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N° 67
Juin 2006
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Le troisième
lundi du mois
Mensuel d’information de
Besançon et des cantons
d’Audeux, Boussières,
Marchaux, Quingey et Roulans.
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Mais que fait Besançon
de ses symboles ?
Besançon n’a jamais rendu l’hommage qu’ils méritent aux personnages illustres qui sont nés
dans murs. Cependant, les
choses semblent évoluer avec
l’idée de consacrer enfin une
maison à Victor Hugo.
p. 19
Les parkings
rapportent
4 millions par an
LE CALENDRIER DU PROJET
LES PLANS DU NOUVEL HÔPITAL
LES DÉPENSES CACHÉES
UN CALENDRIER INCERTAIN
La ville de Besançon vient de
désigner une nouvelle société
pour gérer les parkings municipaux. Chaque année, les parkings rapportent à la ville 4 millions d’euros.
Lire le dossier p. 10 à 14
p. 5
L’Entente cycliste
est en déroute
L’argent par les fenêtres…
Pôle V.T.T. : 630 000 euros dépensés… pour rien
Les explications d’un gros gâchis financier
Lire p. 6 et 7
Le club de vélo de Chemaudin
est en redressement judiciaire. Il
accuse un déficit de 50 000 euros
depuis l’organisation d’un festival qui s’est soldé en bouillon.
p. 29
Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
L’INTERVIEW DU MOIS
2
Jean-François
Hauser
est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”5 bis, Grande Rue
B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX
Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
E-mail : [email protected]
Directeur de la publication :
Éric TOURNOUX
Directeur de la rédaction :
Jean-François HAUSER
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Rédaction :
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Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85
François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04
Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641
Dépôt légal : Mai 2006
Commission paritaire : 1102I80130
Crédits photos : La Presse Bisontine, AGC architectes,
Astro Voyager, Le Point, Micropolis, M.J.C. Palente,
Saria Industrie, Unitone.
Franz-Olivier Giesbert : “Le rôle de Villepin
est trouble dans l’affaire Clearstream”
“La tragédie du président”, son récit décapant des vingt dernières
années de la carrière de Jacques Chirac, vient de s’arracher en quelques
semaines à plus de 300 000 exemplaires. Pour Franz-Olivier Giesbert,
journaliste et directeur du magazine “Le Point”, l’affaire Clearstream
n’a pas profondément bouleversé la classe politique française.
a Presse Bisontine : Vous
attendiez-vous au succès de
votre livre, “La tragédie du
président” ?
Franz-Olivier Giesbert : Non, honnêtement, je ne m’y attendais
pas. J’ai été dépassé par l’ampleur que cela a pris. Le livre
s’est arraché dans les premières
semaines à tel point qu’on ne
pouvait plus le trouver nulle
part. Mon éditeur a été obligé
de lancer une réimpression en
urgence. Ce succès n’était pas
programmé. Mais cela montre
que contrairement à ce que l’on
pense, les Français s’intéressent à la politique. Avec ce livre,
c’est une sorte de bilan du règne
qui s’achève. Faire le point sur
ce qu’ont été ces 20 dernières
années, à travers les personnages qui ont compté, c’est ce
que j’essaie de faire. Et c’est ce
qui explique le succès de ce
livre, je pense.
L
le cursus nécessaire pour devenir un homme politique. Il a
plus la stature d’un directeur
de cabinet. D’où son incapacité à négocier, comme on a pu
le voir récemment avec la crise du C.P.E., et ses déclarations
péremptoires. Il faudrait qu’il
fasse encore un long stage avant
de prétendre le devenir. Il a du
talent, peut-être, mais il n’a
pas la manière.
L.P.B. : Sarkozy, au contraire, a vos
faveurs…
F.-O.G. : Je pense qu’il s’impose comme l’homme de la droite, tout comme François Bayrou à l’U.D.F. sur lequel il
faudra compter en 2007. Car
même si je ne pense pas que
Bayrou puisse arriver en tête,
il peut très bien réaliser un
bon score et créer la surprise.
En tout cas, c’est un homme
avec lequel Nicolas Sarkozy
devra composer.
mis à part SarL.P.B. : Justement, dans
“Villepin Mais
kozy, à l’U.M.P. il y
votre livre, vous décrivez
l’Élysée sous une atmo- n’a pas un a aussi d’autres
figures qui émergent
sphère de fin de règne avec
un président fatigué et usé. très grand et qui peuvent être
amenées à jouer un
Pour vous, il ne se repréavenir.” rôle. Je pense
sentera pas en 2007 ?
notamment à FranF.-O.G. : Ça paraîtrait
absurde qu’il le fasse. Je pen- çois Fillon, mais aussi au dépuse en tout cas qu’il est assez té Laurent Wauquiez.
lucide pour savoir que ce serait
une erreur monumentale de L.P.B. : L’actualité politique en ce
sa part. Désormais, il a fait son moment est dominée par l’affaire
Clearstream. Est-ce que ce scandatemps et il le sait.
le est de nature à bouleverser proL.P.B. : Vous décrivez ses deux man- fondément la classe politique ?
dats de façon assez critique. Que F.-O.G. : Je ne pense pas en fait
que Clearstream va tout bouretiendra-t-on de lui ?
F.-O.G. : Ce qui marque son pas- leverser. Parce que tout est
sage à l’Élysée, c’est tout d’abord déjà presque réglé. Ce scanle discours du Vel d’Hiv en 1995 dale ne fait que précipiter un
sur la reconnaissance de l’im- peu les événements et accélèplication de l’État français dans re la décomposition du systèla déportation des juifs pen- me qui est en place. Mais il ne
dant la seconde guerre mon- change pas la donne. Avant
diale. Il y a aussi la fin du ser- l’affaire, Dominique de Villevice militaire. Et bien sûr ses pin était déjà au plus bas des
propositions et sa position sur sondages. Clearstream est une
la guerre en Irak récemment. mauvaise affaire de plus pour
Et on a fait le tour. Je ne pen- lui, ça ne fait qu’accentuer sa
se pas que ce soit un bilan qui dégringolade.
soit très étoffé. En douze ans,
@Je n’ai pas envie d’épiloguer
cela fait un peu pâlichon.
encore sur cette affaire. Mais
L.P.B. : Vous avez particulièrement c’est évident, lorsqu’on regarla dent dure vis-à-vis de Dominique de le déroulé de cette affaire,
de Villepin. Quel avenir lui voyez- que son rôle est pour le moins
trouble.
vous ?
F.-O.G. : Je ne lui vois pas un
très grand avenir. Il n’a pas fait L.P.B. : Quelles ont été vos relations
Biographie
irecteur du magazine “Le Point” depuis 2000, le journaliste Franz-Olivier Giesbert vient de publier “La Tragédie du président”, un livre d’anecdotes sur les coulisses
des dernières années Chirac. Il avait déjà consacré en 1987
une première biographie à Jacques Chirac et une autre à François Mitterrand, “Le président”. Il est également écrivain et a
rédigé une dizaine de romans, dont “La Souille”, prix interallié en 1995 ou “L’Américain” en 2004.
D
avec le président de la République ?
F.-O.G. : Comme tous les hommes
politiques auxquels je m’intéresse, je l’ai suivi de très près.
J’écris sur lui depuis 1982, cela
fait près de 25 ans que j’étudie le cas Chirac. Nos relations
ont été celles de journaliste et
d’homme politique. Avec des
hauts et des bas, mais souvent
cordiales.
L.P.B. : Avez-vous percé totalement
sa personnalité au cours de ces 25
ans ?
F.-O.G. : Je suis obligé de reconnaître que non. Il reste encore
beaucoup de mystère autour
de sa personnalité. Il y a des
parties de lui-même auxquelles
on n’accède pas. Tous les
hommes politiques compartimentent leur vie. Mais Jacques
Chirac est certainement celui
qui pousse l’exercice le plus loin.
Avec la “Tragédie du président”, Franz-Olivier Giesbert
raconte les coulisses de l’Élysée et certains aspects de la
vie intime du président. “Je crois savoir qu’il est furieux.
Mais je ne fais que mon travail de journaliste”, dit-il.
L.P.B. : Vous ne vous êtes jamais fâché
avec vos amis politiques ?
F.-O.G. : Officiellement pour ce
livre, je n’ai pas eu de réaction
officielle. Je crois savoir qu’il
est furieux. Mais je ne fais que
mon travail de journaliste, de
façon sérieuse. Certes, le livre
n’est pas très câlin, je donne
des coups. Mais ce n’est pas un
livre combatif, ni un pamphlet
pour autant. Juste un récit et
des faits. Lors de mon précé-
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dent livre que je lui avais consacré, on est resté brouillé pendant trois mois. Son attaché de
presse m’avait fait comprendre
que je ferais mieux d’éviter de
croiser Chirac pendant quelques
mois parce qu’il voulait me
tordre le cou. Et puis au bout
de trois mois, j’ai reçu une invitation de sa part. I
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appréhension… Qu’importe le motif
de la décision prise par le maire de
Besançon de ne pas briguer un nouveau mandat de député l’an prochain,
elle est tout à son honneur. Sur le plan
de la communication, elle tombe à
point nommé alors que la fonction du
politique est de plus en plus discréditée aux yeux d’une opinion plus que
jamais dégoûtée par les abus des dirigeants nationaux. Jean-Louis Fousseret souhaite certainement montrer
que le fondement de la fonction d’élu
réside dans son souci de proximité.
Naturellement, si le maire de Besançon était quasiment certain de battre
à plates coutures la députée sortante Françoise Branget, il n’aurait peutêtre pas pris cette décision. Aussi
craint-il peut-être de devoir ferrailler
dur pour décrocher un deuxième mandat de maire de Besançon, lui qui a
peiné quelque temps avant de prendre
de l’ampleur dans cette fonction. Malgré cela, on ne peut que saluer cette
sage décision qui tranche - pour une
fois - avec la course à la fonction à
laquelle se livrent les membres de la
classe politique, toutes couleurs confondues. “L’avenir de Besançon et du
Grand Besançon se construit chaque
jour et nécessite une implication totale” estime Jean-Louis Fousseret pour
justifier sa décision. Cette dernière est
à mettre en perspective avec l’attitude d’un Raymond Forni, certainement
nostalgique des ors parisiens, qui se
bat encore comme un beau diable
pour que lui soit attribuée une circonscription en 2007. Enfin, le discours de M. Fousseret vient donner
un net démenti à l’excuse souvent sortie du chapeau des cumulards de la
politique qui estiment être meilleur
pour une ville que son maire ait aussi une attache parisienne en étant
député. Les liens Paris-Besançon
seront aussi aisément tissés par Paulette Guinchard, laquelle doit constituer avec le maire le vrai ticket gagnant
pour Besançon. Là encore, le raisonnement suivi par M. Fousseret est
louable. On applaudira totalement le
choix qu’il a fait de ne pas s’aligner à
la course aux législatives si le maire
de Besançon ne revient pas sur cette décision et si, d’aventure, il ne lui
venait pas l’idée de briguer un plus
sûr fauteuil aux prochaines élections
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RETOUR SUR INFO - BESANÇON
4
L’actualité bouge,
les dossiers évoluent.
La Presse Bisontine revient
sur les sujets abordés dans
ses précédents numéros,
ceux qui ont fait la une
de l’actualité de Besançon.
Tous les mois, retrouvez la
rubrique “Retour sur info”.
Jean-Louis Fousseret
choisit Besançon
e maire de Besançon l’a annoncé
dans un sobre communiqué samedi 6 mai au soir : “Je pense désormais que la victoire des socialistes
et de la gauche est possible sans que ce
soit moi qui en porte les couleurs. Je ne
serai pas candidat aux élections législatives de 2007.” Le duel annoncé JeanLouis Fousseret-Françoise Branget sur la
première circonscription du Doubs n’aura donc pas lieu au printemps prochain.
Le maire de Besançon justifie son choix :
“Ce n’est pas un renoncement dit-il, c’est
un choix que j’envisageais déjà depuis
quelques mois. Pour moi, l’important est
que la gauche reconquiert la circonscription. J’estime qu’au vu de la situation
catastrophique de la France actuellement,
L
dont je ne me réjouis absolument pas, les
choses s’éclaircissent pour la gauche.
Nous sommes en train de bâtir un vrai
projet socialiste. À Besançon, le nombre
d’adhérents est passé de 246 à 430.
D’autres que moi peuvent ramener cette
circonscription à la gauche.” Jean-Louis
Fousseret avoue avoir pris sa décision “il
y a environ un mois.” Le maire émet cependant une réserve à sa décision. “Si je vois
que ça se passe mal et que des batailles
internes mettent en péril nos chances de
reconquérir la circonscription, je me réserve le droit de revenir sur ma décision.”
Pour cette première circonscription du
Doubs, tenue par Françoise Branget suite au décès de Claude Girard, la bataille
a toujours été serrée entre droite et
gauche. Claude Girard avait battu Robert
Schwint en 1993. Ce même Girard avait
à son tour été battu par Jean-Louis Fousseret, porté par la vague rose de 1997,
avant de reconquérir son siège en 2002
face à Jean-Louis Fousseret. “En 2007,
la gauche peut et doit gagner” estime le
maire de Besançon qui, implicitement,
annonce qu’il briguera bien un deuxième mandat de maire lors des prochaines
municipales, dont la date n’est toujours
pas arrêtée (octobre 2007 ou mars 2008).
En attendant, le candidat de gauche aux
législatives de 2007 sera connu mi-juin.
Jean-Louis Fousseret quant à lui, se
consacrera à 100 % à Besançon et à l’agglomération. “Le métier de maire me va
bien” conclut-il. I
Non, la “Porte
Ouverte” n’est
pas une secte Ancien cinéma Vox : H et M
ne viendra pas
L’
association la “Porte
Ouverte” s’est installée
dans un local discret au
centre-ville. “Souvent, les personnes reconnaissent passer plusieurs fois devant chez nous avant
d’oser d’entrer. Téléphoner à une
association d’écoute, cela peut
être compulsif. Pour venir à l’association, il faut au contraire souvent une maturation, une envie
plus mure. Cela demande une
démarche, un travail sur soi déjà”,
explique Chantal Charnoz, la présidente de l’association Porte
Ouverte.
Depuis 1993, l’association reçoit
tous ceux qui se sentent seuls,
ou ont besoin de parler à des
personnes extérieures, en têteà-tête. Pour les écouter tout simplement, discuter. Et contrairement à la Porte Ouverte
chrétienne de Mulhouse, un mouvement religieux considéré comme sectaire dans le rapport parlementaire sur les sectes,
l’association La Porte Ouverte,
à Besançon, n’est pas une sec-
te et n’a aucun lien avec son
homonyme mulhousienne. Nombreux sont nos lecteurs à avoir
fait la confusion… Ouverte tous
les après-midi, l’association, qui
compte 27 bénévoles et a aussi ouvert une permanence à Planoise, cherche à “recréer du lien
social.” “On est juste là pour
écouter les gens, qu’ils prennent
conscience de leur problème en
profondeur en l’exprimant. On
ne les conseille pas. Une femme
venait nous parlait souvent de sa
solitude. Au bout d’un certain
temps, elle a raconté sa rupture
avec son fils unique. Elle a mis
un mot sur son manque”, reprend
Marceline Favre, une des bénévoles.
En 2005, l’association a réalisé
870 accueils de personnes dans
ses locaux. Des personnes isolées, touchées par la misère
sociale. Et l’association a aussi
ses habitués. Cinq ou six personnes qui viennent plusieurs
fois par semaine. “On est leur
point de repère.” I
l y a deux mois, nous révélions qu’une grande enseigne d’habillement s’était positionnée pour occuper les locaux désaffectés de l’ancien cinéma Vox, Grande rue à Besançon. Un
compromis de vente était sur le point d’être signé fin mars, entre
la célèbre marque qui possède déjà 74 points de vente en France et Jean-Pierre Lemoine, propriétaire des lieux et responsable du multiplex cinématographique le Mégarama à Valentin. Seulement, l’arrivée de H et M dans la capitale comtoise
semble compromise pour l’instant pour une regrettable histoire de mésentente entre la Ville de Besançon et M. Lemoine
qui a finalement refusé de signer la vente de ses locaux du
Vox à H et M. L’origine de la brouille est à chercher dans le
refus que la Ville a opposé au propriétaire du Mégarama qui
souhaitait augmenter le nombre de salles dans son complexe
cinéma de Valentin. L’affaire était même remontée en commission nationale d’équipement commercial devant laquelle
l’adjoint bisontin Jacques Mariot avait plaidé contre l’extension du Mégarama. Motif invoqué : avec l’existence du cinéma Marché-Beaux Arts au centre-ville, l’offre cinéma serait
“largement suffisante” à Besançon aux yeux de la Ville qui
souhaite, en filigrane, préserver les intérêts du centre-ville.
En riposte, Jean-Pierre Lemoine a donc refusé l’arrivée de
H et M. Un épisode de plus dans le feuilleton politico-commercial du centre-ville, hélas, sur fond de règlement de
comptes. Pour s’habiller H et M, la solution actuelle pour un
Bisontin est toujours de se rendre à Dijon… I
I
Prochaine sortie de
le 27 juin NUMÉRO SPÉCIAL ÉTÉ
BESANÇON
STATIONNEMENT
En bref
Arbitre
Michel Vautrot publie “Mitemps” aux éditions du Belvédère. À l’occasion du 20ème
anniversaire de France Bleu
Besançon, l’ancien arbitre international a mis par écrit le contenu des chroniques qu’il a assurées pendant des années sur
la radio locale.
Urbanisme
L’opération de rénovation urbaine de l’îlot Bouloie, quartier de
Montrapon, a été lancée. Elle
comportera 80 logements locatifs collectifs ou individuels,
des locaux d’activités pour
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de Rosemont est disponible
dans les lieux publics (mairie,
office de tourisme…).
R ÉACTION
5
Depuis le 1er avril
La ville confie la clé des parkings à S.A.G.S.
C’est une entreprise de Macôn qui a désormais en charge la gestion du stationnement municipal à Besançon,
et ce pour les cinq prochaines années.
ébut avril, suite à la pro- Jean-Claude Roy, adjoint à la
cédure d’appels d’offres, voirie.
la ville de Besançon a Ce qui a guidé le choix des élus,
désigné un nouveau c’est la capacité de cette entredélégataire pour assurer la ges- prise à faire “des propositions
tion des quatre parkings muni- de service innovantes. Par
cipaux (Saint-Paul, Petit Cha- exemple, S.A.G.S. s’engage à
mars,
Mairie,
Marché prêter des vélos aux personnes
Beaux-Arts), de la fourrière et qui stationnent aux parkings
du stationnement sur voi- de la Mairie et Marché BeauxArts.” Au total, dix
rie.Cela reprébicyclettes par site
sente en nombre
d’emplacements “Ces 4 millions sont mises à dispopayant
2 200 d’euros couvrent sition du public
pour qu’il puisse se
places de parking
déplacer en ville
sur voirie, et 2 830
le budget
une fois la voiture
places en parking
clos. Jusqu’à pré- stationnement.” garée. Ce service
est finalement comsent, c’est la sociéplémentaire à celui
té Via Stationnement (devenue Effia en de la C.T.B. Faut-il rappeler
juillet 2005) qui assurait cet- que la société de transport prote prestation. Désormais, c’est pose également à titre gral’entreprise S.A.G.S. de Mâcon cieux, vélo et parapluie aux
qui détient la clé des parkings usagers sur présentation d’un
pour les cinq prochaines ticket de bus.
années. Elle a été retenue par- Dans le cahier des charges,
mi les quatre candidats qui S.A.G.S. et la vingtaine de salapostulaient pour ce marché. riés qu’elle emploie à Besan“Il y a eu concurrence et c’est çon, va assurer l’entretien coutant mieux. La collectivité a pu rant des parkings. Nettoyage,
choisir la société qui assure la contrôle des horodateurs, colmeilleure prestation” commente lecte des fonds, entretien des
D
systèmes de surveillance, sont
les missions quotidiennes de
ce prestataire. Au-delà de ces
tâches, il est prévu que S.A.G.S.
réalise des enquêtes de satisfaction et présente à la municipalité des statistiques affinées sur le stationnement à
Besançon. Ces études pourraient servir de support à une
communication adaptée pour
assurer la promotion de ces
parkings.
Pour l’ensemble de cette prestation, la Ville verse un forfait
de 1,6 million d’euros par an
à S.A.G.S., qui s’est avérée être
la société la mieux-disante et
la moins chère lors des appels
d’offres. Cette somme représente près de la moitié des
recettes de stationnement perçues par la municipalité chaque
année. En effet, les recettes du
stationnement payant s’élèvent à près de 4 millions d’euros à Besançon. Un chiffre qui
reste stable selon le service
voirie. La connaissance de cette somme courrouce parfois les
usagers des parkings qui accusent la collectivité de s’enrichir sur leur dos. Un argument
S.A.G.S. perçoit un forfait de 1,6 million d’euros
de la part de la Ville pour gérer le stationnement
payant municipal à Besançon.
qui ne tient pas aux yeux du
service voirie. “Lorsqu’on intègre
les remboursements d’emprunt
pour le parking Beaux-Arts par
exemple qui a coûté 12 millions
d’euros, les investissements et
le forfait attribué au prestataire, ces 4 millions d’euros cou-
vrent le budget de stationnement.” D’ailleurs, la ville s’apprête à investir 800 000 euros
dans le parking Alliende à Planoise (500 places gratuites)
pour sa rénovation. T.C.
Débat politique
Municipales : les hostilités sont ouvertes
Jean Rosselot, le leader de l’opposition municipale pose le jeu après la récente déclaration de
Jean-Louis Fousseret qui a ouvert une brèche
dans la bataille des futures élections municipales.
J
ean-Louis Fousseret a surpris l’ensemble de la classe politique à
gauche comme à droite en déclarant qu’il ne serait pas candidat
aux prochaines élections législatives.
Soulager de ne pas avoir à mener cette campagne électorale, il va pouvoir
se concentrer sur la gestion de la vil-
Jean Rosselot veut apporter l’équilibre démocratique au conseil par ses interventions “nourries”.
le, et mettre ainsi toutes les chances thème “l’absentéisme des élus.” Jean
de son côté pour briguer un second Rosselot s’en explique d’ailleurs. “Si
je pouvais y assister, j’irais ne seraitmandat de maire.
La bataille des élections municipales ce que par respect pour ceux qui rédiest donc ouverte. L’opposition est elle- gent les rapports. Mais la politique,
même surprise de la déclaration de c’est faire des choix pour soi-même et
Jean-Louis Fousseret qui a pris tout son propre agenda. Je précise aussi
le monde de court. “Je suis étonné. On que participer aux commissions quand
s’attendait tous à ce qu’il reparte pour on fait partie de l’opposition, c’est dévoiun mandat de député” commente sim- ler des arguments qu’il vaut mieux serplement Jean Rosselot, le leader U.M.P. vir “frais” au conseil municipal” affirde l’opposition locale. Il ajoute : “Ceci me-t-il.
étant, cela conforte Françoise Branget L’élu qui fait preuve au contraire d’assiduité au conseil muni(U.M.P.) qui, si elle est
réélue aux législatives, peut “Mon rôle est de cipal a fait le choix d’occuper le terrain en étant
avoir un rôle important à
jouer aux municipales.”
faire valoir un présent sur les “événements stratégiques. J’ai
Sans que ce soit une grande surprise, la droite aura autre regard.” suivi par exemple les
réunions sur les Vaîtes, le
donc à affronter à gauche
le maire sortant. À la différence que débat sur Besançon 2020. C’est lors de
celui-ci est renforcé dans ses positions ces rencontres que je prends le pouls
après sa récente déclaration publique de la population.” Cet investissement
personnel dans la vie publique relèqui fut du meilleur effet.
La droite n’a pas encore désigné le ve presque du bénévolat puisqu’un
lieutenant qui s’opposera au leader élu de l’opposition perçoit un peu plus
du P.S. Le jeu est ouvert. Mais l’élu de 200 euros d’indemnités par mois.
devra être suffisamment fin stratège Une broutille. “Je ne peux donc pas
et charismatique pour espérer faire amputer mon activité professionnelbasculer la mairie. En misant sur un le.” Il est professeur d’Université. C’est
mauvais cheval, la droite pourrait bien tout le débat autour du statut de l’élu
se prendre les doigts dans la porte en qui est relancé. Malgré tout, Jean Rosselot veut tenir sa place d’opposant.
2008 (ou fin 2007) à Besançon.
Des noms circulent comme Jean-Fran- “Mon rôle est de faire valoir un autre
çois Humbert ou pourquoi pas à nou- regard sur la ville.” Des convictions
veau Jean Rosselot, un homme qui se qui lui ont valu d’obtenir 46,7 % des
dit de conviction, de terrain et de cam- voix aux élections municipales de 2001.
pagne. On peut lui reprocher d’être Dans le duel face à Jean-Louis Fousabsent aux commissions municipales seret, sera-t-il l’homme de la situadont il est membre comme La Presse tion ? Les instances de l’U.M.P. en
Bisontine l’a indiqué dans le dossier jugeront. de sa précédente édition qui avait pour
T.C.
6
L’ÉVÉNEMENT
PÔLE
V.T.T.
:
l’histoire d’un gâchis financier
SPORT
630 000 euros dans la nature !
Un pôle V.T.T. qui sert à rien
630 000 euros ! C’est la somme
que le Conseil régional, l’État et le
Conseil général ont investie dans
la création d’un pôle V.T.T. à Métabief inauguré en grande pompe en
2004. Ce centre a été conçu pour
permettre aux cyclistes du pôle
espoir des Montboucons à Besançon de venir s’entraîner à différentes périodes de l’année dans le
Haut-Doubs où ils disposent ainsi
d’un pied-à-terre. Le projet en luimême était louable. Mais voilà
depuis deux ans, ce bâtiment de
400 m2 qui a finalement été donné à la mairie de Métabief pour
qu’elle en assure l’entretien n’a
jamais servi. Jamais l’ombre d’un
vététiste n’a pas passé la porte de
ce pôle situé au pied des pistes de
ce qui fut au début des années
quatre-vingt-dix La Mecque du V.T.T.
Le point dans ces pages.
Un centre sous-exploité, Inauguré en novembre 2004, le pôle V.T.T. de Métabief qui a coûté la bagamais ça devrait changer telle de 630 000 euros sert à tout… sauf à son objectif de départ.
e Conseil régional a donné le bâtiment à la mairie de Métabief qui l’a intégré à son patrimoine. “Nous l’avons cédé à la
municipalité à la seule condition qu’il y ait une convention
entre la mairie et le Comité régional du cyclisme (C.R.C.) pour que
le pôle espoir de Besançon puisse l’occuper gracieusement à des
périodes définies au préalable” indiquent les services du Conseil
régional qui ne peuvent pas être plus clair.
À ce jour, la convention sur l’utilisation du pôle
pas arrêtée. La structure n’a toujours pas
“Ça tarde à n’est
vu l’ombre d’un cycliste bisontin. Sans en faire
se mettre une affaire d’État pour autant, les autorités
publiques se préoccupent peu de la situation.
en route.” “Il a été remarqué en effet que le centre était
sous-exploité. Mais il fait en sorte que ça change et que le planning d’occupation du pôle se mette en place l’année prochaine. Ça tarde à se mettre en route car il y a eu entre
autres un changement de président à la tête du Comité régional
de cyclisme” poursuit la Région.
Tout devrait donc rentrer dans l’ordre dans les mois à venir. Gilles
Da Costa, président du C.R.C. et Gérard Dèque, maire de Métabief, se sont rapprochés récemment pour finaliser la convention. I
L
hiver, le pôle V.T.T. de
Métabief sert de crèche
et de salle de réunion. Au
sous-sol, Handisport range son matériel de ski et le véloclub V.T.T. Mont d’Or utilise la
structure pour ses “assemblées
générales. On a un garage pour
les vélos. Pour les 40 jeunes de
l’école de cyclisme, c’est un outil
formidable” admet son président Michel Pèpe.
Bref, depuis deux ans, le pôle
V.T.T. inauguré le 22 novembre
2004 en grande pompe par un
parterre d’élus, le président de
Région Raymond Forni en tête,
sert à tout sauf à son objectif de
départ. À l’origine, ce bâtiment
de 400 m2 était censé accueillir
les sportifs en formation au pôle
espoir de V.T.T. des Montboucons de Besançon. À l’époque,
le Conseil régional justifie l’implantation du centre au coeur
e la station par le fait “que les
L’
spécialistes de vélo tout terrain
ne disposaient pas de pistes d’entraînement pour la préparation
du haut niveau aussi adaptées
que celles que leur offre Métabief. Il a donc été décidé de
construire un équipement technique et fonctionnel pour des
entraînements à la journée, au
pied de la piste de descente.”Après
tout les kayakistes avaient leur
centre d’accueil à Goumois alors
pourquoi pas les vététistes.
Coût
de
l’opération :
630 000 euros ! L’investissement
est supporté pour moitié par le
Conseil régional, l’État (228 673
euros) et le Conseil général (72
260 euros) se partagent le reste. Pour couronner le tout,
Miguel Martinez, l’ancien champion de V.T.T. qui après avoir
brillé dans cette discipline s’est
frotté au vélo de route, était désigné comme parrain du pôle.
Sur le papier, l’établissement
équipé de douches et d’une petite cuisine était annoncé comme
le nouveau support qui allait
contribuer à l’essor du V.T.T.
local. On est loin du compte !
Pour le coup, c’est un vrai gadin
politique et une gabegie financière ! C’est cher payé pour des
espoirs du cyclisme basés à
Besançon à 90 km de là qui
auraient pu se passer d’une telle structure pour des entraînements à la journée. D’ailleurs,
ils s’en passent.
Renseignements pris auprès de
la mairie de Métabief qui a hérité du bâtiment et qui le gère, il
semble qu’elle n’ait eu depuis
deux ans aucun contact, ni avec
le comité régional de cyclisme,
ni avec une équipe nationale,
et encore moins avec la fédération nationale. “Ça n’intéresse
personne. Nous n’avons jamais
vu d’équipe, alors qu’il existe
une convention avec le comité
régional du cyclisme. Ce bâtiment ne sert à rien” peut-on
entendre du côté de la municipalité qui met donc gracieusement ces locaux à disposition
du club de V.T.T. local. Selon nos
sources, le maire de Métabief
Gérard Dèque se serait inquiété de la situation auprès des instances du cyclisme régional.
La démarche n’est pour l’instant pas suivie de faits. Le pôle
est toujours au point mort. Ce
ne sont pas les associations sportives du massif du Mont d’Or
qui s’en plaindront.
Cela ne signifie pas que les vététistes de tout bord délaissent
Métabief. Lorsqu’ils viennent
en formation, ils s’installent à
l’hôtel. Le pôle n’offre pas le couchage. Une dernière lacune qui
confirme définitivement son
inutilité. I
T.C.
L’ÉVÉNEMENT 7
BESANÇON
Pôle espoir de cyclisme
Les vététistes s’entraînent… mais pas à Métabief
Trop loin, mal adapté, les cyclistes du pôle espoir de
Besançon boudent le centre d’accueil de Métabief qui a
pourtant été construit pour eux.
L
e Pôle Espoir Cyclisme
des Montboucons accueille
actuellement 12 sportifs
dont 5 vététistes, 1 cyclocrossman et 6 routiers. Tous
évoluent au plus haut niveau
dans leur discipline respective
comme Céline Gros, numéro
un mondial en descente ou Nicolas Boisson qui est en équipe
de France junior sur route.
D’origine franc-comtoise pour
la plupart, ils intègrent cette
structure pour un an en moyenne. Elle leur offre les meilleures
conditions pour qu’ils puissent
s’entraîner tout en suivant en
parallèle des études. C’est une
des règles de base du pôle espoir.
Pour prétendre y entrer, il faut
à la fois avoir de bons résultats
scolaires et de bons résultats
sportifs. C’est un peu le même
principe qu’une formation sportétudes classique, le haut niveau
en plus. Car ces jeunes champions triés sur le volet, incar-
COMMENTAIRE
nent l’élite de demain. Leur Gageons qu’ils pourraient au
quotidien est studieux. Le matin moins se rendre dans ce qui fût
ils étudient et l’après-midi tout La Mecque du V.T.T. au début
des années quatre-vingt-dix,
le monde est en selle.
Dans cette organisation, les pour leur période de stage. Mais
vététistes sont censés aller s’en- là encore, ça ne colle pas. Les
traîner par période à Métabief, représentants s’accordent à dire
où la Région a construit un qu’il manque à ce bâtiment l’hécentre spécialement pour eux bergement. “C’est juste un local
inauguré en 2004. Pour l’ins- à vélos. On ne peut pas y dormir, ni faire la cuitant, il n’en est rien.
“En V.T.T., on s’en“En V.T.T., on sine” résume un
représentant du
traîne sur Besançon, car nous s’entraîne sur comité régional du
cyclisme.
sommes basés là.
Besançon.”
630 000
euros
On emprunte le cirinvestis dans un
cuit des forts, où
alors nous allons en forêt de local à vélos pour cinq vétéChailluz” indique Mathieu tistes du pôle espoir et le staff
Nadal, l’entraîneur-coordina- d’encadrement qui en plus le
teur du Pôle Espoir de Besan- délaissent, voilà un sacré
çon. Pourquoi aller chercher gâchis !
un terrain d’entraînement à “Le pôle fait un stage à Vallon
90 km de là, alors que les col- Pont-d’Arc (Ardèche) en février.
lines qui entourent Besançon De toute manière à cette saison,
suffisent au travail quotidien on ne peut pas faire de V.T.T. à
Métabief. Par contre, en
des sportifs ?
Les jeunes cyclistes qui ont intégré le pôle espoir des Montboucons.
juillet 2005, nous avons fait un
stage à Ornans dans le cadre
de la préparation aux championnats de France” explique
Matthieu Nadal. Les cyclistes
se sont tournés vers la cité de
Courbet car ils y ont trouvé des
conditions d’hébergement à
tarif plus avantageux qu’à Métabief qui reste cependant une
“bonne base pour la descente.
Il n’y a pas d’équivalent en
Franche-Comté” estime l’en-
À propos du pôle V.T.T.
traîneur.
L’hiver, les jeunes élites ne peuvent pas non plus accéder à la
structure. Normal direz-vous
puisqu’à cette époque de l’année, la neige compromet la pratique du vélo. Les entraînements ne s’arrêtent pas pour
autant. Le ski de fond est une
discipline complémentaire au
cyclisme. D’ailleurs en
février 2005, les athlètes sont
allés à Jougne pour s’entraî-
M ÉTABIEF
ner. Mais toujours pas à Métabief ! Rien d’étonnant puisque
le pôle V.T.T., propriété de la
mairie de Métabief, sert en partie de crèche pendant la saison.
Finalement, dans cette affaire, on se demande s’il y a vraiment eu concertation entre les
financeurs de la structure
implantée dans le Haut-Doubs
et les instances du cyclisme
pour définir les besoins. I
Le maire réagit
Le centre va-t-il
Gilles Da Costa : “Il y a un
enfin
servir
?
partage des responsabilités”
Le président du comité régional de cyclisme affirme s’être
rapproché de la mairie de
Métabief pour finaliser une
convention sur l’utilisation
du pôle V.T.T.
a Presse Bisontine : Le comité régional du
cyclisme était propriétaire du centre à
l’origine. Pourquoi l’avoir cédé à la mairie de Métabief ?
Gilles Da Costa : Nous ne pouvions pas assurer les conditions de fonctionnement d’un
site comme celui-ci. Ce n’est pas notre
compétence. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes orientés vers un
partenaire local capable d’en assurer la
gestion. La mairie de Métabief a accepté à condition que, pour des raisons d’équilibre financier, elle puisse utiliser cette
Gilles Da Costa : “Nous allons mieux valoriser ce lieu et ce dès cet été.”
structure en dehors du temps d’occupaBesançon, seule discipline encore dépourtion par les vététistes, en particulier l’hi- dès cet été.
vue de ce genre de structure.
ver.
L.P.B. : Cela signifie que vous vous rapprochez
L.P.B. : Des représentants du cyclisme régional de la mairie pour finaliser une convention pour L.P.B. : Beaucoup de critiques fusent à propos
de la fonctionnalité de ce centre de Métabief.
indiquent que depuis deux ans la mairie s’est utiliser le centre ?
totalement accaparée la structure. De son côté, G.D.C. : La convention est cours de finali- Quel est votre avis ?
la municipalité affirme que vous n’êtes jamais sation pour déterminer avec précision G.D.C. : Un élément était connu depuis le
quelles seront les plages d’accès au centre début, c’est qu’il n’y a pas d’hébergement.
venus !
G.D.C. : Je crois qu’il y a un partage des qui nous seront réservées, sachant que Par contre, il dispose de tous les autres
responsabilités. Il est vrai que nous n’avons l’été nous sommes prioritaires. Je sou- équipements. Il est vrai que lorsque l’on
jamais été spécialement demandeurs ces haite aussi que ce centre soit ouvert pas fait venir des clubs de l’autre bout de la
deux dernières années. Nous ne nous sen- seulement au pôle espoir des Montbou- région, il faut trouver les moyens de les
tions pas non plus chez nous car la conven- cons, mais également aux clubs de héberger. Nous allons régler cela en pretion qui nous lie à la municipalité n’est Franche-Comté et à l’équipe de France. nant en charge l’hébergement des cyclistes
pas aboutie. C’est en train de changer. D’autant que nous sommes en réflexion en stage à Métabief, qui dormiront dans
Nous allons mieux valoriser ce lieu et ce, pour créer un pôle France jeune V.T.T. à établissements du secteur. I
L
La municipalité de Métabief est prête
à changer la destination de ce pôle V.T.T.
si les instances du cyclisme continuent
à ne pas l’utiliser.
érard Dèque, le mai- régional réagissent à ces prore de Métabief, n’est pos. Il n’est jamais trop tard
pas du genre à appré- pour le faire. Gilles Da Coscier que l’on dilapide ta, président du comité régiol’argent public. Alors il l’a dit nal, vient de se rapprocher
tout net au comité régional de Gérard Dèque. Il est en
de cyclisme : “Si ça continue passe de lui transmettre un
comme ça, si rien ne bouge, projet de convention d’utilinous allons changer la des- sation du pôle V.T.T. qui
tination de ces locaux et les devrait entrer en vigueur dès
réadapter pour d’autres acti- la saison 2007.
vités. Des garages, ça sert tou- La commune attend égalejours pour une commune.” ment un retour de la FédéLes cyclistes sont prévenus. ration Française de CyclisS’ils n’utilisent pas l’outil qui me, organisme auquel elle a
aussi proposé une
a été créé pour eux
d’utipar le Conseil
“Des garages, convention
lisation approuvée
régional, la maien conseil municirie de Métabief
ça sert
pal. Mais c’est tousaura en faire bon
jours le silence
usage d’autant
toujours
radio du côté de la
qu’elle est propour une
F.F.C. qui a pourpriétaire de ce
tant poussé pour
bâtiment.
commune.” la valorisation
Elle en assure l’end’un pôle V.T.T. à
tretien depuis
deux ans et commence à le Métabief. Mais le “jouet” désimettre à disposition des asso- ré n’attire personne. Il est
ciations locales. “Il faut le prévu aussi que ce pôle
faire vivre ce centre” lâche accueille des équipes étranl’élu. Plus le temps passe et gères, “qui le loueraient, alors
plus le pôle V.T.T. conçu pour que c’est gratuit pour la fédérecevoir les sportifs à la jour- ration et le comité régional.”
née - et c’est bien là problè- La gratuité ne motive pas
me - n’a de V.T.T. que le nom. davantage les sportifs à venir
Les instances du cyclisme à Métabief. I
G
BESANÇON
8
BESANÇON
230 000 euros pour rénover
L’église de la Madeleine
encore en travaux
PATRIMOINE
Les collectivités ensembles
Rivotte, les Prés-de-Vaux :
la future entrée de ville culturelle
Avant d’engager l’opération de rénovation des Bains-Douches en 2007, la Entre le projet de salle des
ville va terminer de restaurer la Cha- musiques actuelles, l’amépelle de semaine de l’édifice religieux. nagement du port fluvial et
e patrimoine religieux travaux de rénovation de la
est un des traits de Chapelle de semaine en étencaractère de Besançon. dant le ravalement des
Mais voilà, l’entretien façades de celle-ci à la façades églises, aussi belles de basse de l’église qui sursoient-elles, coûte cher à la plombe les toitures des bâticollectivité. L’église Sainte- ments des Bains-Douches.
Madeleine en est l’illustra- Le coût de cette opération est
estimé
à
tion. L’édifice a
subi différentes
L’État pourrait 230 000 euros.
Un montant qui
opérations de
supporter
pourrait être subrénovation
ventionné pour
depuis le début
50 % de
moitié par l’État.
des années 2000.
la ville, cetLa toiture de la
l’investissement. Selon
te organisation
nef centrale a été
dans les travaux
entièrement
refaite, ainsi que la toiture des éviterait d’avoir ensuite à
bas-côtés et la façade princi- intervenir au-dessus des
pale. Le résultat est indiscu- Bains-Douches occupés par
table. L’église emblématique le public, s’ils étaient rénodu quartier Battant a retrou- vés avant la Chapelle.
D’ailleurs, le choix de ce scévé tout son éclat.
induirait
des
Avant d’engager le chantier nario
de restauration des Bains- contraintes importantes en
Douches prévus en 2007, le termes d’organisation de
conseil municipal de Besan- chantier et probablement des
çon prévoit de terminer les surcoûts. L
la construction du Conservatoire National de Région,
cette entrée de Besançon,
côté Rivotte aura une couleur culturelle.
a Ville, la communauté d’agglomération et le Conseil régional ont
lancé une réflexion commune sur
l’aménagement du port fluvial de
Besançon. Ce projet s’inscrit dans la perspective de la mise en place d’un vaste
campus culturel et de loisirs qui devrait
inclure de part et d’autre du Doubs : une
salle de musiques actuelles (S.M.A.C.),
le Fond Régional d’Art Contemporain et
le Conservatoire National de Région situé
du côté de l’ancien port fluvial. Ainsi l’entrée de Besançon côté Rivotte aura une
couleur culturelle alors qu’aujourd’hui
elle est dominée par les terrains vagues
qui courent le long du Doubs. C’est le cas
en bordure de l’avenue Gaulard, où le
terrain est resté en friche depuis que le
bâtiment des Sanitaires Comtois a été
L
Le site du port fluvial avait commencé à être “nettoyé”,
juste avant le passage du Tour de France en 2004.
démoli pour le passage du Tour de France. C’est la même chose sur l’autre rive,
où les bus de tourisme stationnent sur
un parking qui n’est pas aménagé.
Dans le projet, les deux rives de ce campus culturel seront reliées par une pas-
serelle piétonne. Les trois collectivités
ont décidé de réaliser ensemble ce grand
aménagement avec pour objectif de constituer une entrée de ville emblématique à
vocation culturelle. GROUPE CONE-DEFFEUILLE
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10
DOSSIER
Remontée de Saint-Jacques à Minjoz :
les incertitudes du programme
C HANTIER
L’ambitieux chantier consistant au transfert des services hospitaliers situés sur le site de Saint-Jacques
vers le site de Minjoz est sur le point d’entrer dans
sa phase active après plusieurs années d’études.
La Presse Bisontine se propose de faire un état des
lieux complet de ce lourd chantier dont le coût
énorme varie encore beaucoup selon les estimations des uns et des autres. Entre les premières
esquisses architecturales présentées dans ce numéro, le coût du projet, le calendrier de la remontée,
les sérieux doutes émis par une partie du personnel sur le respect intégral du chantier et les nécessaires travaux que le C.H.U. devra engager en parallèle de la remontée, le dossier du mois décortique
toutes les facettes d’un gigantesque programme
d’investissement. Check-up général de la remontée de Saint-Jacques à Minjoz.
1 300 lits au total
La remontée de Saint-Jacques va démarrer
Le vaste chantier consistant à déménager la plupart des services du vieil hôpital SaintJacques, avec construction d’un nouvel bâtiment sur le site de Minjoz, est sur le point
de démarrer. En avant-première, visite guidée étage par étage.
est le plus gros chantier hospitalier depuis
la construction en
1982 de l’hôpital
Jean-Minjoz à Planoise. Il s’agit,
au cours des prochaines années,
de transférer toutes les activités cliniques actuellement
en activité au centre-ville sur
le site de Saint-Jacques, vers
un nouvel établissement qui
sera construit à côté de l’actuel hôpital Minjoz (voir les
plans en page 13). Les appels
d’offres concernant cette future construction d’une surface
C’
avoisinant les 60 000 m2 ont
été lancés le 8 mars dernier.
Les entreprises ont jusqu’à la
mi-juin pour répondre à l’appel d’offres. Si ces appels d’offres
ne s’avèrent pas infructueux,
les premiers coups de pioche
pourraient être donnés dès la
fin de l’année. Selon les prévisions les plus optimistes…
Le “nouveau Saint-Jacques”
sera construit à quelques
dizaines de mètres de l’hôpital Minjoz, à la place de l’actuel parking utilisé par le personnel. Ce nouvel hôpital, un
peu plus modeste en taille que
celui de Minjoz, présentera une
configuration en R + 4 (contre
R + 9 pour Minjoz). Les deux
bâtiments ne seront pas complètement séparés l’un de
l’autre puisque le futur SaintJacques communiquera avec
l’actuel Jean-Minjoz par les
niveaux R - 3 (espace logistique), 0 et R -1 où sera
construit “le plateau chaud”,
c’est-à-dire “tout ce qui tient à
l’urgence, aux soins intensifs,
aux blocs d’accouchement et de
gynécologie, à l’unité de soins
Selon Philippe Flammarion, directeur des projets au C.H.U., les travaux de remontée
de Saint-Jacques pourraient concrètement démarrer avant la fin de l’année.
intensifs pour adultes. Tout
cela communiquera avec le plateau chaud de Minjoz, c’est-àdire les urgences adultes, la
réanimation médicale, la réanimation chirurgicale et les blocs
opératoires. En même temps
que la construction du nouveau
bâtiment, nous en profitons
pour restructurer totalement
les blocs opératoires de Minjoz” indique Philippe Flammarion, directeur des projets
au C.H.U. L’objectif de l’opération est d’augmenter le
nombre et la taille des salles
d’opération dont le nombre total
doit être porté à 31.
Au rez-de-chaussée, le hall
actuel de Minjoz sera maintenu mais l’accueil ne s’y fera
plus. “Le bureau d’accueil sera
fait à l’interface des deux bâtiments” précise M. Flammarion.
Les niveaux rez-de-chaussée
et R + 1 du nouveau SaintJacques seront “les niveaux
d’ambulatoires avec les services
de consultation et d’hospitalisation de jour.” Seuls trois
étages des deux bâtiments communiqueront donc : les niveaux
- 3, - 1 et 0.
Les niveaux supérieurs du nouveau Saint-Jacques (de + 2 à
+ 4) accueilleront les lits d’hospitalisation. L’étage “chaud”
avec les blocs opératoires sera
entièrement climatisé. Les
autres étages seront seulement
“rafraîchis”. Clairement, en
cas de canicule, les chambres
pourront être refroidies de
Les services concernés
par la remontée à Minjoz :
- Le pôle mère-enfant, comprenant la maternité avec son service obstétrique et gynécologie (Pr Maillet), la néonatologie, la
réanimation néonatale et pédiatrique, la chirurgie pédiatrique (Pr
Aubert), la biologie de la reproduction et la génétique ainsi que
la pédiatrie 1 et 2 (Pr Plouvier et Manget) dans les bâtiments
Massonnat et Marfan.
- Les services d’adultes et d’adolescents : urologie (Pr Bittard)
et néphrologie (Pr Chalopin), dermatologie (Pr Humbert), service des maladies infectieuses (Dr Estavoyer).
- Les deux services de psychiatrie, enfant et adolescent (Pr
Bizouard), et adulte (Pr Sechter).
- Le service de médecine légale et de victimologie (Pr Chopard).
- Le service d’audiophonologie (service ambulatoire).
Au total, 430 lits et places d’hospitalisation de jour sont concernés par la remontée de Saint-Jacques à Minjoz. À côté de ces
activités cliniques, des services administratifs sont concernés
par le déménagement : une partie de la direction des ressources
humaines, une antenne du trésor public, le bureau des entrées
de Saint-Jacques ainsi que la médecine du travail dont tous les
services seront groupés à Minjoz.
Les services qui ne sont pas concernés par l’actuel projet de
remontée : le département d’information médicale, le registre
des tumeurs du Doubs, le réseau d’hygiène hospitalière et la
plupart des services adminis
quelques degrés seulement. La
climatisation générale coûterait trop cher.
La remontée de Saint-Jacques
à Minjoz se fera “à capacité
constante”, c’est-à-dire que le
nombre de lits reste identique
au cumul actuel des deux sites,
soit 1 300 lits au total. L’objectif poursuivi par l’ambitieuse
opération de remontée de SaintJacques à Minjoz, c’est d’abord
de rationaliser les coûts de fonc-
tionnement liés à l’éclatement
du C.H.U. sur deux sites. Un
seul exemple des économies à
réaliser : les frais de taxi et de
transport pour véhiculer les
examens et les poches de sang
d’un site à l’autre coûtent
chaque année au C.H.U. la
bagatelle de 248 000 euros.
Mais ce déménagement de
Saint-Jacques à Minjoz a évidemment un coût. Énorme. I
J.-F.H.
LE DOSSIER 11
FINANCEMENT
“Hôpital 2012” ?
124 millions pour financer la remontée
La direction assure que le financement
de la remontée de Saint-Jacques est garanti. Tout en avouant que des problèmes
pourraient se poser après 2010.
e directeur financier du
C.H.U. est formel : “Les
travaux eux-mêmes du
transfert de SaintJacques à Minjoz dont le coût
est estimé à 124 millions d’euros, sont d’ores et déjà autorisés et validés” affirme Franck
D’Attoma. “On s’est aperçu que
le fait de retarder certains transferts de services, ça aurait coû-
L
ADDITION
té presque aussi cher au final
que ce que ça aurait rapporté
en termes d’économies réalisées, c’est pour cela que l’on
transfère toutes les activités cliniques d’un seul coup” ajoute
le directeur financier.
Pour financer la remontée de
Saint-Jacques, le C.H.U. a obtenu plusieurs garanties, dès
2002. Notamment une enve-
loppe de 3,1 millions d’euros
par an, versés à partir de 2002
en prévision de ces travaux.
C’est la fameuse “enveloppe
Paulette Guinchard-Kunstler”
puisque c’est la députée du
Doubs qui avait contribué à
l’obtenir alors qu’elle était secrétaire d’État aux personnes
âgées au sein du ministère de
la Santé. En plus, le C.H.U. a
obtenu un complément de
financement au titre du plan
gouvernemental “Hôpital 2007”,
versé à partir de cette année,
1,7 million d’euros par an pendant 20 ans. “Une partie du
transfert de Saint-Jacques est
également financée sur notre
base budgétaire annuelle. Tous
ces crédits mis bout à bout nous
permettent de faire face aux
travaux… avec des coûts de travaux à valeur d’aujourd’hui”
ajoute M. D’Attoma.
Ce beau scénario risque pourtant de s’obscurcir à partir de
2010. La direction financière
avoue en effet que “nous aurons
certainement des problèmes de
financement des amortissements à partir de 2010.” Le
C.H.U. compte sur un hypothétique plan “Hôpital 2012”
pour assurer le plan financier.
“Le ministère de la Santé nous
a dit que ce plan “Hôpital 2012”
serait annoncé d’ici la fin de
cette année.”
Aussi ce plan de financement
de la remontée de SaintJacques ne tient-il pas compte des autres travaux qu’il sera
nécessaire d’engager soit en
parallèle, soit dans la continuité. Le plan de rénovation
de l’actuel hôpital Minjoz
(30 millions d’euros), les travaux des laboratoires de biologie (20 millions), la remontée des services administratifs
(10 millions). Entre autres.
Mises bout à bout, les dépenses
nécessaires pour mettre totalement à niveau le site de JeanMinjoz d’ici l’année 2017 sont
estimés à… 464,5 millions d’euros ! I
J.-F.H.
Une facture totale évaluée à 464,5 millions d’euros
L’arbre de la remontée cache la forêt
des dépenses
Derrière le discours officiel, il y a les craintes
concernant le financement du programme
et toutes les dépenses pas encore financées. Les syndicats estiment qu’il manque
142 millions d’euros pour bien faire.
ans un document
interne au C.H.U.,
destiné au dernier
conseil d’administration de l’établissement de soins,
il est stipulé que “l’évolution
de la situation budgétaire pourrait peser sur les investissements dès 2007. Avec pour
conséquence un accroissement
notable de l’endettement.” Aussi étonnant que cela puisse
paraître, le discours n’émane
pas de quelque syndicat alarmiste mais de la direction ellemême… Par cette confession,
elle avoue, impuissante, que
le plan général de financement
pluriannuel n’est plus financé
après 2009.
Ces incertitudes ne manquent
pas d’inquiéter les syndicats
hospitaliers qui craignent carrément la remise en cause pure
et simple de la remontée de
Saint-Jacques à Minjoz. En
mars 2003, le coût de la remontée avait été évalué par les
Domaines à 79,42 millions d’euros hors taxes. En actualisant
le programme à valeur de septembre 2005, il est de 86,66 millions. Mais c’était sans compter le surcoût lié à la mise en
conformité et à l’harmonisation de l’ensemble Minjoz-SaintJacques, d’où le chiffrage revu
à la hausse par la direction.
Mais le plan pluriannuel d’investissement, établi jusqu’en
2017, dépasse largement les
124 millions finalement nécessaires pour financer la remontée. Pour mettre à niveau intégralement l’établissement de
soins régional, d’importants
D
travaux seraient nécessaires.
Mis bout à bout, ils atteignent
la somme faramineuse de
464,5 millions d’euros.
Car au fil des ans, de nouvelles
contraintes viennent s’ajouter
aux premières. Exemple : une
récente réglementation de
décembre 2004 oblige les hôpitaux de la taille de Minjoz à
une nouvelle mise en sécurité : détection incendie, création d’un P.C. sécurité, centralisation des alarmes,
compartimentation des étages
et des ailes du bâtiment, etc. de Saint-Jacques soit totaleCoût de cette mise en sécuri- ment opérationnelle” prévient
té : 31 millions d’euros. Autre Vincent Maubert, représenprojet imposé : la mise aux tant du personnel et membre
normes de l’hélistation, à du conseil d’administration du
laquelle le C.H.U. ne pourra C.H.U.
pas échapper non plus. Fac- Dans la préparation du plan
ture : 1,8 million. Ou encore la pluriannuel d’investissement,
mise en sécurité électrique pour quelques variantes ont bien
10 millions, l’amélioration des été étudiées pour faire baisser
réseaux de télécommunication la facture finale. Parmi les pospour 2,5 millions, l’extension sibilités, prévoir moins de rénode la crèche (118 000 euros), vation sur Minjoz par exemple.
le remplacement du matériel Mais le cumul des 6 variantes
et l’acquisition d’équipements envisagées ne permettrait d’économiser, selon les documents
nouveaux (46 millions), etc.
Parmi ces travaux listés dans officiels de la direction, que
le plan pluriannuel d’inves- 6,6 millions d’euros par an.
Bien insuffisant.
tissement n’est pas
prévu par exemple
L’acquisition “Nous sommes
confrontés à une
le ravalement de
la façade décrépie d’équipements insuffisance de
moyens produite
de l’hôpital Minnouveaux :
par la nécessaire
joz qui nécessitemise en sécurité de
rait encore de coû46
millions.
Minjoz” résume
teux traitements
antifongiques. “Nous estimons Vincent Maubert, plutôt pesque les surcoûts non financés simiste sur le respect des délais
atteignent 142 millions d’eu- annoncés pour le transfert de
ros. Il manquera donc cette Saint-Jacques. I
somme pour que la remontée
J.-F.H.
Le calendrier
officiel de
la remontée
es neuf lots soumis à l’appel d’offres dont le résultat sera connu à la mijuin sont chiffrés à 124 millions
d’euros. Selon l’hypothèse
optimiste et le discours officiel de la direction générale
du C.H.U., “à moins que les
lots principaux comme le gros
œuvre par exemple s’avèrent
infructueux, on signe les marchés mi-juin. Commence alors
une phase de préparation du
chantier pendant 6 mois, avant
de pouvoir entamer le début
des terrassements. Selon ce
scénario, les premiers coups
de pioche doivent être donnés fin 2006. Et fin 2010, tout
ce qui doit être transféré sera
transféré.” Afin de limiter les
risques, les travaux du nouveau Saint-Jacques ont été
réduits à 9 maxi-lots (au lieu
d’une trentaine), en regroupant certains corps de métier,
cela pour “minimiser les
risques d’appels d’offres infructueux.”
Après 2010, l’objectif du C.H.U.
est de “quitter totalement le
site de Saint-Jacques. Tous
les services déménageront.”
Mais la deuxième priorité
après 2010, c’est le transfert
des laboratoires qui sont encore sur le site de l’Arsenal (fac
de médecine). À terme, le
C.H.U. libérera intégralement
le centre-ville (Saint-Jacques
et Arsenal) et vendra l’intégralité de son patrimoine
immobilier. I
L
La liste des autres investissements à réaliser est longue,
notamment à Minjoz, hôpital
construit en 1982.
CONSEIL D’ADMINISTRATION
Le 11 mai dernier
Le budget 2006 voté dans la douleur
Il aura fallu toute une après-midi et des suspensions de séance ce jeudi 11 mai, mais finalement,
le conseil d’administration du C.H.U. bisontin a
validé le budget 2006 de l’hôpital, un budget affichant un déficit de 13,3 millions d’euros.
ourdement pénalisé
par un déficit qui atteignait 15 millions d’euros il y a deux ans, ce
qui avait valu à l’époque la
création d’un collectif de sauvetage du C.H.U., l’hôpital
avait pourtant bien redressé
la barre. Le redressement avait
été spectaculaire, grâce à deux
éléments essentiels : un rebasage décidé par l’A.R.H. de
4 millions d’euros en base
pérenne et 6 millions versés
une seule fois, ainsi que la
mise en application de la nouvelle tarification à l’activité,
L
censée rééquilibrer la donne
entre les hôpitaux sous-dotés
(comme Besançon) et les établissements les plus riches.
Fin 2004, le C.H.U. avait signé
un plan de retour à l’équilibre,
obtenant une garantie de
l’A.R.H. de verser à l’hôpital
2 millions d’euros par an jusqu’en 2008.
Mais ce report de charges
accordé au C.H.U. a volé en
éclat récemment suite à la
mise en place d’un nouveau
système budgétaire imposé
par le gouvernement :
l’E.P.R.D. (État prévisionnel
des recettes et dépenses) qui
oblige les hôpitaux à solder
immédiatement leur déficit.
Cette mesure annule de fait,
le plan de retour à l’équilibre
que l’A.R.H. avait accordé au
C.H.U. Minjoz jusqu’en 2008.
Au final, les 7,3 d’euros de
déficit qu’il restait à solder
doivent être remboursés dès
cette année. Ce qui explique
le déficit total affiché dans le
budget 2006 de 13,3 millions
d’euros.
En définitive, le budget 2006
a été approuvé sur cette base,
mais les membres du conseil
d’administration ont obtenu
de l’A.R.H. que soit inscrite
sur la résolution de budget,
une demande de 4 millions
d’euros supplémentaires pour
soutenir les efforts du C.H.U.
dans son souci de retrouver
l’équilibre financier. I
DOSSIER
12
ARSENAL
Projets
Fac de lettres et bibliothèques investissent l’Arsenal
Après le départ de la fac de médecine et de l’hôpital de l’Arsenal, les
bâtiments doivent revenir intégralement à l’Université. La fac de lettres,
la maison des sciences de l’homme et une bibliothèque s’y installeront.
horizon, pour le moment, est encore loin, voire flou. Mais les bâtiments de l’Arsenal, qui abritent
pour le moment les étudiants de
premier cycle de la faculté de médecine mais aussi une partie des locaux
administratifs et des laboratoires du
C.H.U. doivent à terme revenir entièrement à l’Université et être transformés en un pôle consacré aux sciences
humaines.
Propriété pour moitié du C.H.U., l’Arsenal doit être totalement racheté par
l’Université qui possède déjà l’autre
moitié des bâtiments. En face de l’actuel hôpital Saint-Jacques, l’Arsenal
devrait ainsi accueillir une partie de
la faculté de lettres, éparpillée pour le
moment au centre-ville, une bibliothèque universitaire ainsi que la maison des sciences de l’homme.
Mais pour que les nouveaux s’instal-
L’
lent, encore faut-il que les bâtiments et la bibliothèque universitaire, elles
soient libres. C’est la maison des sciences devront attendre le départ de la faculde l’homme qui devrait ainsi être la té de médecine, au mieux en 2009, et
première à s’implanter dans le bâti- de l’administration hospitalière, pour
ment Bichat, le long de la rue Charles laquelle aucune date n’est donnée. La
Nodier. Car le laboratoire d’anatomie bibliothèque devrait alors s’installer
dans les deux bâtiments au
qui l’occupe en partie est
déjà en phase de construc“Ensuite, fond de la cour de l’Arsenal
qui pourront être soit entiètion à Châteaufarine et
devrait être entièrement cela peut aller rement démolis et reconstruits, soit juste réhabilités.
déménagé
en
septrès vite.” La faculté de lettres enfin,
tembre 2007. Le projet a
qui doit rejoindre les locaux
été inscrit dans le contrat
de plan État-Région cette année et actuellement utilisés par l’adminisl’Université devrait connaître au début tration hospitalière, devrait regroude l’été les moyens qui lui sont accor- per sur le site de l’Arsenal l’ensemble
dés pour le mener. “Le programme est de ses antennes de la rue du Sarrail
déjà fait, la Région devrait être maître et de la place Granvelle. “La faculté
d’ouvrage. Ensuite, cela peut aller très de lettres serait alors regroupée sur
vite”, affirme Louis Bérion, le secré- deux sites seulement. Le campus actuel
taire général de l’Université de Franche- et l’Arsenal” reprend Louis Bérion. Comté. Quant à la faculté de lettres
S.D.
La fac de médecine à Minjoz pour 2009
Déjà en partie installée à Minjoz, le reste de la faculté de médecine devrait être entièrement déménagé d’ici 2009. L’architecte vient d’être choisi pour ce projet.
nstallés depuis la rentrée universitaire 2003 sur le site de l’hôpital Jean
Minjoz, les deuxième et troisième cycles
de la faculté de médecine devraient être
rejoints par le reste de la faculté de médecine en 2009 seulement. La deuxième
* Hors adaptation au sol, VRD, papiers peints, teintures, moquettes et zone sismique. Photos non contractuelle, aménagement extérieur non compris. Offre valable jusqu’au 30/06/2006
I
phase de travaux de la faculté - la remontée de l’ensemble des 1 200 étudiants
du premier cycle de médecine regroupés actuellement dans les bâtiments de
l’Arsenal - a pris du retard sur le calendrier initial, qui prévoyait d’achever le
transfert en 2007 au plus tard.
L’architecte de la future faculté vient
d’être désigné. Les travaux du bâtiment
qui doit s’étendre sur près de 8 500 m2
ne débuteront qu’au courant de l’année
prochaine. 97 1
80 e
uros
637
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2004
Les bâtiments de l’Arsenal devraient accueillir la fac de lettres,
une bibliothèque universitaire et la maison des sciences de l’homme.
PROJETS
Plusieurs idées émises
Que faire du site
de Saint-Jacques ?
e C.H.U. se séparera dans les bâtiment Percy, plus récent, pourront
années à venir de l’intégralité de en revanche intéresser les collectivises propriétés immobilières situées tés locales, en premier lieu la ville de
dans le périmètre de Saint-Jacques. Besançon. “Pour nous, il est clair que
Tout appartient au C.H.U. en tant que Saint-Jacques fait partie des sites strapersonne morale de droit public, et la tégiques de la ville, estime Michel
liste est longue. “Notre objectif est de Loyat, l’adjoint à l’urbanisme. En lien
avec nos partenaires que
tout vendre” résume Phila C.A.G.B., la
lippe Flammarion, direc“Saint-Jacques sont
Région et le Département,
teur des projets au
C.H.U.
fait partie des nous devrions lancer une
étude en fin d’année pour
L’actuelle maternité et
les bâtiments situés côté sites stratégiques affiner nos réflexions
autour de Saint-Jacques”
petit Chamars (pavillons
de la ville.”
annonce-t-il.
Ledoux, Bersot et préPlusieurs idées ont déjà
fabriqués), “qui n’ont pas
de valeur vénale”, sont promis à la fusé pour occuper le site de Saintdémolition. L’emprise foncière de ces Jacques : pôle culturel avec l’instalbâtiments intéressera sans doute des lation de la bibliothèque municipale,
siège futur du Conseil général, propromoteurs immobiliers.
Reste la partie “historique” - la cour gramme d’habitat, maison de retraid’honneur entourée du magnifique te ou centre de long séjour…Les idées
bâtiment en L, l’hôtel Monmartin, bâti- ne manquent pas. ment classé où est hébergée l’administration de l’hôpital -, ainsi que le
J.-F.H.
L
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2
Le bâtiment classé, sa cour et son portail en fer forgé
font partie du patrimoine bisontin.
LE DOSSIER 13
PLANS
Un cabinet d’architectes lyonnais
Le futur Saint-Jacques
Le projet architectural concernant le chantier dont les résultats d’appels
d’offres doivent être connus mi-juin, a été préparé par plusieurs équipes
d’architectes emmenées par l’agence AGC de Lyon, associé à deux autres
cabinets : CRR de Clermont-Ferrand et le Bisontin Philippe Donzé.
Fête de la Rose
du Parti Socialiste
Samedi 10 juin
BESANCON Micropolis
14h30 : Conférences. 18h : Meeting.
Les deux hôpitaux - Minjoz et Saint-Jacques ne seront séparés
que de quelques dizaines de mètres.
Le nouveau Saint-Jacques présentera
une architecture très sobre, de forme rectangulaire.
Normalement, selon
la direction, le nouveau
Saint-Jacques sera
opérationnel fin 2010.
Un vaste hall d’entrée
sera communaux deux
établissements.
(esquisses
agence AGC).
Idées cadeaux : Barthod Le Vin, Le Restaurant,
Le Magasin de produits régionaux, ses foies gras et ses paniers garnis
Rue Bersot - BESANÇON
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14
LE DOSSIER
PROJET
RAPPEL
Pas de date pour le moment
Ce qui s’est passé en 1982
Un pôle pour les Le projet peut-il être
onze laboratoires revu à la baisse ?
Les laboratoires biologiques sont pour le moment éparpillés entre Saint-Jacques et Minjoz. Un projet de regroupement existe. Mais aucune date n’a été fixée
l y a une dispersion des logique dans un seul et même
tests avec des navettes bâtiment et former ainsi un plapour acheminer les tests. teau dédié à la biologie à proxiCe n’est pas forcément mité du C.H.U. Minjoz. Une
plus long mais ça implique des option qui permettrait de dimicoûts de transports, de main- nuer les coûts de fonctionned’œuvre, etc. Si tout était réuni ment et de “mutualiser certains
sur un même plateau, on pour- appareils. Pour avoir une biorait réaliser des économies, mais logie de grande qualité, il faut
avoir des outils
aussi réduire par
Les échantillons performants. Et
exemple
le
les évolutions technombre de tubes
prélavés sur le de sang et autres niques sont telles
ce secteur, qu’il
patient pour les
prélèvements font sur
faut mettre en
analyses”,
commun”,
explique le prola navette.
reprend-on.
fesseur Philippe
Humbert qui fait partie de la Pour le moment, les laboratoires
commission médicale d’établis- sont éparpillés entre l’hôpital
Saint-Jacques et le site de Minsement.
L’hôpital souhaite regrouper ses joz. Les échantillons de sang et
onze laboratoires d’analyse bio- autres prélèvements font la
“I
LES TILLEROYES
navette entre les deux établissements plusieurs fois par jour,
pour un coût, on l’a vu de
248 000 euros par an.
Mais aucune date n’a pour le
moment été avancée pour le projet qui ne devrait, de toute façon,
se réaliser qu’après l’achèvement des travaux de remontée
de l’hôpital Saint-Jacques, faute de marge de manœuvres
financières suffisantes pour
mener les deux chantiers de
front. “C’est un second projet sur
lequel on travaille actuellement,
et aucune date n’est fixée pour
le moment”, affirme Philippe
Flammarion, au sein de la direction générale de l’hôpital. L’idée
de plateau biologique est donc
en suspens pour le moment. Ce
qui inquiète les praticiens. I
Pendant plus d’un an, l’hôpital Minjoz terminé est resté vide avant
d’ouvrir ses portes. Autant de gagné sur le plan budgétaire. On
craint déjà un scénario semblable pour le futur Saint-Jacques.
est un scénario qui
peut très bien se
reproduire. Les projets sont souvent revus à la baisse” prévient Micheline Jouslin,
membre du conseil d’administration du C.H.U. pour tempérer l’optimisme de la direction.
Souvenons-nous. La construction de l’hôpital Jean-Minjoz
était terminée en septembre 1982. Mais ce n’est qu’en
janvier 1984 qu’il a ouvert ses
portes. Repousser la date d’ouverture a permis d’économiser
plusieurs millions de francs en
frais de fonctionnement. Mieux :
il y a 35 ans, lors des premières
discussions sur la construction
d’un nouvel hôpital, il était prévu de supprimer Saint-Jacques
pour ne plus faire qu’un site à
Planoise. La capacité programmée était alors de 1 400
lits. Dix ans après ces discus-
“C’
Le nouveau centre de soins des
Tilleroyes devrait ouvrir en 2008
À l’étroit, le centre de soins des Tilleroyes doit lui aussi être entièrement reconstruit.
Le nouveau bâtiment comprendra trente places supplémentaires, faisant passer sa
capacité d’accueil de 120 à 150 patients. Les travaux débutent en juin 2006.
“L
Besançon et sera chargée de
l’entretien des lieux. Chiffré à
près de 20 millions d’euros, le
bâtiment devrait répondre aux
normes de haute qualité environnementale, avec “des panneaux solaires, une récupération des eaux de pluies et un
“puits canadien”, un système
de climatisation sans coût qui
utilise la température du soussol”, énumère Bernard Bletton, le directeur général de la
S.E.D.D.
M. Reboux.
Une autre “restriction” au budget de Minjoz apparaît aussi à
l’œil de l’observateur attentif :
les quatre ailes de l’hôpital Minjoz n’ont pas toute la même hauteur ! Au-dessus du S.A.M.U.
par exemple, l’hôpital s’arrête
au 4ème étage. Ces changements
de programme ont été décidés
au cours de la construction.
Cela explique aujourd’hui les
doutes d’une partie du personnel sur la réalisation complète
du projet de construction du
nouveau Saint-Jacques. Les
craintes sont telles que certains
annoncent déjà que des services
cliniques basés à Saint-Jacques,
comme la néphrologie, les maladies infectieuses ou la psychiatrie, ne remontent jamais à Minjoz. Affaire à suivre, au regard
des leçons de l’histoire. I
J.-F.H.
FINANCEMENT
Début des travaux en juin
es bâtiments répon- truction des vieux immeubles
daient à une concep- sont programmés pour débution des années ter dès ce mois-ci, en juin 2006.
soixante-dix, où tout Le futur établissement doit
était fait pour soigner le patient accueillir trente lits supplédans sa chambre. Mais la popu- mentaires pour des malades
lation a changé, nos besoins “qui ont des pathologies préaussi. Maintenant, on essaye cises qui ne nécessitent pas de
au contraire de réadapter les rester à l’hôpital mais qui ne
peuvent rentrer
patients pour
pouvoir revenir
“On ne l’aurait chez eux au bout
de deux mois.”
chez eux. Les
Ce qui fait paslocaux
devepas fait, on
ser sa capacité
naient beaucoup
trop exigus”, l’aurait regretté.” d’accueil de 120
à 150 patients.
reconnaît Jean
Camus, le directeur du centre Une augmentation de capacide soins des Tilleroyes, un éta- té décidée au dernier moment
blissement qui accueille des par l’agence régionale de l’hosmalades souvent âgés qui ne pitalisation (A.R.H.) et qui
peuvent retourner à domicile. devrait permettre de désenSur la table devant lui, il a gorger les autres établissedéplié le plan du futur centre ments de la région. “On ne l’aude soins, qui devrait ouvrir ses rait pas fait, on l’aurait regretté.
portes à partir du printemps On a anticipé un vrai besoin”,
2008. Salles de soins et de kiné- affirme Jean Louis Boutry,
sithérapie plus spacieuses, chargé de mission pour les opéchambres individuelles géné- rations immobilières à l’A.R.H.
ralisées, “alors qu’actuellement C’est la S.E.D.D., la société
80 % sont des chambres d’équipement départementadoubles” : le bâtiment en for- le du Doubs, qui a pris la tête
me de H, doit s’étendre sur près du groupement privé chargé
de 9 000 m2, à l’emplacement de construire et d’exploiter le
actuel des anciens locaux inoc- bâtiment, en partenariat avec
cupés du sanatorium, qui eux le groupe financier Dexia et
seront entièrement rasés. Les Elyo, une société qui gère entre
premiers travaux de décons- autres le chauffage urbain de
sions est né l’hôpital Minjoz, et
a subsisté le site de SaintJacques avec un total de… 800
lits seulement.
Témoin de cette époque et administrateur du C.H.U. Minjoz à
son ouverture en 1984, Gabriel
Reboux se souvient que “JeanMinjoz correspondait à la toute dernière ouverture dans le
vaste programme de construction des grands établissements
hospitaliers qui avait été lancé
en France dans les années
soixante-dix. À cette époque déjà,
nous avions des difficultés de
budget. Pour éviter de nous
enfoncer, nous sommes restés
fermés pendant plus d’un an
avant d’ouvrir.” L’effectif salarié du C.H.U. était alors de 2 400
postes. “Il y avait eu un effet
d’annonce de création de 1 000
postes. Il a fallu 15 ans pour
atteindre ce chiffre” rappelle
Une fois le nouveau centre de
soins achevé, le bâtiment
Ambroise Paré, où sont hébergés actuellement les patients,
devrait être libéré et rendu au
C.H.U., propriétaire de l’immeuble. De l’autre côté du
grand parc, les bâtiments de
l’administration - qui appartiennent au centre de soins devraient eux aussi être abandonnés. Ils devraient certainement être vendus. I
S.D.
Un bail emphytéotique de 30 ans
Un montage financier
innovant
Le centre Tilleroyes a choisi un nouveau
mode de financement qui fait appel à des
fonds privés. Le centre des Tilleroyes sera
propriétaire dans trente ans.
option n’est autorisée pour les établissements hospitaliers que depuis une ordonnance de 2003. En FrancheComté, le centre de soins des Tilleroyes est le premier
établissement à avoir eu recours à un bail emphytéotique hospitalier. Une procédure nouvelle qui permet à l’établissement de ne pas avancer d’argent tout en menant à bien
son opération immobilière. En clair, c’est le groupement privé mené par Dexia et la S.E.D.D. qui est propriétaire du bâtiment du centre de soins et porte le financement de la construction puis de l’exploitation du bâtiment - via la société Elyo,
spécialisée dans le secteur. En contrepartie, les Tilleroyes,
locataires des lieux seulement, lui reversent un loyer pendant la durée du bail. Mais à l’issue de celui-ci, fixé à trente
ans, l’établissement hospitalier récupère la propriété pleine
et entière des lieux. “Sur une grosse opération d’investissement, il faut avoir les reins solides et pouvoir
apporter une part d’autofinancement. Clairement,
nous n’avions pas cette capacité d’autofinancement
car nous louons déjà nos bâtiments. On ne pouvait
que renouveler notre équipement, on ne pouvait pas
aller au-delà”, reconnaît Jean Camus, le directeur
du centre des Tilleroyes. Le montage a les faveurs de
l’agence régionale de l’hospitalisation, qui y voit naturellement un facteur d’économie. “Car les entreprises
prennent ainsi dès le départ les coûts de fonctionnement en compte puisque c’est elles qui en assureront
l’entretien. Cela évite les grands délires d’architectes
qui peuvent être ruineux à entretenir et ça les incite à
investir dans des énergies renouvelabls”, affirme JeanLouis Boutry, de l’A.R.H. I
L’
Étendu sur 9 000 m2 en lieu et place
des anciens sanatoriums qui doivent
être rasés, le nouveau centre de soins
des Tilleroyes doit ouvrir en 2008.
BESANÇON
CONSOMMATION
15
Les prix passés à la loupe
Bons points et bonnets d’âne
dans la grande distribution
L’association bisontine U.F.C.-Que Choisir a passé au crible plus de
100 produits de consommation courante dans les principales grandes
surfaces locales. La hausse des prix est générale.
examiner les résultats de
la vaste enquête menée par
l’association de consommateurs U.F.C.-Que Choisir, les promesses de baisses des prix
imposées en 2004 par le gouvernement à la grande distribution sont
restées lettres mortes. Entre 2004
et 2005, toutes enseignes confondues,
les prix des produits de grande consommation ont augmenté de 0,21 % en
moyenne sur le plan national (voir
tableau ci-dessous).
La situation à Besançon n’est pas
plus réjouissante pour le panier de
la ménagère, au contraire. La palme
des augmentations de prix revient à
Géant-Châteaufarine, qui sur la période septembre 2004-septembre 2005
a augmenté ses prix de 2,86 % sur ce
panier de 114 produits de grande
consommation. Viennent ensuite,
À
dans l’ordre décroissant, Casino-Cha- nombreuses offres promotionnelles.
prais et Monoprix (+ 1,52 %), puis L’argument est réfuté par Monique
Super U-Amitié (+ 1,03 %), Inter- Bisson, la présidente d’U.F.C.-Que
marché-Cassin (+ 0,88 %) et, le Choisir à Besançon : “Nous avons
sélectionné un panier-type
meilleur élève selon l’association, Carrefour-ChaSa dernière avec des produits de
consommation courante.
lezeule qui n’aurait augLes chiffres sont clairs :
menté ses prix “que” de
enquête
entre 2004 et 2005 déjà,
0,44 %. Aucune des
consacrée
les prix avaient augmengrandes surfaces passées
té de 12,5 % dans la granau crible n’a appliqué de
baisse. À Besançon com- aux tarifs des de distribution. Après l’arde l’euro, les grandes
me ailleurs en France, on
pharmacies. rivée
surfaces ont été sérieuses
est donc bien loin des promesses de baisse de 5 % voulue par pendant quelques mois seulement
avant de pratiquer des hausses de
le ministre Sarkozy en 2004.
La plupart des grandes surfaces prix. Par ailleurs, de plus en plus les
concernées par les hausses contes- prix sont noyés dans les promotions,
tent la pertinence de telles enquêtes, les réductions, les cartes de fidélibasées sur une petite centaine de pro- té, etc. Les gens se laissent avoir par
duits parmi les milliers de références ces méthodes mais consomment au
en rayon et ne tenant pas compte des final plus qu’avant. En définitive,
d’une année sur l’autre, l’addition ne
Marie-Claude Ferreira, cesse de grimper, c’est indéniable”
responsable des commente-t-elle.
Après avoir épinglé la grande distrienquêtes à U.F.C.- bution, U.F.C. Que-Choisir s’apprêQue Choisir (à gauche) te à rendre publique sa dernière enquêet Monique Bisson, te consacrée aux tarifs des produits
présidente de non remboursés dans les pharmal’association cies. Enquête qui réserve quelques
belles surprises. Exemple : le prix
bisontine. d’une boîte de Nicopatch varie, selon
les officines, de 49,50 euros à
93,20 euros. Presque du simple au
double d’une pharmacie à l’autre ! I
J.-F.H.
C HÂTEAUFARINE
C’est Géant-Châteaufarine qui aurait l’an dernier pratiqué
les plus fortes hausses de prix.
ÉVOLUTION DES PRIX
Entre septembre 2004 et septembre 2005
Le palmarès des grandes
marques nationales
Auchan
ATAC
Carrefour
Centre Leclerc
Champion
Cora
Géant
Hyper U
Intermarché
Match
Monoprix
Super U
- 0,44 %
+ 0,28 %
+ 0,46 %
+ 1,20 %
- 1,83 %
+ 1,34 %
+ 1,05 %
- 0,15 %
+ 0,45 %
- 0,29 %
0%
+ 0,20%
Début du chantier en juin
Objectif désengorger l’accès à Châteaufarine
Une moyenne de 25 000 véhicules par jour empruntent la rue René Char à Besançon, la voie d’accès
au centre commercial de Châteaufarine. Pour désengorger les lieux, des travaux d’élargissement sont
prévus. Premiers coups de pioche en juin.
l faut s’armer de patience pour
aller faire ses emplettes à Châteaufarine le samedi après-midi.
Embouteillages, ralentissements,
les files de voitures s’allongent, jusqu’à être ralenties route de Dole,
avant même d’accéder à Châteaufarine. Et les raisons d’aller en zone
commerciale sont de plus en plus
nombreuses : construction prochaine d’un immense Leroy Merlin, puis
d’un magasin Go Sport, Châteaufarine poursuit son expansion.
La voie d’accès principale à la zone la rue René Char qui s’étend de la
jardinerie Baudoin au Géant - va faire l’objet de travaux d’élargissement.
“L’idée principale est de désengorger
cette épine dorsale que constitue la
rue René Char, indiquent les services
techniques de la ville. Pour écouler
plus de trafic, il faut empêcher les
traversées et améliorer les carrefours.”
I
Les solutions retenues sont les suivantes : le tourne-à gauche direction
rue Du Bellay (vers Décathlon ou
Conforama) sera interdit. Un nouveau giratoire sera créé à ce niveau.
La rue René Char sera élargie, passant de trois voies
Le nombre actuelles - dont une
réservée aux moud’accès aux vements d’accès - à
magasins quatre. “Deux voies
sera limité. de circulation seront
créées dans un sens
(au moment où les
voitures entrent sur les giratoires) et
une voie de l’autre (quand les véhicules sortent des giratoires), ainsi
qu’une voie réservée aux bus.” Autre
changement à venir : le nombre d’accès aux magasins le long de la rue
René Char sera limité, passant “de
6 ou 7 actuellement, à trois seulement.” Les liaisons entre les enseignes
Le tourne-à-gauche sera supprimé. Une quatrième voie de circulation sera créée.
- Kiabi, Boulanger, Top Office… - se
feront désormais par le parking. Cet
élargissement empiétera forcément
sur le parking de quelques magasins,
comme Kiabi qui perdra dans l’opération “une douzaine de places de
parking” ou Jouetland.
En juin, les travaux débutent par des
déplacements de réseaux (gaz, eau,
téléphone). Suivront courant 2006,
l’amélioration du carrefour vers Fly,
puis la voirie proprement dite rue
René Char en plusieurs phases : la
première entre Baudoin et le futur
rond-point intermédiaire à hauteur
de la rue Du Bellay, puis entre le
rond-point et l’accès à Géant. Fin de
ce chantier en 2008. Les travaux sont
financés en partie par la ville, maître
d’ouvrage du projet, la communauté
d’agglomération et les nouveaux commerçants arrivant sur la zone. I
J.-F.H.
m
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T
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BESANÇON
En bref
Planoise
La construction du nouveau
pôle culturel et d’animation de
Planoise démarre ce printemps.
Ce pôle réunira sur deux
niveaux la maison de quartier
(sur 1 000 m2), un espace culturel (700 m2) avec médiathèque
et des espaces communs (salle de sport, de réunion, multimédia, salle de spectacle de
230 places assises…).
Vacances
L’association Étoile sportive
de Saint-Ferjeux propose des
séjours pour enfants pour l’été
prochain, à Noël-Cerneux ou
à Villedieu-lès-Mouthe dans
le Haut-Doubs. Renseignements au 03 81 88 29 12.
Dédicace
Paulette Guinchard dédicacera son livre “Mieux vivre la
vieillesse” samedi 27 mai à
partir de 15 heures à la librairie Cart de Besançon. 100
réponses aux questions des
personnes âgées et de leur
entourage.
Citadelle
Du 25 au 28 mai, la citadelle
de Besançon propose un parcours musical en collaboration avec le Conservatoire.
Mini-concerts sur l’ensemble
du site.
G INKO
17
Des caméras dans les bus
Syndicats et Verts préfèrent
les contrôleurs aux caméras
La communauté d’agglomération du Grand Besançon souhaite
équiper ses bus de nuit de caméras pour dissuader les agressions.
Une mesure qui ne fait pas l’unanimité auprès des syndicats
ans la matinée, un des mettant de filmer les allées et
bus du réseau Ginko est venues au sein du véhicule.
rentré précipitamment Une mesure qui devrait ensuiau dépôt. Une de ses vitres te être étendue progressiveétait trouée. Près de l’office de ment à l’ensemble des bus. Face
tourisme, au centre de Besan- à la mesure, les syndicats se
çon, un impact l’a traversée, montrent plutôt sceptiques.
pas très loin de la tête d’une “On n’était en tout cas pas
passagère, assise là. “Le conduc- demandeur de ce type de mesuteur ne sait pas ce qu’il s’est re. Mais on a du mal à être
contre, quand
passé, il a juste
même. Ce qu’on
entendu un bruit.
La réduction veut surtout, c’est
Quelqu’un a dû
la présence
lancer un caillou
du sentiment de
dans les bus, avec
de l’extérieur. Mais
les vitres qui desd’insécurité. des contrôleurs à
bord”, affirme
cendent, c’est fréMichel Tournier,
quent maintenant”, raconte Jocelyne le représentant C.G.T. au sein
Girardin, qui travaille à Gin- de Ginko, qui juge la mesure
“d’effet un peu médiatique, pour
ko depuis 22 ans.
Pour lutter contre l’insécuri- donner l’impression de faire
té, la communauté d’agglo- quelque chose. Cela va avoir
mération du Grand Besançon un petit effet dissuasif mais
devait décider vendredi 12 mai cela ne résoudra ni les insultes,
d’équiper ses bus circulant la ni les incivilités, ni les cailloux
nuit de petites caméras per- venant de l’extérieur.”
D
Conductrice de bus, Jocelyne
Girardin se dit, elle, “peu rassurée par les caméras.” Elle
réclame plutôt la mise en place de vitres de protection fixes,
le long de la porte du bus et
une présence sur le réseau. “La
nuit, il n’y a qu’un agent de
maîtrise sur tout le réseau.
Quand on se sent menacé physiquement, on a un bouton pour
appeler la police, c’est bien.
Mais dans les autres cas, on
fait appel à cet agent. S’il est
à l’autre bout de la ville, la
situation a le temps de dégénérer”, affirme la conductrice,
pour qui le nombre d’incivilités a augmenté dans les bus,
ces dernières années. Régulièrement, “on se fait insulter
parce qu’on est en retard. On
nous jette des pierres du pont
de Micropolis et la direction
est obligée de nous détourner”,
raconte-t-elle encore. La mesure est aussi critiquée par le
La C.A.G.B. veut équiper ses bus de caméras
pour surveiller les allers et venues dans le véhicule
et dissuader les agressions.
groupe Vert, qui fait partie de
la majorité municipale à Besançon. “La vidéosurveillance est
partout. Ces équipements contribuent à la réduction du sentiment d’insécurité et sont, pour
cette raison, de moins en moins
critiqués. Il n’en reste pas moins
qu’ils réduisent également une
liberté fondamentale qui est
celle d’aller et venir librement
dans les espaces publics”, affirment les Verts dans un communiqué de presse, qui estiment également “qu’aucune
étude sérieuse ne démontre l’efficacité de ces équipements pour
réduire la délinquance.” DTRE 125 (05)
3811
XTR 125 (06)
2990
YBR 125 Diversion
2749
600 Fazer Naked
6690
600 Fazer
6990
TDM 900 ABS
9450
S.D.
3490€
2770€
2490€
6290€
6590€
8890€
BESANÇON
18
PLANOISE
Renouvellement urbain
Planoise a dit adieu à son Tripode
C’est la première étape de l’opération de renouvellement
urbain de Planoise. Depuis la mi-mai, le Tripode, rue de
Cologne à Planoise, est en phase de destruction. Construit
en 1970, il avait abrité des familles souvent immigrées avant
d’être transformé en résidence universitaire
u revers de la main,
Ravillia s’essuie discrètement les yeux,
le regard tourné
vers les trois tours
désaffectées et débarrassées
de leurs fenêtres. Le 15 mai,
les premiers coups des pelles
mécaniques ont commencé à
réduire en gravats les tours du
Tripode de Planoise, pour laisser place à un ensemble de
bureaux de 4 000 m2 et de nouveaux logements. Un nouveau
visage pour le quartier. Arrivée des Seychelles en 1999 pour
poursuivre ses études, Ravillia
a été une des dernières habitantes à quitter la tour 7. Elle
y est restée jusqu’en avril 2003.
“C’est un peu triste de la voir
disparaître. Je pense à mes
camarades qui étaient avec moi.
C’était bien, les logements
étaient grands. Et il n’y avait
que des étudiants autour de
nous”, raconte la jeune femme,
entre nostalgie et satisfaction
“de voir le quartier bouger.”
D
En bref
Star’Ac
Jérémy Chatelain (Star Academy 2) sera présent au magasin les Stocks Américains (rue
des Granges à Besançon) le
16 juin à partir de 15 heures
pour une séance de dédicaces.
Photo
À voir jusqu’au 28 mai, les photographies de Georges Panneton dans l’expo intitulée “Le
gymnase… mon œil”. Au Gymnase, I.U.F.M. de Franche-Comté, Fort griffon à Besançon.
Festival
L’association des Artistes à la
Campagne - Bouclans, Champlive, Osse, Vauchamps - organise la 5ème édition de l’Annuelle
les 9, 10 et 11 juin. L’Annuelle est un festival itinérant et
surprenant où arts de la rue,
musique, arts plastiques,
artistes professionnels et amateurs s’entremêlent joyeusement et “champêtrement”.
Repas et bal le 10 juin en soirée (sur réservation). Renseignements et réservations : 03
81 63 03 53 et 03 81 55 20 61.
Exposition
“Le roi, l’empereur et la pendule”, exposition au Musée
du Temps de Besançon du
12 mai au 19 novembre. Cinquante chefs-d’œuvre d’horlogerie du XIXème siècle.
Au pied des tours de huit di. Débarquée du Maroc, la
étages, ils sont nombreux à famille s’est installée là, au 6ème
s’être réunis pour assister au étage de la tour 7 en 1971.
spectacle de la compagnie des “Quand on est entré dans l’apMimes, organisée le 5 mai par partement, ça sentait la peinla municipalité. “C’est un enter- ture. On arrivait en France, on
rement trois étoiles”, sourit un ne parlait pas encore la langue”,
habitant. Un enterrement qui se souvient-il. Au début, la
n’arrache pas de larmes, plu- famille était la seule étrangètôt du soulagement. “Ce n’était re de la tour, puis “les Franpas entretenu, on ne le regret- çais sont partis, ont été remtera pas. S’ils peuvent faire des placés par des Marocains, des
choses plus petites,
Espagnols. C’était
plus humaines à la
bien les premiers
“La rue de
place, c’est mieux”,
temps et puis ça
Cologne,
murmure un voia fini plutôt mal.
sin des tours. Sur
Il y avait des
c’était un
une
petite
cafards dans les
musique, un homdes
peu Chicago.” appartements,
me attaché à un fil
histoires entre voise balade en équisins. La rue de
libre instable sur le toit, sa Cologne, c’était un peu Chicavalise à la main. Un condensé go”, reprend-il.
de l’histoire de la tour.
Depuis plus d’une dizaine d’anConstruit au début des années nées déjà, la tour a été vidée
soixante-dix, l’ensemble archi- de ses familles. Deux des tours
tectural du Tripode a progres- du Tripode ont été reprises par
sivement abrité les familles le C.R.O.U.S. pour être transimmigrées. Abdelhami y a gran- formées en résidence univer-
TRAVAUX
Des habitants du quartier de Planoise observent le spectacle organisé
pour les destructions des deux tours.
sitaire. La petite mosquée du
quartier, abritée au rez-dechaussée dans un local entre
les tours a été déménagée au
pied de l’immeuble d’en face,
dans une nouvelle salle. L’an-
cien local a déjà été détruit.
Désormais, les anciens locataires du Tripode espèrent voir
leur quartier changer. “Une des
tours était déserte depuis près
de quinze ans. C’est juste dom-
mage qu’ils aient perdu autant
de temps pour les démolir”,
murmure une femme dans l’assistance. . S.D.
7 millions d’euros
Des chambres plus spacieuses
pour les Salins de Bregille
Le centre de rééducation des Salins
de Bregille doit commencer dès cet
été la rénovation de ses bâtiments.
Mais aucune place supplémentaire
n’est créée pour autant.
e long de la route, le rénovation complète de ses
nouveau pavillon du locaux. Un programme de près
centre de rééducation de 7 millions d’euros qui devrait
est déjà sorti de terre s’achever totalement à la mimais attend encore ses 2007. Trop à l’étroit, il vient ainfinitions. Dans moins de deux si de construire un nouveau bâtimois, en juillet, le bâtiment ment de 16 chambres. Une fois
devrait être mis en service. “Et celui-ci terminé, il doit provisoirement
dès le mois d’août,
Le nouveau
accueillir l’enon attaque les trasemble de 46
vaux de rénovation
bâtiment du patients du centre
dans les bâtiments
de santé pendant
actuels du centre.
centre de
la remise à neuf
Pendant un an, on
risque d’être un peu rééducation doit complète des bâtiments actuels des
à l’étroit, dans des
conditions d’accueil ouvrir en juillet. Salins. Ce qui permettra au centre
plus difficile que
d’habitude. C’est une mauvai- de continuer à fonctionner
se période à passer”, reconnaît presque normalement.
Richard Garito, le directeur du Les Salins de Bregille s’agrancentre de rééducation des Salins dissent, mais leur capacité d’accueil reste quasiment identique.
de Bregille.
Depuis un an, l’établissement Avec 46 lits d’hospitalisation
de santé s’est lancé dans une complète, 15 places d’hôpital de
L
Pour Richard Garito, le directeur du centre de rééducation, le nombre de places dans
les structures comme la sienne est “globalement correcte” dans la région.
jour. Seuls quatre lits supplémentaires - en plus des deux
actuels - doivent être créés pour
des patients en état végétatif.
“On n’en a pas nécessairement
besoin de plus. Même si on reçoit
toujours des demandes, toutes
ne relèvent pas forcément de
notre centre. Il faut voir quel est
le centre le mieux adapté. Mais
sur la région, la situation est
globalement correcte”, affirme
le directeur du centre.
Ces travaux doivent permettre
surtout de disposer de 95 % de
chambres individuelles. Actuellement, les Salins n’en comptent que 50 %. Pour les patients,
ce sera un confort indéniable.
Car les conditions d’hospitalisation ont évolué, “nous avons
des patients de plus en plus
lourds, des gens qui peuvent rester plusieurs mois dans notre
structure et qui ont donc besoin
d’être dans un environnement
confortable”, note Richard Garito. Chaque patient devrait ainsi avoir une grande chambre,
“où tout a été testé, de l’emplacement de la télé à l’emplacement des prises pour être adapté aux handicaps.” S.D.
BESANÇON
HOMMAGES
19
OPHTALMOLOGIE
Peut-être une maison Victor Hugo
Rendez-vous sur place des
grands hommes délaissés
La maison des frères
Lumière et à côté celle de
Victor Hugo. Des destins
illustres que la ville n’a
jamais vraiment honorés.
ne jeune Anglaise se laisse photographier devant à la maison
des frères Lumière. La scène
est anecdotique et pourtant…
“C’est là que sont nés les inventeurs du cinéma” répond-elle avec enthousiasme dans un français approximatif quand
on lui pose la question. C’est vrai ça ! Nous
Bisontins l’aurions presque oublié. C’est
avec la même insouciance de l’habitude
que l’on passe au pied de la maison de Victor Hugo sans sourciller. C’est ainsi. Il n’y
a qu’à se retourner pour passer de la demeure des Lumière à celle de Hugo.
Les façades des maisons bordent la petite
place qui porte le nom de l’illustre écrivain
avec sur chacune d’elle une plaque commémorative et c’est tout ! Un peu maigre
comme reconnaissance. Misérable. Comme si nous nous étions faits à l’idée que
finalement, le cinéma c’est Hollywood et
“Notre Dame de Paris”, c’est Walt Disney
pour le dessin animé tiré de l’œuvre de
Seule une plaque rappelle la
l’écrivain, et Luc Plamondon et Richard
Cocciante pour la comédie musicale qui
porte le même nom. Besançon aurait-elle Pascal Coupot pour qu’il réalise une œuvre
trop de retenue ou de pudeur pour ne pas intitulée “l’arroseur arrosé” (114 926 euros)
clamer davantage que c’est dans cette vil- en hommage aux frères Lumière. Elle sera
le qu’ont pris racine ces fabuleux destins ? livrée au cours du second semestre 2006.
On est en droit de le penser alors que les L’image de Victor Hugo n’est guère plus
élus locaux se sont creusé la tête pour créer valorisée au-delà de cette simple plaque
à Besançon un événement d’envergure et de la statue d’Ousmane Sow qui trône
populaire, sans jamais songer à exploiter devant la mairie. Ailleurs dans le monde,
la richesse de ce patrimoine culturel qui les réactions sont bien différentes. Cuba
par exemple a sa maison Vicleur tendait les bras. Pourtor Hugo, depuis que l’auteur
quoi ne pas avoir réfléchi
Le cinéma,
a pris la défense des femmes
depuis longtemps un festival
ce n’est pas
cubaines. Luxembourg a égade cinéma, du début de l’hislement une maison Victor
toire du cinéma par exemple ?
D’autres villes l’ont fait com- qu’Hollywood. Hugo, ville où l’écrivain a vécu.
Elle fut détruite pendant la
me Cognac, Deauville, Cannes,
Gérardmer, Cabourg, ou même Pontarlier, guerre puis reconstruite. On peut citer égala ville d’adoption de Bernard Blier où le lement Guernesey ou la place des Vosges
ciné-club organise “les rencontres inter- à Paris.
nationales de cinéma.” Sûr que Besançon Mais Besançon n’a toujours pas de maiaurait pu trouver sa place sur ce créneau, son Hugo. Pourtant, au début du siècle, la
comme en témoigne la réaction de la jeu- mairie avait eu l’idée d’un tel projet. “Mais
ne Anglaise. Et bien non. Cependant, la tout l’argent qui était dédié au musée Hugo
ville a récemment missionné le sculpteur a été donné aux gens nécessiteux suite à la
Michel Montard :
“La rétine n’est pas
faite pour vivre 120 ans”
Chef du service d’ophtalmologie du C.H.U. de
Besançon et administrateur de la Société Française d’Ophtalmologie, Michel Montard fait le point
sur l’avancée de la recherche dans le traitement
des pathologies de l’œil.
permet-il de dire que dans un avenir plus ou moins proche, on soignera des pathologies aussi lourdes
que le glaucome ?
M.M. : Nous ne connaissons pas
aujourd’hui la cause intime du
glaucome. Il est plurifactoriel
avec une base génétique. Il
serait plus convenable de parler des glaucomes. Nous serons
à l’avenir en mesure d’assurer
un dépistage génétique de cette pathologie. Nous sommes
capables actuellement de freiner son évolution et de la stabiliser en agissant sur le tonus
L.P.B. : Avec le vieillissement de la oculaire. Il reste cependant des
population, le nombre de personnes glaucomes qui évoluent vers la
malvoyantes est donc amené à pro- cécité.
gresser ?
M.M. : En effet, à mon sens, un L.P.B. : Il existe à Besançon une fordes enjeux de demain est de mation à ces nouvelles formes de
progresser dans la prise en char- prise en charge ?
ge des personnes handicapées M.M. : C’est vrai, nous avons
visuelles. Il faudra aider ces créé à la faculté de médecine
gens atteints d’une pathologie de Besançon une licence prode l’œil pour leur garantir un fessionnelle, unique en Francertain confort de vie. On ver- ce, réservée aux opticiens et les
ra probablement se développer orthoptistes. Son but est de
de nouveaux services destinés donner des outils à ces profesà ce genre de public. Par sionnels pour analyser et
exemple, l’expérience a été fai- prendre en charge les personnes
te d’une bibliothèque sonore. atteintes d’un handicap visuel.
L
a Presse Bisontine : La durée
de vie s’allonge. Mais peut-on
espérer vivre longtemps avec
une vue correcte ?
Michel Montard : L’œil est un organe sensoriel. Le problème est
que la rétine n’est pas faite pour
vivre plus de 120 ans. D’ailleurs,
on constate que la plupart des
centenaires ont une rétine très
souvent altérée. D’où l’importance aujourd’hui de poursuivre
les recherches afin d’aider la
rétine à vieillir plus que nos
artères et nos veines.
U
maison natale de Victor Hugo.
crue de 1910 qui a fait de terribles dégâts”
raconte Gaston Bordet.
L’historien confirme cependant que le projet de maison Victor Hugo revient à l’ordre
du jour. Fervent défenseur de ce dossier,
il prétend avoir trouvé une oreille attentive en la personne de Bernard Falga, directeur général adjoint du service culturel de
la mairie.
Gaston Bordet a une idée assez précise de
ce qu’il faudrait mettre en œuvre le cas
échéant. “Il y a une volonté de toucher tous
les publics. On trouverait dans cette maison l’œuvre complète de Victor Hugo, une
salle de travail, une salle où les enseignants
pourraient venir avec leurs élèves. Un espace vidéo serait créé dans lequel serait diffusé l’ensemble des films qui ont été réalisés à partir de son œuvre. Ce serait à la fois
un centre culturel et une bibliothèque” ditil, convaincu que ce projet tirerait parti
des 250 000 visiteurs qui montent chaque
année à la Citadelle. T.C.
L.P.B. : Y a-t-il un lien entre l’exercice d’une profession et le risque de
contracter une pathologie de l’œil.
On pense notamment aux personnes
qui travaillent à l’extérieur ?
M.M. : En effet, l’exposition solaire est un facteur de risque visà-vis de la dégénérescence
maculaire liée à l’âge et à la
cataracte. En ce sens, il y a des
professions à risque. Des études
l’ont montré. Toutefois l’ophtalmologie est performante dans
le traitement de certaines pathologies comme la cataracte ou
la chirurgie de la myopie. Il est
néanmoins nécessaire d’insister sur la prévention qui passe entre autres par le port de
lunettes solaires.
L.P.B. : L’état actuel de la recherche
La ville aurait-elle tourné le dos à Victor Hugo ?
Glaucome, cataracte…
L.P.B. : Vous êtes un des administrateurs de la Société Française d’Ophtalmologie. Quel est le rôle de la
S.F.O. ?
M.M. : Tout d’abord la S.F.O. est
la deuxième société au monde.
Avec plus de 7 000 membres,
elle est juste derrière la société américaine d’ophtalmologie.
Elle rayonne sur toute la France et les pays francophones. La
S.F.O. représente l’ensemble
de la profession. Son but est de
proposer aux ophtalmologistes
des formations continues, de
proposer aux jeunes chercheurs
des bourses et des prix de
recherche sur tous les thèmes
concernant la pathologie oculaire. Propos recueillis
par T.C.
Le 27 avril, en compagnie de Claire Schwartz et Claude
Rousse, ophtalmologistes, et du professeur Bernard Delbosc, Michel Montard a animé la première rencontre
patient-ophtalmologistes organisée à Besançon.
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Cédric Picot est sommelier-caviste chez Barthod à
Besançon. Il a étoffé son parcours en travaillant dans
les plus grands établissements, du Plaza Athénée au
palais de l’Élysée où il a officié en tant que maître d’hôtel particulier de Jacques Chirac. Belle carte de visite.
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Cédric Picot est originaire de Tallenay, il a retrouvé sa région d’origine.
amateur de vin est
avant tout un terrien.
On a beau côtoyer le
grand monde, servir les
plus hauts personnages de l’État ou les représentants de la
“haute”, on ne pas doit moins
garder les pieds sur terre. Ce
rappel à l’humilité, Cédric
L’
Picot l’a toujours dans un coin
de sa tête. “Servir le président
de la république en gants
blancs un jour et retourner le
fumier le lendemain chez mes
parents, ça ne m’a jamais posé
de problème” dit ce natif de la
campagne bisontine.
Son B.T.S. “arts de la table”
en poche, passé à Poligny,
Cédric Picot enchaîne sur une
formation en sommellerie au
lycée hôtelier de Tain-l’Ermitage (Drôme), au cœur du
vignoble des Côtes-du-Rhône.
“Cette formation était vraiment axée sur la pratique, avec
de nombreux stages en entre-
prises” indique le jeune sommelier. Il a l’occasion d’effectuer un de ses premiers stages
en sommellerie au prestigieux
restaurant Louis XV à Monaco, le trois macarons Michelin d’Alain Ducasse, “dans la
fonction de commis-sommelier.” Au cours de sa forma-
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tion, il enchaîne ensuite dans rience m’a marquée à vie”
d’autres établissements de confie le jeune homme.
classe - restaurant Lameloi- Après ce passage au sommet
se à Chagny, hôtel Albert Ier à de l’État, Cédric Picot reprend
Chamonix… -, autant d’occa- son cursus professionnel en
sions de mettre en application intégrant l’établissement du
ses connaissances théoriques. même Ducasse au 59, Poin“Ces stages, notamment à Cha- caré à Paris (ex-Robuchon),
gny, m’ont permis de côtoyer avant d’entrer dans la brigade nombreux vignerons et de de des sommeliers du palace
comprendre toutes les méthodes le Plaza Athénée, également
triple étoilé au
de vinification.”
Michelin. Il y terVient le temps du
“Cette
minera second somservice militaire en
melier. “Je me sou1998. Un entretien
avec Alain Ducasse expérience à viens avoir préparé
un château Yquem
lui ouvre les portes…
du palais de l’Élysée l’Élysée m’a 1893 pour un client,
plus grand souoù Cédric est admis
marquée mon
venir de sommelier.”
dans le cercle très
C’est là que Cédric
fermé du service prià vie.”
rencontre sa femme,
vé du président de la
également salariée
République. “J’ai été
affecté en tant que maître d’hô- du Plaza.
tel particulier du président Ensemble, ils décident l’an
Chirac, au service de l’inten- dernier de retrouver la
dance. Tous les ans, un appe- Franche-Comté. Peut-être fatilé est affecté à ce service, j’ai gués de se coucher chaque jour
eu la chance d’être retenu grâ- à 2 heures du matin, soucieux
ce à ce coup de pouce d’Alain aussi de se rendre disponibles
pour donner à leur petit garDucasse.”
Majordome du président, ça çon d’un an une éducation soline signifie pas que maître d’hô- de. “Bernard Barthod m’a
tel. “On est un peu l’homme à appelé, il cherchait un somtout faire. Parfois il faut emme- melier. Le contact est bien pasner le chien du président chez sé avec lui. De mon côté, j’ai
le vétérinaire, une autre fois apprécié son côté terrien, convialler lui acheter du parfum, etc. vial, sans artifices. J’avais
Mais je m’occupais essentiel- envie de revenir à la base, aux
lement de tous les services des sources de ma formation. Je
déjeuners, des cocktails et des ne regrette pas ce choix” note
dîners d’État, à la table du Cédric Picot, le nouveau somprésident et de son épouse. On melier-caviste de cette insticôtoie aussi bien des personnes tution bisontine du vin depuis
comme le Dalaï-Lama que des trois générations. I
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Créé en juin 2005, l’office de commerce de Besançon qui réunit la
mairie et les associations de commerçants est censé promouvoir le
commerce bisontin à l’extérieur. Premier bilan avec Jacques Mariot,
adjoint au commerce et président de l’office.
a Presse Bisontine : Un an après la création de l’office de commerce, quel premier bilan tirez-vous ?
LJacques
Mariot : L’idée de cet office, c’était de
communiquer sur l’espace marchand bisontin
pour maintenir, sinon augmenter notre zone
de chalandise et mutualiser de l’argent public
et privé autour de ce projet de communication.
Dijon vient avec la Toison d’Or faire de la publicité à Besançon, on doit faire la même chose.
À Noël 2005, on a mené notre première action
en plaçant des panneaux publicitaires dans
les villes de la région, à Vesoul, Lons, Dole…
Mais la difficulté, c’est de convaincre tout le
monde qu’en travaillant ensemble, on est plus
fort et on peut communiquer plus loin.
L.P.B. : Pour 2006, quels sont les projets de l’office ?
J.M. : On devrait faire quatre à cinq campagnes
de promotion et d’affichage, sur des événements forts de la ville. Deux agences de communication doivent rendre leur copie avant la
fin mai. Une campagne débutera en juin, une
autre en septembre, en octobre et en décembre.
Mais on ne communique pas sur Châteaufarine ou sur le centre-ville, pour inciter les gens
à aller à tel ou tel endroit. On communique
sur l’ensemble de la zone bisontine. Selon une
étude menée avec la C.A.G.B. sur la perception du commerce bisontin par les franc-comtois, c’est la question des problèmes de stationnement qui revient le plus souvent. Il faut
qu’on communique pour démystifier cette difficulté. Le chèque-déplacement - une heure de
parking offert pour un achat, financée à moitié par la ville - avait été créé pour cela mais
les commerçants ne jouent pas le jeu. Depuis
juin 2005, seuls 3 000 bons ont été effectivement distribués. C’est décevant.
du 2 au 31 mai
L.P.B. : Et quel est l’impact de ces opérations sur les
commerces bisontins ?
J.M. : Le problème, c’est l’évaluation. Il faut
essayer pendant un ou deux ans. On ne peut
pas juger a priori. Début 2007, on devra avoir
un vrai bilan. On pensait
que tout le monde serait
Quatre
enthousiaste, on aurait voucampagnes lu prendre notre élan en
2006 pour s’engager dans
de pub
une démarche thématique
en 2007. L’adhésion des
en 2006.
commerçants passe par une
évolution des mentalités.
Mais si lors de l’évaluation, on s’aperçoit que
les campagnes n’ont aucun effet, on saura en
tirer les conséquences.
L.P.B. : Certains magasins de la zone de Châteaufarine se plaignent notamment des sommes importantes
que vous demandez et reprochent certains choix de
communication ?
J.M. : En 2005, il y avait 12 enseignes et trois
associations de commerçants avec nous. On
espère qu’en 2006 ils seront 24. Le principe de
l’office de commerce, ce n’est pas de s’occuper
de l’animation d’un quartier et de l’aider à
exister. C’est de communiquer pour tous les
secteurs à la fois. Le prix a été validé en conseil
d’administration. Et il est normal que plus
l’enseigne est importante, plus on leur demande. S’ils voient cette adhésion comme une charge supplémentaire avec peu de retour, c’est
sûr que c’est trop. Si par contre, ils la considèrent comme une réorientation d’une partie
de leur propre communication personnelle
dans un pot commun, ça représente peu.
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L.P.B. : Quel est le budget de l’office du commerce ?
J.M. : La ville injecte 130 000 euros dans l’office de commerce en 2006. Mais il faut que ce
soit un partenariat équilibré, avec les commerçants. On essaye pour le moment de
convaincre les enseignes. C’est un pari. Pour
le moment, il a fallu du temps pour se réunir,
apprendre à se connaître. Maintenant, on doit
entrer dans la phase d’action. I
Propos recueillis par S.D.
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La Pro A pour le B.B.C.D.
Maintenant que Besançon
rejoint l’élite…
Un an après avoir frôlé le dépôt de bilan, le B.B.C.D. a décroché le 3 mai dernier sa montée en Pro A, l’élite du basket,
sur le parquet du Palais des Sports. Un redressement spectaculaire dû en partie au travail du président du club depuis
le début de la saison, Jacques Thibault. Interview.
L
a Presse Bisontine : Le B.B.C.D. a assuré sa montée en Pro A, l’élite du basket professionnel. Quel
est votre sentiment tout d’abord ?
Jacques Thibault : Dans l’état actuel des choses, on
est virtuellement en Pro A. La montée doit se
confirmer par un budget de Pro A. On est actuellement en négociation avec nos partenaires tant
privés que publics. La question est de savoir ce
que vous souhaitez faire en Pro A. Si vous voulez faire un aller-retour et redescendre l’année
d’après, n’importe quel budget est suffisant.
Ancien président du club affaire et P.D.G. de la société Sigec, Jacques Thibault est
depuis le début de la saison le président du B.B.C.D
J.T. : La difficulté a été de s’assurer le soutien des
anciens partenaires. Nos deux plus gros partenaires, ce sont le club affaires et Festina. Cette
année, ils sont revenus à des niveaux supérieurs
par rapport à l’année précédente. Et on a retrouL.P.B. : Comment s’est passé ce redressement spectacu- vé de nouveaux partenaires. Les négociations
sont déjà entamées depuis un bon mois.
laire ?
On s’est fixé jusqu’à la fin du mois de
Après, il y a un premier budget qui permet de J.M. : Ça a été un travail de fond. On
3 000
mai pour faire notre budget. À cette
muscler l’équipe de Pro B. Et plus vous allez n’a pas claqué des doigts pour tout
monter en budget, plus vous pouvez faire preu- remettre en place. On a commencé par spectateurs date, on devra rendre nos prévisions à
la Ligue de basket. Mais cela nous perà nouveau respecter les autres, ceux
ve d’ambition.
qui nous donnent de l’argent. Ils payent de moyenne. met de ne pas avoir de pression et de
prendre notre temps.
L.P.B. : Quel est le budget nécessaire pour faire partie pour que leur nom soit connu, que l’on
parle en bien du club auquel ils s’associent et
de l’élite et prétendre y rester ?
J.T. : Si on veut jouer le maintien, cela oscille entre non en ne retenant que l’état désastreux de ses L.P.B. : Est-ce que l’effectif sera remodelé pour la mon2,3 et 2,4 millions d’euros. Pour jouer en milieu finances ou l’argent dilapidé en restaurant par tée en Pro A ?
de tableau et faire les play-offs, le budget se situe les dirigeants. C’est ça la réussite du club. Le J.T. : On ne peut pas dire “Toi tu restes, toi tu pars”
alors que les play-offs n’ont même pas commencé.
plutôt autour de 3 millions d’euros. Et 4 millions respect des autres est un minimum.
Trois joueurs - Florent Eleleara, Antwan Hoard
d’euros pour être du niveau européen. Cette
et Mehdi Labeyrie - sont d’ores et déjà assurés
année, le budget du club tournait autour de L.P.B. : L’équipe a été remodelée profondément ?
1,5 million d’euros. L’objectif, c’est le maintien. J.T. : Le premier choix qu’on a eu à faire, c’était de rester l’année prochaine car ils ont un contrat
Car une nouvelle Ligue se met en place dans celui du coach. Et on a misé sur l’homme, ses de deux ans. Pour les autres, rien ne se décidedeux ans et le nombre d’équipes de Pro A doit qualités humaines. Mis à part un joueur que ra avant la fin mai pour que l’on vive transe réduire à la fin de la saison prochaine de 18 l’on a gardé, toute l’équipe était nouvelle. Il fal- quillement la fin du championnat. On est dans
à 14. Ce sont quatre équipes qui vont descendre. lait quelqu’un qui sache construire un collectif. le même cas de figure avec Germain Castano,
En accédant à la Pro A, on change de monde, on Cela a marché parce que personne n’a mis de l’entraîneur. Il a signé pour un an. On termine
rentre dans une organisation beaucoup plus pro- pression. Tout s’est mis en place raisonnable- le championnat sereinement puis on va essayer
fessionnelle. Une 10ème ou 12ème place, ce serait ment et la mayonnaise a pris. Germain Casta- de se mettre d’accord car il est clair que de notre
déjà une bonne année. Car cela voudrait dire no a réussi une osmose dans son équipe. Il y côté, on a toutes les raisons pour souhaiter le
avait des individualités fortes, mais voir rester au sein du club.
aussi qu’on gagne des matches à domicile, pour notre public, avec par-ci parLe budget sur le terrain, c’était un pour tous et
tous pour un. Et cette osmose, vous la L.P.B. : Quels seront les atouts de Besançon l’année prolà un exploit contre une équipe forte.
2006-2007 retrouvez partout. Au sein de la ges- chaine ?
tion administrative, les gens sont à J.T. : Par rapport aux équipes de Pro A, notre
L.P.B. : Quand vous avez pris la tête du B.B.C.D.
arrêté
nouveau fiers d’être au club, le staff du Palais des Sports est supérieur à la moyenne.
en juillet 2005, le club traversait une maudes Sports aussi. Idem pour les Et le deuxième atout que nous avons, c’est le
vaise passe…
fin mai. Palais
partenaires financiers. Au début de la public. On fait partie des salles de basket qui
J.T. : Il était mort. Soit j’y allais, soit il
saison, un sur deux ne voulait plus ont un taux de fréquentation de près de 30 à
déposait le bilan. Il y avait un déficit
colossal, un président qui avait donné sa démis- nous parler. On a tout fait pour retrouver un 40 % supérieurs à la moyenne nationale. En
sion sans se soucier de l’avenir du club, un défi- vrai dialogue. C’est venu jour après jour, et pas moyenne, on a 3 000 spectateurs par match. Et
cit d’image, une désaffection du public et des seulement à cause des résultats. C’est aussi avec on compte presque 1 500 abonnés.
sponsors… Aujourd’hui, c’est vrai qu’on est vir- des sourires, parce qu’on les traitait mieux.
L.P.B. : Avez-vous l’intention de rester encore plusieurs
tuellement en Pro A. Mais la plus belle réussite c’est encore d’avoir redonné sa crédibilité au L.P.B. : Le club avait terminé l’année dernière en déficit. années à la tête du club ?
J.T. : Je ne sais pas aujourd’hui. J’en saurai plus
B.B.C.D. et d’avoir effacé cette année catas- Qu’en est-il cette année ?
J.T. : Nous sommes deux mois avant la fin de la fin mai. C’est une lourde charge, qui prend beautrophe.
saison et du bilan financier. Mais le bilan sera coup d’énergie. Ça empiète sur la vie profesL.P.B. : Qu’est-ce qui vous a poussé à reprendre le club ? positif. L’année dernière, le club avait clôturé sionnelle, familiale. Alors il faut avoir la possiJ.T. : Voir le club se perdre, il fallait faire quelque avec un déficit de plus de 300 000 euros. Il n’y bilité de tenir la cible qu’on s’est fixée pour que
chose. Depuis 14 ans, je suis l’un des premiers aura pas de soucis financiers cette année car on l’enjeu vaille la peine. Je ne le fais pas pour la
partenaires du club. J’ai été et je reste fidèle à a une obligation d’équilibre des comptes. Quant gloire personnelle en tout cas. Être président de
André Mulon, le président historique du club à notre passif, la Ligue nous a donnés trois ans club, c’est une tâche à part entière. Mais le plus
jusqu’en 2004. C’est grâce à lui qu’on est là. Je pour le rembourser. C’est déjà dans nos budgets difficile, c’est le stress. I
n’aurais pas pu faire tout cela seul. Si on y est des deux années prochaines.
arrivé, c’est qu’il y avait déjà une structure. La
Propos recueillis
relation avec le partenaire principal du club, L.P.B. : Vous avez de nouveaux partenaires ?
par S.D.
Festina, le soutien du maire de Besançon, la présence à mes côtés d’André Mulon et d’Éric Lehmann, ça a été des éléments déterminants pour
que je me lance dans l’aventure.
25
Germain Castano
donne ses
consignes
avant la dernière
phase d’un match
sans
grande surprise.
La partie a réservé quelques belles
phases de jeu.
Germain Castano savoure la victoire
avec ses joueurs.
Fred Feray, l’assistant du coach,
chahuté par les
joueurs après la
victoire.
Tout au long du match, les supporters du B.B.C.D. ont mené
la danse pour animer le Palais des Sports.
Champagne, le B.B.C.D. est en Pro A !
26
RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON
L’actualité bouge, les
dossiers évoluent. La Presse
Bisontine revient sur les
sujets abordés dans ses
précédents numéros,
ceux qui ont fait la une
de l’actualité de Besançon.
Tous les mois, retrouvez la
rubrique “Retour sur info”.
Mercureaux, on voit
le bout du tunnel
ardi 9 mai, les équipes techniques
ont terminé de percer le tube montant du tunnel du Bois-de-Peu qui
s’étire sur une distance de 520 m. Elles
doivent maintenant finir la voie descendante pour laquelle il reste encore 43 m
à creuser avant d’atteindre la lumière. En
parallèle, l’opération d’étanchéité du tube
montant a débuté. Le chantier de la voie
des Mercureaux suit son cours. Le creusement du tunnel est une des étapes les
plus délicates du projet. Toutefois, cette
partie du chantier est loin d’être terminée.
Il reste encore un certain nombre d’aménagements à réaliser pour sécuriser l’ouvrage et l’ouvrir enfin à la circulation en
2010, date officielle de la mise en service
M
de la voie des Mercureaux. Par exemple,
c’est en 2009 que seront construits le
parement et l’habillage des têtes de tunnel. Les tubes seront équipés dans le
même temps. Fin 2009, ce sont les têtes
du tunnel de Fontain qui seront habillées
à leur tour. Le programme des quatre
années à venir est donc chargé. Puisqu’entre ces ouvrages, il reste encore à
construire la 2 x 2 voies, à réaliser les aménagements paysagers ou encore le mur
de la montée du Bois-de-Peu.
Dans ce délai que les services de l’État
s’engagent à respecter, on ne parle pas
ni de la jonction entre la R.N. 57 au Trouau-Loup et la voie des Mercureaux, ni du
tronçon entre Beure et Micropolis. I
Grandfontaine :
l’affaire n’en finit pas de rebondir
ntêtés ces quelques habitants de
Grandfontaine qui usent de l’appareil judiciaire pour démontrer que leur
municipalité dysfonctionne. Ils disent agir
au nom du respect de la démocratie. Obstinés, peut-être trop, au point que des
magistrats du parquet de Besançon qualifient leur démarche “d’acharnement” à
l’encontre du maire du village Jean Jourdain et de son premier adjoint Richard
Sala. Ces deux élus sont taxés depuis
longtemps de manquer de rigueur dans
la gestion communale. C’est l’affaire “des
faux en écriture publique”, des extraits du
conseil municipal qui ne correspondent
pas au registre des délibérations, dont La
Presse Bisontine s’était fait l’écho dès son
édition de novembre 2001. En effet, l’usage de faux en écriture publique est un crime lorsqu’il est caractérisé.
Mais depuis toutes ces années, jamais le
parquet de Besançon n’a engagé de poursuite à l’encontre de ces élus malgré les
plaintes. Classant même l’affaire sans suite comme l’avait fait le procureur Nahon
en son temps, ou alors en rendant une
ordonnance de non-lieu comme estime
devoir le faire le juge Theurey.
E
Pourtant, cette obstination paye devant
le Tribunal Administratif plus attentif
à ce qui se passe dans cette commune. À titre d’exemple, le 23 mars
2006, la Cour Administrative d’Appel de Nancy a entre autres déclaré
nulle et de nul effet les délibérations
du 13 février 1993 et du 11 mars de
cette même année, relatives au versement d’une indemnité de fonction au maire et aux adjoints au titre
de l’année 1992. Cette “prétendue”
délibération présente un caractère
“fictif” indique le tribunal. Par cette décision, la juridiction administrative donne donc raison à Charles
Dahla, un habitant qui entend poursuivre son action. Les élus concernés pourraient donc être amenés
à rembourser leur indemnité le cas
échéant.
Ce qui surprend maintenant dans
ce dossier est qu’il y ait un tel
écart dans l’interprétation des
faits entre la Cour Administrative
d’un côté et le Tribunal de Grande Instance de Besançon de
l’autre. I
Tchernobyl :
la Franche-Comté
20 ans après le nuage
es Verts de l’agglomération
bisontine organisaient le
26 avril à Besançon une
action symbolique pour rappeler, “le triste 20ème anniversaire de l’explosion de la centrale
nucléaire de Tchernobyl.” La capitale franc-comtoise est à plus de
2 000 km de l’Ukraine et pourtant, la Franche-Comté compterait parmi les régions les plus
touchées par les retombées de
césium 137. Après Rhône-Alpes
(5 400 bequerel/m2), l’Alsace
(4 100) et l’Auvergne (3 700),
notre région serait avec un taux
de 3 600 bq/m2, fortement touchée par les retombées du nuage. Le césium 137 est un des
radioéléments artificiels les plus
dangereux du point de vue sanitaire et écologique. Stocké dans
les 15 premiers centimètres du
sol, il serait “facilement transféré dans les plantes et les animaux.” Le césium 137 affiche
une “période 30 ans”, ce qui signifie qu’il faut attendre 30 ans pour
que la moitié de la charge radio-
L
active présente dans un sol ait
disparu. Selon les Verts, toujours
mobilisés sur le sujet, “la contamination du sol dans notre région
varie entre 25 et 500 bequerel
par kg de masse sèche du sol.”
Le parti écologiste rappelle le
bilan humain, 20 ans après la
catastrophe. Outre les “56 décès
reconnus, 4 000 décès supplémentaires pourraient survenir
pendant la durée de vie des
600 000 personnes contaminées.” Et d’après une étude britannique récente, “30 000 à
60 000 décès par cancer seraient
entraînées par Tchernobyl.” Une
autre source, l’International Physicians for the Prevention of
Nuclear Warfare, l’explosion du
réacteur ukrainien serait à l’origine de “10 000 malformations
en Europe chez les nouveaunés et 5 000 décès chez les nourrissons.” Autre donnée alarmante :
“il y a 20 ans, 1 Français sur 50
était tributaire d’hormones thyroïdiennes. Actuellement, c’est
1 Français sur8.” I
LE GRAND BESANÇON
ÉCONOMIE FORESTIÈRE
27
Le bois en provenance de Suisse
La forêt franc-comtoise dans le grand bain de
l’économie de marché
Importations de grumes en provenance de suisse, de sciages venus
d’Allemagne, de Scandinavie, d’Autriche, la filière forestière locale continue à diversifier ses sources d’approvisionnement. Un
constat toujours surprenant dans une région aussi boisée.
ans le Doubs, la ressource forestière est
importante mais
insuffisamment
mobilisée pour couvrir les besoins des scieries
locales en quantité comme en
qualité. Tendance au conservatisme des modes de gestion
et de vente qui ne correspondent plus forcément aux évolutions du marché, morcellement de la forêt privée,
constante difficulté à trouver
un terrain d’entente entre vendeurs et acheteurs, les freins
sont multiples. Les solutions
existent mais tardent à se
mettre en place.
Premier constat, difficile de se
faire un point de vue objectif
en écoutant les acteurs de la
filière, tous aussi passionnés,
convaincus et convaincants
d’être les plus mal lotis. De quoi
y perdre son latin. D’un côté les
propriétaires annoncent que les
D
TRANSPORT
scieurs traversent depuis 1999 longtemps préféré garder leurs
une période plutôt faste due à bois plutôt que de les vendre
des prix de vente des bois qui aux scieries qui ont peu à peu
n’ont toujours pas retrouvé leurs fermé leurs portes. Du coup,
cours d’avant tempête. Les inté- l’office fédéral suisse s’est retrouressés se plaignent au contrai- vé avec une grosse offre à écoure d’une stabilité des prix de ler. “Comme les périmètres d’apvente des sciages depuis 30 ans provisionnement sont assez
et d’une augmentation régu- courts, ce n’est pas illogique que
lière des charges et des coûts des bois suisses rentrent dans
de production, le différentiel la plupart des scieries du HautDoubs. Le systèdiminuant ainsi
leurs revenus. BonInadéquation me de vente en lots
homogènes et triés
jour les contradicentre l’offre et offre également
tions.
plus de garanties”,
Pourquoi cette
la demande. ajoute Étienne
inadéquation entre
Renaud, scieur à
l’offre et la demande ? “Si on va chercher des Labergement-Sainte-Marie.
grumes en Suisse, c’est tout sim- Les grumes suisses ne sont pas
plement parce que l’on ne trou- moins chères qu’en France mais
ve pas sur place ce qu’il nous certainement plus accessibles.
faut”, explique René Louvrier, Pendant longtemps sur le Hautscieur aux Granges-Narboz dans Doubs, le mode de gestion préle Haut-Doubs. Les coûts d’ex- conisé par l’O.N.F. et suivi égaploitation étant très chers en lement par les propriétaires
Suisse, les propriétaires ont privés fut de privilégier la
Réseau Ginko
Les tickets de bus
sont majorés
L’augmentation passe de quelques centimes
d’euros pour les titres de transport achetés
à l’unité, à quelques euros pour les abonnements. Initialement, c’est le prix de tous
les billets de bus qui doivent connaître une
inflation dès la rentrée de septembre 2006.
es usagers du réseau tion qui devait être validée
Ginko devront se le 12 mai prévot que le tarif
fendre de quelques du ticket unité passe de
centimes d’euros sup- 1,05 euro à 1,10 euro. Le carplémentaires dans l’achat net de dix tickets à tarif
d’un titre de transport sur le réduit fait de son côté un
réseau Ginko dès la rentrée bon de 8,90 euros à
de septembre 2006. Le conseil 9,40 euros. Le ticket de jourcommunautaire en décide née est également majoré
passant
de
ainsi suite à la mise
en place d’une nou- “Cet équilibre 3,20 euros à 3,30
euros. Et enfin
velle délégation de
avait été
le ticket de grouservice public le 1er
pe passe de 7,20
juillet 2005. La
dégradé par euros à 7,80
C.A.G.B. s’est fixée
euros.
comme objectif de
le passé.”
L’augmentation
restaurer un certain équilibre entre le coût s’applique dans des propordu service et le tarif fait aux tions différentes pour tous
usagers. Selon la commu- les abonnements du réseau
nauté d’agglo “cet équilibre Ginko. Abonnement “Sésaavait été dégradé par le pas- me”, abonnement “Or”, Abonsé faute d’une actualisation nement “Couple”, ou encore
abonnement “Campus”,
régulière.”
Aussi pour un titre oblité- aucun n’échappe à la majoral classique, l’augmenta- ration. L
En bref
Improvisation
L’équipe d’impro du Québec
(les inventeurs du concept
match d’impro) est en tournée en France et s’arrête chez
nous le 23 mai. Une grande
soirée avec deux matches
d’impro franco-québécois.
Renseignements
au
03 81 80 79 12.
Poisson
La Citadelle de Besançon est
engagée dans le programme
“Life Apron II” destiné à sauver une espèce de poisson l’apron - menacée de disparition et encore présente dans
quelques rivières françaises
dont la Loue.
Clarinette
La fédération Musicale de
Franche-Comté organise le
20 mai une rencontre de clarinettistes au conservatoire
de Besançon avec un concert
de fin de stage le soir même
à Ornans. Renseignements
au 03 81 82 02 40.
conservation des gros arbres.
Une stratégie qui correspondait au besoin d’avoir des
grandes portées adaptées à la
taille des maisons. “On se retrouve aujourd’hui avec des forêts
surcapitalisées aussi bien en
forêt publique que privée. On
est resté un peu trop conservateur d’un point de vue production. On ne coupe pas assez”,
analyse Stéphane Pouchoulou,
conseiller forestier à Coforêt.
Le marché de la construction a
beaucoup évolué en quelques
décennies. Les portées, les sections des éléments de charpente
ont diminué. “La donne a complètement basculé. Aujourd’hui,
les gros arbres, aussi beaux
soient-ils, valent de moins en
moins cher. On ne peut pas dire
que l’O.N.F. ait mal fait son boulot mais ils s’y sont pris un peu
trop tard pour exploiter les gros
bois. La tempête lui a plutôt
donné un coup de pouce”, observe Jean-Paul Delacroix, exploitant forestier à Courvières.
Sujet récurrent de désaccord
entre l’O.N.F. qui assure la vente des bois communaux et les
scieurs : le mode de vente en
bloc qui consiste à proposer un
volume de bois estimé sur pied.
Un dispositif qui impose aux
acheteurs un cautionnement
bancaire, qui peut générer suivant les années des décalages
entre l’achat et l’exploitation et
MORRE
qui n’offre aux yeux des scieurs
rencontrés aucune garantie en
volume et en qualité. “Ce mode
assez archaïque, opaque et
inadapté qui représente encore
50 % des ventes réalisées. On
préfère de beaucoup acheter à
l’unité de produits (U.P.) ou en
prévente”, souligne Étienne
Renaud.
Ces deux systèmes sont assez
proches et s’appuient sur un
volume de bois livré bord de
route trié et classé. La seule
distinction réside dans la maîtrise de l’exploitation confiée
au scieur en U.P. et gérée par
la commune en prévente. “Après
la tempête, les volumes à traiter dans l’urgence étaient trop
importants pour procéder à des
ventes en bloc. Tout s’écoulait à
l’unité de produits. Les scieurs
s’étaient engagés à payer les bois
plus chers que partout ailleurs
avec l’espoir que ce procédé soit
définitivement adopté. Finalement, on s’est fait avoir.”
Les relations entre acheteurs
et vendeurs ont toujours été
plus ou moins tendues, ce qui
est souvent le lot de rapports
d’abord commerciaux. Les
choses tendent néanmoins à
évoluer comme l’attestent les
négociations engagées autour
du contrat d’approvisionnement
collectif en résineux. Fondé sur
le principe de sécuriser une partie des approvisionnements aux
F.C.
Amélioration de l’entrée du village
Des bâtiments seront
démolis route de Lausanne
Dans le cadre du programme d’amélioration des entrées de village,
celle du village de Morre devrait faire l’objet d’un sérieux toilettage.
a requalification des
entrées de ville et des
itinéraires principaux
traversant l’agglomération est l’une des priorités
définies dans le projet d’agglomération. Cette compétence
de la C.A.G.B. a été élargie
par arrêté préfectoral du
15 décembre 2005. C’est dans
ce cadre-là que la communauté
d’agglomération envisage de
déclarer d’intérêt communautaire l’opération dite
L
“entrée de Morre.” Ce projet démolis. Ces locaux se situent
qui a été réfléchi en partena- juste avant le pont de chemin
riat avec la mairie du village de fer.
Le coût de l’enconsiste à assainir
progressivement le “L’opération est semble de l’opération est estimé
site et à aménager
à 225 000 euros à
un espace public
estimée à
engager sur 2006
paysager. Ainsi
trois bâtiments 225 000 euros.” et 2007. La commune a d’ores et
situés juste à l’entrée de Morre, à droite de la déjà délibéré favorablement
R.N. 57, quand on vient de le 21 octobre 2005 sur le prinBesançon, doivent être acquis cipe et les modalités de cette
par la collectivité avant d’être opération. Griffon
La seconde édition de griffon
d’Or aura lieu le 22 juin prochain. Cette manifestation a
pour objectif de réunir sur le
site du Fort Griffon 200 élèves,
soit 8 classes affiliées à
l’U.S.E.P. pour des épreuves
sportives et de recherches
culturelles.
acheteurs fidèles aux ventes
publics, cet accord-cadre devrait
aboutir cette année ou l’an prochain.
La forêt privée est confrontée
à d’autres problèmes et notamment celui du morcellement
extrême des parcelles qui ne
facilite ni les éventuelles transactions ni l’exploitation de cette ressource qui représente
quand même 44 % de la surface forestière départementale.
Dans l’idée de faciliter les regroupements, le Centre Régional de
la Propriété Forestière (C.R.P.F.)
a été chargé de mener une opération de restructuration volontaire qui mérite d’être mentionnée. “Lancée en 2003, cette
campagne vient de s’achever en
février 2006. Elle était financée
par la Région et le Conseil général. La démarche consistait à
proposer à tous les propriétaires
qui souhaitaient acheter, vendre
ou échanger des mesures incitatives. Le vendeur bénéficiait
de la gratuité de l’estimation et
l’acheteur d’une exonération des
frais de notaire. Résultat, 700
transactions pour une surface
globale de 600 hectares de parcelles ont été réalisées sur 11
cantons franc-comtois. Il serait
intéressant de poursuivre ce type
d’initiative”, conclut André Clerc,
représentant du C.R.P.F. à Pontarlier. Les trois maisons situées avant
le pont de chemin de fer devraient être détruites.
Venez profiter de
notre terrasse...
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LE GRAND BESANÇON
En bref
Brocante
La grande brocante d’été organisée par Micropolis se déroulera exceptionnellement sur
deux jours, les 10 et 11 juin.
Sur un espace de 9 500 m2,
170 brocanteurs proposent
des objets anciens : livres,
cartes postales, bibelots,
jouets, mobilier de caractère… Entrée 2 euros, gratuit
jusqu’à 16 ans. Renseignements au 03 81 41 08 09.
Mini-golf
Le mini-golf de Chalezeule
rouvre ses portes. Ouvert du
mercredi au dimanche et les
jours fériés de 14 heures à
19 heures jusqu’au 26 juin.
Après le 26 juin, de 14 heures
à 1 heure du matin. Renseignements au 03 81 80 94 31.
-
Guide
Un tout nouveau “Guide Bleu”
consacré à la Franche-Comté vient de sortir dans les librairies. Aux éditions Hachette.
Utopia
La 9ème édition du concours
de création de la chanson francophone Utopia vient de
démarrer. Créations à envoyer
avant le 26 septembre. Renseignements sur www. utopia-concours.com ou au
06 62 69 91 49.
C HEMAUDIN
29
50 000 euros de dette
Le club de cyclisme est en déroute
L’entente cycliste de Chemaudin est placée en redressement
judiciaire jusqu’au mois de juin. C’est la conséquence du festival celtique qu’elle a organisé en juillet dernier, et qui s’est soldé par fiasco financier. Elle doit combler un trou de 50 000 euros !
affiche était belle, mais l’en- rions 5 000 personnes à Tri Yann,
tente cycliste de Chemau- il n’y en a eu que 1 800” constadin a eu les yeux plus gros te Martial Perney, le président
que le ventre ! Le festival cel- du club cycliste qui a engagé un
tique organisé par l’association budget de “85 000 euros” pour
les 8, 9, 10 juillet dernier sur le cette opération. Un budget qui
site de la Malblanche s’annon- ne laissait pas droit à l’erreur
çait comme prometteur. Avec pour espérer atteindre au moins
Tri Yann sur scène, et six groupes l’équilibre des comptes.
régionaux pour participer au Le pari était audacieux mais
tremplin celtique dont The Shoe- risqué. “On a pris une claque
polishers et Blackwater, la réus- avec ce festival en plein air.”
site était presque assurée. Ajou- C’est le moins que l’on puisse
dire. “Il y a eu des frais
tons au programme la
Fest Noz du dimanche, “Je ne me que nous n’avions pas
mesurés et qui coûtaient
l’exposition de Harley
Davidson et de la res- défile pas cher comme la location
de barrières et du groutauration pour consolidevant pe électrogène ou encoder l’événement.
le financement d’un
Mais la manifestation
la dette.” re
poste médical.”
s’est finalement soldée
par un fiasco, compromettant Aujourd’hui, cette aventure coûd’emblée la seconde édition à te cher à l’association qui est
laquelle pensaient déjà les orga- criblée de dettes. En effet, la
nisateurs. La météo pluvieuse conclusion de cette manifestace week-end-là n’a pas arrangé tion, c’est un déficit de
leurs affaires. “On a vu trop 50 000 euros et des créanciers
grand. Nous aurions dû faire qui attendent d’être payés ! Le
cela sur deux jours au lieu de club a également été assigné au
trois. Nous aurions économisé tribunal de Besançon le 7 mars
15 000 euros. Et puis nous espé- qui l’a placé en redressement
L’
A PARTIR DU 17 MAI
À partir du 24 mai
judiciaire. Sa situation sera à
nouveau examinée au mois de
juin. “À cette date, soit la période d’observation sera renouvelée, soit l’association sera mise
en liquidation judiciaire. Dans
ce cas, le liquidateur procédera
à la vente des actifs s’il y en a”
indique le greffe du tribunal.
Martial Perney est prêt à faire
face. “Je ne me défile pas devant
la dette. Je me suis planté, j’assumerai mes responsabilités jusqu’au bout” affirme-t-il.
Les créanciers dans leur
ensemble, dont le principal, un
prestataire technique, supporte une ardoise de 20 000 euros,
seront heureux de l’apprendre.
“On a 12 ans pour rembourser,
mais nous allons essayer de faire moins” termine le président
de l’entente cycliste de Chemaudin dont le club est en déroute depuis cette histoire. Les
membres désertent les rangs.
Ils ne sont plus que “4 licenciés”
alors que l’effectif est monté jusqu’à 25. T.C.
Avec Tri Yann, l’affiche était belle et prometteuse
mais le festival fut un fiasco.
A PARTIR DU 24 MAI
Avant-premières mardi 23 mai
à 20h05 et 22h10
en VO au Plazza Victor Hugo
Votre
multiplexe
en
A PARTIR DU 7 juin
A PARTIR DU 14 juin
de Ville.
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30
REPORTAGE
Récit Solène Davesne
,
N
O
Ç
N
A
S
E
B
championne du
test cosmétique
Réductions des rides, éclat du teint, effet lifting…
Les produits cosmétiques promettent de plus en
plus. Pour prouver leur efficacité, la plupart des
crèmes sont testées en laboratoire. Besançon est
devenu un des leaders du secteur.
ulien Daubier a découvert le test de produits cosmétiques par hasard. Une discussion entre amis, le
bouche à oreille. “Et comme j’étais étudiant, c’est évident que l’argent m’intéressait. Ce n’est pas régulier,
mais cela apporte un revenu complémentaire. De 80
à 100 euros le test en fonction du protocole du test et
de sa durée”, explique le jeune homme de 25 ans, qui vient
d’achever ses études en histoire de l’art.
Depuis trois ans, “trois ou quatre fois par an, pas plus”, il teste des crèmes de rasage, des produits cosmétiques variés désignés par des noms de code. “Pendant une semaine souvent,
on nous demande de venir une heure tous les matins. On
applique la crème et ensuite, il faut décrire ce que l’on ressent,
eux prennent des notes”, raconte l’étudiant.
J
Comme lui, ils sont plusieurs centaines à Besançon à faire
partie du panel de volontaires sains pour des tests de produits cosmétiques. Des étudiants attirés par la rémunération ou des personnes curieuses de découvrir l’envers du décor.
“On recherche en permanence des personnes de tous types de
peaux, de tous âges. En fait, la cosmétique a ses modes. On a
eu une vague de produit “éclat du teint”, désormais, les laboratoires s’intéressent beaucoup aux peaux matures des femmes
ménopausées. On a plusieurs tests en cours sur ces créneauxlà”, explique Sophie Mac-Mary. Issue du laboratoire d’ingénierie biomédicale cutanée (L.I.B.C.) du C.H.U. de Besançon, la jeune femme vient de créer sa société -Skinexigence
- en février dernier. Elle a reçu à cette occasion le prix A.N.V.A.R.
de l’entreprise innovante.
En amont, les principes actifs sont testés sur des peaux artificielles, recréées à partir de cellules. Le laboratoire de
Besançon a mis au point une technologie permettant de tendre et de mesurer les forces qui s’exercent sur la peau.
Skinexigence, la société créée en février par Sophie Mac-Mary test sur des volontaires les
produits cosmétiques. “À chaque fois, il faut inventer de nouvelles technologies”, dit-elle.
G
80 à 100 euros pour un cobaye
Crèmes à effet lifting, anti-rides, pommades estompant les
rougeurs ou les couperoses, qui rehaussent l’éclat du teint.
Dans la guerre à laquelle ils se livrent à grands coups de campagnes publicitaires, les grands laboratoires de l’industrie
cosmétique promettent toujours plus. En amont de la commercialisation, pour prouver leur efficacité, la plupart des
produits cosmétiques sont testés en laboratoire. Sur ce secteur, Besançon est en pointe. “La réputation de Besançon
dans le domaine de la dermatologie est établie au niveau international depuis des années. Et on a la chance d’avoir des techniques qui n’existent nulle part ailleurs, notamment pour
mesurer la mouillabilité de la peau et étudier comment des
gouttes s’étalent sur la peau”, affirme Sophie Mac-Mary, qui
développe au sein de sa société les techniques mises au point
par le laboratoire universitaire pour le compte de l’industrie
cosmétique.
Le secteur est en pleine croissance. Créée avec 40 000 euros
de capital, la société espère atteindre les 400 000 euros de
chiffre d’affaires dès la première année. Installée au sein de
l’hôpital Saint-Jacques, Skinexigence teste pour le compte
de grands laboratoires - parmi lesquels L’Oréal, la RochePosay ou Guerlain - les produits juste avant leur mise sur le
marché sur des volontaires sains. En langage courant, on les
31
Étudiante,
Frédérique a
participé à une
quinzaine
d’études en
trois ans. Gel
douche, crème
hydratante, lait
solaire waterproof, mesure
de la transpiration pour de la
recherche
fondamentale.
“Et ce n’est pas
forcément
contraignant.
Quand on teste
un gel douche,
on est fourni
gratuitement
en produit pendant un mois.
Et à la fin, on
examine notre
peau”, dit-elle.
appelle des cobayes. Sophie Mac-Mary n’aime
pas le terme. “Un cobaye, il ne sait pas ce qu’il
teste. Alors que nos volontaires sont informés.
Ils signent un contrat moral. Avec la durée du
test, sa finalité, ses modalités”, dit la scientifique.
Le secteur du test cosmétique est très réglementé. Pour éviter la professionnalisation de
cobayes, le revenu annuel est limité à 3 800 euros.
Des sommes jamais atteintes en cosmétique.
“Car l’indemnisation est fonction de la pénibilité de l’étude mais aussi du risque encouru. Et
en cosmétique, les risques sont moindres que
pour les médicaments.”
Crèmes hydratantes,
déodorants… Tout est testé
G
Crèmes hydratantes, déodorants, mousses à
raser… Ici, on teste tout. “On nous a même
déjà commandé une étude pour mesurer la
transpiration dans des gants en caoutchouc.
On ne s’était pas penché sur le sujet. À chaque
fois, il faut inventer de nouvelles technologies”,
reprend Sophie Mac-Mary.
Les volontaires peuvent être très divers. Pour
des compléments nutritionnels, le laboratoire
bisontin avait besoin de personnes au même
régime alimentaire. Il a fait appel à des congrégations religieuses. “Ça s’est vraiment très bien
passé”, commente la directrice de Skinexigence.
Pendant trois mois, Micheline Cuenot, 57 ans,
teste, elle, une crème qu’elle doit appliquer
deux fois par jour. Depuis quatre ans, elle a
déjà eu l’occasion de tester des gélules pour la
peau sèche et plusieurs types de crèmes. Et
elle aime cela. “Je me suis toujours demandé
ce que voulait dire “testé dermatologiquement”
sur les tubes que l’on peut acheter tous les jours.
Et ça fait plaisir de savoir que de ma réaction
dépend la mise sur le marché du produit ou
pas”, dit-elle. Un produit peut en fait très bien
être commercialisé, même s’il a échoué à prouver son efficacité. “Mais il en va quand même
de l’image de la marque qui commercialise”,
note Sophie Mac-Mary.
Car le test d’efficacité fait partie intégrante du
marketing. Et si la société bisontine s’est taillé
une solide réputation, c’est parce qu’elle s’est
spécialisée dans l’analyse d’images et la réalisation de photos au cours de l’évolution du test.
Une technique qui permet de mesurer scientifiquement l’effet d’une crème sur les rides
par exemple et qui est aussi un solide atout
commercial.
Mais les tests ne sont pas toujours exploités.
En 2003, Évian a demandé au L.I.B.C. de réaliser une étude sur son eau minérale, pour étudier sa capacité à hydrater la peau. Test à l’appui, la consommation d’eau permet effectivement
d’hydrater la peau. “La campagne de communication, les supports de pub, tout était prêt. Et
puis la canicule est arrivée”, sourit Sophie MacMary. Évian a dû remiser en urgence sa campagne au placard. Les résultats ont juste fait
l’objet d’une publication dans une revue scientifique.
G
Des tests sur des peaux in vitro
Mais la chaîne des tests auxquels sont soumis
les produits cosmétiques ne s’arrête pas à l’essai sur des volontaires. En amont, pour s’assurer que les principes actifs en œuvre sont
efficaces, les laboratoires cosmétiques ont
recours à des tests in vitro, sur de la peau artificielle.
En bordure de la zone d’activité Lafayette,
Bioexigence est une société discrète, au deuxième étage d’un hôtel d’entreprise. Depuis deux
ans, Carol Courderot-Masuyer et Sophie Robin,
titulaires respectivement d’un doctorat en pharmacie et sciences ont recréé un laboratoire
entièrement consacré aux tests dermatologiques. Ici, on travaille in vitro. Dans une petite boîte de verre, les scientifiques recréent à
partir de cellules des tissus de derme et d’épiderme en tension entre deux plaques métalliques. Une technique développée exclusivement au L.I.B.C. de Besançon. “La peau sur le
corps est sous tension. Cela nous permet de
mesurer les forces de contraction en œuvre dans
la peau. On peut ainsi mesurer si un principe
actif va avoir un effet tenseur - comme un lifting - sur le derme, par exemple”, explique Céline Viennet, chercheuse au L.I.B.C., qui espère pouvoir étendre la technique à la greffe de
peau.
Bioexigence a passé un partenariat scientifique avec le laboratoire pour développer la
technologie au niveau économique. La société
pratique aussi des mesures du taux de pénétration des produits dans la peau, teste l’efficacité des principes actifs et de leurs dosages.
Des techniques à la pointe de l’innovation. “En
fait, selon les demandes des industriels, on est
obligé de développer de nouvelles techniques en
permanence. On a gardé des liens avec l’Université, c’est un atout. On se tient au courant
de ce que font les différents laboratoires et on
collabore avec eux régulièrement”, poursuit
Carol Courderot-Masuyer.
Récemment, on leur a demandé de tester un
nouveau pansement qui absorbe les germes.
Les deux scientifiques ont mis au point un
modèle de peau infecté et prouvé dans leur
laboratoire que le pansement favorisait la cicatrisation et l’élimination des germes. “Alors
que les résistances aux antibiotiques se multiplient, si on peut par un moyen physique enlever les germes, c’est vraiment intéressant”, se
félicite Carol Courderot-Masuyer. I
L’aiguille injecte un liquide dans les tissus de la peau.
En fonction de la quantité qui ressort, c’est à Sophie Robin de mesurer
le taux de pénétration du produit dans la peau.
32
LE GRAND BESANÇON
J EUNESSE
Avant la fin de l’été
Un projet de skate-parc à Saint-Vit
La mairie de Saint-Vit souhaite répondre au souhait formulé par les adolescents de la commune. Un skate parc et une
piste de BMX doivent être édifiés à côté de la salle des sports.
ne trentaine d’adolescents de de leur côté, les adolescents sont sur le
Saint-Vit avaient répondu à l’ap- point de créer une association consacrée
pel de la municipalité pour dis- à cette discipline. Le futur skate parc
devrait se situer dans le péricuter du projet de skaEntre
mètre du complexe sportif saintte parc et de piste pour BMX,
vitois, à côté du nouveau terrain
formulé par la jeunesse locale
30 000 et
synthétique. Le budget de ce
pour qui les plus proches équipements de ce type se situent à 40 000 euros projet ne devrait pas dépasser
20 000 euros pour la plate-forBesançon ou à Pelousey. Résulme en béton et entre 30 000 et
tat : c’est sur le parking d’Inpour
40 000 euros pour l’équipement
termarché que le dimanche les
jeunes s’adonnent à ce sport en l’équipement. lui-même. Selon Annick Jacquemet, première adjointe à
vogue. L’idée a été validée à
l’unanimité par l’équipe municipale. Le Saint-Vit en charge de ce dossier, “le skadossier sera affiné et doit être validé lors te parc devrait être installé dès cet été.” du prochain conseil municipal de juin, et
J.-F.H.
U
COLLECTIVITÉ
De nouveaux locaux
La C.A.G.B. a besoin de place
a communauté d’agglomération du Besançon) est spécialisée dans l’achat et
Grand Besançon est désormais à la vente pour à destination des collectivil’étroit dans son siège administratif tés et établissements publics “de matériel
informatique, médical, équipede la City à Besançon. Pour faiments techniques pour les lycées,
re face à la croissance constanCoût de
fournitures de bureaux, etc.”
te de ses effectifs salariés, elle
a donc sollicité une entreprise
l’acquisition Avec cette nouvelle acquisition,
la C.A.G.B. disposerait alors de
également implantée à la City,
pour la
l’ensemble du 2ème étage de la
pour racheter ses locaux. Il
City. Coût de l’acquisition pour
s’agit d’un ensemble de locaux
C.A.G.B. :
la C.A.G.B. : 436 000 euros. De
à usage de bureaux occupés
actuellement par la centrale 436 000 euros. son côté, l’UGAP devrait déménager dans le secteur de la méded’achat UGAP. Cette société
basée à Nancy (842 salariés, dont 8 à cine du travail, vers la rue Jouchoux. L
En bref
Émagny
La commune d’Émagny prépare sa foire d’été.
Elle a lieu dimanche 18 juin. Exposants et
commerçants non sédentaires intéressés doivent s’inscrire auprès du comité des fêtes du
village. Renseignements au 03 81 55 02 05.
Archéologie
L’association Fortis, et l’Institut National de
la Recherche Archéologique Préventive
(.I.N.R.A.P.) organisent à une conférence
exceptionnelle le mardi 23 mai à 20 h 45 au
cinéma Mégarama de Valentin.
Livre
Au-Dessous du Volcan est l’association des
amis de la librairie Les Sandales d’Empédocle. Prochaines dates : du jeudi 1er juin au
dimanche 18 juin au Gymnase (I.U.F.M. Fort
Griffon) exposition d’originaux d’Anne Willsdorf réalisés pour La Chèvre de Monsieur
Seguin (éd. Quiquandquoi). Et dimanche
18 juin à 16 heures au Gymnase, Olivier Belhomme des éditions de l’Atelier du Poisson
Soluble et Jean-Marie Antenen des éditions
Quiquandquoi nous feront partager petites
angoisses et grands bonheurs des éditeurs
indépendants. Jeudi 22 juin à 20 h 30 à la
librairie Les Sandales d’Empédocle, soirée
avec François Maspéro, éditeur, écrivain et
traducteur.
Musique
Pas un clou ! Les 26 et 27 mai à 20 h 30 au
Grand Kursaal, la chorale, l’orchestre et
théâtre universitaires se réunissent autour
du thème de la misère. Ce spectacle est le
point d’aboutissement d’un travail collectif
d’un an d’étudiants choristes, musiciens,
comédiens amateurs et de deux chanteuses
professionnelles autour du thème de la misère et de la pauvreté. Renseignement au
03 81 66 53 47.
Chœur
Concert du chœur du C.A.E.M. Planoise
samedi 17 juin à la chapelle du centre de
long séjour de Bellevaux (quai de Strasbourg
à Besançon). Renseignements au
03 81 51 21 36.
F.R.A.C.
Invité par le Musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon, le F.R.A.C. FrancheComté propose “Archéologie, le jour d’après”
exposition qui fait écho à celle, organisée
parallèlement par le Musée sous le titre “De
Vesontio à Besançon”.
Précision
Dans l’article consacré aux victimes de la
route, paru le mois dernier, il fallait lire que
Concert de l’auteur-compositeur-interprète Michèle Rehn en veut au parquet et non à
Vincent de C., accompagné par l’accordéo- la justice (comme cela était écrit), “qui a, elle,
niste Guy Gougeon, mardi 30 mai à 20 h 30, fait correctement son travail”, selon Mme Rehn.
au F.J.T. les Oiseaux (48, rue des Cras à
Besançon).
Chanson
LE GRAND BESANÇON
SAINT-VIT
33
Zone des Grands Vaubrenots
L’entreprise Z Manutention s’installe à Saint-Vit
La politique économique menée par les
élus saints-vitois porte ses fruits. Le leader
franc-comtois des équipements de manutention a annoncé son installation prochaine au bord de la Nationale. Ouverture au printemps 2007.
ascal Nezel, P.D.G. de de la C.A.G.B. au motif que la
l’entreprise Z Manu- zone Témis devait être entiètention à Thise, a pros- rement dévolue aux sacropecté pendant des saintes microtechniques…
semaines le Grand Besançon C’est donc vers Saint-Vit que
à la recherche d’un terrain qui Pascal Nezel a trouvé son salut,
réponde à ses exigences de séduit par le discours des élus
développement. La condition locaux, représentés par Paspremière était de trouver un cal Routhier, le président de
emplacement clairement visible la communauté de communes
du Val Saintdepuis un imporVitois. La société
tant axe de cir“J’ai été
spécialisée dans
culation, pour
les chariots tout
pallier le principal handicap de particulièrement terrain (avec la
Manitou)
sa
situation
bien accueilli.” marque
et les chariots
actuelle au milieu
industriels (Toyode la zone industrielle de Thise. Les services ta), principal concessionnaire
économiques de la communauté régional, s’installera donc sur
d’agglomération du Grand la zone des Grands VaubreBesançon ont eu beau lui fai- nots, prochainement réamére quelques propositions, aucu- nagée en vue de l’extension
ne n’était stratégiquement bien prochaine de Système U. “Nous
placée. La seule solution satis- avons fait un premier constat
faisante pour le dirigeant était indéniable que le développeune installation au bord de la ment futur du Grand Besanvoie des Montboucons. Mais le çon se ferait à l’Ouest. J’ai été
dirigeant s’est vu notifier un particulièrement bien accueilli
refus catégorique par les élus par les responsables de Saint-
P
SOLEVA
Automobiles
En bref
Photo
Charlotte Bégard, photographe
bisontine, diplômée des
beaux-arts, présente “Jusquelà”, une exposition évolutive
qui retrace huit années de travaux photographiques, de
l’autoportrait à la sensibilité,
de la découverte de soi à l’expression d’un regard particulièrement affiné sur le monde. À la galerie de l’A.S.E.P.
du 29 mai au 17 juin 2006, 22
rue Résal à Besançon. Renseignements
au
03 81 80 66 83.
Aquarelle
Z Manutention, la société de Pascal Nezel, est concessionnaire exclusif des marques
Manitou et Toyota (leaders mondiaux). Il développe actuellement la marque Kubota
(leader des mini-pelles de travaux publics).
Vit qui ont été sensibles à mon
projet de développement. Notre
futur bâtiment se situera juste devant les bétons Lacoste, à
l’angle des futurs ronds-points,
au bord de la Nationale” se
réjouit Pascal Nezel. Ce déménagement est aussi motivé par
la vétusté de l’actuel bâtiment
de Thise. “Nous sommes dans
la plus vieille zone industrielle de Besançon, le bâtiment a
40 ans, on a du mal à le chauffer, à le refroidir, il n’est pas
fonctionnel, nous sommes limités en place pour les bureaux,
il nous est apparu nécessaire
de reconstruire un siège social
propre et adapté” justifie le
P.D.G.
Le futur bâtiment de Z Manutention sera construit sur un
terrain de 7 000 m2. Il totalisera une surface couverte de
1 300 m 2. Les travaux de
construction démarreront “en
septembre ou en octobre. Nous
en profiterons pour développer
la location de chariots et la vente de petites fournitures en bâtiment” ajoute le responsable.
Lorsque Pascal Nezel a repris
le fonds de commerce de cette
société - ex-M.S.I. Guinchard
- en juin 2003, il s’était fixé
comme objectif de faire progresser le chiffre d’affaires de
10 % par an. Le premier bilan
est plutôt encourageant : + 13 %
en 2004 et + 15 % en 2005. Le
chiffre d’affaires de Z Manutention avoisine les 6,9 millions d’euros. La société est
passée de 13 à 20 salariés. Avec
l’installation prochaine sur
Saint-Vit, Pascal Nezel se dit
“persuadé que l’on va tenir sans
problème cette courbe de croissance.” J.-F.H.
L’association “De la peinture
en particulier…” organise un
stage d’initiation à la technique de l’aquarelle pour
adultes et ados les 20 et
21 mai. Et à partir du 16 mai
débutent trois cycles d’initiation au dessin, à la peinture
à l’huile et au modelage, destinés aux débutants. Renseignements au 03 81 83 46 09.
Fleurs
L’édition 2006 du concours
des fermes fleuries est lancée. Renseignements à la
chambre d’agriculture du
Doubs auprès d’Élisabeth
Droz-Bartholet
au
03 81 65 52 52.
47 bvd Kennedy
3, rue Chaucheux
43, rue Camille Prost
BESANÇON
DÔLE - FOUCHERANS
LONS-LE-SAUNIER
03 81 47 47 17
03 84 82 40 32
03 84 47 46 18
L’ÉCONOMIE
34
J EU
Programme d’investissement
Le Casino joue gros !
L’établissement bisontin élargit son activité avec 15 nouvelles
machines à sous et l’ouverture d’une salle de jeux de table.
Avec en plus les travaux de rénovation, le Casino Barrière investit pour s’inscrire dans la durée.
e Casino Barrière de désormais soumis à une concurBesançon élargit son rence éclectique comme l’anaoffre de jeu. L’établis- lyse son directeur Christian
sement de la rue Godet. “Nous vivons dans une
Édouard Droz vient d’instal- société où les offres de jeu sont
ler 15 machines à sous sup- multiples. Il n’y a qu’à regarplémentaires - il y en a 145 au der autour de soi pour le constatotal -, et s’apprête à ouvrir ter. Entre la Française des Jeux
une salle de jeux de tables avec et ses produits multiples, le
à l’intérieur black jack et rou- P.M.U., ou encore la grande
lette. Cinq personnes ont été distribution, c’est la société tout
recrutées et spécialement for- entière qui est devenue un casimées à l’école temporaire de no.”
Des lotos paroisjeu du Casino pour
siaux aux bons
animer cet espace.
Ces
nouveaux “Notre métier d’achats proposés
par les grands
emplois portent à
est le plus
magasins pour
90 l’effectif global.
séduire le client en
Ce lot d’investissements s’inscrit dans réglementé.” passant par le loto
télévisé, le jeu se
la continuité du programme de rénovation du Casi- démocratise. Gratter, cocher,
no lancé en 2003 pour lequel jouer, il n’y a qu’à tendre la
5 millions d’euros ont été enga- main au hasard pour tenter sa
gés. Une opération coûteuse chance. Les casinos doivent
mais nécessaire. Elle permet s’adapter à cette nouvelle donà cette entreprise de tenir le ne sachant que leur marge de
cap de la croissance (+1% en manœuvre est limitée pour fai2005) à l’heure où, sur les 190 re face. “Notre métier est le plus
casinos français, 94 connais- réglementé, le plus surveillé, le
plus contrôlé” ajoute Christian
sent une baisse d’activité.
La conjoncture se durcit sur le Godet. Ajoutons à cela que les
marché du jeu réglementé, casinos figurent parmi les socié-
L
MORRE
tés les plus taxées. Ils répondent à une législation qui leur
est propre. Par exemple, celui
de Besançon verse à la ville
une redevance de 15 % (le maximum du plafond légal) qui s’applique dès le premier euro.
Chaque année, entre ce prélèvement communal, la taxe professionnelle, la taxe sur les
appareils de jeu, le loyer, et la
contribution à la culture et au
tourisme, la municipalité de
Besançon perçoit 3,96 millions
d’euros du Casino Barrière !
“Nous sommes par exemple les
plus grands pourvoyeurs de
capitaux dans le financement
du festival des musiques de
rue” précise le directeur. Plus
de 50 % des 20 millions d’euros de recettes brutes de l’établissement partent en charges.
Cette fiscalité écrasante conduit
le Casino à réduire le sponsoring privé. Il ne soutient maintenant que les trois clubs bisontins : B.B.C.D., E.S.B. et B.R.C.
Ne noircissons pas trop le
tableau. La stabilité de l’activité dans ce lieu de détente est
aussi la preuve que les Bisontins et plus généralement les
La brocante “Abookadabroc”
ouvre ses portes à Morre
C’
habitants du Grand Besançon
sont joueurs. Résultat, le Casino se maintient à la 42ème place au classement national, alors
qu’il n’a pas de marché touristique contrairement à ses
homologues des bords de mer.
En moyenne, chaque personne qui entre dans le Casino
joue entre 15 et 20 euros. On
vient là pour passer un moment
dans cet espace ouvert 365
jours par an, et pourquoi pas
décrocher le gros lot. Le dernier en date : 70 000 euros
gagnés aux machines à sous
en avril. À qui le tour ? I
kadabroc”, comme cette table créée à partir d’un
cadran d’horloge d’église, ou cette lampe qui a
comme support un isolateur de haute tension.
“Mon but est de donner au client des idées de
décoration. Je m’adresse également aux commerçants qui veulent décorer leur vitrine de
façon différente.”
Jean-Philippe Margelin expose également ses
œuvres dans sa brocante à Morre. Dans la continuité de son activité, il propose aux particuliers et aux professionnels de les débarrasser
des objets qui les encombrent. I
“Abookadabroc” : vente achat dépôt
Ouvert du mercredi au samedi
de 13 h 30 à 19 heures
Renseignements : 06 65 40 75 90
Jean-Philippe Margelin expose également ses œuvres.
“Vos papiers d’identité s’il vous plaît”
n n’entre plus dans Casino comme dans un moulin ! La législation vient de changer. Tous les établissements de France
sans exception doivent mettre en place d’ici le mois de
novembre le contrôle d’identité systématique de chaque client avant
de l’autoriser à pénétrer dans l’établissement. La procédure existe
déjà en Suisse. Au Casino Barrière de Besançon, la mesure entrera en vigueur à partir du 29 mai. Trois hôtesses vont être recrutées
pour accueillir les clients et leur demander leur pièce d’identité. “Le
seul objectif de ce contrôle est de vérifier que la personne n’est
pas mineure ou interdite de Casino - pour motif d’addiction au jeu
avec toutes les conséquences que cela implique -” indique Christian Godet, directeur de l’établissement bisontin. G
O
T.C.
R ESTAURATION
Drôles d’objets
est à Morre que Jean-Philippe Margelin a pris ses quartiers. Il vient d’ouvrir à l’entrée du village, en bordure
de la R.N. 57, sa brocante qu’il a appelé “Abookadabroc”. Artiste platisticien connu à
Besançon, cet homme forge petit à petit le caractère de cet endroit qu’il veut différent des brocantes traditionnelles. Dans “Abookadabroc”,
il y a “book” - livre en anglais. “Je donne d’abord
la priorité au livre. Ce sont surtout des ouvrages
liés à des thématiques” dit-il. Ainsi Jean-Philippe Margelin se spécialise. On trouve également dans cet espace des objets en tout genre
qui peuvent servir de support à de la décoration intérieure. “Ce qui me plaît, c’est de détourner les objets de ce que pour quoi ils étaient faits”
ajoute-t-il avec sa sensibilité d’artiste.
Plusieurs compositions sont exposées à “Aboo-
Les recettes brutes du Casino sont de 20 millions d’euros par an.
Au 14, faubourg Rivotte
Et si on mangeait au
“Bistrot de Jean” ?
Près de deux ans après la reprise de l’entreprise par les frères
Iemmolo, la carrosserie Mamy Relançons a réussi son pari : développer l’emploi. Malgré la baisse du nombre de tôles froissées.
ne nouvelle adresse
vient renforcer depuis
quelques semaines l’attractivité du quartier
Rivotte qui compte aujourd’hui
près de dix enseignes dédiées
au bon vivre. “Le bistrot de Jean”
est un de ces endroits où l’apparente simplicité des lieux et
la chaleur du décor tendance
terroir cachent l’exigence du
bon. Philippe Munos a passé
plusieurs années de sa vie dans
l’Éducation Nationale. Avant
d’arriver en février sur Besançon - où il a passé sa jeunesse
avec ses parents alors responsables de l’hôtel Gambetta -, il
officiait en tant que chef des
travaux au lycée hôtelier Friand
de Poligny puis proviseur adjoint
du lycée les Vignes d’Arbois. Il
est aussi membre de l’union de
la sommellerie française. “J’ai
eu envie de faire quelque chose
vraiment à moi. Quitte à travailler, autant le faire pour soi
et pour quelque chose qu’on aime
vraiment” dit-il. L’opportunité
de reprendre les rênes de l’Étable s’est alors présentée. Phi-
U
Philippe Munos a repris Ouvert toute la semaine
sauf le mardi toute la
l’Étable, rebaptisée “le Bistrot
journée
et le mercredi midi
de Jean” et enrichie d’une
Rens. au 03 81 61 92 94
carte beaucoup plus diversifiée.
lippe Munos saute sur l’occasion.
Il rebaptise l’endroit “le Bistrot
de Jean”, en hommage à son
père, dépoussière un peu la carte, l’enrichit de plats plus divers.
“Pour l’été, nous préparons toute une série de salades fraîcheur.
Nous gardons l’esprit plats régionaux mais en l’élargissant beaucoup à d’autres saveurs. De par
ma formation de sommelier, je
propose aussi une carte étoffée
de vins au verre” ajoute le patron.
Ainsi, “le Bistrot de Jean” proposera aussi bien une “morbleuflette” (à base de morbier
et de bleu de Gex) qu’une saucisse de Morteau au foie gras
et à la crème de lentilles ou un
pot-au-feu. Priorité aux plats
conviviaux. Les beaux jours arrivent, profitez donc de la belle
terrasse du Bistrot I
L’ÉCONOMIE
ÉQUARRISSAGE
35
Zoom sur le centre d’Avanne-Aveney
Michel Pélissier :
“Il y a en France
une surréglementation”
Le président de la filiale Saria Sud-Est qui chapeaute
entre autres le centre d’équarrissage d’Avanne-Aveney revient sur une activité qui a tendance à baisser :
le traitement des cadavres de ferme.
La Presse Bisontine : Le groupe Saria maux de compagnie uniqueIndustries est spécialisé dans l’équar- ment.
rissage. Est-ce son seul métier ?
Michel Pélissier : Le groupe Saria, L.P.B. : En revanche, vous ne poudont le siège se situe à Paris, vez pas valoriser les abats des rumia deux métiers. L’équarrissa- nants ?
ge qui consiste à collecter les M.P. : La législation prévoit que
cadavres à la ferme et des tout ce qui concerne le rumidéchets d’abattoirs. Nous les nant soit transformé en farines,
détruisons ensuite. Dans ce et les graisses valorisables par
dispositif, le site d’Avanne-Ave- l’industrie oléochimique (fabriney est un de nos centres de cation de savons, cosmétique…).
Ces farines sont systématicollecte.
Le second métier de Saria quement détruites alors que
Industries consiste à trans- dans le reste de l’Europe, on
former les sous-produits ani- tolère qu’elles soient valorisées
maux qui ont passé la barriè- en engrais.
re des contrôles sanitaires à
L.P.B. : Quel est le rôle
l’abattoir. Ces deux
du site d’Avanne-Avemétiers sont disdans cette orgatincts et se déve“Une baisse ney
nisation ?
loppent sur des
: Ce centre est
usines différentes.
d’activité de M.P.
une des usines de
Pour tout cela, le
groupe emploie en l’ordre de 3 à Saria Industries
Sud-Est. Cette diviFrance 1 300 personnes et collecte 4 % par an.” sion en compte dix.
Il est spécialisé
1,4 million de tonnes
dans la collecte de
de bêtes.
produits destinés à être
L.P.B. : Qu’entendez-vous par sous- détruits. Il rayonne sur le
produits animaux et en quoi sont- Doubs, une petite partie de la
Haute-Saône, le Territoire-deils valorisés ?
M.P. : Ce sont par exemple, les Belfort, et une partie des
os, les abats, le gras, tous des Vosges. Ce centre emploie une
produits qui ont été contrôlés dizaine de personnes et colet que nous pouvons valoriser. lecte 5 000 tonnes de cadavres
Nous avons un circuit qui est sur l’ensemble de ce secteur.
dédié à cela. Ce sont exclusi- Ils ne font que transiter par ce
vement des sous-produits de site. Il n’y a pas de dépôt au
porc et de volaille qui sont sol. Le centre d’Avanne est le
transformés en pet food, c’est- seul en France à avoir la cerà-dire la nourriture pour ani- tification environnementale
L’usine Saria d’Avanne-Aveney emploie
10 personnes.
I.S.O. 14 001.
L.P.B. : Comment s’organise la collecte ?
M.P. : Ce sont les éleveurs qui
nous appellent. Nous avons un
numéro vert. Toutes les informations sont traitées par un
logiciel, et c’est à partir de là
qu’on organise les tournées.
Entre cinq et dix véhicules
sillonnent cette zone. Le
cadavre est enlevé dans les
24 heures voire dans les
48 heures qui suivent son signaLe centre de collecte d’Avanne est le seul à être certifié
lement. Les cadavres sont
I.S.O. 14 001 en France.
transférés et incinérés directement à l’usine de Bayet dans
re viande. Le recul du volume exportent très peu.
l’Allier.
s’explique par une baisse généL.P.B. : Qui se partage le marché rale de la consommation de L.P.B. : Où sont incinérées les farines
national du traitement des cadavres ? viande, une baisse de l’éleva- de ruminants ?
M.P. : Saria couvre 43 % de la ge, et une augmentation de M.P. : Les farines sont incinécollecte. De son côté, le grou- l’importation en France de rées dans les cimenteries qui
pe Caillaud qui se situe dans viandes déjà travaillées. En disposent d’un combustible
l’Ouest de la France occupe plus, les possibilités de valo- intéressant pour leur activité.
35 % des parts. Nous sommes riser nos produits sont réduites. Je le répète, compte tenu du
les principaux opérateurs. Il C’est un métier dans lequel la risque de l’E.S.B., tous les proen existe trois autres dont un gestion se complique, et pour- duits issus du ruminant sont
systématiquement détruits.
dans le Jura, un en Savoie et tant, il est indispensable.
Seuls les sous-produits de porc
le dernier dans le Sud qui se
et de volaille peuvent
partagent le reste du marché. L.P.B. : Quelle répercussion a entraîné sur votre “De 400 à être valorisés.
L.P.B. : Le marché est caractérisé par activité la crise de
une baisse d’activité. Le confirmez- l’E.S.B. ?
1 200 euros L.P.B. : Combien coûte la
collecte des cadavres ?
M.P. : Quand il y a eu
vous ?
M.P. : En effet, on enregistre la crise de l’E.S.B., il la tonne.” M.P. : Cela peut aller
de 1 200 euros la tonune baisse d’activité de l’ordre a fallu spécialiser les
de 3 à 4 % par an, mais le usines dans un métier et orga- ne sur la Côte d’Azur à
niveau des charges fixes est niser un circuit logistique 400 euros la tonne en Bretagne.
toujours le même. Des entre- autour de ça. Par exemple, un Cette amplitude entre les coûts
prises comme les nôtres sont centre comme Avanne ne pour- s’explique. Par exemple sur la
une des composantes de la filiè- rait pas être à la fois centre de zone de Saria, dans le Charocollecte et de traitement des lais, on enlève une bête tous
produits. D’ailleurs, il a été les 10 km et elle pèse 400 kg.
entièrement reconstruit il y a Dans le Gard, on enlève une
six ans. Il a fallu investir énor- bête tous les 35 km et elle pèse
mément pour moderniser tous 40 kg, c’est donc moins renles sites du groupe. Pour chaque table.
métier, il faut du matériel dédié.
Depuis une dizaine d’années, L.P.B. : Comment sont financés ceten Europe, la profession est te collecte et le traitement des cartrès réglementée. Mais en Fran- casses ?
ce, il y a une surréglementa- M.P. : Pour l’éleveur, le service
tion qui nous interdit de valo- est gratuit. C’est pris en charriser les sous-produits en ge par le service public d’équarengrais comme c’est le cas dans rissage qui applique une taxe
le reste de l’Union. Ici, ils sont sur l’abattage. Cette taxe perbrûlés. Résultat, dans les zones met de financer à la fois la colfrontalières, on souffre de la lecte et la destruction.
concurrence de nos voisins qui
achètent les sous-produits pour L.P.B. : Qu’advient-il des animaux
les valoriser. Il semblerait tou- morts sur la voie publique ?
tefois que la France se rap- M.P. : Nous les traitons égaleproche de la réglementation ment. Mais dans ce cas, la coleuropéenne. C’est une ten- lecte et le traitement sont supportés par le contribuable, via
dance.
le service public de l’équarrisL.P.B. : La Suisse est-elle un concur- sage, et non pas par la taxe sur
l’abattage. Ceci étant, cette
rent ?
M.P. : Non, c’est un pays qui activité est anecdotique..I
fonctionne en vase clos sur ce
point. Les Suisses traitent leurs
Propos recueillis
produits, n’importent pas et
par T.C.
L’usine Saria
est un modèle
dans son genre
Au cœur de toutes les polémiques au milieu des années
quatre-vingt-dix, les anciens
bâtiments de la Saria ont été
détruits. À la place, c’est une
entreprise à la pointe de
toutes les normes qui a été
reconstruite.
e bâtiment de la Saria
situé en bordure du Doubs
sur la commune d’Avanne-Aveney n’a plus rien à voir
avec les anciens locaux. Le
nouveau centre a été totalement reconstruit et inauguré
en 2000. Aujourd’hui, ce site
est un modèle qui respecte
toutes les normes environnementales alors qu’au milieu
des années quatre-vingt-dix
la Saria était au cœur de toutes
les polémiques. L’usine d’équarrissage “était en dehors de
toutes les règles d’hygiène élémentaire” raconte Jean-Pierre Taillard, le maire du village.
Une situation contre laquelle
s’étaient insurgées les associations de protection de l’environnement. L’information faisait alors la une de l’actualité
dans les médias.
En 1997, en arrivant aux commandes des affaires municipales, Jean-Pierre Taillard
prend le dossier en main. “J’ai
demandé à Saria de trouver
des solutions.” L’entreprise propose alors de reconstruire le
centre. 10 000 m2 de bâtiments
seront démolis, pour reconstruire des locaux plus petits
modernes et adaptés aux
besoins de Saria.
À l’époque, pour en arriver là
et éviter de nouvelles polémiques, tous les services de
l’État se sont mobilisés sur ce
dossier sous l’impulsion du
maire d’Avanne-Aveney qui
s’est investi pour maintenir
Saria sur sa commune à une
condition : que ce centre soit
exemplaire. Il l’est. En général, c’est le genre d’équipement que les municipalités ne
préfèrent pas avoir sur leur territoire, même s’ils sont indispensables. G
L
L’ÉCONOMIE
36
FOOTBALL
Un observatoire franco-suisse
En bref
L’Université de Besançon observe les
marchés des transferts pour la F.I.F.A.
Environnement
Les Universités de Besançon et de Neuchâtel se sont associées pour mettre au point un observatoire chargé d’étudier
les transferts de joueurs étrangers au sein des principaux
championnats européens. Un projet financé par la F.I.F.A.
G.P.S.
es footballeurs français de sportif a souvent peu connaissont-ils de plus en plus sance de ses propres données.
nombreux à s’expatrier On sort des exemples célèbres,
vers les championnats mais les fédérations sont incaanglais ou espagnols plus cotés ? pables de quantifier le nombre
Et quel est le nombre de joueurs de joueurs passés en formation,
étrangers alignés dans chaque leur origine, etc. On n’a que des
équipe ? Et quelles sont les informations partielles. L’intérêt c’est de généraliconséquences de l’arser les données, pour
rêt Bosman sur le
marché du football Montrer les permettre ensuite aux
du sport de
européen ? Autant
principales instances
prendre des décisions
de questions qui font
les choux gras des
migrations si nécessaires”,
explique Loïc Ravemagazines sportifs
nel, enseignant-cherà chaque mercato.
entre
cheur au centre d’étuPour y répondre, la
de et de recherche sur
F.I.F.A., la fédéra- continents.
le sport et l’olympistion internationale
de football, vient de mandater me de Besançon.
une équipe de chercheurs de Le sport est aussi affaire de
l’Université de Besançon et de géographie, c’est le credo du
Neuchâtel, en Suisse, pour chercheur, qui fait partie d’une
mettre en place un observa- des rares équipes à étudier le
toire du marché du travail euro- sport sous l’angle de la géopéen des footballeurs. “Le mon- graphie en France. Avec ses col-
L
lègues, Loïc Ravenel a rassemblé toutes les informations
disponibles sur le parcours de
l’ensemble des joueurs de première ligue des cinq principaux
championnats européens. 3 000
footballeurs en tout. Un site
internet, ouvert au public et
répertoriant l’ensemble des
données récoltées, devrait voir
le jour avant la fin de l’année.
Avec des cartes pour montrer
les principales migrations entre
continents.
Ces recherches intéressent au
premier plan les instances dirigeantes du football mondial qui
s’inquiètent notamment des
transferts de plus en plus nombreux entre l’Europe et l’Afrique.
“L’âge des joueurs africains est
toujours plus jeune. Et quand
ils ne percent pas en Europe, ils
sont abandonnés sur le pavé.
Pour la Coupe du monde en
Afrique en 2010, la F.I.F.A. veut
La députée du Doubs Françoise Branget a fait adopter
un amendement à l’Assemblée Nationale visant à favoriser la récupération des eaux
pluviales.
pour célébrer le bicentenaire
de la mort de Claude-nicolas
Ledoux, le comité départemental du tourisme du Doubs
met en place un nouveau parcours G.P.S. Safari. Sur les
traces du célèbre architecte.
Rens. sur www.doubs.com ou
au 03 81 21 29 69.
Flamenco
Étroitement lié à la F.I.F.A., le Centre d’étude du sport de
Neuchâtel vient de s’associer avec l’Université de Besançon.
des fédérations nationales mieux
organisées, avec des structures
suffisantes pour garder leurs
meilleurs joueurs et avoir des
championnats locaux plus relevés”, note Patrick Blatter, le
secrétaire général du centre
international d’études sur le
sport de Neuchâtel, qui travaille
en collaboration avec Besançon
sur le projet.
Financé pendant un an à hauteur de 130 000 euros par une
bourse de la F.I.F.A., l’observatoire pourrait en cas de succès être prolongé. “Suivre de
saison en saison le profil et le
parcours des joueurs est important, pour juger de l’effet des
mesures prises. Sinon, quand
on veut mettre en place une nouvelle réglementation, on se retrouve vite à court d’argument”,
reprend Loïc Ravenel. S.D.
La M.J.C. de Palente-Aire flamenco présente “Calla del
aire”, spectacle chorégraphique flamenco, le samedi
17 juin à 20 h 30, au Nouveau
Théâtre, avenue Édouard Droz,
à Besançon. Pour découvrir
toute la sensibilité, la fougue
et le caractère de cette danse, intiment liée à la vie et à
ses émotions. Renseignements au 03 81 80 41 80.
Peinture
Le peintre Jean-Pierre Sergent ouvre son atelier du 11,
avenue de la Gare d’Eau du
9 au 11 juin. Renseignements
au 03 81 53 28 87.
SPÉCIAL HABITAT
Où construire, où acheter dans le
Grand Besançon : l’état des lieux réactualisé
Régulièrement, La Presse Bisontine publie la réactualisation des lotissements en projet ou en cours de
réalisation sur les communes du Grand Besançon. Cette liste a été arrêtée au 12 mai 2006
en lien avec les municipalités concernées ou les promoteurs privés.
LISTE DES DISPONIBILITÉS FONCIÈRES
COMMUNES
BONNAY “lot. les prairies”
BUSY
CHÂTILLON-LE-DUC
DANNEMARIE-SUR-CRETE
FOUCHERANS
MAMIROLLE
MORRE
SECTEUR ST VIT
SECTEUR ST VIT
ORNANS
QUINGEY
SAINT-VIT
SERRE-LES-SAPINS
TALLENAY
TARCENAY
VERCEL
BESANCON (Point du Jour)
59, Chemin des Planches
BESANÇON
Tél. 03 81 60 77 00
(au 12/05/06)
www.moyse.fr
NBRE DE PARCELLES
DISPONIBLES
LOTS
PROPOSÉS
PRIX AU M2
7
3
5
1
1
5
5
1
1
24
45
4
10
10
2
4
15
1
9,7 à 11,4 ares
7 à 10 ares
7 à 15 ares
8 ares 70
7,29 à 11,17 ares
8,3 à 12 ares
6 à 25 ares
7 ares (non viabilisés)
15 ares (viabilisés)
6 à 9 ares
7 à 11 ares
7 à 9,7 ares
8 à 12 ares
8 à 15 ares
13 à 16 ares
7,25 à 11,35 ares
7 à 9 ares
10 ares
71,50 euros
à déterminer
75 euros (en moyenne)
62 euros
48 euros
46 à 67 euros
à déterminer
27 400 euros
65 600 euros
à déterminer
46 euros T.T.C.
78 euros
à déterminer
à déterminer
85 à 100 euros
70 euros
environ 45 euros
114 500 euros
LOTISSEMENTS À VENIR : CHATILLON LE DUC, POUILLEY FRANÇAIS, MARCHAUX, RANG (39), RENSEIGNEMENTS : SARL AFON
COORDONNEES
SARL AFON
M. DUBULLE
SAFC
SARL AFON
FRANCELOT
Fimogest
CEREST
ABC Immobilier
ABC Immobilier
Fimogest
Mairie
SARL AFON
Société E.B.B.
Société De Giorgi
Etude Marcot Pasquier
03 81 55 05 03
SARL AFON
ABC Immobilier
PORTES OUVERTES
les 25, 26, 27 et 28 MAI
03 81 47 41 10
06 08 61 18 42
03 81 41 27 29
03 81 47 41 10
0821 202 168
03 81 55 93 00
03 81 47 18 47
03 84 80 12 45
03 84 80 12 45
03 81 55 93 00
03 81 63 63 25
03 81 47 41 10
03 81 84 00 28
03 81 46 71 87
03 81 65 79 88
06 87 26 77 35
03 81 47 41 10
03 84 80 12 45
03 81 47 41 10
Mairies, professionnels, si vous souhaitez figurer dans cette rubrique pour notre prochain numéro à paraître le 26 juin, merci de nous transmettre les informations par fax (03 81 67 90 81) avant le 20 juin. Cette rubrique est gratuite.
L’ÉCONOMIE
38
ZONE FRANCHE
Le bilan
La zone franche de Planoise prolongée
jusqu’en 2011
“L
BILAN
nitiées en 1997 par le gouvernement Juppé pour redynamiser l’emploi dans les quartiers sensibles
puis étendues en 2004, les zones
franches urbaines s’adressent à toutes
les entreprises de moins de 50 salariés, quel que soit le secteur d’activité. Seule condition : être implanté
au sein du périmètre défini de la zone
franche. En contrepartie, les sociétés installées en zone franche bénéficient d’exonérations fiscales et
sociales non négligeables. À savoir
l’exonération totale de la taxe professionnelle pendant cinq ans et de
l’impôt sur les sociétés ou sur le revenu toujours pendant une durée de
cinq ans et dans la limite d’un plafond de 61 000 euros par an.
Les travailleurs indépendants, commerçants ou artisans, se voient également exonérés de cotisations
sociales personnelles maladie-maternité. Enfin, les entreprises qui embauchent des salariés bénéficient d’un
avantage supplémentaire : l’exonération totale des cotisations sociales
patronales - cotisation à la sécurité
sociale, fond d’aide au logement et
versement transport. Seule condition
pour recevoir cet avantage social, les
entreprises doivent souscrire à la
“clause d’embauche locale”, qui
implique de recruter au moins un tiers
de leurs salariés parmi les habitants
des quartiers classés zones urbaines
sensibles - Planoise, Grette et ClairsSoleils à Besançon - à partir de trois
salariés. G
I
Lancé le 1 janvier 2004, le dispositif de zone
franche urbaine de Planoise qui devrait cesser
fin 2008 doit être prolongé jusqu’en 2011. En
deux ans, 169 entreprises ont été créées.
er
orsqu’on voit l’intérêt plus flou. Faute, en partie, de décompdes entreprises pour la te exhaustif des emplois créés par le
zone franche, on est dispositif.
satisfait. Là, où on est Mais aussi parce que les entreprises
un peu déçu, c’est de la zone franche sont essentielleconcernant l’effet sur les emplois. On ment des sociétés commerciales ou
pensait que cela aurait un impact un de service - 72 % sont dans le secpeu plus important sur le quartier”, teur tertiaire - de petite taille. Sur
admet Vincent Fuster, l’adjoint char- les 554 sociétés existantes sur le tergé du développement économique à ritoire de la Z.F.U. fin 2005, près de
200 n’ont en fait pas d’emla mairie de Besançon.
ployé. Et presque autant
Créée il y a deux ans, en
“Certains
ont moins de 10 salariés.
janvier 2004, la zone
franche urbaine (Z.F.U.) investissements Enfin, sur les 65 entreprises qui ont bénéficié
de Planoise avait pour
vocation première de un peu frileux d’exonérations de charges
sociales, 175 personnes
favoriser l’emploi au sein
du quartier à coup d’in- se sont faits.” ont été embauchées en
deux ans. Dont 61 étaient
citations fiscales et
sociales pour les entreprises. Prévu issues d’un des quartiers sensibles
à l’origine pour une durée de cinq de Besançon et ont bénéficié de la
ans, jusqu’au 1er janvier 2009, le dis- clause d’embauche prioritaire.
positif vient d’être prolongé jusqu’en Autant dire que le dispositif est loin
janvier 2011. Mais après deux ans de pouvoir révolutionner à lui seul
d’existence, quel bilan pour la zone la situation des quartiers difficiles.
“Mais ce qui n’est pas quantifiable,
franche ?
En deux ans, ce sont ainsi 169 entre- c’est que la Z.F.U. a permis aussi à
prises qui se sont implantées sur la un certain nombre d’entreprises
zone de 153 hectares au cœur de Pla- notamment dans la petite mécanique
noise. Et le taux de création d’en- de survivre et de se refaire une santreprises y est près deux fois plus té. Et certains investissements un peu
élevé que dans le reste de Besançon. frileux se sont faits”, note Gérard
Mais si le succès économique est bien Nappez, qui gère le point accueil zone
là, l’impact sur l’emploi, lui, reste franche à Planoise. La Caisse des
Qui peut
profiter de la
zone franche ?
Pour Gérard Nappez (à gauche avec Vincent Fuster), “la Z.F.U. a
permis aussi à un certain nombre d’entreprises notamment dans la
petite mécanique de survivre.”
Dépôts et Consignation, quant à elle,
devrait réaliser à la fin de l’année
un “bilan de la Z.F.U. et un état des
lieux de l’état des initiatives qui ont
été prises et de l’adéquation des outils
pour pouvoir ensuite conforter ou
recadrer nos actions”, selon JeanPaul Guérin, son directeur général.
Pour le M.E.D.E.F., c’est la preuve,
qu’une “mesure d’intéressement, ce
n’est pas suffisant pour créer des
emplois. L’emploi ne se décrète pas,
c’est en favorisant l’activité économique qu’on pourra créer du travail.” I
S.D.
Hausse des loyers
La zone franche se remplit à vitesse grand V
Tous les programmes d’hôtels d’entreprises achevés sont déjà
complets. La réhabilitation de S.M.2.E. et du Tripode devrait permettre de répondre aux demandes. Mais pas avant 2008.
Les travaux de désamiantage de S.M.2.E. doivent commencer bientôt.
“Q
uand on aura réalisé tout de 50 % en l’espace de deux ans. Le
ce qu’on doit réalisé, on prix du m2 est ainsi passé de 800 à
commencera à se faire du 1 200 euros de moyenne.
souci. Car il n’y a plus de Où installer les entreprises qui veuplace”, reconnaît Vincent Fuster. La lent venir en zone franche ? Dans le
zone franche attire les entreprises. Et cadre de l’O.R.U., la démolition du
les terrains disponibles se réduisent. Tripode, rue de Cologne à Planoise,
Dans la zone La Fayette, tous les ter- devrait permettre la construction d’un
rains ont été vendus et trois entre- hôtel d’entreprises de 4 000 m2 à parprises, Masnada Diamant, Micropierre tir de 2008. Une étude de faisabilité
et Yéma doivent prochainement s’y vient également d’être engagée pour
installer. “La Z.F.U. a eu un rôle d’ac- la réhabilitation des 4 000 m2 des
célérateur dans tous les
anciens locaux de l’entredomaines. Rue de Vigny, on
2 prise S.M.2.E. rachetés par
Le prix du m la communauté d’aggloméétait déjà en contact depuis
quatre ou cinq ans avec des est ainsi passé ration et qui devraient “plupromoteurs pour créer une
tôt être orientés vers l’actizone d’activité, ça avançait
vité industrielle.” Les
de 800 à
gentiment. Une fois que la
travaux de désamiantage
Z.F.U. a été assurée, les ter- 1 200 euros. du bâtiment devraient comrains se sont vendus et tout
mencer prochainement et
est plein désormais”, reconnaît Gérard les premières entreprises devraient
Nappez.
pouvoir investir les lieux début 2007.
Les hôtels d’entreprises déjà achevés Et pour pallier le manque de place,
- comme le centre La Fayette, le centre la ville encourage la création d’actid’affaires Le Vigny ou le parc Astrea vité dans les locaux d’habitation.
le long de la rue de Vigny - sont tous C’est ce qu’a fait Hubert Cusenier.
complets. Et les projets en cours, la Parce qu’il trouvait les hôtels d’enconstruction de deux centres d’af- treprises trop chers, il a aménagé les
faires Anthéor - sur près de 3 500 m2 bureaux de sa société de gestion finan- et S.M.C.I. - sur 1 400 m2 - sont déjà cière dans un grand appartement,
en phase de commercialisation. Consé- près de la place Cassin, qu’il partaquence de cet attrait pour les entre- ge avec deux autres entreprises. “Pour
prises, les loyers de la zone franche des petites sociétés, c’est la meilleuont connu une forte hausse de plus re solution” dit-il. I
L’ÉCONOMIE
TÉMOIGNAGE
Implantée au parc Lafayette
PLANOISE
39
Créations d’entreprise
“Cette mesure nous Les
permet de grossir”
jeunes candidats
aux “Talents des cités”
Initialement implantée à Saône, la société Vitabri s’est installée au début de l’année sur le Créé en 2002, le concours “Talents des cités” récompense des
parc Lafayette, en zone franche.
était le dernier terrain libre
de la zone d’activité de
Lafayette, à la limite de la
zone franche. La société
Vitabri, implantée auparavant à Saône s’y est installée au début de l’année. “C’est une chance incroyable
qu’on ait pu avoir ce terrain. Sinon,
on n’aurait pas eu les moyens d’investir dans un bâtiment. Là, cette
mesure nous permet de grossir”, affirme Alain Stehly, le directeur de l’entreprise de 38 personnes, spécialisée
dans la fabrication de tentes pour
l’événementiel.
En très forte croissance sur son marché, Vitabri était trop à l’étroit dans
ses anciens murs. Mais l’entreprise
comtoise, qui a obtenu le prix
A.N.V.A.R. de l’entreprise innovante en 2006 grâce à deux brevets déposés, qui mise sur l’innovation pour
grignoter les parts de marché, avait
du mal à trouver un local industriel.
La zone franche a été la solution.
C’
En y arrivant, Vitabri a pu pratiquement doubler sa surface et s’étend
désormais sur 2 800 m2. Un investissement réalisé grâce aux avantages fiscaux liés à l’implantation en
zone franche. “L’entreprise a besoin
de fonds importants pour se développer, mettre au point de nouvelles
innovations. Les économies réalisées
avec la Z.F.U. nous ont permis en gros
de payer le bâtiment”, se félicite le
chef d’entreprise, qui évalue à
100 000 euros les exonérations
diverses accordées chaque année à
son entreprise. “Sans cela, on aurait
essayé de trouver une solution, il
n’était pas question de partir à l’étranger. Mais on n’aurait pas pu se développer davantage sur Besançon, on
aurait été obligé d’axer notre production sur la Pologne. Et cela nous
aurait empêchés d’embaucher sur
place”, poursuit Alain Stehly. Depuis
son arrivée dans la zone franche,
quatre postes ont déjà été créés.I
créateurs d’entreprise implantés dans les quartiers dits sensibles de la ville. À Planoise, Bijou et Hicham sont sur les rangs.
Vitabri s’est installé sur le dernier terrain disponible du parc Lafayette.
G RAND ANGLE
Depuis 1996
Belfort étend sa
zone franche urbaine
Après le naufrage d’Alstom, Belfort a mis sur pied son
projet Techn’hom pour attirer les entreprises sur les
zones libérées par le géant industriel. Et l’extension de
la zone franche devrait lui donner un coup de pouce
Belfort, la zone
franche urbaine
a été la cerise sur
le gâteau. “C’est
un bon outil supplémentaire à notre disposition,
mais ce n’est certainement pas ce qui va provoquer une explosion de
la création d’entreprise”,
tempère Olivier Barillot,
le directeur général
adjoint à la mairie de Belfort.
Étendue sur près de 90
hectares sur une partie
de l’ancien site industriel
Bull reconverti en tech-
À
nopole et le quartier des
Résidences attenant, la
zone franche a fait partie des premières mises
en place en France en
1996. Depuis, près de 400
emplois auraient été
créés dans 137 entreprises grâce au dispositif. La majorité sur le site
du technopole, avec une
forte prédominance des
activités industrielles et
de service à l’industrie,
contrairement au cas
bisontin, axé sur le commerce.
Dans les mois qui vien-
nent, la zone franche belfortaine devrait être étendue et englober une partie des anciens bâtiments
du groupe industriel
Alstom. Elle devrait ainsi coïncider avec le futur
parc d’activité de
Techn’hom qui doit
regrouper les deux sites
d’Alstom et du technopole. Une extension qui
devrait permettre de
“desserrer” la zone
franche actuelle. “Ça va
nous permettre de dégager quelques parcelles”,
reprend Olivier Barillot. I
Zita Rosalie Mahet a ouvert son salon de coiffure africaine en septembre. “Parce que tu as ouvert ta
boutique, tout le monde vient te voir pour savoir comment faire”, dit-elle.
u-dessus de la porte, le nom qui espère créer son premier emploi,
de l’ancien occupant des lieux “dans un an.” S’il est là aussi, affir- un laboratoire d’analyses me-t-il, c’est aussi pour un côté social,
médicales - a été sommaire- “faire plaisir aux gens qui sont d’ici.
ment effacé. À la place, Hicham Abbas Parfois, j’ai l’impression d’avoir un
a accroché un large panneau sur la rôle d’éducateur avec certains jeunes.”
vitre, au nom de “Full Fitness”, sa Hicham Abbas a déposé sa candidanouvelle salle de sport ouverte il y a ture au concours “Talents des cités”.
un peu plus d’un an. “Le budget était Un concours national initié en 2002
serré pour se lancer, je n’ai pas enco- par le ministère de l’Emploi et de la
re pu faire mieux”, s’excuse-t-il, au Cohésion sociale pour récompenser
milieu de sa vingtaine d’appareils de des entrepreneurs qui “aident et encouragent, à leur tour, d’autres jeunes à
musculation.
prendre des initiatives”,
À 32 ans, l’éducateur sportif a choisi de créer sa “Si on veut un avec à la clé un prix de
3 000 euros pour le laupropre salle de fitness. Un
“aboutissement personnel” emploi, il faut réat au niveau régional.
Les dossiers peuvent être
pour lui. “Cela fait dix ans
créer son
retirés jusqu’à la fin mai,
que je mûris ce projet. Je
suis issue d’une famille
entreprise.” les lauréats devraient
être connus au début de
ouvrière, et comme tout le
monde, je veux réussir”, dit-il en sou- l’été. Seule condition, avoir moins de
riant. Il s’est installé à Planoise, à 40 ans et avoir créé sa société dans
deux pas de la place de l’Europe, par- l’un des quartiers dits sensibles de
ce qu’il n’y avait pas de concurrent, Besançon, Planoise, Clairs-Soleils ou
plus que pour bénéficier des avan- la Grette. “L’idée, c’est vraiment de
tages de la zone franche. “C’est un valoriser des parcours, personnels et
plus, c’est sûr, mais l’impact est limi- professionnels”, souffle Sophie Justé. Je n’ai pas d’employé pour le sier, qui s’occupe de l’opération à
moment, je n’aurais pas payé d’im- Besançon.
pôt de toute manière”, explique Hicham Comme Hicham Abbas, Zita Rosalie
A
Mahet concourt pour les “Talents des
cités”. Débarquée du Sénégal il y a
trois ans, la jeune femme à l’allure
soignée ne trouvait pas d’emploi. Elle
a alors ouvert son salon de coiffure,
dédié aux tresses africaines en septembre dernier. “Si on veut un emploi
qui nous convient et prendre du plaisir, il faut créer son entreprise”, affirme-t-elle.
Habitante de Planoise, elle a installé sa boutique près de la place Cassin. Il a fallu se battre pour trouver
un local, car les places, dans la zone
franche, deviennent chères. “Sans
l’aide des gens du guichet, on aurait
eu du mal à trouver”, remarque-telle. “On a profité aussi de la zone
franche. Car sans cela, on aurait pu
ouvrir, mais au niveau de la viabilité, ça n’aurait pas été.”
Depuis, dans le quartier, elle prône
l’esprit d’entreprise. “Parce que tu as
ouvert ta boutique, tout le monde vient
te voir pour savoir comment faire”,
affirme-t-elle. Dans le salon, une habituée vient d’entrer. Elle aussi a un
projet. Elle veut ouvrir un salon d’esthétique pour femmes africaines. Et
elle est à la recherche d’un local. I
S.D.
MUSÉE DU TEMPS DU 12 MAI AU 19 NOVEMBRE
Le roi, l’empereur et la pendule
Le musée du Temps de Besançon accueille
pendant plusieurs mois une somptueuse collection issue des collections royales et impériales
conservées par le Mobilier national. Précieux.
GRÉGORY
LEMARCHAL
Samedi 10 juin
20h30 Micropolis
à partir de
40 euros
ROCH
VOISINE
our la première fois réunis
et montrés au public, une
cinquantaine de chefsd’œuvre d’horlogerie du XIXème siècle sont présentés à
Besançon. Ce fonds est issu des
collections du Mobilier national à Paris, véritable caverne
d’Ali-Baba de l’État français.
Cette collection de pendules
s’est constituée notamment sous
l’Empire, la Restauration, la
Monarchie de Juillet et le Second
Empire. Pendant ces périodes,
le service du Mobilier national
a mené une politique d’achats
soutenue, faisant appel aux horlogers et aux bronziers les plus
illustres pour remeubler les châteaux et palais impériaux,
royaux et nationaux. La grande majorité de ces pendules trône encore dans les lieux offi-
P
LIVRES
Réservation : 03 81 80 86 03
Samedi
21 octobre
20h30
Micropolis
ciels dont le Mobilier national
assure de nos jours l’ameublement (les ministères, préfectures et autres palais de la
République).
Au cours du XIXème siècle,
quand Besançon trouve son
identité dans la montre, le Pays
de Montbéliard devient le grand
spécialiste de la pendule. En
1834, l’usine Japy produit 780
mouvements par mois. Dans
les pendules du Mobilier national, on trouve ainsi des mouvements estampillés Japy ou
Marti du Pays de Montbéliard.
Toutes les pièces présentes au
musée du Temps ont été spécialement restaurées pour l’occasion par l’atelier chargé de la
restauration des bronzes et l’atelier d’ébénisterie du Mobilier
national. EXPOSITION
Agenda
40
Des pièces de toute beauté sont exposées
jusqu’en novembre à Besançon.
Renseignements au 03 81 87 81 50
PALENTE - FÊTE DU LIVRE
La grande famille du livre à Palente
On va encore se raconter des histoires en 2006
mais cette fois-ci ce ne sont plus les voyages
qui seront au cœur des récits ou des discussions mais la famille. Famille qui nous manque,
famille que l’on rejette, famille que l’on aime.
rôles de familles quelquefois… Passerelle
indispensable entre
le passé et l’avenir, passage
quasi incontournable, elle
suscite souvent des mots
qu’ils soient d’amour ou de
haine et elle mérite bien en
somme que l’on lui témoigne
de l’attachement.
Depuis le mois d’avril, les
photographies de Lazhar
Mansouri, exposées au musée
du Temps et à la M.J.C. de
Palente, donnent à voir des
portraits de familles d’ailleurs
et sont le prétexte à photographier les familles d’aujourd’hui pendant la Fête du
Livre. L’image prend ici tou-
D
te son importance.
Ce sera également ces livrets
de famille détournés, mis à
disposition de chacun pendant la Fête du Livre, pour
écrire sa perception de la
famille. Et tous ces mots
écrits ou confiés à un animateur dans le cadre d’un
atelier seront collectés et
livrés à trois artistes-plasticiens.
C’est la 15ème édition de la
fête du livre de Palente, plus
particulièrement animée le
mercredi et le samedi toute
la journée, car de nombreux
ateliers, spectacles et expositions sont proposés pour
être vécus en famille.
Le rendez-vous fait référence
dans le paysage bisontin du livre.
Venez rencontrer les auteurs
et les illustrateurs ou participer au temps de réflexion
que l’on propose le vendredi
et le samedi matin. Venez
découvrir des livres pour comprendre, des livres pour rire,
des livres pour grandir et des
livres encore pour parler des
choses sérieuses… 15ème fête du livre de Palente
Du 6 au 20 juin - M.J.C. de Palente
Renseignements au 03 81 80 41 80
ARCHÉOLOGIE - ASSOCIATION
Sur la piste du passé
Créée par un groupe
d’étudiants bisontins,
l’association Empreinte
veut promouvoir
l’archéologie à Besançon.
écidément, l’archéologie est en
vogue. Alors qu’une grande exposition dédiée aux vestiges galloromains retrouvés dans le sous-sol bisontin s’est ouverte à la mi-mai au musée des
Beaux-Arts de Besançon, des étudiants
de l’Université de Franche-Comté viennent de créer une association elle aussi
D
à partir de
37 euros
Contact :
asso-empreinte.over-blog.com
consacrée à l’archéologie. “On s’est rendu journées à thème, “pour attirer les Bisoncompte que mis à part les cours à la fac, tins vers l’archéologie.” Dans le cadre de
il n’y avait pas grand-chose autour de l’ar- l’exposition du musée des Beaux-Arts, des
chéologie. On voulait promouvoir cette dis- étudiants devraient ainsi faire visiter les
mosaïques découvertes dans
cipline. Car souvent les gens
les sous-sols de la faculté de
en ont une idée fausse de l’arLe lien entre lettres. Et l’association s’adreschéologue, d’un personnage
se aussi aux étudiants. À
un peu à la “Indiana Jones”
étudiants et Besançon, ils sont une cinet aux cheveux hirsutes”,
à étudier la disciexplique Isaline Roulin, 21
professionnels quantaine
pline en première année de
ans, l’une des étudiantes de
licence, douze en troisième.
l’association Empreinte, en
du secteur.
“On veut faire le lien entre étulicence d’archéologie à l’Unidiants et professionnels du secversité bisontine.
Initiée au départ pour organiser un voya- teur, pour les aider à trouver des change d’étude, l’association veut désormais tiers de fouilles ou des stages. Car rien
populariser la discipline auprès du grand n’existe pour le moment”, reprend Isaline
public en organisant des visites ou des Roulin. Agenda
41
Le livre
comtois dans
tous ses états
Unitone
vise la scène nationale
Avec son nouvel
opus “Many
moods”, le groupe
de reggae bisontin
affiche son
ambition. Gagner
ses galons sur la
scène nationale.
Informations : www.unitone.fr
En concert à Besançon lors de la
fête de la musique au bar de l’U
n a déjà une réputation régionale.
Maintenant, on
aimerait bien mettre le pied
sur la scène nationale, se
faire notre place en dehors
de la Franche-Comté. Mais
on n’en est qu’au tout
début”, sourit Katia Berman, chanteuse, tromboniste et choriste dans le
groupe de reggae et de ska
bisontin Unitone.
Dans quelques heures, le
groupe doit se produire en
Alsace et multiplie les apparitions un peu partout dans
le Grand Est de la France.
Avec son dernier opus
“Many moods”, un C.D. trois
titres enregistré en studio
professionnel, le groupe
entend marquer son évo-
Début juillet, la cité de
Courbet accueille un
ensemble d’auteurs qui
ont signé des ouvrages
qui parlent de la
Franche-Comté. Au programme, deux jours de
rencontre avec le public.
“O
Les Bisontins d’Unitone ont gagné en maturité.
lution. “Notre précédent
C.D. avait deux ans. On
avait besoin de proposer le
son qu’on a aujourd’hui.
Car en deux ans, on a évolué, amélioré notre pratique.
On a gagné en maturité”,
reprend Katia Berman.
Dans le groupe, chacun
compose, apporte ses
propres influences, ses
envies. Le tout donne des
ballades variées, tantôt
douces tantôt plus entraînantes, qui reflètent l’éclectisme du groupe de huit
musiciens, bercé par la
musique jamaïquaine, sans
jamais lasser. Une musique
dominée par une recherche
d’authenticité. “On a une
volonté de retour vers le
passé, de recréer le son qui
existait dans les années
soixante ou soixante-dix
plutôt que de nous intéresser au son actuel du reggae.” Avec “Many moods”,
le groupe pourrait bien
réussir son pari. PLUS D’UN MOIS DE FESTIVITÉS
- Saint-Ferjeux
Ville en fêtes :
le programme jusqu’en juillet
La Ville de Besançon a concocté toute une série
d’animations réparties dans les différents quartiers de la ville dans le cadre de l’opération Ville
en fêtes. Programme des réjouissances.
- Grette-Butte
Du mardi 30 mai au vendredi 2 juin : Festival de GretteButte. Mardi 30 mai de 16 h 30
18 heures : répétition de la
Fanfare improvisée de la Touffe. 18 h 15 : inauguration festive du Festival. 19 heures :
Immeubles en Fêtes (concours
de plats). 20 heures 22 heures :
cabaret du Monde.
Mercredi 31 mai de 14 heures
à 18 heures : kermesse géante, nombreux ateliers
(maquillage, lecture de rue,
jeux de société, sport…).
Jeudi 1 juin : ateliers musicaux pour les écoles avec la
Compagnie Altérités et le soir,
spectacle musical du collège
Sainte-Ursule, au Gymnase
de la Sainte-Famille.
Vendredi 2 juin. 19 heures :
ouverture musicale de la soirée puis spectacle Gharnata,
par la Compagnie Altérités.
Concert de musique araboandalouse. Et à 20 h 30 : spectacle musical du collège Sainte-Ursule, au Gymnase de la
Sainte-Famille.
er
- Cras-Chaprais
Dimanche 21 mai : Marché Vendredi 16 et samedi 17 juin :
aux Couleurs du Monde. Pla- festival de Quartier de Viotte
ce de la Bascule de 10 heures Cras-Chaprais.
à 19 heures.
- Centre-ville
- MontraponFontaine-Écu
Samedi 3 juin. Alter-Égaux :
Fête Solidaire Promenade Cha- Du mardi 20 au jeudi 22 juin,
mars.
festival de Montrapon-Fontaine-Écu, à la maison de Quartier, place de Coubertin.
-Palente-Orchamps
Samedi 24juin, fête de Quartier
- Planoise
de Palente-Orchamps. Place des
Tilleuls-Place Olof Palme.
Planoise fête la Ville-La Ville
fête Planoise, vendredi 30 juin
et samedi 1er juillet sur le parc
- Clairs-Soleils
urbain de Planoise.
Vendredi 16 et samedi 17 juin :
fête de Quartier des ClairsSoleils.
MUSIQUE - EN VENTE DÈS MAINTENANT
AstroVoyager
est disponible
chez tous les
disquaires.
AstroVoyager,
retour aux sources de
la musique électro
our certains, la musique de Philippe Fagnoni leur rappelle le
Grand Bleu. D’autres au
contraire ressentent davantage dans
cette création des influences Beatles.
Une chose est sûre, l’album “Temporal Gravitation” d’AstroVoyager ne
laisse pas indifférent l’auditeur. C’est
l’essentiel ! L’univers sonore du cla-
P
viériste bisontin suggère des émotions et évoque des images qui évoluent à mesure que défilent les titres.
Chaque plage porte le nom d’une
constellation, ce qui ajoute une part
de rêve au mélodieux. “Il n’y a pas de
clin d’œil, chacun s’approprie l’album” dit-il. Alors, inclassable ce compositeur ? Pas tout à fait.
Dès les premières mesures, on met
peu de temps à comprendre que ce
trentenaire a été bercé dès son plus
jeune âge par Jean-Michel Jarre, Hans
Zimmer ou Vangelis. Des musiciens Cet album auto-produit est l’abouqui ont donné à la musique électro- tissement d’un projet long de dix ans.
Il est distribué aujourd’hui
nique ses lettres de noblesà l’échelle nationale. Le
se. C’est sur la base de
cette culture que le cla- Le résultat est résultat est une musique
aboutie,
viériste a écrit “Temporal
une musique intemporelle,
mélangeant
thèmes
Gravitation.” Il s’inscrit
dans la continuité de cet- intemporelle. impressionnistes, nappes
symphoniques et plages
te musique en rupture
électroniques. L’ensemble
avec les sons très technoïdes qui inondent la bande F.M. offre 43 minutes de tranquillité. Lui, a travaillé sur ce qui fait le fondement même de la musique élec- Rens.: http://www.astrovoyager.org
tronique, prenant le risque de ne pas
Tél.:06 81 32 70 01
surfer sur la mouvance actuelle.
es 1er, 2 et 3 juillet, la municipalité d’Ornans organise la première édition de
la fête du livre comtois. Une
vingtaine d’auteurs sont attendus lors de cette manifestation
dont le président d’honneur est
le journaliste politique de France 3 Christian Malar, lui-même
originaire de la région. Cette
rencontre se déroulera dans le
patio de la Visitation situé au
cœur de la cité de Courbet.
Tous les auteurs qui présenteront leurs ouvrages ne seront
pas forcément originaires de
Franche-Comté. “L’idée de cette manifestation est de retenir
des livres qui parlent de la région,
peu importe l’origine des
auteurs” indique le service culturel de la ville. Ainsi, tous les
genres seront représentés, du
livre d’histoire au roman, en
passant par les ouvrages d’art.
Ce rendez-vous se déroulera
en deux temps. Les 1er et 2 juillet
sont réservés au grand public
qui pourra rencontrer les auteurs.
Le dernier jour est réservé aux
professionnels du livre qu’ils
soient bibliothécaires ou éditeurs. “Le principe est de donner l’opportunité à ces professionnels d’échanger sur l’activité
du livre à travers des débats.”
Au terme du salon, le prix du
livre comtois sera décerné par
le jury à un des auteurs présents ce jour-là. L
Renseignements :
03 81 62 01 69
SPECTACLE - LE 30 MAI AU PETIT KURSAAL
Suivez le mystérieux
voyage du Badatrain
ardi 30 mai à 20 heures, la compagnie Badabulle présente au Petit Kursaal “le mystérieux voyage du Badatrain.” Le nom du spectacle qui s’adresse aux enfants
dès l’âge de 4 ans est à lui seul une invitation à se laisser glisser aux confins de l’univers imaginaire qui est propre à la troupe de Grégoire Kocjan. Pendant une heure, on suit avec plaisir les aventures de l’étonnant Monsieur Klutch. Ce drôle de
passager a pris place à bord du Badatrain, un tortillard qui
doit le mener de la terre à la lune. À chaque gare, le voyageur
va vivre des péripéties croustillantes.
Ce spectacle planté dans un décor surprenant mêle à la fois
conte, poésie, musique et humour. Comme à son habitude,
Grégoire Kocjan qui campe sur scène le rôle du fameux Monsieur Klutch est en interaction permanente avec le jeune public.
Au-delà du rire et de l’émotion, “le mystérieux voyage du
Badatrain” évoque à sa manière la différence tout en laissant
une grande place à l’imaginaire. À découvrir. M
MUSIQUE
Avec “Temporal
Gravitation”,
le claviériste bisontin
Philippe Fagnoni signe
un retour aux sources
de la musique
électronique qui
s’inscrit dans la droite
ligne de ses pairs.
Q UA RT I E R S
R E G G A E
MUSIQUE - REGGAE
Renseignements et réservations :
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Billets vendus aussi à l’A.S.E.P.
Enfants 4 euros, adultes 6 euros
L’AGENDA
42
M ICROPOLIS
Du 20 au 28 mai
Cap sur les Caraïbes pour la Foire comtoise
Pour sa 80ème édition, la Foire comtoise a choisi de mettre Cuba à l’honneur. Rhum, salsa,
cigares… La période de l’Ascension sera ensoleillée, au moins sous la halle de Micropolis.
Depuis 80 ans, l’agriculture est une des raisons d’être principales
de la Foire Comtoise.
est un succès qui ne se dément
pas depuis 80 ans. 140 000
spectateurs sur une semaine
et 1,3 million d’euros de chiffre
d’affaires en 2005. “C’est l’événement
le plus important de l’année pour nous,
même si sa part dans notre chiffre d’affaires global tend à diminuer. Cela reste quand même 25 à 30 % de notre activité de l’année”, note Jean-Louis Tissot,
le directeur général du parc Micropolis de Besançon.
Du 20 au 28 mai, la Foire comtoise doit
accueillir près de 400 exposants sur
tous les domaines, de l’agriculture à la
vente de piscines - pour sa 80ème édition. Et en invité d’honneur, c’est Cuba
cette année - après la Mongolie en 2005
Avec 140 000 visiteurs, la Foire Comtoise génère
- qui est chargé d’électriser l’ambianun chiffre d’affaires d’1,3 million d’euros.
ce. Danses cubaines, artisans et artistes
des Caraïbes, animations musicales, lement, la Foire a choisi cette année de la planète. On a mis aussi les boula Foire, c’est aussi un voyage culturel de réserver aux professionnels du B.T.P. chées doubles sur les moutons, avec
et un spectacle permanent. “On ne peut un espace d’une vingtaine d’exposants, beaucoup d’espèces différentes. Le hall
plus attirer avec les seuls stands com- à deux pas du hall gastronomique. Une d’exposition sera finalement encore plus
sorte de salon profes- plein que les années précédentes, même
merciaux, sinon les gens
sionnel dans le salon, “avec en l’absence des volatiles”, s’enthouiraient au supermarché.
Il faut offrir plus. Et si la “450 spécimens plus d’exposants et de visi- siasme le directeur de Micropolis. Et
que d’habitude puis- lors du dernier week-end, un concours
Foire continue à plaire,
des plus beaux teurs
qu’on a fait du mailing du “ plus beau poulain” est organisé.
c’est parce qu’on sait propour informer tous les pro- Dans le rôle du jury, ce sont les enfants
poser ces animations,
lapins de
fessionnels”, reprend Jean- qui devront élire le lauréat. Histoire
recréer une atmosphère
de retenir un peu plus les parents… I
Louis Tissot.
différente chaque année”
la planète.”
Pour le grand public, les
affirme Jean-Louis Tissot, qui décrit volontiers sa Foire com- innovations de cette année concernent
FOIRE COMTOISE
me “le plus grand espace commercial surtout la partie agricole. Faute de
Du 20 au 28 mai
poules à montrer, menace de grippe
de Franche-Comté.”
Besançon-Micropolis
Si la Foire marche, c’est aussi car elle aviaire oblige, la Foire comtoise a misé
sait évoluer, suivre la tendance. Le bâti- sur les lapins. “On aura 70 éleveurs et
Rens. 03 81 41 08 09
ment se porte comme un charme actuel- 450 spécimens des plus beaux lapins
C’
LE PORTRAIT
M ÉDIAS
43
Les vingt ans de France Bleu
Le beau métier de Dominique Morize
Depuis près de quinze ans, Dominique Morize promène son micro sur les routes
de Franche-Comté, pour les ondes de France Bleu. C’est aussi lui qui anime
l’émission musicale “C’est la fête à l’accordéon”. Devenue une institution.
homme est d’abord une voix.
Depuis quinze ans sur les
antennes de France Bleu, régulier comme un métronome. Tous
les matins sur les coups des 8 heures
en direct d’un coin de Franche-Comté pour “Vous êtes où ce matin ?” Le
“beau métier” un peu plus tard dans
la matinée. Et deux fois par mois,
son bébé, l’émission musicale”C’est
la faute à l’accordéon”.
À 41 ans, Dominique Morize est l’un
des piliers de la radio locale, qui a
fêté cette année ses vingt ans d’existence. Avec toujours ce souci de “valoriser les talents, des gens d’exception”,
“parler de choses positives dans un
monde qui ne l’est pas.” Il est né sous
le signe des gémeaux. Le dit comme
une excuse. Deux tempéraments.
Celui jovial qui le pousse à aller vers
les autres, l’autre plus obscur qui lui
donne “peur de l’avenir.” Ce jour-là,
ce sera le côté sombre.
Attablé devant un café, sur la terrasse baignée d’un soleil presque estival, Dominique Morize préfère rester dans l’ombre. Ne pas trop parler
de lui, lui qui se définit pourtant comme un type “ouvert.” “J’ai décidé de
ne plus parler de moi pour parler des
autres”, souffle-t-il l’air sérieux. La
faute au milieu médiatique, peuplé
d’ogres prêts à dévorer la moindre
proie au premier faux pas, peut-être.
L’
De Dominique Morize, né dans le Loi- phénomène début des années quatreret, on saura donc qu’il a mis les pieds vingt-dix. “On l’a modifiée rapidedans la radio comme beaucoup à la ment. Elle est devenue nomade, s’est
grande époque des radios libres et de déplacée dans les villages. Et là, ça
l’aventure de la bande F.M. Au début a explosé. À chaque fois, on remplit
des années quatre-vingt, avec une des salles de 300 à 400 personnes”,
bande de potes, il crée sa propre radio. affirme Dominique Morize. Enregis“Pour partager mes goûts musicaux”, trée dans les conditions du direct
dit-il. Puis rentre à Radio France, dans un village différent à chaque
fois, l’émission fait immanquable“parce que c’est la meilleure école.”
Orléans, Tours, Cherbourg… En 1991, ment salle comble. Et l’animateur
l’animateur pose ses valises à la sta- ploie sous les demandes d’association bisontine. Le directeur de l’an- tions ou de communes désireuses de
tenne d’alors le voit en homme de ter- l’accueillir dans leur salle des fêtes.
rain. C’est là qu’il s’y épanouit. Tous C’est lui qui s’occupe de tout, du choix
les matins, il part avec son nagra - de ses invités au montage final, “pour
être responsable de ce qui va
le magnétophone - aux
passer à l’antenne.” Il s’est
quatre coins de la région à
730
même mis à l’accordéon
la rencontre des gens ordinaires ou exceptionnels, leur émissions quelque temps, avant de vite
abandonner.
donne la parole. “On a tous
un potentiel”, affirme le qua- animées en En quinze ans, Dominique
Morize a déjà animé 730
dra. Une proximité avec “la
vraie vie” qu’il aime. Sa quinze ans. émissions en direct. Une longévité record. Sans lassiturégion d’adoption, il a appris
à la découvrir comme cela, au fil des de ? “Je me laisse porter par les choses.
reportages. “Elle me surprend tous C’est très agréable, ce sont de vrais
les jours. Certains matins, quand je instants de partage”, reprend l’anipars tôt et que je vois le soleil se lever, mateur, en éludant la question. Le
il y a des vrais moments d’émotion. succès de l’émission, il l’explique par
“la part de proximité mais aussi cet
Comme un gosse.”
Et puis bien sûr, il y a “La faute à esprit un petit peu 14 juillet d’autrel’accordéon”. Lancée à la naissance fois, un esprit de liberté. Il y a une
de France Bleu Besançon en 1986, vraie connivence avec le public.”
l’émission est devenue un véritable En quinze ans, la radio a changé. Elle
Animateur à France Bleu, Dominique Morize est à la tête de l’émission-phare de l’antenne “C’est la faute à l’accordéon” depuis 1992.
Vingt ans après sa création, le succès ne se dément pas.
est devenue “plus professionnelle,
peut-être avec un peu moins de fantaisie qu’autrefois. Moins de déconnade. Mais on a vieilli aussi, on a
peut-être plus la fougue”, avance-t-il
prudemment. Pour l’instant, Dominique Morize se sent “bien où il est”
et n’envisage pas de changer. Car le
métier d’animateur itinérant, ce sont
surtout de belles rencontres, “des
beaux moments.” Mais on n’en saura pas plus. “Trop personnel.” Aujourd’hui, il n’a pas envie de se livrer. I
S.D.

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