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N° 73
Janvier 2007
1,90€
Le troisième
mercredi du mois
Mensuel d’information de
Besançon et des cantons
d’Audeux, Boussières,
Marchaux, Quingey et Roulans.
Rue Bersot
BESANÇON
03 81 82 27 14
Attention, arnaques
aux télécoms
De plus en plus de Bisontins, professionnels ou particuliers, se
retrouvent à payer des factures
d’opérateurs Internet alors qu’ils
n’ont rien demandé. Enquête.
SANTÉ À BESANÇON
p. 11
DÉPASSEMENTS D’HONORAIRES :
QUAND LES MÉDECINS ABUSENT
Saint-Vit :
au cœur de
la précarité
Le risque d’une médecine à deux vitesses
Des dizaines de travailleurs
pauvres et de retraités bénéficient de l’aide apportée par l’Entraide, une association du val
saint-vitois. Reportage au cœur
de la pauvreté.
Lire l’événement p. 6 et 7
p. 26 et 27
Les délocalisations d’entreprises du Doubs en Suisse se multiplient
Économie : l’appétit
des biscuits Buhler
Industrie : la menace suisse
Les faiblesses de Besançon
Six usines, 500 salariés, c’est le
poids du groupe propriétaire de
la biscuiterie bisontine Buhler
dont les volumes augmentent.
Lire le dossier en p. 13 à 17
p. 28
73, Grande Rue - BESANÇON
Avant travaux
Liquidation Totale
Récépissé Préfectoral n°2006-70 du 15-09-2006
DE GRANDES MARQUES DE PRÊT-À-PORTER MASCULIN
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Ouvert du lundi au samedi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 19h jusqu’au 23 décembre 2006
Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
L’INTERVIEW DU MOIS
2
Tact
La France passe aux yeux du monde
pour le pays qui offre le meilleur système de santé. Certainement à juste titre.
On vante, depuis la mise en place de la
Sécurité Sociale au sortir de la guerre,
ce mode de prise en charge égalitaire
basé sur un principe érigé en dogme :
on cotise selon ses moyens et on reçoit
selon ses besoins. Seulement, ce beau
tableau tend dangereusement à se ternir depuis quelques années. Le bateau
a commencé à tanguer il y a 25 ans avec
l’instauration, sous la pression des syndicats, du secteur 2 dit à “honoraires
libres”. Depuis, le lent effritement de
l’équilibre de la Sécurité Sociale, et sa
chute dans les abîmes déficitaires, ont
incité les pouvoirs publics à figer les
tarifs des actes médicaux. Les médecins autorisés ont alors trouvé la parade en gonflant régulièrement les dépassements d’honoraires pour tenter de
compenser ce qu’ils dénoncent être un
gel de leurs revenus. Parallèlement, la
pénurie de médecins a eu aussi l’effet
de décomplexer les praticiens du secteur 2, jouant de ce déficit numéraire
pour pratiquer les dépassements sans
vergogne. Aujourd’hui, les médecins
eux-mêmes le reconnaissent : le système est au bord de l’implosion. Seulement voilà, le déficit de la démographie
médicale ne sera pas comblé avant 2025.
Jusque-là, certains continueront en toute bonne conscience à monnayer leur
rareté. Aussi, il n’existe en France aucune instance de surveillance qui sanctionnerait le cas échéant, le praticien
ayant une interprétation trop large de la
notion de dépassements d’honoraires,
censés être employés, rappelons-le,
avec “tact et mesure”. Mais peut-on
encore décemment parler de tact et de
mesure quand certains chirurgiens arrivent à totaliser en une seule année près
de 150 000 euros d’honoraires rien qu’en
dépassements ? Mais si ce système de
plus en plus bancal s’aggrave, ce n’est
certainement pas la faute aux médecins.
Ces dépassements exagérés n’existeraient certainement pas si le système
de soins français savait reconnaître à
son juste prix la valeur d’un acte médical. Payer une consultation médicale
chez un généraliste 45 ou 50 euros n’aurait rien de scandaleux. Si tant est que
la Sécurité Sociale s’en donne les moyens.
Passer pour le meilleur pays du monde
sur le plan de la santé publique a un prix.
Seulement, il faut savoir accepter de le
payer. I
MUSIQUE
Louis
Chédid
:
“Il faut conserver une part d’enfance en soi”
Retomber en enfance. À 58 ans,
le chanteur Louis Chédid vient
d’écrire un conte musical pour
les plus petits : “Le soldat rose”.
Interview d’une des personnalités
les plus attachantes de la chanson
française. Parfois décalé.
La Presse Bisontine : Comment est née l’idée du soldat rose ?
Louis Chédid : L’envie depuis longtemps de créer
quelque chose de musical chanté par plein d’artistes différents et aussi de la rencontre avec Pierre-Dominique Burgaud qui a écrit les textes des
chansons du Soldat Rose.
L.P.B. : Plusieurs chansons abordent des thèmes sérieux, comme le travail des enfants ou la société de consommation.
Délivrer des messages dans ce conte, était-ce important pour
vous ?
L.C. : Message, ce mot est trop pompeux pour moi !
En fait, l’histoire du conte se résume un peu à “on
peut échapper au vieillissement, aux effets néfastes
de l’âge en gardant ses yeux d’enfants.” Il faut conserver une part d’enfance en soi. Et si les chansons du
Soldat Rose provoquent des émotions à ceux qui
les écoutent, ce sera déjà une sacrée récompense.
Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641
Dépôt légal : Décembre 2006
Commission paritaire : 1102I80130
Crédits photos : La Presse Bisontine, C.I.G.C.,
“De la peinture en particulier”, Musée de Besançon.
À 58 ans,
Louis Chédid
retombe en
enfance,
avec le conte
musical du
Soldat Rose.
L.P.B. : Vous aviez participé au conte musical “Émilie Jolie”. L.C. : Les chansons, la façon dont c’est raconté,
Quel souvenir en gardiez-vous ? Est-ce que cela vous a influen- c’était une expérience formidable pour moi. Pour
Émilie Jolie, j’ai eu la chance de rencontrer des
cé pour ce “soldat” ?
artistes comme Brassens ou Salvador, grâce à un
casting assez extraordinaire. Alors depuis longPour le
temps, je me suis dit que j’aimerais écrire un specSoldat Rose,
tacle de ce genre. J’ai l’impression qu’il n’existe pas
grand-chose qui réunisse les enfants et les parents
Louis Chédid
sur un disque. En général, ce sont des choses que
a réuni
les parents n’écoutent pas quand les enfants sont
à l’école. La grande qualité d’Émilie Jolie, c’était
quelques
que les chansons passaient à la radio. Ça corresgrands noms
pondait à un public d’enfants et d’adultes.
Quand on a commencé à travailler avec
de la
Pierre-Dominique Burgaud, on s’est dit “Tous ont
chanson
qu’on n’allait pas se censurer. Sur le plan
française.
musical, on a eu envie de faire quelque répondu
chose de pop-rock, on a fait un disque
1981 : Enfin reconnu, le pour enfants que les parents peuvent présents.”
chanteur enchaîne désor- aimer aussi.
Bio express
1948 : Louis Chédid naît
en Égypte, à Ismaïlia, au
bord du canal de Suez.
Quelques années plus tard,
la famille s’installe en France, à Paris. Sa mère,
Andrée Chédid, est écrivain. Écolier dans une école religieuse, Louis intègre
le chœur des petits chanteurs à la croix de bois.
Jean-François Hauser
est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”5 bis, Grande Rue
B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX
Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
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Directeur de la publication :
Éric TOURNOUX
Directeur de la rédaction :
Jean-François HAUSER
Directeur artistique :
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Rédaction :
Thomas Comte, Solène Davesne,
Jean-François Hauser.
Régie publicitaire :
Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85
François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04
Un conte pour la fin de l’année
1968 : Le bac en poche,
il part étudier le cinéma en
Belgique. Il devient monteur et réalise plusieurs
courts-métrages.
1973 : La carrière musicale démarre en douceur.
Louis Chédid sort son tout
premier album, “Balbutiements”. La sortie est
timide et ne remporte pas
de succès. En 1975
et 1976, deux autres 33
tours sortent sans plus de
réussite. Ce n’est qu’en
1978, avec “T’as beau pas
être beau” que Louis Chédid réussit enfin à percer.
mais les succès. Souvent
engagé, il aborde dans ses
chansons souvent avec
humour les problèmes de
la société ou la montée de
l’extrême-droite.
2001 : Après quatre ans
d’absence et un changement de maison de disque,
Louis Chédid revient sur
le devant de la scène avec
son album solo “Bouc bel
Air”. Son fils, Matthieu Chédid - qui mène une carrière solo - collabore à l’album en tant que guitariste
sur plusieurs titres. Dernier album solo en 2004.
2006 : Louis Chédid avait
été le raton laveur dans la
comédie musicale “Émilie Jolie” dans les années
soixante-dix. Il choisit se
lancer à son tour dans le
conte musical, “le Soldat
Rose”. Vanessa Paradis,
Bénabar, Matthieu Chédid, Francis Cabrel… y
participent.
L.P.B. : Comment avez-vous choisi les différents interprètes
des personnages ? Et ont-ils été faciles à convaincre ?
L.C. : En fait, nous avons écrit les chansons sans
penser aux chanteurs susceptibles de les interpréter. Ça n’est qu’une fois terminées et “maquettées”
que nous avons commencé à y réfléchir et à les proposer aux artistes qui nous semblaient le mieux
UTO
A
correspondre aux chansons et aux personnages. La
chance, c’est qu’ils ont tous répondu présents.
L.P.B. : Votre fils Matthieu joue dans ce conte. Qu’est-ce que
cela représente pour vous d’être sur scène et d’enregistrer
avec lui ?
L.C. : On avait déjà collaboré, mais d’une manière
moins spectaculaire. Je ne pouvais pas ne pas lui
proposer un rôle. Il n’était pas obligé d’accepter non
plus. Dans le passé, Matthieu a travaillé sur mes
disques, j’ai chanté sur scène avec lui et c’est un
vrai plaisir à chaque fois. Nous ne voulions enregistrer ensemble que si cela avait un sens. Là, c’était
l’occasion parfaite.
L.P.B. : Le spectacle doit être diffusé pour les fêtes sur France 2. Y aura-t-il une tournée ou d’autres représentations par
la suite ?
L.C. : Un D.V.D. du Soldat Rose sortira également
le 29 décembre. Quant à une tournée, cela pourrait être envisagé.
L.P.B. : Enfin, avez-vous de nouveaux projets solo ?
L.C. : Je consacre tout mon temps au Soldat Rose
pour le moment. Mais j’ai hâte de
m’atteler à mon prochain disque et de refaire des
chansons dès 2007. I
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RETOUR SUR INFO
4
L’actualité bouge,
les dossiers évoluent.
La Presse Bisontine revient
sur les sujets abordés dans
ses précédents numéros,
ceux qui ont fait la une
de l’actualité de Besançon.
Tous les mois, retrouvez la
rubrique “Retour sur info”.
Festivals à Besançon :
les élus départementaux
en rajoutent
e dossier consacré le mois
dernier dans La Presse
Bisontine aux deux festivals organisés coup sur coup
par la ville et le Conseil régional
a suscité un festival de réactions. Il a notamment réveillé les
ardeurs de la droite départementale bisontine qui ne manque
pas de fustiger à son tour la politique de la majorité de gauche
du Conseil général en matière
d’événementiel. “Le virus de l’organisation de spectacles a également touché le Conseil général, estiment les élus de droite
réunis sous la bannière du groupe Doubs Avenir. La majorité a
voté en 2006 un crédit d’1 million d’euros pour le bicentenaire de la mort de Claude-Nicolas
Ledoux. C’est un budget colossal dans un contexte budgétaire, économique et social qui n’est
pas des plus favorables. D’ailleurs,
le groupe Doubs Avenir s’est
farouchement opposé à ce budget démesuré.” Les élus de droi-
L
te jugent “irresponsable” cette
utilisation “peu scrupuleuse” des
deniers publics.
Ils dénoncent par ailleurs “l’opacité budgétaire” de la majorité
départementale. “Nous n’avons
pas pu obtenir la ventilation des
674 000 euros de la ligne budgétaire consacrée aux “prestations de services” s’étonnentils. Ils savent uniquement que le
concert d’Aldebert à la Saline
d’Arc-et-Senans aurait coûté
100 000 euros à la collectivité
publique. Selon le groupe Doubs
Avenir, la majorité départementale préparerait d’ailleurs un événement dans le domaine des
musiques actuelles, qui “serait
organisé chaque année par le
Conseil général.” “Ainsi, le président du Conseil général aura
“désormais “son” événement,
comme ses amis de la ville de
Besançon et de la Région.” Mais
“à quel prix pour les contribuables ?” se demande l’opposition. I
Mulhouse fait sa pub à la radio
ifficile d’être passé ces dernières
semaines à côté
de Julien Lepers, l’animateur du jeu télévisé
“Questions pour un
champion”, vantant les
mérites de Mulhouse
dans un spot radio. Pour
assurer sa promotion et
communiquer sur sa
“renaissance” - symbolisée par la mise en service de son nouveau
tram et l’arrivée du T.G.V.
Est - la ville alsacienne
vient de s’offrir 135 spots
de publicité diffusés sur
Europe 1, France Inter
et R.T.L.
Une campagne nationale orchestrée par
l’agence Euro-RSCG
pour un budget de
D
420 000 euros. La ville
en a assuré le financement de 75 %, les
100 000 euros restants
ont eux été apportés par
des entreprises privées
implantées dans la
région, dont Gaz de
France, Auchan ou Rhodia. “Ce n’est pas forcément plus cher qu’une
campagne dans la presse écrite”, reconnaît la
municipalité qui avait
déjà lancé une campagne de communication à grande échelle il
y a six ans.
C’est surtout plus efficace. À quand un spot
pour vanter les charmes
bisontins sur les
ondes ? n
L’Unesco dans la dernière ligne droite
e ministère de la Culture doit faire connaître
dans les jours qui viennent, d’ici à la fin de
l’année, le projet qui sera porté par la France devant l’Unesco pour être inscrit au patrimoine mondial. Fin novembre,
lors de la réunion du comité
national des biens français au
patrimoine mondial, chargé
de sélectionner la candidature défendue chaque année par
l’État devant l’instance internationale, deux projets ont été
retenus, au coude à coude :
celui du réseau Vauban, qui
regroupe 15 sites militaires en
France, dont la Citadelle de
Besançon - son fer de lance
- et le dossier Le Corbusier,
englobant une vingtaine de
lieux construits par l’architecte suisse - dont la chapelle
de Ronchamp, en Haute-Saône - en France, en Suisse ou
en Argentine. Une décision ser-
L
rée, qui pourrait ne pas jouer
en la faveur de la candidature portée par Besançon.
Selon des informations du
quotidien national le Monde, la balance, lors de l’examen des candidatures par
le comité, penchait en faveur
du dossier Le Corbusier. En
cas d’échec, le dossier Vauban pourra toujours tenter
à nouveau sa chance l’année prochaine. Car quelque
soit la décision du ministre,
l’inscription au patrimoine
mondial ne pourra pas avoir
lieu lors de l’année Vauban, en 2007, tricentenaire de sa mort. En effet, une
fois déposé devant l’Unesco, en janvier 2007, le dossier de candidature doit
être étudié pendant dixhuit mois par l’institution
internationale, avant d’être
ou non retenu à l’été
2008. I
BESANÇON
BESANÇON
5
Neige
Déneigement : la ville révise
ses plans pour l’hiver
Après un hiver 2005-2006 difficile, la municipalité de
Besançon a revu en profondeur son plan de déneigement
des routes. 300 000 euros supplémentaires ont été investis.
ivement critiquée l’hiver
précédant lors des fortes
chutes de neige qui avaient
paralysé la ville pendant plusieurs heures début mars, la ville a cette fois-ci pris les devants.
Organisation des équipes, temps
d’intervention, parcours à déneiger… : l’ensemble du plan de
déneigement de Besançon a été
revu en profondeur avant la saison hivernale. Pour une ardoise
totale de 300 000 euros. “C’est
un engagement très fort pour optimiser encore nos temps d’intervention”, affirme Jean-Claude
Roy, adjoint en charge de la voirie à Besançon.
Les circuits empruntés par les
chasse-neige ont notamment été
raccourcis pour assurer un déneigement plus rapide des grands
axes. 150 kilomètres de voirie sur 450 km au total - devraient
ainsi être déblayés, en l’espace
d’une heure et demi. “On en fait
moins, mais on réduit aussi les
risques de blocage. Les circuits
n’avaient pas été revus depuis
des années et s’étaient progressivement allongés par des “petits
détours”, où on pouvait rester bloqué avec les engins de déneigement”, reconnaît-on à la mairie.
V
En cas de risques de chutes de
neige nocturnes, les services de
déneigement de la ville devraient
également être activés plus tôt
qu’auparavant, dès 4 heures du
matin en cas d’alerte météo. “L’objectif, c’est que tout soit terminé
avant 7 h 30 car on sait que la
circulation complique le déneigement”, poursuit Pascal Gudefin, directeur des services voirie.
Le nouveau plan de déneigement
prévoit aussi de généraliser l’usage de la saumure à la place du
sel - qui a l’avantage de coller
davantage à la chaussée et de
résister jusqu’à - 8 °C - et d’augmenter les moyens, notamment
le nombre d’engins équipés de
lames, qui passent de 9 à 12 véhicules - un investissement de
150 000 euros. “Le maximum.
Au-delà, ce serait déraisonnable
car ceux-ci ne permettent pas de
passer dans les plus petites rues”,
reprend Pascal Gudefin.
Pour la saison prochaine, la municipalité teste aussi cette année
un nouveau service. Un site Internet qui devrait informer les usagers en temps réel des conditions
de circulation et de l’état du déneigement. I
S.D.
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COMMERCE
Humour
Y a un cheni sur ton T-shirt
Des T-shirts arborant des expressions comtoises rigolotes.
Lancée par deux Bisontins il y a quelques semaines, la
formule cartonne en cette fin d’année.
EUGNER” v.tr.
Frapper, heurter. “En sortant
du garage, elle
“B
a beugné la
voiture…”, peut-on lire sur
le T-shirt noir. C’est la dernière mode bisontine : porter son T-shirt estampillé
comtois, barré d’une expression courante du “parler comtois” accompagné de sa traduction.
À l’origine de l’idée, deux
Bisontins, le photographe
Denis Maraux et Jean-Paul
Marquiset, ancien commerçant, qui voulaient gentiment
tourner en dérision l’image
de la région. Les T-shirts vendus dans les boutiques touristiques sont trop fades, trouvent-ils. “Dans beaucoup de
pays, on ose détourner l’image, se moquer des clichés de
la région. Les Suisses ou les
Irlandais savent très bien le
faire et cela fonctionne. En
Franche-Comté, on se plaint
du déficit d’image. Osons rire
de nous-mêmes, de notre climat, de notre accent…”, affirme Denis Maraux. Les deux
compères ont donc sélectionné
cinq mots comtois.
“Il s’en
Au départ pourtant, personne vend une
n’y
croyait.
Démarchés, les trentaine
sites touristiques par jour.”
de la région et
leurs boutiques
de souvenirs pour les touristes ont opposé un refus
poli au T-shirt. Trop décalé.
C’est au salon littéraire des
Mots Doubs, en septembre,
que tout démarre. Invité à
dédicacer ses livres de photos, Denis Maraux porte un
de ses T-shirts comtois. Effet
immédiat. “L’accueil du public
a été génial. Tout le monde
m’en parlait. On s’est dit alors
que le meilleur endroit pour
commercialiser ce T-shirt était
les librairies”, reprend Denis
Maraux. Depuis, en vente à
la librairie Cart, à Besançon,
les T-shirts comtois cartonnent. “Désormais, il s’en vend
une trentaine par jour et cela
ne fait que s’amplifier”, s’étonne encore Denis Maraux, qui
avoue avoir été pris de court
par le succès des T-shirts.
En prévision des fêtes de fin
d’années, 500 nouveaux Tshirts ont été commandés.
Devant l’engouement, les
deux créateurs doivent bientôt ouvrir leur site Internet,
www.beuillot.com, pour
vendre en ligne les T-shirts.
Et ils envisagent déjà
d’étendre la gamme en ajoutant de nouvelles expressions
comtoises, déclinées aussi
sur des mugs… Le filon est
inépuisable. I
L’idée est
simple,
encore
fallait-il y
penser.
6
Dépassements
d’honoraires :
L’ÉVÉNEMENT
L’ESCALADE
Le sujet, latent depuis plusieurs années, devient de plus
en plus vif. Les derniers chiffres sont éloquents : les
médecins autorisés à pratiquer des dépassements d’honoraires n’en ont jamais autant réclamé. À tel point qu’aujourd’hui, l’accès à certains soins est devenu quasiment
impossible pour certains patients. À Besançon, des voix
s’élèvent contre ces pratiques autorisées mais jugées discriminatoires. De leur côté, les praticiens justifient les
dépassements par le maintien d’un niveau de rémunération décent. Diagnostic d’un phénomène de société.
MÉDECINE
Jusqu’à 150 000 euros par an
La “dérive incontrôlée” des dépassements d’honoraires
Les dépassements d’honoraires des médecins
spécialistes sont supérieurs de plus de 50 %
aux tarifs conventionnels. L’Assurance Maladie
condamne les dépassements illégaux tandis que
certaines mutuelles parlent de dérives. De leur
côté, les médecins défendent le maintien d’un
certain niveau de revenus.
out ce qui est rare est
cher. La formule vaut
aussi pour le secteur
médical, censé pourtant être totalement
extérieur à toute notion
commerciale. Et pourtant. À Besançon comme dans le reste du pays,
T
la pénurie de médecins a une conséquence inattendue : l’explosion des
dépassements d’honoraires réclamés par les praticiens autorisés,
c’est-à-dire essentiellement ceux
situés en secteur 2, dit à honoraires
“libres”.
Sur le territoire national, près de
40 % des médecins spécialistes pratiquent des honoraires libres : ceux
situés en secteur 2 et ceux en secteur 1 qui bénéficient d’un droit
permanent à dépassement (voir
plus bas). Mais cette statistique
cache de fortes disparités : les chirurgiens sont par exemple quasiment tous - à plus de 81 % - installés en secteur 2. Ils sont 53 %
chez les gynécologues et à l’inverse, moins de 14 % chez les généralistes.
Et par rapport aux tarifs remboursés par la Sécurité Sociale, là
encore, les disparités sont fortes
selon les disciplines. Chez les gynécos, les honoraires réclamés aux
patients sont supérieurs de 67 %
aux tarifs “Sécu”. Ils sont supérieurs de 60 % pour les dermato-
EXPLICATION
La création du secteur 2,
cause de tous les débordements
epuis 1971 en France, les médecins ont l’obligation d’appliquer le tarif opposable fixé par
la Sécurité Sociale. Mais dès 1974 ont commencé à apparaître des exceptions devant la grogne
des professions de santé. La première au bénéfice
des médecins pouvant user de dépassements permanents (D.P.) de par leur réputation ou après avoir
effectué un parcours universitaire brillant.
La deuxième exception est la création d’un secteur
2, décidée par une convention nationale signée en
mai 1980 entre l’Assurance Maladie et la Fédération des Médecins de France (F.M.F.), rejointe plus
tard par la Confédération des syndicats médicaux
français (C.S.M.F.). “Ce secteur 2 a été créé pour permettre à la puissance publique de conserver l’accès
aux soins avec des tarifs abordables et de donner la
possibilité aux médecins d’avoir des revenus correspondant au niveau d’investissement qu’ils engageaient” explique un médecin bisontin.
Le secteur 2 permet aux praticiens de dépasser les
D
tarifs opposables tout en restant conventionné. Selon
les textes officiels adoptés en 1980, il faut que ces
dépassements soient faits “avec tact et mesure.” En
contrepartie, les médecins en secteur 2 paieront plus
de cotisations sociales que les praticiens qui ont choisi de rester en secteur 1 qui, en échange de la modération de leurs tarifs, bénéficient d’une prise en charge partielle de leurs cotisations sociales.
En 1989, les pouvoirs publics gèleront l’accès au secteur 2 pour limiter les risques de dérapages. Mais
cette interdiction n’est que de façade. En effet, tout
nouveau praticien qui possède un titre d’ancien chef
de clinique ou ancien assistant des hôpitaux, ou encore praticien chef de clinique peut encore bénéficier
des dépassements d’honoraires. Bref, tous les spécialistes ou presque possèdent un de ces titres. Le
secteur 2 est donc loin d’avoir vécu ses dernières
heures. Plus de la moitié des spécialistes nouvellement installés ont choisi le secteur 2 à honoraires
libres. logues. Selon l’Assurance Maladie,
la palme revient aux praticiens
hospitaliers qui bénéficient du secteur privé à l’hôpital. Leur taux de
dépassement est de 100 % ! La
Mutualité Française, inquiète de
cette évolution, estime que la situation est “extrêmement préoccupante.”
La mutuelle pointe aussi du doigt
“la corrélation entre l’importance
de l’offre en secteur 2 et l’importance des dépassements.” Car le
niveau de dépasse- En 2005, on
ment atteint des a créé une
sommets.
sorte de
En 2004, le dépasrideau
de
sement moyen d’un
spécialiste atteifumée.”
gnait la somme de
73 000 euros par an,
ce qui correspond environ au tiers
des honoraires totaux perçus. Pour
d’autres disciplines, la moyenne
des dépassements crève les plafonds : plus de 105 000 par an pour
les anesthésistes, 115 000 pour les
stomatologues et 145 000 euros
pour les neurochirurgiens. “Depuis
dix ans, les spécialistes augmentent en moyenne leurs dépassements
de 8,3 % par an” précise la C.N.A.M.
“Comme l’offre de soins est rare sur
Besançon pour certaines spécialités, ces spécialistes organisent le
“marché”. Les dépassements d’honoraires se pratiquent de plus en
plus. Et c’est la même chose à l’hôpital. Certains chefs de service peuvent demander un complément dès
lors que le patient verra la spécialiste en question dans le cadre de
ses activités privées” commente le
Bisontin Christian Magnin-Feysot, membre du collectif interassociation sur la santé. “Le système
a explosé ajoute Martial OlivierKœhret, médecin franc-comtois,
nouveau président national du syndicat M.G. France. En 2005, on a
créé une sorte de rideau de fumée
avec la mise en place du parcours
de soin. Un des résultats de cette
réforme, c’est qu’on a ouvert les possibilités de dépassements aussi aux
professionnels installés en secteur
1. Et quand un patient consulte un
spécialiste sans avoir été envoyé
par son généraliste, ce spécialiste
peut “prendre” ce qu’il veut.” Selon
lui, “le différentiel de chiffre d’affaires entre les médecins généralistes, le plus souvent en secteur 1,
et les spécialistes, le plus souvent
en secteur 2, a augmenté de plus
de 50 % dans les dix dernières
années.” Pas étonnant alors que
les étudiants en médecine lorgnent
de plus en plus vers les spécialités, délaissant la médecine générale. “L’an dernier, il y avait 96
postes disponibles d’omnipraticiens
à la sortie de la fac de médecine de
Besançon, seuls 8 ont été pourvus.”
La question des dépassements d’honoraires est devenue si sensible
qu’elle a fait récemment l’objet d’un
débat houleux à l’Assemblée Nationale. “Nous sommes arrivés dans
une situation extrêmement inégalitaire. Les dépassements se pratiquent de plus en plus couramment.
Quand on parle de risque d’une
médecine à deux vitesses, non seulement c’est devenu une réalité mais
on a même enclenché la troisième
vitesse !” poursuit M. Magnin-Feysot.
Ce dernier dénonce une autre inégalité née de la pénurie de médecins :
les discriminations opérées par certains médecins qui refuseraient de
recevoir les patients bénéficiant de
la C.M.U. (couverture médicale universelle). À ce sujet, le collectif
national dont il est membre vient
de déposer une plainte devant la
Haute Autorité de lutte contres les
discrimanations. Car autant que
la question des dépassements d’honoraires, cette tendance récente
participe au lent délitement du système de santé actuel. J.-F.H.
7
Chiffres
TÉMOIGNAGE
Les revenus
des médecins 600 euros supplémentaires pour un genou
onique M. (*) a subi une stipulait que le docteur réclamait On dit que les dépassements d’hogonflés par les
opération du genou l’an 600 euros qui seraient à ma char- noraires sont calculés “à la tête
dernier à la clinique ge poursuit Monique au sujet de du client.” Même si la plupart
de Besançon. “Il y sa récente opération du genou. des praticiens démentent, il faut
dépassements Saint-Vincent
a une quinzaine d’années, j’ai dû Une fois dans le circuit, il était bien reconnaître cet état de fait.
M
après une étude rendue
publique par la direction des statistiques de
l’Assurance Maladie, les dépassements des médecins spécialistes représentent en moyenne
62 200 euros par médecin
(chiffres 2004), “soit “presque le
tiers des honoraires qu’ils perçoivent au total.” Globalement,
les honoraires individuels des
praticiens autorisés à faire des
dépassements sont souvent largement supérieurs aux médecins de secteur 1.
Le dépassement moyen d’un
spécialiste en secteur 2 est de
73 000 euros par an. Et les taux
diffèrent selon la spécialité. Ils
sont proches de 70 % pour les
neurochirurgiens, soit 145 000
euros par an, de 61 % pour les
gynécologues. Ils sont certes
plus faibles pour les radiologues notamment, mais les
honoraires de ces derniers
dépassent les 500 000 euros par
an. À cela il convient bien sûr
de déduire les charges liées au
coût du matériel, le poids des
impôts et les frais de personnel.
Les dentistes quant à eux affichent un taux de dépassement
de 160 %. L’essentiel de leurs
revenus provient donc des
dépassements.
En 2004, les honoraires totaux
moyens des médecins étaient
les suivants (dépassements
compris) : 120 972 euros pour
un généraliste, 151 309 euros
pour un dermatologue, 221 050
euros pour un cardiologue,
272 120 euros pour un ophtalmologue, 311 304 euros pour un
chirurgien orthopédique,
328 417 euros pour un anesthésiste, 387 601 euros pour un
orthodontiste et 561 769 euros
pour un radiologue.
D’
RÉACTION
subir une ostéotomie tibiale. À
cette époque, le chirurgien m’avait
demandé 500 F (75 euros) supplémentaire. L’année dernière, j’ai
dû me faire opérer du genou et
poser une prothèse. Il m’a demandé 600 euros en plus raconte-telle. Chez ce même médecin, le
dépassement lié à une opération
du tibia, telle que pratiquée en
1990, coûte aujourd’hui 200 euros
en dépassement contre 75 il y a
quinze ans. En une quinzaine
d’années, l’inflation est sévère.
“Dans les papiers que m’a fournis la secrétaire au moment de
fixer le rendez-vous pour l’opération, il y avait un document qui
difficile de renoncer à l’opération.”
D’autres connaissances de
Monique ont renoncé à faire appel
à ce chirurgien bisontin, connaissant le tarif.
Patricia G., elle, a des revenus
sensiblement inférieurs. Le chirurgien bisontin qui lui a posé
une prothèse à la hanche lui a
demandé 200 euros de dépassement d’honoraires. Un de ses
amis, Henri D., souffre du dos.
Il doit subir une opération. Il a
dû se résoudre à consulter un
grand spécialiste de la discipline, basé à Nancy. “Il me demandera 1 100 ou 1 200 euros à côté”
commente-t-il.
Les praticiens établissent le montant des dépassements après discussion avec les patients sur leur
situation financière. Ils se basent
aussi sur leur réputation de spécialistes. Une question d’offre et
de demande en quelque sorte,
comme dans toute transaction
commerciale. “Si un patient est
démuni, on ne lui fera pas de complément. Si c’est un sportif qui
arrive dans son coupé cabriolet,
là c’est différent” reconnaît ce praticien bisontin. * Pour respecter leur
anonymat, le nom de ces
témoins a été modifié.
ARGUMENTS
“Une question de sauvegarde”
Les spécialistes défendent leurs prérogatives
Ils estiment que les dépassements d’honoraires sont totalement justifiés au vu
de la non revalorisation du tarif des actes. Voire de leur baisse au fil des ans.
ous sommes favorables à la
pratique des honoraires libres”
commente tout de go le docteur Pierre-Yves Petiteau, cardiologue
bisontin membre du syndicat de la médecine libérale. Pourtant, ce praticien est
en secteur 1, il ne pratique donc pas les
dépassements. Ayant très peu d’activité de consultation, ses patients sont pris
en charge par un tiers payant. “Et les
gens qui viennent me voir sont référés
par des cardiologues qui sont pour l’essentiel situés en secteur 1. C’est donc
pour éviter de prendre les patients en
otage.”
Malgré tout, le médecin bisontin reconnaît que “la valeur de l’acte n’a pas bougé depuis des années. L’appendicite par
exemple n’a pas été revalorisée depuis
les années quatre-vingt. Pire : en cardiologie, la valeur d’un acte technique
“N
Le docteur Pierre-Yves
Petiteau est également
responsable du collège des
spécialistes à l’union
régionale des médecins
libéraux (U.R.M.L.)
de Franche-Comté.
de type opératoire a baissé de 10 à 15 %
dans le même temps” justifie-t-il.
“Cela ne choque personne de payer 100
euros une banale intervention de plomberie ou d’électricité alors que les médecins qui demandent 50 euros passent
pour des nantis. Il faudra bien que l’opinion finisse par accepter de revaloriser
l’image des médecins” s’emporte cet autre
médecin de Besançon. Selon lui, rester
en secteur 2 est pour certains médecins
“une question de sauvegarde.”
Les dépassements d’honoraires n’auraient donc d’autres fonctions que “d’égaliser les revenus des médecins par rapport aux années précédentes.” Un
argument qui fait bondir le représentant d’une mutuelle bisontine : “On est
dans une logique complètement libérale. Les médecins ont fait des études, ils
veulent être payés pour cela. Certains se
foutent du serment d’Hippocrate. Il y a
eu une vraie rupture ces cinq dernières
années dans le comportement des spécialistes. Je connais des spécialistes bisontins qui font des concours à celui qui possédera le plus de biens immobiliers. C’est
un monde libéral caricatural” dit-il.
De leur côté, les médecins affirment que
“les conditions d’exercice médical se
dégradent de plus en plus. Pour une
activité identique, on voit s’écrêter progressivement notre revenu. Le seul moyen
de maintenir son niveau de vie, c’est de
pratiquer les dépassements. Mais tout
cela doit se faire en toute transparence,
suite à une discussion avec le patient”
avance le représentant du syndicat de
la médecine libérale. “Entre le patient
et son praticien en secteur 2, il n’y a
jamais de marché de dupe” termine-tJ.-F.H.
il. Le doute entretenu par les mutuelles
Docteur Denis Bertin :
Le docteur
Denis Bertin a
démarré son
activité en
1983. Il est
attaché à la
clinique
Saint-Vincent
que le Point
vient de classer 6ème
établissement
de soins privé
de France
sur 770.
“Dissocier l’aspect médical et financier”
Le chirurgien orthopédiste bisontin explique pourquoi les dépassements
sont nécessaires. Dans la salle d’attente du praticien, les tarifs sont
affichés. On y lit notamment : “Pour éviter tout malentendu, le docteur
Bertin n’accepte aucun règlement en espèces.”
La Presse Bisontine : Pourquoi avezvous choisi d’être en secteur 2 ?
Docteur Denis Bertin : Le secteur
2 a été proposé comme une contrepartie à la non revalorisation de
l’acte médical. Les spécialistes
en particulier doivent faire face
à des charges de plus en plus
importantes. Un seul exemple :
il y a dix ans, mon assurance responsabilité civile me coûtait
6 000 francs par an (900 euros).
Aujourd’hui, je dois payer 15 000
euros. Logiquement, ces charges
sont répercutées sur les hono-
raires qu’on pratique. Oui, les
honoraires augmentent d’une
manière générale, mais c’est pour
faire face à l’augmentation des
charges. Et dans ma profession,
l’organisation est désormais celle d’une petite entreprise. Avec
mes honoraires, je dois payer
deux secrétaires, un assistant
aide opératoire à plein temps,
une assistante infirmière et une
femme de ménage. Mes honoraires sont donc calculés pour
faire tourner cette entreprise.
Nos tarifs sont adaptés aux pres-
tations qu’on apporte et au temps
qu’on y passe. Si demain on m’obligeait à basculer dans le secteur
1, je serais tout bonnement
contraint d’arrêter mon activité.
L.P.B. : Dans l’information que vous véhiculez auprès de vos patients, vous affirmez que ces honoraires ne sont en
aucun cas des dessous de table. Il existe encore des doutes sur ce point ?
Dr D.B. : Dans une ville comme
Besançon, je ne pense pas que
les dessous de table existent. Ce
malentendu est encore trop sou-
vent répandu. Et j’estime que
parfois, certaines mutuelles n’hésitent pas à entretenir ce genre
d’images et laissent planer le
doute. N’oublions pas que ce sont
elles qui remboursent les honoraires de secteur 2.
L.P.B. : Un chômeur, un RMiste, un allocataire de la C.M.U. a-t-il une chance
de se faire opérer par vous ?
Dr D.B. : Quand quelqu’un prend
rendez-vous, on ne lui demande
jamais son régime d’assurance.
Et quand les gens ont des difficultés, quelles qu’elles soient, on
veille à en parler. Dans certains
cas, un échéancier de paiement
est possible. Si la personne n’a
vraiment pas les moyens, il m’arrive de réduire les honoraires,
voire de les supprimer. Et je ne
suis pas le seul à Besançon à fai-
re des actes gratuits en secteur
2. Pour ma part, je dissocie l’aspect médical et financier. Et les
délais sont les mêmes pour tout
le monde.
que le système de santé est à bout de
souffle ?
Dr D.B. : Mais seule la Sécurité
Sociale est à bout de souffle. Pourquoi y a-t-il tant de mutuelles
sur la place et aucune qui affiche
L.P.B. : Mais le nombre croissant de un déficit ? Il se situe peut-être
médecins qui pratiquent les dépasse- là aussi le problème… Propos recueillis par J.-F.H.
ments d’honoraires n’est-il pas le signe
BESANÇON
8
EN BREF
Climat
Michel Magny, directeur de recherches du
laboratoire de chrono-écologie de l’Université de FrancheComté a obtenu une
médaille d’argent du
C.N.R.S. pour ses
travaux consacrés
aux paléoclimats.
Tourisme
Le comité départemental du tourisme
vient de faire
paraître la brochure
“Le Doubs spécial
groupes 2007” qui
présente une trentaine d’excursions à la
journée dans notre
département.
Renseignements au
0 825 00 32 65.
Maison
La société bisontine
“Moyse Ma Maison”
s’est vue décerner
début décembre à
Prague le prix spécial
du jury du concours
national des maisons
innovantes de
l’U.N.C.M.I. ainsi
que la médaille d’or
dans la catégorie
énergie gaz et la
médaille d’or
du design.
Assistance
L’association
Franche-Comté
Consommateurs et
la C.R.I.J. proposent
une consultation
gratuite sur les litiges
ou questions concernant la vie quotidienne. Offre valable jusqu’au 20 décembre
à tous les détenteurs
de la Carte
Avantages Jeunes.
B.R.C.
Prochains rendezvous extra-sportifs du
B.R.C. : vendredi
15 décembre à partir
de 20 heures, loto
géant à Micropolis.
80 quines,
10 000 euros de lots.
Et les 27 et
28 décembre, tournoi
en salle masculin
senior au Palais des
Sports au profit de
l’association “Un
Noël pour tous”.
Renseignements au
03 81 53 08 00
Vacances
Le guide des
vacances de Noël
édité par la ville de
Besançon pour les
enfants et adolescents
vient de paraître.
Il est disponible
gratuitement à
Besançon Informations, dans les Points
Publics ou à l’office
de tourisme.
Renseignements au
03 81 61 50 30..
Football
ELLE
L’A
DIT…
Les élèves de
Pasteur à une
marche du Graal
“B
La vingtaine d’élèves réunis
au sein de la section sportétudes football du lycée Pasteur à Besançon viennent de
se qualifier pour la finale des
sections sportives de la Fédération Française de Football,
le niveau supérieur à
l’U.N.S.S.
La finale de l’épreuve, parrainée par Aimé Jacquet,
aura lieu à Clairefontaine
les 27 et 28 mars prochains.
Une belle récompense pour
Francis Baudet et Jean Thirion, les professeurs de sportétudes de Pasteur. La section comprend des lycéens
de Pasteur, mais aussi des
potaches du lycée Victor Hugo
et des élèves de B.E.P. du
lycée Tristan Bernard. “On
va préparer cet ultime objectif en ne perdant pas de vue
le plaisir du jeu” se félicite
Francis Baudet.
Régulièrement, les élèves de
Pasteur viennent grossir les
rangs des principaux clubs
de la région. Plusieurs d’entrée évoluent au B.R.C.,
notamment Julien Obriot,
Charly Vuillemenot ou encore le gardien de but Benjamin Gouget. I
BESANÇON
esançon
exerce un
matraquage fiscal au
regard des services
rendus aux habitants. C’est vrai
pour les entreprises soumises à
la taxe professionnelle et assommées
par le versement
transport qui a
déjà fait un bond
de 1,05 à 1,30 % et
que certains veulent encore augmenter, risquant à
terme de provoquer de nouveaux
départs d’entreprises dans les
départements voisins. C’est tout
aussi vrai pour les
particuliers. Mais
pour quels résultats et pour quels
investissements ?”
Françoise
Branget, député
du Doubs le
30 novembre
2006
Perspective
Pour 2020, Besançon
se voit en vert
Rendu public fin novembre, le projet Besançon
2020 fixe les grandes orientations à suivre pour
l’avenir de la ville. L’opposition municipale y voit
surtout un programme électoral avant l’heure.
quoi devrait donc ressembler la ville de demain ?
Rendus publics fin
novembre, les résultats de la
consultation lancée il y a un an
autour du projet de ville Besançon 2020 - à laquelle près de
6 500 Bisontins ont participé permettent d’en dresser un premier portrait.
En 2020, la ville sera donc résolument verte. Le document qui
liste les grandes orientations
politiques à suivre dans les quinze prochaines années fait ainsi
du développement durable un
des leviers du développement
économique de l’agglomération,
à côté des microtechniques. “La
région de Fribourg-en-Brisgau,
en Allemagne, montre la voie
depuis plus de 25 ans et compte
désormais plusieurs milliers
d’emplois”, note le rapport Besançon 2020, qui préconise ainsi la
mise en place à Besançon d’un
“salon du développement
durable”, à la manière de Micronora pour les microtechnologies
et l’implantation d’un pôle de
recherche dédié au développement durable au sein de l’université.
Dans le domaine économique,
le document appelle aussi à “améliorer l’accueil des porteurs de
projet”, avec la création d’un
centre international de congrès
“à l’horizon 2010-2015” et notam-
À
ment d’un parc d’activité “paysager” autour de la gare T.G.V.
d’Auxon. Côté tourisme, il prône
la relance du thermalisme.
Au niveau du savoir, la ville se
veut en 2020, “terre d’expérimentation de la formation tout au long
de la vie”, en mettant l’accent sur
l’accueil de la petite enfance, de
la prévention de l’échec scolaire
mais surtout de l’apprentissage
des langues étrangères. “Ce sera
un élément fort de différenciation
avec l’offre universitaire des villes
concurrentes”, qui
contribuera au
Un “salon “rayonnement de
du déve- Besançon comme
ville des langues”,
loppement note le rapport
durable”. Besançon 2020, qui
met également en
avant le maintien
de la qualité de vie et la solidarité entre les différentes populations de la ville.
L’opposition municipale, elle, critique un document, “trop idéaliste, déconnecté du monde réel
et pas assez tourné vers la nécessaire adaptation”, selon Jean
Rosselot, lors du dernier conseil
municipal, et y voit un programme électoral avant l’heure. “Cela ressemble quand même
beaucoup à un programme pour
2008”, reprend Pascal Bonnet
(U.M.P.). I
S.D.
RÉACTION
Besançon refait les
calculs de “L’Expansion”
les loisirs.
Pour Jean-Louis Fousseret, maire de la ville, ces chiffres sont tout
simplement “justes
mais utilisés de façon
e classement des 62 principales villes partiale et incomplète.” Dans ses calculs, le
françaises en fonction du niveau de mensuel n’a pas tenu compte des taxes addileurs dépenses publié récemment dans tionnelles intercommunales qui existent
le magazine “L’Expansion” fait des remous dans certaines agglomérations comme Nanà Besançon. Car la ville ne brille pas par cy ou Cherbourg, ni du niveau d’endetteses résultats. Classée parmi les cinq plus ment des finances locales.
mauvaises collectivités au niveau quali- La ville a refait les calculs. Avec ces nouté/prix - rapport entre la taxe d’habitation veaux critères, Besançon se retrouverait
et les dépenses engagées - elle arrive 48ème 17ème du classement pour les dépenses totales,
au niveau des dépenses totales, 49ème pour 31ème pour la sécurité et 28ème pour les loicelles concernant l’éducation ou 47ème pour sirs. L’honneur est sauf ! I
L
MÉDECINE
Récompense
Une victoire de
médecine contre
la douleur
Professeur au C.H.U. de Besançon, Bruno Kastler a
été récompensé d’une victoire de la médecine
le 24 novembre dernier pour son traitement des
métastases osseuses par radiofréquence.
n le sent très fier d’avoir
été récompensé par ses
pairs.
Question
d’amour-propre bien sûr mais
pas seulement. “Surtout, cette reconnaissance va permettre de médiatiser notre
technique, la diffuser. Grâce à cela, on va pouvoir toucher davantage de patients.
Car partout, il y a des gens
qui pourraient bénéficier de
ce traitement”, se félicite Bruno Kastler. Le 24 novembre
dernier, le professeur, chef
du service de radiologie du
C.H.U. Jean Minjoz de
Besançon depuis 1994, a reçu
une victoire de la médecine
pour ses travaux réalisés
pour le traitement des métastases osseuses par radiofréquence.
Chez les patients atteints
de cancer à un stade avancé, les métastases osseuses
sont souvent la cause de douleurs très violentes. Une dou-
O
leur que les traitements
médicaux habituels ne parviennent plus, parfois, à calmer. “Avec une aiguille dotée
de deux électrodes, qui est
introduite dans la métastase par guidage scanner, on
chauffe - grâce aux radiofréquences - les tissus, ce qui
détruit la tumeur. Dans le
même temps, si l’os est trop
fragilisé, on le consolide en
injectant du ciment à l’emplacement de la tumeur”,
explique Bruno Kastler, qui
a travaillé en partenariat
avec le centre anti-douleur
de l’hôpital bisontin.
Une cinquantaine de
patients a déjà été traitée
par l’équipe du professeur
Bruno Kastler. Avec des
résultats spectaculaires.
Dans 84 % des cas, les douleurs disparaissent en l’espace de 24 heures. “Quand
vous voyez une personne qui
était clouée au lit pouvoir à
Le professeur Bruno Kastler a été
récompensé d’une victoire
de la médecine
pour ses travaux.
nouveau se lever, cela n’a pas
de prix”, affirme Bruno Kastler. Seul frein pour le moment
au développement de la technique, le coût. “1 200 euros
la procédure, c’est à peu près
l’équivalent de deux jours
d’hospitalisation. C’est peu,
car cela permet d’éviter une
hospitalisation
longue
des
Seul
patients. Mais
ce n’est pas pris
frein
en charge par
pour le
la
Sécurité
moment : sociale et entièrement à la
le coût.
charge de l’hôpital. Là aussi,
on a besoin de
faire reconnaître cette
technique par
les autorités de
santé”, reprend
le médecin.
Dans
les
années à venir,
Bruno Kastler
espère encore
améliorer la
technique,
“pour arriver à
contrôler beaucoup mieux la
zone traitée en
utilisant un
guidage par
I.R.M. plutôt
que par scanner.” Ce qui
permettrait de
ne pas seulement stopper
la
douleur
mais aussi de
guérir
certaines de ces
tumeurs. I
S.D.
BESANÇON
10
ROUTES
CINÉMA
40 tués, 665 blessés
Le nombre d’accidents
est en baisse… et pourtant
Les récents accidents de la route qui ont entraîné la mort de
plusieurs personnes semblent en contradiction avec des
statistiques qui indiquent que la situation s’améliore dans le Doubs.
Les
pompiers
ont de plus
de difficultés
à découper
les véhicules
dont la
carrosserie
est renforcée
pour des
raisons de
sécurité.
epuis le début de l’année, la
cellule départementale de la
sécurité routière a enregistré sur l’ensemble du Doubs 518
accidents. 40 personnes ont trouvé la mort et 665 ont été blessées.
Comparé à 2005, sur la même
période, il y a eu 41 accidents de
moins cette année, ainsi que 7
tués et 51 blessés de moins. Les
statistiques confirment donc une
baisse du nombre d’accidents de
la route. Pourtant, l’actualité
sinistre, en particulier sur le HautDoubs, semble en contradiction
avec la réalité de ces chiffres.
Depuis le mois d’octobre, plusieurs
personnes ont trouvé la mort dans
de dramatiques accidents comme
à Chaffois où trois jeunes se sont
tués récemment. À Saint-Vit, le
11 septembre, un homme d’une
soixantaine d’années est décédé
dans une collision survenue entre
la R.N. 73 et la route qui mène à
Dannemarie-sur-Crète. Ce lieu
D
“Si la Région nous aide,
on pourra convaincre
d’autres financeurs”
Auteur de six courts-métrages, Rachid Bekhaled peine
encore à trouver les financements de son premier longmétrage, “Fait divers”, dont l’action se déroule aux 408
à Besançon. Le soutien de la Région lui fait défaut.
e scénario du premier long-métrage de Rachid Bekhaled est déjà bouclé depuis plus de quatre ans. Une
histoire de contrôle de police qui tourne à la bavure, en plein cœur de la cité
sensible des 408 à Besançon. Un producteur - Freshline production - travaille sur le projet. Du côté des acteurs,
Patrick Bouchitey, Arthur Jugnot, le
groupe de rap la Fonky family, pour la
musique, ont donné leur accord de principe pour le tournage. “On les a tous rencontrés un par un, ils ont tous été emballés par l’idée. Pour une fois, ce n’est pas
un film sur la banlieue avec un “nique
ta mère” toutes les deux minutes dans
les dialogues. Il y a une histoire, des personnages, c’est pour cela que ça les intéresse”, reprend Rachid Bekhaled, déjà
réalisateur de six courts métrages et
qui a écrit le scénario.
Mais voilà, sur le budget plancher de
600 000 euros nécessaires pour faire le
film, il en manque encore 150 000 euros
environ. “Si la Région nous donnait un
coup de pouce, cela nous permettrait de
convaincre d’autres financiers”, regrette le cinéaste. Le tournage devrait se
dérouler pendant six semaines à Besançon, aux 408 où a été imaginée l’histoire du film, baptisé “ Fait divers”.
Mais pour l’instant, le projet n’a pas
reçu de soutien de la Région, la commission du film de Franche-Comté a
L
réputé dangereux devrait faire
l’objet d’aménagements futurs
par le Conseil général.
Au regard de ces faits, on ne peut
malheureusement qu’invoquer la
loi des séries. La cellule de la sécurité routière remarque que “la
vitesse et l’alcool restent les deux
facteurs le plus souvent cités dans
l’explication des causes des accidents de la route.”
Toutefois, la multi“Une
plication
des
collision
contrôles de gensurvenue darmerie et les campagnes de commusur la R.N. nication sur les
dangers de l’alcool
73.”
au volant ne sont
pas sans effet
semble-t-il, puisque le nombre
d’accidents est en recul dans le
département.
En revanche, si les statistiques
confirment la baisse, les interventions des pompiers sont de
plus en plus techniques au fur et
à mesure que de nouvelles générations de véhicules arrivent sur
le marché. “Nous avons plus de
difficultés pour désincarcérer les
personnes” observe un capitaine
des pompiers du Doubs. Avec la
multiplication des air-bags à l’intérieur de l’habitacle et le renfort
de la carrosserie, “nous avons du
mal à découper la voiture. Il faut
être très vigilant pour éviter par
exemple de déclencher un air-bag
lors d’une opération de désincarcération. On ne met pas plus de
temps, mais c’est plus technique.
Toutefois, on ne peut pas nier l’efficacité de tous ces systèmes de
sécurité.”
C’est la raison pour laquelle le
service départemental d’incendie
et de secours (S.D.I.S.) s’est doté
d’un matériel de désincarcération
plus puissant pour permettre aux
pompiers de découper tout type
de véhicule. I
Long-métrage
rejeté en mai dernier le dossier. Une
décision qui met “en colère” le cinéaste, qui continue de remuer ciel et terre pour dénicher des financements. “Ce
qui est décourageant, c’est que pour le
financement de films par la Région,
tout se décide finalement à Paris, entre
gens du milieu. Tout est décidé à huis
clos, les initiatives locales ne sont pas
soutenues. Le fait que ce film se tournera à Besançon, porté par un Bisontin, n’a pas été étudié, je
ne comprends plus”, regret“Tout se
te Rachid Bekhaled, qui
avait pourtant reçu une
décide à
aide du même Conseil
Paris, entre régional lors de l’écriture
du scénario.
gens du
Malgré tout, le cinéaste
milieu.”
continue de croire dur comme fer à son long-métrage.
De nouveaux contacts sont en cours
avec la mairie et la Région. “Dans la
situation actuelle, les jeunes de banlieue
ont tous la colère, c’est comme une cocotte-minute. La réponse que je veux apporter, c’est une histoire, une vitrine de ce
qui se passe vraiment dans les quartiers. Que les jeunes se retrouvent à
l’écran et ne soient pas montrés du doigt”,
reprend le cinéaste. À l’heure où la
Région investit beaucoup dans le cinéma, il serait étonnant que l’appel du
réalisateur bisontin passe inaperçu. I
Le film de
Rachid
Bekhaled
doit avoir
pour cadre la
cité des 408
à Besançon.
Idées cadeaux : Barthod Le Vin, Le Restaurant,
Le Magasin de produits régionaux, ses foies gras et ses paniers garnis
Rue Bersot - BESANÇON
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BESANÇON
I NTERNET
11
Dégroupage abusif
Quand le consommateur paie
les erreurs des fournisseurs
U.F.C. Que Choisir à Besançon recense de
plus en plus de cas de personnes qui sont
contraintes de payer des factures à un
fournisseur d’accès Internet auquel elles
n’ont pas souscrit. Gare à l’arnaque.
lors qu’ils n’avaient rien
demandé, de nombreux
habitants de l’agglomération bisontine, professionnels et
particuliers, ont eu la désagréable
surprise de trouver dans leur boîte-aux-lettres la facture d’un fournisseur d’accès Internet ou d’un
opérateur téléphonique autre que
celui auquel ils avaient souscrit.
Par quel mystère ces abonnés
peuvent-ils donc basculer d’un
fournisseur à l’autre sans avoir
rien demandé ? Ils font partie
des victimes du dégroupage abusif. Rappel.
Actuellement, sur un marché de
A
l’Internet ouvert à la concurrence,
les fournisseurs d’accès rivalisent en proposant aux consommateurs des offres commerciales
de plus en plus alléchantes. Il n’y a que
“Il y a
l’embarras
du
parfois
choix. Tout est
question de coût.
des
Désormais, chacun
erreurs.” d’entre nous peut
choisir de tourner
le dos à France Télécom pour
souscrire à un autre opérateur
qui propose le pack internet + la
téléphonie illimitée à prix attractif. Dans le cas d’un divorce avec
Les
dégroupages
abusifs sont de
plus en plus
fréquents.
France Télécom, on parle d’un
dégroupage total. Mais on peut
également choisir de ne pas
rompre complètement le lien avec
la maison France Télécom en
continuant à payer son abonnement. On parle alors d’un dégroupage partiel.
En matière d’Internet et de téléphonie, chacun peut donc prendre
son destin en main en fonction
de ses attentes. En théorie seulement. Car depuis quelque
temps, il semblerait que les fournisseurs d’accès utilisent des
méthodes discutables pour rapatrier dans leur maison des clients
à leur insu.
Pour cela, ils passent un ordre
de dégroupage auprès de France Télécom qui l’accorde sans
autre forme de contrôle. “Pour
dégrouper une ligne, il nous faut
un ordre de dégroupage d’un opérateur tiers confirme le service
communication de France Télécom à Besançon. On ne peut pas
dégrouper sans un ordre informatique. Il fut un temps où on
vérifiait tous les numéros afin
d’éviter les problèmes. Mais les
demandes de dégroupage étaient
telles que sous l’impulsion des
opérateurs et de l’A.R.C.E.P. (auto-
rité de régulation des communications électroniques et des postes),
les procédures ont été simplifiées
pour accélérer le mouvement.”
Chaque jour en France, 10 000
dégroupages sont opérés. “Si on
devait revenir à un système de
vérification renforcé, on ne pourrait pas traiter plus de 1 000
demandes au quotidien. C’est le
marché qui veut cela. Si globalement ça se passe bien, il y a parfois des erreurs.”
Des erreurs qui coûtent cher aux
consommateurs victimes des
failles du système. L’antenne
bisontine de U.F.C. Que Choisir
EN BREF
Réaction
“Personne n’a voulu me croire”
Un médecin généraliste de Besançon a vu sa ligne
professionnelle coupée du jour au lendemain. Privé d’internet et de téléphone, il était injoignable
pendant une semaine. Les conséquences du
dégroupage sauvage peuvent être dramatiques.
eudi 30 novembre, ma
ligne a été coupée. Au
départ, je pensais qu’il
s’agissait d’un problème de prise. Or, le transfert d’appel ne fonctionnait pas non plus car ma ligne
n’existait plus. Elle venait d’être
dégroupée sans que je n’aie rien
demandé. Je me suis tourné vers
France Télécom pour avoir des
explications. Personne n’a voulu
me croire. Un interlocuteur m’a
même suggéré que mes enfants
m’avaient peut-être inscrit chez
un autre opérateur. Mais France
Télécom semblait refuser le fait
que j’aie pu être victime d’un
dégroupage sauvage total, alors
qu’ils savent que ce phénomène
existe. J’avais l’impression d’être
crédible nulle part jusqu’à ce
qu’une personne de France Télécom accepte de m’entendre.
Je me suis rendu compte de la
“J
accumule les dossiers de plaintes
de personnes qui ont été victimes
d’abonnement forcé ou de dégroupage. ”Je crois qu’il faut agir pour
que le dégroupage sauvage soit
impossible. Que quelqu’un puisse modifier ou interférer dans un
contrat sans l’accord préalable
de la personne, c’est tout à fait
anormal” indique Maïwenn
Tascher, juriste à U.F.C. Que
Choisir. Mais pour l’instant, les
cas de personnes tenues de payer
une facture pour service rendu
sans l’avoir demandé sont de plus
en plus fréquents. I
gravité de la situation quand on
m’a annoncé que je devrais
attendre deux à trois semaines
avant de récupérer ma ligne. Finalement, elle a été rétablie dans un
meilleur délai.
Je ne sais pas à ce jour quel opérateur m’a dégroupé. Il faut que
j’attende de recevoir une facture
de sa part. J’ai déposé une plainte. Je suis en train d’estimer le
préjudice. Ce type d’agissement
est grave. En tant que généraliste, quand je ne réponds pas au
téléphone, j’ai une obligation de
laisser un répondeur pour orienter les patients vers un autre service. Pendant une semaine, ça
n’a pas été possible. Un patient
qui s’est inquiété de mon sort a
pris contact avec France Télécom. L’opérateur a répondu que
“le médecin a résilié sa ligne.”
Lamentable.” I
Record
À 59 ans, le SaintVitois Jacques Maille
a battu le record du
monde de rameur. En
48 heures - et à l’occasion du Téléthon -, il
a ramé l’équivalent de
355, 2 km. Un effort
exceptionnel pour ce
sportif qui avoue
avoir failli abandonner l’épreuve à la
26ème heure.
Terre des Hommes
La vente des bougies
et des cartes solidaires de Terre des
Hommes se déroule
place du Huit Septembre les 16, 17 et
du 19 au
24 décembre, et sur la
place des Tilleuls à
Palente les 16 et
20 décembre.
Renseignements au
03 81 82 17 89.
Concert
Le chœur Schütz donne son concert de Noël
samedi 16 décembre à
20 h 30 à la cathédrale Saint-Jean.
Quels recours pour les consommateurs ?
es associations de consommateurs connaissent ce
genre de désagréments.
C’est la raison pour laquelle,
en cas de problème, elles sont
les plus à même d’aider les
victimes à comprendre la situation à laquelle elles sont
confrontées et comment s’en
sortir. “C’est le fournisseur
d’accès à Internet qui doit
apporter la preuve que vous
avez demandé à être dégroupé” insiste Maïwenn Tascher,
juriste à U.F.C. Que Choisir.
On peut demander une lettre
recommandée à son ancien
L
fournisseur en lui indiquant
qu’on n’a jamais voulu changer.
Ensuite, il faut pousser la porte d’une France Télécom pour
retrouver une ligne téléphonique. “Il faut
compter un
“Ce type
délai
de
d’agissement quatre à cinq
jours pour la
est grave.”
reconstruction de la
ligne” indique le service de
communication de France
Télécom à Besançon. Un délai
que contestent les associations
de consommateurs qui déplorent au contraire qu’il soit au
moins égal à quinze jours.
Avant de porter plainte, la victime doit demander à France
Télécom un mandat de consultation pour connaître l’identité de l’opérateur qui l’a
dégroupé. “À partir de là, vous
pouvez porter plainte en invoquant le préjudice moral et
financier” note France Télécom qui facture 55 euros au
client pour la réouverture de
la ligne. Charge à lui de se
faire rembourser la somme
par l’opérateur fautif. I
BESANÇON
12
IL
L’A
DIT…
l y a vingt
associations de
commerçants à
Besançon. Une
douzaine ont des
actions mais huit
sont toujours en
complète somnolence. Et quand je
croise dans la rue
l’un de ces huit
responsables d’associations qui ne
font jamais rien,
la seule question
qu’il me pose, c’est
“combien la ville
nous donne-t-elle
cette année ?” On
parle de la désertion du centre-ville mais il faut que
les commerçants
prennent aussi
leurs responsabilités !”
“I
Jacques Mariot,
adjoint bisontin
au commerce,
lors de l’assemblée générale
de la Chambre
de Commerce
du Doubs le 27
novembre
dernier
RAPPORT
Transport
Conseil économique et social
Les discriminations
sont en augmentation
Pour le
Conseil
économique
et social,
le fait d’être
jeune
issu de
l’immigration
tif et le rendre plus efficace,
augmente
plus
complémentaire”, par “quatre
reprend Pierre Besançon, le
ou cinq” les
rapporteur du texte.
difficultés
Le Conseil économique et
social conseille notamment rencontrées.
Fin novembre, le Conseil économique et social
a remis son rapport sur la discrimination à l’égard
des jeunes français issus de l’immigration.
Il préconise notamment la création d’un comité
régional de prévention des discriminations
es discriminations sont en augmentation dans la région. C’est en
tout cas le constat que dresse le
Conseil économique et social de
Franche-Comté dans un rapport consacré
à la discrimination à l’égard des jeunes Français issus de l’immigration, rendu public fin
novembre. Des discriminations qui concernent principalement le logement ainsi que
l’emploi. “Le fait d’être jeune et issu de l’immigration multiplie par quatre ou cinq les
problèmes rencontrés par rapport aux autres
jeunes. Globalement, les “petits signes” de
méfiance - comme les problèmes d’accès aux
loisirs - n’ont pas diminué par rapport à
2001”, affirme le rapport.
Pour lutter contre ces discriminations, note
le Conseil économique et social, “beaucoup
d’outils sont déjà en place - lois, instances…
- se superposent souvent. Mais la discrimination reste et ne faiblit pas. Il conviendrait
de faire des efforts pour alléger ce disposi-
L
de renforcer le rôle des Missions locales et des Espaces
jeunes en allant au-devant
des jeunes en difficulté et
d’intégrer la notion de diversité sociale dans tous les
contrats ou convention passés entre la Région et des
entreprises.
Autre préconisation, la mise
en place d’assises régionales
de lutte contre les discriminations au travail, voire d’un comité régional de prévention des discriminations où jeunes et chefs
d’entreprises pourraient “échanger sur les
bonnes pratiques.” I
Besançon
se met au
covoiturage
P
our inciter les
Bisontins à
partager leurs voitures, les quatre
collectivités
locales - Ville,
Agglomération,
Département et
Région - viennent
de mettre en place
ensemble un
service de covoiturage sur Internet.
Le but : réduire
les déplacements
dans l’agglomération et limiter la
pollution.
En 1999, 26 000
personnes résidant en dehors de
Besançon venaient
travailler chaque
jour dans la capitale comtoise. En
2010, ils devraient
être 32 500 à faire
de même. Au total,
les employés
bisontins parcourent plus d’un million de kilomètres
par jour pour se
rendre sur leur
lieu de travail,
une distance totale qui a augmenté
de + 68 % depuis
1990. I
DOSSIER
13
LA
SUISSE
:
une menace ou un exemple à suivre
pour l’industrie bisontine ?
INDUSTRIE
Concurrence
Les délocalisations vers la
Suisse sont prises au sérieux
Faut-il avoir peur de la Suisse ? Charges
plus faibles, fiscalité allégée, main-d’œuvre
abondante… La compétitivité helvétique et
le mouvement de délocalisations d’entreprises françaises vers l’eldorado voisin inquiètent les entreprises du Doubs. Pour protéger l’industrie locale, certains prônent d’ailleurs
la révision des accords bilatéraux. Mais
menaçante, la Suisse est aussi l’exemple à
suivre. De l’autre côté de la frontière, le canton de Neuchâtel a ainsi réussi à implanter
70 nouvelles entreprises étrangères sur son
territoire, dont certaines représentent plus
d’une centaine d’emplois. La Franche-Comté peine encore à faire de même. Les investissements étrangers se comptent sur les
doigts de la main. Question de renommée
certes, mais aussi de culture. Longtemps,
la Franche-Comté est restée trop passive.
Le changement vers une politique plus offensive de la région est notable, mais récent.
Le phénomène des délocalisations de sites industriels
vers la Suisse inquiète. C’est déjà vrai pour ceux
installés à proximité de la frontière. À Besançon,
on commence à s’en inquiéter aussi.
e n’est pas encore l’euphorie, mais
l’industrie locale se porte un peu
mieux. C’est en tout cas ce qui ressort de l’enquête de conjoncture de
l’union des industries et métiers de la métallurgie (U.I.M.M.) de Franche-Comté réalisée
auprès de 800 entreprises à l’automne 2006.
“Il y a une légère tendance à la reprise par
rapport à 2005 qui n’avait pas été une bonne
année, il est vrai. On ne peut pas parler de
forte croissance mais tous les
indicateurs sont au vert”, analyse Étienne Boyer, le prési“Profiter
dent de l’U.I.M.M. du Doubs.
de la
La moitié des entreprises affirme ainsi avoir été en croissance dynamique
sur le second semestre 2006,
transcontre 38 % seulement l’année
d’avant. Sur le plan de l’emploi frontalière.”
également, l’évolution est à
l’amélioration avec seulement
14 % des entreprises enregistrant une baisse de leurs effectifs au second semestre, contre
23 % en 2005.
Mais une chose inquiète les entrepreneurs :
l’accélération du phénomène de délocalisation vers la Suisse. Un mouvement qui touche
essentiellement la bande frontalière du HautDoubs, de Pontarlier à Morteau. Même si
l’agglomération bisontine reste relativement
à l’abri du phénomène, certaines entreprises
de cette zone aussi se “poseraient la question”, attirées par une fiscalité plus intéressante mais aussi par le manque de maind’œuvre qualifiée disponible en France.
Selon l’enquête réalisée en 2005 par la C.C.I.
International auprès de 710 entreprises industrielles ou de services à l’industrie de plus de
C
10 salariés dans le Doubs, la Suisse concentre
la moitié des projets d’implantations en Europe occidentale. Un chiffre qu’il convient néanmoins de relativiser en sachant que l’attractivité de cette partie du continent européen
décline puisqu’elle ne représente plus que
11 % des projets d’implantation. Ce recul s’opère au profit des Pays d’Europe Centrale et
Orientale (44 %), l’Asie (20 %) et le Maghreb
(10 %). Les secteurs les plus concernés sont
principalement industriels. Les entreprises
issues de la métallurgie, de l’industrie automobile, de l’horlogerie, des machines et des
équipements représentent déjà 60 % du total
des implantations existantes. Sur le plan des
perspectives de transfert, cette part relative
tend à s’accroître aux alentours de 66 %. L’évolution inquiète pourtant. “Il semblerait exagéré de parler d’un rush des entreprises françaises sur la Suisse”, rassure Bernard Aellen,
le responsable du service de la promotion économique du canton de Neuchâtel, pour qui le
phénomène a toujours existé.
Et à Besançon, “nous sommes à la bonne distance de la Suisse. Pas trop près pour ne pas
être sujet, comme le Haut-Doubs, à la fuite de
main-d’œuvre qualifiée, mais en même temps
suffisamment près pour pouvoir profiter de
la dynamique transfrontalière. La Suisse est
un atout”, pense Denis Baud, vice-président
de la C.A.G.B. qui espère voir le mouvement
des entreprises s’inverser. “Les investisseurs
suisses se montrent très intéressés par Temis.
Si le prix du foncier augmente de l’autre côté
de la frontière, certaines entreprises pourraient venir s’implanter ici” commente-t-il
optimiste. I
S.D.
Plusieurs
entreprises
ont déjà
choisi de se
délocaliser
en Suisse,
par faute
de maind’œuvre.
DOSSIER
14
INDUSTRIE
Baisse des effectifs
En trente ans, Besançon a perdu
63 % de ses emplois industriels
De plus de 21 000 emplois dans le secteur industriel en 1975, l’ancienne capitale
de l’horlogerie française est passée à 8 000 emplois industriels en 1999.
ne érosion inexorable. Depuis
la fin des années soixante-dix,
Besançon, l’ancienne capitale
de l’horlogerie française, a perdu près des deux tiers de ses emplois
industriels. En 1975, le secteur employait
pourtant encore plus de 21 000 personnes et représentait ainsi le tiers de
l’ensemble des emplois de la commune, selon les données de l’I.N.S.E.E.
Mais les grandes heures sont révolues.
Entre 1975 et 1982, en l’espace de sept
U
ans, c’est un tiers des emplois industriels qui disparaissent. En 1982, les
ouvriers ne sont plus que 14 172 à
Besançon. Au cours des années quatrevingt, la baisse des effectifs s’est poursuivie, à un rythme plus lent, avec une
diminution de 18 % des emplois industriels entre 1982 et 1990.
Une hémorragie qui s’est à nouveau
accélérée dans la décennie 90, avec une
baisse de près du tiers des effectifs
entre 1990 et 1999. En 1999, l’indus-
Source : I.N.S.E.E.
Évolution de l’emploi industriel
à Besançon de 1975 à 2004
trie n’employait plus que 8 020 personnes à Besançon, ce qui ne représente plus que 13 % de l’emploi total
de la commune, alors que les services
concentrent les deux tiers de l’emploi.
“Mais la progression des activités de
service au détriment du secteur industriel est en partie liée à l’externalisation
de certaines activités, comme le nettoyage”, note tout de même l’I.N.S.E.E.
“Rhodia, Lip, Weil, Kelton, Timex, Fralsen… Les mastodontes de l’industrie
bisontine ont pratiquement tous disparu. C’est un fait. Parmi les gros, il ne
reste plus que Bourgeois”, reconnaît
Maxime Guillemin, le secrétaire départemental du syndicat C.G.T.
Avec un peu plus de 500 salariés, Bourgeois est en effet la seule entreprise
industrielle bisontine
à dépasser la taille de
la P.M.E. Derrière elle,
Depuis 2002, suivent Parkéon, spéla tendance cialisé dans la fabrication de cartes à puces
est à nouveau avec un peu moins de
à la baisse. 500 salariés en 2005,
F.C.I. puis S.L.I. miniature lighting, Augé
Découpage et Fralsen avec chacune
plus de 250 salariés.
L’évolution de l’effectif industriel bisontin suit la même courbe qu’au niveau
national. De 1998 à 2004 cependant,
la diminution des emplois dans le secteur a marqué le pas au niveau du bassin d’emploi de Besançon, selon
l’I.N.S.E.E., avec une légère reprise
en 2000 et 2001. Mais depuis 2002, la
tendance est à nouveau à la baisse, de
- 2 % en 2004. I
Des fleurons
industriels sont
partis, sans
être remplacés.
S.D.
BILAN
Technopôle Temis
“On préfère remplir lentement
que de faire du dumping social”
Sur le technopôle Temis, le tiers des 32 hectares de terrains a été commercialisé en cinq
ans. “Un choix”, affirme Denis Baud, l’élu en charge de l’économie sur l’agglomération.
inq ans après le début de
la commercialisation des
parcelles de la Z.A.C., le
technopôle Temis, vitrine économique de Besançon, est
loin d’être totalement remplie.
Seuls 10 hectares, sur les 32 disponibles, ont été commercialisés
à ce jour. Parmi ceux-là, dans le
détail, 3,6 ha sont déjà construits
ou en cours de construction. “Il
y a une ambition globale mais,
qui ne se fait pas du jour au lendemain, ni avec du dumping territorial, qui n’est pas la bonne
méthode. Cela ne se remplit pas
très rapidement parce que le comité syndical du technopôle refuse
certaines implantations”, affirme Denis Baud, le vice-président
en charge de l’économie à la communauté d’agglomération du
Grand Besançon. “On a investi
C
de l’argent public, ce n’est pas
pour laisser s’implanter des choses
qui ne correspondent pas à ce
nous recherchons.”
Trois établissements industriels
ont implanté leurs locaux dans
la zone, sur 1,4 ha au total. Filiale du groupe australien E.R.G.
group, l’entreprise E.R.G. a investi dans ses locaux de 1 800 m2 qui doivent prochainement être
agrandis - et emploie une quarantaine de salariés dans la fabrication de systèmes de péage pour
les transports publics. L’entreprise de plasturgie Worldplas,
dont l’usine s’étend sur 5 000 m2,
et Sophysa, entreprise de biomédical spécialisée dans la neurochirurgie, qui a implanté son
bureau de recherche et développement et son unité de production - soit près de 90 salariés - à
Besançon, ainsi que le centre de
formation des apprentis ont également rejoint la technopole. L’immobilier d’entreprises - Temis
Innovation qui abrite la pépinière et l’incubateur du pôle
mais aussi les
deux “Temis cen600 emplois ter” 1 et 2, le
centre Artemis
en 2007 sur dédié
sur
7 000 m 2 aux
Temis.
services aux
entreprises ainsi que Microtech, un immeuble
d’entreprises de 1 000 m2 - couvre,
lui, 2,1 ha. Enfin, 15 000 à
20 000 m2 sont actuellement en
“phase d’études”, avec des entrepreneurs potentiels.
Au total, près de 400 emplois ont
été créés sur la zone de Temis
depuis l’instauration de la zone,
selon la C.A.G.B. 200 emplois
supplémentaires devraient être
créés au cours de cette année
avec l’achèvement des travaux
d’Artemis et des “Temis center”.
Évolution lente ? “Par rapport à
d’autres technopôles, cela ne se
remplit pas”, affirme un connaisseur bisontin du milieu des
affaires, qui incrimine le prix de
vente des parcelles - entre 25 et
40 euros le m2. “Il y a un problème de foncier élevé et d’image pas
assez forte et sans commune mesure avec la réalité. On a du mal à
attirer les entreprises ici”, reprend
celui-ci.
Une analyse que conteste Denis
Baud. Car les prix bisontins sont
pour lui “tout à fait conformes à
ceux d’autres technopôles.” “Il faut
ZOOM
Entreprise
“Cela permet
d’asseoir son image”
Originaire de Vendée, François Boisson
vient d’implanter sa société IZO 3D sur le
site de Temis. Besançon lui permet avant
tout de se rapprocher de ses clients.
e la Vendée à la Franche-Comté. “J’avais créé un
laboratoire similaire en Vendée, mais la plupart de
nos clients se trouvaient dans la moitié Est de la
France, de Rhône-Alpes à l’Alsace. Besançon se trouvait
à mi-chemin”, explique juste François Boisson.
Depuis octobre dernier, le chef d’entreprise a implanté
sa société IZO 3D, spécialisée dans le contrôle et la mesure en trois dimensions de pièces plasEn pépinière tiques et microtechniques, dans la pépinière d’entreprises de Temis Innovation.
depuis
Un choix avant tout géographique. “Je
octobre.
ne voulais pas m’implanter dans l’Ain
ou le Jura, très marqués par la plasturgie car plusieurs concurrents y étaient déjà implantés.
À Besançon, on bénéficiait aussi d’une clientèle plus variée”,
reprend le chef d’entreprise.
La société compte pour le moment deux salariés et devrait
s’orienter de plus en plus vers le marché de la microtechnique. Si François Boisson a choisi Besançon et sa
technopole, c’est aussi pour une question d’image. “On
vend de la confiance à nos clients. L’image était assez
importante. Tout ce qui peut y contribuer, du beau bâtiment aux services du pôle, est bon à prendre”, reprend le
chef d’entreprise. La proximité du pôle de compétitivité
a ses avantages, même si le locatif y est plus élevé. “Lorsqu’on va voir les banques en expliquant qu’on est à Temis,
on sent tout de suite plus d’intérêt de leur part. Ça ouvre
des portes, pour les gens de l’extérieur, c’est là où les choses
se passent”, reprend François Boisson. I
D
remettre les choses à leur place,
la part consacrée à l’achat du terrain est minime par rapport aux
montants des investissements.
C’est un mauvais procès”, reprend,
véhément, Denis Baud. Pour lui,
l’attractivité vis-à-vis des entreprises est un processus lent. “L’exogène - l’arrivée d’entreprises extérieures - ne marche bien que si
l’endogène, les entreprises du cru,
est fort. C’est comme une rue où
il y a des restaurants. Plus il y
en a et plus il y a de monde. Voir
une grosse entreprise de 200 ou
300 salariés arriver, cela arrivera certainement un jour, mais
pour le moment, nous n’avons pas
encore atteint le seuil critique pour
les intéresser”, continue Denis
Baud. I
S.D.
DOSSIER
15
SUISSE
Canton de Neuchâtel
À Neuchâtel,
“Une entreprise
qui vient pour
faire du “tax
break” ne nous
intéresse pas”,
affirme
Gérard Lopez,
directeur du
développement
économique de
Neuchâtel.
180 entreprises
attendent de s’implanter
Depuis le début de l’année, 70 entreprises étrangères
se sont implantées dans le canton de Neuchâtel.
180 seraient sur le point de faire de même. À la clef,
des milliers d’emplois dans le biomédical,
les microtechniques ou les services.
out le canton bouge en même
temps en ce moment. Les
fêtes de fin d’année seront
bonnes”, sourit Gérard
Lopez, le directeur du développement
économique du canton de Neuchâtel.
L’homme a de quoi être heureux. En
2006, 70 entreprises étrangères se sont
implantées sur le territoire du canton
et 180 dossiers sont actuellement en
“T
INVESTISSEMENT ÉTRANGER
cours d’étude. Des chiffres à faire pâlir
d’envie la Franche-Comté voisine. Surtout que la plupart des projets, qui
concernent aussi bien le biomédical,
les microtechniques ou les centres de
décision, sont d’envergure. Le groupe
japonais de machines outils M.O.R.I.
Seïki vient ainsi de racheter une entreprise de 80 salariés au Locle. Il prévoit de créer 120 nouveaux emplois et
de rapatrier deux lignes de production
du Japon dans l’usine helvétique.
Le leader mondial de production de
vélos professionnels Cervélo vient également de s’implanter, avec 50 emplois
à la clef. Dans le domaine biomédical,
c’est Obtech, filiale de l’américain Johnson et Johnson, spécialisée dans la production d’anneaux gastriques, qui s’installe au Locle. Une centaine d’emplois
Retard
Pour attirer les entreprises étrangères,
la Franche-Comté se veut plus offensive
La Franche-Comté peine à intéresser et attirer les entreprises étrangères. Pour rattraper son retard, l’agence régionale de développement
s’est lancée depuis douze mois dans une politique plus offensive de
séduction des entreprises potentiellement intéressantes pour la région.
n des moteurs de l’attractivité d’une
région est sa capacité à attirer actifs
et entreprises sur son territoire”,
affirme l’I.N.S.E.E. en préambule
de son étude consacrée à l’attractivité de la
Franche-Comté parue en mai dernier.
Force est de constater que celle-ci laisse à désirer sur le plan international. Au premier janvier 2001, selon l’I.N.S.E.E., les entreprises à
participation étrangère représentaient moins
de 20 % des effectifs de l’industrie en FrancheComté. Une des régions avec l’Auvergne et la
Corse où cette proportion est la plus faible.
“La région se distingue par une très faible participation étrangère dans les investissements
industriels, 18 % des investissements contre
38 % en France, soit une différence de près de
100 millions d’euros sur la Franche-Comté
accueillait autant de capitaux étrangers en proportion que la France”, note l’institut de statistique.
“U
En 2007, avec
l’ouverture du
centre Artémis et des
“Temis Center”, près de
200 emplois
supplémentaires
devraient
être créés
sur Temis.
Dans la C.A.G.B., elles sont une trentaine d’entreprises à avoir des capitaux étrangers, suite à des rachats ou par la création de nouvelles
filiales d’un groupe international. Au niveau
de la provenance des capitaux vient en tête la
Suisse - qui concerne neuf entreprises et pas
uniquement dans l’horlogerie - suivie des ÉtatsUnis.
La Franche-Comté passe à l’offensive
Dans un contexte international toujours plus
concurrentiel, mieux vaut ne pas rester en
retrait si on veut attirer à soi des implantations étrangères. “Il faut aller les chercher où
elles sont, tout en veillant à rester en relation
avec les entreprises présentes dans la région”,
reconnaît Monique Gosselin, la chargée de
communication de l’agence régionale de développement, l’A.R.D. Depuis un an, date de la
création de la structure, la Région a adopté
une nouvelle dynamique. Un changement de
stratégie bienvenu pour la Franche-Comté,
qui jusque-là avait plutôt tendance à rester
passive. La réaction devenait urgente face à
des voisins beaucoup plus entreprenants dans
ce domaine. “C’est vrai que ce n’était pas une
culture forte ici. L’effort est en cours, il faudra
du temps. On est en train d’établir une forme
de rupture”, reconnaît Denis Baud, vice-président à la C.A.G.B.
Car la concurrence est impitoyable. Précurseurs, les Suisses mènent déjà depuis plusieurs
années une politique volontairement offensive, en n’hésitant pas à démarcher les entreprises comtoises qui les intéressent. Des séminaires d’un jour sont régulièrement organisés
dans les villes du Grand Est à destination des
chefs d’entreprises français. “C’est très efficace. On est reçu par l’ambassadeur de Suisse en
France. Puis pendant toute la journée, on vous
détaille les avantages fiscaux, la législation du
travail, les démarches à faire. Les cantons sont
tous représentés, on se propose même de vous
aider à trouver un terrain, de vous aider pour
tout”, explique un chef d’entreprise qui a participé il y a quelques années à un séminaire
L’Agence
Régionale de
Développement se met
à la chasse
aux investisseurs.
de promotion de la Suisse à Strasbourg. Et les
Suisses sont loin d’être les seuls à appliquer
cette politique. Récemment, plusieurs entreprises de l’agglomération bisontine ont ainsi
reçu un mailing de la part de l’Autriche, vantant les avantages d’une implantation dans le
pays : une fiscalité moindre que celle pratiquée en France et des salariés qui ne font
jamais grève mettait en avant le document.
L’exemple suisse et autrichien
Face à cela, que fait la Franche-Comté ? “Pas
de mailing. On veut mener des actions plus
ciblées, démarcher des entreprises très pointues”, reprend Monique Gosselin.
Cible privilégiée de la Région, les entreprises
de la microtechnique. Lors du dernier salon
Micronora, pour la première fois, “on a invité
des entreprises qui nous intéressaient pour les
courtiser. On leur a organisé une visite de Micronora, le laboratoire F.E.M.T.O.-S.T. puis des
rencontres avec des industriels déjà implantés
à Besançon.”
Pour le moment, des premiers contacts auraient
été tissés avec plusieurs entreprises étrangères, dont des allemandes et des anglosaxonnes. Pour être plus offensive, l’A.R.D.
veut désormais mettre en place un “interlocuteur unique”, qui oriente les démarches de
l’entreprise en recherche d’implantation, comme cela existe en Suisse, dans les années qui
viennent. “Car si vous voulez faire venir un
entrepreneur allemand, il faut aussi pouvoir
lui trouver un logement, inscrire ses enfants à
l’école…” Histoire de lentement rattraper le
retard pris face à ses voisins. I
devraient à termes être créés, 25 le
sont déjà.
La liste donne le tournis. La ville de
Neuchâtel vient aussi d’attirer le siège social d’une banque française, le
C.I.A.L. “Pour un beau projet. Dans le
canton, c’est la première fois que nous
attirons une entreprise de service”, se
félicite Gérard Lopez. “On attire des
entreprises des États-Unis, d’Asie, d’Allemagne et… de France.”
Une réussite telle que
les services du canton
Parmi les
reconnaissent “avoir du
mal à suivre. On est oblinouveaux
gé d’embaucher du perarrivants :
sonnel pour suivre les
dossiers.” Raison de cet
Obtech,
engouement, la bonne
Cervélo,
santé de l’économie suisC.I.A.L.,
se, qui devrait réaliser
près de 3 % de croissance
M.O.R.I.
cette année - contre un
Seïki.
peu plus de 2 % pour la
France.
Neuchâtel comme la plupart des cantons suisses
a aussi mis en place un
système fiscal attractif : les nouvelles
sociétés qui s’implantent dans le canton peuvent ainsi être exemptées de
l’impôt sur les sociétés au niveau communal et fédéral, les niveaux où les
impôts sont les plus élevés, pendant
dix ans et ce, sur la totalité de leurs
bénéfices.
Le canton n’est d’ailleurs pas le seul
à voir les entreprises affluer. Lors des
six premiers mois de l’année, une quinzaine d’entreprises étrangères - principalement des sièges sociaux - se sont
implantées dans le canton de Vaud,
tandis qu’une demi-douzaine de projets étaient à l’étude. En tout, 1 000
nouveaux emplois devraient être créés
dans les services principalement. “Mais
une entreprise qui vient pour faire du
“tax break” ne nous intéresse pas. Désormais, on mise sur le développement
stratégique en visant celles qui vont
créer de la valeur ajoutée dans le canton. Depuis que nous avons axé notre
communication autour de cela, les
demandes d’implantations explosent”,
reprend Gérard Lopez. “On prépare
pour chaque entreprise un plan de soutien précis et particulier, et ensuite on
les accompagne dans toutes leurs
démarches jusque chez le notaire.”
Un cabinet d’audit externe vient d’être
mandaté pour évaluer l’ensemble des
emplois directs et indirects créés sur
le canton. Car désormais, Neuchâtel
veut parler “emploi”. Et des emplois,
le canton et ses 170 000 habitants n’en
manquent pas. Car si les entreprises
étrangères sont nombreuses à choisir
de s’implanter à Neuchâtel, celles déjà
présentes ne sont pas en reste. Depuis
avril, Baxter a ainsi créé 180 nouveaux
emplois, tandis que dans le biomédical, une entreprise américaine déjà
implantée au Locle agrandit son site
de production pour créer 200 emplois
supplémentaires. I
S.D.
DOSSIER
16
CONCURRENCE
Réactions
Les patrons veulent rediscuter les accords bilatéraux
franco-suisses, signés en 2002. “Il ne
s’agit pas de revenir sur l’intégralité
des accords, mais des modifications
doivent être apportées, vers plus de réciprocité. Actuellement, on est les parents
pauvres du système. Pour les entreprises, les règles du jeu sont inégales”,
reprend Daniel Ganahl, le secrétaire
e plus en plus de respon- ne Boyer, le président de l’union des vers la Suisse et les projets de délo- général du M.E.D.E.F., qui regrette
sables d’entreprises se industries et métiers de la métallur- calisation d’entreprises frontalières, que les entreprises “n’aient pas été
demandent ce qu’ils font gie (U.I.M.M.) du Doubs. Alarmés par les milieux patronaux appellent à la entendues à la signature de ces accords.”
en France”, affirme Étien- la fuite de la main-d’œuvre qualifiée remise en cause les accords bilatéraux Dans le collimateur des entreprises,
se trouvent principalement le système de chômage des travailleurs frontaliers et les problèmes de formation.
“Un travailleur transfrontalier qui perd
son emploi est indemnisé en France
sur la base de son salaire suisse. Il
gagnera plus en restant au chômage
qu’en travaillant”, regrette Étienne
Boyer. “On ne peut pas non plus indéfiniment former les salariés en France pour les voir partir en Suisse dès
qu’ils acquièrent de l’expérience, cela
a un coût”, reprend un industriel.
Du point de vue politique aussi, la
concurrence suisse inquiète. “La question n’est pas une remise en cause des
accords mais une évolution de ceux-ci.
Les accords ne sont pas figés. Le principe doit être maintenu mais en allant
plus loin. Il est clair qu’actuellement
la Suisse n’a pas toutes les contraintes
n a fait le compa- On aura tout vu !
de l’Union européenne”, affirme le dépunotre effectif et on ne remplace
ratif. De façon très Les raisons de cette différence plus les départs. Si nous n’avons
té du Haut-Doubs Jean-Marie Binéprécise. Avant les de compétitivité, pour l’entre- plus personne pour régler les
truy (U.M.P.) qui a participé à la com35 heures, les coûts preneur : les charges françaises machines, nous n’avons plus
mission d’information parlementaire
à l’heure de travail étaient les et la durée du temps de travail. besoin d’ouvriers sur ces
sur les délocalisations dont le rapport
mêmes des deux côtés de la fron- Car les Suisses ne disposent que machines”, reconnaît le chef d’envient d’être remis à la commission écotière. Désormais, le travail est de quatre semaines de congés treprise, incapable de rivaliser
nomique de l’assemblée. Lors de son
12 % moins cher en Suisse qu’à payés - contre cinq en France - avec les salaires proposés de
Besançon”, affirme Olivier Bour- et de 42 heures de travail heb- l’autre côté de la frontière, près
geois, vice-président du groupe domadaires. “Le taux des charges de 30 % plus intéressants brut
Bourgeois.
est plus que du simple au double dans son secteur d’activité.
Sous les feux de l’actualité depuis en additionnant les charges Selon une enquête de l’U.I.M.M.
plusieurs semaines, pour avoir sociales et patronales, on arrive auprès de ses membres, plus de
remis en cause l’accord sur les à un taux de 70 % en France - 200 nouveaux salariés auraient
35 heures au sein de son entre- dont 48 % à la charge de l’em- ainsi quitté la France cette année
prise bisontine, le groupe pos- ployeur - contre 32 % en Suisse pour la Suisse, attirés par les
sède depuis quinze ans R.D.H., - dont 18 % de charges patro- salaires plus élevés. Face à cetune filiale spécialisée dans le nales”, poursuit Olivier Bour- te fuite de la main-d’œuvre, pludécoupage de tôles de transfor- geois. “La Suisse reste un pays sieurs entreprises de décolletamateurs à Courgenay, dans le low-cost. Même si le sujet reste ge et de polissage de la région
Jura suisse. R.D.H. y emploie souvent tabou. Il faut véritable- de Morteau et Pontarlier ont
une cinquantaine de salariés et ment se pencher sur le problème choisi d’implanter des ateliers
produit 10 à 15 % de du volume de la compétitivité française.”
côté suisse, au Locle, à La Chauxtotal du groupe. Une implanta- Et le problème est encore plus de-Fonds ou aux Verrières-detion en dehors de l’Union euro- visible dans le Haut-Doubs, fron- Joux.
péenne qui permet à Bourgeois talier avec la Suisse. De la por- “En France, on travaille
de contourner les quotas euro- te de l’usine de Raymond Bre- 1 600 heures par an, en Suisse,
péens en matière d’approvi- net, aux Verrières-de-Joux, on 1 850 heures. Et les charges patrosionnement de métaux pour sa peut presque apercevoir le pos- nales sont aussi plus faibles en
filiale et d’accéder à des matières te frontière suisse, à moins d’une Suisse. 18 % contre 48 % en Franpremières “moins chères et sans centaine de mètres de là. Direc- ce”, énumère Raymond Brenet.
limite quantitative.”
teur de Sedis, une entreprise Le salaire d’un régleur qualifié
C’est le paradoxe suisse. À spécialisée dans la fabrication tourne autour de 2 000 euros
entendre les chefs d’entreprise de chaînes, Raymond Brenet bruts en France, contre
franc-comtois, la Confédération subit de plein fouet la concur- 4 500 francs suisses - près de
Helvétique est un pays low-cost rence de la Suisse. “On ne peut 3 000 euros - de l’autre côté de
au niveau du coût du travail, plus garder notre personnel qua- la frontière, selon l’entrepreneur.
alors même que les salaires y lifié, ils sont attirés par les salaires Résultat : “En France, le coût
sont pourtant 50 à 60 % plus éle- suisses, c’est logique. En deux horaire d’un ouvrier qualifié est
vés qu’en France en moyenne. ans, on a ainsi diminué de 30 % de 23,50 euros alors qu’il est de
25 euros en Suisse. Il n’y a pratiquement de différence, par contre
pour le salarié, l’écart de revenu
est énorme.”
Pour stopper l’hémorragie de
main-d’œuvre vers la Suisse, le
chef d’entreprise avait un temps
envisagé de créer une filiale de
l’autre côté de la frontière, afin
d’embaucher des ouvriers selon
les conditions et les salaires
suisses tout en les faisant travailler dans l’usine française.
Mais le projet a été refusé par
la direction du travail. Depuis,
Selon Olivier
Sédis a délocalisé l’un de ses ateBourgeois, la
liers à Troyes et entrepris de
robotiser au maximum le proSuisse est
cessus de production. Pour réduidevenue un
re ses besoins de mains d’œuvre. I
S.D.
pays low-cost.
Face à l’accélération de la fuite de la main-d’œuvre qualifiée
vers la Suisse, les accords bilatéraux adoptés en 2002
sont dans la ligne de mire du patronat.
“F
SUISSE
Attractivité
“Le coût horaire du travail est
12 % moins cher en Suisse”
Moins de charges patronales, des temps de travail
plus longs… Selon les chefs d’entreprises comtois,
le coût du travail est moins cher en Suisse.
“O
enquête, la commission s’est notamment intéressée à la concurrence franco-suisse et préconise notamment un
assouplissement des contraintes réglementaires et administratives du code
du travail et une adaptation du droit
fiscal. “Le financement de la couverture sociale s’appuie sur les cotisations
salariales et patronales. Certains
membres de la mission ont préconisé
de substituer à ce système le principe
d’une T.V.A. sociale perçue sur les produits importés”, explique ainsi Jean“Les
Marie Binétruy.
accords
Dans la bande frontalière, certains élus locaux
ne sont
réclament aussi l’instaupas figés.” ration d’une zone franche
franco-suisse, pour réduire les distorsions de
concurrence entre les deux pays. “Peu
probable que cela soit choisi car vu de
Paris, la région avec ses 5 % de chômeurs est un secteur favorisé”, reprend
Jean-Marie Binétruy. Une solution qui
ne satisfait pas non plus les syndicats,
opposés à la zone franche mais favorables à une révision des accords bilatéraux. “Une zone franche, cela veut
dire plus de cotisations sociales pour
financer la solidarité. Par contre, il
faut peut-être renégocier les accords,
ce n’est pas un gros mot. Les compétences professionnelles sont acquises
chez nous, il faut payer la réalité des
coûts”, dit Maxime Guillemin, secrétaire départemental de la C.G.T. qui
prône une “harmonisation fiscale et
sociale.” I
Joyeuses fêtes
de fin d’année
et meilleurs vœux
pour 2007 !
DOSSIER
17
ILS ONT CHOISI DE CRÉER LEUR ENTREPRISE EN SUISSE
Jeunes créateurs français, anciens salariés, ils ont fait le
choix de créer leur activité de l’autre côté de la frontière,
et non pas à Besançon. Ils disent pourquoi.
HORLOGERIE
Faute d’avoir
pu obtenir
un écho
favorable à
ses projets,
Sébastien
Rousseau
s’est tourné
sans
complexe et
surtout sans
regret vers
la Suisse.
Création en 2004
Devant le manque d’écoute
en France, il a passé la frontière
Après une première expérience professionnelle en tant que salariés, plusieurs créateurs français ont choisi de voler de leurs propres ailes en créant leurs propres sociétés en Suisse. Exemple avec Sébastien Rousseau à Saignelégier, dans le Jura suisse.
riginaire des Ardennes, ce jeune chef d’entreprise a d’abord
suivi un parcours commun à la
plupart des salariés attirés par l’eldorado suisse. Après une formation d’horloger en Haute-Savoie et soucieux de
s’investir professionnellement dans la
“complication”, il décroche assez facilement un emploi chez Claret au Locle,
à deux pas de la frontière française,
dans le canton de Neuchâtel. Il y restera pendant deux ans en venant vivre
en France voisine. “J’avais envie de
m’installer à mon compte. Au départ,
j’envisageais de retourner dans les
Ardennes car il existe dans cette région
une très forte tradition métallurgique.
Mais ce projet n’a pas du tout fonctionné.
Aucune banque française ne voulait me
soutenir même pour un investissement
de l’ordre de 25 000 à 30 000 euros. Les
services de l’État ne sont d’aucun secours
O
LE LOCLE
quand il s’agit par exemple de garantir un prêt. Dans les réunions sur la
création d’entreprise, on nous informe
surtout sur la manière d’obtenir des
subventions. Ça relève davantage de la
course aux aides en oubliant de s’intéresser à l’activité proprement dite”,
explique Sébastien Rousseau, assez
écœuré.
Sans complexe, il s’est ensuite tourné
vers la Suisse où les démarches semblent beaucoup plus réalistes. “Il suffit d’abord de se déclarer dans la commune d’implantation. C’est eux qui se
chargent ensuite des rendez-vous avec
les services concernés. Il y a autant de
formalités à régler qu’en France mais
ici, au moins, on nous les explique clairement” dit-il. Sébastien s’installe alors
sur la commune des Bois située entre
La Chaux-de-Fonds et Saignelégier.
Créée en 2004, son entreprise - Sébas-
tien Rousseau Horloger Créateur - est
spécialisée dans la conception, la réalisation ou le montage de montres mécaniques très haut de gamme commandées par les grandes marques horlogères
du pays. Les phases de fabrication sont
confiées à d’autres sous-traitants comme lui souvent locataires de petits ateliers. D’où l’idée suggérée par un homme providentiel, en l’occurrence
Pierre-Alain Gilliéron (ancien directeur
de France Ébauches), de centraliser ces
savoir-faire complémentaires dans un
seul bâtiment. “En Suisse, fiancer la
construction d’un bâtiment industriel
suppose d’avoir 50 % de fonds propres.
On a pu bénéficier d’une aide du gouvernement équivalent à 20 % des investissements et accordée sous réserve d’employer de préférence des gens du coin.”
Ce qui semblait impossible sur le plan
individuel, le devient ainsi en fédérant
tival de Cannes. “C’est là tout l’avantage des petites structures. On est plus
réactif et généralement plus rapide. Ici,
on est capable de sortir un projet de
montre à complication en quelques mois
alors qu’il en faudrait peut-être deux
fois plus au sein d’une grande société.”
Au moment de la création de sa société, Sébastien Rousseau a apprécié le
soutien des banques locales plus compréhensives sur certains points tels que
les autorisations de découverts.
Son implantation en zone frontalière
se justifie par les difficultés à trouver
en Suisse assez de main-d’œuvre qualifiée. Les compétences sont présentes
en abondance en France et il est facile
de les attirer vu les salaires proposés.
“Les charges patronales en Suisse avoisinent seulement 17 % au lieu des 52 %
en France. Un salarié ne coûte donc pas
plus cher ici tout en étant mieux rémunéré” affirme le nouveau chef d’entreprise. I
Horlogerie
Un démarrage sur les chapeaux de roue
ce administratif. Vu son domaine
d’activité dans la sous-traitance
horlogère, il lui a semblé tout à fait
logique de s’installer en Suisse.
“On évite les complications douanières et les difficultés auxquelles
sont confrontés les jeunes chefs d’enravaille d’abord, aménage honorer les commandes”, indique
treprises français.
ensuite. C’est l’impression le chef d’entreprise.
Sachant que la pluressentie en découvrant l’en- Après un premier emploi en Suispart de nos clients
“On
vironnement dans lequel évoluent se, cet horloger a enrichi son expésont suisses, c’est
assemble important d’être
les trois horlogers et le régleur en rience en travaillant quatre ans
commande numérique formant l’ef- chez un grand horloger du Locle.
des pièces dans leur pays. C’est
fectif de la société C.M.P.U. Camen- La création de C.M.P.U. s’inscrit
un plus sur la carpour les
suli (Complication Modèle et Piè- dans la continuité de ce parcours
te de visite.”
ce Unique). “On a vraiment été professionnel.
Dans la famille des
grandes
surpris par le démarrage au point À partir de janvier, Guillaume
artisans horlogers,
marques.” Guillaume Camende devoir anticiper sur l’achat de Camensuli a prévu d’occuper tout
machines à commandes numériques l’étage où se trouve sa société en
suli distingue deux
qui s’avéraient indispensables pour aménageant par exemple un espacatégories,
les
puristes exerçant souvent individuellement dans le respect des
modes de fabrication traditionnels
et ceux qui s’impliquent dans l’activité en ayant le souci de créer des
emplois. Bénéficiant d’un apport
Sitôt installé, personnel, il n’a connu aucune difficulté lors de son installation.
Guillaume
“Déplacement compris, cela m’a
pris deux heures de démarches, le
Camensuli a
temps d’aller m’inscrire à la chambre
très vite été
de commerce qui se charge ensuite du dossier.”
sollicité au
Les trois salariés recrutés sont
point de
des frontaliers français. Guillaudevoir antime Camensuli apprécie également de travailler en bonne entenciper l’achat
te avec d’autres jeunes P.M.E.
de nouvelles
Une solidarité bien utile en phase de démarrage. I
machines.
Ancien frontalier, Guillaume Camensuli a créé sa
société en mai dernier au Locle. Après quelques
mois d’activité, il envisage déjà de nouveaux
investissements matériels et humains.
T
sept entreprises comprenant chacune
de 6 à 10 salariés dont les 3/4 sont frontaliers pour l’anecdote.
Ce groupement se dote ainsi d’un bel
outil de travail flambant neuf situé à
la sortie de Saignelégier sur la route
de Delémont. “De la conception aux finitions, on concentre une bonne partie des
métiers gravitant autour de l’horlogerie haut de gamme : design, reconversion d’anciennes machines-outils en
commande numérique, fraisage, décolletage, fabrication des pièces… On fonctionne également avec de multiples autres
partenaires” poursuit le dirigeant.
Dans le monde très confidentiel de la
sous-traitance, pas question de divulguer le nom des donneurs d’ordres, ni
de révéler les projets en cours. “Certains modèles peuvent atteindre le million de francs suisses”, confie Sébastien
à titre indicatif. Les sept sociétés ont
œuvré en commun sur un prototype de
montre “cinéma” distribué lors du fes-
ARGUMENT
L’atout “Swiss Made”
Il semble très complexe de quantifier le phénomène, si
phénomène il y a, des implantations ou délocalisations
françaises sur la bande frontalière. La force de la Suisse
réside en tout cas dans son fameux “Swiss made”.
e par sa taille critique, la Suisse est un État de sous-développement statistique pour apprécier ces mouvements de délocalisations.
Une chose est certaine par contre, on sait
très bien que l’horlogerie haut de gamme
traverse une période faste. Pour le bas de
gamme, ça va aussi mais sans plus”,
indique Pierre Hiltpold, directeur de la
chambre de commerce neuchâteloise.
En période de prospérité, les grandes
marques horlogères ont forcément besoin
de pièces et de nouveaux sous-traitants,
ce qui génère des possibilités d’installation de candidats suisses ou français.
“Dans ce cadre-là, l’horlogerie suisse est
protégée par son fameux Swiss Made. Le
simple fait de réaliser en Suisse est une
garantie, un facteur susceptible d’attirer
les entreprises gravitant autour de la
montre.”
Autre atout qui peut entrer en ligne de
compte, le libéralisme économique suisse où il est beaucoup plus facile de recruter et d’ouvrir une société. “Le risque
conjoncturel de fermer ou de licencier est
moins élevé en Suisse. C’est une facilité
indéniable. Le candidat à l’installation
“D
en Suisse peut se dire si ça tourne mal,
j’aurai moins d’ennuis” ajoute l’observateur. Pour Pierre Hiltpold, les administrations suisses appliquent également
de façon plus claire les dispositions de
l’accord sur la libre circulation des personnes. Quand un Français s’adresse à
une administration suisse, tous ses droits
lui sont expliqués. “Un suisse qui ferait
la même chose en France se
heurtera à un mur.”
Un facteur Au sujet des aides à l’inssusceptible tallation accordées sur le
canton de Neuchâtel, il
d’attirer les confirme leur existence tout
entreprises. en étant plus nuancé sur
leur utilisation. “Ce type
d’avantage est octroyé quand
les répercussions locales sont importantes.
Une petite entreprise de deux ou trois
frontaliers n’aura donc pas grand-chose, au contraire d’un projet susceptible de générer de l’emploi local. Là,
on observe généralement plus d’enthousiasme à accorder un avantage
fiscal” termine-t-il. I
RETOUR SUR INFO
19
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets
abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de
l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
L’Alsace finance une étude de
faisabilité pour le canal Rhin-Rhône
nterrée depuis 1997 suite aux protestations des écologistes, l’idée
d’une voie d’eau grand gabarit reliant
la Saône au Rhin via le Doubs refait
(encore) surface. Le Conseil général du
Haut-Rhin vient de lancer une étude de
faisabilité économique du canal Rhin-Rhône pour analyser le besoin de construire
un équipement de ce type. Les résultats
de cette étude, qui a coûté 300 000 euros
et débute ce mois-ci, devraient être connus
à la fin de l’année 2007.
La Franche-Comté et le département du
Doubs, pourtant potentiellement concernés par le projet, n’ont pas participé au
financement de l’étude. Une attitude que
regrette l’association Saône-Rhin voie d’eau
E
2010. “C’est dommage qu’il n’y ait pas eu
ne serait-ce qu’une participation modeste. Car cette étude n’est ni un parti-pris,
ni un engagement. Il s’agit essentiellement
de savoir comment on pourra résoudre les
problèmes de transport dans 10 ou 15 ans”,
affirme Guy Picard, le président de l’association, qui défend l’idée d’un Grand
canal.
Le transport fluvial a le vent en poupe
actuellement. Le mois dernier, le canal Seine-Nord a reçu le feu vert pour le lancement de son enquête publique et pourrait
être mis en service dès 2013. Pour Guy
Picard, c’est une bonne nouvelle pour le
projet Saône-Rhin. “Si ce projet SeineNord se réalise, cela peut servir de loco-
Une association de Bouclans
part deux mois en Mauritanie
motive pour les autres liaisons interbassins. Actuellement, on s’aperçoit que le
transport ferroviaire ne suffit pas comme
alternative à la route”, répète-t-il. I
Mamirolle : la zone d’activité du Noret a démarré
es engins de travaux publics
s’activent depuis quelques
semaines au bord de la 2 X 2
voies à proximité de Mamirolle. Le
terrain est piqueté, la viabilisation
de ces 9 hectares est en cours.
La zone du Noret est une des
zones d’activités gérée par la
Communauté d’Agglomération
du Grand Besançon pour dynamiser le Sud bisontin. Stratégiquement bien placé au bord de
la voie rapide et dans la perspective du futur contournement
de Besançon, la zone attire déjà
les investisseurs. Parmi les sociétés déjà positionnées, il y a Gaz
et Eaux. L’entreprise jusque-là
installée à Lods, dans la vallée
de la Loue, sera une des premières à investir cette zone intercommunale. Gaz et Eaux a réservé 1 hectare de terrain au Noret.
Les locaux de cette société qui
emploie une centaine de personnes doivent être opérationnels dans un an. Une deuxiè-
L
me entreprise, artisanale cette fois,
doit construire un bâtiment à Mamirolle : la société de charpente-couverture-zinguerie Alain Déforet, créée
à Osse, vers Nancray, en 1995. Au
total, la zone d’activité du Noret couvrira une surface de 9 hectares. 1,5
hectare est déjà urbanisé, ils avaient
été aménagés par la commune de
Mamirolle avant le transfert de la
compétence économie à la communauté d’agglomération. Six entreprises sont déjà installées à Mamirolle : la S.A.R.L. Balanche (électricité),
B.E.C. (mécanique), Fila production
(fabrication de moules), le restaurant
des 4 vents et SNAP-BRUN (traitement des métaux).
La menuiserie Déforet doit intégrer
ses locaux de près de 1 000 m2, d’ici
juin prochain. L’arrivée dans cette
zone de Mamirolle doit permettre à
la société Déforet qui lancera à cette occasion “de nouveaux produits”,
de créer une douzaine d’emplois supplémentaires, portant ainsi l’effectif
global à 18 “d’ici deux ans.” I
e 14 janvier prochain, Bernadette Multrier doit s’envoler pour le Nord de la Mauritanie. L’infirmière au C.H.U. de
Besançon originaire de Bouclans
part en mission humanitaire pour
deux mois, dans la région de
l’Adrar en lisière du désert du
Sahara, pour apporter des premiers soins et des cours d’hygiène à la population locale. Une
montée en puissance progressive pour l’association des “Enfants
de l’Adrar”, présente dans la
région depuis 2000. “C’est la première année que nous allons rester aussi longtemps sur le terrain.
D’autres infirmières, bénévoles
de l’association vont aussi me
rejoindre sur place. Au niveau de
l’association, dans le Doubs, nous
avons aussi beaucoup de bénévoles qui nous ont rejoints”, se
félicite Bernadette Multrier.
Dans ses valises, l’infirmière
L
devrait emporter des médicaments mais aussi quelque 200
ordinateurs - anciennes machines
du parc informatique de la ville
de Besançon données à l’association - pour équiper le lycée
local. L’association a encore
d’autres projets. Elle souhaite
notamment créer un centre de
santé qui fonctionnerait à l’année. “L’idée est de recruter deux
femmes qui feront offices d’aidessoignantes pour assurer les problèmes courants, donner des
cours d’hygiène lorsque nous ne
serons pas sur place. On distribuera aussi des repas aux femmes
en situation de malnutrition”,
détaille Bernadette Multrier, qui
recherche actuellement les
14 000 euros annuels nécessaires
pour faire fonctionner le centre.
Contact : association des “Enfants
de l’Adrar” - 13 rue de Crait 25360 Bouclans. I
14, rue de Belfort
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Tél. 03 81 47 48 49
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LE GRAND BESANÇON
20
SERRE-LES-SAPINS
Entre 60 000 et 100 000 euros
Y’a de quoi en faire un fromage
La société Évoli de Serre-les-Sapins, avec d’autres partenaires, vient de créer le prototype d’un manipulateur à comté. Son objectif : soulager le travail pénible des fromagers.
armi les métiers
pénibles, il y a celui
de fromager. “Quand
vous avez 500 à 600
comtés
à
retourner à la
main trois fois
par semaine,
oui c’est éprouvant. Je peux
vous dire qu’on
Physique,
finit par en
le métier
brasser des
de fromager ! tonnes” affirme
P
le fromager d’une coopérative
du Doubs. Un comté pèse environ 45 kg. La profession est physique.
C’est pour tenter de soulager
les fromagers dans leur tâche
quotidienne que le Comité Interprofessionnel du Gruyère et du
Comté (C.I.G.C.) a engagé une
réflexion pour mettre au point
une machine capable de déplacer les meules et de les retourner. Cet organisme a travaillé
en partenariat avec l’Institut
de Productique de l’Université
de Franche-Comté qui a développé un concept.
C’est la société Évoli de Serreles-Sapins qui a fabriqué le prototype présenté récemment à
Bouclans à l’ensemble de la profession. Cette entreprise est spécialisée dans la construction et
l’installation de machines destinées à l’industrie agroalimentaire. “L’intérêt de cette
machine, comme elle est semiautomatique, est qu’elle permet
une surveillance visuelle du produit par le fromager qui apporte le soin au fromage. Ce n’est
pas le cas lorsqu’il s’agit d’un
robot entièrement automatisé
qui fonctionne seul, sans surveillance. Ce nouvel outil est
adapté à un métier artisanal”
indique Alain Aymonier de la
société Évoli, concepteur du
manipulateur de fromage.
L’autre avantage de cet appareil, c’est son prix. “Il existe déjà
des robots dans les grandes caves.
Mais ils coûtent entre 150 000 et
200 000 euros. C’est un investissement inaccessible pour les
coopératives de taille moyenne.
Alors que là, en fonction des
options, le coût de cet équipement varie entre 60 000 et
100 000 euros” explique Claude Vermot-Desroches, le président du C.I.G.C. L’étude de marché a conclu que cette machine
est techniquement adaptable à
80 % des caves des coopératives.
À travers cette démarche, la
volonté du Comité Interprofessionnel est justement de proposer aux fruitières une machine dont le prix d’achat n’excède
pas 80 000 euros. C’est le prix
à payer par les coopératives pour
soulager le travail du fromager
sans dénaturer ce métier artisanal. La mécanisation des
tâches a aussi un autre objectif : ouvrir la profession
aux
jeunes et en par“Le coût
ticulier
aux
de cet
femmes qui peuéquipement vent difficilement exercer le
varie entre métier de fromager compte
60 000 et
tenu de la
100 000
contrainte physique.
euros.”
Pour l’instant, ce
manipulateur à comté n’est pas
encore commercialisé. Les porteurs du projet cherchent des
partenaires financiers pour que
dès le début de l’année 2007,
une coopérative de l’agglomération de Besançon investisse
dans cet équipement afin de le
tester en situation réelle sur
une longue durée et apporter
les modifications nécessaires à
son amélioration. I
T.C.
EN BREF
Photo
Conférence
L’ouvrage de photographies “Besançon, l’esprit du temps” vient
d’être réédité pour la
troisième fois pour les
fêtes de fin d’années. À
cette occasion, les photographes Marc Paygnard et Jack Varlet
ont capturé les évolutions récentes de la ville et ses nouveaux
visages, place de la
Révolution en tête. Un
beau livre. Éditions
Sékoya, 160 pages, 39
euros.
“Les parents
d’adolescents
aujourd’hui”, thème
de la conférence
programmée le
mercredi 10 janvier
2007, salle Battant à
20 h 30 proposée par
l’association La Porte
Ouverte, association
d’aide par l’écoute
des personnes seules
ou en difficulté.
Nouvelle adresse de
l’association : 20,
avenue Villarceau
à Besançon.
Soroptimist
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ce
s
de
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oë
N
r
ou
P
Le club Soroptimist de Besançon organise sa 5ème braderie de vêtements et accessoires hommes, femmes et
enfants les samedi 20 et dimanche 21 janvier 2007 de
10 à 18 heures au Kursaal de Besançon (salle Proudhon). Au profit de l’association “Vivre comme avant”
qui soutient les femmes atteintes du cancer du sein.
LE GRAND BESANÇON
SAINT-VIT
21
Ouverture en 2008
“La maison de l’enfance
répond à un vrai besoin”
Une crèche doit être prochainement construite à Saint-Vit,
à côté de la halte-garderie actuelle, par la communauté
de communes. Les travaux débutent au printemps 2007.
ntre Dole et Besançon,
rien n’existe tout simplement. Les familles
étaient obligées d’avoir
recours aux assistantes maternelles,
il y avait d’énormes besoins. Là,
avec cette crèche, on donne enfin la
possibilité aux familles de choisir
leur mode de garde”, reconnaît Céline Bressand, directrice des services
de la communauté de communes
du val Saint-Vitois.
Selon une enquête réalisée cet été
auprès de 70 parents, 70 % d’entre
eux réclamaient l’ouverture d’une
crèche. Ce devrait être chose faite
au printemps 2008. La communauté
de communes, qui avait déjà mis
en place un service de halte-garderie itinérante - le Trotti’bus - en
2004 pour résoudre les problèmes
de garde d’enfants dans les villages
du val saint-vitois, vient de lancer
la construction d’une “maison de
l’enfance”, qui réunira l’actuelle
halte-garderie et une nouvelle crèche
dans les locaux agrandis et entièrement réaménagés de la haltegarderie de Saint-Vit.
Les travaux doivent débuter au
printemps 2007. Au total, 22 places
de crèches doivent ainsi s’ajouter
au 18 places de garderie déjà exis-
“E
tantes. “C’est un avantage social
pour de nombreuses familles qui ne
peuvent accéder aux autres modes
de garde”, souligne-t-on encore à
la communauté de communes qui
a investi environ 900 000 euros
dans le projet, dont une partie prise en charge par la caisse d’allocation familiale.
L’ancien garage accolé à la haltegarderie doit être désamianté et
démoli dans les mois à venir. À terme, la maison de l’enfance devrait
s’étendre sur près de 500 m2 avec
“salle d’atelier carrelée pour la peinture,
Près de la salle de gymnastique,
de lecture” pour les
moitié
enfants. Pendant les
envisagerait travaux, le fonction“un nouvel nement de la haltegarderie ne devrait
enfant.”
pas être affecté. La
crèche en tout cas ne
devrait pas désemplir. Toujours
selon l’enquête réalisée par la communauté de communes auprès de
parents, près de la moitié envisagerait “un nouvel enfant dans les
quatre ans à venir.” “L’avenir est
plutôt serein”, reconnaît Céline Bressand. I
S.D.
ROCHE-LEZ-BEAUPRÉ
Grande distribution
L’enseigne U s’attaque à l’Est bisontin
La demande d’implantation d’un Super U sur la commune de Roche-lezBeaupré a été refusée, mais le dossier n’est pas classé pour autant.
Il pourrait être mené de concert avec l’évolution du Marché U de Thise.
e 13 novembre, la commission
départementale d’équipement
commercial (C.D.E.C.) a refusé
la demande d’implantation d’un
Super U à Roche-lez-Beaupré. Le projet prévoyait la construction d’un bâtiment de 2 200 m2 à l’entrée du bourg,
dans la zone des Prés Chalots.
Ce dossier soutenu par la centrale Système U n’est pas abandonné pour autant,
mais reporté dans le temps. Selon le
maire Roland Bardey, “il semble qu’il
y ait un déficit de l’offre commerciale à
l’Est de Besançon.” Un déficit qui s’accentue depuis la fermeture du magasin Intermarché de Palente détruit pour
la seconde fois par un
incendie dans la soirée du dimanche
10 décembre. Ajoutons
à cela que Novillars,
la commune voisine,
L’enseigne U
est aussi dépourvue
d’une enseigne de est déjà prégrande distribution sente dans le
depuis la fermeture
d’Écomarché,
un Grand Besanmagasin qui attend çon, au Sud et
toujours un repreneur.
L’implantation d’une à l’Ouest de la
nouvelle enseigne sur
ville (photo
le secteur ne serait
archive
donc pas injustifiée.
L.P.B.).
André Vuillemin,
L
exploitant depuis 32 ans du Marché U
de Thise, le sait. À bientôt 60 ans, ce
commerçant indépendant a mis son
affaire en vente pour prendre sa retraite. “Si j’avais eu dix ans de moins, probablement que j’aurais lancé un projet
sur Roche-lez-Beaupré, j’ai réalisé une
étude de marché pour cela” dit-il.
Aujourd’hui, le projet de Roche-lezBeaupré est lié à un double scénario.
Premièrement, le repreneur de l’affaire d’André Vuillemin pourrait être également le porteur du projet de construction
d’un
nouveau
Super
U. Deuxièmement, l’ouverture d’une
nouvelle enseigne se ferait indépen-
damment de la vente de Marché U à
Thise.
Dans tous les cas, ce projet ne fige pas
le développement possible de Marché
U, un magasin de proximité qui emploie
une vingtaine de personnes. Les disponibilités foncières sont suffisantes à
Thise selon André Vuillemin pour doubler la surface de Marché U qui s’étend
actuellement sur un peu plus de 500 m2.
“À mon sens, à terme, Roche et Thise
peuvent vivre en parallèle.” Ces enseignes
cohabiteraient d’autant mieux si elles
jouaient la carte de la complémentarité. I
T.C.
LE GRAND BESANÇON
22
AVIATION
L’autoroute du ciel passe à Besançon
Dormez tranquille,
l’Armée de l’air veille sur vous
Les avions de chasse qui volent au-dessus du Grand Besançon effectuent essentiellement des missions de surveillance. Ces patrouilles viennent de toute la France.
l suffit de lever les yeux vers le
ciel pour le remarquer : la FrancheComté est un carrefour aérien.
C’est une des régions les plus survolées de France. “Ce que l’on voit dans
le ciel est en quelque sorte le reflet de
ce qui se passe au sol avec le trafic des
camions” observe le service communication de l’Armée de l’air à Besançon. C’est dire !
I
Les avions de ligne que l’on repère
haut dans le ciel par le sillage blanc
qu’ils laissent derrière eux se partagent l’espace avec les aéronefs militaires plus rapides. Les habitants du
Grand Besançon et de la bande frontalière ont l’habitude de voir passer
juste au-dessus de leur tête les Mirage 2000. Mais d’où viennent-ils, que
font-ils et où vont-ils ? Nombre d’entre
L’Armée de
l’air française
pourrait bientôt effectuer
des missions
de surveillance avec l’Armée suisse.
nous se posent la question. “Ces avions
effectuent des missions de surveillance du territoire. Cette surveillance s’est
systématisée et renforcée depuis les
attentats du 11-Septembre indique la
cellule communication de l’Armée.
Nous faisons partie des espaces aériens
les plus survolés du monde. Si un avion,
quel qu’il soit, n’est pas identifié, ces
patrouilles sont chargées de lever le
doute.” Fréquemment, l’armée de l’air
escorte jusqu’à la piste d’atterrissage
des petits appareils d’aéro-clubs qui
se sont égarés.
Cette surveillance s’arrête à la frontière. “Outre cette mission de police
publique, il y a également des missions
de suprématie aérienne. C’est de l’entraînement au combat aérien.” L’armée reste discrète sur le détail des
missions des avions
et sur leur armement
“Ces
pendant ces opérations. Secret défenpatrouilles
se oblige. Par contre,
sont
chargées
elle affirme que tous
les avions de chasse
de lever
qui survolent quotile
doute.”
diennement la région
ne viennent pas for-
EFFERVESCENCE AUTOUR DE L’ESBF
L’ESBF a connu fin
octobre une semaine
riche en évènements
qui confirment le
retour du club
au premier plan.
out d’abord, c’était le Club
Affaires ESBF PARTENAIRES
qui faisait parler de lui avec
une grande soirée « Dégustations
et Rencontres Professionnelles ».
L’occasion pour les quelques 130
partenaires adhérents, dont 36 nouveaux pour la saison 2006/2007,
de se connaître et
de savourer produits
régionaux accompagnés d’huîtres
dans une ambiance
conviviale et décontractée.
En présence des partenaires
publics, les équipes de Division 1,
de Nationale 1 et les – 18 ans
féminines ont été présentées. Le
T
Club Affaires ESBF PARTENAIRES
a également dévoilé le programme
de ses 6 soirées Partenaires pour
la saison 2006/2007, et remercié
l’ensemble des partenaires pour
leur soutien et leur
fidélité envers le club.
Le tout sous le regard
attentif de Fabrice
GUY, notre champion
olympique 1992 de combiné nordique à Albertville.
Passionné de handball et particulièrement de l’ESBF, le franc-comtois a présenté son association, «
Ski’s Cool », dont le but est d’aider les jeunes skieurs à devenir les
champions de demain, notamment
par une prise en charge de matériels et de déplacements .
Quelques jours plus tard, les
joueuses de l’équipe D1 féminine
concluaient la semaine en beauté
en décrochant une magnifique victoire, au Palais des sports, dans le
derby contre nos voisines dijonnaises. Une manière de bien finir
l’année 2006 et de lancer 2007
sous les meilleures auspices.G
Les avions
de chasse qui
survolent la
région ne
viennent pas
systématiquement de la
base de
Luxeuil.
cément de la base aérienne 116 de
Luxueil-Saint-Sauveur. Ils passent par
là car ils suivent une “autoroute du
ciel” précise. “Elle passe au sud de
Besançon, part en direction de Valdahon, avant de filer sur Morteau, Maîche
et Montbéliard.” Dans l’organisation
de l’espace aérien, ces “tunnels” sont
les voies obligatoires empruntées par
les avions militaires qui viennent de
toute la France. Ils n’en sortent que
pour des missions précises comme porter assistance à un appareil.
La surveillance aérienne de cette partie Est de l’Hexagone ne dépend pas
de la seule responsabilité de la B.A.
116. “On se déplace très vite avec un
avion de chasse. La surveillance peut
se faire depuis des bases plus éloignées
qui ne sont pas en Franche-Comté. On
peut surveiller plus de la moitié de l’Europe depuis une base implantée dans
le sud de la France et l’autre moitié
depuis une base dans le nord.” Dormez tranquille, le territoire français
est sous surveillance permanente.
Actuellement, les forces françaises et
suisses réfléchissent à un rapprochement pour des missions ponctuelles
de surveillance, comme l’Armée française en mène déjà avec les autres
armées européennes. Cela signifie qu’il
n’est pas exclu que l’on voie un jour,
dans le ciel bisontin, au côté des Mirage 2000 tricolores, les F-18 de l’armée
helvétique. I
T.C.
LE GRAND BESANÇON
SAINT-FERJEUX
23
Illuminations
Les “illuminés” de Noël
À Besançon, les maisons richement illuminées pour Noël sont plutôt
rares. À Saint-Ferjeux par exemple, Ghislaine transforme tous les ans
sa maison de la rue Girardot en véritable feu d’artifice. Visite.
uand on se promène dans les
lotissements, c’est quand
même triste. Les gens décorent de moins en moins leurs maisons”,
regrette Ghislaine. Dans les rues bisontines, ça et là, on peut effectivement
apercevoir aux fenêtres une guirlande ou un Père Noël lumineux accroché au balcon. Mais rien ne rivalise
avec la maison de Ghislaine, 42 ans.
“C’est déjà terne toute l’année, alors il
faut absolument que pour Noël tout
soit lumineux, que cela ait un air de
fête. Gamine, je ne pouvais pas avoir
de sapin avec des guirlandes, alors
maintenant, c’est mon plaisir”, souritelle.
Depuis le 10 novembre, elle a transformé son petit pavillon, à Saint-Ferjeux, en une véritable maison lumineuse. Le long des escaliers courent
des tubes bleus, des guirlandes s’enroulent autour du portique, le long des
fenêtres. Près de la porte, un Père
Noël en plastique grimpe à une corde. Combien de guirlandes y a-t-il ?
Plus d’une dizaine sans aucun doute.
“Je ne sais pas. Tous les ans, je rachète de nouvelles guirlandes lumineuses
dans des couleurs différentes. Mais je
“Q
Ghislaine est
fière de sa
maison.
Chaque année,
tout est
illuminé du
10 novembre
au 10 janvier.
rajoute aussi celles des années précédentes. Il y en a de plus en plus”,
explique-t-elle. “Ça coûte cher, mais
je ne regarde pas trop, ce n’est qu’une
fois par an.”
Depuis cette année, les illuminations
attirent les curieux. “Des gens s’arrêtent, prennent des photos. Les mères
avec des tout petits passent aussi souvent devant la maison. Une fois, une
petite fille m’a même dit que c’était la
maison du Père Noël”, explique Ghislaine. On la sent fière.
Pour Noël 2007, elle espère “concurrencer” la ville de Besançon et ses illuminations. “L’année prochaine, il n’y
aura plus une tuile sur le toit qui ne
sera pas éclairée”, promet-elle. Elle
sait déjà ce qu’elle veut : une guirlande qui coure tout le long du toit, et
sur le toit un Père Noël et ses rennes
en formes gonGhislaine est
flables. Un invesfière de sa
tissement assez
important. “On a
maison.
déjà tout repéré
Chaque année,
dans un magasin de
tout est
la région lyonnaise.
L’année prochaine,
illuminé du
on y retournera pour
10 novembre
les acheter”, affirme-t-elle. Ce qui au 10 janvier.
fera certainement
de sa maison la plus
décorée de tout le Grand Besançon.
D’ici là, Ghislaine a un autre projet.
Une fois les décorations de Noël retirées en janvier, “on s’attaque à Pâques.
Je décore aussi la maison et l’extérieur.
Le but, c’est de trouver la décoration
que je suis sûre de ne pas retrouver
ailleurs dans le quartier”, dit-elle. I
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24
BESANÇON
EN BRÈF
Sorties
P.E.P.
Cafés, restaurants :
les bonnes adresses des people bisontins
Où sortir à Besançon ? Pour vous donner quelques adresses de restaurants
et de bars à ne pas manquer, on a demandé à quelques personnalités bisontines
de nous dévoiler leurs coups de cœur du moment. À vos carnets.
Vacances en famille
avec les P.E.P. du
Doubs à Mouthe pendant les congés de
Noël. Renseignements
au 03 81 25 24 00.
Animation
Le C.R.E.P.S. de
Franche-Comté organise un brevet professionnel d’animation
sociale. Début de la
formation le 4 janvier. Renseignements
au 03 81 51 98 13.
Guillaume Aldebert, chanteur : Berth’,
“Le caquelon” quand on est dessinateur de presse :
“Le dragon d’or,
en manque de fromage”
Restaurants coups de cœur ?
Photo : Yves Petit
“Le phénix”, un petit restaurant
vietnamien tout près de chez moi,
rue de l’École, pour la qualité de
l’accueil et la bouffe. C’est de loin
le meilleur restaurant asiatique
de la ville. En plus, Tini, la patronne est vraiment gentille. Et il y
a un côté sympa, convivial, on y
croise tous les gens du quartier.
Mon autre coup de cœur, c’est un
restaurant savoyard, “Le caquelon”, rue Richebourg, à Battant.
Avec ma bande de potes, on y a
au moins toutes les deux
semaines. Quand on est en
manque de fromage, c’est par-
fait. C’est le restaurant du
dimanche soir, quand on n’a pas
trop le moral parce que le lendemain, il faut aller travailler.
On vient se réconforter avec la
raclette.
retrouve aussi entre musiciens
Le petit noir sur le zinc ?
le meilleur en
cuisine asiatique”
Le “Marulaz”. Pour l’ambiance. On y croise beaucoup de gens
dans la musique, mais ce n’est
pas pour autant bobo. Et le “Petit
L’endroit où sortir le soir ?
bar”, rue Chifflet, aussi. On sent
En fait, je n’ai pas de café atti- la vie, ce sont des habitués. Tu
tré, je suis plutôt bringue chez es toujours sûr, si tu y vas, de
les potes plutôt que sortie en squatter à la table de gens que
discothèque. Ce que je préfère, tu connais. Mais au niveau de
ce sont ces derniers cafés- l’ambiance et de l’animation, je
concerts qui résistent à Besan- trouve que Besançon se défend
çon : les “Passagers du zinc”, la bien. J’ai même l’impression
“Crémerie”… C’est là qu’on se que c’est de plus en plus vivant.
Emmanuel Dumont, Denis Maraux,
conseiller municipal à Besançon :
“Ma cantine : le Rive gauche”
Restaurants coups de cœur ?
Le petit noir sur le zinc ?
Le clin d’œil, c’est le restaurant de “La table
des Halles”, tenu par Emmanuel Dumont,
mon homonyme. On y mange très bien, le
patron est quelqu’un de très sympa en plus.
Comme on nous confond toujours, les gens
me demandent toujours des nouvelles de
ce restaurant. Sinon, mon coup de cœur,
c’est le restaurant le Champagney, rue Battant. À chaque bonne occasion, on y va.
C’est un des meilleurs restaurants du point
de vue rapport qualité-prix de Besançon.
Le cadre en plus est magnifique, dans un
ancien hôtel particulier du XVIème siècle et
l’été, la terrasse est superbe.
Ma véritable cantine, c’est le “Rive gauche”,
quai Vauban. J’y mange souvent, j’y donne mes rendez-vous, j’y ai fait mon mariage… J’y suis presque tous les jours, c’est
vraiment mon repère.
L’endroit où sortir le soir ?
Je me laisse plutôt emmener par les copains.
Pour prendre un apéritif, il y a le “Café du
théâtre”, que j’aime vraiment depuis longtemps, j’adore la décoration. Sinon, quand
on veut de la musique, c’est plus le “Balancier”, avenue Clemenceau.
Germain Castano,
entraîneur de l’équipe de basket du B.B.C.D. :
“Chez Manon”, le patron est un supporter”
Restaurants coups de cœur ?
Fêter un soir de victoire ?
Régulièrement, avec mon assistant, on va
boire un apéro et manger une pizza à la
pizzeria “Chez Manon”, rue Bersot. Le
patron est un supporter du club en plus,
c’est quelqu’un de vraiment sympathique
même si on ne parle pas que basket.
Quelques joueurs du club y ont aussi leurs
habitudes.
Un café pour l’apéro ? J’aime bien prendre
l’apéro au “Café de la Poste”, au square
Saint-Amour. Sinon, je vais aussi régulièrement au Bristol, pour prendre l’apéritif.
En général, on fait le circuit. Après l’apéro au “Café de la Poste”, on va à la pizzeria “Chez Manon”. Pour passer la soirée
ensuite, on va souvent au “Savannah”, quai
Veil Picard, et au “Cousty”, rue de Dole.
Et ensuite, parfois, on termine la soirée au
K.G.B. ou au Lounge. Après un soir de
défaite, ça nous arrive de sortir, d’analyser le match autour d’une bière, mais ce
n’est pas pareil.
photographe :
“Christophe Menozzi”
est le meilleur restaurant
bisontin du moment”
Restaurants coups de cœur ?
Le meilleur restaurant actuellement de Besançon, c’est le “Christophe Menozzi”. Les deux seuls
établissements réellement gastronomiques de
Besançon, le “Valentin” et le “Mungo park” avaient
fermé, Christophe Menozzi a repris la place brillamment. Il a su à la fois garder le côté haut de gamme et apporter des vins qui sont des mariages
extraordinaires. On a conservé le haut niveau de
la cuisine, et en plus, les prix ont baissé et on y a
gagné aussi un renouveau des cartes. En plus,
Christophe Menozzi, qui est un sommelier réputé, sait être pédagogue et prendre le temps pour
expliquer les vins
Un café ?
En journée ou pour le soir, rue Gustave Courbet, un
petit pub irlandais, le “Kilarney”. On y trouve un grand
choix de bières et de whiskies. L’ambiance est vraiment
conviviale, en
plus l’endroit est
wifi, donc même
si on doit travailler, on peut
prendre son
ordinateur et se
mettre dans un
coin. On y rencontre des gens
sympas et régulièrement, la
carte des bières
tourne, pour les
amateurs.
Restaurants coups de cœur ?
La cantine, c’est le “Café du théâtre”. On y mange
vraiment très bien, il y a des petits plats du jour
vraiment parfaits. Sinon, en cuisine exotique, j’adore le “Dragon d’or”, un restaurant vietnamien de la
rue Charles Nodier. C’est le mieux qui existe en cuisine asiatique.
Un café ? Pas vraiment d’endroits de prédilection.
C’est suivant l’humeur et là où je me trouve.
Manu Combi,
directeur du Cylindre :
“Le bar de l’U, une
institution à Besançon”
Un café ?
Mon quartier général, c’est le “Bar de l’U”. C’est une
institution à Besançon. Quand je suis arrivé à Besançon, c’est l’un des premiers endroits où je suis allé. Il
y a toujours un accueil agréable des tauliers. C’est de
ces bistrots très vivants où on fait des rencontres, où
il y a un lien social. Sinon le soir, on retrouve cette
même chaleur aux “Passagers du zinc”, rue de Vignier.
Société des Téléphones de l’Est
www.s.t.e.fr
Siège social :
Quartier de l’Europe
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BP 3043 - 25046 BESANçON CEDEX
Agence de Bourgogne :
ZAC de la Rente du Bassin
3, rue Aristide Berges
21800 SENNECEY LES DIJONS
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Tél. 03 80 32 09 89
Fax 03 81 88 80 70
Fax : 03 80 32 09 85
26
REPORTAGE
TRAVAILLEURS PAUVRES À SAINT-VIT :
L’ALERTE
Créée il y a un an et demi, l’association Entraide du val saint-vitois distribue l’aide de la banque alimentaire aux plus démunis, à Saint-Vit. Depuis, 66 personnes ont été aidées. Parmi eux, beaucoup
de travailleurs pauvres mais aussi des retraités dont la retraite ne suffit plus.
M
M
9 heures. Le camion vient livrer l’association de produits frais
invendus récoltés dans les grandes surfaces de la région.
Louis, 70 ans, repart avec ses sacs. “ça a amélioré la
situation, c’est plus vivable maintenant”, dit-il.
M
Noël Bauquerey gère les
stocks de l’association,
approvisionnée par la
Banque alimentaire. En
2006, plus de 30 tonnes
de nourriture ont été distribuées à Saint-Vit, hors
produits frais et légumes.
120 euros pour vivre
En attendant d’être servi dans l’épicerie improvisée au fond de la maison, chacun y va de son histoire, son
lot de galères. Il y a Virginie et Patrice, qui viennent ici depuis un mois.
Lui travaille à plein-temps, est payé
au S.M.I.C. “Mais le loyer est cher.
616 euros alors qu’on reçoit seulement 38 euros d’aide au logement.
Avec deux enfants, les fins de mois
étaient difficiles. On achetait le strict
minimum pour les petits”, raconte
la jeune femme aux traits un peu
tirés. “C’est grâce à ma mère qu’on
est venu à l’association. Elle a fait
les démarches, s’est renseignée pour
nous. Sinon, on ne serait pas venu,
peut-être”, reprend-elle.
“En campagne, c’est comme dans les
villes. Chacun pour sa pomme”, s’emporte sa voisine, Anne (*). Lorsqu’elle
s’est résolue à passer la porte de l’association, cela faisait trois jours qu’elle n’avait pas mangé. “Il n’y avait
plus rien dans les placards, je n’avais
pas le choix.” En peu de mots, elle
raconte son histoire. Son mari, victime d’un accident vasculaire, le
salaire qui se retrouve divisé par
deux, les difficultés qui s’accumulent. Elle a fait le calcul. Une fois
toutes les charges payées, “il me reste 120 euros pour assurer les autres
dépenses. La nourriture, l’essence…”
Depuis, elle s’est mise à chercher du
travail, en agence d’intérim, mais
n’a toujours rien pour l’instant. Anne
vient depuis un an déjà à l’association Entraide. “Ça aide drôlement”,
assure-t-elle. Les colis alimentaires
couvrent normalement quatre jours
de repas, le complément doit être
acheté. “Mais si vous savez cuisiner,
ça suffit pour la semaine. Le soir,
M
“J
vailleurs pauvres. “Beaucoup ont des
contrats à temps partiel, notamment
dans la grande distribution, les services à domicile. Quand on est chargé de famille, le salaire ne suffit pas
à faire face au quotidien”, remarque
Pascale Richard.
M
e pensais venir ici
pour donner un coup
de main, comme
bénévole. Et maintenant, c’est moi qui ai besoin
d’aide. Les pauvres, ce ne sont
pas forcément ceux qui ne travaillent pas. Cela peut arriver à
n’importe qui”, affirme-t-elle
d’une voix douce.
Dans la petite pièce qui sert de
salle d’attente à l’association
Entraide à Saint-Vit, Joëlle a
posé ses sacs en plastique à ses
pieds. Depuis deux mois, elle
vient ici tous les vendredis aprèsmidi, chercher son colis. Des
fruits et légumes, des conserves,
du lait récoltés par la Banque
alimentaire. La première fois
qu’elle a franchi la porte de l’association, Joëlle a ressenti un
“nœud à l’estomac.” “J’ai eu du
mal à venir. Plusieurs vendredis de suite, je suis passée devant
l’association sans réussir à rentrer. Et puis je me suis dit : “Tu
en as besoin, il faut y aller”,
raconte-t-elle. Ravaler sa fierté.
Atteinte d’une maladie orpheline qui la handicape, Joëlle a perdu son emploi il y a quelques
mois. Depuis, elle vivait avec sa
petite pension d’invalidité et les
Assedic. Cet été, ils lui ont été
retirés, “parce que j’ai été hospitalisée et pour l’administration, je n’étais pas en recherche
d’emploi. Selon les Assedic, c’est
à la Sécurité sociale de me prendre
en charge, la Sécu affirme l’inverse.” Depuis août, elle n’a plus
que les 350 euros de sa pension
pour vivre.
C’est une petite maison de brique
discrète, un peu à l’écart du
centre. Depuis juin 2005, l’association Entraide du val SaintVitois y distribue l’aide alimentaire aux plus démunis. La
pauvreté ne touche pas que les
villes. Moins visible, plus insidieuse, celle-ci se développe dans
les zones rurales aussi. “Dans
les associations bisontines, on
voyait arriver des familles de
Saint-Vit, qui étaient obligées de
faire le trajet pour obtenir l’aide dont elles avaient besoin. C’est
pour cela que nous avons décidé de créer une association ici”,
explique Noël Bauquerey, administrateur de la Banque alimentaire du Doubs qui a été l’un
des fondateurs d’Entraide.
En un an et demi, 66 familles,
comme Joëlle, ont été aidées.
“Depuis janvier dernier, on a
enregistré une augmentation de
+ 20 %. Mais on est encore loin
de toucher tous ceux qui en
auraient besoin”, note Pascale
Richard, la présidente de l’association. Une pauvreté qui a
changé de visage aussi. Beaucoup sont des mères célibataires.
Parmi les 37 personnes aidées
ce vendredi-là, une douzaine a
un emploi régulier. Des tra-
Une fois livré, il faut trier, ranger les produits avant
la distribution l’après-midi. Une vingtaine de bénévoles s’activent dans le local.
M
27
la commission de surendettement.
Sans trop d’espoir. “Selon la conseillère en économie familiale, je dois surtout réorganiser mon budget. Apprendre
à me fixer une limite pour ma semaine, à préparer mes menus à l’avance”,
dit-elle. “Dans certaines familles, la
note de téléphone dépasse 100 euros
par mois. On essaye de leur conseiller
de diminuer leur consommation”, dit
Pascale Richard, qui étudie la situation financière de chaque famille aidée.
Des retraités aussi parmi les
bénéficiaires
Des dizaines
d’idées cadeaux
pour Noël
Horaires d’ouvertuure :
Lundi 14h à 19h
Mardi, mercrredi et jeudi
10h à 13h et 14h à 19h
Vendredi et samedi :
10h à 19h
En décembre, ouvert tous les
jours de 9h à 19h NON STOP
(sauf le lundi matin)
M
une soupe, un bout de fromage, c’est Il faut tout calculer”, dit-elle.
assez”, affirme Anne.
Il y a aussi le problème du surendettement, des créances qui s’additionnent jusqu’à grever tout le budget. La
La spirale du surendettement
faute souvent aux crédits à la consom“Sans aide, les menus c’est pâtes, riz mation. C’est le cas de Catherine. Elle,
et pommes de terre. Quand tu n’as pas travaille et élève seule ses deux enfants.
quelque chose dans le ventre, tu as la “Venir ici, la fierté en prend un coup.
tête qui tourne. C’est pas parce qu’on Il y a aussi ce sentiment de culpabiliest grosse qu’on n’a pas besoin de man- té de prendre l’aide qui serait plus utiger”, poursuit Christelle, la fille d’An- le à d’autre”, souffle-t-elle. A priori,
ne qui l’accompagne. La difficulté de elle ne devrait pas être ici. Mais “quand
joindre les deux bouts, elle aussi j’ai un carnet de chèque dans les mains,
connaît. Elle habite Besançon avec je ressors du supermarché avec un cadson petit garçon et son mari. Lui a die plein. Pas pour flamber, mais pour
monté sa petite entreprise de pose de faire plaisir aux enfants. Acheter du
faux plafonds, elle ne travaille pas, Coca-cola ou des gâteaux apéritifs”,
faute de diplôme. 1 000 euros pour reconnaît-elle.
boucler le mois au total. “On ne se Petit à petit, les dettes se sont accuplaint pas. Mais c’est sûr qu’on ne mulées. Il y a quelques semaines,
mange pas de la viande tous les jours. Catherine a déposé un dossier devant
Un autre phénomène inquiète l’association : la présence de retraités parmi les bénéficiaires. Dans le Doubs,
ils représentent près de 16 % des personnes aidées et leur nombre est en
constante augmentation. C’est le cas
de Louis. Casquette rabattue sur le
front, l’homme est un habitué des
lieux, échange des plaisanteries avec
les bénévoles. “Ça a amélioré la situation, c’est plus vivable maintenant. On
a un petit jardin aussi, on cultive nos
légumes. Sinon, on ne s’en sortirait
pas”, lance-t-il, jovial. Autrefois, il a
été bûcheron, dans les environs de
Saint-Vit. Un accident de travail, un
arbre qui tombe et lui écrase la jambe. “Dix-huit mois d’hôpital. Je n’ai
jamais retravaillé après”, raconte-til. À soixante-dix ans, il touche désormais une toute petite retraite. “Quand
on a su que l’association existait, on
a amené toutes nos dépenses, pour
voir si on avait droit aux aides”, ditil en s’éloignant avec ses sacs en plastique chargé de provisions pour deux
semaines.
En un an et demi, le local est devenu trop petit. La mairie de Saint-Vit
- qui prête le local à l’association - a
promis de remettre en état le premier
étage du pavillon pendant l’hiver.
Distribution des colis alimentaire. Normalement, les colis permettent
d’assurer les repas de la famille pour quatre jours.
“Cela nous permettra d’avoir un peu
plus de place, aménager un dépôt de
vêtements à l’étage et une salle un peu
conviviale en bas pour discuter avec
les bénéficiaires”, reprend Pascale
Richard. Car la précarité va aussi
souvent de pair avec la solitude ou
l’isolement. “Quand on n’a pas les
moyens, on n’ose plus rendre visite
aux gens parce qu’on n’a pas les moyens
d’acheter ne serait-ce qu’un bouquet
ou une boîte de chocolat à offrir”,
remarque une des bénéficiaires.
“Cela permet de se changer
les idées”
“Venir ici, cela fait du bien matériellement, mais surtout moralement.
Cela permet de se changer les idées,
de discuter de tout et de rien”, souffle
Élisabeth. Du revers de la main, elle
essuie ses larmes, tout en parlant.
Un an qu’elle vient ici. “C’est difficile tout de même de dépendre de l’association. En être réduit à notre âge
à demander la charité. Lorsque je suis
venue ici” dit-elle encore. Divorcée,
elle élève seule ses quatre enfants.
Elle a essayé de trouver du travail,
des petits boulots en intérim “mais
en usine, je ne peux pas travailler la
journée car je ne peux pas faire garder mes enfants”, dit-elle. Pour Élisabeth, la seule solution serait de
décrocher un emploi de nuit. “Mais
les postes sont courus, cela paye mieux.”
Pour les mères célibataires, la garde
des enfants freine le retour à l’emploi.
À côté d’elle, emmitouflée dans son
manteau, Séverine choisit dans la
petite épicerie les boîtes de conserve dont elle a besoin. Mère célibataire aussi, elle connaît les mêmes
problèmes pour trouver un emploi.
“Je fais quelques heures de ménage
dans la semaine, mais ça ne rapporte rien. Alors avant de connaître l’aide alimentaire, j’allais au magasin
discount, j’essayai d’acheter le moins
cher, toujours”, raconte-t-elle. I
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L’ÉCONOMIE
28
BISCUITERIE
Velotte
Biscuiterie Buhler :
“Il faut qu’on accélère
l’automatisation”
Président de la société holding Galapagos, qui a
racheté la biscuiterie Buhler, Christian Tacquard veut
augmenter la production de biscuits à Besançon.
a Presse Bisontine : Vous êtes à la
tête de la holding Galapagos, qui a
racheté en 1996 la biscuiterie Buhler. Qui est cette société ?
Christian Tacquard : Les actionnaires
en sont bisontins. Auparavant, je travaillais dans la distribution, j’étais
agent commercial. J’avais envie de
me lancer dans l’industrie. On a créé
la société Galapagos en 1988, dans
laquelle la famille Tacquard est majoritaire, pour concentrer des activités
industrielles dans la biscuiterie. Je
suis parti de Besançon en 1990 pour
acquérir la société Loc Maria, en Bretagne, qui produit notamment les
crêpes dentelle Gavotte. Quand l’opportunité s’est présentée, j’ai repris
l’entreprise Buhler. Il y a un attachement un peu personnel à la
Franche-Comté, elle permettait aussi de compléter notre offre dans les
PUBLI-INFORMATION
L
crêpes et les gaufrettes. Aujourd’hui,
le groupe complet représente 6 usines
pour 27 000 tonnes de production et
près de 500 salariés. Il dégage environ 100 millions d’euros de chiffre
d’affaires.
L.P.B. :Quelle stratégie avez-vous pour Buhler ?
C.T. : L’activité de l’entreprise s’organise autour de trois gammes. La première, ce sont les produits que nous
fabriquons pour la restauration, ce
qui représente la majeure partie de
notre activité, environ 60 à 70 % de
notre production. Nous sommes ainsi sous-traitants pour les biscuits
commercialisés sous la marque
Maxim’s, notamment les crêpes dentelle au chocolat. Nous travaillons
aussi pour des grandes chaînes comme les magasins Métro, ou les res-
taurants Buffalo Grill. Ensuite, on
cherche aussi à se repositionner sur
la marque franc-comtoise. Le marché local est un petit marché, un peu
en sommeil en ce moment, mais on
veut le réveiller. Et dernier axe, on
est en train d’essayer de travailler
aussi pour des marques-distributeurs
sur tous les biscuits que nous produisons. C’est ce qu’on fait avec la
restauration, mais encore peu avec
le secteur de la grande et moyenne
surface. Sur ce secteur, les prix de
vente sont serrés, il faut pour faire
face produire des volumes suffisants,
ce qui nécessite d’investir.
me. Il faut qu’on accélère l’automatisation, ce qui signifie être placé sur
le plan du prix et augmenter le volume de production. En Bretagne, dans
nos quatre usines, le volume a été
multiplié par deux en investissant
dans des robots. Cela ne veut pas
dire pour autant qu’il y a des suppressions d’emploi, au contraire, cela
permet de les sauvegarder. Buhler
est sur un rythme de production de
1 000 tonnes par an environ. On souhaite augmenter la production de
250 à 300 tonnes supplémentaires.
Nous sommes actuellement en discussion pour de nouveaux marchés.
Si on les décroche, on devrait invesL.P.B. : Quels sont vos projets d’investisse- tir dans des fours pour remettre à
ment ?
jour les installations et un robot pour
C.T. : Nous venons d’investir répondre à la demande. Au total, on
600 000 euros dans un nouveau four aura investi un peu plus d’un milpour apporter un peu plus de volu- lion d’euros.
une référence sur l’Est de la France
n ouvrant leur nouveau pavillon
témoin à Besançon, les maisons Optimal veulent continuer à s’inscrire comme étant une
référence de la maison individuelle
dans l’Est de la France. “Le pavillon
que nous présentons est un modèle
personnalisé où l’on retrouve tous les savoir-faire de
notre entreprise. Mais nous
personnalisons toutes les
maisons à la demande du
client. De plus, lorsqu’un
client fait appel à nous,
nous allons faire intervenir l’ensemble des sociétés
de notre groupe. Nous fonctionnons donc comme une
entreprise générale de bâtiment, puisque nous avons
E
aussi bien des maçons, des couvreurs,
des plombiers, des chauffagistes. Le
client a un seul interlocuteur tant
commercial que technique, c’est Maisons Optimal” note la direction.
Cette recette a conquis de nombreux
acquéreurs au fil des années puisque
la société Maisons Optimal, qui commercialise près de 200 maisons individuelles par an, est aujourd’hui
implantée à Audincourt, Vesoul, Pontarlier, Dole, Dijon, Chalon-sur-Saône depuis cette année, et bien sûr
Besançon.
La société Maisons Optimal qui a bâti
sa réputation autour de la sécurité
et la qualité pour les futurs acquéreurs s’ouvre également vers les nouvelles énergies avec l’aérothermie et
les panneaux solaires. I
cuits suffisamment complète aux Le groupe
clients.
L.P.B. :Axer sur le terroir franc-comtois,c’est
important ?
C.T. : Cela permet de défendre une
image de marque. La Franche-Comté bénéficie d’une bonne image en ce
qui concerne les produits laitiers, est
moins connue pour la pâtisserie. Il
manque le tourisme pour développer véritablement le secteur du produit régional. Actuellement, les biscuits sous la marque Buhler sont
essentiellement commercialisés en
Bourgogne et en Franche-Comté. On
regarde comment on pourrait les
exporter ou les vendre ailleurs mais
ce n’est pas évident. Dans la biscuiterie, chaque pays a ses spécialités,
le nombre de biscuits qui traverse
les frontières est assez limité, il faut
une spécificité. Sous la marque
L.P.B. : Cela induira-t-il des créations de Maxim’s, nous sommes vendus dans
postes ?
10 à 15 pays. Si on vendait nos crêpes
C.T. : Par rapport aux effectifs exis- sous notre nom, ce serait plus diffitants, cela pourrait effectivement cile.
permettre une légère augmentation
de l’effectif. Mais rien n’est encore L.P.B. : Combien est exporté ?
fait. Notre objectif, c’est de prendre C.T. : Environ 15 % de notre producnotre décision dans le courant du tion est exportée, principalement vers
semestre 2007, concernant les inves- le marché américain et canadien,
tissements.
sous la marque Buhler. Cela fait une
vingtaine d’années que nous sommes
L.P.B. : Est-ce essentiel pour le site bison- présents sur ces marchés. Nous avons
tin ?
quatre distributeurs aux U.S.A., à
C.T. : Aujourd’hui, le site est juste à Miami et New York sur la côte Est,
la ligne de flottaison. Il faut aug- un autre au Canada, un chocolatier
menter le volume, faire évoluer l’en- originaire lui-même de Franche-Comtreprise. C’est important, cela posi- té qui a émigré outre-atlantique. Cela
tionne l’entreprise. Ceci dit, elle n’est aide. Ceci dit, il y a une vraie crédiabsolument pas menacée.
bilité de la marque sur ces marchés.
L.P.B. : Y a-t-il de nouvelles gammes prévues ?
C.T. : On réfléchit pour faire évoluer
les gammes de biscuits dès l’année
prochaine. On souhaite apporter deux
ou trois nouvelles recettes de plus
pour pouvoir être plus performant.
À l’origine, Buhler était pratiquement mono-produit. Désormais, il
est important d’avoir du choix, pour
pouvoir proposer une gamme de bis-
Christian
Tacquard,
président de
la société
Galapagos,
détentrice de
la bisciuterie
bisontine
Buhler.
L.P.B. :Des rumeurs vous disent intéressé par
le rachat d’une société spécialisée dans l’Internet. La holding a-t-elle des acquisitions en
vue ?
C.T. : Rien à dire pour le moment. Il
y a des pourparlers. On verra en
début d’année prochaine. La dernière
acquisition date de 2005, une usine
qui fabrique des cookies. Maintenant,
on lève un peu le pied, on attend.I
Propos recueillis par S.D.
qui possède
la biscuiterie
Buhler
emploie près
de 500 salariés.
nds,
a
r
g
t
e
Petits
ous
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z
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n
e
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iller et
e
v
r
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m
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vendredi et samedi : 9h à 19h sans interruptions
dimanche : 9h30 à 12h et de 14h30 à 18h
30
L’ÉVÉNEMENT EN IMAGES
TÉLÉTHON 2006 :
LE DOUBS ENCORE PLUS FORT
101 472 581 euros, c’est le nouveau record établi à
l’échelle nationale. Dans le Doubs, Besançon, Saint-Vit
et d’autres sites comme Morteau par exemple, centre
de promesses télévisé, ont battu des records de participation. De nombreux Bisontins avaient d’ailleurs fait le
déplacement dans le Haut-Doubs, ce qui a d’ailleurs
pénalisé la fréquentation du centre de promesses bisontin au Palais des Sports. Le bilan financier pour le Doubs
s’élève, selon Robert Petiteau, le coordinateur bisontin,
à “467 800 euros pour le week-end.”
Laurence Tiennot-Herment, présidente de l’A.F.M. affiche
sa satisfaction : “En 1987, lors du premier Téléthon, les
Français ont répondu présent à notre appel pour que
cesse l’indifférence et pour qu’enfin la science et la
médecine s’intéressent à nos enfants. Depuis 20 ans,
nous n’avons jamais baissé les bras, nous avons tenu
nos promesses, continué sans relâche notre combat pour
la guérison et réalisé des avancées majeures. Durant
ces deux jours des 8 et 9 décembre, la population a
reconnu notre détermination et la cohérence de notre
stratégie. Nous remercions tous ceux qui ont, une nouvelle fois, répondu présent pour cette 20ème édition. Cette réponse du cœur nous conforte dans notre détermination. Nous pouvons poursuivre notre soutien à plus de
30 essais sur l’homme. 30 tentatives thérapeutiques
pour 25 maladies différentes et qui en entraîneront bien
d’autres. Ensemble, c’est certain, nous transformerons
la recherche en traitement” commente-t-elle.
BESANÇON
31
Où construire, où acheter dans le
Grand Besançon : l’état des lieux réactualisé
Régulièrement, La Presse Bisontine publie la réactualisation des lotissements en projet ou en cours de
réalisation sur les communes du Grand Besançon. Cette liste a été arrêtée au 12 décembre 2006
en lien avec les municipalités concernées ou les promoteurs privés.
LISTE DES DISPONIBILITÉS FONCIÈRES
COMMUNES
2
NBRE DE PARCELLES
DISPONIBLES
LOTS
PROPOSÉS
PRIX AU M
MISEREY-SALINES (NOUVEAU)
NAS SOUS STE ANNE (NOUVEAU)
MONTROND-LE-CHATEAU (NOUVEAU)
21
5
32
6 à 20 ares
9 à 15 ares
POUILLEY-FRANCAIS (NOUVEAU)
MARCHAUX (NOUVEAU)
NANCRAY (NOUVEAU)
NANCRAY (NOUVEAU)
LARNOD (NOUVEAU)
12
6
1
1
1
7,12 à 9,65 ares
7 à 12 ares
5,61 ares
7,82 ares
10,32 ares
AUXON-DESSOUS (NOUVEAU)
MORRE (NOUVEAU)
PLUMONT (39) (NOUVEAU)
ETREPIGNEY (39) (NOUVEAU)
CHATILLON-LE -DUC (NOUVEAU)
BONNAY “lot. les prairies”
CHÂTILLON-LE-DUC
DANNEMARIE-SUR-CRETE
MAMIROLLE
MORRE
ORNANS
3
3
1
1
5
3
4
1
1
4
23
7 à 11 ares
6,3 à 12,7 ares
8,5 ares
15 ares
8,8 à 10 ares
9,7 à 11,4 ares
7 à 15 ares
8 ares 70
10 ares
6 à 25 ares
6 à 9 ares
POUILLEY-FRANCAIS
1
15 ares
SAINT-VIT
SERRE-LES-SAPINS
1
10
10
1
2
13
1
1
7 à 9,7 ares
8 à 12 ares
8 à 15 ares
13 à 16 ares
9 à 11,30 ares
7 à 9 ares
13 ares
9 ares
100 euros
20 à 25 euros
à déterminer
environ 85 euros
environ 85 euros
44880 euros l’ensemble
62560 euros l’ensemble
80 euros
75 euros
68 euros
34 000 euros
59 000 euros
78 euros
71,50 euros
75 euros (en moyenne)
62 euros
63 euros
à déterminer
à déterminer
102500 euros l’ensemble
78 euros
à déterminer
à déterminer
85 à 100 euros
70 euros
environ 45 euros
121 euros
à déterminer
TALLENAY
TARCENAY
VERCEL
BESANCON (Point du Jour)
SAONE
10 ares
59, Chemin des Planches
COORDONNEES
A.D.E.V.
Mairie
Mairie
SARL AFON
SARL AFON
Agence Vauban
Agence Vauban
Agence Vauban
SAFC
SAFC
ABC Immobilier
ABC Immobilier
SARL AFON
SARL AFON
SAFC
SARL AFON
Fimogest
CEREST
Fimogest
Agence Vauban
SARL AFON
Société E.B.B.
Société De Giorgi
Etude Marcot Pasquier
03 81 55 05 03
SARL AFON
Agence Vauban
03 81 91 46 02 ou 06 81 57 87 52
BESANÇON
Tél. 03 81 60 77 00
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03 84 37 97 58
03 81 86 53 31
03 81 86 78 95
03 81 47 41 10
03 81 47 41 10
06 14 16 58 91
06 14 16 58 91
06 14 16 58 91
03 81 41 27 29
03 81 41 27 29
03 84 80 12 45
03 84 80 12 45
03 81 47 41 10
03 81 47 41 10
03 81 41 27 29
03 81 47 41 10
03 81 55 93 00
03 81 47 18 47
03 81 55 93 00
06 66 98 68 67
03 81 47 41 10
03 81 84 00 28
03 81 46 71 87
03 81 65 79 88
06 87 26 77 35
03 81 47 41 10
06 89 24 13 09
LOTISSEMENTS À VENIR :RANG (39), RENSEIGNEMENTS : SARL AFON 03 81 47 41 10
Mairies, professionnels, si vous souhaitez figurer dans cette rubrique pour notre prochain numéro à paraître le 13 janvier, merci de nous transmettre les informations par fax (03 81 67 90 81) avant le 5 janvier. Cette rubrique est gratuite.
ÉCONOMIE-COMMERCE
32
Peinture
BESANÇON
Tout’Homm :
les dessous chics
u 9, rue Morand, la boutique Tout’Homm a ouvert
ses portes dans un espace relativement réduit mais
tout à fait intimiste et donc
adapté à la destination des
lieux : les dessous pour
hommes.
Jérôme Ulas a choisi de privilégier les produits de qualité.
Les sous-vêtements, bain et
tenues d’intérieur sont déclinés dans des gammes originales, peu ou pas présentes à
Besançon. À l’avant, une première collection de produits.
Plus loin, un deuxième espace
plus intime permet d’essayer
en toute décontraction les der-
A
nières collections : Calvin Klein,
Versace, Gregg, Bruno Banani, Coup de Cœur ou Armani,
l’élégance prime. En totale harmonie avec la rue Morand où
Tout’Homm a élu domicile.
“Le dessous masculin est devenu l’accessoire mode par excellence. Nous avons toutes les
gammes de prix, du plus simple
au plus chic” commente Jérôme Ulas. Dans le même ton,
Tout’Homm propose également
une gamme complète de soins
du visage et du corps pour homme, du gel douche à la crème
hydratante, en passant par le
peeling et le contour des yeux.
Très tendance aussi. I
La
boutique
créée par
Jérôme Ulas
est située
au 9, rue
Morand.
Rens au
03 81 81 83 16
Zolpan FrancheComté et Monard
S.A. fusionnent
egroupement dans le milieu
du négoce de produits de
peinture et décoration : l’entreprise bisontine Zolpan, située
sur la zone de Trépillot, vient de
fusionner avec la société Monard,
créée en 1929 à Chalon-sur-Saône. Le nouveau groupe qui prendra dès 2007 l’appellation de “Zolpan Bourgogne-Franche-Comté”
réunira 8 agences en Bourgogne
et en Franche-Comté, dont Zolpan
Besançon. L’ensemble
emploie 120 collaborateurs pour
un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros. “C’est un mariage
logique du fait de notre proximité géographique et de notre histoire. Nous devenons ainsi un des
principaux distributeurs de la
grande région BourgogneFranche-Comté, indique Patrick
Monard, directeur général de
l’ensemble. Zolpan réalise actuellement 80 % de son activité avec
les professionnels, le reste avec
les particuliers.”
La société Monard avait préalablement intégré le groupe Matéris en juillet 2005, filiale du groupe Lafarge. Et Matéris a été
lui-même racheté par Wendel en
mai dernier, le groupe présidé
par Ernest-Antoine Sellières,
ancien patron des patrons. “On
est ainsi passé d’une entreprise
familiale à une société cotée en
bourse” ajoute M. Monard. I
BESANÇON
Mode en sous-sol
R
La boutique
FaShion Hall
est située
sous le
porche
du 44,
Grande rue.
Ren. au
03 81 82 05 30
rès tendance à Paris,
les espaces mode installés dans les salons
de coiffure font une percée à Besançon. Au 44, Grande rue, au sous-sol du salon
Mod’s Hair, la boutique
“FaShion Hall” a été créée
pour “habiller toutes les
urbaines chics bisontines”
selon l’expression de France
Maeder, la responsable des
lieux. “Le local, autrefois occupé par une galerie de photo se
T
libérait, j’ai profité de cette
occasion, dit-elle. L’idée est
que les clientes du salon puissent descendre dans la boutique comme elles iraient dans
leur dressing.”
FaShion Hall propose un prêtà-porter féminin “pour les 2550 ans en moyenne.” Un style classique et fantaisie à la
fois dans des gammes de prix
raisonnables. “Les collections
que je choisis, les Bisontines
ne les trouveront nulle part
ailleurs” assure France Maeder.
La boutique a ouvert ses portes
le 21 novembre, elle propose
aussi des sacs, écharpes, accessoires de mode et petits bijoux.
Le côté intimiste des lieux
commence à séduire les
“urbaines chics” qui veulent
essayer en toute tranquillité
des vêtements, sans être forcément vues par les copines
qui passent dans la Grande
rue. I
OUVERT LES
DIMANCHES
24 ET 31
DECEMBRE
DE 6H A 18H
PUBLI-INFORMATION
ÉCONOMIE
33
Le renouveau des Déménagements Perruche
La société de déménagement bisontine créée en
1920 vient d’être reprise par Laurent Maillard et
Dominique Pertus. L’entreprise, désormais basée à
École-Valentin, est intégrée au groupe Déméco,
numéro 1 des déménageurs en France.
erruche est une référence bisontine. Depuis 1920,
trois générations se sont succédé à la tête de cette
entreprise familiale spécialisée dans les déménagements de particuliers et d’entreprises. Après quelques
difficultés de gestion, la société a été reprise cette
année par deux associés
- Laurent Maillard et DomiL’entreprise Perruche peut
nique Pertus - qui redonrépondre à toutes les demandes.
nent depuis quelques mois
toutes ses lettres de noblesse à la renommée de la maison
Perruche. L’un, Laurent Maillard, est responsable de l’entreprise “J.P.L. Services” basée à Marnay et également président
du club de handball bisontin E.S.B.-F. Le second, Dominique
Pertus, bénéficie d’une trentaine d’années d’expérience dans
le groupe Déméco. Il est le créateur des agences de Mâcon,
Chalon-sur-Saône, Villefranche-sur-Saône et, récemment, il
était le directeur de l’agence Déméco à Lyon.
L’entreprise Perruche fait
partie de l’enseigne Déméco, premier groupement
français de déménageurs,
P
avec 110 agences réparties sur tout le territoire national. Perruche a pris possession cette année de nouveaux locaux situés
dans la zone des transports à École-Valentin. “Nous avons repris
la société Perruche en juin dernier avec l’ambition d’assurer la
continuité de l’activité et de nous développer sur les secteurs
de Montbéliard, Pontarlier et Dole grâce à l’ouverture d’agences
dans ces villes dès l’an prochain. En rachetant l’entreprise, nous
avons repris intégralement le personnel exploitant. Nous sommes
désormais 25 salariés, répartis entre nos agences de Besançon,
Lons-le-Saunier et Dijon” note Dominique Pertus, le directeur
du déménagement.
En changeant de main, l’entreprise Perruche n’a rien perdu de
son professionnalisme. Les dirigeants de la société ont récemment mis en place la charte qualité N.F., garantissant au client
le savoir-faire et l’expérience de professionnels. “Nous sommes
également membres de la chambre syndicale des déménageurs” souligne le responsable. Grâce à son appartenance au réseau Déméco, l’entreprise Perruche peut
répondre à toutes les demandes, quelle que soit
la localisation du client, en France métropolitaine et même dans les D.O.M.T.O.M. La force de Perruche, c’est
aussi de pouvoir proposer un
service de déménagement “à la carte”,
de la simple
location
d’un
véhicule avec chauffeur jusqu’au déménagement “clé en main”,
avec emballage des meubles, déballage et même nettoyage du
logement déménagé. “Nous proposons aussi un système de
crédit gratuit si les clients le souhaitent” ajoute M. Pertus.
Laurent Maillard et Dominique Pertus sont déterminés à perpétuer la qualité d’un service dont le professionnalisme ne s’est
jamais démenti au fil des décennies. Perruche est depuis près
de quatre-vingt-dix ans une référence incontournable du déménagement dans la région. Et elle compte bien le rester et garder le slogan “Merci Perruche”. I
Laurent Maillard (à gauche)
et Dominique Pertus
ont repris l’entreprise
Perruche en juin dernier.
La société dispose
d’un garde-meubles d’une
capacité de 400 caisses.
DÉMÉNAGEMENT PERRUCHE
6, rue Saint-Christophe - Z.A.C. Valentin
Zone des transports - 25480 ÉCOLE-VALENTIN
Tél. : 03 81 88 33 44 - Fax : 03 81 53 44 44
E-mail : [email protected] - www.demeco.fr
INNOVATION
Zone de Rioz
Pass-Tek tisse
sa toile sur le web
Créée en 2005, Pass-Tek est une société de commerce sur
internet. À travers ses trois boutiques virtuelles, elle réalise
un chiffre d’affaires d’1 million d’euros.
ass-Tek mûrit tranquillement. Le commerce sur
internet est juteux. Didier
Maubert et Gérald Villemin,
deux des trois fondateurs de cette société d’e-commerce basée à
Rioz en Haute-Saône commencent à tirer les fruits de leur
entreprise. Cette pépinière de
commerce électronique chapeaute trois entités indépendantes qui commercialisent chacune des produits différents.
Grigno-Tek vend surtout des
denrées alimentaires régionales,
Kite-Tek est positionnée sur le
marché du sport à voile, et la
troisième, Digit-Tek, est spécialisée dans la vente de matériel audio, vidéo et électronique.
Le groupe Pass-Tek réalise un
million d’euros de chiffre d’affaires et emploie huit personnes.
Dans l’organisation, chacune
des filiales est autonome. La
direction de Digit-Tek est assurée par Philippe Moretti.
Le gérant du bar le Pop Hall à
Besançon a changé de voie pro-
P
fessionnelle après avoir vendu
son affaire. Ancien responsable
d’un magasin de T.V.-Hi-Fi dans
les années quatre-vingt, il revient
ainsi à son premier métier à
quelques différences près. Sa
vitrine : c’est son ordinateur et
un téléphone pour communiquer avec ses clients.
La structure : elle se résume à
un bureau de 10 m2 situé dans
la zone de revitalisation rurale de Rioz. Sa
zone de cha- “Proposer les
landise est la tarifs les plus
France entière
et plus large- compétitifs.”
ment l’Europe.
Les concurrents
de ce e-commerçant : ce sont les majors de
la vente en ligne. Ses fournisseurs : des distributeurs français. Au final, l’objectif de Philippe Moretti est de proposer
aux internautes qui fréquentent sa e-boutique 24 heures sur
24, et 7 jours sur 7, les produits
les moins chers du marché.“Je
fais du “sourcing”. C’est-à-dire
que je recherche de nouveaux
fournisseurs pour proposer ensuite à mes clients des produits à
des tarifs compétitifs” explique
Philippe Moretti.
La difficulté dans l’e-commerce
n’est pas tant d’être bien placé
sur le marché en terme de prix,
que d’amener les internautes à
visiter sa boutique. C’est tout
le problème du référencement.
Pour être visible sur internet,
il faut payer.
C’est le même principe que dans
le commerce traditionnel où les
enseignes qui ont un réseau de
magasin solide et la puissance
de communication la plus forte
sont les plus visibles. Chez PassTek, un informaticien s’occupe
du référencement de l’entreprise
et de son image sur le web. “Pour
une société, les perspectives de
développement semblent infinies sur Internet à condition
d’avoir la puissance financière.
Les plus riches sont les visibles
Philippe
Moretti :
“Il ne faut
pas croire
qu’il suffit
d’ouvrir une
boutique
Internet pour
que ça
marche.
estime le directeur de Digit-Tek.
Il ne faut pas croire qu’il suffit
d’ouvrir une boutique Internet
pour que ça marche. Ceci étant,
notre avantage, à la différence
d’un magasin traditionnel qui
travaille sur une zone de chalandise réduite, et que sommes
positionnés sur un marché mondialisé.” Récemment, Digit-Tek
a expédié des produits en Italie, en Écosse et au Danemark.
À Rioz, Pass-Tek dispose d’une
petite plateforme de stockage
où elle reçoit les colis avant de
les expédier au client. Mais tous
les produits ne transitent pas
systématiquement par la Haute-Saône. Une fois la commande passée, ce sont les fournisseurs qui se chargent d’expédier
directement le paquet au destinataire en question.
Pass-Tek profite de l’engouement actuel des internautes qui
achètent de plus en plus en ligne.
En 1999, la part d’Internet dans
le chiffre d’affaires de la vente
à distance était de 0,5 %. Elle
a atteint les 9 % en 2002 et
depuis, elle ne cesse de croître.
L’entreprise de Rioz réfléchit
donc à la création d’une nouvelle boutique qui s’appelerait
Renova-Tek qui s’adresse à tous
les gens qui ont des projets de
petite rénovation. Une aventure à suivre. I
T.C.
L’ÉCONOMIE
34
PRÉVENTION DES FAILLITES
Mercey-le-Grand
Une cellule d’information
pour sauver les entreprises
La “gazelle”
Legeni poursuit
sa course
Un centre d’information destiné à prévenir la faillite
des entreprises vient d’être créé sur Besançon.
L’entreprise Legeni de Mercey-leGrand, dans le canton d’Audeux, a
reçu le prix “Gazelle” qui récompense
les sociétés à forte croissance.
lus les difficultés des entreprises sont
prises en amont, plus celles-ci ont de
chance de s’en sortir. Fort de ce
constat, le tribunal de commerce - en partenariat avec la C.C.I. mais aussi les juges
consulaires, les avocats et les experts comptables de la région – vient de créer un centre
d’information sur la prévention de la faillite des entreprises à Besançon, opérationnel depuis le 14
décembre. “Il est prouvé
que la prévention des difficultés des entreprises et
“Il s’agit d’abord les moyens juridiques de
les traiter le plus en
de changer
amont possible constitue
les mentalités.” le plus sur moyen d’assurer la pérennité des
entreprises”, affirme
Jacques Dardy, le président du tribunal de commerce de Besnaçon. Concrètement, ce centre
d’information sur la prévention (C.I.P.)
devrait permettre d’informer en toute confidentialité les chefs d’entreprises sur les
solutions existantes et l’orienter vers des
procédures amiables, comme la procédure
P
ur sa page Internet, la société résume sa courte
histoire avec des chiffres. Créée en 2001 avec trois
salariés, elle réalise alors 213 000 euros de chiffre
d’affaires. Un an plus tard, elle a doublé son chiffre et
atteint les 465 000 euros. Fin 2005, elle a dépassé le million d’euros de chiffre d’affaires. Des résultats à faire pâlir d’envie bon nombre de
d’entreprises. “Pour l’instant, on continue de progresser mais on est en train de L’entreprise
se stabiliser. C’est vrai que jusqu’à précompte
sent, on a connu une croissance très rapi18 salariés.
de”, reconnaît Pierre-Yves Le Goff, le
directeur de Legeni, implantée à Mercey-le-Grand.
L’entreprise, spécialisée dans le traitement de surface pour les microtechniques, a d’ailleurs
reçu en 2006 le prix “Gazelle” du ministère des P.M.E.P.M.I. qui récompense les 2 000 entreprises françaises
ayant connu le taux de croissance le plus important ces
deux dernières années.
Actuellement, l’entreprise compte 18 salariés et travaille
pour les domaines de l’aéronautique, l’armement ou le
médical. “Il y a un vrai besoin sur le marché bisontin et
on bénéficie d’une spécialisation peu présente dans la
région”, explique le chef d’entreprise. S
Le tribunal de
commerce
veut prévenir
plutôt que
guérir.
de conciliation. Pour Jacques Dardy, il s’agit
de “changer les mentalités.” Car peu d’entreprises connaissent – et utilisent – ces
procédures pour le moment. Au niveau national, plus de 50 000 dépôts de bilans eu lieu
en 2005, dont 72 % ont donné lieu immé-
diatement à des liquidations judiciaires
immédiates. 28 % seulement donnent lieu
à des redressements judiciaires. Au niveau
régional, 235 procédures avaient été enclenchées en 2005 devant le tribunal de commerce de Besançon. LA PAGE DE L’ARTISAN
35
Chaque mois, retrouvez une page consacrée à l’actualité
de l’artisanat dans le Grand Besançon. Une rubrique
réalisée en partenariat entre La Presse Bisontine et la
Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Doubs.
BESANÇON
Stéphane
Thomas et
Tania Dietrich
ont installé
leur atelier au
cœur de la
Boucle à
Besançon.
Renseignements au
06 89 20 83 63.
Depuis octobre
“Souen”, la mode
bisontine venue d’ailleurs
Tania Dietrich et Stéphane Thomas viennent de
créer la société Souen, spécialisée dans
la création de costumes, de vêtements et
d’accessoires de mode féminins.
ouvert ses portes en octobre. La
S.A.R.L., baptisée “Souen” - “le
vent” selon un traité divinatoire Yi King - a pour objet la réalisation de vêtements et accessoires de mode, robes de mariée,
décoration d’intérieur et réalia tenue est du genre kimo- ils la puisent “dans l’ailleurs” sation de costumes.
no, vert amande. Portée disent-ils. Ils sont aussi “très Tania Dietrich, originaire de
par Tania Dietrich, elle sensibles aux vêtements anciens Strasbourg, est plasticienne de
donne le ton de ses créations. et aux matières d’époque.” formation. La couture, elle l’a
L’environnement du couple de Ambiance zen. L’atelier que apprise avec sa maman. Stécréateurs est tout aussi conno- Tania Dietrich a créé avec le phane Thomas, lui, est Bisonté oriental. Leur interprétation, costumier Stéphane Thomas a tin. Costumier depuis une dizai-
L
CREER OU
REPRENDRE
UNE
ENTREPRISE
ARTISANALE
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mécanicien automobile qualifié.
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CONTACT : Chambre de Métiers et de l’Artisanat
du Doubs 21 rue de la Préfecture BESANCON
Tél. : 03 81 21 35 35
Vous avez un projet ? Parlezen à un conseiller économique
de la Chambre de Métiers et
de l’Artisanat sur rendez-vous
exclusivement
Réunions d’information :
vendredi 5 et lundi 22 janvier
de 9 à 12 h à Besançon
Stage de préparation à
l’installation (5 jours de formation obligatoire)
Les 8-9-10-11-12 ou 22-2324-25-26 janvier à Besançon
Permanences gratuites à
Besançon
- tous les jours pour toutes
questions relatives à l’entreprise
-Notaire le lundi 8 janvier
après-midi
PETITES ANNONCES ENTREPRISES
Toilettage canin : à vendre salon situé dans clinique vétérinaire de Besançon - Local de 35 m2 pour 418 €/mois - CA : 28 K€ - Prix fonds : 15 000€.
25/061/115.
ne d’années, il travaille notamment beaucoup pour la compagnie bisontine la Salamandre.
Récemment, ils ont fait un aller
et retour en Angleterre à la rencontre de galeristes. “Nous avons
une ouverture pour intégrer un
magasin de Londres” disent-ils.
Il y a quelques semaines, ils ont
participé au centième anniversaire d’un grand magasin de la
mode à Strasbourg. L’activité
démarre, doucement. En mars
prochain, ils ont en ligne de mire
IMMATRICULATIONS OCTOBRE 2006
AUDEUX
PINAUD Denis – Nom commercial :
ENTREPRISE PRELE – Installation et
mise en œuvre de portails, portes de
garage, automatismes et clôtures –
Etang de Prêle 25170 LAVERNAY
SARL CLAUDE COUVERTURE –
Gérant : FRANCOIS Claude – Couverture, zinguerie, chauffage, charpente,
plomberie – Zone Industrielle Grand
Chaux 25320 CHEMAUDIN
BESANCON-EST
SARL PRO-BATI EST
Gérant : COLIN Thierry – Isolation, traitement de charpentes, couverture, zinguerie, démoussage, pose de cloisons
sèches, menuiserie, installation et
dépannage électrique – 8 Chemin Voie
des Agasses 25220 CHALEZEULE
mécaniques ou électriques, carrosserie, peinture, entretien courant de véhicules – 4 Rue de Trépillot 25000
BESANCON
SARL INAZUMA – Cogérant:
CONDAMIN Michel – Cogérant :
CONDAMIN Philippe – Cogérant :
BOROT Xavier – Cogérant : BERNARD Benjamin – Travaux d'électricité
du bâtiment, travaux en hauteur, rénovation immobilière – 41 Rue des
Brosses 25000 BESANCON
BESANCON NORD-EST
SARL C V CONSTRUCTION – Gérant
: CHAINHO Victor – Travaux publics et
privés et tous travaux s'y rapportant :
terrassement, assainissement…,
entretien de tous matériels et autres
pièces en rapport avec l'activité, réalisation de tous types de construction,
bâtiments, ponts, tunnels… - 1 Rue
Fanart 25000 BESANCON
BESANCON
NORD-OUEST
SARL BRUNO FONTANA – Gérant :
FONTANA Bruno – Réparation de
véhicules automobiles, des parties
BESANCON-PLANOISE
SARL MECA 25 – Gérant : AFONSO
ALVES José – Réparation de tous
types de matériels de nettoyage, d'assainissement, de stérilisation et matériels de lavage en tout genre pour
toutes activités industrielles ou pour
particuliers – 7 Rue Lavoisier 25000
BESANCON
EZ-ZAJJARI Bachir – Nom commercial : BE ELECTRICITE – Electricité – 2
G Rue Bertrand Russel 25000
BESANCON
Sertissage : cède cause retraite fonds secteur Besançon existant depuis
plus de 25 ans - Clientèle locale, régionale et nationale, composée de bijoutiers/joailliers - Accompagnement du repreneur envisagé - Dernier CA : 38 000€
- Prix à déterminer. 25/061/097.
Mécanique de précision : à vendre entreprise spécialisée dans la micromécanique, la réalisation de prototypes et l'outillage - Chiffre d'Affaires : 165
K€ - Dirigeant + 1 ouvrier + 2 apprentis - Matériel d'usinage traditionnel - Transmission accompagnée envisagée (période en tant qu'associé puis reprise) Prix à définir, inférieur à 100 000€. 25/061/092.
SARL SOUEN – Cogérant : THOMAS
Stéphane – Cogérante : WENGER
Anne – Cogérante : DIETRICH Tania –
Réalisation de vêtements et accessoires de mode, robes de mariée,
décoration d'intérieur, réalisation de
costumes, étalagiste – 107 Grande
Rue 25000 BESANCON
BOUSSIERES
SARL SORED HABITAT – Gérant :
MULLER Dominique – Peinture, décoration, plaquiste, pose de revêtements
de sol – 5 Rue du Signal 25440
ABBANS DESSUS
Reprise salon de coiffure par la salariée EURL LAURIANE – Gérante :
EUSTACHE Lauriane – Coiffure – 3
Impasse de l'Ancienne Gendarmerie
25410 SAINT VIT
Le stage de préparation à l’installation est obligatoire pour tout futur chef d’entreprise. Cette formation de 5 jours est préalable à l’immatriculation de l’entreprise au répertoire des
métiers.
La loi de 1982 relative à la formation professionnelle des artisans, stipule qu’avant son
immatriculation au répertoire des métiers, le
futur chef d’entreprise doit suivre un stage de
préparation à l’installation (SPI). Obligatoire
pour tous les créateurs ou repreneurs d’entreprise artisanale, ce stage de 20 personnes maximum est organisé plusieurs fois par mois à
Besançon et Montbéliard. Il existe des dérogations pour les personnes ayant déjà été à
leur compte, pour les cadres d’entreprise avec
trois ans d’expérience et pour les diplômés en
gestion d’entreprise de type BAC + 2
Prothèses dentaires : en vue d'un départ en retraite, cherche repreneur pour
petit labo sis à Besançon - Loyer modéré - bonne clientèle - possibilité accompagnement pour transmission en douceur - Etudie toutes propositions 25/061/108
CHIGOT Nathalie – Maçonnerie – 2 B
Rue du Lac 25660 SAONE
SARL BESANCON RACHIS ORTHOPEDIE B.R.O. – Cogérant : DESBENOIT Raphaël – Cogérant : NERBOLLIER Fabrice – Réalisation
d'orthoprothèses – 3 Chemin des
Maçonnerie deux associés cherchent à reprendre une entreprise sur Besançon et alentours. 25/062/124.
BESANCON-SUD
SARL OZGOR – Gérant : OZGOR
Talip – Maçonnerie générale – 1 Rue
du Parousot 25660 MORRE
KELLIL Patrick – Nom commercial :
DOUBS PEINTURE – Peinture, revêtements de sols, façades – 7 Chemin
Les Chênes Brûlés 25320 GRANDFONTAINE
UN STAGE POUR
REUSSIR SON
INSTALLATION
Ecoles des Tilleroyes 25000 BESANCON
HASNAOUI Brahim – Nom commercial : TECHNIQUES-PROPRETE-SERVICES – Nettoyage industriel – 14 Rue
de Savoie 25000 BESANCON
Fabrication menuiserie bois/PVC : cède cause retraite entreprise secteur
Besançon - Clientèle locale composée à 80% de particuliers - Prix du fonds
à déterminer - Possibilité d'acquérir le local de 477 m2 - Echéance : avril 2008
- Accompagnement du repreneur envisagé. 25/061/127.
un salon de la mode à Troyes.
La S.A.R.L. Souen n’a pas encore de lieu de diffusion sur Besançon mais “nous aimerions
d’abord pouvoir organiser dans
un premier temps une soirée ou
plusieurs jours de vente au printemps prochain sur Besançon”
avancent-ils. Et si ça continue,
l’idéal serait de “pouvoir embaucher quelqu’un si l’activité progresse comme nous l’entendons.”
Les deux artistes sont aujourd’hui confrontés aux tracasse-
PROGRAMME
Le statut juridique de l’entreprise (les régimes
matrimoniaux, la transmission-reprise)
Le statut fiscal de l’entreprise (les régimes
fiscaux, les taxes et impôts)
La gestion financière et comptable de l’entreprise (principes comptables et tableaux
de bord)
Le financement de l’entreprise artisanale (les
prêts, les aides, le montage financier du projet)
La couverture sociale du chef d’entreprise, de son conjoint et de ses salariés
L’entreprise et son environnement (gestion
des déchets et maîtrise des énergies)
Les partenaires de l’entreprise
La politique commerciale et la promotion
de l’entreprise
Contact organisateur
du SPI à la CMA Pascal Collotte
au 03 81 21 35 21
ries quotidiennes liées au développement d’une entreprise commerciale. Cotisations, factures
et bilans. “C’est peut-être plus
complexe qu’on ne le pensait,
notamment sur le plan administratif” avoue Tania. Ils comptent aujourd’hui sur le savoirfaire complémentaire de chacun
pour trouver un créneau porteur et diffuser leurs originales
créations bien au-delà de Besançon. La mode n’a pas de fronJ.-F.H.
tières. MARCHAUX
MATHIEZ Eric – Nom commercial :
E.C.S. Eric Chauffage Sanitaire –
Chauffage, sanitaire, plomberie, électricité, branchement appareils de récupération d'eau, installation spa, sauna,
hammam, ramonage – Chemin du
Côteau 25870 BONNAY
Reprise de l’entreprise par l’épouse
SARL MORGADINHO – Gérante :
RIBEIRO-ANDRE Marie-Manuela
épouse MORGADINHO – Exécution
de tous travaux de peinture, cloisons
sèches, revêtements de sols et plus
généralement la réalisation de tous
travaux de rénovation et second ?uvre
du bâtiment – 3 Rue des Mésanges
25220 THISE
SARL A.C.R. MICROTEC – PICHONNAT – Gérant : PICHONNAT Fabrice –
Toutes opérations d'assemblage, de
câblage, de reprise, contrôle et taraudage dans le domaine de la microtechnique – 1 Chemin de Moncey
25870 VIEILLEY
MAIRE Frédéric – Chauffage, sanitaire : installation, maintenance – 2 Rue
des Capucines 25870 VIEILLEY
ORNANS
WINTERFLOOD Alexander – Nom
commercial :
INFORMATIQUE@WORK – Dépannage informatique, installation et maintenance – 5 Rue de la Combe du Berger
25660 MEREY SOUS MONTROND
Extrait du Répertoire
des Métiers du Doubs
OBJECTIFS
Renseigner
le futur créateur ou repreneur
sur les démarches à entreprendre pour créer
ou reprendre son entreprise.
L’aider à finaliser son projet de création ou
de reprise d’entreprise.
L’informer sur les réalités du chef d’entreprise : ses obligations fiscales, sociales,
comptables,...
Lui donner les bases nécessaires à la gestion de son entreprise.
INFOS PRATIQUES
Coût : 265 euros
Durée : 5 jours répartis sur une semaine (soit
plus de 30 heures)
Période : 3 modules par mois (2 à Besançon et 1 à Montbéliard)
Inscription :
un mois avant le stage
Dates : Les 8-9-10-11-12 ou 22-23-24-2526 janvier à Besançon
À PARTIR DU 8 DÉCEMBRE
Fragonard, trésors exposés
CHEVALLIER
& LASPALES
Samedi 27 janvier 2007
Zénith - DIJON - 20H30
à partir de
37 euros
Michel LEEB
est l’une des plus
belles collections de
France. “La première, d’ailleurs, devant
celle du Louvre, pour le nombre
de dessins réalisés par Fragonard et leur qualité”, corrige-t-on au musée des BeauxArts.
Pour célébrer le bicentenaire
de la mort du peintre grassois
(1732-1806), le musée présente
du 8 décembre au 2 avril au
public l’ensemble des dessins
et pastels de Jean-Honoré Fragonard. En tout, une centaine de pièces exceptionnelles,
dont certaines n’ont pratiquement jamais été exposées
et qui sont conservées dans le
musée et la bibliothèque d’étude et de conservation de Besançon. “C’est la première fois que
nous montrons tous ces dessins ensemble. Certaines pièces,
comme la série des sanguines
de la Villa d’Este, font partie,
selon les spécialistes, des dessins les plus éblouissants du
XVIIIème siècle”, reprend Françoise Frontczak, du musée des
Beaux-Arts.
Souvent considéré comme un
peintre de la frivolité et de la
légèreté, Fragonard croque
dans ses dessins portraits de
femmes, paysages italiens ou
scènes de rues. Besançon doit
sa prestigieuse collection à
deux donations importantes,
dont celle de Pierre-Adrien
Pâris, un architecte bisontin
contemporain de Fragonard
et grand amateur d’art. “Dans
les années 1760, Pâris et Fragonard ont participé à un voyage en Italie, organisé par un
riche financier ami de PierreAdrien Pâris. L’architecte a été
impressionné par les croquis
C’
F O R M AT I O N
Réservation : 03 81 80 86 03
Le musée des Beaux-Arts et d’archéologie de
Besançon expose sa collection exceptionnelle
de dessins et peintures de l’artiste
Jean-Honoré Fragonard depuis le 8 décembre.
à partir de
38 euros
Une collection
unique
est réunie
à Besançon.
Pour la
première
fois,
l’ensemble
des dessins
de
Fragonard
conservés
à Besançon
vont être
exposés.
BESANÇON - STAGE DE DESSIN
La vague Manga submerge Besançon
L’association “De la peinture en particulier”
propose des stages de dessin consacrés
aux mangas, ces B.D. japonaises
désormais omniprésentes.
Jeudi 22 février
Micropolis - Besançon - 20h 30
du peintre et a commencé à
s’intéresser à ses œuvres”,
raconte Françoise Frontczak.
À la fin de sa vie, son immense collection a été léguée à la
ville. Des quelque 123 œuvres
exposées, toutes ne sont pourtant pas de Fragonard luimême. À l’occasion de l’exposition, l’ensemble de la
collection a été examiné par
l’un des plus grands spécialistes de l’art du XVIIIème siècle,
Pierre Rosenberg, qui a signé
le catalogue de l’exposition.
Verdict : seules 97 pièces sont
effectivement de la main de
l’artiste. “On a souhaité tout
exposer pour permettre au
public de voir la différence”,
reprend le musée. Cela n’en
reste pas moins des trésors. I
EXPOSITION
AGENDA
36
Renseignements au
03 81 83 46 09
ifficile de passer à côté
des mangas. Dans toutes
les librairies, la bande
dessinée japonaise et ses personnages souvent très stylisés en noir et blanc truste
désormais une part importante des ventes des rayons
bandes dessinées. À tel point
que même les cours de dessins s’y mettent.
Pendant les vacances scolaires, l’association “De la
peinture en particulier” propose des cours
Le manga, pour apprendre
à dessiner et
c’est aussi concevoir des
mangas. “Si on
tout un
était dans les
apprentis- années cinsage de la quante, on
aurait certaiculture
nement appris
japonaise. aux enfants à
D
dessiner à la manière d’Hergé. Mais le manga est dans
l’air du temps, les enfants y
sont sensibles à cela”, affirme Christian Lopez, l’animateur des ateliers. En quatre
après-midi, les
enfants
Les enfants
apprennent les
techniques de apprennent
scénarios et de
les
cadrage pour
techniques
créer leurs
propres pages. de scénario.
Mais aussi à se
familiariser à un peu de culture japonaise.
Car le manga n’est pas seulement un livre qui se lit à
l’envers, de droite à gauche.
“On y retrouve aussi toutes
les spécificités de la culture
japonaise, par rapport aux
sentiments notamment”
explique le spécialiste. I
37
Un Noël
dans le
Haut-Doubs
L’école de la vie
C’
Mardi 19 décembre
Défilé de
mode afro
qui racontent la vie quotidienne,
mais aussi l’enjeu énorme de
l’éducation dans le développement.
Dernier d’une famille de six
enfants, Zakaria Sé, le petit
garçon, a été le premier - et le
seul pour le moment - de son
village à aller au collège dans
la ville voisine. Le premier aussi à décrocher son
bac et à faire des
études supéZakaria,
rieures. À 28 ans,
lui, est
il est maintenant
informaticien, a devenu un
d’ailleurs effec- exemple.
tué son stage de
fin d’études à
Besançon. “Il y a eu un changement dans le village. Avant,
les parents n’envoyaient pas
leurs enfants à l’école parce
qu’ils ne comprenaient pas à
quoi cela pouvait conduire, en
dehors de former des fonctionnaires”, dit Zakaria Sé.
L’association bisontine continue toujours à aider l’école du
village de Bladi. “C’est une course de longue haleine”, reconnaît Charles Baudouin. En
es mannequins qui défilent sur
des rythmes africains. Ce ne
sont ni les podiums de Paris, ni
ceux de Milan. Le 19 décembre prochain, la marque Pha-Net Philia
doit présenter sa nouvelle collection
hiver, lors d’un défilé de mode à la
F.J.T. des Oiseaux, à Besançon.
“Une collection autour de l’Afrique
avec des tissus africains. Pour que ce
ne soit pas qu’un simple défilé, des
danseuses afro se mélangeront aussi
aux mannequins, on aura aussi des
joueurs de percussions, des musiciens hip hop et de mix reggae en
live”, se félicite France Chevassut.
La jeune styliste de 29 ans, originaire de Rioz en Haute-Saône, a créé
Pha-Net Philia il y a un an, une griffe inspirée à mi-chemin entre l’ethnicwear et le streetwear. “J’ai toujours aimé le côté ethnique. Que ce
soit en Afrique, en Asie, il y a des
masses d’information à utiliser, à se
réapproprier”, reprend la jeune femme, qui crée et coud elle-même la
plupart de ses pièces uniques et
séries limitées. “Par le biais d’une
association, j’avais fait un premier
défilé en 2002, je me suis aperçu que
mes vêtements plaisaient. Je me suis
lancée à mon compte”, raconte-t-elle.
Le défilé est pour elle aussi l’occasion de se faire connaître. Car pour
l’instant, elle ne possède pas encore
de boutique.
Sa collection
DÉFILÉ DE MODE,
est surtout
F.J.T. des Oiseaux
disponible
sur Internet mardi 19 décembre à 20 h 30
pour le
Site : www.phanetphilia.com
moment. I
2003, le nombre Zakaria Sé,
d’écoliers était
28 ans,
retombé de 70 à
a été le
19 élèves. La plupart des parents premier de
n’avaient plus les
moyens de payer son village
les fournitures
à aller au
scolaires. Pour
collège
pérenniser l’écogrâce
à
le, l’association
a créé un jardin l’aide d’une
potager et un
champ, cultivé association
par les parents
bisontine
d’élèves mais
dont la production permet d’autofinancer la scolarité. Un verger
devrait aussi
être lancé cette année, dans la
même optique.
Depuis Zakaria, trois autres
élèves ont rejoint le collège.
“Parmi ceux qui sont allés à
l’école, un a ouvert une caisse
populaire, d’autres des commerces au village”, note le jeune homme. Zakaria, lui, est
devenu un exemple. I
S.D.
e marché de Noël
de Pontarlier,
entièrement libre
d’accès, est en train
d’acquérir de belles
lettres de noblesse.
Il ouvrira ses portes
dans la capitale du
Haut-Doubs, place
d’Arçon, entre le
vendredi 15 et le
dimanche 24
décembre.
Jeux et jouets en
bois, poupées russes,
bougies, bijoux et
décorations,
maroquinerie,
écharpes… C’est à
un retour à la vraie
tradition de Noël
que convie la ville de
Pontarlier cette
année sous les
chalets en bois de la
place d’Arçon et du
parking de la mairie.
Mais que serait le
temps de l’Avent
sans les plaisirs du
palais : crêpes,
gaufres, tartines, vin
chaud, vins du Jura,
pains d’épices et
bien d’autres délices
se succéderont au
fil des stands.
Au total, 36 commerçants et artisans
seront présents. I
L
En 1988, une association bisontine a construit une classe à
Bladi, un village du Burkina Faso, et promis d’aider le premier
élève admis au collège. Cette histoire a donné lieu à un livre.
est une belle histoire, qui finit bien. Un
peu à la manière d’un
conte de Noël. Un
jour, un groupe de Bisontins
en voyage s’arrête dans un petit
village au Burkina Faso. L’école du village n’a que deux
classes. Il en manque une pour
assurer le cours moyen et permettre ainsi aux écoliers de
pouvoir poursuivre leurs études
jusqu’à la sixième.
Les Français construisent l’école et avant de repartir promettent de parrainer le premier élève du village qui ira
au collège. “Deux ans plus tard,
quand nous sommes revenus,
le chef du village nous a présenté un petit bonhomme. On
a tenu notre promesse”, raconte Charles Baudouin, l’un des
membres de l’association Besançon-Douroula.
Cette histoire est devenue un
livre, “Va sonner”, recueil des
lettres envoyées par le petit
garçon en question à ses parrains français, qui vient d’être
publié par l’association. Des
mots d’enfants tout simples,
D
Pontarlier
“VA SONNER” DE ZAKARIA SÉ
THÉÂTRE
RÉCIT
AGENDA
“VA SONNER”, DE ZAKARIA SÉ
Vendu au profit de l’association BesançonDouroula chez Artisans du monde
à Besançon et auprès de l’association.
Renseignements au 03 81 50 12 58
BESANÇON - JEUNE PUBLIC
Prix Louis Pergaud
Au théâtre, les enfants !
Pour tous les goûts… Pendant les vacances de Noël, pas moins de trois
spectacles jeune public sont programmés pour les enfants à Besançon.
est bien connu, à Noël, les
enfants sont rois. Au
théâtre aussi, on se plie
en quatre pour ces chers chérubins. Pendant les vacances de fin
d’années, juste avant Noël, trois
spectacles rien que pour eux sont
programmés à Besançon. À l’Opéra-Théâtre, deux spectacles musicaux à la suite sont proposés pour
écarquiller les yeux des plus petits
(du 19 au 21 décembre). Le premier est un opéra de Maurice
Ravel, “l’enfant et les sortilèges”,
C’
qui raconte l’histoire - écrite par
l’écrivain Colette - d’un enfant
qui décide de devenir méchant et libre.
Histoire de En deuxième partie,
patienter pour poursuivre
encore le rêve, une
intelligem- comédienne raconte
sur scène, l’histoire
ment.
de Babar, célèbre éléphant roi, sous forme de conte musical bercé par la
musique du piano.
Dès 6 ans, le théâtre de l’Espace
propose une pièce loufoque mise
en scène par la compagnie des
chercheurs d’air autour du cirque,
“le cabinet des curiosités circassiennes” (du 18 au 22 décembre).
Enfin, au théâtre Bacchus, on
pourra découvrir “Monsieur Truc
et mademoiselle chose” (du 18 au
20 décembre), un spectacle où la
musique, là aussi, joue un grand
rôle. Histoire de patienter intelligemment avant de découvrir les
cadeaux au pied du sapin, tous
au théâtre ! I
Le théâtre,
pour
changer
de la télé.
RENSEIGNEMENTS :
03 81 51 13 13
(théâtre de l’Espace)
03 81 82 22 48
(théâtre Bacchus)
03 81 87 81 97
(Opéra-Théâtre)
Granvelle
distingué par
un prix
Louis Pergaud
L’historien Daniel Antony a reçu,
fin novembre, le prix Louis Pergaud 2006 pour son ouvrage consacré à Nicolas de Granvelle, paru
aux éditions du Sekoya.
Décerné par l’association des franccomtois de Paris, le prix récompense l’œuvre littéraire comtoise
de la rentrée littéraire. Professeur agrégé d’histoire à Besançon
et spécialiste reconnu de l’histoire de Charles Quint, Daniel Antony a consacré plus de 25 ans de
recherche sur l’histoire de Nicolas Perrenot de Granvelle, qui fut
le conseiller influent et le garde
des sceaux de l’empereur Charles
Quint au XVIème siècle. Personnage un peu oublié de l’histoire,
c’est ici toute sa vie, son rôle politique qui sont détaillés au cours
d’un ouvrage de près de 600 pages,
qui fait figure de référence du
point de vue scientifique.
Très attaché aux Granvelle, Daniel
Antony avait déjà auparavant
consacré un autre ouvrage historique à Nicole Bonvalot, l’épouse
de Nicolas de Granvelle. I
Daniel Antony,
Nicolas Perrenot
de Granvelle, premier
conseiller de Charles Quint éditions Sékoya - 29 euros
à l’affiche
à l’affiche
à partir du 20 décembre
au Cinéma Plazza Victor Hugo
Joyeuses
fêtes en
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de ville !
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LE PORTRAIT
MAGIE
39
L’illusion
de la facilité
Depuis sept ans, le Bisontin Magic Rogers est
magicien professionnel. Reconnu par ses pairs, il
prépare déjà avec acharnement le
championnat du monde de magie dans trois ans.
L’homme a un petit côté irritant. À quelques centimètres,
la pièce jaune a disparu puis
réapparu, sans qu’on ne
remarque rien. D’un bras, le magicien
mouline l’air dans des mouvements de
looping. Encore une fois, la pièce apparaît et disparaît. L’illusion est parfaite. “Ce tour, je l’ai montré à un certain
nombre d’autres magiciens. Ils en sont
restés scotchés”, commente Roger Adam,
en fixant son œil amusé sur le spectateur dérouté. À 32
ans, Roger Adam - ou Participer aux
Magic Rogers, son nom
championnats
de scène - ne s’embardu monde
rasse pas de fausse
modestie. Il est l’un des
de magie.
meilleurs magiciens de
France.
Depuis sept ans, il vit
d’ailleurs de la magie
- plutôt bien - et sillonne les casinos et les soirées privées en Fran-
L’
ce, en Suisse ou en Belgique avec ses
tours. Peu connu du grand public,
Magic Rogers s’est déjà fait un nom
dans le milieu des professionnels. Il
travaille régulièrement comme consultant auprès de collègues magiciens
pour les aider à monter leurs spectacles, donne aussi des cours privés de
magie à quelques happy few. “Je sélectionne mes élèves de façon draconienne. Avoir en face de moi, des gens qui
ne viennent que par curiosité ne m’intéresse pas”, affirme-t-il.
Dans son appartement au joyeux
désordre - le magicien a des excuses, il
est en plein déménagement -, toute la
panoplie est là. Un chapeau de magicien violet traîne dans un coin. Dans
une autre pièce, un perroquet blanc
caquette à intervalles réguliers. Le regard
est décidé. Magic Rogers aborde la magie
à la manière d’un sportif en compétition. Un perfectionniste qui ne fait que
retravailler et travailler ses tours. “Travailler tous les jours, répéter les gestes.
qu’il n’avait plus rien à
m’apprendre”, continue-til. Doué, l’élève se tourne
vers d’autres grands noms
de la magie, fait ses classes
auprès de Sylvain Mirouf
notamment. À 20 ans, il
monte son premier grand
spectacle, en plein air, perché sur un semi-remorque.
“Cela se fait rarement, c’est
extrêmement difficile, car
le public nous entoure”,
reprend le magicien.
“Depuis le début, j’essaye
toujours de faire les choses
les plus difficiles, les mouvements les plus fluides.”
Faire des tours de plus en
plus difficiles, pour bluffer toujours plus les spectateurs. Magic Rogers s’est
fixé un objectif, une ambition. Participer aux championnats du monde de
magie qui auront lieu en
2009. Le rendez-vous rassemble le gratin de la profession tous les trois ans.
Comme un sportif, il s’y
prépare déjà depuis plusieurs mois, avec une seule idée en tête : faire un
coup d’éclat et rafler la
première place, “la première et rien d’autre”, avec un numéro de colombes et un autre de grande
illusion qu’il est en train de mettre au
point. “Dans ces deux domaines, il y a
vraiment des choses à inventer, à créer.
Tout ce qui se fait actuellement est assez
basique”, affirme-t-il.
Les yeux brillent. Il n’en dira pas plus
sur les tours en question. Trois ans de
préparation encore pour atteindre la
perfection. Pour lever une part du mystère, Magic Rogers est joignable au
S.D.
06 63 02 33 40. I
Le
Bisontin
Magic
Rogers,
alias Roger
Adam, a
découvert
la magie à
19 ans, un
peu par
hasard
(crédit
photo
Rémy
Gros).
Professionnel depuis sept ans
Sinon, cela se perd”, dit-il. Chaque jour,
il fait ses gammes, comme un musicien,
répète ses enchaînements avec ses
colombes et son perroquet, pour que
l’illusion soit parfaite.
Enfant, Magic Rogers se nourrissait
de Garcimore à la télévision, comme
beaucoup. À 11 ans, il a vu aussi son
père se faire hypnotiser dans un spectacle de magie, l’expérience l’a fascinée. “Je cherchais à comprendre comment cela marchait”, dit-il. Mais la
magie l’a rattrapé un peu par hasard.
À 19 ans, le Franc-Comtois rencontre
un magicien, Vostinic, “l’un des plus
grands fabricants de grande illusion
d’Europe.” “J’avais monté une petite
société qui vendait de l’animation. On
avait plusieurs numéros à proposer, je
cherchais aussi un magicien. Lorsque
j’ai rencontré Vostinic, il m’a demandé pourquoi je ne le ferais pas moimême”, reprend Magic Rogers.
Pendant six mois, le magicien lui
apprend les trucs et les astuces du
métier. “Au bout de six mois, il m’a dit