalement. gistes pourquoi pas, mais c’est tout. Le sens d’une fusion entre les deux tours, c’est la complémenL.P.B. : Il y aura des coupes sombres dans certains bud- tarité. Maintenant, si on perd de deux points au gets… second tour, on pourra toujours trouver un resA.J. Dans les politiques publiques, non. Mais ponsable… ■ Propos recueillis par J.-F.H. nous apporterons une vraie rationalisation des dépenses de fonctionnement. L.P.B. : Les services publics sont malmenés, quelle est votre position sur le sujet ? A.J. Mon attachement aux services publics est viscéral, je suis un enfant de Champlitte. Les collectivités locales sont là pour créer un environnement favorable aux individus et aux entreprises pour créer de la valeur ajoutée. Ce qui permet aussi de conforter nos services publics. Il y a une différence entre réformer la machinerie, l’interne de certains services publics, et le service rendu au public. L.P.B. : Votre position sur le cumul des mandats, vous qui vous verriez bien assumer en parallèle la présidence de la Région et votre secrétariat d’État ? A.J. Je suis surtout favorable à ce qu’à la tête de l’État, d’une Région, d’un Département ou d’une grosse ville, on ne puisse pas faire plus de deux ou trois mandats de suite. Quant à la question du cumul des mandats, c’est à la mode, elle n’est I Alain Joyandet en dates l est né le 15 janvier 1954 à Dijon. Fils dʼun père hôtelier-restaurateur devenu marchand de bestiaux et dʼune mère commerçante. Il suit des études secondaires au lycée Montchapet à Dijon, puis au Lycée Cournot à Gray et entame des études de médecine à Dijon avant de bifurquer vers le journalisme. Il travaille alors pour la Presse de Gray. Il fonde ensuite la Presse de Vesoul et Radio Val-de-Saône (R.V.S.). Il se lance ensuite dans lʼédition en créant le Groupe des éditions comtoises en 1986 ainsi quʼun atelier de photogravure. Il est président du club de football U.S.F.C. Vesoul entre 1986 et 1995. Alain Joyandet est marié et père de trois enfants. ■ La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010 BESANÇON 19 Deux parlementaires Françoise Branget et Jacques Grosperrin en première ligne Alain Joyandet a associé à son combat pour les régionales les parlementaires. À Besançon, il s’appuie sur les deux députés U.M.P. qui ont gagné la confiance des électeurs en 2007 lors des législatives. Françoise Branget figurera en numéro 2 aux côtés d’Alain Joyandet. our tenter de prendre la Région, Alain Joyandet doit séduire l’électorat bisontin traditionnellement ancré à gauche. Pour cela, P il compte sur les deux parlementaires U.M.P. du cru : Françoise Branget et Jacques Grosperrin. La première a été réélue - de justesse - lors des législatives de 2007.À cette même occasion, le second a battu MarieGuite Dufay, l’actuelle présidente de Région. Sur la liste du Doubs, le candidat a donc réservé des places de choix à ces élus qui ont gagné la confiance d’une partie des électeurs. La députée Françoise Branget est numéro 2. La carrière politique de cette femme prend un nouvel élan. Déjà conseillère municipale d’opposition à la ville de Besançon, elle s’apprête à endosser un mandat de conseillère régionale en cas de victoire de la droite au mois de mars. Elle est l’exemple du parfait “cumulard” mais elle l’assume, en rappelant toutefois que si elle devait être élue à la Région, elle démissionnerait du conseil municipal auquel elle assiste plus rarement ces derniers temps. Pour le reste, mener de front une mission de député avec celle d’élu régional est un atout plus qu’un handicap. Françoise Branget ne redoute pas que les électeurs lui reprochent cette position en se présentant aux urnes. “Être au Conseil régional me permettrait au contraire d’avoir un ancrage local” ditelle, tout en profitant de sa tribune parisienne pour plaider la cause de la Franche-Comté. En revanche, elle n’est pas favorable à ce que le président de l’exécutif régional cumule les mandats dans le cas où celui-ci serait déjà parlementaire. Mais s’il s’agit d’un ministre, alors ça change tout ! “Je fais une excep- tion pour les ministres comme Alain Joyandet. D’abord la fonction de ministre n’est pas inscrite dans la durée, ensuite c’est une chance pour notre territoire d’avoir un candidat de cette envergure. Toute la région va profiter de son statut” expliquet-elle. Si la Région devait basculer à droite, Françoise Branget entrerait dans l’exécutif, ce qui lui permettrait dit-elle de faire avancer des projets pour Besançon, ce qu’elle n’a jamais pu faire en tant conseillère d’opposition. “Abandonner le conseil ne signifie pas que je vais me désintéresser de la ville. Mais je vais disposer de nouveaux moyens d’action pour faire évoluer Besançon.” Alain Joyandet mise sur cette femme entrée en politique en 1995. Elle est, selon lui, un de ses meilleurs atouts pour convaincre les Bisontins. Mais ce n’est pas le seul. Le secrétaire d’État à la Coopération a associé à son combat Jacques Grosperrin. Il faudra attendre le 20 janvier pour connaître la place que ce député occupera sur la liste du Doubs. Jacques Grosperrin fera partie de l’équipe, “en bonne place” confirme le candidat Alain Joyandet. Il s’imagine déjà défendre l’Université en Franche-Comté, un des enjeux clés du futur mandat. “Il y a des risques que notre Université devienne un satellite de celle de Bourgogne” pense-t-il. Un risque que le député veut éviter. La place qu’il occupera sur la liste du Doubs l’importe peu visiblement. Du moment que la Franche-Comté change de couleur et de projets, il s’en contentera. ■ T.C. Jacques Grosperrin (à droite sur la photo) figurera aussi en assez bonne place sur la liste du Doubs d’Alain Joyandet. DOSSIER La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010 20 ÉCONOMIE Maire depuis 1995 Alain Joyandet, l’entrepreneur Le secrétaire d’État a longtemps été le président du club de foot de sa ville de Vesoul. Avant de se lancer en politique, le maire de Vesoul s’est bâti une carrière d’homme de médias. Parcours. 24 ans, le futur secrétaire d’État travaille depuis quatre ans en tant que journaliste de proximité à La Presse de Gray, un hebdomadaire né en 1842 et qui reste un des titres de presse locale les mieux enracinés en Franche-Comté. Rapidement, le destin du salarié bascule quand le directeur du titre décède brutalement. En 1978, le jeune homme de Champlitte est propulsé directeur de l’hebdomadaire par le conseil Alain d’administration. Trois Joyandet ans plus tard, le 13 mars a cédé 1981, il importe le concept les rênes du titre de presse à Vesoul, chef-lieu du déparde son tement, en créant La entreprise. Presse de Vesoul, deuxième titre de son jeune groupe de presse. Pour créer son entreprise, le jeune Haut-Saônois rénove sa maison de Gray-la-Ville, devient locataire d’un À STRATÉGIE appartement, revend la maison rénovée et avec la plus-value, apporte les premiers fonds nécessaires au fonctionnement de l’entreprise. La même année, en pleine libéralisation des ondes, il lance R.V.S., Radio Val de Saône. L’année suivante, il devient le président fondateur des créateurs d’entreprises du département de la Haute-Saône. “Dans ce département rural, je me suis aperçu que tous les jeunes chefs d’entreprise avaient les mêmes problématiques, seuls dans leur coin. Mon idée était d’instaurer un esprit communautaire entre nous. Cette idée a toujours été ma ligne de conduite” confie aujourd’hui Alain Joyandet. Installé à Vesoul, le chef d’entreprise sera rapidement sollicité pour présider aux destinées du club de football local. En 1989, Pierre Chantelat, alors maire de vesoul sollicite le Vésulien de 35 ans pour qu’il fasse partie de son équipe aux élections municipales. La liste Chantelat est battue, Alain Joyandet se fera les dents en tant que conseiller municipal d’opposition. Premier succès électoral en 1992 quand il est élu conseiller général de Vesoul. Trois ans plus tard, il est choisi comme tête de liste aux municipales de Vesoul et reprend - de justesse - la ville au socialiste Loïc Niepceron. Pendant ce temps-là, les deux sénateurs de la Haute-Saône perdent leur siège de maire à Lure et à Luxeuil. Le R.P. R. mise alors sur le jeune maire de Vesoul. Bingo : il devient en 1995, à 41 ans, le benjamin du Sénat. Parallèlement à son début de carrière politique, le sénateur fait fructifier ses affaires. Il reprend huit fréquences radio, crée Radio Vitamine, rachète Radio 2000 à Dijon avant de la revendre au groupe N.R.J. Il rachète plusieurs titres de presse, en Lorraine, en Bourgogne, crée une imprimerie ultra-moder- Son directeur de campagne La succession est déjà prête D vante, après la parenthèse service militaire,Alain Chrétien est rappelé par le maire de Vesoul, également sénateur de la Haute-Saône à cette époque. Il le fait venir auprès de lui pour assurer la fonction d’assistant parlementaire. Avec une mission stratégique : chargé des relations avec les élus. Piqué au jeu de la politique et façonné au moule Joyandet, Alain Chrétien est logiquement sollicité par son mentor pour intégrer la future équipe du maire à la veille des municipales de mars 2001. Réélu, Alain Joyandet propulse son protégé directement à un poste d’adjoint. En 2002, le maire de Vesoul quitte le Sénat pour se faire élire à l’Assemblée Nationale. Le maire de Vesoul est alors encore conseiller général de Vesoul. Logiquement, il propose à son fils en politique, âgé de 26 ans seulement, de briguer le mandat laissé vacant. Le jeune Alain perd à une voix près… Quelques mois plus tard,Alain Joyandet quitte la présidence de la communauté de communes de l’agglomération vésulienne et en laisse les rênes à Alain Chrétien. “Après le court échec aux cantonales, il m’a dit : “Allez Alain, remon- VESOUL sa nomination au gouvernement au printemps 2008, Alain Joyandet a cédé les rênes de son entreprise à sa fille Élodie. Il possède également quelques actions dans la société de l’un de ses gendres dans la région de Toulon, spécialisée dans la navigation de plaisance. Parfois titillé pour son implication dans le monde de l’entreprise, Alain Joyandet se définit plus comme “un entrepreneur” que comme un homme d’affaires. ■ J.-F.H. L’opposition “Un pur produit de la Sarkozie” Alain Joyandet est décrié par son opposition municipale qui lui reproche sa façon d’agir et son absence des affaires locales. es élus de l’opposition n’ont jamais le beau rôle. Mais il semblerait que la place soit encore plus inconfortable dans une municipalité dont le maire est aussi secrétaire d’État. “Alain Joyandet est un pur produit de la Sarkozie. Derrière le sourire se cache une intransigeance à tous les avis qui ne sont pas conformes au sien” annonce Ramazan-François Kaymak du parti socialiste. L’élu de l’opposition n’est pas tendre avec le maire qui ne l’est pas davantage avec ses détracteurs, toujours prêt à les tacler en se fendant d’un commentaire sur leur approche de la gestion municipale. “Alain Joyandet est une main tendre dans un gant de fer. Il ne rentre jamais vraiment dans le débat avec l’opposition. Il esquive. Ce que l’on regrette, c’est “C’est le la méthode utilisée. D’abord il essaie de passer les dossiers en catimini, si ça ne marche pas il passe en force.” vide Selon Ramazan-François Kaymak, le statut de secrétaire sidéral.” d’État du maire n’apporte pas de véritable valeur ajoutée à la vie municipale. Au contraire, “l’immense effet de sa nomination est le vide sidéral qui caractérise la mairie. Il n’y a plus d’autorité. Alain Joyandet n’est plus présent. Il laisse filer les dossiers et donne l’impression de les découvrir quand il arrive en conseil. Je me demande qu’elle place il accordera à Vesoul durant la campagne des Régionales” s’interroge Ramazan-François Kaymak qui pose à sa manière la question du cumul des mandats. ■ L S’il gagne les élections régionales de mars, Alain Joyandet laissera avant la fin du mandat son fauteuil de maire de Vesoul. Le candidat U.M.P. prépare la relève, depuis 12 ans déjà. eux entrées contiguës accueillent le visiteur qui monte l’escalier d’honneur de la mairie de Vesoul. Sur les portes, le même prénom. À gauche, c’est le bureau du maire-secrétaire d’État. À droite,celui d’un autre Alain.Alain Chrétien, 34 ans, premier adjoint au maire et promis à la succession le jour où le maire décidera,en milieu de mandat, de laisser son poulain voler de ses propres ailes. Ce 21 décembre 2009, c’est le plus jeune des deux Alain qui tient la boutique. Pendant ce temps, “le père” préside dans les locaux flambant neufs de l’hôpital de Vesoul, le conseil d’administration de l’établissement de santé.Voilà plus de 10 ans qu’Alain Chrétien se forme à l’école Joyandet. C’est en 1997 que le maire de Vesoul accueille Alain Chrétien, alors âgé de 22 ans, en stage à la mairie de Vesoul. “Alain Joyandet cherchait de nouvelles têtes, il m’a confié une première mission en tant que stagiaire. Mon travail consistait à préparer la révision du plan local d’urbanisme” se souvient Alain Chrétien. Le courant entre les deux Alain passe immédiatement. L’année sui- ne à Auxonne (Côte-d’Or). En 2002, il est le seul sénateur à quitter le Palais du Luxembourg pour briguer un mandat de député. Il sera élu, puis réélu en 2007. Plus récemment, dans les affaires, il connaît un échec commercial avec la fin rapide de l’Hebdo de Besançon, mais garde un pied dans la capitale comtoise avec un nouveau titre d’information gratuit, la Gazette de Dijon dans lequel sa société a des parts. Officiellement retiré des affaires depuis Alain Chrétien : “Je mets en œuvre sa politique mais je ne suis pas la marionnette d’Alain Joyandet. Quand il n’est pas à Vesoul, il sait que la boutique est tenue.” tez sur votre cheval ! Remettez vous en selle à la communauté de communes.” La jeune carrière d’Alain Chrétien se poursuivra par une élection au Conseil général, suite à l’annulation par le tribunal administratif du précédent scrutin qui l’avait vu échouer à une voix près. Sa route est tracée, il sait que le maire actuel le laissera voler de ses propres ailes d’ici quelques années seulement. “Le rôle d’un homme politique est de préparer des jeunes. Ce n’est pas quand on est mort politiquement qu’il faut y penser. Je saurai m’effacer le moment venu” commente Alain Joyandet. Alain Chrétien, qui revendique totalement sa filiation politique, n’a pas encore tout à fait “tué le père.” “Ce jourlà, ne le ratez pas…” lui aurait répondu Alain Joyandet. Sûr de son fait, le maire a déjà en tête la date où il laissera son fauteuil à l’hôtel de ville de Vesoul. Ce sera d’ici deux ans maximum. Alain Joyandet sera peut-être président de Région, ou alors simple conseiller régional. Mais dans un cas comme dans l’autre, il passera le relais. Cette promesse-là, au moins, sera tenue. En attendant,Alain Chrétien continuera à se faire les dents dans l’ombre de son “père” qui lui a confié une autre mission hautement stratégique d’ici mars : il est son directeur de campagne pour les régionales… ■ J.-F.H. Ramazan-François Kaymak, élu socialiste, membre de l’opposition municipale à Vesoul. La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010 PONTARLIER DOSSIER Elle ne sera pas en course Patrick Genre Nathalie Bertin part “la tête haute” “Je reste droit dans ma ligne de conduite” L Alain Joyandet l’a retenu en bonne place sur sa liste mais prudent, le maire de Pontarlier reste encore pour quelques jours dans la peau d’un “candidat probable.” Pourquoi il a souhaité s’engager aux côtés du candidat U.M.P. ? Réponse du maire de Pontarlier. a Presse Bisontine :Alors Alain Joyandet vous a convaincu de “rouler” pour lui… Patrick Genre : Tant que la liste n’est pas officiellement dévoilée, je reste un candidat probable. Mais si j’ai accepté d’être candidat sur sa liste, c’est parce qu’après 14 ans de mandat “Je reste local, c’est sans doute le bon moment de droite, pour moi. L mais hors du parti.” C’est elle qui fait les frais de la présence du maire de Pontarlier sur la liste d’Alain Joyandet. Déçue, elle n’en demeure pas moins déterminée. Et commence à penser aux cantonales de 2011… une volonté de renouvellement a aussi beaucoup joué. Il a déjà prouvé à maintes reprises qu’il est un homme d’action, il a toujours fait preuve d’efficacité dans tout ce qu’il a entrepris. Cet homme a une vision du développement et de l’évolution de la Franche-Comté qui correspond à celle que je peux avoir. L.P.B. : Vous reniez par la même occasion votre credo de toujours qui était d’affirmer ne vouloir vous engager qu’à “La ville, rien que la ville” ?… P.G. : Ce n’est pas un reniement de mes engagements car je reste dans un mandat local, c’est juste une évolution sur un autre mandat local. Et j’ai toujours dit que je ne m’encarterais pas dans un parti, je le confirme car je tiens à conserver mon indépendance vis-à-vis des appareils politiques. Je reste droit dans ma ligne de conduite. L.P.B. : Qu’est-ce qui vous a incité à le suivre ? P.G. : J’ai été l’objet de nombreuses sollicitations, de toutes parts. D’Alain Joyandet bien sûr, mais aussi de beaucoup d’autres personnes localement. Le fait qu’Alain Joyandet soit une personne dyna- L.P.B. : Vous avez hésité avant de donner mique qui a un suite à la proposition d’Alain Joyandet ? esprit constructif et P.G. : Beaucoup. J’ai pesé cette déci- 21 Le maire de Pontarlier a été convaincu par le discours volontariste du candidat Alain Joyandet. Patrick Genre se retrouvera en 5ème place sur la liste. sion et un élément primordial a été la compatibilité avec ma vie personnelle et familiale. Cette décision a aussi été discutée en famille. Et je souhaite rester toujours aussi disponible pour la ville. ■ Propos recueillis par J.-F.H. a voix est celle dʼune femme autant nostalgique que déçue. En cette fin dʼannée 2009, elle sait que cʼest elle qui sera la principale victime des choix stratégiques dʼAlain Joyandet. Le candidat U.M.P. tenait absolument à accrocher le “trophée Patrick Genre” à sa liste. Il sait que le maire de Pontarlier réélu avec 63 % des voix dès le premier tour des municipales est très influent dans le Haut-Doubs. La tactique politique a eu raison de Nathalie Bertin, conseillère régionale sortante qui était pourtant légitime pour continuer à représenter le Haut-Doubs pontissalien à la Région. Pour lʼadjointe pontissalienne, très fair-play face à ce choix, la pilule est néanmoins très amère à avaler. “Je suis très nostalgique parce que je quitte cette collectivité où j’ai effectué deux mandats et fait de belles rencontres. Je suis amère également, c’est logique, mais je m’efforce désormais à regarder devant moi et je pars la tête haute de la Région” commente-t-elle. La Pontissalienne admet volontiers que le maire de Pontarlier ait été choisi par Alain Joyandet. “Je n’en veux pas du tout à Patrick Genre, il m’a annoncé en premier sa décision de répondre favorablement à Alain Joyandet. Cela ne changera rien vis-à-vis de nos relations à la mairie et à la Communauté de Communes du Larmont” assure lʼélue sortante. Cʼest plus à lʼappareil politique quʼelle en veut. Déçue par lʼU.M.P. du Doubs, elle nʼa pas repris sa carte du parti cette année. “J’ai subi pas mal de calomnies et d’humiliations. Je reste de droite, je continue à être une libérale modérée, mais hors du parti” ditelle. Lʼavenir politique de Nathalie Bertin est-il pour autant bouché ? Passée la digestion de cette décision-couperet pour elle, elle laissera passer les Régionales avant de prendre une décision sur son avenir politique. Dans un coin de sa tête, elle pense déjà au futur combat des cantonales à Pontarlier et se verrait bien reprendre à la gauche ce canton qui a basculé en 2004. “Si je me décide, personne ne pourra m’empêcher de le faire” dit-elle en retrouvant soudainement sa pugnacité naturelle. ■ J.-F.H. La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010 22 REPÈRE À DROITE Président de 1974 à 1988 Jean-François Humbert Edgar Faure, peaufine sa liste un président hors norme La Région Franche-Comté a-t-elle tout à gagner à avoir un président d’une envergure nationale comme ce fut le cas d’Edgar Faure ? Peut-être que oui… même s’il faut plus qu’une forte personnalité pour changer le destin de la région. a Région aurait donc tout à gagner à avoir à sa tête un élu d’une stature nationale. Si l’on en croit les partisans d’Alain Joyandet, il n’y aurait pas meilleur défenseur des intérêts francs-comtois qu’un homme qui a déjà un pied à l’Élysée. Tous les espoirs sont-ils permis pour autant ? Pas sûr. Car la Franche-Comté a déjà élu des présidents au curriculum vitæ imposant,qui avaient des réseaux parisiens, ce qui malheureusement n’a pas profondément changé le cours des choses pour ce territoire en quête de notoriété. Le plus charismatique d’entre eux est sans doute Edgar Faure, un personnage incontestablement brillant, fin politique, plusieurs fois ministres, réputé pour son sens de sa formule. Il a occupé la fonction de président de Région de 1974 à 1981 et de 1982 à 1988, année de sa mort. “Votre région a deux atouts disaitil : son altitude et moi-même.” L Le trait d’esprit était une des grandes qualités d’Edgar Faure, mais cela ne fait pas un bilan. “Il n’a pas révolutionné la planète Franche-Comté observe un de ses proches. Il savait qu’avancer, c’était prendre un risque politique. Or il n’avait pas réellement envie d’en prendre. Ce mandat local lui permettait d’avoir les pieds sur terre et d’aller au contact des gens, ce qu’il appréciait particulièrement. Mais le pouvoir local ne l’intéressait pas.” Edgar Faure était donc consensuel, et pas forcément un animateur de projets pour le territoire franc-comtois qu’il affectionnait par ailleurs. Cependant, il a conduit quelques grands dossiers sur l’emploi des jeunes, et l’étude d’une articulation entre université-entreprises-recherche. “Edgar Faure avait des ambitions universitaires considérables pour la Franche-Comté” explique Marcel Pochard qui fut son directeur général pendant cinq ans Plus de 10 % L’ex-président battu en 2004 prend sa revanche. Hermétique à tout dialogue jusqu’ici, il se résoudra à discuter à l’issue du premier tour. Edgar Faure disait aux Francs-Comtois : “Votre région a deux atouts : son altitude et moi.” (il est désormais conseiller d’État). Mais selon lui, le principal apport d’Edgar Faure à la Région fut sa capacité à fédérer les FrancsComtois et les élus de tout bord, sur un projet donné d’une façon non conflictuelle. “Il a su donner aux Francs-Comtois la fierté d’être Francs-Comtois. C’est très positif” complète Jeanne-Marie Taillard, ancien maire de Goumois qui l’a côtoyé. “Alain Joyandet présente cet avantage de ne pas être un homme de conflits. C’est un homme de travail de fond estime Marcel Pochard. Il peut être rassembleur pour la Franche-Comté.” Cela suffit-il à faire un bon président ? La personnalité est sans doute un atout, les réseaux parisiens en sont un autre, mais il en faudra plus pour changer le destin de la région. ■ T.C. epuis octobre, date à laquelle il a annoncé sa candidature, l’ex-U.M.P. et ex-président de Région apparaît isolé… Cependant, il n’a jamais autant consulté et rencontré. Il ira au bout de sa démarche, et attend que les ténors Joyandet et Dufay présentent leurs listes complètes pour dévoiler la sienne. Il ne cache pas les quelques difficultés qu’il a à boucler sa liste. “Vous imaginez bien que dans certains départements, c’est un peu plus compliqué que dans le Doubs…” lâchait-il le 18 décembre dernier à l’occasion de la dernière séance publique du Conseil régional. Peu de noms filtrent pour l’instant. On parle par exemple de son ancien spécialiste de la culture au Conseil régional, Laurent Decol. Pour le reste… Après le rendez-vous manqué de Saint-Vit Laurent avec Alain Joyandet, c’est le silenDecol. ce radio entre les deux hommes. Pourtant, le sénateur confiait récemPour le ment qu’il restait “ouvert au diareste… logue. Quand les règles sont établies, je suis prêt à parler avec tout le monde.” Il n’aura pas le choix que de tendre la main le moment venu. Au soir du 14 mars prochain, seules les listes ayant obtenu plus de 10 % des suffrages exprimés au premier tour peuvent se maintenir au second tour de scrutin et éventuellement D Jean-François Humbert attend que les autres candidats dévoilent leurs listes pour sortir du bois. Ici, lors de la dernière session de la Région le 18 décembre. fusionner avec les listes ayant obtenu au moins 5 % des suffrages. Pour réussir son pari, faire gagner la droite ou exercer un pouvoir de nuisance jusqu’au bout, le candidat Humbert doit donc convaincre au mois 10 % des électeurs francs-comtois de la pertinence de sa démarche libre et indéJ.-F.H. pendante. ■ AVANTAGE PRIVILÉGIÉ AUPRÈS DE NOS PARTENAIRES BEAUX ARTS CINÉMA MARCHÉ urbet CINÉMA VICTOR 3, rue Gustave Co Sur présentation de votre carte NCON CLIENT ROI BESA Sur présentation de TARIF PRIVILÉG NCON IÉ : 6,20 E au lieu de 7,80 E tous les jours Réduction valable pour 1 ou votre carte CLIENT ROI BESA : TARIF PRIVILÉGIÉ 10 E au lieu de 8,70 E 7, HUGO 6, rue Gambetta 2 personnes Réduction valable pour 1 ou - Écrans géants - Son numérique ) aux Arts (1 000 places - Parking Marché Be m .co ba cinema-m - Site internet www. 2 696 696 89 0 au s me am - Progr * 0,34e la minute tous les jours 2 personnes - Salles Art et Essai, Europa Cinémas - Programmes au 0 89 2 68 70 25 * 0,34e la minute CLIENT ROI - 7B, RUE DU POLYGONE - 25000 BESANÇON TÉL : 03 81 88 19 57 - FAX : 03 81 88 19 76 AMEUBLEMENT DECORATION EQUIPEMENT MAISON • LINOTAPIS Espace Valentin Nord . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03.81.53.33.27 CREMERIE FROMAGERIE • CRÉMERIE DU MARCHÉ Marché Beaux Arts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03.81.83.41.65 • TISS DECOR 20 rue Louis Pergaud. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03.81.51.32.32 COIFFURE • STUDIO COIFFURE 5 rue Luc BRETON . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03.81.83.39.19 ART DE LA TABLE, CADEAUX, DÉCORATION • LA SERVIETTE À POIS 99 Grande Rue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03.81.83.38.56 BANDES DESSINEES • CART BD ET MANGAS 10 rue Moncey . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03.81.81.16.00 BIJOUX FANTAISIES • BLEU CERISE 82 Rue des Granges. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03 81 82 26 06 BOUCHERIE-CHARCUTERIE • BOUCHERIE CHARCUTERIE CLAUDET . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Marché Beaux Arts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03.81.81.18.65 CHAUSSURES • CHAUSSURES MOUILLEBEC 95 rue Battant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03.81.81.02.32 • STOCKS AMERICAINS 73 rue des Granges. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03.81.81.82.82 CHOCOLATIER • BELIN PUREMENT CHOCOLAT 15 rue Tristan Bernard. . . . . . . . . . . . . .NOUV . . . . . .EAU . . . . . . . . 03.81.40.10.10 DECORATION/OBJETS DE DECORATION • L’ATELIER DES COULEURS 84 rue des Granges. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03.81.82.61.10 • DE LYS ET D’IVOIRE 74 rue des Granges. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03.81.83.33.92 ENCADREMENTS • CART ENCADREMENTS 12 rue Moncey . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03.81.81.16.00 EPICERIE • Epicerie Fine HEDIARD Marché Beaux Arts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03 81 82 11 36 FLEURS • JO LAFLEUR 68 rue de Vesoul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03.81.50.24.12 • LA ROSERAIE 48 Grande rue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03.81.83.31.50 GALERIE D’ART • CART ENCADREMENTS 12 rue Moncey . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03.81.81.16.00 HAMMAM – SPA –ENTRETIEN CORPOREL • NEPHTYS . . . . . . EAU . . . . . . . 03.81.86.10.35 16 Rue du Général Lecourbe . . . . .NOUV IMPRIMERIE • IMPRIMERIE MADELEINE ET DES CHAPRAIS 14 rue Marie Louise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03.81.80.09.21 INFORMATIQUE / VENTE DÉPANNAGE CONSEILS • ID PC 28 Rue de la République. . . . . . . . . . . . . . 03.81.81.26.25 INSTITUT DE BEAUTE • PHYSIO SANTÉ BEAUTÉ Espace Valentin Face Carrefour ............ 03.81.51.07.85 JEUX/JOUETS • JOUPI 20 rue Gambetta . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03.81.81.06.95 • LA PAILLOTTE 108 Grande Rue . . . . . . . . . . . . . . . . . 03.81.81.12.37 LA CAVE ET TOUT CE QUI SE BOIT • HYPERBOISSONS 6 rue Oudet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03.81.81.84.96 • HYPERBOISSONS Espace Valentin Face Carrefour . . . . . . . . . . . . . 03.81.48.91.39 Partenaire exclusif de Client Roi LIBRAIRIE ET LOISIRS • CART LIVRES 10 rue Moncey . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03.81.81.16.00 • PAPETERIE ANDUGAR 6 avenue Carnot. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03.81.88.19.80 LINGE DE MAISON • ROGER BERNARD 8 rue Moncey . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03.81.82.26.39 MAROQUINERIE ET ARTICLE DE VOYAGE • SAINT MEDARD 16 Rue des Granges. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03.81.83.38.57 PRIMEUR SPÉCIALISTE • EDEN FRUIT PRIMEUR Marché Beaux Arts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03.81.83.18.15 MODE HABILLEMENT ENFANTS ET JUNIORS RESTAURANT • JEAN BOURGET 63 Grande rue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03.81.81.06.94 • Restaurant L’Affineur Comtois 82 rue Battant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03.81.61.47.29 MODE HABILLEMENT • STOCKS AMERICAINS 73 rue des Granges. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03.81.81.82.82 PONTARLIER PARAPHARMACIE • PHYSIO PARAPHARMACIE 1 bis rue des Granges. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03.81.81.33.22 • PHYSIO PARAPHARMACIE Espace Valentin Face Carrefour . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03.81.51.07.85 PRÊT A PORTER FEMININ • LA FEMME EPANOUIE 27 rue Battant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03.81.82.35.15 PRODUITS FERMIERS ET REGIONAUX • BOILLOT Chantal - SALAISONS DU HAUT-DOUBS Marché Beaux-Arts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03.81.50.48.06 • DOUBS PATURAGES 52 Faubourg Rivotte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03.81.81.38.65 PRODUITS FESTIFS/DECORATION DE MARIAGE • FIESTA AVENUE 10 rue de Pontarlier ............................... 03.81.81.25.51 MODE HABILLEMENT • STOCKS AMERICAINS 64 rue République . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03.81.46.52.48 PARAPHARMACIE • PHYSIO PARAPHARMACIE 9 rue République . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03.81.39.56.63 DU 6 JANV IE R AU 9 FEVR IE R 24 RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. T Saône : les travaux du nouveau centre de secours démarrent out dʼabord les pompiers de Saône et Mamirolle ont commencé par fusionner. Cʼétait en juillet 2008. Maintenant, ils passent à la deuxième étape : la construction dʼune nouvelle caserne à Saône à proximité du magasin Netto. Les travaux de construction de lʼétablissement de secours ont débuté. “Le plateformage est terminé. La commune de Saône et la communauté d’agglomération du Grand Besançon doivent entreprendre l’assainissement prochainement” précise le Service Départemental dʼIncendie et de Secours (S.D.I.S.). 750 000 euros sont engagés dans cette opé- ration (183 000 euros sont apportés par lʼAgglo et 567 000 euros par le S.D.I.S.). Le bâtiment doit sortir de terre dès la fin de lʼhiver. Le chantier sʼétendra sur huit mois. Le futur centre devrait donc être opérationnel à la fin de lʼannée 2010. Au total, une trentaine de pompiers volontaires sont engagés à la caserne de Saône. Pour lʼinstant, cet établissement a le statut de centre de première intervention. “Il est prévu qu’à l’avenir il se transforme en centre de secours” ajoute le S.D.I.S. Cela signifie que le centre sera doté de moyens techniques supplémentaires afin quʼil puisse élargir ses missions de secours. ■ A La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010 Busy poursuit sa politique de projets lain Félice nʼest pas hostile à la critique à condition que celle-ci soit argumentée. Or, lorsque le maire de Busy, chef dʼentreprise de son état, est taxé dʼaugmenter les impôts locaux de façon déraisonnable, il nʼapprécie guère. Ce village est dans le peloton de tête des communes du Grand Besançon où la pression fiscale est la plus forte. Une situation qui nʼest pas du seul fait dʼAlain Félice aux commandes de la mairie depuis 1995. À lʼépoque, “le taux des taxes était déjà élevé. Il était de 13,23 % pour la taxe d’habitation contre 16,48 en 2009. En 1989, ce taux était à 10,33 %” observe le maire. Il rappelle que lʼaugmentation du montant de la contribution fiscale adressé à chaque citoyen dépend aussi de la volonté politique du Conseil général et du Conseil régional qui chaque année votent également un taux dʼimposition qui nʼa pas cessé de progresser depuis 1995. Concernant la taxe dʼhabitation, il est passé de 2,77 % pour la Région à 8 %, et de 7,21 % pour le Département à 13,45 %. Ajoutons à cela que lʼÉtat, de son côté, augmente les bases de calcul des taxes. “Je précise que dans le département du Doubs, en 1995, Busy occupait la sixième place des communes les plus imposées. Aujourd’hui, elle est quatorzième.” Le maire cherche donc à limiter tant que possible lʼaugmentation de la fiscalité locale supportée par les contribuables, dans un village où la quasi-absence dʼentreprises (il y en a une) le prive dʼune recette liée à la taxe professionnelle. La marge de manœuvre pour investir est donc étroite mais elle existe. Alain Félice nʼest pas resté immobile pour autant pendant ses mandats. “En dix ans, nous avons investi 1,270 million d’euros. Nous avons notamment participé à la construction du groupe scolaire en intercommunalité avec le village de Vorges-les-Pins.” Les investissements vont se poursuivre en 2010 par la transformation, entre autres, de lʼancienne école en trois logements locatifs. ■ Alain Félice, maire de Busy : “Nous gérons mieux les finances communales.” La zone économique de Marchaux-Chaudefontaine moins grande que prévu ? France Championnémaet deurnée 12 jo Palais des Sports Besançon Samedi 09 Janvier à 20h30 ESBF/OCTEVILLE SUR MER ENTREE GRATUITE COUPE D’EUROPE nale 1/8éme de fiMatch aller ESBF/KNJAZ MILOS Jeudi 4 février - 20h Palais des Sports Besançon Match parrainé par la Société Générale U n an après notre premier article, la création dʼune immense zone dʼactivités économique entre Marchaux et Chaudefontaine est toujours au point mort. Si le dossier pourrait se débloquer dʼici le mois de mars, il nʼaura plus rien à voir avec le projet initial. Une nouvelle étude est en cours engageant au passage un surcoût financier et une attente supplémentaire pour les entreprises souhaitant sʼy installer. Dʼintérêt économique et pilotée par la communauté dʼAgglomération du Grand Besançon (C.A.G.B.), la zone devait sʼétendre sur une surface de 71 hectares et accueillir des activités industrielles et logistiques à deux pas de lʼéchangeur autoroutier, “axe stratégique et d’avenir” selon le président JeanLouis Fousseret. Le lancement de lʼopération avait pris du retard suite à lʼopposition de la commune de Chaudefontaine qui déclarait vouloir de cet espace mais pas à nʼimporte quel prix, en tout cas, pas sur celui dʼun trafic routier supplémentaire en cœur de bourg. Rappelons que seul le maire a le pouvoir de signer un permis de construire et sans son accord, toute installation sʼavère impossible. le 1/8éme de fina ESBF/KNJAZ MILOS Match retour Samedi6février-20h Palais des Sports Besançon L’an dernier, c’est le maire de Marchaux Brigitte Vionnet qui présentait l’espace prévu pour la future zone. Depuis 12 mois, les réunions entre élus chaudefontenois et ceux de la C.A.G.B. se sont multipliées afin de trouver une solution, dʼautant que dʼimportants moyens financiers ont été engagés, notamment pour les acquisitions foncières. Dernière réunion en date : le 12 décembre. Le conseil municipal de Chaudefontaine a fait savoir quʼil souhaitait acquérir une réserve foncière pour imaginer à terme une déviation routière menant à lʼéchangeur autoroutier. Pour lʼheure, on ignore la superficie de cette réserve foncière réclamée. La C.A.G.B. a pris note : “Cette demande de réserve foncière impose une nouvelle étude, une réorganisation de la zone et un surcoût d’aménagement car elle impliquera moins de potentiel de vente” déclare Jean-Pierre Martin, 3ème vice-président de la communauté dʼagglomération, en charge de lʼéconomie. Lʼinstance communautaire joue la carte du dialogue mais ne cache pas que ce retard est dommageable. Le futur grand périmètre économique de lʼEst bisontin est-il en train de perdre le Nord ? Réponse en mars. ■ LE GRAND BESANÇON L.G.V. RHIN-RHÔNE La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010 25 Gagner 7 à 10 décibels Dans deux ans, les T.G.V. rouleront Depuis juin dernier, la pose des voies a démarré sur les 140 km de ligne nouvelle, à raison de 1 100 mètres par jour. Ici, pose des rails à Auxon-Dessus (photo R.F.F.). Le 11 décembre 2011, dans moins de deux ans maintenant, les premiers T.G.V. circuleront sur les 140 km de voie nouvelle de la L.G.V. Rhin-Rhône. Les délais seront tenus. Ce qui ne sera pas le cas pour les accès routiers entre Besançon et Auxon. Où en sont les chantiers dans l’agglomération de Besançon ? Réaménagement de la ligne de Devecey Dans le cadre de la construction de la L.G.V., la ligne de Devecey est en cours de réaménagement. Elle permettra de raccorder la branche Est de la L.G.V. Rhin-Rhône au réseau ferroviaire existant. À terme, elle assurera la liaison entre la future gare Besançon-FrancheComté T.G.V. et la gare de BesançonViotte. Actuellement, elle permet aussi les approvisionnements nécessaires à la maintenance de la L.G.V. Le réaménagement de cette voie ferrée s’étend sur 12 kilomètres entre la gare de Besançon-Viotte et la commune de Châtillon-le-Duc. Le tracé situé sur les emprises ferroviaires existantes se caractérise par une alternance de tunnels et de tranchées pouvant atteindre 15 m de profondeur sur les territoires de Besançon et d’ÉcoleValentin, puis traverse des zones moins urbanisées. Le projet de réaménagement permettra la mise aux normes de la voie unique actuelle et son électrification pour assurer la circulation d’une dizaine de T.G.V. et d’une quarantaine de navettes par jour. La ligne comprendra une voie d’évitement d’une longueur de 800 m, qui En 2011, permettra le croisement création du des trains à hauteur de Miserey-Salines. Un quai N° 4. pont-rail est également en cours de construction sur cette commune afin de supprimer le passage à niveau existant et de rétablir la R.D. 5 sous la voie ferrée. Deux raccordements seront construits afin d’alimentation en très haute tension (225 000 volts) doit donc être transformé pour permettre la circulation des T.G.V.. C’est pour cette raison que R.F.F. construit des sous-stations électriques qui feront office de “transformateurs”. La plateforme de la sous-station de Besançon, située en contrebas de la 2 X 2 voies qui mène à Valentin, est actuellement terrassée. Dès le début de cette année, elle accueillera progressivement les équipements électriques. L’achèvement des travaux est prévu fin mai 2011, permettant la mise sous tension de la L.G.V. à partir de La sous-station électrique de Besan- la sous-station de Besançon et le démarçon rage des essais dynamiques. La sous-station électrique a pour objectif d’alimenter la caténaire de la L.G.V. Le pont-rail et la déviation de la R.D. en courant électrique 25 000 V que les 5 à Miserey-Salines T.G.V. vont ensuite capter. Le réseau Mi-février, le passage à niveau qui assurait le croisement entre la voie Devecey et la R.D. 5 sera remplacé par un pont-rail. La circulation sur la R.D. 5 se fera alors sous la voie ferrée. Actuellement, les travaux sont importants : construction d’un giratoire, déviation de la R.D. 5, raccordement… 500 m 3 de béton ont été coulés fin novembre pour le futur pont-rail (10 m sur 15). de relier la ligne de Devecey à la L.G.V. : - Le raccordement Ouest situé sur les communes d’Auxon-Dessus et Geneuille permettra d’assurer la liaison entre la gare nouvelle et la gare de Besançon-Viotte ainsi que l’accès des T.G.V. à cette dernière. - Le raccordement Est situé sur les communes de Châtillon-le-Duc et de Chevroz permettra aux T.G.V. venant de Mulhouse et se dirigeant vers Lyon d’accéder directement à la gare de Besançon-Viotte, sans passer par la future gare nouvelle. VENTE DIRECTE DE PRODUITS RÉGIONAUX viandes, volailles, charcuterie, escargots, salaisons, vins, miel, confitures, biscuits, farine, huile, vinaigres, œufs de la ferme, fromage et laitages, fruits et légumes, pains et brioches, tartes, eau de vie, jus de fruits, cidre, tisanes, cafés, thés, OPERATION fleurs … FROMAGES DE REGION COMTE, RACLETTE, MORBIER, CANCOILLOTTE MONT D’OR, MINSTER, TOME DE BREBIS,TOME DE MONTAGNE… ET AUSSI CHOUCROUTE ET SA GARNITURE Mercredi et jeudi de 16h à 19h Vendredi de 9h30 à 19h Samedi de 9h30 à 12h30 OUVERT La gare Besançon-Viotte et le pont Nicolas Bruand L’aménagement du quai N° 3, surélévation, installation d’un ascenseur et élargissement de l’escalier d’accès interviendra de janvier à octobre 2010. Dans la même période, le pont-rail Nicolas Bruand verra sa largeur doubler. En 2011, création du quai N° 4 (accueil T.E.R. et T.G.V.). Protection acoustique Construction d’aménagements paysagers pour réduire le niveau sonore et limiter sa propagation. Palissades en bois et merlon (butte en terre) pour Miserey-Salines et École-Valentin, écran pour Auxon-Dessus pour un total cumulé de 1 kilomètre de longueur sur 2 m de hauteur, permettant de gagner 7 à 10 décibels. Les deux tunnels de Saint-Claude (195 et 318 mètres) Ils sont en cours de réaménagement réfection des voûtes, installation de bornes drainantes, électrification). Livraison prévue en juillet 2010. À la mise en service de la L.G.V., 40 navettes et 8 T.G.V. par jour circuleront sur cette voie réhabilitée entre Besançon et Auxon, à la vitesse de 110 à 130 km/h. ■ J.-F.H. Côté route, ça déraille D Si R.F.F. tiendra son planning, ce n’est pas le cas de l’État et du Conseil général du Doubs, empêtrés dans des chantiers routiers qui accumulent les retards. eux projets routiers sont liés à lʼarrivée du T.G.V. Dʼune part le doublement de la R.N. 57 entre École-Valentin et Devecey, avec construction dʼun giratoire pour accéder à la route dʼAuxon, et dʼautre part la réhabilitation complète de la R.D. 1 qui raccordera sur 2,4 km la R.N. 57 à la nouvelle gare dʼAuxon. Moins de deux ans avant lʼarrivée des premiers T.G.V., ces travaux routiers sont au point mort, aussi aberrant que cela puisse paraître. Un échangeur dénivelé (avec pont) doit être construit par lʼÉtat au carrefour R.N. 57-R.D. 1. Côté gare dʼAuxon, un giratoire sera également construit pour sa desserte. La R.D. 1 qui mène à la gare dʼAuxon sera aussi mise à 2 X 2 voies. 15 000 véhicules doivent lʼemprunter à terme, contre 8 000 aujourdʼhui. Mais voilà, la déclaration dʼutilité publique délivrée par le préfet a L’accès à été attaquée par trois associations différentes. Un premier recours la gare pas en référé a été rejeté et deux autres sont en cours dʼinstruction. Ils ont été initiés par les associations “Vivre à Geneuille” et “Francheterminé Comté Nature Environnement”. “Tout cela nous pousse à fin 2010, avant 2014. ce qui ne nous empêche pas de poursuivre les études et les procédures en parallèle” tempère le Conseil général. Dans le planning, cʼest le giratoire de la gare qui sera réalisé en premier, puis le raccordement au futur échangeur R.N. 57-R.D. 1. “On peut espérer avant 2012.” La mise en service des travaux réalisés par le Conseil général pour lʼaccès à la gare ne sera pas effective avant 2014. Pour la doublement de la R.N. 57, un autre recours doit être également examiné, celui intenté par la commune de Miserey-Salines contre lʼÉtat. Pendant les premières années de mise en service de la L.G.V., lʼaccès à la nouvelle gare sera plus que chaotique. ■ 26 LE GRAND BESANÇON - SPÉCIAL TEMPÊTE La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010 Lothar et Martin. À eux deux, ces prénoms symbolisent la tempête du siècle qui a balayé la France d’Ouest en Est entre les 26 et 28 décembre 1999, avec des vents dépassant parfois les 130 km/h sur les crêtes du Doubs. Après la catastrophe, des enseignements en matière de prévision des risques ou de gestion de la forêt ont été tirés. Dans certains villages, les plaies sont encore visibles dans la forêt… et dans les finances. Bilan, leçons et perspectives. 10 ANS APRÈS, LES LEÇONS DE LA TEMPÊTE PLUS FORTS FACE AUX RISQUES Les enseignements d’une catastrophe Il y a l’avant et l’après 26 décembre 1999. E.D.F. a protégé ses réseaux électriques, les assureurs ont réagi rapidement, Météo France a prévu un plan d’alerte et les maisons de retraite devront être équipées de groupes électrogènes d’ici 2012. Sécurisation et enfouissement des réseaux électriques. En choisissant d’enfouir ses lignes électriques, E.R.D.F. veut minimiser les aléas climatiques. Pour l’heure, E.R.D.F. possède 40 % de lignes souterraines dans le Doubs. Elle n’a pas un objectif chiffré à atteindre. “Notre but est d’investir dans l’intérêt collectif” précise Alain Pilat qui sait pertinemment qu’il ne pourra pas satisfaire les 594 maires du Doubs. Chaque année, 2 millions d’euros sont investis dans cet enfouissement… forcément répercuté sur la facture d’électricité.“Plus nous investirons, plus l’électricité sera coûteuse”, déclare-t-il. Du coup, les travaux sont engagés en fonction des besoins et du nombre d’abonnés. Le Haut-Doubs est choisi en premier car sujet aux grands vents. Le département compte 5 200 km de réseau à basse tension et 5 600 postes de transformation. La prévision météo. L’installation d’une carte de vigilance (vert, orange, jaune rouge) permet de mieux appréhender les risques climatiques (lire par ailleurs). Les liens entre la préfecture, les services de secours et de sécurité et la Météo sont eux mieux coordonnés depuis 10 ans. Les maisons de retraite au courant pas avant 2012. Les structures médicalisées ont été les premières à souffrir de l’absence d’électricité. D’ici 2012, un texte de loi imposera à toutes les maisons de retraite de posséder un groupe électrogène.Dans le département, peu ont investi dans ce matériel. “Il faut trouver la place et le budget” commente la directrice d’un établissement. Tout sera prêt en 2012. La forêt a des anges gardiens. Assailli au lendemain de la tempête par une pluie de questions des propriétaires privés, le service forestier de la Chambre d’Agriculture a distribué de nombreux conseils, grâce à un renforcement de ses effectifs. En Franche-Comté, le Centre régional de la propriété forestière (C.R.P.F.) a été un interlocuteur privilégié pour aider les propriétaires désemparés suite à la destruction d’un capital familial. Dans le Doubs, 40 703 propriétaires se partageaient en 1999 94 586 hectares, soit une moyenne de 2,13 hectares par proprié- taire. Les professionnels de la filière ont estimé les dégâts à 1 500 000 m3 pour la forêt publique et 1 million de m3 pour les propriétaires privés. Même les arbres fruitiers arrachés peuvent être indemnisés par le fonds national de garantie des calamités agricoles (F.N.G.E.A.). Nouvelle vie pour les sentiers. Le fameux GR5 qui traverse la Franche-Comté pour la Mer du Nord ou la Méditerranée ou la Grande Traversée du Jura (G.T.J.) ont mis plusieurs mois avant d’être sécurisés en raison de bois tombés sur les sentiers. Près de 300 km ont été réhabilités. Des reconstructions rapides. Au collège de Maîche, on se souvient très bien de la tempête. Le toit de l’internat avait été complètement arraché mais rapidement changé grâce à la célérité des services départementaux et des entrepreneurs dès le 3 janvier. À l’époque, il avait fallu 1 500 000 francs (environ 228 600 euros) pour reconstruire les 1 200 m2 de toit. Assurances : la rapidité. C’est la priorité que se sont fixés les assureurs pour gérer les sinistres provoqués par les tempêtes (celles de 1999 puis Klaus dans le Sud-Ouest). Les compagnies allongent par exemple le délai de déclaration de sinistre. Les mesures prises sont les suivantes : la prolongation des délais de déclaration de sinistres, l’instauration d’un seuil en dessous duquel les assurés pourront être indemnisés sans expertise, fixé à 2 000 euros pour les habitations. Il est porté à 3 000 euros pour les P.M.E., les artisans et les commerçants. La prise en charge de la repose des antennes de télévision et des paraboles arrachées lors de la tempête, l’élaboration d’une convention entre assureurs, destinée à éviter les procédures judiciaires longues, lorsque les dommages subis sont causés par un tiers responsable (dommages causés par un arbre ou une tuile d’un voisin…), la non-fourniture d’attestation de vitesse du vent normalement obligatoire pour les assurés, les données de Météo France faisant foi dans les départements concernés par la tempête. Plusieurs compagnies mettent à disposition de leurs clients les numéros suivants pour déclarer les sinistres (GMF : 0820 809 809, MMA : 0825 096 096, MAAF : 0820 300 820). ■ E.Ch. LE GRAND BESANÇON - SPÉCIAL TEMPÊTE FORÊT 27 Nouveaux ajustements pour les communes Le bois blanc voit rouge Épargnées par la tempête, les communes du Grand Besançon font aujourd’hui face à une baisse du cours du chêne, à l’image d’Amagney. Certaines préfèrent attendre pour éviter de vendre à perte. enversement de tendance. Peu impactées par les conséquences de la tempête de 1999 au niveau des recettes liées à l’exploitation forestière, les communes du Grand Besançon sont actuellement confrontées à une forte diminution du prix des feuillus (le chêne principalement) alors qu’à “Jusqu’à l’inverse, les communes du Haut-Doubs dure30 % de ment impactées, bénébaisse pour ficient aujourd’hui le chêne.” d’une remontée des cours du résineux. Le prix de vente des sapins et autres épicéas se situe entre 50 et 55 euros le mètre cube sur pied alors qu’il était descendu à 25 euros après les forts coups de vent. “La forte baisse constatée actuellement sur le feuillu n’a rien à R voir avec la tempête, explique Christian Dubois, délégué général de l’Association régionale pour le Développement de la forêt et des Industries du Bois en Franche-Comté (A.D.I.B.). Les scieries de feuillus subissent le ralentissement économique car elles travaillent avec les entrepreneurs du domaine du meuble, parquet, fenêtre…, qui sont fortement impactés par la concurrence venue d’Asie. Du coup, les scieries tournent au ralenti. La baisse est d’environ 50 %.” Conséquence logique : le prix à la coupe diminue “si bien que des communes préfèrent attendre plutôt que vendre à perte” poursuit le délégué général de l’A.D.I.B. “Encore faut-il le pouvoir !” déclare de son côté Christian Coutal, président des communes forestières du Doubs. Et d’ajouter : “Dans le Grand Besançon, des villages peuvent espérer une remontée des prix et attendre car les recettes communales ne dépendent pas uniquement de la forêt comme cela Les scieries de feuillus constatent une baisse d’activité de l’ordre de 50 %. Les spécialistes notent de légers signes de reprise. avait été le cas dans le Haut-Doubs après 1999.” Dans le canton de Marchaux, la commune d’Amagney espère récupérer cette année 37 000 euros en vente de chênes et autres hêtres : “La forêt représente une part importante de notre budget car la taxe professionnelle va à la Communauté d’agglomération du Grand Besançon” note le maire Thomas Javaux. En 2009, la bourgade de 714 habitants était parvenue à un joli coup en vendant pour environ 100 000 euros de résineux (elle en possède encore 26 hectares) et environ 10 000 euros en feuillus. Des sommes qui servent à l’investissement de demain puisque 40 000 euros environ ont servi à réa- liser des pistes forestières permettant aux exploitants de mieux y cheminer. Une plus-value non négligeable même si le retour sur investissement se fait attendre. “L’investissement, c’est également les plantations, l’entretien… Environ 13 000 euros” calcule l’édile. Bref, avant de rapporter, la forêt a besoin d’être choyée. Des signes de reprise du cours du chêne (en moyenne 120 euros contre 200 euros en 2006) ou du hêtre, les spécialistes en voient quelques-uns, à l’image d’Éric Ducrot, responsable des “Avivés de l’Est” à Vellevans, spécialiste dans le sciage des feuillus et viceprésident du syndicat des feuillus de Franche-Comté : “Si l’activité est effectivement en baisse, on aperçoit un côté DU 6 JANVIER AU 8 FEVRIER 2010 *sur articles signalés en magasin BESANÇON Centre Commercial Valentin (à coté de Maison de la Literie) www.solea.fr 03 81 88 37 87 positif avec une reprise du marché de l’escalier au niveau national au détriment du bois exotique” dit-il. Un léger point positif dans un secteur fortement concurrencé par l’arrivée sur le marché des produits chinois. Peut-être Réseau ferré de France (R.F.F.) permettra-t-il au chêne de retrouver la forme, car depuis 2008, la société a quasiment arrêté d’acheter des poutrelles pour la réfection de ses voies, “occasionnant une chute brutale des cours” commente Éric Ducrot. L’attente aura néanmoins ses limites. Le recours au chômage partiel dans de nombreuses scieries du Doubs devrait se poursuivre en 2010. D’ici là, la filière espère toucher du bois. ■ E.Ch. 28 LE GRAND BESANÇON - SPÉCIAL TEMPÊTE MÉTÉO Pour veut garder un temps d’avance Météo plus fine, “mais pas plus alarmiste” Depuis la tempête, Météo France a établi sa fameuse carte de vigilance. A-t-on tendance à vouloir ouvrir rapidement le parapluie ? Pas vraiment, à en croire l’antenne de Besançon. n sait que, localement, les rafales ont atteint, en pointe, 130 voire 140 km/h. Bien au-delà de la prévision. Alors, erreur ? Pas vraiment. En fait, les météorologues se fondent sur des algorithmes et sur des statistiques qui, par définition, n’intègrent pas des phénomènes hors normes… puisqu’ils ne se sont jamais produits. C’est dire qu’en décembre 1999, on attendait effectivement la tempête du côté de Besançon et des crêtes hautdoubiennes. Mais personne n’imaginait son ampleur. Ni même qu’un double coup de vent pouvait ainsi se produire dans un délai très court. Ce qui a changé en dix ans à Besançon ? C’est d’abord “Moins l’amélioration des techd’alerte.” niques de prévision et la mise en place des fameuses cartes de vigilance au niveau national (avec des niveaux vert, jaune, orange, rouge). L’autre arrivée est technique avec l’installation de nouveaux radars météos (exemple de celui installé à Vaufrey, dans le Doubs, à la limite avec la frontière suisse) et la création de nouveaux sites de mesure du vent. O FORÊT PRIVÉE Les prévisionnistes ont-ils tendance à ouvrir rapidement le parapluie quand un événement un peu violent semble pointer son nez ? “On dit que Météo France crie au loup plus facilement et plus souvent qu’auparavant mais ce n’est pas le cas”, rappelle Bruno Vermot-Desroches, de Météo France Besançon. Il argumente, chiffres à l’appui : “Depuis la carte de vigilance, il y a 6 à 8 alertes par an alors qu’avant 1999, on pouvait alerter 15 à 20 fois.” Pour exemple en 2009 dans le département, il y a eu une alerte liée au vent, 2 pour la neige, 2 pour les orages et une pour les crues. Une chose est claire : “Nous sommes meilleurs qu’il y a dix ans en terme de prévision” conclut le météorologue bisontin. ■ Les ingénieurs de Météo France Besançon actualisent, minute par minute, les données climatiques récoltées à Besançon, Épenoy, Pontarlier, Maîche… pour une meilleure prévision. Repères Les rafales maxi en 1999 mesurées le 26 décembre dans le Doubs 38 m/s à Épenoy (136,8 km/h), 36 m/s à Pontarlier et à Maîche (129,6 km/h), 30 m/s à Besançon (108 km/h). Depuis, il y a eu peu de tempêtes de fortes ampleurs, la plus forte étant celle du 2 et 3 décembre 2007 avec un maxi à 27,7 m/s à Épenoy (99,7 km/h). Un nouveau modèle de gestion La tempête de la remise en question Même si l’on en parle peu, la forêt privée a aussi subi d’importants dégâts forestiers en décembre 1999. Exemple avec la copropriété forestière de Bonnevaux, vers Frasne. ien malin celui qui pourrait dresser un bilan global de l’impact de la tempête sur la forêt privée. “Globalement, il semble que les dégâts soient un peu moins importants. Le morcellement et l’hétérogénéité plus marquée des peuplements expliquent peut-être pourquoi ils ont mieux résisté”, avancent avec la prudence qui s’impose Stéphane Pouchouloux qui travaille à Coforêt. Entre autres activités, cette coopérative s’occupe depuis le début des années quatrevingt de la gestion technique de la copropriété forestière de Bonnevaux. Ce domaine de 74,58 ha appartient à 24 propriétaires. “Il s’agit d’une forêt familiale où nous sommes tous cousins”, note Pierre Lemaréchal à la tête de cette copropriété où chacun conser- B ve la jouissance réelle de son bien. Ce qui la différencie d’un groupement forestier structuré en parts. La nuance est d’importance car l’impact de la tempête n’est pas mutualisé mais individualisé. “Le volume de bois mis à terre avoisine 10 000 m3, soit la moitié du capital sur pied. C’est la seule forêt où l’on a dû refaire un plan simple de gestion sur 15 ans”, poursuit Stéphane Pouchouloux. En surface, 70 % du massif a été touché. 50 % des parcelles à plus de 50 % et 20 % ont été totalement dévastés. Certains propriétaires ont donc été pénalisés plus que d’autres. Devant l’ampleur de la catastrophe, tous ont confié à Coforêt le soin de s’occuper du nettoyage et de la vente des bois écoulés en totalité auprès des scieurs locaux. “Avant la tempête, le prélèvement moyen variait de 400 à 600 m3 par an. On a dû réduire de 50 % la production”, indique le technicien. Montant du préjudice : autour de 600 euros annuels en supposant que les 24 copropriétaires aient la même surface forestière. Le travail de reconstitution a été mené en collaboration avec le Centre Régional de la Propriété Forestière (C.R.P.F.). Lequel a proposé un itinéraire technique de reconstitution agrémenté des demandes d’aides puis a confié à Coforêt la réalisation de ce programme de travaux à court et moyen terme. “On a privilégié la régénération naturelle sans aucune plantation. La moitié L’objectif du capital consiste à tendre vers un sur pied. modèle de futaie irrégulière en conservant un maximum de gros bois pour maintenir l’étagement. C’est assez compliqué à faire car ces arbres ont beaucoup souffert après la sécheresse de 2003.” Pierre Lemaréchal relève également l’efficacité du soutien public. “On a eu des aides considérables pour remettre en état les parcelles.” Quels enseignements peuton tirer de cette tempête exceptionnelle ? Stéphane Pouchouloux estime qu’elle a sérieusement remis en question l’intérêt des plantations 100 % épicéa. Les propriétaires sont désormais plus enclins d’y intégrer d’autres espèces de résineux ou des feuillus. De même, la volonté de capitaliser à très long terme sur le bois sans jamais intervenir ou presque n’est plus forcément de mise. “La tempête a certainement joué en faveur de la futaie irrégulière même s’il ne faut pas enterrer pour autant la futaie régulière. Ce serait un raisonnement trop simpliste et faux de trancher entre l’un ou l’autre mode d’exploitation. Les résultats de la reconstitution se verront seulement dans 50 ans. C’est un vrai pari sur l’avenir.” Rendezvous pour le cinquantenaire. ■ F.C. ASSURANCES Les assureurs plus rapides Les nouvelles garanties des assureurs Depuis la tempête, les compagnies d’assurance ont amélioré leur processus d’expertise et proposent de nouvelles garanties. Aujourd’hui, on peut assurer son salon de jardin ou arbuste ! n 1999, le département du Doubs n’ayant pas fait l’objet d’arrêté “catastrophes naturelles”, c’est donc au titre de la garantie tempêtes que la quasi-totalité des indemnités ont été versées par les assureurs locaux. Eddy Louvet, responsable d’un cabinet d’assurance dans le Doubs, se remémore assez bien les sinistres qu’il a fallu réparer puis indemniser au plus vite : “Nous avons traité environ 500 sinistres en quelques jours. En majorité des toits “détuilés”… Pour exemple, nous avons eu 3 à 4 sinistres au-delà du million de francs.” Quelles leçons la tempête a-t-elle apporté aux compagnies d’assurance en matière de contrat ? “Peu, résume Eddy Louvet. Disons que nous nous sommes aperçus que les garanties étaient assez bonnes, notamment sur les bâtiments. La principale leçon réside dans l’amélioration du processus et du seuil d’expertise.” Exemple : les experts - pour cette compagnie - ne se déplaçaient plus sur site pour des dommages mineurs : “Jusqu’à 3 000 à 4 000 euros, les assurés nous envoyaient la facture que l’on payait sans un passage de l’expert” évoque l’assureur. Bref, les contrats étaient finalement bien ficelés pour assurer une réparation des dommages. Aujourd’hui, quelques nouveautés sont venues se greffer à la longue liste des astérisques inscrits au bas de votre déclaration d’assurance. Depuis peu, on peut en effet assurer un arbuste d’un fort coup de vent ou assurer son mobilier de jardin. “Pour des options comme celles-ci, il faut compter 30 à 50 euros de plus par an” calcule l’assureur. Si la tempête n’a pas chamboulé le système de fonctionnement des assurances, elle a néanmoins eu un impact sur le prix des contrats, qui ont augmenté chaque année depuis 10 ans. Rappelons tout de même que l’aléa climatique a coûté près de 3,3 milliards d’euros rien que “multirisque habitation” aux assurances… ■ E Eddy Louvet et Colette Jacoulot, assureurs. Ce qu’il faut savoir Tout titulaire dʼun contrat dʼassurance contre lʼincendie bénéficie dʼune garantie contre les effets du vent dus aux tempêtes (loi du 25 juin 1990) selon les conditions du contrat. Pour les catastrophes naturelles (loi du 13 juillet 1982), la réglementation détermine lʼétendue de la garantie, les sinistres pris en charge, le taux de cotisation, les franchises. Collection Automne - Hiver TEXAM L’Art de plaire S E D L SO * -50 % -30% % -50% % 0 0 5 -50% -5 % 0 -3 % 0 -3 -30% -50% -50% Prêt-à-Porter Hommes (Tailles 36 à 64) G Femmes (Tailles 36 à 54) G BESANÇON ESPACE CHATEAUFARINE Tél. : 03 81 41 07 18 Ouvert du lundi au samedi de 10h à 19h et le samedi de 9h à 19h *Du 6 janvier au 8 février. -30% 30 LE GRAND BESANÇON La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010 SOCIÉTÉ Rens.: 06 84 39 20 74 ou 09 60 06 26 59 site : www.cabinet-regards-croises.fr Conférence le 26 janvier à 20 h 30 mairie de Pirey (entrée payante) Épisodes de vie “Une crise pour un couple représente toujours un danger et une chance” Conseillère conjugale et familiale, formée à la psychologie, Marie-Jo Gacek porte un regard sans concession sur le couple. Un sujet dont elle débattra lors d’une conférence organisée le 26 janvier à 20 h 30 à la mairie de Pirey. a Presse Bisontine : “Le couple : au-delà des difficultés, une aventure fabuleuse” est le thème de votre prochaine conférence. Aujourd’hui, les couples ont-ils tendance à se séparer dès l’apparition des premières difficultés ? Marie-Jo Gacek : Peut-être plus démocratique et plus libre, le couple actuel évolue avec beaucoup moins de repères. Il est donc devenu plus fragile. D’autre part, il apparaît que les attentes à son égard sont actuellement très importantes. En effet, le couple d’aujourd’hui doit permettre de combler la solitude, de vivre une grande passion que ce soit au niveau affectif ou sexuel, de fonder une famille. Il doit également favoriser l’épanouissement personnel et professionnel de chacun de ses membres tout en garantissant leur liberté… La liste est longue ! Dès lors, être comblé à tous les niveaux devient excessivement ardu et parfois irréalisable. Lorsque les premières déceptions apparaissent, on préfère se séparer et tenter une nouvelle expérience ailleurs. L L.P.B. : Que faire lorsque la crise survient ? M.-J.G. : Tout d’abord, éviter de penser que la seule issue pour sortir de la crise est la séparation ! En effet, une crise pour un couple représente MAMIROLLE Marie-Jo Gacek est fondatrice de l’association “Empreintes de Vie : des pieds et des mains pour la famille”. Elle exerce en cabinet privé à Pelousey et suit une formation de sexologue. toujours un danger et une chance. Un danger, parce qu’elle peut amener le couple à régresser et à se séparer. Une chance, parce qu’elle peut être source de croissance et inciter les conjoints à se remettre en question, à évoluer et à progresser. Certaines périodes de vie sont plus propices que d’autres au surgissement d’une crise : les premières désillusions, l’arrivée du premier enfant, la quarantaine, l’adolescence des enfants, la retraite… Des éléments extérieurs peuvent également perturber l’équilibre d’un couple comme une longue maladie, une période de chômage… Chercher l’origine de la crise, mettre des mots sur les maux et faire un réel travail sur soi peuvent permettre aux conjoints de se réajuster et de faire évoluer la relation. Si ces derniers ne peuvent réaliser seuls ce travail pour diverses raisons, il peut être judicieux de rencontrer un professionnel du couple. siècle et c’est une très bonne chose. Mais comme le souligne le psychiatre et psychothérapeute Gérard Dorsaz, “c’est le mouvement soixante-huitard qui est à l’origine de l’actuelle déformation généralisée du sens de la liberté. En prônant l’interdiction d’interdire de manière intégriste, elle a confondu précepte libertaire et amour de la liberté.” Ce qui à mon sens est très dommageable pour le couple et la sexualité humaine. Nous sommes ainsi passés en matière de sexualité d’un puritanisme exacerbé à ce que la philosophe Michela Marzano nomme le “nouveau conformisme libertaire”, tout aussi aliénant. En effet, poursuit-elle, “les individus aujourd’hui sont libres de tout réaliser au niveau sexuel mais ce discours séduisant sur la “liberté sexuelle” réduit en réalité le sexe au libre-échange et la rencontre sentimentale à un contrat comme si le seul langage aujourd’hui était celui du rapport marchand.” Sous couvert de liberté, nous avons réduit la sexualité humaine à sa L.P.B. : La “révolution” de 1968 véhiculant des principes dimension génitale et pulsionnelle. de liberté a-t-elle été bénéfique ou au contraire catastrophique pour le couple ? L.P.B. Vous intervenez également auprès de groupes de M.-J.G. : La révolution sexuelle des années soixan- jeunes. Qu’attendent-ils du couple ? te-dix a permis à notre société de se libérer d’un M.-J.G. : Depuis de nombreuses années, le discours certain nombre de tabous puritains du XIXème en éducation à la vie affective et sexuelle était L’avenir du bureau de Poste au tarif réduit Face au projet de réduction des horaires d’ouverture, les élus de Mamirolle ont décidé de lancer une pétition contre cette mesure qui leur semble injustifiée. L L’avenir de la Poste de Mamirolle est menacé. L.P.B. : Quel effet a la banalisation de la pornographie ? M.-J.G. : Totalement banalisée, la pornographie est omniprésente et envahit le Net. Nous constatons que pour certains jeunes, elle est devenue le premier manuel d’éducation à la sexualité. Pourtant, la pornographie dénature totalement la sexualité humaine. La personne est réduite à son corps qui devient un objet. Il n’est plus qu’une chose interchangeable, au point que ce n’est plus la personne que l’on désire mais un corps qu’on veut utiliser afin de jouir. Elle repose sur des clichés qui aliènent les spectateurs et les privent de leurs propres fantasmes. Dans la pornographie, c’est la possibilité même de penser la sexualité qui est mise en échec ! En voulant tout montrer, la pornographie ne fait que déconstruire la sexualité en la vidant de l’intérieur. Plus de rencontre possible, plus de mystère, plus d’attente, plus de plaisir partagé, plus de créativité… Il est totalement inconséquent d’imaginer que l’utilisation de la pornographie dans un couple puisse être sans conséquences pour sa vie sexuelle. ■ Propos recueillis par T.C. Consommation Une pétition communale e couperet est tombé le 21 octobre nier comité technique paritaire. “Adminisdernier, par courrier adressé à Daniel trativement parlant, cela signifie qu’ils ne Huot, le maire de Mamirolle. La mis- peuvent pas encore réduire les horaires”, sive envoyée par le directeur des précise Daniel Huot qui ne se fait guère ventes de la Poste annonçait que la durée d’illusion sur le verdict sachant que le préd’ouverture passerait, à compter du sident en question dispose d’une voix pré2 novembre 2009, de 30 h 30 à 20 h 30 heb- pondérante au sein de ce comité. domadaires. Seule consolation à ce jour, cet- Après avoir pris une délibération contre cette mesure n’est pas encore appliquée car te réduction d’horaire, le conseil municipal elle n’était pas inscrite à la réunion du der- est passé à la vitesse supérieure. En solli- essentiellement axé sur la prévention des I.S.T. (Infections Sexuellement Transmissibles) et sur les divers moyens de contraception. La génération “Sida” a bien intégré ces différentes notions. Il semble qu’actuellement, elle ait d’autres attentes. Comme le souligne le psychologue Denis Vaginay : “Aujourd’hui, les jeunes savent ce qu’est la relation sexuelle, par contre ils veulent savoir comment on fait pour se rencontrer !” Les jeunes d’aujourd’hui ont envie me semble-t-il, qu’on leur parle d’amour et de désir, de sentiments et de relation. Ils s’interrogent sur les émotions qui les habitent, sur les différences hommes/femmes et sur les attentes de l’un et l’autre sexe dans le domaine de la sexualité humaine. citant l’appui politique des personnalités comtoises, soit trois sénateurs, un député, le conseiller général du secteur et le président du Département. Ils ont également fait circuler une pétition. Comme on peut s’en douter, la population signe des deux mains. L’enseigne postale de Mamirolle attire également les habitants de Foucherans, Le Gratteris Une logique ou encore Naisey qui ne pure et dure disposent pas de bureau de de réduction plein exercice. Cela représente au total environ 3 500 des horaires. habitants. Ces communes vont aussi délibérer sur la question. Au-delà de la brutalité de la décision prise sans aucune considération vis-à-vis des collectivités locales, Daniel Huot s’interroge sur les justifications avancées par la direction régionale de la Poste. “On constate qu’il y a toujours du monde au bureau de Mamirolle. Il existe certainement des possibilités de développer les produits financiers de la Poste d’autant plus qu’il n’y a pas d’agence bancaire à Mamirolle. On a l’impression qu’ils sont dans une logique pure et dure de réduction des horaires. Les statistiques qu’on nous a présentées nous semblent incompréhensibles et surtout invérifiables.” Le maire et ses conseillers entendent se défendre jusqu’au bout dans cette affaire. L’expérience démontre qu’une réduction d’horaires aboutit pratiquement à coup sûr à la fermeture du bureau dans les deux F.C. années qui suivent. ■ La très chère eau de Roche Le poids de la taxe communale sur l’eau a bondi de 350 % en deux ans à Roche-lez-Beaupré. Réaction. émy Paquier a bondi quand il a reçu avant les fêtes sa facture d’eau. 786,60 euros pour l’année 2009, contre 303,93 euros l’année précédente. Certes la famille Paquier a installé une piscine cette année, mais tout de même… Calculette en main, l’habitant de Rochelez-Beaupré a fait les comptes et s’est aperçu que la part communale du prix de l’eau avait fait un bond de… 352 % en deux ans, passant de 0,35 euro le mètre cube en 2007 à 1,85 euro cette année. En cause selon cet administré, “le choix non approprié du futur collecteur” décidé par le syndicat intercommunal dont Roche fait partie et contre lequel la commune s’était beaucoup battue, jusqu’au changement de municipalité en 2008. Cette dernière a validé le principe d’un super-collecteur qui ramasserait les eaux usées des communes entre Deluz et Chalèze, via Roche. “Il est inacceptable de s’en prendre une fois de plus au porte-monnaie du contribuable pour en assumer les charges. Je pense aux plus démunis pour qui l’eau est un bien de consommation indispensable” ajoute M. Paquier qui a transmis ses doléances à la mairie ainsi qu’à Véolia, l’entreprise privée gestionnaire de l’eau, sans avoir obtenu de réponse à ce jour. Dans les communes concernées par ce projet de grand collecteur, des travaux Le choix viennent de démarrer. Les appels d’offres ont été lancés pour réaliser les gros tra- non approprié vaux de cet énorme tuyau qui devra conduire les eaux usées jusqu’à la sta- du collecteur. tion de traitement de Port-Douvot. Plutôt que de réaliser ce gros collecteur, Rémy Paquier, ancien conseiller municipal à Roche, préconisait plutôt la création de mini-stations d’épuration dans chacune des communes concernées. Ce choix n’a pas été celui du syndicat interJ.-F.H. communal. ■ R ZAC Chateaufarine BESANÇON 03 81 47 78 73 ET SON RÉSEAU D’AGENTS PONTARLIER LONS-LE-SAUNIER ZAC des Grands Planchants ZAC en Bercaille 03 81 383 330 03 84 86 16 64 MORTEAU LES FINS BAUMES LES DAMES RECOLOGNE GARAGE FRANC-COMTOIS BEUQUE 03 81 67 07 99 JCR AUTOMOBILES 03 81 84 18 52 GARAGE MUNERET 03 81 58 11 81 32 LE GRAND BESANÇON AGRICULTURE La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010 L’étable comme énergie verte La vache, une chaudière Une entreprise du Doubs, Bonnet-Perrin à Gilley, propose une pompe à chaleur qui récupère les calories d’un bâtiment d’élevage pour chauffer une habitation. L’étable devient source d’énergie. a chaleur dégagée par les vaches pour chauffer son habitation le tout, sans odeur… “Du bonheur” à écouter Jean-Louis Perrin, artisan chauffagiste installé à Gilley qui a réussi à moderniser et faire fonctionner un principe vieux comme le monde visant à utiliser la chaleur produite par les bêtes pour la conduire ensuite dans la maison. “Même lorsqu’il a fait moins 25 degrés comme ce fut le cas au mois de décembre, notre système installé dans une étable à Arçon fonctionnait” explique ce dernier qui a “30 vaches dû dénicher des chaufferaient systèmes compatibles pour faire 200 m2.” fonctionner les pompes à chaleur. “Lorsque j’ai vu le prix du fioul, je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire L d’autant que nous nous occupions déjà de la maintenance de pompes à chaleur qui avaient été installées il y a plus de vingt ans.” L’arrivée du fioul, alors à bas prix, avait vite scellé le sort de cette technique assez simple. “Il faut un système de ventilation qui fonctionne bien” dit-il. L’air passe dans la pompe à chaleur, puis est transformé en eau chaude qui peut monter jusqu’à 60 degrés. “Ce système peut vraiment être viable dans notre région car les habitations des agriculteurs sont souvent proches des étables” évoque l’homme, parti démarcher des usines spécialisées en Espagne puis en Italie pour dégoter des pompes à chaleur en inox, qui ne sont pas sujettes aux corrosions de l’air ambiant retrouvé dans les étables (méthane, ammoniac, hydrogène sulfuré). Et le prix de l’installation dans tout cela ? “Je ne peux pas donner un prix. Il faut faire un devis car chaque installation est différente. Il y a 40 % de crédits d’impôts” annonce l’artisan qui devrait installer sept autres structures de ce type dans le département. Sachant qu’une vache produit une énergie thermique de 24 kWh par jour, avec 30 bêtes, on pourrait chauffer une maison de 200 m2. Côté finances, le retour sur investissement serait assez rapide selon l’installateur qui garantit, avec ce type d’énergie, des gains de 50 à 60 % par rapport au gaz ou au fioul. L’air serait également meilleur pour les animaux, car mieux brassé. ■ E.Ch. FLÉAU L’énergie produite par la chaleur des vaches peut chauffer une habitation. Agriculteurs face à un dilemme Préparer l’après-bromadiolone Alors que le campagnol attaque, de nouvelles restrictions d’usage de la bromadiolone vont être mises en place. La perte due à l’attaque des rongeurs serait d’1 centime par litre de lait. e Vercel en passant par Pierrefontaine-les-Varans jusqu’à Laviron et Belleherbe, les mêmes champs ruinés. Des dizaines d’hectares où le vert de l’herbe est remplacé par le noir de la terre après que les campagnols aient rongé les racines d’herbe donnant au paysage un caractère lunaire. Le mois de décembre froid aura-t-il eu raison des nuisibles ? Les agriculteurs n’y croient pas vraiment et s’attendent à de nouvelles pertes. Un coup dur d’autant que l’État va mettre un nouveau tour de vis dans l’utilisation de la bromadiolone, puissant anti-coagulant qui tue les campagnols… et parfois d’autres bêtes de la chaîne alimentaire. La préfecture de région a d’ailleurs organisé à la fin de l’année 2009 une réunion - de concertation pour envisager de nouvelles restrictions d’usage. Cette limitation de la bromadiolone intervient au moment où les campagnols se remettent à table alors qu’aucune solution de substitution n’est proposée. Interrogation du côté des agriculteurs. Le Code rural impose une approche collective via les Groupements de défense contre les organismes nuisibles (G.D.O.N.) et les arrêtés préfectoraux de 2007 interdisent le traitement des parcelles pour des zones infestées à plus de 50 %. D Faut-il s’attendre à une pullulation des campagnols dès cette année ? Selon Daniel Prieur, président de la Fédération départementale des syndicats des exploitants agricoles (F.D.S.E.A.), il est nécessaire de garder la bromadiolone comme complément des autres méthodes de lutte “en luttant notamment contre la taupe, dit-il. En creusant des galeries, elles permettent aux campagnols de se déplacer facilement”, explique ce dernier tout en utilisant une métaphore afin d’argumenter son propos : “C’est comme à la guerre : si vous ne voulez pas que l’infanterie débarque, il faut éviter que le génie travaille.” Bref, la bataille est loin d’être gagnée. À court terme et ce malgré l’opposition des représentants de la F.D.S.E.A., Jeunes agriculteurs et chambre d’agriculture du Doubs, il sera donc interdit de traiter sur certaines communes infestées. Pour de nombreux agriculteurs, c’est l’incompréhension car d’après les chiffres relevés par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (O.N.C.F.S.), la faune n’a subi aucune perte en 2009 (résultats du réseau Sagir), d’où selon eux, la preuve du sérieux et de la rigueur avec laquelle ces professionnels procèdent au traitement. Mais qu’en serat-il d’ici 2011 ? En restreignant d’un côté tout en offrant des mesures alternatives de l’autre, l’administration va se retrouver face à un dilemme d’autant que la bromadiolone est commercialisable jusqu’à fin 2010 et utilisable encore l’année suivante. En clair, il faudra préparer l’après 2011, faute de quoi, les campagnols risquent de pulluler… et d’attaquer. ■ E.Ch. ÉCONOMIE BEURE La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010 33 400 salariés Début de reprise pour le groupe Simonin L’entreprise qui réalise 60 % de son chiffre d’affaires grâce l’industrie automobile a traversé une période difficile qui l’a obligé à se restructurer. Elle parvient aujourd’hui à stabiliser l’activité. es sous-traitants de l’industrie automobile finissent par stabiliser leur activité après avoir fait les frais d’un recul sévère des marchés. C’est le cas du groupe Simonin de Beure. L’entreprise spécialisée notamment dans la fabrication de ressorts observe un début d’embellie. “Nous sommes confiants mais nous restons très prudents” annonce le directeur Bertrand Simonin. Il complète : “Effectivement, l’activité dans l’industrie automobile s’est améliorée au deuxième semestre comparé au premier semestre 2009. C’est plutôt sur les petits véhicules que nous ressentons une progression. Si l’amélioration rencontrée sur le deuxième L semestre 2009 continue ou se stabilise, 2010 ne pourra être que meilleure.” L’entreprise a même eu recours à la maind’œuvre intérimaire sur son “Trouver des site de producmarchés de tion de Saône à la fin de l’année. proximité.” Pour passer ce début de crise, la société qui réalise 60 % de son chiffre d’affaires dans l’automobile a été contrainte de se réorganiser d’un côté et de décrocher de nouveaux marchés de l’autre. Le chiffre d’affaires de 50 millions d’euros du groupe Simonin en 2008 a été amputé de 20 à 30 % en 2009. Elle a pris des mesures nécessaires pour surmonter les difficultés qui ont amputé en un an de 20 à 30 % son chiffre d’affaires qui avoisinait les 50 millions d’euros en 2008. “En octobre 2008, nous avons dû recourir au chômage partiel et à quelques licenciements. En mars 2009, la situation économique ne s’améliorant pas, pour faire face aux pertes mensuelles que nous accumulions, nous avons dû faire deux plans sociaux. En résumé, nous n’avons pas eu d’autre choix que de devoir nous séparer d’environ 20 % de nos collaborateurs. Il valait mieux cela plutôt que de mettre en dan- ger 100 % des emplois. Ce sont des situations difficiles à vivre pour tout le monde et à tous les échelons de l’entreprise.” Le groupe Simonin qui emploie 400 personnes entrevoit aujourd’hui le bout du tunnel. Une des leçons tirées du contexte économique actuel par les soustraitants de l’automobile, qu’il s’agisse de Schrader à Pontarlier ou de Simonin, est de chercher à diversifier l’activité quand cela est possible, pour ne plus dépendre d’un seul secteur industriel. Schrader, par exemple, fait le choix du médical. Une piste discutable pour Bertrand Simonin qui précise que le groupe qu’il dirige réalise déjà 40 % de son chiffre d’affaires en dehors de l’automobile. “Effectivement, il semble important de se diversifier. Mais beaucoup d’entreprises notamment indiennes sont en sous-activité suite à la crise et se positionnent également sur le marché du médical. Il me semble donc difficile de faire sa place dans ce domaine industriel car, comme dans l’automobile, la chasse aux coûts a commencé avec pour conséquence de favoriser la production dans les pays low-cost.” Pour cette raison, l’industrie médicale n’apparaît pas comme étant un secteur refuge pour le groupe Simonin qui conserve l’automobile comme son cœur de métier. “Tant que certains constructeurs restent en Europe, les entreprises de notre taille peuvent encore trouver des marchés de proximité.” Ensuite, c’est le rôle du sous-traitant que de s’adapter aux consignes fixées par les donneurs d’ordres. “Bien souvent nos clients nous demandent de les accompagner à l’étranger pour que nous produisions à proximité de leurs usines afin de réduire les coûts des transports et pour améliorer les flux.” ■ T.C. 34 ÉCONOMIE PIREY La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010 La présidente du groupe Christine Jeanney : 1,6 million d’euros Une méga-centrale solaire chez Dimeco L’entreprise de Pirey, spécialisée dans les lignes d’alimentation de presses, a installé sur son toit de 7 500 m2 un immense panneau photovoltaïque. La démarche écologique est aussi économique. L’électricité est revendue à E.D.F. uand on engage des travaux dans une maison, il arrive fréquemment que l’on s’attaque à une partie qui n’était pas prévue. Chez Dimeco, la démarche engagée a largement dépassé les projets initiaux. “Au départ, on pensait rénover l’intérieur des ateliers et réparer le toit qui présentait des problèmes d’étanchéité. Toute réflexion faite, soit on mettait des rustines, soit on refaisait tout. Finalement, les travaux engagés dépassent largement ce que nous avions prévu de faire initialement” commente Christine Jeanney, Q présidente de la holding Dimeco. La société de Pirey a investi la bagatelle d’1,6 million d’euros pour la réfection complète de la toi30 % d’économies ture et l’installation de panneaux photovolde chauffage. taïques. “Mon rôle a été de motiver la direction à doubler l’investissement initialement prévu, tout en justifiant un retour sur investissement inférieur à 20 ans. Seul le solaire le permettait” ajoute Patrick Sablot, l’architecte bisontin à l’origine du projet. Grâce à ces lourds travaux terminés l’été dernier, la température intérieure du bâtiment est abaissée de 5 °C en été et les économies de chauffage prévues sont de l’ordre de 30 % en hiver. La production d’électricité, revendue à E.D.F., doit atteindre les 130 000 kWh par an. 60 tonnes de CO2 doivent être économisées tous les ans grâce à cette solution solaire. ■ J.-F.H. C’est une des plus grandes réalisations photovoltaïques de France. “L’année 2009 a été très compliquée” Fille du fondateur Georges Jeanney, c’est elle qui a repris les rênes de ce groupe qui emploie 150 personnes et réalise un chiffre d’affaires consolidé de 35 millions d’euros. pour autant et qu’un toit, par définition, ça ne rapporte rien. Mais c’est avant tout une démarche écologique et si c’était à refaire, nous le referions. Les premiers résultats sont probants. Parallèlement, nous avons engagé la réfection de l’intérieur des ateliers qui nous coûtera 900 000 euros. Le montant total de ces travaux s’élève donc à 2,5 millions. L’investissement photovoltaïque doit être rentabilisé sur 15 ans. La Presse Bisontine : L’investissement est lourd en cette période plutôt tendue ? Christine Jeanney : C’est vrai que l’on ne va pas vendre plus de machines L.P.B. : La conjoncture est très compliquée en ce moment ? C.J. : L’année 2009 a été très difficile. Sur l’exercice en cours, on se situe à - 35 % par rapport à l’année dernière. Heureusement, grâce à une bonne gestion du groupe depuis des années, nous avons la possibilité d’amortir l’investissement sur un an pour ne pas pénaliser les années futures. L.P.B. : Vous êtes dans la droite ligne de la politique instaurée par votre père Georges Jeanney, le fondateur de Dimeco ? C.J. : La politique de mon père a toujours été très raisonnable. Nous ne nous sommes jamais faits de salaires somptuaires, nous n’avons jamais eu de voitures de luxe, les bénéfices ont toujours été réinvestis avec très peu de distribution de dividendes. Christine Jeanney : “Une grosse incertitude pour 2010.” BESANÇON L.P.B. : Comment se présente 2010 ? C.J. : De manière très incertaine. Mais paradoxalement, en décembre, nous avons gonflé le portefeuille des commandes alors qu’en novembre on n’avait rien fait. Pourvu que l’on continue sur la lancée de décembre. ■ Propos recueillis par J.-F.H. Commerce Un, deux, trois, soldez ! Les soldes d’hiver ont démarré fort mais mieux vaut ne pas tarder pour acheter son pull préféré. Les stocks diminuent. es gros rabais n’ont pas tardé. Dès le 6 janvier, l’enseigne de vêtements “Stocks Américains” située rue des Granges à Besançon soldait à tout va. - 30 et jusqu’à 50 % pouvait-on lire sur certains jeans ou marques de chaussures. Les acheteurs ont vite flairé le bon coup. Il faut L Les opticiens - comme les autres commerçants ont vu juste en soldant fortement dès le premier jour. dire que les Bisontins comme les Français d’ailleurs ont attendu les soldes pour refaire leur garde-robe. La ruée était d’autant plus attendue dans les boutiques que les ventes de vêtements ont été catastrophiques en 2009. La chute a été de 9 % au troisième trimestre et pourrait atteindre 4 % sur l’ensemble de l’année, selon l’Institut français de la mode (I.F.M.). Un millésime d’autant plus mauvais qu’il se compare à des niveaux bas : la baisse avait atteint 3 % en 2008 par rapport à 2007. Il y a beaucoup de stocks et les magasins doivent donc faire de la place Rabais sur la vaisselle et verrerie dans le magasin géré par Carole Bernard. pour recevoir la collection printempsété d’ici fin janvier. Comme un signe pour les commerçants, les soldes ont débuté alors que les températures étaient sibériennes, d’où une ruée encore plus prononcée. Encore une fois, l’essentiel des ventes s’effectue traditionnellement lors des deux premières semaines des soldes. Des magasins ont même ouvert leurs portes dès 8 heures pour permettre à leurs clients les plus fidèles de choisir leur coup de cœur sans la cohue et en leur offrant du café, du thé et des petits gâteaux aux plus matinaux. Les soldes ne concernent pas uniquement les magasins de vêtements. Exemple chez un lunetier de la Grande rue qui a affiché jusqu’à moins 70 % sur certaines de ses montures. Pour Carole Bernard, responsable de l’enseigne “Geneviève Lethu” spécialisée dans la vente de vaisselle, verrerie, les soldes concernent tous les produits, du chandelier à la petite cuiller. “J’ai également affiché - 30 % sur la décoration de Noël dès le premier Des jour… Des clients attendent spécialement pour magasins s’équiper pour le Noël ont ouvert prochain.” En terme de leurs portes chiffre d’affaires, elle estime l’année 2009 “au dès même niveau” que 2008. Les soldes per8 heures. mettront d’écouler les stocks afin de pouvoir mettre en rayon la nouvelle collection de vaisselle… qui s’annonce colorée. ■ Meuble ayant reçu le prix SEMA régional du créateur : Romain Oudot Un mobilier qui saura exalter la présentation de vos produits Pascal Mairot 25500 Montlebon Tél. 03 81 67 31 64 Courriel : [email protected] François Meunier Tél. 06 84 17 56 57 Courriel : [email protected] BESANÇON - SITE D’ARENES Du 21 au 24 janvier Jeudi 21 : 19h30 Vendredi 22 : 18h et 20h30 Samedi 23 : 14h30, 17h30 et 20h30 Dimanche 24 : 10h30, 14h30 et 17h30 VISITE DU ZOO A PARTIR DE 10H Couleurs et matières personnalisables selon vos attentes ÉCONOMIE La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010 BESANÇON 36 Céline Pellegrinelli est également vice-présidente de l’association “les Portes Bleues” qui offre un service de maquillage gratuit aux femmes malades du cancer. Un salon de coiffure pas comme les autres Conserver sa féminité malgré la maladie À 31 ans, Céline Pellegrinelli a repris le salon de coiffure Laurenzo Serretti à Battant. Elle a étoffé l’activité en dédiant un espace aux femmes qui luttent contre le cancer. Elles trouvent perruques, prothèses mammaires, turbans, conseil en image, pour préserver leur féminité. aurenzo Serretti, rue Battant, c’est d’abord un salon de coiffure. Mais depuis que l’enseigne a été reprise le 1er octobre par Céline Pellegrinelli, l’adresse est devenue en plus un lieu d’accueil des femmes en cours de traitement contre le cancer qui veulent préserver leur féminité malgré la maladie. L’entrepreneuse de 31 ans a aménagé dans la continuité du salon, un espace intime et convivial dans lequel elle reçoit, sur rendez-vous, des personnes atteintes de cette pathologie dont un des signes visibles est la perte des cheveux. “J’ai une formation de conseillère en image. Mon rôle est d’agir pour que ces femmes soient les plus jolies possibles. Nous prenons le temps qu’il faut pour cela” dit Céline Pellegrinelli. Avec elle, la cliente choisit une perruque parmi les trente modèles différents déclinés dans une quinzaine de coloris. Mais ceci n’est qu’une partie du service proposé aux femmes malades qui existait déjà sous le nom de “Marinette” avant que Jean-Christophe Robelot ne cède le salon de coiffure. Mais la nouveauté, c’est que les L clientes trouveront ici l’ensemble des produits qui leur seront utiles pendant et après la maladie tels que des prothèses mammaires (dont des prothèses autoadhérentes qui ressemblent au sein existant), des sous-vêtements, des turbans, des maillots de bain et même de cours d’auto maquillage. “C’est très important de redonner une féminité à une femme à qui il manque un sein, des cils, des sourcils. Quand vous vous sentez plus jolie, vous êtes plus sûr de vous” estime Céline Pellegrinelli. Il n’y a pas de hasard dans le projet de cette jeune femme qui avait 29 ans lorsqu’on lui a diagnostiqué un cancer du sein.Elle connaît tout des séquelles réversibles ou non propres à cette maladie. Elle n’est donc pas étrangère au combat que mènent ces femmes face au cancer et leur accorde toujours une écoute attentive à leur demande. “Du fait de mon vécu, l’approche est plus facile. Lorsqu’on touche à l’intimité des gens, forcément, à un moment donné la conversation s’engage. Si je travaille sur rendez-vous, c’est justement pour accorder le temps nécessaire à chaque cliente.” Aujourd’hui, le salon emploie sept personnes dont Françoise Berda qui est associée à Céline Pellegrinelli. Ensemble, elles font vivre le salon Laurenzo Serretti qui a amorcé un virage économique sans s’éloigner de la coiffure, son cœur de métier. L’initiative de Céline Pellegrinelli a été récompensée dans le cadre du concours “Entreprendre au Féminin”. Elle a reçu le 2ème prix du concours 2009, soit une enveloppe de 4 000 euros. Elle a également bénéficié d’une avance remboursable du Conseil régional de Franche-Comté de 10 000 euros, ainsi que d’un prêt d’honneur de Cré-Entreprendre Initiative de 16 000 euros. ■ T.C. RÉACTION François Languille “Le système va se remettre lentement en route” Le président de la C.A.P.E.B. Doubs (chambre des artisans et des petites entreprises du bâtiment) estime que le plus dur est derrière les entreprises du bâtiment. Le temps s’éclaircit petit à petit sur la conjoncture. CHAMPIONNAT DE FRANCE ESBM - MARTIGUES Samedi 09 janvier à 18h Avec le soutien de : Avec le soutien de : ESBM - NANTERRE Samedi 13 février à 20 h 30 Lever de rideau à 18 h 30 - Nationale 3 ESBM B / FLORANGE La Presse Bisontine : Comment s’en sort le bâtiment dans le contexte actuel ? François Languille : Il n’y a pas eu de véritable crise dans le bâtiment. La secousse ressentie est la conséquence de la crise financière qui a engendré une crise de confiance chez les investisseurs. Les banques refont surface après avoir mis à bas le moral de tout le monde. C’est par elles que la confiance peut revenir. Il faut être optimiste, nous sommes dans une situation où le système va se remettre lentement en route. Les entreprises commencent à reconstituer leurs stocks, la consommation revient. Le contexte n’a jamais été aussi favorable pour lancer un projet immobilier. Les entreprises du bâtiment vont sans doute ramer encore un peu mais nous allons refaire surface. particuliers puisqu’elles n’en avaient pas. L.P.B. : Vous êtes optimiste mais néanmoins le marché de l’immobilier est en recul. La situation doit se ressentir sur l’activité des entreprises du bâtiment. Pourtant vous ne parlez pas de véritable crise. Pourquoi ? F.L. : Aujourd’hui, la plupart des entreprises du bâtiment ont des carnets de commandes qui courent sur un mois. Nous n’avons jamais été habitués à cela puisque régulièrement nous disposions de stocks de 6 mois. Donc nous disposons d’une lisibilité plus faible mais nous n’avons jamais manqué de travail. L.P.B. : Est-ce que, comme dans les transactions immobilières, les particuliers négocient les prix des prestations des artisans ? F.L. : Les travaux représentent des L.P.B. : La période est donc propice pour sommes d’argent importantes. Mais il faut savoir que la marge bénéficiaire concrétiser un projet de construction ? F.L. : Les taux d’intérêt sont au plus des entreprises artisanales est faible, bas. Les entreprises du bâtiment n’ont et nous permet de gagner notre vie pas augmenté leurs prix, voire les ont correctement, sans plus. Si vous enlelégèrement baissés. C’est le meilleur vez 5 % à un artisan sur sa marge, il moment pour construire. La situation court à sa perte. Les baisses tarifaires est favorable mais elle ne durera pas. de 10 à 15 % auxquelles nous pouvons Au fur et à mesure que la conjonctu- assister ont lieu dans l’immobilier re retrouvera des couleurs, les condi- ancien, un marché de spéculation. tions financières seront moins avantageuses. L.P.B. : La T.V.A. à 5,5 % a-t-elle permis aux entreprises du bâtiment de tirer leur épingle L.P.B. : Comment est le moral des artisans en du jeu ? ce début d’année 2010 ? F.L. : C’est une mesure qui est toujours F.L. : Ils n’ont pas le moral dans les très intéressante. Ce serait merveilleux chaussettes. C’est vrai, des entreprises si elle était étendue à toutes les comont rencontré des difficultés ces der- posantes du bâtiment. Une grande niers mois. Il s’agit surtout de pro- part de notre clientèle s’engage dans fessionnels qui travaillaient en sous- des projets de rénovation. La T.V.A. à traitance pour de grandes sociétés. 5,5 % encourage les clients car elle Ces entreprises ont perdu des mar- augmente leur marge de manœuvre chés du jour au lendemain et n’ont financière. ■ Propos recueillis par T.C. pas pu s’appuyer sur une clientèle de PALAIS DES SPORTS À BESANÇON 14ème journée NATIONALE 1 Renseignements : Laurenzo Serretti 36, rue Battant - Tél. : 03 81 81 59 59 François Languille est optimiste, convaincu que l’on assiste aujourd’hui à un retour de la confiance. PARCOURS La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010 DIPLOMATIE 37 Le nouvel ambassadeur d’Irak Boris Boillon, Franc-Comtois de cœur et d’esprit Le nouvel ambassadeur de France en Irak a grandi entre le bassin méditerranéen et le département du Doubs. Double culture qu’il revendique avec fierté et dans laquelle il puise les fondements de son parcours diplomatique. Entretien en direct de Bagdad. Boris Boillon entre le président irakien Jalal Talabani et Nicolas Sarkozy. La Presse Bisontine : Quels liens vous unissent avec la Franche-Comté ? Boris Boillon : Mon père était originaire d’Arc-sous-Cicon et ma mère de Villers-le-Lac. À la fin des années soixante, ils sont partis vivre en Algérie où j’ai été conçu. Mais je suis né à Pontarlier car ma mère est revenue accoucher en France pour des raisons sanitaires. J’ai passé les premières années de ma vie en Algérie. On rentrait deux fois par an en hiver et en été en séjournant soit à Villers-le-Lac soit à Arc-sous-Cicon où mes 1289(//( $'5(66( parents possédaient une résidence. J’ai effectué mes études secondaires à Besançon au collège Lumière puis au lycée Pasteur. Après le bac, je suis parti à Paris finir mes études. L.P.B. : Entretenez-vous encore des relations avec la Franche-Comté ? B.B. : J’échange encore quelques mails avec les enfants de la famille Querry qui étaient mes compagnons de jeux à Arc-sousCicon. Je revois tous les ans des amis du collège et du lycée. Je garde aussi le contact avec ma tante et ma grand-mère MarieLouise Boillon qui vit à Pontarlier. Je reviendrai l’été prochain à Arc-sous-Cicon répondre à l’invitation du maire de la commune. J’avoue que ça va me faire bizarre… L.P.B. : Vous attendiez-vous à cette nomination en Irak ? B.B. : C’est une surprise, un immense honneur et une lourde responsabilité attribuée de la part de Nicolas Sarkozy et Bernard Kouchner, mon ministre de tutelle qui a agi personnellement pour cette nomination que je n’ai pas sollicitée. Je sais qu’on m’attend au tournant. Il faut prouver qu’on n’est pas là par hasard, que ce n’est pas seulement le fait du prince. C’est très stimulant. L.P.B. : Comment renforcer la présence française dans ce pays ? B.B. : L’Irak représente un marché colossal. Les besoins de reconstruction sont estimés à 600 milliards de dollars. Ce pays abrite les troisièmes réserves de pétrole mondiales. La France veut être aux côtés de l’Irak dans tous les domaines, économiques, culturels, humanitaires. En févier, on va ouvrir le centre des affaires français de Bagdad. Il s’agit d’une structure publique/privée pour accompagner les entreprises françaises qui souhaitent travailler en Irak. On leur apportera un soutien sécuritaire et logistique. On va également créer une maison de l’agriculture et de l’environnement à Erbil qui permettra aux sociétés françaises de rechercher des partenaires potentiels publics et privés en Irak et notamment au Kurdistan. Je lance d’ailleurs un appel aux opérateurs agricoles franccomtois qui seraient intéressés par l’export de montbéliardes. )5$1&+( $87202%, /(6 &+$7($8)$5, 1( ² 5RQG 3RL QW GH O D %HO O H (W RL O H , PSDVVH *28*(27 ² )5$12, 6 Boris Boillon, l’un des plus jeunes ambassadeurs de France Né en décembre 1969, il est diplômé de lʼInstitut dʼétudes politiques de Paris et de lʼInstitut national des langues et civilisations orientales. 1993-1994 : Attaché culturel à Mascate (Sultanat dʼOman). 1995-1998 : Diplômé du Département dʼétudes arabes du Caire (D.E.A.C.) et de lʼInstitut français dʼétudes arabes de Damas (I.F.E.A.D.). 1998 : Admis au concours pour lʼaccès à lʼemploi de Conseiller des Affaires étrangères (Orient). 1999-2001 : À lʼadministration centrale (Politique étrangère et sécurité commune). 2001-2004 : Premier secrétaire, puis deuxième conseiller à Alger. Août 2004 : Consul général adjoint, adjoint du représentant spécial de lʼUnion Européenne pour le processus de paix au Proche-Orient à Jérusalem. Avril 2006 : Chargé de mission puis Conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy alors ministre de lʼIntérieur et de lʼAménagement du Territoire. Mai 2007 : Conseiller “Afrique du Nord, Proche et Moyen Orient” à la Présidence de la République. Septembre 2009 : Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire à Bagdad. transformation des essais. On a beaucoup de choses à faire avec les Irakiens. Ils apprécient beaucoup la France. Mais le marché irakien est un marché compétitif. À qualité égale, ils privilégieront le meilleur prix. L.P.B. : Êtes-vous toujours attaché à vos origines familiales ? B.B. : Je reste Franc-Comtois L.P.B. : La vie est dif- de cœur et d’esprit. Les gens du ficile au quotidien ? Haut-Doubs ne trichent pas et “Je B.B. : Le travail ne savent se montrer généreux et lance un manque pas. Je accueillants, sans arrogance. Je appel aux sors tous les jours suis très fier d’avoir hérité de opérateurs pour rencontrer ces qualités. Il y a d’ailleurs des des responsables points communs avec le peuple agricoles politiques et des irakien qui n’est pas du genre décideurs écono- à s’apitoyer sur son sort. Si j’ai francmiques. Une équi- à me définir, je revendique une comtois.” pe du G.I.G.N. double culture alliant la “rudesm’accompagne à se” comtoise et la douceur de chaque excursion vivre méditerranéenne. Mon hors de épouse est originaire du villal’ambassade. Ces ge de Vallonne près de Belvoir. mesures de pro- Nous y venons de temps en tection sont néces- temps en vacances avec nos filles. saires car il y a toujours 10 morts L.P.B. : Quels souvenirs conservezpar jour en Irak. vous de vos séjours dans le HautDoubs ? L.P.B. : Dans quel état B.B. : Je n’oublierai pas les hivers d’esprit vous sentez- très affirmés à Arc-sous-Cicon, vous 4 mois après les séances de patinage sur le votre prise de fonc- lac de Chaillexon à Villers-leLac. Besançon avec sa boucle tion ? B.B. :Très enthou- du Doubs en forme d’oméga est siaste. Je suis une ville mystérieuse et fasciconvaincu que nante. ■ Propos recueillis par F.C. l’année 2010 va être celle de la 38 LA PAGE DE L’ARTISAN BESANÇON La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010 Elle restaure des peintures Dans la peau des tableaux Dominique Gressot est spécialisée dans la restauration de tableaux. Un travail qui demande une attention particulière pour redonner à une toile tout son éclat. Les retouches sont minutieuses. I Dominique Gressot a trouvé refuge dans l’art. l arrive que les tableaux supportent mal l’usure du temps. La toile se craquelle, se ternit, l’œuvre s’altère, prend des coups parfois. Ainsi va la vie d’un patrimoine pictural pas toujours digne des musées et des salles des ventes, et dont la valeur sentimentale est souvent plus forte que la valeur pécuniaire. Des propriétaires attentifs à préserver une peinture à laquelle ils tiennent pour des raisons qui leur sont propres font appel à des spécialistes tels que Dominique Gressot, capables de redonner à une toile tout son éclat. Dans son atelier de la rue de Chaudanne, elle restaure des tableaux. “Je ne les rends pas neufs. Je ne suis pas une fée. Mon rôle est d’éviter que les altérations s’accentuent davantage” prévient d’emblée l’artisan d’art. Pourtant, si l’on observe quelques-unes des centaines de toiles (1 000 en 20 ans de carrière) qui sont passées entre ses mains, on mesure à quel point l’intervention minutieuse de cette professionnelle redonne au tableau une seconde vie conforme à l’esprit d’origine dans lequel il a été créé. Dominique Gressot utilise des techniques très spécifiques pour parvenir à ses fins. Chaque tableau est un cas particulier. “Moi, je travaille à l’ancienne” confie-t-elle. Elle nettoie la toile, la démonte, enduit “Je ne les trous s’il y en a, effectue suis pas les retouches de peinture en une fée.” trois séances “car on ne peut pas obtenir la bonne teinte tout de suite.” Chaque étape demande un délai incompressible. Elle passe en moyenne un mois sur un tableau. “C’est un métier qui demande beaucoup d’humilité et de patience. Parfois tout ne se passe comme on l’a prévu. C’est une école de la vie. Il y a une question de feeling dans ce travail. Ce qui compte, c’est que j’ai une relation directe avec l’objet. Mais ce qui m’angoisse, c’est lorsque je connais la valeur sentimentale ou pécuniaire du tableau. Ça me met une pression terrible” confie Dominique Gressot. À 51 ans, pour se détendre, cette dame, peintre elle-même, qui a trouvé dans l’art un refuge, se laisse aller à ses deux autres passions : l’écriture et le chant. ■ T.C. Renseignements http://atelierdes3portes.com Tél. : 03 81 83 15 50 RÉVÉLEZ VOTRE CŒUR D’ARTISAN ! Doubs Un tout nouvel évènement pour fédérer, promouvoir et médiatiser les artisans. Cœur d’artisan, c’est une véritable campagne de communication conçue par des artisans pour des artisans pendant la Semaine Nationale de l’Artisanat du 12 au 21 mars prochains. ème Pour la 8 édition de la Semaine Nationale de l’Artisanat, la CMA25 propose un concept innovant qui s’adresse à tous les métiersdel’Artisanat.Leprincipeestsimple :promouvoir les entreprises qui afficheront leur savoir-faire et leur générosité.Moyennant une participation financière volontairement modeste,les artisans bénéficieront d’un plan de communication exceptionnel pour valoriser leur entreprise à moindre coût. “ Cœur d’Artisan ” est donc réservéauxseulesentreprisesartisanalesimmatriculées au Répertoire des Métiers. 21 rue de la Préfecture BESANCON Tél : 03 81 21 35 35 installés dans le Doubs, s’investissent génépréférés) - ballons et banderole pour baliser votre reusement afin que l’événement prenne une dimension médiatique inédite. entreprise Partenaires financiers : Le Conseil régional de Franche-Comté qui Un cadeau à offrir ou plusieurs (valeur unitaire de 20 € mini- souhaite donner à cette opération une mum) pour les jeux à la radio au choix sur dimension régionale. Le Conseil général du FranceBleuBesançonetBelfort,RCFBesan- Doubs et tous nos fidèles partenaires… çon, Villages FM ou encore sur France 3. qui dans un contexte économique difficile Si possible en lien avec le métier ou sinon apportent leur précieux soutien comme la un bon cadeau chez d’autres artisans (res- MUTI, la MAAF, la Banque Populaire Bourtaurant, fleurs, viennoiseries, coiffure,…) gogne Franche-Comté et le Crédit Agricoou encore le panier gourmand franc-com- le de Franche-Comté. Un grand merci à tous ! tois de la CMA. La CMA25 s’engage Un coût financier modéré pour les artisans 80 € pour une participation individuelle 70 € à partir de 2 artisans regroupés 60 € à partir de 5 artisans regroupés Un vaste plan de communication - Programme dans un supplément couleur de 16 pages dans l’Est républicain éditions Besançon, Haut-Doubs & Montbéliard et dans Le Pays (avec coordonnées des entreprises, dates et nature des animations proposées) - Affichage 4 x 3 m - Promotion de“ Cœur d’Artisan ”chez les partenaires médias dont le journal La Presse Bisontine - Création d’un site spécifique www.coeurartisan.com -Programmesurlesitenationalwww.semaine-nationale-artisanat.fr - Jeux et publicités à la radio en mars (avec valorisation des artisans qui offriront leur cadeau) - Création d’un chocolat spécial “ Cœur d’artisan ” - Fourniture des logos de la manifestation aux artisans Un Kit de communication individuel : - des affiches pour annoncer votre participation - des cartes personnalisées pour inviter vos clients et prospects - des chocolats (5 boîtes de 4 au logo “ Cœur d’Artisan ” pour inviter vos clients EN OPTION UNE FORMULE À LA CARTE Une Formation “Réussir Cœur d’Artisan” pour préparer les professionnels et optimiser leurs retombées commerciales, dont ½ journée pour créer avant leur évènement leur mini site de 5 pages sur le portail régional www.artisan-comtois.com Coût : 25 € Des encarts publicitaires pour promouvoir leurs entreprises ou groupements d’artisans dans les médias partenaire au choix à des formats et prix négociés par la CMA. Exemple pour le journal C’est à Dire: 160 € HT la publicité au lieu de 200 € HT (format L115 x H84mm).Tarif valable uniquement en mars dans le cadre de la Semaine de l’Artisanat. Alors profitez-en ! Des kits chocolats supplémentaires à envoyer ou à offrir sur place Pourquoi ? Pour des retombées commerciales, faire découvrir votre métier, fidéliser vos clients, en attirer de nouveaux, gagner en notoriété, anticiper la reprise économique Pour qui ?Tous les artisans comtois (priorité à ceux du Doubs) seuls ou en groupe, de tous secteurs d’activité (Alimentation, Bâtiment, Production, Services). Où ? Chez un artisan seul ou avec d’autres, dans un lieu privé ou public (salle communale), dans un quartier, un village, ... regroupés par activité, complémentarité ou simplement par affinités. Quand ? Du 12 au 21 mars sur une ou plusieurs journées, la semaine ou encore un week-end. Quoi ? Toutes animations valorisant l’activité artisanale des participants : démonstrations, mini stages, dégustations, visite d’atelier, de laboratoire, de chantier, découverte de nouveaux produits ou services, de matériel ou outillages nouveaux, ... Comment ? En retournant le dossier d’inscription à la CMA avec votre règlement avant le 31/01/10. Artisans prestataires locaux « Cœur d’artisan » est une campagne de communication 100% locale. Graphiste, photographe, imprimeur, sérigraphe, afficheur 4x3, créateur de site Internet, ingénieur du son, vidéaste… Tous ces artisans, Détails et dossier sur : www.coeur-artisan.com Tél. : 03 81 21 35 35 Contactez Marianne Vautheny ou Alexandra Lipinski : [email protected] [email protected] Où construire, où acheter dans le Grand Besançon : l’état des lieux réactualisé Chaque mois, La Presse Bisontine publie la réactualisation des lotissements en projet ou en cours de réalisation sur les communes du Grand Besançon. Cette liste a été arrêtée au 6 janvier 2010 en lien avec les municipalités concernées ou les promoteurs privés. Mairies,professionnels,sivoussouhaitezfigurerdanscetterubriquepour notreprochainnuméroàparaîtrele17février,mercidenoustransmettre lesinformationsparmail ([email protected])avantle12février.Cetterubriqueestgratuite. COMMUNES MORRE MISEREY-SALINES (PASS FONCIER) AUXON-DESSOUS CHÂTILLON-LE-DUC SERRE LES SAPINS BUSSIÈRES SAMPANS (PASS FONCIER) DEVECEY MARCHAUX SECTEUR SAINT-VIT GENEUILLE RECOLOGNE RAINANS (39) CHAPELLE DES BUIS SECTEUR EMAGNY MORRE (PASS FONCIER) RANS RIOZ FRANOIS MONTGESOYES NANCRAY LAVERNAY SAINT-VIT LAVERNAY NOVILLARS LES ALLIES RECOLOGNE FLAGEY-RIGNEY MALANGE GENNES DÔLE BERTHELANGE ARC ET SENANS CHAMPLIVE MISEREY-SALINES LIESLE MARCHAUX BESANCON VENNANS OUGNEY LA BUTTE BESANÇON MISEREY-SALINES RANS LISTE DES DISPONIBILITÉS FONCIÈRES NBRE DE PARCELLES DISPONIBLES LOTS PROPOSÉS PRIX AU M2 2 11 1 1 4 2 3 13 5 6 1 1 8 2 1 8 10 20 4 2 2 1 1 1 6 4 5 3 1 1 1 1 1 1 7 1 1 18 7 3 1 15 1 9 à 13 ares 3 à 4 ares 12 ares environ 12,5 ares 8 à 9 ares 8,8 ares à partir de 7 ares 8,2 à 12,8 ares 7 à 10 ares 5 à 15 ares 8,85 ares 14 ares 9 à 15 ares 10 et 11 ares 10 ares 6 à 11 ares viabilisés de 6 à 10 ares entre 600 et 990 m2 8 à 11 ares 8,5 ares 10 ares 7 ares 10 ares 7 ares 6,5 à 14,3 ares 9 à 11 ares 8,16 à 9,60 ares de 8 à 13 ares 9,97 ares 38,45 ares 17,53 ares 15 ares 8,86 ares 20,73 ares 767 à 1457 m2 1189 m2 7000 M2 4 à 9 ares 900 m2 de 1105 à 1260 m2 5 ares 5 à 15 ares 1127 m2 65 euros (en moyenne) nc 75 euros 60 euros 100 euros 77 000 euros 63 euros en moyenne environ 90 euros environ 75 euros de 35 à 95 euros environ 80 092 euros 75 000 euros de 41,15 à 50,09 euros 65 500 euros 65 000 euros à partir 54 000 euros à partir de 58 euros à partir de 56000 euros 89 euros 48 000 euros 87 000 euros 65 000 euros 92 000 euros 64 000 euros à partir de 60 euros 75 euros 72 000 à 95 000 euros 42,21 euros 39 000 euros 58 500 euros 64 355 euros 79 000 euros 49 300 euros 118 000 euros de 110 à 120 euros 45 000 euros 150 000 euros à partir de 140 euros 63 euros de 38,89 à 44,34 euros 80 000 euros à partir de 62 000 euros 55 159 euros COORDONNÉES Néolia A.D.E.V. - F.C.C.V. Néolia Néolia Société De Giorgi NV Conseil Immobilier A.D.E.V SARL AFON SARL AFON Agence Vauban SARL AFON SARL BBI Pierres et Territoires de France Agence Vauban Agence Vauban SARL Le Parc A.D.E.V. Développement Résidentiel Néolia NV Conseil Immobilier NV Conseil Immobilier NV Conseil Immobilier NV Conseil Immobilier Agence Vauban SARL AFON SARL AFON AFUL et Notaire Meyer M. Battistini Maire-Adjoint L’Immobilier à la carte L’Immobilier à la carte L’Immobilier à la carte L’Immobilier à la carte L’Immobilier à la carte L’Immobilier à la carte Fimogest Société MII Société MII IMMOFLORE IMMOFLORE IMMOFLORE SARL BBI A.D.E.V. SARL AFON 03 81 41 27 29 03 84 37 97 58 03 81 41 27 29 03 81 41 27 29 03 81 46 71 87 03 81 81 92 00 03 84 37 97 58 03 81 60 77 00 03 81 60 77 00 03 81 83 52 88 03 81 60 77 00 06 07 40 37 18 03 81 40 06 30 06 22 21 78 74 06 86 26 20 49 03 81 80 10 78 03 84 37 97 58 06 70 75 98 18 03 81 41 27 29 03 81 81 92 00 03 81 81 92 00 03 81 81 92 00 03 81 81 92 00 06 66 48 18 81 03 81 60 77 00 03 81 60 77 00 06 84 08 41 72 06 69 44 01 36 06 07 39 90 16 06 07 39 90 16 06 07 39 90 16 06 07 39 90 16 06 07 39 90 16 06 07 39 90 16 03 81 55 94 06 06 86 84 43 60 06 86 84 43 60 03 81 40 36 40 03 81 40 36 40 03 81 40 36 40 06 07 40 37 18 03 84 37 97 58 03 81 60 77 00 La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010 Jacques Dutronc le 4 février MICROPOLIS BESANÇON Florent Pagny “La grosse tournée” le 18 mars Gospel pour 100 voix le 26 mars - MICROPOLIS Marc Lavoine le 30 mars - MICROPOLIS Roberto Alagna le 27 Avril LE ZÉNITH DIJON Plantu s’expose aux Oiseaux Exposition des dessins de Plantu au Foyer des jeunes travailleurs des Oiseaux à Besançon du 18 au 31 janvier. Pour un autre regard sur l’actualité. es dessins de presse de Jean Plantureux dit “Plantu” - qui chaque jour depuis janvier 1985 dessine pour le quotidien “Le Monde” et collabore depuis 1991 à l’hebdomadaire “L’Express” - vont être exposés au foyer des jeunes travailleurs des Oiseaux à Besançon. “Nous avons réalisé un choix Les de dessins problèmes de sur l’année 2009 par la burka, du rapport à réchauffement l’actualité et Des dessins exposés en fonction de leur pertinence. climatique… la qualité du dessin”, explique Foyer des jeunes travailleurs Les Oiseaux, Philippe 48 rue des Cras à Besançon : 03 81 40 32 00 Romanoni, D directeur adjoint du foyer et responsable de la partie culturelle. Dans les “œuvres” exposées, on ne retrouvera pas la main de Thierry Henry lors du match de barrage de l’équipe de France face à l’Irlande mais des dessins qui “touchent le politique”, dit l’organisateur de cette exposition. “On n’a pas jugé que c’était événement extraordinaire dans le sens où les gens connaissent par cœur tout ce qui touche le people.” Bref, ce sont des sujets sérieux qui seront évoqués, à l’instar des problèmes de la burka, du réchauffement climatique, du sommet de Copenhague… L’exposition est ouverte à tous et gratuite. ■ 30 000 EUROS Les charmes de la vie étudiante bisontine futurs étudiants, étudiants actuels et anciens dans une communauté unique. Il agrège les contenus existants sur Besançon dans les médias sociaux les plus plébiscités par les jeunes, à savoir Facebook, e nouveau portail inti- comme ville étudiante. D’un Wikipedia, Flik’R, My Space, global de You tube, Skyblog, Twitter… tulé “besanconcam- montant pus.com” suffira-t-il à 30 000 euros, Besançon Cam- Le site se veut être également enrayer la perte d’attractivité pus se décline sous forme un annuaire complet et évode l’Université de Franche- d’affiches, de cartes postales, lutif de liens utiles : des actiComté dont l’effectif stagne d’encarts publicitaires… “Le vités sportives aux stages à plutôt qu’il ne progresse autour cœur du dispositif s’articule l’étranger, en passant par les de 20 000 étudiants ? C’est néanmoins autour du portail bibliothèques et les cinémas, toute l’ambition de cette cam- Internet”, explique Emmanuel les étudiants pourront y troupagne de communication qui Dumont, adjoint à la commu- ver tout ce qui peut les intéresser. Des partenariats sont répond à la volonté des élus nication. bisontins de promouvoir la L’objectif de cet outil est de prévus avec les organisateurs comme capitale de Franche-Comté fédérer les communautés de d’événementiels La Ville lance une campagne de communication “Besançon Campus”. L’opération s’appuie sur l’ouverture d’un portail Internet dédié à la communauté étudiante locale. C MUSIQUE LE ZÉNITH DIJON F.J.T. LES OISEAUX - DU 18 AU 31 JANVIER l’Herbe en Zik ou les Eurockéennes. “On a programmé l’inauguration le 8 janvier, quelques jours avant les journées portes ouvertes de l’Université de Franche-Comté et de l’École Régionale des Beaux-Arts qui se dérouleront le 30 janvier. On évaluera nousmêmes d’ici quelques mois l’efficacité des outils proposés. Le pari sera vraiment gagné quand on constatera que les jeunes se sont approprié le site, qu’ils l’animent et l’alimentent au quotidien”, conclut l’élu. ■ INTERNET AGENDA EXPOSITION 40 www.besanconcampus.com BESANÇON - LE 23 JANVIER Revisiter les œuvres de Brassens En seconde partie de soirée, le public peut choisir le titre qu’il souhaite écouter. Rendez-vous le 23 janvier au théâtre Bacchus. association “L’Amandier” chante et raconte Georges Brassens le samedi 23 janvier (20 h 30) au théâtre Bacchus à Besançon. La première partie est composée de 18 chansons interprétées et commentées sur le thème “Le temps ne fait pas l’affaire…” La seconde partie est intitulée : “Chansons à la demande” dans laquelRépertoir le le public choisit les titres qu’il de 170 veut entendre titres parmi plus de à choisir. 170. L’association s’est donné pour objectifs de maintenir l’œuvre de Georges Brassens L’ dans le patriLe public moine cultupourra rel collectif et de le mettre réclamer au chanteur à la portée du plus grand un titre du nombre. Pour répertoire ce faire, Phide Brassens lippe Borie et qu’il Guy Vigousouhaite roux sillonnent la écouter. FrancheComté en interprétant les chansons. “Le thème varie à chaque fois, mais au final, le public exprime son plaisir à avoir découvert des chansons qu’il ne connaissait pas ou dont le sens lui avait quelque peu échappé” dit l’association. Rendez-vous le 23 janvier. ■ Avec Philippe Borie (chant et commentaire) et Guy Vigouroux (chant et guitare). 1ère partie : 18 chansons sur le thème “Le temps ne fait pas l’affaire” - 2ème partie : le public choisit ses titres Théâtre Bacchus à 20 h 30. Tarif normal : 14 euros Renseignements au 03 81 82 22 48 www.theatre-bacchus.fr La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010 41 PATRIMOINE - ÉDITIONS SÉKOYA “Demeures de Franche-Comté” Un superbe ouvrage concocté par Lionel Estavoyer, le conseiller patrimoine du maire de Besançon, consacré à certaines des plus belles demeures privées de la région. e Grand Besançon regorge de ces bâtisses, anciennes maisons de maître, hôtels particuliers ou châteaux, qui ne sont pas accessibles au public mais que leurs propriétaires, puisqu’il les connaît très bien, ont exceptionnellement ouvert à l’œil du photographe et à la plume de l’auteur. Château de Pin, abbaye de Buillon, maison à Roulans, à Torpes, hôtel de Lignéville (Grande rue) ou de Lavernette (rue du Lycée) à Besançon… Lionel Estavoyer a recensé au total 35 maisons réparties sur l’ensemble de la Franche-Comté. “Un des intérêts de l’ouvrage est qu’il permet de voir de nombreuses photos des intérieurs” résume l’auteur. Pour ce dernier, ce livre est aussi “un hommage aux propriétaires de ces demeures qui se dévouent tant pour entretenir un patrimoine qui est très lourd.” “Demeures de Franche-Comté” a été tiré à 2 000 exemplaires. En vente partout. ■ L Lionel Estavoyer est chargé du patrimoine à Besançon. (photo Jack Varlet). “Demeures de Franche-Comté” par Lionel Estavoyer Éditions Sékoya - 29 euros LIVRE AGENDA ÉDITIONS DE LA TAILLANDERIE “Toitures de rêve” Un livre co-signé par un auteur et plusieurs photographes, dont le Bisontin Denis Maraux qui s’était déjà illustré sur le thème des “clochers comtois”. L e projet a été initié il y a une hui- tenaient à cœur : “Clochers comtois“, taine d’années, suite à la publi- déjà aux éditions de la Taillanderie, en cation de deux ouvrages qui lui 2001, et “Clochers de Franche-Comté“, chez Tigibus, en 2002, (Prix du livre Comtois cette même année). Le photographe a souhaité aller au-delà de l’architecture religieuse pour s’intéresser aux toits vernissés en général. Vivant presque autant sur la FrancheComté que la Bourgogne, il avait constaté un très grand nombre de toits vernissés là-bas aussi et avait envie de réaliser un ouvrage sur ces toitures de rêve. L’ouvrage est publié aux Éditions de la Taillanderie, (168 pages, 38 euros). Il est en vente sur toute la France. “À l’époque, mon beau-frère, Patrick Seurot, terminait des études d’histoires en Bourgogne. Je lui ai alors demandé de se lancer avec moi dans une chasse aux toitures vernissées sur les deux régions, Bourgogne et Franche-Comté. Spécialiste en histoire médiévale, Patrick a parallèlement effectué des recherches pour tenter de trouver l’origine de ces toits vernissés raconte le Bisontin. Les années ont passé et notre chasse aux toitures a largement débordé notre périmètre initial. Nous avons aujourd’hui recensé 745 toitures polychromes vernissées sur la Bourgogne et la FrancheComté mais aussi en Alsace, en RhôneAlpes, Auvergne, Provence-Alpes-Côte-d’Azur et d’autres départements encore.” Quelle est leur origine ? Sont-elles l’expression d’un phénomène français, européen ou mondial ? Des documents d’archives permettent-ils de les suivre tout au long de l’histoire ? Même s’il ne répond pas formellement à toutes les questions que les historiens se posent, ce livre contribue de manière certaine à faire avancer la recherche, notamment en dévoilant de nombreux documents, à partir du Xème siècle, sur lesquels sont représentées des toitures vernissées. C’est la première fois en France qu’un ouvrage rassemble un tel florilège de toitures vernissées. Des compositions aussi belles, originales et variées que les hospices de Beaune ou nos merveilleux clochers comtois. Un festival de couleurs et de lumière. Patrick Seurot, qui vit maintenant en Polynésie française, est l’auteur des textes. Gérald Gambier, Lyonel Chocat et Denis Maraux signent les photographies. ■ 42 AGENDA La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010 LIVRE “Errances spatiales” Les derniers phénomènes recensés Et vous, croyez-vous aux Ovnis ? Le Bisontin Guillaume Perrot est convaincu de la présence d’être venus d’ailleurs. Il l’explique dans un livre, à mi-chemin entre philosophie, roman et science. Interview… décalée. Bourcia (Jura) Date d’observation : 27 novembre 1999 à 18 heures Un objet de forme triangulaire est observé pendant 2 à 3 minutes. Il possédait des lumières blanches aux extrémités et une rouge au centre. ■ a Presse Bisontine : Depuis quand être-vous branché “ufologie”, science des Ovnis ? L.P.B. : Aucune crainte de passer pour un “illuminé” ? G.P. : J’ai écrit les choses que j’avais envie Guillaume Perrot : Depuis que j’ai une quin- d’écrire et juste que les gens les lisent. Je zaine d’années. J’étais tombé sur une suis persuadé que l’on a un entourage émission de Canal + intitulée “Ovnis ten- extraterrestre, c’est un phénomène exisder” qui présentait le phénomène Ovnis tant que je perçois sans doute dans mon à travers le monde. Je suis resté scotché inconscient. devant cette émission captivante, depuis, je n’ai pas cessé de m’y intéresser, j’ai tou- L.P.B. : On nous cacherait la vérité ? jours eu ça en tête. G.P. : Je pense en effet qu’aujourd’hui, on essaie de masquer les choses. Cela ne date L.P.B. : Jusqu’à y consacrer un ouvrage, quelque pas d’hier. Déjà en 1947 avec l’affaire “Roswell”, le F.B.I. était déjà sur place avant peu… déroutant ? G.P. : J’ai commencé à écrire ce livre il y a tout le monde. cinq ans, j’ai montré les premiers jets à mes proches qui m’ont encouragé à conti- L.P.B. : La Franche-Comté est concernée par le nuer. J’ai voulu voir le phénomène d’un phénomène Ovnis ? autre œil. Comme si j’avais des capta- G.P. : Dans notre région, une cinquantaitions d’espace, comme si j’étais entré dans ne de phénomènes ont été recensés. un engin et que je décrivais ce qui se passe. J’ai des convictions de cet ordre-là, j’ai L.P.B. : Pensez-vous que 2012 sera une date charnière pour l’humanité ? voulu les faire partager. G.P. : Je pense. On devrait assister à un “Il y a L.P.B. :Vous y croyez vraiment… genre de rupture pour arriver à un temps une vérité G.P. : Je suis persuadé que zéro où on comprendra mieux les humains. de tout ce que j’ai écrit, il y làa une vérité là-dessous. Ce L.P.B. : Avez-vous déjà eu affaire à des extratrerdessous…” sont des choses que je res- restres ? sens, que je perçois. On m’a G.P. : J’ai déjà été en contact avec eux, dans dit “Il y a quelqu’un qui t’a mon inconscient. ■ Propos recueillis par J.-F.H. fait écrire cela.” L À lire : “Errances spatiales” de Guillaume Perrot - Société des écrivains - En vente chez Camponovo à Besançon ou sur Internet : chapitre.com ou amazon.fr École-Valentin (Doubs) Date d’observation : 16 janvier 1998 à 22 h 30 Une femme observe un rond jaune qui passe devant la fenêtre Velux. Elle ouvre la fenêtre et continue sont observation lʼobjet est assez haut dans le ciel et gros comme la Lune. Il se déplace très vite dʼouest en est. ■ Alièze (Jura) Date d’observation : 30 mai 2003 à 23 heures Nous avions passé la soirée en admirant les nombreuses étoiles, des avions et des satellites lorsque nous avons vu ce que nous croyions être un autre satellite - très loin et très rapide. Seule chose différente : la petite lumière, dont nous pensions que cʼétait un satellite, qui se déplaçait changea tout à coup de direction en angle droit. Elle continua sa route en zigzagant en angles de 90° et puis disparut. Nous avons revu ce phénomène plusieurs fois, y inclus cet été, et seulement en été. ■ Guillaume Perrot consacre toutes ses recherches aux phénomènes extraterrestres. Vesoul (Haute-Saône) Date d’observation : 26 août 2003 à 23 h 45 Une femme et un homme roulent en direction de Lure venant de Vesoul. La femme est au volant. Soudain elle hurle quʼune boule de feu leur tombe dessus. Lʼobjet est côté conducteur. Lʼhomme regarde sur sa gauche et observe alors un objet très lumineux se déplaçant à grande vitesse. Il survole la route perpendiculairement à leur direction en sʼinclinant légèrement sur son axe, ce qui lui permet de voir le dessous de lʼobjet. Il est circulaire, avec de la lumière sʼéchappant dʼespèces dʼouvertures. Le dessus nʼest pas vu nettement du fait de lʼinclinaison, mais il est possible de deviner en gros une forme bombée. Lʼappareil change de vitesse de déplacement plusieurs fois lors de sa trajectoire, puis il amorce un virage et le témoin le perd alors de vue sans comprendre comment. La femme nʼa vu quʼune boule de feu qui tombait puis changer de trajectoire et de luminosité. ■ Delle (Territoire-de-Belfort) Date d’observation : 14 novembre 2004 à 23 h 03 Le témoin et son épouse ont observé une lumière blanche intense se déplaçant à basse altitude. La vitesse était 20 fois supérieure à un avion. Elle volait en léger zigzag. ■ LE PORTRAIT POLICE La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010 43 Une Bisontine de 25 ans Élémentaire ma chère Elsa Elsa Meillet est la seule femme de la police technique et scientifique de Besançon. Elle n’a ni arme, ni uniforme, mais un attirail spécifique qui lui permet de relever les indices sur les scènes de crime. lle ne porte ni arme, ni uniforme, aucun signe distinctif témoignant de son appartenance à la Police nationale. Pourtant, Elsa Meillet fait bien partie de la maison malgré son apparence. Ce petit bout de femme de 25 ans, à la frimousse heureuse, a l’aspect singulier d’une étudiante, ce qu’elle était il y a peu de temps encore, juste avant qu’elle ne décide de plaquer son école d’ingénieur en biologie médicale pour intégrer, sur concours, la police technique et scientifique. La sélection est draconienne : cinq postes à pourvoir dans le Grand Est pour 1 500 candidats. Sa connaissance du métier se limitait alors à un “Que sais-je ?” sur le sujet qu’elle avait lu. “Je me suis engagée dans cette voie en me disant que ça pouvait être sympa” sourit fièrement cette élève brillante à la scolarité sans fautes qui rêvait d’une carrière “Chercher scientifique dans la fonction à savoir ce publique de préférence. Cela fait trois ans maintenant qui s’est (dont deux passés à Lons-le-Saunier) qu’elle a rejoint cette unité passé.” spéciale. À Besançon, l’équipe compte six professionnels dont Elsa, la seule fille. On fait appel à leurs services dans les affaires judiciaires qui nécessitent des recherches d’indices spécifiques sur le terrain, susceptibles d’éclairer le travail des enquêteurs. “Notre champ d’action s’étend du cambriolage à l’homicide en passant par le viol, E un suicide douteux, les incendies Elsa Meillet voire la détection d’une source de travaille pollution sauvage. Nous intervenons tant pour chercher des à Besançon empreintes que de l’A.D.N.” dans le indique l’agent spécialisé. Des preuves qui un jour permettront service de confondre un suspect ou alors de la police de le disculper. Les experts, ce sont eux ! Ils se scientifique déplacent en priorité sur les et technique scènes de crime avec un attirail depuis propre à l’exercice de leur mission scientifique. Au minimum un an. ils sont munis d’un masque et de gants pour effectuer les prélèvements nécessaires analysés ensuite pour certains dans leur laboratoire de la Gare d’Eau. Les autres scellés qui demandent des investigations poussées sont transmis à un laboratoire de Lyon dont les moyens techniques sont capables de faire “parler” un cheveu. Aussi intéressante soit-elle, la réalité du job n’est pas exactement celle décrite par les séries américaines qui font grimper les audiences du petit écran. Les policiers n’ont droit qu’à une seule prise pour réussir leur intervention en respectant un protocole précis. “Ce n’est pas aussi simple qu’un épisode de 45 minutes dans lequel les analyses A.D.N. se font sur un coin de bureau” rectifie Elsa Meillet. La situation oblige parfois l’équipe de la police scientifique à rester deux jours sur les lieux. Un temps durant lequel les techniciens opèrent seuls pour repérer dans les moindres détails la scène de crime. Ils vont relever des éléments matériels, mais aussi procéder à des prises de mesures, de photos, pour fixer la scène afin de pouvoir la reconstituer avec précision, le cas échéant, pour les besoins d’un procès. Leurs gestes sont guidés par la seule quête de vérité pour “chercher à savoir ce qui s’est passé et comment ça c’est passé.” Finalement, la réalité à laquelle Elsa Meillet se confronte n’est pas celle du décor d’un studio hollywoodien où l’hémoglobine est de la sauce tomate. Les autopsies auxquelles elle assiste lorsqu’il y a un doute sur l’origine de la mort et les découvertes macabres sont bien réelles. Heureusement, elles ne sont pas son lot quotidien mais elles font aussi partie du job. Alors qu’elle n’était qu’une jeune recrue affectée à Lons-le-Saunier, Elsa n’a pas oublié une de ses premières affaires quand avec sa collègue, elles ont été appelées pour un suicide sur une voie ferrée. Un corps en lambeaux. “Ça m’a marqué. On ne sait jamais comment on va réagir face à une telle situation.” Pour tenir face à l’insoutenable, “il faut éviter à tout prix de s’identifier. Sur place, nous avons toujours beaucoup de choses à faire, ce qui nous permet de prendre du recul par rapport à la scène que nous découvrons.” Elsa Meillet s’est constitué une carapace derrière laquelle elle se protège comme tous les professionnels confrontés aux situations les plus sombres. Là, il n’y a pas moyen de zapper. ■ T.C. BEAUX ARTS cinéma cœur ville CINÉMA Votre INVICTUS À partir du 13 janvier UNE PETITE ZÔNE DE TURBULENCES OÙ SONT PASSÉS LES MORGANS? À partir du 13 janvier À partir du 20 janvier au de la SERIOUS MAN OCÉANS À partir du 20 janvier À partir du 27 janvier ECRANS GÉANTS. SON NUMÉRIQUE. PARKING 1000 PLACES. MARCHE BEAUX ARTS - BESANÇON - Répondeur programme : 0892 696 696 (0,34e TTC/min) BEAUX ARTS www.cinemaspathe.com