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N° 73 Janvier 2007 1,90€ Le troisième mercredi du mois Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans. Rue Bersot BESANÇON 03 81 82 27 14 Attention, arnaques aux télécoms De plus en plus de Bisontins, professionnels ou particuliers, se retrouvent à payer des factures d’opérateurs Internet alors qu’ils n’ont rien demandé. Enquête. SANTÉ À BESANÇON p. 11 DÉPASSEMENTS D’HONORAIRES : QUAND LES MÉDECINS ABUSENT Saint-Vit : au cœur de la précarité Le risque d’une médecine à deux vitesses Des dizaines de travailleurs pauvres et de retraités bénéficient de l’aide apportée par l’Entraide, une association du val saint-vitois. Reportage au cœur de la pauvreté. Lire l’événement p. 6 et 7 p. 26 et 27 Les délocalisations d’entreprises du Doubs en Suisse se multiplient Économie : l’appétit des biscuits Buhler Industrie : la menace suisse Les faiblesses de Besançon Six usines, 500 salariés, c’est le poids du groupe propriétaire de la biscuiterie bisontine Buhler dont les volumes augmentent. Lire le dossier en p. 13 à 17 p. 28 73, Grande Rue - BESANÇON Avant travaux Liquidation Totale Récépissé Préfectoral n°2006-70 du 15-09-2006 DE GRANDES MARQUES DE PRÊT-À-PORTER MASCULIN EDEN PARK TOWN AZZARO BRUNO ST HILAIRE PIERRE CARDIN GRIFFE NOIRE NOGARET UGO FERRINI MENS (Mobil Elasto) ROCHAS BUCCINO CAPORAL CAMEL ACTIVE SEIDENSTICKER JEZEQUEL SMALTO by jeans et de nombreux articles CÉRÉMONIE PTIONNELLES OUVERTURES EXCE MBRE DIMANCHE 17 DÉCE à 18H H 14 de de 10H à 12H et BRE M CE DÉ 24 DIMANCHE à 17H H 14 de et H 12 de 10H à 10 % REMISE* SUPPLEMENTAIRE de sur des prix déjà liquidés à partir de 3 articles achetés * remise effectuée en caisse Ouvert du lundi au samedi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 19h jusqu’au 23 décembre 2006 Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 L’INTERVIEW DU MOIS 2 Tact La France passe aux yeux du monde pour le pays qui offre le meilleur système de santé. Certainement à juste titre. On vante, depuis la mise en place de la Sécurité Sociale au sortir de la guerre, ce mode de prise en charge égalitaire basé sur un principe érigé en dogme : on cotise selon ses moyens et on reçoit selon ses besoins. Seulement, ce beau tableau tend dangereusement à se ternir depuis quelques années. Le bateau a commencé à tanguer il y a 25 ans avec l’instauration, sous la pression des syndicats, du secteur 2 dit à “honoraires libres”. Depuis, le lent effritement de l’équilibre de la Sécurité Sociale, et sa chute dans les abîmes déficitaires, ont incité les pouvoirs publics à figer les tarifs des actes médicaux. Les médecins autorisés ont alors trouvé la parade en gonflant régulièrement les dépassements d’honoraires pour tenter de compenser ce qu’ils dénoncent être un gel de leurs revenus. Parallèlement, la pénurie de médecins a eu aussi l’effet de décomplexer les praticiens du secteur 2, jouant de ce déficit numéraire pour pratiquer les dépassements sans vergogne. Aujourd’hui, les médecins eux-mêmes le reconnaissent : le système est au bord de l’implosion. Seulement voilà, le déficit de la démographie médicale ne sera pas comblé avant 2025. Jusque-là, certains continueront en toute bonne conscience à monnayer leur rareté. Aussi, il n’existe en France aucune instance de surveillance qui sanctionnerait le cas échéant, le praticien ayant une interprétation trop large de la notion de dépassements d’honoraires, censés être employés, rappelons-le, avec “tact et mesure”. Mais peut-on encore décemment parler de tact et de mesure quand certains chirurgiens arrivent à totaliser en une seule année près de 150 000 euros d’honoraires rien qu’en dépassements ? Mais si ce système de plus en plus bancal s’aggrave, ce n’est certainement pas la faute aux médecins. Ces dépassements exagérés n’existeraient certainement pas si le système de soins français savait reconnaître à son juste prix la valeur d’un acte médical. Payer une consultation médicale chez un généraliste 45 ou 50 euros n’aurait rien de scandaleux. Si tant est que la Sécurité Sociale s’en donne les moyens. Passer pour le meilleur pays du monde sur le plan de la santé publique a un prix. Seulement, il faut savoir accepter de le payer. I MUSIQUE Louis Chédid : “Il faut conserver une part d’enfance en soi” Retomber en enfance. À 58 ans, le chanteur Louis Chédid vient d’écrire un conte musical pour les plus petits : “Le soldat rose”. Interview d’une des personnalités les plus attachantes de la chanson française. Parfois décalé. La Presse Bisontine : Comment est née l’idée du soldat rose ? Louis Chédid : L’envie depuis longtemps de créer quelque chose de musical chanté par plein d’artistes différents et aussi de la rencontre avec Pierre-Dominique Burgaud qui a écrit les textes des chansons du Soldat Rose. L.P.B. : Plusieurs chansons abordent des thèmes sérieux, comme le travail des enfants ou la société de consommation. Délivrer des messages dans ce conte, était-ce important pour vous ? L.C. : Message, ce mot est trop pompeux pour moi ! En fait, l’histoire du conte se résume un peu à “on peut échapper au vieillissement, aux effets néfastes de l’âge en gardant ses yeux d’enfants.” Il faut conserver une part d’enfance en soi. Et si les chansons du Soldat Rose provoquent des émotions à ceux qui les écoutent, ce sera déjà une sacrée récompense. Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Décembre 2006 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Bisontine, C.I.G.C., “De la peinture en particulier”, Musée de Besançon. À 58 ans, Louis Chédid retombe en enfance, avec le conte musical du Soldat Rose. L.P.B. : Vous aviez participé au conte musical “Émilie Jolie”. L.C. : Les chansons, la façon dont c’est raconté, Quel souvenir en gardiez-vous ? Est-ce que cela vous a influen- c’était une expérience formidable pour moi. Pour Émilie Jolie, j’ai eu la chance de rencontrer des cé pour ce “soldat” ? artistes comme Brassens ou Salvador, grâce à un casting assez extraordinaire. Alors depuis longPour le temps, je me suis dit que j’aimerais écrire un specSoldat Rose, tacle de ce genre. J’ai l’impression qu’il n’existe pas grand-chose qui réunisse les enfants et les parents Louis Chédid sur un disque. En général, ce sont des choses que a réuni les parents n’écoutent pas quand les enfants sont à l’école. La grande qualité d’Émilie Jolie, c’était quelques que les chansons passaient à la radio. Ça corresgrands noms pondait à un public d’enfants et d’adultes. Quand on a commencé à travailler avec de la Pierre-Dominique Burgaud, on s’est dit “Tous ont chanson qu’on n’allait pas se censurer. Sur le plan française. musical, on a eu envie de faire quelque répondu chose de pop-rock, on a fait un disque 1981 : Enfin reconnu, le pour enfants que les parents peuvent présents.” chanteur enchaîne désor- aimer aussi. Bio express 1948 : Louis Chédid naît en Égypte, à Ismaïlia, au bord du canal de Suez. Quelques années plus tard, la famille s’installe en France, à Paris. Sa mère, Andrée Chédid, est écrivain. Écolier dans une école religieuse, Louis intègre le chœur des petits chanteurs à la croix de bois. Jean-François Hauser est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”5 bis, Grande Rue B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : [email protected] Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Solène Davesne, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Un conte pour la fin de l’année 1968 : Le bac en poche, il part étudier le cinéma en Belgique. Il devient monteur et réalise plusieurs courts-métrages. 1973 : La carrière musicale démarre en douceur. Louis Chédid sort son tout premier album, “Balbutiements”. La sortie est timide et ne remporte pas de succès. En 1975 et 1976, deux autres 33 tours sortent sans plus de réussite. Ce n’est qu’en 1978, avec “T’as beau pas être beau” que Louis Chédid réussit enfin à percer. mais les succès. Souvent engagé, il aborde dans ses chansons souvent avec humour les problèmes de la société ou la montée de l’extrême-droite. 2001 : Après quatre ans d’absence et un changement de maison de disque, Louis Chédid revient sur le devant de la scène avec son album solo “Bouc bel Air”. Son fils, Matthieu Chédid - qui mène une carrière solo - collabore à l’album en tant que guitariste sur plusieurs titres. Dernier album solo en 2004. 2006 : Louis Chédid avait été le raton laveur dans la comédie musicale “Émilie Jolie” dans les années soixante-dix. Il choisit se lancer à son tour dans le conte musical, “le Soldat Rose”. Vanessa Paradis, Bénabar, Matthieu Chédid, Francis Cabrel… y participent. L.P.B. : Comment avez-vous choisi les différents interprètes des personnages ? Et ont-ils été faciles à convaincre ? L.C. : En fait, nous avons écrit les chansons sans penser aux chanteurs susceptibles de les interpréter. Ça n’est qu’une fois terminées et “maquettées” que nous avons commencé à y réfléchir et à les proposer aux artistes qui nous semblaient le mieux UTO A correspondre aux chansons et aux personnages. La chance, c’est qu’ils ont tous répondu présents. L.P.B. : Votre fils Matthieu joue dans ce conte. Qu’est-ce que cela représente pour vous d’être sur scène et d’enregistrer avec lui ? L.C. : On avait déjà collaboré, mais d’une manière moins spectaculaire. Je ne pouvais pas ne pas lui proposer un rôle. Il n’était pas obligé d’accepter non plus. Dans le passé, Matthieu a travaillé sur mes disques, j’ai chanté sur scène avec lui et c’est un vrai plaisir à chaque fois. Nous ne voulions enregistrer ensemble que si cela avait un sens. Là, c’était l’occasion parfaite. L.P.B. : Le spectacle doit être diffusé pour les fêtes sur France 2. Y aura-t-il une tournée ou d’autres représentations par la suite ? L.C. : Un D.V.D. du Soldat Rose sortira également le 29 décembre. Quant à une tournée, cela pourrait être envisagé. L.P.B. : Enfin, avez-vous de nouveaux projets solo ? L.C. : Je consacre tout mon temps au Soldat Rose pour le moment. Mais j’ai hâte de m’atteler à mon prochain disque et de refaire des chansons dès 2007. I Propos recueillis par S.D. www.autopluslocation.com 7 /Jours € Louez votre SMART à partir de * - FORFAIT 40 kms / jour autop lus - ASSURANCE CITROËN COMPRISE DÈS DÉCEMBRE, C1, 4 PLACES DISPONIBLE * Exemple pour une location de un mois. Éditorial Renseignements : 06 32 05 96 45 ou www.autopluslocation.com 11, Rue Denis Papin - 25000 BESANÇON RETOUR SUR INFO 4 L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Festivals à Besançon : les élus départementaux en rajoutent e dossier consacré le mois dernier dans La Presse Bisontine aux deux festivals organisés coup sur coup par la ville et le Conseil régional a suscité un festival de réactions. Il a notamment réveillé les ardeurs de la droite départementale bisontine qui ne manque pas de fustiger à son tour la politique de la majorité de gauche du Conseil général en matière d’événementiel. “Le virus de l’organisation de spectacles a également touché le Conseil général, estiment les élus de droite réunis sous la bannière du groupe Doubs Avenir. La majorité a voté en 2006 un crédit d’1 million d’euros pour le bicentenaire de la mort de Claude-Nicolas Ledoux. C’est un budget colossal dans un contexte budgétaire, économique et social qui n’est pas des plus favorables. D’ailleurs, le groupe Doubs Avenir s’est farouchement opposé à ce budget démesuré.” Les élus de droi- L te jugent “irresponsable” cette utilisation “peu scrupuleuse” des deniers publics. Ils dénoncent par ailleurs “l’opacité budgétaire” de la majorité départementale. “Nous n’avons pas pu obtenir la ventilation des 674 000 euros de la ligne budgétaire consacrée aux “prestations de services” s’étonnentils. Ils savent uniquement que le concert d’Aldebert à la Saline d’Arc-et-Senans aurait coûté 100 000 euros à la collectivité publique. Selon le groupe Doubs Avenir, la majorité départementale préparerait d’ailleurs un événement dans le domaine des musiques actuelles, qui “serait organisé chaque année par le Conseil général.” “Ainsi, le président du Conseil général aura “désormais “son” événement, comme ses amis de la ville de Besançon et de la Région.” Mais “à quel prix pour les contribuables ?” se demande l’opposition. I Mulhouse fait sa pub à la radio ifficile d’être passé ces dernières semaines à côté de Julien Lepers, l’animateur du jeu télévisé “Questions pour un champion”, vantant les mérites de Mulhouse dans un spot radio. Pour assurer sa promotion et communiquer sur sa “renaissance” - symbolisée par la mise en service de son nouveau tram et l’arrivée du T.G.V. Est - la ville alsacienne vient de s’offrir 135 spots de publicité diffusés sur Europe 1, France Inter et R.T.L. Une campagne nationale orchestrée par l’agence Euro-RSCG pour un budget de D 420 000 euros. La ville en a assuré le financement de 75 %, les 100 000 euros restants ont eux été apportés par des entreprises privées implantées dans la région, dont Gaz de France, Auchan ou Rhodia. “Ce n’est pas forcément plus cher qu’une campagne dans la presse écrite”, reconnaît la municipalité qui avait déjà lancé une campagne de communication à grande échelle il y a six ans. C’est surtout plus efficace. À quand un spot pour vanter les charmes bisontins sur les ondes ? n L’Unesco dans la dernière ligne droite e ministère de la Culture doit faire connaître dans les jours qui viennent, d’ici à la fin de l’année, le projet qui sera porté par la France devant l’Unesco pour être inscrit au patrimoine mondial. Fin novembre, lors de la réunion du comité national des biens français au patrimoine mondial, chargé de sélectionner la candidature défendue chaque année par l’État devant l’instance internationale, deux projets ont été retenus, au coude à coude : celui du réseau Vauban, qui regroupe 15 sites militaires en France, dont la Citadelle de Besançon - son fer de lance - et le dossier Le Corbusier, englobant une vingtaine de lieux construits par l’architecte suisse - dont la chapelle de Ronchamp, en Haute-Saône - en France, en Suisse ou en Argentine. Une décision ser- L rée, qui pourrait ne pas jouer en la faveur de la candidature portée par Besançon. Selon des informations du quotidien national le Monde, la balance, lors de l’examen des candidatures par le comité, penchait en faveur du dossier Le Corbusier. En cas d’échec, le dossier Vauban pourra toujours tenter à nouveau sa chance l’année prochaine. Car quelque soit la décision du ministre, l’inscription au patrimoine mondial ne pourra pas avoir lieu lors de l’année Vauban, en 2007, tricentenaire de sa mort. En effet, une fois déposé devant l’Unesco, en janvier 2007, le dossier de candidature doit être étudié pendant dixhuit mois par l’institution internationale, avant d’être ou non retenu à l’été 2008. I BESANÇON BESANÇON 5 Neige Déneigement : la ville révise ses plans pour l’hiver Après un hiver 2005-2006 difficile, la municipalité de Besançon a revu en profondeur son plan de déneigement des routes. 300 000 euros supplémentaires ont été investis. ivement critiquée l’hiver précédant lors des fortes chutes de neige qui avaient paralysé la ville pendant plusieurs heures début mars, la ville a cette fois-ci pris les devants. Organisation des équipes, temps d’intervention, parcours à déneiger… : l’ensemble du plan de déneigement de Besançon a été revu en profondeur avant la saison hivernale. Pour une ardoise totale de 300 000 euros. “C’est un engagement très fort pour optimiser encore nos temps d’intervention”, affirme Jean-Claude Roy, adjoint en charge de la voirie à Besançon. Les circuits empruntés par les chasse-neige ont notamment été raccourcis pour assurer un déneigement plus rapide des grands axes. 150 kilomètres de voirie sur 450 km au total - devraient ainsi être déblayés, en l’espace d’une heure et demi. “On en fait moins, mais on réduit aussi les risques de blocage. Les circuits n’avaient pas été revus depuis des années et s’étaient progressivement allongés par des “petits détours”, où on pouvait rester bloqué avec les engins de déneigement”, reconnaît-on à la mairie. V En cas de risques de chutes de neige nocturnes, les services de déneigement de la ville devraient également être activés plus tôt qu’auparavant, dès 4 heures du matin en cas d’alerte météo. “L’objectif, c’est que tout soit terminé avant 7 h 30 car on sait que la circulation complique le déneigement”, poursuit Pascal Gudefin, directeur des services voirie. Le nouveau plan de déneigement prévoit aussi de généraliser l’usage de la saumure à la place du sel - qui a l’avantage de coller davantage à la chaussée et de résister jusqu’à - 8 °C - et d’augmenter les moyens, notamment le nombre d’engins équipés de lames, qui passent de 9 à 12 véhicules - un investissement de 150 000 euros. “Le maximum. Au-delà, ce serait déraisonnable car ceux-ci ne permettent pas de passer dans les plus petites rues”, reprend Pascal Gudefin. Pour la saison prochaine, la municipalité teste aussi cette année un nouveau service. Un site Internet qui devrait informer les usagers en temps réel des conditions de circulation et de l’état du déneigement. I S.D. EN BREF U.F.C.V. Le guide des vacances adaptées hiver 20062007 publié par l’U.F.C.V. à destination du public déficient intellectuel est sorti. Disponible au 03 81 52 56 60. Exposition Expo peinture des œuvres de Mescouli jusqu’au 31 décembre à la galerie Vuillemenot au 11, avenue Foch à Besançon (sous la gare Viotte). Santons À voir jusqu’au 14 janvier au centre diocésain rue Mégevand, le Noël de Provence. 300 santons et automates. Ski Stages de ski adultes proposés par l’A.S.P.T.T. de Besançon à Zermatt du 28 janvier au 3 février et à SerreChevalier du 18 au 24 mars. Rens.: 03 81 47 20 20. COMMERCE Humour Y a un cheni sur ton T-shirt Des T-shirts arborant des expressions comtoises rigolotes. Lancée par deux Bisontins il y a quelques semaines, la formule cartonne en cette fin d’année. EUGNER” v.tr. Frapper, heurter. “En sortant du garage, elle “B a beugné la voiture…”, peut-on lire sur le T-shirt noir. C’est la dernière mode bisontine : porter son T-shirt estampillé comtois, barré d’une expression courante du “parler comtois” accompagné de sa traduction. À l’origine de l’idée, deux Bisontins, le photographe Denis Maraux et Jean-Paul Marquiset, ancien commerçant, qui voulaient gentiment tourner en dérision l’image de la région. Les T-shirts vendus dans les boutiques touristiques sont trop fades, trouvent-ils. “Dans beaucoup de pays, on ose détourner l’image, se moquer des clichés de la région. Les Suisses ou les Irlandais savent très bien le faire et cela fonctionne. En Franche-Comté, on se plaint du déficit d’image. Osons rire de nous-mêmes, de notre climat, de notre accent…”, affirme Denis Maraux. Les deux compères ont donc sélectionné cinq mots comtois. “Il s’en Au départ pourtant, personne vend une n’y croyait. Démarchés, les trentaine sites touristiques par jour.” de la région et leurs boutiques de souvenirs pour les touristes ont opposé un refus poli au T-shirt. Trop décalé. C’est au salon littéraire des Mots Doubs, en septembre, que tout démarre. Invité à dédicacer ses livres de photos, Denis Maraux porte un de ses T-shirts comtois. Effet immédiat. “L’accueil du public a été génial. Tout le monde m’en parlait. On s’est dit alors que le meilleur endroit pour commercialiser ce T-shirt était les librairies”, reprend Denis Maraux. Depuis, en vente à la librairie Cart, à Besançon, les T-shirts comtois cartonnent. “Désormais, il s’en vend une trentaine par jour et cela ne fait que s’amplifier”, s’étonne encore Denis Maraux, qui avoue avoir été pris de court par le succès des T-shirts. En prévision des fêtes de fin d’années, 500 nouveaux Tshirts ont été commandés. Devant l’engouement, les deux créateurs doivent bientôt ouvrir leur site Internet, www.beuillot.com, pour vendre en ligne les T-shirts. Et ils envisagent déjà d’étendre la gamme en ajoutant de nouvelles expressions comtoises, déclinées aussi sur des mugs… Le filon est inépuisable. I L’idée est simple, encore fallait-il y penser. 6 Dépassements d’honoraires : L’ÉVÉNEMENT L’ESCALADE Le sujet, latent depuis plusieurs années, devient de plus en plus vif. Les derniers chiffres sont éloquents : les médecins autorisés à pratiquer des dépassements d’honoraires n’en ont jamais autant réclamé. À tel point qu’aujourd’hui, l’accès à certains soins est devenu quasiment impossible pour certains patients. À Besançon, des voix s’élèvent contre ces pratiques autorisées mais jugées discriminatoires. De leur côté, les praticiens justifient les dépassements par le maintien d’un niveau de rémunération décent. Diagnostic d’un phénomène de société. MÉDECINE Jusqu’à 150 000 euros par an La “dérive incontrôlée” des dépassements d’honoraires Les dépassements d’honoraires des médecins spécialistes sont supérieurs de plus de 50 % aux tarifs conventionnels. L’Assurance Maladie condamne les dépassements illégaux tandis que certaines mutuelles parlent de dérives. De leur côté, les médecins défendent le maintien d’un certain niveau de revenus. out ce qui est rare est cher. La formule vaut aussi pour le secteur médical, censé pourtant être totalement extérieur à toute notion commerciale. Et pourtant. À Besançon comme dans le reste du pays, T la pénurie de médecins a une conséquence inattendue : l’explosion des dépassements d’honoraires réclamés par les praticiens autorisés, c’est-à-dire essentiellement ceux situés en secteur 2, dit à honoraires “libres”. Sur le territoire national, près de 40 % des médecins spécialistes pratiquent des honoraires libres : ceux situés en secteur 2 et ceux en secteur 1 qui bénéficient d’un droit permanent à dépassement (voir plus bas). Mais cette statistique cache de fortes disparités : les chirurgiens sont par exemple quasiment tous - à plus de 81 % - installés en secteur 2. Ils sont 53 % chez les gynécologues et à l’inverse, moins de 14 % chez les généralistes. Et par rapport aux tarifs remboursés par la Sécurité Sociale, là encore, les disparités sont fortes selon les disciplines. Chez les gynécos, les honoraires réclamés aux patients sont supérieurs de 67 % aux tarifs “Sécu”. Ils sont supérieurs de 60 % pour les dermato- EXPLICATION La création du secteur 2, cause de tous les débordements epuis 1971 en France, les médecins ont l’obligation d’appliquer le tarif opposable fixé par la Sécurité Sociale. Mais dès 1974 ont commencé à apparaître des exceptions devant la grogne des professions de santé. La première au bénéfice des médecins pouvant user de dépassements permanents (D.P.) de par leur réputation ou après avoir effectué un parcours universitaire brillant. La deuxième exception est la création d’un secteur 2, décidée par une convention nationale signée en mai 1980 entre l’Assurance Maladie et la Fédération des Médecins de France (F.M.F.), rejointe plus tard par la Confédération des syndicats médicaux français (C.S.M.F.). “Ce secteur 2 a été créé pour permettre à la puissance publique de conserver l’accès aux soins avec des tarifs abordables et de donner la possibilité aux médecins d’avoir des revenus correspondant au niveau d’investissement qu’ils engageaient” explique un médecin bisontin. Le secteur 2 permet aux praticiens de dépasser les D tarifs opposables tout en restant conventionné. Selon les textes officiels adoptés en 1980, il faut que ces dépassements soient faits “avec tact et mesure.” En contrepartie, les médecins en secteur 2 paieront plus de cotisations sociales que les praticiens qui ont choisi de rester en secteur 1 qui, en échange de la modération de leurs tarifs, bénéficient d’une prise en charge partielle de leurs cotisations sociales. En 1989, les pouvoirs publics gèleront l’accès au secteur 2 pour limiter les risques de dérapages. Mais cette interdiction n’est que de façade. En effet, tout nouveau praticien qui possède un titre d’ancien chef de clinique ou ancien assistant des hôpitaux, ou encore praticien chef de clinique peut encore bénéficier des dépassements d’honoraires. Bref, tous les spécialistes ou presque possèdent un de ces titres. Le secteur 2 est donc loin d’avoir vécu ses dernières heures. Plus de la moitié des spécialistes nouvellement installés ont choisi le secteur 2 à honoraires libres. logues. Selon l’Assurance Maladie, la palme revient aux praticiens hospitaliers qui bénéficient du secteur privé à l’hôpital. Leur taux de dépassement est de 100 % ! La Mutualité Française, inquiète de cette évolution, estime que la situation est “extrêmement préoccupante.” La mutuelle pointe aussi du doigt “la corrélation entre l’importance de l’offre en secteur 2 et l’importance des dépassements.” Car le niveau de dépasse- En 2005, on ment atteint des a créé une sommets. sorte de En 2004, le dépasrideau de sement moyen d’un spécialiste atteifumée.” gnait la somme de 73 000 euros par an, ce qui correspond environ au tiers des honoraires totaux perçus. Pour d’autres disciplines, la moyenne des dépassements crève les plafonds : plus de 105 000 par an pour les anesthésistes, 115 000 pour les stomatologues et 145 000 euros pour les neurochirurgiens. “Depuis dix ans, les spécialistes augmentent en moyenne leurs dépassements de 8,3 % par an” précise la C.N.A.M. “Comme l’offre de soins est rare sur Besançon pour certaines spécialités, ces spécialistes organisent le “marché”. Les dépassements d’honoraires se pratiquent de plus en plus. Et c’est la même chose à l’hôpital. Certains chefs de service peuvent demander un complément dès lors que le patient verra la spécialiste en question dans le cadre de ses activités privées” commente le Bisontin Christian Magnin-Feysot, membre du collectif interassociation sur la santé. “Le système a explosé ajoute Martial OlivierKœhret, médecin franc-comtois, nouveau président national du syndicat M.G. France. En 2005, on a créé une sorte de rideau de fumée avec la mise en place du parcours de soin. Un des résultats de cette réforme, c’est qu’on a ouvert les possibilités de dépassements aussi aux professionnels installés en secteur 1. Et quand un patient consulte un spécialiste sans avoir été envoyé par son généraliste, ce spécialiste peut “prendre” ce qu’il veut.” Selon lui, “le différentiel de chiffre d’affaires entre les médecins généralistes, le plus souvent en secteur 1, et les spécialistes, le plus souvent en secteur 2, a augmenté de plus de 50 % dans les dix dernières années.” Pas étonnant alors que les étudiants en médecine lorgnent de plus en plus vers les spécialités, délaissant la médecine générale. “L’an dernier, il y avait 96 postes disponibles d’omnipraticiens à la sortie de la fac de médecine de Besançon, seuls 8 ont été pourvus.” La question des dépassements d’honoraires est devenue si sensible qu’elle a fait récemment l’objet d’un débat houleux à l’Assemblée Nationale. “Nous sommes arrivés dans une situation extrêmement inégalitaire. Les dépassements se pratiquent de plus en plus couramment. Quand on parle de risque d’une médecine à deux vitesses, non seulement c’est devenu une réalité mais on a même enclenché la troisième vitesse !” poursuit M. Magnin-Feysot. Ce dernier dénonce une autre inégalité née de la pénurie de médecins : les discriminations opérées par certains médecins qui refuseraient de recevoir les patients bénéficiant de la C.M.U. (couverture médicale universelle). À ce sujet, le collectif national dont il est membre vient de déposer une plainte devant la Haute Autorité de lutte contres les discrimanations. Car autant que la question des dépassements d’honoraires, cette tendance récente participe au lent délitement du système de santé actuel. J.-F.H. 7 Chiffres TÉMOIGNAGE Les revenus des médecins 600 euros supplémentaires pour un genou onique M. (*) a subi une stipulait que le docteur réclamait On dit que les dépassements d’hogonflés par les opération du genou l’an 600 euros qui seraient à ma char- noraires sont calculés “à la tête dernier à la clinique ge poursuit Monique au sujet de du client.” Même si la plupart de Besançon. “Il y sa récente opération du genou. des praticiens démentent, il faut dépassements Saint-Vincent a une quinzaine d’années, j’ai dû Une fois dans le circuit, il était bien reconnaître cet état de fait. M après une étude rendue publique par la direction des statistiques de l’Assurance Maladie, les dépassements des médecins spécialistes représentent en moyenne 62 200 euros par médecin (chiffres 2004), “soit “presque le tiers des honoraires qu’ils perçoivent au total.” Globalement, les honoraires individuels des praticiens autorisés à faire des dépassements sont souvent largement supérieurs aux médecins de secteur 1. Le dépassement moyen d’un spécialiste en secteur 2 est de 73 000 euros par an. Et les taux diffèrent selon la spécialité. Ils sont proches de 70 % pour les neurochirurgiens, soit 145 000 euros par an, de 61 % pour les gynécologues. Ils sont certes plus faibles pour les radiologues notamment, mais les honoraires de ces derniers dépassent les 500 000 euros par an. À cela il convient bien sûr de déduire les charges liées au coût du matériel, le poids des impôts et les frais de personnel. Les dentistes quant à eux affichent un taux de dépassement de 160 %. L’essentiel de leurs revenus provient donc des dépassements. En 2004, les honoraires totaux moyens des médecins étaient les suivants (dépassements compris) : 120 972 euros pour un généraliste, 151 309 euros pour un dermatologue, 221 050 euros pour un cardiologue, 272 120 euros pour un ophtalmologue, 311 304 euros pour un chirurgien orthopédique, 328 417 euros pour un anesthésiste, 387 601 euros pour un orthodontiste et 561 769 euros pour un radiologue. D’ RÉACTION subir une ostéotomie tibiale. À cette époque, le chirurgien m’avait demandé 500 F (75 euros) supplémentaire. L’année dernière, j’ai dû me faire opérer du genou et poser une prothèse. Il m’a demandé 600 euros en plus raconte-telle. Chez ce même médecin, le dépassement lié à une opération du tibia, telle que pratiquée en 1990, coûte aujourd’hui 200 euros en dépassement contre 75 il y a quinze ans. En une quinzaine d’années, l’inflation est sévère. “Dans les papiers que m’a fournis la secrétaire au moment de fixer le rendez-vous pour l’opération, il y avait un document qui difficile de renoncer à l’opération.” D’autres connaissances de Monique ont renoncé à faire appel à ce chirurgien bisontin, connaissant le tarif. Patricia G., elle, a des revenus sensiblement inférieurs. Le chirurgien bisontin qui lui a posé une prothèse à la hanche lui a demandé 200 euros de dépassement d’honoraires. Un de ses amis, Henri D., souffre du dos. Il doit subir une opération. Il a dû se résoudre à consulter un grand spécialiste de la discipline, basé à Nancy. “Il me demandera 1 100 ou 1 200 euros à côté” commente-t-il. Les praticiens établissent le montant des dépassements après discussion avec les patients sur leur situation financière. Ils se basent aussi sur leur réputation de spécialistes. Une question d’offre et de demande en quelque sorte, comme dans toute transaction commerciale. “Si un patient est démuni, on ne lui fera pas de complément. Si c’est un sportif qui arrive dans son coupé cabriolet, là c’est différent” reconnaît ce praticien bisontin. * Pour respecter leur anonymat, le nom de ces témoins a été modifié. ARGUMENTS “Une question de sauvegarde” Les spécialistes défendent leurs prérogatives Ils estiment que les dépassements d’honoraires sont totalement justifiés au vu de la non revalorisation du tarif des actes. Voire de leur baisse au fil des ans. ous sommes favorables à la pratique des honoraires libres” commente tout de go le docteur Pierre-Yves Petiteau, cardiologue bisontin membre du syndicat de la médecine libérale. Pourtant, ce praticien est en secteur 1, il ne pratique donc pas les dépassements. Ayant très peu d’activité de consultation, ses patients sont pris en charge par un tiers payant. “Et les gens qui viennent me voir sont référés par des cardiologues qui sont pour l’essentiel situés en secteur 1. C’est donc pour éviter de prendre les patients en otage.” Malgré tout, le médecin bisontin reconnaît que “la valeur de l’acte n’a pas bougé depuis des années. L’appendicite par exemple n’a pas été revalorisée depuis les années quatre-vingt. Pire : en cardiologie, la valeur d’un acte technique “N Le docteur Pierre-Yves Petiteau est également responsable du collège des spécialistes à l’union régionale des médecins libéraux (U.R.M.L.) de Franche-Comté. de type opératoire a baissé de 10 à 15 % dans le même temps” justifie-t-il. “Cela ne choque personne de payer 100 euros une banale intervention de plomberie ou d’électricité alors que les médecins qui demandent 50 euros passent pour des nantis. Il faudra bien que l’opinion finisse par accepter de revaloriser l’image des médecins” s’emporte cet autre médecin de Besançon. Selon lui, rester en secteur 2 est pour certains médecins “une question de sauvegarde.” Les dépassements d’honoraires n’auraient donc d’autres fonctions que “d’égaliser les revenus des médecins par rapport aux années précédentes.” Un argument qui fait bondir le représentant d’une mutuelle bisontine : “On est dans une logique complètement libérale. Les médecins ont fait des études, ils veulent être payés pour cela. Certains se foutent du serment d’Hippocrate. Il y a eu une vraie rupture ces cinq dernières années dans le comportement des spécialistes. Je connais des spécialistes bisontins qui font des concours à celui qui possédera le plus de biens immobiliers. C’est un monde libéral caricatural” dit-il. De leur côté, les médecins affirment que “les conditions d’exercice médical se dégradent de plus en plus. Pour une activité identique, on voit s’écrêter progressivement notre revenu. Le seul moyen de maintenir son niveau de vie, c’est de pratiquer les dépassements. Mais tout cela doit se faire en toute transparence, suite à une discussion avec le patient” avance le représentant du syndicat de la médecine libérale. “Entre le patient et son praticien en secteur 2, il n’y a jamais de marché de dupe” termine-tJ.-F.H. il. Le doute entretenu par les mutuelles Docteur Denis Bertin : Le docteur Denis Bertin a démarré son activité en 1983. Il est attaché à la clinique Saint-Vincent que le Point vient de classer 6ème établissement de soins privé de France sur 770. “Dissocier l’aspect médical et financier” Le chirurgien orthopédiste bisontin explique pourquoi les dépassements sont nécessaires. Dans la salle d’attente du praticien, les tarifs sont affichés. On y lit notamment : “Pour éviter tout malentendu, le docteur Bertin n’accepte aucun règlement en espèces.” La Presse Bisontine : Pourquoi avezvous choisi d’être en secteur 2 ? Docteur Denis Bertin : Le secteur 2 a été proposé comme une contrepartie à la non revalorisation de l’acte médical. Les spécialistes en particulier doivent faire face à des charges de plus en plus importantes. Un seul exemple : il y a dix ans, mon assurance responsabilité civile me coûtait 6 000 francs par an (900 euros). Aujourd’hui, je dois payer 15 000 euros. Logiquement, ces charges sont répercutées sur les hono- raires qu’on pratique. Oui, les honoraires augmentent d’une manière générale, mais c’est pour faire face à l’augmentation des charges. Et dans ma profession, l’organisation est désormais celle d’une petite entreprise. Avec mes honoraires, je dois payer deux secrétaires, un assistant aide opératoire à plein temps, une assistante infirmière et une femme de ménage. Mes honoraires sont donc calculés pour faire tourner cette entreprise. Nos tarifs sont adaptés aux pres- tations qu’on apporte et au temps qu’on y passe. Si demain on m’obligeait à basculer dans le secteur 1, je serais tout bonnement contraint d’arrêter mon activité. L.P.B. : Dans l’information que vous véhiculez auprès de vos patients, vous affirmez que ces honoraires ne sont en aucun cas des dessous de table. Il existe encore des doutes sur ce point ? Dr D.B. : Dans une ville comme Besançon, je ne pense pas que les dessous de table existent. Ce malentendu est encore trop sou- vent répandu. Et j’estime que parfois, certaines mutuelles n’hésitent pas à entretenir ce genre d’images et laissent planer le doute. N’oublions pas que ce sont elles qui remboursent les honoraires de secteur 2. L.P.B. : Un chômeur, un RMiste, un allocataire de la C.M.U. a-t-il une chance de se faire opérer par vous ? Dr D.B. : Quand quelqu’un prend rendez-vous, on ne lui demande jamais son régime d’assurance. Et quand les gens ont des difficultés, quelles qu’elles soient, on veille à en parler. Dans certains cas, un échéancier de paiement est possible. Si la personne n’a vraiment pas les moyens, il m’arrive de réduire les honoraires, voire de les supprimer. Et je ne suis pas le seul à Besançon à fai- re des actes gratuits en secteur 2. Pour ma part, je dissocie l’aspect médical et financier. Et les délais sont les mêmes pour tout le monde. que le système de santé est à bout de souffle ? Dr D.B. : Mais seule la Sécurité Sociale est à bout de souffle. Pourquoi y a-t-il tant de mutuelles sur la place et aucune qui affiche L.P.B. : Mais le nombre croissant de un déficit ? Il se situe peut-être médecins qui pratiquent les dépasse- là aussi le problème… Propos recueillis par J.-F.H. ments d’honoraires n’est-il pas le signe BESANÇON 8 EN BREF Climat Michel Magny, directeur de recherches du laboratoire de chrono-écologie de l’Université de FrancheComté a obtenu une médaille d’argent du C.N.R.S. pour ses travaux consacrés aux paléoclimats. Tourisme Le comité départemental du tourisme vient de faire paraître la brochure “Le Doubs spécial groupes 2007” qui présente une trentaine d’excursions à la journée dans notre département. Renseignements au 0 825 00 32 65. Maison La société bisontine “Moyse Ma Maison” s’est vue décerner début décembre à Prague le prix spécial du jury du concours national des maisons innovantes de l’U.N.C.M.I. ainsi que la médaille d’or dans la catégorie énergie gaz et la médaille d’or du design. Assistance L’association Franche-Comté Consommateurs et la C.R.I.J. proposent une consultation gratuite sur les litiges ou questions concernant la vie quotidienne. Offre valable jusqu’au 20 décembre à tous les détenteurs de la Carte Avantages Jeunes. B.R.C. Prochains rendezvous extra-sportifs du B.R.C. : vendredi 15 décembre à partir de 20 heures, loto géant à Micropolis. 80 quines, 10 000 euros de lots. Et les 27 et 28 décembre, tournoi en salle masculin senior au Palais des Sports au profit de l’association “Un Noël pour tous”. Renseignements au 03 81 53 08 00 Vacances Le guide des vacances de Noël édité par la ville de Besançon pour les enfants et adolescents vient de paraître. Il est disponible gratuitement à Besançon Informations, dans les Points Publics ou à l’office de tourisme. Renseignements au 03 81 61 50 30.. Football ELLE L’A DIT… Les élèves de Pasteur à une marche du Graal “B La vingtaine d’élèves réunis au sein de la section sportétudes football du lycée Pasteur à Besançon viennent de se qualifier pour la finale des sections sportives de la Fédération Française de Football, le niveau supérieur à l’U.N.S.S. La finale de l’épreuve, parrainée par Aimé Jacquet, aura lieu à Clairefontaine les 27 et 28 mars prochains. Une belle récompense pour Francis Baudet et Jean Thirion, les professeurs de sportétudes de Pasteur. La section comprend des lycéens de Pasteur, mais aussi des potaches du lycée Victor Hugo et des élèves de B.E.P. du lycée Tristan Bernard. “On va préparer cet ultime objectif en ne perdant pas de vue le plaisir du jeu” se félicite Francis Baudet. Régulièrement, les élèves de Pasteur viennent grossir les rangs des principaux clubs de la région. Plusieurs d’entrée évoluent au B.R.C., notamment Julien Obriot, Charly Vuillemenot ou encore le gardien de but Benjamin Gouget. I BESANÇON esançon exerce un matraquage fiscal au regard des services rendus aux habitants. C’est vrai pour les entreprises soumises à la taxe professionnelle et assommées par le versement transport qui a déjà fait un bond de 1,05 à 1,30 % et que certains veulent encore augmenter, risquant à terme de provoquer de nouveaux départs d’entreprises dans les départements voisins. C’est tout aussi vrai pour les particuliers. Mais pour quels résultats et pour quels investissements ?” Françoise Branget, député du Doubs le 30 novembre 2006 Perspective Pour 2020, Besançon se voit en vert Rendu public fin novembre, le projet Besançon 2020 fixe les grandes orientations à suivre pour l’avenir de la ville. L’opposition municipale y voit surtout un programme électoral avant l’heure. quoi devrait donc ressembler la ville de demain ? Rendus publics fin novembre, les résultats de la consultation lancée il y a un an autour du projet de ville Besançon 2020 - à laquelle près de 6 500 Bisontins ont participé permettent d’en dresser un premier portrait. En 2020, la ville sera donc résolument verte. Le document qui liste les grandes orientations politiques à suivre dans les quinze prochaines années fait ainsi du développement durable un des leviers du développement économique de l’agglomération, à côté des microtechniques. “La région de Fribourg-en-Brisgau, en Allemagne, montre la voie depuis plus de 25 ans et compte désormais plusieurs milliers d’emplois”, note le rapport Besançon 2020, qui préconise ainsi la mise en place à Besançon d’un “salon du développement durable”, à la manière de Micronora pour les microtechnologies et l’implantation d’un pôle de recherche dédié au développement durable au sein de l’université. Dans le domaine économique, le document appelle aussi à “améliorer l’accueil des porteurs de projet”, avec la création d’un centre international de congrès “à l’horizon 2010-2015” et notam- À ment d’un parc d’activité “paysager” autour de la gare T.G.V. d’Auxon. Côté tourisme, il prône la relance du thermalisme. Au niveau du savoir, la ville se veut en 2020, “terre d’expérimentation de la formation tout au long de la vie”, en mettant l’accent sur l’accueil de la petite enfance, de la prévention de l’échec scolaire mais surtout de l’apprentissage des langues étrangères. “Ce sera un élément fort de différenciation avec l’offre universitaire des villes concurrentes”, qui contribuera au Un “salon “rayonnement de du déve- Besançon comme ville des langues”, loppement note le rapport durable”. Besançon 2020, qui met également en avant le maintien de la qualité de vie et la solidarité entre les différentes populations de la ville. L’opposition municipale, elle, critique un document, “trop idéaliste, déconnecté du monde réel et pas assez tourné vers la nécessaire adaptation”, selon Jean Rosselot, lors du dernier conseil municipal, et y voit un programme électoral avant l’heure. “Cela ressemble quand même beaucoup à un programme pour 2008”, reprend Pascal Bonnet (U.M.P.). I S.D. RÉACTION Besançon refait les calculs de “L’Expansion” les loisirs. Pour Jean-Louis Fousseret, maire de la ville, ces chiffres sont tout simplement “justes mais utilisés de façon e classement des 62 principales villes partiale et incomplète.” Dans ses calculs, le françaises en fonction du niveau de mensuel n’a pas tenu compte des taxes addileurs dépenses publié récemment dans tionnelles intercommunales qui existent le magazine “L’Expansion” fait des remous dans certaines agglomérations comme Nanà Besançon. Car la ville ne brille pas par cy ou Cherbourg, ni du niveau d’endetteses résultats. Classée parmi les cinq plus ment des finances locales. mauvaises collectivités au niveau quali- La ville a refait les calculs. Avec ces nouté/prix - rapport entre la taxe d’habitation veaux critères, Besançon se retrouverait et les dépenses engagées - elle arrive 48ème 17ème du classement pour les dépenses totales, au niveau des dépenses totales, 49ème pour 31ème pour la sécurité et 28ème pour les loicelles concernant l’éducation ou 47ème pour sirs. L’honneur est sauf ! I L MÉDECINE Récompense Une victoire de médecine contre la douleur Professeur au C.H.U. de Besançon, Bruno Kastler a été récompensé d’une victoire de la médecine le 24 novembre dernier pour son traitement des métastases osseuses par radiofréquence. n le sent très fier d’avoir été récompensé par ses pairs. Question d’amour-propre bien sûr mais pas seulement. “Surtout, cette reconnaissance va permettre de médiatiser notre technique, la diffuser. Grâce à cela, on va pouvoir toucher davantage de patients. Car partout, il y a des gens qui pourraient bénéficier de ce traitement”, se félicite Bruno Kastler. Le 24 novembre dernier, le professeur, chef du service de radiologie du C.H.U. Jean Minjoz de Besançon depuis 1994, a reçu une victoire de la médecine pour ses travaux réalisés pour le traitement des métastases osseuses par radiofréquence. Chez les patients atteints de cancer à un stade avancé, les métastases osseuses sont souvent la cause de douleurs très violentes. Une dou- O leur que les traitements médicaux habituels ne parviennent plus, parfois, à calmer. “Avec une aiguille dotée de deux électrodes, qui est introduite dans la métastase par guidage scanner, on chauffe - grâce aux radiofréquences - les tissus, ce qui détruit la tumeur. Dans le même temps, si l’os est trop fragilisé, on le consolide en injectant du ciment à l’emplacement de la tumeur”, explique Bruno Kastler, qui a travaillé en partenariat avec le centre anti-douleur de l’hôpital bisontin. Une cinquantaine de patients a déjà été traitée par l’équipe du professeur Bruno Kastler. Avec des résultats spectaculaires. Dans 84 % des cas, les douleurs disparaissent en l’espace de 24 heures. “Quand vous voyez une personne qui était clouée au lit pouvoir à Le professeur Bruno Kastler a été récompensé d’une victoire de la médecine pour ses travaux. nouveau se lever, cela n’a pas de prix”, affirme Bruno Kastler. Seul frein pour le moment au développement de la technique, le coût. “1 200 euros la procédure, c’est à peu près l’équivalent de deux jours d’hospitalisation. C’est peu, car cela permet d’éviter une hospitalisation longue des Seul patients. Mais ce n’est pas pris frein en charge par pour le la Sécurité moment : sociale et entièrement à la le coût. charge de l’hôpital. Là aussi, on a besoin de faire reconnaître cette technique par les autorités de santé”, reprend le médecin. Dans les années à venir, Bruno Kastler espère encore améliorer la technique, “pour arriver à contrôler beaucoup mieux la zone traitée en utilisant un guidage par I.R.M. plutôt que par scanner.” Ce qui permettrait de ne pas seulement stopper la douleur mais aussi de guérir certaines de ces tumeurs. I S.D. BESANÇON 10 ROUTES CINÉMA 40 tués, 665 blessés Le nombre d’accidents est en baisse… et pourtant Les récents accidents de la route qui ont entraîné la mort de plusieurs personnes semblent en contradiction avec des statistiques qui indiquent que la situation s’améliore dans le Doubs. Les pompiers ont de plus de difficultés à découper les véhicules dont la carrosserie est renforcée pour des raisons de sécurité. epuis le début de l’année, la cellule départementale de la sécurité routière a enregistré sur l’ensemble du Doubs 518 accidents. 40 personnes ont trouvé la mort et 665 ont été blessées. Comparé à 2005, sur la même période, il y a eu 41 accidents de moins cette année, ainsi que 7 tués et 51 blessés de moins. Les statistiques confirment donc une baisse du nombre d’accidents de la route. Pourtant, l’actualité sinistre, en particulier sur le HautDoubs, semble en contradiction avec la réalité de ces chiffres. Depuis le mois d’octobre, plusieurs personnes ont trouvé la mort dans de dramatiques accidents comme à Chaffois où trois jeunes se sont tués récemment. À Saint-Vit, le 11 septembre, un homme d’une soixantaine d’années est décédé dans une collision survenue entre la R.N. 73 et la route qui mène à Dannemarie-sur-Crète. Ce lieu D “Si la Région nous aide, on pourra convaincre d’autres financeurs” Auteur de six courts-métrages, Rachid Bekhaled peine encore à trouver les financements de son premier longmétrage, “Fait divers”, dont l’action se déroule aux 408 à Besançon. Le soutien de la Région lui fait défaut. e scénario du premier long-métrage de Rachid Bekhaled est déjà bouclé depuis plus de quatre ans. Une histoire de contrôle de police qui tourne à la bavure, en plein cœur de la cité sensible des 408 à Besançon. Un producteur - Freshline production - travaille sur le projet. Du côté des acteurs, Patrick Bouchitey, Arthur Jugnot, le groupe de rap la Fonky family, pour la musique, ont donné leur accord de principe pour le tournage. “On les a tous rencontrés un par un, ils ont tous été emballés par l’idée. Pour une fois, ce n’est pas un film sur la banlieue avec un “nique ta mère” toutes les deux minutes dans les dialogues. Il y a une histoire, des personnages, c’est pour cela que ça les intéresse”, reprend Rachid Bekhaled, déjà réalisateur de six courts métrages et qui a écrit le scénario. Mais voilà, sur le budget plancher de 600 000 euros nécessaires pour faire le film, il en manque encore 150 000 euros environ. “Si la Région nous donnait un coup de pouce, cela nous permettrait de convaincre d’autres financiers”, regrette le cinéaste. Le tournage devrait se dérouler pendant six semaines à Besançon, aux 408 où a été imaginée l’histoire du film, baptisé “ Fait divers”. Mais pour l’instant, le projet n’a pas reçu de soutien de la Région, la commission du film de Franche-Comté a L réputé dangereux devrait faire l’objet d’aménagements futurs par le Conseil général. Au regard de ces faits, on ne peut malheureusement qu’invoquer la loi des séries. La cellule de la sécurité routière remarque que “la vitesse et l’alcool restent les deux facteurs le plus souvent cités dans l’explication des causes des accidents de la route.” Toutefois, la multi“Une plication des collision contrôles de gensurvenue darmerie et les campagnes de commusur la R.N. nication sur les dangers de l’alcool 73.” au volant ne sont pas sans effet semble-t-il, puisque le nombre d’accidents est en recul dans le département. En revanche, si les statistiques confirment la baisse, les interventions des pompiers sont de plus en plus techniques au fur et à mesure que de nouvelles générations de véhicules arrivent sur le marché. “Nous avons plus de difficultés pour désincarcérer les personnes” observe un capitaine des pompiers du Doubs. Avec la multiplication des air-bags à l’intérieur de l’habitacle et le renfort de la carrosserie, “nous avons du mal à découper la voiture. Il faut être très vigilant pour éviter par exemple de déclencher un air-bag lors d’une opération de désincarcération. On ne met pas plus de temps, mais c’est plus technique. Toutefois, on ne peut pas nier l’efficacité de tous ces systèmes de sécurité.” C’est la raison pour laquelle le service départemental d’incendie et de secours (S.D.I.S.) s’est doté d’un matériel de désincarcération plus puissant pour permettre aux pompiers de découper tout type de véhicule. I Long-métrage rejeté en mai dernier le dossier. Une décision qui met “en colère” le cinéaste, qui continue de remuer ciel et terre pour dénicher des financements. “Ce qui est décourageant, c’est que pour le financement de films par la Région, tout se décide finalement à Paris, entre gens du milieu. Tout est décidé à huis clos, les initiatives locales ne sont pas soutenues. Le fait que ce film se tournera à Besançon, porté par un Bisontin, n’a pas été étudié, je ne comprends plus”, regret“Tout se te Rachid Bekhaled, qui avait pourtant reçu une décide à aide du même Conseil Paris, entre régional lors de l’écriture du scénario. gens du Malgré tout, le cinéaste milieu.” continue de croire dur comme fer à son long-métrage. De nouveaux contacts sont en cours avec la mairie et la Région. “Dans la situation actuelle, les jeunes de banlieue ont tous la colère, c’est comme une cocotte-minute. La réponse que je veux apporter, c’est une histoire, une vitrine de ce qui se passe vraiment dans les quartiers. Que les jeunes se retrouvent à l’écran et ne soient pas montrés du doigt”, reprend le cinéaste. À l’heure où la Région investit beaucoup dans le cinéma, il serait étonnant que l’appel du réalisateur bisontin passe inaperçu. I Le film de Rachid Bekhaled doit avoir pour cadre la cité des 408 à Besançon. Idées cadeaux : Barthod Le Vin, Le Restaurant, Le Magasin de produits régionaux, ses foies gras et ses paniers garnis Rue Bersot - BESANÇON 03 81 82 27 14 BESANÇON I NTERNET 11 Dégroupage abusif Quand le consommateur paie les erreurs des fournisseurs U.F.C. Que Choisir à Besançon recense de plus en plus de cas de personnes qui sont contraintes de payer des factures à un fournisseur d’accès Internet auquel elles n’ont pas souscrit. Gare à l’arnaque. lors qu’ils n’avaient rien demandé, de nombreux habitants de l’agglomération bisontine, professionnels et particuliers, ont eu la désagréable surprise de trouver dans leur boîte-aux-lettres la facture d’un fournisseur d’accès Internet ou d’un opérateur téléphonique autre que celui auquel ils avaient souscrit. Par quel mystère ces abonnés peuvent-ils donc basculer d’un fournisseur à l’autre sans avoir rien demandé ? Ils font partie des victimes du dégroupage abusif. Rappel. Actuellement, sur un marché de A l’Internet ouvert à la concurrence, les fournisseurs d’accès rivalisent en proposant aux consommateurs des offres commerciales de plus en plus alléchantes. Il n’y a que “Il y a l’embarras du parfois choix. Tout est question de coût. des Désormais, chacun erreurs.” d’entre nous peut choisir de tourner le dos à France Télécom pour souscrire à un autre opérateur qui propose le pack internet + la téléphonie illimitée à prix attractif. Dans le cas d’un divorce avec Les dégroupages abusifs sont de plus en plus fréquents. France Télécom, on parle d’un dégroupage total. Mais on peut également choisir de ne pas rompre complètement le lien avec la maison France Télécom en continuant à payer son abonnement. On parle alors d’un dégroupage partiel. En matière d’Internet et de téléphonie, chacun peut donc prendre son destin en main en fonction de ses attentes. En théorie seulement. Car depuis quelque temps, il semblerait que les fournisseurs d’accès utilisent des méthodes discutables pour rapatrier dans leur maison des clients à leur insu. Pour cela, ils passent un ordre de dégroupage auprès de France Télécom qui l’accorde sans autre forme de contrôle. “Pour dégrouper une ligne, il nous faut un ordre de dégroupage d’un opérateur tiers confirme le service communication de France Télécom à Besançon. On ne peut pas dégrouper sans un ordre informatique. Il fut un temps où on vérifiait tous les numéros afin d’éviter les problèmes. Mais les demandes de dégroupage étaient telles que sous l’impulsion des opérateurs et de l’A.R.C.E.P. (auto- rité de régulation des communications électroniques et des postes), les procédures ont été simplifiées pour accélérer le mouvement.” Chaque jour en France, 10 000 dégroupages sont opérés. “Si on devait revenir à un système de vérification renforcé, on ne pourrait pas traiter plus de 1 000 demandes au quotidien. C’est le marché qui veut cela. Si globalement ça se passe bien, il y a parfois des erreurs.” Des erreurs qui coûtent cher aux consommateurs victimes des failles du système. L’antenne bisontine de U.F.C. Que Choisir EN BREF Réaction “Personne n’a voulu me croire” Un médecin généraliste de Besançon a vu sa ligne professionnelle coupée du jour au lendemain. Privé d’internet et de téléphone, il était injoignable pendant une semaine. Les conséquences du dégroupage sauvage peuvent être dramatiques. eudi 30 novembre, ma ligne a été coupée. Au départ, je pensais qu’il s’agissait d’un problème de prise. Or, le transfert d’appel ne fonctionnait pas non plus car ma ligne n’existait plus. Elle venait d’être dégroupée sans que je n’aie rien demandé. Je me suis tourné vers France Télécom pour avoir des explications. Personne n’a voulu me croire. Un interlocuteur m’a même suggéré que mes enfants m’avaient peut-être inscrit chez un autre opérateur. Mais France Télécom semblait refuser le fait que j’aie pu être victime d’un dégroupage sauvage total, alors qu’ils savent que ce phénomène existe. J’avais l’impression d’être crédible nulle part jusqu’à ce qu’une personne de France Télécom accepte de m’entendre. Je me suis rendu compte de la “J accumule les dossiers de plaintes de personnes qui ont été victimes d’abonnement forcé ou de dégroupage. ”Je crois qu’il faut agir pour que le dégroupage sauvage soit impossible. Que quelqu’un puisse modifier ou interférer dans un contrat sans l’accord préalable de la personne, c’est tout à fait anormal” indique Maïwenn Tascher, juriste à U.F.C. Que Choisir. Mais pour l’instant, les cas de personnes tenues de payer une facture pour service rendu sans l’avoir demandé sont de plus en plus fréquents. I gravité de la situation quand on m’a annoncé que je devrais attendre deux à trois semaines avant de récupérer ma ligne. Finalement, elle a été rétablie dans un meilleur délai. Je ne sais pas à ce jour quel opérateur m’a dégroupé. Il faut que j’attende de recevoir une facture de sa part. J’ai déposé une plainte. Je suis en train d’estimer le préjudice. Ce type d’agissement est grave. En tant que généraliste, quand je ne réponds pas au téléphone, j’ai une obligation de laisser un répondeur pour orienter les patients vers un autre service. Pendant une semaine, ça n’a pas été possible. Un patient qui s’est inquiété de mon sort a pris contact avec France Télécom. L’opérateur a répondu que “le médecin a résilié sa ligne.” Lamentable.” I Record À 59 ans, le SaintVitois Jacques Maille a battu le record du monde de rameur. En 48 heures - et à l’occasion du Téléthon -, il a ramé l’équivalent de 355, 2 km. Un effort exceptionnel pour ce sportif qui avoue avoir failli abandonner l’épreuve à la 26ème heure. Terre des Hommes La vente des bougies et des cartes solidaires de Terre des Hommes se déroule place du Huit Septembre les 16, 17 et du 19 au 24 décembre, et sur la place des Tilleuls à Palente les 16 et 20 décembre. Renseignements au 03 81 82 17 89. Concert Le chœur Schütz donne son concert de Noël samedi 16 décembre à 20 h 30 à la cathédrale Saint-Jean. Quels recours pour les consommateurs ? es associations de consommateurs connaissent ce genre de désagréments. C’est la raison pour laquelle, en cas de problème, elles sont les plus à même d’aider les victimes à comprendre la situation à laquelle elles sont confrontées et comment s’en sortir. “C’est le fournisseur d’accès à Internet qui doit apporter la preuve que vous avez demandé à être dégroupé” insiste Maïwenn Tascher, juriste à U.F.C. Que Choisir. On peut demander une lettre recommandée à son ancien L fournisseur en lui indiquant qu’on n’a jamais voulu changer. Ensuite, il faut pousser la porte d’une France Télécom pour retrouver une ligne téléphonique. “Il faut compter un “Ce type délai de d’agissement quatre à cinq jours pour la est grave.” reconstruction de la ligne” indique le service de communication de France Télécom à Besançon. Un délai que contestent les associations de consommateurs qui déplorent au contraire qu’il soit au moins égal à quinze jours. Avant de porter plainte, la victime doit demander à France Télécom un mandat de consultation pour connaître l’identité de l’opérateur qui l’a dégroupé. “À partir de là, vous pouvez porter plainte en invoquant le préjudice moral et financier” note France Télécom qui facture 55 euros au client pour la réouverture de la ligne. Charge à lui de se faire rembourser la somme par l’opérateur fautif. I BESANÇON 12 IL L’A DIT… l y a vingt associations de commerçants à Besançon. Une douzaine ont des actions mais huit sont toujours en complète somnolence. Et quand je croise dans la rue l’un de ces huit responsables d’associations qui ne font jamais rien, la seule question qu’il me pose, c’est “combien la ville nous donne-t-elle cette année ?” On parle de la désertion du centre-ville mais il faut que les commerçants prennent aussi leurs responsabilités !” “I Jacques Mariot, adjoint bisontin au commerce, lors de l’assemblée générale de la Chambre de Commerce du Doubs le 27 novembre dernier RAPPORT Transport Conseil économique et social Les discriminations sont en augmentation Pour le Conseil économique et social, le fait d’être jeune issu de l’immigration tif et le rendre plus efficace, augmente plus complémentaire”, par “quatre reprend Pierre Besançon, le ou cinq” les rapporteur du texte. difficultés Le Conseil économique et social conseille notamment rencontrées. Fin novembre, le Conseil économique et social a remis son rapport sur la discrimination à l’égard des jeunes français issus de l’immigration. Il préconise notamment la création d’un comité régional de prévention des discriminations es discriminations sont en augmentation dans la région. C’est en tout cas le constat que dresse le Conseil économique et social de Franche-Comté dans un rapport consacré à la discrimination à l’égard des jeunes Français issus de l’immigration, rendu public fin novembre. Des discriminations qui concernent principalement le logement ainsi que l’emploi. “Le fait d’être jeune et issu de l’immigration multiplie par quatre ou cinq les problèmes rencontrés par rapport aux autres jeunes. Globalement, les “petits signes” de méfiance - comme les problèmes d’accès aux loisirs - n’ont pas diminué par rapport à 2001”, affirme le rapport. Pour lutter contre ces discriminations, note le Conseil économique et social, “beaucoup d’outils sont déjà en place - lois, instances… - se superposent souvent. Mais la discrimination reste et ne faiblit pas. Il conviendrait de faire des efforts pour alléger ce disposi- L de renforcer le rôle des Missions locales et des Espaces jeunes en allant au-devant des jeunes en difficulté et d’intégrer la notion de diversité sociale dans tous les contrats ou convention passés entre la Région et des entreprises. Autre préconisation, la mise en place d’assises régionales de lutte contre les discriminations au travail, voire d’un comité régional de prévention des discriminations où jeunes et chefs d’entreprises pourraient “échanger sur les bonnes pratiques.” I Besançon se met au covoiturage P our inciter les Bisontins à partager leurs voitures, les quatre collectivités locales - Ville, Agglomération, Département et Région - viennent de mettre en place ensemble un service de covoiturage sur Internet. Le but : réduire les déplacements dans l’agglomération et limiter la pollution. En 1999, 26 000 personnes résidant en dehors de Besançon venaient travailler chaque jour dans la capitale comtoise. En 2010, ils devraient être 32 500 à faire de même. Au total, les employés bisontins parcourent plus d’un million de kilomètres par jour pour se rendre sur leur lieu de travail, une distance totale qui a augmenté de + 68 % depuis 1990. I DOSSIER 13 LA SUISSE : une menace ou un exemple à suivre pour l’industrie bisontine ? INDUSTRIE Concurrence Les délocalisations vers la Suisse sont prises au sérieux Faut-il avoir peur de la Suisse ? Charges plus faibles, fiscalité allégée, main-d’œuvre abondante… La compétitivité helvétique et le mouvement de délocalisations d’entreprises françaises vers l’eldorado voisin inquiètent les entreprises du Doubs. Pour protéger l’industrie locale, certains prônent d’ailleurs la révision des accords bilatéraux. Mais menaçante, la Suisse est aussi l’exemple à suivre. De l’autre côté de la frontière, le canton de Neuchâtel a ainsi réussi à implanter 70 nouvelles entreprises étrangères sur son territoire, dont certaines représentent plus d’une centaine d’emplois. La Franche-Comté peine encore à faire de même. Les investissements étrangers se comptent sur les doigts de la main. Question de renommée certes, mais aussi de culture. Longtemps, la Franche-Comté est restée trop passive. Le changement vers une politique plus offensive de la région est notable, mais récent. Le phénomène des délocalisations de sites industriels vers la Suisse inquiète. C’est déjà vrai pour ceux installés à proximité de la frontière. À Besançon, on commence à s’en inquiéter aussi. e n’est pas encore l’euphorie, mais l’industrie locale se porte un peu mieux. C’est en tout cas ce qui ressort de l’enquête de conjoncture de l’union des industries et métiers de la métallurgie (U.I.M.M.) de Franche-Comté réalisée auprès de 800 entreprises à l’automne 2006. “Il y a une légère tendance à la reprise par rapport à 2005 qui n’avait pas été une bonne année, il est vrai. On ne peut pas parler de forte croissance mais tous les indicateurs sont au vert”, analyse Étienne Boyer, le prési“Profiter dent de l’U.I.M.M. du Doubs. de la La moitié des entreprises affirme ainsi avoir été en croissance dynamique sur le second semestre 2006, transcontre 38 % seulement l’année d’avant. Sur le plan de l’emploi frontalière.” également, l’évolution est à l’amélioration avec seulement 14 % des entreprises enregistrant une baisse de leurs effectifs au second semestre, contre 23 % en 2005. Mais une chose inquiète les entrepreneurs : l’accélération du phénomène de délocalisation vers la Suisse. Un mouvement qui touche essentiellement la bande frontalière du HautDoubs, de Pontarlier à Morteau. Même si l’agglomération bisontine reste relativement à l’abri du phénomène, certaines entreprises de cette zone aussi se “poseraient la question”, attirées par une fiscalité plus intéressante mais aussi par le manque de maind’œuvre qualifiée disponible en France. Selon l’enquête réalisée en 2005 par la C.C.I. International auprès de 710 entreprises industrielles ou de services à l’industrie de plus de C 10 salariés dans le Doubs, la Suisse concentre la moitié des projets d’implantations en Europe occidentale. Un chiffre qu’il convient néanmoins de relativiser en sachant que l’attractivité de cette partie du continent européen décline puisqu’elle ne représente plus que 11 % des projets d’implantation. Ce recul s’opère au profit des Pays d’Europe Centrale et Orientale (44 %), l’Asie (20 %) et le Maghreb (10 %). Les secteurs les plus concernés sont principalement industriels. Les entreprises issues de la métallurgie, de l’industrie automobile, de l’horlogerie, des machines et des équipements représentent déjà 60 % du total des implantations existantes. Sur le plan des perspectives de transfert, cette part relative tend à s’accroître aux alentours de 66 %. L’évolution inquiète pourtant. “Il semblerait exagéré de parler d’un rush des entreprises françaises sur la Suisse”, rassure Bernard Aellen, le responsable du service de la promotion économique du canton de Neuchâtel, pour qui le phénomène a toujours existé. Et à Besançon, “nous sommes à la bonne distance de la Suisse. Pas trop près pour ne pas être sujet, comme le Haut-Doubs, à la fuite de main-d’œuvre qualifiée, mais en même temps suffisamment près pour pouvoir profiter de la dynamique transfrontalière. La Suisse est un atout”, pense Denis Baud, vice-président de la C.A.G.B. qui espère voir le mouvement des entreprises s’inverser. “Les investisseurs suisses se montrent très intéressés par Temis. Si le prix du foncier augmente de l’autre côté de la frontière, certaines entreprises pourraient venir s’implanter ici” commente-t-il optimiste. I S.D. Plusieurs entreprises ont déjà choisi de se délocaliser en Suisse, par faute de maind’œuvre. DOSSIER 14 INDUSTRIE Baisse des effectifs En trente ans, Besançon a perdu 63 % de ses emplois industriels De plus de 21 000 emplois dans le secteur industriel en 1975, l’ancienne capitale de l’horlogerie française est passée à 8 000 emplois industriels en 1999. ne érosion inexorable. Depuis la fin des années soixante-dix, Besançon, l’ancienne capitale de l’horlogerie française, a perdu près des deux tiers de ses emplois industriels. En 1975, le secteur employait pourtant encore plus de 21 000 personnes et représentait ainsi le tiers de l’ensemble des emplois de la commune, selon les données de l’I.N.S.E.E. Mais les grandes heures sont révolues. Entre 1975 et 1982, en l’espace de sept U ans, c’est un tiers des emplois industriels qui disparaissent. En 1982, les ouvriers ne sont plus que 14 172 à Besançon. Au cours des années quatrevingt, la baisse des effectifs s’est poursuivie, à un rythme plus lent, avec une diminution de 18 % des emplois industriels entre 1982 et 1990. Une hémorragie qui s’est à nouveau accélérée dans la décennie 90, avec une baisse de près du tiers des effectifs entre 1990 et 1999. En 1999, l’indus- Source : I.N.S.E.E. Évolution de l’emploi industriel à Besançon de 1975 à 2004 trie n’employait plus que 8 020 personnes à Besançon, ce qui ne représente plus que 13 % de l’emploi total de la commune, alors que les services concentrent les deux tiers de l’emploi. “Mais la progression des activités de service au détriment du secteur industriel est en partie liée à l’externalisation de certaines activités, comme le nettoyage”, note tout de même l’I.N.S.E.E. “Rhodia, Lip, Weil, Kelton, Timex, Fralsen… Les mastodontes de l’industrie bisontine ont pratiquement tous disparu. C’est un fait. Parmi les gros, il ne reste plus que Bourgeois”, reconnaît Maxime Guillemin, le secrétaire départemental du syndicat C.G.T. Avec un peu plus de 500 salariés, Bourgeois est en effet la seule entreprise industrielle bisontine à dépasser la taille de la P.M.E. Derrière elle, Depuis 2002, suivent Parkéon, spéla tendance cialisé dans la fabrication de cartes à puces est à nouveau avec un peu moins de à la baisse. 500 salariés en 2005, F.C.I. puis S.L.I. miniature lighting, Augé Découpage et Fralsen avec chacune plus de 250 salariés. L’évolution de l’effectif industriel bisontin suit la même courbe qu’au niveau national. De 1998 à 2004 cependant, la diminution des emplois dans le secteur a marqué le pas au niveau du bassin d’emploi de Besançon, selon l’I.N.S.E.E., avec une légère reprise en 2000 et 2001. Mais depuis 2002, la tendance est à nouveau à la baisse, de - 2 % en 2004. I Des fleurons industriels sont partis, sans être remplacés. S.D. BILAN Technopôle Temis “On préfère remplir lentement que de faire du dumping social” Sur le technopôle Temis, le tiers des 32 hectares de terrains a été commercialisé en cinq ans. “Un choix”, affirme Denis Baud, l’élu en charge de l’économie sur l’agglomération. inq ans après le début de la commercialisation des parcelles de la Z.A.C., le technopôle Temis, vitrine économique de Besançon, est loin d’être totalement remplie. Seuls 10 hectares, sur les 32 disponibles, ont été commercialisés à ce jour. Parmi ceux-là, dans le détail, 3,6 ha sont déjà construits ou en cours de construction. “Il y a une ambition globale mais, qui ne se fait pas du jour au lendemain, ni avec du dumping territorial, qui n’est pas la bonne méthode. Cela ne se remplit pas très rapidement parce que le comité syndical du technopôle refuse certaines implantations”, affirme Denis Baud, le vice-président en charge de l’économie à la communauté d’agglomération du Grand Besançon. “On a investi C de l’argent public, ce n’est pas pour laisser s’implanter des choses qui ne correspondent pas à ce nous recherchons.” Trois établissements industriels ont implanté leurs locaux dans la zone, sur 1,4 ha au total. Filiale du groupe australien E.R.G. group, l’entreprise E.R.G. a investi dans ses locaux de 1 800 m2 qui doivent prochainement être agrandis - et emploie une quarantaine de salariés dans la fabrication de systèmes de péage pour les transports publics. L’entreprise de plasturgie Worldplas, dont l’usine s’étend sur 5 000 m2, et Sophysa, entreprise de biomédical spécialisée dans la neurochirurgie, qui a implanté son bureau de recherche et développement et son unité de production - soit près de 90 salariés - à Besançon, ainsi que le centre de formation des apprentis ont également rejoint la technopole. L’immobilier d’entreprises - Temis Innovation qui abrite la pépinière et l’incubateur du pôle mais aussi les deux “Temis cen600 emplois ter” 1 et 2, le centre Artemis en 2007 sur dédié sur 7 000 m 2 aux Temis. services aux entreprises ainsi que Microtech, un immeuble d’entreprises de 1 000 m2 - couvre, lui, 2,1 ha. Enfin, 15 000 à 20 000 m2 sont actuellement en “phase d’études”, avec des entrepreneurs potentiels. Au total, près de 400 emplois ont été créés sur la zone de Temis depuis l’instauration de la zone, selon la C.A.G.B. 200 emplois supplémentaires devraient être créés au cours de cette année avec l’achèvement des travaux d’Artemis et des “Temis center”. Évolution lente ? “Par rapport à d’autres technopôles, cela ne se remplit pas”, affirme un connaisseur bisontin du milieu des affaires, qui incrimine le prix de vente des parcelles - entre 25 et 40 euros le m2. “Il y a un problème de foncier élevé et d’image pas assez forte et sans commune mesure avec la réalité. On a du mal à attirer les entreprises ici”, reprend celui-ci. Une analyse que conteste Denis Baud. Car les prix bisontins sont pour lui “tout à fait conformes à ceux d’autres technopôles.” “Il faut ZOOM Entreprise “Cela permet d’asseoir son image” Originaire de Vendée, François Boisson vient d’implanter sa société IZO 3D sur le site de Temis. Besançon lui permet avant tout de se rapprocher de ses clients. e la Vendée à la Franche-Comté. “J’avais créé un laboratoire similaire en Vendée, mais la plupart de nos clients se trouvaient dans la moitié Est de la France, de Rhône-Alpes à l’Alsace. Besançon se trouvait à mi-chemin”, explique juste François Boisson. Depuis octobre dernier, le chef d’entreprise a implanté sa société IZO 3D, spécialisée dans le contrôle et la mesure en trois dimensions de pièces plasEn pépinière tiques et microtechniques, dans la pépinière d’entreprises de Temis Innovation. depuis Un choix avant tout géographique. “Je octobre. ne voulais pas m’implanter dans l’Ain ou le Jura, très marqués par la plasturgie car plusieurs concurrents y étaient déjà implantés. À Besançon, on bénéficiait aussi d’une clientèle plus variée”, reprend le chef d’entreprise. La société compte pour le moment deux salariés et devrait s’orienter de plus en plus vers le marché de la microtechnique. Si François Boisson a choisi Besançon et sa technopole, c’est aussi pour une question d’image. “On vend de la confiance à nos clients. L’image était assez importante. Tout ce qui peut y contribuer, du beau bâtiment aux services du pôle, est bon à prendre”, reprend le chef d’entreprise. La proximité du pôle de compétitivité a ses avantages, même si le locatif y est plus élevé. “Lorsqu’on va voir les banques en expliquant qu’on est à Temis, on sent tout de suite plus d’intérêt de leur part. Ça ouvre des portes, pour les gens de l’extérieur, c’est là où les choses se passent”, reprend François Boisson. I D remettre les choses à leur place, la part consacrée à l’achat du terrain est minime par rapport aux montants des investissements. C’est un mauvais procès”, reprend, véhément, Denis Baud. Pour lui, l’attractivité vis-à-vis des entreprises est un processus lent. “L’exogène - l’arrivée d’entreprises extérieures - ne marche bien que si l’endogène, les entreprises du cru, est fort. C’est comme une rue où il y a des restaurants. Plus il y en a et plus il y a de monde. Voir une grosse entreprise de 200 ou 300 salariés arriver, cela arrivera certainement un jour, mais pour le moment, nous n’avons pas encore atteint le seuil critique pour les intéresser”, continue Denis Baud. I S.D. DOSSIER 15 SUISSE Canton de Neuchâtel À Neuchâtel, “Une entreprise qui vient pour faire du “tax break” ne nous intéresse pas”, affirme Gérard Lopez, directeur du développement économique de Neuchâtel. 180 entreprises attendent de s’implanter Depuis le début de l’année, 70 entreprises étrangères se sont implantées dans le canton de Neuchâtel. 180 seraient sur le point de faire de même. À la clef, des milliers d’emplois dans le biomédical, les microtechniques ou les services. out le canton bouge en même temps en ce moment. Les fêtes de fin d’année seront bonnes”, sourit Gérard Lopez, le directeur du développement économique du canton de Neuchâtel. L’homme a de quoi être heureux. En 2006, 70 entreprises étrangères se sont implantées sur le territoire du canton et 180 dossiers sont actuellement en “T INVESTISSEMENT ÉTRANGER cours d’étude. Des chiffres à faire pâlir d’envie la Franche-Comté voisine. Surtout que la plupart des projets, qui concernent aussi bien le biomédical, les microtechniques ou les centres de décision, sont d’envergure. Le groupe japonais de machines outils M.O.R.I. Seïki vient ainsi de racheter une entreprise de 80 salariés au Locle. Il prévoit de créer 120 nouveaux emplois et de rapatrier deux lignes de production du Japon dans l’usine helvétique. Le leader mondial de production de vélos professionnels Cervélo vient également de s’implanter, avec 50 emplois à la clef. Dans le domaine biomédical, c’est Obtech, filiale de l’américain Johnson et Johnson, spécialisée dans la production d’anneaux gastriques, qui s’installe au Locle. Une centaine d’emplois Retard Pour attirer les entreprises étrangères, la Franche-Comté se veut plus offensive La Franche-Comté peine à intéresser et attirer les entreprises étrangères. Pour rattraper son retard, l’agence régionale de développement s’est lancée depuis douze mois dans une politique plus offensive de séduction des entreprises potentiellement intéressantes pour la région. n des moteurs de l’attractivité d’une région est sa capacité à attirer actifs et entreprises sur son territoire”, affirme l’I.N.S.E.E. en préambule de son étude consacrée à l’attractivité de la Franche-Comté parue en mai dernier. Force est de constater que celle-ci laisse à désirer sur le plan international. Au premier janvier 2001, selon l’I.N.S.E.E., les entreprises à participation étrangère représentaient moins de 20 % des effectifs de l’industrie en FrancheComté. Une des régions avec l’Auvergne et la Corse où cette proportion est la plus faible. “La région se distingue par une très faible participation étrangère dans les investissements industriels, 18 % des investissements contre 38 % en France, soit une différence de près de 100 millions d’euros sur la Franche-Comté accueillait autant de capitaux étrangers en proportion que la France”, note l’institut de statistique. “U En 2007, avec l’ouverture du centre Artémis et des “Temis Center”, près de 200 emplois supplémentaires devraient être créés sur Temis. Dans la C.A.G.B., elles sont une trentaine d’entreprises à avoir des capitaux étrangers, suite à des rachats ou par la création de nouvelles filiales d’un groupe international. Au niveau de la provenance des capitaux vient en tête la Suisse - qui concerne neuf entreprises et pas uniquement dans l’horlogerie - suivie des ÉtatsUnis. La Franche-Comté passe à l’offensive Dans un contexte international toujours plus concurrentiel, mieux vaut ne pas rester en retrait si on veut attirer à soi des implantations étrangères. “Il faut aller les chercher où elles sont, tout en veillant à rester en relation avec les entreprises présentes dans la région”, reconnaît Monique Gosselin, la chargée de communication de l’agence régionale de développement, l’A.R.D. Depuis un an, date de la création de la structure, la Région a adopté une nouvelle dynamique. Un changement de stratégie bienvenu pour la Franche-Comté, qui jusque-là avait plutôt tendance à rester passive. La réaction devenait urgente face à des voisins beaucoup plus entreprenants dans ce domaine. “C’est vrai que ce n’était pas une culture forte ici. L’effort est en cours, il faudra du temps. On est en train d’établir une forme de rupture”, reconnaît Denis Baud, vice-président à la C.A.G.B. Car la concurrence est impitoyable. Précurseurs, les Suisses mènent déjà depuis plusieurs années une politique volontairement offensive, en n’hésitant pas à démarcher les entreprises comtoises qui les intéressent. Des séminaires d’un jour sont régulièrement organisés dans les villes du Grand Est à destination des chefs d’entreprises français. “C’est très efficace. On est reçu par l’ambassadeur de Suisse en France. Puis pendant toute la journée, on vous détaille les avantages fiscaux, la législation du travail, les démarches à faire. Les cantons sont tous représentés, on se propose même de vous aider à trouver un terrain, de vous aider pour tout”, explique un chef d’entreprise qui a participé il y a quelques années à un séminaire L’Agence Régionale de Développement se met à la chasse aux investisseurs. de promotion de la Suisse à Strasbourg. Et les Suisses sont loin d’être les seuls à appliquer cette politique. Récemment, plusieurs entreprises de l’agglomération bisontine ont ainsi reçu un mailing de la part de l’Autriche, vantant les avantages d’une implantation dans le pays : une fiscalité moindre que celle pratiquée en France et des salariés qui ne font jamais grève mettait en avant le document. L’exemple suisse et autrichien Face à cela, que fait la Franche-Comté ? “Pas de mailing. On veut mener des actions plus ciblées, démarcher des entreprises très pointues”, reprend Monique Gosselin. Cible privilégiée de la Région, les entreprises de la microtechnique. Lors du dernier salon Micronora, pour la première fois, “on a invité des entreprises qui nous intéressaient pour les courtiser. On leur a organisé une visite de Micronora, le laboratoire F.E.M.T.O.-S.T. puis des rencontres avec des industriels déjà implantés à Besançon.” Pour le moment, des premiers contacts auraient été tissés avec plusieurs entreprises étrangères, dont des allemandes et des anglosaxonnes. Pour être plus offensive, l’A.R.D. veut désormais mettre en place un “interlocuteur unique”, qui oriente les démarches de l’entreprise en recherche d’implantation, comme cela existe en Suisse, dans les années qui viennent. “Car si vous voulez faire venir un entrepreneur allemand, il faut aussi pouvoir lui trouver un logement, inscrire ses enfants à l’école…” Histoire de lentement rattraper le retard pris face à ses voisins. I devraient à termes être créés, 25 le sont déjà. La liste donne le tournis. La ville de Neuchâtel vient aussi d’attirer le siège social d’une banque française, le C.I.A.L. “Pour un beau projet. Dans le canton, c’est la première fois que nous attirons une entreprise de service”, se félicite Gérard Lopez. “On attire des entreprises des États-Unis, d’Asie, d’Allemagne et… de France.” Une réussite telle que les services du canton Parmi les reconnaissent “avoir du mal à suivre. On est oblinouveaux gé d’embaucher du perarrivants : sonnel pour suivre les dossiers.” Raison de cet Obtech, engouement, la bonne Cervélo, santé de l’économie suisC.I.A.L., se, qui devrait réaliser près de 3 % de croissance M.O.R.I. cette année - contre un Seïki. peu plus de 2 % pour la France. Neuchâtel comme la plupart des cantons suisses a aussi mis en place un système fiscal attractif : les nouvelles sociétés qui s’implantent dans le canton peuvent ainsi être exemptées de l’impôt sur les sociétés au niveau communal et fédéral, les niveaux où les impôts sont les plus élevés, pendant dix ans et ce, sur la totalité de leurs bénéfices. Le canton n’est d’ailleurs pas le seul à voir les entreprises affluer. Lors des six premiers mois de l’année, une quinzaine d’entreprises étrangères - principalement des sièges sociaux - se sont implantées dans le canton de Vaud, tandis qu’une demi-douzaine de projets étaient à l’étude. En tout, 1 000 nouveaux emplois devraient être créés dans les services principalement. “Mais une entreprise qui vient pour faire du “tax break” ne nous intéresse pas. Désormais, on mise sur le développement stratégique en visant celles qui vont créer de la valeur ajoutée dans le canton. Depuis que nous avons axé notre communication autour de cela, les demandes d’implantations explosent”, reprend Gérard Lopez. “On prépare pour chaque entreprise un plan de soutien précis et particulier, et ensuite on les accompagne dans toutes leurs démarches jusque chez le notaire.” Un cabinet d’audit externe vient d’être mandaté pour évaluer l’ensemble des emplois directs et indirects créés sur le canton. Car désormais, Neuchâtel veut parler “emploi”. Et des emplois, le canton et ses 170 000 habitants n’en manquent pas. Car si les entreprises étrangères sont nombreuses à choisir de s’implanter à Neuchâtel, celles déjà présentes ne sont pas en reste. Depuis avril, Baxter a ainsi créé 180 nouveaux emplois, tandis que dans le biomédical, une entreprise américaine déjà implantée au Locle agrandit son site de production pour créer 200 emplois supplémentaires. I S.D. DOSSIER 16 CONCURRENCE Réactions Les patrons veulent rediscuter les accords bilatéraux franco-suisses, signés en 2002. “Il ne s’agit pas de revenir sur l’intégralité des accords, mais des modifications doivent être apportées, vers plus de réciprocité. Actuellement, on est les parents pauvres du système. Pour les entreprises, les règles du jeu sont inégales”, reprend Daniel Ganahl, le secrétaire e plus en plus de respon- ne Boyer, le président de l’union des vers la Suisse et les projets de délo- général du M.E.D.E.F., qui regrette sables d’entreprises se industries et métiers de la métallur- calisation d’entreprises frontalières, que les entreprises “n’aient pas été demandent ce qu’ils font gie (U.I.M.M.) du Doubs. Alarmés par les milieux patronaux appellent à la entendues à la signature de ces accords.” en France”, affirme Étien- la fuite de la main-d’œuvre qualifiée remise en cause les accords bilatéraux Dans le collimateur des entreprises, se trouvent principalement le système de chômage des travailleurs frontaliers et les problèmes de formation. “Un travailleur transfrontalier qui perd son emploi est indemnisé en France sur la base de son salaire suisse. Il gagnera plus en restant au chômage qu’en travaillant”, regrette Étienne Boyer. “On ne peut pas non plus indéfiniment former les salariés en France pour les voir partir en Suisse dès qu’ils acquièrent de l’expérience, cela a un coût”, reprend un industriel. Du point de vue politique aussi, la concurrence suisse inquiète. “La question n’est pas une remise en cause des accords mais une évolution de ceux-ci. Les accords ne sont pas figés. Le principe doit être maintenu mais en allant plus loin. Il est clair qu’actuellement la Suisse n’a pas toutes les contraintes n a fait le compa- On aura tout vu ! de l’Union européenne”, affirme le dépunotre effectif et on ne remplace ratif. De façon très Les raisons de cette différence plus les départs. Si nous n’avons té du Haut-Doubs Jean-Marie Binéprécise. Avant les de compétitivité, pour l’entre- plus personne pour régler les truy (U.M.P.) qui a participé à la com35 heures, les coûts preneur : les charges françaises machines, nous n’avons plus mission d’information parlementaire à l’heure de travail étaient les et la durée du temps de travail. besoin d’ouvriers sur ces sur les délocalisations dont le rapport mêmes des deux côtés de la fron- Car les Suisses ne disposent que machines”, reconnaît le chef d’envient d’être remis à la commission écotière. Désormais, le travail est de quatre semaines de congés treprise, incapable de rivaliser nomique de l’assemblée. Lors de son 12 % moins cher en Suisse qu’à payés - contre cinq en France - avec les salaires proposés de Besançon”, affirme Olivier Bour- et de 42 heures de travail heb- l’autre côté de la frontière, près geois, vice-président du groupe domadaires. “Le taux des charges de 30 % plus intéressants brut Bourgeois. est plus que du simple au double dans son secteur d’activité. Sous les feux de l’actualité depuis en additionnant les charges Selon une enquête de l’U.I.M.M. plusieurs semaines, pour avoir sociales et patronales, on arrive auprès de ses membres, plus de remis en cause l’accord sur les à un taux de 70 % en France - 200 nouveaux salariés auraient 35 heures au sein de son entre- dont 48 % à la charge de l’em- ainsi quitté la France cette année prise bisontine, le groupe pos- ployeur - contre 32 % en Suisse pour la Suisse, attirés par les sède depuis quinze ans R.D.H., - dont 18 % de charges patro- salaires plus élevés. Face à cetune filiale spécialisée dans le nales”, poursuit Olivier Bour- te fuite de la main-d’œuvre, pludécoupage de tôles de transfor- geois. “La Suisse reste un pays sieurs entreprises de décolletamateurs à Courgenay, dans le low-cost. Même si le sujet reste ge et de polissage de la région Jura suisse. R.D.H. y emploie souvent tabou. Il faut véritable- de Morteau et Pontarlier ont une cinquantaine de salariés et ment se pencher sur le problème choisi d’implanter des ateliers produit 10 à 15 % de du volume de la compétitivité française.” côté suisse, au Locle, à La Chauxtotal du groupe. Une implanta- Et le problème est encore plus de-Fonds ou aux Verrières-detion en dehors de l’Union euro- visible dans le Haut-Doubs, fron- Joux. péenne qui permet à Bourgeois talier avec la Suisse. De la por- “En France, on travaille de contourner les quotas euro- te de l’usine de Raymond Bre- 1 600 heures par an, en Suisse, péens en matière d’approvi- net, aux Verrières-de-Joux, on 1 850 heures. Et les charges patrosionnement de métaux pour sa peut presque apercevoir le pos- nales sont aussi plus faibles en filiale et d’accéder à des matières te frontière suisse, à moins d’une Suisse. 18 % contre 48 % en Franpremières “moins chères et sans centaine de mètres de là. Direc- ce”, énumère Raymond Brenet. limite quantitative.” teur de Sedis, une entreprise Le salaire d’un régleur qualifié C’est le paradoxe suisse. À spécialisée dans la fabrication tourne autour de 2 000 euros entendre les chefs d’entreprise de chaînes, Raymond Brenet bruts en France, contre franc-comtois, la Confédération subit de plein fouet la concur- 4 500 francs suisses - près de Helvétique est un pays low-cost rence de la Suisse. “On ne peut 3 000 euros - de l’autre côté de au niveau du coût du travail, plus garder notre personnel qua- la frontière, selon l’entrepreneur. alors même que les salaires y lifié, ils sont attirés par les salaires Résultat : “En France, le coût sont pourtant 50 à 60 % plus éle- suisses, c’est logique. En deux horaire d’un ouvrier qualifié est vés qu’en France en moyenne. ans, on a ainsi diminué de 30 % de 23,50 euros alors qu’il est de 25 euros en Suisse. Il n’y a pratiquement de différence, par contre pour le salarié, l’écart de revenu est énorme.” Pour stopper l’hémorragie de main-d’œuvre vers la Suisse, le chef d’entreprise avait un temps envisagé de créer une filiale de l’autre côté de la frontière, afin d’embaucher des ouvriers selon les conditions et les salaires suisses tout en les faisant travailler dans l’usine française. Mais le projet a été refusé par la direction du travail. Depuis, Selon Olivier Sédis a délocalisé l’un de ses ateBourgeois, la liers à Troyes et entrepris de robotiser au maximum le proSuisse est cessus de production. Pour réduidevenue un re ses besoins de mains d’œuvre. I S.D. pays low-cost. Face à l’accélération de la fuite de la main-d’œuvre qualifiée vers la Suisse, les accords bilatéraux adoptés en 2002 sont dans la ligne de mire du patronat. “F SUISSE Attractivité “Le coût horaire du travail est 12 % moins cher en Suisse” Moins de charges patronales, des temps de travail plus longs… Selon les chefs d’entreprises comtois, le coût du travail est moins cher en Suisse. “O enquête, la commission s’est notamment intéressée à la concurrence franco-suisse et préconise notamment un assouplissement des contraintes réglementaires et administratives du code du travail et une adaptation du droit fiscal. “Le financement de la couverture sociale s’appuie sur les cotisations salariales et patronales. Certains membres de la mission ont préconisé de substituer à ce système le principe d’une T.V.A. sociale perçue sur les produits importés”, explique ainsi Jean“Les Marie Binétruy. accords Dans la bande frontalière, certains élus locaux ne sont réclament aussi l’instaupas figés.” ration d’une zone franche franco-suisse, pour réduire les distorsions de concurrence entre les deux pays. “Peu probable que cela soit choisi car vu de Paris, la région avec ses 5 % de chômeurs est un secteur favorisé”, reprend Jean-Marie Binétruy. Une solution qui ne satisfait pas non plus les syndicats, opposés à la zone franche mais favorables à une révision des accords bilatéraux. “Une zone franche, cela veut dire plus de cotisations sociales pour financer la solidarité. Par contre, il faut peut-être renégocier les accords, ce n’est pas un gros mot. Les compétences professionnelles sont acquises chez nous, il faut payer la réalité des coûts”, dit Maxime Guillemin, secrétaire départemental de la C.G.T. qui prône une “harmonisation fiscale et sociale.” I Joyeuses fêtes de fin d’année et meilleurs vœux pour 2007 ! DOSSIER 17 ILS ONT CHOISI DE CRÉER LEUR ENTREPRISE EN SUISSE Jeunes créateurs français, anciens salariés, ils ont fait le choix de créer leur activité de l’autre côté de la frontière, et non pas à Besançon. Ils disent pourquoi. HORLOGERIE Faute d’avoir pu obtenir un écho favorable à ses projets, Sébastien Rousseau s’est tourné sans complexe et surtout sans regret vers la Suisse. Création en 2004 Devant le manque d’écoute en France, il a passé la frontière Après une première expérience professionnelle en tant que salariés, plusieurs créateurs français ont choisi de voler de leurs propres ailes en créant leurs propres sociétés en Suisse. Exemple avec Sébastien Rousseau à Saignelégier, dans le Jura suisse. riginaire des Ardennes, ce jeune chef d’entreprise a d’abord suivi un parcours commun à la plupart des salariés attirés par l’eldorado suisse. Après une formation d’horloger en Haute-Savoie et soucieux de s’investir professionnellement dans la “complication”, il décroche assez facilement un emploi chez Claret au Locle, à deux pas de la frontière française, dans le canton de Neuchâtel. Il y restera pendant deux ans en venant vivre en France voisine. “J’avais envie de m’installer à mon compte. Au départ, j’envisageais de retourner dans les Ardennes car il existe dans cette région une très forte tradition métallurgique. Mais ce projet n’a pas du tout fonctionné. Aucune banque française ne voulait me soutenir même pour un investissement de l’ordre de 25 000 à 30 000 euros. Les services de l’État ne sont d’aucun secours O LE LOCLE quand il s’agit par exemple de garantir un prêt. Dans les réunions sur la création d’entreprise, on nous informe surtout sur la manière d’obtenir des subventions. Ça relève davantage de la course aux aides en oubliant de s’intéresser à l’activité proprement dite”, explique Sébastien Rousseau, assez écœuré. Sans complexe, il s’est ensuite tourné vers la Suisse où les démarches semblent beaucoup plus réalistes. “Il suffit d’abord de se déclarer dans la commune d’implantation. C’est eux qui se chargent ensuite des rendez-vous avec les services concernés. Il y a autant de formalités à régler qu’en France mais ici, au moins, on nous les explique clairement” dit-il. Sébastien s’installe alors sur la commune des Bois située entre La Chaux-de-Fonds et Saignelégier. Créée en 2004, son entreprise - Sébas- tien Rousseau Horloger Créateur - est spécialisée dans la conception, la réalisation ou le montage de montres mécaniques très haut de gamme commandées par les grandes marques horlogères du pays. Les phases de fabrication sont confiées à d’autres sous-traitants comme lui souvent locataires de petits ateliers. D’où l’idée suggérée par un homme providentiel, en l’occurrence Pierre-Alain Gilliéron (ancien directeur de France Ébauches), de centraliser ces savoir-faire complémentaires dans un seul bâtiment. “En Suisse, fiancer la construction d’un bâtiment industriel suppose d’avoir 50 % de fonds propres. On a pu bénéficier d’une aide du gouvernement équivalent à 20 % des investissements et accordée sous réserve d’employer de préférence des gens du coin.” Ce qui semblait impossible sur le plan individuel, le devient ainsi en fédérant tival de Cannes. “C’est là tout l’avantage des petites structures. On est plus réactif et généralement plus rapide. Ici, on est capable de sortir un projet de montre à complication en quelques mois alors qu’il en faudrait peut-être deux fois plus au sein d’une grande société.” Au moment de la création de sa société, Sébastien Rousseau a apprécié le soutien des banques locales plus compréhensives sur certains points tels que les autorisations de découverts. Son implantation en zone frontalière se justifie par les difficultés à trouver en Suisse assez de main-d’œuvre qualifiée. Les compétences sont présentes en abondance en France et il est facile de les attirer vu les salaires proposés. “Les charges patronales en Suisse avoisinent seulement 17 % au lieu des 52 % en France. Un salarié ne coûte donc pas plus cher ici tout en étant mieux rémunéré” affirme le nouveau chef d’entreprise. I Horlogerie Un démarrage sur les chapeaux de roue ce administratif. Vu son domaine d’activité dans la sous-traitance horlogère, il lui a semblé tout à fait logique de s’installer en Suisse. “On évite les complications douanières et les difficultés auxquelles sont confrontés les jeunes chefs d’enravaille d’abord, aménage honorer les commandes”, indique treprises français. ensuite. C’est l’impression le chef d’entreprise. Sachant que la pluressentie en découvrant l’en- Après un premier emploi en Suispart de nos clients “On vironnement dans lequel évoluent se, cet horloger a enrichi son expésont suisses, c’est assemble important d’être les trois horlogers et le régleur en rience en travaillant quatre ans commande numérique formant l’ef- chez un grand horloger du Locle. des pièces dans leur pays. C’est fectif de la société C.M.P.U. Camen- La création de C.M.P.U. s’inscrit un plus sur la carpour les suli (Complication Modèle et Piè- dans la continuité de ce parcours te de visite.” ce Unique). “On a vraiment été professionnel. Dans la famille des grandes surpris par le démarrage au point À partir de janvier, Guillaume artisans horlogers, marques.” Guillaume Camende devoir anticiper sur l’achat de Camensuli a prévu d’occuper tout machines à commandes numériques l’étage où se trouve sa société en suli distingue deux qui s’avéraient indispensables pour aménageant par exemple un espacatégories, les puristes exerçant souvent individuellement dans le respect des modes de fabrication traditionnels et ceux qui s’impliquent dans l’activité en ayant le souci de créer des emplois. Bénéficiant d’un apport Sitôt installé, personnel, il n’a connu aucune difficulté lors de son installation. Guillaume “Déplacement compris, cela m’a pris deux heures de démarches, le Camensuli a temps d’aller m’inscrire à la chambre très vite été de commerce qui se charge ensuite du dossier.” sollicité au Les trois salariés recrutés sont point de des frontaliers français. Guillaudevoir antime Camensuli apprécie également de travailler en bonne entenciper l’achat te avec d’autres jeunes P.M.E. de nouvelles Une solidarité bien utile en phase de démarrage. I machines. Ancien frontalier, Guillaume Camensuli a créé sa société en mai dernier au Locle. Après quelques mois d’activité, il envisage déjà de nouveaux investissements matériels et humains. T sept entreprises comprenant chacune de 6 à 10 salariés dont les 3/4 sont frontaliers pour l’anecdote. Ce groupement se dote ainsi d’un bel outil de travail flambant neuf situé à la sortie de Saignelégier sur la route de Delémont. “De la conception aux finitions, on concentre une bonne partie des métiers gravitant autour de l’horlogerie haut de gamme : design, reconversion d’anciennes machines-outils en commande numérique, fraisage, décolletage, fabrication des pièces… On fonctionne également avec de multiples autres partenaires” poursuit le dirigeant. Dans le monde très confidentiel de la sous-traitance, pas question de divulguer le nom des donneurs d’ordres, ni de révéler les projets en cours. “Certains modèles peuvent atteindre le million de francs suisses”, confie Sébastien à titre indicatif. Les sept sociétés ont œuvré en commun sur un prototype de montre “cinéma” distribué lors du fes- ARGUMENT L’atout “Swiss Made” Il semble très complexe de quantifier le phénomène, si phénomène il y a, des implantations ou délocalisations françaises sur la bande frontalière. La force de la Suisse réside en tout cas dans son fameux “Swiss made”. e par sa taille critique, la Suisse est un État de sous-développement statistique pour apprécier ces mouvements de délocalisations. Une chose est certaine par contre, on sait très bien que l’horlogerie haut de gamme traverse une période faste. Pour le bas de gamme, ça va aussi mais sans plus”, indique Pierre Hiltpold, directeur de la chambre de commerce neuchâteloise. En période de prospérité, les grandes marques horlogères ont forcément besoin de pièces et de nouveaux sous-traitants, ce qui génère des possibilités d’installation de candidats suisses ou français. “Dans ce cadre-là, l’horlogerie suisse est protégée par son fameux Swiss Made. Le simple fait de réaliser en Suisse est une garantie, un facteur susceptible d’attirer les entreprises gravitant autour de la montre.” Autre atout qui peut entrer en ligne de compte, le libéralisme économique suisse où il est beaucoup plus facile de recruter et d’ouvrir une société. “Le risque conjoncturel de fermer ou de licencier est moins élevé en Suisse. C’est une facilité indéniable. Le candidat à l’installation “D en Suisse peut se dire si ça tourne mal, j’aurai moins d’ennuis” ajoute l’observateur. Pour Pierre Hiltpold, les administrations suisses appliquent également de façon plus claire les dispositions de l’accord sur la libre circulation des personnes. Quand un Français s’adresse à une administration suisse, tous ses droits lui sont expliqués. “Un suisse qui ferait la même chose en France se heurtera à un mur.” Un facteur Au sujet des aides à l’inssusceptible tallation accordées sur le canton de Neuchâtel, il d’attirer les confirme leur existence tout entreprises. en étant plus nuancé sur leur utilisation. “Ce type d’avantage est octroyé quand les répercussions locales sont importantes. Une petite entreprise de deux ou trois frontaliers n’aura donc pas grand-chose, au contraire d’un projet susceptible de générer de l’emploi local. Là, on observe généralement plus d’enthousiasme à accorder un avantage fiscal” termine-t-il. I RETOUR SUR INFO 19 L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’Alsace finance une étude de faisabilité pour le canal Rhin-Rhône nterrée depuis 1997 suite aux protestations des écologistes, l’idée d’une voie d’eau grand gabarit reliant la Saône au Rhin via le Doubs refait (encore) surface. Le Conseil général du Haut-Rhin vient de lancer une étude de faisabilité économique du canal Rhin-Rhône pour analyser le besoin de construire un équipement de ce type. Les résultats de cette étude, qui a coûté 300 000 euros et débute ce mois-ci, devraient être connus à la fin de l’année 2007. La Franche-Comté et le département du Doubs, pourtant potentiellement concernés par le projet, n’ont pas participé au financement de l’étude. Une attitude que regrette l’association Saône-Rhin voie d’eau E 2010. “C’est dommage qu’il n’y ait pas eu ne serait-ce qu’une participation modeste. Car cette étude n’est ni un parti-pris, ni un engagement. Il s’agit essentiellement de savoir comment on pourra résoudre les problèmes de transport dans 10 ou 15 ans”, affirme Guy Picard, le président de l’association, qui défend l’idée d’un Grand canal. Le transport fluvial a le vent en poupe actuellement. Le mois dernier, le canal Seine-Nord a reçu le feu vert pour le lancement de son enquête publique et pourrait être mis en service dès 2013. Pour Guy Picard, c’est une bonne nouvelle pour le projet Saône-Rhin. “Si ce projet SeineNord se réalise, cela peut servir de loco- Une association de Bouclans part deux mois en Mauritanie motive pour les autres liaisons interbassins. Actuellement, on s’aperçoit que le transport ferroviaire ne suffit pas comme alternative à la route”, répète-t-il. I Mamirolle : la zone d’activité du Noret a démarré es engins de travaux publics s’activent depuis quelques semaines au bord de la 2 X 2 voies à proximité de Mamirolle. Le terrain est piqueté, la viabilisation de ces 9 hectares est en cours. La zone du Noret est une des zones d’activités gérée par la Communauté d’Agglomération du Grand Besançon pour dynamiser le Sud bisontin. Stratégiquement bien placé au bord de la voie rapide et dans la perspective du futur contournement de Besançon, la zone attire déjà les investisseurs. Parmi les sociétés déjà positionnées, il y a Gaz et Eaux. L’entreprise jusque-là installée à Lods, dans la vallée de la Loue, sera une des premières à investir cette zone intercommunale. Gaz et Eaux a réservé 1 hectare de terrain au Noret. Les locaux de cette société qui emploie une centaine de personnes doivent être opérationnels dans un an. Une deuxiè- L me entreprise, artisanale cette fois, doit construire un bâtiment à Mamirolle : la société de charpente-couverture-zinguerie Alain Déforet, créée à Osse, vers Nancray, en 1995. Au total, la zone d’activité du Noret couvrira une surface de 9 hectares. 1,5 hectare est déjà urbanisé, ils avaient été aménagés par la commune de Mamirolle avant le transfert de la compétence économie à la communauté d’agglomération. Six entreprises sont déjà installées à Mamirolle : la S.A.R.L. Balanche (électricité), B.E.C. (mécanique), Fila production (fabrication de moules), le restaurant des 4 vents et SNAP-BRUN (traitement des métaux). La menuiserie Déforet doit intégrer ses locaux de près de 1 000 m2, d’ici juin prochain. L’arrivée dans cette zone de Mamirolle doit permettre à la société Déforet qui lancera à cette occasion “de nouveaux produits”, de créer une douzaine d’emplois supplémentaires, portant ainsi l’effectif global à 18 “d’ici deux ans.” I e 14 janvier prochain, Bernadette Multrier doit s’envoler pour le Nord de la Mauritanie. L’infirmière au C.H.U. de Besançon originaire de Bouclans part en mission humanitaire pour deux mois, dans la région de l’Adrar en lisière du désert du Sahara, pour apporter des premiers soins et des cours d’hygiène à la population locale. Une montée en puissance progressive pour l’association des “Enfants de l’Adrar”, présente dans la région depuis 2000. “C’est la première année que nous allons rester aussi longtemps sur le terrain. D’autres infirmières, bénévoles de l’association vont aussi me rejoindre sur place. Au niveau de l’association, dans le Doubs, nous avons aussi beaucoup de bénévoles qui nous ont rejoints”, se félicite Bernadette Multrier. Dans ses valises, l’infirmière L devrait emporter des médicaments mais aussi quelque 200 ordinateurs - anciennes machines du parc informatique de la ville de Besançon données à l’association - pour équiper le lycée local. L’association a encore d’autres projets. Elle souhaite notamment créer un centre de santé qui fonctionnerait à l’année. “L’idée est de recruter deux femmes qui feront offices d’aidessoignantes pour assurer les problèmes courants, donner des cours d’hygiène lorsque nous ne serons pas sur place. On distribuera aussi des repas aux femmes en situation de malnutrition”, détaille Bernadette Multrier, qui recherche actuellement les 14 000 euros annuels nécessaires pour faire fonctionner le centre. Contact : association des “Enfants de l’Adrar” - 13 rue de Crait 25360 Bouclans. I 14, rue de Belfort BESANÇON Tél. 03 81 47 48 49 e-mail : [email protected] Vente Achat Gestion immobilière Location Syndic de copropriété Immobilier commercial Vente de murs commerciaux Elue pour ce début de siècle, 1 agence de son réseau* pour sa qualité de service, d’acceuil et de confiance de ses clients. ère L’IMMOBILIER, C’EST PLUS SIMPLE AVEC UN AGENT IMMOBILIER Chaque agence est juridiquement et financièrement indépendante * Plus de 800 agences Réseau CENTURY 21 : Le N°1 des Agences Immobilières dans le Monde LE GRAND BESANÇON 20 SERRE-LES-SAPINS Entre 60 000 et 100 000 euros Y’a de quoi en faire un fromage La société Évoli de Serre-les-Sapins, avec d’autres partenaires, vient de créer le prototype d’un manipulateur à comté. Son objectif : soulager le travail pénible des fromagers. armi les métiers pénibles, il y a celui de fromager. “Quand vous avez 500 à 600 comtés à retourner à la main trois fois par semaine, oui c’est éprouvant. Je peux vous dire qu’on Physique, finit par en le métier brasser des de fromager ! tonnes” affirme P le fromager d’une coopérative du Doubs. Un comté pèse environ 45 kg. La profession est physique. C’est pour tenter de soulager les fromagers dans leur tâche quotidienne que le Comité Interprofessionnel du Gruyère et du Comté (C.I.G.C.) a engagé une réflexion pour mettre au point une machine capable de déplacer les meules et de les retourner. Cet organisme a travaillé en partenariat avec l’Institut de Productique de l’Université de Franche-Comté qui a développé un concept. C’est la société Évoli de Serreles-Sapins qui a fabriqué le prototype présenté récemment à Bouclans à l’ensemble de la profession. Cette entreprise est spécialisée dans la construction et l’installation de machines destinées à l’industrie agroalimentaire. “L’intérêt de cette machine, comme elle est semiautomatique, est qu’elle permet une surveillance visuelle du produit par le fromager qui apporte le soin au fromage. Ce n’est pas le cas lorsqu’il s’agit d’un robot entièrement automatisé qui fonctionne seul, sans surveillance. Ce nouvel outil est adapté à un métier artisanal” indique Alain Aymonier de la société Évoli, concepteur du manipulateur de fromage. L’autre avantage de cet appareil, c’est son prix. “Il existe déjà des robots dans les grandes caves. Mais ils coûtent entre 150 000 et 200 000 euros. C’est un investissement inaccessible pour les coopératives de taille moyenne. Alors que là, en fonction des options, le coût de cet équipement varie entre 60 000 et 100 000 euros” explique Claude Vermot-Desroches, le président du C.I.G.C. L’étude de marché a conclu que cette machine est techniquement adaptable à 80 % des caves des coopératives. À travers cette démarche, la volonté du Comité Interprofessionnel est justement de proposer aux fruitières une machine dont le prix d’achat n’excède pas 80 000 euros. C’est le prix à payer par les coopératives pour soulager le travail du fromager sans dénaturer ce métier artisanal. La mécanisation des tâches a aussi un autre objectif : ouvrir la profession aux jeunes et en par“Le coût ticulier aux de cet femmes qui peuéquipement vent difficilement exercer le varie entre métier de fromager compte 60 000 et tenu de la 100 000 contrainte physique. euros.” Pour l’instant, ce manipulateur à comté n’est pas encore commercialisé. Les porteurs du projet cherchent des partenaires financiers pour que dès le début de l’année 2007, une coopérative de l’agglomération de Besançon investisse dans cet équipement afin de le tester en situation réelle sur une longue durée et apporter les modifications nécessaires à son amélioration. I T.C. EN BREF Photo Conférence L’ouvrage de photographies “Besançon, l’esprit du temps” vient d’être réédité pour la troisième fois pour les fêtes de fin d’années. À cette occasion, les photographes Marc Paygnard et Jack Varlet ont capturé les évolutions récentes de la ville et ses nouveaux visages, place de la Révolution en tête. Un beau livre. Éditions Sékoya, 160 pages, 39 euros. “Les parents d’adolescents aujourd’hui”, thème de la conférence programmée le mercredi 10 janvier 2007, salle Battant à 20 h 30 proposée par l’association La Porte Ouverte, association d’aide par l’écoute des personnes seules ou en difficulté. Nouvelle adresse de l’association : 20, avenue Villarceau à Besançon. Soroptimist x au de ca s ée id d’ s ne ai nt ce s de l, oë N r ou P Le club Soroptimist de Besançon organise sa 5ème braderie de vêtements et accessoires hommes, femmes et enfants les samedi 20 et dimanche 21 janvier 2007 de 10 à 18 heures au Kursaal de Besançon (salle Proudhon). Au profit de l’association “Vivre comme avant” qui soutient les femmes atteintes du cancer du sein. LE GRAND BESANÇON SAINT-VIT 21 Ouverture en 2008 “La maison de l’enfance répond à un vrai besoin” Une crèche doit être prochainement construite à Saint-Vit, à côté de la halte-garderie actuelle, par la communauté de communes. Les travaux débutent au printemps 2007. ntre Dole et Besançon, rien n’existe tout simplement. Les familles étaient obligées d’avoir recours aux assistantes maternelles, il y avait d’énormes besoins. Là, avec cette crèche, on donne enfin la possibilité aux familles de choisir leur mode de garde”, reconnaît Céline Bressand, directrice des services de la communauté de communes du val Saint-Vitois. Selon une enquête réalisée cet été auprès de 70 parents, 70 % d’entre eux réclamaient l’ouverture d’une crèche. Ce devrait être chose faite au printemps 2008. La communauté de communes, qui avait déjà mis en place un service de halte-garderie itinérante - le Trotti’bus - en 2004 pour résoudre les problèmes de garde d’enfants dans les villages du val saint-vitois, vient de lancer la construction d’une “maison de l’enfance”, qui réunira l’actuelle halte-garderie et une nouvelle crèche dans les locaux agrandis et entièrement réaménagés de la haltegarderie de Saint-Vit. Les travaux doivent débuter au printemps 2007. Au total, 22 places de crèches doivent ainsi s’ajouter au 18 places de garderie déjà exis- “E tantes. “C’est un avantage social pour de nombreuses familles qui ne peuvent accéder aux autres modes de garde”, souligne-t-on encore à la communauté de communes qui a investi environ 900 000 euros dans le projet, dont une partie prise en charge par la caisse d’allocation familiale. L’ancien garage accolé à la haltegarderie doit être désamianté et démoli dans les mois à venir. À terme, la maison de l’enfance devrait s’étendre sur près de 500 m2 avec “salle d’atelier carrelée pour la peinture, Près de la salle de gymnastique, de lecture” pour les moitié enfants. Pendant les envisagerait travaux, le fonction“un nouvel nement de la haltegarderie ne devrait enfant.” pas être affecté. La crèche en tout cas ne devrait pas désemplir. Toujours selon l’enquête réalisée par la communauté de communes auprès de parents, près de la moitié envisagerait “un nouvel enfant dans les quatre ans à venir.” “L’avenir est plutôt serein”, reconnaît Céline Bressand. I S.D. ROCHE-LEZ-BEAUPRÉ Grande distribution L’enseigne U s’attaque à l’Est bisontin La demande d’implantation d’un Super U sur la commune de Roche-lezBeaupré a été refusée, mais le dossier n’est pas classé pour autant. Il pourrait être mené de concert avec l’évolution du Marché U de Thise. e 13 novembre, la commission départementale d’équipement commercial (C.D.E.C.) a refusé la demande d’implantation d’un Super U à Roche-lez-Beaupré. Le projet prévoyait la construction d’un bâtiment de 2 200 m2 à l’entrée du bourg, dans la zone des Prés Chalots. Ce dossier soutenu par la centrale Système U n’est pas abandonné pour autant, mais reporté dans le temps. Selon le maire Roland Bardey, “il semble qu’il y ait un déficit de l’offre commerciale à l’Est de Besançon.” Un déficit qui s’accentue depuis la fermeture du magasin Intermarché de Palente détruit pour la seconde fois par un incendie dans la soirée du dimanche 10 décembre. Ajoutons à cela que Novillars, la commune voisine, L’enseigne U est aussi dépourvue d’une enseigne de est déjà prégrande distribution sente dans le depuis la fermeture d’Écomarché, un Grand Besanmagasin qui attend çon, au Sud et toujours un repreneur. L’implantation d’une à l’Ouest de la nouvelle enseigne sur ville (photo le secteur ne serait archive donc pas injustifiée. L.P.B.). André Vuillemin, L exploitant depuis 32 ans du Marché U de Thise, le sait. À bientôt 60 ans, ce commerçant indépendant a mis son affaire en vente pour prendre sa retraite. “Si j’avais eu dix ans de moins, probablement que j’aurais lancé un projet sur Roche-lez-Beaupré, j’ai réalisé une étude de marché pour cela” dit-il. Aujourd’hui, le projet de Roche-lezBeaupré est lié à un double scénario. Premièrement, le repreneur de l’affaire d’André Vuillemin pourrait être également le porteur du projet de construction d’un nouveau Super U. Deuxièmement, l’ouverture d’une nouvelle enseigne se ferait indépen- damment de la vente de Marché U à Thise. Dans tous les cas, ce projet ne fige pas le développement possible de Marché U, un magasin de proximité qui emploie une vingtaine de personnes. Les disponibilités foncières sont suffisantes à Thise selon André Vuillemin pour doubler la surface de Marché U qui s’étend actuellement sur un peu plus de 500 m2. “À mon sens, à terme, Roche et Thise peuvent vivre en parallèle.” Ces enseignes cohabiteraient d’autant mieux si elles jouaient la carte de la complémentarité. I T.C. LE GRAND BESANÇON 22 AVIATION L’autoroute du ciel passe à Besançon Dormez tranquille, l’Armée de l’air veille sur vous Les avions de chasse qui volent au-dessus du Grand Besançon effectuent essentiellement des missions de surveillance. Ces patrouilles viennent de toute la France. l suffit de lever les yeux vers le ciel pour le remarquer : la FrancheComté est un carrefour aérien. C’est une des régions les plus survolées de France. “Ce que l’on voit dans le ciel est en quelque sorte le reflet de ce qui se passe au sol avec le trafic des camions” observe le service communication de l’Armée de l’air à Besançon. C’est dire ! I Les avions de ligne que l’on repère haut dans le ciel par le sillage blanc qu’ils laissent derrière eux se partagent l’espace avec les aéronefs militaires plus rapides. Les habitants du Grand Besançon et de la bande frontalière ont l’habitude de voir passer juste au-dessus de leur tête les Mirage 2000. Mais d’où viennent-ils, que font-ils et où vont-ils ? Nombre d’entre L’Armée de l’air française pourrait bientôt effectuer des missions de surveillance avec l’Armée suisse. nous se posent la question. “Ces avions effectuent des missions de surveillance du territoire. Cette surveillance s’est systématisée et renforcée depuis les attentats du 11-Septembre indique la cellule communication de l’Armée. Nous faisons partie des espaces aériens les plus survolés du monde. Si un avion, quel qu’il soit, n’est pas identifié, ces patrouilles sont chargées de lever le doute.” Fréquemment, l’armée de l’air escorte jusqu’à la piste d’atterrissage des petits appareils d’aéro-clubs qui se sont égarés. Cette surveillance s’arrête à la frontière. “Outre cette mission de police publique, il y a également des missions de suprématie aérienne. C’est de l’entraînement au combat aérien.” L’armée reste discrète sur le détail des missions des avions et sur leur armement “Ces pendant ces opérations. Secret défenpatrouilles se oblige. Par contre, sont chargées elle affirme que tous les avions de chasse de lever qui survolent quotile doute.” diennement la région ne viennent pas for- EFFERVESCENCE AUTOUR DE L’ESBF L’ESBF a connu fin octobre une semaine riche en évènements qui confirment le retour du club au premier plan. out d’abord, c’était le Club Affaires ESBF PARTENAIRES qui faisait parler de lui avec une grande soirée « Dégustations et Rencontres Professionnelles ». L’occasion pour les quelques 130 partenaires adhérents, dont 36 nouveaux pour la saison 2006/2007, de se connaître et de savourer produits régionaux accompagnés d’huîtres dans une ambiance conviviale et décontractée. En présence des partenaires publics, les équipes de Division 1, de Nationale 1 et les – 18 ans féminines ont été présentées. Le T Club Affaires ESBF PARTENAIRES a également dévoilé le programme de ses 6 soirées Partenaires pour la saison 2006/2007, et remercié l’ensemble des partenaires pour leur soutien et leur fidélité envers le club. Le tout sous le regard attentif de Fabrice GUY, notre champion olympique 1992 de combiné nordique à Albertville. Passionné de handball et particulièrement de l’ESBF, le franc-comtois a présenté son association, « Ski’s Cool », dont le but est d’aider les jeunes skieurs à devenir les champions de demain, notamment par une prise en charge de matériels et de déplacements . Quelques jours plus tard, les joueuses de l’équipe D1 féminine concluaient la semaine en beauté en décrochant une magnifique victoire, au Palais des sports, dans le derby contre nos voisines dijonnaises. Une manière de bien finir l’année 2006 et de lancer 2007 sous les meilleures auspices.G Les avions de chasse qui survolent la région ne viennent pas systématiquement de la base de Luxeuil. cément de la base aérienne 116 de Luxueil-Saint-Sauveur. Ils passent par là car ils suivent une “autoroute du ciel” précise. “Elle passe au sud de Besançon, part en direction de Valdahon, avant de filer sur Morteau, Maîche et Montbéliard.” Dans l’organisation de l’espace aérien, ces “tunnels” sont les voies obligatoires empruntées par les avions militaires qui viennent de toute la France. Ils n’en sortent que pour des missions précises comme porter assistance à un appareil. La surveillance aérienne de cette partie Est de l’Hexagone ne dépend pas de la seule responsabilité de la B.A. 116. “On se déplace très vite avec un avion de chasse. La surveillance peut se faire depuis des bases plus éloignées qui ne sont pas en Franche-Comté. On peut surveiller plus de la moitié de l’Europe depuis une base implantée dans le sud de la France et l’autre moitié depuis une base dans le nord.” Dormez tranquille, le territoire français est sous surveillance permanente. Actuellement, les forces françaises et suisses réfléchissent à un rapprochement pour des missions ponctuelles de surveillance, comme l’Armée française en mène déjà avec les autres armées européennes. Cela signifie qu’il n’est pas exclu que l’on voie un jour, dans le ciel bisontin, au côté des Mirage 2000 tricolores, les F-18 de l’armée helvétique. I T.C. LE GRAND BESANÇON SAINT-FERJEUX 23 Illuminations Les “illuminés” de Noël À Besançon, les maisons richement illuminées pour Noël sont plutôt rares. À Saint-Ferjeux par exemple, Ghislaine transforme tous les ans sa maison de la rue Girardot en véritable feu d’artifice. Visite. uand on se promène dans les lotissements, c’est quand même triste. Les gens décorent de moins en moins leurs maisons”, regrette Ghislaine. Dans les rues bisontines, ça et là, on peut effectivement apercevoir aux fenêtres une guirlande ou un Père Noël lumineux accroché au balcon. Mais rien ne rivalise avec la maison de Ghislaine, 42 ans. “C’est déjà terne toute l’année, alors il faut absolument que pour Noël tout soit lumineux, que cela ait un air de fête. Gamine, je ne pouvais pas avoir de sapin avec des guirlandes, alors maintenant, c’est mon plaisir”, souritelle. Depuis le 10 novembre, elle a transformé son petit pavillon, à Saint-Ferjeux, en une véritable maison lumineuse. Le long des escaliers courent des tubes bleus, des guirlandes s’enroulent autour du portique, le long des fenêtres. Près de la porte, un Père Noël en plastique grimpe à une corde. Combien de guirlandes y a-t-il ? Plus d’une dizaine sans aucun doute. “Je ne sais pas. Tous les ans, je rachète de nouvelles guirlandes lumineuses dans des couleurs différentes. Mais je “Q Ghislaine est fière de sa maison. Chaque année, tout est illuminé du 10 novembre au 10 janvier. rajoute aussi celles des années précédentes. Il y en a de plus en plus”, explique-t-elle. “Ça coûte cher, mais je ne regarde pas trop, ce n’est qu’une fois par an.” Depuis cette année, les illuminations attirent les curieux. “Des gens s’arrêtent, prennent des photos. Les mères avec des tout petits passent aussi souvent devant la maison. Une fois, une petite fille m’a même dit que c’était la maison du Père Noël”, explique Ghislaine. On la sent fière. Pour Noël 2007, elle espère “concurrencer” la ville de Besançon et ses illuminations. “L’année prochaine, il n’y aura plus une tuile sur le toit qui ne sera pas éclairée”, promet-elle. Elle sait déjà ce qu’elle veut : une guirlande qui coure tout le long du toit, et sur le toit un Père Noël et ses rennes en formes gonGhislaine est flables. Un invesfière de sa tissement assez important. “On a maison. déjà tout repéré Chaque année, dans un magasin de tout est la région lyonnaise. L’année prochaine, illuminé du on y retournera pour 10 novembre les acheter”, affirme-t-elle. Ce qui au 10 janvier. fera certainement de sa maison la plus décorée de tout le Grand Besançon. D’ici là, Ghislaine a un autre projet. Une fois les décorations de Noël retirées en janvier, “on s’attaque à Pâques. Je décore aussi la maison et l’extérieur. Le but, c’est de trouver la décoration que je suis sûre de ne pas retrouver ailleurs dans le quartier”, dit-elle. I NISSAN X-TRAIL Aventurier par nature. À partir de 199€/mois SHIFT-capabilities* Location avec promesse de Vente sur 37 mois avec un loyer majoré de 8 570,42€ et 36 loyers de 199€ ACCROÎTRE-les capacités obuste pour affronter les terrains les plus difficiles, confortable et stylé pour briller en ville... Avec X-Trail, la liberté vous accompagne partout où vous allez. Son élégance n’exclut pas l’efficacité, même sur les chemins les plus escarpés... L’évolution perpétuelle en fait un véhicule 4x4 extrêmement performant. 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BESANÇON SOLEVA Automobiles Z.I. THISE 03 81 47 47 17 AD NOUVE RE LLE SS E GRAND BESANÇON 24 BESANÇON EN BRÈF Sorties P.E.P. Cafés, restaurants : les bonnes adresses des people bisontins Où sortir à Besançon ? Pour vous donner quelques adresses de restaurants et de bars à ne pas manquer, on a demandé à quelques personnalités bisontines de nous dévoiler leurs coups de cœur du moment. À vos carnets. Vacances en famille avec les P.E.P. du Doubs à Mouthe pendant les congés de Noël. Renseignements au 03 81 25 24 00. Animation Le C.R.E.P.S. de Franche-Comté organise un brevet professionnel d’animation sociale. Début de la formation le 4 janvier. Renseignements au 03 81 51 98 13. Guillaume Aldebert, chanteur : Berth’, “Le caquelon” quand on est dessinateur de presse : “Le dragon d’or, en manque de fromage” Restaurants coups de cœur ? Photo : Yves Petit “Le phénix”, un petit restaurant vietnamien tout près de chez moi, rue de l’École, pour la qualité de l’accueil et la bouffe. C’est de loin le meilleur restaurant asiatique de la ville. En plus, Tini, la patronne est vraiment gentille. Et il y a un côté sympa, convivial, on y croise tous les gens du quartier. Mon autre coup de cœur, c’est un restaurant savoyard, “Le caquelon”, rue Richebourg, à Battant. Avec ma bande de potes, on y a au moins toutes les deux semaines. Quand on est en manque de fromage, c’est par- fait. C’est le restaurant du dimanche soir, quand on n’a pas trop le moral parce que le lendemain, il faut aller travailler. On vient se réconforter avec la raclette. retrouve aussi entre musiciens Le petit noir sur le zinc ? le meilleur en cuisine asiatique” Le “Marulaz”. Pour l’ambiance. On y croise beaucoup de gens dans la musique, mais ce n’est pas pour autant bobo. Et le “Petit L’endroit où sortir le soir ? bar”, rue Chifflet, aussi. On sent En fait, je n’ai pas de café atti- la vie, ce sont des habitués. Tu tré, je suis plutôt bringue chez es toujours sûr, si tu y vas, de les potes plutôt que sortie en squatter à la table de gens que discothèque. Ce que je préfère, tu connais. Mais au niveau de ce sont ces derniers cafés- l’ambiance et de l’animation, je concerts qui résistent à Besan- trouve que Besançon se défend çon : les “Passagers du zinc”, la bien. J’ai même l’impression “Crémerie”… C’est là qu’on se que c’est de plus en plus vivant. Emmanuel Dumont, Denis Maraux, conseiller municipal à Besançon : “Ma cantine : le Rive gauche” Restaurants coups de cœur ? Le petit noir sur le zinc ? Le clin d’œil, c’est le restaurant de “La table des Halles”, tenu par Emmanuel Dumont, mon homonyme. On y mange très bien, le patron est quelqu’un de très sympa en plus. Comme on nous confond toujours, les gens me demandent toujours des nouvelles de ce restaurant. Sinon, mon coup de cœur, c’est le restaurant le Champagney, rue Battant. À chaque bonne occasion, on y va. C’est un des meilleurs restaurants du point de vue rapport qualité-prix de Besançon. Le cadre en plus est magnifique, dans un ancien hôtel particulier du XVIème siècle et l’été, la terrasse est superbe. Ma véritable cantine, c’est le “Rive gauche”, quai Vauban. J’y mange souvent, j’y donne mes rendez-vous, j’y ai fait mon mariage… J’y suis presque tous les jours, c’est vraiment mon repère. L’endroit où sortir le soir ? Je me laisse plutôt emmener par les copains. Pour prendre un apéritif, il y a le “Café du théâtre”, que j’aime vraiment depuis longtemps, j’adore la décoration. Sinon, quand on veut de la musique, c’est plus le “Balancier”, avenue Clemenceau. Germain Castano, entraîneur de l’équipe de basket du B.B.C.D. : “Chez Manon”, le patron est un supporter” Restaurants coups de cœur ? Fêter un soir de victoire ? Régulièrement, avec mon assistant, on va boire un apéro et manger une pizza à la pizzeria “Chez Manon”, rue Bersot. Le patron est un supporter du club en plus, c’est quelqu’un de vraiment sympathique même si on ne parle pas que basket. Quelques joueurs du club y ont aussi leurs habitudes. Un café pour l’apéro ? J’aime bien prendre l’apéro au “Café de la Poste”, au square Saint-Amour. Sinon, je vais aussi régulièrement au Bristol, pour prendre l’apéritif. En général, on fait le circuit. Après l’apéro au “Café de la Poste”, on va à la pizzeria “Chez Manon”. Pour passer la soirée ensuite, on va souvent au “Savannah”, quai Veil Picard, et au “Cousty”, rue de Dole. Et ensuite, parfois, on termine la soirée au K.G.B. ou au Lounge. Après un soir de défaite, ça nous arrive de sortir, d’analyser le match autour d’une bière, mais ce n’est pas pareil. photographe : “Christophe Menozzi” est le meilleur restaurant bisontin du moment” Restaurants coups de cœur ? Le meilleur restaurant actuellement de Besançon, c’est le “Christophe Menozzi”. Les deux seuls établissements réellement gastronomiques de Besançon, le “Valentin” et le “Mungo park” avaient fermé, Christophe Menozzi a repris la place brillamment. Il a su à la fois garder le côté haut de gamme et apporter des vins qui sont des mariages extraordinaires. On a conservé le haut niveau de la cuisine, et en plus, les prix ont baissé et on y a gagné aussi un renouveau des cartes. En plus, Christophe Menozzi, qui est un sommelier réputé, sait être pédagogue et prendre le temps pour expliquer les vins Un café ? En journée ou pour le soir, rue Gustave Courbet, un petit pub irlandais, le “Kilarney”. On y trouve un grand choix de bières et de whiskies. L’ambiance est vraiment conviviale, en plus l’endroit est wifi, donc même si on doit travailler, on peut prendre son ordinateur et se mettre dans un coin. On y rencontre des gens sympas et régulièrement, la carte des bières tourne, pour les amateurs. Restaurants coups de cœur ? La cantine, c’est le “Café du théâtre”. On y mange vraiment très bien, il y a des petits plats du jour vraiment parfaits. Sinon, en cuisine exotique, j’adore le “Dragon d’or”, un restaurant vietnamien de la rue Charles Nodier. C’est le mieux qui existe en cuisine asiatique. Un café ? Pas vraiment d’endroits de prédilection. C’est suivant l’humeur et là où je me trouve. Manu Combi, directeur du Cylindre : “Le bar de l’U, une institution à Besançon” Un café ? Mon quartier général, c’est le “Bar de l’U”. C’est une institution à Besançon. Quand je suis arrivé à Besançon, c’est l’un des premiers endroits où je suis allé. Il y a toujours un accueil agréable des tauliers. C’est de ces bistrots très vivants où on fait des rencontres, où il y a un lien social. Sinon le soir, on retrouve cette même chaleur aux “Passagers du zinc”, rue de Vignier. Société des Téléphones de l’Est www.s.t.e.fr Siège social : Quartier de l’Europe 5, rue de Chatillon BP 3043 - 25046 BESANçON CEDEX Agence de Bourgogne : ZAC de la Rente du Bassin 3, rue Aristide Berges 21800 SENNECEY LES DIJONS Tél. 03 81 88 07 07 Tél. 03 80 32 09 89 Fax 03 81 88 80 70 Fax : 03 80 32 09 85 26 REPORTAGE TRAVAILLEURS PAUVRES À SAINT-VIT : L’ALERTE Créée il y a un an et demi, l’association Entraide du val saint-vitois distribue l’aide de la banque alimentaire aux plus démunis, à Saint-Vit. Depuis, 66 personnes ont été aidées. Parmi eux, beaucoup de travailleurs pauvres mais aussi des retraités dont la retraite ne suffit plus. M M 9 heures. Le camion vient livrer l’association de produits frais invendus récoltés dans les grandes surfaces de la région. Louis, 70 ans, repart avec ses sacs. “ça a amélioré la situation, c’est plus vivable maintenant”, dit-il. M Noël Bauquerey gère les stocks de l’association, approvisionnée par la Banque alimentaire. En 2006, plus de 30 tonnes de nourriture ont été distribuées à Saint-Vit, hors produits frais et légumes. 120 euros pour vivre En attendant d’être servi dans l’épicerie improvisée au fond de la maison, chacun y va de son histoire, son lot de galères. Il y a Virginie et Patrice, qui viennent ici depuis un mois. Lui travaille à plein-temps, est payé au S.M.I.C. “Mais le loyer est cher. 616 euros alors qu’on reçoit seulement 38 euros d’aide au logement. Avec deux enfants, les fins de mois étaient difficiles. On achetait le strict minimum pour les petits”, raconte la jeune femme aux traits un peu tirés. “C’est grâce à ma mère qu’on est venu à l’association. Elle a fait les démarches, s’est renseignée pour nous. Sinon, on ne serait pas venu, peut-être”, reprend-elle. “En campagne, c’est comme dans les villes. Chacun pour sa pomme”, s’emporte sa voisine, Anne (*). Lorsqu’elle s’est résolue à passer la porte de l’association, cela faisait trois jours qu’elle n’avait pas mangé. “Il n’y avait plus rien dans les placards, je n’avais pas le choix.” En peu de mots, elle raconte son histoire. Son mari, victime d’un accident vasculaire, le salaire qui se retrouve divisé par deux, les difficultés qui s’accumulent. Elle a fait le calcul. Une fois toutes les charges payées, “il me reste 120 euros pour assurer les autres dépenses. La nourriture, l’essence…” Depuis, elle s’est mise à chercher du travail, en agence d’intérim, mais n’a toujours rien pour l’instant. Anne vient depuis un an déjà à l’association Entraide. “Ça aide drôlement”, assure-t-elle. Les colis alimentaires couvrent normalement quatre jours de repas, le complément doit être acheté. “Mais si vous savez cuisiner, ça suffit pour la semaine. Le soir, M “J vailleurs pauvres. “Beaucoup ont des contrats à temps partiel, notamment dans la grande distribution, les services à domicile. Quand on est chargé de famille, le salaire ne suffit pas à faire face au quotidien”, remarque Pascale Richard. M e pensais venir ici pour donner un coup de main, comme bénévole. Et maintenant, c’est moi qui ai besoin d’aide. Les pauvres, ce ne sont pas forcément ceux qui ne travaillent pas. Cela peut arriver à n’importe qui”, affirme-t-elle d’une voix douce. Dans la petite pièce qui sert de salle d’attente à l’association Entraide à Saint-Vit, Joëlle a posé ses sacs en plastique à ses pieds. Depuis deux mois, elle vient ici tous les vendredis aprèsmidi, chercher son colis. Des fruits et légumes, des conserves, du lait récoltés par la Banque alimentaire. La première fois qu’elle a franchi la porte de l’association, Joëlle a ressenti un “nœud à l’estomac.” “J’ai eu du mal à venir. Plusieurs vendredis de suite, je suis passée devant l’association sans réussir à rentrer. Et puis je me suis dit : “Tu en as besoin, il faut y aller”, raconte-t-elle. Ravaler sa fierté. Atteinte d’une maladie orpheline qui la handicape, Joëlle a perdu son emploi il y a quelques mois. Depuis, elle vivait avec sa petite pension d’invalidité et les Assedic. Cet été, ils lui ont été retirés, “parce que j’ai été hospitalisée et pour l’administration, je n’étais pas en recherche d’emploi. Selon les Assedic, c’est à la Sécurité sociale de me prendre en charge, la Sécu affirme l’inverse.” Depuis août, elle n’a plus que les 350 euros de sa pension pour vivre. C’est une petite maison de brique discrète, un peu à l’écart du centre. Depuis juin 2005, l’association Entraide du val SaintVitois y distribue l’aide alimentaire aux plus démunis. La pauvreté ne touche pas que les villes. Moins visible, plus insidieuse, celle-ci se développe dans les zones rurales aussi. “Dans les associations bisontines, on voyait arriver des familles de Saint-Vit, qui étaient obligées de faire le trajet pour obtenir l’aide dont elles avaient besoin. C’est pour cela que nous avons décidé de créer une association ici”, explique Noël Bauquerey, administrateur de la Banque alimentaire du Doubs qui a été l’un des fondateurs d’Entraide. En un an et demi, 66 familles, comme Joëlle, ont été aidées. “Depuis janvier dernier, on a enregistré une augmentation de + 20 %. Mais on est encore loin de toucher tous ceux qui en auraient besoin”, note Pascale Richard, la présidente de l’association. Une pauvreté qui a changé de visage aussi. Beaucoup sont des mères célibataires. Parmi les 37 personnes aidées ce vendredi-là, une douzaine a un emploi régulier. Des tra- Une fois livré, il faut trier, ranger les produits avant la distribution l’après-midi. Une vingtaine de bénévoles s’activent dans le local. M 27 la commission de surendettement. Sans trop d’espoir. “Selon la conseillère en économie familiale, je dois surtout réorganiser mon budget. Apprendre à me fixer une limite pour ma semaine, à préparer mes menus à l’avance”, dit-elle. “Dans certaines familles, la note de téléphone dépasse 100 euros par mois. On essaye de leur conseiller de diminuer leur consommation”, dit Pascale Richard, qui étudie la situation financière de chaque famille aidée. Des retraités aussi parmi les bénéficiaires Des dizaines d’idées cadeaux pour Noël Horaires d’ouvertuure : Lundi 14h à 19h Mardi, mercrredi et jeudi 10h à 13h et 14h à 19h Vendredi et samedi : 10h à 19h En décembre, ouvert tous les jours de 9h à 19h NON STOP (sauf le lundi matin) M une soupe, un bout de fromage, c’est Il faut tout calculer”, dit-elle. assez”, affirme Anne. Il y a aussi le problème du surendettement, des créances qui s’additionnent jusqu’à grever tout le budget. La La spirale du surendettement faute souvent aux crédits à la consom“Sans aide, les menus c’est pâtes, riz mation. C’est le cas de Catherine. Elle, et pommes de terre. Quand tu n’as pas travaille et élève seule ses deux enfants. quelque chose dans le ventre, tu as la “Venir ici, la fierté en prend un coup. tête qui tourne. C’est pas parce qu’on Il y a aussi ce sentiment de culpabiliest grosse qu’on n’a pas besoin de man- té de prendre l’aide qui serait plus utiger”, poursuit Christelle, la fille d’An- le à d’autre”, souffle-t-elle. A priori, ne qui l’accompagne. La difficulté de elle ne devrait pas être ici. Mais “quand joindre les deux bouts, elle aussi j’ai un carnet de chèque dans les mains, connaît. Elle habite Besançon avec je ressors du supermarché avec un cadson petit garçon et son mari. Lui a die plein. Pas pour flamber, mais pour monté sa petite entreprise de pose de faire plaisir aux enfants. Acheter du faux plafonds, elle ne travaille pas, Coca-cola ou des gâteaux apéritifs”, faute de diplôme. 1 000 euros pour reconnaît-elle. boucler le mois au total. “On ne se Petit à petit, les dettes se sont accuplaint pas. Mais c’est sûr qu’on ne mulées. Il y a quelques semaines, mange pas de la viande tous les jours. Catherine a déposé un dossier devant Un autre phénomène inquiète l’association : la présence de retraités parmi les bénéficiaires. Dans le Doubs, ils représentent près de 16 % des personnes aidées et leur nombre est en constante augmentation. C’est le cas de Louis. Casquette rabattue sur le front, l’homme est un habitué des lieux, échange des plaisanteries avec les bénévoles. “Ça a amélioré la situation, c’est plus vivable maintenant. On a un petit jardin aussi, on cultive nos légumes. Sinon, on ne s’en sortirait pas”, lance-t-il, jovial. Autrefois, il a été bûcheron, dans les environs de Saint-Vit. Un accident de travail, un arbre qui tombe et lui écrase la jambe. “Dix-huit mois d’hôpital. Je n’ai jamais retravaillé après”, raconte-til. À soixante-dix ans, il touche désormais une toute petite retraite. “Quand on a su que l’association existait, on a amené toutes nos dépenses, pour voir si on avait droit aux aides”, ditil en s’éloignant avec ses sacs en plastique chargé de provisions pour deux semaines. En un an et demi, le local est devenu trop petit. La mairie de Saint-Vit - qui prête le local à l’association - a promis de remettre en état le premier étage du pavillon pendant l’hiver. Distribution des colis alimentaire. Normalement, les colis permettent d’assurer les repas de la famille pour quatre jours. “Cela nous permettra d’avoir un peu plus de place, aménager un dépôt de vêtements à l’étage et une salle un peu conviviale en bas pour discuter avec les bénéficiaires”, reprend Pascale Richard. Car la précarité va aussi souvent de pair avec la solitude ou l’isolement. “Quand on n’a pas les moyens, on n’ose plus rendre visite aux gens parce qu’on n’a pas les moyens d’acheter ne serait-ce qu’un bouquet ou une boîte de chocolat à offrir”, remarque une des bénéficiaires. “Cela permet de se changer les idées” “Venir ici, cela fait du bien matériellement, mais surtout moralement. Cela permet de se changer les idées, de discuter de tout et de rien”, souffle Élisabeth. Du revers de la main, elle essuie ses larmes, tout en parlant. Un an qu’elle vient ici. “C’est difficile tout de même de dépendre de l’association. En être réduit à notre âge à demander la charité. Lorsque je suis venue ici” dit-elle encore. Divorcée, elle élève seule ses quatre enfants. Elle a essayé de trouver du travail, des petits boulots en intérim “mais en usine, je ne peux pas travailler la journée car je ne peux pas faire garder mes enfants”, dit-elle. Pour Élisabeth, la seule solution serait de décrocher un emploi de nuit. “Mais les postes sont courus, cela paye mieux.” Pour les mères célibataires, la garde des enfants freine le retour à l’emploi. À côté d’elle, emmitouflée dans son manteau, Séverine choisit dans la petite épicerie les boîtes de conserve dont elle a besoin. Mère célibataire aussi, elle connaît les mêmes problèmes pour trouver un emploi. “Je fais quelques heures de ménage dans la semaine, mais ça ne rapporte rien. Alors avant de connaître l’aide alimentaire, j’allais au magasin discount, j’essayai d’acheter le moins cher, toujours”, raconte-t-elle. I Claude Streit, artisan choccolatier, invite votre palais à trouver sa récompense dans l’extraordinaire diversité de ses spécialités de renom : Intense frraicheur des “Faïencines”, divines “Croquines” fourrées noisette, enrobées d’un léger croquant de chocolat noir. “Les Doubs frrissons” dans leur boîte en bois insppirée par le “Pays franc-comtois”. Les bonbons de chocolat aux saveurs typiques des alcool du Haut-Doubs et “À casser” des plaques de chocolat aux parfums de votre enfance. Bienvenue au Criollo. Visites commentées et gratuites les mercredis et samedis à 15h. Chocolaterie artisanale de Besançon Rue du Murgelot - 25220 Besançon - ZI Thise (Dir. Belfort, à côté de Toutoccas) Tél. 03 81 40 07 23 www.lecriollo.com L’ÉCONOMIE 28 BISCUITERIE Velotte Biscuiterie Buhler : “Il faut qu’on accélère l’automatisation” Président de la société holding Galapagos, qui a racheté la biscuiterie Buhler, Christian Tacquard veut augmenter la production de biscuits à Besançon. a Presse Bisontine : Vous êtes à la tête de la holding Galapagos, qui a racheté en 1996 la biscuiterie Buhler. Qui est cette société ? Christian Tacquard : Les actionnaires en sont bisontins. Auparavant, je travaillais dans la distribution, j’étais agent commercial. J’avais envie de me lancer dans l’industrie. On a créé la société Galapagos en 1988, dans laquelle la famille Tacquard est majoritaire, pour concentrer des activités industrielles dans la biscuiterie. Je suis parti de Besançon en 1990 pour acquérir la société Loc Maria, en Bretagne, qui produit notamment les crêpes dentelle Gavotte. Quand l’opportunité s’est présentée, j’ai repris l’entreprise Buhler. Il y a un attachement un peu personnel à la Franche-Comté, elle permettait aussi de compléter notre offre dans les PUBLI-INFORMATION L crêpes et les gaufrettes. Aujourd’hui, le groupe complet représente 6 usines pour 27 000 tonnes de production et près de 500 salariés. Il dégage environ 100 millions d’euros de chiffre d’affaires. L.P.B. :Quelle stratégie avez-vous pour Buhler ? C.T. : L’activité de l’entreprise s’organise autour de trois gammes. La première, ce sont les produits que nous fabriquons pour la restauration, ce qui représente la majeure partie de notre activité, environ 60 à 70 % de notre production. Nous sommes ainsi sous-traitants pour les biscuits commercialisés sous la marque Maxim’s, notamment les crêpes dentelle au chocolat. Nous travaillons aussi pour des grandes chaînes comme les magasins Métro, ou les res- taurants Buffalo Grill. Ensuite, on cherche aussi à se repositionner sur la marque franc-comtoise. Le marché local est un petit marché, un peu en sommeil en ce moment, mais on veut le réveiller. Et dernier axe, on est en train d’essayer de travailler aussi pour des marques-distributeurs sur tous les biscuits que nous produisons. C’est ce qu’on fait avec la restauration, mais encore peu avec le secteur de la grande et moyenne surface. Sur ce secteur, les prix de vente sont serrés, il faut pour faire face produire des volumes suffisants, ce qui nécessite d’investir. me. Il faut qu’on accélère l’automatisation, ce qui signifie être placé sur le plan du prix et augmenter le volume de production. En Bretagne, dans nos quatre usines, le volume a été multiplié par deux en investissant dans des robots. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il y a des suppressions d’emploi, au contraire, cela permet de les sauvegarder. Buhler est sur un rythme de production de 1 000 tonnes par an environ. On souhaite augmenter la production de 250 à 300 tonnes supplémentaires. Nous sommes actuellement en discussion pour de nouveaux marchés. Si on les décroche, on devrait invesL.P.B. : Quels sont vos projets d’investisse- tir dans des fours pour remettre à ment ? jour les installations et un robot pour C.T. : Nous venons d’investir répondre à la demande. Au total, on 600 000 euros dans un nouveau four aura investi un peu plus d’un milpour apporter un peu plus de volu- lion d’euros. une référence sur l’Est de la France n ouvrant leur nouveau pavillon témoin à Besançon, les maisons Optimal veulent continuer à s’inscrire comme étant une référence de la maison individuelle dans l’Est de la France. “Le pavillon que nous présentons est un modèle personnalisé où l’on retrouve tous les savoir-faire de notre entreprise. Mais nous personnalisons toutes les maisons à la demande du client. De plus, lorsqu’un client fait appel à nous, nous allons faire intervenir l’ensemble des sociétés de notre groupe. Nous fonctionnons donc comme une entreprise générale de bâtiment, puisque nous avons E aussi bien des maçons, des couvreurs, des plombiers, des chauffagistes. Le client a un seul interlocuteur tant commercial que technique, c’est Maisons Optimal” note la direction. Cette recette a conquis de nombreux acquéreurs au fil des années puisque la société Maisons Optimal, qui commercialise près de 200 maisons individuelles par an, est aujourd’hui implantée à Audincourt, Vesoul, Pontarlier, Dole, Dijon, Chalon-sur-Saône depuis cette année, et bien sûr Besançon. La société Maisons Optimal qui a bâti sa réputation autour de la sécurité et la qualité pour les futurs acquéreurs s’ouvre également vers les nouvelles énergies avec l’aérothermie et les panneaux solaires. I cuits suffisamment complète aux Le groupe clients. L.P.B. :Axer sur le terroir franc-comtois,c’est important ? C.T. : Cela permet de défendre une image de marque. La Franche-Comté bénéficie d’une bonne image en ce qui concerne les produits laitiers, est moins connue pour la pâtisserie. Il manque le tourisme pour développer véritablement le secteur du produit régional. Actuellement, les biscuits sous la marque Buhler sont essentiellement commercialisés en Bourgogne et en Franche-Comté. On regarde comment on pourrait les exporter ou les vendre ailleurs mais ce n’est pas évident. Dans la biscuiterie, chaque pays a ses spécialités, le nombre de biscuits qui traverse les frontières est assez limité, il faut une spécificité. Sous la marque L.P.B. : Cela induira-t-il des créations de Maxim’s, nous sommes vendus dans postes ? 10 à 15 pays. Si on vendait nos crêpes C.T. : Par rapport aux effectifs exis- sous notre nom, ce serait plus diffitants, cela pourrait effectivement cile. permettre une légère augmentation de l’effectif. Mais rien n’est encore L.P.B. : Combien est exporté ? fait. Notre objectif, c’est de prendre C.T. : Environ 15 % de notre producnotre décision dans le courant du tion est exportée, principalement vers semestre 2007, concernant les inves- le marché américain et canadien, tissements. sous la marque Buhler. Cela fait une vingtaine d’années que nous sommes L.P.B. : Est-ce essentiel pour le site bison- présents sur ces marchés. Nous avons tin ? quatre distributeurs aux U.S.A., à C.T. : Aujourd’hui, le site est juste à Miami et New York sur la côte Est, la ligne de flottaison. Il faut aug- un autre au Canada, un chocolatier menter le volume, faire évoluer l’en- originaire lui-même de Franche-Comtreprise. C’est important, cela posi- té qui a émigré outre-atlantique. Cela tionne l’entreprise. Ceci dit, elle n’est aide. Ceci dit, il y a une vraie crédiabsolument pas menacée. bilité de la marque sur ces marchés. L.P.B. : Y a-t-il de nouvelles gammes prévues ? C.T. : On réfléchit pour faire évoluer les gammes de biscuits dès l’année prochaine. On souhaite apporter deux ou trois nouvelles recettes de plus pour pouvoir être plus performant. À l’origine, Buhler était pratiquement mono-produit. Désormais, il est important d’avoir du choix, pour pouvoir proposer une gamme de bis- Christian Tacquard, président de la société Galapagos, détentrice de la bisciuterie bisontine Buhler. L.P.B. :Des rumeurs vous disent intéressé par le rachat d’une société spécialisée dans l’Internet. La holding a-t-elle des acquisitions en vue ? C.T. : Rien à dire pour le moment. Il y a des pourparlers. On verra en début d’année prochaine. La dernière acquisition date de 2005, une usine qui fabrique des cookies. Maintenant, on lève un peu le pied, on attend.I Propos recueillis par S.D. qui possède la biscuiterie Buhler emploie près de 500 salariés. nds, a r g t e Petits ous v z e n e v iller et e v r e m é otre n r i r v u déco rché a m u a nouve sur plus de Noël 0m2 de 60 *Valable sur articles de décoration de Noël DU 02 AU 24 DÉCEMBRE 2006 LIVRAISON GRATUITE DE VOTRE SAPIN DANS 1 RAYON DE 10 KM (sauf dimanche et jours fériés) Route de Dôle - BESANÇON CHÂTEAUFARINE Tél. 03 81 41 64 64 HEURES D’OUVERTURES : du lundi au jeudi : 9h à 12h et de 14h à 19h vendredi et samedi : 9h à 19h sans interruptions dimanche : 9h30 à 12h et de 14h30 à 18h 30 L’ÉVÉNEMENT EN IMAGES TÉLÉTHON 2006 : LE DOUBS ENCORE PLUS FORT 101 472 581 euros, c’est le nouveau record établi à l’échelle nationale. Dans le Doubs, Besançon, Saint-Vit et d’autres sites comme Morteau par exemple, centre de promesses télévisé, ont battu des records de participation. De nombreux Bisontins avaient d’ailleurs fait le déplacement dans le Haut-Doubs, ce qui a d’ailleurs pénalisé la fréquentation du centre de promesses bisontin au Palais des Sports. Le bilan financier pour le Doubs s’élève, selon Robert Petiteau, le coordinateur bisontin, à “467 800 euros pour le week-end.” Laurence Tiennot-Herment, présidente de l’A.F.M. affiche sa satisfaction : “En 1987, lors du premier Téléthon, les Français ont répondu présent à notre appel pour que cesse l’indifférence et pour qu’enfin la science et la médecine s’intéressent à nos enfants. Depuis 20 ans, nous n’avons jamais baissé les bras, nous avons tenu nos promesses, continué sans relâche notre combat pour la guérison et réalisé des avancées majeures. Durant ces deux jours des 8 et 9 décembre, la population a reconnu notre détermination et la cohérence de notre stratégie. Nous remercions tous ceux qui ont, une nouvelle fois, répondu présent pour cette 20ème édition. Cette réponse du cœur nous conforte dans notre détermination. Nous pouvons poursuivre notre soutien à plus de 30 essais sur l’homme. 30 tentatives thérapeutiques pour 25 maladies différentes et qui en entraîneront bien d’autres. Ensemble, c’est certain, nous transformerons la recherche en traitement” commente-t-elle. BESANÇON 31 Où construire, où acheter dans le Grand Besançon : l’état des lieux réactualisé Régulièrement, La Presse Bisontine publie la réactualisation des lotissements en projet ou en cours de réalisation sur les communes du Grand Besançon. Cette liste a été arrêtée au 12 décembre 2006 en lien avec les municipalités concernées ou les promoteurs privés. LISTE DES DISPONIBILITÉS FONCIÈRES COMMUNES 2 NBRE DE PARCELLES DISPONIBLES LOTS PROPOSÉS PRIX AU M MISEREY-SALINES (NOUVEAU) NAS SOUS STE ANNE (NOUVEAU) MONTROND-LE-CHATEAU (NOUVEAU) 21 5 32 6 à 20 ares 9 à 15 ares POUILLEY-FRANCAIS (NOUVEAU) MARCHAUX (NOUVEAU) NANCRAY (NOUVEAU) NANCRAY (NOUVEAU) LARNOD (NOUVEAU) 12 6 1 1 1 7,12 à 9,65 ares 7 à 12 ares 5,61 ares 7,82 ares 10,32 ares AUXON-DESSOUS (NOUVEAU) MORRE (NOUVEAU) PLUMONT (39) (NOUVEAU) ETREPIGNEY (39) (NOUVEAU) CHATILLON-LE -DUC (NOUVEAU) BONNAY “lot. les prairies” CHÂTILLON-LE-DUC DANNEMARIE-SUR-CRETE MAMIROLLE MORRE ORNANS 3 3 1 1 5 3 4 1 1 4 23 7 à 11 ares 6,3 à 12,7 ares 8,5 ares 15 ares 8,8 à 10 ares 9,7 à 11,4 ares 7 à 15 ares 8 ares 70 10 ares 6 à 25 ares 6 à 9 ares POUILLEY-FRANCAIS 1 15 ares SAINT-VIT SERRE-LES-SAPINS 1 10 10 1 2 13 1 1 7 à 9,7 ares 8 à 12 ares 8 à 15 ares 13 à 16 ares 9 à 11,30 ares 7 à 9 ares 13 ares 9 ares 100 euros 20 à 25 euros à déterminer environ 85 euros environ 85 euros 44880 euros l’ensemble 62560 euros l’ensemble 80 euros 75 euros 68 euros 34 000 euros 59 000 euros 78 euros 71,50 euros 75 euros (en moyenne) 62 euros 63 euros à déterminer à déterminer 102500 euros l’ensemble 78 euros à déterminer à déterminer 85 à 100 euros 70 euros environ 45 euros 121 euros à déterminer TALLENAY TARCENAY VERCEL BESANCON (Point du Jour) SAONE 10 ares 59, Chemin des Planches COORDONNEES A.D.E.V. Mairie Mairie SARL AFON SARL AFON Agence Vauban Agence Vauban Agence Vauban SAFC SAFC ABC Immobilier ABC Immobilier SARL AFON SARL AFON SAFC SARL AFON Fimogest CEREST Fimogest Agence Vauban SARL AFON Société E.B.B. Société De Giorgi Etude Marcot Pasquier 03 81 55 05 03 SARL AFON Agence Vauban 03 81 91 46 02 ou 06 81 57 87 52 BESANÇON Tél. 03 81 60 77 00 www.moyse.fr 03 84 37 97 58 03 81 86 53 31 03 81 86 78 95 03 81 47 41 10 03 81 47 41 10 06 14 16 58 91 06 14 16 58 91 06 14 16 58 91 03 81 41 27 29 03 81 41 27 29 03 84 80 12 45 03 84 80 12 45 03 81 47 41 10 03 81 47 41 10 03 81 41 27 29 03 81 47 41 10 03 81 55 93 00 03 81 47 18 47 03 81 55 93 00 06 66 98 68 67 03 81 47 41 10 03 81 84 00 28 03 81 46 71 87 03 81 65 79 88 06 87 26 77 35 03 81 47 41 10 06 89 24 13 09 LOTISSEMENTS À VENIR :RANG (39), RENSEIGNEMENTS : SARL AFON 03 81 47 41 10 Mairies, professionnels, si vous souhaitez figurer dans cette rubrique pour notre prochain numéro à paraître le 13 janvier, merci de nous transmettre les informations par fax (03 81 67 90 81) avant le 5 janvier. Cette rubrique est gratuite. ÉCONOMIE-COMMERCE 32 Peinture BESANÇON Tout’Homm : les dessous chics u 9, rue Morand, la boutique Tout’Homm a ouvert ses portes dans un espace relativement réduit mais tout à fait intimiste et donc adapté à la destination des lieux : les dessous pour hommes. Jérôme Ulas a choisi de privilégier les produits de qualité. Les sous-vêtements, bain et tenues d’intérieur sont déclinés dans des gammes originales, peu ou pas présentes à Besançon. À l’avant, une première collection de produits. Plus loin, un deuxième espace plus intime permet d’essayer en toute décontraction les der- A nières collections : Calvin Klein, Versace, Gregg, Bruno Banani, Coup de Cœur ou Armani, l’élégance prime. En totale harmonie avec la rue Morand où Tout’Homm a élu domicile. “Le dessous masculin est devenu l’accessoire mode par excellence. Nous avons toutes les gammes de prix, du plus simple au plus chic” commente Jérôme Ulas. Dans le même ton, Tout’Homm propose également une gamme complète de soins du visage et du corps pour homme, du gel douche à la crème hydratante, en passant par le peeling et le contour des yeux. Très tendance aussi. I La boutique créée par Jérôme Ulas est située au 9, rue Morand. Rens au 03 81 81 83 16 Zolpan FrancheComté et Monard S.A. fusionnent egroupement dans le milieu du négoce de produits de peinture et décoration : l’entreprise bisontine Zolpan, située sur la zone de Trépillot, vient de fusionner avec la société Monard, créée en 1929 à Chalon-sur-Saône. Le nouveau groupe qui prendra dès 2007 l’appellation de “Zolpan Bourgogne-Franche-Comté” réunira 8 agences en Bourgogne et en Franche-Comté, dont Zolpan Besançon. L’ensemble emploie 120 collaborateurs pour un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros. “C’est un mariage logique du fait de notre proximité géographique et de notre histoire. Nous devenons ainsi un des principaux distributeurs de la grande région BourgogneFranche-Comté, indique Patrick Monard, directeur général de l’ensemble. Zolpan réalise actuellement 80 % de son activité avec les professionnels, le reste avec les particuliers.” La société Monard avait préalablement intégré le groupe Matéris en juillet 2005, filiale du groupe Lafarge. Et Matéris a été lui-même racheté par Wendel en mai dernier, le groupe présidé par Ernest-Antoine Sellières, ancien patron des patrons. “On est ainsi passé d’une entreprise familiale à une société cotée en bourse” ajoute M. Monard. I BESANÇON Mode en sous-sol R La boutique FaShion Hall est située sous le porche du 44, Grande rue. Ren. au 03 81 82 05 30 rès tendance à Paris, les espaces mode installés dans les salons de coiffure font une percée à Besançon. Au 44, Grande rue, au sous-sol du salon Mod’s Hair, la boutique “FaShion Hall” a été créée pour “habiller toutes les urbaines chics bisontines” selon l’expression de France Maeder, la responsable des lieux. “Le local, autrefois occupé par une galerie de photo se T libérait, j’ai profité de cette occasion, dit-elle. L’idée est que les clientes du salon puissent descendre dans la boutique comme elles iraient dans leur dressing.” FaShion Hall propose un prêtà-porter féminin “pour les 2550 ans en moyenne.” Un style classique et fantaisie à la fois dans des gammes de prix raisonnables. “Les collections que je choisis, les Bisontines ne les trouveront nulle part ailleurs” assure France Maeder. La boutique a ouvert ses portes le 21 novembre, elle propose aussi des sacs, écharpes, accessoires de mode et petits bijoux. Le côté intimiste des lieux commence à séduire les “urbaines chics” qui veulent essayer en toute tranquillité des vêtements, sans être forcément vues par les copines qui passent dans la Grande rue. I OUVERT LES DIMANCHES 24 ET 31 DECEMBRE DE 6H A 18H PUBLI-INFORMATION ÉCONOMIE 33 Le renouveau des Déménagements Perruche La société de déménagement bisontine créée en 1920 vient d’être reprise par Laurent Maillard et Dominique Pertus. L’entreprise, désormais basée à École-Valentin, est intégrée au groupe Déméco, numéro 1 des déménageurs en France. erruche est une référence bisontine. Depuis 1920, trois générations se sont succédé à la tête de cette entreprise familiale spécialisée dans les déménagements de particuliers et d’entreprises. Après quelques difficultés de gestion, la société a été reprise cette année par deux associés - Laurent Maillard et DomiL’entreprise Perruche peut nique Pertus - qui redonrépondre à toutes les demandes. nent depuis quelques mois toutes ses lettres de noblesse à la renommée de la maison Perruche. L’un, Laurent Maillard, est responsable de l’entreprise “J.P.L. Services” basée à Marnay et également président du club de handball bisontin E.S.B.-F. Le second, Dominique Pertus, bénéficie d’une trentaine d’années d’expérience dans le groupe Déméco. Il est le créateur des agences de Mâcon, Chalon-sur-Saône, Villefranche-sur-Saône et, récemment, il était le directeur de l’agence Déméco à Lyon. L’entreprise Perruche fait partie de l’enseigne Déméco, premier groupement français de déménageurs, P avec 110 agences réparties sur tout le territoire national. Perruche a pris possession cette année de nouveaux locaux situés dans la zone des transports à École-Valentin. “Nous avons repris la société Perruche en juin dernier avec l’ambition d’assurer la continuité de l’activité et de nous développer sur les secteurs de Montbéliard, Pontarlier et Dole grâce à l’ouverture d’agences dans ces villes dès l’an prochain. En rachetant l’entreprise, nous avons repris intégralement le personnel exploitant. Nous sommes désormais 25 salariés, répartis entre nos agences de Besançon, Lons-le-Saunier et Dijon” note Dominique Pertus, le directeur du déménagement. En changeant de main, l’entreprise Perruche n’a rien perdu de son professionnalisme. Les dirigeants de la société ont récemment mis en place la charte qualité N.F., garantissant au client le savoir-faire et l’expérience de professionnels. “Nous sommes également membres de la chambre syndicale des déménageurs” souligne le responsable. Grâce à son appartenance au réseau Déméco, l’entreprise Perruche peut répondre à toutes les demandes, quelle que soit la localisation du client, en France métropolitaine et même dans les D.O.M.T.O.M. La force de Perruche, c’est aussi de pouvoir proposer un service de déménagement “à la carte”, de la simple location d’un véhicule avec chauffeur jusqu’au déménagement “clé en main”, avec emballage des meubles, déballage et même nettoyage du logement déménagé. “Nous proposons aussi un système de crédit gratuit si les clients le souhaitent” ajoute M. Pertus. Laurent Maillard et Dominique Pertus sont déterminés à perpétuer la qualité d’un service dont le professionnalisme ne s’est jamais démenti au fil des décennies. Perruche est depuis près de quatre-vingt-dix ans une référence incontournable du déménagement dans la région. Et elle compte bien le rester et garder le slogan “Merci Perruche”. I Laurent Maillard (à gauche) et Dominique Pertus ont repris l’entreprise Perruche en juin dernier. La société dispose d’un garde-meubles d’une capacité de 400 caisses. DÉMÉNAGEMENT PERRUCHE 6, rue Saint-Christophe - Z.A.C. Valentin Zone des transports - 25480 ÉCOLE-VALENTIN Tél. : 03 81 88 33 44 - Fax : 03 81 53 44 44 E-mail : [email protected] - www.demeco.fr INNOVATION Zone de Rioz Pass-Tek tisse sa toile sur le web Créée en 2005, Pass-Tek est une société de commerce sur internet. À travers ses trois boutiques virtuelles, elle réalise un chiffre d’affaires d’1 million d’euros. ass-Tek mûrit tranquillement. Le commerce sur internet est juteux. Didier Maubert et Gérald Villemin, deux des trois fondateurs de cette société d’e-commerce basée à Rioz en Haute-Saône commencent à tirer les fruits de leur entreprise. Cette pépinière de commerce électronique chapeaute trois entités indépendantes qui commercialisent chacune des produits différents. Grigno-Tek vend surtout des denrées alimentaires régionales, Kite-Tek est positionnée sur le marché du sport à voile, et la troisième, Digit-Tek, est spécialisée dans la vente de matériel audio, vidéo et électronique. Le groupe Pass-Tek réalise un million d’euros de chiffre d’affaires et emploie huit personnes. Dans l’organisation, chacune des filiales est autonome. La direction de Digit-Tek est assurée par Philippe Moretti. Le gérant du bar le Pop Hall à Besançon a changé de voie pro- P fessionnelle après avoir vendu son affaire. Ancien responsable d’un magasin de T.V.-Hi-Fi dans les années quatre-vingt, il revient ainsi à son premier métier à quelques différences près. Sa vitrine : c’est son ordinateur et un téléphone pour communiquer avec ses clients. La structure : elle se résume à un bureau de 10 m2 situé dans la zone de revitalisation rurale de Rioz. Sa zone de cha- “Proposer les landise est la tarifs les plus France entière et plus large- compétitifs.” ment l’Europe. Les concurrents de ce e-commerçant : ce sont les majors de la vente en ligne. Ses fournisseurs : des distributeurs français. Au final, l’objectif de Philippe Moretti est de proposer aux internautes qui fréquentent sa e-boutique 24 heures sur 24, et 7 jours sur 7, les produits les moins chers du marché.“Je fais du “sourcing”. C’est-à-dire que je recherche de nouveaux fournisseurs pour proposer ensuite à mes clients des produits à des tarifs compétitifs” explique Philippe Moretti. La difficulté dans l’e-commerce n’est pas tant d’être bien placé sur le marché en terme de prix, que d’amener les internautes à visiter sa boutique. C’est tout le problème du référencement. Pour être visible sur internet, il faut payer. C’est le même principe que dans le commerce traditionnel où les enseignes qui ont un réseau de magasin solide et la puissance de communication la plus forte sont les plus visibles. Chez PassTek, un informaticien s’occupe du référencement de l’entreprise et de son image sur le web. “Pour une société, les perspectives de développement semblent infinies sur Internet à condition d’avoir la puissance financière. Les plus riches sont les visibles Philippe Moretti : “Il ne faut pas croire qu’il suffit d’ouvrir une boutique Internet pour que ça marche. estime le directeur de Digit-Tek. Il ne faut pas croire qu’il suffit d’ouvrir une boutique Internet pour que ça marche. Ceci étant, notre avantage, à la différence d’un magasin traditionnel qui travaille sur une zone de chalandise réduite, et que sommes positionnés sur un marché mondialisé.” Récemment, Digit-Tek a expédié des produits en Italie, en Écosse et au Danemark. À Rioz, Pass-Tek dispose d’une petite plateforme de stockage où elle reçoit les colis avant de les expédier au client. Mais tous les produits ne transitent pas systématiquement par la Haute-Saône. Une fois la commande passée, ce sont les fournisseurs qui se chargent d’expédier directement le paquet au destinataire en question. Pass-Tek profite de l’engouement actuel des internautes qui achètent de plus en plus en ligne. En 1999, la part d’Internet dans le chiffre d’affaires de la vente à distance était de 0,5 %. Elle a atteint les 9 % en 2002 et depuis, elle ne cesse de croître. L’entreprise de Rioz réfléchit donc à la création d’une nouvelle boutique qui s’appelerait Renova-Tek qui s’adresse à tous les gens qui ont des projets de petite rénovation. Une aventure à suivre. I T.C. L’ÉCONOMIE 34 PRÉVENTION DES FAILLITES Mercey-le-Grand Une cellule d’information pour sauver les entreprises La “gazelle” Legeni poursuit sa course Un centre d’information destiné à prévenir la faillite des entreprises vient d’être créé sur Besançon. L’entreprise Legeni de Mercey-leGrand, dans le canton d’Audeux, a reçu le prix “Gazelle” qui récompense les sociétés à forte croissance. lus les difficultés des entreprises sont prises en amont, plus celles-ci ont de chance de s’en sortir. Fort de ce constat, le tribunal de commerce - en partenariat avec la C.C.I. mais aussi les juges consulaires, les avocats et les experts comptables de la région – vient de créer un centre d’information sur la prévention de la faillite des entreprises à Besançon, opérationnel depuis le 14 décembre. “Il est prouvé que la prévention des difficultés des entreprises et “Il s’agit d’abord les moyens juridiques de les traiter le plus en de changer amont possible constitue les mentalités.” le plus sur moyen d’assurer la pérennité des entreprises”, affirme Jacques Dardy, le président du tribunal de commerce de Besnaçon. Concrètement, ce centre d’information sur la prévention (C.I.P.) devrait permettre d’informer en toute confidentialité les chefs d’entreprises sur les solutions existantes et l’orienter vers des procédures amiables, comme la procédure P ur sa page Internet, la société résume sa courte histoire avec des chiffres. Créée en 2001 avec trois salariés, elle réalise alors 213 000 euros de chiffre d’affaires. Un an plus tard, elle a doublé son chiffre et atteint les 465 000 euros. Fin 2005, elle a dépassé le million d’euros de chiffre d’affaires. Des résultats à faire pâlir d’envie bon nombre de d’entreprises. “Pour l’instant, on continue de progresser mais on est en train de L’entreprise se stabiliser. C’est vrai que jusqu’à précompte sent, on a connu une croissance très rapi18 salariés. de”, reconnaît Pierre-Yves Le Goff, le directeur de Legeni, implantée à Mercey-le-Grand. L’entreprise, spécialisée dans le traitement de surface pour les microtechniques, a d’ailleurs reçu en 2006 le prix “Gazelle” du ministère des P.M.E.P.M.I. qui récompense les 2 000 entreprises françaises ayant connu le taux de croissance le plus important ces deux dernières années. Actuellement, l’entreprise compte 18 salariés et travaille pour les domaines de l’aéronautique, l’armement ou le médical. “Il y a un vrai besoin sur le marché bisontin et on bénéficie d’une spécialisation peu présente dans la région”, explique le chef d’entreprise. S Le tribunal de commerce veut prévenir plutôt que guérir. de conciliation. Pour Jacques Dardy, il s’agit de “changer les mentalités.” Car peu d’entreprises connaissent – et utilisent – ces procédures pour le moment. Au niveau national, plus de 50 000 dépôts de bilans eu lieu en 2005, dont 72 % ont donné lieu immé- diatement à des liquidations judiciaires immédiates. 28 % seulement donnent lieu à des redressements judiciaires. Au niveau régional, 235 procédures avaient été enclenchées en 2005 devant le tribunal de commerce de Besançon. LA PAGE DE L’ARTISAN 35 Chaque mois, retrouvez une page consacrée à l’actualité de l’artisanat dans le Grand Besançon. Une rubrique réalisée en partenariat entre La Presse Bisontine et la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Doubs. BESANÇON Stéphane Thomas et Tania Dietrich ont installé leur atelier au cœur de la Boucle à Besançon. Renseignements au 06 89 20 83 63. Depuis octobre “Souen”, la mode bisontine venue d’ailleurs Tania Dietrich et Stéphane Thomas viennent de créer la société Souen, spécialisée dans la création de costumes, de vêtements et d’accessoires de mode féminins. ouvert ses portes en octobre. La S.A.R.L., baptisée “Souen” - “le vent” selon un traité divinatoire Yi King - a pour objet la réalisation de vêtements et accessoires de mode, robes de mariée, décoration d’intérieur et réalia tenue est du genre kimo- ils la puisent “dans l’ailleurs” sation de costumes. no, vert amande. Portée disent-ils. Ils sont aussi “très Tania Dietrich, originaire de par Tania Dietrich, elle sensibles aux vêtements anciens Strasbourg, est plasticienne de donne le ton de ses créations. et aux matières d’époque.” formation. La couture, elle l’a L’environnement du couple de Ambiance zen. L’atelier que apprise avec sa maman. Stécréateurs est tout aussi conno- Tania Dietrich a créé avec le phane Thomas, lui, est Bisonté oriental. Leur interprétation, costumier Stéphane Thomas a tin. Costumier depuis une dizai- L CREER OU REPRENDRE UNE ENTREPRISE ARTISANALE OFFRES D’EMPLOI - 06094 : Garage à Serre les Sapins cherche un mécanicien automobile qualifié. Vous souhaitez vendre ou acheter une entreprise? Vous recherchez un apprenti ou un maître d’apprentissage? Consulter les offres sur www.artisan-comtois.com ou Tél. au 03 81 21 35 35. CONTACT : Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Doubs 21 rue de la Préfecture BESANCON Tél. : 03 81 21 35 35 Vous avez un projet ? Parlezen à un conseiller économique de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat sur rendez-vous exclusivement Réunions d’information : vendredi 5 et lundi 22 janvier de 9 à 12 h à Besançon Stage de préparation à l’installation (5 jours de formation obligatoire) Les 8-9-10-11-12 ou 22-2324-25-26 janvier à Besançon Permanences gratuites à Besançon - tous les jours pour toutes questions relatives à l’entreprise -Notaire le lundi 8 janvier après-midi PETITES ANNONCES ENTREPRISES Toilettage canin : à vendre salon situé dans clinique vétérinaire de Besançon - Local de 35 m2 pour 418 €/mois - CA : 28 K€ - Prix fonds : 15 000€. 25/061/115. ne d’années, il travaille notamment beaucoup pour la compagnie bisontine la Salamandre. Récemment, ils ont fait un aller et retour en Angleterre à la rencontre de galeristes. “Nous avons une ouverture pour intégrer un magasin de Londres” disent-ils. Il y a quelques semaines, ils ont participé au centième anniversaire d’un grand magasin de la mode à Strasbourg. L’activité démarre, doucement. En mars prochain, ils ont en ligne de mire IMMATRICULATIONS OCTOBRE 2006 AUDEUX PINAUD Denis – Nom commercial : ENTREPRISE PRELE – Installation et mise en œuvre de portails, portes de garage, automatismes et clôtures – Etang de Prêle 25170 LAVERNAY SARL CLAUDE COUVERTURE – Gérant : FRANCOIS Claude – Couverture, zinguerie, chauffage, charpente, plomberie – Zone Industrielle Grand Chaux 25320 CHEMAUDIN BESANCON-EST SARL PRO-BATI EST Gérant : COLIN Thierry – Isolation, traitement de charpentes, couverture, zinguerie, démoussage, pose de cloisons sèches, menuiserie, installation et dépannage électrique – 8 Chemin Voie des Agasses 25220 CHALEZEULE mécaniques ou électriques, carrosserie, peinture, entretien courant de véhicules – 4 Rue de Trépillot 25000 BESANCON SARL INAZUMA – Cogérant: CONDAMIN Michel – Cogérant : CONDAMIN Philippe – Cogérant : BOROT Xavier – Cogérant : BERNARD Benjamin – Travaux d'électricité du bâtiment, travaux en hauteur, rénovation immobilière – 41 Rue des Brosses 25000 BESANCON BESANCON NORD-EST SARL C V CONSTRUCTION – Gérant : CHAINHO Victor – Travaux publics et privés et tous travaux s'y rapportant : terrassement, assainissement…, entretien de tous matériels et autres pièces en rapport avec l'activité, réalisation de tous types de construction, bâtiments, ponts, tunnels… - 1 Rue Fanart 25000 BESANCON BESANCON NORD-OUEST SARL BRUNO FONTANA – Gérant : FONTANA Bruno – Réparation de véhicules automobiles, des parties BESANCON-PLANOISE SARL MECA 25 – Gérant : AFONSO ALVES José – Réparation de tous types de matériels de nettoyage, d'assainissement, de stérilisation et matériels de lavage en tout genre pour toutes activités industrielles ou pour particuliers – 7 Rue Lavoisier 25000 BESANCON EZ-ZAJJARI Bachir – Nom commercial : BE ELECTRICITE – Electricité – 2 G Rue Bertrand Russel 25000 BESANCON Sertissage : cède cause retraite fonds secteur Besançon existant depuis plus de 25 ans - Clientèle locale, régionale et nationale, composée de bijoutiers/joailliers - Accompagnement du repreneur envisagé - Dernier CA : 38 000€ - Prix à déterminer. 25/061/097. Mécanique de précision : à vendre entreprise spécialisée dans la micromécanique, la réalisation de prototypes et l'outillage - Chiffre d'Affaires : 165 K€ - Dirigeant + 1 ouvrier + 2 apprentis - Matériel d'usinage traditionnel - Transmission accompagnée envisagée (période en tant qu'associé puis reprise) Prix à définir, inférieur à 100 000€. 25/061/092. SARL SOUEN – Cogérant : THOMAS Stéphane – Cogérante : WENGER Anne – Cogérante : DIETRICH Tania – Réalisation de vêtements et accessoires de mode, robes de mariée, décoration d'intérieur, réalisation de costumes, étalagiste – 107 Grande Rue 25000 BESANCON BOUSSIERES SARL SORED HABITAT – Gérant : MULLER Dominique – Peinture, décoration, plaquiste, pose de revêtements de sol – 5 Rue du Signal 25440 ABBANS DESSUS Reprise salon de coiffure par la salariée EURL LAURIANE – Gérante : EUSTACHE Lauriane – Coiffure – 3 Impasse de l'Ancienne Gendarmerie 25410 SAINT VIT Le stage de préparation à l’installation est obligatoire pour tout futur chef d’entreprise. Cette formation de 5 jours est préalable à l’immatriculation de l’entreprise au répertoire des métiers. La loi de 1982 relative à la formation professionnelle des artisans, stipule qu’avant son immatriculation au répertoire des métiers, le futur chef d’entreprise doit suivre un stage de préparation à l’installation (SPI). Obligatoire pour tous les créateurs ou repreneurs d’entreprise artisanale, ce stage de 20 personnes maximum est organisé plusieurs fois par mois à Besançon et Montbéliard. Il existe des dérogations pour les personnes ayant déjà été à leur compte, pour les cadres d’entreprise avec trois ans d’expérience et pour les diplômés en gestion d’entreprise de type BAC + 2 Prothèses dentaires : en vue d'un départ en retraite, cherche repreneur pour petit labo sis à Besançon - Loyer modéré - bonne clientèle - possibilité accompagnement pour transmission en douceur - Etudie toutes propositions 25/061/108 CHIGOT Nathalie – Maçonnerie – 2 B Rue du Lac 25660 SAONE SARL BESANCON RACHIS ORTHOPEDIE B.R.O. – Cogérant : DESBENOIT Raphaël – Cogérant : NERBOLLIER Fabrice – Réalisation d'orthoprothèses – 3 Chemin des Maçonnerie deux associés cherchent à reprendre une entreprise sur Besançon et alentours. 25/062/124. BESANCON-SUD SARL OZGOR – Gérant : OZGOR Talip – Maçonnerie générale – 1 Rue du Parousot 25660 MORRE KELLIL Patrick – Nom commercial : DOUBS PEINTURE – Peinture, revêtements de sols, façades – 7 Chemin Les Chênes Brûlés 25320 GRANDFONTAINE UN STAGE POUR REUSSIR SON INSTALLATION Ecoles des Tilleroyes 25000 BESANCON HASNAOUI Brahim – Nom commercial : TECHNIQUES-PROPRETE-SERVICES – Nettoyage industriel – 14 Rue de Savoie 25000 BESANCON Fabrication menuiserie bois/PVC : cède cause retraite entreprise secteur Besançon - Clientèle locale composée à 80% de particuliers - Prix du fonds à déterminer - Possibilité d'acquérir le local de 477 m2 - Echéance : avril 2008 - Accompagnement du repreneur envisagé. 25/061/127. un salon de la mode à Troyes. La S.A.R.L. Souen n’a pas encore de lieu de diffusion sur Besançon mais “nous aimerions d’abord pouvoir organiser dans un premier temps une soirée ou plusieurs jours de vente au printemps prochain sur Besançon” avancent-ils. Et si ça continue, l’idéal serait de “pouvoir embaucher quelqu’un si l’activité progresse comme nous l’entendons.” Les deux artistes sont aujourd’hui confrontés aux tracasse- PROGRAMME Le statut juridique de l’entreprise (les régimes matrimoniaux, la transmission-reprise) Le statut fiscal de l’entreprise (les régimes fiscaux, les taxes et impôts) La gestion financière et comptable de l’entreprise (principes comptables et tableaux de bord) Le financement de l’entreprise artisanale (les prêts, les aides, le montage financier du projet) La couverture sociale du chef d’entreprise, de son conjoint et de ses salariés L’entreprise et son environnement (gestion des déchets et maîtrise des énergies) Les partenaires de l’entreprise La politique commerciale et la promotion de l’entreprise Contact organisateur du SPI à la CMA Pascal Collotte au 03 81 21 35 21 ries quotidiennes liées au développement d’une entreprise commerciale. Cotisations, factures et bilans. “C’est peut-être plus complexe qu’on ne le pensait, notamment sur le plan administratif” avoue Tania. Ils comptent aujourd’hui sur le savoirfaire complémentaire de chacun pour trouver un créneau porteur et diffuser leurs originales créations bien au-delà de Besançon. La mode n’a pas de fronJ.-F.H. tières. MARCHAUX MATHIEZ Eric – Nom commercial : E.C.S. Eric Chauffage Sanitaire – Chauffage, sanitaire, plomberie, électricité, branchement appareils de récupération d'eau, installation spa, sauna, hammam, ramonage – Chemin du Côteau 25870 BONNAY Reprise de l’entreprise par l’épouse SARL MORGADINHO – Gérante : RIBEIRO-ANDRE Marie-Manuela épouse MORGADINHO – Exécution de tous travaux de peinture, cloisons sèches, revêtements de sols et plus généralement la réalisation de tous travaux de rénovation et second ?uvre du bâtiment – 3 Rue des Mésanges 25220 THISE SARL A.C.R. MICROTEC – PICHONNAT – Gérant : PICHONNAT Fabrice – Toutes opérations d'assemblage, de câblage, de reprise, contrôle et taraudage dans le domaine de la microtechnique – 1 Chemin de Moncey 25870 VIEILLEY MAIRE Frédéric – Chauffage, sanitaire : installation, maintenance – 2 Rue des Capucines 25870 VIEILLEY ORNANS WINTERFLOOD Alexander – Nom commercial : INFORMATIQUE@WORK – Dépannage informatique, installation et maintenance – 5 Rue de la Combe du Berger 25660 MEREY SOUS MONTROND Extrait du Répertoire des Métiers du Doubs OBJECTIFS Renseigner le futur créateur ou repreneur sur les démarches à entreprendre pour créer ou reprendre son entreprise. L’aider à finaliser son projet de création ou de reprise d’entreprise. L’informer sur les réalités du chef d’entreprise : ses obligations fiscales, sociales, comptables,... Lui donner les bases nécessaires à la gestion de son entreprise. INFOS PRATIQUES Coût : 265 euros Durée : 5 jours répartis sur une semaine (soit plus de 30 heures) Période : 3 modules par mois (2 à Besançon et 1 à Montbéliard) Inscription : un mois avant le stage Dates : Les 8-9-10-11-12 ou 22-23-24-2526 janvier à Besançon À PARTIR DU 8 DÉCEMBRE Fragonard, trésors exposés CHEVALLIER & LASPALES Samedi 27 janvier 2007 Zénith - DIJON - 20H30 à partir de 37 euros Michel LEEB est l’une des plus belles collections de France. “La première, d’ailleurs, devant celle du Louvre, pour le nombre de dessins réalisés par Fragonard et leur qualité”, corrige-t-on au musée des BeauxArts. Pour célébrer le bicentenaire de la mort du peintre grassois (1732-1806), le musée présente du 8 décembre au 2 avril au public l’ensemble des dessins et pastels de Jean-Honoré Fragonard. En tout, une centaine de pièces exceptionnelles, dont certaines n’ont pratiquement jamais été exposées et qui sont conservées dans le musée et la bibliothèque d’étude et de conservation de Besançon. “C’est la première fois que nous montrons tous ces dessins ensemble. Certaines pièces, comme la série des sanguines de la Villa d’Este, font partie, selon les spécialistes, des dessins les plus éblouissants du XVIIIème siècle”, reprend Françoise Frontczak, du musée des Beaux-Arts. Souvent considéré comme un peintre de la frivolité et de la légèreté, Fragonard croque dans ses dessins portraits de femmes, paysages italiens ou scènes de rues. Besançon doit sa prestigieuse collection à deux donations importantes, dont celle de Pierre-Adrien Pâris, un architecte bisontin contemporain de Fragonard et grand amateur d’art. “Dans les années 1760, Pâris et Fragonard ont participé à un voyage en Italie, organisé par un riche financier ami de PierreAdrien Pâris. L’architecte a été impressionné par les croquis C’ F O R M AT I O N Réservation : 03 81 80 86 03 Le musée des Beaux-Arts et d’archéologie de Besançon expose sa collection exceptionnelle de dessins et peintures de l’artiste Jean-Honoré Fragonard depuis le 8 décembre. à partir de 38 euros Une collection unique est réunie à Besançon. Pour la première fois, l’ensemble des dessins de Fragonard conservés à Besançon vont être exposés. BESANÇON - STAGE DE DESSIN La vague Manga submerge Besançon L’association “De la peinture en particulier” propose des stages de dessin consacrés aux mangas, ces B.D. japonaises désormais omniprésentes. Jeudi 22 février Micropolis - Besançon - 20h 30 du peintre et a commencé à s’intéresser à ses œuvres”, raconte Françoise Frontczak. À la fin de sa vie, son immense collection a été léguée à la ville. Des quelque 123 œuvres exposées, toutes ne sont pourtant pas de Fragonard luimême. À l’occasion de l’exposition, l’ensemble de la collection a été examiné par l’un des plus grands spécialistes de l’art du XVIIIème siècle, Pierre Rosenberg, qui a signé le catalogue de l’exposition. Verdict : seules 97 pièces sont effectivement de la main de l’artiste. “On a souhaité tout exposer pour permettre au public de voir la différence”, reprend le musée. Cela n’en reste pas moins des trésors. I EXPOSITION AGENDA 36 Renseignements au 03 81 83 46 09 ifficile de passer à côté des mangas. Dans toutes les librairies, la bande dessinée japonaise et ses personnages souvent très stylisés en noir et blanc truste désormais une part importante des ventes des rayons bandes dessinées. À tel point que même les cours de dessins s’y mettent. Pendant les vacances scolaires, l’association “De la peinture en particulier” propose des cours Le manga, pour apprendre à dessiner et c’est aussi concevoir des mangas. “Si on tout un était dans les apprentis- années cinsage de la quante, on aurait certaiculture nement appris japonaise. aux enfants à D dessiner à la manière d’Hergé. Mais le manga est dans l’air du temps, les enfants y sont sensibles à cela”, affirme Christian Lopez, l’animateur des ateliers. En quatre après-midi, les enfants Les enfants apprennent les techniques de apprennent scénarios et de les cadrage pour techniques créer leurs propres pages. de scénario. Mais aussi à se familiariser à un peu de culture japonaise. Car le manga n’est pas seulement un livre qui se lit à l’envers, de droite à gauche. “On y retrouve aussi toutes les spécificités de la culture japonaise, par rapport aux sentiments notamment” explique le spécialiste. I 37 Un Noël dans le Haut-Doubs L’école de la vie C’ Mardi 19 décembre Défilé de mode afro qui racontent la vie quotidienne, mais aussi l’enjeu énorme de l’éducation dans le développement. Dernier d’une famille de six enfants, Zakaria Sé, le petit garçon, a été le premier - et le seul pour le moment - de son village à aller au collège dans la ville voisine. Le premier aussi à décrocher son bac et à faire des études supéZakaria, rieures. À 28 ans, lui, est il est maintenant informaticien, a devenu un d’ailleurs effec- exemple. tué son stage de fin d’études à Besançon. “Il y a eu un changement dans le village. Avant, les parents n’envoyaient pas leurs enfants à l’école parce qu’ils ne comprenaient pas à quoi cela pouvait conduire, en dehors de former des fonctionnaires”, dit Zakaria Sé. L’association bisontine continue toujours à aider l’école du village de Bladi. “C’est une course de longue haleine”, reconnaît Charles Baudouin. En es mannequins qui défilent sur des rythmes africains. Ce ne sont ni les podiums de Paris, ni ceux de Milan. Le 19 décembre prochain, la marque Pha-Net Philia doit présenter sa nouvelle collection hiver, lors d’un défilé de mode à la F.J.T. des Oiseaux, à Besançon. “Une collection autour de l’Afrique avec des tissus africains. Pour que ce ne soit pas qu’un simple défilé, des danseuses afro se mélangeront aussi aux mannequins, on aura aussi des joueurs de percussions, des musiciens hip hop et de mix reggae en live”, se félicite France Chevassut. La jeune styliste de 29 ans, originaire de Rioz en Haute-Saône, a créé Pha-Net Philia il y a un an, une griffe inspirée à mi-chemin entre l’ethnicwear et le streetwear. “J’ai toujours aimé le côté ethnique. Que ce soit en Afrique, en Asie, il y a des masses d’information à utiliser, à se réapproprier”, reprend la jeune femme, qui crée et coud elle-même la plupart de ses pièces uniques et séries limitées. “Par le biais d’une association, j’avais fait un premier défilé en 2002, je me suis aperçu que mes vêtements plaisaient. Je me suis lancée à mon compte”, raconte-t-elle. Le défilé est pour elle aussi l’occasion de se faire connaître. Car pour l’instant, elle ne possède pas encore de boutique. Sa collection DÉFILÉ DE MODE, est surtout F.J.T. des Oiseaux disponible sur Internet mardi 19 décembre à 20 h 30 pour le Site : www.phanetphilia.com moment. I 2003, le nombre Zakaria Sé, d’écoliers était 28 ans, retombé de 70 à a été le 19 élèves. La plupart des parents premier de n’avaient plus les moyens de payer son village les fournitures à aller au scolaires. Pour collège pérenniser l’écogrâce à le, l’association a créé un jardin l’aide d’une potager et un champ, cultivé association par les parents bisontine d’élèves mais dont la production permet d’autofinancer la scolarité. Un verger devrait aussi être lancé cette année, dans la même optique. Depuis Zakaria, trois autres élèves ont rejoint le collège. “Parmi ceux qui sont allés à l’école, un a ouvert une caisse populaire, d’autres des commerces au village”, note le jeune homme. Zakaria, lui, est devenu un exemple. I S.D. e marché de Noël de Pontarlier, entièrement libre d’accès, est en train d’acquérir de belles lettres de noblesse. Il ouvrira ses portes dans la capitale du Haut-Doubs, place d’Arçon, entre le vendredi 15 et le dimanche 24 décembre. Jeux et jouets en bois, poupées russes, bougies, bijoux et décorations, maroquinerie, écharpes… C’est à un retour à la vraie tradition de Noël que convie la ville de Pontarlier cette année sous les chalets en bois de la place d’Arçon et du parking de la mairie. Mais que serait le temps de l’Avent sans les plaisirs du palais : crêpes, gaufres, tartines, vin chaud, vins du Jura, pains d’épices et bien d’autres délices se succéderont au fil des stands. Au total, 36 commerçants et artisans seront présents. I L En 1988, une association bisontine a construit une classe à Bladi, un village du Burkina Faso, et promis d’aider le premier élève admis au collège. Cette histoire a donné lieu à un livre. est une belle histoire, qui finit bien. Un peu à la manière d’un conte de Noël. Un jour, un groupe de Bisontins en voyage s’arrête dans un petit village au Burkina Faso. L’école du village n’a que deux classes. Il en manque une pour assurer le cours moyen et permettre ainsi aux écoliers de pouvoir poursuivre leurs études jusqu’à la sixième. Les Français construisent l’école et avant de repartir promettent de parrainer le premier élève du village qui ira au collège. “Deux ans plus tard, quand nous sommes revenus, le chef du village nous a présenté un petit bonhomme. On a tenu notre promesse”, raconte Charles Baudouin, l’un des membres de l’association Besançon-Douroula. Cette histoire est devenue un livre, “Va sonner”, recueil des lettres envoyées par le petit garçon en question à ses parrains français, qui vient d’être publié par l’association. Des mots d’enfants tout simples, D Pontarlier “VA SONNER” DE ZAKARIA SÉ THÉÂTRE RÉCIT AGENDA “VA SONNER”, DE ZAKARIA SÉ Vendu au profit de l’association BesançonDouroula chez Artisans du monde à Besançon et auprès de l’association. Renseignements au 03 81 50 12 58 BESANÇON - JEUNE PUBLIC Prix Louis Pergaud Au théâtre, les enfants ! Pour tous les goûts… Pendant les vacances de Noël, pas moins de trois spectacles jeune public sont programmés pour les enfants à Besançon. est bien connu, à Noël, les enfants sont rois. Au théâtre aussi, on se plie en quatre pour ces chers chérubins. Pendant les vacances de fin d’années, juste avant Noël, trois spectacles rien que pour eux sont programmés à Besançon. À l’Opéra-Théâtre, deux spectacles musicaux à la suite sont proposés pour écarquiller les yeux des plus petits (du 19 au 21 décembre). Le premier est un opéra de Maurice Ravel, “l’enfant et les sortilèges”, C’ qui raconte l’histoire - écrite par l’écrivain Colette - d’un enfant qui décide de devenir méchant et libre. Histoire de En deuxième partie, patienter pour poursuivre encore le rêve, une intelligem- comédienne raconte sur scène, l’histoire ment. de Babar, célèbre éléphant roi, sous forme de conte musical bercé par la musique du piano. Dès 6 ans, le théâtre de l’Espace propose une pièce loufoque mise en scène par la compagnie des chercheurs d’air autour du cirque, “le cabinet des curiosités circassiennes” (du 18 au 22 décembre). Enfin, au théâtre Bacchus, on pourra découvrir “Monsieur Truc et mademoiselle chose” (du 18 au 20 décembre), un spectacle où la musique, là aussi, joue un grand rôle. Histoire de patienter intelligemment avant de découvrir les cadeaux au pied du sapin, tous au théâtre ! I Le théâtre, pour changer de la télé. RENSEIGNEMENTS : 03 81 51 13 13 (théâtre de l’Espace) 03 81 82 22 48 (théâtre Bacchus) 03 81 87 81 97 (Opéra-Théâtre) Granvelle distingué par un prix Louis Pergaud L’historien Daniel Antony a reçu, fin novembre, le prix Louis Pergaud 2006 pour son ouvrage consacré à Nicolas de Granvelle, paru aux éditions du Sekoya. Décerné par l’association des franccomtois de Paris, le prix récompense l’œuvre littéraire comtoise de la rentrée littéraire. Professeur agrégé d’histoire à Besançon et spécialiste reconnu de l’histoire de Charles Quint, Daniel Antony a consacré plus de 25 ans de recherche sur l’histoire de Nicolas Perrenot de Granvelle, qui fut le conseiller influent et le garde des sceaux de l’empereur Charles Quint au XVIème siècle. Personnage un peu oublié de l’histoire, c’est ici toute sa vie, son rôle politique qui sont détaillés au cours d’un ouvrage de près de 600 pages, qui fait figure de référence du point de vue scientifique. Très attaché aux Granvelle, Daniel Antony avait déjà auparavant consacré un autre ouvrage historique à Nicole Bonvalot, l’épouse de Nicolas de Granvelle. I Daniel Antony, Nicolas Perrenot de Granvelle, premier conseiller de Charles Quint éditions Sékoya - 29 euros à l’affiche à l’affiche à partir du 20 décembre au Cinéma Plazza Victor Hugo Joyeuses fêtes en à partir du 20 décembre à partir du 20 décembre de ville ! ECRANS GÉANTS. SON NUMÉRIQUE. PARKING 1000 PLACES. 3, Rue Gustave Courbet - BESANÇON - www.cinema-mba.com - Répondeur programme : 0892 68 70 25 (0,34e TTC/min) LE PORTRAIT MAGIE 39 L’illusion de la facilité Depuis sept ans, le Bisontin Magic Rogers est magicien professionnel. Reconnu par ses pairs, il prépare déjà avec acharnement le championnat du monde de magie dans trois ans. L’homme a un petit côté irritant. À quelques centimètres, la pièce jaune a disparu puis réapparu, sans qu’on ne remarque rien. D’un bras, le magicien mouline l’air dans des mouvements de looping. Encore une fois, la pièce apparaît et disparaît. L’illusion est parfaite. “Ce tour, je l’ai montré à un certain nombre d’autres magiciens. Ils en sont restés scotchés”, commente Roger Adam, en fixant son œil amusé sur le spectateur dérouté. À 32 ans, Roger Adam - ou Participer aux Magic Rogers, son nom championnats de scène - ne s’embardu monde rasse pas de fausse modestie. Il est l’un des de magie. meilleurs magiciens de France. Depuis sept ans, il vit d’ailleurs de la magie - plutôt bien - et sillonne les casinos et les soirées privées en Fran- L’ ce, en Suisse ou en Belgique avec ses tours. Peu connu du grand public, Magic Rogers s’est déjà fait un nom dans le milieu des professionnels. Il travaille régulièrement comme consultant auprès de collègues magiciens pour les aider à monter leurs spectacles, donne aussi des cours privés de magie à quelques happy few. “Je sélectionne mes élèves de façon draconienne. Avoir en face de moi, des gens qui ne viennent que par curiosité ne m’intéresse pas”, affirme-t-il. Dans son appartement au joyeux désordre - le magicien a des excuses, il est en plein déménagement -, toute la panoplie est là. Un chapeau de magicien violet traîne dans un coin. Dans une autre pièce, un perroquet blanc caquette à intervalles réguliers. Le regard est décidé. Magic Rogers aborde la magie à la manière d’un sportif en compétition. Un perfectionniste qui ne fait que retravailler et travailler ses tours. “Travailler tous les jours, répéter les gestes. qu’il n’avait plus rien à m’apprendre”, continue-til. Doué, l’élève se tourne vers d’autres grands noms de la magie, fait ses classes auprès de Sylvain Mirouf notamment. À 20 ans, il monte son premier grand spectacle, en plein air, perché sur un semi-remorque. “Cela se fait rarement, c’est extrêmement difficile, car le public nous entoure”, reprend le magicien. “Depuis le début, j’essaye toujours de faire les choses les plus difficiles, les mouvements les plus fluides.” Faire des tours de plus en plus difficiles, pour bluffer toujours plus les spectateurs. Magic Rogers s’est fixé un objectif, une ambition. Participer aux championnats du monde de magie qui auront lieu en 2009. Le rendez-vous rassemble le gratin de la profession tous les trois ans. Comme un sportif, il s’y prépare déjà depuis plusieurs mois, avec une seule idée en tête : faire un coup d’éclat et rafler la première place, “la première et rien d’autre”, avec un numéro de colombes et un autre de grande illusion qu’il est en train de mettre au point. “Dans ces deux domaines, il y a vraiment des choses à inventer, à créer. Tout ce qui se fait actuellement est assez basique”, affirme-t-il. Les yeux brillent. Il n’en dira pas plus sur les tours en question. Trois ans de préparation encore pour atteindre la perfection. Pour lever une part du mystère, Magic Rogers est joignable au S.D. 06 63 02 33 40. I Le Bisontin Magic Rogers, alias Roger Adam, a découvert la magie à 19 ans, un peu par hasard (crédit photo Rémy Gros). Professionnel depuis sept ans Sinon, cela se perd”, dit-il. Chaque jour, il fait ses gammes, comme un musicien, répète ses enchaînements avec ses colombes et son perroquet, pour que l’illusion soit parfaite. Enfant, Magic Rogers se nourrissait de Garcimore à la télévision, comme beaucoup. À 11 ans, il a vu aussi son père se faire hypnotiser dans un spectacle de magie, l’expérience l’a fascinée. “Je cherchais à comprendre comment cela marchait”, dit-il. Mais la magie l’a rattrapé un peu par hasard. À 19 ans, le Franc-Comtois rencontre un magicien, Vostinic, “l’un des plus grands fabricants de grande illusion d’Europe.” “J’avais monté une petite société qui vendait de l’animation. On avait plusieurs numéros à proposer, je cherchais aussi un magicien. Lorsque j’ai rencontré Vostinic, il m’a demandé pourquoi je ne le ferais pas moimême”, reprend Magic Rogers. Pendant six mois, le magicien lui apprend les trucs et les astuces du métier. “Au bout de six mois, il m’a dit